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FACULTE DE MEDECINE
Module : Hématologie
Sous-Module : Hématologie clinique
Mini- Module D’auto-Apprentissage
LEUCEMIES AIGUES
Dr RAKEZ Rim
Pr LAATIRI M.Adnene
(1 Heure)
LEUCEMIES AIGUES
OBJECTIFS EDUCATIONNELS
PRE-TEST:
• 1/ Interprétez la NFS.
1.Définition :
Les Leucémies Aiguës (LA) constituent un ensemble d'hémopathies malignes
caractérisées par l'expansion clonale à partir de la moelle osseuse de précurseurs
hématopoïétiques bloqués à un stade précoce de leur maturation.
Le pronostic, bien que réservé pour la plupart des LA, est actuellement amélioré
grâce à la thérapeutique adaptée aux facteurs pronostiques.
2.Epidémiologie :
Il s'agit d'une affection rare (3-4 nouveaux cas /an/100 000habitants).
Les LAL sont observées surtout chez l'enfant, mais peuvent se voir également chez
l'adulte après 50-60 ans (la LAL représente 1/3 des cancers de l'enfant).
Les LAM se voient essentiellement chez l’adulte, leur fréquence augmente avec l'âge
(médiane autour de 65 ans).
3.Physiopathologie:
4. Facteurs étiologiques :
Dans la majorité des cas, ils sont inconnus. Certains facteurs favorisants sont
cependant reconnus :
- Chimiothérapies anticancéreuses
5. Tableau clinique :
Il n'y a pas de signe caractéristique. La présentation est variable, allant de la forme peu
symptomatique à la forme d'emblée grave nécessitant l'hospitalisation urgente en milieu
spécialisé.
5.2. Examen clinique :
● SIGNES TUMORAUX
- Ces manifestations cliniques sont inconstamment présentes. Certaines sont surtout
fréquentes au cours des rechutes, telles que l’atteinte méningée et l’atteinte testiculaire
au cours des LAL.
5. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
5.1 HÉMOGRAMME :
- Thrombopénie : présente dans > 90% des cas, < 50 G/l dans la moitié des cas, parfois <
10 G/l.
- Une neutropénie constante (< 1.5 G/l)et profonde quel que soit la
leucocytose.
- Des blastes circulants pouvant représenter l'essentiel des leucocytes
(formes hyper leucocytaires) mais sont parfois absents ou très rares
(formes leucopéniques). Entre les rares polynucléaires normaux et les
blastes, il n’y a pas d’intermédiaire : c’est le classique hiatus leucémique.
5.2 MYELOGRAMME :
Se basant sur la morphologie des blastes du sang et de la moelle osseuse après coloration
au MMG complétée par des réactions cytochimiques (peroxydases, estérases), on distingue 2
grands groupes de LA (classification FAB : Franco-Américano-britannique) :
Il est indispensable pour le diagnostic et le classement des LA. Cet examen recherche par
cryométrie de flux l'expression de divers antigènes de différenciation membranaires ou
intra-cytoplasmiques des blastes. Il confirme ainsi leur appartenance à une lignée et apprécie
le stade de différenciation des cellules leucémiques.
5.2.3 Cytogénétique
Outre sa valeur pronostique, la mise en évidence par PCR de divers transcrits de fusion
(correspondant à certaines anomalies cytogénétiques retrouvées avec le caryotype) ou
d'anomalies moléculaires a un intérêt pour le suivi de la maladie résiduelle après traitement.
L’immunophénotypage permet de définir les LAL de type B (> 85 % des cas) et les LAL T
(10-15 % des cas), la MPO étant négative dans ce cas.
Cette anomalie a une implication directe sur le traitement. L'acide transrétinoïque (ATRA)
permet une différenciation des cellules et d'entraîner des rémissions. L'association de l'ATRA
avec la chimiothérapie permet actuellement d'obtenir une guérison.
7. AUTRES EXAMENS :
Est inutile sauf dans les LA avec myélofibrose dans lesquelles l'aspiration médullaire est
impossible.
7. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS :
Le pronostic des LA traitées dépend d'un certain nombre de facteurs, dont les plus
significatifs sont :
● L'âge :
o mauvais pronostic surtout après 60 ans.
o meilleur pour les enfants entre 2 et 10 ans.
● Le sexe masculin est de plus mauvais pronostic.
● La présentation clinique initiale.
● L'existence de comorbidités(mauvais pronostic)
● La leucocytose (mauvais pronostic si GB > 50 Giga/l)
● Le type de LA :
o LAL B est de meilleur pronostic chez l’enfant.
o LAM 3 : meilleur pronostic parmi les LAM.
● La présence d’une atteinte du système nerveux central(mauvais pronostic).
● Les anomalies cytogénétiques :
9.1 BUT :
9.3.2 Chimiothérapie :
Ce traitement ne se conçoit que dans des centres spécialisés et suivant des protocoles précis.
⮚ Induction
- Elle vise à obtenir la rémission complète et une maladie résiduelle indétectable.
- Toujours sous forme de chimiothérapie intensive entraînant une aplasie d'au moins
2-3 semaines
- Elle est basée sur un ensemble de drogues dont le type diffère d’une leucémie à une
autre :
⮚ Consolidation
- Elle cherche à réduire encore le nombre de cellules leucémiques résiduelles.
- C’est une phase obligatoire pour éviter les rechutes.
Elle comporte :
⮚ Rechute :
⮚ Prophylaxie neuro-méningée :
Les cellules sont prélevées chez un donneur sain, HLA identique, familial ou non. L'allogreffe
permet de réaliser une préparation chimio- et/ou radiothérapique à visée cytotoxique, mais
elle a également un effet curatif propre du fait de la réaction immunitaire anti-leucémique du
greffon.
Dans certaines leucémies, on utilise des agents à but différenciant (cas de l'acide rétinoïque
dans les LAM3) ou bloquant spécifiquement un signal intracellulaire dérégulé (cas des
inhibiteurs de tyrosine-kinases dans les proliférations avec chromosome Philadelphie).
9.4LES RÉSULTATS :
- Les décès sont fréquents lors de la phase d’indication et lors des rechutes liés à
l’aplasie post chimiothérapie ou au syndrome de lyse d’où l’importance du
traitement symptomatique.
- Les rémissions prolongées « guérison » : surtout dans les LAL de l’enfant et sont
actuellement possibles dans les LAM3 et LAL de l’adulte.
- Pour améliorer les résultats thérapeutiques, une étude minutieuse des éléments
pronostiques (surtout les anomalies cytogénétiques et moléculaires) permet une
stratification thérapeutique et donc un traitement approprié pour chaque groupe de
malades.