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Quentin fiche de cours n°8


PESQUER Alexandre Dr Murden


Chirurgie endodontique
La chirurgie endodontique (CE), est une technique qui permet de faire un lambeau d’épaisseur totale
pour avoir accès au site de l’infection.

La première technique à laquelle on a recours lorsqu’il y a une infection apicale sur une dent est le
traitement endodontie. Si celui-ci ne suffit pas, on va réaliser une résection apicale. L’idée est de
réaliser un lambeau d’épaisseur totale puis de fraiser l’os et d’aller directement nettoyer l’infection,
et couper l’extrémité de la racine infectée. On ne fait pas de RA sans avoir essayé une RTE (Reprise
de Traitement Endodontique) , ni sur dent nécrotique, en pulpite ou sans TE.

Il s’agit d’une alternative à l’extraction lorsque le traitement endodontie ou la RTE n’a pas suffit.
Idéalement, le but est de couper l’apex infecté (résection apicale), mais aussi de réaliser une
obturation à rétro (orthograde = par la couronne ; rétrograde = par l’apex), après désobturation en
apical, pour éviter les récidives.

Définition: technique chirurgicale permettant, par un abord muco-périosté, l’exérèse d’un tissu
inflammatoire, la résection de l’apex et le scellement apical du système canalaire.

I. GÉNÉRALITÉS

Cette technique a été décrite dès 1881 par Claude Martin, et son concepteur moderne est Garry
Carr. Elle concerne les kystes apico-dentaires et principalement ceux maxillaires (58,76%). Ces kystes
souvent d’origine infectieuse sont liés au cheminement de bactéries le long de la zone pulpaire
jusqu’à former un foyer infectieux apical.

Un kyste est l’évolution d’un granulome qui s’épithélialise à partir des débris épithélium de
Malassez, formant ainsi un kyste apical pour lequel le traitement endodontie ne sera pas toujours
suffisant. Il est important de savoir que la dent causale et son infection peuvent provoquer la nécrose
des dents adjacentes par prolifération de la zone infectieuse, on parle alors de nécrose secondaire.
Rappels: Les étiologies des kystes radiculo-dentaires:

- Dégénérescence pulpaire: la dent est nécrosée, d’où l’infection apicale


- Irritation chronique suite à une perforation: création d’un faux canal
Création d’un faux canal en voulant aménager le logement d’un tenon suite à un traitement
endodontique avec une restauration avec des tenons screw-posts (rare) ou RCR scellées. La racine
étant perforée, c’est une voie pour les bactéries d’origine endodontiques d’où un foyer infectieux
interradiculaire.

- Irritation chronique liée à un corps étranger (comme dépassement d’un traitement endo)
L’infection apicale peut être due à un dépassement endodontique. Lorsqu’il y a un dépassement,
il doit être le plus petit possible. S’il est trop important, il crée une irritation car c’est un corps
étranger, et le seul moyen de l’enlever est l’abord chirurgical (le RTE classique ne peut pas enlever
seulement la partie qui dépasse).

Il y a 3 stades successifs:
- granulome: encore très petit, radioclaire au niveau de la dent,
indication de RTE
- Epithélio-granulome lésion raidi-opaque autour c’est radioclaire, on a
plus de mal à obtenir un succès avec RTE: soit exérèse soit résection
apicale
- Kyste pour finir. Il est impossible de les différencier sur une
radiographie. Si le RTE est insuffisant c’est certainement un kyste

II. INDICATIONS ET CONTRES INDICATIONS DE LA CHIRURGIE ENDODONTIQUE


A. Indications
- Ne se réalise qu’après essai (mais échec) d’un ttt endo, voir même d’un RTE
- Signes cliniques ou radiologiques persistent (douleur, fistule...) C’est la dernière alternative
avant l’extraction
- Infection bien développée au niveau osseux, ou perforation de la corticale externe et qui passe
en sous périosté. Ce qui entraine des petites boules jaunes sur les gencives (patients
tendance à percer eux mêmes et à vider le pus. C’est à nous de faire une cryoanesthésie ou
une anesthésie locale et inciser dans la partie la plus bombée. On fait dans la partie la plus
basse en évitant les structures nerveuses si c’est un gros kyste (Attention aux PM
mandibulaires).
- Impossibilité de reprendre un TE: instruments fracturés, courbures radiculaires...
- Impossibilité d’accès à l’apex: accident sous piliers de prothèse scellée/inlay-core... (risque
fracture de la racine lors de la dépose - on peut passer à la chirurgie endodontique sans RTE)
- Accidents iatrogènes (faux canaux...)
- Besoin d’exploration (fractures?)
- Lésions suite à un traumatisme (bout apex fracturé) Dans certains cas, il arrive que l’on ne
puisse pas faire de RTE, notamment quand il y a une double courbure canalaire, et cela
même avec une précourbure de la lime car il sera difficile de faire un traitement
endodontique de qualité. On le fait tout de même en première intention, le plus loin
possible, et cela est parfois suffisant pour assainir au maximum grâce à l’utilisation de
l’irrigation antiseptique ainsi que des pansements provisoires. Si ce traitement
endodontique ne suffit pas, on pourra faire directement une chirurgie endodontique sans
faire de RTE. Mais dans tous les cas, il faut toujours réaliser une chirurgie endodontique sur
dent dévitalisée.

Il est important de retenir que le traitement endodontique (RTE aussi) doit précéder le geste
chirurgical éventuel, la chirurgie apicale sera donc de deuxième intention.
En effet, il y a moins de bons taux de succès pour une dent ayant subi une chirurgie
endodontique que pour une dent ayant subi un traitement endo ou RTE, donc il ne faut pas
systématiquement faire des chirurgies endos. Une RTE suffit souvent à résorber un granulome.

1) Pourquoi tenter le ttt endo ou RTE?

Tout d’abord, on aura de meilleurs taux de succès. Ensuite, avec une chirurgie endo, du fait de lever
un lambeau et de faire une alvéolectomie dans la partie infectée, on perd inévitablement du volume
osseux. Si jamais cela ne marche pas, cela signifie extraction de la dent.

Avec un gros granulome, si la RTE fonctionne, il permet une réossification, mais cela prend tout de
même un certain temps, souvent plus d’un an, toujours accompagné de contrôles radios et cliniques
réguliers.

Un simple RTE peut donc permettre une cicatrisation complète. On va refaire le TE en faisant un «
puff » (= amas de ciment endo au delà de l’apex, prouvant que le ciment a bien fusé et que la dent
est bien obturée. Pas de consensus au sujet des puff certains en font d’autres non).

2) Comment repérer un kyste?

Le kyste se distingue du granulome par la présence d’une paroi épithéliale. Du fait de cette paroi, le
traitement endo va pouvoir faire diminuer la taille du kyste, mais celui-ci ne pourra pas disparaitre
intégralement sans chirurgie.

Lorsqu’une infection d’origine endodontique se déclare, petit à petit un tissu inflammatoire se forme
à l’apex, il s’agit du granulome. Au niveau du LAD subsistent des reliquats embryonnaires, les débris
épithéliaux de Malassez. La présence de l’infection apicale peut réactiver les DEM qui vont proliférer
et former une paroi épithéliale tout du long. Le kyste vrai est ainsi une lacune bordée par une paroi
épithéliale très bien délimitée, et dans ce cas le traitement endodontique servira à faire diminuer le
kyste mais la paroi épithéliale restera, il faudra donc passer par la chirurgie pour éliminer tout le
kyste. Par déduction, si l’on voit une radio de cicatrisation totale d’une infection apicale post
traitement endodontique, on peut-être sur qu’il ne s’agissait pas d’un kyste initialement.

3) Limites de l’endodontie

Limites de l’endodontie en première intention donc indications de la RA en première intention:

- Si l’anatomie radiculaire n’est pas favorable, comme dans le cas de courbures radiculaires
prononcées. On sectionne l’apex à 90° par rapport à la racine ou on sectionne en biseau, ce
qui permet d’obturer de manière plus efficace.

- Si le traitement ancien n’est pas cathétérisable, c’est le cas des obturations avec des cônes
d’argent. On ne retrouve pas les lumières canalaires. On passe du temps pour des résultats
médiocres.

- Dépassement apical de matériau d’obturation endo souvent à l’origine du foyer infectieux.


Ca s’enkyste, il faut cureter le ciment.

- Instrumentation fracturée, lime dont l’extrémité se casse. Il est donc important lors d’un
traitement endo d’examiner la lime chaque fois qu’on la ressort de la dent. Si la lime est
cassée mais qu’elle ne dépasse pas, ce n’est pas forcément gêneant, on peut parfois la laisser
en place. Dans ce cas, on doit bien obturer autour, on doit en informer le patient et le placer
en suivi clinique et radiologique.

- Prothèse indéposable, tenon trop long

- Perforation radiculaire

- Résorption radiculaire, longueur de la racine plus courte que la dent adjacente

- Fractures horizontales: on élimine l’apex infecté, il est compliqué d’aller mettre la lime au
delà de la fracture, notamment si il y a un déplacement de la fracture. Il faut faire attention
en cas de fêlures car elles ne sont pas détectables même avec un cone beam.

- Certaines lésions kystiques sont beaucoup plus volumineuses, elles circonscrivent un


liserai d’ostéocondensation. La pression intra-kystique fait que celui ci ne fait que grossir,
grossissement par période, on parle de période inactive quand le volume kystique est stable,
et de période active quand le kyste grossit au dépend de l’os. En période active, il y a donc
une ostéolyse, tandis qu’il y a une petite couche d’ostéoblastes reformant de l’os pendant les
périodes inactives. Cette couche est comme celle de la corticale, elle permet de repérer le
kyste à la radio. Quand on enlève le kyste, le caillot sanguin se met en place et on a à terme
une cicatrisation. On propose une marsupialisation, toujours envoyé en ana path, car si c’est
un améloblastome et qu’on le fait, ce sera une perte de chance pour le patient.

B. Contres indications générales

Elles peuvent être liées à l’état général du patient, par exemple en secteur d’intervention irradié
(radiothérapies), on n’a pas le droit de faire de résection apicale, le risque étant de générer une
ostéite de type Ostéoradionécrose. (patient irradié —> moins bien vascularisé —> pourra moins se
défendre —> risque d’ostéoradionécrose L’os est hypnotique, hypovascularisé, et hypocellulaire

Pathologies générales contre-indiquant la chirurgie apicale:


1- Patient à risque d’EI, le RTE leur est aussi contre indiqué, seule issue : extraction
2- Insuffisance hépatique
3- Trouble de l’hémostase
4- Diabète non équilibré (immunodéprimé)
5- VIH: immunodépressif + mauvaise cicatrisation

C. Contres indications loco-régionales
1- Proximité du sinus ou des fosses nasales, si il y a une anatomie particulière, avec une dent en
malposition très versée et que le sinus passe devant, alors on n’opère pas.

2- Position défavorable par rapport au foramen mentonnier, au NAI ou à l’artère palatine. Le NAI au
niveau des PM mandibulaires pose problème, surtout qu’à la mandibule la corticale est très épaisse.
On va devoir fraiser une très grande largeur osseuse pour aller traiter l’infection, si on est vraiment
très près du nerf on risque de ne pas bien voir ce que l’on fait et on risque de fraiser le nerf. C’est
pour ça qu’on fait un bilan 3D ou cône Beam avant l’intervention. Pour le patient, si la position du
nerf est vraiment défavorable, il faut évaluer le rapport bénéfice/risque d’intervention, soit on
extrait la dent, soit on fait la RA avec le risque d’avoir des troubles de sensibilité de la lèvre après
l’opération. Il faut bien informer le patient de ces risques. On incise toujours à distance du foramen
mentonnier.

3- Difficultés d’accès au site opératoire, notamment au niveau des molaires mandibulaires, la


corticale osseuse est très épaisse donc la visibilité lors de l’intervention est réduite. Les instruments
ne sont pas de la forme idéale, selon la forme de la crête et de l’ouverture buccale c’est compliqué.
Pour les dents pluriradiculées, notamment à 3 racines, l’accès au site opératoire peu être trop
compliqué pour une chirurgie endodontique.

D. Contre indications locales

1- Rapport racine/couronne clinique défavorable, cela aboutirait sinon à des dents avec une
mobilité résiduelle de type 2 ou 3, la dent aurait donc un très mauvais pronostic, on préfère donc
l’extraction. On doit enlever 2-3mm d’apex automatiquement donc il faut que ce soit réalisable.
Il est rare de faire des RA chez l’enfant, concerne plutôt les adultes. Si on aune atteinte parodontale
avec os fondu, le rapport est défavorable pour le patient donc pas de RA.
2- Fracture défavorable, fêlure ou perforation. Si jamais en faisant un lambeau d’exploration, on voit
que la dent a une fêlure verticale importante, on ne mène pas l’intervention jusqu’au bout. On
nettoie si il y a du tissu de granulation, on referme et on prévient le patient qu’il faudra prévoir
plutôt un remplacement de la dent. En effet, la fêlure se transformerait en fracture si on tentait la
RA, elle serait donc à extraire. Il est donc préférable de ne pas tenter l’alvéolectomie qui ferait
perdre du volume au support osseux, socle du futur implant. On peut même faire l’extraction dans la
même séance (voir avec le patient).

3- Atteinte parodontale trop importante: si plus de corticale, inflammation trop importante, on


extrait.

III. TECHNIQUE OPÉRATOIRE


A. Plateau technique


Fil de suture
écarteur
Lame de 15
Lame de 11



Ciseaux
Seringue à carpule Curette de

Lucas Pince à
Décolleur Pince gouge disséquer

Manche de Porte aiguille
bistouri
Syndesmotome
faucille
En plus du set d’alvéolectomie, il faut aussi installer un moteur chirurgical avec une fraise boule ou
fraise fissure, il permet d’avoir accès à la racine.
On installe également un système d’ultrasons pour désobsturer l’extrémité de la racine avant de la
réobturer.

B. Intervention
1- Décontamination exo/endo buccales
L’intervention démarre comme une chirurgie classique. Décontaminations exo et endo buccales
entre lesquelles il faut changer de compresse.

2- Anesthésie
L’anesthésie dépend de la dent à traiter. Au niveau d’une 12 on fait une para-apicale, et vu qu’à la fin
de l’intervention on fera des sutures en allant jusqu’en palatin, on fait également un rappel en
palatin.

3- Incision et décollement (à distance)
Le tracé de l’incision sert à faire un décollement, toujours sur plan dur. Ces deux premiers tracés sont
les plus courants. Ici à droite, deux tracés intra sulculaires, double décharge angulaire en A, et uni
décharge en B.

Il faut toujours bien prendre ses distances de sécurité, il faut prendre soin de ne pas faire d’incision
sur une zone de kyste, sinon la muqueuse formera une petite cuvette en fin d’intervention dans la
zone du kyste et cela cicatrisera en formant une petite déhiscence inesthétique pour le patient.

Avant l’incision il faut bien regarder le cliché radio préop pour être sur de ne pas avoir de mauvaises
surprises en voulant parfois faire trop petit. Il faut bien faire l’incision sur une zone de contact
osseux.

Ne jamais faire la décharge au sommet de la papille.

On préfère en para marginal si on a suffisamment de gencive kératinisée et si ils ont des prothèses.

Attention sur les dents couronner se méfier des incisions intrasulcuaires —> incision curviligne en
muqueuse libre plutôt pour éviter la récession gingivale après l’intervention.

Cas des incisions en secteur esthétique:

Pour un patient qui aurait un sourire gingival, ou bien des couronnes céramiques au niveau des
dents en regard de la zone à traiter, le risque que présente les deux types d’incision vues
précédemment est la récession gingivale inesthétique.

On se met à environ 2mm des collets, dans la gencive attachée, et on réalise un tracé homothétique
par rapport aux papilles, avec une ou deux décharges si besoin. Il faut au moins 3mm de gencive
attachée pour faire ce tracé.

Avant de réaliser ce tracé, passer la sonde parodontale pour être sûr de ne pas inciser sur une poche
parodontale, le but serait alors complètement inatteint puisque la gencive marginale subirait une
nécrose et donnerait une impression de dent longue.

Tracé arciforme, il est très rare de pouvoir le faire sur la gencive attachée, le tracé ne pourra pas être
agrandit à la demande. Il faut donc être certain d’être sur du plan osseux partout avant d’inciser. Il
est réalisé dans la muqueuse libre, donc cela gêne le patient pour manger, parler, car les fils de
sutures sont implantés dans une zone très sollicitée fonctionnellement. La rétention de plaque
provoquée par la présence des fils induits souvent des inflammations et la dynamique du site
entraine aussi fréquemment des lâchages de sutures.

En para marginal, il faut au moins 5mm de gencive attachée, car lorsque l’on fait la suture, il faut
2mm de chaque côté de l’incision.

On réalise le décollement.



4- Trépanation osseuse et exérèse du tissu inflammatoire
Quand on fait une résection apicale, la corticale n’est pas toujours perforée en vestibulaire par
l’infection, mais quand elle l’est cela facilite le travail, car on sait dans quelle zone on doit intervenir.
Si ce n’est pas le cas, une analyse radiographique de l’anatomie
radiculaire et un report de proportions par rapport à la couronne
clinique permettra de connaitre la zone où sera réalisée l’ostéotomie
avec la fraise boule.
On réalise la trépanation à l’aide d’une fraise boule fine. On pratique
un volet osseux directement au niveau de la partie apicale de la dent
causale.

Trépanation osseuse: fraise boule Exérèse du tissu inflammatoire:


curette de Lucas et CK6 Il faut irriguer avec de la bedaine ou de l’eau
oxygénée.

Le kyste est décollé en mettant la partie convexe de la curette contre


l’os. L’idée est de prélever le kyste en une seule pièce opératoire. L’aide opératoire et l’opérateur,
chacun de leur côté ne doivent plus voir de résidus kystiques, on donne même souvent un coup de
fraise boule à l’intérieur de la cavité pour être sur qu’il ne reste plus de cellule épithéliales.

5- Résection apicale
On sectionne l’apex de manière biseauté, ce qui permet à l’oeil opérateur de repérer quelle est la
bonne à désobstruer. Il faut bien travailler sous irrigation (comme à chaque utilisation du moteur
chirurgical). Cela évite une nécrose osseuse post-op par échauffement. Ici on utilise une fraise fissure
montée sur pièce à main chirurgicale pour sectionner la racine.


6- Préparation et obturation du canal
On utilise ici un insert à US doublement coudé. Cette technique est rapide et possède de très bons
taux de succès. La désobturation se fait 2mm à 3mm après la
résection.
Bien mettre l’insert dans l’axe de la lumière pour éviter de créer un
faux canal
Cette technique permet le nettoyage de l’extrémité apicale et
l’étanchéité de l’extrémité radiculaire. On obture ensuite avec un
matériau d’obturation (IRM) avec petites spatules à bouche et des
micro-fouloirs.
On spatule l’IRM et on fait des petits cylindres qu’on coupe pour
obtenir des codes. On tasses les cones à l’intérieur du canal avec le
microfouloir.
Si TE étanche on ne refait pas.

Matériaux d’obturation: Tous ont plus ou moins les mêmes taux de succès. L’IRM est blanc et coûte
moins chers Autres: composites, gutta-percha, super EBA, MTA, verre ionomère, amalgame d’argent
MTA est très cher. Avec le composite, il est difficile d’obtenir une obturation de qualité dans cette
zone. La gutta est parfois difficile à réchauffer et à fouler. L’amalgame d’argent n’est plus du tout
utilisé il entraînait des saignements post-op.

7- Nettoyage
On nettoie la cavité, on retire les copeaux d’IRM qui sont tombés. On irrigue avec de la Bétadine et
du sérum, certains praticiens préfèrent l’eau oxygénée ou la chlorhexidine. Le plus important c’est le
curetage mécanique. Le nettoyage est complémentaire.

8- Sutures, compressions
On utilise souvent du fil de décimale assez fine, souvent 5.0 ou 6.0 et souvent le PROLENE,
résorbable ou pas.



9- Radiographie de contrôle
A faire directement en post op. On surveille toute la réossification avec des radios tous les 3 mois. Ca
doit être propre, lisse, pas de débris de granulations ou de petits becs qui risqueraient de perturber
la cicatrisation.














Récap :






IV. POST-OPÉRATOIRE
A. Prescriptions post-op
La prescription hospitalière peut contenir des ATB, mais l’ANSM stipule que ce n’est pas
recommandé chez le sujet sain.
A l’hôpital et en clinique, c’est particulier car ce sont des étudiants qui ont travaillé, l’intervention a
donc duré plus longtemps, il y a donc un risque d’infection post op, on met donc systématiquement
des ATB.

Les risques d’oedème post op liés à l’intervention imposent une prescription pré op de corticoïdes
de type Bétaméthazone ou Prednisolone.

Bien mettre de la glace 15min toutes les heures (surtout secteur incisif maxillaire qui gonfle
beaucoup, pas besoin de plus longtemps, sinon risque de brulure au froid).

Antalgiques de niveau I - paracétamol et niveau II - codéine tramadol

Antiseptiques (bain de bouche chlorhexidine)


B. Suites post-op
Conseils post op (glace...). But de la prescription: limiter les suites opératoires : douleur, oedème,
hématome Plus le geste est court, moins il y a de suites opératoires.

V. CRITÈRES DE GUÉRISON
A. Critères cliniques
Echec Succès
Douleurs résiduelles Absence de symptômes,
pas de sensibilité a la
percussion
Tuméfaction Parodonte sain, pas de
mobilité
Fistule Pas de processus
infectieux, fonctionnalité
et confort de la dent

B. Critères radiologiques

Echecs succès
Persistance d’une lésion Réossification totale de l’os
radioclaire égale ou augmentée opéré avec lamina dura continue
par rapport a la lésion intiale et trabéculation osseuse
Élargissement du LAD signe Recouvrement d’un mince et
d’une parodontite apicale régulier LAD
Discontinuité de la lamina dura Condensation et densité de
l’obturation optimale

Les clichés sont réalisés tous les 3mois et 6mois jusqu’à cicatrisation osseuse complète. Si ne se
redensifie pas à 6mois, il faudra surement extraire.

C. La récidive

Pourquoi parfois des récidives?


1- La persistance de débris lésionnels kystiques apicaux qui peuvent reproliférer et reformer un
kyste, une lésion apicale.

2- Problème d’étanchéité au niveau de l’IRM, ça peut arriver quand le canal était calcifié et qu’on
arrivait pas bien à insérer l’insert.
3- Si l’infection venait d’un canal accessoire. En effet, même si on a fait une bonne réobturation a
rétro sur le canal principal, si l’infection venait d’un canal accessoire, elle repartira de même.

4- Une fêlure non diagnostiquée, elle se voit en vestibulaire, mais mal en proximal ou en palatin.

5- Si l’infection était liée à un trouble occlusal qui n’est pas corrigé (dent en sur occlusion qui
entrainerait une mobilité de la dent)

6- Cément affecté: si on a entrainé une lésion ça peut entrainer une résorption

VI. LES AIDES OPTIQUES
Parler des aides optiques dans votre copie peut vous faire gagner de précieux points selon le prof

Loupes binoculaires et microscopes opératoires : augmentent l’aisance visuelle
Utilisation du microscope opératoire :

Intérêts inconvénients
- Excellent éclairage - Durée de l’intervention
- amélioration du curetage - Absence de visibilité
- dépistage des fissures et fêlures
- contrôle précis de l’étanchéité

Autres inconvénient: coût du matériel

Chirurgie endodontique : dire aux patients qu’il y a 2 chances sur 10 que ça ne marche pas, et
surtout tenter un RTE si le TE n’a pas marché au lieu d’adresser directement en chirurgie pour une
chirurgie endodontique.

Guérison incertaine et échec: 21,3% Les résultats sont « types de dent » - dépendant. Pour le secteur
antérieur ils sont meilleurs (95%) : meilleure visibilité, accessibilité et dents
monoradiculées. Molaires (68%)
On retiendra que de manière générale il y a un taux d’échec de 30% pour les chirurgies
endodontiques.
Les résultats sont meilleurs chez les sujets sains et jeunes.

VII. CAS CLINIQUES


Plus une lésion va être importante, plus le temps de cicatrisation va être important.

Exérèse d’un kyste mandibulaire chez un patient de 40 ans sans ATCD médicaux, adressé par son
chirurgien dentiste traitant. Interrogatoire: pas de symptomatologie
Examen clinique: pas de signes infectieux locaux
- Fenestration de la table osseuse externe par la lésion, on élargit pour avoir vision optimale
du site.

- On regarde cavité kystique: si enlevé proprement, le kyste sort en un seul tenant non percé,
comme un ballon de baudruche, il faut juste bien le décoller avant de le retirer.

- Lésion envoyée en ana path

- Perforation de la table osseuse linguale: risque = hématome plancher buccal et si extensif


va envoyer la langue en arrière dans le pharynx : risque d’asphyxie. Si RTE supérieur à 6mois
on fait RA si pas cicatrisé. Pas d’apposition osseuse car remodelage osseux 3 ou 4mois.

Conclusion: C’est un traitement de deuxième intention. C’est la dernière alternative avant


l’extraction.
Importance de la consultation pré-op:
- prémédication
- information du rapport bénéfice/risque encouru surtout si en regard de nerf, du sinus, fonction de
la localisation

Avant de faire une chirurgie endodontique il faut faire une chek-list pour savoir si elle est réalisable :
- Dent mono ou pluriradiculée
- Taille de l’infection : granulome, épithéliogranulome, kyste
- Risques anatomiques (sinus, artères, nerfs)
- Traitement en do ou RTE déjà réaliser ?

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