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Projet Professionnel
« Technique Infirmière »
Thème
Effectuées par :
CHAKRAOUI Asma SELMI Hadil
BEN HAMED Hanin DENDANI Rania
FERJANI Chaima
Remerciements spéciaux à mon relecteur et correcteur Mr. Chokri AYARI qui a contribué,
Introduction Générale
I – Définitions
4.2- L’effleurage
Conclusion
Liste des figures et des tableaux
Tableau 2 : L’évaluation des facteurs de risque des escarres avec l’échelle de Norton
Le corps humain, par sa constitution anatomique, présente plusieurs saillies osseuses. Par contact
avec un plan dur, ces saillies osseuses peuvent être le siège des escarres qui sont des lésions
d’origine ischémiques touchant le plus souvent les patients confrontés à des facteurs particuliers.
Les escarres sont des complications de décubitus. Elles sont considérées comme un échec
médical dont le traitement exige de très grands investissements en actes médicaux répétés. Elles
étant considérées de manière officieuse comme gage d’une mauvaise qualité des soins.
Les facteurs de risque d'escarres sont multiples, et les patients admis dans un service de soins
intensifs sont d'autant plus concernées, car ce sont les services qui enregistrent la prévalence le
plus haute. Donc, il est mieux de connaitre les principaux stades de l’escarre dans le but
Le succès du traitement de l’escarre est conditionné par une prise en charge pluridisciplinaire, il
Dans le cadre d’une prévention primaire et secondaire, plusieurs mesures peuvent être mises en
Le présent travail est une étude qui consiste à connaitre bien les différents types des escarres,
leurs facteurs de risque, leurs principaux stades ainsi leurs mesures thérapeutiques avec les
La première partie sera consacrée à l’étude des escarres aves leurs causes et leurs différents
stades et la deuxième partie sera dédiée aux mesures thérapeutiques et aux moyens de
1
Chapitre I
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I – Définitions
L’escarre est définie comme une destruction localisée de la peau plus au moins étendue et
profonde, c’est une nécrose ischémique des tissus qui sont compris entre le plan. Cette lésion
peut s’étendre à la graisse sous-cutanée et aux structures sous-jacentes et l’os.
Ce sont des facteurs qui sont en relation avec l’environnement extérieur du patient, et qui
représentent des conditions particulières qui favorisent l’apparition des escarres. On cite :
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pression qui induit les troubles de nutrition des tissus appelés troubles trophiques. La
pression intervient dans la survenue d’escarres par son intensité, sa répétition et sa
durée.
Le frottement, c’est l’un des facteurs favorisant les escarres, le frottement contenu
entre les tissus cutanés et le plan de support, contribue à la constitution des escarres
d’autant plus que la pression exercée sur la peau est plus ischémies quand un
frottement l’accompagne.
Le schéma suivant représente les facteurs extrinsèques des escarres de décubitus (Figure 1).
Ces facteurs sont en relation avec le malade lui-même. Ce sont des pathologies que le patient
possède avec son hospitalisation ou qu’il a eu à la suite de son séjour à l’hôpital. Ces facteurs
souvent être détectés rapidement chez ce patient pour une meilleure surveillance et une
prévention adéquate. Ce sont alors :
Neurologique
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La perte de motricité est recentrée des lésions ostéo-articulaires ou des paralysies.
Outre les lésions nerveuses, on a une perte de mobilité lors d’un traitement imposant
l’alitement prolongé.
Vasculaires
Soit anatomiques rencontrés dans les artériopathies qui entrainent une ischémie.
Diabète
Affection cardio-respiratoire
Trophiques
L’obésité est considérée comme un facteur de risque important par la surcharge qu’elle
entraine, cependant les sujets maigres sont bien plus exposés au risque des escarres que
les obèses. Ces troubles trophiques sont en relation avec l’état nutritionnel du sujet.
L’état cutané : peau en mauvais état, tissus desséché, déshydratée, mal vascularisée.
Il est important de prévenir les escarres et ceci se fait selon le niveau de risque que présente le
patient, pour ce faire, de nombreux moyens sont disponibles pour évaluer le risque d’avoir une
escarre :
L’échelle de Braden a été inventée par l’infirmière américaine Barbara Braden en 1984.
C’est l’échelle recommandée par l’HAS (Haute Autorité de la Santé). L'objectif de l’échelle de
Braden est de détecter le plus tôt possible les patients susceptibles de développer des escarres
grâce à un instrument de mesure. Le questionnaire est assez proche de celui de l’échelle de
Norton. L’échelle évalue 6 aspects et le score varie de 6 à 23.
Le tableau suivant représente l’échelle de l’évaluation de Braden (Tableau 1).
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Score Total :
- ≥ 18 : risque faible
- entre 13 et 17 : risque modéré
- entre 8 et 12 : risque élevé
- ≤ 7 : risque très élevé.
2.2.2- Echelle de Norton
L’échelle de Norton est une vieille grille créée en 1962 par Mrs Nora NORTON,
infirmière en Grande-Bretagne. Elle est simple mais ne prend pas en compte le statut nutritionnel
du patient, validée pour des patients de plus de 65 ans. Il se concentre sur 5 sujets : la condition
physique, la condition mentale, la mobilité, l'incontinence et l’activité du patient.
Le tableau suivant représente l’évaluation des facteurs de risque d’escarre avec l’échelle
de Norton (Tableau 2).
Tableau 2 : L’évaluation des facteurs de risque des escarres avec l’échelle de Norton
L’échelle de Waterlow est une grille créée en 1985 par Mrs WATERLOW en Grande-
Bretagne. Elle est plutôt complexe et est destinée à la pratique pluridisciplinaire hospitalière et
aux services de chirurgie. Le questionnaire est pointu et fourni. Il demande entre autres la masse
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corporelle, l’aspect visuel de la peau, la mobilité, l’appétit, la malnutrition des tissus, la
déficience neurologique, l’appétit.
Le tableau suivant représente l’évaluation de l’échelle de Waterlow (Tableau3).
L’analyse par un outil d’évaluation doit être complétée par un jugement clinique.
La fréquence d’évaluation est effectuée systématiquement pour tout patient hospitalisé dans les
24h, réévaluation une fois par semaine et à chaque modification de son état.
Evaluation clinique :
Figure 6 : La nécrose
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Figure 7 : L’ulcération
Elle représente une évolution rapide de l’escarre vers une lésion plus étendue jusqu’à, dans
certains cas, l’atteinte de l’os.
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Chapitre II :
Le traitement et les mesures générales
de prévention des escarres de
décubitus
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I –Les principes généraux du traitement des escarres de décubitus
Les escarres de décubitus sont considérées comme l’une des plaies cutanées les plus difficiles à soigner.
Souvent sont des sources de douleurs pour les patients, de plus la prise en charge et le traitement des
escarres peuvent également être coûteux et nécessitent un suivi régulier pour éviter les récidives.
La prise en charge d’une escarre décelée au premier stade de son développement consiste en
l’application de mesures préventives visant à:
Réduire les zones de pression
Inspecter régulièrement la peau
→ pour détecter rapidement les signes d’amélioration ou d’aggravation.
Stade II et Stade III : Des soins locaux
Le traitement pour soigner les escarres de stade II et III se fait par des soins locaux.
Il s’agit de :
Une plaie doit être nettoyée avec du sérum physiologique en tamponnant délicatement pour
éviter des lésions supplémentaires aux alentours de l’escarre. L’utilisation des antiseptiques reste
exceptionnelle sur ce type de plaie.
Des tissus nécrosés doivent être élevées. Pour cela, il est recommandé d’utiliser une
pommade à base de trypsine, une enzyme protéolytique qui va favoriser le décollement
des nécroses sans fragiliser davantage les tissus lésés.
La cavité laissée par l’élimination de la peau nécrosée doit être comblée. Il est nécessaire
de maintenir un milieu humide pour favoriser une bonne cicatrisation de l’escarre
Stade IV : L’intervention chirurgicale
Chez certains patients, notamment les personnes âgées, l’escarre peut atteindre le stade IV et ne
pas parvenir à cicatriser. Dans ce cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.
Elle consiste à :
Exciser autour de l’escarre pour retirer les tissus nécrosés
Prélever sur le corps du patient un lambeau de muscle et de peau qui servira à combler la
cavité provoquée par l’escarre.
→ Cette intervention implique ensuite un suivi et des soins réguliers pour réduire les risques
de récidive.
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Complications des escarres
Les complications des escarres altèrent la santé des patients. Leur coût humain et financier est
élevé pour les établissements et le système de soins. Les plus nombreuses sont les complications
loco-régionales, et en premier lieu les infections (gangrène de Fournier). La dénutrition, les
rétractions et les douleurs peuvent également constituer des obstacles à la cicatrisation ou des
éléments aggravant l’état de santé général du malade.
Les changes réguliers pour éviter les irritations, la macération, il est nécessaire de respecter les
étapes suivants :
La réfection du lit
Les draps ne doivent pas être trop tendus afin de limiter « l’effet hamac »
Il faut que l’angle du lit soit au maximum à 30° car un angle plus fort comme 60° va provoquer
un danger et peut créer un cisaillement au niveau du sacrum.
Position assise
L’assise au fauteuil doit être de qualité :
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Faciliter le nursing
Être confortable pour le patient
Permettre un entretien facile
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Conclusion générale
Les escarres sont des plaies chroniques difficile à traiter, invalidante, qui représentent un
problème majeur de santé publique. Elles sont responsable d’une consommation accrue de
soins, de moyens (humains et financiers), d’un allongement de la durée d’hospitalisation et
d’une altération de la qualité de vie. Pour le malade et son entourage, cette plaie est souvent
symbole d’une dégradation de soi ou d’une mort qui approche.
Les escarres sont bien plus que des plaies. Au vu de l’état de nos connaissances actuelles et
des moyens de prévention disponibles, il ne devrait plus y en avoir ou pratiquement plus.
Cela passe par une meilleure formation et/ou implication des professionnels de santé.
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