Introduction :
La nouvelle charte d'investissement présentée le 16 février 2022 devant le Roi
Mohammed VI reflète la préoccupation royale pour l'investissement dans un
contexte crucial où l'économie nationale a besoin d'un nouvel élan pour se relever
des effets de Covid-19.
Outre les orientations contenues dans les discours du Souverain concernant
l'amélioration du climat des affaires, la charte projetée devra traduire les principes
de base « du référentiel commun du nouveau Modèle de développement et du
programme gouvernemental, notamment dans son volet relatif à l’emploi, et ce à
travers un ensemble de mesures transverses fortes, à même de permettre d’amorcer
une croissance économique vigoureuse, pérenne, inclusive et créatrice d’emplois ».
Pour ce faire, une problématique s’impose comme suit : Quelles sont les grandes
lignes de la nouvelle charte d’investissement, ainsi que les conditions nécessaires
pour réussir la mise en œuvre de ladite charte ?
Afin de répondre à cette problématique bien définie, il sera judicieux d’établir un
plan qui comprendra deux parties, une première afin de présenter les grandes axes
de la nouvelle charte d’investissement, et une seconde afin de jeter la lumière sur
l’ensemble des modalités nécessaires afin de réussir la mise en œuvre de ladite
charte.
les conditions du régime fiscal des investissements, les aides (foncier, formation…) et les
diverses exonérations liées (IS à 0% pendant 5 ans…) seront révisées par la charte. De
même au plan territorial, la mise en place de zones franches dans chaque région du royaume
est anticipée. La création d’un statut d’exportateur indirect pour les sous-traitants est
évoquée, sans certitude encore de ce côté.
L’autre point fort de cette charte d’investissements porte sur ses orientations en faveur d’un
Maroc innovant, vers les énergies renouvelables. La production des énergies propres devrait
représenter 52% des utilisations globales en 2030 contre 37% aujourd’hui. Néomoins le
projet prévoit également des mesures d’appui exclusives pour les projets à caractère
stratégique tels que les industries de la défense ou l’industrie pharmaceutique.
Par ailleurs, cette charte d'investissement, dans son esprit, accorde une attention particulière
aux petites et moyennes entreprises et vise à encourager l'esprit d'entreprise.
Au final, il ne s'agit pas seulement d'une charte d'investissement pour le Maroc, mais d'une
véritable politique économique avec autant d'arguments que seuls les investissements
peuvent concrétiser.
Conclusion :
L'ensemble des réformes économiques et politiques mises en place ont par conséquent
renforcé la résilience du Royaume face à la crise sans précédent de Covid-19. Néanmoins, le
développement du climat des affaires nécessite davantage d'efforts, notamment en ce qui
concerne la mise en œuvre et le suivi des réformes entreprises, en particulier dans les
domaines de la fiscalité, de la justice, de la lutte contre la corruption, etc. et la mise à niveau
des entreprises nationales.
Une mission qui ne concerne pas seulement le gouvernement, mais aussi le secteur privé
appelé à se restructurer et à se moderniser pour s'adapter aux changements que connaît le
monde post-Covid-19.