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– ISPITS 2021
PHYSIOLOGIE RESPIRATOIRE
On peut distinguer
La ventilation externe ou respiration proprement dite
Les échanges alvéolocapillaires
Le transport sanguin des gaz
La respiration cellulaire
I - LA VENTILATION
Le phénomène rythmique de la respiration est assuré par l'alternance d'une inspiration active
et d'une expiration, le plus souvent passive.
LA MECANIQUE VENTILATOIRE
Le diaphragme
Le diaphragme est le muscle inspiratoire essentiel, il est attaché sur toute la circonférence du
thorax à des structures fixes (vertèbres. sternum et faces internes des 6 dernières côtes). Ces
fibres convergent vers un tendon central lui donnant ainsi sa forme caractéristique en double
coupole. Son innervation est assurée par les nerfs phréniques issus des racines C3-C4-C5. Au
cours de l'inspiration, les fibres musculaires se contractent et attirent le tendon central vers le
bas. Ce mouvement s'accompagne d'un déplacement du contenu abdominal, rendu possible
par la relaxation des muscles abdominaux, ainsi que d'une ascension des côtes entraînant une
augmentation du diamètre transversal du thorax. Le diaphragme assure environ 75 % du
volume courant. Ceci peut facilement être calculé connaissant le déplacement vertical du
diaphragme (environ 1cm> et sa surface moyenne (environ 350 cm2) lors de la ventilation de
repos : soit un volume de 350 ml pour un volume courant normal de 500 ml.
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Courbe pression-volume
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La compliance
La compliance est définie comme étant la facilité avec laquelle un système mécanique se
laisse distendre sous l’effet d’une pression interne. Elle est représentée par le rapport
changement de volume / changement de pression : dV/dP
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Pr M.Faroudy. – ISPITS 2021
Le volume courant
C’est le volume mobilisé lors d’une inspiration et d’une expiration normale, il est
normalement de 7 ml/kg au repos.
Le volume résiduel
Il représente le volume de gaz qui reste dans les poumons après une expiration forcée
d'intensité maximale. Sa valeur est de 1500 ml environ.
Les capacités
CI = VT + VRI = 3000ml
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Elle représente le volume gazeux qui reste dans les poumons après une expiration normale.
Elle représente donc le volume d’air dans lequel vient se diluer le volume courant du cycle
suivant. Elle correspond aussi au volume pulmonaire lorsque les forces élastiques du poumon
et de la cage thoracique s’équilibrent.
CRF = VRE + VR = 3000ml
L'augmentation thérapeutique de la CRF permet donc l'ouverture d'espaces aériens collabés,
et donc l'amélioration de la Pa02.
La CRF n'est pas une valeur fixe; elle va subir un certain nombre de variations sous
l'influence de différents facteurs, tels que: l'âge, la taille, le sexe mais surtout la posture et
l'anesthésie.
De 3 000 mi en position debout, elle passe à 2800 ml en position assise, 2200 ml en décubitus
dorsal et à 2000 ml en Trendelenburg.
De même, elle subit une diminution de 20% sous anesthésie en ventilation spontanée et de
16% en ventilation contrôlée.
La ventilation alvéolaire
Définie comme la partie de la ventilation qui participe aux échanges. Elle est donc égale à :
VALV = Ventilation minute – ventilation d’espace mort
= FR x VT – FR xVd
= FR (VT –Vd)
En pratique, cela explique pourquoi une ventilation rapide mais avec un petit volume courant
est inefficace même si la spirométrie révèle une ventilation minute externe normale.
Le patient doit donc, pour améliorer sa ventilation alvéolaire, augmenter son VT (respiration
ample) plutôt que d’augmenter sa fréquence en diminuant son VT (respiration rapide et
superficielle). Le même principe doit être respecté en ventilation artificielle.
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VRI CI CV CPT
VT
VRE
CRF
VR
VT : volume courant
VRI : volume de réserve inspiratoire
VRE : volume de réserve expiratoire
CRF : capacité résiduelle fonctionnelle
VR : volume résiduel
CPT : capacité pulmonaire totale
CI : capacité inspiratoire
CV : capacité vitale
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Les différentes parties du poumon ne sont pas ventilées de la même façon. En effet, les zones
pulmonaires inférieures ont des possibilités de distension plus grandes lorsqu'on les compare
aux zones pulmonaires supérieures.
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Le shunt
Le shunt est défini comme le débit sanguin veineux qui n'est pas oxygéné. Il représente donc
la fraction de sang veineux qui va venir contaminer le sang artériel, soit pour des raisons
anatomiques, soit pour des raisons de distribution de la perfusion.
Le shunt anatomique est le sang veineux qui rejoint le système artériel sans passer par le
poumon. En effet, certaines veines bronchiques et coronaires se jettent directement dans la
circulation en aval du poumon.
Le shunt physiologique est la fraction de sang veineux qui va traverser les poumons mais qui
sera insuffisamment oxygéné en raison d'une ventilation locale nulle ou insuffisante.
On peut distinguer
Les zones du poumon où la ventilation est nulle (rapport VA/Q = 0), elles sont
responsables d’un shunt vrai qui ne se corrigera pas sous oxygène pur
Les zones ou la ventilation est faible par rapport à la perfusion (rapport VA/Q bas)
responsables d’un effet shunt amélioré par l’augmentation de la FiO2. C'est ce qui est
observé, par exemple, au niveau des bases pulmonaires, où le sang s'accumule sous
l'effet de la pesanteur et où les alvéoles sont peu ventilés.
L’espace mort
L’espace mort anatomique : correspond à la partie de l’air inspiré qui ne parvient pas
jusqu’aux alvéoles et reste dans l’arbre trachéo-bronchique, les fosses nasales et la bouche. Il
est d’environ 2 ml/kg. L’intubation et la trachéotomie le réduisent de 50 %.
L’espace mort alvéolaire : correspond au volume arrivant au niveau d’alvéoles non perfusés.
L’espace mort physiologique (Vd) correspond à la somme des deux précédents.
L’espace mort est responsable d’un travail respiratoire supplémentaire qui ne génère pas
d’échanges gazeux. Il ne doit représenter qu’une faible partie du volume courant.
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L’HEMOGLOBINE
Molécule complexe formée d’une partie héminique (noyau pyrrole) et d’une partie protéique
(la globine). L’oxygène se lie à l’ion de fer ferreux (Fe ++), chaque molécule d’hémoglobine
transportant quatre O2.
Elle a de multiples caractéristiques
• Fonction coopérative interchaine : la liaison d’une molécule d’O2 sur un site favorise
la liaison d’une autre et ainsi de suite. La courbe de dissociation de l’hémoglobine
(courbe de Barcroft) décrit la relation entre la pression partielle de l’oxygène dans le
sang et le pourcentage d’hémoglobine liée à l’O2. elle a une forme sigmoïde.
• La notion de P50 : pression partielle de l’oxygène dans le sang capable de saturer 50 %
de l’hémoglobine. Elle est normalement de 27 mmHg pour l’adulte. Une P50 basse
avec déviation de la courbe vers la gauche signifie que l’hémoglobine a une plus forte
affinité pour l’oxygène. Une P50 haute signifie l’inverse.
• L’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène diminue lorsque :
La PCO2 est élevée
La température augmente
Le pH baisse
Le 2, 3 DPG augmente
Ces caractéristiques permettent à l’hémoglobine de mieux capter l’oxygène au niveau du
poumon et de mieux le relarguer au niveau des organes ou il sera consommé.
SaO2 (%)
50%
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LE TRANSPORT DE L’OXYGENE
L’oxygène est transporté sous forme liée essentiellement, une très faible partie circule sous
forme dissoute.
Le contenu artériel en O2 (CaO2) est égal à la quantité d’O2 présente dans chaque 100 ml de
sang.
CaO2 = O2 lié à l’Hb + O2 dissous
= Hb x SaO2 x 1,34 + PaO2 x 0,0003
LE TRANSPORT DU CO2
La concentration en CO2 dans l'air ambiant est si faible (0,03 %) que sa pression partielle est
considérée comme nulle. L'élimination du CO2 produit dans l'organisme par le métabolisme
(environ 200 L · j -1 chez l'adulte) se fait via la ventilation alvéolaire.
Le CO2 est transporté vers les poumons par la circulation sanguine sous trois formes :
• 60-70 % comme ions bicarbonates après conversion dans les globules rouges par
l'anhydrase carbonique
• 20-30 % sous forme liée aux protéines (carbamino-hémoglogine, en particulier)
• 5-10 % en solution dans le plasma (PaCO2).
Au plan pulmonaire, l'équilibre entre les pressions alvéolaire (PACO2) et capillaire
pulmonaire en CO2 est obtenu en moins de 0,5 seconde. La PaCO2 est ainsi le reflet de
l'efficacité de la ventilation alvéolaire. L’hypoventilation alvéolaire entrainant une
hypercapnie et l’hyperventilation une hypocapnie.
NB : la ventilation alvéolaire dépend de la ventilation minute (VT x FR) mais aussi de la
ventilation de l’espace mort selon la formule : VALV = (VT – VD) x FR
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IV - LA RESPIRATION CELLULAIRE
Etape finale ou l’oxygène sera consommé dans la mitochondrie pour fabriquer l’ATP riche en
énergie qui servira au fonctionnement des différents organites intracellulaires
En cas d’absence en oxygène (hypoxie cellulaire dans les états de choc par exemple) le
métabolisme se fera en anaérobiose avec production d’acide lactique et un faible rendement
énergétique : deux molécules d’ATP seulement par molécule de glucose contre 36 pour le
métabolisme aérobie.
La consommation d’oxygène globale au repos est d’environ : VO2 = 250 ml / min
FIN
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