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AVANT-PROPOS
Le document, Mon Bord d’histoire Terminale A ESG, n’est pas un ensemble de cours. Mais un
support pouvant être utile à l’enseignant dans le cadre de la préparation de ses cours. Le
document vous propose une suite de support par module, par chapitre et par leçon. Il ne s’agit
donc pas d’un ensemble fiches pedagogiques, des activités d’integration et d’evaluation, mais
un ensemble d’elements pouvant permettre à l’enseignant de bâtir sa leçon. Vous trouverez
donc les parties de la leçon et leur contenu, des cartes, des images, des encadrés. L’enseignant
lui-même fera preuve de synthèse lors de l’élaboration de ses fiches pédagogiques. À la fin de
chaque leçon, vous avez une multitude de documents qui vous seront utiles pour la réalisation
de vos épreuves, surtout la partie de l’agir compétent qui necessite plusieurs documents.
Arsène Guy Davy Meba PLEG histoire-géo-ecm, lycée de Meyomessi,
fondateur du groupe whattsap les futés en histoire geo ecm 237
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être
mobilisées pour promouvoir la paix et l’esprit de leadership
Introduction
Une vingtaine d’années après la Première Guerre mondiale, un nouveau conflit mobilise
l’ensemble de la planète. Elle débute le 1ier septembre 1939 à la suite d’une série de coup de
force d’Hitler. Après une série de succès des forces de l’Axe, les Alliés parviennent à l’emporter
et à libérer les territoires conquis en Europe et en Asie. La Seconde Guerre mondiale pousse les
logiques de la guerre totale à leur paroxysme : en raison de la dimension idéologique du conflit,
il ne s’agit plus seulement de vaincre, mais d’anéantir l’adversaire. Des crimes de masse sont
perpétrés et les juifs et Tsiganes sont victimes d’un génocide.
Dès son arrivée au pouvoir en 1933, Hitler met en place une politique guerrière tournée
vers la conquête de l’Europe. Il remet en cause le traité de Versailles et entame une politique
de réarmement de l’Allemagne. Il s’allie ensuite à l’Italie et forme l’axe Rome-Berlin. Les deux
seront rejoints plus tard par le japon pour former les puissances de l’axe. Ceci permettra à Hitler
d’entamer sa politique expansionniste qui vise à créer une « Grande Allemagne » rassemblant
tous les germanophones et coloniser l’Europe orientale pour se doter d’un « espace vital ». C’est
pourquoi, en 1938, il annexe l’Autriche, puis la région des Sudètes aux dépens de la
Tchécoslovaquie, avec l’accord de la France et du Royaume-Uni (conférence de Munich), qui
espéraient ainsi éviter la guerre. En août 1939, Hitler et Staline signent le pacte de non-agression
germano-soviétique, par lequel ils décident de ne pas s’attaquer et de se partager la Pologne et
les pays Baltes. Mussolini, dirigeant italien, annexe l’Éthiopie et l’Albanie.
Winston Churchil
Disours du 5 Octobre 1938
3- L’envahissement de la Pologne
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Cette fois, Paris et Londres
réagissent car ils sont liés à la Pologne par des accords. Après l’envoi d’un ultimatum à Berlin,
ils déclarent la guerre au IIIe Reich le 3 septembre. C’est ainsi que par une jeux d’alliance et
d’ambitions démesurées que va se déclencher la seconde guerre mondiale
De 1939 à 1942, les forces de l’axe connaissent des succès militaires, particulièrement
l’Allemagne qui envahit une grande partie de l’europe.
a- La drôle de guerre
1Dans ce discours, le premier ministre du Royaume-Uni reconnait l’inaction des pays europeéns face à la montée d’Hitler et
sa politique conquérante
Le début de la guerre est qualifié de drôle de guerre. Au départ il y a peu d’action militaire
puis tout s’accélère.
la guerre du pacifique
Le rapport de force s’inverse de l’automne 1942 au printemps 1943. Avec l’entrée en guerre
des Etats-unis dans la seconde guerre mondiale et la résistance du Royaume-Uni et de l’Urss,
les armées allemandes et japonaises connaissent leurs premières défaites.
2La bataille de Stalingrad qui a eu lieu de septembre 1942 à Février 1943, est un tournant majeur de la seconde guerre
mondiale. Hitler a engagé le plus gros de ses forces allemandes qui capitulent épuisés. L’axe a perdu 500 000 hommes, en
URSS, tués, blessés ou faits prisonniers. Le mythe de l’invincibilité de l’armée allemande s’écroule
La bataille de Stalingrad
b- La libération de l’Europe
En 1943, les Alliés débarquent en Sicile et en Italie, ce qui contraint Mussolini à demander
l’armistice. Puis ils débarquent en Normandie le 6 juin 1944 et en Provence au mois d’août. Sur
le front de l’Est, l’URSS lance l’opération Bagration3 en juin 1944 et libère l’Europe centrale
et orientale. En avril 1945, les Soviétiques prennent Berlin. Hitler se suicide le 30 Avril et le 8
mai, l’Allemagne capitule sans condition.
3L’opération bagration a été planifiée à partir de novembre 1943 par Staline, Roosevelt et Churchil afin de prendre l’Allemagne
en étau. En effet, les débarquements en Normandie ont eu lieu en même temps que cette opération
Conclusion
Malgré quelques faux pas, les Alliés ont emporté la victoire grâce, tout d’abord, à un
rapport de force qu’ils ont consolidé. Jour après jour, la flotte achemina en effet des
renforts en hommes et en matériels, manne qui faisait singulièrement défaut aux
Allemands. […] Leurs soldats, par ailleurs, s’aguerrirent et certains atouts (blindés et
aviation) qui avaient peu joué dans les premières semaines de la campagne […] purent
être employés, ce qui se révéla crucial, notamment en août
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être mobilisées
pour promouvoir la paix et l’esprit de leadership
INTRODUCTION
La seconde guerre mondiale est une guerre d’anéantissement, c’est-à-dire une guerre
qui a pour objectif de détruire l’adversaire, sans distinction entre civils et militaires. Le bilan
humain est terrible. Les populations prises dans la guerre subissent des violents crimes de
masse. Les juifs et les tsiganes vont payer le prix lourd de la barbarie Nazi. Ces crimes seront
à l’origine de la notion de crime contre l’humanité et sera l’une des causes de la création de
l’ONU.
Les civils sont les principales victimes des bombardements à Londres, Berlin ou Dresde. Près
de 210 000 personnes meurent durant les bombardements atomiques d’Hiroshima et de
Nagasaki. Le conflit fait au total 50 millions de morts, dont 5 à 6 millions de juifs exécutés dans
les camps d’extermination conçus pour industrialiser leur mise à mort.
Les nazis asservissent les peuples européens des pays qu’ils ont conquis. Les japonais,
en chine notamment, sont eux aussi très violents4. Les régions conquises par l’Allemagne sont
soit placés sous tutelle de l’armée ou de l’administration allemande. Les populations slaves sont
considérées comme inférieures aux Nazi et sont particulièrement maltraités. Les pays conquis
deviennent des collaborateurs à l’idéologie Nazi et doivent verser des indemnités de guerres.
Ils subissent constamment des réquisitions pour les travaux forcés qui sont effectués dans des
conditions éprouvantes. Beaucoup décèdent. La terreur règne partout. Les SS, et notamment les
escadrons de la mort appelés Einsatzgruppen, la Gestapo et les milices locales ont pour objectif
d’anéantissement de toute forme de résistance.
Les alliés commettent aussi des violences extrêmes. L’armée américaines commet des
viols, notamment en France lors du débarquement de Normandie. Les armées russes et
françaises commettent des viols sur les allemandes lors de la prise de Berlin
Par le pacte germano-soviétique (23 août 1939), Hitler et Staline se partagent la Pologne
et les pays Baltes. Des deux côtés, l’occupation de ces territoires se traduit par des crimes de
masse, comme l’exécution de 4 400 officiers polonais par les Soviétiques à Katyn en 1940.
Après la rupture du pacte en juin 1941, les Allemands avancent vers l’Est et mènent une
politique de terreur dans les territoires qu’ils occupent (Pologne, Biélorussie, Ukraine). Les
résistants communistes sont exécutés, les villages sont rasés et le génocide des juifs commence.
En Asie, après les massacres de Nankin en 1937, l’armée japonaise multiplie les
exactions dans les pays qu’elle occupe. Les prisonniers de guerre sont détenus dans des
conditions effroyables et parfois utilisés comme cobayes pour des expériences médicales. En
Corée, des dizaines de milliers de femmes, surnommées « femmes de réconfort », sont
contraintes de se prostituer.
4 Les japonais réquisitionnent par exemple de nombreuses femmes dite de « réconfort » qui sont de véritables esclaves
sexuelles pour les soldats japonais. Elles sont plusieurs centaines de milliers.
Les nazis créent des camps de concentration et d’extermination dans lesquels tous les
opposants sont envoyés. Dès la prise de pouvoir d’Hitler en 1933, les juifs sont soumis à
plusieurs lois discriminatoires 5 et à des humiliations répétées afin de les pousser à l’exil hors
de l’Allemagne. Avec le déclenchement de la guerre, les nazis intensifient les mesures contre
les populations considérées comme « nuisibles ». A partir de 1939, les déportations vers les
camps de concentration6 et d’extermination commencent. Elles sont massives et concernent
toute l’Europe et mènent au génocide de près de 6 millions de Juifs au lendemain de la mise en
place de la « solution finale »7.
Les tsiganes subissent le meme sort : stigmatisés dès 1935, ils sont déportés à partir de
1940. Entre janvier 1940 et août 1941, le projet « Aktion T4 » planifie la mort de 70 000 malades
mentaux et permet de tester l’extermination par le gaz.
de fusiller tous les agents du « judéobolchévisme ». 1,7 million de juifs sont assassinés dans le cadre de cette « Shoah par
balles » sur le front de l’Est. Puis les nazis décident d’exterminer les juifs se trouvant dans les territoires qu’ils occupent, parce
que la guerre avec l’URSS s’enlise et qu’ils ne pourront plus les déporter vers l’Est. En janvier 1942, la conférence de Wannsee
planifie la « solution finale », c’est-à-dire l’extermination systématique des juifs d’Europe.
D- LA CREATION DE L’ONU
La charte des Nations unies fut progressivement élaborée de 1941 à 1945, alors que se
poursuivait la lutte des Nations Unies contre les puissances de l’Axe. Plusieurs rencontres ont
émaillé la mise en place de l’Onu.
1- La préparation de la paix : une voie vers la création de l’ONU
Bien avant la fin de la seconde guerre mondiale, les belligérants préparent la paix en se
réunissant en signant plusieurs accords :
« La seule base solide d'une paix durable sera la collaboration spontanée des
peuples libres dans un monde où, la menace de l'agression ayant été écartée,
tous pourront avoir l'assurance de leur sécurité économique et sociale ; [...] C'est
notre intention de travailler à ces fins ensemble et avec les autres peuples libres,
tant en temps de guerre qu'en temps de paix. »
8 En juin 1941, la ville de Londres était le siège de neuf gouvernements en exil. La capitale britannique avait déjà subi 22 mois
de guerre, et les sirènes annonçant les raids aériens hurlaient souvent dans la métropole mutilée. Presque toute l'Europe était
aux mains de l'Axe. Sur l'Atlantique, l'ennemi s'attaquait aux convois de ravitaillement et coulait les bateaux avec une sinistre
régularité. Mais à Londres, et parmi les gouvernements et les peuples alliés, la foi en la victoire finale restait inébranlée. Mieux
même, au-delà de la victoire militaire qu'il fallait encore remporter, on songeait déjà à l'après-guerre.
9 Ce document n'était pas un traité entre deux puissances. Ce n'était pas non plus une expression définitive et officielle de
leurs vues sur la paix. C'était uniquement, de la part de deux hommes d'État, une affirmation, comme l'indiquait le document,
« de certains principes communs, à la politique nationale de leurs pays respectifs » et sur lesquels ils fondaient leurs espoirs
d'un avenir meilleur pour le monde.
Le Président Roosevelt et le Premier Ministre Churchill sur le USS Augusta lors de la rencontre historique au
terme de laquelle fût signée la Charte de l'Atlantique, le 14 août 1941. UN Photo
10 Les 26 signataires originaires étaient : les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, l'Union
des Républiques socialistes soviétiques, la Chine, l'Australie, la Belgique, le Canada, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le
Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Pologne, la Yougoslavie, le Costa-Rica, Cuba, la Tchécoslovaquie, la République
dominicaine, la Grèce, Haïti, l'Inde, les Pays-Bas, le Nicaragua, le Panama et l'Union Sud-Africaine.
Par la suite, les pays suivants adhéraient à la déclaration : le Mexique, la Colombie, l'Iraq, l'Iran, le Libéria, le Paraguay, le Chili, l'Uruguay,
l'Égypte, la Syrie, la France, les Philippines, le Brésil, la Bolivie, l'Éthiopie, l'Équateur, le Pérou, le Vénézuela, la Turquie, l'Arabie
saoudite, le Liban.
11 Dans la déclaration de Moscou, les quatre puissances s'engageaient à continuer la lutte commune jusqu'à la reddition de
12 Avant 1943, toutes les principales nations alliées s'étaient engagées à continuer la lutte jusqu'à la victoire complète et à tenter ensuite
de créer un monde où « tous les peuples du monde pourront vivre une vie libre, hors d'atteinte de la tyrannie et conforme à leur désir
et à leur conscience propre ». Mais il restait encore à jeter les bases d'une organisation mondiale et cela n'a été fait qu'en octobre 1943,
à la Conférence des Ministres des affaires étrangères du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'Union soviétique.
En décembre, deux mois après la Déclaration des quatre puissances, MM. Roosevelt, Staline et Churchill, réunis pour la
première fois à Téhéran, capitale de l'Iran, déclaraient qu'ils avaient tracé un plan commun destiné à assurer la victoire
finale. UN Photo
13 Le 11 février 1945, on annonçait que la Conférence de Yalta avait résolu certaines questions et que la Conférence de San-
Francisco était convoquée.
« Nous sommes (déclaraient les trois chefs) résolus à créer avec nos alliés, aussitôt que possible, une organisation générale
internationale pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité ... Nous avons convenu de convoquer le 25 avril 1945, à San-
Francisco, une Conférence des Nations Unies, qui établira, sur la base des entretiens officieux de Dumbarton Oaks, la Charte
de l'Organisation dont il s'agit ».
Les représentants de l'URSS, du Royaume-Uni et des États-Unis se sont réunis pour la séance d'ouverture de la Conférence
sur l'organisation internationale en faveur de la paix et de la sécurité dans la période de l'Après-guerre. UN Photo
-25 avril -26 juin 1945 : conférence de San Francisco : Les plans bâtis lors des conférences
précédentes servent de base à la Charte des Nations Unies élaborée par les représentants de 51
pays à la Conférence des Nations Unies sur l'Organisation internationale, réunie à San Francisco
du 25 avril au 26 juin 1945. L'Organisation des Nations Unies naît officiellement le 24 octobre
1945, lorsqu'elle est ratifiée, entre autres, par la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-
Uni et l'URSS.
L'État qui devient membre de l'Organisation des Nations Unies accepte les obligations
imposées par la Charte des Nations Unies, traité international qui énonce les principes de base
des relations entre pays. En vertu de la Charte, les buts de l'ONU sont au nombre de quatre :
CONCLUSION
DOCUMENTS :
Depuis le 22 juin, le peuple allemand mène une lutte à mort contre le système bolchevique. Cette guerre,
à elle seule, contre la force armée soviétique, n’est pas menée selon la norme établie par les règles de la
guerre européenne. […] Il faut que le régime judéo-bolcheviste soit extirpé une fois pour toutes. Il ne
doit plus jamais intervenir dans notre espace vital européen. C’est pourquoi le soldat allemand a le
devoir, non seulement d’écraser le potentiel militaire de ce régime, mais il doit aussi se poser en
défenseur d’une conception raciale et en vengeur de toutes les cruautés qui ont été perpétrées contre lui
et le peuple allemand. […] Tout sabotage doit être puni immédiatement par les mesures les plus sévères.
[…] La situation alimentaire de la patrie exige que la troupe tire sa subsistance, dans la plus large mesure,
des ressources du pays et qu’en outre de larges approvisionnements puissent être mis à la disposition de
la patrie. C’est surtout dans les villes ennemies qu’une large partie de la population devra souffrir de la
faim.
Instructions du général Erich Von Manstein aux armées engagées sur le front
de l’Est, citées dans Procès des grands criminels de guerre devant le Tribunal militaire international de Nuremberg,
édité par le Tribunal militaire international de Nuremberg, 1947-1949, Tome XX.
La conférence réunie le 20 janvier 1942 au bord du lac de Wannsee, dans la banlieue de Berlin, sous la
direction de Reinhard Heydrich, programme la déportation vers l’est et l’élimination des juifs d’Europe.
Le Führer ayant donné son approbation, l’évacuation des juifs vers l’est remplace maintenant l’émigration
; cela constitue une solution partielle supplémentaire. Il ne faut cependant pas oublier que ces mesures ne sont que
des solutions provisoires […]. Au cours de la solution finale de la question juive en Europe, seront à prendre en
considération environ 11 millions de juifs, répartis comme suit dans les différents pays [suit la liste pays par pays].
Les juifs devront être employés comme main-d’œuvre dans les territoires de l’Est. Ceux qui sont capables de
travailler seront groupés en équipes – hommes et femmes séparément – et conduits dans ces régions. Ils
effectueront le trajet en construisant des routes, ce qui provoquera sans doute l’élimination naturelle d’une grande
partie d’entre eux. Les survivants – étant donné qu’il s’agira incontestablement des éléments les plus résistants –
devront recevoir le traitement qui s’impose, car cette sélection naturelle de juifs, si elle était libérée, deviendrait la
cellule germinative d’un nouveau relèvement juif (voir l’expérience de l’Histoire). Au cours de l’exécution de la
solution finale, l’Europe sera passée au crible de l’ouest vers l’est.
Adolf Eichmann, « Protocole de Wannsee », compte rendu de la conférence sur la solution finale de la
question juive en Europe
Les Tsiganes, principalement originaires d’Allemagne, sont déportés à Auschwitz en mars 1943. Ils
y sont détenus, en famille, dans un camp séparé jusqu’en mai 1944. Les nazis prennent alors la décision de
les exterminer.
Les gardiens SS accompagnés de leurs chiens policiers envahirent les quartiers tsiganes et expulsèrent
leurs habitants, ils durent s’aligner. On distribua des rations de pain et de salami. On fit croire aux Tsiganes qu’on
les envoyait dans un autre camp et ils le crurent. C’était une manière facile et efficace d’apaiser leurs craintes.
Personne ne pensa aux crématoires puisque des rations de nourriture avaient été distribuées…La stratégie
fonctionna parfaitement. Tout se passa comme prévu. Durant la nuit, les cheminées des crématoires I et II
envoyèrent des flammes rugissantes vers le ciel, de telle sorte que tout le camp était illuminé d’un rougeoiement
sinistre.
Miklos Nyiszli, Médecin à Auschwitz, souvenirs d’un médecin déporté, Julliard, 1965, cité dans Guenter
Lewy, La Persécution des Tsiganes par les nazis, Les Belles Lettres, 2003.
Gideon Greif a recueilli le témoignage de l’ancien Sonderkommando Yakov Gabbay, juif d’origine
italienne, déporté d’Athènes à Auschwitz en avril 1944.
– Les victimes qui arrivaient des convois entraient dans la salle de déshabillage par derrière. Elles ne rencontraient
jamais celles des convois précédents. […] D’abord, c’étaient les fillettes et les petits enfants qui se déshabillaient.
Avec précaution et affabilité, les Allemands les menaient des escaliers à une grande pièce
– la salle de déshabillage. Il y avait des cintres avec des numéros et des étiquettes, on y pendait les vêtements.
Ensuite, les victimes continuaient leur chemin jusqu’à ce qu’elles arrivent à un couloir. Là, elles tournaient à
gauche et c’était la porte de la chambre à gaz. Mais quand arrivait le tour des hommes, les Allemands les pressaient
et les traitaient grossièrement et brutalement : « Vite, vite, vite ! » à coups de fouet, ils les faisaient entrer dans la
chambre à gaz et refermaient la porte derrière eux. Sur une grande pancarte en face de la porte était écrit en
allemand, russe et yiddish : « Salle de toilette ». […]
Des voix sous la cendre. Manuscrits des Sonderkommandos d’AuschwitzBirkenau, Calmann-Lévy, 2005.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle.
Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme
l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis. Cette guerre n’est pas limitée au territoire
malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre
mondiale. […]
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en
territoire britannique, ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes, ou sans leurs armes, j’invite les
ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou
qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
14 juillet 1939, les troupes coloniales massivement constituées de tirailleurs sénégalais défilaient sur
les Champs-Élysées à Paris
Félix Éboué, premier gouverneur à rallier la France libre, et Charles de Gaulle, au Tchad. © Library
of Congress
Le télégramme officiel de ralliement du Tchad à la France libre, signé par Félix Éboué et le colonel
Marchand, le 26 août 1940. © Archives nationales d’outre-mer (Anom)
Souvent oublié lors des commémorations, le continent africain a été un théâtre d’opération
de la guerre dans sa partie septentrionale. Celle-ci opposait les troupes de l’Afrika Korps aux troupes
anglo-africaines. En effets de nombreux soldats africains appélés aussi tirailleurs sénégalais ont
activement participer à la seconde guerre mondiale aux cotés de la France libre. Engagé sur le
continent africain ou en europe, ils ont joué un rôle important lors des batailles. Un rôle parfois
injustement oublié par certains historiens. La fameuse bataille de El-Alamein et celle de Verdun en
sont des exemples. De Novembre 1942 au 1ier mars 1945, les fédérations « Afrique Occidentale
Française » (AOF) et Afrique Équatoriale Française » (AEF) ont envoyé au combat 60 000
hommes14. Avec leurs camarades de 1940, c’est donc 158 000 Africains qui ont combattu pendant
la seconde guerre mondiale, sans oublier un effectif équivalent mobiliser en Afrique Noir ou affecté
au Maghreb pour participer à l’effort de guerre. Notons aussi que plusieurs soldats africains seront
massacrés par les allemands sur plusieurs fronts en France et seront victimes de crimes racistes. La
seconde guerre mondiale constituera un tournant pour l’histoire africaine.
14Le 26 août 1940, le Tchad, par la voix de son gouverneur, son gouverneur, Félix Éboué se rallie à la France libre. Le 27
août 1940, c'est au tour du Cameroun français de se rallier, puis du Congo.
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être
mobilisées pour promouvoir la paix et l’esprit de leadership
INTRODUCTION
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le continent européen se retrouve
fragiliser économiquement et politiquement. Cette situation entrainera sa dépendance envers
les américains et les soviétiques qui s’affrontent dans une nouvelle forme de guerre. Encore
appelée guerre froide elle sera beaucoup plus idéologique mais elle sera émaillée par plusieurs
affrontements indirects entre les supers grands.
A- LA RECONSTRUCTION DE L’EUROPE
1- Le plan Marshall : reconstruire l'Europe
Elaboré par le secrétaire d'État américain George Marshall en 1947, le plan Marshall était
un programme d'aide économique et financière qui avait pour but de contribuer à la
reconstruction de l'Europe, dévastée par la Seconde Guerre mondiale. C’est tout autant la
crainte de voir une Europe ruinée par la guerre cesser de s’approvisionner en produits
américains 15, que la perspective de voir le communisme progresser sur le Vieux continent, qui
incite les autorités américaines à proposer ce plan d’assistance économique aux pays européens.
Dans son discours d’Harvard, le général Marshall lance ainsi un appel à tous les pays d’Europe,
y compris l’U.R.S.S. et les pays communistes16, en offrant l'assistance américaine pour la
reconstruction matérielle et le redressement financier de l’Europe17.
15L’Europe représente en effet un marché prometteur ; or, à cause de la raréfaction du dollar, les États européens risquent
de ne plus importer et les États-Unis de se trouver face à une crise de surproduction, ne pouvant plus écouler leurs
marchandises.
16Même si, au départ, l'aide américaine est proposée à tous les pays d'Europe (y compris l'URSS et les États
communistes), elle est cependant destinée prioritairement aux nations non communistes et est un exemple de la
volonté américaine de se tourner en direction de l'Europe
17Ce discours s'inscrit dans la politique américaine exprimée à travers la doctrine du président Harry Truman, dont l'objectif
est d'aider les États à se protéger du communisme (politique de « containment »)
discours de George
Marshall
L'aide américaine18 fut accepté par seize pays : l'Autriche, la Belgique, le Danemark,
l’Irlande, la France, la Grande-Bretagne, la Grèce, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la
Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, la Suisse et la Turquie, auxquels se joignit
l'Allemagne fédérale après sa naissance en 1949. Entre avril 1948 et juin 1952, plus de 13
milliards de dollars seront consacrés au financement de ce plan, la plupart de ces fonds étant
accordés à titre de dons19. Cette aide aura permis à ces économies de ne pas s'effondrer tout en
assurant la prospérité à court-terme des États-Unis. Elle permettra aussi la mise en place de
l'Organisation européenne de coopération économique (OECE, créée le 16 avril 1848) qui se
charge de dépenser les fonds. En 1961, l'OECE est remplacée par l'Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE).
18 Le plan Marshall ne constitua en effet qu’un des aspects de l’aide américaine : de 1945 à 1964, l'assistance américaine au
monde entier s'est élevée à 97 milliards de dollars, dont la France a obtenu, pour sa part, 4 milliards 443 millions de dollars.
19 Recevant 26% des crédits, la Royaume Uni en est la principale bénéficiaire. Elle est suivie par la France (22%), l'Italie et
l'Allemagne de l'Ouest (11%). Au titre de l’aide du plan Marshall, la France reçut donc à elle seule plus de 2 milliards 800
millions de dollars, auxquels s’ajoutèrent d'ailleurs d'autres crédits importants
20L'URSS répond au plan Marshall avec le rapport Jdanov, dès septembre 1947 : celui-ci fustige "l'impérialisme américain" et
présente l'URSS comme le leader des "pays démocratiques"
-La montée en puissance des deux super grands : En 1946, le contexte mondial a changé.
L'Europe, ravagée par la guerre, a perdu sa puissance. L'URSS, qui a énormément souffert de
la guerre, se relève avec un prestige immense en Europe, car c'est finalement elle qui a libéré le
plus de territoires du joug nazi. Les Etats-Unis, malgré l'effort de guerre, sortent
économiquement renforcés et ont montré à l'URSS leur supériorité militaire en lançant la bombe
atomique sur le Japon. Face à la victoire totale sur les forces de l'Axe et à la faiblesse de
l'Europe, les Etats-Unis et l'URSS, alors encore alliés, sont deux grandes puissances en mesure
de dominer le monde.
-Les divergences nées des accords de Yalta : les divergences entre les alliées sont apparues
essentiellement lors de l’application des accords de Yalta et de Postdam. En effet, il avait été
décidé que l’Allemagne sera dénazifiée et ses usines seront démantelées. Ce qu’a fait l’URSS
dans sa zone d’occupation, contrairement aux occidentaux qui n’ont pas démantelé les usines.
De leur côté, les occidentaux accusent Staline de n’avoir pas permis la tenue d'élections libres
(au sens où l'entendent les Européens) 21 dans les États libérés par l'Armée rouge et de vouloir
imposer l’idéologie communiste22.
-La bipolarisation de monde : Dès 1946, forte de sa victoire en Europe centrale et du prestige
de l'Armée rouge, l'URSS s'impose dans les pays libérés. De leur côté, les Etats-Unis cherchent
à "endiguer" le communisme, qu'ils considèrent comme incompatible avec le libéralisme.
L'Europe de l'ouest se range dans leur camp. C’est la formation de deux blocs idéologiques
antagonistes à savoir : le bloc capitaliste dirigé par les Etats-Unis et le bloc communiste dirigé
par l’Urss. La plupart des pays africains en association avec d’autres pays comme la
Yougoslavie du Maréchal Tito adopte la politique non-alignée. C’est au fort de cette situation
que Churchil prononce en 1946 le discours de Fulton, où il dénonce le rideau de fer qui
scinde désormais l'Europe
21 Les accords de Yalta remettent en cause cette entente en affirmant le droit des pays libérés aux élections libres et
démocratiques. La conception des élections libres de Staline n'est pas celle de Truman. Rapidement, les Partis communistes
nationaux occupent une place centrale dans les pays de l'Est et les élections sont truquées
22 En effet, il s’agit pour staline de lutter contre la politique du « containtment » (endiguement) mise en place par Truman. Il
Harry Truman
En septembre 1947, André Jdanov, idéologue officiel du part communiste, affirme que le
monde est divisé en deux blocs irréconciliables. Son discours donne le signal officiel de la
constitution du bloc de l’Est sous la supervision de l’Urss. C’est dans ce cadre que la doctrine Jdanov
sera à l’origine de la création du Kominform donc l’objectif sera de coordonner les actions de tous
les partis politiques du monde. Moscou réplique aussi au plan Marshall en 1949 en instaurant le
Conseil d'assistance économique mutuelle (le CAEM ou COMECON en anglais), institution chargée
de mieux planifier les spécialités industrielles nationales.
23 Dès 1944, les Américains préparent leurs armes économiques avec les accords de Bretton Wood Le processus économique
mondial engagé par les Etats-Unis à Bretton Woods et par le plan Marshall franchit un nouveau pas avec les accords du
GATT (General Agreement on Tariffs and Trade, Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce). Ancêtre de l'OMC,
cet accord signé par 83 pays et entrant en vigueur dès janvier 1948 instaure le libre échange à l'échelle mondiale
Andrei Jdanov
La guerre froide est un état intermédiaire entre la paix et la guerre jalonnés par des crises
graves et des périodes de détente. Cet état se caractérise par une compétions idéologique,
économique politique et militaire entre les États-Unis et l’Urss qui s’affrontent par pays
interposés.
1- Les crises
- Le blocus de Berlin : au début de l’année 1948, les occidentaux décident de fusionner leurs
zones d'occupation allemandes et de créer une nouvelle monnaie, le Deutsch Mark. Staline, qui
se plaint de ne pas avoir été consulté, réagit vivement à cette décision en organisant le blocus
de Berlin. Toutes les voies ferrées et routières reliant Berlin-ouest à la zone occidentale sont
coupées. Pour les Occidentaux, il n'est pas question d'abandonner Berlin aux Soviétiques. C'est
pourquoi ils organisent rapidement un pont aérien. Des milliers de vols permettront le
ravitaillement des Berlinois. Le 12 mai 1949, Staline, conscient de son échec cède et lève le
blocus. Toutefois, la rupture entre les occupants est consommée. Le 25 mai 1949, la zone
d'occupation occidentale devient la RFA (République Fédérale d’Allemagne). Quelques mois
plus tard, en octobre, l'URSS répond en créant la RDA (République Démocratique
Allemande). La ville de Berlin sera toujours au cœur de la guerre froide car en en 1961 afin de
séparer l'Allemagne de l'Est (RDA) et l'Allemagne de l'Ouest (RFA), le mur de Berlin est mis
en place pour devait l'exode croissant des Allemands de l'est vers l'ouest24.
-La crise de missile au cuba : Après la révolution cubaine et l'arrivée au pouvoir de Fidel
Castro, les rapports se tendent avec les Etats-Unis. Le président Kennedy prend la décision de
renverser le nouveau pouvoir en place, mais échoue. Les cubains en profitent pour s'allier à
l'URSS25. Alors que les Américains avaient installé des rampes de lancement de missiles en
Europe, les Soviétiques décident d’en faire de même sur l'île cubaine26. Le 22 octobre 1962, le
président Américain, J.F Kennedy relève dans un discours, l’existence de base de lancement de
missiles sur le sol Cubain et annonce l’arrivée imminente d’un cargo soviétique porteur de
missiles. Il décide alors d'imposer un blocus maritime en fermant les voies d'accès vers Cuba.
La moindre tentative des bateaux soviétiques de forcer la quarantaine américaine peut à tout
moment mettre le feu aux poudres et provoquer un conflit ouvert entre les États-Unis et l'Union
soviétique. Mais au dernier moment, après de nombreux contacts entre Moscou et Washington,
un compromis est trouvé : les bateaux soviétiques acceptent de rebrousser chemin tandis que
les Américains s'engagent à ne pas envahir Cuba et à retirer leurs fusées de Turquie.
2- La période de la détente
Après la mort de Staline en 1953, l’URSS est dirigée par Khrouchtchev (1953-1964) qui
comprend le danger du nucléaire et qui décide de mettre en place « la détente ». Les États-Unis
24 Le "mur de la honte" reste en place plus de 28 ans, jusqu'à ce célèbre jour du 9 novembre 1989.
25 Tout en mettant en place une réforme agraire, Castro nationalise les propriétés des entreprises américaines sur l'île et
s'attire aussitôt les foudres de Washington. Le dirigeant cubain pro-communiste se rapproche alors de plus en plus de l'URSS
qui se félicite de trouver un nouvel allié dans l'hémisphère occidental et dans le périmètre de sécurité des États-Unis. Les
régimes cubain et soviétique signent successivement des accords de coopération commerciale puis militaire. Les États-Unis
essaient alors de renverser le nouveau régime en organisant, en avril 1961, un débarquement d'exilés anticastristes dans la
baie des Cochons.
26 Khrouchtchev décide en effet de livrer secrètement aux Cubains des fusées offensives à moyenne portée capables de
sont dirigés par JF Kennedy, qui décide de cesser la menace de guerre nucléaire. Mais les
tensions entre les deux blocs existent toujours (ex : 1962 : la crise de Cuba). Les deux grands
"ennemis" se rapprochent. Des traités sont signés en matière d'armement et le fameux téléphone
rouge est installé entre le Kremlin et la Maison-Blanche en 1963 27.
Nikita Khrouchtchev
27 Les efforts des deux pays sont stoppés par l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963 à Dallas. Le
président américain est mortellement touché lors d'un défilé. Un certain Lee Harvey Oswald est arrêté quelques heures plus
tard. L'année suivante, en octobre 1964, Nikita Khrouchtchev est écarté du pouvoir par les autres dirigeants du Parti
communiste de l'Union soviétique. Un nouveau couple va ainsi entrer aux commandes : Léonid Brejnev pour l'URSS et Lyndon
Johnson pour les USA
28 Dès son arrivée au pouvoir, Gorbatchev, conscient des problèmes économiques de son pays, multiplie les rencontres
internationales et en appelle donc au désarmement mondial. Le dirigeant est récompensé de ses efforts et des différents
traités signés par le prix Nobel de la paix en 1990
29 En 1991, l'élection de Boris Eltsine en tant que président de la République socialiste fédérative soviétique de Russie et le
putsch de Moscou par des communistes "extrémistes" affaiblissent de nouveau le pouvoir soviétique en place. Les partisans
de la République d'Eltsine et les présidents élus en Biélorussie et en Ukraine signent l'accord de Minsk, afin que les Etats
acquièrent leur indépendance. La CEI (Communauté des États indépendants) est créée, l'URSS a disparu et Mikhaïl
Gorbatchev démissionne. La guerre froide prend fin avec la disparition de l'un des principaux protagonistes, et laisse la place
à une unique super-puissance : les Etats-Unis, pour un nouvel ordre mondial.
l’Europe. La peur du nucléaire a empêché une guerre entre l’URSS et les États Unis mais il
faut retenir que les deux blocs se sont affrontés dans d’autres pays. En 1991, la fin du bloc de
l’Est et l’éclatement de l’URSS a mis un terme à la guerre froide.
Documents :
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être
mobilisées pour développer l’esprit de leadership et de négociations
INTRODUCTION
Les bouleversements des années 80 en Allemagne et dans les pays de l’Est européen en
ont suscité l’envie d’une ère démocratique dans de nombreux dans le monde. C’est ce puissant
mouvement que les historiens ont qualifié de « vent de l’Est ». Ce mouvement de revendication
sera à l’origine de la réunification de l’Allemagne et la fin de la bipolarisation dans le monde.
A- La réunification de l’Allemagne
1- La chute du mur de Berlin
A partir de la deuxième moitié des années 1980, la politique d’ouverture de l’Urss, la
Perestroïka entraine des changements dans les pays communistes de l’Europe de l’Est en
particulier en RDA. Les allemands de l’Est se soulèvent et réclament plus de liberté et une
amélioration de leurs conditions de vie. De nombreux citoyens de la RDA sont déjà passés dans
la partie ouest-Allemande. En 1989, la vigeur du mouvement de contestation devient telle que
les communistes sont chassés du pouvoir. En 1989, le mur de berlin est détruit, ce qui permet
la réconciliation des allemands de l’Est et de l’Ouest. Ceci poussera ainsi les allemands à
manifester leur volonté de reformer un seul et unique État.
2- La réunification allemande
Les allemands souhaitent etre réunis de nouveau dans le même État. Cette réunification
intervient en 1990, ses termes sont fixés par la signature du traité de réunification du 31 Aout
1990, ratifié le 20 septembre. Dès le 3 octobre 1990, on ne parle plus que d’une seule
Allemagne. Le système fédéral de la RFA est conservé avec deux assemblées représentatives :
le Bundestag (sorte d’assemblée nationale) et le Bundesrat (assemblée des régions). Berlin
redevient la capitale fédérale le 20 Juin 1991.
B- L’effondrement du bloc communiste
1- L’élan démocratique dans les pays communistes
a- Des réformes profondes en URSS
Le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive à la tête de l’URSS. Il entreprend des réformes
politiques et économiques (perestroïka) qui visent à restructurer le système soviétique sans
toutefois abandonner le communisme. Tandis que le pays se tourne vers une économie plus
libérale et s’ouvre sur le monde, la glasnost prône l’application de principes démocratiques au
sein de la société. Pour ces raisons, Gorbatchev est très apprécié de l’Occident. Sur le plan
extérieur, Gorbatchev détend les relations avec les démocraties populaires, cherche à apaiser
les relations en Europe.
b- Un régime soviétique fragilisé
L’effritement du L’URSS favorise de plus en plus les éléments réformateurs des Partis
communistes des démocraties populaires. En outre, Gorbatchev renonce officiellement à
intervenir en Europe de l Est pour réprimer les opposants politiques : ceux-ci sont donc
encouragés à aller plus loin dans leurs revendications. En Pologne, par exemple, d’importantes
grèves dévoilent les crispations sociales et politiques. Le pape Jean-Paul II (Karol Wojtyla),
polonais, est élu en 1978 et soutient ces mouvements. Enfin, le syndicat Solidarnosc, mené par
Lech Walesa et Anna Walentynowicz, devient le symbole de l’opposition au régime
communiste. Dès la fin des années 1980, des conflits ethniques et religieux éclatent dans les
républiques soviétiques.
Lech Valesa
régime dictatorial de Nicolae Ceausescu fait plusieurs centaines de morts et se conclut par
l’exécution de l’ancien dirigeant 30.
Exécution du
couple Ceausescu le 25 décembre 1989
30 La révolution roumaine éclate au début du mois de décembre 1989 dans le but de renverser la dictature communiste de
Nicolae Ceausescu. Le 21 décembre 1989, le Conducator tente de reprendre l’initiative : la révolte qui a éclaté quelques jours
plus tôt à Timisoara gagne la capitale. A Bucarest, un rassemblement de masse en soutien au régime se transforme en
manifestation contre le régime. Sous les huées, le président doit interrompre son discours. Le lendemain, le 22 décembre,
Nicolae Ceausescu prend la fuite à bord d’un hélicoptère avec son épouse Elena. Quelques heures plus tard, la foule envahit
le siège du Comité central du parti communiste où le "Danube de la pensée" était réfugié. L'armée va se rallier à la foule. Le
régime tombe. Trois jours plus tard, un procès expéditif est organisé. Face à ses juges, Nicolae Ceausescu conteste la
légitimité du tribunal. "Un coup monté par des traîtres", dénonce-t-il. Ses avocats se livrent à un véritable réquisitoire contre
lui. L’audience est secrète, à huis clos, mais filmée. Après 10 minutes de délibération, la sentence est sans surprise : la mort
et la confiscation de tous leurs biens. A la lecture de la peine, Nicolae Ceausescu proteste véhémentement. Le couple est
emmené pour être exécuté dans la cour de la caserne. Nicolae et Elena ne veulent pas avoir les mains entravées et se
débattent. Des militaires leur ligotent tout de même les poignets et les emmènent. Quatre soldats sont choisis pour les fusiller.
Ils vident les chargeurs de leur armes automatiques. L’ancien président entonne le début de l’Internationale puis s'écroule en
compagnie de son épouse.
c- L’effondrement de l’URSS
Favorisées par les réformes, des contestations très fermes envers le régime soviétique sont
exprimées pour la première fois dans la presse et la littérature. La catastrophe nucléaire de
Tchernobyl en 1986 accélère ces dénonciations et révèle les failles de l’URSS. En outre,
Gorbatchev est également contesté à l’intérieur du Parti pour ses réformes politiques jugées
trop radicales.
En août 1991, un coup d’État manque de démettre Gorbatchev du pouvoir. Face à l’échec de
son projet, Gorbatchev démissionne le 25 décembre 1991. Le jour suivant, l’URSS cesse
officiellement d’exister et quinze nouveaux États apparaissent sur la scène internationale
CONCLUSION
Les réformes entamées par Gorbatchev ont encouragé des revendications dans les
territoires soviétiques. Ces revendications qui portaient le nom de « vent de l’Est » ont
déclencher un processus irréversible qui a abouti à l’effondrement du bloc soviétique en passant
par la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne. C’est ainsi un nouvel ordre
mondial qui voit le jour dans les années 90 avec l’avènement de 15 nouveaux États indépendant
sur la scène des Relations Internationales.
Documents
L’Allemagne réunifiée
Le traité de la réunification
démocratique allemande et de l’ensemble de Berlin.Les frontières extérieures seront les frontières de la République
fédérale d’Allemagne et de la République allemande et seront définitives à partir de la date d’entrée en vigueur du
L’Allemagne unie et la République de Pologne confirmeront la frontière existante entre elles par un traité ayant force
obligatoire […]
L’Allemagne unie n’a aucune revendication territoriale quelle qu’elle soit envers d’autres États et n’en formulera pas à
l’avenir […]
Art. 5 : […] Après l’achèvement du retrait des forces armées soviétiques, des unités des forces armées allemandes
affectées aux structures d’alliance […] pourront également stationner sur le territoire de l’actuelle RDA, bien que sans
vecteurs d’armes nucléaires. […] Des forces armées et des armes nucléaires ou des vecteurs d’armes nucléaires
étrangers ne seront pas stationnés dans cette partie de l’Allemagne et n’y seront pas déployés.
Art. 6. Le droit de l’Allemagne unie d’appartenir à des alliances, avec tous les droits et obligations qui en découlent, n’est
Art. 7 : Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’URSS mettent fin par le présent traité à leurs droits et
responsabilités relatifs à Berlin et à l’Allemagne dans son ensemble. L’Allemagne unie jouira, en conséquence, de la
Biographie
Biographie
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être
mobilisées pour développer l’esprit de leadership et d’entreprenariat
INTRODUCTION
« Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera ». C'est ainsi qu'Alain Peyrefitte
intitulait son best-seller paru en 1973 qui faisait une analyse de la situation en Chine. En effet,
la Chine, pays le plus peuple du monde, est restée longtemps dans une situation de sous-
développement et de pays dominé par les Occidentaux et les Japonais. Mais après la Seconde
Guerre mondiale, elle s'est progressivement affirmée sur la scène internationale. Sa puissance
s'est construite d'abord pendant la période maoïste autocentrée, puis lors de l'ouverture à
l'économie de marché. De cela la Chine a hérité d'un double mouvement original entre ouverture
économique et fermeture politique.
A- LA REVOLUTION DE 1949 ET L’AVENEMENT DE LA REPUBLIQUE
POPULAIRE DE CHINE
Depuis la proclamation de la république en 1912, la chine est confrontée à une situation
très instable politiquement. Les nationalistes du Kuomintang, dirigés par Tchang Kaï-Chek
s’opposent au parti communiste chinois dirigé par Mao Zedong. Les conflits sont stoppés
pendant l’occupation japonaise pour réaliser l’union sacrée contre l’occupant. Toutefois la
guerre reprend dès 1946 et jusqu’en 1949. Au lendemain de la longue marche entamée par Mao
et qui aboutit à Pekin en 1949, le nationaliste se replient finalement sur l’île de Taiwan. Le 1ier
octobre 1949, la République Populaire de Chine (RPC), marxiste est proclamée par Mao.
Mao zedong
31 Staline fournit à la Chine une aide économique et technique car la longue guerre civile entre les nationalistes et les
communistes et la guerre contre les Japonais lui ont fait accumuler les retards (En 1945, la Chine a des difficultés à nourrir
ses 500 millions d'habitants, surtout des paysans, qui vivent avec un revenu moyen deux fois moins important que celui des
Africains)
32 La Chine soutient les communistes coréens lors la guerre de Corée en envoyant des milliers de « volontaires » contre les
Sud-Coréens et leurs alliés des Etats-Unis (1950-1953) et qui réussissent à stopper la reconquête sur le 38e parallèle. Elle
apporte aussi son aide au Viet-Minh communiste qui se soulève contre les Français en Indochine.
33 La même année, lors du congrès du parti communiste roumain Khrouchtchev qualifie Mao de « nationaliste, d’aventurier et
de déviationniste » et en réponse, le représentant chinois critique Khrouchtchev pour son comportement « patriarcal, arbitraire
et tyrannique ». En 1962, lors de la crise de Cuba, la Chine accuse l'URSS de trahison lorsqu'elle décide de retirer ses missiles
de l'île. Les tensions entre les deux pays s'accroissent en 1964 avec l'explosion réussie de la 1ère bombe atomique chinoise.
En 1969, la crise est à son apogée avec des débuts d'affrontements sur leur frontière commune. Ces affrontements armés
firent craindre une guerre nucléaire entre les deux pays
34 Le « Grand Bond en avant » est le nom donné à la mobilisation intensive de la paysannerie afin d'industrialiser les
campagnes, d'augmenter les rendements agricoles et de réaliser de grands travaux (barrages, hauts fourneaux). Le Grand
Bond en avant désorganise le système agricole et provoque la Grande famine faisant entre 20 et 30 millions de morts.
35 La 2e politique est la « Révolution culturelle » (1966-1970). Cela désigne la mobilisation des jeunes masses étudiantes (les
« gardes rouges ») contre toutes les cultures et pratiques anciennes, « les vieilleries » considérés comme des « éléments
bourgeois » à détruire. Ceux-ci comprennent toutes les formes d'art (architecture, musique, théâtre, opéra, etc) ou toute
organisation hiérarchique (y compris celle du Parti) et doivent être détruites. Les intellectuels, les cadres du Parti (la
bureaucratie) mais aussi les élites traditionnelles (mandarins) incarnent ces « vieilleries » et sont ciblés (menace, torture,
assassinat).
36 Dès 1955, Zhou Enlai, ministre des affaires étrangères de Mao Zedong, se rend à la conférence des non-alignés de Bandung
et condamne avec tous les participants le colonialisme et l'impérialisme. La Chine veut être le champion d'un communisme
adapté aux nations pauvres. Cette vision géopolitique est précisée en 1974 par Deng Xiaoping (qui n'est pas encore à la tête
du pays) avec la « théorie des 3 mondes ». Cette théorie partage le monde en 3 ensembles : le 1er monde est constitué des
deux superpuissances en quête d'hégémonie (URSS et Etats-Unis), le 2e monde est celui des pays développés (Canada,
Europe, Japon) très liés aux superpuissances, le 3e monde est celui des pays en développement (Afrique, Amérique latine,
Asie dont la Chine) qui ont en commun la lutte contre l'impérialisme et l'hégémonie du 1er monde. La Chine se veut donc le
champion du 3e monde résistant contre les désirs impérialistes du 1er.
37 Les deux reprennent des relations diplomatiques (Nixon se rend en Chine en 1972), le commerce est réouvert entre les
deux pays et les Etats-Unis engagent un retrait militaire de Taïwan. Ce rapprochement est aussi visible à la fin de la guerre
du Vietnam en 1975. Les Etats-Unis cherchent à profiter de la rivalité sino-soviétique pour se retirer du théâtre asiatique.
N'étant plus présents, ils espèrent que l'action chinoise limite l'influence soviétique dans la région. C'est effectivement ce qui
se passe en 1979 où le Vietnam pro-soviétique, attaquant la Cambodge des Khmers rouges pro-chinois, subit une contre-
offensive chinoise.
38 4 modernisations : Développement à la fois de l’agriculture, de l’industrie, de la défense nationale et des sciences et
technologies
39 Ces ZES offrent des allégements fiscaux et administratifs pour les entreprises étrangères. La seule condition est de
transférer à la Chine les nouvelles technologies. Placées à l'Est de la Chine, près des ports de l'Est, ces ZES sont des portes
ouvertes aux entreprises fabriquant des produits manufacturés. Grâce à ces ZES et à une main d’œuvre nombreuse et bon
marché, la Chine devient rapidement « l'atelier du monde ». Grâce à ces produits manufacturés, les exportations augmentent
de façon spectaculaires vers l'Amérique, l'Europe de l'Ouest et le Japon. Ses ports deviennent les 1ers mondiaux.
Deng Xiaoping
C- L’AUTORITARISME ET LA PUISSANCE CHINOISE
1- L’autoritarisme chinois
Le libéralisme économique ne s'accompagne pas d'un libéralisme politique. Le PCC
continue à diriger le pays d'une main de fer en réprimant toute contestation. Toute demande de
démocratie en Chine est violemment rejetée. En 1979, le « Printemps de Pékin » est de courte
durée40.
En 1989, une crise politique s'ouvre pour le gouvernement chinois. Des étudiants se
rassemblent sur la place Tian'anmen41 pour demander une accélération des réformes dans le
domaine politique et social42. Le 4 juin 1989, Deng fait intervenir l'armée et tire sur la foule
faisant 2000 morts. Les meneurs sont arrêtés ou s'enfuient à l'étranger. En réaction, les
Occidentaux coupent leurs relations avec la Chine et l'ONU condamne la Chine. Néanmoins,
face à la pression des multinationales qui veulent profiter de la main d’œuvre chinoise et de
l'immense marché chinois, les relations sont rétablies en 1992. Toutefois, le PCC continue
d’avoir un poids prépondérant. Les médias sont contrôlés et censurés.
2- La Chine domine : élargir les bases de sa puissance (années 2000 - jusqu'à
aujourd'hui)
La Chine est une grande puissance économique. Elle est la 2e ou la 1ere puissance
économique mondiale selon les classements. Pour obtenir ces résultats, la puissance publique
chinoise a beaucoup investi dans des équipements performants : télécommunications (réseaux
40 Sur un mur de la capitale, qui servait sous Mao à l'affichage des petites annonces, la population se met à s'exprimer de
manière spontanée sur les « quatre modernisations ». Paysans et ouvriers couvrent le mur de dazibao, ces affiches chinoises
rédigées par des citoyens. Le pouvoir tolère cette expression du peuple tant qu'elle ne fait que réclamer une accélération des
réformes de « modernisation ». Mais lorsqu'en 1979, Wei Jingsheng, ancien garde rouge, réclame une « cinquième
modernisation », celle de la démocratie, il est immédiatement arrêté et devient un prisonnier politique de
Deng Xiaoping. Le mur est rapidement détruit
41 Place au centre de Pékin autour de laquelle se trouvent les principaux bâtiments du pouvoir politique
42 Fin de la bureaucratie et du népotisme, respect des droits de l'homme, davantage d'éducation
43 La Chine est devenue un des « pays ateliers » pour l'assemblage des produits de haute-technologie. C'est le cas de l'iPhone
qu'elle assemble à Shanghai, Shenzen, Chengdu et Wuhan. Deux firmes taïwanaises réalisent cette opération de sous-
traitance pour la firme Apple.
44 Pour se faire respecter des puissances établies, elle s'appuie sur son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU
depuis 1971. A ce titre, elle possède un droit de veto. Elle participe aux opérations de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU
(Haïti, Liban, Timor oriental, Libéria, Soudan et République démocratique du Congo). Elle possède l'arme nucléaire. Son armée
est en construction et vise à rivaliser dans un 1er temps avec les Japonais, puis dans un 2nde temps avec les Etats-Unis
45 Pour se solidariser avec les Suds, elle accepte de prêter de l'argent sans conditions de réformes politiques. Elle prête aux
pays Sud-Américains qui préfèrent y avoir recours plutôt qu'au FMI qui impose ses conditions politiques libérales. Les Etats-
Unis voient d'ailleurs d'un très mauvais œil cette concurrence en Amérique du Sud qu'il considère comme leur « chasse gardée
». La Chine investit également beaucoup en Afrique en construisant des hôpitaux, des stades, des dispensaires en contrepartie
de quoi elle obtient des terres et l'accès à des ressources. Les pays africains préfèrent d'ailleurs faire alliance avec la Chine
qu'avec les pays européens car cette dernière ne conditionne pas son financement à des réformes de démocratisation. La
Chine investit économiquement en Afrique mais ne veut pas s'ingérer politiquement.
46 Hong-Kong et Macao lui ont été rétrocédées respectivement en 1997 par le Royaume-Uni et 1999 par le Portugal. Elle
réclame des droits sur des territoires terrestres (Taïwan) ou maritimes (conflits des îles Diaoyu/Senkaku ou des îles Paracel).
Elle refuse avec fermeté les demandes du Tibet d'acquérir une autonomie. Elle est en concurrence avec l'Inde qui a aussi des
prétentions de contrôle de l'Asie. La Chine renforce son partenariat historique avec le Pakistan qui est l'ennemi juré de l'Inde.
Elle a aussi des désaccords frontaliers avec l'Inde. Enfin, elle est un acteur majeur du fonctionnement de l'ASEAN, association
régionale des nations de l'Asie du Sud-Est, en promouvant une zone de libre-échange avec ces pays d'Asie du Sud-Est (elle
ne fait pas partie initialement de cette association mais elle y est associée avec la Corée du Sud et le Japon dans l'ASEAN+3).
47 Si elle est la 1ere ou la 2e puissance économique du monde, la Chine est le 101e pays pour l'IDH et le 93e pour le PIB/hab.
Les écarts de développement sont considérables entre le littoral de l'Est et les régions du centre et de l'Ouest. Si les populations
urbaines s'en sortent bien, le monde rural reste encore sous-développé, provoquant un fort exode rural de travailleurs pauvres
(les « mingong »). Moins de 0,5 % de la population chinoise détient 70 % des richesses. Les inégalités sont bien supérieures
à celles présentes aux Etats-Unis et encore plus que celles des pays européens.
Conclusion
En conclusion, c'est au prix d'une obstination politique depuis 1949 et d'un revirement
économique depuis les années 1980 que la Chine a réussi l'un des développements les plus
rapides de toute l'histoire. L'autoritarisme maoïste lui a permis de tenir tête aux deux grandes
superpuissances qu'étaient l'URSS et les États-Unis. A partir des années 1980, la priorité donnée
à l'insertion dans la mondialisation libérale lui a permis de devenir un grand pays émergent.
Aujourd'hui, la Chine est une puissance économique éminente et politique incontournable en
dépit d'une image dégradée (déséquilibres sociaux, pollution environnementale, absence de
démocratie)
DOCUMENT
Mao Zedong est né en 1893 à Shaoshan, dans la province de Hunan, en Chine. Ce fils de
paysan aisé découvre le marxisme à l'Université de Pékin. Il sort diplômé de l'Université de
Hunan en 1918. Lors du soulèvement de la récolte d'automne à Changsha en 1927, il est
rapidement repoussé. Mais grâce à un système d'alliances, il crée la future Armée rouge
chinoise. La République Soviétique Chinoise du Jiangxi est instaurée en 1931 et dure jusqu'en
1934. Le 1er octobre 1949, la République Populaire de Chine est mise en place et Mao est
nommé président. Ce leader totalitaire, cultive un culte de la personnalité et publie le Petit Livre
Rouge.
Il est à l'origine des évènements les plus sanglants que la Chine ait connu. Les Cents fleurs
est une initiative prise par le gouvernement en 1957 pour inciter la population à critiquer le
régime pour améliorer son fonctionnement. De 1966 à 1976, la Révolution Culturelle, pousse
les jeunes à faire la révolution et à prendre le pouvoir. Ces projets donnent lieu à des répressions
sanglantes qui font des millions de morts, car Mao est dépassé par la situation. Sur les 100 000
personnes qui participent à la Grande Marche de 1934, seules 20 000 la termine. Le Grand Bond
en Avant est une réforme censée aider la Chine à rattraper en 15 ans son retard industriel sur
les autres pays. C'est un échec total qui provoque une famine généralisée, cause la mort de plus
de 60 millions de Chinois et chasse Mao du pouvoir. Il meurt en 1976 des suites de la maladie
de Charcot.
Deng Xiaoping est né le 22 août 1904 dans la province du Sichuan, en Chine. Issu d'une
famille de propriétaires fonciers, le jeune homme illustre son penchant pour la politique en
participant à des manifestations dès l'âge de 15 ans.
A partir de 1920, Deng Xiaoping séjourne en France où il étudie et travaille. Au contact des
ouvriers, il découvre l'engagement syndical. En 1926, l'étudiant quitte Paris avec la ferme
intention d'instaurer en Chine l'idéologie à laquelle il adhère : le marxisme. Après un bref séjour
à Moscou, le militant est de retour dans son pays natal l'année suivante.
Deng Xiaoping devient alors un membre éminent du Parti communiste chinois. En 1949,
date à laquelle la République populaire de Chine est créée, il prend à ce titre, de nouvelles
responsabilités comme celle de négocier avec les dirigeants du Tibet, l'annexion de la région.
Fidèle de Mao Zedong, Deng Xiaoping est le secrétaire général du Parti communiste en
1956 et s'emploie à diriger d'une main de fer le pays.
S'apercevant néanmoins que cette politique a des conséquences catastrophiques sur la
population, le politicien tente d'obtenir la démission du despote. Cet acte, lourd de
conséquences, le conduit à abandonner ses fonctions après la Révolution Culturelle. Lorsque le
dictateur décède en 1976, Deng Xiaoping revient au pouvoir puis est rétabli au Comité central.
A sa mort, en 1997, la Chine cherche à se moderniser et à avoir une plus grande ouverture sur
le monde.
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être
mobilisées pour développer l’esprit de leadership et de négociation
INTRODUCTION
La décolonisation est un processus par lequel cesse l’occupation, l’exploitation et la
domination politique, militaire, économique et souvent culturelle d’un territoire par une
puissance étrangère. Les peuples colonisés d’Asie du Sud-Est sont les premiers à réclamer le
départ des européennes et à revendiquer l’indépendance. En quelques années, toutes les
colonies à l’exception des possessions portugaises de Goa et de Timor deviennent
indépendantes. L’indépendance de l’Inde et de l’Indochine seront des cas de figures dans cette
zone.
A- LA DECOLONISATION DE L’INDOCHINE FRANCAISE : UN EXEMPLE
DE DECOLONISATION VIOLENTE
Le processus de décolonisation dans la péninsule indochinoise est lent et sanglant. La
guerre d’Indochine constitue un tournant majeur dans le processus de décolonisation en Asie et
Afrique
48 Comme en Indonésie, en birmanie et en Malaisie, les japonais occupent le pays en 1942, mais ne parviennent pas
éliminer les cadres français.
2- La guerre d’Indochine
Au départ le conflit est une guerre coloniale qui oppose les troupes coloniales française
à la guérilla du Viêt-minh. Mais elle prend plus tard une lutte anti-communiste, faisant ainsi
intervenir les protagonistes de la guerre froide49. Mais sur le terrain les défaites françaises se
succèdent et les pertes militaires françaises ne cessent de s’alourdir. Après la cuisante défaite 7
mai 1954 de sa forteresse de Diên Biên Phu, la France réalise qu'elle ne peut plus poursuivre
cette guerre lointaine. Les accords de Genève du 21 juillet 1954 mettent fin au conflit et la
France est contrainte à quitter le pays. Le Viêtnam est divisé en deux parties : tandis que le nord
du Viêtnam passe sous le contrôle communiste du leader Hô Chi Minh, une dictature
nationaliste s'installe au sud du 17e parallèle. L'indépendance du Laos et du Cambodge,
proclamée en 1953, est définitivement reconnue mais c’est aussi le début d’une longue période
violente dans la zone50.
49 Dès la fin de l’année 1949, des troupes chinoises s’installent le long de la frontière du Viêtnam. L’Union soviétique et la
Chine communiste de Mao Zedong accentuent leur soutien (livraison d’armes et de matériel, envoi d’instructeurs…) aux
troupes du Viêt-minh. Ainsi, face à cette menace et avec le début de la guerre de Corée en juin 1950, les États-Unis se
déclarent prêts à aider matériellement l'effort de guerre français par la fourniture d'armements. La guerre d’Indochine s’inscrit
dans la politique de containment américaine et devient l’un des fronts de la lutte contre l’expansion communiste.
50 La fin de la guerre du Vietnam ne marque pas la pacification de la péninsule indochinoise où, à la rivalité entre les États-
Unis et l’Union Soviétique, se rajoute celui entre l’Union Soviétique et la Chine pour le contrôle de la région. Simultanément à
la victoire des vietnamiens et à la proclamation de la République socialiste du Vietnam, aussi au Laos et au Cambodge des
gouvernements communistes s’affirment En 1975 au Cambodge les Khmers rouges, des guérilleros communistes soutenus
par la Chine, conquièrent la capitale Phnom Penh et renversent le régime oppressif du général Lon Nol. Leur chef, Pol Pot,
instaure une dictature féroce dans le but de construire une société communiste dépourvue de différences sociales, centrée
sur les campagnes et « purifiée » de toute influence occidentale. Des milliers de personnes sont tuées, déportées dans des
camps de « rééducation » et contraints aux travaux forcés dans la période entre 1975 et 1978. En 1979 le Vietnam, soutenu
par l’Union Soviétique, envahit le Cambodge et renverse le régime de Pol Pot, soutenu par la Chine qui, par rétorsion, attaque
le Vietnam, mais doit finalement y renoncer à cause de l’hostilité de l’Union Soviétique.
Au Cambodge un gouvernement philo-vietnamien s’installe, pendant que continuaient, appuyées par la Chine et les États-
Unis, les actions de guérilla des Khmer rouges contre le gouvernement. En 1989 l’armée vietnamienne se retire du Cambodge
et en 1993 se tiennent les élections mènent à la formation d’un gouvernement de coalition entre les nationalistes et les anciens
communistes. La guérilla Khmer continue jusqu’en 1998, l’année de la mort de Pol Pot.
la marche du Sel
51 Parti fondé en 1885 par des Britanniques, a pour objectif d’obtenir une participation plus importante des Indiens éduqués
au gouvernement
52 Gandhi est appelé Mahatma (grande âme en sanskrit), qui désigne un sage très estimé, mais il a toujours refusé ce titre. Il
avait une préférence pour le nom de Bapu (père dans plusieurs langues en Inde), souvent utilisé pour le désigner.
53 Il revenait d'Afrique du Sud où il exerçait la profession d'avocat et se battait contre la discrimination raciale envers les
Delhi. Par conséquent, les musulmans de l'Inde se sont vite trouvés marginalisés dans le cadre colonial, tandis que les hindous
y prospéraient, notamment grâce à leur nouveau système d'éducation anglophone. Une nouvelle réalité surgit pour l'importante
minorité musulmane: l'indépendance de l'Inde allait forcément entraîner une domination hindoue sur tout le pays.
55 En 1930, accompagné par un nombre croissant de pèlerins, il entreprend une marche de 300 km pour se rendre sur une
plage de l’océan Indien et recueillir une poignée de sel. Il veut, par ce geste, encourager la population à braver ouvertement
les Anglais qui interdisent de récolter le sel et taxent sa distribution. À la suite de Gandhi, dans tout le pays, les Indiens vont
se mettre à faire évaporer l’eau. Face à l’ampleur du mouvement, les Anglais lèvent l’interdiction et renoncent à leur monopole
sur le sel
56Après avoir vainement tenté de convaincre Muhammad Ali Jinnah qu'une Inde unifiée paraissait un choix plus raisonnable,
Nehru prit à contrecœur la décision de diviser le pays en deux parties, l'Inde et le Pakistan. Gandhi s'y opposa, préférant une
guerre civile au chaos qu'il prévoyait suite à une telle séparation.
Nehru devint premier ministre. Le pays est séparé en deux entités : l'Inde hindoue et le Pakistan
musulman (Pakistan actuel et Bangladesh) 57
57 Cette division de l’empire entraîne de forts déplacements de population. Ainsi, la plupart des hindous vivant au Pakistan
rejoignent l’Union indienne. De même, de nombreux musulmans se dirigent vers le Pakistan. Quinze à vingt millions de
personnes quittent ainsi leur domicile dans un climat de violence qui fera de très nombreuses victimes
CONCLUSION
La décolonisation en Asie du Sud-Est s’est déroulée sous différentes formes. La
décolonisation française en Indochine fut très violente et les séquelles de cette décolonisation
ont perdurés pendant plusieurs décennies. Les britanniques quant à eux, bien qu’ils ne voulaient
pas lâcher leur « joyaux de la couronne », ont néanmoins procédé à la mise en place des
négociations ayant abouti à l’indépendance et la partition de l’Inde. Toutefois la décolonisation
en Inde fut également teintés de certaines violences inter-religieuses dont le point culminant fut
l’assassinat de Gandhi. Les séquelles de cette décolonisation sont toujours visibles au vue des
tensions qui existent toujours entre l’inde et le Pakistan au sujet du Cachemire.
DOCUMENTS
Doc 1
« Le parti du Congrès] pense que [...] la domination anglaise en Inde doit cesser aussi vite que
possible [...]. Dès la déclaration de l’indépendance de l’Inde, un gouvernement provisoire sera
formé et l’Inde libre deviendra l’alliée des Nations Unies, partageant avec elles ses entreprises
et ses épreuves, dans le combat commun pour la liberté. »
Résolution Quit India, adoptée par le parti du Congrès (parti indépendantiste indien) à la suite
des propositions faites par Gandhi et Nehru, aout 1942
Doc 2
« J’ai expliqué en détail les différences fondamentales entre hindous et musulmans. Il n’y a
jamais eu, pendant tous ces siècles, d’unité sociale ou politique entre ces deux principales
nations. L’unité indienne dont on parle aujourd’hui ne relève que de l’administration
britannique qui n’a maintenu la paix, la loi et l’ordre dans ce pays que par le recours ultime à
la police et à l’armée. [...] Notre solution se fonde sur la partition de territoire de ce sous-
continent en deux États souverains : l’Hindoustan et le Pakistan. »
Discours d’Ali Jinnah devant la Convention législative de la Ligue musulmane,
Delhi, 7 avril 1946
Doc 3
« Une responsabilité croissante été attribuée aux Indiens et, aujourd’hui, l’administration civil
et les forces armées indiennes sont dans une large mesure aux mains de fonctionnaires et d’off
iciers indiens.Le gouvernement de Sa Majesté souhaite faire savoir qu’il est dans son intention
définitive de prendre les mesures nécessaires pour effectuer le transfert de pouvoir entre des
mains indiennes responsables au plus tard en juin 1948. »
Discours du Premier ministre britannique Clement Attlee à la Chambre des
communes, 20 février 1947
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pouvant être
mobilisées pour développer l’esprit de leadership et de promotion de la paix
INTRODUCTION
Il faut distinguer les guerres israélo-arabes, qui ont opposé depuis 1948 l'État d'Israël et
ses voisins, du conflit israélo-palestinien qui oppose Israël et les populations palestiniennes de
la région. Ce conflit découle de l'exode des Palestiniens suite à la guerre de 1948, de la question
des territoires occupés et de l'extension des colonies israéliennes. L'imbrication des échelles
nationales et internationales et l'implication d'un grand nombre d'acteurs rendent la perspective
d'une paix bien fragile dans la région.
A- LES ORIGINES DU CONFLIT
1- L'émigration en Palestine
En 1920, la Palestine est placée sous mandat britannique. La déclaration de Balfour, en
1917, indiquait que l'empire était favorable à l'établissement d'un État juif en Palestine.
L'émigration européenne, motivée par les persécutions et par l'idéologie sioniste, ne cesse alors
de renforcer la communauté juive de Palestine.
la Palestine mandataire
2- Les promesses des puissances européennes
Les puissances européennes s'appuient sur les nationalismes arabes durant la Première
Guerre mondiale pour vaincre l'Empire ottoman, promettant en contrepartie la constitution de
royaumes arabes dans la région. Ces promesses ne sont pas tenues, et l'entre-deux-guerres est
marqué dans la région par l'émergence du nationalisme arabe, qui revendique la création d'États
arabes notamment en Palestine.
3- La remise du mandat britannique à l'ONU
Le nationalisme juif en Palestine gagne lui aussi en puissance, surtout après 1945,
cherchant à obtenir le départ des Britanniques de Palestine. Ceux-ci se trouvent confrontés à
une vague d'attentats et d'actions armées menées par des organisations clandestines
paramilitaires juives. Face à une situation de plus en plus incontrôlable, les Britanniques
remettent leur mandat en Palestine à l'ONU en février 1947.
4- La déclaration d’indépendance de l’État d’Israël
La Shoah, qui anéantit des millions de Juifs en Europe, démontra à nouveau l'urgence
d’un rétablissement de l'État juif dans le pays d'Israël. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée
générale de Nations unies adopte une résolution prévoyant la création d'un état juif indépendant
dans le pays d'Israël et invite les habitants du pays à prendre les mesures nécessaires pour
appliquer ce plan. Ce droit du peuple juif à établir son État indépendant ne saurait être révoqué.
B- LES GUERRES ISRAÉLO-ARABES
1- L'échec du plan de partage
En 1947, l'ONU propose un plan de partage de la Palestine en deux États, l'un juif, l'autre
arabe, imbriqués l'un dans l'autre. Le plan est accepté par les dirigeants de la communauté juive
en Palestine mais rejeté par la quasi-totalité des dirigeants de la communauté arabe. Les
affrontements entre forces paramilitaires juives et milices arabes palestiniennes rendent
rapidement impossible toute solution négociée. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame
l'indépendance de l'État d'Israël. Aussitôt, les armées égyptienne, jordanienne, irakienne et
syrienne attaquent Israël.
territoire palestinien non-occupées sont annexés par l’Egypte (Gaza) et la Jordanie (Jérusalem-
Est, Cisjordanie)58.
-le conflit de Suez : le conflit se rallume avec l’arrivée au pouvoir en Egypte du
nationaliste arabe Nasser (1956/1971) qui décide de nationaliser le canal de Suez et
de bloquer tous les navires à destination d’Israël. En accord avec la France et
le Royaume-Uni, Israël intervient militairement : le Sinaï est pris, tandis que l’armada franco-
anglaise investit le canal. Mais l’opération est condamnée par l’URSS et les Etats-Unis, ce qui
oblige les Européens à se retirer. Israël évacue le Sinaï qui est démilitarisé.
- La guerre des Six-Jours (1967) , un tournant dans l’histoire israélienne : Le 5 juin
1967, Israël déclenche une guerre éclair contre l'Egypte, la Syrie et la Jordanie. Six jours de
combats suffiront à l'armée israélienne pour se défaire de ses ennemis et tripler son emprise
territoriale. Un mois après le conflit, puis à deux reprises en 1968, l'émission "Continents sans
visa" fait le voyage en Israël pour tirer les conséquences géopolitiques et humaines de cette
victoire. Le 10 juin, quand intervient le cessez-le-feu demandé par le Conseil de sécurité de
l'ONU, Israël occupe désormais le Sinaï égyptien, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem
Est (partie arabe de la ville) et les hauteurs du Golan syrien.
58Les combats ont provoqué le déplacement de 750 000 Arabes palestiniens qui ont quitté leurs terres et s’entassent dans
des camps surpeuplés en Jordanie et au Liban. Israël accueille des centaines de milliers de juifs qui préfèrent fuir les pays
arabes devant la menace de représailles.
- Les accords d'Oslo : Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo,
Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement et
signent à Washington en présence du président Bill Clinton une "Déclaration de principes" sur
une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. En juillet, le chef de l'OLP Yasser Arafat
retourne dans les territoires palestiniens, après 27 ans d'exil. Il y établit l'Autorité palestinienne 59
pour administrer en autonomie les territoires de Cisjordanie et de Gaza.
59Ce n'est pas un État : ses pouvoirs sont en effet uniquement limités à certains domaines (éducation, santé, protection
sociale, police) et Israël conserve la souveraineté de fait sur les territoires palestiniens
60 Le plan du président Clinton prône la création d'un État palestinien sur la totalité de la bande de Gaza et 95% de la
Cisjordanie. En échange, les Palestiniens doivent renoncer au "droit au retour" des réfugiés en Israël.
61 combattants palestiniens
62 La première Intifada est déclenchée en 1987 par une génération qui a toujours vécu sous l'occupation israélienne. De jeunes
Palestiniens presque désarmés affrontent l'armée moderne d'Israël au cours d'émeutes, ce qui frappe beaucoup l'opinion
publique internationale. Cela enclenche un mouvement qui mène aux accords d'Oslo en 1993
La seconde moitié des années 2000 voit se multiplier les crises : en 2006, la milice
libanaise chiite du Hezbollah, alliée au Hamas palestinien, capture plusieurs soldats israéliens.
En représailles, Tsahal bombarde massivement le Liban durant un mois, mais ne parvient pas à
progresser dans le Sud-Liban face à la résistance acharnée du Hezbollah. La prise du pouvoir à
Gaza par le Hamas en 2007 et les tensions qui en découlent entraînent de nouvelles expéditions
punitives de Tsahal. Aucune solution politique qui résoudrait le conflit israélo-palestinien n’est
pour le moment envisageable à court terme.
CONCLUSION
Si les conflits israélo-arabes ont trouvé une issue diplomatique avec la signature d'un
accord de paix entre Israël et l'Égypte en 1979, puis entre Israël et la Jordanie en 1990, la
situation reste tout de même très précaire et les relations entre Israël et la Syrie exécrables. Aux
frontières d'Israël, le conflit israélo-palestinien ne semble pas devoir trouver d'issue et
l'évacuation par Israël de la bande de Gaza en 2005 n'a pas amélioré la situation, permettant
même la victoire électorale du Hamas qui prône la destruction d'Israël. Les conflits israélo-
arabes et israélo-palestiniens entremêlés restent une menace pour la stabilité de toute la région
du Moyen-Orient
DOCUMENTS :
« L'OLP reconnaît le droit de l'État d'Israël à vivre en paix et dans la sécurité […]. L'OLP
s'engage dans le processus de paix du Proche-Orient et dans une résolution pacifique du conflit
entre les deux parties et déclare que toutes les questions en suspens liées au statut permanent
seront résolues par la négociation. »
Lettre de Yasser Arafat au Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, le 9 septembre 1993.
Article 21. S’exprimant par la révolution armée palestinienne, le peuple arabe palestinien rejette
toute solution de remplacement à la libération totale de la Palestine et toute proposition visant
à la liquidation du problème palestinien ou à son internationalisation.
Charte de l’OLP, 1968.
INTRODUCTION
Le Proche-Orient désigne la région de l’Est de la méditerranée qui va de l’Égypte à la Turquie.
Le Moyen-Orient quant à lui, englobe une entité plus géographique plus vaste qui recouvre
l’ensemble des pays de l’Asie de l’ouest et Sud-Ouest, de la Turquie à la frontière entre l’Iran
et le Pakistan. Cette zone fait régulièrement là une de l’actualité internationale : violences et
conflits abondent et semble devoir concerner toute la planète au vue des ressources dont
disposent la zone. C’est donc l’un des points les plus chaud du monde au vue de certains conflits
enregistrés ou encore en cours.
63 Le gouvernement afghan entretient des relations privilégiées avec l’URSS et met en place une série de réformes
collectivistes et sociales (imposition d'un athéisme d'État, alphabétisation, droit des femmes, réformes agraires, nationalisation
de certaines entreprises...) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes, ainsi qu'une politique répressive envers les
élites et classes moyennes du pays
64 Algériens, Philippins, Saoudiens, Palestiniens, Égyptiens, voire quelques Européens d'origine maghrébine
65 Les moudjahidines sont des résistants armés, un terme qui signifie « ceux qui pratiquent le djihad ». Les moudjahidines
afghans regroupent de très nombreuses composantes, notamment des partis politiques basés principalement au Pakistan,
des chefs de guerre avec des degrés d’autorité divers au sein même de l’Afghanistan et des communautés sur lesquelles ils
s’appuient
66 Au cours de la guerre froide, les États-Unis, via en autre l'Opération Cyclone de la CIA, ont dépensé 3,3 milliards de dollars
américains et l'Arabie saoudite presque autant durant les dix ans de la guerre d'Afghanistan, pour alimenter la résistance
antisoviétique et anticommuniste incarnée par, entre autres, les moudjahidines de Hekmatyar et de Oussama Ben Laden.
67 Du point de vue du régime irakien, la guerre a plusieurs objectifs officiels : faire disparaître le régime fondamentaliste iranien,
obtenir le déplacement de la frontière sur la rive orientale du fleuve Chatt-el-Arab qui sépare les deux pays, annexer la province
iranienne du Khuzestan, et obtenir la restitution d'îles du détroit d'Ormuz. Le conflit peut s'expliquer par le désir de l'Irak de
remplacer l'Iran comme puissance dominante de la région. Du point de vue du régime iranien, l'enjeu initial est d'assurer son
autodéfense, mais d'autres visées viennent vite se greffer : destituer Saddam Hussein, remplacer son régime sunnite par un
régime chiite islamique, et surtout réduire la puissance de l'Irak.
Ruhhollah Khomeiny
---La rivalité pour le statut de puissance dominante dans la région :
Dans le courant de l’année 1980, Saddam Hussein prend la décision de s’en prendre
militairement à l’Iran. Il espère là abattre un régime potentiellement dangereux, ce qui lui
permettra de se présenter en protecteur des monarchies du Golfe et d’assouvir ses ambitions
territoriales. Après avoir, par une propagande intensive souligné le danger que faisait peser le
régime de Khomeiny pour la région, Saddam Hussein accuse l’Iran d’avoir organisé un attentat
contre son vice premier ministre. Une fois les relations diplomatiques rompues, le président
Irakien dénonce les accords d’Alger de 1975. 5 jours plus tard, le 22 septembre, les forces
armées Irakiennes lancent leur grande offensive.
2- La guerre
a- Les offensives irakiennes
En déclenchant les hostilités, Saddam Hussein avait tablé sur une offensive fulgurante et
sur une guerre courte qui ferait de son pays la première puissance du Moyen-Orient. Après
plusieurs jours de tension ouverte, l’aviation Irakienne s’engage dans une offensive de grande
ampleur contre des cibles iraniennes. L’armée de l’air de Téhéran est prise pour cible, ainsi que
les champs pétrolifères. Le jour suivant, six divisions Irakiennes se lancent à l’assaut du
territoire Iranien.
b- L’Enlisement et les ingérences internationales
Début 1981, Saddam Hussein fait cesser les opérations offensives pensant que le temps joue
en sa faveur. La résistance de Teheran a en effet eu un coût exorbitant en terme de pertes
humaines et matérielles. Pourtant, la même année, la république islamique prend l’initiative
d’une grande contre-offensive blindée en janvier 81. En mars 1982, elles partent à l’assaut des
unités irakiennes qui occupent le Khuzestân et libèrent la province. Au début de l’été, les forces
Irakiennes se replient sur la frontière internationale et établissent de solides positions
3- Les conséquences
Le conflit est très meurtrier pour les deux pays : l'Irak perd 250 000 à 500 000 soldats,
l'Iran 200 000 à 600 000. À cela s'ajoutent les morts civiles, en partie causées par l'usage d'armes
chimiques par le régime irakien contre les populations kurdes et iraniennes. Les dégâts infligés
aux habitations et infrastructures sont considérables, et les pertes économiques sont chiffrées à
des centaines de milliards de dollars des deux côtés. Les dettes de guerre de l'Irak sont aussi
une raison majeure de l'invasion du Koweït en 1990 et de la guerre du Golfe.
C- LES GUERRES DU GOLFE
Les guerres du golfe, sont les deux conflits militaires qui opposent l’Irak à la coalition
internationale dirigée par les Etats-Unis de 1990 à 1991 et de 2003 à 2011.
1- La première guerre du Golfe 1990-1991
68 L’Irak de Saddam Hussein, qui a d’emblée présenté le conflit comme une défense du monde arabe face à la révolution «
perse » est soutenu non seulement par les pétromonarchies, mais aussi par le camp occidental
69 Teheran parvient même à se procurer des armements cruciaux auprès des Etats-Unis, après une manipulation habile
impliquant le Hezbollah et Israël (qui préfère que Saddam Hussein soit occupé face à l’Iran). L’affaire éclatera au grand jour
en 1986 aux Etats-Unis, c’est le fameux « Irangate » et ternira le 2e mandat de Ronald Reagan
70 Les offensives iraniennes successives, qui pour beaucoup se déroulent dans les marais et en direction de Bassora, sont
contenues (avec difficulté) par une armée Irakienne disposant d’une plus grande puissance de feu. La révolte des Peshmergas
Kurdes dans le nord de l’Irak ne constitue pas non plus la diversion escomptée et est finalement écrasée au printemps 1988
(ce qui donnera lieu au bombardement chimique d’Halabja)
a- Origine
---Les effets de la guerre Iran-Irak : L'Irak sort ruiné de la guerre contre la république
islamique d'Iran (1980-1988). Le pays est sorti très endetté de son long conflit avec l'Iran.
L'Arabie saoudite et le Koweït refusent d'effacer les dettes irakiennes (60 milliards de dollars),
alors que le pays doit reconstruire son économie ruinée. Saddam Hussein accuse ainsi ces pays
d'avoir profité de la guerre pour accroître leur production pétrolière.
----L’impérialisme irakien : l'Irak n'a jamais vraiment accepté l'existence du Koweït. Il le
considère comme un territoire séparé de l’Irak par le colonisateur britannique71. Le 2 août 1990,
l’Irak de Saddam Hussein envahit le Koweït. Officiellement, il s’agit de récupérer un territoire
séparé de l’Irak par le colonisateur britannique. Dans les faits, cela lui permet de s’approprier
ses ressources pétrolières et de s’assurer un plus large accès au golfe Persique. Réfugié en
Arabie saoudite, l’émir du Koweït lance un appel à l’aide internationale. L’annexion du Koweït,
qui viole le droit international, est condamnée par l’ONU. Saddam Hussein réplique en se
posant en champion de la « nation arabe »72.
---- L’échec de la diplomatie et l’intervention de l’ONU : Plusieurs médiations sont tentées.
Mais elles échouent à faire reculer Saddam Hussein. L’ONU finit par autoriser le recours à la
force si l’Irak n’évacue pas le Koweït avant le 15 janvier 1991. À l’initiative du président
américain George Bush senior, une coalition de 34 pays se forme.
b- L’opération « desert storm » (tempête du désert) et la libération du Koweït
La guerre commence le 17 janvier 1991 avec le déclenchement de l’opération « Tempête
du désert ». Elle consiste d’abord en une campagne de bombardements aériens sur des sites
stratégiques irakiens. Puis, du 24 au 27 février, une offensive terrestre libère le Koweït. Bien
que vaincu, Saddam Hussein n’est pas déchu, car les États-Unis craignent l’implosion de l’Irak.
71 Durant la période ottomane, le Koweït faisait partie du gouvernorat de Bassorah dont il est le débouché naturel
72 Saddam critique les pétromonarchies alliées des États-Unis et lance un appel à la « guerre sainte » contre les « infidèles ».
Il tente de lier la question koweïtienne au conflit palestinien, en proposant l’évacuation du Koweït contre celle des territoires
occupés par Israël. Il s’assure ainsi une certaine popularité dans l’opinion arabe
c- Les conséquences
L'ONU impose un embargo à l'Irak dès le mois d'août 1990. Assoupli avec le programme «
Pétrole contre nourriture », il ne prend fin qu'en 2003. En privant l'Irak de la maîtrise de ses
exportations de pétrole, qui représentaient sa principale source de revenus, les sanctions
achèvent de ruiner son économie nationale en empêchant toute remise en état des infrastructures
dévastées par des années de guerre et en limitant drastiquement les importations.
Destruction de la statue
de Saddam Hussein
73 L'attentat perpétré en février 2006 contre la Mosquée d'or à Samarra, un des mausolées chiites les plus importants,
symbolise le début de la guerre civile qui ravage le pays pendant près de deux ans.
74 Appelées « Sahwa », ces milices, composées de sunnites à 80 %, vendent leur services à l'armée américaine. Au début de
2008, ce sont plus de 80 000 insurgés qui ont été achetés par les Américains. Le nombre d'attaques baisse ainsi de 60 à 70
%.
75 En choisissant le retrait total des troupes à la fin de 2011, Barack Obama respecte l'accord signé avec Bagdad en 2008. Le
coût exorbitant de l'opération, près de 600 milliards de dollars, et le volume des pertes humaines (4500) ont obligé le président
américain à renoncer à prolonger la présence de ses troupes, ce qui avait été envisagé un temps. Dans un contexte de crise
économique et quelques mois avant les élections de 2012, la décision de Barack Obama répond aux exigences de l'opinion
publique américaine
76 Quelques jours après le retrait total des troupes américaines, le gouvernement chiite de Nouri Al-Maliki lance une vague
d'arrestations dans les milieux sunnites accusés d'être restés fidèles au baasisme. C'est le début de l'insurrection sunnite. Se
disant victime de discrimination de la part du pouvoir chiite, la minorité sunnite reproche au premier ministre Nouri Al-Maliki
ses dérives sectaires et sa violence.
CONCLUSION
À la jonction entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, le Moyen-Orient constitue un carrefour
stratégique. La présence des ressources minières, les distensions entre certaines puissances du
Moyen-Orient et la montée du terrorisme et l’islamisme radicale, ont fait du Moyen-Orient une
véritable poudrière qui fait toujours parlé d’elle aux infos. L’implication et les ingérences des
puissances occidentales ont davantage amplifié cette situation des pays. Pour le cas de l’Irak, il
a finalement été établi que le pays ne possédait aucune arme chimique. L’enjeux était donc le
pétrole Irakien.
DOCUMENTS
Doc: George Bush senior justifie l’intervention des États-Unis
Nos objectifs dans le golfe Persique sont clairs, précis et bien connus. […] Ces objectifs ne sont
pas seulement les nôtres. Ils ont été approuvés par le Conseil de sécurité de l’Organisation des
Nations unies à cinq reprises ces cinq dernières semaines. La plupart des pays partagent notre
volonté de faire respecter les principes. […] Ce n’est pas, comme Saddam Hussein le prétend,
les États-Unis contre l’Irak. C’est l’Irak contre le monde. Comme vous le savez, je viens d’avoir
un entretien très fructueux avec le président de l’URSS, M. Mikhaïl Gorbatchev. Je suis content
que nous œuvrions de concert en vue d’établir de nouvelles relations. [….] Il est clair qu’aucun
dictateur ne peut plus compter sur l’affrontement Est-Ouest pour bloquer l’action de l’ONU
contre toute agression. […] Aujourd’hui, ce nouveau monde cherche à naître. Un monde tout à
fait différent de celui que nous avons connu. Un monde où la primauté du droit remplace la loi
de la jungle. Un monde où les États reconnaissent la responsabilité commune de garantir la
liberté et la justice. Un monde où les forts respectent les droits des plus faibles.
L’option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide. Mais n’oublions pas qu’après avoir
gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et
difficile, car il faudra préserver l’unité de l’Irak, rétablir de manière durable la stabilité dans un
pays et une région durement affectés par l’intrusion de la force. Face à de telles perspectives, il
y a l’alternative offerte par les inspections, qui permet d’avancer de jour en jour dans la voie
d’un désarmement efficace et pacifique de l’Irak. Au bout du compte, ce choix-là n’est-il pas
le plus sûr et le plus rapide ? Personne ne peut donc affirmer aujourd’hui que le chemin de la
guerre sera plus court que celui des inspections. Personne ne peut affirmer non plus qu’il
pourrait déboucher sur un monde plus sûr, plus juste et plus stable. Car la guerre est toujours la
sanction d’un échec. Serait-ce notre seul recours face aux nombreux défis actuels ? Donnons
par conséquent aux inspecteurs des Nations unies le temps nécessaire à la réussite de leur
mission. Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes
les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres
doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
Discours prononcé par Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères,
devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le 14 février 2003.
Doc: Américains et Britanniques justifient le recours à la force
L’avenir de l’Irak appartient au peuple irakien. Après des années de dictature, l’Irak sera bientôt
libéré. Pour la première fois depuis plusieurs décennies, les Irakiens choisiront sous peu leur
propre gouvernement représentatif. […] Nous mettrons fin à la menace que font peser les armes
de destruction massive de l’Irak, nous apporterons une aide humanitaire et nous garantirons la
sécurité du peuple irakien. Nous créerons un milieu dans lequel les Irakiens pourront décider
de leur avenir démocratiquement et pacifiquement. […] Nous nous acquitterons de notre
obligation d’aider le peuple irakien à créer une nation qui est unie, libre et en paix avec elle et
avec ses voisins. Nous soutenons les aspirations de tous les Irakiens en ce qui concerne la
formation d’un gouvernement représentatif uni qui respectera les droits de l’homme et l’État de
droit en tant que principes fondamentaux de la démocratie. Nous réaffirmons notre engagement
à protéger les ressources naturelles de l’Irak, en tant que patrimoine du peuple irakien, qui
doivent être exploitées uniquement à son profit. […] Les forces de la coalition resteront en Irak
aussi longtemps que cela sera nécessaire pour aider le peuple irakien à mettre en place ses
propres institutions politiques et à reconstruire leur pays, mais pas plus longtemps. Nous
sommes impatients d’accueillir un Irak libéré au sein de la communauté internationale des
nations. Nous demandons à nos partenaires de la communauté internationale de se joindre à
nous pour garantir que l’avenir du peuple irakien sera démocratique et sûr.
Déclaration commune de George Bush (président des États-Unis) et de Tony
Blair (premier ministre du Royaume-Uni), 8 avril 2003. Traduction officielle du
Département d’État
Doc: Les États-Unis se retirent de l’accord de 2015
En théorie, le soi-disant « accord iranien » était supposé protéger les États-Unis et leurs alliés
contre la folie de la bombe nucléaire iranienne […]. En fait, l’accord a permis à l’Iran de
continuer à enrichir de l’uranium et, avec le temps, d’atteindre le seuil d’une explosion
nucléaire. L’accord a levé les sanctions économiques contre l’Iran en échange de limitations
très faibles à l’activité nucléaire du régime, et en n’imposant aucune limitation sur ses autres
agissements pervers, notamment ses sinistres activités en Syrie, au Yémen et ailleurs dans le
monde. […] L’accord avec l’Iran est fondamentalement défectueux. Si nous ne faisons rien,
nous savons exactement ce qui arrivera. Dans peu de temps, le principal État sponsor de la
terreur sera sur le point d’acquérir les armes les plus dangereuses du monde. Par conséquent,
j’annonce aujourd’hui que les États-Unis vont se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien. […]
Nous travaillerons avec nos alliés pour trouver une solution réelle, globale et durable à la
menace nucléaire iranienne. Cela inclura des efforts pour éliminer la menace du programme de
missiles balistiques de l’Iran, arrêter ses activités terroristes dans le monde entier, et bloquer
ses activités menaçantes au Moyen-Orient. En attendant, de puissantes sanctions entreront en
vigueur. Si le régime poursuit ses aspirations nucléaires, il aura des problèmes plus graves qu’il
n’en a jamais connu auparavant.
Allocution télévisée du président Donald Trump, 8 mai 2018