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Doit-on travailler pour être heureux ?

Introduction
Amorce : Partir d’une citation « Le travail est l’aliment des âmes nobles » (Sénèque) ou d’une
analyse de l’étymologie. « Travail » vient du latin tripalium qui signifiait instrument de torture par
conséquent il est connoté négativement et peut être synonyme de souffrance.
Définitions: Le bonheur est un état de complète satisfaction caractérisé par sa durabilité.
Pour Marx le travail est une activité consistant à transformer la nature pour lui donner une forme
utile.
Il peut être intéressant en dissertation de lier les définitions des notions clé afin de faire émerger le
lien qui sera questionné. Par exemple: Le travail est une activité consistant à transformer la nature
pour permettre de combler tous les besoins et ainsi assurer le bonheur, compris comme état de
complète satisfaction.
Problématisation: Le sens commun pourrait supposer que le travail empêche d’être heureux
puisqu’il réduit les libertés, fatigue et parfois détruit la santé pourtant le travail est également ce qui
assure notre survie, par le biais d’un salaire, notre vie sociale et notre épanouissement, par
conséquent on en vient à poser la problématique suivante…
Problématique : Le travail est-il nécessaire au bonheur ?
Annonce du plan :

Développement
Première partie: Oui il faut travailler pour être heureux.
Argument 1: L’absence de travail rend malheureux par conséquent le travail serait nécessaire au
bonheur.
Exemple 1: Le chômeur.
Argument 2: Le travail permet d’assurer la subsistance.
exemple 2: Chasser pour manger.
Argument 3: Le travail, dans sa forme contemporaine, permet de gagner un salaire qui permet, à
son tour, de satisfaire différents désirs secondaires pour améliorer les conditions de vie ou pour le
divertissement.
Exemple 3: Acheter une belle maison.
Argument 4: Le travail développe la vie sociale : il met en relation divers êtres humains, sans
mentionner le fait que cette activité offre des sujets de conversation.
Exemple 4: Un pompier ne travaille jamais seul: il agit au sein d’une équipe donc communique
avec ses équipiers quotidiennement.
Argument 5: Contre l’ennui, le travail offre un but au travailleur donc donne un sens à sa vie, sans
parler de se sentir utile.
Exemple 5: Un infirmier soigne les personnes vulnérables. Il aide la communauté et sait que son
métier contribue au bonheur des autres.
Deuxième partie: Non, le travail rend malheureux
Argument 1 : Dans la culture chrétienne, le travail est considéré comme une malédiction divine.
D’après la Bible, Adam et Eve auraient été chassés du paradis originel pour avoir péché. L’homme
est « condamné » à travailler. Le travail est une activité contraignante et fatigante par conséquent il
semblerait que cela conduise au malheur.

Exemple 1: En France la semaine de travail est de 35heures. Statistiquement 5% des Français


sont en arrêt maladie.

Argument 2 : La Mécanisation des corps: le travail dans sa forme moderne (taylorisme, fordisme) a
réduit les ouvriers à des tâches répétitives.
Exemple: Charlie Chaplin moque cette mécanisation des corps dans son film Les temps modernes.

Argument 3 : Selon la théorie marxiste, l’organisation du travail sert à exploiter les classes
dominées.
Exemple 3: Esclavage, servage, prolétariat. La forme évolue selon les époques mais reproduit
l’exploitation d’une classe par une autre.
Argument 4 : La souffrance au travail: le travail dans sa forme contemporaine entraîne de nouvelles
formes de souffrance.
Exemple 4: Stress, burn-out, suicide au travail.

Troisième partie (possible): Le travail en tant qu’accomplissement individuel ou expression de


l’esprit, et non en tant que contrainte imposée, rend heureux.
Argument 1 : Extérioriser l’esprit : l’art comme le travail permettent à l’esprit humain de s’incarner
dans la matière, de « ‘s’extérioriser ». En effet, si nos idées restaient à l’état abstraite personne
n’en profiterait. Il faut donc les faire exister dans la matière.
Exemple 1 : Oeuvre d’art. Chaise.
Argument 2 : Développer les compétences dormantes: grâce au travail on peut développer nos
capacités en gagnant de l’expérience. Si on ne travaille pas, on ne développe pas.
Exemple 2: Pour Smith le philosophe et le portefaix étaient à l’origine au même niveau. C’est parce
que le philosophe a travaillé des années qu’il a atteint un certain niveau.

Argument 3 : Socialiser. Le travail humain a ceci de spécifique par rapport aux formes de « travail »
animales qu’il est toujours collectif: pensé avec, par ou pour quelqu’un. Alors que la coopération
hétéronomique semble difficile pour les autres espèces, elle est presque instinctive pour les
humains. On pourrait alors supposer que le travail fait partie de l’identité humaine et une condition
nécessaire au bonheur.
Exemple 3 : Un humoriste sans public n’a pas de sens.

Conclusion: Le travail est perçu comme une contrainte ou une malédiction dans la mesure où il est
subi ou encore imposé. Toutefois le travail, même s’il est toujours synonyme d’effort, est plus qu’un
divertissement au sens où il assure plus que la subsistance en permettant à chacun de développer
son plein potentiel mais aussi de trouver une place au sein de la société.

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