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Sociologie des organisations


branche de la sociologie

Sociologie des organisations

Partie de Sociologie
Objet Organisation

La sociologie des organisations est une branche de la sociologie qui étudie comment les
membres d'une organisation (les acteurs) construisent et coordonnent des activités collectives
organisées.

Elle peut aussi se définir comme une science sociale qui étudie des entités particulières nommées
organisations, ainsi que leurs modes de gouvernance et interactions avec leur environnement, et
qui applique les méthodes sociologiques à l'étude de ces entités. Elle contribue notablement aux
sciences du management.

Elle est à l'intersection de plusieurs disciplines, dont l'économie des organisations, le


management et la théorie des organisations.

Sens et enjeux

Les trois sens du terme « organisation » en sociologie

Le terme organisation a trois sens distincts en sociologie :

Un regroupement d'humains qui coordonnent leurs activités pour atteindre certains buts.
L'organisation est alors envisagée comme une réponse au problème de l'action collective
organisée, de sa coordination et de sa stabilisation.

Les diverses façons par lesquelles ces groupements structurent les moyens dont ils disposent
pour parvenir à leurs fins.

L'action d'organiser, ou encore le processus qui engendre les groupements ou les structures
d'organisation.

L'étude des organisations répond alors à une triple exigence :

Les sociétés (modernes ou anciennes), se composent d'ensembles au sein desquels les


individus passent une grande partie de leur vie. Il est donc essentiel d'analyser et de
comprendre le fonctionnement de ces groupements. D'autant plus que certains facteurs
comme la concentration industrielle, l'accroissement du salariat, le développement des

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administrations publiques, le progrès technique, créent des entités de plus en plus vastes et de
plus en plus nombreuses.

Toutes ces entités, malgré leurs différences, ont des caractéristiques communes et ont à
résoudre des problèmes voisins.

Il importe de comprendre la logique qui se cache derrière cette diversité dans l'organisation. Et
il y a autant de formes spécifiques d'organisations que d'objectifs justifiant l'action collective :
économique, sociale, politique, religieuse, écologique, caritatives, etc. La diversité dans
l'organisation est aussi liée à leur degré de complexité et à d'autres paramètres : taille,
technologie, contexte...

Enjeux

La sociologie des organisations, en étudiant le phénomène de l'organisation, soulève certaines


problématiques récurrentes, qui sont souvent liées aux tensions qui affectent les organisations.
Elles ont donné lieu à différents thèmes d'études. Par exemple :

La cohésion. Les études s'inscrivant dans cette thématique s'efforcent de comprendre


comment les organisations parviennent à maintenir leur structure et leur identité, malgré les
tensions internes et externes qu'elles subissent.

L'étude de la structure formelle et informelle. Nombre d'études ont cherché à clarifier les liens
entre la structure formelle et les relations sociales informelles au sein des organisations.

L'adaptation. Comment les organisations gèrent-elles l'innovation et comment l'intègrent-elles


pour s'adapter à leur environnement technique et social ? Certaines études tentent de
comprendre comment et pourquoi la structure formelle évolue, à travers les processus qui
gouvernent la création et la modification des règles. D'autres s'intéressent à l'intégration des
innovations techniques dans les organisations. Certaines se focalisent sur les changements
culturels. Enfin, des études sortent des frontières traditionnelles de la firmes et cherchent à
expliquer les processus d'innovation d'une entreprise au sein de son territoire.

La hiérarchie et les relations de pouvoir. Les thèmes abordés sont l'autonomie des acteurs, les
différents types d'organisation (matricielle, horizontale, pyramidale), la gestion du pouvoir, la
répartition des ressources, la négociation, etc.

Le lien social et identitaire, ainsi que les phénomènes culturels.

L'étude de la circulation de l'information et les outils de communication.

Les situations conflictuelles ou pathologiques. Conflits syndicaux, situation de stress, précarité,


phénomène du placard, baisse de la productivité, absentéisme, recherche des causes des
blocages au sein des organisations, etc.

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Les métaphores de Gareth Morgan

Pour répondre à ces différents enjeux, la principale difficulté est de trouver un outil d'observation
et de compréhension de l'organisation. Pour ce faire, Gareth Morgan au cours de ses travaux qui
ont fait date dans la compréhension des organisations, propose une grille de lecture utilisable
par les chercheurs et les managers. Afin de mieux comprendre les organisations, Morgan
propose l’utilisation de métaphores[1]. Selon cet auteur, les théories de l’organisation reposent
sur des images implicites qui nous éclairent sur les organisations. En fonctionnement par
analogie, les métaphores vont permettre de mettre en avant les similitudes pouvant exister entre
l’organisation, d’une part, et l’image employée, d’autre part. En complément, des distorsions
existeront qui ne couvriront pas les différences entre l’organisation et son image. Ainsi, l’Homme
sera comme un lion – brave, fort et féroce - mais sera différent – en ce qu’il n’aura pas de
fourrure, quatre pattes, des dents pointues et une queue ! De plus, Morgan observe qu’un même
objet peut être représenté par différentes images. Celles-ci, compte tenu des similitudes et
distorsions inhérentes à chacune, proposeront une vision complémentaire mais incomplète de
l’entreprise.

Les métaphores retenues par Morgan permettent de voir l'organisation :

Comme une machine,

Comme un organisme,

Comme un cerveau,

Comme une culture,

Comme un système politique,

Comme une prison du psychisme,

Comme flux et transformations,

Comme un instrument de domination.

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Les approches mécanistes[2]

Frederick Taylor

C'est vers la fin du xixe siècle que les premières études sociologiques du phénomène de
l'organisation apparaissent. Elles sont liées à un double mouvement : le développement des
grandes industries et des bureaucraties, la constitution de la sociologie comme corps de
connaissance distinct.

Trois auteurs vont se démarquer. Ils vont produire des travaux parallèles et complémentaires.

En Allemagne, Max Weber[3] analyse le phénomène bureaucratique. Il l'étudie sous l'angle de


la rationalisation, mais il va également s'intéresser au rôle de la religion sur l'esprit d'entreprise
et sur la dynamique du capitalisme. Destinées principalement à un public universitaire, les
théories de Max Weber auront une portée essentiellement heuristique. Elles ne donneront pas
lieu à des applications concrètes.
Aux États-Unis, Frederick Taylor[4], ingénieur et économiste, développe une théorie normative
de l'organisation : le Taylorisme. Celle-ci est axée sur l'étude de l'optimisation et de la
rationalisation de la production. Ses travaux vont susciter un grand intérêt et être appliqués, au
moins partiellement, dans de nombreux secteurs industriels. D'un point de vue théorique, on
peut le considérer comme l'initiateur de l'Organisation scientifique du travail. Taylor se fixe
comme objectif de transférer le savoir des ouvriers professionnels à "la direction" de
l'entreprise par sa codification par le "bureau des méthodes". Adepte de la spécialisation par la
division horizontale par l'étude des postes, il veut ainsi limiter le gaspillage en temps et
matière. Il prône aussi la division verticale en séparant la conception des tâches de l'exécution
et du contrôle. Le salaire au rendement et le contrôle strict du travail sont aussi deux des
préceptes, résumés par son slogan fameux A fair pay for a fair work, qu'il essaye d'appliquer au
sein de son entreprise.

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En France, Henri Fayol[5], un ingénieur français, s'intéresse quant à lui aux différents types
d'administrations. Il cherche les procédés de gestion qui sont les mieux adaptés pour établir
une administration optimale. Il est considéré comme le père du management moderne. Sa
théorie prendra plus tard l'appellation de Fayolisme.

Les approches psychosociologiques

Au sein du corpus, il existe de nombreuses approches qui mélangent sociologie et psychologie.

École des relations humaines

Les travaux des précurseurs sont essentiellement normatifs, ou bien le champ d'étude qu'ils
couvrent est trop vaste pour permettre la constitution d'une véritable discipline. En fait, la
sociologie des organisations va réellement émerger avec le développement de l'École des
relations humaines.

Cette école, née dans les années 1930 aux États-Unis d’Amérique, est dominée par la
personnalité d'Elton Mayo[6]. Elle affirme, contre le taylorisme, le rôle essentiel du facteur humain
et relationnel dans la détermination de la productivité économique. Elle réintroduit donc les
facteurs psycho-sociaux au cœur de l'analyse de l'organisation, laissant ainsi le champ ouvert à
l'application des méthodes issues de l'analyse sociologique. À partir de cette analyse, des auteurs
comme Abraham Maslow[7] ou Frederick Herzberg[8] ont approfondi la motivation au sein des
organisations.

Les théories issues de la socio-psychanalyse

Les théories issues de la socio-psychanalyse sont des approches qui appliquent les concepts et
les méthodes psychanalytiques aux organisations. Certaines s'inspirent des théories
psychanalytiques de Lacan, d'autres comme celles d'Eugène Enriquez, exploitent et prolongent
les travaux de Freud sur la psychologie des foules.

Les théories issues de la psychologie sociale

Les théories issues de la psychologie sociale étudient la dynamique de groupe dans les
organisations, d'autres les relations informelles : amitiés, influence, pouvoir, persuasion,
leadership, conformisme, etc. Un courant est également né autour des Théories des besoins et
des motivations.

Des approches se concentrent davantage sur les aspects identitaires. Elles étudient d'une part la
création du Soi à travers l'expérience de la socialisation en entreprise, et d'autre part, elles

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rattachent la permanence des règles aux phénomènes identitaires. Ces approches se centrent
donc sur l'identité sociale au travail.

Renaud Sainsaulieu[9], par exemple, affirme que la construction de l'identité au travail se fait au
sein de différents modèles de relations de pouvoir comme :

Le modèle de la fusion. Il apparaît dans les contextes marqués par des tâches répétitives et peu
qualifiées. L'acteur pour se valoriser n'a d'autres ressources que le collectif.

Le modèle de la négociation. Il intervient quand les situations de travail permettent un accès


aux positions stratégiques.

Le modèle des affinités. Il apparaît dans des situations de mobilité professionnelle.

Le modèle de retrait. L'expérience du pouvoir est si sporadique qu'elle n'autorise qu'un faible
investissement dans les relations personnelles au travail.

On substitue donc avec Sainsaulieu une approche du pouvoir en termes d'identité à une
approche du pouvoir en termes d'utilité. Fondamentalement, le pouvoir, la négociation dans
l'action deviennent aussi importants, si ce n'est plus, que le contenu des négociations.

Les approches cognitivistes

Certaines approches se développent dans les sciences cognitives, la sociologie qualitative, la


micro-sociologie, l'interactionnisme symbolique ou l'ethnométhodologie pour mieux
comprendre le fonctionnement des organisations. Très souvent, elles s'appuient sur une
méthode compréhensive et sur des observations détaillées du terrain de l'organisation. Erving
Goffman a ainsi introduit le fameux concept d'institution totale.

Une approche également prometteuse en sociologie des organisations nous est fournie par la
sociologie de la traduction de Michel Callon et Bruno Latour. Elle permet elle aussi d'aborder des
thématiques plus ou moins négligées par le corpus classique. Elle se concentre sur les
phénomènes de réseau, sur les méthodes d'intervention au sein de ces réseaux et sur la
constitution du savoir au sein des organisations.

Les approches de management

Le management a un corpus à cheval entre la sociologie des organisations et l'économie des


organisations. Au sein du corpus de la sociologie des organisations, l'école de la contingence
mélange sociologie et management.

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L'école socio-technique

Les décennies 1950 et 1960 voient naître avec le Tavistock Institute de Londres, l'école dite socio-
technique[10]. Cette école étudie le lien entre les systèmes techniques et humains. Elle part du
constat que les changements technologiques ont un impact déterminant sur le fonctionnement
des groupes et sur les individus qui les composent. Ce qui implique que les décisions doivent
tenir compte des facteurs humains (qualifications, attentes, sentiments, valeurs) et de
l’environnement (équipement, machinerie, procédés, horaires de travail, conditions de travail).
L'école systémique va s'inscrire en prolongation des travaux de cette école.

L'école de la contingence

Dans le prolongement de l'école socio-technique, l'école de la rentabilité tente de rendre


compte de la manière dont se structurent les organisations en étudiant l'influence des variables
de contexte sur les caractéristiques des organisations. À la différence de la conception
taylorienne essentiellement normative de la bonne organisation « en soi », Henry Mintzberg[11],
le principal représentant de l'école de la contingence, affirme que la structure d'organisation est
liée à la nature de l'environnement, mais elle ne l'est pas de manière mécanique ou déterministe.
Car la structure dépend également des buts que se fixent les dirigeants. En fait, les mécanismes
régulateurs internes d'une organisation doivent être aussi variés que l'environnement avec lequel
elle doit composer.

Autres approches de management

Tout acte de management a une influence sur l'organisation de l'entreprise. Ainsi, de nombreux
auteurs ont participé à l'analyse de la sociologie des organisations en traitant de management.
C'est par exemple le psychologue Rensis Likert[12] qui chercha à prouver qu'un encadrement
participatif améliore le climat social de l'entreprise. De même Peter Drucker[13] prônera la
décentralisation du pouvoir et la direction par objectif...

Les approches sociopolitiques

Au sein du corpus, il existe de nombreuses approches à fortes connotations sociopolitiques.

La théorie de l'acteur stratégique

La théorie de l'acteur stratégique, élaborée par Michel Crozier[14] et Erhard Friedberg[15] suppose
qu'il n'est pas possible de considérer que le jeu des acteurs n'est déterminé que par la cohérence
du système ou par les contraintes environnementales. On doit chercher en priorité à comprendre

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comment se construisent les actions collectives à partir de comportements et d'intérêts


individuels parfois contradictoires entre eux. Donc, au lieu de relier la structure d'organisation à
un ensemble de facteurs externes, cette théorie l'appréhende comme un construit humain,
rejoignant en cela une démarche qui situe les déterminants causals comme allant principalement
de l'individu vers la structure (l'individualisme méthodologique) et non de la structure vers
l'individu (structuralisme).

La théorie de la régulation sociale

L'analyse stratégique reste assez imprécise sur la façon dont se construisent les règles. Elle met
surtout en avant les stratégies des acteurs vis-à-vis des règles déjà en place, et insiste
principalement sur le comportement rationnel des acteurs vis-à-vis de ces règles. La théorie de la
régulation sociale de Jean-Daniel Reynaud essaie de combler cette lacune, tout en restant dans
la continuité de l'analyse stratégique, en étudiant les mécanismes qui interviennent dans la
production, le maintien, la destruction et l'application des règles dans les organisations. Il tente
donc de comprendre comment s'effectue la construction des règles, celles par lesquelles un
groupe social se structure et devient capable d'actions collectives. En cela, il conduit à envisager
l'ordre social non plus de manière statique, mais au contraire à la manière d'un ordre négocié et
dynamique.

La sociologie des logiques d'action

La sociologie des logiques d'action est développée par Henri Amblard, Philippe Bernoux, Gilles
Herreros,Yves-Frédéric Livian. Elle s'oriente dans trois directions :

la nécessité de dépasser le corpus classique de sociologie des organisations.

l'impossibilité de penser l'entreprise en dehors d'une dialectique entre le conflit et la


coopération.

la réarticulation d'ensembles théoriques pouvant a priori sembler exclusifs.

Approches macro et micro sociologiques

La sociologie des organisations peut aussi considérer le rôle des agents au sein des
organisations, et l'influence de la société sur l'organisation. Plusieurs approches peuvent ici être
identifiées:

Trouver des homologies structurelles entre la structure d'organisation et la structure sociale.


Par exemple, selon Philippe d'Iribarne, la ressemblance entre le modèle de hiérarchie militaire,
et celui de la hiérarchie en entreprise n'est pas une simple coïncidence. Car selon lui, la gestion
des entreprises n'est pas exclusivement déterminée par des critères économiques ou

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technologiques. Dans la pratique en effet, le gestionnaire se saisit des possibilités offertes par
les systèmes sociaux et culturels qui proposent un répertoire de formes d'organisation
légitimes. Le gestionnaire doit alors - et il est même plus ou moins contraint de le faire -
mettre en place les pratiques d'organisation qui sont cohérentes avec ces formes.

Étudier l'impact de la culture sociale sur les comportements individuels en entreprise. Cette
approche a notamment été développée par Pierre Bourdieu et ceux qui ont appliqué ses
théories.

Ces approches ont eu à essuyer diverses critiques. Elles présenteraient l'inconvénient de ne pas
rendre compte de l'autonomie du phénomène de l'organisation, et de sa capacité à gérer les
relations et la coordination d'individus relativement libres et unis dans un but collectif. De plus,
elles présupposeraient que les réponses des individus sont plus ou moins mécaniques, et
déterminées pas à un modèle culturel imposé de l'extérieur. Pourtant dans une organisation, le
système de valeurs et le système de règles ne sont pas figés. Ils sont dynamiques, et s'adaptent
aussi bien à l'environnement, qu'aux modifications contextuelles des situations internes à
l'organisation.

Une autre approche permet de corriger ce biais, c'est celle de l'étude des micro-cultures. Elle a
été développée entre autres, par Michel Liu. Elle permet d'analyser les organisations en
combinant les apports de l'école culturaliste, de la sociologie qualitative, de l'interactionnisme
symbolique, et de l'école socio-technique.

Une salle de réunion

L'idée est que la culture émerge de l'activité de travail. Les cultures de métier se constituent à
partir d'expériences cumulées et historicisées de capacités stratégiques. Ces expériences
proviennent de :

La culture sociale antérieure.

Les caractéristiques du travail à travers ses symboles.

L'organisation technique de la production.

La situation stratégique dans les relations de pouvoir.


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Le système des relations de travail.

La culture se repère ainsi à travers la construction de règles issues en partie de la situation


d'action, en partie des représentations des relations entre acteurs.

On montre alors que l'application d'une régulation de contrôle peut se heurter à la micro-culture
d'une entreprise ou d'un atelier. Les acteurs gardant, du fait du pouvoir de négociation que leur
confèrent les zones d'incertitude, la possibilité de faire échouer les règles qui émanent de la
direction. Par conséquent, un changement d'organisation doit être accompagné de la prise en
compte de ces règles sociétales. Et ces règles ont été le plus souvent élaborées et sélectionnées
au cours d'un long processus d'essais et d'erreurs, qui a permis l'accumulation et l'amélioration
d'un savoir-faire local. Les règles peuvent alors servir une ou plusieurs finalités masquées. Et ces
finalités seront le plus souvent méconnues du régulateur, dans la mesure où n'étant pas intégré
dans le contexte de travail, il n'a pas accès à « l'historique » de cette règle au moment où il
entreprend d'exercer son pouvoir de régulation.

Pourtant, ces règles ont une fonction cruciale au sein de l'organisation. Par exemple, si dans un
atelier, il est de coutume d'accueillir sèchement les nouveaux venus, il ne faut pas pour autant en
conclure à l'existence d'un sentiment hostile qui viserait à écarter des concurrents potentiels. En
fait, une telle règle a une tout autre finalité. Elle permet de sélectionner les travailleurs en testant
leur capacité de résistance, tout en les habituant aux conditions de travail difficiles qui règnent
dans l'organisation.

Bibliographie

Années 1970

David Silverman, La théorie des organisations, trad. Claude Lingagne, Paris, Dunod, 1973.

M. Pages, M. Bonetti, V. de Gaulejac et D. Descendre, L'emprise de l'organisation, Paris, Desclée


de Brouwer, Collection Sociologie Clinique, 1979.

Années 1980

Michel Crozier, Erhard Friedberg L'acteur et le système : Les contraintes de l'action collective
Éditions du Seuil, 1981. Première parution en 1977, dans la collection "Sociologie politique";
rééd. Points, collections Essais, 2014.

Philippe Bernoux, La sociologie des organisations, Éditions du Seuil, Points, 1985.

Renaud Sainsaulieu, Sociologie de l'organisation et de l'entreprise, Presses FNSP-Dalloz, 1987.

(en) J. March et H.A. Simon, Organizations, New York, John Wiley and Sons.

(en) N. Brunsonn, The Organization of Hypocrisy- Talk, decisions and actions in organizations,
John Wiley & Sons, 1989
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Années 1990

Catherine Ballé, Sociologie des organisations, Paris, Presses Universitaires de France, Collection
"Que sais-je ?", 1990.
Michel Callon et Bruno Latour (éd.), La Science telle qu'elle se fait, La Découverte, 1991.

Erhard Friedberg, Le pouvoir et la règle, Paris, Seuil, 1993; éd. révisée et complétée, Seuil, 1997.

Ch. Dejours, Le facteur humain, Paris, Presses Universitaires de France, Collection"Que sais-je ?
", 1995

Jean-Daniel Reynaud, Les Règles du jeu: L'action collective et la régulation sociale, Armand Colin,
1997.

Michel Liu, Fondements et pratiques de la recherche-action, Paris, l'Harmattan, 1997.

J. March et H.A. Simon : Les organisations, problèmes psychosociologiques, préface de Michel


Crozier, Paris, Dunod, 1999,

Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le Nouvel Esprit du capitalisme, Gallimard, 1999.

Années 2000

Jean-Pierre Le Goff, Les illusions du management. Pour le retour du bon sens, Paris, La
Découverte /Poche, Essais, 2000.

Michel Crozier, À quoi sert la sociologie des organisations ? Paris, Arslan, 2000.

G. de Terssac, Le travail : une aventure collective, Recueil de textes. Toulouse, Octarès, 2002.

Eugène Enriquez, De la horde à l'état : Essai de psychanalyse du lien social, Gallimard, 2003,
(ISBN 2070428303).

Philippe Bernoux, Henri Amblard, Gilles Herreros, Yves-Frédéric Livian, Les nouvelles approches
sociologiques des organisations, Seuil, 2005

Michel Foudriat, Sociologie des organisations, Pearson, 2007.

S. Maugeri (dir), Au nom du client, Paris, l'Harmattan, collection Logiques sociales, Série
Sociologie de la Gestion, 2006

Années 2010

Christian Thuderoz, Sociologie des entreprises, 2010.

Philippe Bernoux, La sociologie des organisations, Paris, Seuil, 2014

Ressources électroniques
Erhard Friedberg (dir.), De Taylor à aujourd'hui : l'histoire de la théorie des organisations, Paris,
Banlieues média, cop. 2001 (DVD-ROM)

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sociologie_des_organisations 11/13
12/31/22, 2:43 PM Sociologie des organisations — Wikipédia

Erhard Friedberg (dir.), À la recherche de l'organisation. Études de cas, Paris, Banlieues média,
cop. 2001 (DVD-ROM)

Erhard Friedberg (dir.), La décision, Paris, Banlieues media, cop. 2004 (DVD-ROM)

Notes et références

1. Morgan Gareth (2006), Images of organization, Sage.

2. Au sens de Gareth Morgan (2006).

3. Max Weber, Économie et société, 1922.

4. Frederick Taylor, La direction scientifique des entreprises, 1911.

5. Henri Fayol, Administration industrielle et générale, 1916.

6. Elton Mayo, Les problèmes humains de la civilisation industrielle, 1933.

7. Abraham Maslow, A theory of human motivation, 1943.

8. Frederick Herzberg, Le travail et la nature de l'homme, 1959.

9. Renaud Sainsaulieu, L'identité au travail, Presses de Sciences Po, 1977.

10. Frederick Emery, Caractéristiques des systèmes sociotechnique, 1959.

11. Henri Mintzberg, Le pouvoir dans les organisations, Éditions d'Organisation, 1986.

12. Rensis Likert, Le gouvernement participatif de l'entreprise, 1961.

13. Peter Drucker, The practice of management, 1954.

14. Michel Crozier, Le phénomène bureaucratique, 1964.

15. Michel Crozier, Erhard Friedberg, L'acteur et le système. Les contraintes de l'action collective,
Seuil, 1992.

Articles connexes

Apprentissage Gouvernance Sociologie du travail


organisationnel
Management Staff and Line
Comportement
Organigramme Structure organisationnelle
organisationnel
(organisation)
Théorie des acteurs-réseaux
Économie des organisations
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Sociologie des techniques
organisation de l'entreprise
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Théoriciens

Max Weber (1864-1920) Russell L. Ackoff (1919- James March (1928-2018)


2009)
Robert King Merton (1910- Gareth Morgan (1943)
2003) Philip Selznick (1919-2010)

Herbert Simon (1916-2001) Michel Crozier (1922-2013)

Liens externes

Notes de lecture en sociologie des organisations (http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche


s.php)  [archive]

Résumé de la théorie de Fayol (http://chohmann.free.fr/fayol.htm)  [archive]

Cours concernant la sociologie des organisations (http://rb.ec-lille.fr/l/Cours_de_sociologie_des


_organisations.htm)  [archive]

Dossier sur les différentes théories des organisations (http://managmarket.com/managementd


esorg/th-ories-des-organisations.pdf)  [archive]

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