SPIRALE

Revue mensuelle • no 17 • 4ème année • décembre 1967

Le numéro • 10 F.B .

..._____/

S01n11Jn11Uire
Œdi•or1 1
Au stade de son évolution actuelle, l'homme dont l'intuiton, les
sens et la raison sont imparfaits, ne saurait résoudre les pro-
Editorial blèmes de la vie, de la santé et de la société, sans un prin·
cipe directeur, guide sûr et permanent qui puisse éclairer la
L'Ere nouvelle J. BAUDRY Voie.
Zen Haus G. COPPENS Après les progrès foudroyants et exaltants qu'elle accomplit
durant plus de deux siècles, on constate que la science s'épar·
Alimentation et équilibre alimentaire H. DESCAMPS pille, hésite... En effet, l'homme ignore où le mènera cette
science devenue indépendante et étrangère à son vrai destin...
1
.......-~ Potassium et sodium G. OHSAWA au paradis ou à l'enfer.
Notre jardin biologique P. GEVAERT Le Principe Unique d'Extrême-Orient est valable pour toutE•
l'humanité et pour l'univers entier, du pondérable à l'impondé·
Propos d'un ancien macrobiotique G. COPPENS
rable, de l 'infiniment petit à l'infiniment grand. En fait, il n'est
La Macrobiotique oriental que d'origine et de nom. Il est présenté sous forme de
dialectique pratique, chère à l'entendement occidental. ·
Recettes Madame LIMA
· Science, philosophie et religion ont eu de tout temps la nos-
Zen au jour le jour J. RIGAUX talgie d'un Principe Unique. La découverte de l'unité chimique
de la matière ainsi que de certaines lois physiques unifiantes
Za-Zen Traduit de l'anglais par J. BAGNO et surtout l'étude de l'homme cosmique ont nourri cet élan
profond.
Jeux Olympiques Spirituels et .Culturels 1968
Mais faute de critères en correspondance suffisante avec les
La Paix J. BAGNO faits, le mythe n'a pu être transmué en réalité pratique.
Le problème de la guérison Mr. OHMORI Nous · croyons fermement que l'étude patiente et profonde de
ce Principe Unique d'Extrême-Orient peut unir nos concep-
Adresses utiles tions ésotériques et exotériques, résoudre le problème esprit·
Activités matière, expliquer la mécanique pratique de tout ce qui passe.
Nous sommes vivement convaincus que cette étude peut nous
amener aujourd'hui à réaliser la meilleure synthèse des sages-
ses occidentale et orientale, vieilles déjà de plusieurs millé-
naires.

1
 L'ère nouvelle
SPIRALE
revue mensuelle - no 1 7 - 4 ème' annèe - dècem- Dans la période actuelle de transition entre deux modes de ci·
bre 1967
vilisation, l'homme vit dans l'incertitude et l'insécurité, son
editée par CENTRE IGNORAMUS de Belgique (A. S. B. L.) existence de11ient de plus en plus complexe. La confusion pré-
sente a son origine essentiellement dans le déséquilibre en-
tre la science et la conscience; et il n'y a aucune raison pour
fondé pour diffuser l'enseignement du Professeur G. que cette situation s'améliore d'elle-même.
OSHAWA. Avec la Renaissance, les hommes les plus développés intellec-
Siège social : 161, rue Saint-Gilles - Tél. 32.28.61 tuellement commencèrent à s'affirmer. Cet état de fait mit fin
LIEGE. à l'ère du Moyen-Age dont l'élite était constituée de cheva-
liers pour la plupart incultes et peu soucieux d'améliorer leurs
Parait dix fois par an. facultés intellectuelles. La Révolution Française de 1789, qui
se trouvait en germe dans la révolte rationaliste des Encyclo·
Conseil de Rédaction : pédistes, consacra la victoire de l'intellectualisme. Depuis lors,
Josiane Bagna, Bruxelles - Joseph Coëme, Waremme ce sont les intellectuels qui constituèrent en grande majorité
Jean Colson, Liège - Gaston Coppens, Nivelles - Jacques l'élite de notre civilisation et le système de l'éducation fut for·
Dandois . Bruxelles - Françoise de Caters, Bruxelles - Hu- tement teinté par cette tendance exclusive. De nos jours, l'édu·
bert Descamps, Overijssche - Marie Gevaert, Latem St- cation vise essentiellement à développer au maximum les facultés
Martin, - Pierre Gevaert, Latem-St-Martin, - Luc Laga, intellectuelles, dans le but d'acquérir le plus de savoir po~sible~
Gullegem - Maurice Meganck, Gand . - Jacques Rigaux, Le savoir est tellement respecté de nos jours qu'il est deven··
Liège - Jacques Skalka, Bruxelles - Georges Thoumsin, Ver- l'objet de la nouvelle idolatrie et superstition modernes. Il ~
viers. résulte une hypertrophie cérébrale monstrueuse accompagnée
Secrétaire de rédaction : Josiane Bagno, 79, rue Rasson, d'une pauvreté et d'une sécheresse inquiétantes de l'affectivi·
Bruxelles 4. té.
Depuis la Révolution Française, révolution uniquement poli·
Abonnement ordinaire 100 FB tique, sociale et Industrielle, le progrès matériel est allé à une
Abonnement de soutien 150 - 200 FB cadence accélérée. La science positive s'est énormément dé-
Le numéro 10 FB veloppée et est devenue omnipotente. La technique est reine.
à verser au C.C.P. 198466 du Centre lgnoramus de Bel- Sur le plan de la conscience, par contre, l'homme n'a pratique-
gique, Liège. ment pas progressé.
L'homme est uniquement préoccupé d'acquérir du savoir. Or
Responsable de la publication: M .MEGANCK, Guinard- le savoir ne mène pas directement au savoir-faire. On ne peut
straat 12, Gand. accéder à celui-cl que par l'Intermédiaire de la compréhen·
sion, et la compréhension dépend de notre être. En conséquen-
ce, on peut dire en toute certitude que tant que l'homme n'aura
pas élevé suffisament le niveau de son être, sa compréhension
ne pourra être meilleure ·et par suite, qu'il n'atteindra jamais
au véritable savoir-faire, qui seul peut dissiper toute confu·
sion.
Grâce à la révolution Industrielle, l'homme a eu accès à de
nouvelles sources d'énergies physiques, depuis la vapeur
jusqu'à l'énergie nucléaire, passant par le pétrole et l'électrl·
cité. Par contre, Il n'a pas su découvrir de nouvelles sources
d'énergie intérieure ou morale. Pour rétablir ce déséquilibre,
il lui faut absolument procéder à une REVOLUTION INTERIEURr
à une transmutation de son être. Les résultats obtenus pa\--.,..-"
cete révolution pourront contrebalancer ceux trop unilatéraux
obtenus à la suite de la révolution par trop extérieure de 1789.
C'est seulement de çette façon que l'on peut espérer rétablir
le dangereux déséquilibre Interne de notre civilisation, et sau·
ver celle-cl de la destruction totale. Or, l'homme, inconscient
de cette situation dramatique, persiste à vouloir s'Identifier
avec le mol de sa personnalité orgueilleuse et arrogante; il en·
tretlent le culte de sa personnalité et la déifie. Or pour acquérir
la conscience et l'énergie Intérieure nécessaires, il lui faut fai-
re la jonction avec son Moi réel et s'identifier à lui. La person~
nalité doit nécessairement s'effacer pour laisser agir pleine-
ment le Moi réel dont l'action est toujours juste, adaptée aux
circonstances et efficace.
La jonction de la personnalité humaine avec le Mol Réel ne
pouvant se faire qu'à partir du centre émotif inférieur de l'af-
fectivité, il est par conséquent nécessaire de développer, d'af·
finer celui-ci. Pourtant, dans notre civilisation, ce centre est
traité en parent pauvre, au profit du centre moteur et du cen·
tre intellectuel. Le centre émotif ainsi sous-développé et dé·
laissé tombe, chez l'homme d'aujourd'hui, sous l'influence des
autres centres intellectuel, moteur et enfin sexuel. Le centre

~ --
 sexuel est en fait le véritable maître de la personnalité humai·
ne.
Notre civilisation qui ne vise qu'à l'utilité et à l'efficacité ma-
térielles, au confort, nous pousse, pour ce faire, à developper
notre intellect qui a la faculté de créer, d'inventer, d'imaginer,
de calculer, et à développer notre centre moteur qui peut exé-
cuter et réaliser ce que notre centre intellectuel à conçu.
cuter et réaliser ce que notre centre intellectuel à 'Conçu. Dans
ces conditions, il ne semble pas utile de développer le centre
ou non perdu leur fraîcheur, cela n'a pas d'importance pour une
mentalité uniquement préoccupée de profit matériel, dè con-
fort, de productivité, de rentabilité, de réputation et de consi-
dération. Pourtant, c'est là la véritable utilité de l'inutilité, et
un homme ayant un centre émotif en infra-développement ne
saurait absolument rien faire de véritablement bon, beau, créa-
tif et vivifiant.
L'intellect doit s'abaisser et se soumettre au centre émotif
qui doit ëtre alors suffisamment développé, sinon le feu des
passions aveugles et frustes fait perdre au cerveau, pôle du
froid, ses facultés de jugement, de discernement et de sens
critique. C'est ainsi, qu'à l'extrême, on obtient une «tête brû·
lée». Par contre, si le centre intellectuel prédomine sur le
~entre émotif, pôle du chaud, le cœur se refroidit et, à l'ex-
'rême, devient dur et sec. Le cerveau doit être simplement
le satellite du cœur, tout comme la lune froide, dont la succes-
sion alternative de ses phrases droites et gauches, image du
fonctionnement dualiste du cerveau et de ses deux hémisphé-
res, n'est qu'un satellite dans le système astronomique dont
le soleil est le cœur chaleureux.
La responsabilité de la femme en cette période de transition
est particulièrement importante, comme d'ailleurs cela fut le
cas dans toutes les périodes cruciales de l'histoire de l'huma-
nité. Sur le plan spirituel, dont notre civilisation matérialiste,
exclusive et par conséquent dualiste, a oublié de faire l'explo-
ration, la femme doit jouer le rôle d'inspiratrice de l'homme,
avoir une heureuse influence fécondante sur l'esprit de celui-ci,
pour qu'il devienne créateur, pour qu'il geste et produise des
fruits de qualité. Processus contraire en somme à celui qui se
passe sur le plan matériel ou physique. Or, de nos jours, les
femmes ont tendance à vouloir trop imiter, à remplacer l'hom·
me. Rôles masculin et féminin finissent par se confondre.
L'homme devient faible, perd son esprit aventurier, et, par con-
tre, la femme se virilise. Cet état de fait est un signe de dégé-
nérescence extrêmement grave de notre civilisation, qui s'il
s'accentue, mènera à son écroulement. L'homme devrait con-
quérir la fermeté intérieure inébranlable, et la femme, la dou-
~eur inaltérable.
·...___ Le culte, la déification de la personnalité, mènera fatalement
l'homme orgueilleux à la catastrophe qui sera la fln de l'huma-
nité et de toute civilisation.
« •••En
ce jour-là, les cieux passeront ave'C fracas, les éléments
embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle
renferme sera consumée.» (11-Piere, Ill, 10)
Par contre, si l'homme, conscient de ses responsabilités, par-
vient à s'identifier avec son Moi Réel, et si une élite composéC!
de tels hommes parvient à se former rapidement, l'humanité
abordera une · nouvelle ère, une nouvelle civilisation dont on
a présentement beaucoup de mal à imaginer la splendeur.
« ...Nous
attendons ... de nouveaux Cieux et une nouvelle Terre,
où la JUSTICE habitera.» (Il Pierre, Ill, 9 et 13).
Il n'y a d'issue à notre situation actuelle QUE l'une ou l'autre
des deux faces de cette alternative.
Jean BAUDRY.
lnaugura'l'ion d'un nouveau
cen"fre .uacrobio'l'ique
à Bruxelles
Le mardi 17 octobre 1967, fut inauguré à Bruxelles, un nouveau
centre macrobiotique, ZEN HAUS au no 14, rue de la Paix.
Devant une assistance de plus de 140 persanes, composée
d'anciens macrobiotiques fidèles et de très nombreux nou-
veaux, nous eûmes le grand plaisir d'entendre une conférence
passionnante du Docteur MEGANCK.
Après la première partie de cette causerie, un thé accompagné
de petits gâteaux et biscuits succulents (tout à fait macrobio-
tiques) fut offert à tous en abondance. Ils n'avaient qu'un dé-
faut, celui d'être trop bons, et l'on aurait pu être tenté de pé-
cher par gourmandise. Pendant cet entracte, tout le monde put
échanger des nouvelles, faire la connaissance des nouveaux
venus et leur donner quelques conseils.
Nous fûmes très heureux de voir combien la Macrobiotique et
le Principe Unique se sont répandus un peu partout, même
dans les coins les plus éloignés de notre pays, et notre joie
fut très grande d'apprendre que bientôt, en plus d'une salle de
conférences déjà confortablement aménagée, nous aurons à
cette même adresse, restaurant, cours de cuisine macrobio·
tiques, cours de yoga, d'aïkido. etc ...-
Nous remercions vivement tous ceux qui ont collaboré à l'ou-
verture de ce nouveau centre, et nous souhaitons que ce· fu·
tur havre de paix, de la rue de la Paix, soit une véritable école
où l'on apprenne d'une façon pratique à connaître la paix lnté·
rieure, par la maîtrise du corps et de l'âme, condition essen-
tielle pour l'établissement de la paix mondiale.
Gaston COPPENS
ALIMENTAIR~ ET EQUILIBRE ALIMENTAIRE:
Les prol'ides
Les protides sont des éléments indispensables à la construc-
tion de nos cellules qui en contiennent environ 16% et en sont
les composants essentiels.
Il faut donc que nous en absorbions les constituants (c'est-à-
dire les acides aminés) pour que notre organisme puisse en
fabriquer sachant que le besoin oscille entre 0,8 à 1 gr par ki·
logramme de poids.
La composition des protides nous est donné par le tableau sui-
vant:
Carbone (C) : 52,5 %
Hydrogène (H) : 6,9 %
Oxygène (0) : 21,5 %
Azote (N) : 16 %
Soufre (S) : 1,35%
L'azote et le soufre sont donc deux éléments nouveaux que
l'on n'avait pas rencontrés dans les glucides.
Ces différents éléments s'assemblent en molécules plus ou
moins complexes dont les poids moléculaires varient de 17.500
à plusieurs millions d'après les schémas suivants:
/NH2
1) R·CH
.......... COOH
3
ou roklnase qui dégrade les peptones en ollgo-peptides plus aci-
2) HOOC • CH • NH • CO • CH • NH • CO ·CH ... CO • CH • NH2 des aminés.
R1 R2 R3 Rn On voit donc que l'on peut protéolyser, c'est-à-dire dégrader
les protides, au moyen de l'estomac plus l'intestin, ou encore
où nous rencontrons toujours les deux fonctions:
du pancréas plus l'Intestin.
COOH : fonction acide Venant de l'intestin, les amlno-acldes sont transportés dans le
NH2 : fonction alcaline sang et captés par les tissus qui en ont besoin pour la fabrica-
Les protides se comportent donc comme des acides ou des tion de nouveaux tissus.
alcalis en fonction du milieu où ils se trouvent. Ces transformations se produisent avec les amino-acides, quel-
que soit leur origine (végétale ou animale}, car à ce stade, les
Le principe de la décomposition et de la synthèse des protides
amino-acides ont perdu leur individualité, comme l'ont procla-
se retrouve dans le tableau suivant:
mé les professeurs CHANTRENNE et BRACHET de I'U.L.B., et
( Acides aminés que les besoins en azote ont les amino-acides pour seule ori·
Protides ( ( holoprot éides ( = protéines) gine.
( Prot éides ( DONC LES PROTIDES FORMES DANS L'ORGANISME ONT UN
( hétéroprot éides CARACTERE RfGOUREUSEMENT SPECIFIQUE LIE A LA VIE ME·
ME ET INDEPENDANT DE L'APPORT ALIMENTAIRE.
Les protéines donnent par hydrolyse uniquement des amino·
Mais il est des constantes que l'organisme doit respecter pour
acides.
les hétéroprotéides donnent par hydrolyse des acides aminés rester en bonne santé,c'est-à-dire en équilibre parfait. C'est
plus une partie non protéique. ainsi qu'il y a 12 amino-acides essentiels qui doivent être f our·
nis t ous les jours à l'organisme et le tableau suivant nous en
LES HOLOPROTEIDES OU PROTEINES SONT: donne la liste et les besoins pour un homme de 70 Kgs.

les prolamines : ce sont les prot éines végétales r iches en ly·

sine et acide glutamique. On y trouve par Composition de 1.000 g.rs d~
exemple la zéine du maïs et la gliadine du Besoi n en gr/jo ur Riz Froment fa rine Soja Bœuf
riz et du blé.
1. ARGIN!NE 1,8 7,2 5 5,8 7,7
Les glutelines : qui sont uniquement d'origine végétale.
2. HISTIDINE 0,5 1.5 1,7 2,3 2,9
Les albumines : végétal es comme la cérévisine de la levure, 3. LYSINE 1,4 3,2 3 5,4 8,1
la léguméline des pois et la leucosine du blé.
4. TRYPTOPHANE 0,4 1,3 1 1,2 1,3
les albumines : animales comme la séralbumine du sérum
5. PHENYLAN.Ll.LINE 1,4 6,7 5,6 5,7 4,9
sanguin, l'ovalbumine du blanc d'œuf, la
lactalbumine du lait, la myoalbumine du mus· 6. TYROSINE 1 5,6 3,7 4,1 3,4
cie. 7. LEUCINE 3,6 9 9,1 6,6 7,7
Les globulines, qui en s'hydrolysant, donnent des acides a- 8. ISOLEUCINE 1,3 5,3 4,5 4,7 6,3
minés plus de l'ammoniaque, plus de la glu· 9. THREONINE 1,2 4,1 3,3 4 4,6
cosamine. On les trouve dans l'œuf, le lait,
10 METHIONINE 1,4 3,4 2,5 2 3,3
la viande.
11 CYSTINE 0,5 1,4 1,1 0,9 1,3
On a encore les kératines qui sont les protéines des ongles et
12 VALINE 1,3 6,3 5 4,2 5,8
des cheveux. - ~ .~ ... ~

LES HETERO?ROTEIDES qui se décomposent en acides aminés On peut donc remarquer qu'en aucun cas, soit avec les céré·
plus un g.roupement que l'on appelle prostétique. ales ou avec le bœuf, on ne se trouve en-dessous du minimum
Ce sont les glicoprotéines nécessaire à l'homme.
les phosphoprotéines: la caséine du lait Mais on a constaté que les protides en général donnent de!"
les nucléoprotéines: se composant d'acides aminés plus formes de dégradation toxique, notamment la dégradation de~...___.,
acides nucléiques hétéroprotéides, qui sont tous d'origine animale et que l'on
les chromoprotéines comme l'hémoglobine qui colore le appelle les purines. Celles-ci viennent en plus des produits
sang de dégradation normale comme l'urée et l'acide urique.
les phytocyanines qui colo· C'est ainsi que :
rent les algues 100 grs d'extrait de viande contiennent 3.088 mgrs de purines
le cytochrome qui est un 100 grs de ris de veau contiennent 1.050 mgrs de purines
pigment respiratoire 100 grs de bœuf contiennent 155 mgrs de purines
!es lipoprotéines se composant d'acides aminés plus 100 grs de thé contiennent 2.800 mgrs de purines
lipides, comme la billirubine (dans la 1 00 grs de café contiennent 1.160 mgrs de purines
bile). 100 grs de pain complet contiennent 37 mgrs de purines
Pour permettre une bonne construction de nos cellules, les pro· 100 grs de riz contiennent 0 mgrs de purines
tides doivent suivre un cycle métabolique bien déterminé faisant Notons aussi que certains acides aminés comme l'acide gluta-
suite à une première dégradation par la cuisson qui est une mique, dont la viande est très riche, sont aisément attaqués
condit ion nécessaire dans la majorité des cas. par les microbes (par décarboxylation) , et dorment des produits
En ce qui concerne les protides, la bouche ne sert que de broy- très t oxiques que l 'on appelle l es ptomaïnes comme:
eur, tandis que la véritable digestion commence dans l'esta·
H2N • (CH2)4 • NH2 : qui est la putrescine
mac; en effet . la pepsine qui y est sécrétée les transforme en
ou H2N • (CH2) 5 • NH2 : qui est la cadavérine.
albumose et peptones, tandis que le pancréas, avec la trypsine
donne des amino-acides et des dipeptides, mais c'est dans Les ptomaïnes ne sont pas détruites par la chaleur comme le
l 'intestin que la trypsine devient active sous l'action de l'enté· sont les microbes, lors de la cuisson, et peuvent donc provo-

4
 quer des intoxications, même si l'aliment a été cuit !
Sachant que les cellules ùsées, les excès protidiques se re-
trouvent dans le sang ·p our être rejetés sous forme d'urée, d'a·
cide urique, d'ammoniaque, LAUTIE (V.C. juin Ül67) nous ap·
prend que par litre d'urine, un jeûneur élimine 8 grs d'urée par
jour, un végétat·ien 12 grs, un mangeur de peu de viande 20 grs,
et un gros mangeur de viande 40 grs, tandis que pour l'acide
urique, les chiffres sont: 0,2 grs pour le jeûneur, 0,3 pour levé·
gétarien, 0,5 pour le mangeur de peu de viande et 0,8 pour le
gros mangeur de viande, ce qui prouve bien que l'alimentation
carnée fatigue beaucoup plus l'organisme, tout en l'encrassant.
Il suffit aussi d'examiner les phénomènes qui se passent après
l'abattage pour ne plus avoir grande envie de consommer de la
viande.
En effet, la rigidité cadaverique est le résultat d'une action
électrique qui disparaît (ramollissement) par action pt·otéoly-
tique, c'est-à-dire par destruction des protides, qui laisse appa·
raître un jus (protoplasme), c'est-à-dire un milieu idéal pour
le développement des bactéries et de leurs toxines. Il suffit de
se rappeler les empoisonnements que la presse française a
signalés recemment, et dûs à la viande hachée.
l andis qu'avec les céréales, on a toujours les grains qui sont
susceptibles de germer. Ils contiennent donc un potentiel vital
et ne présentent pas . la possibilité de putréfaction, car on les
conserve à l'état sec.
On retrouve toutes les propriétés du soja et du blé dans le ta·
mari qui est un élément équilibrant les rations.
En conclusion, on peut dire que le ration céréalienne équilibrée
que prépare la cuisinière macrobiotique, correspond à l'idéal
des besoins en protides, sans amener les déchets toxiques
qui empoisonnent l'organisme. C'est ainsi que le caractère
yang dès protides d'origine animale est largement annulé par
la présence de sa charge yin venant des purines •
Prochain article : Les lipides. ·
ijubert DESCAMPS
Po'lassiu~n e'l
sodïun1
- .
"--i.a de~ouverte de l'excès ou de l'insuffisance Yin ou Yang ne
vaut rien si vous ne savez pas ce qui produit ce symptôme. Il
faut identifier Yin et Yang avec quelque chose de matériel, si·
non on n'est pas dans la pratique, mais dans le mystère ou la
sorcellerie.
La douleur doit être goûtée jusqu'au bout pour que l'on sache
la cause ultime et qu'on ne répète pas l'erreur. Si la douleur
nous tourmente malgré l'observance' la plus stricte de l'alimen·
tation macrobiotique, il faut être heureux puisqu'une opération
s'effectue dan~ la profondeur cellulaire. La révolution intra-cel-
lulaire, c'est-à-dire, la réduction du taux dominant des éléments
yin (potassium) dans les cellules et l'augmentation du taux
des éléments yang (sodium) peuvent provoquer de grandes
douleurs. Il faut les supporter avec toutes ses forces. Si on les
soulage par quelque narcotique ou antibiotique, on arrête cet-
te opération, on tue la force guérisseuse.
Le corps humain est une agglomér<;1tion de 7 à 8 trillions de
cellules . Ces cellules .sont de petits sacs à la membrane ultra-
mince, remplis d'un liquide d_ominé par K (potassium). Le tau
de K intracellulaire est individuel et constant ou presque. Cet·
te dominance de K est la base du uterrain», de la uconstitu·
tion•. d_e, notre corps et même de la personnalité et de la menta•
lité elles-mêmes de l'homme.
Entre ces cellules, coulent des canaux de sang et de lymphe
dont le Na est toujours dominant. Ces canaux sont extra ou
intercellulaires, et moins constants dans leur composition chi·
mique, grâce à l'importation ou à l'élimination d'eau et d'au·
tres éléments. Ceux-ci changent le taux de Na (sodium) par
l'absorption par la bouche, et en même temps par l'élimination
des reins. Si notre constitution biologique, physiologique et
par conséquent notre personnalité et mentalité dépendent de
la composition intracellulaire, surtout de son taux de K, notre
activité physique dépend de la composition interéellulaire, sur-
tout de son taux de Na. A tout instant où nous prenons une
activité ou une autre, chose curieuse, la perméabilité de la
membrane cellulaire change tout d'un coup et permet à Na de
pénétrer et à K de sortir. Voilà l'explication du changement du
taux de K/ Na intra-extracellulaires.
La vitesse rapide ou lente et la souplesse de votre action et ré·
action physique dépendent du taux de K intracellulaire· et de
celui de Na intercellulaire.
Voilà pourquoi quelques-uns sont sauvés, alors que d'autres
sont tués dans un accident fatal. Mais l'action une fois termi·
née, K rentre dans la cellule et Na en sort. Non seulement la
vitesse et la souplesse d'action et de réaction, mais aussi la
résistance et l'adaptabilité physiologique de votre corps dé·
pendent de la fonction K/Na tntra et extracellulaires. Cette
fonction est établie dans les premières années de notre vie,
surtout à l'époque embryologique, et il est difficile ou presque
impossible de la changer ultérieurement, sauf en prenant pen-
dant très longtemps certains groupes d'aliments ou de produits
pharmaceutiques.
Vous pouvez réaliser combien il est terrible et fatal, pour un
bébé qui va venir au monde, que sa mère prenne des médica·
ments, surtout des narcotiques. Vous pouvez maintenant imagi-
ner pourquoi il y a des enfants anormaux ou malhêÛreux, phy·
siologiquement, psychologiquement, intellectuellement ou mo·
ralement, dans les familles de médecins, et de riches où l'emploi
de médicaments est fréquent, et pourquoi les cas de dégéné·
rescence physiologique, intellectuelle, morale des civilisés
sont si nombreux comparés aux primitifs comme les Bantous
ou les Hounzas.
Sans changer le taux de K intracellulaire, il n'y a aucune gué·
rison fondamentale de la constitution ou de la maladie consti·
tutionnelle ou fonctionnelle. Mais changer ce taux dominant de K
prend de longues années de régime extrêmement strict. Voilà
pourquoi tous les fondateurs de la religion exigent de leurs
disciples qu'ils vivent une vie commune monastique. Voilà pour-
quoi il y a parfois dégénérescence physiologique, intellectuelle,
morale, ou spirituelle dans certains groupes religieux où l'on
n'observe pas la loi biologique, physiologique et logique éta·
blie par un grand fondateur, tel Jésus. ·
Georges OHSAWA
Nol're jardin
biologique
Au lieu de conseils saisonniers, la présente saison nous per·
met de philosopher quelque peu au sujet des «g~ns de la ter·
re».
Nous entendons par là tous ceux dont le labeur permet à l'hu·
manité de se nourrir (céréaliers • horticulteurs • éleveurs • frul·
ticulteurs, etc.).
5
C'est une époque cruciale pour les pratiquants de ce métier •
le plus important entre nous • le plus beau aussi pour ceux qui
le pratiquent avec amour et sentent le rythme bienfaisant de
la nature.
C'est également l'agriculteur, et lui seul, qui pourra peut-être
nous sauver des grandes famines prévues vers 1985, losque la
population du globe aura atteint les cinq milliards. Cela nous
fait penser que la profession la plus demandée ne sera plus
celle des techniciens et autres métiers modernes, mais bien
celle de l'agriculteur. Il 'f aut savoir que, non seulement la popu·
lation du globe augmente chaque année de 2,50%, mais enco·
re que les campagnes se vident peu à peu. Les jeunes agricul·
teurs n'aiment plus rester à la ferme et préfèrent la civilisation
du faux luxe (couronnée par la reine plastic et autres. fausses
valeurs d'une société gaspilleuse) aux véritables choses de
la nature.
En vérité, ce vrai pain qui est à l'origine de nos fottes familles
qui ont traversé l'épreuve du temps, ,a été remplacé par le pain
blanc, froid, insipide, gonflé à volonté par des artifices chi·
miques. Le vrai lait est remplacé par un mélange standard pas·
teurisé. Les bons légumes, par des boîtes de conserves colo-
rées. Le bon fil de laine, par une matière artificielle issue du
pétrole. Les solides poutres en chêne, par du contre-plaqué.
Les feux ouverts, par des poêles au mazout ou autres faux
âtres électriques.
Civilisation du «faux» au détriment du uvrai», civilisation du
gaspillage, dont nos enfants pâtiront un jour.
Revenons au laboureur .à qui on a ôté toute la fièrté qu'il mé·
rite, puisque sur ses épaules reposent ces éléments de notre
survie: les vrais aliments qui entretiennent la vie et l'équilibre
des trilliards de cellules qui composent notre organisme. Ce
laboureur est à présent un cas social, quelqu'un qu'il faut es-
sayer de reclasser, sorte de brebis gâteuse de notre société
moderne qui regrettera un jour amèrement d'avoir laissé se
faire ce fol exode des ëampagnes vers les villes enfumées et
inhumaines.
En fait, par quoi ces agriculteurs sont-ils remplacés ? Dans
beaucoup de régions, par le néant; les beaux villages qui ont
résisté aux siècles, s'écroulent faute d'habitants pour les en-
tretenir, les terres sont laissées en friche et les solides ter-
rasses en montagnes qui retenaient la terre dorée , et qui ont
pris des générations pour être construites, s'écroulent, ou-
vrant la voie à l'érosion. Cependant que dans d'autres régions
apparaît cette nouvelle caste d'agriculteurs-industriels. Pour
ceux-ci, la terre n'est plus une matière vivante qui respire au
gré du soufle cosmique, tout comme les marées agissent sous
l'influence des positions lunaires et astrales, mais elle est une
matière qu'il convient d'utiliser comme un milieu dans lequel
il faut produire au maximum avec le minimum d'efforts et de
frais. Totale victoire de la chimie, car nou s en sommes déjà
au labour chimique, au sarclage chimique, au désherbage chi-
mique, sans oublier les engrais chimiques dont il faut chaque
année augmenter la dose.
La terre qui meurt lentement par ces procédés brutaux n:est
plus capable d'assurer la croissance de végétaux suffisam-
ment sains pour résister aux parasites et aux maladies, d'où
il s'ensuit une nouvelle escalade de produits chimiques tou-
jours plus violents qui , à leur tour, provoquent de nouvelles
maladies.
Retenons ces paroles de Rachel Carson dans • Printemps si-
lencieux~: ·C'est comme si ces nouvelles espèces de parasi·
tes ont attendu que l'homme soit assez stupide pour anéantir
leurs ennemis naturels, prédateurs ou éq uilibreurs de l'ordre
naturel, dont l'absence laisse à présent libre cours à la proli-
fération de ces nouveaux insectes qui eux, semblent.. . pouvoir
résister, voire s'adapter aux traitements chimiques•.
6
Nous ne croyons pas à la survie de l'agriculture ainsi conçue.
Nous pensons que notre mère la terre est généreuse pour qui
la comprend et la respecte. Ce point de vue est confirmé par
de multiples exemples dont nous vous relatons un ci-après.
Au cours de l'été 1967, nous avons rendu visite à l'une des· 600
fermes suisses qui cultivent biologiquement sous la direction
du Dr. Hans Müller. Celui-ci nous a gentiment piloté, nous con·
sacrant toute une journée d'intense apprenti~sage. Il s'agis·
sait de la ferme de Fritz Tahler à Nofeln, près de Kirchdorf.
Ferme de 12 hectares (6 hectares de cultures, 2,5 hectares de
prés et 3,5 hectares mixtes) . Pas d'engrais chimiques depuis
20 ans; labour très occasionnel remplacé par le travail au ro-
tavator ou cultivateur. Rendement en froment de 4.000 Kgs
par hectare en moyenne.
Nous y remarquons des pommes de terre, des betteraves rou-
ges, et des choux parfaitement vierges de toute maladie malgré
le fait qu'on n'y pratique jamais aucune sorte d'aspersion.
Monsieur Tahler possède 12 vaches laitières, 9 bovins et 13
veaux. La production de lait est de 5.500 à 6.000 litres par tête
et par an; les bêtes produisent en moyenne jusqu'à 12 ans;
le lait contient en moyenne 4% de matières grasses.
Monsieur Tahler travaille avec sa femme , ses parents , sa sœu
et un je une ouvrier. Une telle chose paraît impensable en agri-
culture moderne: six personnes pour une ferme de 12 hecta-
res ! Nous y remarquons cependant tous les signes d'une
vraie prospérité et de l'ordre en tout!
Ces six personnes vivent peut-être laborieusement (il n'y a
pas de tracteur, rien que deux chevaux) , mais elles possèdent
tout ce que l'homme peut désirer: des aliments de qualité (un
grand potager donnant de l'excédent).
D'où vient leur prospérité ? Dans le cycle biologique, rien ne
se perd. La terre donne, mais on lui rend aussi sous forme de
fertilité et de vie . (bonne rotation. engrais verts, fumier épan-
du en hiver, composts, occasionnellement scories thomas et
farine de basait). La fertilité chez Tahler est cumulative, elle
augmente chaque année. Le parasitisme n'existe pas, les mau-
vaises herbes sont rares , les frais d'exploitation sont de ce
fait relativement réduits. Tout ce qu'ils possèdent est de qua-
lité: une maison solide construite pour résister au climat rude,
mais l'énorme toit de chêne regorge de réserves qui pendent
un peu partout et donnent avec le bois joliment empilé en des-
sous des terrasses et les solides outils disposés le long des
murs, un aspect de grand ordre et esthétique. Chez Tahler, (et
c'est le cas chez les centaines d'autres agriculteurs biologi-
ques) l'idee d'exploitation à court terme n'existe pas. leur vif
est riche, pleine et réconfortanté: on n'attend pas ceci ou ce
la pour apprécier la vie et être heureux, au contraire, chaque
moment de la journée donne l'humble contentement, récom-
pense de la nature à ceux qui savent l'apprécier et la soigner.
La famille Tahler a encore amplement le temps de se cultiver
et la richesse de leur bibliothèque en témoigne.
Lorsque nous pensons aux toutes récentes grèves sanglantes
des agriculteurs Bretons, nous nous demandons si cette men-
talité est bien empreinte de la seule révolte contre une socié·
té injuste envers eux, et s'il n'y pas là de leur part une re-
cherche d'éphémère et trompeuse richesse, alors que produi-
sant peut-être à ! ~exemple des Tahler, au lieu de devoir mendier
du travail dans toute la France, l'agricu lteu r Breton pourrait gar-
der sa famille dans ce superbe pays qu'il aime et y produire
des produits de qualité (les récoltes de Monsieur Tahler sont
achetées sensiblement plus cher à cause de leur qualité et de
leur saveur ! )
Ces vues que nous exposons ici peuvent paraître romantiques,
voire utopiques . Nous affirmons qu'elles sont réelles, et l'e-
xemple des fermes du Dr. Müller est devenu une réalité récon·
fortante pour tous ceux qui veulent vivre sincèrement dans le
 respect de la nature tout en produisant des aliments de qua-
lité dont l'humanité dévitalisée aura un jour le plus grand be-
soin. • qu'un bébé prenant le sein de sa mère était immunisé contre
Nous reparlerons des réalisations du Dr. Müller, lequel en
collaboration avec le Dr. Rusch, a pu établir scientifiquement
que l'origine de toutes les maladies, de même que l'origine
de la vraie santé se trouvent dans le sol.
Piere GEVAERT
En principe, rien, puisque nous comprenons aisément que
c'est selon l'ordre de l'u~ivers Il était bien connu autrefois
toute attaque extérieure.
Néanmoins, il fallait que la mère applique l'ordre de l'univers
dans sa façon de vivre et de se nourrir. Pour que cette théorie
soit valable, il faut, bien entendu, que l'état de santé de la
mère soit parfait. JI en est de même pour notre mère nourri-
cière la terre. Pour qu'elle produise des aliments vraiment va·
labies, qui nous garantissent contre tout, il faut que sa culture
soit naturelle, biologique. C'est primordial.

Propos d'un ancien

.
Nous devons encourager, aider, soutenir tous ceux qui travail·
lent en ce sens. Nous devons recommander la consommation
de ces légumes et céréales biologiques à toute personne sus-
nwacrbiotique ceptible de comprendre qu'il est préférable de choisir des pro-
duits agricoles de culture biologique.
Gaston COPPENS
Pour nous Occidentaux, il est difficile d'abandonner cet esprit
dualiste qu'on nous a forgé depuis notre enfance.
\ Combien de fois par jour ne perdons-nous pas la fol ! Au lieu
'---"' d'essayer de comprendre ce qui nous arrive, nous nous révol-
tons, nous luttons par toutes sortes de moyens. Et pourtant
ce que nous considérons comme un mal est toujours un bien
déguisé.
Le plus grand mal est le dos du plus grand bien. Prenons un
exemple pour le démontrer.
Si après avoir adopté la· macrobiotique, les menstruations d'u-
ne femme s'arrêtent pendant une période plus ou moins lon·
gue, cela signifie que cette personne était très yin et que l'ar·
rêt des menstruations est voulu pour yanguiser, pour écono-
miser le sang. Par contre, si les menstruations deviennent très
abondantes et très longues, c'est dire que cette femme avait
un mauvais yang par excès de protéines animales.
Si vous vous sentez fatigué, essayez de comprendre qu'il s'a.
git d'un état transistoire. Dans quelques cas, le manque d'ex·
citants toxiques tels que café, viande, sucre, l'explique; com-
me dans les cas de toxicomanie, le corps devra réapprendre
son métabolisme normal. En ce cas, un remède important est
de fortifier le sang par des exercices physiques plus ou moins
durs, malgré la fatigue.
Le cancer et les maladies cardio-vasculaires deviennent de
.--.., plus en plus nombreux. C'est un grand malheur, mais àussl un
'\ grand bonheur, puisque c'est sans doute grâce à eux que la
---/ science devra reconnaître un jour que la façon dont les hom·
mes se nourrissent est la cause profonde de ces maladies.
Mais ce n'est pas encore pour demain. Beaucoup espèrent en-
core en la découverte d'un vaccin ou d'un médicament contre
le cancer!
Chaque personne aura sans doute des réactions différentes,
mais le principe reste le même pour tous.
C'est à nous d'approfondir notre compréhension et de rendre
grâce pour tout ce qui nous arrive, toujours pour notre plus
grand bien d'ailleurs. Si nous commettons une erreur et qu'Il
en résulte un mal, c'est donc un grand bonheur, puisque nous
1,\méliorerons notre jugement pour une prochaine fois.

NOTRE MERE LA TERRE

Si vous avez compris que ia loi biologique fondamentale est
âe se nourrir de céréales et de végétaux, et si vous appliquez
cette règle chaque jour de votre vie, vous devez retrouver la
santé parfaite, la terre étant notre mère nourricière.

Que peut-il arriver à un enfant nourri du lait de sa mère ?

7
r -:
La Macrobiol'ique
:.;.
Discipline alimentaire de choc · pour 10 jours et plus.
Petit déjeuner facultatif.
Une tasse de kokkoh préparé selon le mode d'emploi imprimé
sur ·l'emballage, en mastiquant 100 fois ·chaque bouchée et
plus · (en comptant).
.Midi et soir
Du .riz complet cuit, environ 150 grs ou plus, additionné d'une
cuiller à café de GOMA-SIO ou plus selon le goût, en s'effor-
çant de mastiquer chaque bouchée 100 fois minimum en comp-
·tant. L'insalivation est très . importante, les glucides se trans-
formant en glucosè assimilable par la salive.
'On peut se nourrir avec moins de 15'o grs de riz sans être sous-
·alimenté , à condition de respecter la mastication de 100 fois
et plus pour chaque bouchée·.
·Boisson
Pas plus de 3 petites tasses par 24 heures si on a soif (sinon
s'abstenir) . d'infusion chaude au choix (thé de 3 ans, thé mû
ou café Ohsawa). 1/ 4 d'heure après le repas ou si possible
loin des repas.
Cuisson du riz
Comme proportion, prendre un verre. de riz complet pour 2,5
verres d'eau froide . Mettre le riz à sec, si possible dans une
cocotte en fonte émaillée, et faire yanguiser, c'est-à-dire dorer,
en tournant avec une cuiller en bois sur feu doux. Cette opéra-
tion demande 5 à 10 minutes. (On peut aussi metre le riz di-
rectement .... dans l'eau froide). Ajouter ef)suite la proportion
correspond-ante d'eau froide . Porter à ébullition, au bout de
3 à 4 minutes, écumer, ajouter le sel, une pincées d'algues Hi-
:riki, 1 cuiller à ' café de Tamai-i (sauce japonaise) ou un demi-
cuiller à café .dé Miso préalablement délayé dans un peu d'eau.
Baisser le gaz au . minimum, couvrir . hermétiquement, ' et lais-
ser cuire, 1,5 heure sans y toucher. . . peut manquer d'apporter à ceux qui le pratiquent avec applica-
A la fin des 10 jours de cette discipline alimentaire de choc,
on peut élargir le menu en ajoutant d'autres céréales complè-
tes, sanasin, millet; orge, avoine, seigle, maïs, blé, sous for-
me de graines, flocons; farines, eh confectionnant des mets
au goùt de chacun (bouillies, crêpes, galettes), ainsi que deux
fois par semaine, des AzÙki, (soja rouge). à raison d'une cuil-
ler ·à soupe rase par jour et par personne cuits •soit . avec le riz,
soit avec de§ algues Hiziki, pendant 1,5!J. au moins dans Ja quan-
tité d'eau nécessaire. On peut 1,1tiliser le restant d'eau comme
boisson . .
Les autres jours, des légumes comme racin'es de· bardane, ca-
rottes, poireaux, navets, sous forme de nituké à l'étouffée, en
n'employant pas plus de ~ · grs (1 cuiller à café) d'huile, · soit
de tournesol. sésame ou olive, par personne et par repas.
Les racines de bardane étant très yang, sont particulièrement
recom{llandées en guise de nituké. La préparation est la mê-
me que pour les salsifis, mais demande plus de cuisson.
Préparation du thé de 3 ans.
Prendre une cuiller à café de thé, le mettre au fond d'une cas-
serole à sec. et le griller un peu, ajouter 2 ou 3 tasses d'eau
selon le goût et faire bouillir quelques minutes à petit feu.
Thé Mû.
Avec un seul sachet, on peut obtenir 1 litre 750 de boisson de
la façon suivante:
1o Dans un litre d'eau, mettre le contenu du sachet, faire une
infusion et employer au fut et à i]lesure des besoins en ré-
ct.uffant.
2° Remettre un litre d'eau et faire bouillir jusqu'à réduction de
moitié.
8
3° Remettre 1/2 litre d'eau et faire bouillir jusqu'à réduction
de moitié.
Soins externes.
Bain de siège chaud minimum 40o.
Le soir avant de se coucher, prendre un bain de siège chaud,
d'une durée de 10 à 15 minutes,· en ajoutant une poignée de
sel marin. Aussitôt après, prendre une cuiller à café de Goma-
Sio et se mettre au lit ·
En suivant cette discipline alimentaire, il est possible que vou~
constatiez les réactions suivantes, selon votre état:
1° Vos urines deviennent très foncées et troubles
2° Une constipation qui disparaîtra d'elle-même pendant la pé-
riode de régime, surtout ne rien faire pour la combattre.
3° Fatigue inaccoutumée et qui ne sera que p_assagère, si. vous
mastiquez convenablement, et si vous respectez la disci-
pline intégralement.
Ne pas hésiter à fa1re des éxercices physiques et des travaux-
manuels.
Pour la cuisson et les boissons, employer l'eau de puits ou
de. source ou, à défaut, de l'eau d'Evian ou Spa Reine.
Pour la préparation des nitukés , voyez le Zen . Macrobiotique -..
Contre la soif, sucer gros comme un petit pois d'Umebos.
(prune japonaise), 2 à 3 fois dans la journée.
Une tasse de thé de 3 ans additionnée d'une cuiller à café
de Tamari vous donne de la vitalité.
Le très ancien art de se nourrir des peuples d'Extrême-Orient
doit en 10 jours améliorer nettement votre état général.
Ce régime, le plus économique du monde, ne présente aucun
danger. Il est à base de céréales · et de légumes.
Vo.us choisirez 10 :jours durant lesquels voUs appliquerez stric-
tement les première directives ci-dessous données par le
Profess~ur OHSAWA. Si vous avez le désir de guérir, vous fe-
rez to!Jt ce .Qui est nécessaire pour obtenir l'équilibre physique
et moral que cet art, vieux de plusieurs milliers d'années - ne
tion et sagesse.
- Vous mangez à votre faim .
- Les céréales· non décortiquées constitueront vos aliments
principaux. (Riz, blé, orge, sarrasin, mais. millet. avoine). Tou-
tes ces céréales ne devront pas être raffinées et seront em-
ployées en grains ou en farine.
- _Vous n'absorberez· aucune crudité pendànt 10 jours.
- Les légumes seront consommés cuits et .en très petite quan-
tité, environ un ·cinquième du poids des céréales. Vous les.
limiterez avx huit sujvants: oignons, carottes, poireaux, · na- "---"'
vets. radis, chicons, persil, salsifis, pissenlit, cresson, pot!-
. ron, cerfeuil. Ils seront cuits sans eau, mais seulement à
l'huile végétale (sésame, olive. tournesol, arachide, maïs).
- Le sel marin sera votre seul assaisonnement (sous forme de
goma-sio). Ni poivre, ni condiment. ni vinaigre.
- Seul le pain complet sera sur votre table.
- Vous . macherez chaque bouchée ou chaque cuillerée 50
fois (davantage est préférable). C'est un des points très im-
portants de cette courte expérience. -
- Vous ne boirez qu'à la fin des repas, à petites gorgées, une
infusion chaude de thym, armoise, café de céréales. une
seule tasse si possible , ou bien vous boirez entr.e les repas
au moment où vous aurez le plus soif. (Toutes ces boissons
bien entendu sans sucre, toutes les sucreries étant à reje-
ter) . ..
- Le matin si possible, ne prenez rien.
 Recel'l'es deux sens, saler, mettre une soucoupe et un poids.
Hacher 3 oignons très finement et 2 branches de céléri. Cou·
RECETTES MACROBIOTIQUES DE MADAME OHSAWA. per 2 belles carottes en allumettes. Les jeter dans très peu
d'eau bouillante salée durant 2 minutes, puis mettre dans une
passoire. Couper très finement 5 feuilles 'de chou (enleve\
les côtes) et ébouillanter. Couper très finement 1 navet en al·
ABREVIATIONS: lumettes, saler légèrement. Au bout de 10 minutes, p.r esser
cs = cuillerée à soupe • cc = cuiJierée à ·café .• M = minute pour enlever le jus. Couper 2 pommes en fines lamelles, saler
p = personne. légèrement. Cuire un œuf d'ur. Mélanger 5 cs huile, 3 cc sel
(rases) puis ajouter le jus d'une orange. Mettre les orgnons
coupés finement, mélanger, ajouter céléri, navet, choux, carot·
SOUPE ,DE .RIZ pour 5 p.
te et 200 grs de pissenlits entiers. Mettre sur un plat avec
300 grs de potiron coupé en morceaux moyens 4 feuilles de laitue et décorer au cresson. Râper l'œuf dur au-
3 feuilles de laurier dessus.
2 oignons coupés en morceaux moyens
1 grosse carotte coupée en biais; morceaux moyens
2 navets coupés en morceaux moyens
4 feuilles de choux coupé.s en morceaux moyens
5 cs de riz grillé
RIZ AUX MARRONS (10 p) *
7 tasses de riz non grillé • 13 tasses d'eau tiède · 3 tasses de
2 cs huile
châtaignes séchées, préalablement trempées 20 M -11/2 cc sel.
Faire chauffer l'huile ·et mettre les oignons à blondir. Mettre Faire cuire les châtaignes 30 M dans leur eau de trempage.
ensuite navets et choux (remuer en faisant sauter pour yan· Dans une casserole, mettre 2 bonnes cs huile, faire chauffer
guiser) Après 3 à 4 M, ajouter carottes et potiron. Aussitôt y jeter le riz, le faire revenir. Y ajouter les châtaignes cuites
après, couvrir avec de l'eau chaude et ajouter le riz. A l'ébul- avec leur eau, saler, laissr cuire une heure. Rajouter de .l'eau
lition, ajouter 2 cc sel et un peu d'eau. Laisser cuire 1H 1/ 4. si nécessaire. Cette recette ne doit pas _être utilisée trop fré-
~
Ajquter 1 cs tahin et persil. quemment.

PISSALADIERE (15 personnes)

* Zen au jour le jour
14 poireaux Amour et haine
2 carottes
5 œUfs (de ferme) Tous deux, autant et pas moins l'un que l'autre
2 tranches de pain Produits de la violence.
'
Couper les poireaux et les carottes en très fines petites al·
lumettes._ Faire revenir les poireaux et le pain .coupé en dés
dans 4 cs huile d'olive. Ajouter un peu d'eau et les carottes.
*
Moins je pense, plus j'ai conscience de ma conscience.
30 M de cuisson et retirer du feu. Battre les 5 œufs au fouet ~
et · les ajouter aux poireaux. Péchés capitaux. Chrétiens ou non, nous semblons oublier
Faire la pâte à tarte avec une tasse de farine (400g:r s) · de blé que la gourmandise est dans la liste. De nos jours, la gourman-
et 2 cs huile. Bien pétrir et ajouter un peu d'eau pour avoir dise _n'est plus qu 'un petit travers qui recueille toutes les in-
une pâte assez molle Rouler à épaisseur de 3 mm et mettre dulgences, plutôt une aimable disposition, presqu'un élément
dans un moule à tarte. Etendre la préparation pissaladière, de culture.
garnir avec quelque olives noires et mettre au four, 40 minu-
~
tes.
Pourquoi, de plus en plus, dans la famille, la femme · détiènt-
elle l'autorité ? Parce que de moins en moins l'homme tient
""
------
NITUKE CHO!J-FLEUft
* aux choses et à ce que les événements se passent comme ce-
ci ou comme cela . Parce que toute décision est choix, et que
la rencontre du Zen ou de ses équivalents. plus ou moins
proche dans l'évolution spirituelle de chacun, implique la re-
Couper les trognons en . morceaux très fins, laisser les têtes
nonciation naturelle de tout choix ou préférence . Alors que
entières. Faire revenir le chou-fleur dans 3 cs huil.e et ajouter
la plupart du temps, la femme continue à tenir fermement à'
3 carottes finement coupées et un verre d'eau, 11/2 cc de sel.
tout et surtout aux apparences.
Cuisson 1 h. Ajouter la sauce. ·
·Pour plaire, dixit Colette, la femme doit abdiquer• .
Sauce: 1 cs huile, 4 cs farine de blé. Laisser griller, ensuite
plonger la casserole dans l'eau froide puis aJouter 1/2 lf.
litre eau froide dans la farine Saler, fouetter et remet· La vraie morale ne précède pas le satori. Elle en est seulement
tre à grand feu en remuant bien. Après 5 minutes de une conséquence . L'homme réalisé agit correctement par . ins-
cuisson, mettre le chou-fleur. · tantanéité de jugement, et non par discipline particulière.

SALADE JAPONAISE
* *
Nous, première genération d'hommes et de femmes macrobio·
tiques, premiers échantillons de la nouvelle espèce, sommes
encore bien fragiles. On baigne dans la joie physiole.gique. Et
SALADE. (10 p.) . puis, voilà l'écart bête, mal contrôlé. Et nous voilà tout décon-
Couper 4 navets en retirant le fond, très finement dans les fits ...

9
Plus civilisé matériellement un peuple, plus . tragique sa mu-
sique. Et sa peinture, et le reste ...
*
Aussi répandu et plus navrant encore que le snobisme: le
puérilisme, ou puérilité érigée en système. Modes, attitudes,
publicités, etc ...
*
Rares sont les vrais végétariens. Les pseudo-végétariens sont
comme les faux intellectuels. Ils font illusion et brouillent
les cartes. Paix du cœur, maîtrise et •aentissement de la pen-
sée ne peuvent s'obtenir qu'après plusieurs jours d'alimenta-
tion végétalè absolue, sans la moindre parcelle de produits et
sous.- produits animaux. D'abord, penser animal et végétal pour
s'interdire, en tout cas, le premier. Ensuite et seulement dans
les Jimites du végétal, pensr yin et yang. D'ailleurs, à la lec-
ture des écrits de Sensei OHSAWA, force est bien de con-
stater. que:c vers la fin de sa vie, il a tendance à classifier l'ani-
mal plus.•' yjn qu'au début de son œuvre. Voir Zen Macrobio-
~ique~ . ;p.ages 54 à 57.
Toutes les viandes sont yin, sauf quelques volailles sauvages,
tous les fromages aussi, sauf un ou deux.
Je puis me tromper. Mais tels sont mon expérience et ma con-
vicUon. Or, ce qui vaut pour l'un, ne vaut pas nécessairement
pour l'autre. A chacun d'essayer...
Jacques RIGAUX
Zen
COMMENT PRATIQUER LE ZA-ZÉN
PREFACE.
Cet opuscule, seconde parution de la série «Soto Zen• dont
la première aLe chemin vers une vie ·heureuse» fut publié en
août 1962, a été rédigé avec le sous-titre «Comment pratiquer
le Za-Zen,..
Il comprend trois chapitres. Le premier: «Qu'est-ce . que le
Zen» est une version totalement revue de l'article qui parut
dans notre première publication sous le même titre. Il fut de-
mandé à l'auteur d'aborder le sujet avec un minimum de ter-
mes techniques afin que les étrang~rs puissent arriver à sai-
sir . ce qu'est le Soto Zen.
Le deuxième chapitre dépeint les caractéristiques du Soto Zen
en se référant specialement au Rinzai Zen, autre branche im-
portante du Bouddhisme Zen.
Quoique celui-ci soit assez bien connu en Occident, par les
ouvrages du grand maître Zeri, Dr. D.T. Suzuki, et d'autres, le
premier semble bien moins connu à cause du manque de li-
vres qualifiés écrits en anglais à ce sujet.
Dans le dernier chapitre, on traite avec précision la façon de
pratiquer le Za-Zen dans les salles des . grands temples Zen
réservées à cet effet. Les lecteurs peuvent y trouver la métho-
de traditionnelle et officielle de pratique du Zen, suivie sévère-
ment aussi bien par les prêtres Zen que par les croyants
laïques du Japon.
10
Il est cependant rappelé que le mode de pratique devrait être
expliqué à ceux qui désirent pratiquer le Za-Zen dans lea pays
étrangers.
J'espère que ce livret peut aider le lecteur à appréhender cor-
rectement le Soto Zen et à vivre une vie sans difficultés ni
crainte.
Je ne puis terminer cette préface sans remercier Messieurs
Y. Nara, Y. Kasaï, S. Yamanouchi et K. Sasaki, tous professeurs
à l'université Komazawa de Tokyo.
Les deux premiers ont écrit respectivement les chapitres 1 et
Ill, tandis que Monsieur Yamanouchl conçut le second cha·
pitre dans sa version originale qui fut traduit en anglais par
Monsieur Sasaki.
Mes remerciements s'adressent également aux membres du
Département Evangélique d !a Section principale de la Secte
Soto Zen, specialement au Révérend K. Tatsuya qui a pris
grand soin de l'édition et de l'impression.
Shuich Kongo.
Directeur Général des Membres Dirigeants
de la Secte Soto Zen
* ~
CHAPITRE 1
QU'EST-CE QUE LE ZEN 7
ZEN, UN MODE DE VIE.
Pour les Occidentaux qui ont été éduqués, consciemment ou
inconsciemment, dans le monde chrétien, le Zen semble être
d'un abord très difficile, et même intellectuellement, d'une
compréhension aride.
La raison repose peut-être sur le fait que les idées centrales
qui forment la base du Zen sont totalement différentes des
concepts religieux de l'Ouest. Même fes idées élémentaires
qui sont assez connues par ceux qui vivent sous l'influence
du Bouddhisme semblent parfois incroyables.
La vérité du Zen, la notion du Bouddha, la base de la moralité,
etc. sont tellement hétérogènes pour les Occidentaux, comme
nous le verrons ensuite, qu'ils- en sont naturellement désorien-·
tés.
C'est pourquoi, conséquence normale, le -Zen a été jusqu'à
être commenté ou critiqué de diverses façons par les Occi- 1"
dentaux. Certains le nomment une religion, d'autres, la religion ~.,__...
de la non-relig:ion, et d'autres encore, un mode dei vie. Cer-
tains aussi aiment à le considérer intellectuellement comme
une forme de philosophie. Certains vont jusqu'à dire que c'est
un non sens parce qu'il est illogique. Mais ce commentaire
lui-même est illogique car il applique la logique à ce qui res-
sort .entièrement d'une catégorie hétérogène.
L'appellation la plus adéquate du Zen peut être «Un mode de
vie» qùi recherche le Moi Réel. Et le Moi Réel est ce qui per-
met le fonctionnement de toutes les activités humaines, ain·
si que noUs le verrons plus loin. Il faudrait définitivement sé-
parer le Zen en tant que vie et le Zen en ·tant que philosophie.
' .
PRINCIPES FONDAMENTAUX DÙ ZEN.
Du point de vue du Zen et du Bouddhisme Mahâyâna en gene-
ral, toutes les choses existantes ne sont pas créées par un
être absolu comme dieu. Elles ne sont rien d'autre que le ré·
sultat d'une coopération entre «Cause» et «conditions• · qui
permettent l'actualisation de la\ cause. Par exemple, un grain
de riz est la semence, la cause; tandis que .l es divers ,facteurs.
qui lui permettent de croître, tels les efforts de l'homme, le
sol, l'eau, le soleil et bien d'autres encore, sont définis col-
 1ectivement par le terme «Conditions•. C'est pourquoi aucune
.chose n'est totalement indépendante, mais toutes les choses
existantes sont solidaires (Origine dépendante) .
iPar conséquent, toutes les choses manifestées selon la Loi
-de la Cause sont toujours soumises à de constants change-
ments et synthèse. Il ne peut y avoir de substance permanen-
1e (Non-Substantialité) . Le Bouddhisme considère donc l'état
actuel de l'existence.
.L'analyse métaphysique (cosmologie, création, dissolution, etc.)
est rejetée comme inutile.
EXISTENCE 'HUMAINE
Ces principes enseignés par le Bouddhisme pour décrire la
nature de la réalité sont évidemment applicables à notre exis-
tence humaine. Mais ici, à toutes fins de discussion, il faut
tenir compte d'un autre facteur. Il s'agit de l'Ego. Comme on
J'observe communément, l'homme est fortement influencé
par son Ego dans chaque aspect de sa vie. Les désirs, l'avidité,
la jalousie, et bien d'autres, ne sont rien de plus que l'action
de l'Ego.
Même des sentiments ou instincts, qui à l'origine n'ont rien
-~ à voir avec l'Ego, et sont innés 'chez l'homme, ne sont plus ac·
ceptés comme tels dans la vie actuelle, mais on leur attribue
certaines significations ou interprétations basées sur cet égo·
ïsme.
Si on admet que l'Ego recherche certaines satisfactions maté·
rielles et mentales on peut dire que notre vie est une vie en
quête de satisfactions. Il est cependant évident que l'homme
ne peut obtenir la satisfaction totale, de là naissent les souf·
frances et parfois le désespoir qui engendrent une vie incer-
taine, dominée par les ennuis permanents ou la crainte.
.JE ET MOl REEL
Alors, qu'est-ce que le Moi Réel duquel l'homme puisse dé-
-pendre afin de se libérér des troubles causés par les souffran·
ces? Mais avant de l'étudier, il nous faut savoir ce qu'est le
«Je» dans le sens ordinaire. Le Z,en ne considère pas le «Je» corn·
me une entité fixe, stable et substantielle, mais comme une
éventualité existant selon la Loi de la Cause. (Le Bouddhisme
Mahâyâna rejette donc la Substantialité des choses et du «Je»
aussi bien que de l'existence humaine, comme étant illusoire,
«Sûnyatâ», «Vide», ou «Non-Substantialité»).
....
On peut dire aussi que «Je» est une simple invention de l'ima·
"---"' gination, sans rien de réel, («anattâ», «Non-Ego»). Cependant,
.l'homme est capable de considérer <de» comme étant son être
total, sans se soucier du Moi Réel qui lui est sous-jacent. En
japonais, on nomme ••hakarai» ce qui le pousse à confondre
et à méconnaître le Moi Réel, et cet <<hakarai» implique tous
les artifices, inventions humaines qui agissent profondément
dans notre Ego.
Contrastant avec le «Je», le Moi Réel est un principe qui est
à la base de la vie de l'homme. Ou encore, il peut être expri·
rné expérimentalement ·et commodément comme «la réalité,
le fait de la vie», ou le ••fait que l'homme est fait pour vivre
selon la Loi de la Cause». Toute action humaine ne peut se
faire qu'en fonction de cette réalité Personne ne met en doute
la réalité de nos phénomènes physiologiques, comme la res·
piration, les pulsations, le battement du cœur, etc. qui se font
sans tenir compte de nos intentions ou de notre conscience.
-Chacun est une vague qui naît inévitablement du fait de la
vie-même. Il y a des vagues dans l'océan. Parce que l'océan
existe, les vagues se produisent. Pareillement, la respiration,
tes pulsations, le battement du cœur,• etc. se font parce qu'il
y a vie. Et de plus, même les sentiments, les sensations,
la pensée, les · instincts, les penchants égoïstes, les désirs,
etc. sont inévitables et indestructibles comme les vagues.
Mais en même temps, il ne faudrait pas oublier qu'ils ne for-
ment qu'une partie de la vie totale de l'homme. Cependant,
l'homme s'attache actuellement à développer chacune de ces
manifestations jusqu'à en emplir toute sa vie. En d'autres ter-
mes, il répand sans cesse cet «hakarai» (artifice humain), qui
lui-même est une vague et recouvre de nuages le Moi Réel.
Conceptions et idées qui naissent de «hakarai» peuvent être.
mises en doutes par les autres. Et les événements peuvent
être favorables pour l'un mais lamentable pour l'autre.
Mais le Moi Réel, c'est-à-dire la réalité de la Vl'e, est au-delà
de l'influence de <<hakarai».
Maître Dogen, le fondateur de la Secte Soto Zen au Japon ex-
plique ceci comme «le Moi Réel dans le Bouddhisme est la
même chose que (le mode d'être de) la nature.>> De même
que la nature existe telle qu'elle est au-delà de l'influence de
••hakarain, de même le Moi Réel de l'homme est l'existence corn·
me elle est avant que notre «hakarai» ne se mette à agir. On
ne peut comprendre qu'en ce · 10ens des paroles· telles que «Le
Moi qui emplit l'Univers», ou «le Moi qui communie avec l'Uni·
vers.
On peut aussi apprécier la réponse du Prêtre Zen Joshû, un
Chinois, à la question du Moi Réel. «Le Moi Réel est le Prin·
temps, I'Eté, l'Automne, et l'Hiver.»
(à suivre)
TRADUIT DE L'ANGLAIS PAR J. BAGNO
Jeux OlyiiDpiques
spiri'l'uels e"l
cul"lurel& '19&0
Le Centre lgnoramus de France organise, en 1968, les 2emes
Jeux Olympiques Spirituels et Culturels et Congrès Macrobio·
tique International des Etudiants du Principe Unique. Ils sont
prévus du 25 juillet au 25 août 1968.
Les différents Centres lgnoramus et les étudiants du Principe
Unique sont invités à participer à cette rencontre .
Nous aurons probablement le plaisir de retrouver Madame
Lima OHSAWA, Madame OKADA (qui nous donneront d'exel·
lents cours de cuisine), Monsieur OKADA, Docteur USHIO
(qui se partageront les conférences pratiques) et de nom·
breux participants Japonais.
Le prix de séjour ne dépassera pas 300 frs par jour et par per-
·sonne.
Le Centre lgnoramus français devant s'organiser en consé-
quence du nombre des participants, il est demandé aux per-
sonnes qui dès à présent désirent participer à ce Congrès
d'écrire au Secrétariat de la revue Spirale .
Un séjour de quelques jours en Belgique est prévu au début
du Congrès.
Aussi nol.1s cherchons un endroit pouvant accueillir 120 à 1SO
personnes, avec possibilité de cuisine en conséquence.
N'hésitez pas à nous renseigner . Nous vous en remercions d'a·
vance.
Ecrire à J. BAGNO, 79, rue Rasson, Bruxelles 4.
11

LA PAIX
Dans le numéro précédent, nous avons parlé du Congrès In-
ternational pour l'établissement de la Paix mondiale qui eut
lieu au Japon en 1966.
Au cours de la première réception officielle organisée par les
dirigeants de ce Congrès, un représentant de chaque pays fit
une allocution sur la paix.
Au nom du groupe macrobiotique belge, je suis très heureuse
de pouvoir participer avec vous tous aux Jeux Olympiques
culturels et spirituels, au Congrès pour la paix mondiale éter-
.,
nelle.
C'est grâce à notre cher et tellement regretté Professeur Sa-
kurazawa que cette réunion internationale a lieu. Je crois que
nous lui sommes tous très reconnaissants de nous avoir don-
né cette occasion unique de participer à la reconstruction du
monde qui s'achemine rapidement vers une fin tragique
Dans cette grande joie que j'éprouve d'être ici parmi vous, il
y a une seule ombre: l'absence de notre Professeur Sakuraza-
wa. Mais son souvenir vit en nous pour toujours et sa dispa-
rition nous incite plus que jamais à réaliser son vœu le plus
cher, le désir de toute sa vie: établir la pai~ mondiale.
Mais on pari~ depuis longtemps de la paix et on fait de grands
discours en son nom. Et pourtant, plus on la recherche, plus
les guerres surgissent un peu partout. Au nom d'idéologies,
il y a eu tant de luttes, tant de sang fut versé au nom de l'A-
mour, au nom de l'une ou de l'autre religion.
Pourquoi?
Cherc'her la paix par peur de la guerre, est-ce chercher la vé·
ritable paix? La paix peut-elle s'établir au moyen de discours,
de belles paroles ?
Je pense que c'est impossible. Les fa its le prouvent.
Alors que faire ?
Notre regretté Professeur Ohsawa nous a, me semble-t-il, in-
diqué le chemin le plus court et le plus facile pour réaliser
cette paix mondiale qui, aux yeux de la plupart des gens, pa-
raît une utopie. En effet. comment 'un être qui n'est pas en
paix avec lui-même, qui a peur de tout ou de beaucoup de cho-
ses, peut-il parler de paix mondiale ? La paix doit d'abord être
établie en nous, en chacun de nous. Chaque individu peut y
arriver- en établissant tout d'abord son équilibre physiologique - D'après le Principe Unique, la maladie naît du déséquilibré en·
et mental. Seul un être équilibré à tous points de vue , qui vit
sans peur et connaît la grande joie, peut avoir un jugement
sain et lucide sur toutes choses, ce qui lui permet ensuite
d'avoir un comportement, une activité extérieure justes et
corrects . C'est pourquoi le Professeur Ohsawa a travaillé tou-
te sa vie à répandre le Principe Unique de la Phil isophie d'Ex-
trême-O rient qui est la compréhension et l'observation des Lois
de L'Univers à tous les niveaux. Seulement ainsi, on peut arri-
ver à l'Amour Universel qui supprime toutes les frontières,
toutes les barrières raciales, toutes les peurs, toutes choses
q\,li sont sources de haines et de guerres. C'est cett3 compré-
hension que nous sommes venus chercher ici parmi vous, dans
ce pays lointain de l'Extrême-Orient, source du monisme. 0~­
près le Professeur Ohsawa , la plus grande maladie de l'Occi-
dent est le dualisme. C'est lui qui nous conduit à la différen-
tiation des races, des classes. Et cette maladie ne peut être
guérie que si l'homme essaie de prendre conscience de l'état
12
1..
•de sa personnalité, afin de pouvoir l'unifier harmoriieusemènt.
Je crois donc que le meilleur moyen pour nous ·d'arriver à la '
paix mondiale est tout d'abord de réaliser cette unité, cette
paix · en nous-mêmes, et ensuite de nous effmcer d'atteindre
le maximum de gens possible afin de leur permettre aussi de
prendre conscience de leur compré.hension souyent incorrecte
de la justice, du bonheur et de la liberté. Ce travail doit se
faire sur chaque individu en particulier, et pour cela, il me
semble que la diffusion extrêmement rapide de la macrobio·
tique est essentielle, car elle est l'observation des Lois de
l'Univers, elle nous permet de dévoiler notre jugement en gué-
rissant notre· état physiologique et psychique trop souvent dé-
térioré. ·
A lors, j'espère de tout mon cœur que l'enseignement de
Maître Ohsawa pénétrera profondément en nous tous qui dé-
sirons ardemment la paix, en vous qui êtes nés en ce lointain
. Orient, source du monisme, afin que tous ensemble, nous puis-
sions aider chaque homme à trouver la Lib.erté Infinie, le Bon-
heur Eternel et la Justice Absolue .
Merci beaucoup pour votre accueil exceptionnel. Merci infini-
ment à Madame Lima qui a tant de courage, et je remercie aussi
le Centre lgnoramus Japonais pour son inépuisable devouement l_)
au Principe Unique, pour la grande activité, le courage, l'endu-
rance et la force qu'il déploie pour l'établissement de la Paix
mondiale éternelle.
J. BAGNO
le probl~ane de la
guer1son --
Monsieur OHMORI est considéré co'mme le meilleur gueriS·
seur macrobiotique par Sensei OHSAWA. Il accepte n'importe
quel malade abandonné par les médecins ou atteint de mala·
dies chroniques depuis plus de 30 ans. Cancer, hypertension,
maladies mentales, polyomyélite sont sa spécialité.
•
Moi-même, j'étais atteint d'une maladie extrêmement difficile
à guérir et dont je me suis guéri. Mon expérience de macro-
biotique date de 17 ans. Au début, Senséi m'a ordonné de fai·
re l'expérience de la guérison sur 2.000 personnes. Depuis,
il m'a fall u 15 ans pour en guérir autant. Comme Sensei l'en·
seignait, j'ai cru qu'il fallait guérir n'importe qu'elle .maladie
en 10 jours, car notre sang change tout à fait en 10 jours.
tre Yin et Yang. C'est pourquoi on insiste particulièrement sur
le fait que la base de l'équilibre se trouve dans le juste rap-
port entre le sodium et le potassium.
J'ai commencé mes expériences sur mon propre corps en ab-
sorbant beaucoup de sel, ce qui fut donc une yanguisation par
le sel. Au début, je prenais 30 à 40 g.rs de goma-sio (3 volu·
mes de sel et 7 volumes de sésame). Ayant souffert de tuber·
culose depuis longtemps, je fus tout simplement guéri par
cette absorption de goma-sio. Alors, j'ai réuni des tuberculeux
chez moi, et je les ai guéris les uns après les autres. Tout en
absorbant tant de sel, ils buvaient un minimum d'eau par jour,
soit un tout petit verre à liqueur rempli de thé (environ 20 cc).
et je les ai obligés à se livr-er au plus grand nombre d'activités
possibles durant toute la journée. Le deuxième jour, la
plupart des malades ne, pouvaient parler. tant .leur gorge était
sèche. Le troisième ou le quatrième jour, le changement mi·
raculeux apparaissait.
 Même durant les grosses chaleurs de l'été, les malades é-
prouvaient plutôt une sensation de fraîcheur. A présent, je
crois bien que cela devait être causé par la transmutation du
Na en K. Ma1s il s'agit là d'une expérience très dangereuse et
extrêmement difficile. Si durant ces chaleurs on boit beaucoup
d'eau en absorbant beaucoup de sel et ce, avant que la tempé-
rature du corps ne baisse, on risque de graves dangers.
A présent enfin, je pratique une méthode tout à fait différente.
Je donne une quantité de sel qui n'entraîne pas la soif. Evi·
demment, dans certains cas, j'agis comme autrefois : beaucoup
de sel et peu d'eau. (Le sel est donné sous forme de gomà-
sio) . Par exemple, quand Maître OHSAWA a contracté volon-
t airement les ulcères tropicaux, (*) il a pris énormement de sel
pur enveloppé dans des algues Nori et il utilisait huile d'olive
à la place du sésame. Il mélangeait huile et sel, et il a pris
ainsi de 30 à 60 grs de sel par jour. C'est une méthode extrê-
mement dangereuse qu'il ne faut jamais s'amuser à imiter
dans un but d'expérience. Madame OHSAWA elle·même ne
pouvait pas l'imiter.
Beaucoup de gens qui ont voulu imiter ma méthode sont morts
chez eux après avoir pris trop de sel.
Je donne souvent beaucoup de sel dans le cas d'une hémorra·
gie cérébrale causée par un accident de voiture par exemple,
ou quand une hémorragie survient chez une femme enceinte.
Quelle sera la réaction symptomatique du corps quand on se
déshydrate tout à fait avec le sei ? La langue devient chargée.
On peut juger de la gravité de la maladie selon la couleur de
la langue. Si elle est blanche ou jaune, ce n'est pas grave, ce
n'est qu'un début de maladie. Mais la langue noire ou brun
foncé traduit un cas très grave. Si vous pratiquez la macro-
biotique, aussi longtemps que la langue présente cet aspect,
vous n'êtes pas encore guéri.
La langue blanche est très souvent chargée quand on jeûne.
Celui dont la langue est de couleur brune ou noire a accumu-
lé quelque chose de très yin. Il est extrêmement difficile de
changer cela en lui donnant baucoup de sel, car étant assoiffé,
il veut toujours prendre du yin, mais il faut y arriver pour le
guérir. le cancéreux, dont la langue chargée est toujours de
couleur noire, est un cas très difficile à guérir.
Un aveugle, un paralysé seront rétablis quand la couche noire
de leu!.l_<:~gue aura disparu.
Dans le cas du cancer, non seulement la langue est noire, mals
on peut même apercevoir une tache noire sur la peau du
~ corps, à l'endroit atteint.
En jeûnant, on ne voit pas l'apparition de taches sur la peau,
tandis qu'en pratiquant la macrobiotique, elles apparaissent
extrêmement vite, c'est-à-dire que l'efficacité de la macrobio-
tique est infiniment plus grande que celle du jeûne: la mala-
die sort.
En donnant très peu de sel, on peut cesser de boire et obtenir
presque le même résultat, soit la déshydratation produite par
le sel .
Cette année, à Osaka, j'ai appiiqué la méthode sans eau et
avec très peu de sel à une vingtaine de malades (qui évidem-
ment mangeaient toujours le riz complet).
Le point très délicat et important est de savoir comment ces·
ser l'absorption de liquide et d'arriver à faire disparaître l'as·
pect noir de la langue, avant de recommencer à boire, car la
soif est insupportable dans ce cas, et pourtant il est indispen-
sable de cesser de boire pour obtenir un résultat.
Dernièrement, pour ces cas, j'utilise toujours la soupe de riz
ou la soupe au kuzu. En même temps, je donne une ou deux
tasses de thé de trois ans avec tamari et umebosi (ume-syo-ban)
• Voir le Cancer et la philosophie d'Extrême-Orient.
Cette année, j'al obtenu beaucoup de bonnes guéri'sons sans
utiliser le sel, mais en supprimant l'absorption de liquide.
J'ai eu un cas de diabétique qui souffrait depuis plus de 15
ans. Il recevait 40 unités d'insuline par jour. Le quatrième jour,
le glucose a disparu de son urine. Un homme atteint d'hyper-
tension depuis cinq ans, a recommencé à marcher normale-
ment après 26 jours.
Une jeune femme de 26 ans avait sur le visage une énorme
tache de vin qui est devenue presque invisible après un mois.
Elle ne prenait pas uniquement du riz complet, mais aussi cer·
tains légumes spécifiques.
Pour effacer la tache violette, on emploie l'aubergine que l'on
trempe dans l'eau de soufre, on mélange bien et on masse
avec le mélange. (Pour faire le dentie, on emploie surtout la
partie ronde, la tête de l'aubergine. Pour le massage, on peut
utiliser n'importe quelle partie.)
Une jeune fille qui ne pouvait parler a commencé à parler le
13e jour. Dans ce cas, j'ai donné du jinenjo qui est la meilleu-
re qualité d'igname. Le jinenjo doit être sauvage, il doit pous-
ser entre les rochers par exemple, il est alors très efficace.
(Dans les cas d'impuissance notamment).
Pa~mi les nourritures macrobiotiques, le jinenjo est considéré
comme le légume le plus yang.
En conclusion, d'après mon expérience de 17 ans, j'ai appris
que n'importe quelle maladie est guérissable par la macrobio-
tique.
J'ai guéri et sauvé beaucoup de gens de leur maladie, mais
après leur guérison, la plupart abandonne la macrobiotique.
Dans votre vie macrobiotique, vous ferez sûrement la même
expérience sans devoir la che1·cher. C'est une grande question
à laquelle il faut répondre pour être gradué du P'rincipe
Unique, pour devenir un homme libre.
En Occident ou en Amérique, tous les macrobiotiques conti-
nuent-ils à manger macrobiotiquement même après leur gué·
rison ?
Au Japon aussi, beaucoup de malades continuent plus ou
moins la macrobiotique, en mangeant du riz complet, mais ils
se noient dan_s les écarts. Il faut toujours qu'ils en reprennent.
On peut comprendre la macrobiotique et le Principe Unique
de mille façons.
Evidemment la macrobiotique concerne le jugement individu·
el. Mais ce dont je vous parle est la guérison par la mocrobio·
tique.
La maladie est une chose qu'on doit guérir par sol-même. Ce-
pendant dans notre monde, il y a des gens qui ont un juge-
ment bas extrêmement ignorant et par conséquent les enfants
innocents sont attaqués par la maladie. Ceux qui pratiquent
la macrobiotique en suivant le Professeur OHSAWA ou ses Ji.
vres, sont extrêmement heureux. il y a tant de gens qui ne
peuvent comprendre le Principe Unique ou la Macrobiotique
et qui doivent dépendre des autres, alors c'est nous qui de-
vons les sauver de leur maladie.
La macrobiotique du Principe Unique a comme but de déve.
lopper le jugement des individus. Nous faisons la macrobioti·
que pour avoir la Conscience universelle, pour nous sentir en
harmonie avec l'humanité entière. La terre est couverte de
malades mentaux.
Pour comprendre à quelle étape vous êtes, vous n'avez qu'à
appliquer votre comprehension de la macrobiotique à la guéri·
son des gens.
M. OHMORI
13
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OUDENAARDE YAH HUIS PENSAERT,
SES AM Lange Kievitstraat, 59, BaHeriJstraat, 74,
Bever&Straat, 5, NATUURHUIS TURNHOUT
Mechelsesteenweg, 47,
DEINZE CLASEN
LEEF GEZOND Zegepleln, 11,
VITANA Pothoekstraat, 98,
34, Gentstraat, DE HEILBRON MERKSEM
Steenhouwersvest, 60, REFORMHUIS
Doolhofstraat, 4,
Province D'ANVERS BERCHEM
HERLEVEN
WILLEBROEK
ANVERS VAN BREEDAM
Grote Steenweg. 31,
Dr. Persoonslaan, 41,
KENKO
33, Schuttershofstraat, DEURNE
CODIETA
MORTSEL
VIA NOVA Ter Heydelaan, 32 SANY FOOD
156, Abdijstraat, Lierse Steenweg, 64,
VOOR UW GEZONDHEID BOOM '--
6. Lornbaardvest, REFORMHUIS
li!..IIIMBOUAG
DIEETHUIS Blauwstraat, 42, HASSELT
Lombaardvest, 78, HA GOR
HEIDE-KALMTHOUT Fruitmarkt, 34,

L'homme ne saurait se voir complètement en dehors de l'Hu-

manité, ni l'Humanité en dehors de la Vie, ni la Vie en dehors
de l'Unive rs.
Tissée d'une seule pièce, suivant un seul et même procédé,
mais qui de point en point ne se répète jamais , l'Etoffe de
l'Univers correspond à une seule figure: elle forme structu-
rellement un Tout.
Tout au fond «en quelque manière», il ne doit y avoir jouant
dans le monde, qu'une Energie unique.
En quelque point que nous considérions sur Terre, l'accroisse-
ment du Dedans ne se produit qu'à la faveur d'un double en-
roulem-ent conjugé, enroulement de la molécule sur soi-même,
et enroulement de la planète sur elle-même.
Teilhard de Chardin.

_,.. -
CliC iV'i"tés ~
" ~....._-'

BRUXELLES

CONFERENCES: Tous les samedis à 20 h au Zen Haus, 14, rue

de la Paix, Bruxelles 5.
CAUSERIES: Tous les mercredis à 20 h. au Zen Haus (6 dé-
cembre: Tombola)
COURS DE CUISINE: Tous les 2e dimanches du mois à 10 h
au Zen Haus

LIEGE
CONFERENCES: Chaque premier dimanche du mois à 14 h. au
Yamato, 161, rue Saint-Gilles.

N.B. Le Zen Haus remercie de tout cœur Messieurs Adrian et

Georges pour le lot de livres qu'ils ont généreusement
offert au Centre, ainsi que Monsieur Jean-Marie pour le
joli tableau et le vieux moulin à café qui décorent notre
salle de conférences.