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Interférence

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Une onde c'est une grandeur A qui varie en fonction du temps et de la position ; cela peut être
la pression de l'air (son, acoustique), la déformation des matériaux (onde sismique, vibrations
mécaniques), le champ électromagnétique (lumière, rayons X, rayons gamma...) ou même une
onde de matière.

Une onde se modélise donc par une fonction A(x,t), x étant la position dans l'espace (vecteur)
et t étant le temps.

Lorsque l'on a deux sources distinctes, deux émetteurs, créant deux ondes A1 et A2, en un point
x donné, l'amplitude de A sera

A(x, t) = A1(x, t) + A2(x, t)

En physique, le terme « interférence » signifie donc simplement « addition de deux ou


plusieurs ondes ».

Cet article de science fait


partie de la série physique

Bases

histoire - théorie

optique - onde - matière

astronomie - atome - nucléaire

mécanique - dynamique

électricité - électronique

quantique - relativité

Techniques

mesure - instrument
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Liens physique

Sommaire [masquer]
1 en radio
2 Approche mathématique simplifiée

2.1 À un endroit donné


2.2 À un instant donné

3 Interférences quantiques
4 Holographie
5 Voir aussi
6 Liens externes
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en radio
En radio, une interférence est la superposition de deux ou plusieurs ondes. Il est fréquent,
pour les fréquences supérieures à quelques centaines de kilohertz, qu'une antenne de réception
reçoive simultanément l'onde directe en provenance de l'émetteur et une (ou plusieurs) onde
réfléchie par un obstacle. Les deux signaux vont se superposer et, en fonction de la différence
de phase entre eux, voir leurs amplitudes s'additionner ou se soustraire. Ce genre
d'interférence est responsable du fading, terme anglo-saxon désignant une variation plus ou
moins rapide de l'amplitude du signal reçu. Mais le phénomène ne se limite pas aux seules
ondes radio.

Dans le sens commun, pour la radio, cela a pris le sens de « parasite » (il s'agit en fait de
l'interférence entre l'onde radio et une onde parasite).

Le phénomène d'interférence s'entend très bien lorsqu'une personne accorde un instrument à


corde (par exemple une guitare) : on entend des « battements » du son, dus à l'interférence
entre les sons émis par les deux cordes pincées. Sur une chaîne stéréo, on peut aussi inverser
le branchement d'un des deux haut-parleurs ; alors, en se promenant dans la pièce, il y aura
des endroits où le son s'annule, disparait. Ce sont aussi des interférences qui sont à l'origine
des phénomènes de diffraction (par exemple irisation d'une mince couche d'huile).

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Approche mathématique simplifiée


Les ondes sont représentées par des fonctions trigonométriques : on peut démontrer qu'une
fonction périodique A peut se décomposer en une somme de fonctions trigonométriques
(séries de Fourier). La somme de deux ondes étant linéaire, on peut donc dans un premier
temps réduire l'étude à celles des fonctions de type
A(x, t) = A0.cos(ω.t + k.x + α)

où ω est la pulsation (en rad.s-1), k est le nombre d'onde (en rad.m-1) et α est la phase à
l'origine (en rad).

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À un endroit donné

Pour simplifier, on se place en un endroit x0 fixe tel que

k.x0+α = 0

on a alors

A(x0, t) = A0.cos(ω.t).

Une manière simple d'approcher les interférence consiste à appliquer la formule

cos(a) + cos(b) = 2.cos((a+b)/2).cos((a-b)/2)

alors, pour deux ondes de même amplitude mais de pulsations différentes, on a

A1(x0, t) + A2(x0, t) = 2.A0.cos(t.(ω1+ω2)/2).cos(t.(ω1-ω2)/2)

On a donc une onde de base de pulsation rapide (ω1+ω2)/2 combinée à une onde de pulsation
lente (ω1-ω2)/2. La pulsation lente provoque les battements acoustiques constatés lors de
l'accordage d'un instrument de musique.

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À un instant donné

On peut faire la même analyse en considérant un instant t0 donné tel que

ω.t0+α = 0

On a alors

A1(x, t0) + A2(x, t0) = 2.A0.cos(x.(k1+k2)/2).cos(x.(k1-k 2)/2)

on obtient une figure spatiale d'interférence, ayant également une variation de petite longueur
d'onde (k1+k2)/2 et une variation de grande longueur d'onde (k1-k2)/2 (la longueur d'onde est
l'inverse du nombre d'onde).

Si l'on considère maintenant des ondes de même amplitude A, de même pulsation ω (donc de
même nombre d'onde k) mais de phase α différente, on a

A1(x, t) + A2(x, t) = 2A0.cos(ω.t+k.x+(α1+α2)/2).cos((α1-α2)/2)


L'onde résultante a donc la même pulsation, mais sa phase à l'origine et son amplitude dépend
des phases des ondes interférentes. On voit que si α1 = α2 [2π] (les ondes sont dites « en
phase »), le facteur cos((α1-α2)/2) vaut cos(0) = 1, on a donc une onde d'amplitude double ; on
parle d'interférences constructives. Si par contre α1 = α2+π [2π] (les ondes sont dites « en
opposition phase »), le facteur cos((α1-α2)/2) vaut cos(π) = 0, les ondes s'annulent ; on parle
d'interférences destructrives. Entre les situations, l'amplitude passe de 2.A0 à 0 en fonction du
facteur cos((α1-α2)/2). Les endroits où l'on a une extinction du son pour deux haut-parleurs
branchés en opposition de phase correspondent aux lieux pour lesquels les ondes sont toujours
en opposition de phase.

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Interférences quantiques
Les interférences par des ondes ( vagues, ondes sonores, électromagnétiques) ne posent pas de
problèmes au niveau mathématiques.

C'est lorsque il a été possible de détecter les photons et les électrons individuellement qu'a été
confirmée la célèbre affirmation de Dirac :« chaque photon interfère seulement avec lui
même » et l'expérience de pensée décrite par Feynman dans ses célèbres cours, où il se posait
la question de savoir si la figure d'interférence apparaitrait même si les électrons arrivaient les
uns après les autres devant deux fentes.

Or au même moment, en 1961, C.Jönsson à Tübingen réalisait une expérience où un fil


d'araignée métalisé placé dans un faisceau d'électron produisait une interférence d'électrons en
séparant un faisceau d'électron en deux.

Ce n'est que en 1989 qu' une équipe de chercheur de Hitachi (fabriquant de microscopes
électroniques) réussit à contrôler la production d'électrons et la détection un à un et à observer
l'apparition dans le temps, électron après électrons de la figure d'interférence prévue pour
deux fentes.

Mais une controverse semble indiquer que cela avait été fait en 1976 par une équipe italienne
de Milan (1976Am.J.Phys.44 306-7)

L'équipe d' Hitachi peut affirmer que, dans leur expérience, les électrons sont passés 'un à un'
comme indiqué dans l'expérience de pensée de Feynman.

Rappelons que Davisson et Thomson ont partagé le Nobel de 1937 pour « la découverte de
phénomènes d'interférences qui se produisent lorsque on expose des cristaux à un faisceau
d'électrons » ce qui confirmait la thèse théorique de Louis de Broglie qui reçut le prix Nobel
en 1929 pour 'sa découverte de l'aspect ondulatoire de l'électron': il faut associer à un électron

ayant une quantité de mouvement p une longueur d'onde

Depuis des interférences ont été observées avec des neutrons, des atomes et même des
molécules comme le carbone60.En effet avec un condensat de Bose-Einstein, il est possible
de faire des interférences en coupant en deux le condensat (avec un laser) et en observant
(éclairé par un laser) les deux moitiés se mélanger à une température inférieure à Tc. (I.Bloch
et al. Nature 403 166 2000).

Ce qui est remarquable dans ces résultats, c'est que l'affirmation de Dirac semble s'appliquer à
toute particule, boson ou fermion.

Le même résultat existe pour les interférences produites par des photons 'passant un à un':
Aspect? (à faire)

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Holographie
Un article [[1] (http://www-ssrl.slac.stanford.edu/research/highlights_archive/lensless.html)]
aussi paru dans Nature 432, 885 (2004) permet de voir comment les interférences permettent
de faire de l'holographie en rayons X.

C'est de l'imagerie sans lentilles. (Mais en sens inverse, si on utilise des lentilles pour faire de
la diffraction ou des interférences cela devient aussi de l'holographie en ligne.) La
cristallographie RX est une technique d'interférence qui par transformations de Fourrier
permet de faire des reconstitutions ou 'images' 3D de molécules à l'échelle nanométrique,
mais cela ne se fait pas en enregistrant la phase .

Stefan Eisebitt (BESSY, the Berlin Electron Storage Ring Company for Synchrotron
Radiation, Berlin, Germany) et Jan Luning (Stanford Synchrotron Radiation Labor, USA), ont
réussi à faire de l'holographie avec des RX en éclairant un objet positionné sur un trou de 1.5
micromètre avec à côté un trou de référence de 100 nanomètre,ces deux trous étant éclairés
avec un faisceau de rayons X cohérent.

Cela produit une figure d'interférence ou hologramme qui est enregistré avec une caméra
CCD.

FFT (ou Fast Fourier Transform) permet d'obtenir une "image"

Ils ont ainsi observé les domaines magnétiques de multicouches Cobalt-Platine

Des structures à l'échelle nanométriques devraint pouvoir être observées : nanocristaux et


composants de microélectroniques, cellules et protéines complexes.

Un autre progrès technologique imminent devrait faire progresser ce domaine de l'holographie


rayons X:

Les lasers à électron qui donneront une source pulsée de quelques femtosecondes très intense
et cohérente de rayons X permettront d'observer le mouvement de nanoparticules ou même
d'atomes
"Lensless Imaging of Magnetic Nanostructures by X-ray Spectro-Holography" - J. Luning,
W. F. Schlotter and J Stohr

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Voir aussi
 optique ondulatoire
 Interférométrie
 moiré

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Liens externes
 [2] (http://www.univ-lemans.fr/enseignements/physique/02/electri/repfresn.html)
Fresnel
 Optique ondulatoire : Interférences et
Diffraction (http://www.sciences.fundp.ac.be/physique/didactique/optique/intro.html),
Faculté universitaire de Notre-Dame, Namur
 [3] (http://www.univ-lemans.fr/enseignements/physique/02/optiphy/
biprisme.html)Univ. Le Mans

 le problème de la paternité expérimentale des électrons un à un en anglais


physicsweb (http://physicsweb.org/articles/world/15/9/1)
 un diaporama sur les interférence de jet atomique en pdf en
anglais (http://www.physics.uq.edu.au/BEC/seminars/seminarslides/Davis_talk_2.pdf)

Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Interf%C3%A9rence »

Catégories: Physique

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