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Fantastiques champignons !

Formateur référent : Clément MARTY

Nombre d’heures de la séquence avec le formateur responsable : 3h

Plan de la séquence de cours :

I. Le champignon, le début de tout


II. Informations à savoir
III. Sans les champignons, une planète invivable
IV. Nos meilleurs alliés pour demain
V. La vie, c’est le MYCELIUM !
VI. Paul STAMETS ; une référence mondiale
VII. Savoir gérer la mycorhization
VIII. Vidéo de synthèse de la séquence

Formation FOAD (novembre-février 2021-2022)

« Agroforesterie ; principes de base et fonctionnement. »


Clément MARTY
I. Le champignon, le début de tout
Nous avons apporté la vie sur terre…
Nous prospectons partout…
Nous avons 1 milliards d’années…
Nous sommes le symbole de la renaissance…
Nous sommes les grands décomposeurs moléculaires du bois…
Nous générons un sol qui donne la vie…

Nous sommes les CHAMPIGNONS !

II. Informations à savoir


- Le champignon fait partie d’un règne du vivant à lui seul
- Il existe +1.5 millions d’espèces différentes sur terre (6 fois plus que les plantes !)
- Environ 20000 espèces produisent des champignons

Quelle est la différence majeure entre une plante et un champignon ?

Ils s’en fichent ! et


Attirer le regard
beaucoup se cachent !
III. Sans les champignons, une planète invivable

Sans les champignons, la végétation sur la planète se multiplierait en masse au point


d’étouffer la planète. Les champignons jouent un rôle clef dans la décomposition
végétale.

L’appareil digestif de la forêt

Rôle de saprophyte ou agent de


biodégradation (n’importe quelle substance
organique)

IV. Nos meilleurs alliés pour demain

Les champignons transforment tout sur terre, ce sont des êtres remarquables !

70% du CO2 finit sous terre, c’est un formidable moyen de stocker le


dioxyde de carbone pour faire face au changement climatique.

MAIS comment le carbone est-il stocké ?

Le système racinaire échange du carbone contre des nutriments, le carbone atterrit


dans les parois des cellules fongiques où il est stocké. Ce processus permet le
recyclage des nutriments car il alimente la communauté microbienne (acariens et
nématodes compris).
Les champignons sont donc essentiels à la stabilisation du carbone dans le sol.
Le carbone circule entre les plantes et, le réseau fongique assure une répartition
équitable. C’est un outil vital pour stocker le carbone sous terre !
V. La vie, c’est le MYCELIUM !

Le réseau mycélien compte plus de réseaux que le nombre de voies


neuronales de notre cerveau.

En forêt, lorsque vous marchez, sans le voir, il y a plus de 500kms de


matières fongiques sous CHACUN de nos pas !

Les arbres communiquent entre eux par l’intermédiaire du mycélium et se relient


les uns aux autres et peuvent s’aider pour se nourrir. Un arbre peut échanger des
nutriments avec un autre en utilisant le mycélium comme voie de transmission.
Les arbres s’entraident pour se protéger, se nourrir,
combattre les maladies, c’est simplement FASCINANT !

En Afrique du Sud, un fossile de mycélium a été retrouvé dans des


sédiments de lave, il date de 2.4 milliards d’années…c’est la plus
ancienne trace découverte.

VI. Paul STAMETS ; une référence mondiale

Paul STAMETS, mycologue,


reconnu dans le monde entier.

« La préservation des forêts primaires doit être un enjeu capital. »


« Nous allons tous mourir ! Ce n’est pas grave car nous allons entrer
dans le myco-univers. Nous continuerons tous d’exister dans la matrice
mycomoléculaire. »

Paul Stamets, est un mycologue passionné et qui milite depuis longtemps sur le bien
fondé des champignons et la solution incroyable qu’ils pourraient être pour lutter
contre les problèmes environnementaux et notamment dans le rétablissement des
environnements.

Pour Paul Stamets, « la matière engendre la vie » et les plantes dépendent les unes
des autres, elle forme ce que l’on appelle « une communauté résiliente ». Tout ceci
grâce aux champignons.

Paul Stamets a fait une expérience qui consistait à étaler 4 tas saturés de diesel et
de déchets pétroliers et les recouvrir d’une bâche.

1. Tas de contrôle

2. Tas traité avec des enzymes

3. Tas avec des bactéries

4. Tas inoculé avec des spores fongiques (champignons)


Résultat : les champignons ont absorbé le pétrole en produisant des enzymes, des
péroxydases capable de rompre les liaisons carbone-hydrogène. Ces liaisons
constituent les hydrocarbures. Les champignons se sont retrouvés saturés de
pétrole…

6 semaines plus tard… les bâches ont été retirées. Tous les tas étaient morts et
empestés à l’exception du tas n°4 qui était recouvert de centaine de pleurotes
(champignon).
Certains sont devenus très grands, ce qui prouve qu’ils ont trouvé de quoi se nourrir
MAIS il s’est produit autre chose !... Les champignons ont sporulé ! et les spores ont
attiré des insectes, les oiseaux sont venus en apportant des graines et le tas s’est
transformé en une oasis de vie.

En Colombie Britanique au Canada, Paul Stamets a fait une autre expérience en


plantant 33 000 arbres :

- la moitié avec des champignons mycorhiziens attachés aux racines,

- l’autre moitié sans champignons.

9 ans après…5 brevets de champignons entomopathogènes sont déposés. Des bio-


pesticides à base de champignons sont créés. Certains de ces champignons
permettent de lutter naturellement contre des infections d’insectes comme les
termites, les moustiques, les fourmis charpentières, fourmis de feu, punaise de
lit…c’est l’invention de la sporalisation décalée.

C’est la première fois que des tests comme ceci sont concluant, ils pourraient jouer,
là aussi, un rôle majeur dans la préservation des environnements.

« Les communautés survivent mieux les individus, elles


s’appuient sur la coopération, l’évolution sappuie sur le concept
du bienfait mutuel et sur l’extension de la générosité. »
Paul Stamets a sorti un livre “Le mycellium à la conquête
du monde ». Vous pouvez le retrouver en vente en ligne si
vous êtes intéressé et curieux d’en apprendre plus.

VII. Savoir gérer la mycorhization

La mycorhization spontanée

Parmi les techniques culturales qui peuvent nuire au bon développement des mycorhizes en
pépinière, l’abus d’engrais azotés et/ou phosphatés est de loin la plus fréquemment en cause, à la
fois en pleine terre et en conteneurs.

On assiste en effet souvent à un cercle vicieux : dans l’espoir d’augmenter la vigueur et la taille
des plants, on accroît les doses de fertilisants dans des substrats déjà naturellement riches ou
artificiellement enrichis, ce qui a comme premier résultat de réduire la formation des mycorhizes.
Comme les semis manquent alors de leurs symbiotes naturels pour les protéger
contre les pathogènes racinaires endémiques dans toutes les pépinières, ils ne
profitent pas de l’enrichissement du sol, ce qui conduit à fertiliser encore plus,
avec comme seul effet d’aggraver la situation…

Le recours à l’inoculation mycorhizienne artificielle peut alors s’avérer nécessaire pour restaurer
la qualité de la production, et on s’aperçoit alors le plus souvent que la réduction des doses
d’engrais conduit à des plants plus vigoureux.

La mycorhization artificielle

Une donnée fondamentale qui découle de plusieurs décennies de recherches sur le fonctionnement
des racines fines absorbantes des arbres forestiers sociaux est la diversité fonctionnelle des
ectomycorhizes ; selon l’espèce du champignon associé, la racine présente un profil
d’activité très variable pour ce qui est de l’utilisation de l’eau, de la mobilisation
du phosphore et de l’azote, de la protection contre les pathogènes ou de la
fourniture de régulateurs de croissance. L’idée n’est donc pas nouvelle de tirer parti de
cet état de fait en sélectionnant des champignons plus efficaces que d’autres et en les introduisant
artificiellement dans le système pépinière-plantation, afin de produire des plants biologiquement
améliorés qui présentent une meilleure reprise et une meilleure croissance initiale après plantation,
sans pour autant recourir à des intrants coûteux en énergie ou en matières premières.

Ces techniques sont connues sous les noms de :


- mycorhization artificielle,
- mycorhization contrôlée,
- inoculation mycorhizienne.

VIII. Vidéo de synthèse de la séquence

Paul Stamets résume en 1min, le rôle fondamental des champignons sur terre. Une courte vidéo
ludique et qui, fait sens, si vous avez compris la séquence…

Voir vidéo 1, joint en pièce jointe de la séquence de formation.


Vocabulaire technique

Saprophyte : Relatif aux végétaux qui se nourrissent de


matières organiques en putréfaction.

Péroxydase : Les peroxydées sont un grand groupe d’enzymes


qui jouent un rôle dans divers processus biologiques. Ils sont nommés
d’après le fait qu’ils brisent généralement les peroxydes.

Fin de la séquence.

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