Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ISSN: 2550-469X
Numéro 9 : Juin 2019
ABDELKAHAR ZAHID
Enseignant chercheur à la Faculté Polydisciplinaire de Beni-Mellal
Sultan My Slimane de Beni-Mellal
Sciences de Gestion
Laboratoire de Recherche en Sciences Economiques et Sociales
Email : a.zahid59000@gmail.com
Résumé
En raison des revers de la scène internationale et de la vague de scandales financiers cacophoniques qui ont
touché de grands groupes internationaux, la nouvelle industrie financière islamique n'est pas à l'abri malgré sa
résistance initiale. L'objectif de cet article est de comprendre et d'analyser la signification du concept de
Corporate Governance (CG) dans le système bancaire participatif marocain avec une référence spécifique à leurs
institutions. L'objectif de cette recherche est d'identifier également la voie conçue et adoptée en matière de
gouvernance par ces banques récemment installées au Maroc. Étant donné l’enracinement de leur fondement
dans la Chari’a, aucune partie prenante (l'approche actionnariale) ne doit être lésée, et la valeur éthique se reflète
dans le comportement de ces parties. Nous avons choisi une méthode qualitative, des entretiens semi-structurés
où huit managers(directeurs)ont fourni des réponses sur leur système bancaire. Les résultats ont permis
d'identifier l'orientation des banques participatives et d'évaluer le fonctionnement de la gouvernance, tout en
déterminant quelle partie est favorisée : actionnaires, parties prenantes ou les deux. Cette étude traite une
condition incontournable pour la survie des organisations en l’occurrence la bonne gouvernance qui pourrait
garantir une meilleure intégration entre la banque participative et son homologue conventionnel dans le contexte
économique du Maroc.
Mots-clés: « Gouvernance d’entreprise », « Banque Participative », « Actionnaires », « Parties Prenantes » et
« Intérêts ».
Abstract
Due to the setbacks on the international scene and the wave of cacophonic financial scandals that have affected
major international groups, the new Islamic financial industry is not immune despite its initial resistance. The
objective of this article is to understand and analyze the meaning of the concept of Corporate Governance (CG)
in the Moroccan participating banks system with a specific reference to their institutions. The objective of this
research is also to identify the governance path designed and adopted by these banks recently established in
Morocco. Given their roots in the Shari'a, no stakeholder (the shareholder approach) should be harmed, and
ethical value is reflected in the behaviour of these parties. We chose a qualitative method, semi-structured
interviews where eight managers(directors) provided answers about their banking system. The results made it
possible to identify the orientation of the participating banks and to evaluate the functioning of governance,
while determining which party is favoured: shareholders, stakeholders or both. This study discusses an essential
condition for the sustainability of organizations, in this case good governance that could guarantee and better
integration between the participating bank and its conventional counterpart in the Moroccan economic context.
Introduction
La Corporate Governance CG est un système qui peut être utilisé pour gérer et contrôler
l'efficacité d'une entreprise. En tenant compte et en respectant les réglementations
internationales, la CG crée une collaboration entre l'entreprise et ses parties prenantes, en
particulier entre investisseurs et gestionnaires. Cette façon de faire pourrait inévitablement
contribuer au succès de l'entreprise. D'autre part, la CG contrôle les incertitudes qui peuvent
découler des investissements et du financement, lorsqu'ils ont un impact majeur sur les
investissements, ce qui se répercute à la fois sur les actionnaires et sur la société 1 . Les
banques participatives au Maroc sont des institutions financières particulières qui génèrent
des défis spécifiques en matière de gouvernance d'entreprise. La gouvernance de ces
institutions devrait être différente de celle des banques conventionnelles en raison du nombre
élevé de parties impliquées dans leur système de gouvernance.
En mars 2015, la première banque participative a été mise en place au Maroc (Ibrahim, 2015).
De nombreuses questions se posent tout au long de cette introduction sur les services de ces
banques, leur fonctionnement et leur différence par rapport aux multiples banques
conventionnelles qui s'emparent du monde financier. Plusieurs études empiriques (Mollah,
Achraf,WanAbdullah 2016) ont montré une curiosité importante à l'égard de ce nouveau
modèle bancaire émergent en raison de sa croissance inattendue et remarquable du total des
actifs et de son importance dans la part de marché. Ils visent tous à mieux connaître le modèle
de la banque islamique comme elle est nommée ailleurs, afin d'évaluer les différentes
variables qui ont contribué à son développement. La banque participative au Maroc est assez
récente, c'est pourquoi cet article tente d'examiner la CG dans différentes banques
participatives au Maroc. En particulier, nous essayons d'identifier la signification de la CG et
l'objectif de ces banques (approche des parties prenantes ou des actionnaires, ou les deux), et
enfin d'examiner si les principes de bonne gouvernance recommandés par l'OCDE sont
respectés ou non par les banques participatives.
Notre objectif est de fournir des informations utiles et une feuille de route pour repenser la
gouvernance des banques participatives afin d'identifier l'orientation privilégiée d'une partie
par rapport à l'autre et aussi de connaître son degré d'indépendance vis-à-vis du régulateur
central.
1
1 http://kau.divaportal.org/smash/get/diva2:1076070/fulltext01.pdf
Le système financier islamique a son fondement et son origine dans le Coran et dans la Sunna
(les sources de la charia, c'est-à-dire la loi islamique). Son application est liée par un
ensemble conventionnel de règles et règlements. Considérant qu'un système alternatif
s'adressant principalement aux personnes non bancarisées, il s'adosse au système traditionnel,
alors qu'il repose sur des valeurs et principes éthiques et religieux qui exigent des actions
responsables et la protection des intérêts des parties prenantes.
Il est donc essentiel de partir d'études théoriques sur la définition de la CG formulée par
l'Organisation de comptabilité et d'audit des institutions financières islamiques (AAOIFI).
Pendant la crise financière mondiale de 2008, les banques conventionnelles ont été pénalisées
financièrement, alors que les banques islamiques à travers le monde, ont connu une croissance
qui a accru la pertinence de ces banques, en particulier sur le plan financier (Ibrahim, et al
2015). Leur sortie de ladite crise est également due à la création de nouveaux produits en
dehors de la sécurisation, afin de se conformer aux principes de la charia.
La finance islamique interdit le fait d'émettre ou de recevoir l’intérêt, ce qui est l'une des
principales différences avec le système conventionnel (Hyafil,1996). Les mécanismes
bancaires islamiques diffèrent de ceux des banques conventionnelles. Ainsi, au sein des
banques islamiques, il existe un conseil de la charia dans chaque banque, comme en Malaisie,
ou un conseil unique comme au Maroc, où en particulier le Conseil supérieur des oulémas est
chargé de contrôler la conformité de l'activité bancaire avec la charia.
Notre objectif de recherche est d'abord d'identifier la compréhension du concept de "
gouvernance " et l'objectif de la mise en place d'un système de gouvernance pour mieux
comprendre la perception globale et la conscience de la bonne gouvernance au sein des
banques participantes qui pourraient certainement les protéger des risques et assurer leur
durabilité. Nos questions de recherche dans cet article sont les suivantes : comment le système
bancaire marocain participatif perçoit-il et définit-il le concept de CG ? Quel est son objectif
et sa finalité derrière sa mise en place au sein des banques participantes ?
Les principes de gouvernance sont-ils respectés par les principales institutions internationales,
mis en œuvre et respectés par les banques participatives ?
Nos travaux proposent une contribution relative à la thématique gouvernance dans les
banques participatives au Maroc. Le présent article est organisé comme suit : après cette
introduction, les sections 1, 2 traitent de la documentation connexe, la section 3 examine notre
étude méthodologique à l'aide de résultats empiriques et de discussions. Notre conclusion
figure à la section 4.
2
Heritage and participation, towards a new governance framework in the Maghreb "page 32, openarchives.icomos.org
et dans d'autres documents applicables3". Ensuite, nous déduisons de toutes ces définitions
que les auteurs ci-dessus sont divisés en deux catégories. La première catégorie défend la
gouvernance comme un cadre destiné à protéger uniquement les intérêts des actionnaires en
tant que seuls créanciers résiduels. La deuxième catégorie renforce le système de gouvernance
au sein des entreprises en raison de sa capacité à gérer les dirigeants tout en atteignant les
objectifs fixés en amont de l'entreprise et surtout à sauvegarder les intérêts de toutes les
parties prenantes. C'est pourquoi, nous avons choisi comme première question de recherche,
comment le concept de CG est défini dans les banques islamiques au Maroc. La réponse à
cette question sera donnée par le biais d'un entretien avec les responsables des agences des
banques participatives marocaines.
3
https://financial-dictionary.thefreedictionary.com/corporate+governance
quatre étapes : initiative, ratification, mises en œuvre et suivi. De cette séquence découlent
deux fonctions principales : la fonction de décision et la fonction de contrôle. La première
fonction doit être chargée d'initier et de mettre en œuvre les décisions en utilisant des agents.
Quant à la deuxième fonction, elle s'occupera de la ratification et de la surveillance des agents
par les actionnaires. Le SG est essentiellement conçu comme un outil de sélection pour
discipliner les gestionnaires (Charreaux, 2004) et ainsi sécuriser l'investissement financier en
garantissant aux actionnaires une valeur maximale.
situations non spécifiées dans le contrat initial. Ces mécanismes devraient permettre une
répartition optimale des loyers, minimiser les pertes dues aux conflits liés aux accords de
partage et optimiser la valeur du partenariat pour assurer la pérennité de l'entreprise.
2.2.2 La Théorie de l’agence des parties prenantes
La présente théorie stipule que les agents économiques qui ont un droit légitime sur
l'entreprise sont des parties prenantes et qu'ils ont donc droit à une partie du loyer de
l'organisation . Selon la vision de cette théorie, pour que les mécanismes de gouvernance
soient efficaces, ils doivent être capables de réduire les asymétries et les différentiels de
pouvoir entre le mandant et les agents pour réduire ensuite les coûts contractuels qu'ils
génèrent. Par conséquent, un système de gouvernance efficace est censé " viabiliser " la
coalition des parties prenantes par la satisfaction de tous les partenaires afin de soutenir
l'entreprise [Charreaux,1997].
2.2.3. La Théorie des coûts des transactions
La dernière théorie dans ce compartiment partenarial est celle de Williamson. Contrairement
aux théories précédentes selon cette théorie, le système de gouvernance doit s'intéresser à
toutes les parties prenantes. Dans une vision de réduction des coûts de transaction et de
maximisation de la richesse, c'est la spécificité des actifs, la fréquence des transactions et le
niveau d'incertitude qui permettront de clarifier la nature du système de gouvernance. Au-delà
de leurs avantages en termes de mesure de l'efficacité relative des systèmes de gouvernance,
les approches traditionnelles n'échappent pas à certaines limites. Charreaux(2002) en a cité
cinq importantes, dont la performance et son lien avec la manière dont les parties prenantes
sont disciplinées, contrôlées et encouragées, plutôt que la manière dont la performance est
axée sur la création de valeur. La deuxième limite est que ces approches reposent sur une
conception statique de la performance et sur un pouvoir normatif relativement limité des
systèmes de gouvernance en dehors des entreprises anglo-saxonnes. Enfin, nous jugeons que
les dirigeants adoptent un comportement passif résultant de mécanismes disciplinaires.
Notre première question de recherche est de savoir ce que signifie le terme " gouvernance "
dans les banques marocaines participatives. Après avoir mené une enquête qualitative
exploratoire dans le secteur bancaire participatif, nous avons réussi à réaliser 8 entretiens
semi-structurés répartis comme suit : 4 à Casablanca, 2 à Rabat, 1 à Marrakech et 1 à Agadir,
dans les banques participatives suivantes : Dar Al Amane Bank, Najmah Bank, Assafa Bank,
Bank Attamwil, Arreda Bank, Al Youssr Bank, Al Akhdar Bank.
Les personnes interrogées étaient toutes des directeurs d'agence. Les données présentées ici
ont été recueillies entre février et décembre 2018. Le guide d'entrevue s'articule autour de
deux thèmes : la définition de la GC et le rôle et la finalité qui lui sont attribués dans chaque
banque ou groupe de banques et. À défaut de toute confusion avec la gouvernance de la
Charia, nous avons proposé quelques choix de définitions relatives à la GC et provenant
évidemment de la littérature sur la gouvernance.
Bp3 X X X
Bp4 X X
Bp5 X
Bp6 X
Bp7 X X X
Bp8 X X
Source : Auteurs
En se référant au tableau ci-dessus, on trouve une concentration totale des réponses autour de
la définition G15 qui est celle de la conformité du système de gouvernance aux exigences de
la Banque Centrale. Certes, Bank al Maghreb a accordé les agréments à ces banques et reste le
principal régulateur du système financier et bancaire que ce soit classique ou participatif. En
deuxième ordre, on remarque l’alignement des réponses G14 sur l’intéressement relation
banque-ses parties prenantes en soulignant avec gras l’importance de prendre en compte les
intérêts des parties prenantes au sein du système de gouvernance tel qu’il a été prononcé par
les interviewés. En troisième ordre, nous avons eu trois réponses relatives à la définition G16
respectives aux trois banques Bp1, Bp3 et Bp8.Seulement 3/8 déclarent la gouvernance
comme étant une preuve de la transparence et un retour de confiance par les investisseurs vis
à vis de la banque. En avant dernier ordre, on a uniquement 2 banques qui voient la
gouvernance en tant que système conforme aux intérêts des seuls actionnaires, nommés aussi
les seuls créanciers résiduels. Et enfin une seule banque Bp1 considère la gouvernance tel un
système conçu pour aligner les intérêts des dirigeants à ceux des actionnaires.
Une seule exception ou une nouvelle définition formée par le directeur de Bp2 est comme
suit « La gouvernance d’entreprise est l’ensemble de moyens et de coûts de gestion
permettant de garantir la pérennité de l’entreprise et sa conformité au arsenal réglementaire. »
elle est aussi selon ce directeur : « La Gouvernance est la maitrise de l’ensemble des risques
(réduction des coûts opérationnels, maitrise des frais généraux ».
Autre définition annoncée par le directeur Bp5, pour lui : « la gouvernance on ne l’a même
pas dans le système financier classique. Il y a toute une diaspora , il y a :
Des groupes multinationaux qui sont succursales de groupes français (politique de la
société mère en France qui est mise au Maroc : Crédit du Maroc, BMCI et Société
Générale qui sont des filiales de banques françaises). Pour parler de gouvernance, Il
faut marier la politique de la société mère avec le contexte marocain. Certes, elles
sont anciennes mais tributaires des décisions prises ailleurs, elles n’ont pas
l’autonomie totale de décision sur tous les plans : conformité, politique
internationale …elles ont une double casquette.
Des groupes marocains 100% privés comme BMCE, à capital 100% privé,
multinationale avec l’Afrique qui concrétise une autre vision des choses.
Donc, parler de la gouvernance dans une dimension nationale, continentale ou
internationale, les modèles changent …’’….
À partir de ces multiples avis des interviewés, on remarque que le concept « Gouvernance
d’entreprise » est une notion riche et galvaudée. La variété des définitions ci-dessus traduit la
différence et la dissociation des visions managériales pour la gouvernance. Même si ce recueil
Hosting by COPERNICUS www.revuecca.com Page 710
Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l’Audit
ISSN: 2550-469X
Numéro 9 : Juin 2019
Tableau 2 : Résultats à propos du poids de la finalité de la gouvernance telle qu’elle est pratiquée
par chaque banque participative
La finalité Bp1 Bp2 Bp3 Bp4 Bp5 Bp6 Bp7 Bp8
derrière la mise
en place de la
gouvernance G2
Protéger les intérêts
des actionnaires
majoritaires G21
la pérennité de l’activité bancaire islamique à mesure que l’on intègre un bon système de
gouvernance. La deuxième finalité G27 soulevée par 87,5 % des banques interviewées est
celle d’inspirer la confiance dans l’entreprise.
En rassemblant G25 et G27, on voit un rapprochement trop étroit et un alignement entre la
durabilité, la prospérité et la confiance dans l’activité bancaire participative au Maroc. Si l’on
fait un feedback à la théorie, il n’y aura pas de pérennité et de création de valeur s’il n’y a pas
de bonne gouvernance, et il n’y aura de bonne gouvernance s’il n’y a pas de confiance.
Également, 5/8 banques communiquent que le rôle assigné au système de gouvernance en leur
sein réside dans la protection de toutes les parties prenantes (G22) sans exception, que ce soit
des clients, des fournisseurs, des salariés, des actionnaires…
En quatrième rang, 4/8 banques révèlent que l’importance de la mise en place de la
gouvernance réside dans la sécurité de l’investissement et des fonds apportés par les
actionnaires(G26).
En avant dernier rang, 3 banques uniquement sur 8 attribuent à la gouvernance, le rôle de
maintenir l’équilibre entre les objectifs individuels et communs (G24), et enfin 3 banques
chacune séparément voit en la finalité de la gouvernance comme suit :
Préserver les intérêts des actionnaires minoritaires (G23)
Passer de rapports sociaux hiérarchisés et verticaux à une concertation horizontale
(G28)
Développer les ressources cognitives (G29)
Par ailleurs, une autre définition a été prononcée par un interviewé concernant le rôle de la
gouvernance : « la gouvernance dans le système financier est loin d’être conçue pour l’intérêt
de l’affaire(dans les autres secteurs oui), car c‘est là où il y a beaucoup d’intervenants
(banques, assurance...) donc des conflits d’intérêts qu’on ne peut pas imaginer, on va les
frôler….c’est primordial de sécuriser les dépôts, mais dans la logique de vouloir préserver
l’activité on peut tuer toutes les activités qu’on est entrain de financer, parce que gouvernance
et prise de risques(rationnels) ça n’arrive pas trop... ».
En superposant selon le degré d’importance les définitions déclarées par les différents
interviewés, on a la configuration suivante :
Source : Auteurs
Conclusion
Dans ce travail, nous nous sommes rapprochés de la conception et de l'orientation du système
de gouvernance " participatif " à travers des entretiens avec les directeurs d'agences de 8
banques marocaines.
La vision globale des banques participatives reflète essentiellement celle de la banque
centrale, alors que ces banques sont normalement soumises aux avis et aux normes du Conseil
supérieur des oulémas. On peut en déduire qu'il existe une double gouvernance pratiquée par
ces deux principaux organes avec une influence plus forte de Bank Al Maghrib sur ces
banques.
Quant aux parties concernées, il y a une conception logique de la part des personnes
interrogées de ne pas renoncer à prendre en compte leurs intérêts car ils constituent un maillon
indissociable de la chaîne.
Ainsi, la CG telle qu’elle est définie par un cadre supérieur d'une filiale bancaire participative
d'un grand groupe français : la CG est l'ensemble des moyens et des coûts de gestion qui
garantissent la pérennité de l'entreprise et sa conformité avec l'arsenal réglementaire.
Un bon système de gouvernance doit d'abord garantir la pérennité de l'activité bancaire par la
réalisation d'une bonne productivité et inspirer confiance afin d'attirer davantage
d'investisseurs. Deuxièmement, c'est la protection des intérêts des parties prenantes qui
semble importante aux yeux des personnes interrogées et la sécurité des fonds des
actionnaires. Enfin, il y a peu d'intérêt pour la coordination entre les objectifs individuels et
les objectifs communs, pour la protection des actionnaires minoritaires contre la spoliation ou
pour le développement de l'apprentissage des ressources cognitives.
BIBLIOGRAPHIE
Alchian§Demsetz 1972, “Production, Information Costs, and Economic Organisation”,The
American Economic Review, vol.62,No.5,pp 777-795.
Alchian 1987 « Reflections on the Theory of the Firm ».
Aghion et al 1994). AGHION P, DEWATRIPONT M, REY P [1994], « Renegotiation Design
with Unverifiable Information », Econometrica, vol. 62, pp. 257-282.
Ashraf, D., Rizwanb, M.S. & L’Hullierc, B. (2016). A net stable funding for Islamic banks and its
impact on financial stability: An international investigation. Journal of Financial Stability. 25, 24-
57
Berle, A.A § Means,G.C(1932): “The modern corporation and the private property ”.New York.
Brousseau , E § Glachant. J.M « Introduction : Économie des contrats et renouvellements de
l'analyse économique», Revue d’économie industrielle, année 2000.
Cadbury.A: "Global Corp Governance Forum", word Bank 2000.
Charreaux, G (1997) « Towards a theory of The corporate governance»in. GE ,Paris, Economic.
Charreaux (2002a, 2002b, 2004).
Charreaux ,G., »Les théories de la gouvernance : de la gouvernance des entreprises à la théorie des
systèmes nationaux », Centre de recherche en Finance, Architecture et Gouvernance des
Organisations, cahier du FARGO, n°1040101, décembre 2004.
Charreaux G., « Variation sur le thème ‘‘À la recherche de nouvelles fondations pour la finance
d’entreprise’’ », Finance Contrôle Stratégie, vol. 5, n° 3, septembre 2002a, p. 5-68.
Charreaux G. « L’actionnaire comme apporteur de ressources cognitives », Revue française
de gestion, vol. 28, n° 141, novembre-décembre 2002b, p. 75-107.
Carmichael, D. & Hanford, L. (2015). A note on Equivalent fixed rate and variable rate loans;
borrowes perspective. The Engineering Economist. 60(2), 155-162.
Coase.R.H(1937), « The Nature of the Firm », Economica, New Series, vol.4, No.16.(Nov,1937),
pp.386-405.
Coriat and Weinstein 1995, CORIAT B. et WEINSTEIN O. (1995), Les nouvelles théories de
l’entreprise, Paris : Le livre de poche, Librairie générale française.
Daanoune, Mouallim, Belkebir, 2018 : Impact de la structure d’administration sur la performance
financière des banques au maroc.
Fama E.J. (1980),”Agency Problems and the Theory of the Firm”, Journal of Political Economy,
vol 88, n° 2.
Fama . E,§ Jensen.M,” Separation of Ownership and Control”. Journal of Law§ Economics 26
1983: 301-25”
Fama . E,§ Jensen.M,” Organizational Forms and Investment Decisions” Managerial Economics
Research Center Working Paper no. MERC 83-03. Rochster, N.Y University, 1983.
https ://Financial-dictionary.thefreedictionary.com/corporate+governance.
Grossman§Hart (1986), « The Costs and Benefits of Ownership : A Theory of Vertical and Lateral
Integration », Journal of Political Economy, 94(2): 691-719.
Hart§Moore 1988, « Incomplete Contracts and Renégociation », Econometrica,56, pp. 755-786.
Hart (1995). A Natural-Resource-Based View of the Firm Hart, S. L. (1995).Based view of the
firm. Academy of Management Review,20(4),986-1014.
Hill. Charles W.L§ Thomas .M.Jones, “ Stakeholder-Agency Theory”, Journal of Management
Studies 29:2 March 1992.
Hyafil,A «Systèmes financiers et systèmes de gouvernance »,Cahier de
recherche HEC,n°576,1996.
Heritage and participation, towards a new governance framework in the Maghreb "page 32,
openarchives.icomos.org
Ibrahim, M.H. (2015). Issues in Islamic banking anf finance: Islamic banks, Shari’ahcompliant
investment and sukuk. Pacific-Basin Finance Journal. 34, 185-191.
Jensen,M.C, Meckling , W.H “ Theory of the Firm: Managerial Behavior, Agency Costs and
Ownership Structure”, Journal of Financial Economics, vol. 3, 1976”
Jensen.M.C ; « Value Maximisation, Stakeholder Theory, and the Corporate Objective
Function »European Financial Management, vo.7, No.3,2001, 297-317.
http://kau.divaportal.org/smash/get/diva2:1076070/FULLTEXT01.pdf
La porta et al (2000), « Investor protection and corporate governance », Journal of Financial
Economics 58,2000.
Mollah, S. & Zaman, M. (2015). Shari’ah supervision, corporate governance and performance:
Conventional vs. Islamic banks. Journal of Banking & Finance. 58, 418-435
Napier, C & Haniffa, R. (2011). Islamic accounting. Edward Elgar Publishing Limited.
Ricketts.M,. « Why Do Corporations Distribute Assets? An Analysis of Dividends and Capital
Structure: Comment . Journal of Institutional and Theoretical Economics (JITE),Vol.143, No.1, 4
th Symposium on the New Institutional Economics : Some Perspectives on the Modern Theory of
the Firm (March 1987).
Shleifer A. et Vishny R. (1997), « A Survey of Corporate Governance », Journal of Finance, vol.
52, p. 737-783
Wan Abdullah, W.A., Percy, M. and Stewart, P. (2015). Determinants of voluntary governance
disclosure: Evidence from Islamic banks in the Southeast Asian and Gulf
Zingales, L.“Corporate Governance.” In P. Newman (ed.), The New Palgrave Dictionary of
Economics and the Law.New York: Macmillan .