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Ministère de
l’Enseignement République de Côte
Supérieur et de la d'Ivoire
Recherche Union – Discipline - Travail
Scientifique
SUPPORT
COURS - TD - TP
PETROGRAPHIE
Rédigé par
Dr GBELE Ouattara
Géologue - Structuraliste
Diplômé de l’Université d’Orléans - France
LUMIERE NATURELLE
I - FORME
A. Cristaux xénomorphes
Ces cristaux n'ont ni formes géométriques, ni faces cristallines bien développées.
B. Cristaux automorphes
Ces cristaux ont des formes géométriques et des faces cristallines bien
développées.
II - CLIVAGES
Les clivages sont des familles de plans parallèles selon lesquels le minéral montre
une aptitude particulière à se diviser (généralement parallèles à l'allongement ou
perpendiculaires à l'aplatissement).
La section du cristal où l'on observe le clivage est importante. Les clivages sont un
bon critère de reconnaissance. On les distingue par leur qualité : on parle de clivage
parfait et de bon clivage lorsqu'il est net, fin, régulier, en lignes relativement serrées;
on parle de clivage grossier ou mauvais clivage lorsqu'il est discontinu, en lignes
espacées, parfois un peu épaisses.
III - CASSURES
Certains minéraux montrent souvent des cassures irrégulières qu'il ne faut pas
confondre avec des clivages (exemple de l'olivine et des grenats).
IV - ALTERATIONS
V - CORROSION
VI - TRANSPARENCE ET COULEUR
VII - PLEOCHROÏSME
VII - RELIEF
Au microscope, certains minéraux ont des contours très nets (impression de relief)
et d'autres sont peu visibles suivant que leur réfringence (indice de réfraction) est très
différente ou très proche de celle des cristaux qui les entourent.
variation du relief d'une même section lorsque n'g est très différent de n'p.
Le baume du Canada, utilisé pour confectionner les lames minces (et qui remplit
les vides entre lés grains) sert de référence. Par convention, son indice de réfraction
(n = 1,54) correspond à un relief nul.
Les minéraux dont l'indice de réfraction est supérieur à celui du baume (> 1,54) ont
un relief positif, ceux dont l'indice est inférieur à 1,54 ont un relief négatif.
Actuellement on remplace de plus en plus le baume du Canada par de l'araldite
qui a des caractéristiques différentes. Il est donc préférable de prendre comme
référence le quartz, minéral très commun et d'indice proche de celui du baume.
Échelle relative des reliefs (l'étudiant pourra compléter cette échelle au cours des TP
de minéralogie).
LUMIERE POLARISEE
Avant de mettre une lame mince sur la platine, vérifier que le champ du
microscope est totalement obscur (noir) en "lumière polarisée".
Rappelons que le rayon qui sort du polariseur est polarisé et vibre dans le plan NS.
Ce rayon lumineux pénètre dans le cristal perpendiculairement à la section. Il ne
subit pas de déviation mais il vibre dans deux plans correspondant aux deux indices
principaux de la section: n'g et n'p.
Dans le cristal, les deux vecteurs vibratoires (parallèles à n'g et n'p) ne se
propagent pas à la même vitesse: le vecteur Vn'g est plus lent (n = C/V) et à la sortie
du cristal, il prend un certain retard (δ) sur le vecteur Vn'p. Hors du cristal, ce retard
est conservé et les deux vecteurs continuent à vibrer dans deux plans
perpendiculaires.
Action de l'analyseur : celui-ci ne laisse passer que les composantes de Vn'g et
Vn'p vibrant parallèlement à son plan de vibration (EW) de sorte qu'à la sortie de
l'analyseur il n'y a qu'un plan vibratoire contenant deux vecteurs vibratoires V'n'g
(OA) et V'n'p (OA').
Ces deux vecteurs vibrent avec la même fréquence mais ils sont déphasés
(déphasage dû au retard δ) et entrent en interférence.
Schématisons ce processus : soit OP le vecteur vibratoire sortant du polariseur (NS);
en traversant le minéral il se décompose en Vn'g et Vn'p : OVn'g = OP.cos ω et
OVn'p = OP.sin ω.
L'analyseur laisse passer les vibrations suivantes :OA = OVn'g.sin ω et OA' =
CVn'p.cos ω. En valeur absolue, OA = OA'.
Si I est l'intensité de la lumière qui arrive dans l'œil après la traversée de l'analyseur
(OA et OA'), si Io est l'intensité de la source (OP), on a :
IOAI = IOA'I
2.2 - Monoréfringence
Dans une section monoréfringente (minéral isotrope ou section de
monoréfringence d'un minéral anisotrope), il n'y a pas d'indices principaux donc il n'y
a pas de directions préférentielles de vibration des rayons lumineux. Le vecteur OP
n'est pas dévié; il arrive perpendiculairement à l'analyseur: il est donc arrêté. Une
section monoréfringente est toujours éteinte, quelle que soit la position de la platine.
3. Angle d'extinction α
3.1- Définition
C'est une valeur caractéristique de chaque espèce minérale. C'est l'angle que fait
l'un des indices principaux du minéral avec une direction cristallographique repère
du minéral. En théorie, le repère est la direction d'allongement du minéral, c'est-à-
dire le bord le plus long d'une section automorphe très allongée.
Pour chaque section à extinction oblique, on peut mesurer deux angles différents
qui sont complémentaires. Par convention, on ne retient que la valeur d'angle
inférieure à 45°.
En même temps que la valeur de l'angle d'extinction, on doit toujours noter le
repère cristallographique qui a servi à faire la mesure et la section sur laquelle la
mesure a été faite (exemple : α = 6° par rapport au clivage unique sur section
longitudinale) .
Extinction roulante ou
onduleuse fréquente
due à des
Biréfringence faible déformations (voir
Tectosilicate Parfaitement Pas de clivage Jamais altéré, (ng-np = 0,0091) : gris Extinction droite suivant également
QUARTZ Faible
(SiO2) incolore en lame mince toujours limpide clair et blancs du 1er le NS Myrmékites). Présente
ordre toujours des inclusions
de rutile, de
tourmaline et
d'inclusions fluides
PLAGIOCLASES Blanc en Macle
Tectosilicate Faible à Clivage (001) Souvent en Biréfringence faible :
(Feldspaths calco- général à Difficilement repérables polysynthétique
moyen parfait donnant l'épidote gris clairs du 1er ordre
sodiques) grisâtre invisible à l'œil nu
Macles
2 clivages parfois Biréfringence faible polysynthétiques
MICROCLINE Tectosilicate Faible,
Incolore mal visibles +- Souvent altéré (0,007) : gris du 1er Difficile à déterminer constantes fines à 90°
(Feldspath Alcalin) Or100-60 Ab0-40 négatif
nettes à 90° ordre + macle de Carlsbad
fréquente
Souvent altérée
Faible : 0,006 à 0,008
ORTHOSE Tectosilicate Faible, donnant une Macle de Carlsbad
Incolore +- nettes dans le gris du 1er Droite
(Feldspath Alcalin) Or100-50 Ab0-50 négatif couleur grise ou fréquente
ordre
brun rouge
Contours polygonaux
Très faible = 0,001;
LEUCITE Tectosilicate Faible, sub-circulaires,
incolore 2 clivages à 90° Souvent altérée presque toujours Difficile à déterminer
(Feldspathoïde) [Si2 AlO6]K négatif macles
éteinte (cubique)
polysynthétiques fines
Intense dans
Inclusions fréquentes
les tons bruns
Phyllosilicate de petits minéraux
BIOTITE et rougeâtres Positif, Parfait suivant Chloritisation et Biréfringence forte : Droite par rapport à la
[Si3 AlO10(OH,F)2K( automorphes de
(Mica noir) ou verdâtres. moyen (010), facile libération de fer 0,040 à 0,055 trace du clivage (0°)
Mg,Fe )3
2+ zircon, sphène,
Pléochroïsme
apatite
direct intense
Incolore (les
muscovites
ferrifères Biréfringence forte : Extinction droite ou
Phyllosilicate
MUSCOVITE peuvent être Positif, Parfait suivant Limpide, ne s'altère 0,035 à 0,055 : subdroite (0 à 2°) par Prismes généralement
[Si3 AlO10(OH,F)2K
(Mica blanc) légèrement moyen (001) jamais polarisations très vives rapport à la trace du aplati
al2
colorées en du 2ème ordre clivage
jaunâtre ou
verdâtre)
ACTINOTE Inosilicate à Plus ou moins Positif, 2 clivages Sont souvent le Biréfringence assez Extinction oblique par Macles simples ou
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(Amphibole double chaîne colorée en moyen à fort parfaits à 56° en produit de forte, décroissante rapport au clivage (110) polysynthétiques
calcique) Ca(Mg2+,Fe2+)5Si8 vert, vert-jaune S.B. et un clivage l'ouralitisation de la lorsque la teneur en avec un angle de 10 à fréquentes
O22(OH)2 clair à incolore. (110) S.L. hornblende verte et fer augmente : 0,024 17°
Pléochroïsme des pyroxènes à 0,017. Polarisation
net direct (la monocliniques dans le début du 2ème
coloration calciques ordre
augmente
avec la teneur
en fer)
Inosilicate à
Biréfringence assez
double chaîne Vert olive, vert 2 clivages Extinction oblique par
HORNBLENDE VERTE forte : 0,014 à 0,026, Macles simples ou
(Na, K)0-1Ca1,5- jaunâtre, vert Positif, parfaits à 56° en rapport au clivage (110)
(Amphibole polarisation de la fin polysynthétiques
2[(Mg2+, Fe2+)3- brunâtre, vert moyen à fort S.B. et un clivage avec un angle de 15 à
calcique à sodique) du 1er ordre et du fréquentes
5(Al3+,Fe3+)2-0 ] (Si6- jaune clair (110) S.L. 27°
début du 2ème ordre
7Al2-1 O22 )(OH,F)2
Fortement
Inosilicate à colorée avec
double chaîne pléochroïsme Cristaux souvent
Biréfringence assez
HORNBLENDE (Na, K)0,5- direct intense 2 clivages Extinction oblique par automorphes, très
forte : 0,018 à 0,070,
BASALTIQUE 1Ca 2[(Mg2+, (analogue à parfaits à 56° en rapport au clivage (110) souvent avec bordure
Positif, fort polarisation dans les
(Amphibole Fe2+)3-4 (Al3+,Fe3+)2- celui de la S.B. et un clivage avec un angle de 0 à de minéraux opaques
teintes du 2ème ordre
calcique à sodique) 1] biotite) : brun (110) S.L. 10° (oxydes de fer et de
et du 3ème ordre
(Si6 Al2O22)(O,OH,F foncé, brun titane.
)2 rouge, brun
verdâtre foncé
Coloré dans le
Inosilicate à bleu lavande, Positif, fort Biréfringence assez Macles simples ou
GLAUCOPHANE par rapport au clivage
double chaîne bleu outremer augmentant clivage parfait faible : 0,022 à 0,008. polysynthétiques.
(Amphibole (110) avec un angle de
Na2(Mg2+3 Al3+2)(Si à violacé avec avec la (110) Polarise dans le bleu Prismes fins allongés,
sodique) 4 à 14°
8O22 )(OH,F)2 pléochroïsme teneur en fer du 1er ordre parfois aciculaires
direct
Prismes trapus, plus ou
Extinction droite par moins allongés suivant
SERIE DE L'HYPERSTHENE : 2 clivages Biréfringence assez
Inosilicate à Incolore rapport au clivage en c. inclusions
ENSTATITE , BRONZITE, Positif, assez grossiers parfaits faible : 0,008 à 0,022.
chaîne simple (enstatite) à S.L. et parfois oblique métalliques
HYPERSTHENE fort à 88° en S.B. et Polarise dans jaune
(Mg2+,Fe2+)2Si2O6 vert jaunâtre pour les sections fréquentes le long des
(Orthopyroxène) un clivage en S.L. orangé du 1er ordre
quelconques clivages (inclusions de
Schiller)
Inosilicate à 2 clivages Biréfringence
SÉRIE DU DIOPSIDE - Extinction oblique Prismes assez peu
chaîne simple Vert foncé à Positif, assez grossiers parfaits moyenne. Polarise
HÉDENBERGITE généralement inférieure allongés, de forme
(Mg2+,Ca2+,Fe2+)Si jaune pâle fort à 87° en S.B. et dans jaune orangé du
(Clinopyroxène) à 45° généralement trapue
O3 un clivage en S.L. 2ème ordre
Nésosilicate Biréfringence faible : Toujours bien
Clivages faciles.
ANDALOUSITE [SiO4/O]Al2 et 0,009 à 0,011. Polarise cristallisé,
Incolore à rose Positif, assez 2 clivages à 89° Souvent en produits Extinction oblique
(Silicate du Fe3+ peut dans les gris, blanc et généralement
clair fort en S.B. et 1 micacés généralement à 45°
métamorphisme) remplacer jaune pâle du 1er automorphe, mais
clivage en S.L.
partiellement Al3+ ordre souvent poécilitique
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avec de nombreuses
inclusions de quartz
surtout ou de
charbon (chiastolite)
Un clivage Biréfringence
DISTHENE Incolore, Plaquettes allongées
Nésosilicate Positif, assez parfait en S.L. et Souvent en produits moyenne : 0,012 à Extinction oblique
(Silicate du rarement plus ou moins
[SiO4/O]Al2 fort 2 clivages +- nets micacés 0,016. Polarise dans les généralement à 30°
métamorphisme) bleuté tabulaires
à 74° en S.L. jaunes du 1er ordre
Prisme très allongé
Biréfringence
suivant c. peut être
moyenne : 0,020 à
SILLIMANITE automorphe,
Nésosilicate Incolore, très Un clivage très Souvent en produits 0,023. Polarise dans la Sections allongées à
(Silicate du Positif, losangique, en fines
[SiO5]Al limpide net micacés 2ème moitié du 1er extinction droite
métamorphisme) paillettes, en aiguilles
ordre et du début du
ou en fibres disposées
3ème ordre
en paquets flexueux
Formes cristallines
presque inexistantes.
Biréfringence faible :
CORDIERITE Cyclosilicate Presque toujours
Incolore ou Clivage invisible Souvent en produits 0,009 à 0,016. Polarise Extinction non
(Silicate alumineux [Si5 AlO18](Mg, Faible xénomorphe, souvent
bleu très pâle en lame mince micacés dans le blanc au déterminable
et ferromagnésiens) Fe)2 Al3 globuleuse ou
jaune du 1er ordre
poécilitique. Macle
polysynthétique
Prismes allongés
Biréfringence faible :
STAUROTIDE Nésosubsilicate Jaune d'or Souvent en produits suivant c.
Clivages peu 0,012 à 0,015. Polarise Sections allongées à
(Silicate alumineux [SiO4/O]Al2- intense à Assez fort micacés fins automorphe mais très
visibles dans les jaunes du 1er extinction droite
et ferromagnésiens) Fe(OH)2 incolore incolores poécilitique
ordre
Macle difficile
Biréfringence très
Altérations
Parfaitement élevée. Teintes vives
OLIVINE Nésosilicate Clivages peu ferrugineuses et Prismes souvent en
incolore et Assez fort de la fin du 2ème ordre Extinction droite
(Péridots) [SiO4](Mg, Fe)2 marqués serpentineuses grains arrondis
limpide et du début du 3ème
(amiantes)
ordre
Phosphates, Biréfringence très Prismes trapus ou très
Incolore,
APATITE Hexagonale Clivages invisibles faible : 0,002 à 0,005. Extinction droite par allongés suivant c.
toujours Fort
(Minéral accessoire) [PO4]3RCa5 avec en lame mince Polarisation gris bleuté rapport à l'allongement Souvent automorphe
limpide
R = F, Cl, (OH) du début du 1er ordre et petit
Incolore,
Biréfringence très forte
rarement Très imparfaits, Prismes plus ou moins
ZIRCON Nésosilicate Pratiquement : 0,042 à 0,060; Sections allongées à
coloré en Très fort invisibles en lame allongés, souvent en
(Minéral accessoire) [SiO4]Zr inaltérable polarise dans les extinction droite
brunâtre ou mince grains arrondis
teintes du 3ème ordre
verdâtre
Incolore ou Sections Biréfringence énorme Contient presque
teinté en rose toutes : 0,108 à 0,160. Teintes toujours du fer, parfois
Extinction de 40° par
SPHENE Nésosubsilicate jaunâtre, Non visibles en guillochées S'altère en de polarisation Y et Ce. Cristaux à
Très fort rapport à la trace du
(Minéral accessoire) [SiO4/O]CaTi souvent bien lame mince avec leucoxène jaunâtres des ordres faciès variés, souvent
plan de macle
coloré avec craquelures supérieurs avec de aplatis et à bords
pléochroïsme irrégulières multiples irisations tranchants. Macle "en
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net très chapeau de
apparentes gendarme" très
fréquente
Cassures
Cyclosilicate Prismes à section
Incolore à transversales
complexe Plus ou moins en Biréfringence subtriangulaire,
TOURMALINE jaune ou rose, fréquentes, Extinction droite par
[Si6O18/(BO3)3/(O Moyen Difficile micas blancs, en croissante avec la allongés suivant c; en
(Minéral accessoire) gris, bleu, vert, parfois rapport à l'allongement
H,F)4]NaAl6 (Mg, talc teneur en fer aiguilles, parfois en
brun longitudinale
Fe, Mn, Li)3 agrégats radiés
s
Zoïsite :
incolore,
parfois
EPIDOTES Nésosubsilicates Prismes allongés
jaunâtre, rose Plus ou mois Biréfringence très Extinction droite par
(Minéraux [Si2O7/SiO4/OH/O Fort suivant b, souvent en
avec visibles faible : 0,006 à 0,007 rapport à l'allongement
accessoires) ]Ca2Al2 (Al, Fe3+) grains
pléochroïsme
très peu
intense
Les grenats sont
Fréquente en cubiques, donc
GRENATS Incolores à Craquelures
Fort à très chlorites, isotropes et toujours Sections plus ou moins
(Minéraux Nésosilicates teintés en lame Difficiles à l'intérieur Toujours éteints
fort serpentines, talc, éteints. Certains sont arrondies
accessoires) mince du minéral
épidotes. biréfringents très
faibles.
Biréfringence énorme
Incolore ou
Constants, nets, : 0,1719. Teintes blanc-
faiblement
plus ou moins fins grisâtre des ordres
CALCITE colorée en
Carbonate et réguliers, supérieurs avec
(Minéraux brunâtre avec Variable Formes très variées
CaCO3 formant souvent irisations constantes
accessoires) irisation surtout
un quadrillage surtout roses et vertes,
le long des
losangique toujours dans les
clivages
nuances lavées
Incolore,
parfois teinté
Biréfringence faible :
en bleu, vert, Cristaux le plus
CORINDON Oxyde Nombreuses 0,005 à 0,006. Polarise
jaune pâle, Fort Pas de clivage souvent en forme de
(Minéral accessoire) Al2O3 craquelures dans les gris du 1er
avec fuseaux pointus
ordre
pléochroï-sme
peu net
Le cycle des roches est essentiellement une boucle fermée qui se répète sans
cesse. Le cycle des roches représente à la fois les environnements de formation des
roches ignées, sédimentaires et métamorphiques ainsi que leurs transformations
graduelles en d'autres types de roches ignées, sédimentaires et métamorphiques. Le
cycle idéal est représenté ci-haut par la boucle circulaire qui montre une roche
ignée se transformer en une roche sédimentaire qui se transforme à son tour en une
roche métamorphique. Cette roche métamorphique termine la boucle en se
transformant enfin en une roche ignée. Un cycle complet est terminé et le deuxième
cycle commence.
Si le cycle continu peut se répéter sans cesse c'est que le mouvement des plaques
tectoniques est toujours actif. Sans de mouvement de plaques tectoniques il ne peut
pas y avoir un cycle des roches et encore moins une répétition sans cesse de ce
cycle. À noter que le cycle des roches n'est pas toujours parfait car la boucle
circulaire est souvent faussée par des transformations qui empruntent des raccourcis
ou même des longs détours. Les flèches à l'intérieure de la boucle dans la figure ci-
haut indiquent des raccourcis et des longs détours. Comme exemple, une roche
ignée extrusive peut prendre un raccourci en se transformant en une roche
métamorphique sans passer par une transformation plus simple en une roche
sédimentaire. C'est principalement l'environnement dans lequel se retrouve la roche
ignée, ou sédimentaire, ou métamorphique, qui va déterminer si cette roche se
transformera selon le cheminement d'une boucle parfaite ou selon un raccourci ou
un détour.
Commençons par expliquer le cycle des roches en étudiant ce qui se passe lors de
la formation et de la transformation pour chacune des roches ignées, sédimentaires
et métamorphiques faisant partie d'un cheminement logique et normal dans le cycle
des roches. Référez-vous souvent à la figure ci-haut pour mieux comprendre mes
explications.
Lorsque le magma monte vers la surface par injection forcée ou par "magmatique
stoping", la température dans le magma diminue. Les premières roches ignées
cristallisent. Ces roches intrusives sont appelées des roches ignées plutoniennes, si
elles se forment dans des chambres magmatiques ou des roches ignées filoniennes si
elles se forment dans des dykes ou sills. Enfin, si le magma s'échappe en surface via
des volcans ou des fissures, nous obtenons soit des roches ignées volcaniques, si le
magma s'échappe sous forme de coulées de laves, ou encore des roches ignées
pyroclastiques si le magma est projeté dans l'air sous forme de cendres et des
bombes volcaniques.
Les roches ignées volcaniques, qui occupent maintenant des endroits élevés,
doivent maintenant faire face à la force de dame nature. Par le phénomène de
météorisation, la roche volcanique en place se décompose graduellement par
désagrégation physique et par altération. La pluie, le gel et le dégel, le vent et les
glaciers sont quelques phénomènes de désagrégation physique responsable de la
décomposition de la roche en place alors que l'acidité produite par certaines
plantes et contenue dans les pluies sont responsables de l'altération chimique de la
roche en place. Après la météorisation, il y a transport des débris et des éléments
solubles. L'agent de transport dominant est l'eau qui transporte la plus grande partie
des débris ou sédiments vers un milieu plus tranquille tel la mer. La déposition des
sédiments se fait dès que le débit d'eau diminue dans un cours d'eau. Les sédiments,
se déposent en couches de plus en plus épaisses et par le phénomène de
diagenèse (compaction, déshydratation, cimentation), les sédiments sont enfin
lithifiés sous forme de roches sédimentaires. Les roches sédimentaires ainsi formées
peuvent atteindre des épaisseurs impressionnantes. Dans certains cas, l'épaisseur des
sédiments et des roches sédimentaires peut atteindre plusieurs milliers de mètres.
Le poids énorme exercé par l'accumulation importante de sédiments sur les roches
sédimentaires transforment celles-ci en roches métamorphiques. La pression et la
température croissante produite par une combinaison de l'accumulation des
sédiments et l'enfoncement des roches sédimentaires font en sorte que les minéraux
composant les roches sédimentaires se transforment en nouveaux minéraux sans
passer par l'état d'un magma. De plus, les nouveaux minéraux ainsi formés s'alignent
selon des plans biens définis en relation avec la pression appliquée. La roche
sédimentaire est alors transformée physiquement et chimiquement à l'état solide ou
visqueuse en une roche métamorphique.
Enfin, lors de la dernière étape du cycle des roches, les roches métamorphiques
sont entraînées en profondeur par le mouvement descendant de la croûte
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océanique qui agit comme un tapis roulant (subduction). L'augmentation à
nouveau de la température et de la pression font en sorte que les roches
métamorphiques ne peuvent plus résister. Elles se transforment lentement sous la
forme d'un liquide en fusion appelé magma.
Et voilà, la boucle est enfin fermée mais le cycle des roches recommence!
I. DEFINITIONS
Une Roche Magmatique (ou Ignée) est une roche cristalline (minéraux visibles à
l’œil nu) ou vitreuse (minéraux invisibles à l’œil nu) qui se forme par refroidissement
d’un magma.
Les Magmas sont des mélanges fondus de silicates et aluminosilicates contenant
des cristaux en proportion variable et divers composés volatiles. Leur origine est
profonde : de plusieurs dizaines de km sous la surface. Le magma peut refroidir pour
donner une roche ignée à la surface de la Terre – dans ce cas il y a production de
roches volcaniques ou roches ignées extrusives ; ou à l’intérieur de la Terre, - dans ce
cas il y a production de roches plutoniques ou roches ignées intrusives.
Types de Magmas
Les types de magmas sont déterminés par leur composition chimique. Trois (3)
types principaux sont reconnus, mais nous verrons d’autres types dans ce cours :
1. Magma Basique – SiO2 45-55 wt%, riche en Fe, Mg, Ca et pauvre K, Na
2. Magma Andésitique – SiO2 55-65 wt%, composition moyenne en Fe, Mg, Ca,
Na, K
3. Magma Rhyolitique – SiO2 65-75 wt%, pauvre en Fe, Mg, Ca et pauvre en K, Na
Leur teneur initiale en SiO2 joue donc un rôle important pour leur viscosité et dans
la genèse des roches qui en dérivent. On définit ainsi plusieurs groupes de roches. A
titre indicatif, on a :
- les roches Acides (Sursaturées) : SiO2 > 66%
- les roches Intermédiaires (Saturées) : 52% < SiO2 < 66%
- les roches Basiques (Sous-saturées) : 45% < SiO2 < 52%
- les roches Ultrabasiques : SiO2 < 45%
On a également constaté que 95% des roches volcaniques sont des roches
basaltiques alors que 90% des roches plutoniques sont des granitoïdes. On en déduit
que deux magmas principaux seraient à l’origine de la plupart des roches
magmatiques.
Les principales séries magmatiques sont consignées dans le tableau qui suit :
L'enfoncement d'une plaque sous l'autre entraîne, grâce au tapis roulant des
fonds océaniques, des sédiments riches en minéraux de basses températures
comme le quartz (SiO2), mais aussi les feldspaths et les argiles (micas). En profondeur,
il y a fusion partielle, et le matériel fondu est un mélange de trois choses : la
péridotite de la lithosphère inférieure, la croûte basaltique-gabbroïque de la
lithosphère supérieure, et les minéraux de basses températures des sédiments
entraînés dans la subduction.
Contrairement aux zones de dorsales où la fusion partielle de péridotite ne
pouvait donner qu'un magma mafique, ici la fusion partielle de ces trois entités qui
contiennent toute la palette des silicates pourra fournir des magmas de composition
variée. Il peut se faire une ségrégation des magmas intermédiaires lorsque les
températures atteintes seront intermédiaires, ce qui produit les volcans andésitiques
des arcs insulaires, ou encore si les températures de fusion atteignent des niveaux
plus élevées, on produit des magmas mafiques alimentant des coulées de laves
basaltiques en surface.
Le magmatisme s'apparente à celui des arcs insulaires, mais avec des variantes.
Ainsi, le volume de sédiments sur le plancher océanique en bordure des continents
est plus imposant, et il se construit un prisme d'accrétion important. Une plus grande
quantité de silicates de basses températures est entraînée dans la subduction. La
fusion partielle affecte ici aussi la péridotite de la lithosphère inférieure, la croûte
basaltique-gabbroïque de la lithosphère supérieure et les minéraux de basses
températures des sédiments. Dans les premières phases de la fusion partielle, on
pourra produire des magmas intermédiaires et même par endroits des magmas
felsiques. Dans les phases plus chaudes, on produira les magmas mafiques qui
peuvent alimenter des plateaux de basalte sur certains continents. Dans ces croûtes
continentales épaisses, on accumulera aussi des grands stocks granitiques qui
peuvent correspondre aux fusions de basses températures et qui à cause de leur
faible fluidité ne pourront parvenir jusqu'à la surface.
La nomenclature des roches ignées n'est pas régie par des règles formelles.
Quelques noms sont d'origine ancienne, habituellement hérités du jargon des
mineurs ; quelques uns sont dérivés des noms des composantes minérales de roches
particulières mais la plupart sont basés sur les noms des localités types.
Un schéma unique de classification des roches qui soit à la fois logique et
pratique ne semble pas réalisable. Cependant, il est possible de retrouver des
schémas différents bâtis selon l'objectif visé. Néanmoins, pas un seul d'entre eux ne
peut permettre d'y classer une roche de façon parfaitement satisfaisante et
finalement, aucune classification ne peut être rigoureuse parce que les différents
types de roches ne sont que des coupures arbitraires dans des suites continues.
La Couleur
Elle peut nous donner des renseignements sur la nature chimique de la roche :
- une couleur sombre [(holo) Mélanocrate] = roche (ultra)basique
- une couleur claire[(holo) Leucocrate] = roche acide
- une couleur intermédiaire [Mésocrate] = roche neutre
Il existe cependant des exceptions.
La Densité
Elle se fera en fonction de sa nature chimique. Une roche basique est plus dense
qu’une roche acide, car elle renferme plus de minéraux ferromagnésiens. Si la roche
basique contient des vacuoles, elle sera cependant légère (cas des pierres ponces
qui sont des roches volcaniques pouvant flotter sur l’eau).
Le tableau ci-haut est une classification simplifiée des roches ignées. Il est basé sur
la composition minéralogique et sur la texture des roches ignées. Si on observe la
composition minéralogique nous constatons que l'équivalent volcanique d'un
gabbro est un basalte, c'est à dire qu'un basalte possède la même composition
minéralogique qu'un gabbro. De façon similaire, l'équivalent volcanique d'une
diorite est une andésite et enfin l'équivalent volcanique d'un granite est une rhyolite.
La différence entre basalte et gabbro, andésite et diorite, rhyolite et granite, ne
se situe pas au niveau de la composition minéralogique qui est la même pour
chacune des paires, mais au niveau de la cristallinité, soit de la taille des cristaux.
Un magma qui s'introduit dans la croûte terrestre peut se frayer un chemin jusqu'à
la surface et donner lieu à des coulées de laves qui, en cristallisant, forment des
corps extrusifs: volcans sous-marins ou volcans continentaux. Le magma peut aussi
resté coincé dans la croûte et cristalliser pour former des corps intrusifs.
La cristallisation à la surface de la croûte est rapide, ce qui produit de très petits
cristaux ; la roche résultante sera une roche à fins cristaux qu'on ne distingue
généralement pas à l’œil nu (aphanitique), même à l'aide d'une loupe. Par contre,
lorsque le magma cristallise à l'intérieur de la croûte terrestre, l'abaissement de sa
température est lent et, pour simplifier, plus la cristallisation sera lente, plus les cristaux
seront gros, généralement bien visibles (phanéritiques).
On a donc deux grands groupes de roches ignées : les roches ignées extrusives, à
fins cristaux, et les roches ignées intrusives, à gros cristaux.
Silica Saturation
If a magma is oversaturated with respect to Silica then a silica mineral, such as
quartz, cristobalite, tridymite, or coesite, should precipitate from the magma, and be
present in the rock. On the other hand, if a magma is undersaturated with respect to
silica, then a silica mineral should not precipitate from the magma, and thus should
not be present in the rock. The silica saturation concept can thus be used to divide
rocks in silica undersaturated, silica saturated, and silica oversaturated rocks. The first
and last of these terms are most easily seen.
Thus, if we find any of these minerals in a rock, with an exception that we'll see in a
moment, then we can expect the rock to be silica undersaturated. If we calculate a
CIPW Norm the normative minerals that occur in silica undersaturated rocks are
nepheline and/or leucite.
v Silica Oversaturated Rocks. These rocks can be identified as possibly any rock
that does not contain one of the minerals in the above list.
If we calculate a CIPW Norm, silica oversaturated rocks will contain normative quartz.
v Silica Saturated Rocks. These are rocks that contain just enough silica that
quartz does not appear, and just enough silica that one of the silica undersaturated
minerals does not appear. In the CIPW norm, these rocks contain olivine, or
hypersthene + olivine, but no quartz, no nepheline, and no leucite.
To get an idea about what silica saturation means, let's look at a simple silicate
system – the system Mg2SiO4 - SiO2.
Note how compositions between Fo
and En will end their crystallization
with only Fo olivine and enstatite.
These are SiO2-undersaturated
compositions. All compositions
between En and SiO2 will end their
crystallization with quartz and
enstatite. These are SiO2 -
oversaturated compositions. Note
also that this can cause some
confusion in volcanic rocks that do
not complete their crystallization due
to rapid cooling on the surface.
Let's imagine first a composition in the
silica-undersaturated field. Cooling to
anywhere on the liquidus will result in
the crystallization of Fo-rich olivine. If
this liquid containing olivine is erupted
and the rest of the liquid quenches to
a glass, then this will produce a rock
with phenocrysts of olivine in a glassy
groundmass.
Applying the criteria above for
identifying silica undersaturated rocks
would tell us that this is a silica-
undersaturated rock, which we know
to be correct. Next, let's look at a
silica oversaturated composition,
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TP DE PETROGRAPHIE
such as one just to the left of the
point labeled 'P' in the diagram. If this
liquid is cooled to the liquidus and
olivine is allowed to crystallize, and is
then quenched on the surface, it will
contain phenocrysts of Fo-rich olivine
in a glassy groundmass. Applying the
criteria above would suggest that this
rock is also silica undersaturated, but
we know it is not. This illustrates one of
the difficulties of applying any criteria
of classification to volcanic rocks
where incomplete
crystallization/reaction has not
allowed all minerals to form
2. Metaluminous rocks are those for which the molecular percentages are as follows :
Al2O3 < (CaO + Na2O + K2O) and Al2O3 > (Na2O + K2O) These are the more common
types of igneous rocks. They are characterized by lack of an Al2O3-rich mineral and
lack of sodic pyroxenes and amphiboles in the mode.
3. Peralkaline rocks are those that are oversaturated with alkalies (Na2O + K2O), and
thus undersaturated with respect to Al2O3. On a molecular basis, these rocks show :
Al2O3 < (Na2O + K2O)
Peralkaline rocks are distinguished by the presence of Na-rich minerals like aegerine
[NaFe+3Si2O6], riebeckite [Na2Fe3+2Fe2+3Si8O22(OH)2], arfvedsonite
[Na3Fe4+2(Al,Fe+3)Si8O22(OH)2], or aenigmatite [Na2Fe5+2TiO2Si6O18] in the mode.
Alkaline/Subalkaline Rocks
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One last general classification scheme divides rocks that alkaline from those that are
subalkaline. Note that this criteria is based solely on an alkali vs. silica diagram, as
shown below. Alkaline rocks should not be confused with peralkaline rocks as
discussed above.
While most peralkaline rocks are also alkaline, alkaline rocks are not necessarily
peralkaline. On the other hand, very alkaline rocks, that is those that plot well above
the dividing line in the figure below, are also usually silica undersaturated.
TEXTURE PHANÉRITIQUE (Plutonienne): Texture d'une roche ignée ayant des minéraux
de dimension entre 1 et 5 mm et le plus souvent équigranulaires. Le granite, la
syénite, la diorite et la granodiorite possèdent souvent cette texture. La texture
phanéritique indique un refroidissement lent du magma.
TEXTURE APHANITIQUE (Volcanique): Texture d'une roche ignée ayant des minéraux
de dimensions généralement plus petit que 1 mm et le plus souvent équigranulaires.
La majorité des minéraux ne sont pas visibles a l’œil nu ni même au microscope. Les
laves, telles la rhyolite, la trachyte, la dacite, l'andésite et le basalte présentent
TEXTURE SPHÉROLITIQUE (Volcanique): Texture d'une roche ignée ayant une texture
vitreuse comme l'obsidienne mais constituée de sphères radiées appelées des
sphérolites. Les sphérolites sont composées de minéraux en forme de fibres le plus
souvent des plagioclases, du quartz, de la calcite et parfois des pyroxènes. Les
sphérolites ressemblent souvent à des flocons de neige blanc ou gris qui tapissent les
surfaces des vitres volcaniques telle l'obsidienne.
TEXTURE AMYGDALAIRE (Volcanique): Texture d'une roche ignée qui montre des
vacuoles de dimensions variables mais généralement de forme circulaire ou ovale et
qui sont remplies d'un minérale secondaire tel la calcite ou le quartz. Une texture
vésiculaire peut donc se transformer lentement en texture amygdaloïdale à mesure
que des solutions riches en sels minéraux précipitent.
TEXTURE RAPAKIVI (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche ignée qui est
composée de phénocristaux de feldspaths potassiques (orthoclase) présentant des
anneaux concentriques de feldspaths plagioclases sodiques tel l'albite.
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Roches Plutoniques
Roches Volcaniques
Texture sphérolitique
Roche entièrement formée par des sphérolites serrés les uns
Texture Hyaline vacuolaire (Pierre ponce) contre les autres. Sphérolites = fibres de quartz et feldspath.
Innombrables vacuoles dispersées dans la masse de la roche vitreuse Ils représentent le produit de la cristallisation tardive d'un verre
STRUCTURE EN COUSSINS (Volcanique): Des magmas très fluides comme les basaltes
et les andésites vont se déplacer facilement et former des coulées de laves très
étendues parallèles à la surface. Si l'épanchement a lieu sous l'eau, les laves fluides
vont développer une structure dite coussinée. Les coussins, de 25 à 100 cm de
diamètre en moyenne, sont arrondis avec, à leur base, une forme de moulage en "v"
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TP DE PETROGRAPHIE
qui indique le sens de l'empilement. Cette structure que l'on nomme pédoncule n'est
pas observable sur un échantillon. Cependant, on distingue la zone externe d'un
coussin qui est vitreuse. C'est la partie de la lave qui s'est refroidie instantanément au
contact de l'eau, appelée bordure de trempe. Certains filons refroidissent
rapidement présentent également des bordures de trempe. Enfin, des laves
coussinées présentent souvent des textures vésiculaires et amygdalaires.
TP de PETROGRAPHIE
Classe de TSMG2
Rapport d'Identification des Roches Magmatiques
DIMENSION DES
STRUCTURE CRISTALLINITE
MINERAUX
§ En coussins § Gros (> 5mm) § Entièrement Cristalline
§ En colonnes § Moyen (1 à 5 mm) § Partiellement Cristalline avec du verre
§ Fluidale § Petit (0,5 à 1 mm) § Entièrement Vitreuse
§ Bréchique § Miniscule (< 0,5 mm) § Indiscernable
§ Stratiforme § Indiscernable
IDENTIFICATION DES
TEXTURE AUTRES PARAMETRES PRECISER
MINERAUX
§ Pegmatitique § Indiscernable § Teinte
§ Phanéritique § Discernable § Couleur
§ Aphanitique Minéraux essentiels : § Indice de coloration
§ Ophitique 1. § Dureté
§ Doléritique 2. § Toucher
§ Porphyrique 3. § Densité
§ Porphyritique 4.
§ Vitreuse 5.
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§ Microlithique 6.
§ Vésiculaire Minéraux accessoires :
§ Amygdalaire 1.
§ Variolitique 2.
§ Poécilitique Minéraux secondaires :
§ Sphérolitique 1.
§ Rapakivi 2.
§ Graphique Pourcentage total : 100
Roches à
Roches à quartz et Roches à feldspaths Roches à
feldspaths et
feldspaths seuls feldspathoïdes seuls
feldspathoïdes
Feldspaths Feldspaths Feldspaths
Plagioclase Plagioclase Plagioclase Néphéline Leucite
Alcalins Alcalins Alcalins
GRANITE SYENITE SYENITE
Rhyolite ANORTHOSITE NEPHELINIQUE
Trachyte Phonolite
GRANODIORITE
Roches Rhyodacite MONZONITE MONZONITE
Leucocrates Latite NEPHELINIQUE
DIORITE
QUARTZIQUE DIORITE ESSEXITE
Dacite Andésite Téphrite
(Anorthite < 50%) (Anorthite < 50%)
GABBRO SHOSHONITE
QUARTZIQUE GABBRO THERALITE
Roches Basanite IJOLITE
Basalte Basalte Leucitite
Mésocrates Néphélinite
Quartzique (Anorthite > 50%)
(Anorthite > 50%)
Roches METAGABBRO
Ankaramite
Mélanocrates Métabasalte
Roches AMPHIBOLOLITE
Holo- PERIDOTITE – PYROXENITE
mélanocrates Picrite
I. GENERALITES
v Elles se présentent sous forme de massifs parfois très importants et occupant des
surfaces pouvant atteindre plusieurs milliers de km2. C'est le cas des batholites
(exemple du batholite de Ferkessédougou en RCI d'environ 500 km de long et 50
km dans sa plus grande largeur). On a également les laccolithes et lopolithes.
Lorsque les massifs sont de petite taille et intrusifs, on parle de stocks. Les massifs
peuvent être allongés ou circulaires.
v Les roches plutoniques sont en général massives. Les affleurements sont toujours
découpés par des diaclases. Les diaclases sont des cassures ou fractures d'origine
mécanique et dues à des forces de compression, de décompression ou de
torsion dans les phases terminales de la solidification d'un magma.
v Elles renferment souvent des amas de minéraux FeMg, qui lorsqu'ils sont orientés
sont appelés Schlierens.
A. TEXTURES MACROSCOPIQUES
Les roches plutoniques sont Grenues. La texture grenue est la plus fréquente et la
plus typique. Elle caractérise les roches à refroidissement lent, qui se donc formées en
profondeur. On distingue selon la taille des grains :
TEXTURES CARACTERISTIQUES
Grenues
Tous les grains ont la même taille et des formes
simples ou
quelconques, visibles à l'œil nu : cas du granite.
normales
Grenues à
Le quartz est en gros cristaux hexagonaux ou
quartz
globulaires.
automorphe
Existence de minéraux de grande taille par rapport
Grenues au fond de la roche. On parle alors de
porphyroïdes phénocristaux ou phénoblastes essentiellement des
feldspaths.
Monzonitiqu Les cristaux d'orthose englobent les cristaux de
e plagioclase.
Rapakivique Les plagioclases forment une couronne autour des
s orthoses.
Elle est caractérisée par de grosses balles sphériques
de quelques cm de rayon composées d'enveloppes
Orbiculaire concentriques faites alternativement de fibres de
feldspaths en disposition rayonnante et de lits de
minéraux FeMg.
Elle se rencontre dans les roches riches en
Cloisonnée
phénocristaux où la matrice est grenue et où les
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minéraux ne constituent plus entre eux que de
simples cloisons.
B. TEXTURES MICROSCOPIQUES
En lames minces, les roches plutoniques présentent les mêmes textures qu'à l'œil
nu. Certaines apparaissent plus nettement au microscope (monzonitique,
rapakivique, cloisonnée). Certaines figures réactionnelles ne sont pratiquement
visibles qu'au microscope. Il s'agit :
- des Micropegmatites : mélange de quartz et de feldspaths potassiques. Le
quartz forme des gouttelettes disposées d'une manière ± régulière dans une plage
d'orthose par exemple.
- des Myrmékites : se forment au contact entre le plagioclase et les feldspaths
alcalins et se présentent sous forme d'inclusions ou de vermicules de quartz dans le
plagioclase.
- des Perthites : sont de petites plages d'albite dans des feldspaths potassiques
et sont dues à des lacunes de miscibilité entre deux types de feldspaths.
Inversement, on parle d'Antiperthites.
- des Zonations de croissance : concernent surtout les plagioclases et certaines
amphiboles. Ce sont des variations de composition chimique dans le même cristal.
Le granite est une roche magmatique plutonique leucocrate dont les cristaux ont
une taille pluri-millimétrique à centimétrique, rarement décimétrique. La texture de la
roche est grenue. L'équivalent effusif est la rhyolite. Les trois minéraux essentiels sont
le quartz, le feldspath potassique (orthose ou microcline) et le feldspath calco-
sodique (plagioclase). Les minéraux ferromagnésiens, essentiellement biotite et/ou
amphibole, sont en proportion inférieure à 5-10%.
A. LES LAVES
Elles sont émises à l'état liquide et se refroidissent à l'air libre ou sous l'eau. leur
écoulement ± rapide dépend de leur viscosité (en rapport avec la teneur en silice).
Cette dernière est d'autant plus grande que la lave est riche en silice.
A l'air libre, les laves donnent des coulées, des dômes. Sous l'eau, les laves forment
des coussins appelés pillows lavas. Lorsque celles-ci explosent au contact de l'eau,
elles peuvent former des brèches vitreuses appelées Hyaloclastites.
II. CLASSIFICATION
Etant donné la difficulté à observer à l'œil nu des minéraux chez les roches
volcaniques, leur classification est essentiellement basée sur leur composition
chimique (à partir de données géochimiques). A l'œil nu, la couleur et la présence
de phénocristaux permettent d'estimer la nature et de donner une appellation à une
roche volcanique.
Les Blocs sont des fragments anguleux solidifiés avant l’éjection à la surface. Les
bombes ont une forme aérodynamique indiquant qu’elles étaient liquides lors de
l’éjection.
Chez le stratovolcan (qu'on dit souvent volcan explosif), le magma est si riche en
silice qu'il n'arrive pas à s'écouler hors du volcan. Ces volcans vont surtout cracher
des gaz et du matériel pyroclastique. Ce sont de véritables terreurs. Puisque la lave
ne parvient pas à s'écouler, les gaz qu'elle contient y construisent une pression qui va
grandissante, jusqu'à l'explosion. Le matériel y est alors pulvérisé et, mélangé aux gaz,
crée un nuage dense très chaud (jusqu'à 800°C) qui s'écoule très rapidement sur les
flancs du volcan, à des vitesses dépassant les 150 km/h. C'est la nuée ardente qui
sème la destruction. Il y a aussi des cendres qui sont éjectées dans la haute
atmosphère, jusqu'à des altitudes d'une vingtaine de kilomètres et qui ensuite sont
dispersées tout autour de la planète. Ce sont ces cendres qui causent des effets de
voile importants et qui peuvent amener des abaissements de la température
moyenne de la planète. Par exemple, 1816 a été l'année sans été en Amérique, à
cause de l'éruption du Tambora en Indonésie qui est considéré comme le volcan
ayant émis le plus de cendres volcaniques qui sont demeurées plusieurs années en
suspension dans l'atmosphère; les journaux de l'époque nous disent qu'il a gelé en
juin, juillet et août au Québec, et que toutes les récoltes furent perdues.
V. TEXTURES MICROSCOPIQUES
TEXTURES CARACTERISTIQUES
Dans les roches hyalines où les sphérolites quartzo-
Sphérolitique
feldspathiques envahissent toute la matrice
Pâte essentiellement vitreuse dans laquelle flottent des
Hyaloporphyrique phénocristaux de plagioclase ou de quartz ou de biotite ou
de hornblende
Roches constituées par un verre ± abondant parsemé par
Microlitique de nombreuses baguettes de feldspaths surtout de
plagioclase de petite taille (microlite)
Lorsque les microlites sont de grande taille et forment la
Trachytique
presque totalité de la roche
Dans le cas des pyroclastites, et caractérisées par la
Hyaloclastique
présence de minéraux brisés
I. GENERALITES
II. ARCHITECTURES
A. TEXTURES MACROSCOPIQUES
Ces roches sont microgrenues et ne contiennent pas de verre, ou en des
proportions très faibles. Ce qui rend quelque fois difficile la détermination de leur
texture à l'œil nu. On peut, cependant, distinguer :
TEXTURES CARACTERISTIQUES
Microgrenues
Toute la roche est formée par des assemblages microcristallins
Aphanitique
Microgrenues De gros cristaux automorphes de feldspaths se détachent sur un fond
Porphyroïdes aphanitique
Microgrenues à
Le quartz est sous forme de cristaux bipyramidés relativement gros
quartz automorphe
Aplitiques (ou Le grain est très fin mais visible à l'œil nu, avec une très faible proportion
saccharoïdes) de minéraux ferromagnésiens
Les cristaux sont de grande taille automorphes ou xénomorphes. Ces
roches sont formées essentiellement de quartz et des feldspaths
Pegmatitiques accompagnés par des minéraux pneumatolytiques (se formant à basse
température dans les milieux riches en gaz). C'est le cas de la muscovite,
du béryl et de la tourmaline
Le quartz et l'orthose s'interpénètrent mutuellement, formant des dessins
Graphiques
géométriques
Limitées à un type de roche basique, les dolérites et sont souvent
Doléritiques
discernables à l'œil nu
Concernent des roches filoniennes très riches en minéraux
Lamprophyriques
ferromagnésiens (biotite, amphiboles, pyroxènes) en phénocristaux
B. TEXTURES MICROSCOPIQUES
On retrouve les textures citées plus haut, en rajoutant la texture Granophyrique. Le
microscope permet d'ajouter les précisions suivantes :
- on parle de texture Felsique lorsque certains minéraux, si petits, se superposent
dans l'épaisseur de la lame mince.
- les textures doléritiques se subdivisent en texture doléritique intersertale (où de
grandes lattes de plagioclase forment un treillis entourant les amphiboles) en texture
doléritique poécilitique ou ophitique (où ce sont les amphiboles qui entourent des
baguettes de plagioclase).
- les phénocristaux de quartz, lorsqu'ils existent sont généralement automorphes,
mais présentent souvent des golfes de corrosion et cassures dues à l'action du
magma qui les contenait (cas des rhyolites).
I. DEFINITION
A. LA PRESSION
Elle s'exprime sous deux formes: la pression lithostatique (ou pression de
confinement) et la pression dirigée (ou contrainte).
· La pression lithostatique en un point est due au poids des roches sus-jacentes
Elle évolue régulièrement mais peut être aussi perturbée localement par des
contraintes tectoniques ;
· La pression dirigée c'est lorsqu'on comprime un échantillon suivant une
direction, à ,des pressions croissantes Si la compression a lieu à des températures très
élevées, l'échantillon se déforme de façon plastique.
B. LA TEMPERATURE
Elle détermine les zones de stabilité des minéraux. Elle augmente avec la
profondeur suivant un gradient géothermique (dont la valeur moyenne est de
30°C/km près de la surface. Lorsque la température s'élève, on note : - la disparition
de la matière organique - la décomposition des carbonates avec dégagement de
CO2 - la déshydratation des minéraux - …
A. LA SCHISTOSITE
a) C'est le débitage en feuillets parallèles de même composition minéralogique.
Cette structure se rencontre dans les faibles et moyens degrés du métamorphisme,
et les textures originelles ont disparu. Les plans de schistosité sont généralement
accompagnés de structures linéaires. Il en existe deux types principaux. les linéations
d'intersection et les linéations d'allongement.
B. LA FOLIATION
C'est également le débitage en feuillet par suite de l'augmentation de la
température (T°) et de la pression (P°). La roche est donc formée par une succession
de feuillets conformément à une ségrégation minérale de sorte que les niveaux clairs
(quartzo-feldspathiques) alternent avec les niveaux sombres (ferromagnésiens).
Cette structure se rencontre dans la fin de degré moyen et dans le fort degré du
métamorphisme.
Remarquons qu'une roche peut recristalliser sans acquérir une schistosité ou une
foliation. Il n'y a pas alors d'orientation préférentielle des minéraux (cas des
cornéennes). Cette structure se rencontre dans le métamorphisme de contact et le
très faible degré du métamorphisme régional.
A. LE METAMORPHISME REGIONAL
Le métamorphisme régional se développe sur de vastes surfaces (plusieurs milliers
de km2). Il est accompagné, dans la plupart des cas, du développement de
plusieurs schistosités et linéations d'étirement. il se développe donc sous contraintes
anisotropes. Il est généralement polyphasé, ce qui traduit une évolution dans le
temps des conditions de recristallisation. L'ensemble de ces caractéristiques souligne
une étroite liaison entre métamorphisme régional et évolution orogénique.
Dans certaines chaînes de montagnes anciennes décapées par l'érosion, on
observe de l'extérieur au cœur de la chaîne (zone profonde) une succession de
roches de métamorphisme croissant allant de roches sédimentaires normales à
l'extérieur, jusqu'à des granites au centre. On parle alors de Séquence du
métamorphisme (voir Degré de Métamorphisme) qui correspond à une succession
de zones, ou plutôt de faciès, définies chacune par la présence de quelques
minéraux caractéristiques. Il s'agit donc de minéraux stables uniquement dans un
B. METAMORPHISME DE CONTACT
Les recristallisations qui se produisent sont dues à la proximité d'une intrusion
magmatique de haute T°. L'intrusion porte une certaine quantité de chaleur qui se
diffuse dans l'encaissant froid et détermine la formation d'une auréole de
métamorphisme de contact. L'intensité du métamorphisme est décroissante quand
on s'éloigne de l'intrusion. Les roches issues de ce métamorphisme sont appelées
cornéennes à cause de leur aspect mat. L'absence de P° orientée fait que les
minéraux ne sont pas orientés Les minéraux caractéristiques sont l'andalousite et le
grenat.
D. LE METAMORPHISME DE CHOC
Ce type de métamorphisme est produit par l'impact de grandes météorites qui
font apparaître la Coesite et la Stishovite qui sont des formes de très haute P" de la
silice, ainsi qu'une phase vitreuse indiquant que des conditions de fusion ont été
atteintes.
E. LE METAMORPHISME HYDROTHERMAL
Il est lié à la circulation de fluides à T) élevée en relation avec des volcans ou des
massifs plutoniques, qui réchauffent la roche encaissante et les nappes aquifères et
leur apportent des éléments chimiques.
V. TEXTURES ET NOMENCLATURES
B. NOMENCLATURES
La nomenclature des roches métamorphiques est essentiellement descriptive Il est
possible de se placer de quatre (4) points de vue différents: Nature du protolithe,
Structure, Composition minéralogique, ou le Degré de métamorphisme.
1. Nature du Protolithe
Si la roche initiale ou protolithe est encore clairement reconnaissable, il est
commode de lui associer le préfixe Méta. Métabasalte, Métagranite, Métagabbro
ou Métapélite sont quelques exemples employés. Dans le cas où le protolithe n'est
pas très bien identifié, mais si son origine magmatique ou sédimentaire est bien
reconnue, les préfixes Ortho- ou Para- sont souvent utilisés. Ainsi un Orthogneiss est un
granite métamorphisé, tandis qu'un Paragneiss est une Métapélite ou une
Métagrauwacke.
En résumé : - en partant d'un granite, on obtient un orthogneiss,
- en partant d'un gabbro, on obtient une orthoamphibolite,
- lorsque l'origine du matériel d'origine est connu (exogène ou endogène), on
utilise respectivement les préfixes Para et Ortho pour distinguer les roches.
4. Le Degré de métamorphisme
a) Généralités
Les méthodes d'évaluation de l'intensité du métamorphisme sont basées sur
l'étude des Faciès métamorphiques ou Faciès minéralogiques. Les assemblages
minéralogiques des roches sont identifiés au microscope polarisant. On appelle
Séquence Métamorphique, l'ensemble des roches provenant d'une même roche
originelle et dues à des conditions P° et T° différentes (voir tableau ci-dessous).
On a également :
Quelques Remarques :
Les charnockites ont une origine discutée: pour certains, ce sont des roches
magmatiques, pour d'autres, ce sont des roches métamorphiques catazonales
(faciès granulites), avec la même paragenèse que les granulites dont elles se
différencient par la structure (absence de quartz en plaquettes, structure
granoblastique et à faciès de granite gneissique). Ce sont des roches à quartz,
microcline ou orthose perthitique, plagioclase (oligoclase), hypersthène, grenat
(pyrope) et rutile.
On définit quatre (4) grands types de métamorphisme symbolisés par les droites
en pointillé de la Planche C-12. La transition entre les différents types n'est pas
tranchée.
Type I = type à Lawsonite-Glaucophane ou métamorphisme de haute P° - basse
T° (HP-BT) ou métamorphisme d'enfouissement (cas du plongement de la lithosphère
océanique le long d'une zone de subduction ; voir Planche C-13).
Type II = type à Disthène-Sillimanite ou métamorphisme de type Barrow ou encore
métamorphisme intermédiaire.
Type III = type à Andalousite-Sillimanite ou métamorphisme de haute T° - basse P°
(HT -BP) ou métamorphisme de type Aboukuma (cas des zones de subduction où la
fusion de la base du manteau supérieur sous-continental engendre des liquides
basaltiques qui se propagent vers la base de la croûte continentale, provoquant une
remontée des isothermes; Planche C-13).
Type IV = métamorphisme de contact ou métamorphisme thermique dans lequel
la P° n'intervient pratiquement pas (au voisinage des intrusions magmatiques sur
quelques dizaines ou centaines de mètres autour des massifs).
Les types I, II, III correspondent au métamorphisme régional car ils affectent en
général de grands volumes de roches.
X Y Z
Composition + Conditions de Paragenèse
Chimique P° et de T° minérale
Les noms des faciès sont choisis en fonction du nom de la roche et/ou des
minéraux caractéristiques du faciès considéré Les diagrammes permettent d'évaluer
les conditions du métamorphisme de façon qualitative et permettent également
d'estimer la composition chimique globale des roches.
Pour mieux décrire une série métamorphique, il est utile de disposer d'un outil qui
permette de représenter une grande variété de compositions chimiques. Un système
bien adapté à la représentation des principaux faciès métamorphiques est
l'ensemble des 2 diagrammes ACF et A'KF (Planche ), ou du diagramme AFM. Le
point représentatif d'une roche dans un diagramme triangulaire est inscrit dans un
triangle défini par les trois minéraux constitutifs de la paragenèse présents dans la
roche Cependant les assemblages comportent plus de trois phases en équilibre ; il
est alors nécessaire de représenter l'assemblage dans plusieurs types de diagrammes
simultanément.
L'intérêt des faciès métamorphiques réside dans la possibilité de caractériser
immédiatement, en lame mince, les conditions du métamorphisme par rapport à un
diagramme standard (Planche D-14). La localisation plus précise des assemblages
minéralogiques est possible en ne prenant en considération qu'un domaine étroit de
composition c'est-à-dire un nombre limité de réactions minéralogiques : ceci revient
à la définition des sous-faciès métamorphiques (Planche D-15).
A. L'ANDALOUSITE
C'est un nésosilicate d'alumine (Al2SiO5) du système orthorhombique. Les cristaux
gris-clairs ou rosés sont souvent en prismes plus ou moins grands à section
transversale losangique ou presque carré. On le trouve dans le métamorphisme
régional (schistes, micaschistes, gneiss) et de contact (schistes à andalousite et
cordiérite). La Chiastolite est une variété à inclusions noirâtres dessinant une croix
suivant les diagonales des sections transversales.
B. LE DISTHENE
C'est un nésosilicate d'alumine (Al2SiO5) du système triclinique. Il se présente en
baguettes aplaties, bleutées et nacrées. C'est un minéral présent surtout dans les
roches métamorphiques ayant subi de hautes pressions (micaschistes, gneiss,
certaines éclogites).
81 par Dr GBELE Ouattara
Département STeRMi
version du 14 octobre 2010
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TP DE PETROGRAPHIE
C. LA SILLIMANITE
C'est un nésosilicate d'alumine (Al2SiO5) du système orthorhombique. Il est incolore
ou légèrement brun en lumière naturelle. Il se présente en prismes fins et allongés
souvent cannelés, blanc porcelané, ou en bouquets de fibres. Elle est présente dans
les roches métamorphiques de type micaschiste et gneiss. Andalousite, Disthène et
Sillimanite constituent les silicates d'alumine.
D. LA CORDIERITE
C'est un cyclosilicate [Al3(Mg,Fe2+)2[(Al 5SiO18)]] du système orthorhombique. Il se
présente en prismes trapus ou plus souvent en grains xénomorphes, de teinte brune
(avec parfois pléochroïsme du brun-jaune au bleuté et pouvant être bleu foncé ou
violacé). L'éclat est cireux et la teinte est verdâtre par altération facile en fines
aiguilles de micas blancs et aussi en chlorite On la rencontre dans les roches du
métamorphisme de contact (schistes à cordiérite et andalousite) et du
métamorphisme régional (micaschistes, gneiss, granulites)
E. LA STAUROTIDE
C'est un nésosilicate (Fe2+2Al9O6[SiO4]4(O,OH)2) du système orthorhombique. C'est
un minéral en prismes trapus, brunâtre, à éclat résineux, souvent maclé en croix à 90°
ou 60°, Il est commun dans certains micaschistes et gneiss.