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Code minier

Code minier (nouveau)

PARTIE LÉGISLATIVE
(Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011)

   Art. L. 100-1   L'assujettissement d'un gîte contenant des substances minérales ou


fossiles soit au régime légal des mines, soit à celui des carrières est déterminé par la
seule nature des substances qu'il contient, sous réserve de dispositions contraires
prévues par le présent code.

   Art. L. 100-2   Toute substance minérale ou fossile qui n'est pas qualifiée par le
livre Ier du présent code de substance de mine est considérée comme une substance de
carrière.

LIVRE PREMIER  Le régime légal des mines

TITRE PREMIER  Champ d'application

CHAPITRE PREMIER  Les gîtes contenant des substances de mine

SECTION I  Dispositions générales

   Art. L. 111-1   Relèvent du régime légal des mines les gîtes renfermés dans le sein
de la terre ou existant à la surface connus pour contenir les substances minérales ou
fossiles suivantes:
o
  (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2 )  «1o Des hydrocarbures et des
combustibles fossiles, la tourbe exceptée, qu'ils soient sous forme solide, liquide ou
gazeuse, du graphite, du diamant;»
o
 1 De la houille, du lignite, ou d'autres combustibles fossiles, la tourbe exceptée, des
bitumes, des hydrocarbures liquides ou gazeux, du graphite, du diamant;
o
 2 Des sels de sodium et de potassium à l'état solide ou en dissolution, à l'exception
de ceux contenus dans les eaux salées utilisées à des fins thérapeutiques ou de loisirs;
o
 3 De l'alun, des sulfates autres que les sulfates alcalino-terreux;
o
 4 De la bauxite, de la fluorine;
o
 5 Du fer, du cobalt, du nickel, du chrome, du manganèse, du vanadium, du titane, du
zirconium, du molybdène, du tungstène, de l'hafnium, du rhénium;
o
 6 Du cuivre, du plomb, du zinc, du cadmium, du germanium, de l'étain, de l'indium;
o
 7 Du cérium, du scandium et autres éléments des terres rares;
o
 8 Du niobium, du tantale;
o
 9 Du mercure, de l'argent, de l'or, du platine, des métaux de la mine du platine;
o
 10 De l'hélium, du lithium, du rubidium, du césium, du radium, du thorium, de
l'uranium et autres éléments radioactifs;
o
 11 Du soufre, du sélénium, du tellure;
o
 12 De l'arsenic, de l'antimoine, du bismuth;
o
 13 Du gaz carbonique, à l'exception du gaz naturellement contenu dans les eaux qui
sont ou qui viendraient à être utilisées pour l'alimentation humaine ou à des fins
thérapeutiques;
o
 14 Des phosphates;
o
 15 Du béryllium, du gallium, du thallium.

   Art. L. 111-2   Eu égard à leur utilisation dans l'économie, des substances qui
relèvent en vertu du principe énoncé à l'article L. 100-2 du régime légal des carrières
peuvent être ajoutées aux substances de mine énumérées à l'article L. 111-1, dans les
conditions prévues à l'article L. 312-1.

SECTION II  Dispositions propres aux gîtes contenant des substances utiles à l'énergie atomique

   Art. L. 111-3   Sans préjudice des compétences générales qui lui sont dévolues par
l'article L. 332-2 du code de la recherche, le Commissariat à l'énergie atomique et
aux énergies alternatives organise et contrôle, d'accord avec les ministères intéressés,
la prospection et l'exploitation des gisements des substances mentionnées à l'article L.
111-1 qui sont définies par décret en Conseil d'État comme utiles à l'énergie atomique.

SECTION III  Arrêt de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures et du charbon

(L. no 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)


 
La présente section s'applique, quelle que soit la technique utilisée, à toute demande, déposée
auprès de l'autorité compétente postérieurement à la publication de la présente loi, d'octroi
initial ou de prolongation d'un permis exclusif de recherches ou d'une autorisation de
prospections préalables, ou d'octroi initial ou de prolongation d'une concession portant sur une
ou des substances mentionnées à l'article L. 111-6 ainsi qu'aux demandes en cours d'instruction
à cette même date, sous réserve de décisions juridictionnelles passées en force de chose jugée
enjoignant à l'administration de procéder à la délivrance ou d'autoriser la prolongation de l'un
de ces titres (L. no 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 3).

o
   Art. L. 111-4    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Par dérogation aux titres
II à IV du présent livre, la recherche et l'exploitation des hydrocarbures liquides ou
gazeux et du charbon sont régies par les dispositions de la présente section.

o
   Art. L. 111-5    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Pour l'application de la
présente section, est considéré comme "gaz de mine" le gaz situé dans les veines de
charbon préalablement exploitées dont la récupération s'effectue sans interventions
autres que celles rendues nécessaires pour maintenir en dépression les vides miniers
contenant ce gaz afin de l'aspirer.
 Un gaz dont la récupération nécessiterait la mise en œuvre d'actions de stimulation,
cavitation ou fracturation du gisement ne peut être considéré, pour l'application de la
présente section, comme du "gaz de mine".

o
   Art. L. 111-6    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Il est mis fin
progressivement à la recherche et à l'exploitation du charbon et de tous les
hydrocarbures liquides ou gazeux, quelle que soit la technique employée, à l'exception
du gaz de mine défini à l'article L. 111-5, afin de parvenir à un arrêt définitif de ces
activités, dans les conditions et selon les modalités fixées par la présente section.
 Les hydrocarbures liquides ou gazeux connexes, au sens de l'article L. 121-5, à un
gisement faisant l'objet d'un titre d'exploitation de mines pour une substance non
mentionnée au premier alinéa du présent article ne peuvent être exploités par le
titulaire et doivent être laissés dans le sous-sol.
 Par exception au deuxième alinéa du présent article, le titulaire est autorisé par
l'autorité administrative à intégrer ces hydrocarbures dans un processus industriel dès
lors que leur extraction est reconnue comme le préalable indispensable à la
valorisation des substances sur lesquelles porte le titre d'exploitation ou qu'elle résulte
d'impératifs liés à la maîtrise des risques. La valorisation éventuelle des hydrocarbures
ainsi extraits est strictement limitée à un usage local, sans injection dans un réseau de
transport ou liquéfaction.

o
   Art. L. 111-7    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Le détenteur d'un titre
d'exploitation de mines pour une substance mentionnée au premier alinéa de l'article L.
111-6 a droit, s'il en fait la demande au plus tard quatre ans avant l'échéance de son
titre, à la conversion de ce titre en titre d'exploitation portant sur une substance non
mentionnée au même premier alinéa ou un autre usage du sous-sol mentionné dans le
présent code dès lors qu'il démontre à l'autorité administrative, d'une part, la connexité,
au sens de l'article L. 121-5, entre la nouvelle substance ou le nouvel usage et les
hydrocarbures contenus dans le gisement et, d'autre part, la rentabilité économique de
la poursuite de l'exploitation du gisement.
 Cette conversion est réalisée dans les conditions prévues à la sous-section 2 de la
section I du chapitre II du titre IV du présent livre, sans mise en concurrence.

o
   Art. L. 111-8    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  L'article L. 111-6
s'applique à la recherche et à l'exploitation dans le sous-sol et à la surface du territoire
terrestre et du domaine public maritime, dans le fond de la mer et dans le sous-sol de
la zone économique exclusive et du plateau continental définis, respectivement, aux
articles 11 et 14 de l'ordonnance n o 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux
espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République
française.

o
   Art. L. 111-9    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Il n'est plus accordé par
l'autorité compétente de:
o
 1 Permis exclusif de recherches ou d'autorisation de prospections préalables en vue
de la recherche, y compris à des fins expérimentales, portant sur une ou des substances
mentionnées au premier alinéa de l'article L. 111-6;
o
 2 Concession en vue de l'exploitation de ces mêmes substances, sauf dans le cas
prévu à l'article L. 132-6;
o
 3 Prolongation d'une concession portant sur ces mêmes substances pour une durée
dont l'échéance excède le 1er janvier 2040.
 La prolongation d'un permis exclusif de recherches portant sur ces mêmes substances
demeure autorisée en application de l'article L. 142-1 et du second alinéa de l'article L.
142-2.

o
   Art. L. 111-10    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Si la protection de
l'environnement, de la sécurité et de la santé publiques ou d'autres usages existants ou
planifiés du sol ou du sous-sol le justifient, un cahier des charges précise les
prescriptions particulières qui s'imposent au titulaire du titre minier.
 Le cahier des charges est établi par l'autorité administrative compétente pour délivrer
un titre minier d'exploration ou d'exploitation d'hydrocarbures, ou accorder son
extension ou sa prolongation. Il tient compte du résultat de l'instruction administrative
de la demande de titre minier, de son extension ou de sa prolongation et, dans le cas où
cette demande a nécessité la mise en œuvre d'une procédure de participation du public,
l'autorité administrative peut compléter le cahier des charges pour prendre en compte
les résultats de la procédure de participation du public. Le cahier des charges est porté
à la connaissance du demandeur.

o
   Art. L. 111-11    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  Les titres miniers et
autorisations régulièrement délivrés avant le lendemain de la publication de la loi n o
2017-1839 du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des
hydrocarbures et portant diverses dispositions relatives à l'énergie et à l'environnement
ainsi que ceux qui demeurent valides en application de la présente section continuent,
jusqu'à leur échéance, d'être régis par les dispositions du présent code qui leur sont
applicables ainsi que par le chapitre III du titre II du livre I er du code de
l'environnement et par la loi n o 2011-835 du 13 juillet 2011 visant à interdire
l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par
fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant
des projets ayant recours à cette technique.

o
   Art. L. 111-12    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 2)  la durée des concessions
attribuées en application de l'article L. 132-6 à compter de la publication de la loi n o
2017-1839 du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des
hydrocarbures et portant diverses dispositions relatives à l'énergie et à l'environnement
ne peut permettre de dépasser l'échéance du 1 er janvier 2040, sauf lorsque le titulaire
du permis exclusif de recherches démontre à l'autorité administrative que la limitation
de la durée de la concession induite par cette échéance ne permet pas de couvrir ses
coûts de recherche et d'exploitation, en vue d'atteindre l'équilibre économique, par
l'exploitation du gisement découvert à l'intérieur du périmètre de ce permis pendant la
validité de celui-ci. Dans ce dernier cas, l'autorité administrative fixe les modalités de
prise en compte des coûts de recherche et d'exploitation dans le décret en Conseil
d'État prévu à l'article L. 132-2.

SECTION IV  Interdiction de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures par fracturation


hydraulique ou par toute autre méthode non conventionnelle

(L. no 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 6)

o
   Art. L. 111-13    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 6)  En application de la
Charte de l'environnement de 2004 et du principe d'action préventive et de correction
prévu à l'article L. 110-1 du code de l'environnement, la recherche et l'exploitation
des hydrocarbures liquides ou gazeux par des forages suivis de fracturation
hydraulique de la roche sont interdites sur le territoire national. Sont également
interdites sur le territoire national la recherche et l'exploitation des hydrocarbures
liquides ou gazeux par des forages suivis de l'emploi de toute autre méthode
conduisant à ce que la pression de pore soit supérieure à la pression lithostatique de la
formation géologique, sauf pour des actions ponctuelles de maintenance opérationnelle
ou de sécurité du puits.
 
Les titulaires d'un titre ou d'une autorisation concernant une ou des substances mentionnées à
l'art. L. 111-6 remettent à l'autorité administrative, dans un délai de six mois à compter de la
publication de la présente loi, un rapport démontrant l'absence de recours aux techniques
interdites en application de l'art. L. 111-13. L'autorité administrative rend ce rapport public (L.
no 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 6-IV).

o
   Art. L. 111-14    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 6)  I. — A compter de la
publication de la loi no 2017-1839 du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche
ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures et portant diverses dispositions relatives à
l'énergie et à l'environnement, tout demandeur d'un titre ou d'une autorisation
concernant une ou des substances mentionnées à l'article L. 111-6 remet à l'autorité
administrative, au moment du dépôt de sa demande, un rapport démontrant l'absence
de recours aux techniques interdites en application de l'article L. 111-13. L'autorité
administrative rend public ce rapport avant le démarrage de l'exploration ou de
l'exploitation.
 II. — Si le demandeur n'a pas remis le rapport prescrit au I du présent article ou si le
rapport ne démontre pas l'absence de recours à une méthode interdite en application de
l'article L. 111-13, le titre n'est pas délivré.
CHAPITRE II  Les gîtes géothermiques

   Art. L. 112-1   Relèvent du régime légal des mines les gîtes renfermés dans le sein
de la terre dont on peut extraire de l'énergie sous forme thermique, notamment par
l'intermédiaire des eaux chaudes et des vapeurs souterraines qu'ils contiennent, dits
"gîtes géothermiques".
o o
  (L. n 2012-387 du 22 mars 2012, art. 66-1 )  «Toutefois, ne relèvent pas du régime
légal des mines les activités ou installations de géothermie utilisant les échanges
d'énergie thermique avec le sous-sol lorsqu'elles ne présentent pas d'incidences
significatives sur l'environnement et qu'elles ne nécessitent pas des mesures
spécifiques de protection des intérêts mentionnés aux articles L. 161-1 et L. 161-2. Les
activités ou installations concernées sont déterminées par décret en Conseil d'État, en
fonction de la nature des ouvrages et des fluides caloporteurs utilisés et de seuils
portant sur la profondeur et la puissance thermique des ouvrages, sur la température
des milieux sollicités ainsi que sur les débits des eaux prélevées, réinjectées ou
rejetées.»

   Art. L. 112-2   Les gîtes géothermiques sont classés selon qu'ils sont à haute ou à
basse température, selon des modalités fixées par voie réglementaire.

o
 Nouvel art. L. 112-2  (L. n 2012-387 du 22 mars 2012, art. 66-2o)  Parmi les gîtes
géothermiques  (Abrogé par Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 2, au plus tard à compter
du 1er janv. 2020)  «à basse température», sont considérées comme des activités géothermiques
de minime importance les activités de géothermie exercées dans le cadre du présent code qui
utilisent les échanges d'énergie thermique avec le sous-sol, qui ne présentent pas de dangers ou
d'inconvénients graves pour les intérêts mentionnés à l'article L. 161-1 et qui satisfont aux
conditions fixées par décret en Conseil d'État sur la base des caractéristiques mentionnées au
second alinéa de l'article L. 112-1.
 Ce décret en Conseil d'État détermine également les cas où il peut être dérogé aux titres II, III,
V et VI du présent livre pour les activités géothermiques de minime importance. — A compter de
la date d'entrée en vigueur du Décr. en Conseil d'État pris pour l'application de l’Ord. n o 2019-784 du
24 juill. 2019 et au plus tard le 1 er janv. 2020, l’art. L. 112-3 devient l’art. L. 112-2 (Ord. préc., art. 2 et
15).

o
 Nouvel art. L. 112-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 2 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Les dispositions du chapitre IV du titre II et du chapitre IV du titre III du
livre Ier ne sont pas applicables aux gîtes géothermiques dont les eaux sont utilisées à des fins
thérapeutiques.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

TITRE II  La recherche

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales

   Art. L. 121-1   Les travaux de recherches pour découvrir les mines ne peuvent être
entrepris que:
o
 1 Par le propriétaire de la surface ou avec son consentement, après déclaration à
l'autorité administrative compétente;
o
 2 A défaut de ce consentement, avec l'autorisation de l'autorité administrative
compétente, après que le propriétaire a été invité à présenter ses observations et dans
des conditions fixées par décret en Conseil d'État;
o
 3 Par le titulaire du permis exclusif de recherches prévu au chapitre II du présent
titre.

   Art. L. 121-2   A l'intérieur du périmètre d'une concession ou d'une exploitation


d'État, le concessionnaire ou l'État, selon le cas, jouit, à l'exclusion de tous autres y
compris le propriétaire de la surface, du droit de rechercher la ou les substances qui
font l'objet de la concession ou du périmètre de l'exploitation d'État.

   Art. L. 121-3   Sauf si les recherches concernent des hydrocarbures liquides ou


gazeux, l'explorateur, non titulaire d'un permis exclusif de recherches, ne peut disposer
librement des produits extraits du fait de ses recherches que s'il y est autorisé par
l'autorité administrative.

   Art. L. 121-4   Tout titulaire d'un permis exclusif de recherches ou tout bénéficiaire
de l'autorisation prévue au 2o de l'article L. 121-1 doit, sous peine des sanctions
prévues au 4o de l'article L. 512-1, mettre à la disposition du Commissariat à l'énergie
atomique et aux énergies alternatives, sur sa demande et moyennant juste
rémunération, les substances utiles à l'énergie atomique définies aux articles L. 111-3
et L. 311-2 sur lesquelles porte son permis ou son autorisation ou qui sont, dans un
même gisement, connexes de celles sur lesquelles porte son permis ou son
autorisation.

   Art. L. 121-5   Sont considérées comme substances connexes au sens du présent


code celles contenues dans une masse minérale ou fossile dont l'abattage est
indispensable pour permettre l'extraction des substances mentionnées dans le titre ou
l'autorisation.

CHAPITRE II  Le permis exclusif de recherches

SECTION I  Dispositions générales

   Art. L. 122-1   Le permis exclusif de recherches de substances concessibles confère


à son titulaire l'exclusivité du droit d'effectuer tous travaux de recherches dans le
périmètre qu'il définit et de disposer librement des produits extraits à l'occasion des
recherches et des essais.

   Art. L. 122-2   Nul ne peut obtenir un permis exclusif de recherches s'il ne possède
les capacités techniques et financières nécessaires pour mener à bien les travaux de
recherches et pour assumer les obligations mentionnées dans des décrets pris pour
préserver les intérêts mentionnés à l'article L. 161-1 et aux articles L. 161-1 et L. 163-
1 à L. 163-9. Un décret en Conseil d'État définit les critères d'appréciation de ces
capacités, les conditions d'attribution de ces titres ainsi que la procédure d'instruction
des demandes.

   Art. L. 122-3   Le permis exclusif de recherches est accordé, après mise en


concurrence, par l'autorité administrative compétente pour une durée initiale maximale
de cinq ans.  (Abrogé par L. no 2012-1460 du 27 déc. 2012, art. 4 et 11, en vigueur le
1er janv. 2013)  «L'instruction de la demande ne comporte pas d'enquête publique».
 
Les modifications introduites par l'art. 4 de L. no 2012-1460 du 27 déc. 2012, art. 4 ne sont pas
applicables aux décisions publiques pour lesquelles une consultation du public a été engagée
avant le 1er janv. 2013 dans les conditions prévues au II de l'art. L. 120-1 C.envir. ou au II de
l'art. L. 914-3 C. rur., dans leur rédaction antérieure à l'entrée en vigueur de la loi précitée (L.
préc., art. 11-II).

CHAPITRE III  La recherche en mer

SECTION I  La recherche de toute substance minérale ou fossile sur le plateau continental et dans la
zone économique exclusive

o
   Art. L. 123-1   Sous réserve des dispositions applicables de  (Ord. n 2016-1687 du
8 déc. 2016, art. 62-I-1o)  «l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative
aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République
française» et des textes pris pour son application, la recherche et le transport par
canalisations de l'ensemble des substances minérales ou fossiles contenues dans le
sous-sol du  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-1 o)  «plateau continental
défini à l'article 14 de ladite ordonnance» dans le fond de la mer et le sous-sol  (Ord.
no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-1 o)  «de la zone économique exclusive définie
à l'article 11 de ladite ordonnance», ou existant à leur surface, sont soumis au régime
applicable en vertu du présent livre aux substances de mine.
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, infra.

   Art. L. 123-2   L'instruction des demandes de permis exclusifs en vue de la


recherche de substances minérales ou fossiles énumérées à l'article L. 111-1 et portant
en totalité ou en partie sur le plateau continental et dans la zone économique exclusive
s'effectue conformément à l'article L. 122-3.
 Lorsque le permis exclusif est demandé en vue de la recherche de substances
minérales autres que celles énumérées à l'article L. 111-1, son instruction comporte, le
cas échéant, l'enquête publique prévue à l'article L. 123-8 et la concertation préalable
prévue à l'article L. 123-10.

o er
   Art. L. 123-2-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 1 )  Sans préjudice de
l'article L. 122-2, un permis exclusif de recherches d'hydrocarbures liquides ou gazeux
ne peut être délivré si le demandeur n'a pas fourni la preuve qu'il a pris les dispositions
adéquates pour assumer les charges qui découleraient de la mise en jeu de sa
responsabilité en cas d'accident majeur et pour assurer l'indemnisation rapide des
dommages causés aux tiers. Ces dispositions, qui peuvent prendre la forme de
garanties financières, sont valides et effectives dès l'ouverture des travaux.
 Lors de l'évaluation des capacités techniques et financières d'un demandeur sollicitant
un permis exclusif de recherches d'hydrocarbures liquides ou gazeux, une attention
particulière est accordée aux environnements marins et côtiers écologiquement
sensibles, en particulier aux écosystèmes qui jouent un rôle important dans
l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à ce dernier, tels que:
o
 1 Les marais salants;
o
 2 Les prairies sous-marines;
o
 3 Les zones marines protégées, comme les zones spéciales de conservation et les
zones de protection spéciale au sens de l'article L. 414-1 du code de l'environnement
et les zones marines protégées convenues par l'Union européenne ou les États
membres concernés dans le cadre d'accords internationaux ou régionaux auxquels ils
sont parties.
 Un décret en Conseil d'État fixe les conditions d'application du présent article et
détermine notamment la nature des garanties financières et les règles de fixation du
montant desdites garanties.
 
Ces dispositions sont applicables dans les îles Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et
antarctiques françaises (L. no 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 11).

   Art. L. 123-3   Outre les permis exclusifs de recherches, des autorisations de


prospections préalables peuvent être accordées pour la recherche sur le plateau
continental et dans la zone économique exclusive de toute substance minérale ou
fossile, mentionnée ou non à l'article L. 111-1, dans des conditions fixées par décret en
Conseil d'État. L'instruction des demandes d'autorisation de prospections préalables
s'effectue dans les conditions prévues par l'article L. 123-15.

   Art. L. 123-4   Les dispositions de la présente section ne s'appliquent pas dans les
zones de protection écologique créées par les autorités françaises en application des
pouvoirs qui leur sont reconnus  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-2 o)  «par
l'article 13 de l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces
maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française».
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

SECTION II  La recherche des substances de carrière dans les fonds marins du domaine public
SOUS-SECTION 1  Dispositions générales

   Art. L. 123-5   Sans préjudice des dispositions relatives au domaine public maritime
et sous réserve des dispositions de la présente section, la recherche de substances
minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-1 est soumise, lorsqu'elles
sont contenues dans les fonds marins du domaine public, au régime applicable à la
recherche des substances de mine.

   Art. L. 123-6   En cas de retrait ou de réduction de l'assiette de l'autorisation


domaniale nécessaire à l'exploration des fonds marins du domaine public, le titulaire
du titre de recherches de substances minérales définies à l'article L. 123-5 ou de
l'autorisation de prospections préalables prévue à la sous-section 3 doit, selon le cas,
soit suspendre toute activité, soit la limiter aux zones qui demeurent couvertes par
l'autorisation domaniale.

   Art. L. 123-7   La procédure d'instruction des demandes de titres miniers en vue de


la recherche de substances minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-1,
et contenues dans les fonds marins du domaine public, des autorisations de
prospections préalables ainsi que des demandes d'autorisations domaniales est fixée
par décret en Conseil d'État.

SOUS-SECTION 2  Information et participation du public

   Art. L. 123-8   Lorsque la demande de permis exclusif de recherches est présentée


en même temps que la demande d'autorisation nécessaire à l'ouverture des travaux,
l'instruction de la demande de permis donne lieu à une enquête publique unique
réalisée conformément à l'article L. 162-7 sous réserve des dispositions particulières
énoncées aux articles L. 123-9 et L. 123-10.

   Art. L. 123-9   Le dossier unique soumis à l'enquête publique ne comporte pas les
informations couvertes par le droit d'inventeur ou de propriété industrielle du
demandeur qui ne doivent pas être rendues publiques.

   Art. L. 123-10   La demande de titre minier est soumise à une concertation locale
durant laquelle le demandeur est entendu. Y participent notamment des représentants
des collectivités territoriales concernées et des associations agréées de protection de la
nature et de défense de l'environnement mentionnées à l'article L. 141-1 du code de
l'environnement.

   Art. L. 123-11   Lorsque le dépôt de la demande de permis exclusif et celui de la


demande d'autorisation d'ouverture des travaux ne sont pas simultanés, le processus
permettant l'information et la participation du public est accompli lors de l'instruction
de la demande d'autorisation de travaux, conformément aux articles L. 162-8 et L.
162-9.

   Art. L. 123-12   Les modalités d'application de la présente section, notamment les


dispositions permettant la mise en œuvre des conditions d'information et de
participation du public qui y sont prévues, sont fixées par décret en Conseil d'État.

SOUS-SECTION 3  Dispositions propres aux autorisations de prospections préalables

   Art. L. 123-13   Outre les permis exclusifs de recherches, des autorisations de


prospections préalables peuvent être accordées pour la recherche sur les fonds marins
du domaine public de substances minérales autres que celles mentionnées à l'article L.
111-1.

   Art. L. 123-14   L'autorisation de prospections préalables donne à son titulaire, pour


une durée qui ne peut excéder deux ans, le droit non exclusif d'exécuter tous travaux
de recherches, à l'exclusion des sondages dépassant une profondeur de 300 mètres à
partir du fond de la mer, et sans pouvoir disposer du produit des recherches, à
l'exception d'échantillons ou de prélèvements sans valeur commerciale.

   Art. L. 123-15   L'autorisation de prospections préalables est accordée par l'autorité


administrative compétente sans mise en concurrence, ni enquête publique et sans qu'ait
été préalablement effectuée la concertation prévue à l'article L. 123-10.

CHAPITRE IV  La recherche de gîtes géothermiques

SECTION I  Dispositions communes aux gîtes géothermiques à basse et à haute température


   Art. L. 124-1   Les obligations prévues à l'article L. 121-4 s'appliquent à tous les
gîtes géothermiques quelle que soit leur température.

SECTION I [NOUVELLE]  Dispositions communes

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 3 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

o
 Nouvel art. L. 124-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 3 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Les obligations prévues à l'article L. 121-4 s'appliquent à tous les gîtes
géothermiques.

o
 Nouvel art. L. 124-1-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 3 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Sous réserve des 1o et 2o de l'article L. 124-1-2, les travaux de
recherche de gîtes géothermiques ne peuvent être effectués que par le titulaire d'un titre minier
d'autorisation de recherches ou de permis exclusif de recherches. Le choix du titre est à
l'initiative du pétitionnaire.

o
 Nouvel art. L. 124-1-2  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 3 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Nul ne peut entreprendre des travaux de forage en vue de la recherche
de gîtes géothermiques sans une autorisation de recherches ou un permis exclusif de
recherches.
 Les travaux de recherches de gîtes géothermiques hors forage peuvent être entrepris:
o
 1 Par le propriétaire de la surface ou avec son consentement, après déclaration à l'autorité
administrative compétente;
o
 2 A défaut de consentement du propriétaire de la surface, avec l'autorisation de l'autorité
administrative compétente, après que le propriétaire a été invité à présenter ses observations et
dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État;
o
 3 Par le titulaire d'un permis exclusif de recherches.

o
 Nouvel art. L. 124-1-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 3 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Constitue une connexion hydraulique la connexion hydrogéologique
directe entre un gîte géothermique sans titre minier et un gîte géothermique ayant fait l'objet
d'un titre géothermique. Les caractéristiques de la connexion hydraulique sont fixées par décret
en Conseil d'État.

o
 Nouvel art. L. 124-1-4  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 3 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   La demande d'un titre de recherche de gîtes géothermiques qui porte
sur une surface couverte par un titre minier existant ne peut être entreprise qu'avec le
consentement du titulaire du titre minier. A défaut de consentement du titulaire du titre,
l'autorité compétente peut, avant de prendre une décision expresse, lui demander d'établir
l'existence de la connexion hydraulique directe entre le gîte couvert par son titre et celui qui
fait l'objet de la demande de titre de gîtes géothermiques. Un décret en Conseil d'État précise
les modalités d'application du présent article.

SECTION II  La recherche de gîtes géothermiques à haute température

   Art. L. 124-2   Sans préjudice des dispositions de l'article L. 124-1, les dispositions
des chapitres Ier et II du présent titre s'appliquent aux seuls gîtes géothermiques à haute
température.

SECTION II [NOUVELLE]  Le permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

SOUS-SECTION 1 [NOUVELLE]  Dispositions générales

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 124-2  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Pour la recherche de gîtes géothermiques, sont considérées comme
substances connexes:
o
 1 Les substances contenues dans une masse minérale ou fossile dont l'abattage est
indispensable pour permettre l'extraction des substances mentionnées dans le titre ou
l'autorisation;
o
 2 Les substances extraites des fluides caloporteurs.
o
 Nouvel art. L. 124-2-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Le permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques confère à son
titulaire l'exclusivité du droit d'effectuer tous travaux de recherches dans le périmètre qu'il
définit et de disposer librement des substances extraites à l'occasion des recherches et des
essais.

o
 Nouvel art. L. 124-2-2  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Nul ne peut obtenir un permis exclusif de recherches de gîtes
géothermiques s'il ne possède les capacités techniques et financières nécessaires pour mener à
bien les travaux de recherches et pour assumer les obligations mentionnées dans des décrets
pris pour préserver les intérêts mentionnés aux articles L. 161-1 et L. 163-1 à L. 163-9. Un
décret en Conseil d'État définit les critères d'appréciation de ces capacités, les conditions
d'attribution de ces titres ainsi que la procédure d'instruction des demandes.

SOUS-SECTION 2 [NOUVELLE]  L'octroi du permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 124-2-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Le permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques est accordé,
après mise en concurrence, par l'autorité administrative compétente pour une durée initiale
maximale de cinq ans.

o
 Nouvel art. L. 124-2-4  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Si un permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques vient
normalement à expiration définitive avant qu'il soit statué sur une demande de concession ou
sur une demande de permis d'exploitation introduite par son titulaire, la validité de ce permis
est prorogée de droit sans formalité jusqu'à l'intervention d'une décision expresse concernant la
demande de concession ou la demande de permis d'exploitation. Cette prorogation n'est valable
que pour les substances et à l'intérieur du périmètre définis par la demande de concession ou
de permis d'exploitation.

SOUS-SECTION 3  La prolongation du permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 124-2-5  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   La validité d'un permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques
peut être prolongée à deux reprises par l'autorité administrative, chaque fois de cinq ans au
plus, sans nouvelle mise en concurrence.
 Chacune de ces prolongations est de droit, soit pour une durée au moins égale à trois ans, soit
pour la durée de validité précédente si cette dernière est inférieure à trois ans, lorsque le
titulaire a satisfait à ses obligations et souscrit dans la demande de prolongation un
engagement financier au moins égal à l'engagement financier souscrit pour la période de
validité précédente, au prorata de la durée de validité et de la superficie sollicitées.

o
 Nouvel art. L. 124-2-6  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   La superficie du permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques
est réduite jusqu'à la moitié lors du premier renouvellement et jusqu'au quart de la surface
restante lors du deuxième renouvellement. Ces réductions ne peuvent avoir pour effet de fixer
pour un permis une superficie inférieure à une limite fixée par voie réglementaire. Les surfaces
restantes sont choisies par le titulaire. Elles doivent être comprises à l'intérieur d'un ou de
plusieurs périmètres de forme simple.
 En cas de circonstances exceptionnelles invoquées par le titulaire ou par l'autorité
administrative, la durée de l'une seulement des périodes de validité d'un permis exclusif de
recherches de gîtes géothermiques peut être prolongée de trois ans au plus, sans réduction de
surface. Les circonstances exceptionnelles sont définies par décret en Conseil d'État.

o
 Nouvel art. L. 124-2-7  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 4 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Si un permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques vient
normalement à expiration définitive avant qu'il soit statué sur une demande de prolongation
introduite par son titulaire, la validité de ce permis est prorogée de droit sans formalité jusqu'à
l'intervention d'une décision expresse concernant la demande de prolongation. Cette
prorogation n'est valable que dans les limites du ou des périmètres sur lesquels porte la
demande de prolongation.

SECTION III  La recherche de gîtes géothermiques à basse température

SOUS-SECTION 1  Champ d'application

   Art. L. 124-3   Les dispositions de la présente section ne sont pas applicables aux
gîtes géothermiques à basse température dont les eaux sont utilisées à des fins
thérapeutiques.
o o
  (Abrogé par L. n 2012-387 du 22 mars 2012, art. 66-3 )  «S'agissant des gîtes ne
relevant pas de l'exception définie à l'alinéa précédent, un décret en Conseil d'État
détermine les cas où il peut être dérogé aux dispositions de la présente section, en
totalité ou partiellement, pour des exploitations de minime importance, compte tenu de
leur profondeur et de leur débit calorifique.»

SOUS-SECTION 2  Dispositions générales

   Art. L. 124-4   Nul ne peut entreprendre un forage en vue de la recherche de gîtes


géothermiques à basse température sans une autorisation de recherches accordée par
l'autorité administrative.
 Cette autorisation détermine soit l'emplacement du ou des forages que son titulaire est
seul habilité à entreprendre, soit le tracé d'un périmètre à l'intérieur duquel les forages
peuvent être exécutés.
 Sa validité ne peut excéder trois ans.

   Art. L. 124-5   L'arrêté initial d'autorisation ou un arrêté ultérieur de l'autorité


administrative peut, à la demande du pétitionnaire, fixer un périmètre de protection à
l'intérieur duquel peuvent être interdits ou réglementés tous travaux souterrains
susceptibles de porter préjudice à l'exploitation géothermique. La détermination du
périmètre de protection, lorsqu'elle n'est pas prévue par l'arrêté initial d'autorisation,
est effectuée selon une procédure définie par décret en Conseil d'État. Le périmètre de
protection peut être modifié ou supprimé dans les mêmes formes que celles prévues
pour sa détermination.

SOUS-SECTION 3  Information et participation du public

   Art. L. 124-6   L'instruction de la demande d'autorisation de recherches prévue à


l'article L. 124-4 comporte l'accomplissement d'une enquête publique réalisée
conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de l'environnement.
o o
  (L. n 2015-992 du 17 août 2015, art. 146-1 )  «L'avis d'enquête publique réalisée
lors de l'instruction d'une demande d'autorisation de recherches de gîtes géothermiques
à basse température est adressé aux propriétaires des habitations dans le rayon de 50
mètres mentionné à l'article L. 153-2.»

   Art. L. 124-7   Le dossier soumis à l'enquête publique prévue à l'article L. 124-6 ne


comporte pas les renseignements confidentiels relatifs aux résultats des travaux déjà
effectués.
   Art. L. 124-8   Les demandes d'autorisation de recherches suscitées par l'appel à la
concurrence sont soumises à l'enquête publique prévue par l'article L. 124-6.

SOUS-SECTION 4  Dispositions diverses

   Art. L. 124-9   Un décret en Conseil d'État fixe les conditions et les modalités
d'application des dispositions de la présente section.

SECTION III [NOUVELLE]  L'autorisation de recherches de gites géothermiques

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

SOUS-SECTION 1 [NOUVELLE]  L'octroi de l'autorisation de recherches

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 124-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   L'autorisation de recherches de gîtes géothermiques détermine, soit
l'emplacement du ou des forages que son titulaire est seul habilité à entreprendre, soit le tracé
d'un périmètre à l'intérieur duquel les forages peuvent être exécutés. Cette autorisation est
accordée par l'autorité administrative.
 Sa validité ne peut excéder trois ans.

o
 Nouvel art. L. 124-4  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Si l'autorisation de recherches vient normalement à expiration définitive
avant qu'il soit statué sur une demande de concession ou sur une demande de permis
d'exploitation introduite par son titulaire, la validité de ce titre minier est prorogée de droit
sans formalité jusqu'à l'intervention d'une décision expresse concernant la demande de
concession ou de permis d'exploitation.
 Cette prorogation n'est valable qu'à l'intérieur du périmètre défini par la demande de
concession ou de permis d'exploitation.

SOUS-SECTION 2 [NOUVELLE]  Information et participation du public


(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 124-6  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   L'instruction de la demande d'autorisation de recherche prévue à l'article L.
124-3 comporte l'accomplissement d'une enquête publique réalisée conformément au chapitre
III du titre II du livre Ier du code de l'environnement.
 L'avis d'enquête publique réalisée lors de l'instruction d'une demande d'autorisation de
recherches de gîtes géothermiques est adressé aux propriétaires des habitations dans le rayon
de 50 mètres mentionné à l'article L. 153-2.

o
 Nouvel art. L. 124-7  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011)  Le dossier soumis à l'enquête
publique prévue à l'article L. 124-6 ne comporte pas les renseignements confidentiels relatifs
aux résultats des travaux déjà effectués.

o
 Nouvel art. L. 124-8  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011)  Les demandes d'autorisation de
recherches suscitées par l'appel à la concurrence sont soumises à l'enquête publique prévue par
l'article L. 124-6.

SOUS-SECTION 3 [NOUVELLE]  Dispositions diverses (Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 5 et


15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020).

o
 Nouvel art. L. 124-9  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011)  Un décret en Conseil d'État fixe les
conditions et les modalités d'application des dispositions de la présente section.

CHAPITRE V  La recherche de gîtes géothermiques sur le plateau


continental et dans la zone économique exclusive

o o
   Art. L. 125-1    (Ord. n 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-3 )  «La recherche ou
l'exploration de toute ressource naturelle non biologique autre qu'une substance
minérale ou fossile contenue dans le sous-sol du plateau continental, défini à l'article
14 de l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes
relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française, ou dans le
fond de la mer et le sous-sol de la zone économique exclusive, définie à l'article 11 de
ladite ordonnance, est soumise à autorisation préalable.»
 Un décret en Conseil d'État fixe les conditions d'application de la présente section,
notamment les modalités de délivrance par l'autorité administrative compétente de
l'autorisation nécessaire pour entreprendre l'exploration de ces ressources.
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

CHAPITRE VI  La recherche de stockages d'énergie calorifique

   Art. L. 126-1   Les activités de recherches préalables à la constitution d'un stockage


souterrain d'énergie calorifique sont soumises aux dispositions relatives aux gîtes
géothermiques à basse température des articles L. 124-4 à L. 124-9.

o
 Nouvel art. L. 126-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 6 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Les activités de recherches préalables à la constitution d'un stockage
souterrain d'énergie calorifique sont soumises aux dispositions relatives aux autorisations de
recherches de gîtes géothermiques prévues aux articles L. 124-3 à L. 124-9.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

   Art. L. 126-2   Des décrets en Conseil d'État fixent les conditions et les modalités
d'application du présent chapitre et les cas où il peut être dérogé en totalité ou en partie
aux dispositions de l'article L. 126-1 pour des stockages de minime importance,
compte tenu de la quantité d'énergie calorifique qui y est stockée.

TITRE III  L'exploitation

CHAPITRE PREMIER  Le droit d'exploiter

   Art. L. 131-1   Sous réserve des dispositions de l'article L. 131-2, les mines ne
peuvent être exploitées qu'en vertu d'une concession ou par l'État.
   Art. L. 131-2   L'autorité administrative peut autoriser l'exploitant d'une carrière à
tirer librement parti de substances énumérées à l'article L. 111-1 lorsqu'elles sont
connexes au sens de l'article L. 121-5, ou voisines d'un gîte de mines exploité, dans la
limite des tonnages qui proviennent de l'abattage de la masse minérale exploitée sous
la qualification de carrière ou des tonnages dont l'extraction est reconnue être la
conséquence indispensable de cet abattage.

   Art. L. 131-3   L'exploitation des mines est considérée comme un acte de


commerce.
 Cette disposition s'applique aux sociétés civiles existant au 22 mai 1955 sans qu'il y
ait lieu de modifier leurs statuts.

   Art. L. 131-4   Les mines sont immeubles. Sont aussi immeubles, outre les
bâtiments des exploitations des mines, les machines, puits, galeries et autres travaux
établis à demeure.
 Sont immeubles par destination les machines et l'outillage servant à l'exploitation.
 Les actions ou intérêts dans une société ou entreprise pour l'exploitation de mines
sont meubles.
 Sont également meubles les matières extraites, les approvisionnements et autres
objets mobiliers.

   Art. L. 131-5   Tout concessionnaire ou tout bénéficiaire de l'autorisation


mentionnée à l'article L. 131-2 doit, sous peine des sanctions prévues au 4 o de l'article
L. 512-1, mettre à la disposition du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies
alternatives, sur sa demande et moyennant juste rémunération, les substances utiles à
l'énergie atomique mentionnées aux articles L. 111-3 et L. 311-2, sur lesquelles porte
sa concession, ou son autorisation ou qui sont, dans un même gisement, connexes de
celles sur lesquelles porte ce titre minier ou cette autorisation. Toutefois, il n'est pas
tenu de le faire si la séparation des substances utiles à l'énergie atomique entraîne la
destruction des produits principaux en vue desquels le gisement est exploité.

CHAPITRE II  Les concessions

SECTION I  Octroi des concessions


   Art. L. 132-1   Nul ne peut obtenir une concession de mines s'il ne possède les
capacités techniques et financières nécessaires pour mener à bien les travaux
d'exploitation et assumer les obligations mentionnées dans des décrets pris pour
préserver les intérêts mentionnés à l'article L. 161-1 et aux articles L. 161-1, L. 161-2
et L. 163-1 à L. 163-9. Un décret en Conseil d'État définit les critères d'appréciation de
ces capacités, les conditions d'attribution des titres ainsi que la procédure d'instruction
des demandes.

   Art. L. 132-2   La concession est accordée par décret en Conseil d'État sous réserve
de l'engagement pris par le demandeur de respecter des conditions générales
complétées, le cas échéant, par des conditions spécifiques faisant l'objet d'un cahier
des charges. Les conditions générales et, le cas échéant, spécifiques de la concession,
sont définies par décret en Conseil d'État et préalablement portées à la connaissance du
demandeur.

   Art. L. 132-3   La concession est accordée après une enquête publique réalisée
conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de l'environnement.

   Art. L. 132-4   La concession est accordée après une mise en concurrence sauf dans
les cas où la concession est octroyée sur le fondement de l'article L. 132-6. Les
demandes de concession suscitées par l'appel à concurrence sont soumises à l'enquête
publique prévue à l'article L. 132-3.

   Art. L. 132-5   Une concession peut être accordée conjointement à plusieurs


sociétés commerciales.

   Art. L. 132-6   Sans préjudice des dispositions de l'article L. 142-4, pendant la durée
de validité d'un permis exclusif de recherches, son titulaire peut seul obtenir une
concession portant, à l'intérieur du périmètre de ce permis, sur des substances
mentionnées par celui-ci. Le titulaire d'un permis exclusif de recherches a droit, s'il en
fait la demande avant l'expiration de ce permis, à l'octroi de concessions sur les
gisements exploitables découverts à l'intérieur du périmètre de ce permis pendant la
validité de celui-ci.

   Art. L. 132-7   Lorsqu'un inventeur n'obtient pas la concession d'une mine, le décret
en Conseil d'État accordant celle-ci fixe, après qu'il a été invité à présenter ses
observations, l'indemnité qui lui est due par le concessionnaire.
SECTION II  Effets des concessions

   Art. L. 132-8   L'institution d'une concession, même au profit du propriétaire de la


surface, crée un droit immobilier distinct de la propriété de la surface. Ce droit n'est
pas susceptible d'hypothèque.

   Art. L. 132-9   Le concessionnaire a le droit de disposer, pour les besoins de son


exploitation, des substances non concessibles dont ses travaux entraînent
nécessairement l'abattage. Le propriétaire du sol peut réclamer la disposition de celles
de ces substances qui ne seraient pas utilisées dans ces conditions, moyennant
paiement à l'exploitant de la mine d'une indemnité correspondant aux frais normaux
qu'aurait entraînés l'extraction directe.

   Art. L. 132-10   L'étendue de la concession est déterminée par l'acte de concession.


Elle est limitée par la surface engendrée par les verticales indéfiniment prolongées en
profondeur et s'appuyant sur un périmètre défini en surface.

   Art. L. 132-11   La durée de la concession est fixée par l'acte de concession. La


durée initiale ne peut excéder cinquante ans.
 Toutefois, les concessions à durée illimitée accordée antérieurement au 17 juin 1977
continuent de courir jusqu'à la date fixée à l'article L. 144-4.

   Art. L. 132-12   L'institution de la concession entraîne l'annulation du permis


exclusif de recherches pour les substances mentionnées et à l'intérieur du périmètre
institué par cette concession, mais le laisse subsister à l'extérieur de ce périmètre.
 Toutefois, le droit exclusif du titulaire d'effectuer tous travaux de recherches à
l'intérieur du périmètre de cette concession est maintenu.

o
   Art. L. 132-12-1    (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 4)  Cinq ans avant la fin
de sa concession et dans des conditions prévues par décret en Conseil d'État,
l'exploitant remet à l'autorité administrative un dossier présentant le potentiel de
reconversion de ses installations ou de leur site d'implantation pour d'autres usages du
sous-sol, notamment la géothermie, ou pour d'autres activités économiques, en
particulier l'implantation d'énergies renouvelables.
   Art. L. 132-13   En fin de concession et dans des conditions prévues par décret en
Conseil d'État:
o
 1 Le gisement fait retour gratuitement à l'État, après la réalisation des travaux
prescrits pour l'application du présent code;
o
 2 Les dépendances immobilières peuvent être remises gratuitement ou cédées à l'État
lorsque le gisement demeure exploitable;
o
 3 En cas de disparition ou de défaillance de l'exploitant, l'ensemble des droits et
obligations du concessionnaire est transféré à l'État.

SECTION III  Rejet des demandes de concession

   Art. L. 132-14   Le rejet des demandes de concession est prononcé par l'autorité
administrative selon des modalités définies par décret en Conseil d'État.

SECTION IV  Redevances

   Art. L. 132-15   L'acte de concession fixe le montant de la redevance tréfoncière due


par le titulaire aux propriétaires de la surface.

   Art. L. 132-16   Les titulaires de concessions de mines d'hydrocarbures liquides ou


gazeux  (Abrogé par L. no 2019-1479 du 28 déc. 2019, art. 21)  «, à l'exception des
gisements en mer,» sont tenus de payer annuellement à l'État une redevance à taux
progressif et calculée sur la production.  (L. no 2019-1479 du 28 déc. 2019, art. 21)
«Pour les gisements en mer situés dans la limite du plateau continental, à l'exception
des gisements en mer exploités à partir d'installations situées à terre, le paiement de la
redevance se fait à 50 % à l'État et à 50 % à la région dont le point du territoire est le
plus proche du gisement.» Cette redevance est due rétroactivement au jour de la
première vente des hydrocarbures extraits à l'intérieur du périmètre qui délimite la
concession. 28,5% du produit de cette redevance est versé à la caisse autonome
nationale de sécurité sociale dans les mines.
 Le barème de la redevance est fixé comme suit:
o
 Nature des produits,  (Abrogé par L. n 2017-1775 du 28 déc. 2017, art. 41)
«productions anciennes et nouvelles en» pourcentage de la valeur de la production au
départ du champ.
 Huile brute:
 Par tranche de production annuelle (en tonnes):

Production Taux

Inférieure à 1 500 0%

Égale ou supérieure à 1 500 8%

 Gaz:

Production Taux

Inférieure à 150 0%

Egale ou supérieure à 150 30 %

 Par tranche de production annuelle (en millions de mètres cubes):


 Le recouvrement de la redevance instituée au présent article, dont la perception
incombe aux comptables publics chargés des recettes domaniales de l'État, s'opère
dans les conditions prévues en matière domaniale à l'article L. 2321-1 du code
général de la propriété des personnes publiques.
 Un décret en Conseil d'État contresigné par les ministres chargés respectivement des
hydrocarbures et du budget précise les modalités d'application du présent article,
notamment les garanties assurées au titulaire du titre d'exploitation en ce qui concerne
la détermination de la base de calcul de la redevance.

o o
   Art. L. 132-16-1    (Abrogé par L. n 2019-1479 du 28 déc. 2019, art. 21)  (L. n
2011-1978 du 28 déc. 2011, art. 52-I)  Pour les gisements en mer situés dans les
limites du plateau continental, à l'exception des gisements en mer exploités à partir
d'installations situées à terre, les titulaires de concessions de mines d'hydrocarbures
liquides ou gazeux sont tenus de payer annuellement à l'État, au profit de ce dernier et
des régions, une redevance à taux progressif et calculée sur la production. Cette
redevance est due au jour de la première vente des hydrocarbures extraits à l'intérieur
du périmètre qui délimite la concession.
 La redevance est calculée en appliquant un taux à la fraction de chaque tranche de
production annuelle. Ce taux est progressif et fixé par décret en fonction de la nature
des produits, du continent au large duquel est situé le gisement, de la profondeur
d'eau, de la distance du gisement par rapport à la côte du territoire concerné et du
montant des dépenses consenties pendant la période d'exploration et de
développement, dans la limite de 12 %. Il s'applique à la valeur de la production au
départ du champ.
 Le produit de la taxe est affecté à 50 % à l'État et à 50 % à la région dont le point du
territoire est le plus proche du gisement.
 Le recouvrement de la redevance instituée au présent article, dont la perception
incombe aux comptables publics chargés des recettes domaniales de l'État, s'opère
dans les conditions prévues en matière domaniale à l'article L. 2321-1 du code
général de la propriété des personnes publiques.
 Un décret précise les modalités d'application du présent article, notamment les
garanties assurées au titulaire du titre d'exploitation en ce qui concerne la
détermination de la base de calcul de la redevance.
 
Le présent art. s'applique aux ventes d'hydrocarbures réalisées à compter du 1er janv. 2014 (L. no
2011-1978 du 28 déc. 2011, art. 52-II).

SECTION V  Dispositions diverses

   Art. L. 132-17   Les concessions accordées sous le régime institué par la loi du 9
septembre 1919 modifiant la loi du 21 avril 1810 sur les mines en ce qui concerne la
durée des concessions et la participation de l'État aux bénéfices, et maintenues sous ce
régime restent soumises aux conditions du cahier des charges annexé à l'acte qui les a
instituées.
 Les périmètres d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux institués en
application de la loi du 18 juillet 1941 relative à la recherche et à l'exploitation des
hydrocarbures en Aquitaine sont soumis aux dispositions du livre I er du présent code
relatives aux concessions de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux. Les actes qui
les ont institués valent concession sans changement de leur durée de validité.
   Art. L. 132-18   Les modalités d'application du présent chapitre, notamment la
procédure d'instruction des demandes de concession, sont fixées par décret en Conseil
d'État.

CHAPITRE III  L'exploitation en mer

SECTION I  L'exploitation des substances minérales ou fossiles sur le plateau continental et dans la
zone économique exclusive

o
   Art. L. 133-1   Sous réserve des dispositions applicables de  (Ord. n 2016-1687 du
8 déc. 2016, art. 62-I-1o)  «l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative
aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République
française» et des textes pris pour son application, l'exploitation et le transport par
canalisations de l'ensemble des substances minérales ou fossiles contenues dans le
sous-sol du  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-1 o)  «plateau continental
défini à l'article 14 de ladite ordonnance» dans le fond de la mer et le sous-sol  (Ord.
no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-1 o)  «de la zone économique exclusive définie
à l'article 11 de ladite ordonnance», ou existant à leur surface, sont soumis au régime
applicable en vertu du présent livre aux substances de mine.
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

   Art. L. 133-2   L'instruction des demandes de concession portant en totalité ou en


partie sur le plateau continental et sur la zone économique exclusive en vue de
l'exploitation de toute substance minérale ou fossile, mentionnée ou non à l'article L.
111-1 , du code minier comporte une enquête publique réalisée conformément aux
articles L. 133-11 à L. 133-12.

o
   Art. L. 133-2-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 2)  Sans préjudice de l'article
L. 132-1, une concession d'hydrocarbures liquides ou gazeux ne peut être délivrée si le
demandeur n'a pas fourni la preuve qu'il a pris les dispositions adéquates pour assumer
les charges qui découleraient de la mise en jeu de sa responsabilité en cas d'accident
majeur et pour assurer l'indemnisation rapide des dommages causés aux tiers. Ces
dispositions, qui peuvent prendre la forme de garanties financières, sont valides et
effectives dès l'ouverture des travaux.
 Lors de l'évaluation des capacités techniques et financières d'un demandeur sollicitant
une concession d'hydrocarbures liquides ou gazeux, une attention particulière est
accordée aux environnements marins et côtiers écologiquement sensibles, en
particulier aux écosystèmes qui jouent un rôle important dans l'atténuation du
changement climatique et l'adaptation à ce dernier, tels que:
o
 1 Les marais salants ;
o
 2 Les prairies sous-marines ;
o
 3 Les zones marines protégées, comme les zones spéciales de conservation et les
zones de protection spéciale au sens de l'article L. 414-1 du code de l'environnement
et les zones marines protégées convenues par l'Union européenne ou les États
membres concernés dans le cadre d'accords internationaux ou régionaux auxquels ils
sont parties.
 Un décret en Conseil d'État fixe les conditions d'application du présent article et
détermine notamment la nature des garanties financières et les règles de fixation du
montant desdites garanties.
 
Ces dispositions sont applicables dans les îles Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et
antarctiques françaises (L. no 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 11).

o
   Art. L. 133-3   Les dispositions douanières et fiscales énoncées  (Ord. n 2016-1687
du 8 déc. 2016, art. 62-I-4o)  «au chapitre V du titre II de l'ordonnance n° 2016-1687
du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de
la juridiction de la République française» sont applicables aux activités d'exploitation
des ressources du plateau du plateau continental et de la zone économique exclusive.
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

   Art. L. 133-4   Les dispositions de la présente section ne s'appliquent pas dans les
zones de protection écologique créées par les autorités françaises en application des
pouvoirs qui leur sont reconnus  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-2 o)  «par
l'article 13 de l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces
maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française».
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

SECTION II  L'exploitation des gîtes contenant des substances de carrière dans les fonds marins du
domaine public
SOUS-SECTION 1  Champ d'application

   Art. L. 133-5   Les petites exploitations terrestres, prolongées en mer, des


substances minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-1 et les travaux
maritimes conduits à des fins non commerciales pour les besoins de gestion du
domaine public maritime ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section.
Un décret en Conseil d'État définit la nature de ces exploitations et de ces travaux.

SOUS-SECTION 2  Dispositions générales

   Art. L. 133-6   Sans préjudice des dispositions relatives au domaine public maritime
et sous réserve des dispositions de la présente section, l'exploitation de substances
minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-1 est soumise, lorsqu'elles
sont contenues dans les fonds marins appartenant au domaine public, au régime
applicable à l'exploitation des substances de mine.

   Art. L. 133-7   Par dérogation à l'article L. 142-7, la durée des concessions portant
sur des substances minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-1,
lorsqu'elles sont contenues dans les fonds marins du domaine public, ne peut excéder
cinquante ans.

   Art. L. 133-8   En cas de retrait ou de réduction de l'assiette de l'autorisation


domaniale nécessaire à l'exploitation des fonds marins du domaine public, le titulaire
du titre d'exploitation de substances minérales autres que celles mentionnées à l'article
L. 111-1 doit, selon le cas, soit suspendre toute activité, soit la limiter aux zones qui
demeurent couvertes par l'autorisation domaniale.

   Art. L. 133-9   L'extraction des substances minérales autres que celles mentionnées
à l'article L. 111-1, et contenues dans les fonds marins du domaine public, donne lieu à
la perception d'une redevance domaniale dans les conditions prévues en matière
domaniale à l'article L. 2321-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.
 Les modalités d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 133-10   La procédure d'instruction des demandes de titres miniers relatifs à


l'exploitation de substances minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-
1, et contenues dans les fonds marins du domaine public et des demandes
d'autorisations domaniales est fixée par décret en Conseil d'État.

SOUS-SECTION 3  Information et participation du public

   Art. L. 133-11   L'instruction des demandes de concession portant sur les substances
minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-1 comporte l'ouverture
d'une enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre 1 er du
code de l'environnement sous réserve des dispositions particulières énoncées aux
articles L. 133-12 et L. 133-13 du présent code.

   Art. L. 133-12   Si le demandeur présente simultanément la demande de titre minier


et la demande d'autorisation de travaux, les demandes sont soumises à une enquête
unique dans les conditions prévues à l'article L. 162-7.

   Art. L. 133-13   Le dossier de demande soumis à enquête publique ne comporte pas


les informations couvertes par le droit d'inventeur ou de propriété industrielle du
demandeur qui ne doivent pas être rendues publiques.

CHAPITRE IV  L'exploitation des gîtes géothermiques

SECTION I  Dispositions communes aux gîtes géothermiques à basse et à haute température

   Art. L. 134-1   Les dispositions de l'article L. 131-5 s'appliquent à tous les gîtes
géothermiques quelle que soit leur température.

SECTION I [NOUVELLE]  Dispositions communes

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 7 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).
o
 Nouvel art. L. 134-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 7 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Les dispositions de l'article L. 131-5 s'appliquent à tous les gîtes
géothermiques.

o
 Nouvel art. L. 134-1-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 7 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les gîtes géothermiques ne peuvent être exploités qu'en vertu d'un
permis d'exploitation ou d'une concession, délivrés par l'autorité administrative.
 Les gîtes géothermiques dont la puissance primaire est inférieure à la valeur fixée par voie
réglementaire sont exploités par un permis d'exploitation.
 Les gîtes dont la puissance primaire est supérieure ou égale à la valeur fixée par voie
réglementaire sont exploités par une concession.

o
 Nouvel art. L. 134-1-2  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 7 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   L'institution d'une concession ou d'un permis d'exploitation entraîne
l'annulation du permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques pour les substances
mentionnées à l'intérieur du périmètre institué par le titre d'exploitation mais le laisse subsister
à l'extérieur de ce périmètre.
 Toutefois, le droit exclusif du titulaire d'effectuer tous travaux de recherches à l'intérieur du
périmètre de cette concession est maintenu.

SECTION II  L'exploitation des gîtes géothermiques à haute température

   Art. L. 134-2   Les dispositions des articles L. 131-1, L. 131-3, L. 131-4 et celles du
chapitre II du présent titre sauf les articles L. 132-16 et L. 132-17 s'appliquent aux
seuls gîtes géothermiques à haute température.

SECTION II [NOUVELLE]  La concession d'exploitation des gîtes géothermiques

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

SOUS-SECTION 1 [NOUVELLE]  L'octroi de la concession

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
o
 Nouvel art. L. 134-2  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Sans préjudice des dispositions des articles L. 124-2-4 et L. 124-4, le
titulaire d'une autorisation de recherches ou d'un permis exclusif de recherches de gîtes
géothermiques a droit par priorité, si ses travaux ont fait la preuve qu'un gîte est exploitable,
s'il en fait la demande avant l'expiration de ce titre minier et sous réserve des dispositions de
l'article L. 132-1 et du premier alinéa de l'article L. 134-2-1, à l'octroi de concessions sur les
gisements exploitables découverts à l'intérieur du périmètre du titre minier de recherche précité
pendant la validité de celui-ci.

o
 Nouvel art. L. 134-2-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   La concession est accordée par décret en Conseil d'État sous réserve de
l'engagement pris par le demandeur de respecter les conditions générales complétées, le cas
échéant, par des conditions spécifiques faisant l'objet d'un cahier des charges. Les conditions
générales et, le cas échéant, spécifiques de la concession sont définies par ce décret et
préalablement portées à la connaissance du demandeur.
 La durée de la concession est fixée par le décret qui l'accorde, en prenant en compte les coûts
de recherche et d'exploitation et l'équilibre économique du projet. Elle ne peut excéder
cinquante ans.
 Les dispositions des articles L. 131-3, L. 131-4 et celles du chapitre II du présent titre, à
l'exception des articles L. 132-2, L. 132-6, L. 132-11, L. 132-12, L. 132-12-1, L. 132-16 et L.
132-17, s'appliquent aux gîtes géothermiques exploités par une concession.

o
 Nouvel art. L. 134-2-2  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Si dans le périmètre d'une concession, le titulaire découvre un gîte
géothermique dont la puissance primaire est inférieure à la valeur fixée par décret en Conseil
d'État, son titulaire peut seul obtenir un permis d'exploitation portant, à l'intérieur du périmètre
de la concession, sur des substances mentionnées par celle-ci.

o
 Nouvel art. L. 134-2-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   A l'intérieur du périmètre d'une concession, le concessionnaire jouit, à
l'exclusion de tous autres y compris le propriétaire de la surface, du droit de rechercher la ou
les substances qui font l'objet de la concession ainsi que les substances connexes.

SOUS-SECTION 2 [NOUVELLE]  La prolongation d'une concession

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
o
 Nouvel art. L. 134-2-4  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   La durée d'une concession de gîte géothermique peut faire l'objet de
prolongations successives d'une durée au plus égale à vingt-cinq ans.
 Les prolongations sont accordées après une mise en concurrence, sauf dans le cas où le
titulaire du titre démontre à l'autorité administrative que la dernière période de validité n'a pas
permis de couvrir ses coûts de recherche et d'exploitation, en vue d'atteindre l'équilibre
économique, par l'exploitation des gîtes géothermiques et des substances connexes.
 Un décret en Conseil d'État précise les conditions dans lesquelles est réalisée la mise en
concurrence ainsi que les modalités selon lesquelles l'autorité administrative prend en compte
les coûts de recherche et d'exploitation du demandeur, s'ils sont ceux d'un opérateur efficace.
 Le décret en Conseil d'État qui accorde la prolongation fixe sa durée. Celle-ci est limitée à ce
qui est strictement nécessaire pour que l'équilibre économique de l'exploitation soit atteint.

SOUS-SECTION 3 [NOUVELLE]  L'extension d'une concession

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 134-2-5  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les dispositions des articles L. 142-12 et L. 142-13 de la sous-section 1
de la section II du chapitre II du titre IV s'appliquent aux concessions de gîtes géothermiques.

o
 Nouvel art. L. 134-2-6  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 8 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les concessions de gîtes géothermiques peuvent être étendues à de
nouvelles surfaces si le titulaire du titre démontre que le gîte qu'il exploite est connecté par
l'intermédiaire d'une connexion hydraulique définie à l'article L. 124-1-3 à un autre gîte au-
delà des limites de son titre et si la surface correspondante n'est pas couverte par un titre
minier existant.

SECTION III  L'exploitation des gîtes géothermiques à basse température

SOUS-SECTION 1  Champ d'application

   Art. L. 134-3   Les dispositions de la présente section ne sont pas applicables aux
gîtes géothermiques à basse température dont les eaux sont utilisées à des fins
thérapeutiques.
o o
  (Abrogé par L. n 2012-387 du 22 mars 2012, art. 66-3 )  «S'agissant des gîtes ne
relevant pas de l'exception définie à l'alinéa précédent, un décret en Conseil d'État
détermine les cas où il peut être dérogé aux dispositions de la présente section, en
totalité ou partiellement, pour des exploitations de minime importance, compte tenu de
leur profondeur et de leur débit calorifique.»

SOUS-SECTION 2  Dispositions générales

   Art. L. 134-4   Les gîtes géothermiques à basse température ne peuvent être


exploités qu'en vertu d'un permis d'exploitation accordé par l'autorité administrative.

   Art. L. 134-5   Le titulaire d'une autorisation de recherches peut seul obtenir,


pendant la durée de cette autorisation, un permis d'exploitation qui englobe les
emplacements des forages autorisés ou qui est situé en tout ou en partie à l'intérieur du
périmètre de cette autorisation.
 De plus, si ses travaux ont fourni la preuve qu'un gîte est exploitable et s'il en fait la
demande avant son expiration, le titulaire de l'autorisation a droit à l'octroi d'un permis
d'exploitation.

   Art. L. 134-6   Le permis d'exploitation confère un droit exclusif d'exploitation dans


un volume déterminé, dit "volume d'exploitation", défini par un périmètre et deux
profondeurs.
 L'arrêté portant permis d'exploitation peut limiter le débit calorifique qui sera prélevé.
Il peut également imposer toutes dispositions concernant notamment l'extraction,
l'utilisation et la réinjection des fluides calorifères et des produits qui y seraient
contenus et, plus généralement, les obligations relatives au respect des intérêts
mentionnés à l'article L. 161-1. Il peut abroger l'autorisation de recherches dont dérive
le permis d'exploitation, ou réduire les droits qui y sont attachés.

   Art. L. 134-7   Les dispositions des articles L. 131-3 et L. 131-4 s'appliquent à


l'exploitation des gîtes à basse température.

   Art. L. 134-8   La durée initiale de validité du permis d'exploitation ne peut excéder


trente ans.

   Art. L. 134-9   L'arrêté initial portant permis d'exploitation ou un arrêté ultérieur de


l'autorité administrative peut, à la demande du pétitionnaire, fixer un périmètre de
protection à l'intérieur duquel peuvent être interdits ou réglementés tous travaux
souterrains susceptibles de porter préjudice à l'exploitation géothermique. La
détermination du périmètre de protection, lorsqu'elle n'est pas prévue par l'arrêté initial
portant permis d'exploitation, est effectuée selon la procédure prévue à l'article L. 124-
5. Le périmètre de protection peut être modifié ou supprimé dans les mêmes formes
que celles prévues pour sa détermination.

SOUS-SECTION 3  Information et participation du public

   Art. L. 134-10   Sous réserve des dispositions de l'article L. 134-11 , les permis
d'exploitation mentionnés à la sous-section 2 de la présente section sont délivrés après
l'accomplissement d'une enquête publique réalisée conformément aux dispositions du
chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement.

   Art. L. 134-11   La demande de permis d'exploitation n'est pas soumise à une


enquête publique lorsqu'elle est déposée avant l'expiration de l'autorisation de
recherches et qu'elle répond aux conditions suivantes:
o
 1 Les forages sont situés à des emplacements précisés dans le dossier d'autorisation
de recherche soumis à enquête publique;
o
 2 Le volume d'exploitation et éventuellement le périmètre de protection ainsi que le
débit calorifique sollicités se situent dans les limites de ceux qui étaient mentionnés à
titre prévisionnel dans le dossier d'autorisation soumis à enquête publique.

SOUS-SECTION 4  Dispositions diverses

   Art. L. 134-12   Un décret en Conseil d'État fixe les conditions et modalités


d'application des dispositions de la présente section.

SECTION III [NOUVELLE]  Le permis d'exploitation de gîtes géothermiques

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

SOUS-SECTION 1 [NOUVELLE]  L'octroi du permis d'exploitation


(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 134-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Sans préjudice des dispositions des articles L. 124-2-4 et L. 124-4, le
titulaire d'une autorisation de recherches ou d'un permis exclusif de recherches de gîtes
géothermiques a droit par priorité, si ses travaux ont fait la preuve qu'un gîte est exploitable,
s'il en fait la demande avant l'expiration de ce titre minier et sous réserve de disposer des
capacités techniques et financières prévues par décret en Conseil d'État, à l'octroi d'un permis
d'exploitation qui englobe les emplacements des forages autorisés ou qui est situé en tout ou en
partie à l'intérieur du périmètre de cette autorisation de recherches ou de ce permis exclusif de
recherche.
 Le permis d'exploitation est accordé, dans les autres cas, après mise en concurrence.

o
 Nouvel. art. L. 134-4  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   La durée du permis d'exploitation est fixée par l'arrêté qui l'accorde, en
prenant en compte les coûts de recherche et d'exploitation et l'équilibre économique du projet.
Elle ne peut excéder trente ans.

o
 Nouvel art. L. 134-5  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Le permis d'exploitation confère un droit exclusif d'exploitation dans un
volume déterminé, dit "volume d'exploitation", défini par un périmètre et deux profondeurs.
 Le permis d'exploitation peut limiter le débit calorifique qui sera prélevé. Il peut également
imposer toutes dispositions concernant notamment l'extraction, l'utilisation et la réinjection des
fluides calorifères et des produits qui y seraient contenus et, plus généralement, les obligations
relatives au respect des intérêts mentionnés à l'article L. 161-1. Il peut abroger l'autorisation
de recherches dont dérive le permis d'exploitation, ou réduire les droits qui y sont attachés.

o
 Nouvel art. L. 134-6  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard
le 1er janv. 2020)   Les dispositions des articles L. 131-3 et L. 131-4 s'appliquent à l'exploitation
des gîtes géothermiques par un permis d'exploitation.

 Nouvel art. L. 134-7 L'arrêté initial portant permis d'exploitation ou un arrêté ultérieur de
l'autorité administrative peut, à la demande du pétitionnaire, fixer un périmètre de protection à
l'intérieur duquel peuvent être interdits ou réglementés tous travaux souterrains susceptibles de
porter préjudice à l'exploitation géothermique. La détermination du périmètre de protection,
lorsqu'elle n'est pas prévue par l'arrêté initial portant permis d'exploitation, est effectuée selon
la procédure prévue à l'article L. 124-5. Le périmètre de protection peut être modifié ou
supprimé dans les mêmes formes que celles prévues pour sa détermination. — Anc. art. L. 134-9
(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020).
SOUS-SECTION 2 [NOUVELLE]  Information et participation du public

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

 Nouvel art. L. 134-8 Sous réserve des dispositions de l'article L. 134-11 , les permis
d'exploitation mentionnés à la sous-section 2 de la présente section sont délivrés après
l'accomplissement d'une enquête publique réalisée conformément aux dispositions du chapitre
III du titre II du livre Ier du code de l'environnement. — Anc. art. L. 134-10 (Ord. no 2019-784 du
24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020).

 Nouvel art. L. 134-9 La demande de permis d'exploitation n'est pas soumise à une enquête
publique lorsqu'elle est déposée avant l'expiration de l'autorisation de recherches et qu'elle
répond aux conditions suivantes:
o
 1 Les forages sont situés à des emplacements précisés dans le dossier d'autorisation de
recherche soumis à enquête publique;
o
 2 Le volume d'exploitation et éventuellement le périmètre de protection ainsi que le débit
calorifique sollicités se situent dans les limites de ceux qui étaient mentionnés à titre
prévisionnel dans le dossier d'autorisation soumis à enquête publique. — Anc. art. L. 134-11
(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020).

SOUS-SECTION 3 [NOUVELLE]  La prolongation du permis d'exploitation

(Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus tard le 1er janv. 2020)

o
 Nouvel art. L. 134-10  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 9 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Le permis d'exploitation peut être prolongé par périodes ne pouvant
chacune excéder quinze ans.
 Les prolongations sont accordées après une mise en concurrence, sauf dans le cas où le
titulaire du titre démontre à l'autorité administrative que la dernière période de validité n'a pas
permis de couvrir ses coûts de recherche et d'exploitation, en vue d'atteindre l'équilibre
économique, par l'exploitation des gîtes géothermiques et des substances connexes.
 Un décret en Conseil d'État précise les conditions dans lesquelles est réalisée la mise en
concurrence ainsi que les modalités selon lesquelles l'autorité administrative prend en compte
les coûts de recherche et d'exploitation du demandeur, s'ils sont ceux d'un opérateur efficace.
 La décision administrative qui accorde la prolongation fixe sa durée. Celle-ci est limitée à ce
qui est strictement nécessaire pour que l'équilibre économique de l'exploitation soit atteint.

SECTION IV  L'exploitation de gîtes géothermiques sur plateau continental et dans la zone


économique exclusive
SOUS-SECTION 1  Dispositions générales

o o
   Art. L. 134-13    (Ord. n 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-5 )  «L'exploitation
de toute ressource naturelle non biologique autre qu'une substance minérale ou fossile
contenue dans le sous-sol du plateau continental, défini à l'article 14 de l'ordonnance
no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la
souveraineté ou de la juridiction de la République française, ou dans le fond de la mer
et le sous-sol de la zone économique exclusive, définie à l'article 11 de ladite
ordonnance, est soumise à autorisation préalable.»
 Un décret en Conseil d'État fixe les conditions d'application de la présente section,
notamment les modalités de délivrance par l'autorité administrative de l'autorisation
nécessaire pour exploiter ces ressources.
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

SOUS-SECTION 2  Dispositions douanières et fiscales

   Art. L. 134-14   Les dispositions douanières et fiscales énoncées aux articles 15 à 17


et 19 de la loi no 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l'exploration du plateau
continental et à l'exploitation de ses ressources naturelles sont applicables aux activités
d'exploitation des ressources du plateau du plateau continental et de la zone
économique exclusive.

CHAPITRE V  L'exploitation des stockages d'énergie calorifique

   Art. L. 135-1   L'exploitation d'un stockage souterrain d'énergie calorifique est


soumise aux dispositions des articles L. 134-4 à L. 134-10 relatifs aux gîtes
géothermiques à basse température.

o
 Nouvel art. L. 135-1  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 10 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   L'exploitation d'un stockage souterrain d'énergie calorifique est
soumise aux dispositions des articles L. 134-4 à L. 134-10 relatifs aux gîtes géothermiques.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

   Art. L. 135-2   L'arrêté autorisant l'exploitation du stockage mentionné à l'article L.


135-1 précise notamment la quantité maximale d'énergie calorifique dont le stockage
est autorisé.

   Art. L. 135-3   Des décrets en Conseil d'État fixent les conditions et les modalités
d'application du présent chapitre et les cas où il peut être dérogé en totalité ou en partie
aux dispositions des articles L. 135-1 et L. 135-2 pour des stockages de minime
importance, compte tenu de la quantité d'énergie calorifique qui y est stockée.

CHAPITRE VI  L'exploitation des mines ou gisements appartenant à


l'État

   Art. L. 136-1   Les mines ou gisements appartenant à l'État peuvent être exploités,
soit directement, soit en régie intéressée ou par tout autre mode. L'État peut également
en disposer en vue de l'attribution de nouveaux titres miniers.

   Art. L. 136-2   Les mines inexploitées appartenant à l'État peuvent être replacées
par arrêté concerté des autorités administratives dans la situation de gisement ouvert
aux recherches dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 136-3   Dans le cas d'exploitation par l'État de gisements découverts et non
concédés, un décret en Conseil d'État fixe le périmètre et règle les droits des
propriétaires de la surface et, s'il y a lieu, les indemnités dues aux inventeurs.

   Art. L. 136-4   Les organismes administratifs chargés de la gestion des mines


exploitées par l'État sont assujettis aux mêmes droits et obligations que les
concessionnaires privés. Les charges des travaux d'établissement sont inscrites dans
leurs comptes annuels. Le délai d'amortissement des emprunts contractés par ces
organismes ne peut être supérieur à cinquante ans.

CHAPITRE VII  L'exploitation par le titulaire d'un titre minier des


haldes et des terrils
   Art. L. 137-1   Dans des cas fixés par décret en Conseil d'État, l'exploitation par le
titulaire d'un titre minier des produits de mines contenus dans les masses constituées
par des haldes et terrils de mines est soumise au régime prévu par le présent livre,
selon des modalités déterminées par décret en Conseil d'État.

TITRE IV  Dispositions relatives aux titres miniers et aux


autorisations

CHAPITRE PREMIER  Fusion des permis exclusifs de recherches


contigus

SECTION I  Permis exclusifs de recherches de mines

   Art. L. 141-1   Lorsqu'un même titulaire détient deux ou plusieurs permis exclusifs
de recherches de mines contigus et que ces permis se trouvent dans la même période
de validité, la fusion peut en être demandée.

   Art. L. 141-2   La fusion mentionnée à l'article L. 141-1 est autorisée par l'autorité
administrative. L'autorisation détermine le nouvel effort financier auquel s'engage le
demandeur et fixe la date d'expiration du nouveau permis qui sera comprise entre les
dates d'échéance des permis fusionnés.

SECTION II  Permis exclusifs de recherches de gîtes géothermiques

   Art. L. 141-3   Les dispositions de la section I du présent chapitre s'appliquent aux


permis relatifs aux gîtes géothermiques à haute température.

o
 Nouvel art. L. 141-3  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les dispositions de la section I du présent chapitre s'appliquent aux
permis exclusifs de recherches de gîtes géothermiques.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).
SECTION III  Dispositions d'application

   Art. L. 141-4   Les conditions d'application du présent chapitre sont fixées par
décret en Conseil d'État.

CHAPITRE II  Prolongation et extension des titres miniers

SECTION I  Prolongation

SOUS-SECTION 1  Prolongation des permis exclusifs de recherches de mines

   Art. L. 142-1   La validité d'un permis exclusif de recherches peut être prolongée à
deux reprises, chaque fois de cinq ans au plus, sans nouvelle mise en concurrence.
 Chacune de ces prolongations est de droit, soit pour une durée au moins égale à trois
ans, soit pour la durée de validité précédente si cette dernière est inférieure à trois ans,
lorsque le titulaire a satisfait à ses obligations et souscrit dans la demande de
prolongation un engagement financier au moins égal à l'engagement financier souscrit
pour la période de validité précédente, au prorata de la durée de validité et de la
superficie sollicitées.

   Art. L. 142-2   La superficie du permis exclusif de recherches d'hydrocarbures


liquides ou gazeux, dit "permis H", est réduite de moitié lors du premier
renouvellement et du quart de la surface restante lors du deuxième renouvellement.
Ces réductions ne peuvent avoir pour effet de fixer pour un permis une superficie
inférieure à une limite fixée par voie réglementaire. Les surfaces restantes sont
choisies par le titulaire. Elles doivent être comprises à l'intérieur d'un ou de plusieurs
périmètres de forme simple.
 En cas de circonstances exceptionnelles invoquées par le titulaire ou par l'autorité
administrative, la durée de l'une seulement des périodes de validité d'un "permis H"
peut être prolongée de trois ans au plus, sans réduction de surface.

   Art. L. 142-3   La superficie du permis exclusif de recherches de substances autres


que les hydrocarbures liquides ou gazeux, dit "permis M", peut être réduite jusqu'à la
moitié de son étendue précédente par l'acte accordant sa prolongation. Le périmètre
subsistant doit englober tous les gîtes reconnus. Il est fixé après que le permissionnaire
a été entendu.

   Art. L. 142-4   Si un permis exclusif de recherches vient normalement à expiration


définitive avant qu'il soit statué sur une demande de concession introduite par son
titulaire, la validité de ce permis est prorogée de droit sans formalité jusqu'à
l'intervention d'une décision concernant la demande de concession. Cette prorogation
n'est valable que pour les substances et à l'intérieur du périmètre définis par la
demande de concession.

   Art. L. 142-5   La prolongation d'un permis exclusif de recherches est accordée par
l'autorité administrative.

   Art. L. 142-6   Au cas où, à la date d'expiration de la période de validité en cours, il


n'a pas été statué sur la demande de prolongation, le titulaire du permis reste seul
autorisé, jusqu'à l'intervention d'une décision explicite de l'autorité administrative, à
poursuivre ses travaux dans les limites du ou des périmètres sur lesquels porte la
demande de prolongation.

SOUS-SECTION 2  Prolongation des concessions de mines

   Art. L. 142-7   La durée d'une concession de mines peut faire l'objet de


prolongations successives, chacune d'une durée inférieure ou égale à vingt-cinq ans.

   Art. L. 142-8   La prolongation d'une concession est accordée par décret en Conseil
d'État.

   Art. L. 142-9   Au cas où, à la date d'expiration de la période de validité en cours, il


n'a pas été statué sur la demande de prolongation, le titulaire de la concession reste
seul autorisé, jusqu'à l'intervention d'une décision de l'autorité administrative, à
poursuivre ses travaux dans les limites du ou des périmètres sur lesquels porte la
demande de prolongation.

SOUS-SECTION 3 [ABROGÉE]  Prolongation des titres de géothermie


(Abrogée par Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, au plus tard à compter du 1er
janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).
o
   Art. L. 142-10    (Abrogé par Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, au
plus tard à compter du 1 er janv. 2020)  Les dispositions des sous-sections 1 et 2 de la
section 1 du présent chapitre à l'exception de l'article L. 142-2 s'appliquent aux titres
relatifs à des gîtes géothermiques à haute température.

o
   Art. L. 142-11    (Abrogé par Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, au
plus tard à compter du 1er janv. 2020)  Le permis d'exploitation d'un gîte
géothermique à basse température peut être prolongé par périodes ne pouvant
chacune excéder quinze ans.

SECTION II  Extension des titres

SOUS-SECTION 1  Extension des titres miniers

   Art. L. 142-12   Les titres miniers peuvent être étendus à de nouvelles surfaces et,
s'agissant du permis "M" mentionné à l'article L. 142-3, à des substances non connexes
au sens de l'article L. 121-5.

   Art. L. 142-13   L'extension d'un titre minier est accordée par l'autorité
administrative selon des modalités et conditions fixées par décret en Conseil d'État et,
sauf lorsqu'il s'agit d'un permis exclusif de recherches, après accomplissement d'une
enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code
de l'environnement. Dans le cas d'une extension du seul périmètre, l'enquête publique,
le cas échéant, ne concerne que les zones couvertes par l'extension.

   Art. L. 142-14   L'extension d'une concession de mines instituée pour une durée
illimitée ne peut être autorisée que sous réserve des dispositions de l'article L. 144-4 et
si le demandeur accepte que cette concession soit soumise au régime juridique en
vigueur à la date de dépôt de la demande d'extension.
SOUS-SECTION 2 [ABROGÉE]  Extension des titres de géothermie

(Abrogée par Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, au plus tard à compter du 1er
janv. 2020)
 
Les dispositions introduites par l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d’application et au plus tard le 1er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).
o
   Art. L. 142-15    (Abrogé par Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, au
plus tard à compter du 1er janv. 2020)  Les dispositions de la sous-section 1 à
l'exception de son article L. 142-14 s'appliquent aux titres de géothermie à haute
température.

SECTION III  Dispositions diverses

   Art. L. 142-16   Les conditions et les modalités d'application du présent chapitre


sont fixées par décret en Conseil d'État.

CHAPITRE III  Mutation et amodiation des titres

SECTION I  Mutation

SOUS-SECTION 1  Mutation des titres miniers

   Art. L. 143-1   La mutation d'un permis exclusif de recherches de mines ou d'une


concession de mines est autorisée par l'autorité administrative sans mise en
concurrence. La mutation d'une concession est autorisée par l'autorité administrative
compétente sans mise en concurrence, ni enquête publique, ni consultation du Conseil
d'État selon des modalités fixées par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 143-2   Nul ne peut être autorisé à devenir par mutation titulaire d'un titre
minier s'il ne satisfait aux conditions exigées pour obtenir un titre de même nature.
   Art. L. 143-3   L'acte autorisant la mutation d'une concession de durée illimitée fixe
un terme à ce titre. Toutefois, à la date d'expiration ainsi fixée, ce titre peut être
renouvelé dans les conditions de droit commun si le gisement est exploité.

   Art. L. 143-4   Lorsque la mutation résulte d'un acte entre vifs, l'autorisation doit
être demandée par le cédant et le cessionnaire dans un délai fixé par décret en Conseil
d'État. L'acte doit avoir été passé sous la condition suspensive de cette autorisation.

   Art. L. 143-5   Lorsque la mutation résulte du décès du titulaire, l'autorisation doit


être demandée dans un délai fixé par décret en Conseil d'État, soit par les ayants droit,
soit par la personne physique ou morale qu'ils se seront substituée dans l'intervalle en
vertu d'un acte passé sous la condition suspensive de cette autorisation.
 L'absence de dépôt de la demande d'autorisation dans les délais prescrits peut
conduire au retrait du titre.
 Le rejet de la demande entraîne le retrait du titre.

   Art. L. 143-6   Les actes entre vifs passés en violation des articles L. 143-1 à L.
143-5 sont nuls et de nul effet.

   Art. L. 143-7   En cas de mutation partielle d'un permis exclusif de recherches de


mines ou d'une concession de mines, chacune des parties du titre minier est réputée
avoir pour date d'origine la date d'institution du titre minier initial.

SOUS-SECTION 2  Mutation des titres de géothermie

   Art. L. 143-8   Les dispositions de la sous-section 1 s'appliquent à tous les titres de


géothermie quelle que soit la température des gîtes concernés.

o
 Nouvel art. L. 143-8  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les dispositions de la sous-section 1 s'appliquent à tous les titres de
géothermie.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).
SECTION II  Amodiation des concessions

SOUS-SECTION 1  Amodiation des concessions de mines

   Art. L. 143-9   L'amodiation d'une concession de mines peut être autorisée sans
mise en concurrence, ni enquête publique, ni consultation du Conseil d'État.

   Art. L. 143-10   L'autorisation d'amodier un titre d'exploitation doit être demandée


par le titulaire du titre et l'amodiataire, dans un délai fixé par décret en Conseil d'État.
L'acte d'amodiation doit avoir été passé sous la condition suspensive de cette
autorisation.

   Art. L. 143-11   Nul ne peut être autorisé à devenir amodiataire d'un titre minier, s'il
ne satisfait aux conditions exigées pour obtenir un titre de même nature.

   Art. L. 143-12   Les actes entre vifs passés en violation des articles L. 143-9 à L.
143-11 sont nuls et de nul effet.

   Art. L. 143-13   La résiliation anticipée de l'amodiation est autorisée par l'autorité


administrative.

SOUS-SECTION 2  Amodiation des titres de géothermie

   Art. L. 143-14   Les dispositions de la section II du présent chapitre s'appliquent aux


concessions de gîtes géothermiques à haute température et aux permis d'exploitation
de gîtes géothermiques à basse température.

o
 Nouvel art. L. 143-14  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les dispositions de la section II du présent chapitre s'appliquent aux
concessions de gîtes géothermiques et aux permis d'exploitation de gîtes géothermiques.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).
SECTION III  Dispositions d'application

   Art. L. 143-15   Les conditions d'application du présent chapitre sont fixées par
décret en Conseil d'État.

CHAPITRE IV  Expiration des droits de recherches et d'exploitation

SECTION I  Renonciation aux droits

   Art. L. 144-1   Les renonciations, totales ou partielles, aux droits de recherches ou


d'exploitation de mines ne deviennent définitives qu'après avoir été acceptées par
l'autorité administrative.

   Art. L. 144-2   Un décret en Conseil d'État fixe les conditions dans lesquelles le
titulaire d'une concession peut renoncer, totalement ou partiellement, à celle-ci.

   Art. L. 144-3   Les procédures de renonciation portant sur des titres d'exploitation
pour lesquels des risques importants susceptibles de mettre en cause la sécurité des
biens ou des personnes ont été identifiés ou sont apparus après la formalité mentionnée
à l'article L. 163-9 sont soumises aux dispositions des articles L. 174-1 à L. 174-4.

SECTION II  Fin des concessions

   Art. L. 144-4   Les concessions de mines instituées pour une durée illimitée expirent
le 31 décembre 2018. La prolongation des concessions correspondant à des gisements
exploités à cette date est accordée de droit dans les conditions prévues à la sous-
section 2 de la section 1 du chapitre 2 du présent titre.

SECTION III  Dispositions propres aux titres de géothermie

   Art. L. 144-5   Les dispositions de la section 1 du présent chapitre s'appliquent aux


titres de géothermie quelle que soit la température des gîtes concernés. Pour
l'application de l'article L. 144-2 aux gîtes à basse température, le terme: "concession"
est assimilé au terme: "permis d'exploitation".

o
 Nouvel art. L. 144-5  (Ord. n 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 11 et 15, en vigueur au plus
tard le 1er janv. 2020)   Les dispositions de la section I du présent chapitre s'appliquent aux
titres de géothermie. Pour l'application de l'article L. 144-2 aux gîtes géothermiques exploités
par un permis d'exploitation, le terme: "concession" est assimilé aux termes: "permis
d'exploitation".
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions sont
applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques déposées
auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

SECTION IV  Dispositions d'application

   Art. L. 144-6   Les conditions d'application du présent chapitre sont fixées par
décret en Conseil d'État.

TITRE V  Droits et obligations liés à l'activité minière

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales

   Art. L. 151-1   Les litiges relatifs aux indemnités prévues par les dispositions des
chapitres II, III et V du présent titre autres que celles prévues aux articles L. 153-12 et
L. 153-13 à payer par les concessionnaires à raison des recherches ou des travaux
antérieurs à l'institution de la concession relèvent de la compétence de la juridiction
administrative.

CHAPITRE II  Droits et obligations des explorateurs et des


exploitants entre eux

   Art. L. 152-1   Les exploitants et les directeurs des mines voisines de celles où
survient un accident fournissent tous les moyens de secours dont ils peuvent disposer,
soit en hommes, soit de toute autre manière. Cette fourniture peut donner lieu, sur
recours, à indemnité versée par qui de droit.

CHAPITRE III  Droits et obligations des explorateurs et des


exploitants à l'égard des tiers

   Art. L. 153-1   Nul droit de recherches ou d'exploitation de mines ne vaut, sans le


consentement du propriétaire de la surface, autorisation de faire des sondages, d'ouvrir
des puits ou galeries, ni d'établir des machines, ateliers ou magasins dans les enclos
murés, les cours et les jardins.

o
   Art. L. 153-2   Les puits, sondages de plus de 100 mètres et les galeries  (L. n
2015-992 du 17 août 2015, art. 146-2o)  «, à l'exception de ceux visant des gîtes
géothermiques à basse température,» ne peuvent être ouverts dans un rayon de 50
mètres des habitations et des terrains compris dans les clôtures murées y attenantes,
sans le consentement des propriétaires de ces habitations.

   Art. L. 153-3   I. — A l'intérieur du périmètre minier et, sous réserve de déclaration


d'utilité publique à l'extérieur de celui-ci, l'exploitant d'une mine peut être autorisé par
l'autorité administrative à occuper les terrains nécessaires à l'exploitation de sa mine et
aux installations qui sont indispensables à celle-ci, y compris:
o
 1 Les installations de secours tels que puits et galeries destinés à faciliter l'aérage et
l'écoulement des eaux;
o
 2 Les ateliers de préparation, de lavage et de concentration de combustibles et
minerais extraits de la mine;
o
 3 Les installations destinées au stockage et à la mise en dépôt des produits et déchets
qui résultent des activités mentionnées aux 1 o et 2o;
o
 4 Les canaux, routes, chemins de fer et tous ouvrages de surface destinés au
transport des produits et déchets mentionnées aux 1 o et 2o, ou de produits destinés à la
mine.
 II. — Sans préjudice des dispositions des articles L. 153-1 et L. 153-2, les
autorisations prévues au I ne peuvent concerner les terrains attenant aux habitations ou
clos de murs ou munis de clôtures équivalentes.
   Art. L. 153-4   Les autorisations prévues à l'article L. 153-3 peuvent également être
délivrées par l'autorité administrative:
o
 1 A l'explorateur autorisé par l'autorité administrative, pour l'exécution de ses
travaux à l'intérieur des parcelles sur lesquelles porte son droit d'exploration;
o
 2 Au titulaire d'un permis exclusif de recherches pour l'exécution, à l'intérieur du
périmètre de son permis, de ses travaux de recherches et la mise en place des
installations destinées à la conservation et à l'évacuation des produits extraits ou
destinés aux travaux.

   Art. L. 153-5   Les autorisations prévues aux articles L. 153-3 et L. 153-4 ne


peuvent intervenir qu'après que les propriétaires et, le cas échéant, les exploitants de la
surface ont été mis à même de présenter leurs observations. A cette fin, il incombe aux
propriétaires de faire connaître les exploitants de la surface.

   Art. L. 153-6   Leur bénéficiaire ne peut occuper une parcelle de terrain sur laquelle
portent les autorisations prévues aux articles L. 153-3 et L. 153-4 qu'après avoir payé
ou fourni caution de payer l'indemnité d'occupation évaluée dans les conditions
prévues aux articles L. 153-12 et L. 153-13.

   Art. L. 153-7   Lorsque l'occupation prive le propriétaire de la jouissance du sol


pendant plus d'une année ou lorsque, après l'exécution des travaux, les terrains
occupés ne sont plus, dans leur ensemble ou sur la plus grande partie de leur surface,
propres à leur utilisation normale, le propriétaire peut exiger du titulaire de
l'autorisation prévue aux articles L. 153-3 et L. 153-4 l'acquisition du sol en totalité ou
en partie.

   Art. L. 153-8   I. — Le bénéficiaire d'un titre minier, à l'intérieur du périmètre défini


par ce titre et, sous réserve, à l'extérieur de celui-ci, d'une déclaration d'utilité publique
prononcée dans les formes  (Ord. no 2014-1345 du 6 nov. 2014, art. 5-X-1 o et 8, en
vigueur le 1er janv. 2015)  «prévues au titre II du livre Ier du code de l'expropriation
pour cause d'utilité publique [ancienne rédaction: prévues à la section 1 du chapitre
Ier du titre Ier du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique]», prévues à la
section 1 du chapitre Ier du titre Ier du code de l'expropriation pour cause d'utilité
publique, peut également dans les limites énoncées au II de l'article L. 153-3 être
autorisé à:
o
 1 Établir à demeure, à une hauteur minimale fixée par décret en Conseil d'État au-
dessus du sol, des câbles, canalisations ou engins transporteurs ainsi que les pylônes et
mâts nécessaires à leur soutien;
o
 2 Enterrer des câbles ou canalisations à une profondeur minimale fixée par décret en
Conseil d'État et établir les ouvrages de moins de 4 mètres carrés de surface,
nécessaires au fonctionnement de ces câbles ou canalisations ainsi que les bornes de
délimitation;
o
 3 Dégager le sol de tous arbres, arbustes ou autres obstacles.
 II. — La largeur de la bande de terrain supportant les servitudes définies au I qui ne
peut excéder une limite fixée par décret en Conseil d'État est déterminée, selon les cas,
soit par l'acte les instituant, soit par l'acte déclarant l'utilité publique.
 Est, en outre, déterminée dans les mêmes conditions une bande de terrain, dite "bande
large", comprenant la bande prévue au II et ne pouvant dépasser une largeur fixée par
décret en Conseil d'État, sur laquelle est autorisé le passage des personnes chargées de
mettre en place, surveiller, entretenir, réparer ou enlever les matériels énumérés au I
ainsi que le passage des engins utilisés à cet effet.
 En terrain forestier, l'essartage peut, en cas de nécessité, être autorisé jusqu'aux
limites de la bande large.
 III. — Après exécution des travaux, l'exploitant est tenu de remettre dans leur état
antérieur les terrains de cultures en rétablissant la couche arable et la voirie.

   Art. L. 153-9   La suppression des obstacles existants est effectuée par le


bénéficiaire de l'autorisation à ses frais. Le propriétaire du fonds peut demander à y
procéder lui-même.

   Art. L. 153-10   Le propriétaire du terrain frappé des servitudes mentionnées aux


articles L. 153-3, L. 153-4 et L. 153-8 peut en requérir l'achat ou l'expropriation si ces
servitudes en rendent l'utilisation normale impossible. Si le propriétaire le requiert,
l'acquisition porte sur la totalité du sol.

   Art. L. 153-11   Les dispositions des articles L. 153-3 à L. 153-10 sont applicables
aux installations utilisant des produits miniers importés.

   Art. L. 153-12   Les servitudes d'occupation et de passage instituées en application


des articles L. 153-3, L. 153-4 et L. 153-8, ouvrent au profit du propriétaire du sol, de
ses ayants droit et, notamment, des exploitants de la surface, un droit à être indemnisé
à raison du préjudice subi. A cette fin, il incombe au propriétaire du sol de faire
connaître au bénéficiaire des servitudes ou du permis l'identité de ses ayants droit.

   Art. L. 153-13   A défaut d'accord amiable, le prix du terrain ou des indemnités dues
à raison de l'établissement de servitudes ou d'autres démembrements de droits réels ou
de l'occupation sont fixés comme en matière d'expropriation. Le juge de
l'expropriation apprécie, pour fixer le montant de l'indemnité, si une acquisition de
droits sur le terrain a, en raison de l'époque où elle a eu lieu ou de tout autre
circonstance, été faite dans le but d'obtenir une indemnité plus élevée.
 Les dispositions de cet article ne sont pas applicables aux autres dommages causés à
la propriété par les travaux de recherches et d'exploitation, dont la réparation reste
soumise au droit commun.

   Art. L. 153-14   Nonobstant les dispositions des articles L. 153-1 et L. 153-2 et si


l'intérêt général l'exige, l'expropriation des immeubles nécessaires aux travaux et
installations mentionnés aux articles L. 153-3 et L. 153-4 peut être poursuivie tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur du périmètre d'un titre minier, après une déclaration d'utilité
publique prononcée dans les formes  (Ord. no 2014-1345 du 6 nov. 2014, art. 5-X-2o et
8, en vigueur le 1er janv. 2015)  «prévues au titre II du livre Ier du code de
l'expropriation pour cause d'utilité publique» [ancienne rédaction: prévues à la section
1 du chapitre Ier du titre Ier du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique]»,
prévues à la section 1 du chapitre I er du titre Ier du code de l'expropriation pour cause
d'utilité publique, à la demande du détenteur de ce titre, pour son compte ou pour celui
d'une personne ou société désignée par lui à cet effet.

   Art. L. 153-15   Une déclaration d'utilité publique peut également être prononcée
dans les mêmes formes pour les canalisations et installations destinées au transport et
au stockage des produits de l'exploitation jusqu'aux points de traitement, de grosse
consommation ou d'exportation, pour les aménagements et installations nécessaires au
plein développement de la mine et, notamment, pour les cités d'habitation du personnel
et les usines d'agglomération, de carbonisation et de gazéification, ainsi que pour les
centrales, postes et lignes électriques, y compris les installations destinées au transport,
au stockage ou à la mise en dépôt des produits ou déchets qui résultent de l'activité de
ces usines. Les voies de communication, canalisations et installations de transport
ainsi déclarées d'utilité publique peuvent être soumises à des obligations de service
public dans les conditions établies par le cahier des charges.
   Art. L. 153-16   Un décret en Conseil d'État fixe les conditions et les modalités
d'application du présent chapitre.

CHAPITRE IV  Droits et obligations des propriétaires de la surface

   Art. L. 154-1   Les propriétaires susceptibles de bénéficier de la caution prévue à


l'article L. 155-1 peuvent se constituer en association, dans les conditions de la loi du
1er juillet 1901, pour demander collectivement en justice la constitution de celle-ci.
Ces demandes sont instruites et jugées selon la procédure à jour fixe.

   Art. L. 154-2   Le vendeur d'un terrain sur le tréfonds duquel une mine a été
exploitée est tenu d'en informer par écrit l'acheteur. Il l'informe également, pour autant
qu'il les connaisse, des dangers ou inconvénients importants qui résultent de
l'exploitation. A défaut de cette information, l'acheteur peut choisir soit de poursuivre
la résolution de la vente, soit de se faire restituer une partie du prix. Il peut aussi
demander, aux frais du vendeur, la suppression des dangers ou des inconvénients qui
compromettent un usage normal du terrain lorsque le coût de cette suppression ne
paraît pas disproportionné par rapport au prix de la vente.
 Les dispositions du présent article s'appliquent également à toute forme de mutation
immobilière autre que la vente.
 Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du présent article.

CHAPITRE V  Droits et obligations en cas de dommages

   Art. L. 155-1   L'explorateur et l'exploitant de mines doivent, avant d'engager des


travaux sous des maisons ou des lieux d'habitation, sous d'autres exploitations ou dans
leur voisinage, donner caution de payer toute indemnité en cas de dommage.

   Art. L. 155-2   Lorsque, par effet du voisinage ou pour toute autre cause, les travaux
d'exploitation d'une mine occasionnent des dommages à l'exploitation d'une autre mine
à raison des eaux qui pénètrent dans cette dernière en plus grande quantité ou lorsque,
d'un autre côté, ces mêmes travaux produisent un effet contraire en entraînant
l'évacuation de tout ou partie des eaux d'une autre mine, il y a lieu à l'indemnité d'une
mine en faveur de l'autre. Le règlement s'en fait par experts.
   Art. L. 155-3   L'explorateur ou l'exploitant ou, à défaut, le titulaire du titre minier
est responsable des dommages causés par son activité. Il peut s'exonérer de sa
responsabilité en apportant la preuve d'une cause étrangère.
 Sa responsabilité n'est limitée ni au périmètre du titre minier ni à sa durée de validité.
 En cas de disparition ou de défaillance du responsable, l'État est garant de la
réparation des dommages causés par son activité minière. Il est subrogé dans les droits
de la victime à l'encontre du responsable.

   Art. L. 155-4   Dans un contrat de mutation immobilière conclu, après le 17 juillet


1994, avec une collectivité territoriale ou avec une personne physique non
professionnelle, toute clause exonérant l'exploitant de la responsabilité des dommages
liés à son activité minière est frappée de nullité d'ordre public.

   Art. L. 155-5   Lorsqu'une clause exonérant l'exploitant de la responsabilité des


dommages liés à son activité minière a été valablement insérée dans un contrat de
mutation immobilière conclu avec une collectivité territoriale ou une personne
physique non professionnelle, l'État assure dans les meilleurs délais l'indemnisation
des dommages matériels directs et substantiels qui n'auraient pas été couverts par une
autre contribution et qui ont pour cause déterminante un sinistre minier. Il est subrogé
dans les droits des victimes nés de ce sinistre à concurrence des sommes qu'il serait
amené à verser en application du présent alinéa.
 Un sinistre minier se définit, au sens du présent article, comme un affaissement ou un
accident miniers soudains ne trouvant pas leur origine dans des causes naturelles et
provoquant la ruine d'un ou de plusieurs immeubles bâtis ou y occasionnant des
dommages dont la réparation équivaut à une reconstruction totale ou partielle. Cet
affaissement ou cet accident est constaté par le représentant de l'État qui prononce à
cet effet l'état de sinistre minier.

   Art. L. 155-6   L'indemnisation des dommages immobiliers liés à l'activité minière


présente ou passée consiste en la remise en l'état de l'immeuble sinistré. Lorsque
l'ampleur des dégâts subis par l'immeuble rend impossible la réparation de ces
désordres dans des conditions normales, l'indemnisation doit permettre au propriétaire
de l'immeuble sinistré de recouvrer dans les meilleurs délais la propriété d'un
immeuble de consistance et de confort équivalents. — V.  L. no 2015-992 du 17 août
2015, art. 122,  infra.

   Art. L. 155-7   Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du


présent chapitre.
CHAPITRE VI  Dispositions propres aux gîtes géothermiques

   Art. L. 156-1   Les dispositions du présent titre sont applicables à tous les gîtes
géothermiques  (Abrogé par Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 12 et 15, au plus
tard à compter du 1er janv. 2020)  «, quelle que soit leur température».
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

CHAPITRE VII  Dispositions propres aux stockages souterrains


d'énergie calorifique

   Art. L. 157-1   Les dispositions du présent titre sont applicables aux stockages
souterrains d'énergie calorifique.

TITRE VI  Travaux miniers

CHAPITRE PREMIER  Règles générales régissant les activités


extractives

   Art. L. 161-1   Les travaux de recherches ou d'exploitation minière doivent


respecter, sous réserve des règles prévues par le code du travail en matière de santé et
de sécurité au travail, les contraintes et les obligations nécessaires à la préservation de
la sécurité et de la salubrité publiques, de la solidité des édifices publics et privés, à la
conservation des voies de communication, de la mine et des autres mines, des
caractéristiques essentielles du milieu environnant, terrestre ou maritime, et plus
généralement à la protection des espaces naturels et des paysages, de la faune et de la
flore, des équilibres biologiques et des ressources naturelles particulièrement des
intérêts mentionnés aux articles L. 211-1 , L. 331-1 , L. 332-1 et L. 341-1 du
code de l'environnement, à la conservation des intérêts de l'archéologie,
particulièrement de ceux mentionnés aux articles L. 621-7 et  (L. no 2012-387 du 22
mars 2012, art. 106-IV)  «L. 621-30» du code du patrimoine, ainsi que des intérêts
agricoles des sites et des lieux affectés par les travaux et les installations afférents à
l'exploitation. Ils doivent en outre assurer la bonne utilisation du gisement et la
conservation de la mine.

   Art. L. 161-2   Tout exploitant de mines est tenu d'appliquer à l'exploitation des
gisements les méthodes confirmées les plus propres à porter au maximum compatible
avec les conditions économiques le rendement final de ces gisements, sous réserve de
la préservation des intérêts énumérés à l'article L. 161-1.

CHAPITRE II  Ouverture des travaux

SECTION I  Dispositions générales

   Art. L. 162-1   L'ouverture de travaux de recherches et d'exploitation de mines est


subordonnée soit à une autorisation, soit à une déclaration administratives suivant la
gravité des dangers ou des inconvénients qu'ils peuvent représenter pour les intérêts
mentionnés à l'article L. 161-1. La définition des travaux de recherches et
d'exploitation entrant dans l'une ou l'autre de ces catégories est établie par décret en
Conseil d'État.

   Art. L. 162-2   L'ouverture de travaux de recherches ou d'exploitation de mines est


soumise à la constitution de garanties financières pour les mines comportant des
installations de gestion de déchets lorsqu'une défaillance de fonctionnement ou
d'exploitation, telle que l'effondrement d'un terril ou la rupture d'une digue, pourrait
causer un accident majeur, sur la base d'une évaluation du risque prenant en compte
des facteurs tels que la taille actuelle ou future, la localisation et l'incidence de
l'installation sur l'environnement.
 Ces garanties sont destinées à assurer, suivant la nature des dangers ou inconvénients
de chaque catégorie d'installations, la surveillance du site et le maintien en sécurité de
l'installation, les interventions éventuelles en cas d'accident avant ou après la
fermeture et la remise en état après fermeture. Elles ne couvrent pas les indemnisations
dues par l'exploitant aux tiers qui pourraient subir un préjudice par fait de pollution ou
d'accident causé par l'installation.
 Un décret en Conseil d'État détermine la nature des garanties et les règles de fixation
de leur montant.
 Les exploitations de mines existantes au 13 juillet 2010 sont mises en conformité
avec l'obligation de constitution de garanties financières au plus tard le 1 er mai 2014.

SECTION II  Travaux soumis à autorisation

SOUS-SECTION 1  Dispositions générales

   Art. L. 162-3   Sont soumis à autorisation les travaux de recherches et d'exploitation


qui présentent des dangers et des inconvénients graves pour les intérêts mentionnés à
l'article L. 161-1.

   Art. L. 162-4   L'autorisation d'ouverture de travaux de recherches ou d'exploitation


est accordée par l'autorité administrative compétente, après la consultation des
communes intéressées et l'accomplissement d'une enquête publique réalisée
conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de l'environnement, d'une
étude d'impact réalisée conformément au chapitre II du titre II du même livre I er du
même code ainsi que, le cas échéant, de l'étude de dangers prévue à l' (Ord. no 2017-
80 du 26 janv. 2017, art. 10 et 15, en vigueur le 1 er mars 2017)  «article L. 181-25» de
ce code. Le dossier d'enquête ne contient pas les informations couvertes par le droit
d'inventeur ou de propriété industrielle que le demandeur ne souhaite pas rendre
publique ainsi que les informations dont la divulgation serait de nature à porter atteinte
à la sécurité publique.
 Les modifications relatives aux travaux, aux installations ou aux méthodes de nature
à entraîner un changement substantiel des données initiales de l'autorisation donnent
lieu, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État, à une demande
d'autorisation nouvelle soumise à l'accomplissement d'une enquête publique réalisée
conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de l'environnement.

   Art. L. 162-5   L'autorisation de travaux, qui peut être complétée ultérieurement,


fixe les conditions particulières dans lesquelles les travaux de recherches et
d'exploitation sont réalisés, dans le respect des intérêts mentionnés aux articles L. 161-
1 et L. 161-2.
 Elle définit, pour les mines mentionnées à l`article L. 162-2, le montant et les
modalités de constitution des garanties financières ainsi que les modalités
d'actualisation de ce montant.
SOUS-SECTION 2  Dispositions propres aux autorisations de travaux en mer

   Art. L. 162-6   L'ouverture dans la limite de douze milles marins ou dans les eaux
intérieures de travaux de prospection, de recherches ou d'exploitation de substances
minérales ou fossiles mentionnées à l'article L. 111-1 est soumise aux régimes
d'autorisation ou de déclaration prévus au présent titre dans des conditions fixées par
décret en Conseil d'État.
 Les dispositions de la sous-section 1 de la présente section s'appliquent à
l'autorisation d'ouverture de travaux relatifs à des substances minérales ou fossiles
mentionnées à l'article L. 111-1 portant sur le fond de la mer.

o
   Art. L. 162-6-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 3)  Pour l'ouverture de
travaux de recherches ou d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux dans la
mer territoriale, dans la zone économique exclusive ou sur le plateau continental,
l'autorisation mentionnée à l'article L. 162-4 est subordonnée à l'évaluation et à
l'acceptation par l'autorité administrative compétente du rapport sur les dangers
majeurs ainsi que de la description du programme de vérification indépendante établis
pour les installations définies au 19 de l'article 2 de la directive 2013/30/UE du
Parlement européen et du Conseil, du 12 juin 2013, relative à la sécurité des opérations
pétrolières et gazières en mer et modifiant la directive 2004/35/CE, sans préjudice de
la responsabilité du demandeur.
 Pour les autorisations d'ouverture de travaux mentionnées au premier alinéa du
présent article, le rapport sur les dangers majeurs se substitue à l'étude de dangers
prévue à l'article L. 162-4.
 Les représentants des travailleurs sont consultés lors de l'élaboration du rapport sur
les dangers majeurs.
 Le rapport sur les dangers majeurs fait l'objet d'un réexamen approfondi par
l'exploitant au moins tous les cinq ans, ou plus tôt lorsque l'autorité administrative
compétente l'exige.
 
Ces dispositions sont applicables dans les îles Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et
antarctiques françaises (L. no 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 11).

o
   Art. L. 162-6-2    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 4)   L'exploitant et le
propriétaire d'une installation définie au 19 de l'article 2 de la directive 2013/30/UE du
Parlement européen et du Conseil, du 12 juin 2013, précitée et située dans la mer
territoriale, dans la zone économique exclusive ou sur le plateau continental établissent
conjointement un programme de vérification indépendante.
 La description du programme de vérification indépendante est transmise à l'autorité
administrative compétente lors de la demande d'une autorisation d'ouverture de
travaux de recherches ou d'exploitation ainsi que lors de toute modification
substantielle des opérations.
 La vérification indépendante est réalisée par une entité extérieure ou par une entité
interne qui n'est soumise ni au contrôle, ni à l'influence de l'exploitant ou du
propriétaire de l'installation.
 Le vérificateur indépendant est associé à la planification et à la préparation de toute
modification substantielle de la notification d'opérations sur puits.
 Les résultats de la vérification indépendante n'exonèrent ni l'exploitant, ni le
propriétaire de l'installation ou, à défaut, le titulaire du titre minier de la responsabilité
concernant le fonctionnement correct et sûr des équipements et des systèmes soumis à
vérification.
 
V. note ss. art. L. 162-6-1.

o
   Art. L. 162-6-3    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 5)   L'autorité administrative
compétente peut exiger des entreprises enregistrées sur le territoire national qui
mènent, directement ou par l'intermédiaire de filiales, des opérations de recherches ou
d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux en mer hors de l'Union européenne,
en tant que titulaires d'une autorisation ou en tant qu'exploitants, de lui remettre un
rapport sur les circonstances de tout accident majeur dans lequel elles ont été
impliquées.
 
V. note ss. art. L. 162-6-1.

   Art. L. 162-7   Si le demandeur présente simultanément la demande de concession


en vue de l'exploitation de substances minérales autres que celles mentionnées à
l'article L. 111-1 , et contenues dans les fonds marins du domaine public et du plateau
continental et la demande d'autorisation d'ouverture de travaux, l'instruction comporte
l'accomplissement d'une évaluation environnementale conformément au chapitre II du
titre II du livre Ier du code de l'environnement et d'une enquête publique unique
réalisée conformément au chapitre III du titre II du même livre du même code. La
concertation mentionnée à l'article L. 123-7 est mise en œuvre.

   Art. L. 162-8   Lorsque la demande d'autorisation d'ouverture de travaux de


recherches ou d'exploitation de substances minérales autres que celles mentionnées à
l'article L. 111-1, et contenues dans les fonds marins du domaine public et du plateau
continental, est présentée seule, la procédure d'instruction comporte l'évaluation
environnementale, l'enquête publique et la concertation prévue à l'article L. 123-7,
sans préjudice du processus d'information et de participation du public déjà mis en
œuvre lors de l'instruction de la demande de titre.

   Art. L. 162-9   Si l'autorité administrative envisage de délivrer une autorisation


d'ouverture de travaux concernant des substances minérales autres que celles
mentionnées à l'article L. 111-1, et contenues dans les fonds marins du domaine public
et du plateau continental, le projet d'autorisation assorti des observations du
demandeur est mis, préalablement à sa délivrance et par tout moyen, à la disposition
du public pendant une semaine dans les lieux où l'enquête publique a été réalisée.

SECTION III  Travaux soumis à déclaration

   Art. L. 162-10   Sont soumis à déclaration les travaux de recherches et


d'exploitation qui tout en présentant des dangers ou des inconvénients faibles pour les
intérêts mentionnés à l'article L. 161-1 doivent néanmoins se soumettre à la police des
mines et aux prescriptions édictées par l'autorité administrative.

SECTION IV  Dispositions diverses

   Art. L. 162-11   Sous réserve des procédures spécifiques prévues par les
dispositions législatives du présent code et les dispositions réglementaires prises pour
leur application, les autorisations et déclarations prévues au présent titre valent
respectivement autorisations et déclarations au titre de l'article L. 214-3 du code de
l'environnement.

   Art. L. 162-12   Les modalités d'application du présent chapitre sont fixées par
décret en Conseil d'État.

CHAPITRE III  Arrêt des travaux

   Art. L. 163-1   La procédure d'arrêt des travaux miniers s'applique à une installation
particulière lorsqu'elle cesse d'être utilisée pour l'exploitation, à l'ensemble des
installations et des travaux concernés lors de la fin d'une tranche de travaux, et en tout
état de cause à l'ensemble des installations et des travaux n'ayant pas fait l'objet de la
procédure d'arrêt lors de la fin de l'exploitation.

   Art. L. 163-2   L'arrêt des travaux mentionnés à l'article L. 163-1 fait l'objet d'une
déclaration à l'autorité compétente. Les déclarations doivent être faites au plus tard au
terme de la validité du titre minier. A défaut, l'autorité administrative reste habilitée
au-delà de ce terme pour prescrire les mesures nécessaires.

   Art. L. 163-3   Lors de la cessation d'utilisation d'installations mentionnées à


l'article L. 175-1 ou lors de la fin de chaque tranche de travaux ou, au plus tard, lors de
la fin de l'exploitation et lors de l'arrêt des travaux, l'explorateur ou l'exploitant fait
connaître les mesures qu'il envisage de mettre en œuvre pour préserver les intérêts
mentionnés à l'article L. 161-1, pour faire cesser de façon générale les désordres et
nuisances de toute nature engendrés par ses activités, pour prévenir les risques de
survenance de tels désordres et pour ménager, le cas échéant, les possibilités de reprise
de l'exploitation.

   Art. L. 163-4   Dans le cas où il n'existe pas de mesures techniques raisonnablement


envisageables permettant de prévenir ou faire cesser tout désordre, il incombe à
l'explorateur ou à l'exploitant de rechercher si des risques importants susceptibles de
mettre en cause la sécurité des biens ou des personnes subsisteront après l'arrêt des
travaux. Si de tels risques subsistent, il étudie et présente les mesures, en particulier de
surveillance, qu'il estime devoir être poursuivies après la formalité mentionnée au
premier alinéa de l'article L. 163-9.

   Art. L. 163-5   Dans tous les cas, l'explorateur ou l'exploitant dresse le bilan des
effets des travaux sur la présence, l'accumulation, l'émergence, le volume,
l'écoulement et la qualité des eaux de toute nature, évalue les conséquences de l'arrêt
des travaux ou de l'exploitation sur la situation ainsi créée et sur les usages de l'eau et
indique les mesures envisagées pour y remédier en tant que de besoin.

   Art. L. 163-6   Au vu de la déclaration d'arrêt des travaux, après avoir consulté les
conseils municipaux des communes intéressées et entendu l'explorateur ou l'exploitant,
l'autorité administrative prescrit, en tant que de besoin, les mesures à exécuter et les
modalités de réalisation qui n'auraient pas été suffisamment précisées ou qui auraient
été omises par le déclarant. Cette autorité indique le délai dans lequel les mesures
devront être exécutées.
   Art. L. 163-7   Le défaut d'exécution des mesures prescrites en application de
l'article L. 163-6 entraîne leur exécution d'office par les soins de l'administration aux
frais de l'explorateur ou de l'exploitant. La consignation entre les mains d'un
comptable public des sommes nécessaires à leur réalisation peut être exigée et, le cas
échéant, ces sommes peuvent être recouvrées comme en matière de créance étrangère
à l'impôt et au domaine.

   Art. L. 163-8   L'autorité administrative peut accorder à l'explorateur ou à


l'exploitant, afin qu'il réalise les mesures prescrites et jusqu'à leur complète exécution,
le bénéfice des dispositions des articles L. 153-3 à L. 153-15.

   Art. L. 163-9   Lorsque les mesures envisagées par l'explorateur ou l'exploitant ou


prescrites par l'autorité administrative ont été exécutées, cette dernière lui en donne
acte. L'accomplissement de cette formalité met fin à l'exercice de la police des mines.
 Toutefois, s'agissant des activités régies par le présent code et lorsque des risques
importants susceptibles de mettre en cause la sécurité des biens ou des personnes
apparaissent après l'accomplissement de cette formalité, l'autorité administrative peut
intervenir sur le fondement des dispositions de l'article L. 173-2 jusqu'à l'expiration du
titre minier et, dans les cas prévus à l'article L. 174-1, jusqu'au transfert à l'État de la
surveillance et de la prévention des risques miniers.

   Art. L. 163-10   L'absence de titre minier ne fait pas obstacle à l'application de


l'intégralité des dispositions des articles L. 163-1 à L. 163-9.

   Art. L. 163-11   L'explorateur ou l'exploitant est tenu de remettre aux collectivités


intéressées ou aux établissements publics de coopération intercommunale compétents
les installations hydrauliques que ces personnes publiques estiment nécessaires ou
utiles à l'assainissement, à la distribution de l'eau ou à la maîtrise des eaux pluviales,
de ruissellement et souterraines. Les droits et obligations afférents à ces installations
sont transférés avec elles.
 Les installations hydrauliques nécessaires à la sécurité sont transférées à leur
demande aux personnes publiques énumérées à l'alinéa précédent dans les mêmes
conditions. Ce transfert est approuvé par l'autorité administrative. Il est assorti du
versement par l'exploitant d'une somme correspondant au coût estimé des dix
premières années de fonctionnement de ces installations et dont le montant est arrêté
par l'autorité administrative.
 Les litiges auxquels donne lieu l'application du présent article sont réglés comme en
matière de travaux publics.
o
  (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 5)  «Sans préjudice de l'application des deux
premiers alinéas du présent article, en vue de leur utilisation pour d'autres usages du
sous-sol régis par le présent code, les installations d'exploration ou d'exploitation
d'hydrocarbures liquides ou gazeux ainsi que les installations indispensables à la mine,
au sens des articles L. 153-3 et L. 153-15, peuvent être converties ou cédées, en
concertation et après avis des collectivités territoriales concernées, par l'explorateur ou
l'exploitant à d'autres personnes publiques ou privées. Ce transfert s'accompagne du
transfert des droits et obligations relatifs aux installations transférées mentionnés au
titre V du présent livre. Il est approuvé par l'autorité administrative, sous réserve de
l'exécution par le cédant de la procédure d'arrêt de travaux pour toutes les installations
non nécessaires au nouvel usage projeté et sous réserve de l'octroi préalable d'un titre
minier pour ce nouvel usage.»

   Art. L. 163-12   Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE IV  Dispositions propres aux gîtes géothermiques

   Art. L. 164-1   Les travaux de recherches et d'exploitation de gîtes géothermiques


sont soumis aux dispositions du présent titre.

o
   Art. L. 164-1-1    (L. n 2015-992 du 17 août 2015, art. 120)  Les professionnels qui
interviennent dans l'ouverture des travaux d'exploitation de gîtes géothermiques de
minime importance pour l'étude de faisabilité au regard du contexte géologique de la
zone d'implantation et pour la conception et la réalisation des forages sont couverts par
une assurance destinée à réparer tout dommage immobilier ou tout ensemble de
dommages immobiliers causés à des tiers. Cette assurance couvre également la
surveillance de la zone d'implantation du forage et la réalisation des travaux
nécessaires afin d'éliminer l'origine des dommages.
 A l'ouverture des travaux d'exploitation, les professionnels sont en mesure de justifier
qu'ils ont souscrit un contrat d'assurance les couvrant pour cette responsabilité et de
mentionner le libellé et le montant de la couverture.
er
 L'assurance de responsabilité obligatoire, définie au chapitre I du titre IV du livre II
du code des assurances, ne saurait se substituer aux garanties d'assurance de
responsabilité obligatoire prévues au premier alinéa du présent article.
 Un décret en Conseil d'État fixe les modalités d'application du présent article,
notamment le montant minimal du plafond de garantie des contrats souscrits, leurs
durées de garantie et les obligations que les professionnels sont tenus de respecter dans
le cadre des travaux d'exploitation des gîtes géothermiques de minime importance.

   Art. L. 164-2   Des décrets en Conseil d'État fixent les conditions et les modalités
d'application du présent chapitre  (Abrogé par L. no 2012-387 du 22 mars 2012, art.
66-4o)  «et les cas où il peut être dérogé en totalité ou en partie aux dispositions de
l'article L. 164-1 pour des gîtes géothermiques de minime importance».

CHAPITRE V  Dispositions propres aux stockages souterrains


d'énergie calorifique

   Art. L. 165-1   Les travaux de recherches préalables à la constitution d'un stockage


souterrain d'énergie calorifique et les travaux d'exploitation d'un tel stockage sont
soumis aux dispositions du présent titre.

   Art. L. 165-2   Des décrets en Conseil d'État fixent les conditions et les modalités
d'application du présent chapitre et les cas où il peut être dérogé en totalité ou en partie
aux dispositions de l'article L. 165-1 pour des stockages de minime importance compte
tenu de la quantité d'énergie calorifique qui y est stockée.

TITRE VII  Surveillance administrative et police des mines

CHAPITRE PREMIER  Champ d'application

   Art. L. 171-1   La police des mines a pour objet de prévenir et de faire cesser les
dommages et les nuisances imputables aux activités de recherches et d'exploitation des
mines et spécialement de faire respecter les contraintes et les obligations énoncées
dans des décrets pris pour préserver les intérêts mentionnés à l'article L. 161-1 ainsi
que les obligations mentionnées à l'article L. 161-2 et par les textes pris pour leur
application.

   Art. L. 171-2   Sont soumis à la surveillance administrative définie à l'article L.


171-1, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État, tous les travaux de
recherches ou d'exploitation, qu'ils soient ou non entrepris sous couvert d'une
autorisation ou d'une déclaration, y compris dans le cas où leur auteur n'est pas
détenteur du titre minier.
 La police des mines s'étend aux installations de surface qui sont le complément
nécessaire des travaux et à l'ensemble des installations qui constituent des éléments
indispensables à l'exploitation au sens de l'article L. 153-3, sans préjudice des autres
polices.

CHAPITRE II  Obligations faites aux exploitants

er
   Art. L. 172-1   En vue de permettre la surveillance prévue au chapitre I du présent
titre, pendant la durée de l'exploitation, les titulaires de concession adressent chaque
année à l'autorité administrative un rapport relatif à ses incidences sur l'occupation des
sols et sur les caractéristiques essentielles du milieu environnant. Ce rapport est
communiqué aux collectivités territoriales concernées. Ses caractéristiques sont
définies par voie réglementaire.

   Art. L. 172-2   Lorsqu'une concession appartient à plusieurs personnes ou à une


société, les indivisaires ou la société doivent pourvoir, par une convention spéciale, à
ce que les travaux d'exploitation soient soumis à une direction unique et soient
coordonnés dans un intérêt commun.
 Ils sont pareillement tenus de désigner un mandataire pour recevoir toutes
notifications et significations et, en général, pour les représenter vis-à-vis de
l'administration, tant en demande qu'en défense. A la demande de l'autorité
administrative, ils doivent justifier de l'accomplissement de ces obligations.

CHAPITRE III  Sanctions administratives

   Art. L. 173-1   Faute pour les indivisaires ou la société concernés d'avoir fourni
dans le délai qui leur est assigné la justification requise par l'article L. 172-2 ou
d'exécuter les clauses de leurs conventions qui auraient pour objet d'assurer l'unité de
l'exploitation, la suspension de tout ou partie des travaux peut être prononcée par
l'autorité administrative, sans préjudice de l'application des dispositions de l'article L.
512-5.

   Art. L. 173-2   Lorsque les intérêts énumérés à l'article L. 161-1 sont menacés par
des travaux de recherches ou d'exploitation d'une mine, l'autorité administrative peut
prescrire à l'explorateur ou à l'exploitant de mines toute mesure destinée à assurer la
protection de ces intérêts, dans un délai déterminé.
 En cas de manquement à ces obligations, l'autorité administrative fait procéder, en
tant que de besoin d'office, à l'exécution des mesures prescrites, aux frais de
l'explorateur ou de l'exploitant.

   Art. L. 173-3   En cas de non-respect de l'obligation énoncée à l'article L. 161-2,


l'autorité administrative compétente peut prescrire à l'exploitant toute mesure destinée
à en assurer l'application.
 Dès que l'exploitation risque d'être restreinte ou suspendue de manière à affecter
l'économie générale de la région et du pays, l'autorité administrative prend les mesures
appropriées et avertit les collectivités territoriales concernées.

   Art. L. 173-4   Tout puits, galerie ou travail d'exploitation de mine ouvert en


méconnaissance des dispositions du présent code et des textes pris pour leur
application peuvent être interdits par l'autorité administrative.

   Art. L. 173-5   Tout titulaire d'un permis exclusif de recherches, d'une concession
de mines ou d'une des autorisations prévues aux articles L. 124-4 et L. 134-4 [nouvelle
rédaction issue de l’Ord. n o 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 13 et 15, en vigueur au
plus tard le 1er janv. 2020: «L. 124-3 et L. 134-1-1»], tout titulaire d'une autorisation
d'amodiation de titre minier peut, après mise en demeure, se voir retirer son titre ou
son autorisation s'il se trouve dans l'un des cas suivants:
o
 1 Défaut de paiement, pendant plus de deux ans, des redevances minières dues à
l'État, aux départements et aux communes;
o
 2 Mutation ou amodiation non conforme aux règles du chapitre III du présent titre;
o
 3 Infractions graves aux prescriptions de police, de sécurité ou d'hygiène ou
inobservation des mesures imposées en application de l'article L. 173-2;
o
 4 Inactivité persistante ou activité manifestement sans rapport avec l'effort financier
et, plus généralement, inobservation des engagements souscrits et visés dans l'acte
institutif, pour les permis de recherches de mines ou les autorisations de recherches de
mines;
o o
  (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 6)  «4 bis Inobservation de l'article L. 111-
13;»
o
 5 Absence ou insuffisance prolongée d'exploitation manifestement contraire aux
possibilités du gisement ou à l'intérêt des consommateurs et non justifiées par l'état du
marché ou exploitation effectuée dans des conditions telles qu'elle est de nature à
compromettre sérieusement l'intérêt économique, la conservation et l'utilisation
ultérieure du gisement, pour les titres ou les autorisations d'exploitation;
o
 6 Inobservation des dispositions des articles L. 121-4 et L. 131-5;
o
 7 Inobservation des conditions fixées dans l'acte institutif et non-respect des
engagements mentionnés à l'article L. 132-2;
o
 8 Inexploitation depuis plus de dix ans, pour les concessions de mines.
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

   Art. L. 173-6   La décision de retrait d'un titre ou d'une autorisation est prononcée
par l'autorité administrative selon des modalités fixées par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 173-7   Le titulaire déchu peut être autorisé à retirer le matériel qui serait
encore en place s'il s'est au préalable libéré des obligations mises à sa charge en
application du présent code. Le gisement sur lequel portait le droit ainsi retiré est placé
dans la situation de gisement ouvert aux recherches.

CHAPITRE IV  Prévention des risques

   Art. L. 174-1   Lorsque des risques importants d'affaissement de terrain ou


d'accumulation de gaz dangereux, susceptibles de mettre en cause la sécurité des biens
ou des personnes, ont été identifiés lors de l'arrêt des travaux, l'exploitant met en place
les équipements nécessaires à leur surveillance et à leur prévention et les exploite.

   Art. L. 174-2   La fin de la validité du titre minier emporte transfert à l'État de la


surveillance et de la prévention des risques mentionnés à l'article L. 174-1, sous
réserve que les déclarations prévues aux articles L. 163-1 à L. 163-3 aient été faites et
qu'il ait été donné acte des mesures réalisées.
 Ce transfert n'intervient toutefois qu'après que l'explorateur ou l'exploitant a transmis
à l'État les équipements, les études et toutes les données nécessaires à
l'accomplissement des missions de surveillance et de prévention et qu'après le
versement par l'exploitant d'une somme correspondant au coût estimé des dix
premières années de la surveillance et de la prévention des risques et du
fonctionnement des équipements.

   Art. L. 174-3   L'autorité administrative peut recourir aux dispositions des articles
L. 153-3, L. 153-4, L. 153-12 et L. 153-13 pour permettre l'accomplissement par ses
services des mesures de surveillance et de prévention des risques miniers ou pour
exécuter des travaux en vue d'assurer la sécurité des personnes et des biens.

   Art. L. 174-4   L'autorité administrative informe annuellement les élus locaux réunis
au sein d'un comité départemental ou interdépartemental de suivi des risques miniers
du déroulement et des résultats de la surveillance de ces risques.

   Art. L. 174-5   L'État élabore et met en œuvre des plans de prévention des risques
miniers, dans les conditions prévues par les articles L. 562-1 à L. 562-7 du code de
l'environnement pour les plans de prévention des risques naturels prévisibles. Ces
plans emportent les mêmes effets que les plans de prévention des risques naturels
prévisibles. Toutefois, les dispositions de l'article L. 561-3 du même code ne leur sont
pas applicables.

o
   Art. L. 174-6   Sans préjudice des dispositions prévues au 5 de l'article L. 2212-2 et
à l'article L. 2212-4 du code général des collectivités territoriales, en cas de risque
minier menaçant gravement la sécurité des personnes, les biens exposés à ce risque
peuvent être expropriés par l'État, dans les conditions prévues par le code de
l'expropriation pour cause d'utilité publique, lorsque les moyens de sauvegarde et de
protection des populations s'avèrent plus coûteux que l'expropriation.

o
   Art. L. 174-7   La procédure prévue par les articles  (Ord. n 2014-1345 du 6 nov.
2014, art. 5-X-2o et 8, en vigueur le 1er janv. 2015)  «L. 521-1 à L. 521-8 [ancienne
rédaction: L. 15-6 à L. 15-8 ]» du code de l'expropriation pour cause d'utilité
publique est applicable lorsque l'extrême urgence rend nécessaire l'exécution
immédiate de mesures de sauvegarde.

   Art. L. 174-8   Pour la détermination du montant des indemnités d'expropriation


dues à raison de la procédure prévue aux articles L. 174-6 et L. 174-7, il n'est pas tenu
compte du risque.
 Sans préjudice des dispositions de l'article L. 13-14 du code de l'expropriation pour
cause d'utilité publique, les acquisitions d'immeubles peuvent ne donner lieu à aucune
indemnité ou seulement à une indemnité réduite si, en raison de l'époque à laquelle
elles ont eu lieu, il apparaît qu'elles ont été faites pour obtenir une indemnisation
supérieure au prix d'achat.
 Sont présumées faites à cette fin, sauf preuve contraire, les acquisitions postérieures à
l'ouverture de l'enquête publique préalable à l'approbation d'un plan de prévention des
risques miniers rendant inconstructible la zone concernée ou, en l'absence d'un tel
plan, postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à l'expropriation.
 A compter de la publication de l'arrêté d'ouverture de l'enquête publique préalable à
l'expropriation réalisée en application des articles L. 174-6 et L. 174-7, aucun permis
de construire ni aucune autorisation administrative susceptible d'augmenter la valeur
des biens à exproprier ne peut être délivré jusqu'à la conclusion de la procédure.

   Art. L. 174-9   La personne morale de droit public au nom de laquelle un permis de


construire ou une autorisation administrative a été délivré en méconnaissance des
dispositions du dernier alinéa de l'article L. 174-8, ou en contradiction avec les
dispositions d'un plan de prévention des risques miniers rendues opposables, est tenue
de rembourser à l'État le coût de l'expropriation des biens ayant fait l'objet de ce
permis.

   Art. L. 174-10   Les dispositions des articles L. 174-6 à L. 174-9 sont applicables
aux biens immobiliers ayant subi des affaissements lorsque le coût de leur sauvegarde,
maintien en l'état ou réparation excède la valeur du bien tel qu'évalué sans tenir
compte du risque.

   Art. L. 174-11   L'expropriation prononcée en application des articles L. 174-6 et L.


174-7 entraîne subrogation de l'État dans les droits des propriétaires liés aux biens
expropriés.

   Art. L. 174-12   Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE V  Autorités chargées de la surveillance administrative et


de la police des mines
SECTION I  Pouvoirs de police administrative

   Art. L. 175-1   Les agents de l'autorité administrative, compétents en matière de


police des mines, peuvent visiter à tout moment les mines et les haldes ou les terrils
faisant l'objet de travaux de prospection, de recherches ou d'exploitation, et toutes les
installations indispensables à ceux-ci.
 Ils peuvent en outre exiger la communication de documents de toute nature ainsi que
la remise de tout échantillon et matériel nécessaires à l'accomplissement de leur
mission.

   Art. L. 175-2   Sans préjudice de l'application des articles L. 144-1, L. 173-5 et L.


173-7 et du livre V, l'autorité administrative peut, lorsque l'exécution d'une
suspension, d'une interdiction ou d'une action d'office prononcée en application de
l'article L. 173-2 le nécessite, recourir à la force publique.
 Elle peut, en outre, prendre toutes mesures utiles, notamment l'immobilisation du
matériel et l'interdiction de l'accès au chantier, aux frais et risques de l'auteur des
travaux.

   Art. L. 175-3   En cas d'accident survenu dans une mine en cours d'exploitation,
l'autorité administrative compétente en matière de police des mines prend toutes les
mesures nécessaires pour faire cesser le danger et en prévenir la suite. Elle peut,
comme dans le cas de péril imminent, faire des réquisitions de matériels et d'hommes
et faire exécuter des travaux sous la direction de l'ingénieur des mines ou des
ingénieurs placés sous ses ordres et, en leur absence, sous la direction des experts
délégués par l'autorité locale.

   Art. L. 175-4   La mesure par laquelle est prononcé l'état de sinistre minier, au sens
de l'article L. 155-5, opère transfert au profit de l'État des compétences découlant, au
titre de ce sinistre, du 5o de l'article L. 2212-2 du code général des collectivités
territoriales. Ce transfert se poursuit jusqu'à ce que le représentant de l'État dans le
département ait constaté la fin de l'état de sinistre minier.

SECTION II  Garanties applicables aux visites effectuées dans le cadre des missions de police
administrative
   Art. L. 175-5   Les visites effectuées par les agents mentionnés à l'article L. 175-1
pour l'exercice des missions de police administrative dont ils sont chargés assurent aux
personnes visitées les garanties, notamment les voies de recours, énoncées à la
présente section.

   Art. L. 175-6   Les agents et fonctionnaires mentionnés à l'article L. 175-1 peuvent


pénétrer dans les lieux ou locaux dont l'accès est ouvert au public.

   Art. L. 175-7   Lorsque les lieux ou locaux ne sont pas ouverts au public, les agents
mentionnés à l'article L. 175-1 y ont accès, à l'exclusion des locaux d'habitation.

   Art. L. 175-8   Lorsque les locaux constituent des locaux d'habitation, les visites ne
peuvent être effectuées par les agents qu'en présence de l'occupant et avec son accord.

   Art. L. 175-9   Lorsque l'accès à des locaux professionnels leur est refusé ou lorsque
ceux-ci comprennent des parties à usage d'habitation et que ne sont pas remplies les
conditions énoncées à l'article L. 175-8, les visites des agents peuvent être, si elles sont
nécessaire à l'accomplissement des missions de contrôle, autorisées par ordonnance du
juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance dans le ressort
duquel sont situés les lieux à visiter.
 L'ordonnance comporte l'adresse des lieux à visiter, le nom et la qualité du ou des
agents ou fonctionnaires habilités à procéder aux opérations de visite ainsi que les
heures auxquelles ils sont autorisés à se présenter.
 L'ordonnance est exécutoire au seul vu de la minute.

   Art. L. 175-10   L'ordonnance mentionnée à l'article L. 175-9 est notifiée sur place
au moment de la visite à l'occupant des lieux ou à son représentant qui en reçoit copie
intégrale contre récépissé ou émargement au procès-verbal de visite. En l'absence de
l'occupant des lieux ou de son représentant, l'ordonnance est notifiée, après la visite,
par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. La notification est réputée
faite à la date de réception figurant sur l'avis. A défaut de réception, il est procédé à la
signification de l'ordonnance par acte d'huissier de justice.
 L'acte de notification comporte mention des voies et délais de recours contre
l'ordonnance ayant autorisé la visite et contre le déroulement des opérations de visite.
Il mentionne également que le juge ayant autorisé la visite peut être saisi d'une
demande de suspension ou d'arrêt de cette visite.
   Art. L. 175-11   La visite s'effectue sous l'autorité et le contrôle du juge des libertés
et de la détention qui l'a autorisée. Le juge des libertés et de la détention peut, s'il
l'estime utile, se rendre dans les locaux pendant l'intervention. A tout moment, il peut
décider la suspension ou l'arrêt de la visite. La saisine du juge des libertés et de la
détention aux fins de suspension ou d'arrêt des opérations de visite n'a pas d'effet
suspensif.

   Art. L. 175-12   La visite est effectuée en présence de l'occupant des lieux ou de son
représentant, qui peut se faire assister d'un conseil de son choix. En l'absence de
l'occupant des lieux, les agents et fonctionnaires chargés de la visite ne peuvent
procéder à celle-ci qu'en présence de deux témoins qui ne sont pas placés sous leur
autorité.
 Un procès-verbal relatant les modalités et le déroulement de l'opération et consignant
les constatations effectuées est dressé sur-le-champ par les agents et fonctionnaires qui
ont procédé à la visite. Le procès-verbal est signé par ces agents et par l'occupant des
lieux ou, le cas échéant, son représentant et les témoins. En cas de refus de signer,
mention en est faite au procès-verbal.
 L'original du procès-verbal est, dès qu'il a été établi, adressé au juge qui a autorisé la
visite. Une copie de ce même document est remise ou adressée par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception à l'occupant des lieux ou à son représentant.
 Le procès-verbal mentionne le délai et les voies de recours.

   Art. L. 175-13   L'ordonnance autorisant la visite peut faire l'objet d'un appel devant
le premier président de la cour d'appel suivant les règles prévues par le code de
procédure civile. Les parties ne sont pas tenues de constituer avoué.
 Cet appel est formé par déclaration remise ou adressée par pli recommandé au greffe
de la cour dans un délai de quinze jours. Ce délai court à compter de la notification de
l'ordonnance. Cet appel n'est pas suspensif.
 Le greffe du tribunal de grande instance transmet sans délai le dossier de l'affaire au
greffe de la cour d'appel où les parties peuvent le consulter.
 L'ordonnance du premier président de la cour d'appel est susceptible d'un pourvoi en
cassation, selon les règles prévues par le code de procédure civile. Le délai du pourvoi
en cassation est de quinze jours.

   Art. L. 175-14   Le premier président de la cour d'appel connaît des recours contre
le déroulement des opérations de visite autorisées par le juge des libertés et de la
détention suivant les règles prévues par le code de procédure civile. Les parties ne sont
pas tenues de constituer avoué.
 Le recours est formé par déclaration remise ou adressée par pli recommandé au greffe
de la cour dans un délai de quinze jours. Ce délai court à compter de la remise ou de la
réception du procès-verbal, mentionné au premier alinéa. Ce recours n'est pas
suspensif.
 L'ordonnance du premier président de la cour d'appel est susceptible d'un pourvoi en
cassation selon les règles prévues par le code de procédure civile. Le délai du pourvoi
en cassation est de quinze jours.

   Art. L. 175-15   La présente section est, le cas échéant, reproduite dans l'acte de
notification de l'ordonnance du juge des libertés et de la détention autorisant la visite.

CHAPITRE VI  Police des mines en mer

   Art. L. 176-1   La police des mines en mer a pour objet de prévenir ou de faire
cesser les dommages et les nuisances imputables aux activités de recherche et
d'exploitation et spécialement de faire respecter les contraintes et les obligations
énoncées dans des décrets pris pour préserver les intérêts mentionnés à l'article L. 161-
1 ainsi que celles énoncées à l'article L. 161-2.

o
   Art. L. 176-1-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 6)  Pour l'exercice des
fonctions de surveillance administrative et de police des mines, l'exploitant assure le
transport des inspecteurs, ainsi que celui des personnes agissant sous leur direction, et
de leur équipement, pour leur permettre d'atteindre et de quitter les installations en mer
ou les navires. En mer, l'exploitant assure également leur logement et leur restauration.
A défaut, les frais supportés par l'autorité administrative compétente peuvent être
recouvrés auprès de l'exploitant ou auprès du titulaire du titre minier.
 
Ces dispositions sont applicables dans les îles Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et
antarctiques françaises (L. no 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 11).

   Art. L. 176-2   Toute activité de recherche ou d'exploitation de substances


mentionnées ou non à l'article L. 111-1 effectuée sur le domaine public maritime ou
sur le plateau continental et la zone économique exclusive est soumise à la police des
mines en mer dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État.
o o
   Art. L. 176-3   Les dispositions  (Ord. n 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-6 )
«des articles 19, 29 à 32, 37, 39 et 52 de l'ordonnance n o 2016-1687 du 8 décembre
2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de
la République française» sont applicables aux  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art.
62-I-6o)  «îles artificielles, installations et ouvrages, et leurs installations connexes,
définis au III de l'article 19 de l'ordonnance n o 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative
aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République
française, mis en place sur le plateau continental et dans la zone économique
exclusive, définis respectivement aux articles 15 et 11 de la même ordonnance».
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

CHAPITRE VII  Dispositions applicables aux gîtes géothermiques

   Art. L. 177-1   Les dispositions du présent titre s'appliquent à tous les gîtes quelle
que soit leur température.

CHAPITRE VIII  Dispositions applicables aux stockages souterrains


d'énergie calorifique

   Art. L. 178-1   Les dispositions du présent titre sont applicables aux travaux de
recherches préalables à la constitution d'un stockage souterrain d'énergie calorifique et
les travaux d'exploitation d'un tel stockage selon des modalités fixées par décret en
Conseil d'État.

TITRE VIII  Sécurité et santé au travail

   Art. L. 180-1   Les dispositions de la quatrième partie du code du travail peuvent


être complétées ou adaptées par décret pour tenir compte des spécificités des
entreprises et établissements relevant des mines et de leurs dépendances.

TITRE IX  Autres dispositions sociales


CHAPITRE PREMIER  Temps de travail

   Art. L. 191-1   Dans les exploitations souterraines de mines, la durée de présence de


chaque travailleur dans la mine ne peut excéder trente-huit heures quarante minutes
par semaine.
 Par dérogation aux dispositions des articles L. 3121-1 et suivants du code du
travail, le temps de présence dans les exploitations souterraines de mines est considéré
comme temps de travail effectif.

   Art. L. 191-2   Un décret en Conseil d'État, dans les conditions prévues aux articles
L. 3121-52 et L. 3122-46 du code du travail, détermine les modalités d'application
de l'article L. 191-1, notamment le mode de calcul de la durée de présence.

CHAPITRE II  Délégués mineurs

SECTION I  Missions

   Art. L. 192-1   Des délégués à la sécurité des ouvriers mineurs dénommés "délégués
mineurs" sont institués pour visiter les travaux et installations des mines, dans le but
d'en examiner les conditions de santé et de sécurité des travailleurs et, en cas
d'accident, les conditions dans lesquelles cet accident s'est produit.
 Ces délégués mineurs sont chargés de signaler, dans les formes définies par voie
réglementaire, les infractions aux dispositions relatives au travail des enfants et des
femmes, à la durée du travail et au repos hebdomadaire relevées par eux au cours de
leurs visites.
er
 Les fonctions de délégués du personnel telles qu'elles sont définies au titre Idu livre
III de la deuxième partie du code du travail sont assurées par les délégués mineurs.

   Art. L. 192-2   Le délégué mineur visite deux fois par mois tous les puits, galeries,
chantiers, ateliers et autres installations de sa circonscription. Il visite également les
appareils servant à la circulation et au transport des travailleurs, les installations
sanitaires mises à la disposition du personnel ouvrier du fond et les dépôts d'appareils
de sauvetage des sièges d'extraction.
 En dehors des visites réglementaires, il peut procéder à des visites supplémentaires
dans les parties de sa circonscription où il a des raisons de craindre que la santé ou la
sécurité des travailleurs ne soient compromises.

   Art. L. 192-3   Lorsque survient un accident ayant occasionné la mort ou des


blessures graves à un ou plusieurs travailleurs ou pouvant compromettre la sécurité des
travailleurs, l'exploitant en avise sans délai de l'accident le délégué mineur de la
circonscription.
 Le délégué mineur procède sans délai à la visite des lieux.

   Art. L. 192-4   Si le délégué mineur estime que l'exploitation présente, dans les
installations qu'il vient de visiter, une cause de danger imminent pour la santé ou la
sécurité, pour quelque cause que ce soit, il en avise immédiatement l'exploitant ou son
représentant sur place. Dès qu'il en est averti, celui-ci constate ou fait constater par un
préposé, en présence du délégué mineur, l'état de choses signalé par ce dernier et prend
les mesures appropriées. Le délégué mineur informe également sans délai l'agent
chargé des missions d'inspection du travail.

   Art. L. 192-5   Le délégué mineur peut, à toute heure du jour ou de la nuit, procéder
à ses visites.
 Toutefois, l'usage de ce droit ne doit pas être de nature à entraver le fonctionnement
normal de l'exploitation.

   Art. L. 192-6   Le délégué mineur est mis à même d'accompagner dans sa visite
l'agent chargé des missions d'inspection du travail au moins une fois par trimestre pour
les exploitations comprenant plus de 500 travailleurs et au moins une fois par an pour
les exploitations comprenant au plus 500 travailleurs.

SECTION II  Circonscriptions

   Art. L. 192-7   Lorsqu'ils dépendent d'un même exploitant et que leur visite n'exige
pas plus de six jours, constitue une seule circonscription:
o
 1 Soit un ensemble de puits, de galeries et de chantiers, pour l'élection d'un délégué
mineur de fond;
o
 2 Soit un ensemble d'installations ou de services du jour non rattachés à une
circonscription souterraine, pour l'élection d'un délégué permanent de la surface.
 Toutefois, lorsque cet ensemble comprend plus de 1 500 travailleurs, l'autorité
administrative peut y créer plusieurs circonscriptions de fond ou de surface.

   Art. L. 192-8   L'autorité administrative peut, après consultation des intéressés dans
un délai de quinze jours, dispenser de délégué mineur toute concession de mine ou
tout ensemble de concessions de mines contiguës qui, dépendant d'un même
exploitant, emploie moins de vingt-cinq ouvriers travailleurs au fond.

SECTION III  Élections

   Art. L. 192-9   Il est élu par circonscription un délégué mineur titulaire et un


délégué mineur suppléant.

   Art. L. 192-10   Lorsqu'il est possible de réunir en un collège unique les électeurs
d'au moins trois circonscriptions voisines portant sur des exploitations de même
substance, les délégués mineurs et les délégués suppléants sont élus au scrutin de liste
à deux tours avec représentation proportionnelle dans les conditions prévues par la
présente sous-section.
 Dans ce cas, l'autorité administrative désigne les circonscriptions qui sont groupées
en vue des élections, ainsi que la commune proche du centre géographique de ce
groupe de circonscriptions où sera opérée la centralisation des résultats électoraux.
 Dans le cas où il n'est pas possible de réunir en un collège unique les électeurs d'au
moins trois circonscriptions de délégués mineurs voisines, les délégués mineurs sont
élus au scrutin de liste majoritaire à deux tours dans les conditions fixées par voie
réglementaire.

   Art. L. 192-11   Les travailleurs sont électeurs à condition d'être âgés de dix-huit ans
accomplis, d'avoir travaillé dans la circonscription le mois précédant la date de l'arrêté
de convocation des électeurs et de n'avoir fait l'objet d'aucune interdiction, déchéance
ou incapacité relative à leurs droits civiques.
 Le délégué mineur est électeur dans sa circonscription.

   Art. L. 192-12   Sont éligibles dans une circonscription à la condition de savoir lire
et écrire le français, de ne pas présenter une incapacité physique qui rende impossible
la visite des installations de sa circonscription et de ne faire l'objet d'aucune
interdiction, déchéance ou incapacité relative à leurs droits civiques:
o
 1 Les travailleurs employés depuis cinq ans au moins dans les mines ou carrières,
dont trois ans au moins comme ouvrier mineur qualifié, ou dans un emploi dont la
pratique exige une bonne connaissance des dangers de la mine, sous réserve qu'ils
aient travaillé pendant trois ans au moins dans cette circonscription ou dans une des
circonscriptions de même nature dépendant du même exploitant;
o
 2 Les anciens travailleurs à la condition qu'ils aient travaillé pendant cinq ans au
moins dans les mines ou carrières, dont trois ans au moins comme ouvrier mineur
qualifié, ou dans un emploi dont la pratique exige une bonne connaissance des dangers
de la mine, sous réserve qu'ils aient travaillé pendant trois ans au moins dans cette
circonscription ou dans une des circonscriptions de même nature dépendant du même
exploitant, qu'ils n'aient pas cessé d'y être employés depuis plus de dix ans soit comme
travailleurs ou comme délégués mineurs et qu'ils ne sont pas déjà délégués mineurs
pour une autre circonscription.
 Dans les circonscriptions comprenant des chantiers définis par voie réglementaire, les
intéressés doivent être indemnes de toute affection silicotique qui leur interdirait de
travailler dans une proportion importante des chantiers de la circonscription.
 Pendant les cinq premières années qui suivent l'ouverture d'une nouvelle exploitation,
la condition d'avoir effectué un temps de travail minimum dans la circonscription n'est
pas exigée.

   Art. L. 192-13   Tout délégué mineur qui, pour une cause survenue postérieurement
à son élection, ne remplit plus les conditions d'éligibilité prévues à l'article L. 192-12
est immédiatement déclaré démissionnaire par l'autorité administrative.
 Toutefois, celle-ci peut, après avis d'une commission médicale, maintenir en
fonctions jusqu'à la fin de son mandat un délégué mineur atteint postérieurement à son
élection d'une invalidité permanente supérieure à 60 % ou d'une affection silicotique.
 Un décret détermine les conditions d'application des deux précédents alinéas,
notamment les formes et délais de la demande et du recours éventuel de l'intéressé, les
délais dans lesquels l'autorité administrative statue et la composition et les modalités
de fonctionnement de la commission médicale.

   Art. L. 192-14   Si l'exploitant ne fait pas afficher la liste électorale et ne la remet


pas au maire de chacune des communes où s'étend la circonscription, et s'il ne
distribue pas les cartes électorales, l'autorité administrative y procède aux frais de
l'exploitant sans préjudice des sanctions pénales encourues.
   Art. L. 192-15   Le bureau de vote est présidé par le maire ou son représentant,
assisté d'un assesseur désigné par chaque organisation syndicale ayant présenté une
liste de candidats.
 Le temps passé par les assesseurs employés par l'exploitation minière leur est payé
comme temps de travail.

   Art. L. 192-16   Le dépouillement du scrutin est fait par les membres du bureau de
vote qui peuvent se faire assister par des scrutateurs proposés par chaque organisation
syndicale ayant présenté une liste de candidats.
 Après le dépouillement du scrutin le président dresse le procès-verbal des opérations,
qu'il transmet le cas échéant au maire de la commune mentionnée à l'article L. 192-10.
 Ce dernier, assisté par un représentant de chaque organisation syndicale ayant
présenté une liste de candidats, centralise les résultats, proclame les élus et adresse au
représentant de l'État dans le département le procès-verbal détaillé des opérations
électorales.

   Art. L. 192-17   Dans le cas où l'élection a lieu à la représentation proportionnelle et


si, au premier tour de scrutin, le nombre des votants, bulletins blancs ou nuls non
compris, est inférieur à la moitié des électeurs inscrits, il est procédé à un second tour
de scrutin, au cours duquel les électeurs peuvent voter pour des listes autres que celles
présentées par les organisations syndicales.
 Le nombre de circonscriptions de délégués mineurs à attribuer à chaque liste est
déterminé à la représentation proportionnelle au plus fort reste.

   Art. L. 192-18   Dans le cas où l'élection a lieu au scrutin majoritaire, nul n'est élu
au premier tour de scrutin s'il n'a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et
un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits.
 Au deuxième tour de scrutin, la majorité relative suffit quel que soit le nombre des
votants. En cas d'égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu.

   Art. L. 192-19   En cas d'annulation, il est procédé à l'élection dans le délai d'un
mois.

   Art. L. 192-20   Il est procédé à de nouvelles élections pour les circonscriptions


créées ou modifiées. Ces élections partielles ont lieu au scrutin proportionnel s'il y a au
moins trois circonscriptions en cause et au scrutin majoritaire s'il y en a moins de trois.
 En cas de suppression pure et simple d'une circonscription, il n'est pas procédé à de
nouvelles élections, même si le délégué mineur de la circonscription avait été élu au
scrutin de liste proportionnel.

   Art. L. 192-21   Le délégué mineur est élu pour trois ans. Toutefois, il continue
d'exercer ses fonctions tant qu'il n'a pas été remplacé.
 A l'expiration des trois ans, il est procédé à de nouvelles élections dans le délai d'un
mois. La date des nouvelles élections pourra être avancée par l'autorité administrative
compétente, sans toutefois que le nouveau délégué mineur puisse entrer en fonction
avant l'expiration du précédent mandat.

   Art. L. 192-22   En cas de décès, démission ou révocation d'un délégué mineur, il


est remplacé dans un délai d'un mois dans les conditions suivantes:
o
 1 Si le délégué mineur a été élu au scrutin de liste avec représentation
proportionnelle, son siège revient à celui des candidats non élus de la même liste qui
s'était présenté dans la circonscription où cette liste avait obtenu le pourcentage de
voix le plus élevé. En cas d'égalité de pourcentage de suffrages pour cette liste dans
plusieurs circonscriptions différentes, le siège est attribué au candidat qui s'était
présenté dans la circonscription où la liste avait obtenue le maximum de suffrages. Si
les nombres de suffrages étaient égaux, le siège est attribué au plus âgé des candidats.
Au cas où tous les candidats de la même liste auraient été élus, il est procédé à de
nouvelles élections au scrutin de liste majoritaire à deux tours;
o
 2 Si le délégué mineur a été élu au scrutin de liste majoritaire à deux tours, il est
procédé à de nouvelles élections, avec le même mode de scrutin.

SECTION IV  Protection du mandat

   Art. L. 192-23   Tout délégué mineur titulaire ou suppléant peut, pour négligence
grave ou abus dans l'exercice de ses fonctions, être suspendu par l'autorité
administrative pendant trois mois au plus dans des conditions définies par décret en
Conseil d'État.
 L'arrêté de suspension est, dans la quinzaine, soumis à l'autorité administrative
supérieure qui peut lever ou réduire la suspension et s'il y a lieu prononcer la
révocation du délégué mineur.
 Le délégué mineur révoqué ne peut être réélu avant un délai de trois ans.
   Art. L. 192-24   Le délégué mineur travaillant dans sa circonscription ou dans une
circonscription voisine dépendant du même exploitant ne peut être licencié pour cause
de ralentissement de l'activité de l'exploitation qu'après tous les ouvriers de la
catégorie professionnelle à laquelle il appartient.

SECTION V  Fonctionnement et rémunération

   Art. L. 192-25   Après leur élection, les délégués mineurs sont tenus d'assister aux
séances d'information professionnelle organisées dans les conditions fixées par
l'autorité administrative.

   Art. L. 192-26   Les visites prévues par les articles L. 192-2 à L. 192-6 sont payées
aux délégués mineurs sur les bases définies à l'article L. 192-27.
 Les séances d'information professionnelle prévues par l'article L. 192-25 ouvrent
droit à indemnisation dans les mêmes conditions que les visites. L'autorité
administrative fixe le mode de répartition entre les exploitants des dépenses diverses
entraînées par l'organisation desdites séances.
 Les frais de déplacement engagés par les délégués mineurs dans l'exercice de leurs
fonctions sont remboursés dans des conditions fixées par l'autorité administrative.
 Les délégués mineurs ont droit aux congés payés, aux avantages liés à l'ancienneté et
aux autres avantages sociaux dans les mêmes conditions que les ouvriers des
exploitations dans lesquelles ils exercent leurs fonctions. Ils ont droit aux mêmes
avantages en nature ou aux indemnités qui en tiennent lieu, selon les modalités
précisées par l'autorité administrative.

   Art. L. 192-27   L'autorité administrative fixe chaque année et pour chaque


circonscription, le nombre maximum de journées de visites réglementaires et le prix de
la journée.
 Le prix de la journée servant de base au calcul des indemnités de visite des délégués
mineurs de fond est fixé par référence au salaire normal d'un ouvrier mineur qualifié
du fond. Pour les délégués permanents de la surface, il est fixé par référence au salaire
normal d'un ouvrier mineur qualifié de métier hors classe du jour.
 Elle fixe également le minimum de l'indemnité mensuelle pour les circonscriptions
comprenant au plus deux cent cinquante ouvriers. Elle peut modifier ces barèmes en
cours d'année.
 Dans les circonscriptions comprenant plus de deux cent cinquante ouvriers,
l'indemnité à accorder aux délégués mineurs pour les visites réglementaires est
calculée sur un nombre de journées double de celui des journées effectivement
employées aux visites sans que ce nombre double puisse être inférieur à vingt.
 Les visites supplémentaires faites par un délégué mineur soit pour accompagner les
ingénieurs des mines, soit à la suite d'accidents, soit pour surveiller l'application de la
durée du travail, soit pour surveiller les conditions de santé et de sécurité des
travailleurs, lui sont payées au même prix.
 Pour les circonscriptions comprenant au plus deux cent cinquante travailleurs,
l'indemnité à accorder au délégué mineur pour l'ensemble de ses visites réglementaires
et supplémentaires ne peut dépasser le prix de vingt journées. Dans ce maximum ne
sont pas comprises les journées payées pour les visites effectuées à la suite d'accident.
 Compte tenu des visites effectuées à la suite d'accident, l'indemnité mensuelle ne peut
être supérieure au prix de trente journées de travail.

   Art. L. 192-28   Les sommes dues mensuellement à chaque délégué mineur en


application de l'article L. 192-26 lui sont versées par l'exploitant intéressé selon les
modalités fixées par voie réglementaire.
 Si le délégué mineur est appelé à exercer ses fonctions sur des lieux de travail
dépendant d'exploitants différents, le paiement des indemnités de visites ainsi que
celui des autres frais sont assurés par un mandataire commun des exploitants
intéressés, désigné ou agréé par l'autorité administrative qui fixe, pour les
remboursements à ce mandataire, la répartition des charges entre les exploitants.
 Lorsqu'il est porté à la connaissance de l'autorité administrative compétente qu'un
exploitant n'a pas versé les sommes qu'il devait à un délégué mineur ou n'a pas dûment
remboursé le mandataire, celle-ci prend immédiatement les mesures nécessaires pour
que ces paiements soient effectués d'office aux frais de l'exploitant débiteur, sans
préjudice de l'application éventuelle à l'encontre de ce dernier des sanctions prévues
pour les infractions aux dispositions du présent chapitre.

   Art. L. 192-29   Les sommes dues aux délégués mineurs en vertu de l'article L. 191-
26 sont assimilées à des salaires pour l'application des articles L. 3241-1 , L. 3245-1
, L. 3251-1 , L. 3251-2 , L. 3252-1 à L. 3252-5 , L. 3253-1 à L. 3253-4 , L.
3253-22 et L. 3253-23 du code du travail.
 Toutefois, ces dispositions n'ont pas pour effet de conférer aux délégués mineurs, au
titre des fonctions qu'ils exercent, la qualité de salariés des exploitants intéressés.

   Art. L. 192-30   Lorsque les ouvriers d'une mine bénéficient d'avantages s'ajoutant à
ceux qui résultent de l'organisation de la sécurité sociale, les délégués à la sécurité
exerçant leurs fonctions dans l'exploitation en bénéficient également, les obligations
de l'employeur étant, en ce qui les concerne, assumées par le ou les exploitants
intéressés.

SECTION VI  Dispositions particulières aux délégués mineurs de fond

   Art. L. 192-31   Sur la demande du délégué mineur de fond arrivant à une recette,
l'exploitant ou son représentant met à sa disposition, après l'achèvement de la
manœuvre en cours, les moyens de descente ou de remontée.
 Exceptionnellement, l'exploitant ou son représentant n'est pas tenu à cette obligation
lorsqu'il estime que des raisons de sécurité s'opposent au transport immédiat du
délégué mineur de fond. Dans ce cas il inscrit sur le registre destiné à recevoir les
observations du délégué mineur de fond les motifs du retard apporté à la descente du
délégué.
 Entre le moment où le délégué mineur de fond a annoncé son intention de descendre
et celui où la personne chargée par l'exploitant de l'accompagner est mise à sa
disposition à la recette, il ne doit pas s'écouler un délai supérieur à quarante minutes
pendant le poste de nuit et vingt minutes pendant les autres postes.
 Si le délégué mineur de fond se présente aux heures réglementaires pour la descente
du personnel, l'exploitant prend toutes mesures de nature à éviter que la mise à sa
disposition de la personne chargée de l'accompagner ne le retarde dans sa visite et ce
sans que le délégué mineur de fond ait eu besoin de prévenir.
 L'exploitant est tenu de mettre à la disposition du délégué mineur de fond qui en fait
la demande les appareils de mesure dont il a besoin et dont la liste est fixée par arrêté.
Le délégué mineur de fond peut consulter le registre des travaux d'avancement
journalier de chaque circonscription minière ainsi que les plans et registres intéressant
la santé et la sécurité, dans les conditions précisées par arrêté.

SECTION VII  Dispositions diverses

   Art. L. 192-32   Les fonctions des délégués permanents de la surface sont confiées
pour les installations et services du jour dépendant du même siège d'extraction et
occupant moins de cent cinquante ouvriers, aux délégués mineurs dont la
circonscription comprend ledit siège d'extraction. Les ouvriers de ces installations et
services votent dans le même collège que les électeurs du fond de la circonscription à
laquelle ces installations et services sont rattachés.
   Art. L. 192-33   Une convention ou un accord de travail peut préciser que les
fonctions de délégué du personnel, telles qu'elles sont définies au titre I er du livre III de
la deuxième partie du code du travail peuvent être assurées, en ce qui concerne les
ouvriers du jour d'un siège d'extraction, respectivement par les délégués à la sécurité
d'une circonscription s'étendant sur des travaux de ce siège d'extraction et ne
comprenant pas plus de deux cent cinquante ouvriers.

   Art. L. 192-34   Les exploitations de mines à ciel ouvert peuvent, en raison des
dangers qu'elles présentent, être assimilées aux exploitations souterraines pour
l'application des dispositions du présent chapitre, dans des conditions définies par
décret en Conseil d'État.
 Dans ce cas, les ouvriers attachés à l'extraction doivent être assimilés aux ouvriers du
fond pour l'électorat et l'éligibilité.

   Art. L. 192-35   Un décret en Conseil d'État détermine, le cas échéant, les modalités
d'application du présent chapitre.

LIVRE II  Le régime légal des stockages souterrains

TITRE PREMIER  Champ d'application

CHAPITRE UNIQUE  Dispositions générales

   Art. L. 211-1   Ne sont pas soumis au régime légal prévu par les dispositions du
présent livre:
o
 1 La recherche des formations souterraines aptes au stockage géologique de dioxyde
de carbone régie par les dispositions de la section 5 du chapitre IX du titre II du livre II
du code de l'environnement;
o
 2 La création, les essais, l'aménagement et l'exploitation des formations souterraines
présentant les qualités requises pour le stockage géologique sûr et permanent de
dioxyde de carbone issu notamment de procédés de captage régies par les dispositions
de la section 6 du chapitre IX du titre II du livre II du code de l'environnement;
o
 3 La recherche et l'exploitation des stockages souterrains d'énergie calorifique régis
par les dispositions du chapitre VI du titre II, du chapitre V du titre III, du chapitre VII
du titre V, du chapitre V du titre VI et du chapitre VIII du titre VII du livre I er du
présent code.

   Art. L. 211-2   Sont seuls soumis au régime légal prévu par les dispositions du
présent livre la recherche, la création, les essais, l'aménagement et l'exploitation de
cavités souterraines naturelles ou artificielles ou de formations souterraines naturelles
présentant les qualités requises pour constituer des réservoirs étanches ou susceptibles
d'être rendus tels, en vue du stockage de gaz naturel, d'hydrocarbures liquides,
liquéfiés ou gazeux ou de produits chimiques à destination industrielle.

   Art. L. 211-3   Les cavités ou formations mentionnées à l'article L. 211-2 sont


considérées, pour l'application du présent livre, comme des gisements miniers et leur
recherche est assimilée à la recherche de substances de mines.
 Pour l'application des articles du code minier mentionnés dans le présent livre, les
mots: "mines" et "gisements miniers", "concession" ou "concession de mines",
"périmètre d'une concession", "travaux de recherche de mines" et "travaux
d'exploitation de mines" sont, pour le stockage souterrain, respectivement assimilés
aux mots: "stockages souterrains", "concession de stockage souterrain", "périmètre de
stockage", "travaux de recherche de stockage souterrain" et "travaux de création,
d'essais, d'aménagement et d'exploitation de stockage souterrain". Par ailleurs, le
périmètre de stockage et le périmètre fixé par la décision d'octroi d'un permis exclusif
de recherches de stockage souterrain sont assimilés à des périmètres miniers.

TITRE II  La recherche de stockage souterrain

CHAPITRE UNIQUE  Conditions générales

   Art. L. 221-1   Il est procédé aux recherches de stockages souterrains selon les
dispositions des chapitres Ier et II du titre II du livre Ier.

   Art. L. 221-2   Le titulaire d'une concession de stockage souterrain ou d'une


concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux peut seul, dans le même
périmètre, effectuer des recherches sans avoir à demander un permis exclusif de
recherches de stockage souterrain.
   Art. L. 221-3   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du
présent chapitre.

TITRE III  L'exploitation de stockage souterrain

CHAPITRE UNIQUE  Conditions générales

SECTION I  Le droit d'exploiter

   Art. L. 231-1   Les stockages souterrains mentionnés à l'article L. 211-2 ne peuvent


être exploités qu'en vertu d'une concession.

   Art. L. 231-2   Les articles L. 131-3, L. 131-4 et L. 131-5 s'appliquent à


l'exploitation des stockages souterrains.

SECTION II  L'octroi des concessions de stockage souterrain

   Art. L. 231-3   Sans préjudice de l'article L. 231-4, la concession est accordée dans
les conditions prévues à la section 1 du chapitre II du titre III du livre premier. La
demande est rejetée conformément aux dispositions de la section 3 du même chapitre.

   Art. L. 231-4   Le titulaire de la concession de stockage est dispensé de l'obtention


préalable d'un titre minier lorsque les travaux de création, d'essais et d'aménagement
du stockage nécessitent l'extraction d'une substance mentionnée à l'article L. 111-1. Si
l'une des substances mentionnées à cet article fait l'objet d'un titre minier préexistant,
le titulaire de ce dernier et le demandeur de la concession de stockage fixent leurs
droits et obligations réciproques par accord amiable soumis à l'approbation de
l'autorité administrative. A défaut d'accord, ces droits et obligations sont définis par
l'acte attribuant la concession de stockage souterrain.

   Art. L. 231-5   La concession est accordée après une mise en concurrence sauf dans
les cas prévus aux article L. 132-4 et L. 231-6.
   Art. L. 231-6   Une concession de stockage souterrain peut être attribuée sans
ouverture à la concurrence aux titulaires d'une concession antérieure de stockage
souterrain ou d'une concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, lorsque
les formations géologiques faisant l'objet de la demande sont incluses dans les
périmètres déjà autorisés.

SECTION III  Effets des concessions de stockage souterrain

   Art. L. 231-7   L'acte de concession détermine le périmètre de celle-ci et les


formations géologiques auxquelles elle s'applique.

   Art. L. 231-8   La concession de stockage souterrain produits les effets définis aux
articles L. 132-8, L. 132-9, L. 132-11 et L. 132-12.

SECTION IV  Redevances

o er o
   Art. L. 231-9    (Abrogé par L. n 2014-1654 du 29 déc. 2014, art. 1 -II-3 , à
compter du 1er janv. 2015)  Les titulaires des concessions de stockage sont assujettis
au versement d'une redevance annuelle à l'État. Cette redevance est calculée:
o
 1 Pour les stockages souterrains de gaz naturel, les stockages souterrains
d'hydrocarbures gazeux et les stockages souterrains de produits chimiques gazeux à
destination industrielle, en appliquant à chaque hectare de terrain compris dans le
périmètre de stockage un tarif fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des mines et
du ministre chargé du budget, dans la limite de 20 euros par an et par hectare;
o
 2 Pour les stockages souterrains d'hydrocarbures liquides et les stockages
souterrains de produits chimiques liquides à destination industrielle, en appliquant à
chaque millier de mètres cubes de la capacité maximum du stockage un tarif dégressif
par tranche de capacité de stockage, fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des
mines et du ministre chargé du budget, dans la limite de:
 30 euros pour la capacité de stockage inférieure à 500 000 mètres cubes;
 20 euros pour la capacité de stockage comprise entre 500 000 et 2 000 000 mètres
cubes;
 15 euros pour la capacité de stockage comprise entre 2 000 000 et 5 000 000 mètres
cubes;
 10 euros pour la capacité de stockage supérieure à 5 000 000 mètres cubes;
o
 3 Pour les stockages souterrains d'hydrocarbures liquéfiés et les stockages
souterrains de produits chimiques liquéfiés à destination industrielle, en appliquant à
chaque millier de mètres cubes de la capacité maximum du stockage un tarif fixé par
arrêté conjoint du ministre chargé des mines et du ministre chargé du budget, dans la
limite de 60 euros.
 Pour la première année, la redevance est due pro rata temporis à compter de la date
de la notification du décret accordant la concession et elle est payable dans les trente
jours suivant cette date.
 En cas de retard dans le paiement, les sommes restant dues sont majorées des
intérêts moratoires prévus en matière domaniale.
 La perception de la redevance incombe aux comptables publics chargés des recettes
domaniales de l'État dans les conditions prévues en matière domaniale à l'article L.
2321-1 du code général de la propriété des personnes publiques.

SECTION V  Dispositions diverses

   Art. L. 231-10   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application


du présent chapitre.

TITRE IV  Dispositions relatives aux titres

CHAPITRE UNIQUE  Conditions générales

SECTION I  Prolongation des permis de recherches de stockage souterrain

   Art. L. 241-1   Les permis exclusifs de recherches de stockage souterrain sont


prolongés selon les dispositions du premier alinéa de l'article L. 142-1 et de l'article L.
142-7. La prolongation du permis exclusif de recherches est de droit lorsque le titulaire
a satisfait à ses obligations.

SECTION II  Prolongation des concessions de stockage souterrain


   Art. L. 241-2   La prolongation de la concession de stockage est accordée dans les
conditions prévues à la sous-section 2 de la section I du chapitre II du titre IV du livre
Ier.

SECTION III  Mutation et amodiation

   Art. L. 241-3   La mutation d'un permis exclusif de recherches de stockage


souterrain, la mutation et l'amodiation d'une concession de stockage souterrain sont
accordées conformément aux dispositions de la sous-section 1 de la section I, à
l'exception de l'article L. 143-3, et de la sous-section 1 de la section II du chapitre III
du titre IV du livre Ier.

SECTION IV  Renonciation aux droits

   Art. L. 241-4   Les renonciations aux droits de recherches ou d'exploitation de


stockage souterrain se conforment aux dispositions des articles L. 144-1 et L. 144-2.

SECTION V  Dispositions diverses

   Art. L. 241-5   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

TITRE V  Droits et obligations liés à l'activité de stockage


souterrain

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales

   Art. L. 251-1   Les dispositions de l'article L. 151-1 sont applicables aux stockages
souterrains.

CHAPITRE II  Droits et obligations des explorateurs et des


exploitants entre eux
   Art. L. 252-1   Si les formations souterraines recherchées sont déjà couvertes par
des titres miniers ou une concession de stockage géologique de dioxyde de carbone,
les recherches sont entreprises avec le consentement des détenteurs de ces titres
miniers ou du détenteur de la concession de stockage géologique de dioxyde de
carbone. A défaut, le désaccord est tranché par le ministre chargé des mines, après avis
du Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies.

   Art. L. 252-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE III  Droits et obligations des explorateurs et des


exploitants à l'égard des tiers

er
   Art. L. 253-1   Les dispositions du chapitre III du titre V du livre I sont applicables
aux droits et obligations des explorateurs et des exploitants de stockage souterrain à
l'égard des tiers.

   Art. L. 253-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE IV  Droits et obligations des propriétaires de la surface

er
   Art. L. 254-1   Les dispositions du chapitre IV du titre V du livre I sont applicables
aux droits et obligations des propriétaires de la surface des stockages souterrains.

   Art. L. 254-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE V  Droits et obligations en cas de dommages

er
   Art. L. 255-1   Les dispositions du chapitre V du titre V du livre I sont applicables
aux dommages causés par l'explorateur ou l'exploitant d'un stockage souterrain.
   Art. L. 255-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du
présent chapitre.

TITRE VI  Travaux de stockage souterrain

CHAPITRE PREMIER  Règles générales régissant les activités de


stockage souterrain

o
   Art. L. 261-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 10-I)  «Les stockages
souterrains, lorsqu'ils ne sont pas soumis au titre I er du livre V du code de
l'environnement, sont soumis au présent titre.»
o
 Les travaux de recherche et d'exploitation  (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 10-I)
«de ces stockages souterrains» doivent respecter les obligations énoncées au chapitre
Ier du titre VI du livre I er du présent code, sous réserve des mesures relatives à la santé
et à la sécurité des travailleurs prises en application du code du travail.
 
Les dispositions introduites par la L. n o 2015-1567 du 2 déc. 2015 sont applicables dans les
Terres australes et antarctiques françaises (L. préc., art. 11).

   Art. L. 261-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE II  Ouverture des travaux

   Art. L. 262-1   L'ouverture des travaux de recherches, de création, d'essais,


d'aménagement ou d'exploitation de stockage souterrain est soumise aux dispositions
énoncées dans des décrets pris pour préserver les intérêts et les obligations mentionnés
à l'article L. 161-1, à l'article L. 161-2, dans la sous-section 1de la section II, à l'article
L. 162-6 et dans les sections III et IV du chapitre II du titre VI du livre I er.

   Art. L. 262-2   Pour la protection des intérêts énumérés dans des décrets pris pour
préserver les intérêts mentionnés à l'article L. 161-1, l'autorité administrative peut
prescrire la réalisation des évaluations et la mise en œuvre des remèdes que rendent
nécessaires les conséquences d'un accident ou incident survenu au cours de ces travaux
ou celles dues à l'inobservation des conditions imposées en application du présent titre.

   Art. L. 262-3   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE III  Arrêt des travaux

   Art. L. 263-1   L'arrêt des travaux de recherches, de création, d'essais,


d'aménagement ou d'exploitation de stockage souterrain est assuré conformément aux
dispositions des articles L. 163-1 à L. 163-9. L'article L. 262-2 est applicable à l'arrêt
des travaux de stockage souterrain.

   Art. L. 263-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE IV  Sécurité et prévention des risques technologiques

SECTION I  Servitudes d'utilité publique

   Art. L. 264-1   L'exécution de tous travaux qui seraient de nature à compromettre la


sécurité du réservoir souterrain ou à troubler son exploitation est réglementée ou
interdite par l'autorité administrative, même à l'égard du propriétaire des terrains, à
l'intérieur du périmètre de stockage et d'un périmètre de protection institué par l'acte
accordant la concession. Cet acte fixe, pour chacun de ces périmètres, la profondeur
qu'aucun travail ne peut dépasser sans une autorisation préalable de l'autorité
administrative.
 Des servitudes d'utilité publique sont instituées autour des ouvrages nécessaires à
l'exploitation d'un stockage souterrain dans les conditions prévues aux I, II et III de
l'article L. 515-8, aux premier, deuxième et troisième alinéas de l'article L. 515-9  (L.
no 2013-619 du 16 juill. 2013, art. 11-VI et 46, en vigueur le 1 er juin 2015)   «, aux
articles L. 515-10 et L. 515-11 et au III de l'article L. 515-37 » du code de
l'environnement. Ces servitudes et leurs périmètres sont arrêtés par l'autorité
administrative.
 Les actes de mutation de propriété des biens fonciers et immobiliers mentionnent
explicitement, le cas échéant, les servitudes instituées en application de l'article L.
111-1-5 [nouvelle rédaction issue de Ord. no 2015-1174 du 23 sept. 2015, art. 9-XII
et 15, en vigueur le 1er janv. 2016: «L. 112-1»] du code de l'urbanisme et de la
présente section.

SECTION II  Prévention des risques technologiques

   Art. L. 264-2   Les dispositions des articles L. 515-15 à L. 515-26 du code de


o
l'environnement sont applicables aux stockages  (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art.
10-II)  «souterrains».
 
Les dispositions introduites par la L. n o 2015-1567 du 2 déc. 2015 sont applicables dans les
Terres australes et antarctiques françaises (L. préc., art. 11).

SECTION III  Dispositions diverses

   Art. L. 264-3   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

TITRE VII  Surveillance administrative et police des


stockages souterrains

CHAPITRE PREMIER  Champ d'application

o
   Art. L. 271-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 10-III)  «Les stockages
souterrains, lorsqu'ils ne sont pas soumis au titre I er du livre V du code de
l'environnement, sont soumis au présent titre.»
o
 La recherche, la création, les essais, l'aménagement et l'exploitation  (L. n 2015-1567
du 2 déc. 2015, art. 10-III)  «de ces stockages» sont soumis à la surveillance
administrative et à la police prévue par les dispositions du chapitre I er du titre VII du
livre Ier.
 
Les dispositions introduites par la L. n o 2015-1567 du 2 déc. 2015 sont applicables dans les
Terres australes et antarctiques françaises (L. préc., art. 11).

   Art. L. 271-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE II  Obligations

   Art. L. 272-1   Les obligations des articles L. 172-1 et L. 172-2 s'appliquent aux
titulaires de concession de stockage souterrains.

   Art. L. 272-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE III  Sanctions administratives

   Art. L. 273-1   Les sanctions administratives prévues au chapitre III du titre VII du
livre Ier s'appliquent aux activités de recherche, la création, les essais, l'aménagement
et l'exploitation des stockages souterrains de stockage souterrain.
 En outre, la sanction prévue à l'article L. 173-5 s'applique, pour les permis exclusifs
de stockage souterrain, en cas d'inactivité persistante et, pour les stockages souterrains
de gaz naturel, en cas d'exploitation effectuée dans des conditions telles qu'elles sont
de nature à compromettre sérieusement l'accomplissement des missions de service
public relatives à la sécurité d'approvisionnement, au maintien de l'équilibre des
réseaux raccordés et à la continuité de fourniture de gaz naturel.

   Art. L. 273-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

CHAPITRE IV  Pouvoirs de police administrative

   Art. L. 274-1   Les agents compétents en matière de surveillance administrative et


de police des stockages souterrains disposent des pouvoirs définis à l'article L. 174-5-
1. Les visites effectuées par les agents chargés de missions de police des stockages
souterrains assurent, le cas échéant, les garanties énoncées à la section II du chapitre V
du titre VII du livre Ier.

   Art. L. 274-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

TITRE VIII  Dispositions diverses

CHAPITRE PREMIER  Dispositions propres aux stockages


souterrains de gaz naturel

   Art. L. 281-1   Les titulaires de concessions de stockage souterrain de gaz naturel


assurent l'exploitation des stockages de manière compatible avec le fonctionnement
sûr et efficace des réseaux de gaz naturel interconnectés.

CHAPITRE II  Frais à la charge du demandeur ou du titulaire de la


concession de stockage souterrain

   Art. L. 282-1   Les dépenses correspondant à l'exécution des analyses, expertises ou


contrôles nécessaires pour l'application du présent livre sont à la charge du demandeur
ou du titulaire de la concession de stockage souterrain.

   Art. L. 282-2   Un décret en Conseil d'État détermine les modalités d'application du


présent chapitre.

LIVRE III  Régime légal des carrières

TITRE PREMIER  Champ d'application

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales


   Art. L. 311-1   Sont soumis au régime légal des carrières défini par le présent livre
et par la section I du chapitre V du titre I er du livre V du code de l'environnement les
gîtes contenant des substances minérales ou fossiles autres que celles mentionnées à
l'article L. 111-1,  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-7o)  «sauf s'ils sont
situés dans les fonds marins appartenant au domaine public, ou sur le plateau
continental ou dans la zone économique exclusive définis aux articles 11 et 14 de
l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes
relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française».
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

   Art. L. 311-2   Les dispositions de l'article L. 111-3 sont applicables aux substances
de carrières définies à l'article L. 311-1.

   Art. L. 311-3   Les dispositions de l'article L. 131-5 sont applicables à l'exploitant


d'une carrière bénéficiaire de l'autorisation mentionnée à l'article L. 131-2.

CHAPITRE II  Passage dans la catégorie des substances de mines

   Art. L. 312-1   A toute époque, un décret en Conseil d'État, pris après une enquête
publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de
l'environnement, peut décider le passage à une date déterminée dans la catégorie des
substances de mines de substances antérieurement soumises au régime légal des
carrières.

   Art. L. 312-2   Les exploitations en activité sous le régime légal des carrières au
moment de l'intervention d'un des décrets en Conseil d'État prévus à l'article L. 312-1
et concernant des substances passant, en vertu de celui-ci, dans la catégorie des
substances de mines, ouvrent droit, dans tous les cas où une exploitation rationnelle
des gisements restera possible, à la délivrance d'une concession de mines au profit de
leur propriétaire ou, le cas échéant, au profit du titulaire du droit d'exploiter la carrière.

   Art. L. 312-3   Pour pouvoir bénéficier du droit à une concession de mines institué
par l'article L. 312-2, les exploitants doivent présenter une demande dans un délai fixé
par le décret en Conseil d'État décidant le passage de la substance dans la catégorie des
mines.
 Cette demande peut porter sur l'ensemble des parcelles ou portions de parcelles d'un
seul tenant pour lesquelles le demandeur établit qu'il disposait à la date de publication
de l'avis d'ouverture de l'enquête publique prévue à l'article L. 312-1 du droit
d'exploiter la carrière.
 Elle peut également s'étendre à toutes autres parcelles d'un seul tenant voisines de
celles définies à l'alinéa précédent. L'extension de la concession à ces parcelles n'est
accordée que dans la mesure nécessaire à l'exploitation rationnelle de l'ensemble du
gisement.

   Art. L. 312-4   Jusqu'à l'expiration du délai fixé par le décret en Conseil d'État prévu
à l'article L. 312-1 et, en cas de dépôt dans ce délai d'une demande régulière, jusqu'à ce
qu'il ait été statué sur cette demande, tout gisement remplissant les conditions posées
par les articles L. 312-2 et L. 312-3 continue à être exploité sous le régime légal des
carrières.

   Art. L. 312-5   Les concessions de mines auxquelles ouvrent droit les demandes
mentionnées à l'article L. 312-3 sont délivrées conformément aux dispositions des
articles L. 132-1 à L. 132-3, L. 132-5, L. 132-8 à L. 132-11, de l'alinéa 2 de l'article L.
132-12 et de l'article L. 132-13, et emportent les droits et les obligations énoncés au
chapitre Ier du titre III du livre Ier, à l'exception de l'article L. 131-2, sauf dérogation
prévue par des dispositions du présent titre.
 Sauf demande contraire du bénéficiaire, la durée de ces concessions ne peut être
inférieure à la durée restant à courir de l'autorisation ou de l'enregistrement accordés
en application du chapitre V du titre Ier du livre V du code de l'environnement.

   Art. L. 312-6   Si une concession de mines délivrée en application de l'article L.


312-5 porte sur tout ou partie des parcelles complémentaires définies au troisième
alinéa de l'article L. 312-3, le concessionnaire doit indemniser le propriétaire ou le
titulaire du droit à l'exploitation de ces parcelles s'il n'a pas lui-même une de ces
qualités. A défaut d'accord amiable, le montant de l'indemnité est fixé par le juge
judiciaire.

   Art. L. 312-7   Le titulaire de la concession a la faculté d'utiliser les puits, galeries


et, d'une manière générale, les ouvrages antérieurs établis à demeure en vue de
l'exploitation, moyennant une indemnité fixée, à défaut d'accord amiable, par le juge
judiciaire.
 Il peut également retenir les machines et agrès antérieurement attachés à
l'exploitation, contre paiement de leur valeur fixée, à défaut d'accord amiable, par le
juge judiciaire.

   Art. L. 312-8   Les contrats passés en vue du droit de recherche ou d'exploitation de


la substance nouvellement classée dans la catégorie des mines et prenant date
antérieurement à la publication de l'avis d'ouverture de l'enquête relative à ce
classement restent en vigueur après celui-ci. Toutefois, nonobstant l'absence d'une
clause résolutoire, les parties ont le droit d'en obtenir la résolution quinze ans après la
date de passage de la substance dans la catégorie des mines. A défaut d'accord amiable
sur les conditions de cette résolution, il est statué par le juge judiciaire.

   Art. L. 312-9   Le titulaire d'une concession est substitué à tout cessionnaire d'un
droit de recherche ou d'exploitation résultant d'un contrat mentionné à l'article L. 312-
8 dans toutes les obligations financières résultant de ce contrat et concernant les
parcelles ou portions de parcelles incluses dans le titre minier. L'explorateur autorisé
par l'autorité administrative est substitué dans les mêmes conditions à tout cessionnaire
d'un droit de recherche. Dans l'un et l'autre cas, la substitution est maintenue, s'il y a
lieu, sur la demande du cessionnaire du droit de recherche, jusqu'à l'expiration du
contrat.

   Art. L. 312-10   Le décret en Conseil d'État instituant une concession portant sur des
substances nouvellement classées dans la catégorie des mines fixe les taux et les
modalités d'assiette et de perception des redevances tréfoncières pour la période
correspondant à la durée de la concession.
 Les redevances tréfoncières fixées par les actes accordant des titres d'exploitation
sont, pour la période fixée à l'alinéa précédent, déterminées en fonction des contrats
mentionnés à l'article L. 312-8 et en tenant compte des modifications ultérieures des
conditions économiques, de la consistance du gisement, de sa situation géographique
et des conditions d'exploitation.
 Seuls ont droit à la redevance tréfoncière fixée par les actes accordant des titres
d'exploitation les propriétaires de gisements qui ne se prévalent pas d'un contrat
mentionné à l'article L. 312-8, soit que ce contrat n'ait jamais existé, soit qu'il soit venu
à expiration ou à résolution.

   Art. L. 312-11   Les exploitations mises en activité entre la date d'intervention du


décret prévu à l'article L. 312-1 et la date fixée par ce décret pour le passage dans la
classe des mines peuvent donner lieu, si le propriétaire ou le titulaire du droit à
l'exploitation en fait la demande avant cette dernière date, à l'attribution d'une
concession de mines, avec application, le cas échéant, des dispositions des articles L.
312-7 à L. 312-9.
 Jusqu'à ce qu'il ait été statué sur la demande de concession, ces exploitations sont
maintenues sous le régime légal des carrières.

TITRE II  La recherche dans les zones spéciales de carrières

CHAPITRE PREMIER  Définition

   Art. L. 321-1   Lorsque la mise en valeur des gîtes d'une substance relevant du
régime des carrières ne peut, en raison de l'insuffisance des ressources connues et
accessibles de cette substance, atteindre ou maintenir le développement nécessaire
pour satisfaire les besoins des consommateurs, l'intérêt économique national ou
régional, des décrets en Conseil d'État peuvent définir des zones spéciales de carrières.
 Cette définition s'effectue au vu d'une évaluation de l'impact sur l'environnement des
activités envisagées. Elle est précédée d'une consultation de la ou des commissions
départementales compétentes en matière de carrières et de l'accomplissement d'une
enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code
de l'environnement.

CHAPITRE II  L'autorisation de recherches

   Art. L. 322-1   Dans les zones instituées en application de l'article L. 321-1, peuvent
être accordées des autorisations de recherches à défaut du consentement du
propriétaire du sol. Le titulaire d'une telle autorisation bénéficie des droits prévus par
les dispositions des articles L. 153-3 à L. 153-10.

   Art. L. 322-2   A l'intérieur des zones définies en application de l'article L. 321-1 du


présent code, il ne peut être accordé d'autorisation de recherches sur des terrains qui, à
la date de la demande d'autorisation, sont régulièrement exploités par le propriétaire ou
ses ayants droit ou qui, s'ils ne sont pas exploités à cette même date, ont fait l'objet
d'une demande encore en cours d'instruction présentée en application des articles L.
512-1 ou L. 512-7 du code de l'environnement ou d'une autorisation d'exploiter
datant de moins de deux ans.
   Art. L. 322-3   Une autorisation de recherches de carrières délivrée en application
de l'article L. 322-1 peut être retirée en cas d'inactivité persistante ou d'infractions
graves aux prescriptions des titres IV et V du présent livre ainsi que des articles L.
515-4-1 et L. 515-4-2 du code de l'environnement.

   Art. L. 322-4   La décision de retrait prévue à l'article L. 322-3 est prononcée par
l'autorité administrative.

   Art. L. 322-5   L'article L. 173-7 est applicable au titulaire déchu.

   Art. L. 322-6   Les autorisations de recherche prévues à l'article L. 322-1 sont


accordées pour une durée initiale maximale de trois ans. Elles peuvent faire l'objet de
prolongations successives d'une même durée.

   Art. L. 322-7   Les renonciations, totales ou partielles, aux droits de recherches ne


deviennent définitives qu'après avoir été acceptées par l'autorité administrative.

   Art. L. 322-8   Des décrets en Conseil d'État déterminent les mesures d'application
des dispositions du présent chapitre.

TITRE III  L'exploitation des carrières

CHAPITRE PREMIER  Régime de l'exploitation des carrières

   Art. L. 331-1   Les carrières sont, au regard de leur exploitation, des installations
classées pour la protection de l'environnement. Leur exploitation est soumise aux
dispositions du chapitre V du titre I er du livre V du code de l'environnement, sans
préjudice des dispositions du titre II ainsi que des chapitres II, III et IV du titre III du
présent livre.

CHAPITRE II  Droit d'exploiter

SECTION I  Principes
   Art. L. 332-1   Les carrières sont laissées à la disposition du propriétaire du sol dans
les limites et sous les conditions fixées par les dispositions du présent livre.

   Art. L. 332-2   Dans les zones définies à l'article L. 321-1 du présent code,
l'exploitation par les propriétaires du sol ou leurs ayants droit de substances pour
lesquelles ces zones ont été définies reste possible sous les régimes prévus par les
articles L. 512-1 ou L. 512-7 du code de l'environnement dans les conditions et
limites fixées par la présente section.

   Art. L. 332-3   Dans les zones définies à l'article L. 321-1 du présent code, il ne peut
être accordé de permis exclusif de carrière sur des terrains qui, à la date de la demande
de permis, sont régulièrement exploités par le propriétaire ou ses ayants droit ou qui,
s'ils ne sont pas exploités à cette même date, ont fait l'objet d'une demande encore en
cours d'instruction présentée en application des articles L. 512-1 ou L. 512-7 du code
de l'environnement ou d'une autorisation d'exploiter datant de moins de deux ans.

   Art. L. 332-4   Le propriétaire du sol ou ses ayants droit peuvent à tout moment
déposer une demande d'autorisation d'exploiter, dans les conditions prévues par les
articles L. 512-1 ou L. 512-7 du code de l'environnement, les terrains couverts par
une autorisation de recherche délivrée par l'autorité administrative. Cette autorisation
d'exploiter ne peut leur être accordée qu'à compter de l'expiration de l'autorisation de
recherches, et sous réserve que le titulaire de l'autorisation de recherches ne demande
pas lui-même un permis exclusif de carrières.
 Sur les terrains couverts par une demande de permis d'occupation temporaire
n'émanant pas du titulaire de l'autorisation de recherches, le propriétaire ou ses ayants
droit peuvent déposer une demande d'autorisation d'exploiter dans les conditions
prévues aux articles L. 512-1 ou L. 512-7 du code de l'environnement.

   Art. L. 332-5   Les mesures d'application des dispositions de la présente section sont
déterminées par décret en Conseil d'État.

SECTION II  Droits et obligations des propriétaires à l'égard des exploitants

   Art. L. 332-6   Le propriétaire d'une carrière peut, à l'expiration d'un contrat de


fortage, s'opposer à son renouvellement. L'exploitant qui s'est conformé aux
stipulations du contrat et qui a, par ses travaux ou ses investissements, apporté une
plus-value au terrain a droit à une indemnité due par le propriétaire si celui-ci poursuit
l'exploitation ou cède son droit à un tiers.
 Les modalités de congé et les éléments à prendre en compte pour la fixation de cette
indemnité sont fixés par décret en Conseil d'État.

CHAPITRE III  Modalités particulières d'exploitation dans les zones


spéciales de carrières

   Art. L. 333-1   Sous réserve des dispositions du chapitre IV, dans les zones
spéciales de carrières définies à l'article L. 321-1, peuvent être accordés des permis
exclusifs de carrières conférant à leurs titulaires le droit d'exploiter les gîtes de la
substance désignée dans le permis, à l'exclusion de toute autre personne, y compris les
propriétaires du sol, et d'invoquer le bénéfice des articles L. 153-3 à L. 153-15, sans
préjudice de l'autorisation délivrée en application de la législation relative aux
installations classées pour la protection de l'environnement et, le cas échéant, des
autres autorisations administratives nécessaires.

   Art. L. 333-2   Les mutations et les amodiations de permis exclusifs de carrières ne


prennent effet que si elles sont autorisées par l'autorité administrative.

   Art. L. 333-3   Tout détenteur d'un permis exclusif de carrières délivré en


application de l'article L. 333-1 peut, après mise en demeure, se voir retirer le titre
qu'il détient s'il se trouve dans l'un des cas suivants:
o
 1 Cession ou amodiation non conforme aux règles du présent code;
o
 2 Infraction grave aux prescriptions édictées par l'autorité administrative sur le
fondement du titre V du présent livre;
o
 3 Absence ou insuffisance prolongée d'exploitation manifestement contraire aux
possibilités du gisement ou à l'intérêt des consommateurs et non justifiées par l'état du
marché ou l'application du titre Ier du livre V du code de l'environnement;
o
 4 Exploitation effectuée dans des conditions telles qu'elle est de nature à
compromettre sérieusement l'intérêt économique, la conservation et l'utilisation
ultérieure du gisement.

   Art. L. 333-4   La décision de retrait prévue à l'article L. 333-3 est prononcée par
l'autorité administrative.
   Art. L. 333-5   Les permis exclusifs de carrières sont accordés pour une durée
initiale maximale de dix ans. Ils peuvent faire l'objet de prolongations successives
d'une même durée.

   Art. L. 333-6   Les dispositions des articles L. 153-1, L. 153-2, L. 154-1 et L. 155-1
sont applicables aux permis exclusifs de carrières.

   Art. L. 333-7   Le titulaire d'un permis exclusif de carrières est tenu de verser au
propriétaire de la surface, indépendamment de l'indemnité d'occupation prévue à
l'article L. 153-12, une redevance ayant pour assiette le tonnage extrait. A défaut
d'accord amiable, son montant est fixé par le juge judiciaire, à la requête de la partie la
plus diligente, en tenant compte notamment des contrats passés pour la cession du
droit d'exploitation de carrières similaires, de la consistance du gîte, de la valeur des
matériaux susceptibles d'en être extraits, des conditions d'exploitation et du préjudice
subi.
 La valeur que présente pour le propriétaire de la surface la redevance mentionnée à
l'alinéa précédent demeure réunie à la valeur de cette surface et est affectée avec elle
aux hypothèques prises par les créanciers de ce propriétaire.

   Art. L. 333-8   Le titulaire d'un permis exclusif de carrières a la faculté d'utiliser


moyennant indemnité les puits, galeries et tous ouvrages antérieurement établis à
demeure pour l'exploitation. A défaut d'accord amiable, l'indemnité due par le titulaire
du permis exclusif au propriétaire du sol est fixée à dire d'experts.
 Le titulaire d'un permis exclusif peut aussi retenir contre paiement de leur valeur
fixée, faute d'accord amiable, à dire d'experts, les machines et agrès antérieurement
attachés à l'exploitation.

   Art. L. 333-9   En fin de permis et après réalisation des travaux de sécurité et de


remise en état, conformément aux dispositions des articles L. 515-1 à L. 515-6 du
code de l'environnement, la carrière est laissée de plein droit et gratuitement à la
disposition du propriétaire du sol avec les puits, galeries et, d'une manière générale,
tous ouvrages établis à demeure pour son exploitation.

   Art. L. 333-10   Les renonciations, totales ou partielles, aux droits d'exploitation de


carrières ne deviennent définitives qu'après avoir été acceptées par l'autorité
administrative.
   Art. L. 333-11   Nul ne peut être admis à devenir par mutation titulaire d'un permis
exclusif de carrières ou à devenir amodiataire, s'il ne satisfait pas aux conditions
exigées pour obtenir un permis de même nature.

   Art. L. 333-12   Des décrets en Conseil d'État déterminent les mesures nécessaires à
l'application des dispositions du présent chapitre.

CHAPITRE IV  Modalités particulières d'exploitation dans les zones


d'exploitation coordonnée des carrières

SECTION I  Dispositions générales

   Art. L. 334-1   Lorsqu'une coordination d'ensemble de l'exploitation des carrières et


de la remise en état du sol est nécessaire pour éviter la dégradation du milieu
environnant et permettre le réaménagement des terrains après l'exploitation sans pour
autant compromettre la satisfaction des besoins des consommateurs, de l'économie
générale du pays ou de celle de la région, des zones d'exploitation coordonnée des
carrières sont délimitées par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 334-2   La procédure d'établissement d'une zone d'exploitation coordonnée


des carrières comporte l'accomplissement d'une enquête publique réalisée
conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de l'environnement.

   Art. L. 334-3   La délimitation par décret en Conseil d'État d'une zone d'exploitation
coordonnée des carrières rend opposable à toute personne publique ou privée tout ou
partie des dispositions du schéma d'exploitation mentionné à la section II et,
notamment, interdit l'ouverture ou l'extension de carrières dans une partie de la zone et
réserve des terrains à l'exploitation des carrières.

   Art. L. 334-4   En vue de faciliter son exploitation coordonnée et son


réaménagement, l'acte de délimitation de la zone d'exploitation coordonnée des
carrières peut conférer à l'une des personnes énumérées à l'article L. 212-2 du code
de l'urbanisme ou à une société d'aménagement foncier et d'établissement rural le droit
d'exercer le droit de préemption à l'occasion de l'aliénation, à titre onéreux, d'un
immeuble dans les formes et délais régissant l'exercice de ce droit à l'intérieur d'une
zone d'aménagement différé.
   Art. L. 334-5   Lorsque, à l'intérieur des terrains réservés à l'exploitation des
carrières, il est causé à la structure d'une exploitation agricole un grave déséquilibre,
au sens de l'article L. 352-1 du code rural [et de la pêche maritime], l'exploitant de
carrière est tenu d'indemniser l'exploitant agricole concerné suivant les modalités
prévues par l'article L. 352-1 du code rural et les textes pris pour son application.
 Cette indemnisation se substitue à celle due à l'exploitant agricole au titre des articles
L. 153-3 à L. 153-15 du présent code.

   Art. L. 334-6   Les dispositions des articles L. 322-2, L. 322-6, L. 331-1, L. 332-2 à
L. 332-4 et L. 333-5 à L. 333-9 sont applicables dans les zones d'exploitation
coordonnée des carrières.

SECTION II  Schéma d'exploitation coordonnée

   Art. L. 334-7   La délimitation des zones prévues à la section I du présent chapitre


est précédée, lorsque, notamment, dans les vallées alluvionnaires éventuellement
comprises dans cette zone, une nappe d'eau souterraine a été reconnue apte à satisfaire
les besoins de collectivités publiques, par l'établissement d'un schéma d'exploitation
coordonnée des carrières dans la zone considérée.

   Art. L. 334-8   Ce schéma a pour objet de définir les conditions d'implantation et


d'exploitation des carrières et de remise en état des sols après exploitation, notamment
à des fins agricoles. Il détermine l'organisme chargé de la conduite des opérations
nécessaires à sa réalisation.

   Art. L. 334-9   Il est élaboré conjointement par les services de l'État et les
collectivités publiques ou les groupements des collectivités intéressées.

SECTION III  Dispositions d'application

   Art. L. 334-10   Des décrets en Conseil d'État déterminent les mesures d'application
des dispositions du présent chapitre.

CHAPITRE V  Exploitation des déchets de mines, de carrières et


d'affouillement

   Art. L. 335-1   Sauf dans les cas prévus à l'article L. 137-1 , l'exploitation, en vue
de leur utilisation, des masses constituées par des haldes et terrils de mines et par les
déchets d'exploitation de carrières est soumise à la réglementation des installations
classées pour la protection de l'environnement prévue au titre I er du livre V du code de
l'environnement.
 Il en est de même pour les affouillements du sol portant sur une superficie ou une
quantité de matériaux au moins égales à des seuils fixés par décret en Conseil d'État,
lorsque les matériaux extraits sont commercialisés ou utilisés à des fins autres que la
réalisation de l'ouvrage sur l'emprise duquel ils ont été extraits.

CHAPITRE VI  Droit de préemption des communes et des


départements

   Art. L. 336-1   Les communes et, à défaut, les départements ont un droit de
préemption en cas de vente des carrières laissées à l'abandon, lorsque celles-ci ont été
exploitées sur leur territoire. Ce droit ne peut primer sur les autres droits de
préemption existants.

TITRE IV  Conditions générales d'exploitation et surveillance


administrative des carrières

CHAPITRE PREMIER  Conditions générales d'exploitation

   Art. L. 341-1   L'exploitation des carrières soumises aux régimes prévus aux articles
L. 512-1 , L. 512-7 ou L. 512-8 du code de l'environnement doit respecter les
contraintes et les obligations nécessaires à la protection des intérêts énoncés à l'article
L. 511-1 de ce code et relatifs à la commodité du voisinage, à la santé, à la sécurité et à
la salubrité publiques, à la nature, à l'environnement et aux paysages, à l'agriculture, à
l'utilisation rationnelle de l'énergie, à la conservation des sites, des monuments et des
éléments du patrimoine archéologique. Elle doit en outre assurer la bonne utilisation
du gisement et sa conservation.
CHAPITRE II  Surveillance administrative des carrières

   Art. L. 342-1   La police des carrières a pour objet de faire respecter les contraintes,
obligations et mesures générales s'imposant aux exploitations énumérées à l`article L.
341-1. Elle s'étend à tous les travaux de recherche ou d'exploitation de carrières, de
haldes et terrils de mines et de déchets de carrières ainsi qu'à l'ensemble des
installations de surface indispensables à leur poursuite.

   Art. L. 342-2   Sans préjudice des dispositions qui sont applicables à leur
exploitation en vertu du titre I er du livre V du code de l'environnement, les carrières
sont soumises à la surveillance et aux sanctions administratives définies au présent
chapitre ainsi qu'aux articles L. 152-1 et L. 175-3.

   Art. L. 342-3   Si les travaux de recherche ou d'exploitation d'une carrière sont de


nature à compromettre sa conservation ou celle d'un autre établissement d'extraction
de minerais, il y est pourvu par l'autorité administrative, au besoin d'office et aux frais
de l'explorateur ou de l'exploitant.

   Art. L. 342-4   Sans préjudice de l'application du livre V du présent code, l'autorité


administrative compétente en matière de surveillance administrative des carrières peut,
lors de l'exécution d'une suspension, d'une interdiction ou d'une action d'office,
autoriser, sur le fondement des dispositions de l'article L. 342-3, le recours à la force
publique.

   Art. L. 342-5   Les agents compétents en matière de surveillance administrative des


carrières peuvent visiter à tout moment les carrières, les haldes et terrils utilisés
comme carrières et les déchets de carrières, faisant l'objet de travaux de prospection,
de recherche ou d'exploitation, ainsi que toutes les installations indispensables à celles-
ci.
 Ils peuvent en outre exiger la communication de documents de toute nature ainsi que
la remise de tout échantillon et matériel nécessaires à l'accomplissement de leur
mission.
er
 Les garanties énoncées à la section II du chapitre V du titre VII du livre I
sont
applicables aux visites effectuées dans le cadre de missions de surveillance
administrative des carrières.
   Art. L. 342-6   Des décrets en Conseil d'État déterminent les mesures d'application
des dispositions du présent chapitre.

TITRE IV [NOUVEAU]  Surveillance administrative des


carrières
(Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-1o, en vigueur le 25 janv. 2014)

CHAPITRE UNIQUE [NOUVEAU]


(Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-1o, en vigueur le 25 janv. 2014)

o o
 Nouvel art. L. 341-1  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-1 , en vigueur le 25 janv.
2014)  Les carrières sont soumises, en ce qui concerne leur exploitation, aux conditions
générales ainsi qu'à la surveillance et aux sanctions administratives qui leur sont applicables
en vertu du titre Ier du livre V du code de l'environnement.

TITRE V  Réglementation sociale

CHAPITRE PREMIER  Santé et sécurité au travail

   Art. L. 351-1   Les dispositions de la quatrième partie du code du travail peuvent


être complétées ou adaptées par décret pour tenir compte des spécificités des
entreprises et établissements relevant des carrières et de leurs dépendances.

CHAPITRE II  Délégués à la sécurité des ouvriers des carrières

er
   Art. L. 352-1   Les dispositions du chapitre II du titre IX du livre I sont applicables
dans les travaux souterrains de carrières.
 Pour cette application, les références aux mines, aux mineurs et aux délégués mineurs
sont remplacées par les références aux carrières, aux ouvriers des carrières et aux
délégués à la sécurité des ouvriers des carrières.

   Art. L. 352-2   Les exploitations de carrières à ciel ouvert peuvent, en raison des
dangers qu'elles présentent, être assimilées aux exploitations souterraines pour
l'application des dispositions du présent chapitre, par décision de l'autorité
administrative.
 Dans ce cas, les ouvriers attachés à l'extraction sont assimilés aux ouvriers du fond
pour l'électorat et l'éligibilité.

   Art. L. 352-3   Lorsque les ouvriers d'une carrière bénéficient d'avantages s'ajoutant
à ceux qui résultent de l'organisation de la sécurité sociale, les délégués à la sécurité
des ouvriers des carrières exerçant leurs fonctions dans l'exploitation en bénéficient
également, les obligations de l'employeur étant, en ce qui les concerne, assumées par
le ou les exploitants intéressés.

LIVRE IV  Fouilles et levés géophysiques

TITRE UNIQUE  Conditions générales

CHAPITRE PREMIER  Déclarations préalables

   Art. L. 411-1   Toute personne exécutant un sondage, un ouvrage souterrain, un


travail de fouille, quel qu'en soit l'objet, dont la profondeur dépasse dix mètres au-
dessous de la surface du sol, doit déposer une déclaration préalable auprès de l'autorité
administrative compétente.

   Art. L. 411-2   Les demandes d'autorisations et les déclarations prévues par l'article
L. 214-3 du code de l'environnement valent déclaration au titre de l'article L. 411-1
du présent code.

   Art. L. 411-3   Tout levé de mesures géophysiques, toute campagne de prospection


géochimique ou d'études de minéraux lourds doivent faire l'objet d'une déclaration
préalable auprès de l'autorité administrative compétente.

CHAPITRE II  Prérogatives des personnes publiques


   Art. L. 412-1   Les personnels désignés et habilités par l'autorité administrative ont
accès à tous sondages, ouvrages souterrains ou travaux de fouilles soit pendant, soit
après leur exécution, et quelle que soit leur profondeur.
 Ils peuvent se faire remettre tous échantillons et se faire communiquer tous les
documents et renseignements d'ordre géologique, géotechnique, hydrologique,
hydrographique, topographique, chimique ou minier.
 Les maires dont le territoire est concerné par les fouilles sont informés des
conclusions des recherches.

   Art. L. 412-2   Les résultats des levés et campagnes mentionnés à l'article L. 411-2
sont communiqués à l'autorité administrative.

   Art. L. 412-3   Le délai de dix ans prévu à l'article L. 413-1 peut être réduit ou
annulé pour certains documents et renseignements dans des conditions déterminées par
décret en Conseil d'État. Il peut être porté au maximum à vingt ans dans les mêmes
formes pour les documents et renseignements sismiques intéressant la recherche des
hydrocarbures à terre et pour tous les renseignements et documents intéressant la
recherche des hydrocarbures en mer.

   Art. L. 412-4   En ce qui concerne les substances utiles à l'énergie atomique,


l'autorité administrative compétente peut apporter des restrictions aux dispositions des
articles L. 412-1, L. 412-3 et L. 413-1 de façon à assurer le secret sur les teneurs,
tonnages et destinataires de ces substances.

   Art. L. 412-5   L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer


(Ifremer) a accès aux documents ou renseignements d'ordre géologique, hydrologique
ou minier mentionnés à l'article L. 412-1 et relatifs au domaine public maritime. Il
peut en outre se faire remettre tous documents ou renseignements d'ordre biologique.
Les agents de l'Ifremer ayant accès à ces documents ou renseignements sont astreints
au secret professionnel dans les conditions fixées au chapitre III.

   Art. L. 412-6   Les dispositions relatives au droit d'accès de l'Institut français de


recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) aux documents ou renseignements
d'ordre géologique, hydrologique ou minier mentionnés à l'article L. 412-1 et relatifs
au sol et au sous-sol du plateau continental et de la zone économique exclusive sont
énoncées  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-8 o)  «à l'article L. 251-3 du
code de la recherche».
CHAPITRE III  Publicité et cession des renseignements recueillis

   Art. L. 413-1   Les documents ou renseignements recueillis en application des


articles L. 411-3 et L. 412-1 du présent code ne peuvent, sauf autorisation de l'auteur
des travaux, être rendus publics ou communiqués à des tiers par l'administration avant
l'expiration d'un délai de dix ans à compter de la date à laquelle ils ont été obtenus. Le
délai de dix ans peut être réduit ou annulé pour certains documents et renseignements
dans les conditions déterminées par décrets en Conseil d'État. Il peut être porté au
maximum à vingt ans dans les mêmes formes pour les documents et renseignements
sismiques intéressant la recherche des hydrocarbures à terre et pour tous les
renseignements et documents intéressant la recherche des hydrocarbures en mer.
 Les dispositions prévues à l'alinéa précédent et à l'article L. 412-3 du présent code ne
font pas obstacle aux pouvoirs de contrôle du Parlement tels qu'ils sont définis au
sixième alinéa du IV de l'article 164 de l'ordonnance n o 58-1374 du 30 décembre 1958
portant loi de finances pour 1959 et à l'article 6 de l'ordonnance n o 58-1100 du 17
novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires.
 Les échantillons, documents et renseignements intéressant la recherche
d'hydrocarbures liquides ou gazeux, autres que les documents et renseignements
sismiques, recueillis à l'occasion de travaux exécutés à terre tombent immédiatement
dans le domaine public. Il en est de même, quel que soit l'objet des travaux à
l'occasion desquels ils sont recueillis, des échantillons, documents et renseignements
mentionnés à l'article L. 211-10 du code de l'environnement.
 Par exception aux dispositions des deux premiers alinéas du présent article, les
renseignements intéressant la sécurité de la navigation de surface ainsi que ceux
concernant les propriétés physico-chimiques et les mouvements des eaux sous-jacentes
et recueillis à l'occasion de travaux exécutés en mer tombent immédiatement dans le
domaine public. Ces renseignements doivent être communiqués, dès leur obtention,
pour ce qui concerne leurs missions respectives, à la direction de la météorologie
nationale et au service hydrographique et océanographique de la marine, lequel peut,
en outre, se faire remettre sans délai les renseignements et documents intéressant la
sécurité de la navigation sous-marine ainsi que la morphologie et la nature
superficielle du sol marin.

   Art. L. 413-2   En ce qui concerne les substances utiles à l'énergie atomique, des
décisions du ministre chargé des mines peuvent apporter des restrictions aux
dispositions de l'article L. 413-1, de façon à assurer le secret des teneurs, tonnages et
destinataires de ces substances.
   Art. L. 413-3   Sous réserve de l'application de l'article L. 413-1, lorsque la validité
d'un titre de recherches minières cesse, sur tout ou partie de la surface qu'il concerne,
le titulaire est tenu de céder les renseignements d'ordre géologique et géophysique
portant sur cette surface au nouveau titulaire d'un permis la concernant. A défaut
d'accord amiable sur les conditions de la cession, l'indemnité à verser au précédent
titulaire est fixée à dire d'experts.

CHAPITRE IV  Dispositions applicables aux gîtes géothermiques

   Art. L. 414-1   Les dispositions du présent livre s'appliquent à tous les gîtes
(Abrogé par Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019, art. 14 et 15, au plus tard à compter
du 1er janv. 2020 )  «quelle que soit leur température».
 
Les dispositions introduites par l'Ord. no 2019-784 du 24 juill. 2019 entrent en vigueur à la date
d'entrée en vigueur de son Décr. d'application et au plus tard le 1 er janv. 2020. Ses dispositions
sont applicables aux demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques
déposées auprès de l'autorité administrative postérieurement à cette date (Ord. préc., art. 15).

CHAPITRE V  Dispositions applicables aux stockages souterrains

   Art. L. 415-1   Les dispositions du présent livre s'appliquent aux stockages


souterrains définis à l'article L. 211-2.

LIVRE V  Infractions et sanctions pénales

TITRE UNIQUE
CHAPITRE PREMIER  Constatation des infractions

   Art. L. 511-1   Outre les officiers et agents de police judiciaire agissant


conformément au code de procédure pénale, sont habilités à constater les infractions
aux dispositions législatives du présent code ainsi qu'aux dispositions prévues par les
textes pris pour leur application les chefs des services régionaux déconcentrés chargés
des mines et des carrières ainsi que les ingénieurs ou les techniciens placés sous leur
autorité qu'ils habilitent à cet effet dans des conditions prévues par décret en Conseil
d'État  (L. no 2017-256 du 28 févr. 2017, art. 91)  «et les inspecteurs de
l'environnement sur le seul territoire du Parc amazonien de Guyane, après habilitation
expresse du procureur de la République de Cayenne».
 Lorsqu'ils exercent les attributions de l'inspecteur du travail dans les conditions
prévues à l'article L. 8112-3 du code du travail, ils sont spécialement habilités à cet
effet.
 Les infractions sont constatées par des procès-verbaux. Tout procès-verbal constatant
une de ces infractions est adressé en original au procureur de la République et en copie
au représentant de l'État dans le département.

o o
 Nouvel art. L. 511-1  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-2 , en vigueur le 25 janv.
2014)  «Outre les officiers et agents de police judiciaire agissant conformément au code de
procédure pénale, sont habilités à constater les infractions aux dispositions législatives du
présent code ainsi qu'aux dispositions prévues par les textes pris pour leur application les chefs
des services régionaux déconcentrés chargés des mines ainsi que les ingénieurs ou les
techniciens placés sous leur autorité qu'ils habilitent à cet effet dans des conditions prévues par
décret en Conseil d'État.»
 Lorsqu'ils exercent les attributions de l'inspecteur du travail dans les conditions prévues à
l'article L. 8112-3 du code du travail, ils sont spécialement habilités à cet effet.
 Les infractions sont constatées par des procès-verbaux. Tout procès-verbal constatant une de
ces infractions est adressé en original au procureur de la République et en copie au
représentant de l'État dans le département.

CHAPITRE II  Sanctions pénales

SECTION I  Dispositions communes

   Art. L. 512-1   I. — Est puni d'une peine d'emprisonnement de deux ans et d'une
amende de 30 000 euros le fait:
o
 1 D'exploiter une mine ou de disposer d'une substance concessible sans détenir un
titre d'exploitation ou une autorisation tels qu'ils sont respectivement prévus aux
articles L. 131-1 et L. 131-2;
o
 2 De procéder à des travaux de recherches ou d'exploitation d'une mine sans se
conformer aux mesures prescrites par l'autorité administrative sur le fondement de
l'article L. 173-2 pour assurer la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 161-1;
o
 3 D'exploiter des gisements sans se conformer aux mesures prescrites par l'autorité
administrative sur le fondement de l'article L. 173-3 pour assurer le respect des
obligations mentionnées à l'article L. 161-2;
o
 4 De ne pas mettre à la disposition du Commissariat à l'énergie atomique et aux
énergies alternatives les substances utiles à l'énergie atomique dans les conditions
prévues par les articles L. 121-4, L. 131-5 et L. 311-3;
o
 5 De réaliser des travaux de recherches ou d'exploitation de mines ou de gîtes
géothermiques sans l'autorisation prévue à l'article L. 162-4;
o
 6 De ne pas avoir régulièrement déclaré, au terme de la validité du titre minier,
l'arrêt définitif de tous les travaux ou de toutes les installations, dans les conditions
prévues par les articles L. 163-1 à L. 163-8;
o
 7 De s'opposer à la réalisation des mesures prescrites par le représentant de l'État
dans le département par application de l'article L. 175-2;
o
 8 De refuser d'obtempérer aux réquisitions prévues par les articles L. 175-3 ou L.
152-1;
o
 9 De procéder à des travaux de recherches ou d'exploitation d'une carrière sans se
conformer aux mesures prescrites par le représentant de l'État dans le département sur
le fondement des articles L. 341-1 et L. 342-3 pour assurer la conservation de la
carrière ou d'un établissement voisin de mine ou de carrière;
o
  (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 6)  «I bis. — Le fait de contrevenir à l'article
L. 111-11 est puni de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende.»
o o
 II. — Les 7 , 8 et 9o du I ne sont pas applicables aux stockages souterrains
mentionnés à l'article L. 211-2.

 Nouvel art. L. 512-1 I. —



o
 8 De refuser d'obtempérer aux réquisitions prévues par les articles L. 175-3 ou L. 152-1;
o o o
  (Abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-4 , à compter du 25 janv. 2014)  «9
De procéder à des travaux de recherches ou d'exploitation d'une carrière sans se conformer
aux mesures prescrites par le représentant de l'État dans le département sur le fondement des
articles L. 341-1 et L. 342-3 pour assurer la conservation de la carrière ou d'un établissement
voisin de mine ou de carrière;»
o
 9 D'exploiter une mine soumise à une obligation de constitution de garanties financières sans
avoir constitué ou communiqué au représentant de l'État dans le département les garanties
financières requises; — Le 10o devient le 9o à compter du 25 janv. 2014.
o
 10 D'exploiter une mine soumise à une obligation de constitution de garanties financières
sans avoir constitué ou communiqué au représentant de l'État dans le département les garanties
financières requises.
o o o o
  (L. n 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-1 et II, en vigueur le 16 févr. 2014)   «11 [10 ]
De détenir du mercure ou tout ou partie d'un concasseur ou d'un corps de pompe, depuis plus
d'un mois, sans détenir le récépissé de déclaration prévu à l'article L. 621-13;
o o
 «12 [11 ] De transporter du mercure ou tout ou partie d'un concasseur ou d'un corps de
pompe sans détenir la copie du récépissé de déclaration prévue à l'article L. 621-14.»
o o o
 II. —  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-4 , en vigueur le 25 janv. 2014)  «Le 7 et le
8o du I ne sont pas applicables aux stockages souterrains mentionnés à l'article L. 211-2».

o
   Art. L. 512-2   I. — La commission de l'infraction définie au 1 du I de l'article L.
512-1 du présent code est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 €
d'amende lorsqu'elle s'accompagne d'atteintes à l'environnement caractérisées:
o
 1 Soit par le fait de jeter, déverser ou laisser s'écouler dans les eaux superficielles ou
souterraines, directement ou indirectement, une ou des substances quelconques dont
l'action ou les réactions entraînent, même provisoirement, des effets sur la santé ou des
dommages à la flore ou à la faune;
o
 2 Soit par l'émission de substances constitutive d'une pollution atmosphérique, telle
que définie à l'article L. 220-2 du code de l'environnement;
o
 3 Soit par la coupe de toute nature des bois et forêts;
o
 4 Soit par la production ou la détention de déchets dans des conditions de nature à
polluer le sol, l'air ou les eaux, à entraîner des dommages sur la flore et la faune, à
dégrader les sites ou les paysages, à engendrer des bruits ou des odeurs et, d'une façon
générale, à porter atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement.
 II. — La peine mentionnée au premier alinéa du I est portée à dix ans
d'emprisonnement et à 150 000 € d'amende lorsque l'infraction est commise en bande
organisée.
 III. — Pour les faits énumérés au I, le tribunal peut également imposer au condamné
de procéder à la restauration du milieu aquatique dans le délai qu'il fixe et assortir
l'injonction d'une astreinte dont il fixe le taux et la durée maximale. Son montant est
de 15 euros à 3 000 euros par jour de retard dans l'exécution des mesures imposées.
 Lorsque l'injonction a été exécutée avec retard, le tribunal liquide, s'il y a lieu,
l'astreinte. Lorsqu'elle n'a pas été exécutée, le tribunal liquide, s'il y a lieu, l'astreinte et
peut ordonner que l'exécution de ces prescriptions soit poursuivie d'office aux frais du
condamné. Pour la liquidation de l'astreinte, la juridiction apprécie l'inexécution ou le
retard dans l'exécution des prescriptions en tenant compte, s'il y a lieu, de la
survenance d'événements qui ne sont pas imputables à la personne condamnée.
   Art. L. 512-3   Les personnes physiques coupables de l'infraction prévue à l'article
L. 512-2 du présent code encourent également les peines complémentaires suivantes:
o
 1 L'interdiction, suivant les modalités prévues par l'article 131-27
du code pénal,
d'exercer l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de
l'exercice de laquelle l'infraction a été commise;
o
 2 L'interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de cinq ans au plus, une arme
soumise à autorisation;
o
 3 L'interdiction, suivant les modalités prévues par l'article 131-26 du code pénal,
des droits civiques, civils et de famille;
o
 4 L'interdiction, suivant les modalités prévues par l'article 131-27 du même code,
d'exercer une fonction publique;
o
 5 L'interdiction de séjour, suivant les modalités prévues par l'article 131-31 du
même code.

   Art. L. 512-4   Dans les cas prévus à l'article L. 512-2, doit être prononcée la
confiscation des installations, matériels et de tout bien ayant servi, directement ou
indirectement, à la commission de l'infraction, ainsi que de tout produit provenant de
celle-ci, à quelque personne qu'ils appartiennent et en quelque lieu qu'ils se trouvent,
dès lors que leurs propriétaires ne pouvaient en ignorer l'origine ou l'utilisation
frauduleuse.

   Art. L. 512-5   Est puni d'une peine d'emprisonnement d'un an et d'une amende de
15 000 euros le fait:
o
 1 D'effectuer les travaux de recherches de mines:
 a) Sans déclaration au représentant de l'État dans le département;
 b) A défaut de consentement du propriétaire de la surface, sans autorisation de
l'autorité administrative compétente, après mise en demeure du propriétaire;
 c) Sans disposer d'un permis exclusif de recherches;
o
 2 De rechercher une substance de mine à l'intérieur du périmètre d'un titre minier ou
d'une exploitation d'État portant sur cette substance, sans détenir le titre d'exploitation
requis;
o
 3 De disposer des produits extraits du fait de ses recherches sans l'autorisation
prévue par l'article L. 121-3 ou sans le permis prévu par l'article L. 122-1;
o
 4 De réaliser des travaux de recherches ou d'exploitation de mines, effectuer des
sondages, ouvrir des puits ou des galeries, établir des machines, ateliers ou magasins
dans les enclos murés, les cours et les jardins, sans le consentement du propriétaire de
la surface dans les conditions prévues par l'article L. 153-1;
o
 5 De réaliser des puits ou des sondages de plus de cent mètres ou des galeries à
moins de 50 mètres des habitations et des terrains compris dans les clôtures murées
attenantes, sans le consentement des propriétaires de ces habitations, dans les
conditions prévues par l'article L. 153-2;
o
 6 De ne pas justifier, sur réquisition de l'autorité administrative, que les travaux
d'exploitation sont soumis à une direction unique et coordonnés dans un intérêt
commun, ou de ne pas désigner la personne représentant la direction unique, dans les
conditions prévues par l'article L. 172-2;
o
 7 De ne pas déclarer, pendant la validité du titre minier, l'arrêt définitif de travaux ou
d'installations, ainsi que les mesures envisagées pour protéger les intérêts mentionnés
aux articles L. 161-1 et L. 161-2, dans les conditions prévues par les articles L. 163-1 à
L. 163-8;
o
 8 D'effectuer un sondage, un ouvrage souterrain ou un travail de fouille, quel qu'en
soit l'objet et dont la profondeur dépasse 10 mètres, sans justifier de la déclaration
prévue à l'article L. 411-1;
o
 9 De ne pas remettre les échantillons, documents et renseignements mentionnés au
deuxième alinéa de l'article L. 175-1 et au deuxième alinéa de l'article L. 412-1 et, plus
généralement, de faire obstacle à l'exercice des fonctions des autorités chargées de la
police des mines et des carrières;
o
 10 De ne pas déclarer les informations mentionnées aux articles L. 411-3 et L. 412-2
dans les conditions prévues par ces articles;
o
 11 De refuser de céder des renseignements d'ordre géologique et géophysique
portant sur la surface d'un titre de recherche minière dont la validité a expiré, dans les
conditions fixées par l'article L. 413-3.

 Nouvel art. L. 512-5


o o o
  (Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 20-4 , en vigueur le 25 janv. 2014)  «9 De ne pas
remettre les échantillons, documents et renseignements mentionnés au deuxième alinéa de
l'article L. 175-1 et au deuxième alinéa de l'article L. 412-1 et, plus généralement, de faire
obstacle à l'exercice des fonctions des autorités chargées de la police des mines;»

   Art. L. 512-6   Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les
conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal, des infractions définies aux
articles L. 512-1, L. 512-2 et L. 512-5 du présent code encourent, outre l'amende
suivant les modalités prévues par l'article 131-38 du code pénal, les peines prévues
par les 2o à 6o, 8o et 9o de l'article 131-39 de ce code.
o
 L'interdiction mentionnée au 2 de l'article 131-39 du code pénal porte sur l'activité
dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise.

   Art. L. 512-7   Le tribunal peut ordonner l'affichage ou la diffusion intégrale ou


partielle de la décision prononcée dans les conditions prévues par l'article 131-35 du
code pénal.

   Art. L. 512-8   Sans que puissent être invoquées les dispositions de l'article L. 132-6
et sans préjudice des dispositions de l'article L. 173-5, tout explorateur ou exploitant
de mines qui a fait l'objet d'une condamnation à une peine correctionnelle pour
inexécution des obligations lui incombant en application des articles L. 121-4, L. 131-
5, L. 161-1, L. 161-2, L. 162-1, L. 162-2, L. 162-5, L. 163-1 à L. 163-10, L. 173-1 à L.
173-4 et L. 175-2 à L. 175-4 et dans des décrets pris pour préserver les intérêts
mentionnés à l'article L. 161-1 peut, pendant une période de cinq ans à compter du
jour où sa peine sera devenue définitive, se voir refuser tout nouveau titre ou toute
nouvelle autorisation de recherches ou d'exploitation.
 Il en va de même pour l'explorateur ou l'exploitant qui n'a pas satisfait, dans les délais
prescrits, aux obligations de remise en état fixées dans la décision lui accordant son
titre ou son autorisation ou à celles imposées en application des articles L. 163-1 à L.
163-9.

   Art. L. 512-9   Le procureur de la République peut ordonner la destruction des


matériels ayant servi à commettre la ou les infractions constatées par les procès-
verbaux mentionnés à l'article L. 511-1, lorsqu'il n'existe pas de mesures techniques
raisonnablement envisageables pour empêcher définitivement le renouvellement de
cette ou de ces infractions.

   Art. L. 512-10   En cas de poursuite pour infraction aux dispositions des articles L.
512-1, L. 512-2 et L. 512-5, le tribunal peut ajourner le prononcé de la peine et
enjoindre la personne physique ou morale déclarée coupable de se conformer aux
prescriptions auxquelles elle a été contrevenu.
 Le tribunal impartit un délai pour l'exécution de ces prescriptions. Il peut assortir
l'injonction d'une astreinte dont il fixe le taux et la durée maximum. Son montant est
de 15 euros à 3000 euros par jour de retard dans l'exécution des mesures imposées.
 L'ajournement ne peut intervenir qu'une fois. Il peut être ordonné même si la
personne physique coupable ou son représentant n'est pas présent.
 La décision peut être assortie de l'exécution provisoire.
 A l'audience de renvoi, le tribunal peut soit dispenser le prévenu de peine, soit
prononcer les peines prévues. La décision sur la peine intervient au plus tard un an
après la décision d'ajournement.
 Lorsque les prescriptions ont été exécutées avec retard, le tribunal liquide, s'il y a
lieu, l'astreinte et prononce les peines prévues.
 Lorsqu'il y a eu inexécution des prescriptions, le tribunal liquide, s'il y a lieu,
l'astreinte, prononce les peines et peut ensuite ordonner que l'exécution de ces
prescriptions soit poursuivie d'office aux frais du condamné.
 Le taux d'astreinte tel qu'il a été fixé par la décision d'ajournement ne peut être
modifié.
 Pour la liquidation de l'astreinte, la juridiction apprécie l'inexécution ou le retard dans
l'exécution des prescriptions, en tenant compte, s'il y a lieu, de la survenance
d'événements qui ne sont pas imputables au coupable.

   Art. L. 512-11   Toute entrave apportée soit à la libre désignation des délégués
mineurs, soit à l'exercice régulier de leurs fonctions est punie d'un emprisonnement
d'un an et d'une amende de 3 750 euros ou de l'une de ces deux peines seulement.

er
   Art. L. 512-12   Les peines prévues pour les infractions aux dispositions du livre I
de la troisième partie du code du travail et de la quatrième partie du même code ne
sont pas applicables lorsqu'un travailleur est resté au fond après l'heure fixée par la
consigne en vue de prêter assistance à cause d'un accident, ou pour parer à un danger
existant ou imminent, en raison d'un cas de force majeure.

CHAPITRE III  Dispositions particulières

SECTION I  Dispositions applicables aux infractions commises sur le domaine public maritime
   Art. L. 513-1   Les infractions aux dispositions des sous-sections 1 et 3 de la section
II du chapitre III du titre II et de la sous-section 2 de la section II du chapitre III du
titre III du livre Ier sont punies des peines prévues par le chapitre II du présent livre.

o o
   Art. L. 513-1-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 7-1 )  Est puni d'une peine
d'emprisonnement d'un an et d'une amende de 15 000 € le fait de procéder, sur le
domaine public maritime, à des travaux de recherches d'hydrocarbures liquides ou
gazeux sans détenir, d'une part, un permis exclusif de recherches ou une autorisation
de prospection préalable et, d'autre part, une autorisation d'ouverture des travaux.
 
Ces dispositions sont applicables dans les îles Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et
antarctiques françaises (L. no 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 11).

o o
   Art. L. 513-1-2    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 7-1 )  Est puni d'une peine
d'emprisonnement de deux ans et d'une amende de 30 000 € le fait de procéder, sur le
domaine public maritime, à des travaux d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou
gazeux sans détenir, d'une part, une concession et, d'autre part, une autorisation
d'ouverture des travaux.
 
V. note ss. art. L. 513-1-1.

   Art. L. 513-2   I. — Outre les officiers et agents de police judiciaire agissant


conformément au code de procédure pénale, sont habilités à constater les infractions
aux dispositions législatives mentionnées  (L. no 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 7-2 o)
«aux articles L. 513-1 à L. 513-1-2 » et aux dispositions prévues par les textes pris
pour leur application, d'une part, ainsi que les infractions aux dispositions législatives
du code général de la propriété des personnes publiques relatives au domaine public
maritime et aux dispositions prévues par les textes pris pour leur application, d'autre
part:
o
 1 Les administrateurs des affaires maritimes;
o o
  (L. n 2013-431 du 28 mai 2013, art. 31–III)  «2 Les fonctionnaires de catégorie A
affectés dans les services exerçant des missions de contrôle dans le domaine des
affaires maritimes sous l'autorité ou à la disposition du ministre chargé de la mer et les
officiers du corps technique et administratif des affaires maritimes;»
o
 3 Les ingénieurs des mines ou les ingénieurs placés sous leurs ordres et qu'ils ont
désignés à cet effet;
o
 4 Les ingénieurs des ponts et chaussées et les ingénieurs des travaux publics de l'État
chargés du service maritime;
o
 5 Les commandants, les commandants en second ou officiers en second des
bâtiments de la marine nationale;
o
 6 Les commandants des navires océanographiques de l'État;
o
 7 Les chefs de bord des aéronefs de l'État;
o
 8 Les agents des douanes et de l'administration des impôts chargés des domaines;
o
 9 Les agents chargés de la police de la navigation et les agents chargés de la
surveillance des pêches maritimes;
o
 10 Les officiers de port et les officiers de port adjoints.
 II. — Les procès-verbaux constatant les infractions mentionnées à l'article L. 513-1
sont transmis sans délai au procureur de la République.
 
Les dispositions introduites par la L. n o 2015-1567 du 2 déc. 2015 sont applicables dans les îles
Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et antarctiques françaises (L. préc., art. 11).

   Art. L. 513-3   Les fonctionnaires énumérés à l'article L. 513-2 sont également


habilités à constater les infractions commises sur le domaine public maritime prévues
par le présent code.

SECTION III  Dispositions applicables sur le plateau continental et dans la zone économique
exclusive

   Art. L. 513-4   Les dispositions relatives à la constatation des infractions commises


sur le plateau continental et la zone économique exclusive figurent  (Ord. no 2016-
1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-9 o)  «aux I et III de l'article 53 et au III de l'article 54 de
l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes
relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française».
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

o o
   Art. L. 513-5    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 7-3 )  «Sans préjudice des
articles L. 513-5-1 et L. 513-5-2,» les peines dont sont punies les activités de
recherche ou d'exploitation effectuées sur le plateau continental et dans la zone
économique exclusive en infraction aux dispositions qui leur sont applicables, la
procédure de constatation des infractions et les agents qui sont habilités à y procéder
figurent  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-10 o)  «aux articles 48 à 52 de
l'ordonnance no 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes
relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française».
 
Les dispositions introduites par la L. n o 2015-1567 du 2 déc. 2015 sont applicables dans les îles
Wallis-et-Futuna et dans les Terres australes et antarctiques françaises (L. préc., art. 11).
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

o o
   Art. L. 513-5-1    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 7-3 )  Par dérogation  (Ord.
no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-11 o)  «à l'article 48 de l'ordonnance no 2016-
1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté
ou de la juridiction de la République française», est puni d'une peine
d'emprisonnement d'un an et d'une amende de 15 000 € le fait de procéder, sur le
plateau continental ou dans la zone économique exclusive, à des travaux de recherches
d'hydrocarbures liquides ou gazeux sans détenir, d'une part, un permis exclusif de
recherches ou une autorisation de prospection préalable et, d'autre part, une
autorisation d'ouverture des travaux.
 
V. note ss. art. L. 513-5.
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

o o
   Art. L. 513-5-2    (L. n 2015-1567 du 2 déc. 2015, art. 7-3 )  Par dérogation  (Ord.
no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-11 o)  «à l'article 48 de l'ordonnance no 2016-
1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté
ou de la juridiction de la République française», est puni d'une peine
d'emprisonnement de deux ans et d'une amende de 30 000 € le fait de procéder, sur le
plateau continental ou dans la zone économique exclusive, à des travaux d'exploitation
d'hydrocarbures liquides ou gazeux sans détenir, d'une part, une concession et, d'autre
part, une autorisation d'ouverture des travaux.
 
V. note ss. art. L. 513-5.
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

SECTION IV  Dispositions applicables aux gîtes géothermiques


   Art. L. 513-6   Les dispositions du présent livre s'appliquent à tous les gîtes quelle
que soit leur température.

LIVRE VI  Dispositions relatives à l'outre-mer

TITRE PREMIER  Dispositions communes à la Guadeloupe,


la Guyane, la Martinique, la Réunion et à Mayotte

CHAPITRE PREMIER  Dispositions d'adaptation du livre Ier

SECTION I  Régime de l'exploitation des mines

   Art. L. 611-1   Outre la concession ou l'exploitation par l'État mentionnées à l'article


L. 131-1, dans les départements d'outre-mer, les mines, à l'exception des
hydrocarbures liquides ou gazeux, peuvent également être exploitées en vertu d'une
autorisation d'exploitation ou d'un permis d'exploitation.

   Art. L. 611-2   Il ne peut être accordé d'autorisation d'exploitation sur les fonds
marins. Il ne peut être accordé de permis d'exploitation sur le plateau continental ou la
zone économique exclusive.

SOUS-SECTION 1  L'autorisation d'exploitation

   Art. L. 611-3   L'acte octroyant l'autorisation d'exploitation confère à son détenteur,


à l'intérieur des limites qu'il fixe, l'exclusivité du droit de faire tous travaux de
recherches et d'exploitation des substances qu'il mentionne.

   Art. L. 611-4   L'autorisation d'exploitation n'est pas susceptible d'hypothèque.

   Art. L. 611-5   L'autorisation d'exploitation ne peut donner lieu à cession,


amodiation ou location.
   Art. L. 611-6   Nul ne peut obtenir une autorisation d'exploitation s'il ne possède les
capacités techniques et financières pour mener à bien les travaux d'exploitation dans
les conditions prévues par les articles L. 611-14 et L. 611-35.

   Art. L. 611-7   L'autorisation d'exploitation ne peut être accordée qu'à une seule
personne physique ou une seule société commerciale.

   Art. L. 611-8   Nul ne peut obtenir dans un même département d'outre-mer, sur une
période de quatre ans, plus de trois autorisations d'exploitation.

   Art. L. 611-9   I. — Sous réserve de l'accord du détenteur d'un permis exclusif de


recherches, d'un permis d'exploitation ou d'une concession, une autorisation
d'exploitation peut être délivrée à un tiers sur une zone située à l'intérieur du périmètre
de ce titre pour une durée égale au plus à la durée de validité restante du titre et sous
réserve des dispositions des articles L. 611-6 à L. 611-8 et L. 611-10.
 En cas de demande de prolongation d'un permis exclusif de recherches ou de
transformation d'un permis exclusif de recherches en permis d'exploitation ou en
concession, la durée de l'autorisation d'exploitation est prorogée à la demande du
titulaire de l'autorisation d'exploitation jusqu'à l'intervention d'une décision explicite
concernant cette demande. Toutefois, la durée totale de validité de l'autorisation
d'exploitation ne peut en ce cas excéder six années.
 Les droits et obligations du détenteur du permis ou de la concession sont suspendus à
l'intérieur du périmètre de l'autorisation d'exploitation pendant la durée de validité de
celle-ci.
 Au terme de cette validité et sur demande du détenteur, le permis ou la concession est
rétabli pour la durée restant normalement à courir.
 II. — Lorsqu'une autorisation d'exploitation portant sur une zone enclavée à
l'intérieur d'un permis exclusif de recherches ou d'un titre d'exploitation institué
postérieurement vient à expiration, le détenteur de ce permis exclusif de recherches ou
de ce titre d'exploitation peut solliciter l'extension de son titre à cette zone selon une
procédure simplifiée fixée par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 611-10   L'autorisation d'exploitation est délivrée par l'autorité


administrative compétente pour une durée initiale de quatre ans au plus et sur une
superficie maximale d'un kilomètre carré. Elle ne peut être renouvelée qu'une fois,
pour une durée maximale de quatre ans, ou prorogée dans les conditions prévues par le
deuxième alinéa du I de l'article L. 611-9.
   Art. L. 611-11   L'autorisation d'exploitation peut, sur demande du détenteur, être
étendue à d'autres substances. De même, sa superficie peut être étendue à de nouvelles
zones, sans pouvoir excéder la limite fixée par application de l'article L. 611-10.

   Art. L. 611-12   Un décret en Conseil d'État définit les critères d'appréciation des
capacités techniques et financières, les conditions d'attribution des autorisations et la
procédure d'instruction des demandes.

   Art. L. 611-13   La renonciation totale ou partielle à une autorisation d'exploitation


ne devient définitive qu'après acceptation par l'autorité administrative compétente.

   Art. L. 611-14   L'acte autorisant l'exploitation, qui peut à cet égard être complétée à
tout moment, fixe les conditions particulières dans lesquelles les travaux sont
entrepris, exécutés et arrêtés dans le respect des intérêts mentionnés aux articles L.
161-1 et des obligations énoncées à l'article L. 161-2
 L'autorisation définit, pour les travaux mentionnés à l'article L. 162-2, le montant et
les modalités de constitution des garanties financières ainsi que les modalités
d'actualisation de ce montant.

   Art. L. 611-15   L'autorisation d'exploitation peut, après mise en demeure, être


retirée à son détenteur, dans les cas prévus à l'article L. 173-5 ou en cas de non-respect
des conditions générales fixées en application des dispositions des articles L. 611-4, L.
611-5 et L. 611-35. La décision de retrait est prononcée par l'autorité administrative
compétente selon des modalités fixées par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 611-16   Les dispositions des articles L. 144-1, L. 153-3 à L. 154-1, L. 155-
1, L. 162-1, L. 162-4, L. 162-5, L. 163-1 à L. 163-9, L. 172-2 et L. 173-1 ne sont pas
applicables aux autorisations d'exploitation.

SOUS-SECTION 2  Le permis d'exploitation

   Art. L. 611-17   Le permis d'exploitation confère un droit exclusif d'exploitation


indivisible sur les substances mentionnées dans la décision d'octroi. Il crée un droit
immobilier non susceptible d'hypothèque.
   Art. L. 611-18   Le titulaire d'un permis d'exploitation a le droit de disposer, pour
les besoins de son exploitation, des substances non mentionnées dans le permis dont
ses travaux entraînent nécessairement l'abattage. Le propriétaire du sol peut réclamer
la disposition de celles de ces substances qui ne seraient pas utilisées dans ces
conditions, moyennant paiement à l'exploitant de la mine d'une indemnité
correspondant aux frais normaux qu'aurait entraînés l'extraction directe.

   Art. L. 611-19   Pendant la durée de validité d'un permis exclusif de recherches, son
détenteur peut seul obtenir un permis d'exploitation portant, à l'intérieur du périmètre
de son titre, sur des substances mentionnées par celui-ci.
 Le détenteur d'un permis exclusif de recherches a droit, s'il en fait la demande avant
l'expiration de ce permis, à l'octroi de permis d'exploitation sur les gisements
exploitables découverts à l'intérieur du périmètre de ce permis pendant la validité de
celui-ci.
 Si un permis exclusif de recherches vient normalement à expiration définitive avant
qu'il soit statué sur une demande de permis d'exploitation introduite par son détenteur,
la validité de ce permis est prorogée de droit sans formalité jusqu'à l'intervention d'une
décision explicite concernant cette demande. Cette prorogation n'est valable qu'à
l'intérieur du périmètre défini par la demande et pour les substances mentionnées par
celle-ci.
 L'institution du permis d'exploitation entraîne l'annulation du permis exclusif de
recherches pour les substances mentionnées et à l'intérieur du périmètre institué par ce
titre d'exploitation, mais le laisse subsister à l'extérieur de ce périmètre. Le droit
exclusif du détenteur d'effectuer tous travaux de recherches à l'intérieur du périmètre
de ce permis d'exploitation est maintenu.

   Art. L. 611-20   Lorsqu'un inventeur n'obtient pas le permis d'exploitation d'une


mine, la décision d'octroi de ce permis fixe l'indemnité qui lui est due par le détenteur.
Dans ce cas, l'inventeur est préalablement appelé à présenter ses observations.

   Art. L. 611-21   Nul ne peut obtenir un permis d'exploitation s'il ne possède les
capacités techniques et financières nécessaires pour mener à bien les travaux
d'exploitation et pour répondre aux obligations mentionnées dans les décrets pris pour
préserver les intérêts énoncés à l'article L. 161-1 ainsi que celles mentionnées aux
articles L. 161-2, L. 173-2 et L. 173-3. Un décret en Conseil d'État définit les critères
d'appréciation de ces capacités, les conditions d'attribution des titres ainsi que la
procédure d'instruction des demandes de permis d'exploitation.
   Art. L. 611-22   Le permis d'exploitation peut être accordé conjointement à
plusieurs personnes, physiques ou sociétés commerciales. Les modalités d'application
du présent alinéa sont définies par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 611-23   L'étendue d'un permis d'exploitation est déterminée par l'acte
accordant le permis. Elle est limitée par la surface engendrée par les verticales
indéfiniment prolongées en profondeur et s'appuyant sur un périmètre défini en
surface.

   Art. L. 611-24   La durée initiale du permis d'exploitation est de cinq ans au plus.
Elle peut faire l'objet de deux prolongations de cinq ans au maximum chacune, selon
les mêmes formes que celles requises pour l'octroi du titre, à l'exception de l'enquête
publique et de la mise en concurrence.

   Art. L. 611-25   Le permis d'exploitation est accordé par l'autorité administrative


compétente, après une enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre
II du livre Ier du code de l'environnement et, sauf dans les cas prévus par l'article L.
611-19 du présent code, mise en concurrence, et sous réserve de l'engagement de
respecter des conditions générales. Les modalités d'application du présent article sont
définies par décret en Conseil d'État.

   Art. L. 611-26   Les conditions d'application des articles L. 162-4 et L. 162-5 aux
travaux faits dans le cadre du permis d'exploitation sont fixées par décret en Conseil
d'État.
 Lorsque le demandeur présente simultanément la demande de permis et la demande
d'autorisation d'ouverture des travaux, une enquête publique unique est organisée. Elle
est réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de
l'environnement. Le demandeur peut indiquer celles des informations couvertes par
son droit d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il ne souhaite pas rendre publiques.
Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du présent alinéa
notamment le contenu du dossier devant accompagner la demande.

   Art. L. 611-27   Si un permis d'exploitation vient à expiration définitive avant la fin


des travaux d'exploitation, ceux-ci ne peuvent être poursuivis que sous le régime de la
concession. Toutefois, la validité du permis d'exploitation est prorogée de droit sans
formalité jusqu'à ce qu'il soit explicitement statué sur la demande de concession, pour
la zone située à l'intérieur du périmètre de ce permis et faisant l'objet de la demande.
Cette dernière n'est pas soumise à concurrence.

   Art. L. 611-28   Le permis d'exploitation peut, après mise en demeure, être retiré à
son détenteur, dans les cas prévus à l'article L. 173-5, et en cas de non-respect des
dispositions de l'article L. 611-35.

SECTION II  Compétences de la région en mer

SOUS-SECTION 1  Champ d'application

   Art. L. 611-29   Les dispositions du présent code relatives à la recherche et à


l'exploitation de substances minérales autres que celles mentionnées à l'article L. 111-
1 lorsqu'elles sont contenues dans les fonds marins du domaine public sont applicables
au domaine public maritime des départements d'outre-mer, sous réserve des
compétences dévolues à la région par la présente section.

   Art. L. 611-30   Les dispositions du présent code relatives à la recherche et à


l'exploitation de l'ensemble des substances minérales ou fossiles contenues dans le
sous-sol du  (Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-12 o)  «plateau continental
défini à l'article 14 de l'ordonnance n o 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux
espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République
française» ou dans le fond de la mer et dans celui de la zone économique  (Ord. no
2016-1687 du 8 déc. 2016, art. 62-I-12 o)  «exclusive définie à l'article 11 de ladite
ordonnance», ou existant à leur surface, sont applicables au plateau continental et à la
zone économique exclusive adjacents au territoire des départements d'outre-mer, sous
réserve des compétences dévolues à la région par la présente section.
 
V. Ord. no 2016-1687 du 8 déc. 2016, ss. art. L. 123-1, supra.

   Art. L. 611-31   Lorsqu'elles concernent des titres miniers en mer ne portant pas sur
des minerais ou produits utiles à l'énergie atomique, relèvent de la compétence de la
région:
o
 1 La délivrance et la prolongation d'un permis exclusif de recherches;
o
 2 L'autorisation nécessaire pour que l'explorateur non titulaire d'un permis exclusif
de recherches dispose des produits extraits de ses recherches prévue par l'article L.
121-3;
o
 3 La délivrance et la prolongation de la concession;
o
 4 La délivrance et la prolongation du permis d'exploitation;
o
 5 L'autorisation de fusion de permis exclusifs de recherches de mines contigus
prévue à l'article L. 141-2;
o
 6 L'autorisation de mutation d'un permis exclusif de recherches ou d'une concession;
o
 7 L'autorisation d'amodiation d'un permis d'exploitation ou d'une concession;
o
 8 L'acceptation d'une renonciation, totale ou partielle, à des droits de recherches et
d'exploitation;
o
 9 La décision de retrait d'un permis exclusif de recherches ou d'une concession dans
les cas prévus à l'article L. 173-5 ou d'un permis d'exploitation dans les cas prévus à
l'article L. 611-28.

   Art. L. 611-32   La région prononce les décisions énumérées à l'article L. 611-31


après avis du Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies. Si elle
s'en écarte, elle doit motiver sa décision.

   Art. L. 611-33   Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application des
articles L. 611-31 et L. 611-32. – V. Décr. no 2018-62 du 2 févr. 2018,

   Art. L. 611-34   Pour l'application en mer des dispositions des articles L. 132-13 et
L. 155-3, la région est substituée à l'État.
 Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du présent article.

SECTION III  Compétence réglementaire du représentant de l'État

   Art. L. 611-35   Dans chaque département, des conditions générales d'exécution ou


d'arrêt des travaux miniers peuvent être déterminées par le représentant de l'État.

CHAPITRE II  Dispositions d'adaptation du livre II


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE III  Dispositions d'adaptation du livre III


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE IV  Dispositions d'adaptation du livre IV


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE V  Dispositions d'adaptation du livre V

o
   Art. L. 615-1   Le 1 du I de l'article L. 512-1 est ainsi rédigé:
o
 "1 D'exploiter une mine ou de disposer d'une substance concessible sans détenir une
concession ou l'autorisation requise respectivement en vertu des articles L. 131-1 et L.
131-2 ou d'exploiter une mine ou de disposer d'une substance concessible sans détenir
une autorisation d'exploitation ou un permis d'exploitation tels qu'ils sont
respectivement prévus aux articles L. 611-3 à L. 611-16 et L. 611-17 à L. 611-28;".

   Art. L. 615-2   Le I de l'article L. 512-1 est complété par les deux alinéas suivants:
o o
 " (L. n 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-2 et II, en vigueur le 16 févr. 2014)  
«13o» De ne pas respecter les prescriptions relatives à l'arrêt des travaux prévues par
l'autorisation d'exploitation;
o o
 " (L. n 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-2 et II, en vigueur le 16 févr. 2014)  
«14o» De céder, d'amodier ou de louer une autorisation d'exploitation."

o
   Art. L. 615-3   Le 2 de l'article L. 512-5 est ainsi rédigé:
o
 "2 De rechercher une substance de mine à l'intérieur du périmètre d'un titre minier
ou d'une exploitation d'État portant sur cette substance, sans détenir le titre
d'exploitation ou, s'il s'agit d'une autorisation d'exploitation, sans l'accord du détenteur
de cette autorisation d'exploitation."

TITRE II  Dispositions particulières à la Guyane et à Mayotte


CHAPITRE PREMIER  Dispositions particulières à la Guyane

SECTION I  Le schéma départemental d'orientation minière

   Art. L. 621-1   Le schéma départemental d'orientation minière définit les conditions


générales applicables à la prospection minière, ainsi que les modalités de
l'implantation et de l'exploitation des sites miniers terrestres.
 A ce titre, il définit, notamment par un zonage, la compatibilité des différents espaces
du territoire de la Guyane avec les activités minières, en prenant en compte la
nécessité de protéger les milieux naturels sensibles, les paysages, les sites et les
populations et de gérer de manière équilibrée l'espace et les ressources naturelles. Il
tient compte de l'intérêt économique de la Guyane et de la valorisation durable de ses
ressources minières.
 Au sein des secteurs qu'il identifie comme compatibles avec une activité
d'exploitation, il fixe les contraintes environnementales et les objectifs à atteindre en
matière de remise en état des sites miniers.

   Art. L. 621-2   Le projet de schéma départemental d'orientation minière est élaboré


par le représentant de l'État dans le département.
 Le projet de schéma est soumis à une évaluation environnementale conformément à
l'article L. 122-6 du code de l'environnement. Il est mis à la disposition du public
pendant une durée de deux mois. Le public est avisé des modalités de consultation au
moins quinze jours avant le début de la mise à disposition.
 Le projet, éventuellement modifié pour tenir compte des observations et des
propositions recueillies, est ensuite transmis pour avis au conseil régional et au conseil
général de la Guyane, aux communes concernées, à la commission départementale des
mines ainsi qu'aux chambres consulaires. Ces avis sont réputés favorables s'ils
n'interviennent pas dans un délai de trois mois suivant la transmission.
 Le schéma, éventuellement modifié pour tenir compte de ces avis, est arrêté par le
représentant de l'État dans le département et approuvé par décret en Conseil d'État.
 Le représentant de l'État dans le département met le schéma approuvé ainsi que les
informations mentionnées au 2o du I de l'article L. 122-10 du code de
l'environnement à la disposition du public après l'en avoir informé.

   Art. L. 621-3   Le schéma départemental d'orientation minière est mis à jour dans
les mêmes conditions que celles définies à l'article L. 621-2.
   Art. L. 621-4   Dans le cadre défini par le schéma départemental d'orientation
minière, le représentant de l'État dans le département peut lancer, après consultation
des collectivités territoriales mentionnées à l'article L. 621-2, des appels à candidature
pour la recherche et l'exploitation aurifères sur la base d'un cahier des charges
définissant, notamment, les contraintes en matière d'exploitation et d'environnement
propres à chaque zone.

o
   Art. L. 621-4-1    (L. n 2017-256 du 28 févr. 2017, art. 82)  Six mois après la
délivrance d'une autorisation d'ouverture de travaux ou d'une autorisation
d'exploitation portant sur une substance aurifère, un prélèvement représentatif de deux
échantillons minimum de minerai aurifère est réalisé par l'exploitant sous la
responsabilité et le contrôle de la police des mines. Ces échantillons sont mis sous
scellés. Ces prélèvements ne donnent pas lieu à dédommagement.

   Art. L. 621-5   Le schéma d'aménagement régional et le schéma directeur


d'aménagement et de gestion des eaux prennent en compte le schéma départemental
d'orientation minière. Les documents d'urbanisme prennent en compte ou sont
modifiés pour prendre en compte, dans un délai d'un an, le schéma départemental
d'orientation minière.

   Art. L. 621-6   Les titres et autorisations miniers délivrés en application du présent


code doivent être compatibles avec le schéma départemental d'orientation minière.
Aucun permis de recherches ne peut être délivré dans des zones interdites à toute
exploitation minière.

   Art. L. 621-7   Les titres et autorisations miniers délivrés antérieurement à l'entrée


en vigueur du schéma départemental d'orientation minière continuent à produire leurs
effets jusqu'à la date d'expiration de leur validité.
 Dans les zones où, en vertu de ce schéma, l'activité minière est interdite et dans les
zones où elle est interdite sauf exploitation souterraine et recherches aériennes, la
durée des titres de recherches et des concessions en cours de validité au moment de
son entrée en vigueur ne peut être prolongée qu'une fois.
 Dans les mêmes zones, les titulaires d'un permis exclusif de recherches peuvent
obtenir un titre d'exploitation dont la durée ne peut faire l'objet d'aucune prolongation.
SECTION II  Dispositions pénales

   Art. L. 621-8   Lorsque l'infraction prévue à l'article L. 615-1 est commise dans les
conditions définies au I ou au II de l'article L. 512-2 et que le transfert des personnes
interpellées dans le délai légal de la garde à vue soulève des difficultés matérielles
insurmontables, le point de départ de la garde à vue peut exceptionnellement être
reporté à l'arrivée dans les locaux du siège où cette mesure doit se dérouler. Ce report
ne peut excéder vingt heures. Il est autorisé par le procureur de la République ou la
juridiction d'instruction. Mention des circonstances matérielles insurmontables au vu
desquelles cette autorisation a été donnée est portée au procès-verbal.

o o
   Art. L. 621-8-1    (L. n 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-3 et II, en vigueur le
16 févr. 2014)   Dans les cas prévus aux 11o [10o] et 12o
[11o] de l'article L. 512-1, le tribunal peut prononcer la confiscation du mercure, des
concasseurs et des corps de pompes ayant servi à la commission de l'infraction.
o
  (L. n 2019-1428 du 24 déc. 2019, art. 180)  «Dans les cas prévus au second alinéa
de l'article L. 621-8-3, le tribunal peut prononcer la confiscation des biens ayant servi
à la commission de l'infraction.»

o
   Art. L. 621-8-2    (L. n 2017-256 du 28 févr. 2017, art. 90)  En Guyane, dans le
cadre exclusif du dispositif de lutte contre l'orpaillage illégal, outre les officiers de
police judiciaire, les agents de police judiciaire sont habilités, sous le contrôle desdits
officiers de police judiciaire, à saisir dans le cadre de leurs opérations tout bien,
matériel ou installation ayant servi, directement ou indirectement, à la commission des
infractions mentionnées aux articles L. 512-1, L. 512-2 et L. 512-5  (L. no 2019-1428
du 24 déc. 2019, art. 180)  «et au second alinéa de l'article L. 621-8-3», ainsi que tout
produit provenant de celles-ci, et à procéder à la destruction de matériel dans les
conditions prévues à l'article L. 512-9.

o
   Art. L. 621-8-3    (L. n 2019-1428 du 24 déc. 2019, art. 180)  Sur les eaux
intérieures en Guyane, est puni de trois mois d'emprisonnement et de 3 750 €
d'amende le fait, dans le cadre d'une activité d'orpaillage autorisée, de charger,
décharger ou transborder un bateau, un engin flottant ou un matériel flottant, tels que
définis à l'article L. 4000-3 du code des transports, en dehors des ports ou des
emplacements désignés à cet effet par les autorités compétentes.
 Ces peines sont portées à trois ans d'emprisonnement et à 45 000 € d'amende dans le
cadre d'une activité d'orpaillage illégale, y compris dans les ports ou les emplacements
désignés par les autorités compétentes.

SECTION III  Autres dispositions d'adaptation

SOUS-SECTION 1  Information du public

   Art. L. 621-9   Pour l'application des dispositions de l'article L. 132-3 du présent


code prévoyant une enquête publique au cours de l'instruction des demandes de
concession et celles de l'article L. 611-25 prévoyant une enquête publique au cours de
l'instruction des demandes de permis d'exploitation, le délai d'information préalable du
public prévu à l'article L. 123-10 du code de l'environnement est porté à un mois
avant le début de l'enquête. Un décret en Conseil d'État prévoit des modalités de
réalisation de l'enquête publique adaptées aux caractéristiques géographiques du
département, notamment en ce qui concerne l'information du public précédant son
ouverture et le recueil de ses observations.

   Art. L. 621-10   Pour l'application des dispositions de l'article L. 162-4 du présent


code prévoyant une enquête publique au cours de l'instruction des demandes
d'autorisation d'ouverture de travaux, la durée de l'enquête publique est, par dérogation
à l'article L. 123-9 du code de l'environnement, portée à trois mois. Le délai
d'information préalable du public prévu à l'article L. 123-10 du code de
l'environnement est porté à un mois avant le début de l'enquête. Le pouvoir de visite
donné au commissaire enquêteur ou à la commission d'enquête par l'article L. 123-13
du code de l'environnement s'applique aux seuls travaux réalisés dans le cadre d'une
concession; dans ce cas, la population doit être informée de cette visite au moins huit
jours avant par tout moyen. Un décret en Conseil d'État prévoit des modalités de
réalisation de l'enquête publique adaptées aux caractéristiques géographiques du
département.

SOUS-SECTION 2  Mise en concurrence

   Art. L. 621-11   Pour les substances autres que les hydrocarbures liquides ou
gazeux, la demande de permis exclusif de recherches n'est pas soumise à concurrence
si la superficie sollicitée est inférieure à un seuil fixé par décret en Conseil d'État.
SECTION IV  Matériels soumis à un régime particulier

(L. no 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-4o et II, en vigueur le 16 févr. 2014)

o
   Art. L. 621-12    (L. n 2017-256 du 28 févr. 2017, art. 92-I, en vigueur le 28 mai
2017)  La présente section est applicable à l'ensemble du territoire guyanais.
 
Les dispositions introduites par l’art. 90-I de L. no 2017-256 du 28 févr. 2017 entrent en vigueur
trois mois après la promulgation de la loi préc. (L. préc., art. 90-II).

o o
   Art. L. 621-13    (L. n 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-4 et II, en vigueur le
16 févr. 2014)  Dans le périmètre défini à l'article L. 621-12, la détention de mercure
ou de tout ou partie d'un concasseur ou d'un corps de pompe est soumise à déclaration.
 Dans les quinze jours suivant le début de la détention, la déclaration est faite par le
détenteur du matériel auprès du préfet de Guyane ou par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception, dans les conditions et selon les modalités fixées par
décret. Il en est délivré immédiatement récépissé.
 Le récépissé ou sa copie doit pouvoir être présenté aux agents habilités qui contrôlent
ces matériels. En l'absence de récépissé, le détenteur doit prouver par tous moyens
qu'il ne détient pas le mercure, le concasseur ou le corps de pompe depuis plus d'un
mois.

o o
   Art. L. 621-14    (L. n 2013-1029 du 15 nov. 2013, art. 20-I-4 et II, en vigueur
le16 févr. 2014)  Le transporteur de mercure ou de tout ou partie d'un concasseur ou
d'un corps de pompe doit être en possession d'une copie du récépissé de la déclaration
prévue à l'article L. 621-13.

CHAPITRE II  Dispositions particulières à Mayotte

SECTION I  Dispositions générales d'adaptation

   Art. L. 622-1   Pour l'application au département de Mayotte des dispositions du


présent code:
o
 1 Les références au département, à la région ou collectivités territoriales sont
remplacées par la référence au département de Mayotte;
o
 2 Les mots: "administrateur des affaires maritimes" sont remplacés par les mots:
"chef du service des affaires maritimes";
o er
  (Abrogé par Ord. n 2019-694 du 18 sept. 2019, art. 13 et 36, à compter du 1
janv.
2020 )  «3o Les mots: "tribunal de grande instance" sont remplacés par les mots:
"tribunal de première instance";
o
 «4 Les mots: "procureur de la République" sont remplacés par les mots: "procureur
de la République près le tribunal de première instance".»

   Art. L. 622-2   En l'absence d'adaptation, les références faites par les dispositions du
présent code applicables à Mayotte à des dispositions qui n'y sont pas applicables sont
remplacées par les références aux dispositions ayant le même objet applicables
localement.

er
   Art. L. 622-3   Les dispositions des titres VIII et IX du livre I et du titre V du livre
III du présent code sont applicables à Mayotte.

TITRE III  Saint-Barthélemy

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales d'adaptation

er
   Art. L. 631-1   Les dispositions particulières prévues au titre I du livre VI du
présent code sont applicables à la collectivité de Saint-Barthélemy, sous réserve des
adaptations prévues au présent titre et de la mise en œuvre par cette collectivité des
compétences qu'elle tient des dispositions du livre II de la partie VI du code général
des collectivités territoriales, notamment ses articles L.O. 6214-3 et L.O. 6214-6, en
matière de substances minérales ou fossiles, de gîtes géothermiques ou de stockages
utiles à l'énergie.

CHAPITRE II  Dispositions d'adaptation du livre premier


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE III  Dispositions d'adaptation du livre II


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE IV  Dispositions d'adaptation du livre III


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE V  Dispositions d'adaptation du livre IV


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE VI  Dispositions d'adaptation du livre V


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

TITRE IV  Saint-Martin

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales

er
   Art. L. 641-1   Les dispositions particulières prévues au titre I du livre VI du
présent code sont applicables à la collectivité de Saint-Martin, sous réserve des
adaptations prévues au présent titre et de la mise en œuvre par cette collectivité des
compétences qu'elle tient des dispositions du livre II de la partie VI du code général
des collectivités territoriales, notamment ses articles L.O. 6314-3 et L.O. 6314-6, en
matière de substances minérales ou fossiles, de gîtes géothermiques ou de stockages
utiles à l'énergie.

CHAPITRE II  Dispositions d'adaptation du livre premier


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE III  Dispositions d'adaptation du livre II


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.
CHAPITRE IV  Dispositions d'adaptation du livre III
 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE V  Dispositions d'adaptation du livre IV


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE VI  Dispositions d'adaptation du livre V


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

TITRE V  Saint-Pierre-et-Miquelon

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales

   Art. L. 651-1   Pour l'application à Saint-Pierre-et-Miquelon des dispositions du


présent code:
o
 1 Les références au département ou à la région sont remplacées par la référence à la
collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon;
o
 2 Les mots: "représentant de l'État dans le département" ou "préfet" sont remplacés
par les mots: "représentant de l'État à Saint-Pierre-et-Miquelon";
o
 3 Les mots: "tribunal de grande instance" sont remplacés par les mots: "tribunal de
première instance";
o
 4 Les mots: "procureur de la République" sont remplacés par les mots: "procureur de
la République près le tribunal de première instance".

CHAPITRE II  Dispositions d'adaptation du livre premier

   Art. L. 652-1   Les dispositions des articles L. 123-5 à L. 123-15, L. 133-5 à L. 133-
13, L. 162-7 à L. 162-9, L. 412-5, L. 513-2 et L. 513-3 ne sont pas applicables à Saint-
Pierre-et-Miquelon.
   Art. L. 652-2   Pour la zone économique exclusive française en mer au large de
Saint-Pierre-et-Miquelon, une redevance spécifique, due par les titulaires de
concessions de mines hydrocarbures liquides ou gazeux, est établie au bénéfice de la
collectivité territoriale.

CHAPITRE III  Dispositions d'adaptation du livre II


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE IV  Dispositions d'adaptation du livre III


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE V  Dispositions d'adaptation du livre IV


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

CHAPITRE VI  Dispositions d'adaptation du livre V


 
Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions législatives.

TITRE VI  Terres australes et antarctiques françaises

CHAPITRE PREMIER  Dispositions générales

   Art. L. 661-1   Les dispositions du présent code et des textes pris pour son
application sont applicables sur le territoire des Terres australes et antarctiques
françaises sous réserve, d'une part, des mesures prises par la France, en ce qui
concerne le district de Terre Adélie, pour la mise en œuvre du protocole, relatif à la
protection de l'environnement dans l'Antarctique signé à Madrid le 4 octobre 1991, au
traité sur l'Antarctique conclu à Washington le 1 er décembre 1959 et, d'autre part, des
dispositions prévues au présent titre.
o er er
  (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 25)  «La section III du chapitre I du titre I
du livre Ier est applicable dans les Terres australes et antarctiques françaises, dans sa
rédaction résultant de la loi n o 2017-1839 du 30 décembre 2017 mettant fin à la
recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures conventionnels et non
conventionnels et portant diverses dispositions relatives à l'énergie et à
l'environnement.»

   Art. L. 661-2   Les lois et règlements mis en œuvre pour l'exercice des activités
régies par le présent code s'appliquent dans les Terres australes et antarctiques
françaises aux personnes, aux activités, aux installations et aux dispositifs comme s'ils
se trouvaient en territoire métropolitain à l'exception des dispositions relatives au droit
d'entrée et de séjour des étrangers, qui demeurent régies par les dispositions
particulières applicables à ce territoire.
 Ces lois et règlements s'appliquent, dans les mêmes conditions, à l'intérieur des zones
de sécurité, au contrôle des opérations qui y sont effectuées ainsi qu'au maintien de
l'ordre public.
 Les dispositions du code de l'environnement applicables aux Terres australes et
antarctiques françaises en vertu des dispositions du présent article le sont sous réserve
de l'application de dispositions plus contraignantes applicables à ce territoire.

   Art. L. 661-3   Pour l'application du présent code dans les Terres australes et
antarctiques françaises:
o
 1 Le mot: "département" est remplacé par les mots: "Terres australes et antarctiques
françaises";
o
 2 Le mot: "maire" est remplacé par les mots: "chef de district" et le mot: "mairie" est
remplacé par le mot: "district";
o
 3 A l'article L. 162-4, les mots: "et consultations des communes intéressées" sont
supprimés;
o
 4 A l'article L. 163-6, les mots: "après avoir consulté les conseils municipaux des
communes intéressées et" sont supprimés;
o
 5 Le premier alinéa de l'article 161-10 est ainsi rédigé:
 "L'explorateur ou l'exploitant est tenu de remettre au territoire des Terres australes et
antarctiques françaises les installations hydrauliques que ce territoire estime
nécessaires ou utiles à l'assainissement, à la distribution de l'eau ou à la maîtrise des
eaux pluviales, de ruissellement et souterraines. Les droits et obligations afférents à
ces installations sont transférés avec elles.";
o
 6 L'article L. 174-4 est ainsi rédigé:
   Art. L. 174-4 L'autorité administrative compétente informe annuellement le conseil
consultatif des Terres australes et antarctiques françaises du déroulement et des
résultats de la surveillance des risques miniers;

o
 7 A l'article L. 341-1, les mots: "de la ou des commissions départementales
compétentes en matière de carrières" sont remplacés par les mots "du conseil
consultatif des Terres australes et antarctiques françaises";
o
 8 Le dernier alinéa de l'article L. 412-1 est ainsi rédigé:
 "L'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises est informé
des conclusions des recherches."

CHAPITRE II  Contrôle administratif et constatation des infractions

   Art. L. 662-1   Le contrôle de l'application des dispositions législatives et


réglementaires relatives aux activités minières, y compris les dispositions relatives au
droit du travail, et la constatation des infractions correspondantes sont exercés par un
agent chargé de cette mission de contrôle, dûment habilité à cet effet par
l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises et assermenté.
 En l'absence d'agents assermentés et habilités à cet effet ou en complément de ceux-
ci, le contrôle de l'application des dispositions législatives et réglementaires relatives
aux activités minières, y compris celles relatives au droit du travail, et la constatation
des infractions correspondantes peuvent être exercés par les agents en poste à La
Réunion, assermentés et habilités pour ces contrôles ou constatations, à la demande de
l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises. Les modalités
pratiques de leurs interventions sont réglées, le cas échéant, par conventions entre
représentants de l'État.
 Ces contrôles et constatations peuvent également être exercés par des agents
assermentés et désignés à cet effet par le ministre chargé des mines ou le ministre
chargé du travail.

CHAPITRE III  Redevances

   Art. L. 663-1   Les titulaires de concessions de mines d'hydrocarbures liquides ou


gazeux dans les Terres australes et antarctiques françaises sont tenus de payer
annuellement aux Terres australes et antarctiques françaises une redevance calculée
sur la production. Cette redevance est due rétroactivement au jour de la première vente
des hydrocarbures extraits à l'intérieur du périmètre qui délimite la concession.
 Cette redevance s'applique également aux gisements dans la zone économique
exclusive des Terres australes et antarctiques françaises.
 Le barème de la redevance est fixé à 1 % de la valeur de la production au départ du
champ quelle que soit la nature des produits.
 La perception de la redevance incombe aux services chargés des recettes domaniales
de l'État dans les conditions prévues en matière domaniale à l'article L. 2321-1 du
code général de la propriété des personnes publiques.

TITRE VII  Polynésie française

CHAPITRE UNIQUE  Dispositions applicables à la prospection, à la


recherche et à l'exploitation des matières premières stratégiques

   Art. L. 671-1   La prospection, la recherche et l'exploitation des matières premières


stratégiques telles qu'elles sont définies pour l'ensemble du territoire de la République,
à l'exception des hydrocarbures liquides ou gazeux, et, lorsque les gîtes de ces
matières premières sont situés dans le sous-sol du plateau continental ou de la zone
économique exclusive adjacents à la Polynésie française ou existent à leur surface, le
transport par canalisations de ces matières premières sont soumis aux dispositions du
livre Ier et des livres III à V du présent code, dans le respect des compétences dévolues
à cette collectivité.

   Art. L. 671-2   Pour l'application en Polynésie française des dispositions de l'article


L. 671-1:
o
 1 Les références faites au "département" sont remplacées par la référence à la
collectivité;
o
 2 Les références faites au "représentant de l'État dans le département" sont
remplacées par la référence au haut commissaire de la République;
o
 3 Les mots: "tribunal d'instance" et: "tribunal de grande instance" sont remplacés par
les mots: "tribunal de première instance" [nouvelle rédaction issue de l’Ord. n o 2019-
964 du 18 sept. 2019, art. 13 et 36, en vigueur le 1 er janv. 2020: «"tribunal
judiciaire"»].
   Art. L. 671-3   Les références faites par le présent code à d'autres articles du même
code ne sont applicables en Polynésie française que s'il les lui rend applicables, le cas
échéant, avec les adaptations prévues au présent titre.

   Art. L. 671-4   En l'absence d'adaptation, les références faites par les dispositions du
présent code applicables en Polynésie française à des dispositions qui n'y sont pas
applicables sont remplacées par les références aux dispositions ayant le même objet
applicables localement.

   Art. L. 671-5   En Polynésie française, les sanctions pécuniaires encourues en vertu


du présent code sont prononcées en monnaie locale, compte tenu de la contre-valeur
dans cette monnaie de l'euro.

TITRE VIII  Nouvelle-Calédonie

CHAPITRE UNIQUE  Dispositions applicables aux substances utiles


à l'énergie atomique

   Art. L. 681-1   La prospection, la recherche et l'exploitation des substances


mentionnées au 1o de l'article 19 du décret n o 54-1110 du 13 novembre 1954 portant
réforme du régime des substances minérales dans les territoires d'outre-mer sont
soumises aux dispositions des livres Ier, IV et V du présent code.

   Art. L. 681-2   Pour l'application en Nouvelle-Calédonie des dispositions du présent


code:
o
 1 Les références faites au "département" sont remplacées par la référence à la
collectivité;
o
 2 Les références faites au "représentant de l'État dans le département" sont
remplacées par la référence au "représentant de l'État en Nouvelle-Calédonie";
o
 3 Les mots: "tribunal d'instance" et: "tribunal de grande instance" sont remplacés par
les mots: "tribunal de première instance" [nouvelle rédaction issue de l’Ord. n o 2019-
964 du 18 sept. 2019, art. 13 et 36, en vigueur le 1 er janv. 2020: «"tribunal
judiciaire"»].
   Art. L. 681-3   Les références faites par le présent code à d'autres articles du même
code ne sont applicables en Nouvelle-Calédonie que s'il les lui rend applicables, le cas
échéant, avec les adaptations prévues au présent titre.

   Art. L. 681-4   En l'absence d'adaptation, les références faites par les dispositions du
présent code applicables en Nouvelle-Calédonie à des dispositions qui n'y sont pas
applicables sont remplacées par les références aux dispositions ayant le même objet
applicables localement.

   Art. L. 681-5   En Nouvelle-Calédonie, les sanctions pécuniaires encourues en vertu


du présent code sont prononcées en monnaie locale, compte tenu de la contre-valeur
dans cette monnaie de l'euro.

TITRE IX  Îles Wallis-et-Futuna

CHAPITRE UNIQUE  Dispositions applicables à la prospection, à la


recherche et à l'exploitation des substances minérales

   Art. L. 691-1   A Wallis-et-Futuna, la prospection, la recherche et l'exploitation des


substances minérales ou fossiles sont soumises aux dispositions du livre I er à
l'exception de ses titres VIII et IX, du livre III à l'exception de son titre V et des livres
IV et V du présent code, dans le respect des compétences dévolues à cette collectivité.
o er er
  (L. n 2017-1839 du 30 déc. 2017, art. 25)  «La section III du chapitre I du titre I
du livre Ier est applicable dans les îles Wallis-et-Futuna, dans sa rédaction résultant de
la loi no 2017-1839 du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche ainsi qu'à
l'exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels et portant
diverses dispositions relatives à l'énergie et à l'environnement.»

   Art. L. 691-2   Pour l'application à Wallis-et-Futuna des dispositions du présent


code:
o
 1 Les références faites au "département" sont remplacées par la référence à la
collectivité;
o
 2 Les références faites au "représentant de l'État dans le département" sont
remplacées par la référence à "l'administrateur supérieur du territoire".
o
   Art. L. 691-3   Sous réserve des dispositions de l'article 5 de la loi n 61-814 du 29
juillet 1961 conférant aux îles Wallis-et-Futuna le statut de territoire d'outre-mer, les
mots: "tribunal d'instance" et: "tribunal de grande instance" sont remplacés par les
mots: "tribunal de première instance" [nouvelle rédaction issue de l’Ord. n o 2019-964
du 18 sept. 2019, art. 13 et 36, en vigueur le 1er janv. 2020: «"tribunal judiciaire"»].

   Art. L. 691-4   Les références faites par le présent code à d'autres articles du même
code ne sont applicables à Wallis-et-Futuna que s'il les lui rend applicables, le cas
échéant, avec les adaptations prévues au présent titre.

   Art. L. 691-5   En l'absence d'adaptation, les références faites par les dispositions du
présent code applicables à Wallis-et-Futuna à des dispositions qui n'y sont pas
applicables sont remplacées par les références aux dispositions ayant le même objet
applicables localement.

   Art. L. 691-6   A Wallis-et-Futuna, les sanctions pécuniaires encourues en vertu du


présent code sont prononcées en monnaie locale, compte tenu de la contre-valeur dans
cette monnaie de l'euro.

APPENDICE

Code minier (ancien)


(Décr. no 56-838 du 16 août 1956)

LIVRE PREMIER  Régime général

 
L'abrogation des dispositions maintenues dans le présent livre ne prendra effet qu'à compter de
la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011,
art. 17-I, 18 et 19).

TITRE PREMIER  De la classification des gîtes de substances minérales

   Art. 6 Des décrets en Conseil d'État définissent, après avis du conseil général des
mines et du comité de l'énergie atomique, celles des substances visées aux articles
précédents qui sont utiles à l'énergie atomique. — V.  Décr. no 56-992 du 28 sept. 1956  (D.
1956. 423; BLD 1956. 788).
 Le commissariat à l'énergie atomique, institué en vertu de l'ordonnance du 18 octobre
1945, organise et contrôle, d'accord avec les départements ministériels intéressés, la
prospection et l'exploitation des gisements des matières premières nécessaires. — Le
présent art. est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion
de phrase: «après avis du conseil général des mines et du Comité de l'énergie atomique», qui
sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-
I et 19-1o).

TITRE II  Des recherches de mines

   Art. 8 L'explorateur, non bénéficiaire d'un permis exclusif de recherches, ne peut


disposer des produits extraits du fait de ses recherches que s'il y est autorisé par arrêté
préfectoral; toutefois, s'il s'agit de recherches d'hydrocarbures liquides ou gazeux,
l'explorateur a le droit de disposer librement de ces produits. — Le présent article est
abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «par
arrêté préfectoral», qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code
minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-2).

   Art. 11  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  La superficie du permis exclusif de recherches
d'hydrocarbures liquides ou gazeux, dit permis H, est réduite de moitié lors du premier
renouvellement et du quart de la surface restante lors du deuxième renouvellement.
Les surfaces restantes sont choisies par le titulaire. Elles doivent être comprises à
l'intérieur d'un ou plusieurs périmètres de forme simple. Les réductions prévues ci-
dessus ne peuvent avoir pour effet de fixer à un permis une superficie inférieure à 175
kilomètres carrés. — Le présent article est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf
en ce qui concerne les portions de phrase: «Elles doivent être comprises à l'intérieur d'un ou
plusieurs périmètres de forme simple» et «inférieure à 175 kilomètres carrés», qui seront
abrogées à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et
19-3o).
 Toutefois, en cas de circonstances exceptionnelles invoquées par le titulaire ou par
l'autorité administrative, la durée de l'une seulement des périodes de validité d'un
permis H peut être prolongée de trois ans au plus, sans réduction de surface.
 En ce qui concerne le permis exclusif de recherches de substances autres que les
hydrocarbures liquides ou gazeux, dit permis M, l'acte accordant sa prolongation peut
réduire la superficie de ce permis jusqu'à la moitié de son étendue précédente; le
périmètre subsistant est fixé après que le permissionnaire a été entendu; il doit
englober tous les gîtes reconnus.

   Art. 18-1  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  Lorsqu'un même titulaire détient deux ou
plusieurs permis contigus et que ces permis se trouvent dans la même période de
validité, la fusion peut en être demandée.  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  «L'arrêté»
autorisant la fusion détermine le nouvel effort financier auquel s'engage le demandeur
et fixe la date d'expiration du nouveau permis qui sera comprise entre les dates
d'échéance des permis fusionnés. — Le présent art. est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20
janv. 2011 sauf en ce qui concerne les mots: «l'arrêté», qui seront abrogés à la publication des
dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-4o).

   Art. 19 L'avis du comité de l'énergie atomique est requis pour l'institution, la


prolongation, l'annulation et l'autorisation de cession ou de renonciation de tout permis
M portant sur des substances utiles à l'énergie atomique. — Le présent art. sera abrogé à
la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011,
art. 17-I et 19-5o).

TITRE III  De l'exploitation des mines

   Art. 22  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  Un arrêté du ministre chargé des mines pris sur
l'avis conforme du conseil général des mines et, s'il s'agit de substances utiles à
l'énergie atomique, le comité de l'énergie atomique entendu, peut autoriser l'exploitant
d'une minière ou d'une carrière à tirer librement parti des substances connexes ou
voisines du gîte exploité énumérées à l'article 2 ci-dessus, dans la limite des tonnages
qui proviennent de l'abattage de la masse minérale exploitée sous la qualification de
carrière ou des tonnages dont l'extraction est reconnue être la conséquence
indispensable de cet abattage.
o
 Al. 2  abrogé par Décr. n 70-987 du 29 oct. 1970.   — Le présent art. est abrogé par
Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «Un arrêté du
ministre chargé des mines pris sur l'avis conforme du Conseil général des mines et, s'il s'agit de
substances utiles à l'énergie atomique, le Comité de l'énergie atomique», qui sera abrogée à la
publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-6o).
CHAPITRE II  Des permis d'exploitation de mines

   Art. 50  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  Les dispositions du présent chapitre ne


s'appliquent qu'aux permis d'exploitation de mines en cours de validité à la date de la
mise en application de la loi n o 94-588 du 15 juillet 1994 et aux demandes d'octroi de
permis d'exploitation présentées antérieurement à cette date. — V. note ss. art. 9.
 
Les demandes de permis exclusifs de recherches déposées postérieurement au 15 juill. 1994, et
avant la publication des décrets d'application de la loi n o 94-588 du 15 juill. 1994, ne sont pas
soumises à enquête publique; les dispositions introduites dans le code minier par cette loi et
relatives aux demandes et à l'attribution des permis exclusifs de recherches ou de concessions ne
sont pas applicables aux demandes déposées avant le 15 juill. 1994, ni à leurs éventuelles
demandes en concurrence; ces demandes restent soumises aux dispositions applicables
antérieurement (L. no 94-588 du 15 juill. 1994, art. 48 et 49).

   Art. 51 Les permis d'exploitation de mines sont accordés par arrêté du ministre
chargé des mines, après enquête publique  (L. no 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 240-
III-2o)  «réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre I er du code de
l'environnement», sur avis conforme du conseil général des mines et, s'il s'agit de
substances utiles à l'énergie atomique, sur avis du comité de l'énergie atomique.
o
  (L. n 77-620 du 16 juin 1977)  «A l'arrêté institutif peuvent être annexées des
conditions particulières comprenant notamment:
o
 «Des obligations relatives à la protection des intérêts mentionnés à l'article  (L. n 99-
245 du 30 mars 1999)  «91»;
 «Des obligations concernant éventuellement les relations entre titulaires conjoints et
solidaires;
 «Des obligations concernant le contrôle de la société ou des sociétés titulaires du
permis;
 «Des obligations concernant la disposition des produits.»

   Art. 52  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  Le permis d'exploitation de mines confère le droit
exclusif d'exploitation.

   Art. 53 La durée du permis d'exploitation est, au maximum, de cinq ans, comptés à


partir de la publication de l'arrêté institutif au Journal officiel. Elle peut faire l'objet de
deux prolongations, de cinq années au maximum chacune, par arrêté du ministre
chargé des mines, après avis du conseil général des mines et, s'il s'agit de substances
utiles à l'énergie atomique, après avis du comité de l'énergie atomique.

   Art. 54 Le titulaire d'un permis exclusif de recherches peut seul obtenir, pendant la
durée de validité de son permis, un permis d'exploitation portant, à l'intérieur du
périmètre de ce permis exclusif, sur des substances visées par celui-ci.
o
  (L. n 77-620 du 16 juin 1977)  «De plus, le titulaire d'un permis M a droit, s'il en
fait la demande avant l'expiration de son permis, à l'octroi d'un permis d'exploitation
sur les gisements exploitables des substances visées par celui-ci et découverts à
l'intérieur de son périmètre. En cas de contestation sur l'étendue ou le caractère
exploitable du gisement, il est statué sur avis conforme du conseil général des mines.»

   Art. 55 Le permis d'exploitation crée un droit immobilier, indivisible, non


susceptible d'hypothèques.

   Art. 56 Les taux et les modalités de la redevance tréfoncière due par les titulaires de
permis d'exploitation de mines aux propriétaires de la surface sont fixés par un
règlement d'administration publique.

   Art. 57 Les dispositions de l'article 43 ci-dessus s'appliquent au titulaire de permis


d'exploitation comme au concessionnaire.

   Art. 58  Abrogé par L. no 77-620 du 16 juin 1977.  

   Art. 59  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  Si un permis d'exploitation vient à expiration
définitive avant qu'il soit statué sur une demande de concession introduite par son
titulaire, un arrêté du ministre chargé des mines peut proroger, jusqu'à l'intervention
d'une décision, la validité du permis pour la partie dudit permis concernée par la
demande de concession.

er
   Art. 60  (Décr. no 81-372 du 15 avr. 1981)  A compter du 1 janvier 1981, les titulaires
de permis d'exploitation de gisements d'hydrocarbures liquides ou gazeux sont tenus
de payer annuellement à l'État la redevance prévue à l'article 31 du présent code.

   Art. 61  Abrogé par Décr. no 70-987 du 29 oct. 1970.  


   Art. 62 En ce qui concerne les hydrocarbures liquides, lorsque la production
cumulée d'un gisement ayant fait l'objet d'un permis d'exploitation a dépassé 300 000
tonnes, l'exploitation ne peut être poursuivie que sous le régime de la concession. Le
titulaire doit présenter une demande à cet effet et la validité du permis d'exploitation
est maintenue jusqu'à ce qu'il ait été statué sur cette demande. Dans ce cas, les clauses
et conditions du cahier des charges de la concession jouent rétroactivement à compter
du jour où elle a été demandée.
o
  (L. n 77-620 du 16 juin 1977)  «Les dispositions qui précèdent sont applicables aux
gisements d'hydrocarbures gazeux et aux gisements d'hydrocarbures à la fois liquides
et gazeux exploités en vertu d'un permis d'exploitation, la production de 1 000 mètres
cubes d'hydrocarbures gazeux équivalant, pour l'application du présent article, à la
production d'une tonne d'hydrocarbures liquides.»

   Art. 63  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  Des décrets en Conseil d'État fixent les conditions
d'application du présent chapitre, et notamment les formes de l'instruction des
demandes en octroi ou en prolongation des permis d'exploitation.

CHAPITRE III  Des mines appartenant à l'État

   Art. 65 Les mines inexploitées appartenant à l'État peuvent être replacées, par arrêté
concerté du ministre des finances et du ministre chargé des mines, dans la situation de
gisement ouvert aux recherches. — Le présent art. est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20
janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «du ministre de l'économie et des
finances et du ministre chargé des mines», qui sera abrogée à la publication des dispositions
réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-7o).

CHAPITRE IV  Dispositions particulières aux départements d'outre-mer

(L. no 98-297 du 21 avr. 1998)

SECTION III  Dispositions diverses

(L. no 98-297 du 21 avr. 1998)


o
   Art. 68-19 Il est créé, en tant que de besoin, dans chaque  (L. n 2017-256 du 28
févr. 2017, art. 81-1o)  «collectivité territoriale régie par l'article 73 de la
Constitution», une commission départementale des mines. Cette commission, présidée
par le représentant de l'État, est composée à parts égales:
o
 1 De représentants élus des collectivités territoriales;
o
 2 De représentants des administrations publiques concernées;
o
 3 De représentants des exploitants de mines;
o
 4 De représentants des associations de protection de l'environnement et d'une
personnalité qualifiée;
o o o
  (L. n 2017-256 du 28 févr. 2017, art. 81-2 )  «5 De représentants des secteurs
économiques concernés;
o
 «6 De représentants des organismes représentatifs des communautés locales
concernées.
o o
 «Les membres mentionnés aux 5 et 6 n'ont droit à aucun remboursement de leurs
frais de déplacement.»
 La commission des mines émet un avis sur les demandes relatives aux titres miniers.
 Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil
d'État. — V. Décr. no 2006-648 du 2 juin 2006. — Le présent art. sera abrogé à la publication
des dispositions réglementaires du code minier, sauf son cinquième alinéa qui est d'ores et déjà
abrogé (Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I et 19-8o).

   Art. 68-20 Dans chaque département d'outre-mer, en tant que de besoin, les
conditions générales d'exécution et d'arrêt des travaux sont déterminées par le
représentant de l'État dans le département. — Le présent art. est abrogé par Ord. no 2011-91
du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «par le représentant de l'État
dans le département», qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code
minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-9o).

o
   Art. 68-20-1  (L. n 2009-594 du 27 mai 2009, art. 60)  Dans le département de la
Guyane, le schéma départemental d'orientation minière de la Guyane définit les
conditions générales applicables à la prospection minière, ainsi que les modalités de
l'implantation et de l'exploitation des sites miniers terrestres. A ce titre, il définit,
notamment par un zonage, la compatibilité des différents espaces du territoire de la
Guyane avec les activités minières, en prenant en compte la nécessité de protéger les
milieux naturels sensibles, les paysages, les sites et les populations et de gérer de
manière équilibrée l'espace et les ressources naturelles. Le schéma tient compte de
l'intérêt économique de la Guyane et de la valorisation durable de ses ressources
minières. Au sein des secteurs qu'il identifie comme compatibles avec une activité
d'exploitation, il fixe les contraintes environnementales et les objectifs à atteindre en
matière de remise en état des sites miniers.
 Le schéma départemental d'orientation minière de la Guyane est élaboré ou mis à jour
par le représentant de l'État dans le département. Le schéma ou sa mise à jour sont
soumis à une évaluation environnementale en application de l'article L. 122-6 du
code de l'environnement. Il est mis à la disposition du public pendant une durée  (L. no
2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-1 o)  «de deux mois». Le public est avisé des
modalités de consultation au moins  (L. no 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-3 o)
«quinze jours» à l'avance.
 Le schéma, éventuellement modifié pour tenir compte des observations et des
propositions recueillies, est ensuite transmis pour avis au conseil régional, au conseil
général de la Guyane, aux communes concernées  (L. no 2010-788 du 12 juill. 2010,
art. 172-2o)  «, à la commission départementale des mines» et aux chambres
consulaires. Ces avis sont réputés favorables s'ils n'interviennent pas dans un délai  (L.
no 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-3o)  «trois mois».
 Le schéma, éventuellement modifié pour tenir compte de ces avis, est approuvé par
décret en Conseil d'État.
 Le schéma ou sa mise à jour étant approuvés, le représentant de l'État dans le
département en informe le public et met à sa disposition le schéma ainsi que les
informations mentionnées au 2o du I de l'article L. 122-10 du code de
l'environnement.
 Dans le cadre défini par ce schéma, le représentant de l'État dans le département peut
lancer  (L. no 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-4 o)  «, après consultation des
collectivités territoriales mentionnées au troisième alinéa,» des appels à candidature
pour la recherche et l'exploitation aurifères sur la base d'un cahier des charges
définissant, notamment, les contraintes d'exploitation et environnementales propres à
chaque zone.
o o
 Les titres  (L. n 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-5 )  «et autorisations» miniers
délivrés en application du présent code doivent être compatibles avec ce schéma.  (L.
no 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-5 o)  «Aucun permis de recherche ne peut être
délivré dans des zones interdites à toute exploitation minière.»
 Le schéma d'aménagement régional de la Guyane et le schéma directeur
d'aménagement et de gestion des eaux prennent en compte le schéma départemental
d'orientation minière. Les documents d'urbanisme prennent en compte ou sont
modifiés pour prendre en compte, dans un délai d'un an, le schéma départemental
d'orientation minière.
o o
 Les titres  (L. n 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-5 )  «et autorisations» miniers
délivrés antérieurement à l'entrée en vigueur du schéma minier prévu au présent article
continuent à produire leurs effets jusqu'à la date d'expiration de leur validité.
o o
  (L. n 2010-788 du 12 juill. 2010, art. 172-7 )  «Toutefois, dans les zones interdites à
toute exploitation minière et dans les zones où l'exploitation minière est interdite, sauf
exploitation souterraine et recherches aériennes, dans le schéma départemental
d'orientation minière, la durée des titres de recherche et des concessions en cours de
validité ne peut être prolongée. La durée des autres titres d'exploitation en cours de
validité ne peut être prolongée qu'une fois. Dans les mêmes zones, les titulaires d'un
permis exclusif de recherche peuvent obtenir un titre d'exploitation. La durée de ce
titre ne peut toutefois être prolongée.» — Le présent art. est abrogé par Ord. n o 2011-91 du
20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne les portions de phrase au deuxième alinéa: «par le
représentant de l'État dans le département» et «après avis de la commission départementale des
mines», qui seront abrogées à la publication des dispositions réglementaires du code minier
(Ord. préc., art. 17-I et 19-10o).

SECTION IV  De la recherche et de l'exploitation en mer

(L. no 2000-1207 du 13 déc. 2000, art. 48-II)

   Art. 68-21 Lorsqu'elles concernent les titres miniers en mer, et à l'exclusion de ceux
relatifs aux minerais ou produits utiles à l'énergie atomique, les décisions individuelles
mentionnées aux articles 9, 10, 18-1, 25, 68-9, 119-1, 119-4 et 119-5 sont prises par la
région, qui se prononce après avis du Conseil général des mines.
 Lorsqu'elle ne suit pas l'avis du Conseil général des mines, la décision de la région
doit être motivée. — Le présent art. est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en
ce qui concerne la portion de phrase du premier alinéa: «qui se prononce après avis du conseil
général des mines» et le second alinéa, qui seront abrogés à la publication des dispositions
réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-11o).

TITRE IV  De l'exécution des travaux de recherche et d'exploitation de mines

CHAPITRE PREMIER  Des relations des explorateurs et exploitants entre eux ou avec les
propriétaires de la surface
   Art. 71  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  A l'intérieur du périmètre minier et, sous réserve
de déclaration d'utilité publique, à l'extérieur de celui-ci, l'exploitant d'une mine peut
être autorisé par arrêté préfectoral à occuper les terrains nécessaires à l'exploitation de
sa mine et aux installations qui sont indispensables à celle-ci, y compris:
 Les installations de secours telles que puits et galeries destinés à faciliter l'aérage et
l'écoulement des eaux;
 Les ateliers de préparation, de lavage et de concentration de combustibles et minerais
extraits de la mine;
 Les installations destinées au stockage et à la mise en dépôt des produits et déchets
qui résultent des activités visées aux deux alinéas précédents;
 Les canaux, routes, chemins de fer et tous ouvrages de surface destinés au transport
des produits et déchets susvisés ou de produits destinés à la mine.
 Les autorisations d'occupation peuvent également être données par arrêté préfectoral:
o
 1 A l'explorateur autorisé par le ministre chargé des mines, pour l'exécution de ses
travaux à l'intérieur des parcelles sur lesquelles porte son droit d'exploration;
o
 2 Au titulaire d'un permis exclusif de recherches pour l'exécution, à l'intérieur du
périmètre de son permis, de ses travaux de recherches et la mise en place des
installations destinées à la conservation et à l'évacuation des produits extraits ou
destinés aux travaux.
 Sans préjudice des dispositions des articles 69 et 70, les autorisations prévues au
présent article ne peuvent être données en ce qui concerne les terrains attenant aux
habitations ou clos de murs ou de clôtures équivalentes. — Le présent art. est abrogé par
Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, aux premier, sixième et septième
alinéas, les portions de phrase: «par arrêté préfectoral» et «par le ministre chargé des mines»,
qui seront abrogées à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc.,
art. 17-I et 19-12o).
 
Ne peuvent être déclarés d'utilité publique que par décret en Conseil d'État, même si les
conclusions du commissaire ou de la commission chargée de l'enquête sont favorables: … 2 o Les
servitudes instituées en application des articles 71 et 71-2 du code minier, si elles doivent être
établies à l'extérieur du périmètre d'un titre minier et, dans tous les cas, les opérations prévues
par l'article 73 dudit code …  (Décr. no 72-195 du 29 févr. 1972, art. 2).  

   Art. 71-1  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  Les arrêtés préfectoraux prévus à l'article
précédent ne peuvent intervenir qu'après que les propriétaires et, le cas échéant, les
exploitants de la surface, que les propriétaires devront faire connaître, auront été mis à
même de présenter leurs observations.
 Le bénéficiaire ne peut occuper une parcelle de terrain visée par l'autorisation
préfectorale qu'après avoir payé ou fourni caution de payer l'indemnité d'occupation
évaluée comme il est dit à l'article 72.
 Lorsque l'occupation prive le propriétaire de la jouissance du sol pendant plus d'une
année, ou lorsque, après l'exécution des travaux, les terrains occupés ne sont plus, dans
leur ensemble ou sur leur plus grande surface, propres à leur utilisation normale, le
propriétaire peut exiger du titulaire de l'autorisation l'acquisition du sol en totalité ou
en partie. — Le présent art. est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne la portion de phrase: «Les arrêtés préfectoraux», qui sera abrogée à la publication des
dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-13o).

o
   Art. 71-2  (L. no 70-1 du 2 janv. 1970)  A l'intérieur de leur périmètre minier, et,  (L. n
77-620 du 16 juin 1977)  «sous réserve, à l'extérieur de celui-ci, de déclaration d'utilité
publique dans les formes prévues à l'article 2 de l'ordonnance n o 58-997 du 23 octobre
1958 [art. L. 11-2, C. expr.]», les bénéficiaires de titres miniers pourront également
dans les limites énoncées à l'article 71, être autorisés à:
 Établir à demeure, à une hauteur minimale de 4,75 mètres au-dessus du sol, des
câbles, canalisations ou engins transporteurs ainsi que les pylônes et mâts nécessaires
à leur soutien; — Le présent alinéa est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce
qui concerne la portion de phrase: «de 4,75 mètres au-dessus du sol», qui sera abrogée à la
publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-14o).
 Enterrer des câbles ou canalisations à une profondeur minimale de 0,50 mètre et
établir les ouvrages de moins de 4 mètres carrés de surface, nécessaires au
fonctionnement desdits câbles ou canalisations, ainsi que les bornes de délimitation; —
Le présent alinéa est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne les
portions de phrase: «à une profondeur minimale de 0,50 mètre» et «de moins de 4 mètres carrés
de surface», qui seront abrogées à la publication des dispositions réglementaires du code minier
(Ord. préc., art. 17-I et 19-14o).
 Dégager le sol de tous arbres, arbustes ou autres obstacles.
 La largeur de la bande de terrain sujette aux servitudes ci-dessus énoncées est fixée
dans la limite de cinq mètres par l'arrêté préfectoral ou l'acte déclaratif d'utilité
publique. — Le présent alinéa est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne la portion de phrase: «dans la limite de cinq mètres par l'arrêté préfectoral», qui sera
abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et
19-14o).
 En outre, sur une bande de terrain dite bande large, comprenant la bande prévue à
l'alinéa précédent, et dont la largeur sera fixée comme ci-dessus dans la limite de
quinze mètres, sera autorisé le passage des personnes chargées de mettre en place,
surveiller, entretenir, réparer ou enlever les matériels sus-énumérés ainsi que le
passage des engins utilisés à cet effet. — Le présent alinéa est abrogé par Ord. n o 2011-91
du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «comme ci-dessus dans la limite
de quinze mètres», qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code
minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-14o).

o
   Art. 73  (Ord. n 58-1186 du 10 déc. 1958)  Une déclaration d'utilité publique peut
également être prononcée dans les mêmes formes pour les canalisations et installations
destinées au transport et au stockage des produits de l'exploitation jusqu'aux points de
traitement, de grosse consommation ou d'exportation, pour les aménagements et
installations nécessaires au plein développement de la mine et, notamment, pour les
cités d'habitation du personnel et les usines d'agglomération, de carbonisation et de
gazéification, ainsi que les centrales, postes et lignes électriques, y compris les
installations destinées au transport, au stockage ou à la mise en dépôt des produits ou
déchets qui résultent de l'activité de ces usines. Les voies de communication,
canalisations et installations de transport ainsi déclarées d'utilité publique pourront être
soumises à des obligations de service public dans les conditions établies par le cahier
des charges. — Le présent art. est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne la portion de phrase: «par le cahier des charges», qui sera abrogée à la publication
des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-15o).

CHAPITRE II  De l'exercice de la surveillance administrative et des mesures à prendre en cas


d'accidents

   Art. 78  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  «Lorsqu'une concession appartient à plusieurs


personnes ou à une société, les indivisaires ou la société doivent, quand ils en sont
requis par le préfet, justifier qu'il est pourvu, par une convention spéciale, à ce que les
travaux d'exploitation soient soumis à une direction unique et coordonnés dans un
intérêt commun.» — Le présent article est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf
en ce qui concerne, au premier alinéa, la portion de phrase: «par une convention spéciale», qui
sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-
I et 19-16o).
 Ils sont partiellement tenus de désigner, par une déclaration authentique faite au
secrétariat de la préfecture, la personne qu'ils auront pourvue des pouvoirs nécessaires
pour recevoir toutes notifications et significations et, en général, pour les représenter
vis-à-vis de l'administration tant en demandant qu'en défendant. — Le présent article est
abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, au deuxième alinéa, la
portion de phrase: «par une déclaration authentique faite au secrétariat de la préfecture», qui
sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-
I et 19-16o).
 Faute par les intéressés d'avoir fait, dans le délai qui leur est assigné, la justification
requise par le premier alinéa du présent article ou d'exécuter les clauses de leurs
conventions qui auraient pour objet d'assurer l'unité de l'exploitation, la suspension de
tout ou partie des travaux peut être prononcée par un arrêté du préfet, sans préjudice de
l'application des dispositions de l' (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  «article 142» ci-
après. — Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne, au troisième alinéa, la portion de phrase: «par un arrêté du préfet», qui sera abrogée
à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-16o).

   Art. 86  (L. no 77-620 du 16 juin 1977)  Sans préjudice de l'application des titres VI bis
et X du livre Ier du présent code, le préfet peut, lorsque l'exécution d'une suspension,
d'une interdiction ou d'une action d'office prononcée en application  (L. no 94-588 du
15 juill. 1994)  «de l'article 79» du présent code le nécessite, recourir à la force
publique.
 En outre, le préfet peut prendre toutes mesures utiles, notamment immobiliser le
matériel et empêcher l'accès du chantier, le tout aux frais et risques de l'auteur des
travaux. — Le présent art. est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne les mots: «le préfet», qui seront abrogés à la publication des dispositions
réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-17o).

CHAPITRE III  De l'arrêt des travaux miniers et de la prévention des risques

(L. no 99-245 du 30 mars 1999)

SECTION I  De l'arrêt des travaux miniers

   Art. 92 Les installations hydrauliques nécessaires à la sécurité sont transférées à


leur demande dans les mêmes conditions. Ce transfert est approuvé par le représentant
de l'État; il est assorti du versement par l'exploitant d'une somme correspondant au
coût estimé des dix premières années de fonctionnement de ces installations, et dont le
montant est arrêté par le représentant de l'État. — Le présent article est abrogé par Ord. no
2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, au deuxième alinéa, la portion de phrase:
«par le représentant de l'État», qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires
du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-18o).
TITRE V  Des gîtes géothermiques à basse température

(L. no 77-620 du 16 juin 1977)

   Art. 99 Les gîtes géothermiques à basse température ne peuvent être exploités qu'en
vertu d'un permis d'exploitation accordé par le préfet.
 Le titulaire d'une autorisation de recherches peut seul obtenir, pendant la durée de
cette autorisation, un permis d'exploitation qui englobe les emplacements des forages
autorisés ou qui est situé en tout ou en partie à l'intérieur du périmètre de ladite
autorisation.
 De plus, si ses travaux ont fourni la preuve qu'un gîte est exploitable et s'il en fait la
demande avant l'expiration de l'autorisation, le titulaire a droit à l'octroi d'un permis
d'exploitation.
 Un décret en Conseil d'État précise les cas dans lesquels l'enquête publique à laquelle
a été soumise la demande d'autorisation de recherches peut dispenser d'enquête la
délivrance d'un permis d'exploitation. — Le présent article est abrogé par Ord. no 2011-91
du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «accordé par le préfet», qui sera
abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et
19-19o).

   Art. 100 L'arrêté portant permis d'exploitation confère un droit exclusif


d'exploitation dans un volume déterminé, dit volume d'exploitation, défini par un
périmètre et deux profondeurs. L'arrêté institutif peut limiter le débit calorifique qui
sera prélevé. — Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce
qui concerne, au premier alinéa, les mots: «L'arrêté portant», qui seront abrogés à la publication
des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-20o).
o
 Al. 2  abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I.  
 L'arrêté peut également imposer toutes dispositions concernant notamment
l'extraction, l'utilisation et la réinjection des fluides calorifères et des produits qui y
seraient contenus et, plus généralement, les obligations relatives  (L. no 94-588 du 15
juill. 1994)  «aux intérêts mentionnés à l'article 79». Il peut abroger l'autorisation de
recherches dont dérive le permis d'exploitation, ou réduire les droits qui y sont
attachés. — Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne, au troisième alinéa, les mots «L'arrêté», qui seront abrogés à la publication des
dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-20o).

   Art. 101 L'arrêté portant autorisation de recherches ou permis d'exploitation, ou un


arrêté ultérieur pris après enquête publique, peut fixer un périmètre de protection à
l'intérieur duquel peuvent être interdits ou réglementés tous travaux souterrains
susceptibles de porter préjudice à l'exploitation géothermique. — Le présent art. est
abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, au premier alinéa, les
mots: «l'arrêté» et «ou l'arrêté ultérieur», qui seront abrogés à la publication des dispositions
réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-21o).

TITRE V BIS  Du stockage souterrain

(L. no 2003-8 du 3 janv. 2003, art. 28-III)

   Art. 104-2 Les stockages souterrains mentionnés à l'article 3-1 ne peuvent être
exploités qu'en vertu d'une concession. L'acte de concession détermine le périmètre de
celle-ci et les formations géologiques auxquelles elle s'applique. La concession est
accordée, après avis du Conseil général des mines  (Abrogé par L. no 2006-11 du 5
janv. 2006, art. 70-VII)  «et, le cas échéant, du «Haut Conseil de la santé publique»,
dans les conditions prévues aux articles 23, 24, 25, 26 et 27, aux I et II de l'article 29 et
aux articles 36, 37, 43 et 45. Une concession de stockage souterrain peut être attribuée
sans appel à la concurrence aux titulaires d'une concession antérieure de stockage
souterrain ou d'une concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, lorsque
les formations géologiques faisant l'objet de la demande sont incluses dans les
périmètres déjà autorisés. — Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv.
2011 sauf en ce qui concerne, au premier alinéa, la portion de phrase: «après avis du Conseil
général des mines», qui sera abrogé à la publication des dispositions réglementaires du code
minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-22o).
 Le titulaire de la concession de stockage est dispensé de l'obtention préalable d'un
titre minier lorsque les travaux de création, d'essais et d'aménagement du stockage
nécessitent l'extraction d'une substance désignée à l'article 2; si l'une des substances
mentionnées audit article fait l'objet d'un titre minier préexistant, le titulaire de ce
dernier et le demandeur de la concession de stockage fixent leurs droits et obligations
réciproques par accord amiable soumis à l'approbation du ministre chargé des mines; à
défaut d'accord, ces droits et obligations sont définis par le décret attribuant la
concession de stockage souterrain. — Le présent art. est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20
janv. 2011 sauf en ce qui concerne, au deuxième alinéa, la portion de phrase: «du ministre
chargé des mines», qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code
minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-22o).
o
 Al. 3  abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I.  

   Art. 104-3 I. — L'exécution de tous travaux, qui seraient de nature à compromettre


la sécurité du réservoir souterrain ou à troubler son exploitation, est réglementée ou
interdite par le préfet, même à l'égard du propriétaire des terrains, à l'intérieur du
périmètre de stockage et d'un périmètre de protection institué par le décret accordant la
concession. Ce décret fixe, pour chacun de ces périmètres, la profondeur qu'aucun
travail ne peut dépasser sans une autorisation préalable du préfet.
 II. — Des servitudes d'utilité publique sont instituées autour des ouvrages nécessaires
à l'exploitation d'un stockage souterrain dans les conditions prévues aux I, II et III de
l'article L. 515-8, aux premier, deuxième et troisième alinéas de l'article L. 515-9 et
aux articles L. 515-10 et L. 515-11 du code de l'environnement. Ces servitudes et
leurs périmètres sont arrêtés par l'autorité administrative.
 III. — Les actes de mutation de propriété des biens fonciers et immobiliers
mentionnent explicitement, le cas échéant, les servitudes instituées en application de
l'article  (Ord. no 2005-1527 du 8 déc. 2005, art. 36 et 41, en vigueur depuis le 1 er
juill. 2007)   «L. 111-1-5» du code de l'urbanisme [V. cet art. au C. urb.] et du II du
présent article. — Le présent article est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en
ce qui concerne les portions de phrase: «par le préfet» et «du préfet», qui seront abrogées à la
publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-23o).

TITRE VI  Des carrières

   Art. 107  (L. no 93-3 du 4 janv. 1993)  L'exploitation des carrières qui ont fait l'objet
d'une autorisation en vertu des articles 3 et 5 de la loi n o 76-663 du 19 juillet 1976
relative aux installations classées pour la protection de l'environnement [abrogés et
codifiés ss. C. envir., art. L. 512-1, L. 512-2 et L. 512-8, V. C. envir.] (L. no 94-588 du
15 juill. 1994)  «ou qui ont été régulièrement ouvertes au titre du code minier est
soumise aux dispositions des articles 87 et 90, ainsi qu'aux dispositions suivantes:»
 Si les travaux de recherche ou d'exploitation d'une carrière sont de nature à
compromettre sa conservation ou celle d'un autre établissement d'extraction de
minerais, ou la sécurité et l'hygiène du personnel, il y est pourvu par le représentant de
l'État dans le département, au besoin d'office et aux frais de l'explorateur ou de
l'exploitant. — Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce
qui concerne, au deuxième alinéa, la portion de phrase: «par le représentant de l'État dans le
département», qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier
(Ord. préc., art. 17-I et 19-24o).
er
 Sans préjudice de l'application du titre X du livre I du présent code, le représentant
de l'État dans le département peut, lors de l'exécution d'une suspension, d'une
interdiction ou d'une action d'office, prononcer, en application des dispositions de
l'alinéa précédent, la nécessité de recourir à la force publique. — Le présent article est
abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, au troisième alinéa, la
portion de phrase: «par le représentant de l'État dans le département», qui sera abrogée à la
publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-24o).

   Art. 109-1 Ce décret en Conseil d'État, délimitant une zone d'exploitation


coordonnée des carrières, rend opposable à toute personne publique ou privée tout ou
partie des dispositions du schéma d'exploitation mentionné à l'alinéa 2 du présent
article, et notamment interdit l'ouverture ou l'extension de carrières dans une partie de
la zone et réserve des terrains à l'exploitation des carrières. — Le présent article est
abrogé sauf l'alinéa 3 reproduit ci-dessus (Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I).

   Art. 119-1  (L. no 93-3 du 4 janv. 1993;   L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  «Tout titulaire
d'un permis exclusif de recherches, d'une concession de mines ou d'une des
autorisations prévues aux articles 98 et 99, tout titulaire d'une autorisation
d'amodiation de titre minier peut, après mise en demeure, se voir retirer son titre ou
autorisation dans l'un des cas suivants:»
o
  (L. n 77-620 du 16 juin 1977)  «a) Défaut de paiement, pendant plus de deux ans,
des redevances minières dues à l'État, aux départements et aux communes;
 «b) Cession ou amodiation non conforme aux règles du code;
 «c) Infractions graves aux prescriptions de police, de sécurité ou d'hygiène;
inobservation des mesures imposées en application  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)
«de l'article 79»;
o
  (L. n 2003-8 du 3 janv. 2003, art. 29)  «d) Pour les permis de mines ou les
autorisations de recherche de mines: inactivité persistante ou activité manifestement
sans rapport avec l'effort financier et, plus généralement, inobservation des
engagements souscrits visés dans l'acte institutif; pour les permis exclusifs de
recherches de stockages souterrains: inactivité persistante;
 «e) Pour les titres ou les autorisations d'exploitation: absence ou insuffisance
prolongée d'exploitation manifestement contraire aux possibilités du gisement ou à
l'intérêt des consommateurs et non justifiées par l'état du marché, exploitation
effectuée dans des conditions telles qu'elle est de nature à compromettre sérieusement
l'intérêt économique, la conservation et l'utilisation ultérieure du gisement et, en
matière de stockage souterrain du gaz naturel, l'accomplissement des missions de
service public relatives à la sécurité d'approvisionnement, au maintien de l'équilibre
des réseaux raccordés et à la continuité de fourniture du gaz naturel.»
o
 «f) Inobservation des dispositions  (Abrogé par L. n 2004-105 du 3 janv. 2004, art.
16)  «des deuxième et troisième alinéas» de l'article 81;
o
 «g) Inobservation des conditions fixées dans l'acte institutif;  (L. n 94-588 du 15
juill. 1994)  «non-respect des engagements mentionnés à l'article 25»;
 «h) Pour les concessions de mines: inexploitation depuis plus de dix ans.
 «La décision de retrait est prononcée par arrêté préfectoral en ce qui concerne les
autorisations ou permis prévus aux articles 98  (L. no 93-3 du 4 janv. 1993)  «et 99»,
par arrêté ministériel dans les autres cas, selon les modalités fixées par décret en
Conseil d'État.»
 
Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne les
mots: «par arrêté préfectoral» et «par arrêté ministériel», qui seront abrogés à la publication
des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-25o).

   Art. 119-4 Les renonciations, totales ou partielles, aux droits de recherches ou


d'exploitation de mines ou de carrières ne deviennent définitives qu'après avoir été
acceptées par le ministre chargé des mines.
 
Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne les
mots: «par le ministre chargé des mines» qui seront abrogés à la publication des dispositions
réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-25o).

TITRE VI TER  Des mutations et amodiations des titres de recherches et d'exploitation

(L. no 77-620 du 16 juin 1977)

   Art. 119-5  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  La mutation d'un permis exclusif de
recherches de mines, la mutation ou l'amodiation d'une concession de mines font
l'objet d'une autorisation accordée  (L. no 99-245 du 30 mars 1999)  «par le ministre
chargé des mines» dans les mêmes conditions que celles prévues pour l'octroi du titre,
à l'exception de la mise en concurrence et, pour ce qui concerne la concession, de
l'enquête publique  (L. no 99-245 du 30 mars 1999)  «et de la consultation du Conseil
d'État». — Le présent article est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne, au 1er al., les mots: «par le ministre chargé des mines», qui seront abrogés à la
publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-27o).
o
  (L. n 99-245 du 30 mars 1999)  «L'arrêté» portant autorisation de mutation d'une
concession de durée illimitée fixe un terme à ce titre. Toutefois, à la date d'expiration
ainsi fixée, ce titre peut être renouvelé si le gisement est exploité. — Le présent article
est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, au deuxième alinéa, le
mot: «l'arrêté», qui sera abrogé à la publication des dispositions réglementaires du code minier
(Ord. préc., art. 17-I et 19-27o).
 La résiliation anticipée de l'amodiation est autorisée par arrêté du ministre chargé des
mines. — Le présent article est abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui
concerne, au troisième alinéa, la portion de phrase: «par arrêté du ministre chargé des mines»,
qui sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art.
17-I et 19-27o).

TITRE VIII  Des déclarations de fouilles et de levées géophysiques

   Art. 131 Toute personne exécutant un sondage, un ouvrage souterrain, un travail de


fouille, quel qu'en soit l'objet, dont la profondeur dépasse dix mètres au-dessous de la
surface du sol, doit être en mesure de justifier que déclaration en a été faite à
l'ingénieur en chef des mines. — Le présent article est abrogé par Ord. n o 2011-91 du 20
janv. 2011 sauf en ce qui concerne la portion de phrase: «à l'ingénieur en chef des mines», qui
sera abrogée à la publication des dispositions réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-
I et 19-28o).

TITRE X  De la constatation des infractions et des pénalités

   Art. 141  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  Est puni d'une peine d'emprisonnement de
deux ans et d'une amende de 30 000 € le fait:
o
 7 D'enfreindre celles des obligations prévues par les décrets pris en exécution de
l'article 85, qui ont pour objet de protéger la sécurité ou l'hygiène du personnel occupé
dans les mines, la sécurité et la salubrité publiques ou le milieu environnant; — Le
présent article est abrogé à l'exception des premier et huitième alinéas reproduits ci-dessus (Ord.
no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I).

   Art. 142  (L. no 94-588 du 15 juill. 1994)  Est puni d'une peine d'emprisonnement d'un
an et d'une amende de 15 000 € le fait:
o
 1 D'effectuer les travaux de recherches de mines:
 — sans déclaration au préfet,
 — ou, à défaut de consentement du propriétaire de la surface, sans autorisation du
ministre chargé des mines, après mise en demeure du propriétaire,
 — ou sans disposer d'un permis exclusif de recherches; — Le présent article est abrogé
par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011 sauf en ce qui concerne, les portions de phrase: «au
préfet» et «du ministre chargé des mines», qui seront abrogées à la publication des dispositions
réglementaires du code minier (Ord. préc., art. 17-I et 19-29o).

LIVRE II  Régimes particuliers

 
Les dispositions du Livre II sont abrogées à l'exception du second alinéa des art. 146 et 148
(Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I).

LIVRE III  Dispositions sociales

 
Les dispositions du Livre III sont abrogées à l'exception des art. 226 et 234 et des art. introduits
dans le code minier par l'art. 6 du Décr. n o 2008-244 du 7 mars 2008 relatif au code du travail
(partie réglementaire) (Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-I).
Décret no 79-432 du 25 mai 1979,

Abrogeant le décret no 71-791 du 20 septembre 1971 et sanctionnant diverses dispositions du


code minier.

e
  Art. 1er Sera punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 5 classe et d'un
emprisonnement d'un mois ou de l'une de ces deux peines seulement toute infraction
aux dispositions des articles 83 à 86 et 107 du code minier, à l'exception toutefois
des infractions qui intéressent la sécurité et la salubrité publiques ou celles des
personnes occupées dans les travaux de recherches ou d'exploitation.
 En cas de récidive, les peines d'amende et d'emprisonnement peuvent être portées au
double.

e
  Art. 2 Sera punie des amendes prévues pour les contraventions de la 5 classe, en
première infraction et en récidive, toute infraction aux conditions de la mise en
exploitation des carrières, telles qu'elles sont fixées par le décret visé au premier alinéa
de l'article 106 du code minier, lorsque cette mise en exploitation est dispensée de
l'autorisation prévue audit alinéa.
o
  Art. 3 Le décret susmentionné n 71-791 du 20 septembre 1971 est abrogé; l'article
143 du code minier est et demeure abrogé.
Décret no 99-116 du 12 février 1999,
Relatif à l'exercice de la police des carrières en application de l'article 107 du code minier.

CHAPITRE PREMIER  Champ d'application de la police des carrières

   Art. 1er  (Abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-13 o)  Sans préjudice des
mesures prises pour assurer la protection des intérêts mentionnés à l'article 1 er de la
loi du 19 juillet 1976 susvisée [n o 76-663, relative aux installations classées;], la
police des carrières a pour objet de faire respecter les contraintes et obligations
énoncées à l'article 107 du code minier.

o o
   Art. 2  (Abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-13 )   «I. — Cette
police s'exerce:
 — sur tous les travaux de recherches ou d'exploitation de carrières, de haldes et
terrils et de déchets de carrières, tels que définis par le décret du 9 juin 1994 susvisé;
 — sur l'ensemble des installations de surface indispensables à la poursuite des
activités mentionnées ci-dessus.»
 II. — Sont considérées comme exploitants au sens du présent décret les personnes
physiques ou morales effectuant des travaux de recherches et les personnes effectuant
des travaux d'exploitation, qu'elles soient ou non titulaires d'une autorisation.
 III. — Il est mis fin à l'exercice de la police régie par le présent décret lorsque
l'inspecteur des installations classées a constaté la conformité des travaux prévus pour
la cessation d'activité par un procès-verbal de récolement transmis au préfet en
application de l'article 34-1-III du décret du 21 septembre 1977 susvisé [no 77-1133].

CHAPITRE II  Exercice de la police des carrières

   Art. 3 Le préfet exerce la police des carrières sur l'ensemble des travaux et
installations situés dans son département. Lorsque les travaux et installations
s'étendent sur plusieurs départements, le ministre chargé des mines peut confier à un
préfet coordinateur le soin d'exercer cette police sur l'ensemble des travaux et
installations.
 Ces dispositions s'appliquent sans préjudice des attributions propres confiées en
matière de constatation des infractions à la police des carrières, aux ingénieurs,
techniciens et agents mentionnés à l'article 140 du code minier, et plus spécialement
aux fonctionnaires investis de la qualité d'inspecteur du travail dans les carrières par
l'article L. 711-12 du code du travail.
 En ce qui concerne les carrières situées sur le domaine de l'État mis à disposition du
ministère de la défense, les pouvoirs attribués aux préfets par le présent décret sont
exercés par le ministre chargé de la défense assisté des agents de ce ministère qu'il
habilite à cet effet.

   Art. 4 Le préfet prend par arrêté les mesures de police applicables aux carrières.
Sauf en cas d'urgence ou de péril imminent, il invite auparavant l'exploitant à présenter
ses observations dans le délai qu'il lui impartit.
 En cas d'urgence ou de péril imminent, le préfet donne directement des instructions à
l'exploitant; il peut ordonner la suspension des travaux.

   Art. 5 Les décisions prises en application de l'article 107 du code minier peuvent
faire l'objet d'un recours devant le ministre chargé des mines qui statue après avis du
Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies.

   Art. 6 Lorsque l'exploitant ne se conforme pas aux mesures qui lui ont été prescrites
en application de l'article 4, il y est pourvu d'office par le préfet. Lorsque les travaux
ont été exécutés ou des plans levés, le montant des frais, réglé par l'État, est recouvré
sur l'exploitant comme en matière de créances étrangères à l'impôt et au domaine.

CHAPITRE III  Dispositions relatives à la sécurité et à la santé du personnel

   Art. 7 Tout exploitant établit et tient à jour un document de sécurité et de santé dans
lequel sont déterminés et évalués les risques auxquels le personnel est susceptible
d'être exposé. Ce document précise en outre les mesures prises pour assurer la sécurité
et la santé du personnel en ce qui concerne la conception, l'utilisation et l'entretien des
lieux de travail et des équipements.
 Le document initial de sécurité et de santé est adressé au préfet au plus tard trois mois
avant le début des travaux.
 Dans tous les cas où il apparaît que les travaux projetés sont de nature à
compromettre la sécurité ou la santé du personnel, le préfet fait connaître ses
observations au déclarant dans le délai de deux mois suivant la réception du dossier,
ainsi que, s'il y a lieu, les prescriptions spéciales qu'il se propose d'édicter. Le
déclarant dispose d'un délai de quinze jours pour répondre à cette communication. A
l'issue, le préfet peut édicter les prescriptions nécessaires.
 Dans les autres cas, le déclarant peut entreprendre les travaux à l'issue d'un délai de
deux mois suivant la date de l'avis de réception de son envoi, sous réserve du respect
des prescriptions de l'article 23-1 du décret du 21 septembre 1977 susvisé, lorsqu'elles
sont applicables.

   Art. 8 Sans préjudice de l'application des dispositions de l'article 38 du décret du 21


septembre 1977 susvisé, tout fait, incident ou accident de nature à porter atteinte aux
intérêts énumérés à l'article 107 du code minier doit sans délai être porté par
l'exploitant à la connaissance du préfet et du directeur régional de l'environnement,
del'aménagement et du logement et, lorsque la sécurité publique est compromise et
qu'il y a péril imminent, à celle des maires.
 Tout accident individuel ou collectif ayant entraîné la mort ou des blessures graves,
survenu tant dans une carrière que sur une des installations mentionnées à l'article 2,
doit être sans délai déclaré aux mêmes autorités. Dans ce cas, et sauf dans la mesure
nécessaire aux travaux de sauvetage, de consolidation urgente et de conservation de
l'exploitation, il est interdit à l'exploitant de modifier l'état des lieux jusqu'à la visite du
directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement ou de son
délégué.

   Art. 9 L'exploitant tient à jour une liste des accidents du travail ayant entraîné pour
leurs victimes une incapacité de travail supérieure à trois jours, et l'adresse chaque
année au préfet.

   Art. 10 Dans tous les cas d'accident mortel ou, s'il l'estime nécessaire, d'accident
individuel ou collectif ayant entraîné des blessures graves, le directeur régional de
l'industrie, de la recherche et de l'environnement, de l'aménagement et du logement ou
son délégué procède à une visite des lieux dans les plus brefs délais, recherche les
circonstances et les causes de l'accident. Il en fait rapport, avec son avis, au procureur
de la République et au préfet.
 Les frais occasionnés par des travaux de sauvetage exécutés sous la direction d'une
autorité administrative sont supportés par l'exploitant.
CHAPITRE IV  Dispositions diverses

o
   Art. 11 Le décret n 80-330 du 7 mai 1980 relatif à la police des mines et des
carrières est abrogé.

Décret no 2006-648 du 2 juin 2006,


Relatif aux titres miniers et aux titres de stockage souterrain.
 
Sur les titres miniers en mer ne portant pas sur des minerais ou produits utiles à l'énergie
atomique dans les régions outre-mer, V. Décr. no 2018-62 du 2 févr. 2018,

TITRE PREMIER  Dispositions générales

CHAPITRE PREMIER  Dispositions communes

   Art. 1er Le présent décret s'applique aux titres miniers et aux titres de stockage
souterrain suivants: permis exclusif de recherches de mines, permis d'exploitation de
mines dans les départements d'outre-mer, concession de mines, permis exclusif de
recherches de stockage souterrain et concession de stockage souterrain. Il ne s'applique
ni aux titres miniers mentionnés à la section IV du chapitre IV du titre III du livre I er
du code minier ni aux substances minérales ou fossiles non visées à l'article 2 du
code minier et contenues dans les fonds marins du domaine public et du plateau
continental  (Décr. no 2019-1518 du 30 déc. 2019, art. 11 et 14, en vigueur le 1 er janv.
2020)  «ni aux permis exclusifs de recherches et concessions de gîtes géothermiques».
 
Les dispositions introduites par le Décr. n o 2019-1518 du 30 déc. 2019 entrent en vigueur le 1 er
janv. 2020. Elles s'appliquent aux demandes de titres d'exploration ou de titres d'exploitation de
gîtes géothermiques déposées auprès de l'autorité administrative à compter du 1er janv. 2020.
Toutefois, le titulaire d'un titre d'exploration obtenu à la suite d'une demande présentée avant le
1er janv. 2020 qui demande, sur la base de ce titre et à partir de cette date, un titre d'exploitation
ne peut obtenir, par priorité si ses travaux ont fait la preuve qu'un gîte est exploitable, que le titre
d'exploitation correspondant à celui auquel il aurait eu droit en vertu des dispositions
législatives et réglementaires antérieures au Décr. préc.
Les demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques présentées avant le
1er janv. 2020 demeurent régies, selon le cas, par les dispositions du Décr. n o 78-498 du 28 mars
1978 ou du Décr. no 2006-648 du 2 juin 2006 susvisés dans leur rédaction antérieure au décret
préc. (Décr. préc., art. 14).

   Art. 2 Les demandes relatives aux titres miniers dans les départements d'outre-mer
sont soumises par le préfet à l'avis de la commission départementale des mines prévue
à l'article 68-19 du code minier qui se prononce dans le délai de deux mois. Les
délais impartis au préfet par les articles 21, 22, 29, 30 et 39 pour transmettre le dossier
au ministre chargé des mines sont prolongés de deux mois.
 Les demandes de titre portant sur une substance intéressant l'énergie atomique sont
soumises à l'avis du Comité de l'énergie atomique qui se prononce dans le délai d'un
mois.
 Les demandes tendant à l'institution ou à l'extension d'un titre portant, en tout ou
partie, sur les fonds marins sont soumises à l'avis de l'Institut français de recherche
pour l'exploitation de la mer (IFREMER), qui se prononce dans le délai de deux mois.
Cet avis, les résultats de la consultation des chefs des services civils et de l'autorité
militaire intéressés prévue par le présent décret et, s'il s'agit d'une concession, les
résultats de l'enquête, sont transmis pour avis par le ministre chargé des mines au
secrétaire général de la mer et aux ministres chargés du budget, de l'environnement,
des pêches maritimes, de la mer, des communications électroniques et de la défense
nationale et, le cas échéant, des affaires étrangères, qui disposent d'un délai d'un mois
pour se prononcer.
 Les avis qui n'ont pas été émis dans les délais impartis par le présent article sont
réputés favorables.

   Art. 3 Les projets de décisions relatifs aux titres miniers et de stockage souterrain
sont soumis à l'avis du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des
technologies.

   Art. 4 Afin de justifier de ses capacités techniques, le demandeur d'un titre fournit à
l'appui de sa demande, outre les documents mentionnés, selon le cas, aux articles 17
ou 24:
 a) Les titres, diplômes et références professionnelles des cadres de l'entreprise
chargés de la conduite et du suivi des travaux d'exploration ou d'exploitation de mines
ou de la conduite des travaux de recherches, de création, d'essais, d'aménagement et
d'exploitation de stockage souterrain;
 b) La liste des travaux d'exploration ou d'exploitation de mines ou des travaux de
recherches, de création, d'essais, d'aménagement et d'exploitation de stockage
souterrain auxquels l'entreprise a participé au cours des trois dernières années,
accompagnée d'un descriptif sommaire des travaux les plus importants;
 c) Un descriptif des moyens humains et techniques envisagés pour l'exécution des
travaux.
 Le demandeur peut être invité à apporter des précisions complémentaires sur les
éléments d'information et les pièces mentionnés au présent article.
o er
  (Décr. n 2011-2106 du 30 déc. 2011, art. 3-I et 5, en vigueur le 1 janv. 2012)   «d)
En Guyane, lorsque la demande porte sur un espace compris dans les zones 1 ou 2 du
schéma départemental d'orientation minière, la justification de l'adhésion à une charte
des bonnes pratiques approuvée par le représentant de l'État et du respect de celle-ci.»

   Art. 5 Afin de justifier de ses capacités financières, le demandeur d'un titre fournit,
à l'appui de sa demande et dans les mêmes conditions qu'à l'article précédent:
 a) Les trois derniers bilans et comptes de l'entreprise;
 b) Les engagements hors bilan de l'entreprise, les garanties et les cautions consenties
par elle, une présentation des litiges en cours et des risques financiers pouvant en
résulter pour l'entreprise;
 c) Les garanties et cautions dont bénéficie l'entreprise.
 Si le demandeur n'est pas en mesure de fournir les documents visés au a ci-dessus, il
peut être autorisé à prouver ses capacités financières par tout autre document
approprié.
 Le demandeur peut être invité à apporter des précisions complémentaires sur les
éléments d'information et les pièces mentionnés au présent article.

   Art. 6 Pour l'application des dispositions des articles 9 , 25 et 68-9 du code


minier, les critères d'attribution d'un titre sont, outre les capacités techniques et
financières:
 — la qualité des études préalables réalisées pour la définition du programme de
travaux;
 — la qualité technique des programmes de travaux présentés;
 — le niveau des engagements financiers relatifs à des travaux d'exploration de mines
ou de recherche de cavités ou de formations mentionnées à l'article 3-1 du code
minier;
 — l'efficacité et la compétence dont les demandeurs ont fait preuve à l'occasion
d'éventuelles autres autorisations, particulièrement en ce qui concerne la protection de
l'environnement;
 — l'éventuelle proximité d'une zone déjà explorée ou exploitée par les demandeurs.
   Art. 7 I. — En métropole, les demandes de titres miniers d'hydrocarbures liquides
ou gazeux doivent porter sur des surfaces constituées par des carreaux de quadrillage
Nord-Sud et Est-Ouest dont les caractéristiques sont fixées par un arrêté du ministre
chargé des mines.
 Il ne peut être dérogé à cette règle que si la demande porte sur une surface contiguë
au domaine public maritime ou fluvial, ou limitée par la frontière du territoire national
ou par le périmètre d'un titre minier existant.
 Pour l'application de ces dispositions et lors de la prolongation d'un permis exclusif
de recherches H prévue à l'article 1 1 du code minier, lorsque la surface restante,
déterminée conformément aux dispositions du premier alinéa de cet article, ne
correspond pas à un nombre entier de carreaux, la surface choisie par le détenteur du
titre est portée au nombre de carreaux immédiatement supérieur.
 II. — Pour les demandes de titres non visées au I, les sommets des périmètres qui
doivent être de forme simple sont définis par des repères topographiques ou
monumentaux, ou par leurs coordonnées Lambert, ou par leurs coordonnées Mercator,
dites UTM, ou par des systèmes de positionnement par satellites, selon des modalités
fixées en tant que de besoin par arrêté du ministre chargé des mines.

   Art. 8 Les modalités selon lesquelles sont établies les demandes et leurs annexes
sont précisées par un arrêté du ministre chargé des mines.

CHAPITRE II  Dispositions complémentaires applicables dans les départements d'outre-mer

   Art. 9 La commission départementale des mines prévue, dans les départements


d'outre-mer, par l'article 68-19 du code minier est présidée par le préfet ou son
représentant et comprend:
 a) Le président du conseil régional ou son représentant;
 b) Le président du conseil général ou son représentant;
 c) Un maire désigné par l'association départementale des maires ou, à défaut
d'association ou s'il y en a plusieurs, élu par le collège des maires du département
convoqué à cet effet par le préfet, le vote pouvant avoir lieu par correspondance;
 d) Le directeur régional de l'environnement, de l'aménagemet ou du logement ou son
représentant;
 e) Le directeur départemental de l'agriculture et de la forêt ou son représentant;
 f) Le directeur régional de l'environnement ou son représentant;
 g) Trois représentants des exploitants de mines désignés par le préfet après avis des
organisations professionnelles représentatives;
 h) Deux personnes désignées par le préfet sur proposition des associations agréées de
protection de l'environnement;
 i) Une personnalité qualifiée désignée par le préfet.
 Pour chacun des membres titulaires mentionnés aux paragraphes c, g, h et i, il est
désigné, dans les mêmes conditions, un suppléant appelé à siéger en l'absence du
titulaire.

   Art. 10 Les membres de la commission mentionnés aux c, g, h et i de l'article 9 sont


désignés pour un mandat de trois ans. En cas de vacance d'un siège pour quelque cause
que ce soit, il est procédé, dans un délai de deux mois, au remplacement des membres
intéressés, pour la période restant à courir jusqu'à la fin de leur mandat.

   Art. 11 Le président de la commission peut désigner des rapporteurs choisis en


dehors des membres de la commission. Il peut appeler à participer aux travaux de la
commission, sans voix délibérative et sans qu'elle assiste au délibéré, toute personne
pouvant apporter un concours utile.
 Lorsque la commission est appelée à émettre un avis sur une demande de titre minier,
le maire de la commune sur le territoire de laquelle porte cette demande participe, s'il
en exprime le souhait, sans voix délibérative et sans assister au délibéré, à la partie de
la séance consacrée à l'examen du dossier.
 S'il l'estime nécessaire, le président de la commission peut inviter le demandeur à
présenter ses observations par écrit, directement ou par un mandataire. Il peut
également le convoquer devant la commission qui délibère hors de sa présence.
o er
  (Décr. n 2011-2106 du 30 déc. 2011, art. 3-II et 5, en vigueur le 1 janv. 2012)
«Dans le département de la Guyane, la commission départementale des mines invite
des représentants du conseil consultatif des populations amérindiennes et bushinenge,
du parc amazonien de Guyane, de l'Office national des forêts et de l'office de l'eau de
la Guyane à participer à la séance au cours de laquelle est examiné un rapport annuel,
établi par les services déconcentrés chargés des mines, sur l'exploitation minière et sur
les actions de l'État dans ce domaine.»

   Art. 12 Le président de la commission convoque la commission et fixe l'ordre du


jour de ses réunions.
 Les membres de la commission reçoivent, huit jours au moins avant la date de la
réunion, une convocation écrite comportant l'ordre du jour ainsi que les documents
nécessaires à l'examen des affaires inscrites.
   Art. 13 La commission ne délibère valablement sur les affaires qui lui sont
soumises que si la moitié de ses membres sont présents ou représentés. Lorsque le
quorum n'est pas atteint, la commission délibère, sans condition de quorum, dans un
délai qui ne peut être inférieur à quinze jours, après une nouvelle convocation portant
sur le même ordre du jour et spécifiant qu'aucun quorum ne sera exigé.
 La commission se prononce à la majorité des voix des membres présents ou
représentés. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
 Un membre de la commission ne peut prendre part aux délibérations ayant pour objet
une affaire pour laquelle il a un intérêt personnel.
 Les membres de la commission ont un devoir de discrétion en ce qui concerne les
faits et informations dont ils ont pu avoir connaissance dans l'exercice de leur fonction
de membres de la commission.

   Art. 14 Le secrétariat de la commission départementale des mines est assuré par le


directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement ou son
représentant.
 Le secrétaire dresse un procès-verbal des séances de la commission qui porte la
mention des avis et des votes intervenus ainsi que le résumé des interventions de
chaque membre.

   Art. 15 Les fonctions de membre de la commission sont gratuites. Les membres qui
ne siègent pas en qualité de représentant des administrations publiques bénéficient, le
cas échéant, pour le remboursement de leurs frais de déplacement, du régime
applicable aux fonctionnaires.

   Art. 16 Le président arrête le règlement intérieur de la commission après qu'elle en


a délibéré.

TITRE II  Délivrance des titres miniers et des titres de stockage souterrain

CHAPITRE PREMIER  Présentation des demandes et procédures de mise en concurrence


SECTION I  Permis exclusif de recherches

   Art. 17 La demande de permis exclusif de recherches est assortie d'un dossier


comportant les pièces nécessaires à l'identification du demandeur, un mémoire
technique, le programme des travaux envisagés, accompagné d'un engagement
financier précisant, pour les permis de recherches de mines, le montant minimum de
dépenses que le demandeur s'engage à consacrer aux recherches, des documents
cartographiques et une notice d'impact indiquant les incidences éventuelles des travaux
projetés sur l'environnement et les conditions dans lesquelles l'opération projetée
prend en compte les préoccupations d'environnement et, en tant que de besoin, le
consentement du titulaire d'un titre existant.
 Cette demande est adressée au ministre chargé des mines par lettre recommandée
avec accusé de réception. Le ministre en accuse réception selon les modalités prévues
par le décret du 6 juin 2001 susvisé. Le demandeur peut  (Décr. no 2006-798 du 6 juill.
2006, art. 57)  «adresser», sous pli séparé, celles des informations couvertes par son
droit d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il ne souhaite pas rendre publiques.

   Art. 18 Si le permis demandé porte sur un seul département, le ministre chargé des
mines transmet le dossier et ses annexes au préfet de ce département.
 Le préfet fait compléter les demandes incomplètes selon les modalités prévues à
l'article 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé.
 Dans le cas d'une demande de permis exclusif de recherches M tel que défini au
troisième alinéa de l'article 11 du code minier ou de permis exclusif de recherches de
stockage souterrain prévu à l'article 104-1 du même code, le préfet prépare un projet
d'avis de mise en concurrence. Cet avis mentionne les caractéristiques de la demande
et le délai pendant lequel il est possible de présenter des demandes concurrentes.
 Dans le cas d'une demande de permis exclusif de recherches H tel que défini au
premier alinéa de l'article 11 du code minier, le dossier, lorsqu'il est complet, est
renvoyé par le préfet au ministre chargé des mines auquel incombe la mise en
concurrence.
 Toutefois, la demande de permis exclusif de recherches M est régi [régie] par les
dispositions particulières suivantes dans le département de la Guyane:
o
 1 La demande n'est pas soumise à concurrence si le permis sollicité couvre une
superficie inférieure ou égale à 50 kilomètres carrés et porte sur une surface distante
en tout point d'au moins 3 kilomètres des surfaces couvertes par des titres miniers déjà
détenus par le demandeur ou dont il est amodiataire ou qui ont été attribués ou
amodiés à des sociétés appartenant au même groupe que le demandeur;
o
 2 En cas d'extension d'un permis, si ce dernier a bénéficié de la dispense de
concurrence, le demandeur ne peut y prétendre à nouveau que si la superficie totale du
permis ne dépasse pas 75 kilomètres carrés et sous réserve de la condition précédente
en ce qui concerne le voisinage d'autres titres miniers.

   Art. 19 Pour les permis exclusifs de recherches M ou les permis exclusifs de


recherches de stockage souterrain, l'avis de mise en concurrence est, par les soins du
préfet, publié au Journal officiel de la République française. Pour les permis exclusifs
de recherches H, cet avis est, par les soins du ministre chargé des mines, publié au
Journal officiel de la République française et au Journal officiel de l'Union
européenne. Les frais de publicité sont à la charge du demandeur.
 Le délai pour déposer une demande concurrente est, pour les permis exclusifs de
recherches M ou les permis exclusifs de recherches de stockage souterrain, de trente
jours à compter de la publication au Journal officiel de la République française et,
pour les permis exclusifs de recherches H, de quatre-vingt-dix jours à compter de la
publication au Journal officiel de l'Union européenne.
 La demande et les documents cartographiques peuvent être consultés au ministère
chargé des mines et à la préfecture.
 Les demandes concurrentes sont présentées et instruites comme la demande initiale.
 Lorsqu'une demande concurrente porte en partie sur des surfaces extérieures à celles
de la demande initiale, la mise en concurrence et les consultations prévues à l'article
20 sont limitées à ces surfaces.
 Lorsqu'une demande concurrente d'une demande de permis exclusif de recherches M
porte également sur des substances non connexes aux substances mentionnées dans la
demande initiale, elle est, pour ces substances, soumise à la concurrence dans les
mêmes conditions qu'une demande initiale. Sont considérées comme substances
connexes celles contenues dans un minerai dont l'abattage est indispensable pour
permettre l'extraction des substances mentionnées dans la demande.

   Art. 20 Dès la publication au Journal officiel de la République française de l'avis de


mise en concurrence, le préfet procède à la consultation des chefs des services civils et
de l'autorité militaire intéressés et leur transmet la demande, les documents
cartographiques et la notice d'impact. Trente jours au plus tard après réception de ce
dossier, les chefs des services consultés lui font connaître leur avis et indiquent les
contraintes existant sur la zone en cause qui seraient de nature à affecter les
recherches.
 Dans le département de la Guyane, en cas de dispense de mise en concurrence, le
préfet procède à la consultation mentionnée ci-dessus; il procède en outre à la
consultation des maires des communes sur le territoire desquelles porte en tout ou
partie le permis sollicité, qui disposent du même délai pour se prononcer.
 Les avis qui n'ont pas été émis dans le délai imparti par le présent article sont réputés
favorables.

   Art. 21 Le préfet transmet au ministre chargé des mines la demande, les avis émis
sur la demande, les rapport et avis du directeur régional de l'industrie, de la recherche
et de l'environnement ainsi que son propre avis, au plus tard trois mois après la
publication de l'avis de mise en concurrence au Journal officiel de la République
française.
 Dans le département de la Guyane, en cas de dispense de mise en concurrence, ce
délai est décompté à partir de la date à laquelle la demande est complète.

   Art. 22 Si le permis demandé porte sur plusieurs départements ou, en tout ou partie,
sur les fonds marins, le ministre désigne le préfet chargé de coordonner l'instruction de
la demande.
 Le préfet ainsi désigné en informe les autres préfets intéressés. S'il s'agit d'une
demande de permis exclusif de recherches M ou de permis exclusif de recherches de
stockage souterrain, il prépare un projet d'avis de mise en concurrence qu'il
communique aux autres préfets intéressés.
 Les articles 18, 19 et 20 s'appliquent à la mise en concurrence, à l'instruction du
dossier et aux demandes concurrentes.
 Le préfet transmet au ministre chargé des mines la demande, les avis mentionnés à
l'article 20, les rapport et avis du directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement, les avis des préfets intéressés ainsi que son propre avis
et, si la demande porte en tout ou partie, sur les fonds marins, l'avis de l'IFREMER et
celui du préfet maritime, au plus tard quatre mois après la publication de l'avis de mise
en concurrence au Journal officiel de la République française.

   Art. 23 Il est statué sur la demande de permis exclusif de recherches de mines ou le


permis exclusif de recherches de stockage souterrain par arrêté du ministre chargé des
mines.
 Le silence gardé pendant plus de deux ans par le ministre chargé des mines sur la
demande vaut décision de rejet de cette demande et, le cas échéant, des demandes
concurrentes.
SECTION II  Concession

   Art. 24 La demande de concession est assortie d'un dossier comportant les pièces
nécessaires à l'identification du demandeur, un mémoire technique, un descriptif des
travaux d'exploitation, des documents cartographiques, une notice d'impact telle
qu'elle est définie au premier alinéa de l'article 17, l'engagement, prévu à l'article 25
du code minier, de respecter les conditions générales de la concession et, en tant que
de besoin, la convention établie avec le titulaire d'un titre minier ou d'un titre de
stockage souterrain  (Décr. no 2011-1411 du 31 oct. 2011, art. 3-II)  «ou d'un titre de
stockage géologique de dioxyde de carbone» existant, réglant leurs droits et
obligations réciproques. En outre, pour les stockages souterrains, la demande
comporte le périmètre de stockage, le périmètre de protection, la nature et le volume
maximal estimé du produit dont le stockage est envisagé.  (Décr. no 2007-910 du 15
mai 2007)  «Par ailleurs, s'il s'agit de stockages souterrains de gaz naturel ou de gaz de
pétrole liquéfié (GPL):
 — dans des nappes aquifères que la nature rend en permanence impropres à d'autres
utilisations, la demande comporte tout élément le justifiant;
 — dans les autres nappes aquifères, la demande comporte un mémoire justifiant que
le stockage souterrain contribue à satisfaire le besoin impérieux d'assurer la sécurité
d'approvisionnement en gaz et la continuité de sa fourniture. Ce mémoire indique les
solutions alternatives envisageables et justifie le choix de la solution retenue. La notice
d'impact précitée comporte un descriptif des mesures envisagées afin que l'injection du
produit soit effectuée de manière à éviter tout risque présent ou futur de détérioration
de la qualité de l'eau souterraine réceptrice et qu'elle ne compromette pas la réalisation
des objectifs environnementaux fixés pour cette masse d'eau souterraine.»
 Cette demande est adressée au ministre chargé des mines par lettre recommandée
avec avis de réception. Le ministre en accuse réception selon les modalités prévues par
le décret du 6 juin 2001 susvisé. Le demandeur peut  (Décr. no 2006-798 du 6 juill.
2006, art. 57)  «adresser», sous pli séparé, celles des informations couvertes par son
droit d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il ne souhaite pas rendre publiques.

   Art. 25 Si la concession demandée porte sur un seul département, le ministre


transmet le dossier et ses annexes au préfet de ce département.
 Le préfet fait compléter les demandes incomplètes selon les modalités prévues par
l'article 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé.
   Art. 26 La demande de concession est soumise à une enquête publique d'une durée
de trente jours.
 Un avis au public faisant connaître la demande de concession et la date d'ouverture de
l'enquête est, par les soins du préfet, publié huit jours au moins avant le début de celle-
ci au Journal officiel de la République française ainsi que dans deux journaux
régionaux ou locaux dont la diffusion s'étend à toute la zone couverte par la demande,
ou, s'il n'existe pas deux journaux régionaux ou locaux répondant à ces conditions,
dans un journal national et un journal régional ou local.
 Cet avis est en outre affiché pendant toute la durée de l'enquête à la préfecture et dans
les mairies des communes sur le territoire desquelles porte en tout ou en partie la
concession demandée. Il est justifié de l'affichage par un certificat signé, selon les cas,
du préfet ou du maire et des publications ou insertions dans les journaux par la
production d'un exemplaire de ceux-ci. Les frais de publicité sont à la charge du
demandeur.
 La demande, la notice d'impact et les documents cartographiques peuvent être
consultés au ministère chargé des mines, à la préfecture et dans les mairies
mentionnées au troisième alinéa.
 Les observations suscitées par l'enquête sont soit consignées sur le registre d'enquête
ouvert à la préfecture, soit adressées au préfet par lettre avant la fin de l'enquête.
 Le préfet fait annexer au registre d'enquête les observations qui lui sont adressées.
 Toutefois, dans le département de la Guyane, l'avis au public est publié dans un
journal diffusé localement un mois au moins avant le début de l'enquête et à nouveau
pendant les huit premiers jours de celle-ci. Un registre d'enquête est ouvert, en outre,
dans les mairies des communes sur le territoire desquelles porte en tout ou en partie la
demande.

   Art. 27 Sauf dans les cas prévus aux articles 26, 68-18 et à la dernière phrase du
premier alinéa de l'article 104-2 du code minier, la demande est soumise à la
concurrence dans les formes prévues aux articles 18 et 19.
 Les demandes concurrentes sont présentées et instruites comme la demande initiale, y
compris en ce qui concerne l'enquête publique prévue par l'article 26. Elles ne sont
elles-mêmes soumises à la concurrence que dans les cas et les conditions prévus par
les cinquième et sixième alinéas de l'article 19.

   Art. 28 Dès la publication au Journal officiel de la République française de l'avis


d'enquête, le préfet procède à la consultation des chefs des services civils et de
l'autorité militaire intéressés. Il leur transmet, à cette fin, les pièces énumérées au
quatrième alinéa de l'article 26. Trente jours au plus tard après réception de ces pièces,
les chefs des services consultés lui font connaître leur avis et précisent les contraintes
existant sur la zone en cause qui seraient de nature à affecter l'exploitation. Dans les
mêmes conditions, le préfet procède à la consultation des maires des communes sur le
territoire desquelles porte en tout ou en partie la concession sollicitée, qui disposent du
même délai pour se prononcer. Les avis qui n'ont pas été émis dans ce délai sont
réputés favorables.

   Art. 29 Le préfet transmet au ministre chargé des mines la demande et ses annexes,
les avis mentionnés à l'article 28, le dossier d'enquête, les rapport et avis du directeur
régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement ainsi que son propre avis,
au plus tard deux mois après la fin de l'enquête et, le cas échéant, après l'expiration du
délai de concurrence. Pour les demandes de concession de mines d'hydrocarbures, ce
délai est porté à quatre mois en cas de mise en concurrence.

   Art. 30 Si la concession demandée porte sur plusieurs départements ou en tout ou


en partie sur les fonds marins, le ministre désigne le préfet chargé de coordonner
l'instruction de la demande. Le deuxième alinéa de l'article 25 et les articles 26, 27 et
28 sont applicables à l'instruction, à la mise en concurrence et aux demandes
concurrentes éventuelles.
 Le préfet ainsi désigné en informe les autres préfets intéressés. Il transmet au ministre
chargé des mines la demande et ses annexes, les avis mentionnés à l'article 28, le
dossier d'enquête, les rapport et avis du directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement. les avis des préfets intéressés ainsi que son propre avis
et, si la concession porte en tout ou en partie sur les fonds marins, l'avis de
l'IFREMER et du préfet maritime, au plus tard trois mois après la fin de l'enquête et, le
cas échéant, après l'expiration du délai de concurrence.

   Art. 31 La concession est accordée par décret en Conseil d'État. Le rejet des
demandes de concession est prononcé par arrêté du ministre chargé des mines.
 En ce qui concerne les concessions de stockage souterrain, le décret de concession
précise notamment le périmètre et la superficie de la concession, les formations
géologiques auxquelles elle s'applique, la capacité maximum du stockage et la nature
des produits à stocker, le périmètre de protection prévu à l'article 104-3 du code
minier, la profondeur qu'aucun travail effectué dans ces périmètres ne peut dépasser
sans une autorisation préalable du préfet et la redevance due à l'État dans les
conditions fixées à l'article 32. Celles de ses dispositions relatives au périmètre de
protection font l'objet, par les soins de l'administration, de la publicité foncière prévue
à l'article 36 du décret du 4 janvier 1955 susvisé.
 Le silence gardé pendant plus de trois ans sur la demande d'octroi de concession
mentionnée à l'article 24 vaut décision de rejet de cette demande et, le cas échéant, des
demandes concurrentes.

   Art. 32 La redevance annuelle due à l'État en application de l'article 104-4 du code


minier est calculée:
 a) Pour les stockages souterrains de gaz naturel, les stockages souterrains
d'hydrocarbures gazeux et les stockages souterrains de produits chimiques gazeux à
destination industrielle, en appliquant à chaque hectare de terrain compris dans le
périmètre de stockage un tarif fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des mines et
du ministre chargé du budget, dans la limite de 20 € par an et par hectare;
 b) Pour les stockages souterrains d'hydrocarbures liquides et les stockages souterrains
de produits chimiques liquides à destination industrielle, en appliquant à chaque
millier de mètres cubes de la capacité maximum du stockage un tarif dégressif par
tranche de capacité de stockage, fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des mines
et du ministre chargé du budget, dans la limite de:
 30 € pour la capacité de stockage inférieure à 500  000 mètres cubes;
 20 € pour la capacité de stockage comprise entre 500 000 et 2 000 000 de mètres
cubes;
 15 € pour la capacité de stockage comprise entre 2 000 000 et 5 000 000 de mètres
cubes;
 10 € pour la capacité de stockage supérieure à 5 000 000 de mètres cubes;
 c) Pour les stockages souterrains d'hydrocarbures liquéfiés et les stockages
souterrains de produits chimiques liquéfiés à destination industrielle, en appliquant à
chaque millier de mètres cubes de la capacité maximum du stockage un tarif fixé par
arrêté conjoint du ministre chargé des mines et du ministre chargé du budget, dans la
limite de 60 €.
 Pour la première année, la redevance est due pro rata temporis à compter de la date
de la notification du décret accordant la concession et elle est payable dans les trente
jours suivant cette date.
 En cas de retard dans le paiement, les sommes restant dues sont majorées des intérêts
moratoires prévus en matière domaniale.
 La perception de la redevance incombe aux services chargés des recettes domaniales
de l'État dans les conditions prévues en matière domaniale.

SECTION III  Permis d'exploitation de mines dans les départements d'outre-mer


   Art. 33 Sauf dans le cas de l'enquête publique unique prévue à l'article 68-16 du
code minier, les dispositions des articles 24 à 26 sont applicables au permis
d'exploitation.

   Art. 34 Sauf quand le permis d'exploitation est sollicité dans les conditions prévues
à l'article 68-10 du code minier, la demande est soumise à la concurrence par le préfet,
selon les modalités prévues aux articles 18 et 19.

   Art. 35 Les dispositions des articles 28 et 29 sont applicables au permis


d'exploitation. Il est statué sur les demandes par arrêté du ministre chargé des mines.
 Le silence gardé pendant plus de trente mois par le ministre chargé des mines sur la
demande d'octroi d'un permis d'exploitation vaut décision de rejet de cette demande et,
le cas échéant, des demandes concurrentes.

   Art. 36 Lorsque le demandeur présente simultanément la demande de permis


d'exploitation et la demande d'autorisation d'ouverture des travaux prévue par l'article
83 du code minier, l'enquête publique unique prévue à l'article 68-16 du code minier
est organisée.
 A cet effet, il adresse au ministre chargé des mines, par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception, sa demande accompagnée du dossier, dont la
composition est fixée par l'article 6 du décret n o 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux
travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des
stockages souterrains. A ce dossier sont ajoutés les documents cartographiques et les
pièces justificatives des capacités techniques et financières prévues aux articles 4 et 5
du présent décret.
 Le demandeur peut indiquer celles des informations couvertes par son droit
d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il ne souhaite pas rendre publiques.

   Art. 37 Le ministre transmet le dossier au préfet.


 Le préfet fait compléter les demandes incomplètes selon les modalités prévues par
l'article 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé.
 Si, après y avoir été invité, le demandeur n'a pas complété son dossier relatif à
l'autorisation d'ouverture de travaux dans le délai imparti, la procédure d'enquête
unique prévue à l'article 68-16 du code minier n'est pas applicable et la demande de
permis d'exploitation est instruite conformément aux dispositions des articles 33 à 35.
 Lorsque le dossier est complet, la demande est soumise aux dispositions des articles
13 et 14 du décret no 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux travaux
de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages souterrains.

   Art. 38 Dès l'achèvement de l'instruction de la demande d'autorisation d'ouvertures


des travaux, le préfet fait connaître au demandeur les prescriptions spéciales dont il
entend assortir, s'il y a lieu, l'autorisation d'ouverture de travaux, dans le cas où le
permis d'exploitation serait accordé. Le demandeur dispose d'un délai de quinze jours
pour présenter ses observations par écrit, directement ou par un mandataire.

   Art. 39 Le préfet transmet au ministre chargé des mines la demande de permis


d'exploitation et ses annexes, le dossier d'enquête, les avis des autorités administratives
intéressées, le rapport et l'avis du directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement, ainsi que son propre avis, au plus tard trois mois après
la fin de l'enquête.

   Art. 40 Les modalités de prolongation, extension, mutation, amodiation,


renonciation et retrait des permis d'exploitation sont celles prévues, pour la
concession, par les titres III, IV, V et VII du présent décret. Toutefois:
 — la demande de prolongation est adressée quatre mois avant l'expiration de la
période de validité;
 — en cas d'extension, il est fait application, le cas échéant, des dispositions de
l'article 36.
 Dans tous les cas, il est statué par arrêté du ministre chargé des mines.
 Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le ministre chargé des mines sur
une demande de prolongation et pendant plus de trente mois sur une demande
d'extension d'un permis d'exploitation vaut décision de rejet.

SECTION IV  Dispositions particulières

   Art. 41 Si le titre sollicité porte sur plusieurs départements ou en tout ou partie sur
les fonds marins, le décret ou l'arrêté portant octroi de ce titre désigne le préfet chargé
de la police et de la surveillance administrative qui exercera les attributions dévolues à
l'autorité préfectorale par la législation et la réglementation applicables en matière de
mines et de stockage souterrain.
   Art. 42 Le désistement d'une demande de titre est adressé par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception au ministre chargé des mines, qui le transmet aux
préfets intéressés.
 Si la demande a déjà été soumise à la procédure de mise en concurrence, le
désistement fait l'objet, par les soins du préfet chargé de l'instruction, d'une publication
au Journal officiel de la République française et, s'il s'agit d'un titre de mines H, par
les soins du ministre chargé des mines, d'une publication au Journal officiel de la
République française et d'une publication au Journal officiel de l'Union européenne.
Le désistement d'une demande est sans incidence sur les modalités d'instruction des
demandes concurrentes.
 Si la demande sur laquelle porte le désistement a déjà été soumise à enquête, la
publication du désistement a lieu dans les mêmes journaux que ceux qui ont diffusé
l'avis d'enquête. En outre, l'avis publié dans la presse est également affiché dans les
mairies intéressées. Les frais de publicité sont à la charge du demandeur.

CHAPITRE II  Obligations des détenteurs de titres

   Art. 43 Tous les détenteurs de titres sont tenus de maintenir les capacités techniques
et financières au vu desquelles le titre a été accordé et:
o
 1 Si le titre est institué au profit d'une société dont les statuts sont modifiés de
manière substantielle, d'adresser au ministre chargé des mines avec copie au préfet
compétent, dans les trois mois de leur entrée en vigueur, le texte certifié conforme des
modifications apportées aux statuts annexés à la demande du titre et une copie certifiée
conforme du procès-verbal de l'assemblée générale extraordinaire qui les a décidées;
o
 2 D'informer au préalable le ministre chargé des mines de tout projet qui serait de
nature, par une nouvelle répartition des parts sociales ou par tout autre moyen,
d'apporter une modification du contrôle de l'entreprise ou de transférer à un tiers tout
ou partie des droits découlant de la possession du titre, notamment celui de disposer de
tout ou partie de la production présente ou à venir. Cette information doit comporter
tout document de nature à prouver les capacités financières des personnes ou
entreprises en cause, notamment les trois derniers bilans et comptes de résultats de
l'entreprise ou tout autre document approprié;
o
 3 Si le titre est institué au profit de plusieurs sociétés conjointes et solidaires, outre
de respecter l'obligation pour chacun des détenteurs de se conformer aux 1 o et 2o,
d'informer le ministre chargé des mines de tout projet de modification des contrats
d'association conclus entre eux, en vue de la recherche et de l'exploitation dans le
périmètre du titre;
o o o
 4 De ne pas donner suite aux projets évoqués aux 2 et 3 avant l'expiration d'un
délai de deux mois à compter de la réception du dossier complet, pendant lequel le
ministre chargé des mines peut, après avis du Conseil général de l'économie, de
l'industrie, de l'énergie et des technologies, signifier au détenteur que ces opérations
seraient incompatibles avec la conservation de son titre. S'il l'estime nécessaire, le
ministre peut prolonger le délai de deux mois; dans ce cas, il en avise le détenteur
avant la fin du deuxième mois par lettre recommandée avec demande d'accusé de
réception;
o
 5 D'informer le ministre chargé des mines de toute modification substantielle de
nature à modifier les capacités techniques et financières sur le fondement desquelles le
titre a été accordé.

   Art. 44 Sans préjudice des obligations énoncées à l'article 43, le détenteur d'un
permis exclusif de recherches est tenu:
o
 1 De présenter au préfet, dans le mois qui suit l'octroi du permis, le programme de
travail du reste de l'année en cours, avant le 31 décembre de chaque année, le
programme de travaux de l'année suivante et, au début de chaque année, le compte
rendu des travaux réalisés au cours de l'année écoulée;
o
 2 Pour le détenteur d'un permis de recherches de mines, de respecter l'engagement
financier souscrit lors de la demande conformément à l'article 17 et de tenir une
comptabilité spéciale permettant de contrôler l'exécution de cet engagement financier,
indexé conformément aux dispositions ci-après.
 En vue de comparer les dépenses faites à l'engagement financier souscrit, les
dépenses réalisées seront actualisées à la date de l'engagement du demandeur en
totalisant le produit de chaque dépense par le coefficient it, défini ci-dessous, calculé
pour le trimestre de cette dépense:
it = 0,5 (So + Mo)
 où:
 S représente l'indice du coût horaire du travail, tous salariés, industries mécaniques et
électriques;
 M l'indice des prix à la production de l'industrie et des services aux entreprises,
produits métallurgiques,
 tels que les constate le Bulletin mensuel de l'Institut national de la statistique et des
études économiques (INSEE);
 St et Mt sont les valeurs de ces indices pour le trimestre au cours duquel la dépense a
été faite;
 So et Mo sont les valeurs de ces indices pour le trimestre au cours duquel
l'engagement financier a été souscrit.
 Le nouvel engagement financier que devra souscrire le détenteur du permis lors de la
prolongation de celui-ci sera, à durée de validité et à superficie égales, au moins égal
au produit de l'effort financier fixé dans l'acte institutif par la valeur du coefficient it à
la date du nouvel engagement;
o
 3 Pour le détenteur d'un permis exclusif de recherches de mines H, dès qu'un
gisement a été reconnu exploitable, de demander l'octroi d'une concession ou de
renoncer au droit à concession prévu à l'article 26 du code minier.

   Art. 45 Sans préjudice des obligations énoncées à l'article 43, le détenteur d'une
concession ou, dans les départements d'outre-mer, d'un permis d'exploitation est tenu:
o
 1 De constituer une société commerciale détentrice ou amodiataire d'une concession
de mines ou de stockage souterrain ou, dans les départements d'outre-mer, d'un permis
d'exploitation, soit sous le régime de la loi française, soit sous le régime de la loi d'un
autre État membre de l'Union européenne;
o
 2 Lorsqu'il s'agit d'une société constituée en conformité avec la législation d'un État
membre de l'Union européenne autre que la France, d'implanter son siège social ou
son principal établissement à l'intérieur de l'Union européenne et, si cette société n'a
que son siège statutaire à l'intérieur de l'Union, d'exercer une activité présentant un
lien effectif et continu avec l'économie d'un État membre;
o
 3 S'il y a lieu, de respecter les conditions des cahiers des charges spécifiques édictés
en application de l'article 25 du code minier.

TITRE III  Prolongation des titres

   Art. 46 La demande de prolongation de validité d'un titre est adressée au ministre


chargé des mines par lettre recommandée avec avis de réception quatre mois avant
l'expiration de la période de validité lorsqu'il s'agit d'un permis exclusif de recherches,
et deux ans lorsqu'il s'agit d'une concession.
 Le ministre accuse réception de la demande selon les modalités prévues par le décret
du 6 juin 2001 susvisé. Le demandeur peut indiquer celles des informations couvertes
par son droit d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il ne souhaite pas rendre
publiques.

   Art. 47 Lorsqu'elle porte sur un seul département, le ministre transmet la demande


au préfet, qui fait compléter les demandes incomplètes selon les modalités prévues par
l'article 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé et qui procède aux consultations prévues,
selon les cas, aux articles 20 ou 28.
o o
  (Abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-14 -b)  «La demande de
prolongation ne fait pas l'objet d'une mise en concurrence et n'est pas soumise à
enquête publique.»
 Si le demandeur n'a pas satisfait à toutes ses obligations, le préfet l'informe par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception des objections auxquelles donne lieu
sa demande dans le délai de deux mois à compter de la réception de celle-ci. Le
demandeur dispose d'un délai d'un mois pour répondre.
 Le préfet transmet au ministre chargé des mines la demande et ses annexes, les avis
prévus, selon les cas, par les articles 20 ou 28, les rapport et avis du directeur régional
de l'industrie, de la recherche et de l'environnement ainsi que son propre avis.

   Art. 48 Si le titre porte sur plusieurs départements ou, en tout ou partie, sur les
fonds marins, le ministre désigne le préfet chargé de coordonner l'instruction de la
demande.
 Le préfet procède à l'instruction de la demande dans les formes prévues à l'article
précédent, auxquelles s'ajoutent, avant l'envoi du dossier au ministre, la consultation
des autres préfets intéressés et s'il y a lieu, celle du préfet maritime.

   Art. 49  (Abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-14o-c, à l'exception des
mots «par arrêté du ministre chargé des mines»)  «Il est statué sur la demande de
prolongation par arrêté du ministre chargé des mines s'il s'agit d'un permis exclusif de
recherches et par décret en Conseil d'État s'il s'agit d'une concession».
 Le silence gardé pendant plus de deux ans par le ministre chargé des mines sur la
demande de prolongation d'une concession et pendant plus de quinze mois sur la
demande de prolongation d'un permis de recherches vaut décision de rejet.
o o
  (Abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-14 -c)  Au cas où, à la date
d'expiration de la période de validité en cours, il n'a pas été statué sur la demande de
prolongation, le titulaire du permis ou de la concession reste seul autorisé, jusqu'à
l'intervention d'une décision, à poursuivre ses travaux dans les limites du ou des
périmètres sur lesquels porte la demande de prolongation.

   Art. 50 La demande de prolongation exceptionnelle de permis exclusif de


recherches de mines d'hydrocarbures, prévue au deuxième alinéa de l'article 11 du
code minier, est adressée au ministre chargé des mines. Le ministre en accuse
réception selon les modalités prévues par le décret du 6 juin 2001 susvisé et la fait
instruire conformément aux dispositions des articles 47 ou 48. Cette prolongation ne
donne pas lieu à révision des engagements financiers. Elle ne fait pas obstacle à une
prorogation ultérieure dans le cas prévu à l'article 26 du code minier.
 Il est statué sur cette demande par arrêté du ministre chargé des mines.
 Le silence gardé pendant plus de quinze mois par le ministre chargé des mines sur la
demande de prolongation exceptionnelle d'un permis exclusif de recherches de mines
d'hydrocarbures vaut décision de rejet.

TITRE IV  Extension des titres

   Art. 51  (Abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-14o-d)  Les titres peuvent
être étendus à de nouvelles surfaces, et, s'agissant du permis M, à des substances non
connexes au sens du dernier alinéa de l'article 19. Les demandes d'extension sont
établies, présentées, instruites, et la décision est prise dans les mêmes conditions que
les demandes d'institution. Toutefois, dans le cas d'extension du périmètre, la
consultation des services mentionnés, selon le cas, aux articles 20 ou 28 et l'enquête
publique, le cas échéant, ont lieu seulement pour les zones couvertes par l'extension.
 L'extension d'une concession de mines instituée pour une durée illimitée ne peut être
autorisée que sous réserve des dispositions du IV de l'article 29 du code minier et si
le demandeur accepte que cette concession soit soumise au régime juridique en
vigueur au moment du dépôt de la demande d'extension.
 
Le présent article est abrogé, à l'exception des mots: «la consultation des services mentionnés,
selon le cas, aux articles 20 ou 28», à la deuxième phrase du premier alinéa. (Ord. no 2011-91 du
20 janv. 2011, art. 17-II-14o).

TITRE V  Mutation et amodiation des titres

   Art. 52 La demande d'autorisation de mutation d'un permis exclusif de recherches


de mines ou de stockage souterrain ainsi que la demande d'autorisation de mutation,
d'amodiation ou de résiliation d'amodiation de concession de mines ou de stockage
souterrain sont adressées au ministre chargé des mines, qui en accuse réception selon
les modalités prévues par le décret du 6 juin 2001 susvisé.
 Si le titre porte sur plusieurs départements ou, en tout ou partie, sur les fonds marins,
le ministre désigne le préfet chargé de coordonner l'instruction de la demande.
 Il est ensuite procédé conformément aux dispositions des articles 47 et 48. Pour les
résiliations anticipées d'amodiation, il n'est pas procédé aux consultations prévues aux
articles 20 et 28.
 Il est statué dans tous les cas par arrêté du ministre chargé des mines.
 Le silence gardé pendant plus de quinze mois par le ministre chargé des mines sur la
demande d'autorisation de mutation d'un permis exclusif de recherches ainsi que sur
une demande d'autorisation de mutation, amodiation ou résiliation anticipée
d'amodiation d'une concession vaut décision de rejet.

TITRE VI  Fusion des permis exclusifs de recherches de mines contigus

   Art. 53 La demande de fusion de permis exclusifs de recherches de mines contigus


est adressée au ministre chargé des mines. Le ministre en accuse réception selon les
modalités prévues par le décret du 6 juin 2001 susvisé.
 Elle est instruite, selon les cas, comme il est indiqué aux articles 47 et 48. Toutefois,
il n'est pas procédé aux consultations prévues aux articles 20 et 28.
 Il est statué sur la demande par arrêté du ministre chargé des mines.
 Le silence gardé pendant plus d'un an par le ministre chargé des mines sur la
demande de fusion de permis exclusifs de recherches contigus vaut décision de rejet.

TITRE VII  Les actes mettant fin aux titres

CHAPITRE PREMIER  Le retrait des titres

   Art. 54 Le retrait des titres, prévu à l'article 119-1 du code minier, est prononcé
par arrêté du ministre chargé des mines.
 Le préfet du département de situation du titre adresse au détenteur ou à l'amodiataire
une mise en demeure lui fixant un délai qui ne peut être inférieur à deux mois soit pour
satisfaire à ses obligations, soit pour présenter ses explications. La mise en demeure
fait mention de la décision susceptible d'être prise sur le fondement de l'article 119-1
du code minier.
 Si le titre est détenu conjointement par plusieurs personnes physiques ou morales,
cette mise en demeure est notifiée à chacune d'elles.
 La notification est faite au dernier domicile ou au dernier siège social connus. En
outre, s'il s'agit d'une concession, la mise en demeure est affichée, pendant une durée
de deux mois, dans les mairies des communes sur le territoire desquelles porte le titre.
 A l'expiration du délai imparti par le préfet, celui-ci, après avoir recueilli l'avis du
directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement des autres
chefs de service intéressés et, s'il y a lieu, des autres préfets et du préfet maritime,
adresse le dossier avec ses propositions au ministre chargé des mines.

CHAPITRE II  Renonciations aux titres

   Art. 55 La demande d'acceptation de renonciation à un titre est adressée au ministre


chargé des mines. Elle est accompagnée du ou des arrêtés préfectoraux donnant acte
de l'exécution des mesures envisagées ou prescrites dans le cadre de la procédure
d'arrêt des travaux prévue à l'article 91 du code minier, ou de la justification que les
installations et travaux ont fait l'objet d'une procédure d'arrêt lors de la fin de
l'exploitation ainsi que, le cas échéant, de la justification de l'accomplissement des
formalités prévues au  (Décr. no 2006-798 du 6 juill. 2006, art. 57)  «premier» alinéa
de l'article 93 du même code. Le ministre en accuse réception selon les modalités
prévues par le décret du 6 juin 2001 susvisé.
 Elle est instruite, selon les cas, suivant la procédure décrite aux articles 47 et 48.
 L'acceptation d'une renonciation est prononcée par arrêté du ministre chargé des
mines.
 Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le ministre chargé des mines sur la
demande d'acceptation de renonciation à une concession ou à un permis d'exploitation
dans un département d'outre-mer vaut décision de rejet. Il en va de même pour le
silence gardé pendant plus de quinze mois sur une demande d'acceptation de
renonciation à un permis exclusif de recherches.

TITRE VIII  Exploitations d'État

CHAPITRE PREMIER  L'instruction préalable à l'exploitation de gisements miniers par l'État

   Art. 56 Le ministre chargé des mines, lorsqu'il décide, pour un motif d'intérêt
général, de mettre à l'enquête un projet d'exploitation d'un gisement minier par l'État,
fait parvenir le dossier au préfet.
 L'enquête et l'instruction de la demande sont conduites et il y est statué comme en
matière d'institution de concession de mines, à l'exception, pour les mines autres que
les hydrocarbures, de la mise en concurrence.

CHAPITRE II  Ouverture aux recherches de mines inexploitées par l'État

   Art. 57 L'arrêté des ministres chargés des mines et du budget qui, comme il est
prévu à l'article 65 du code minier, place une mine inexploitée appartenant à l'État
dans la situation de gisement ouvert aux recherches est pris sur proposition du préfet
accompagnée d'un rapport du directeur régional de l'environnement, de l'aménagement
eu du logement. L'arrêté est, par extrait, publié et affiché conformément aux
dispositions de l'article 58.

TITRE IX  Publicité des décisions relatives aux titres

   Art. 58 Les décisions relatives aux titres sont publiées, affichées et notifiées dans
les conditions suivantes:
 A. — Sauf lorsqu'elles rejettent une demande, les décisions sont publiées:
o
 1 Par extrait au Journal officiel de la République française, par les soins du ministre
chargé des mines;
o
 2 Dans un journal national, régional ou local, dont la diffusion s'étend à la zone
couverte par le titre ou la demande. Cette publication est faite, par extrait, par les soins
du préfet et aux frais du demandeur, au plus tard dans le mois qui suit la publication au
Journal officiel de la République française  (Décr. no 2006-798 du 6 juill. 2006, art.
57)  «Cette publication fait, à elle seuile, courir le délai du recours contentieux dont
disposent les tiers.»
 L'extrait indique, notamment, le nom et l'adresse ou le siège social du détenteur ou du
demandeur, la superficie et les substances sur lesquelles porte le titre, la définition de
ses limites et la durée de sa validité.
 Dans le cas où le titre porte exclusivement sur les fonds marins, l'extrait est publié par
les soins du préfet chargé de l'instruction et aux frais du demandeur, dans un journal
diffusé dans la zone côtière la plus proche de celle sur laquelle porte le titre;
o
 3 Par extrait, au recueil des actes administratifs de la préfecture et des préfectures
concernées lorsque le titre porte sur plusieurs départements.
 B. — Sauf lorsqu'elles rejettent une demande, un extrait des décisions est affiché à la
préfecture et, s'il s'agit d'une concession ou, dans les départements d'outre-mer, d'un
permis d'exploitation, dans chaque commune couverte en tout ou partie par ce titre, au
plus tard dans le mois qui suit la publication au Journal officiel de la République
française.
 C. — Dans tous les cas, la décision est notifiée au demandeur par le préfet compétent.
Lorsqu'elle a été publiée au Journal officiel de la République française, elle est notifiée
au bénéficiaire au plus tard dans le mois qui suit la publication.

TITRE X  Dispositions diverses et transitoires

   Art. 59 Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le ministre chargé des
mines sur une demande d'autorisation d'exploitation d'une substance de mine dont
l'abattage est nécessaire à l'exploitation d'une carrière, présentée en application de
l'article 22 du code minier, vaut décision de rejet.

o
   Art. 60 V. Décr. n 71-360 du 6 mai 1971, art. 5.

o o
   Art. 61 V. Décr. n 97-1194 du 19 déc. 1997 (annexe), mod. par Décr. n 2014-62
du 28 janv. 2014, art. 17 (JO 30 janv.).

   Art. 62 Les dispositions du présent décret peuvent être modifiées par décret en
Conseil d'État, à l'exception de celles des articles 23, 31, 35, 40, 43, 49 à 53 et 61.

o
   Art. 63 Le décret n 95-427 du 19 avril 1995 relatif aux titres miniers est abrogé.
o
  (Décr. n 2006-798 du 6 juill. 2006, art. 57)  «Il demeure toutefois applicable aux
titres miniers en mer dans les départements d'outre-mer mentionnés à la section IV du
chapitre IV du titre III du livre Ier du code minier».

o
   Art. 64 Les décrets n 62-1296 du 6 novembre 1962 portant règlement
d'administration publique pour l'application de l'ordonnance n o 58-1132 du 25
novembre 1958 en ce qui concerne le stockage souterrain de gaz combustible et n o 65-
72 du 13 janvier 1965 portant règlement d'administration publique pour l'application
de l'ordonnance no 58-1332 du 23 décembre 1958 relative au stockage souterrain
d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés sont abrogés, sous réserve des dispositions
transitoires suivantes:
 Ces décrets demeurent applicables aux demandes d'autorisation de recherches ou
d'exploitation de stockage souterrain et aux demandes de renouvellement de telles
autorisations déposées avant l'entrée en vigueur de l'article 28 de la loi n o 2003-6 du 3
janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de l'électricité et au service public de
l'énergie ainsi qu'aux demandes d'autorisations d'essai d'injection et de soutirage de
gaz naturel et d'autorisations de travaux complémentaires d'exploitation impliquant des
forages de puits destinés à l'injection ou au soutirage de gaz naturel déposées avant
l'entrée en vigueur du décret n o 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers,
aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages
souterrains.

   Art. 65 Jusqu'à la publication des arrêtés prévus à l'article 32, les conditions
financières de la redevance due au titre des concessions de stockage souterrain de gaz
naturel sont fixées conformément aux dispositions de l'arrêté du 9 mars 1963 modifié,
et celles de la redevance due au titre des concessions de stockage souterrain
d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés conformément aux dispositions de l'arrêté du 21
novembre 1996.

   Art. 66 Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de l'article 46, la demande
de prolongation de validité d'un titre de stockage souterrain délivré antérieurement à la
date d'entrée en vigueur du présent décret est adressée au ministre chargé des mines,
par lettre recommandée avec avis de réception, au plus tard avant l'expiration de la
période de validité lorsqu'il s'agit d'un permis exclusif de recherches, quatre mois
avant l'expiration de la période de validité lorsqu'il s'agit d'une concession de stockage
souterrain de gaz et un an avant l'expiration de la période de validité lorsqu'il s'agit
d'une concession de stockage souterrain d'hydrocarbures.

Décret no 2006-649 du 2 juin 2006,


Relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des
stockages souterrains.

TITRE PREMIER  Dispositions générales


o
   Art. 1er  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 2)  I. — Le présent décret
s'applique aux travaux miniers conduits à terre et en mer jusqu'à la limite de la mer
territoriale et du domaine public maritime.
 Il s'applique également aux travaux miniers de recherches et d'exploitation
d'hydrocarbures liquides et gazeux sur le plateau continental et dans la zone
économique exclusive.
 Les travaux relatifs aux stockages souterrains de gaz naturel, d'hydrocarbures
liquides, liquéfiés ou gazeux ou de produits chimiques à destination industrielle qui ne
sont pas soumis aux dispositions du titre I er du livre V du code de l'environnement sont
soumis aux dispositions du présent décret.
 II. — Les demandes d'autorisation et les déclarations prévues par l'article L. 214-3
du code de l'environnement valent déclaration au titre de l'article L. 411-1 du code
minier.
 
Les dispositions introduites par le Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016 sont applicables dans les
Terres australes et antarctiques françaises (Décr. préc., art. 25).

   Art. 2 Le silence gardé par les services et autorités dont la consultation est prévue
par les dispositions du présent décret vaut avis favorable, à compter de la date
d'expiration des délais impartis.

TITRE II  Ouverture des travaux miniers et des travaux de stockage souterrain

CHAPITRE PREMIER  Champ d'application des autorisations et déclarations

o
   Art. 3 Sont soumis à l'autorisation prévue par l' (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015,
art. 18)  «article L. 162-3 » du code minier:
o
 1 L'ouverture de travaux d'exploitation de mines de substances mentionnées  (Décr.
no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 3-1o)  «aux articles L. 111-1 et L. 111-2 » du
code minier ainsi que des haldes et terrils non soumis au régime prévu par  (Décr. no
2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 3-1 o)  «les articles L. 137-1 et L. 335-1 » du code
minier;
o er o
  (Décr. n 2014-118 du 11 févr. 2014, art. 1 )  «2 L'ouverture de travaux de
recherches de mines, lorsqu'il est prévu que les travaux provoquent un terrassement
total d'un volume supérieur à 20 000 mètres cubes ou entraînent la dissolution de
certaines couches du sous-sol, ou doivent être effectués, sauf en ce qui concerne le
département de la Guyane, sur des terrains humides ou des marais;»
o o
  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 18)  «3 L'ouverture de travaux de recherches
et d'exploitation des gîtes géothermiques mentionnés à l'article L. 112-1 du code
minier, à l'exception de l'ouverture de travaux d'exploitation des gîtes géothermiques
de minime importance;»
o
 4 L'ouverture de travaux de création et d'aménagement de cavités de stockage
souterrain mentionnées à  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 3-2 o)  «l'article L.
211-2 » du code minier;
o o
 5 Pour les stockages souterrains  (Abrogé par Décr. n 2007-910 du 15 mai 2007,
art. 2)  «de gaz naturel en nappe aquifère ou en gisement déplété», l'ouverture de
travaux de forage de puits, à l'exception de ceux de forage des puits de contrôle
remplissant les conditions prévues au 3o de l'article 4 du présent décret;
o
 6 Pour les stockages souterrains, les essais d'injection et de soutirage de substances
lorsque ceux-ci portent sur des quantités qui, dans le décret du 20 mai 1953 susvisé,
nécessitent une autorisation avec possibilité d'institution de servitudes d'utilité
publique;
o
 7 La mise en exploitation d'un stockage souterrain;
o o o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 3-2 )  «8 L'ouverture, à terre et dans les
eaux intérieures, de travaux de forage de recherches d'hydrocarbures liquides ou
gazeux;
o
 «9 L'ouverture, à terre et dans les eaux intérieures, de travaux de recherches de
substances minières mentionnées à l'article L. 111-1 du code minier par forages,
isolés ou sous forme de campagnes de forages, à l'exclusion des forages de moins de
100 mètres de profondeur, des forages de reconnaissance géologique, géophysique ou
minière, des forages de surveillance ou de contrôle géotechnique, géologique ou
hydrogéologique des exploitations minières et des forages pour étudier la stabilité des
sols;
o
 «10 L'ouverture, dans les fonds marins de la mer territoriale et sur le plateau
continental ou dans la zone économique exclusive, de tous travaux de recherches et
d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux.»
 
Les dispositions introduites par le Décr. no 2014-118 du 11 févr. 2014 s'appliquent aux projets de
travaux miniers dont le dossier de déclaration ou de demande d'autorisation est déposé auprès
de l'autorité administrative compétente pour prendre la décision à compter du premier jour qui
suit la publication du Décr. préc. au JO (13 févr.), soit le 14 févr. 2014 (Décr. préc., art. 5).
o
   Art. 4 Sont soumis à la déclaration prévue à l' (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015,
art. 19)  «article L. 162-10 » du code minier:
o
 1 L'ouverture de travaux de recherches de mines lorsque ces travaux n'entrent pas
dans le champ d'application  (Décr. no 2014-118 du 11 févr. 2014, art. 2)  «des
dispositions des 2o, 8o»  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 4-1 o)  «, 9o et 10o»
de l'article 3;
o
 2 L'ouverture de travaux de forage de recherche de cavités ou de formations
mentionnées à  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 4-2 o)  «l'article L. 211-2 » du
code minier;
o
 3 Pour les stockages souterrains, l'ouverture de travaux de forage de puits de
contrôle ne présentant aucun risque nouveau pour la santé et la sécurité des
populations voisines et pour l'environnement;
o o
 4 Les essais d'injection et de soutirage autres que ceux visés au 6 de l'article 3;
o o
  (Décr. n 2007-910 du 15 mai 2007, art. 2)  «5 Les essais d'injection et de soutirage
effectués en nappe aquifère contenant ou en contact avec de l'eau potable ou qui peut
être rendue potable s'ils sont réalisés avec un produit reconnu sans danger pour
l'alimentation humaine ou animale;»
o o
  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 19)  «6 L'ouverture de travaux d'exploitation
de gîtes géothermiques de minime importance.»
 
Sur l'entrée en vigueur des dispositions introduites par le Décr. no 2014-118 du 11 févr. 2014, V.
note ss. art. 3.

   Art. 5 Le présent titre ne s'applique pas à l'ouverture des travaux à conduire dans le
cadre de l'autorisation d'exploitation dans les départements d'outre-mer, mentionnée à
l'article 21 du code minier, qui demeure régie par le décret du 6 mars 2001 susvisé.

CHAPITRE II  Constitution des dossiers

   Art. 6 I. — Le demandeur d'une autorisation présentée au titre de l'article 3


constitue un dossier comprenant:
o
 1 L'indication de la qualité en laquelle le dossier est présenté;
o
 2 Un mémoire exposant les caractéristiques principales des travaux prévus avec les
documents, plans et coupes nécessaires et, lorsqu'il y a lieu, leur décomposition en
tranches;
o
 3 Un exposé relatif, selon le cas, aux méthodes de recherches ou d'exploitation
envisagées;
o o
 4 L'étude d'impact définie à l'article  (Décr. n 2017-626 du 25 avr. 2017, art. 13)
«R. 122-5» du code de l'environnement  (Décr. no 2007-910 du 15 mai 2007, art. 2)
«pour les injections de gaz naturel ou de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en nappe
aquifère contenant ou en contact avec de l'eau potable ou qui peut être rendue potable,
l'étude d'impact doit, notamment, démontrer que l'injection est effectuée de manière à
éviter tout risque présent ou futur de détérioration de la qualité des eaux souterraines
concernées;»
o
 5 Le document de sécurité et de santé prévu à l'article 28;
o
 6 Un document indiquant, à titre prévisionnel, en vue de l'application des
dispositions  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 5)  «des articles L. 163-1 et
suivants» du code minier, les conditions de l'arrêt des travaux ainsi que l'estimation de
son coût;
o
 7 Un document indiquant les incidences des travaux sur la ressource en eau et, le cas
échéant, les mesures compensatoires envisagées ainsi que la compatibilité du projet
avec le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux mentionné à l'article
L. 212-1 du code de l'environnement  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 5)
«et, au besoin, la compatibilité du projet avec le document stratégique de façade ou le
document stratégique de bassin maritime mentionné aux articles L. 219-3 et suivants
du code de l'environnement et avec les objectifs environnementaux du plan d'action
pour le milieu marin prévu à l'article L. 219-9 du code de l'environnement;
o
 «8 Un document exposant la compatibilité des risques industriels du projet avec la
sécurité publique.»
 II. — Le dossier comprend également:
o o
 1  (Décr. n 2014-118 du 11 févr. 2014, art. 3)  «Pour les travaux d'exploitation et de
recherches de mines mentionnés aux 1 o, 2o, 8o et 9o» de l'article 3, l'étude de dangers
définie à l'article L. 512-1 du code de l'environnement;
o o
 2 Pour les travaux mentionnés au 4 de l'article 3:
 — la description des méthodes de création et d'aménagement;
 — les dimensions de chaque cavité;
 — le calendrier prévisionnel des différentes opérations;
 — les paramètres des tests d'étanchéité;
o o
 3 Pour les travaux énumérés au 6 de l'article 3:
 — les caractéristiques des équipements d'injection et de soutirage, de sécurité et de
contrôle;
 — l'étude de dangers définie à l'article L. 512-1 du code de l'environnement. Les
informations dont la divulgation serait de nature à porter atteinte à la sécurité publique
sont adressées sous pli séparé et confidentiel;
 — les informations nécessaires à la préparation du plan particulier d'intervention
prévu à l'article 1er du décret du 13 septembre 2005 susvisé;
 — un plan d'opération interne en cas de sinistre. Établi par l'exploitant, ce plan définit
les mesures d'organisation, les méthodes d'intervention et les moyens nécessaires dont
l'exploitant doit disposer et qu'il doit pouvoir mettre en œuvre pour protéger le
personnel, les populations et l'environnement;
 — les renseignements nécessaires à l'institution des servitudes d'utilité publique
mentionnées  (Décr. no 2007-910 du 15 mai 2007, art. 2;   Décr. no 2016-1304 du 4
oct. 2016, art. 5)  «à l'article L. 264-1 du code minier»;
o o
 4 Pour les travaux énumérés au 7 de l'article 3:
o
 — les pièces et renseignements mentionnés au 3 du II;
 — les caractéristiques essentielles de l'exploitation;
 — la périodicité prévue des vérifications des équipements d'exploitation et de
sécurité, tant en ce qui concerne leur fonctionnement que leur adaptation à
l'exploitation et à la sécurité.
o
 En outre, pour les stockages souterrains de gaz naturel  (Décr. n 2007-910 du 15 mai
2007, art. 2)  «ou de gaz de pétrole liquéfié (GPL)» en nappe aquifère ou en gisement
déplété:
 — le calendrier prévisionnel et les caractéristiques essentielles des différentes
opérations d'injection et de soutirage;
 — la capacité maximale envisagée et son dispositif associé de contrôle et d'alerte de
dépassement.
o
  (Décr. n 2007-910 du 15 mai 2007, art. 2)  «— lorsque la nappe aquifère contient
ou est en contact avec de l'eau potable ou qui peut être rendue potable, un document
indiquant les mesures dont la mise en œuvre est prévue pour évaluer et, si nécessaire,
compenser les impacts sur les caractéristiques physiques et chimiques des eaux
souterraines concernées;»
 Enfin, pour les stockages souterrains en gisement déplété: l'historique de
l'exploitation du gisement.
o er
  (Décr. n 2011-2106 du 30 déc. 2011, art. 4-I et 5, en vigueur le 1 janv. 2012)   «5o
Pour les travaux énumérés aux 1 o et 2o de l'article 3 projetés dans le département de la
Guyane:
 «a) Lorsque les travaux se situent dans la zone 1 du schéma départemental
d'orientation minière et à la demande de l'autorité compétente, une analyse préalable
des réseaux hydrographiques et des nappes d'eau souterraines susceptibles d'être
affectés par les activités projetées et des inventaires naturels préalables réalisés dans
des conditions et selon des modalités définies par des institutions scientifiques;
 «b) Lorsque les travaux se situent dans la zone 2 du schéma départemental
d'orientation minière, les éléments démontrant l'existence d'un gisement ou les
résultats d'une prospection minière qui permette d'évaluer l'importance de la ressource
et sa localisation avec une précision suffisante pour à la fois éviter des atteintes à
l'environnement inutiles et assurer une implantation et une conduite optimales du
chantier;
 «c) Lorsque les travaux se situent dans les zones 1 ou 2 du schéma départemental
d'orientation minière, la justification de l'adhésion du pétitionnaire à une charte des
bonnes pratiques approuvée par le représentant de l'État et du respect de celle-ci;
 «d) Lorsque les travaux se situent dans les zones 2 ou 3 du schéma départemental
d'orientation minière, la définition des mesures prévues par le pétitionnaire pour
réhabiliter le site après exploitation, notamment la nature et les modalités de
revégétalisation envisagée[s] ou un projet alternatif offrant les mêmes garanties de
réhabilitation;
 «e) Lorsque les travaux se situent en zone 1, 2 ou 3, le schéma de pénétration du
massif forestier proposé par le pétitionnaire pour l'acheminement du matériel lourd et
la desserte du chantier»;
o o o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 5)  «6 Pour les travaux mentionnés aux 8 ,
9o et 10o de l'article 3:
 «— les dispositions mises en œuvre pour la fermeture définitive d'un sondage ou d'un
puits ainsi que le schéma de fermeture;
o o
 «7 Pour les travaux mentionnés au 10 de l'article 3:
 «a) La politique d'entreprise concernant la prévention des accidents majeurs
conformément aux dispositions de l'article 7-1;
 «b) Le système de gestion de la sécurité et de l'environnement applicable à
l'installation conformément aux dispositions de l'article 7-2;
 «c) Un rapport sur les dangers majeurs conformément aux dispositions de l'article 7-
3;
 «d) Un résumé non technique de l'étude d'impact et du rapport sur les dangers
majeurs;
 «e) La description du programme de vérification indépendante mis en place par le
demandeur, prévu à l'article 7-4;
 «f) Une description du plan d'urgence interne conformément aux dispositions de
l'article 7-5;
 «g) La liste des communes concernées par les risques et inconvénients dont les
travaux projetés peuvent être la source;
 «h) Un inventaire des activités économiques et usages présents dans la zone et une
proposition de modalités de coexistence avec ces activités et usages;
 «i) Une présentation des dispositifs prévus pour l'indemnisation rapide des dommages
causés aux tiers à la suite d'un accident majeur.»
 
Sur l'entrée en vigueur des dispositions introduites par le Décr. no 2014-118 du 11 févr. 2014, V.
note ss. art. 3.
V. note ss. art. 1er.

   Art. 7 I. — Les demandes d'autorisation en vue d'effectuer l'ouverture des travaux


visés au 4o de l'article 3 et la mise en exploitation d'un stockage souterrain visée au 7 o
de l'article 3, autre que celle d'un stockage de gaz naturel  (Décr. no 2007-910 du 15
mai 2007, art. 2)  «ou de gaz de pétrole liquéfié (GPL)» en nappe aquifère ou en
gisement déplété, peuvent être présentées simultanément. Dans ce cas, un dossier
unique est constitué qui comprend les renseignements et documents énumérés au I et
aux 2o et 4o du II de l'article 6.
 II. — Les demandes d'autorisation en vue d'effectuer l'ouverture des travaux visés au
5o de l'article 3 et la mise en exploitation d'un stockage souterrain visée au 7 o de
l'article 3 lorsqu'il s'agit d'un stockage de gaz naturel en nappe aquifère ou en gisement
déplété peuvent également être présentées simultanément. Dans ce cas, un dossier
unique est constitué qui comprend les renseignements et documents énumérés au I et
au 4o du II de l'article 6.

o
   Art. 7-1  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 6)  Pour les travaux mentionnés
au 10o de l'article 3, l'exploitant établit et met à jour un document exposant sa politique
d'entreprise concernant la prévention des accidents majeurs qu'il transmet au préfet.
 Ce document contient au minimum les informations énoncées à l'annexe I, partie 8,
de la directive 2013/30/UE du Parlement européen et du Conseil du 12 juin 2013
relative à la sécurité des opérations pétrolières et gazières en mer et modifiant la
directive 2004/35/CE.
 Il fixe les objectifs généraux et les dispositions prises en vue de maîtriser le risque
d'accident majeur et précise comment l'exploitant compte atteindre ces objectifs et
mettre en œuvre ces dispositions dans l'entreprise, y compris dans ses installations,
destinées ou non à la production, situées hors de l'Union européenne.
 La politique de prévention des accidents majeurs relève de la responsabilité première
de l'exploitant qui veille à son application tout au long des travaux de recherches et
d'exploitation d'hydrocarbures, notamment en mettant en place des mécanismes de
suivi appropriés.
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 7-2  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 6)  Pour les travaux mentionnés
au 10o de l'article 3, l'exploitant établit et met à jour un document exposant son
système de gestion de la sécurité et de l'environnement, qu'il transmet au préfet.
 Ce document est établi après consultation, s'il est différent, du propriétaire de
l'installation.
 Il contient au minimum les informations énoncées à l'annexe I, partie 9, de la
directive 2013/30/UE.
 Il décrit:
 a) Les modalités organisationnelles mises en œuvre pour la maîtrise des dangers
majeurs;
 b) Les dispositions prises pour la préparation des documents à établir en application
du présent décret et notamment des rapports sur les dangers majeurs;
 c) Le programme de vérification indépendante établi en vertu de l'article 7-4.
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 7-3  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 6)  Pour les travaux mentionnés
au 10o de l'article 3, l'exploitant établit et met à jour un rapport sur les dangers majeurs
qu'il transmet au préfet.
 I. — Installations non destinées à la production.
 Le rapport sur les dangers majeurs contient au minimum les informations énoncées à
l'annexe I, partie 3, de la directive 2013/30/UE.
 Les représentants du personnel ou, à défaut, les travailleurs sont consultés lors de la
préparation du rapport sur les dangers majeurs. Le rapport est remis au préfet
accompagné des justificatifs de cette consultation.
 Lorsqu'il envisage d'apporter une modification à une installation non destinée à la
production ou de démanteler une installation fixe non destinée à la production,
l'exploitant établit un rapport sur les dangers majeurs modifié qu'il remet au préfet
avant le début de ces opérations. Ce rapport contient au minimum les informations
énoncées à l'annexe I, partie 6, de la directive 2013/30/UE.
 II. — Installations destinées à la production.
 Le rapport sur les dangers majeurs contient au minimum les informations énoncées à
l'annexe I, partie 2[,] de la directive 2013/30/UE.
 Les représentants du personnel ou, à défaut, les travailleurs, sont consultés lors de la
préparation du rapport sur les dangers majeurs. Le rapport est remis au préfet
accompagné des justificatifs de cette consultation.
 Lorsqu'il envisage d'apporter une modification substantielle à une installation
destinée à la production ou de démanteler une installation fixe destinée à la
production, l'exploitant établit un rapport sur les dangers majeurs modifié qu'il remet
au préfet avant le début de ces opérations. Ce rapport contient au minimum les
informations énoncées à l'annexe I, partie 6, de la directive 2013/30/UE.
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 7-4  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 6)  Pour les travaux mentionnés
au 10o de l'article 3, l'exploitant établit un programme de vérification indépendante.
 La description de ce programme est jointe au document relatif au système de gestion
de la sécurité et de l'environnement mentionné à l'article 7-2.
 Elle comprend au minimum les informations énoncées à l'annexe I, partie 5, de la
directive 2013/30/UE.
 Le programme de vérification indépendante vise:
o
 1 A garantir que les éléments critiques pour la sécurité et l'environnement recensés
dans l'évaluation des risques accidentels répondent aux objectifs qui leur sont assignés
et que le calendrier prévu pour leur examen et leurs essais est adéquat, actualisé et
exécuté comme prévu;
o
 2 A garantir que la conception du puits et les mesures de contrôle sont en tout temps
adaptées aux conditions du puits escomptées.
 L'exploitant confie l'exécution de ce programme à un vérificateur indépendant, qui
présente toutes les garanties d'objectivité et dispose des compétences et des ressources
nécessaires.
 L'exploitant s'assure en particulier de la conformité de l'installation de forage au
recueil de règles relatives à la construction et à l'équipement des unités mobiles de
forage, adopté par la résolution A 649 (16) du 19 octobre 1989 du comité de la
sécurité maritime de l'Organisation maritime internationale, avant la mise en place de
cette installation dans les eaux du plateau continental ou de la zone économique
exclusive ou dans les eaux territoriales, en confiant ce contrôle soit à un organisme
externe indépendant, soit à un centre dédié, interne à l'entreprise, hiérarchiquement
indépendant. Il s'assure également que l'installation de forage fait l'objet des révisions
périodiques prévues par la réglementation ou préconisées par le constructeur.
 L'exploitant tient les avis du vérificateur indépendant à la disposition du préfet
pendant la durée de vie de l'ouvrage et justifie auprès de ce dernier des mesures prises
pour tenir compte de ces avis.
 Pour les opérations sur puits, l'exploitant joint à la notification prévue à l'article 30-3
un document retraçant les mesures prises pour donner suite aux conclusions et
observations du vérificateur indépendant.
 Le programme de vérification indépendante est mené, et ses résultats sont transmis au
préfet, avant le démarrage ou la reprise, à la suite d'une modification substantielle, des
travaux de recherches.
 Dans la phase de production, le programme de vérification indépendante est mené, et
ses résultats sont transmis au préfet, avant l'achèvement de la conception des
installations de production, ou à la suite d'une modification substantielle de ces
installations.
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 7-5  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 6)  Pour les travaux mentionnés
au 10o de l'article 3, l'exploitant prépare et met à jour un plan d'intervention d'urgence
interne qu'il transmet au préfet et au préfet maritime.
 Ce document comporte au minimum les informations énoncées à l'annexe I, partie 10,
de la directive 2013/30/UE.
 Il tient compte de l'évaluation des risques majeurs effectuée au cours de la
préparation du rapport sur les dangers majeurs.
 Le plan d'intervention d'urgence interne est mis à jour à la suite de toute modification
substantielle apportée au rapport sur les dangers majeurs ou au programme de travaux
mentionné à l'article 30-3. Ces mises à jour sont notifiées au préfet.
 Un inventaire complet des équipements d'intervention d'urgence est réalisé par
l'exploitant en concertation avec le propriétaire de l'installation, s'il est différent, et
tenu à jour.
 Le plan d'intervention d'urgence interne est mis en œuvre sans retard afin de réagir à
tout accident majeur ou à toute situation comportant un risque immédiat d'accident
majeur.
 Ce plan comprend, entre autres, une analyse de l'efficacité de l'intervention en cas de
déversement d'hydrocarbures en mer.
 L'exploitant teste, au moins tous les six mois ou selon une périodicité qu'il définit en
accord avec le préfet, l'efficacité de son plan d'intervention d'urgence interne.
 Le plan d'intervention d'urgence interne est harmonisé avec d'autres mesures relatives
à la protection et au sauvetage des personnes travaillant sur l'installation, de façon à
leur offrir des conditions de sécurité satisfaisantes et à garantir leurs chances de survie.
 Les dispositions d'intervention d'urgence interne prévues sont mises en cohérence
avec les dispositifs d'organisation des secours prévus par le plan ORSEC maritime.
 L'exploitant et le propriétaire de l'installation garantissent la disponibilité en tout
temps des équipements et de l'expertise nécessaires au plan d'intervention d'urgence
interne afin qu'ils soient mis, si nécessaire, à la disposition du préfet maritime.
 Lorsque le plan d'intervention d'urgence interne doit être modifié en raison de la
nature particulière du puits ou de son emplacement, l'exploitant remet au préfet le plan
d'intervention d'urgence interne modifié ou une description adéquate de celui-ci pour
compléter la notification d'opérations sur puits concernée.
 Lorsqu'une installation non destinée à la production doit être utilisée pour effectuer
des opérations combinées, le plan d'intervention d'urgence interne est modifié afin d'y
inclure ces opérations et est remis au préfet pour compléter la notification des
opérations combinées concernées.
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 8 Les déclarations faites au titre de l'article 4 sont assorties d'un dossier
comportant les pièces ou documents indiqués aux 1 o, 2o, 5o et 7o du I de l'article 6
ainsi que  (Décr. no 2011-2019 du 29 déc. 2011, art. 9)  [qu'] «un document indiquant
les incidences éventuelles des travaux projetés sur l'environnement et les conditions
dans lesquelles l'opération projetée prend en compte les préoccupations
d'environnement». En outre, lorsqu'il s'agit de travaux de recherches de mines, le
dossier comprend l'étude de dangers définie à l'article L. 512-1 du code de
l'environnement.
o er
  (Décr. n 2011-2106 du 30 déc. 2011, art. 4-II et 5, en vigueur le 1 janv. 2012)  
o
«En Guyane, lorsque la déclaration est faite au titre du 1 de l'article 4, le dossier
comporte en outre les pièces mentionnées aux d et e de l'article 6.»
 
Les dispositions introduites par le Décr. no 2011-2019 du 29 déc. 2011 s'appliquent aux projets
dont le dossier de demande d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est déposé auprès de
l'autorité compétente pour prendre la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution à
compter du premier jour du sixième mois suivant la publication du présent décret au Journal
officiel de la République française (soit le 1er juin 2012). Pour les projets pour lesquels l'autorité
compétente est le maître d'ouvrage, ces dispositions s'appliquent aux projets dont l'enquête
publique est ouverte à compter du premier jour du sixième mois suivant la publication du présent
décret au Journal officiel de la République française (soit le 1er juin 2012) (Décr. préc., art. 13).

   Art. 9 Les demandes d'autorisation et les déclarations sont adressées, par lettre
recommandée avec avis de réception, au préfet du département où doivent être
entrepris les travaux. Le préfet en accuse réception, selon les modalités prévues par les
articles 1er et 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé lorsqu'il s'agit de demandes
d'autorisation. Lorsque les travaux doivent s'étendre sur plusieurs départements, les
demandes ou les déclarations sont adressées au préfet du département où sont prévus
les travaux les plus importants. Le cas échéant, le ministre chargé des mines, à
l'initiative du préfet saisi, désigne le préfet compétent.

o
   Art. 10 Le demandeur ou le déclarant peut  (Décr. n 2006-798 du 6 juill. 2006, art.
57)  , «adresser» par pli séparé, celles des informations couvertes par son droit
d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il ne souhaite pas rendre publiques.

   Art. 11 Le préfet fait compléter les déclarations incomplètes ainsi que, selon les
modalités prévues par l'article 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé, les demandes
d'autorisation incomplètes.

o
   Art. 11-1  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 7)  Le préfet peut faire
procéder[,] au
[aux] frais de l'exploitant et par un organisme tiers expert accepté par l'exploitant, à
une analyse critique de tout ou partie des pièces du dossier de demande d'autorisation
d'ouverture de travaux, des études, données techniques, programmes ou rapports qui
justifient des vérifications particulières.
 
V. note ss. art. 1er.

CHAPITRE III  Procédure d'instruction des demandes d'autorisation présentées au titre de


l'article 3

   Art. 12 Le préfet communique le dossier, sous réserve des données couvertes par
l'article 10, aux chefs des services intéressés et aux maires des communes sur le
territoire desquelles sont prévus les travaux. Lorsque la demande porte sur le fond de
la mer, le préfet communique en outre le dossier au préfet maritime et à l'Institut
français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER).  (Décr. no 2016-1304
du 4 oct. 2016, art. 8)  «Pour les demandes mentionnées au 10 o de l'article 3, le préfet
saisit le conseil maritime de façade ou, pour l'outre-mer, le conseil maritime
ultramarin.»  (Décr. no 2006-1266 du 16 oct. 2006, art. 11)  «Lorsque la demande
porte, en tout ou partie, sur le périmètre d'un parc naturel marin, le préfet communique
en outre le dossier au conseil de gestion de ce parc.»  (Décr. no 2007-910 du 15 mai
2007, art. 2)  «our les injections de gaz naturel ou de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en
nappe aquifère contenant ou en contact avec de l'eau potable ou qui peut être rendue
potable, le préfet communique en outre le dossier, pour avis, à l'Agence française de
sécurité sanitaire des aliments (AFSSA).»
 Les personnes et organisme consultés disposent d'un délai d'un mois pour faire
connaître leurs observations. Pour les maires, ce délai court à compter de la clôture de
l'enquête publique prévue à l'article 13.
o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 8)  «Le conseil maritime de façade ou le
conseil maritime ultramarin consulté dispose d'un délai de deux mois pour faire
connaître ses observations.»
 Le dossier est également adressé au président de la commission locale de l'eau, dans
les conditions définies  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 8)  «au 1o de l'article
R. 214-10 du code de l'environnement».
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 13 Sous réserve des données couvertes par le 3 du II de l'article 6 et par
l'article 10, le préfet soumet la demande d'autorisation à une enquête publique dans les
conditions prévues  (Décr. no 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-1o)  «par le I de
l'article  (Décr. no 2017-626 du 25 avr. 2017, art. 13)  «R. 122-10» et par les articles
R. 123-1 à R. 123-27 du code de l'environnement».
o o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 9)  «Pour les demandes mentionnées au 10
de l'article 3, l'enquête publique vise également les communes mentionnées au g du 6o
du II de l'article 6.»
 Toutefois, dans le département de la Guyane, l'enquête publique fait l'objet des
adaptations suivantes:
o o
  (Abrogé par Décr. n 2017-626 du 25 avr. 2017, art. 13)  «1 Le délai de deux mois
mentionné  (Décr. no 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-2 o)  «à l'article R. 123-6» est
porté à trois mois;»
o
 1 Le siège de l'enquête, le lieu où sont reçues les observations du public et le lieu de
consultation du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur ou de la
commission d'enquête mentionnés  (Décr. no 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-3 o;
Décr. no 2017-626 du 25 avr. 2017, art. 13)  «aux 4o et 6o de l'article R. 123-9» sont
fixés au chef-lieu de l'arrondissement dans le ressort duquel doivent se dérouler les
travaux faisant l'objet de la demande d'autorisation de travaux;
o o o
 2 L'avis au public mentionné  (Décr. n 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-4 ;
Décr. no 2017-626 du 25 avr. 2017, art. 13)  «au I de l'article R. 123-11» est publié un
mois au moins avant le début de l'enquête et publié à nouveau dans les huit premiers
jours, dans un journal diffusé localement; il est affiché un mois avant le début de
l'enquête et durant toute la durée de celle-ci au chef-lieu d'arrondissement et dans les
communes sur le territoire desquelles doivent se dérouler les travaux faisant l'objet de
la demande d'autorisation; il n'est pas procédé à l'affichage sur les lieux prévu  (Décr.
no 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-4o;   Décr. no 2017-626 du 25 avr. 2017, art.
13)  «au IV de l'article R. 123-11»;
o
 3 Pour la fixation des jours et heures de consultation du dossier et de présentation
des observations prévus  (Décr. no 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-5o)  «à l'article
R. 123-10», il est tenu compte, en outre, des moyens et délais de déplacement;
o o
 4 Un exemplaire du registre d'enquête mentionné  (Décr. n 2011-2018 du 29 déc.
2011, art. 14-6o)  «à l'article R. 123-13» est déposé au siège de l'enquête et à la mairie
de chacune des communes sur le territoire duquel doivent se dérouler les travaux
faisant l'objet de la demande d'autorisation de travaux;
o
 5 La visite des lieux par le commissaire enquêteur ou les membres de la commission
d'enquête prévue  (Décr. no 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-7 o)  «à l'article R. 123-
15» s'applique aux seuls travaux d'exploitation réalisés dans le cadre d'une concession;
la population doit être informée de cette visite au moins huit jours avant, par tout
moyen;
o o
 6 Quand la réunion publique prévue  (Décr. n 2011-2018 du 29 déc. 2011, art. 14-
8o)  «à l'article R. 123-17» est organisée, elle a lieu au siège de l'enquête;
o o
 7 La consultation des personnes prévues  (Décr. n 2011-2018 du 29 déc. 2011, art.
14-9o)  «à l'article R. 123-16» se déroule au siège de l'enquête; si le titre est un permis
d'exploitation ou un permis de recherches, cette consultation peut se faire par écrit.
 
Les 1o à 8o ont été renumérotés 2o à 7o par l’art. 13 du Décr. no 2017-626 du 25 avr. 2017.
V. note ss. art. 1er.
Les dispositions introduites par le Décr. no 2011-2018 du 29 déc. 2011 sont applicables aux
enquêtes publiques dont l'arrêté d'ouverture et d'organisation est publié à compter du premier
jour du sixième mois après sa publication (soit le 1er juin 2012). Les dispositions des II et III de
l'art. R. 123-1 du code de l'environnement, dans sa rédaction résultant du présent décret, sont
applicables aux demandes d'autorisation déposées à compter du premier jour du sixième mois
après sa publication (soit le 1er juin 2012) (Décr. préc., art. 17).

   Art. 14 Le préfet transmet l'ensemble du dossier au directeur régional de


l'environnement, de l'aménagement et du logement. Celui-ci établit un rapport et
donne son avis sur la demande d'autorisation et les résultats de l'enquête.
 Ce rapport et cet avis sont présentés à la commission départementale prévue à l'article
L. 1416-1 du code de la santé publique. Le pétitionnaire a la faculté de se faire
entendre par la commission ou de désigner à cet effet un mandataire. Il est informé par
le préfet au moins huit jours à l'avance de la date et du lieu de la réunion de la
commission et reçoit simultanément un exemplaire des propositions du directeur
régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement.

   Art. 15 Le préfet statue sur les demandes d'autorisation. Lorsque la demande porte
sur le fond de la mer, le préfet assortit les autorisations qu'il délivre des prescriptions
qui sont demandées, le cas échéant, par le préfet maritime. Il refuse l'autorisation dans
le cas d'un avis défavorable motivé du préfet maritime.
 En cas d'autorisation, le préfet fait connaître préalablement au demandeur les
prescriptions, notamment celles demandées, le cas échéant, par le préfet maritime,
dont il entend assortir son arrêté. Ces prescriptions portent notamment sur les mesures
de contrôle des ouvrages et des installations, sur la surveillance de leurs effets sur l'eau
et sur l'environnement, sur les conditions dans lesquelles doivent être portés à la
connaissance du public les analyses, les mesures et les résultats des contrôles
éventuellement exigés, ainsi que sur les moyens d'intervention dont doit disposer le
bénéficiaire en cas d'incident ou d'accident. Pour les demandes mentionnées au 4 o de
l'article 3, les prescriptions comprennent l'indication des conditions dans lesquelles
devront être effectués les tests d'étanchéité. Le demandeur dispose d'un délai de quinze
jours pour présenter ses observations éventuelles par écrit, directement ou par un
mandataire, sur les prescriptions envisagées.
 Le silence gardé par le préfet pendant plus de douze mois sur la demande
d'autorisation vaut décision de rejet. Toutefois, s'il a été fait application de la
procédure prévue à l'article 68-16 du code minier, le préfet statue sur la demande
d'autorisation d'ouverture de travaux dans le délai d'un mois à compter de la
publication au Journal officiel de l'arrêté du ministre chargé des mines statuant sur la
demande de permis d'exploitation.
 L'arrêté du préfet est publié au recueil des actes administratifs de la préfecture et, en
outre, par extrait, dans les journaux où l'avis d'enquête a été inséré. Cette dernière
publication est faite aux frais du demandeur.
o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 10)  «L'autorisation de travaux de
recherches ou d'exploitation ou le rejet de la demande sont notifiés, par le préfet, aux
autorités des États consultés en application de l'article R. 122-10 du code de
l'environnement.»
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 16 Lorsque, postérieurement à la délivrance de l'autorisation, il y a lieu de fixer


des prescriptions supplémentaires ou d'atténuer, de supprimer ou de modifier certaines
des prescriptions initiales, le préfet fait connaître à l'intéressé, qui dispose de quinze
jours pour faire connaître ses observations éventuelles par écrit, directement ou par un
mandataire, les mesures qu'il entend prescrire. Il consulte la commission
départementale mentionnée à l'article 14, dans les conditions prévues par cet article et,
pour les travaux portant sur le fond de la mer, le préfet maritime.
 Le préfet édicte, le cas échéant, les prescriptions demandées par le préfet maritime,
selon la procédure prévue à l'alinéa précédent.

o
   Art. 16-1  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 11)  Pour les travaux mentionnés
au 10o de l'article 3, l'exploitant notifie au préfet son programme de travaux après la
délivrance de l'arrêté préfectoral d'autorisation de travaux et au plus tard trois mois
avant le début des travaux.
 Cette notification précise les pièces du dossier déposé à l'appui de la demande
d'autorisation de travaux. Elle comprend au minimum:
 — les informations énoncées à l'annexe I, partie 1, de la directive 2013/30/UE s'il
s'agit de la notification de conception ou de délocalisation d'une installation destinée à
la production;
 — les informations énoncées à l'annexe I, partie 4, de la directive 2013/30/UE s'il
s'agit de la notification d'opérations sur puits;
 — et les informations énoncées à l'annexe I, partie 7, de la directive 2013/30/UE s'il
s'agit de la notification d'opérations combinées.
 Le plan d'urgence interne, au besoin actualisé, est transmis au préfet lors de cette
notification.
 La notification comprend également un document exposant l'analyse, par l'exploitant,
des résultats de l'évaluation conduite dans le cadre du programme de vérification
indépendante.
 Cette notification est complétée par le document unique d'évaluation des risques
fourni par l'employeur et prévu par l'article R. 4121-1 du code du travail.
 Le préfet transmet ces documents au préfet maritime et à l'Institut français de
recherches pour l'exploitation de la mer (IFREMER) qui disposent d'un délai d'un
mois pour transmettre leurs éventuelles observations.
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 17 Le bénéficiaire de l'autorisation est tenu de faire connaître au préfet les


modifications qu'il envisage d'apporter à ses travaux, à ses installations ou à ses
méthodes de travail lorsqu'elles sont de nature à entraîner un changement substantiel
des données initiales du dossier mis à l'enquête. Dans ce cas, après avoir consulté les
services intéressés  (Décr. no 2006-1266 du 16 oct. 2006, art. 11)  «, le conseil de
gestion du parc naturel marin lorsque la demande porte, en tout ou partie, sur le
périmètre d'un parc naturel marin» et la commission départementale mentionnée à
l'article 14, si les changements prévus le justifient, le préfet prend un arrêté de
prescriptions supplémentaires dans les formes prévues à l'article précédent, ou fait
connaître au bénéficiaire qu'il doit déposer une demande nouvelle qui sera instruite
dans les conditions prévues au présent chapitre. Dans ce dernier cas, le bénéficiaire de
l'autorisation peut poursuivre ses travaux selon les modalités initialement prévues
jusqu'à ce qu'il soit statué sur cette nouvelle demande.

CHAPITRE IV  Procédure d'instruction des déclarations déposées au titre de l'article 4

   Art. 18 Le préfet communique la déclaration aux services intéressés qui disposent


d'un délai d'un mois pour faire connaître leurs observations. Lorsque la demande porte
sur le fond de la mer, il la communique en outre au préfet maritime et à l'Institut
français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER) qui disposent du même
délai.  (Décr. no 2006-1266 du 16 oct. 2006, art. 11)  «Lorsque la demande porte, en
tout ou partie, sur le périmètre d'un parc naturel marin, il la communique en outre au
conseil de gestion du parc naturel marin».
 Il adresse également la déclaration, pour information, aux maires des communes sur
le territoire desquelles sont prévus les travaux; ceux-ci en informent le public par voie
d'affichage.
 Dans tous les cas où les travaux projetés sont de nature à porter atteinte aux intérêts
énumérés à l'article 79 du code minier, le préfet fait connaître au déclarant, dans le
délai de deux mois suivant la réception du dossier complet, les prescriptions qu'il se
propose d'édicter, notamment celles demandées, le cas échéant, par le préfet maritime.
Le demandeur dispose d'un délai de quinze jours pour présenter ses observations
éventuelles par écrit, directement ou par un mandataire, sur les prescriptions
envisagées. A l'issue de ce délai, le préfet dispose d'un délai de quinze jours pour
donner acte de la déclaration initiale et édicter celles des prescriptions proposées que
lui-même ou, le cas échéant, le préfet maritime estime nécessaires. Ce dernier délai est
porté à un mois lorsque des prescriptions ont été demandées par le préfet maritime.
Faute de prescriptions édictées par le préfet dans ces délais, le déclarant peut
entreprendre les travaux.
 Lorsque le préfet n'a pas fait usage de la procédure prévue à l'alinéa précédent, le
déclarant peut entreprendre les travaux à l'issue d'un délai de deux mois suivant la
réception du dossier complet.

   Art. 19 S'il s'avère que les travaux projetés entrent dans une des catégories prévues
par l'article 3 ou si le déclarant n'a pas déféré à une demande qui lui a été faite de
compléter le dossier, le préfet enjoint au déclarant de ne pas entreprendre les travaux
projetés ou seulement certains d'entre eux. Le déclarant peut, selon le cas, soit
formuler une demande d'autorisation, soit déposer une déclaration complétée ou
modifiée.

   Art. 20 Le déclarant est tenu de faire connaître au préfet les modifications qu'il
envisage d'apporter à ses travaux, à ses installations et à ses méthodes de travail
lorsqu'elles sont de nature à entraîner un changement substantiel des données de la
déclaration initiale. Dans ce cas, après avoir consulté les services intéressés  (Décr. no
2006-1266 du 16 oct. 2006, art. 11)  «et le conseil de gestion du parc naturel marin
lorsque la demande porte, en tout ou partie, sur le périmètre d'un parc naturel marin»
et recueilli l'avis du directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du
logement, le préfet, dans le délai d'un mois, donne acte des modifications, ou prend un
arrêté dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article 18.

CHAPITRE V  Dispositions relatives aux travaux miniers et aux travaux de stockage


souterrain exécutés dans la mer territoriale ou dans les eaux intérieures

   Art. 21  (Abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-15o-b)  «L'ouverture en
mer, dans la limite de douze milles marins ou dans les eaux intérieures, de travaux de
prospection, de recherche ou d'exploitation de substances minérales ou fossiles
mentionnées à l'article 2 du code minier, ou de travaux de recherche, de création,
d'essais, d'aménagement ou d'exploitation de stockage souterrain est soumise aux
régimes d'autorisation ou de déclaration prévus au présent titre.»
 Toutefois, avant de prendre sa décision, le préfet réunit la commission mentionnée à
l'article 22 du présent décret. Dans ce cas, le délai de deux mois prévu aux deuxième et
troisième alinéas de l'article 18 ci-dessus est porté à trois mois.

   Art. 22 La composition de la commission mentionnée à l'article 21 est ainsi fixée:


o
 1 Le préfet du département côtier le plus proche du lieu d'exécution des travaux ou,
le cas échéant, le préfet désigné par le ministre chargé des mines en application de
l'article 9, président, ou leur représentant;
o
 2 S'il y a lieu les préfets des autres départements intéressés, ou leur représentant;
o
 3 Le préfet maritime ou, dans les départements d'outre-mer, le préfet délégué du
Gouvernement ayant autorité de police administrative générale en mer ou leur
représentant;
o
 4 Un représentant de l'Institut français de recherches pour l'exploitation de la mer
(IFREMER), désigné par cet organisme;
o
 5 Six fonctionnaires des services de l'État respectivement chargés des mines, de
l'équipement, des affaires maritimes, de l'environnement, des affaires culturelles et des
domaines, désignés par le préfet présidant la commission.
o o
  (Décr. n 2006-1266 du 16 oct. 2006, art. 11)  «6 Un représentant du conseil de
gestion du parc naturel marin lorsque les travaux sont situés en tout ou partie dans le
périmètre de ce parc»
 Lorsque les travaux portent sur une partie du domaine public dont la gestion n'est pas
assurée par l'État, le représentant du ministre chargé des domaines est remplacé par un
représentant de la collectivité ou de l'établissement public chargé de cette gestion,
désigné par l'autorité compétente.

CHAPITRE VI  Dispositions particulières relatives à l'exploitation d'un gîte géothermique de


minime importance

(Décr. no 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)

SECTION I  Procédure de déclaration

(Décr. no 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)


o
   Art. 22-1  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  Le chapitre IV du titre II
ainsi que les articles 8 à 11 du présent décret ne s'appliquent pas à l'ouverture de
travaux d'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance.

o
   Art. 22-2  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  La déclaration d'ouverture de
travaux d'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance est effectuée par
l'exploitant, défini par l'article 26 du présent décret, ou en son nom par tout sous-
traitant intervenant dans l'activité de géothermie. La qualité du déclarant est
mentionnée lors de la déclaration.
 Un téléservice dédié à l'accomplissement des procédures relatives à la géothermie de
minime importance est mis en place.
 La déclaration d'ouverture de travaux d'exploitation d'un site géothermique de
minime importance comporte notamment les éléments suivants:
o
 1 Les pièces utiles à l'identification du déclarant et l'indication de la qualité en
laquelle il présente le dossier ainsi que l'identification de toutes les parties prenantes
intervenant dans le projet d'exploitation du gîte géothermique de minime importance,
notamment le propriétaire, l'exploitant, l'entreprise de forage qualifié et le cas échéant
l'expert agréé;
o
 2 La justification de la propriété des terrains par l'exploitant ou, à défaut, la
fourniture de l'accord du ou des propriétaires ou du syndicat de copropriété s'il y a
lieu, pour la réalisation de l'ouverture des travaux d'exploitation du gîte;
o
 3 La preuve de mandat de déclaration de l'exploitant lorsque la déclaration est
réalisée par un sous-traitant intervenant dans l'ouverture des travaux;
o
 4 Une description de la zone de l'emplacement des ouvrages de forage, en
mentionnant les enjeux présents à son voisinage, ainsi que les caractéristiques
principales du projet géothermique envisagé. L'emplacement de chaque ouvrage
projeté est indiqué dans le système de localisation WGS 84;
o
 5 Une présentation des travaux projetés et des mesures prises pour prévenir les
impacts sur l'environnement;
o
 6 Lorsque l'installation de géothermie de minime importance envisagée est localisée
sur une zone orange prévue à l'article 22-6, une attestation de l'expert agréé dans les
conditions prévues à l'article 22-8 qui constate la compatibilité du projet au regard du
contexte géologique de la zone d'implantation et de l'absence de dangers et
inconvénients graves pour la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 161-1
du code minier. La déclaration est considérée comme incomplète lorsque cette
attestation n'est pas jointe.
 Cette déclaration vaut accomplissement des procédures prévues par le II de l'article
L. 214-3 du code de l'environnement et par l'article L. 411-1 du code minier.

o
   Art. 22-3  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  Lorsque les travaux
d'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance sont arrêtés dans la liste
locale mentionnée au 2o du III de l'article L. 414-4 du code de l'environnement, la
déclaration d'ouverture de ces travaux comporte une évaluation des incidences Natura
2000 dans les conditions prévues à l'article R. 414-23 du code de l'environnement et
proportionnée à l'importance de l'opération et aux enjeux de conservation des habitats
et des espèces en présence.

o
   Art. 22-4  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  Lorsque la déclaration
d'ouverture des travaux d'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance
est établie conformément aux articles 22-2 et 22-3, le téléservice délivre une preuve de
dépôt de la déclaration.
er
 Sous réserve des dispositions prévues à la section I du chapitre IV du titre I
du livre
IV du code de l'environnement, l'exploitant peut engager les travaux dès réception de
la preuve de dépôt de la déclaration d'ouverture de travaux.

SECTION II  Conditions d'exploitation d'un gîte géothermique relevant du régime de la


minime importance

(Décr. no 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)

o
   Art. 22-5  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  Sans préjudice de la mise en
œuvre par l'autorité préfectorale des dispositions prévues l'article L. 162-10 ou des
mesures de police prévues par le titre VII du livre I er du code minier, l'exploitation
d'un gîte géothermique de minime importance doit respecter des prescriptions
techniques prises par un arrêté conjoint des ministres chargés des mines et de
l'environnement. Cet arrêté précise notamment:
 — les conditions d'implantation de l'échangeur géothermique de minime importance;
 — les exigences auxquelles il doit être satisfait lors de la réalisation des échangeurs
géothermiques, lors de l'exploitation et des opérations de surveillance et d'entretien et
de l'arrêt des travaux d'exploitation du gîte géothermique. Ces exigences peuvent
porter sur les conditions de réalisation des travaux, ainsi que sur les responsabilités et
les qualifications des entreprises intervenantes;
 — les conditions administratives et techniques de réalisation, de raccordement, de
protection, de surveillance des ouvrages et de leurs équipements connexes. Les
conditions de contrôle lors de la réalisation puis de réception des ouvrages sont aussi
précisées;
 — les matériaux, matériels et équipements utilisés;
 — les contraintes techniques et d'organisation qui s'imposent à la réalisation des
échangeurs géothermiques dans des contextes géologiques et hydrogéologiques
particuliers (notamment en présence d'anhydres et de zones karstiques);
 — les conditions d'arrêt des travaux d'exploitation lorsque l'exploitation d'un gîte
géothermique de minime importance cesse.

o
   Art. 22-6  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  Une carte distingue des
zones relatives à la géothermie de minime importance. Elle comprend:
o
 1 Des zones dites rouges, dans lesquelles la réalisation d'ouvrages de géothermie est
réputée présenter des dangers et inconvénients graves et ne peut pas bénéficier du
régime de la minime importance prévu par l'article  (Décr. no 2019-1518 du 30 déc.
2019, art. 12 et 14, en vigueur le 1er janv. 2020)   «L.112-2» du code minier;
o
 2 Des zones dites orange, dans lesquelles les activités géothermiques présentant les
caractéristiques énoncées au II de l'article 3 du décret n o 78-498 du 28 mars 1978 ne
sont pas réputées présenter des dangers et inconvénients graves et dans lesquelles est
exigée la production de l'attestation prévue à l'article 22-2;
o
 3 Des zones dites vertes dans lesquelles les activités géothermiques présentant les
caractéristiques énoncées au II de l'article 3 du décret n o 78-498 du 28 mars 1978 sont
réputées ne pas présenter des dangers et inconvénients graves.
 L'état des connaissances du sous-sol, la nature et la profondeur des échangeurs
géothermiques ainsi que les techniques mises en œuvre sont pris en compte pour
définir ces zones.
 Par arrêté, le ministre en charge de l'environnement fixe la carte des zones relatives à
la géothermie de minime importance ainsi que la méthodologie relative à son
établissement et les modalités de sa révision.
 La carte est, en tant que de besoin, modifiée et mise à jour, dans chaque région, par le
préfet de région selon les conditions prévues par la méthodologie relative à son
établissement. Une collectivité territoriale peut saisir le préfet de région d'une
proposition de révision de la carte sur son territoire. Cette proposition doit être établie
selon la méthodologie relative à l'établissement de la carte des zones relatives à la
géothermie de minime importance.
 La carte actualisée est mise à disposition du public par voie électronique par le canal
du téléservice dédié à l'accomplissement des procédures relatives à la géothermie de
minime importance.
 
Les dispositions introduites par le Décr. n o 2019-1518 du 30 déc. 2019 entrent en vigueur le 1 er
janv. 2020. Elles s'appliquent aux demandes de titres d'exploration ou de titres d'exploitation de
gîtes géothermiques déposées auprès de l'autorité administrative à compter du 1er janv. 2020.
Toutefois, le titulaire d'un titre d'exploration obtenu à la suite d'une demande présentée avant le
1er janv. 2020 qui demande, sur la base de ce titre et à partir de cette date, un titre d'exploitation
ne peut obtenir, par priorité si ses travaux ont fait la preuve qu'un gîte est exploitable, que le titre
d'exploitation correspondant à celui auquel il aurait eu droit en vertu des dispositions
législatives et réglementaires antérieures au Décr. préc.
Les demandes de titres d'exploration ou d'exploitation de gîtes géothermiques présentées avant le
1er janv. 2020 demeurent régies, selon le cas, par les dispositions du Décr. n o 78-498 du 28 mars
1978 ou du Décr. no 2006-648 du 2 juin 2006 susvisés dans leur rédaction antérieure au décret
préc. (Décr. préc., art. 14).

o
   Art. 22-7  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  I. — La personne qui réalise
les travaux de forage lors de l'ouverture des travaux d'exploitation d'un gîte
géothermique de minime importance ou les travaux de remise en état lors de l'arrêt des
travaux d'exploitation est tenue de disposer d'une attestation de qualification délivrée
selon les conditions prévues par un arrêté conjoint des ministres chargés des mines, de
l'environnement et de l'énergie.
 II. — Les organismes accordant des qualifications aux entreprises de forage d'un gîte
géothermique de minime importance doivent être accrédités par le comité français
d'accréditation ou par un organisme signataire de l'accord européen multilatéral pris
dans le cadre de la coordination européenne des organismes d'accréditation. Cette
accréditation, dont les critères sont définis par arrêté conjoint des ministres chargés de
l'énergie, de l'environnement et des mines, est accordée en considération de
l'organisation interne de l'organisme en cause, des exigences requises des personnes
chargées des missions d'examinateur et de la capacité de l'organisme à assurer la
surveillance des entreprises de forages qualifiées. — Les dispositions du II de l'art. 22-7
introduit par l'art. 20 du Décr. no 2015-15 du 8 janv. 2015 entrent en vigueur au 1er janv. 2016
(Décr. préc., art. 26).
 III. — Par dérogation aux paragraphes précédents, tout ressortissant légalement établi
et autorisé à réaliser des opérations similaires dans un autre État membre de l'Union
européenne ou dans un autre État partie à l'accord sur l'Espace économique européen
peut exercer cette activité en France, sous réserve que l'habilitation dont il dispose
dans cet État présente des garanties équivalentes à celles requises dans le présent
décret.
o
   Art. 22-8  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 20)  Les experts qui constatent la
compatibilité du projet au regard du contexte géologique de la zone d'implantation et
de l'absence de dangers ou inconvénients graves pour la protection des intérêts
mentionnés à l'article L. 161-1 du code minier disposent de compétences notamment
en matière de géologie et d'hydrogéologie. Ils sont agréés selon les conditions prévues
par un arrêté conjoint des ministres chargés des mines et de l'environnement.
 L'arrêté précise notamment le cadre et les modalités dans lesquels ils établissent
l'attestation prévue à l'article 22-2, les conditions d'agrément ainsi que le contenu du
dossier de demande d'agrément.
 Les experts sont agréés par les ministres chargés des mines et de l'environnement.

TITRE III  Surveillance administrative et police des mines et des stockages souterrains

CHAPITRE PREMIER  Champ d'application du présent titre

   Art. 23  (Abrogé par Ord. no 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-15o-c)  La police des
mines et des stockages souterrains a pour objet de prévenir et de faire cesser les
dommages et les nuisances imputables aux activités de recherche et d'exploitation des
mines et des stockages souterrains et spécialement de faire respecter les contraintes et
les obligations énoncées aux articles 79 et 79-1 du code minier.

   Art. 24 Le préfet, sous l'autorité du ministre chargé des mines, exerce la


surveillance administrative et la police des mines et des stockages souterrains sur
l'ensemble des travaux et installations situés dans son département. Lorsque les
travaux et installations s'étendent sur plusieurs départements, le ministre chargé des
mines peut confier à un préfet coordonnateur le soin d'exercer la surveillance
administrative et la police des mines et des stockages souterrains sur l'ensemble des
travaux et installations.
o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 12)  «Pour les travaux conduits et les
installations situées dans la mer territoriale, sur le plateau continental ou dans la zone
économique exclusive, le préfet est assisté par le préfet maritime.»
 Ces dispositions s'appliquent sans préjudice des attributions propres confiées, en
matière de constatation des infractions à la police des mines et des stockages
souterrains, aux ingénieurs, techniciens et agents mentionnés à  (Décr. no 2016-1304
du 4 oct. 2016, art. 12)  «l'article L. 511-1 » du code minier et aux fonctionnaires
investis de la qualité d'inspecteur du travail pour ces travaux et installations.
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 25 Sont soumis à la surveillance administrative et à la police des mines et des


stockages souterrains tous les travaux de recherches ou d'exploitation mentionnés au
chapitre Ier du titre II du présent décret, qu'ils soient ou non entrepris sous couvert
d'une autorisation ou d'une déclaration, y compris dans le cas où l'opérateur n'est pas
détenteur du titre minier ou de stockage souterrain correspondant.
o o
  (Abrogé par Ord. n 2011-91 du 20 janv. 2011, art. 17-II-15 -d)  «La surveillance
administrative et la police des mines et des stockages souterrains s'étendent aux
installations de surface qui sont le complément nécessaire des travaux et à l'ensemble
des installations qui constituent des éléments indispensables à l'exploitation au sens
du premier alinéa de l'article 71 du code minier.»

CHAPITRE II  Obligations générales des exploitants

SECTION PRÉLIMINAIRE  Dispositions générales (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art.


13).

   Art. 26 Est réputé exploitant au sens du présent titre le titulaire ou l'un des
cotitulaires, nommément désigné, d'un titre minier ou d'un titre de stockage souterrain
ou, en l'absence d'un tel titre, la personne qui entreprend les travaux ou utilise les
installations mentionnées à l'article 25 ci-dessus.

   Art. 27 Tout exploitant est tenu:


o
 1 De faire élection de domicile en France ou dans un État membre de l'Union
européenne et d'en faire la déclaration au préfet. Toute notification est faite au
domicile déclaré de l'exploitant et, à défaut, au siège de l'exploitation ou à la mairie de
ce siège;
o
 2 Lorsque la mine est à ciel ouvert, d'entreprendre un bornage délimitant
l'exploitation;
o
 3 De tenir dans ses bureaux, à la disposition des propriétaires, les plans des travaux
souterrains effectués sous leur propriété ou sous leurs abords ainsi que les plans de
surface correspondants;
o
 4 De tenir de même à la disposition des maires les plans des travaux souterrains et
les plans de surface se rapportant à leur commune.

   Art. 28 Tout exploitant établit et tient à jour un document de sécurité et de santé


dans lequel sont déterminés et évalués les risques auxquels le personnel est susceptible
d'être exposé. Ce document précise en outre les mesures prises en ce qui concerne la
conception, l'utilisation et l'entretien des lieux de travail et des équipements afin de
garantir la sécurité et la santé du personnel.

   Art. 29 Tout fait, incident ou accident de nature à porter atteinte aux intérêts
énumérés à  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 14)  «l'article L. 161-1 » du
code minier doit sans délai être porté par l'exploitant à la connaissance du préfet et du
directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement et, lorsque la
sécurité publique est compromise et qu'il y a péril imminent, à celle des maires.
 Tout accident individuel ou collectif ayant entraîné la mort ou des blessures graves
doit sans délai être déclaré au préfet et au directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement. Dans ce cas, et sauf dans la mesure nécessaire aux
travaux de sauvetage, de consolidation urgente et de conservation de l'exploitation, il
est interdit à l'exploitant de modifier l'état des lieux jusqu'à la visite du directeur
régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement ou de son délégué.
o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 14)  «Dans un délai maximum de quinze
jours calendaires, à compter de la date de l'incident ou de l'accident survenu du fait du
fonctionnement des installations, l'exploitant transmet au préfet un rapport
d'information sur l'incident ou l'accident survenu sur le site.
 «Dans un délai maximum de deux mois, l'exploitant transmet au préfet un rapport
détaillé précisant notamment les circonstances et les causes de l'incident ou de
l'accident, les installations touchées, les effets sur les personnes et l'environnement, les
informations relatives aux accidents de travail ainsi que les mesures prises ou
envisagées pour prendre en compte la santé et la sécurité au travail des travailleurs,
pour éviter la survenue d'un accident ou d'un incident similaire et pour en pallier les
effets à moyen ou à long terme.»
 
V. note ss. art. 1er.
   Art. 30 L'exploitant tient à jour une liste des accidents du travail ayant entraîné pour
leurs victimes une incapacité de travail supérieure à trois jours et l'adresse chaque
année au préfet.

o er
   Art. 30-1  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 21)  Le titre V du livre I du code
minier à l'exception de son article L. 154-2, les articles L. 163-1 à L. 163-12 du code
minier et les textes pris pour leur application ne s'appliquent pas aux activités relevant
de la géothermie de minime importance.

SECTION I  Dispositions communes relatives aux opérations sur puits

(Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)


 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 30-2  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Au moins un mois avant le
début d'une opération sur puits, telle que définie à l'article 3 du décret n o 2016-1303 du
4 octobre 2016 relatif aux travaux de recherche par forage et d'exploitation par puits de
substances minières, et abrogeant l'annexe intitulée "Titre Recherche par forage,
exploitation de fluides par puits et traitement de ces fluides" du décret n o 80-331 du 7
mai 1980 portant règlement général des industries extractives, un programme de
travaux relatif à cette opération sur puits est transmis au préfet.
 Pour les travaux de forage, l'exploitant transmet au préfet les documents justificatifs
relatifs à l'adaptation de l'installation prévue pour mener ces opérations.
 Le démarrage effectif des travaux est subordonné à l'accord du préfet sur le
programme concerné. Le préfet édicte s'il l'estime nécessaire des prescriptions
complémentaires ou interdit le démarrage des opérations.
 En l'absence de réponse du préfet dans le délai d'un mois, l'exploitant peut procéder
au démarrage des opérations.
 Les délais mentionnés aux premier et cinquième alinéas sont portés à deux mois pour
les travaux de fermeture.
 Ils peuvent être aménagés, sous réserve de l'accord du préfet, pour tenir compte de la
complexité de l'opération envisagée et des conclusions de l'étude de dangers ou du
rapport sur les dangers majeurs.

o
   Art. 30-3  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   L'exploitant informe le
préfet, selon la périodicité fixée par l'arrêté préfectoral autorisant les travaux, de l'état
d'avancement des opérations sur puits. Il informe également le préfet de toute
modification substantielle apportée au programme de travaux initial relatif aux
opérations sur puits. Le préfet prend les mesures appropriées et peut s'il l'estime
nécessaire ordonner l'interruption des travaux.

o
   Art. 30-4  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Dans un délai maximum de
six mois après la fin des travaux d'opérations sur puits, l'exploitant établit et remet au
préfet un rapport de fin de travaux qui décrit les modifications éventuelles apportées
au regard du programme mentionné à l'article 30-2 et commente les résultats des
contrôles et essais réalisés.
 Le délai mentionné au premier alinéa peut être aménagé, sous réserve de l'accord du
préfet, pour tenir compte de la complexité de l'opération envisagée et des conclusions
de l'étude de dangers ou du rapport sur les dangers majeurs.

SECTION II  Dispositions spécifiques aux travaux de forage de recherches et d'exploitation


d'hydrocarbures liquides ou gazeux dans la mer territoriale, dans la zone économique
exclusive et sur le plateau continental

(Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)


 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 30-5  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Le programme d'opérations
sur puits ou d'opérations combinées telles que définies à l'article 3 du décret n o 2016-
1303 du 4 octobre 2016 est transmis au préfet par l'exploitant conformément aux
dispositions de l'article 30-2. Il contient au minimum les informations énoncées à
l'annexe I, partie 4, de la directive 2013/30/UE. Il comporte notamment des
informations détaillées relatives à la conception du puits et aux opérations sur puits
proposées et comprend une analyse de l'efficacité de l'intervention en cas de
déversement d'hydrocarbures en mer.
 En cas d'opérations combinées et avant le début de celles-ci conformément aux
dispositions de l'article 30-2, l'exploitant soumet au préfet un programme d'opérations
qui contient au minimum les informations énoncées à l'annexe I, partie 7, de la
directive 2013/30/UE. Ce programme est élaboré par l'exploitant en association avec
les propriétaires des installations utilisées pour ces opérations.

o
   Art. 30-6  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Sans préjudice des
dispositions de l'article 30-3, l'exploitant transmet au préfet les rapports sur l'état
d'avancement des opérations sur puits, Ces rapports comportent au minimum les
informations énoncées à l'annexe II de la directive 2013/30/UE.
 Ces rapports sont transmis chaque semaine, à partir du jour où débutent les opérations
sur puits, ou à une fréquence spécifiée dans l'arrêté préfectoral autorisant les travaux.

o
   Art. 30-7  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   L'exploitant met en place
un système de collecte des paramètres techniques en cours de travaux et
d'enregistrement sécurisé des informations susceptibles d'être utiles à l'enquête lors
d'incidents ou d'accident. Ces paramètres sont définis par l'arrêté préfectoral encadrant
les travaux. Les informations sont archivées après la fin des travaux et tenues à la
disposition du préfet pendant une durée minimale de cinq ans.
 L'exploitant ou, à défaut, le propriétaire de l'installation s'assure de la fiabilité de la
collecte et de la pertinence des données enregistrées.

o
   Art. 30-8  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Tout employeur impliqué
dans des activités de recherches ou d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux
informe ses employés des modalités prévues par l'État leur permettant de signaler au
préfet de manière confidentielle tout problème touchant à la sécurité et à
l'environnement.
 Cette information est délivrée dans le cadre des formations à la sécurité organisées en
application des dispositions des articles L. 4141-1 et suivants du code du travail.

o
   Art. 30-9  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Le préfet maritime prescrit,
le cas échéant, une ou plusieurs zones de sécurité autour des installations participant
aux travaux de recherches ou d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux
autorisés dans la zone économique exclusive, dans les conditions prévues à l'article 4
de la loi no 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l'exploration du plateau
continental et à l'exploitation de ses ressources naturelles.
 Il peut déterminer les restrictions de survol des installations et des zones de sécurité.
 A l'intérieur de la zone de sécurité, le préfet maritime exerce les pouvoirs de police
qu'il assume dans les eaux territoriales.

o
   Art. 30-10  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Le rapport sur les dangers
majeurs, prévu à l'article 7-3, fait l'objet d'un réexamen approfondi par l'exploitant et,
le cas échéant, d'une mise à jour, au moins tous les cinq ans ou plus tôt à la demande
du préfet. Ce rapport est accompagné de la description du programme de vérification
indépendante prévue à l'article 7-4. L'ensemble de ces documents, éventuellement mis
à jour, est transmis au préfet.
 L'étude de dérive des nappes d'hydrocarbures en mer est actualisée à chaque mise à
jour du rapport sur les dangers majeurs et mise à la disposition du préfet et des
autorités maritimes.

o
   Art. 30-11  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 15)   Le rapport d'informations
mentionné à l'avant-dernier alinéa de l'article 29 comporte au minimum les
informations énoncées à l'annexe IX, partie 2, de la directive 2013/30/UE.

CHAPITRE III  Exercice de la police des mines et des stockages souterrains

   Art. 31 Le préfet prend par arrêté les mesures de police des mines ou des stockages
souterrains.
 Sauf en cas d'urgence ou de péril imminent, il invite auparavant l'exploitant à
présenter ses observations dans le délai qu'il lui impartit.
 En cas de péril imminent, le préfet et le directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement ou son délégué donnent directement des instructions à
l'exploitant; ils peuvent ordonner la suspension des travaux et requérir en tant que de
besoin l'intervention des autorités locales.  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art.
16)  «Ils peuvent également solliciter, pour les installations situées dans la mer
territoriale, dans la zone économique exclusive ou sur le plateau continental,
l'intervention du préfet maritime et des chefs des services chargés de la navigation
maritime.»
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 32 Dans tous les cas d'accidents mentionnés à l'article 29, le directeur régional
de l'industrie, de la recherche et de l'environnement ou son délégué procède à une
visite des lieux. Il peut être accompagné dans cette visite par un représentant de
l'exploitant et un représentant du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de
travail  (Décr. no 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 17)  «ou un représentant du personnel
de l'installation concernée».
 Dans tous les cas d'accident mortel ou d'accident individuel ou collectif ayant
entraîné des blessures graves, le directeur régional de l'industrie, de la recherche et de
l'environnement ou son délégué procède à une visite des lieux dans les plus brefs
délais, recherche les circonstances et les causes de l'accident et en fait rapport, avec
son avis, au préfet et au procureur de la République.
 Lorsqu'il est procédé à des opérations de sauvetage, le directeur régional de
l'industrie, de la recherche et de l'environnement peut intervenir comme en cas de péril
imminent.
 Les frais occasionnés par des opérations de sauvetage exécutées sous la direction
d'une autorité administrative sont supportés par l'exploitant.
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 32-1  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 18)  L'exploitant rend compte au
préfet de l'exécution des programmes de travaux ou des mesures qu'il a prescrites à la
suite d'un accident ou incident et lui transmet les justificatifs correspondants.
 Pour les travaux exécutés en mer territoriale, dans la zone économique exclusive et
sur le plateau continental, le préfet envoie copie des comptes rendus des programmes
de travaux réalisés à la suite d'un incident ou accident à l'Institut français de
recherches pour l'exploitation de la mer (IFREMER).
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 33 Lorsque l'exploitant ne se conforme pas aux mesures qui lui ont été
prescrites dans le délai imparti, il y est pourvu d'office et à ses frais par le préfet sous
réserve des dispositions de l'article 34. Cette disposition est applicable aux obligations
découlant des 2o, 3o et 4o de l'article 27, et des articles 15, 16 et 18. Lorsque les
travaux ont été exécutés ou les plans levés d'office, le montant des frais, réglé par le
préfet, est recouvré sur l'exploitant comme en matière de créances étrangères à l'impôt
et au domaine.

   Art. 34 Lorsque l'exploitant a déféré au ministre chargé des mines une mesure prise
au titre de la police des mines ou des stockages souterrains, le ministre statue après
avoir pris l'avis du Conseil général des mines.

o
   Art. 34-1  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 22)  Est puni de la peine
d'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe:
o
 1 Le fait d'exploiter une installation soumise à déclaration sans avoir fait la
déclaration prévue à l'article L. 162-10 du code minier;
o
 2 Le fait d'avoir cessé l'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance
sans avoir fait la déclaration prévue à l'article 51-1 du présent décret;
o
 3 Le fait d'avoir cédé un terrain sans avoir fait la déclaration prévue à l'article L.
154-2 du code minier;
o
 4 Le fait d'exploiter un gîte géothermique de minime importance sans avoir fait la
déclaration prévue à l'article 22-2 du présent décret ou après avoir fait une déclaration
incomplète au regard des articles 22-2 et 22-3 du présent décret;
o
 5 Le fait d'exploiter un gîte géothermique de minime importance sans respecter les
prescriptions techniques prévues par l'arrêté mentionné à l'article 22-5 du présent
décret;
o
 6 Le fait de réaliser des travaux de forage d'un site géothermique de minime
importance sans disposer de l'attestation de qualification mentionnée à l'article 22-7 du
présent décret;
o
 7 Le fait d'établir l'attestation prévue à l'article 22-2 sans disposer de l'agrément
mentionné à l'article 22-8 du présent décret.

o
   Art. 34-2  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 19)   Sans préjudice des
pouvoirs qu'il tient du code minier, le préfet peut, si la commission instituée à l'article
22 estime que l'exécution des programmes présentés à son examen est de nature à
porter atteinte à la création, au développement ou à l'extension des ports, nuire à la
stabilité des rivages, comporter des risques de pollution, entraver la pose, l'entretien ou
le fonctionnement des câbles de télécommunications sous-marins, des câbles d'énergie
ou des pipe-lines sous-marins, ou gêner de manière injustifiable la navigation, la
pêche, la défense nationale, les liaisons de télécommunications, la conservation des
ressources biologiques de la mer ou les recherches océanographiques fondamentales,
interdire les travaux en tout ou en partie ou les soumettre à des conditions
particulières. La décision du préfet est notifiée à l'exploitant.
 En l'absence de décision du préfet dans le délai d'un mois suivant la présentation du
programme de travaux, l'exploitant peut procéder à l'exécution de ce programme.
 L'exploitant peut se pourvoir contre la décision du préfet auprès du ministre chargé
des mines, qui saisit le ou les ministres intéressés. Il est statué par décision conjointe
de ces ministres.
 L'exploitant rend compte au préfet de l'exécution des programmes.
 
V. note ss. art. 1er.
o
   Art. 34-3  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 19)   Est puni de la peine
d'amende prévue pour les contraventions de la 5 e classe le fait, pour le propriétaire ou
l'exploitant de plates-formes et autres engins de recherches ou d'exploitation
d'hydrocarbures liquides ou gazeux dans la mer territoriale, dans la zone économique
exclusive et sur le plateau continental, d'utiliser ou de mettre en œuvre un équipement
susceptible d'être confondu avec une marque de signalisation maritime ou de nuire à
l'observation d'une telle marque par les navigateurs.
 
V. note ss. art. 1er.

CHAPITRE IV  Dispositions à caractère technique et économique

SECTION I  Rapport annuel d'exploitation

o
   Art. 35 Le rapport annuel prévu par le dernier alinéa de  (Décr. n 2016-1304 du 4
oct. 2016, art. 20)  «l'article L. 172-1 » du code minier est adressé au préfet avant le
31 mars de l'année suivante et, pour les stockages souterrains de gaz naturel, avant le
30 juin de l'année suivante. Pour les stockages souterrains, l'exploitant en adresse une
copie au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Le préfet en adresse
une copie aux services intéressés, aux maires des communes sur le territoire desquelles
les travaux d'exploitation ont été réalisés ainsi qu'aux maires des communes où sont
situés les exutoires et les points de pompage des eaux d'exhaure.
o
  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 20)  «Pour les travaux et les installations
situés dans la mer territoriale, sur le plateau continental ou dans la zone économique
exclusive, le rapport annuel prévu par l'article L. 172-1 du code minier comporte
notamment les informations suivantes:
 «— le nombre, l'ancienneté et l'implantation des installations;
 «— les incidents recensés au cours de l'année écoulée;
 «— les dispositifs mis en place pour la prévention des accidents et la limitation des
conséquences de ces accidents.
 «En outre, le rapport annuel comporte l'indication, en vue de l'application des
dispositions des articles L. 163-1 à L. 163-9 du code minier, des conditions d'arrêt
des travaux ainsi que l'estimation de leurs coûts.
 «L'information relative à l'arrêt des travaux et à l'estimation des coûts est fournie tous
les cinq ans.
 «Lors de changement des conditions d'exploitation ou en cas de fait nouveau de
nature à influer sur les conditions et les modalités d'arrêt des travaux, cette information
est fournie au plus tard trois mois après la date de transmission initialement prévue du
rapport annuel.
 «La transmission de ce rapport annuel est sans préjudice des dispositions de l'article
29 relatives à l'information du préfet par l'exploitant de tout accident ou incident
survenant sur son site.»
 
V. note ss. art. 1er.

   Art. 36 Le rapport annuel dont l'établissement est prévu par le dernier alinéa de
l'article 77 du code minier comporte:
 I. — Dans le cas des concessions de mines autres que celles d'hydrocarbures liquides
ou gazeux:
o
 1 Un plan général des travaux indiquant les zones soumises à des risques importants
d'affaissement et les zones où l'exploitation a définitivement cessé pendant l'année
écoulée;
o
 2 Les débits d'exhaure de chacun des exutoires et des points de pompage de
l'exploitation;
o
 3 L'indication de toute modification du milieu environnant qui résulte de l'évolution
des niveaux ou cotes d'altitude des terrains de surface affectés par les travaux;
o
 4 L'indication de toute modification significative des mesures relatives à
l'écoulement superficiel ou souterrain des eaux et à leur qualité;
o
 5 L'indication des travaux dont la réalisation a été de nature à mettre en
communication les différentes nappes aquifères.
 II. — Dans le cas des concessions de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, la
présentation des travaux réalisés en vue d'éviter la mise en communication des
réservoirs aquifères traversés au cours des forages.
 III. — Dans le cas des concessions de stockage souterrain, le bilan de l'exploitation.
Celui-ci, qui couvre une période de douze mois suivant celle faisant l'objet du rapport
précédent, comprend:
o
 1 Les quantités injectées et soutirées, par mois, et par cavité pour les stockages en
comportant plus d'une;
o
 2 Les caractéristiques du produit injecté;
o
 3 L'évolution des pressions de fond dans le ou les réservoirs;
o
 4 Le compte rendu des travaux effectués dans le cadre du programme prévisionnel;
o
 5 Les événements importants survenus, notamment incident ou accident, mais
également la mise en service de cavités nouvelles ou la mise en œuvre d'une extension
autorisée;
o
 6 Le compte rendu des opérations de contrôle et des exercices de sécurité;
o
 7 Pour les cavités salines, les dernières caractéristiques géométriques connues des
cavités et leurs évolutions depuis la mise en service;
o
 8 Pour les cavités salines exploitées par balancement de saumure, le bilan du sel
extrait de la cavité par dissolution;
o
 9 Pour les stockages en nappe aquifère ou gisement déplété, le bilan de la
surveillance de la qualité des eaux souterraines  (Décr. no 2007-910 du 15 mai 2007,
art. 2)  «portant notamment sur les caractéristiques physiques et chiiques des eaux
souterraines concernées par le stockage»;
o
 10 Pour les stockages en cavité minée, les quantités d'eau d'exhaure, par mois, et par
cavité pour les stockages en comportant plus d'une;
o
 11 Le bilan relatif à la formation du personnel affecté à l'exploitation.
 Le rapport annuel comporte, en outre, l'indication, en vue de l'application des
dispositions des articles 91 et, éventuellement, 92 et 93 du code minier, des conditions
de l'arrêt des travaux ainsi que l'estimation de son coût; sauf changement des
conditions d'exploitation ou fait nouveau de nature à influer sur les conditions et
modalités de l'arrêt des travaux, cette indication est fournie tous les cinq ans.

SECTION II  Dispositions particulières aux titres miniers d'hydrocarbures liquides ou gazeux

   Art. 37 Le détenteur d'un titre minier d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou


gazeux adresse au préfet, deux mois avant la fin de l'année civile, un programme de
travaux pour l'année civile à venir assorti d'une étude sur la récupération finale de
chacun des produits contenus dans le gisement et l'engagement d'appliquer les
méthodes d'exploitation appropriées.
 Ce document comporte toutes les informations nécessaires à l'appréciation des
conditions techniques et économiques de l'exploitation.
 Si le préfet ne lui a notifié aucune observation ni prescription particulière dans un
délai de deux mois, le détenteur peut exécuter son programme.
 Au cas où le programme n'est pas conforme aux objectifs fixés par l'article 79-1 du
code minier, le préfet peut, le détenteur entendu, prescrire par arrêté des travaux
supplémentaires.
   Art. 38 En cas de désaccord entre l'administration et le détenteur sur ces dernières
prescriptions, le litige peut être soumis par l'une ou l'autre partie, avant qu'il soit statué
par un arrêté du ministre chargé des mines, à une commission de conciliation
composée de trois membres, le premier désigné par le ministre, le deuxième désigné
par le détenteur et le troisième désigné par les deux précédents ou, à défaut, par le
président du tribunal administratif dans le ressort duquel se trouve le domicile élu du
détenteur, à la requête de la partie la plus diligente.
 La commission formule un avis motivé, dans les deux mois de sa constitution. Ses
frais de fonctionnement sont avancés par le détenteur et mis par elle à la charge de
l'une ou l'autre partie.

   Art. 39 Le détenteur d'un titre minier d'exploitation d'hydrocarbures est tenu de


déclarer au préfet la mise en évidence de tout nouveau réservoir dans le périmètre de
son titre.
 Lorsqu'il est présumé ou établi qu'un réservoir s'étend sur la superficie couverte par
plusieurs titres miniers ayant des détenteurs différents, le préfet peut, dans le cadre des
pouvoirs qu'il tient du premier alinéa de l'article 79-1 du code minier, inviter les
différents détenteurs à passer entre eux un accord tendant à la meilleure exploitation
possible du gisement. A défaut d'accord, il prescrit lui-même à chaque détenteur les
mesures propres à atteindre les objectifs fixés par l'article 79-1 du code minier.

   Art. 40 Le détenteur d'un titre minier d'hydrocarbures adresse au ministre chargé


des mines:
o
 1 Tous les ans, en fin d'année civile, les prévisions de production pour les cinq
années à venir, accompagnées de la ventilation des expéditions projetées entre les
diverses usines de traitement, ainsi que les données prévisionnelles relatives à
l'économie de l'exploitation;
o
 2 Tous les ans, en fin d'année civile, la liste récapitulative des sondages effectués, en
précisant s'ils sont secs, productifs, sous injection, mis en sommeil ou fermés;
o
 3 Chaque mois, des états permettant de suivre la production de ses gisements et les
stocks de pétrole brut qu'il entretient.

SECTION III  Dispositions particulières aux concessions de stockage souterrain

o
   Art. 41 I. — L'étude de dangers prévue au 3 du II de l'article 6 est réexaminée par
le titulaire de la concession de stockage et, si nécessaire, mise à jour, au moins tous les
cinq ans. Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail est consulté à
l'occasion du réexamen de l'étude de dangers et de son éventuelle mise à jour.
 L'étude de dangers mise à jour est transmise au préfet.
 Pour les stockages existants, l'étude de dangers, à l'exception des informations dont la
divulgation serait susceptible de porter atteinte à la sécurité publique, peut être
consultée à la préfecture par toute personne qui en fait la demande.
o
 II. — Le plan d'opération interne prévu au 3 du II de l'article 6 est modifié en tant
que de besoin, notamment lors de toute modification des installations du stockage et
avant la mise en service de tout nouveau puits d'injection et de soutirage. Le comité
d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail est consulté par l'exploitant sur les
modifications du plan d'opération interne.
 Sans préjudice des dispositions de l'alinéa précédent, le plan d'opération interne est
mis à jour et testé à des intervalles n'excédant pas trois ans.
 III. — Les dispositions des articles 24-2 à 24-5 et 24-7 du décret susvisé du 21
septembre 1977 sont applicables pour l'institution des servitudes prévues par le II de
l'article 104-3 du code minier. Pour l'application de ces articles dans la présente
section, les mots: "inspection des installations classées" sont remplacés par les mots:
"directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement"; de même, les
mots: "établissement", "installation" et "installation classée" sont remplacés par les
mots: "ouvrages mentionnés au II de l'article 104-3 du code minier".
 Les mesures d'exécution de l'autorisation de mise en exploitation d'un stockage
souterrain ne peuvent intervenir qu'après l'institution des servitudes.
 IV. — Pour les stockages souterrains autres que ceux de gaz naturel en nappe
aquifère ou en gisement déplété, le titulaire de l'autorisation de mise en exploitation
visée au 7o de l'article 3, doit fournir à la direction régionale de l'environnement, de
l'aménagement et du logement, au plus tard un mois avant la date prévue de mise en
exploitation du stockage, les renseignements concernant l'historique du développement
du réservoir, mentionnant notamment les faits significatifs qui ont eu lieu, ainsi que les
résultats des tests d'étanchéité.
 V. — Un programme annuel de travaux doit être présenté au cours du premier
semestre pour les stockages de gaz naturel, au cours du premier trimestre pour les
autres stockages; il indique les mesures prévues en vue d'assurer la préservation des
intérêts visés à l'article 79 du code minier.  (Décr. no 2007-910 du 15 mai 2007, art. 2)
«notamment les mesures prévues pour surveiller les caractéristiques physiques et
chimiques des eaux souterraines concernées par le stockage.» En outre, pour les
stockages en nappe aquifère ou gisement déplété en phase d'essais, d'injection ou de
soutirage, le programme indique les valeurs prévues pour ces essais, ainsi que
l'évolution du dispositif de contrôle de l'extension du volume de gaz dans le sous-sol.
 Le programme de l'année à venir indique:
o
 1 Pour les stockages de gaz en nappe aquifère ou gisement déplété, les prévisions
des quantités maximales à injecter pour l'année;
o
 2 Les travaux importants de maintenance sur puits d'exploitation, par travaux
importants, il faut entendre toute opération nécessitant l'arrêt d'exploitation du puits
considéré;
o
 3 La mise en service de cavités nouvelles ou la mise en œuvre d'une extension
autorisée du volume de stockage;
o
 4 Le forage de nouveaux puits d'exploitation ou de contrôle;
o
 5 Les évolutions importantes des installations de surface;
o
 6 Le cas échéant, les actions envisagées pour prendre en compte des accidents
survenus soit sur le site lui-même, soit sur un site de même nature en France ou dans le
monde;
o
 7 Le plan formation du personnel d'exploitation.
 Au cas où le programme n'est pas conforme aux objectifs fixés par l'article 79-1 du
code minier, le préfet peut, le détenteur entendu, prescrire par arrêté toute mesure
supplémentaire.
o
  (Décr. n 2007-910 du 15 mai 2007, art. 2)  «VI. — Pour les stockages souterrains
en nappe aquifère contenant ou en contact avec de l'eau potable ou qui peut être
rendue potable, un comité de suivi, dont la composition et le fonctionnement sont
définis par arrêté des ministres chargés de l'énergie, de l'écologie et de la santé, est
institué. Un rapport sur l'état chimique et quantitatif de la masse d'eau réceptrice est
présenté au comité de suivi, au moins tous les quatre ans, par le titulaire de
l'autorisation de mise en exploitation mentionné au 7 o de l'article 3.»

   Art. 42 Un arrêté du ministre chargé des mines fixe, selon la nature des stockages
souterrains, la liste des prescriptions techniques qui doivent nécessairement être
définies par l'arrêté d'autorisation.

CHAPITRE V  Arrêt définitif des travaux et d'utilisation d'installations minières et de stockage

   Art. 43 La déclaration d'arrêt des travaux prévue par l'article 91 du code minier est
adressée au préfet par l'exploitant, par lettre recommandée avec avis de réception.
 Cette déclaration est adressée six mois au moins avant la fin des travaux d'exploration
ou d'exploitation et de l'utilisation des installations mentionnées par ladite déclaration.
Elle est accompagnée des documents et informations suivants selon la nature des
travaux:
o
 1 Des plans géoréférencés des travaux et installations faisant l'objet de la procédure
d'arrêt, à des échelles adaptées, et de la surface correspondante ainsi que, notamment,
s'il y a persistance de risques mentionnés au troisième alinéa de l'article 91 du code
minier, les plans, coupes et documents relatifs à la description du gisement ou du
stockage souterrain et des travaux réalisés;
o
 2 Un mémoire, accompagné de plans, exposant les mesures déjà prises et celles
envisagées pour l'application des dispositions du deuxième alinéa de l'article 91 du
code minier; ce mémoire expose également, pour les mines, les méthodes
d'exploitation utilisées et, pour les stockages souterrains, les méthodes de création,
d'aménagement et d'exploitation des cavités ou des formations souterraines;
o
 3 Le bilan, prévu par le quatrième alinéa de l'article 91 du code minier, relatif aux
effets, sur les eaux de toute nature, des travaux et de leur arrêt;
o
 4 Pour les mines, une étude ayant pour objet de déterminer si des risques importants,
notamment ceux mentionnés à l'article 93 du code minier, subsisteront après la
décision mentionnée au neuvième alinéa de l'article 91 du code minier, mettant fin à
l'exercice de la police des mines dans les conditions prévues à l'alinéa suivant; cette
étude doit préciser la nature et l'ampleur des risques, les secteurs géographiques
affectés ainsi que les raisons techniques et financières pour lesquelles ces risques ne
peuvent être supprimés;
o o
 5 Pour les mines, dans le cas où l'étude mentionnée au 4 ci-dessus a révélé la
persistance de tels risques, l'indication des mesures de surveillance ou de prévention
mentionnées au troisième alinéa de l'article 91 et au premier alinéa de l'article 93 du
code minier, accompagnée d'un document descriptif et estimatif des moyens humains
et matériels correspondants ainsi que, s'il y a lieu, de la liste des servitudes nécessaires
à leur mise en œuvre;
o
 6 Un récapitulatif, d'une part, des installations dont l'exploitation a cessé avant que
leur arrêt ne soit soumis à procédure, d'autre part, des travaux et installations ayant
précédemment fait l'objet de la procédure d'arrêt prévue par le code minier;
o
 7 Pour les mines, le cas échéant, les lettres d'information mentionnées aux articles 44
et 45 du présent décret, avec les documents qui y sont joints;
o
 8 Pour les stockages souterrains, le plan des terrains d'emprise du stockage précisant
l'implantation, à la date de la déclaration, de tous les ouvrages débouchant au jour
utilisés ou non pendant l'exploitation, ainsi qu'un mémoire comprenant les incidents et
accidents d'exploitation du stockage et l'état final du site. Ce mémoire précise les
mesures prises ou prévues pour assurer la protection des intérêts visés à l'article 79 du
code minier. Il comporte notamment:
 — sauf pour les stockages en nappe aquifère ou gisement déplété, les dispositions
prises pour s'assurer du soutirage complet du produit stocké ainsi que les modalités de
son évacuation, de son traitement éventuel ou élimination;
 — les conditions et les modalités de dégazage et/ou d'ennoyage des cavités exploitées
en gaz;
 — une étude de dangers destinée à évaluer les risques engendrés par les opérations
mentionnées à l'alinéa précédent;
 — une évaluation des autres risques susceptibles d'intervenir et la définition des
mesures aptes à en assurer la maîtrise.
 La déclaration indique si une partie ou la totalité des travaux et des installations a été
utilisée pour des activités non couvertes par les dispositions du code minier ou si une
telle utilisation est envisagée.
 Lorsqu'elle ne concerne qu'une ou plusieurs des installations particulières
mentionnées au premier alinéa de l'article 91 du code minier, la déclaration peut être
présentée à tout moment. Dans ce cas, elle n'est accompagnée que de certains des
documents ou informations énumérés ci-dessus dont la liste est fixée par l'arrêté prévu
par l'alinéa ci-dessous.
 Un arrêté du ministre chargé des mines précise les modalités techniques d'application
du présent article.

   Art. 44 Lorsque l'exploitant a présenté dans les délais réglementaires une demande
de prolongation de son titre minier ou de son titre de stockage souterrain ou d'octroi
d'un autre titre, il peut, au cas où cette demande est rejetée, reporter l'envoi de la
déclaration prévue à l'article précédent à l'expiration d'un délai de six mois courant du
jour de la notification de ce rejet.

   Art. 45 Lorsque le préfet a constaté l'arrêt des travaux de recherche ou


d'exploitation sans qu'aucune déclaration ait été faite, il enjoint à l'exploitant de faire
cette déclaration dans le délai qu'il lui impartit, lequel ne peut excéder la limite de
validité du titre minier.

   Art. 46 La déclaration, complétée s'il y a lieu, à la demande du préfet, dans les


conditions mentionnées à l'article 11 du présent décret, est adressée aux services
intéressés et aux maires. Ces services et les conseils municipaux des communes
intéressées disposent respectivement de deux mois et de trois mois pour faire connaître
leurs observations.
 Au vu de ces observations, le préfet donne acte par arrêté de la déclaration ou
communique à l'exploitant les autres mesures qu'il envisage de prescrire. L'exploitant
dispose d'un délai d'un mois pour présenter ses éventuelles observations par écrit,
directement ou par un mandataire. Après avoir recueilli, le cas échéant, ces
observations, le préfet peut prescrire tout ou partie desdites mesures.
 A défaut de prescription, dans le délai de six mois, si la déclaration concerne une ou
plusieurs installations particulières ou des travaux de recherches de mines
d'hydrocarbures liquides ou gazeux, ou de huit mois, dans les autres cas, l'exploitant
procède à l'arrêt des travaux dans les conditions prévues par sa déclaration.
 En cas d'impossibilité de statuer dans le délai, le préfet peut fixer, par arrêté motivé,
un nouveau délai dont la durée ne peut excéder celle du délai initial.
 L'exploitant adresse au préfet, en deux exemplaires, un mémoire descriptif des
mesures prises. Après avoir fait établir un procès-verbal de récolement de ces mesures
et constaté s'il y a lieu leur conformité aux prescriptions supplémentaires, le préfet
donne acte par arrêté de l'exécution desdites mesures. Cette formalité met fin à
l'application de la police des mines, sous réserve des cas mentionnés au dernier alinéa
de l'article 91 du code minier.
 Le cas échéant, le préfet est habilité à faire procéder au récolement partiel des
mesures prises, pour une zone donnée, et à en donner acte à l'exploitant.
 Les arrêtés préfectoraux sont, par extrait, publiés au recueil des actes administratifs
de la préfecture et affichés dans les communes intéressées.

   Art. 47 Dans le cas de défaut de déclaration après l'expiration du délai fixé par
l'injonction prévue par l'article 45, le préfet fait d'office lever les plans et exécuter les
travaux nécessaires. Ces mesures, prises aux frais de l'exploitant, peuvent excéder la
durée de validité du titre minier ou du titre de stockage souterrain.

   Art. 48 Pour l'application des dispositions du premier alinéa de l'article 92 du


code minier, l'exploitant informe le ou les préfets intéressés, au plus tard lors de la
présentation de la déclaration d'arrêt des travaux, de l'existence d'installations
hydrauliques servant en tout ou en partie, et, dans ce dernier cas, en précisant dans
quelle proportion, à l'assainissement, à la distribution de l'eau ou à la maîtrise des eaux
pluviales, de ruissellement et souterraines, ainsi que des droits et obligations afférents
à ces installations. Il en donne, pour chacune d'elles, la description, la localisation, le
plan ainsi que le coût de la dernière année de fonctionnement effectif.
 Le préfet fait publier au recueil des actes administratifs de la préfecture la mention
que ces informations ont été transmises par l'exploitant et qu'il peut en être pris
connaissance à la préfecture.
 Les collectivités intéressées ou les établissements publics de coopération
intercommunale compétents mentionnés à l'article 92 du code minier disposent d'un
délai de six mois à compter de la publication prévue au précédent alinéa pour faire
savoir s'ils demandent le transfert de tout ou partie des installations. A défaut de
réponse dans le délai imparti, ils sont réputés avoir renoncé à demander le transfert.
Dans ce cas, l'exploitant confirme au préfet son intention de cesser l'exploitation
desdites installations.

   Art. 49 Pour l'application des dispositions du deuxième alinéa de l'article 92 du


code minier, l'exploitant informe, dans les mêmes conditions qu'à l'article précédent, le
ou les préfets intéressés de l'existence d'installations hydrauliques servant à assurer la
sécurité. Il donne, pour chacune d'elles, la description, la localisation, le plan ainsi que,
d'une part, le coût de la dernière année de fonctionnement effectif et, d'autre part,
l'estimation du coût des dix années de fonctionnement à venir.
 Le préfet fait publier au recueil des actes administratifs de la préfecture la mention
que ces informations ont été transmises par l'exploitant, et qu'il peut en être pris
connaissance à la préfecture.
 Les collectivités intéressées ou les établissements publics de coopération
intercommunale compétents mentionnés à l'article 92 du code minier disposent d'un
délai de six mois à compter de la publication prévue au précédent alinéa pour faire
savoir s'ils demandent le transfert de tout ou partie des installations. Le transfert
s'effectue moyennant le versement de la somme mentionnée au deuxième alinéa de
l'article 92 du code minier. Un arrêté du ministre chargé du budget et du ministre
chargé des mines fixe les modalités de calcul de cette somme.
 Il prévoit notamment, d'une part, la nature des coûts à prendre en compte, d'autre
part, le recours à une expertise contradictoire en cas de désaccord entre l'estimation
faite par le préfet et celle faite par l'exploitant. Cet arrêté fixe, en outre, le mode de
calcul de la somme au cas où le transfert porte sur des installations n'ayant pas comme
seule fonction d'assurer la sécurité.
 Les installations objet du transfert doivent être en état normal de fonctionnement. Le
transfert est approuvé par arrêté préfectoral.
 A défaut de réponse dans le délai imparti des collectivités ou des établissements
publics de coopération intercommunale, ceux-ci sont réputés avoir renoncé à
demander le transfert. Dans ce cas, l'exploitant continue à assurer le fonctionnement
des installations, sous le contrôle des autorités administratives dans le cadre des
pouvoirs que celles-ci détiennent au titre de la police des mines, jusqu'à l'intervention
de la formalité prévue à l'avant-dernier alinéa de l'article 91 du code minier et, au-delà,
au titre de la police générale définie par les articles L. 2212-1 à L. 2212-5 du code
général des collectivités territoriales.
 L'exploitant peut se décharger de son obligation en demandant le transfert à l'État des
installations en cause, dans les mêmes conditions que celles prévues par les troisième
et quatrième alinéas du présent article. Toutefois, pour le calcul de la somme
mentionnée au deuxième alinéa de l'article 92 du code minier, il est tenu compte de
la durée pendant laquelle l'exploitant a fait fonctionner lui-même les installations en
cause depuis la formalité prévue par l'avant-dernier alinéa de l'article 91 du code
minier.

   Art. 50 Le transfert à l'État des équipements, des études et des données nécessaires
à l'accomplissement des missions de surveillance et de prévention, prévu par le
deuxième alinéa de l'article 93 du code minier, est effectué par l'exploitant à titre
gratuit. Les équipements objet du transfert doivent être en état normal de
fonctionnement.
 La somme mentionnée au troisième alinéa de l'article 93 du code minier est calculée
selon des modalités fixées par arrêté conjoint du ministre chargé du budget et du
ministre chargé des mines qui prévoit notamment, d'une part, la nature des coûts à
prendre en compte, d'autre part, le recours à une expertise contradictoire, en cas de
désaccord entre l'estimation faite par le préfet et celle faite par l'exploitant.

   Art. 51 Les règles relatives à l'arrêt définitif des travaux conduits dans le cadre
d'une autorisation d'exploitation mentionnée à l'article 21 du code minier sont fixées
conformément aux dispositions des articles 68-2 et 68-20 du code minier. Elles se
substituent à celles prévues par les articles 43 à 50 du présent décret.

o
   Art. 51-1  (Décr. n 2015-15 du 8 janv. 2015, art. 23)  I. — Les articles 43 à 51 du
présent décret ne sont pas applicables aux travaux d'exploitation d'un gîte
géothermique de minime importance. La procédure de déclaration d'arrêt des travaux
d'exploitation et de changement d'exploitant d'un gîte géothermique de minime
importance est soumise aux conditions prévues par le présent article.
 Un téléservice dédié à l'accomplissement des procédures relatives à la géothermie de
minime importance est mis en place.
 II. — Lorsque l'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance cesse, la
déclaration d'arrêt des travaux d'exploitation est effectuée par l'exploitant, défini par
l'article 26 du présent décret. Elle est effectuée, au plus tard au moment de l'arrêt de
l'exploitation.
 La déclaration précise notamment la date de l'arrêt d'exploitation et les mesures
prévues ou mises en œuvre pour préserver les intérêts mentionnés à l'article L. 161-1.
S'il y a lieu, la déclaration indique les mesures de surveillance des effets de
l'installation sur son environnement qui sont maintenues à l'issue de l'arrêt de
l'exploitation d'un gîte géothermique de minime importance. Les mesures prises ou
prévues par l'exploitant sont réalisées conformément aux prescriptions techniques
rendues applicables par l'arrêté ministériel prévu à l'article 22-5 du présent décret.
 La déclaration peut être faite au nom de l'exploitant par tout sous-traitant intervenant
dans l'arrêt de l'exploitation. La qualité du déclarant est mentionnée et la preuve du
mandat est apportée lors de la déclaration.
 S'il n'est constaté aucun danger ou inconvénient grave au regard des intérêts
mentionnés à l'article L. 161-1 du code minier, il est mis fin à la police des mines à
compter d'un an après la date de notification du récépissé.
 III. — En application de l'article L. 154-2 du code minier, lorsqu'un gîte
géothermique de minime importance change d'exploitant, le nouvel exploitant en fait
la déclaration.
 La déclaration est effectuée par le nouvel exploitant, au plus tard au moment de la
date de changement d'exploitant.

TITRE IV  Mesures transitoires et finales

o
   Art. 52 Le décret n 95-696 du 9 mai 1995 relatif à l'ouverture des travaux miniers
et à la police des mines est abrogé. Il demeure toutefois applicable aux demandes
d'autorisation et aux déclarations d'ouverture de travaux miniers ainsi qu'aux
déclarations d'arrêt de travaux présentées avant la publication du présent décret.

   Art. 53 Les permis d'exploitation de mines en cours de validité sur le territoire


métropolitain, mentionnés à l'article 50 du code minier, sont régis par le présent
décret.

   Art. 54 à 56 V. C. envir., art. R. 122-5 , R. 122-8 et R. 122-9 . — C. envir.

   Art. 57 V. C. envir., art. R. 123-1 .

o
   Art. 58 V. Décr. n 93-742 du 29 mars 1993 au CGCT.

o
   Art. 59 V. Décr. n 93-743 du 29 mars 1993 au CGCT.

o
   Art. 60 V. Décr. n 71-360 du 6 mai 1971.
o
   Art. 60-1  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 24)  Pour l'application des
dispositions du présent décret en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La
Réunion, à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon et
dans les Terres australes et antarctiques françaises:
o
 1 Les références au "préfet" sont remplacées par la référence au "représentant de
l'État";
o
 2 Les références au "préfet maritime" sont remplacées par la référence au "délégué
du Gouvernement pour l'action de l'État en mer".
 
V. note ss. art. 1er.

o
   Art. 60-2  (Décr. n 2016-1304 du 4 oct. 2016, art. 24)  Un arrêté des ministres
chargés de l'environnement et des mines fixe les conditions et les modalités
d'application des dispositions des articles 7-2, 30-2 et 30-4 du présent décret.
 
V. note ss. art. 1er.

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