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Ministère de
l’Enseignement République de Côte
Supérieur et de la d'Ivoire
Recherche Union – Discipline - Travail
Scientifique

Institut National Polytechnique


Félix HOUPHOUËT BOIGNY

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE


ET DES RESSOURCES MINIERES

SUPPORT
COURS - TD - TP
PETROGRAPHIE

Rédigé par
Dr GBELE Ouattara
Géologue - Structuraliste
Diplômé de l’Université d’Orléans - France

Version du jeudi 14 octobre 2010


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TP DE PETROGRAPHIE
PLAN DU COURS

1ère Partie : Rappels de Minéralogie – II Classification


Reconnaissance des minéraux à l’œil III Textures et Structures
nu et au microscope Macroscopiques
IV Textures Microscopiques
2ème Partie : Généralités sur la V Descriptions Macroscopiques
Pétrographie VI Descriptions Microscopiques
I Pétrologie – Pétrographie –
Pétrogenèse 6ème Partie : Les Roches
II Définition de la Roche Métamorphiques
III Les différents Groupes de Roches I Définitions
IV Cycle des roches II Les facteurs ou causes du
V Techniques d’étude des roches métamorphisme
- La Pression
3ème Partie : Les Roches Magmatiques - La Température
I Définitions III Les Structures des Roches
II Notions de Magma – Origine des Métamorphiques
Magmas - Les Schistosités
III Caractéristiques des magmas - Les Linéations
- Types de Magmas - La Foliation
- Gaz dans les magmas IV Les Types de métamorphisme
- Température des - Le Métamorphisme
magmas Régional
- Viscosité des magmas - Le Métamorphisme de
V Critères de Reconnaissance et de Contact
Description (Classification) - Le Métamorphisme
Dynamique ou
4ème Partie : Les Roches Plutoniques Cataclasique
I Généralités - Le Métamorphisme de
II Architecture Choc
- Textures Macroscopiques V Textures et Nomenclature
- Textures Microscopiques - Les Principales textures
- Les grands groupes de des roches
roches plutoniques métamorphismes
III Descriptions Macroscopiques - Nomenclature (nature du
IV Descriptions Microscopiques protolite, structures des
roches, composition
5ème Partie : Les Roches Volcaniques minéralogique des
I Les produits du volcanisme roches, degré de
- Laves, métamorphisme)
- Projections, VI Les Minéraux du métamorphisme
- volcanosédiments (les silicates d’alumine).

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Département STeRMi
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TP DE PETROGRAPHIE

1ère Partie : RAPPELS DE MINERALOGIE – RECONNAISSANCE DES MINERAUX

Il s’agira, en 2 séances de 4 heures chacune :


1) De faire une révision du cours de minéralogie de TSMG1 (définitions, les
différents groupes de minéraux, les minéraux silicatés)
2) De reconnaître les principaux minéraux silicatés à l’œil nu
3) De reconnaître les principaux minéraux silicatés au microscope
pétrographique (notion d’optique et caractérisation des minéraux silicatés).
Ceci va nous permettre d’aborder convenablement l’étude des matériaux de
l’écorce terrestre, la Pétrographie.

Vous trouverez ci-dessous quelques critères d’identification des minéraux silicatés


au microscope pétrographique.

LUMIERE NATURELLE

Par convention, on appelle "lumière naturelle" au microscope polarisant la lumière


polarisée : le polariseur est en place, l'analyseur non (le polariseur laisse passer
uniquement les vibrations NS (fils du réticule dans l'oculaire).

I - FORME

A. Cristaux xénomorphes
Ces cristaux n'ont ni formes géométriques, ni faces cristallines bien développées.

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B. Cristaux automorphes
Ces cristaux ont des formes géométriques et des faces cristallines bien
développées.

Les sections principales d'un cristal automorphe sont :


• section basale (S.B.) : perpendiculaire à l'allongement ou à l'aplatissement.
• section longitudinale (S.L.) : parallèle à l'allongement ou à l'aplatissement.

II - CLIVAGES

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Les clivages sont des familles de plans parallèles selon lesquels le minéral montre
une aptitude particulière à se diviser (généralement parallèles à l'allongement ou
perpendiculaires à l'aplatissement).
La section du cristal où l'on observe le clivage est importante. Les clivages sont un
bon critère de reconnaissance. On les distingue par leur qualité : on parle de clivage
parfait et de bon clivage lorsqu'il est net, fin, régulier, en lignes relativement serrées;
on parle de clivage grossier ou mauvais clivage lorsqu'il est discontinu, en lignes
espacées, parfois un peu épaisses.

Leur absence est également caractéristique de certains minéraux (exemple :


quartz).
En observant les clivages, on doit noter :
• leur nombre
• leur qualité
• leur orientation par rapport aux bords du cristal
• l'angle qu'ils font entre eux
• la section sur laquelle on les observe

III - CASSURES

Certains minéraux montrent souvent des cassures irrégulières qu'il ne faut pas
confondre avec des clivages (exemple de l'olivine et des grenats).

IV - ALTERATIONS

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Certains minéraux, au microscope, ont souvent un aspect "sale" (par exemple les
feldspaths) qui traduit une altération en produits secondaires. D'autres (tels que le
quartz et la muscovite) sont toujours parfaitement limpides car ils ne s'altèrent jamais.

V - CORROSION

Elle ne doit pas être confondue avec


l'altération. Il s'agit d'un phénomène
magmatique : destruction locale du cristal
par réaction avec le magma résiduel (cas
du quartz corrodé dans une rhyolite).

VI - TRANSPARENCE ET COULEUR

Trois cas sont possibles :


• Minéraux opaques (noirs : ils absorbent tous les rayons lumineux); il est
impossible de les étudier au microscope à lumière transmise, mais leur présence
est à noter
• Minéraux transparents incolores
• Minéraux transparents colorés (absorbent une partie du rayonnement et
prennent la couleur complémentaire de celle absorbée) :

VII - PLEOCHROÏSME

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Les minéraux colorés peuvent se comporter de deux façons différentes :


• Pas de changement de couleur ou d'intensité de coloration au cours de la
rotation de la platine : cristal non pléochroïque. Cela dénote généralement une
isotropie optique de la section étudiée qui est soit un minéral monoréfringent, soit
une section monoréfringente d'un minéral biréfringent.
• Changement de couleur ou d'intensité de coloration au cours d'une rotation
de la platine : cristal pléochroïque. Cela dénote une anisotropie optique du
cristal qui est obligatoirement biréfringent. Le pléochroïsme est une anisotropie
d'absorption.
Pour un même cristal, l'intensité du pléochroïsme varie suivant la section. Le
pléochroïsme est extrême pour une section de biréfringence maximum et nul pour
une section de monoréfringence.

On doit toujours indiquer les différentes couleurs ou intensités de coloration que


présente un cristal pléochroïque.

Par convention, on parle de Pléochroïsme Direct lorsque le minéral est foncé


quand son allongement est parallèle au plan de vibration du polariseur (plan NS), et
de Pléochroïsme Inverse dans le cas contraire.

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VII - RELIEF

Au microscope, certains minéraux ont des contours très nets (impression de relief)
et d'autres sont peu visibles suivant que leur réfringence (indice de réfraction) est très
différente ou très proche de celle des cristaux qui les entourent.

1. Méthode de la frange de Becke


C'est un procédé permettant d'évaluer les réfringences relatives de deux cristaux
contigus; on parle de reliefs relatifs.
Pour observer correctement la frange de Becke, il faut :
• mettre au point au fort grossissement sur la limite de 2 cristaux
• abaisser le condenseur
• fermer légèrement le diaphragme
• on doit alors observer un liseré lumineux (frange de Becke) à la limite des deux
cristaux
• en augmentant la distance entre l'objectif et la lame mince (en baissant la
platine) , le liseré se déplace vers le cristal le plus réfringent (de relief le plus
élevé).

Phénomène de réflexion totale à la limite Liséré lumineux (zone suréclairée)


des deux cristaux de réfringences vu au microscope. Le sens de
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différentes. Dans la zone AB, les rayons déplacement de cette "frange
réfléchis s'ajoutent aux rayons réfractés, de Becke" dépend de la valeur
déterminant ainsi une zone suréclairée relative des indices des deux
(frange de Becke) cristaux

2. Variation du relief pour un minéral très biréfringent


Le relief d'un minéral très biréfringent peut varier suivant que le np ou le ng est
parallèle au plan de vibration du polariseur.

variation du relief d'une même section lorsque n'g est très différent de n'p.

Le baume du Canada, utilisé pour confectionner les lames minces (et qui remplit
les vides entre lés grains) sert de référence. Par convention, son indice de réfraction
(n = 1,54) correspond à un relief nul.
Les minéraux dont l'indice de réfraction est supérieur à celui du baume (> 1,54) ont
un relief positif, ceux dont l'indice est inférieur à 1,54 ont un relief négatif.
Actuellement on remplace de plus en plus le baume du Canada par de l'araldite
qui a des caractéristiques différentes. Il est donc préférable de prendre comme
référence le quartz, minéral très commun et d'indice proche de celui du baume.

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Échelle relative des reliefs (l'étudiant pourra compléter cette échelle au cours des TP
de minéralogie).

LUMIERE POLARISEE

Par convention, on parle de "lumière polarisée" (L.P.) quand le polariseur et


l'analyseur sont en place

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Avant de mettre une lame mince sur la platine, vérifier que le champ du
microscope est totalement obscur (noir) en "lumière polarisée".

I - L'EXTINCTION AU MICROSCOPE POLARISANT

1. Trajet de la lumière dans un cristal biréfringent

Rappelons que le rayon qui sort du polariseur est polarisé et vibre dans le plan NS.
Ce rayon lumineux pénètre dans le cristal perpendiculairement à la section. Il ne
subit pas de déviation mais il vibre dans deux plans correspondant aux deux indices
principaux de la section: n'g et n'p.
Dans le cristal, les deux vecteurs vibratoires (parallèles à n'g et n'p) ne se
propagent pas à la même vitesse: le vecteur Vn'g est plus lent (n = C/V) et à la sortie
du cristal, il prend un certain retard (δ) sur le vecteur Vn'p. Hors du cristal, ce retard
est conservé et les deux vecteurs continuent à vibrer dans deux plans
perpendiculaires.
Action de l'analyseur : celui-ci ne laisse passer que les composantes de Vn'g et
Vn'p vibrant parallèlement à son plan de vibration (EW) de sorte qu'à la sortie de
l'analyseur il n'y a qu'un plan vibratoire contenant deux vecteurs vibratoires V'n'g
(OA) et V'n'p (OA').
Ces deux vecteurs vibrent avec la même fréquence mais ils sont déphasés
(déphasage dû au retard δ) et entrent en interférence.
Schématisons ce processus : soit OP le vecteur vibratoire sortant du polariseur (NS);
en traversant le minéral il se décompose en Vn'g et Vn'p : OVn'g = OP.cos ω et
OVn'p = OP.sin ω.
L'analyseur laisse passer les vibrations suivantes :OA = OVn'g.sin ω et OA' =
CVn'p.cos ω. En valeur absolue, OA = OA'.

Si I est l'intensité de la lumière qui arrive dans l'œil après la traversée de l'analyseur
(OA et OA'), si Io est l'intensité de la source (OP), on a :

avec : ω = angle entre les directions d'indices


principaux de la section cristalline et les directions
πδ de vibration du polariseur et de l'analyseur
I = I0. sin ²ω sin ²
λ (matérialisées par les fils NS et EW du réticule)
δ = retard introduit par la section cristalline
λ = longueur d'onde du rayon lumineux incident

Cette formule correspond à la loi d'interférence, et cette loi d'interférence


explique le comportement de la lumière dans le minéral en lumière dite polarisée.

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IOAI = IOA'I

2. Extinction d'un minéral

2.1 - Section Biréfringente


Si on tourne la platine, on fait varier ω.

• ω = 0° : les indices principaux de la section sont parallèles aux plans de vibration


du polariseur et de l'analyseur (4 positions successives pour une rotation complète
de la platine). La lumière est totalement arrêtée par l'analyseur. La section est
éteinte (position d'extinction).
• ω = 45°, 2ω = π/2, sin²2ω = 1 : les 4 positions d'extinction alternent avec 4 positions
d'éclairement maximum pour lesquelles les indices du minéral sont à 45° des fils du
réticule; les vecteurs OA et OA' ont leur longueur maximum.
• 0 < ω < 45° : la section est éclairée mais l'intensité lumineuse n'est pas maximum.

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2.2 - Monoréfringence
Dans une section monoréfringente (minéral isotrope ou section de
monoréfringence d'un minéral anisotrope), il n'y a pas d'indices principaux donc il n'y
a pas de directions préférentielles de vibration des rayons lumineux. Le vecteur OP
n'est pas dévié; il arrive perpendiculairement à l'analyseur: il est donc arrêté. Une
section monoréfringente est toujours éteinte, quelle que soit la position de la platine.

3. Angle d'extinction α

3.1- Définition
C'est une valeur caractéristique de chaque espèce minérale. C'est l'angle que fait
l'un des indices principaux du minéral avec une direction cristallographique repère
du minéral. En théorie, le repère est la direction d'allongement du minéral, c'est-à-
dire le bord le plus long d'une section automorphe très allongée.

En pratique, comme on observe rarement des sections automorphes, on utilise un


autre repère dont la position est connue par rapport à l'allongement :

• la trace d'un clivage unique (bon clivage)


• la trace d'un plan de macle.

3.2- Cas où la mesure est impossible


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L'angle d'extinction étant l'angle entre l'un des indices principaux et un repère
cristallographique, il suffit que l'un des deux termes soit absent pour que la mesure de
l'angle α soit impossible.
Pas de repère cristallographique : il s'agit de sections biréfringentes xénomorphes
sans repère (pas de clivage, exemple) ou avec deux clivages de qualités
équivalentes (on ne peut pas donner la préférence à l'un d'eux) : la mesure de
l'angle α est impossible.
Pas d'indices principaux : C'est le cas de toutes les sections monoréfringentes :
l'angle α n'existe pas.

3.3- Pratique de la mesure de α lorsqu'elle est possible


a - on oriente le repère cristallographique parallèlement au fil NS du réticule (si
c'est un clivage, on le fait de préférence en L.N. où le clivage apparaît plus
nettement)
b - on observe en L.P. :
• si la section est éteinte, l'un des indices est parallèle au fil NS, donc au repère
cristallographique, par conséquent l'angle α est nul (α = 0°) et on dit que
l'extinction est droite
• si la section est éclairée, même faiblement, aucun des indices principaux
n'est parallèle au fil NS, donc au repère cristallographique ; par conséquent
l'angle n'est pas nul (α ≠ 0°) et on dit que l'extinction est oblique
c - mesure d'un angle (α ≠0°), extinction oblique :
• on note la valeur angulaire indiquée sur le vernier de la platine lorsque le
repère cristallographique est parallèle au fil NS (position décrite en "a")
• on tourne la platine (dans un sens ou dans l'autre) jusqu'à l'extinction de la
section ; on lit alors la nouvelle valeur angulaire indiquée par le vernier et on
fait la différence entre les deux mesures.

Pour chaque section à extinction oblique, on peut mesurer deux angles différents
qui sont complémentaires. Par convention, on ne retient que la valeur d'angle
inférieure à 45°.
En même temps que la valeur de l'angle d'extinction, on doit toujours noter le
repère cristallographique qui a servi à faire la mesure et la section sur laquelle la
mesure a été faite (exemple : α = 6° par rapport au clivage unique sur section
longitudinale) .

3.4- L'angle d'extinction dans les différents systèmes cristallins

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• Les minéraux des systèmes uniaxes (quadratique, hexagonal et rhomboédrique)
ont toujours une extinction droite.
• Les minéraux du système orthorhombique ont généralement une extinction
droite.
• Les minéraux des systèmes monoclinique et triclinique ont généralement une
extinction oblique. Pour ces minéraux, la valeur de l'angle d'extinction varie
suivant la section, mais seule la valeur maximum est caractéristique de l'espèce
minérale.

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Microscope Polarisant
A gauche, trajet du rayon lumineux et modifications successives du plan de
polarisation.
A droite , principaux éléments d’un microscope polarisant : m.a. = manette de
commande de l’analyseur ; l.a. = logement des lames auxiliaires ; v.c. = vis de
commande du bloc condenseur ; v.m. = vis de mise au point, avec mouvement
micrométrique.

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CARACTERISTIQUES DES MINERAUX AU MICROSCOPE PETROGRAPHIQUE

Lumière Naturelle (LN) Lumière Polarisée (LP) OBSERVATIONS


MINERAL GROUPE Biréfringence (ng-np)
COULEUR RELIEF CLIVAGES CASSURES ALTERATIONS / Teinte de Angle d'Extinction
Polarisation

Extinction roulante ou
onduleuse fréquente
due à des
Biréfringence faible déformations (voir
Tectosilicate Parfaitement Pas de clivage Jamais altéré, (ng-np = 0,0091) : gris Extinction droite suivant également
QUARTZ Faible
(SiO2) incolore en lame mince toujours limpide clair et blancs du 1er le NS Myrmékites). Présente
ordre toujours des inclusions
de rutile, de
tourmaline et
d'inclusions fluides
PLAGIOCLASES Blanc en Macle
Tectosilicate Faible à Clivage (001) Souvent en Biréfringence faible :
(Feldspaths calco- général à Difficilement repérables polysynthétique
moyen parfait donnant l'épidote gris clairs du 1er ordre
sodiques) grisâtre invisible à l'œil nu
Macles
2 clivages parfois Biréfringence faible polysynthétiques
MICROCLINE Tectosilicate Faible,
Incolore mal visibles +- Souvent altéré (0,007) : gris du 1er Difficile à déterminer constantes fines à 90°
(Feldspath Alcalin) Or100-60 Ab0-40 négatif
nettes à 90° ordre + macle de Carlsbad
fréquente
Souvent altérée
Faible : 0,006 à 0,008
ORTHOSE Tectosilicate Faible, donnant une Macle de Carlsbad
Incolore +- nettes dans le gris du 1er Droite
(Feldspath Alcalin) Or100-50 Ab0-50 négatif couleur grise ou fréquente
ordre
brun rouge
Contours polygonaux
Très faible = 0,001;
LEUCITE Tectosilicate Faible, sub-circulaires,
incolore 2 clivages à 90° Souvent altérée presque toujours Difficile à déterminer
(Feldspathoïde) [Si2 AlO6]K négatif macles
éteinte (cubique)
polysynthétiques fines
Intense dans
Inclusions fréquentes
les tons bruns
Phyllosilicate de petits minéraux
BIOTITE et rougeâtres Positif, Parfait suivant Chloritisation et Biréfringence forte : Droite par rapport à la
[Si3 AlO10(OH,F)2K( automorphes de
(Mica noir) ou verdâtres. moyen (010), facile libération de fer 0,040 à 0,055 trace du clivage (0°)
Mg,Fe )3
2+ zircon, sphène,
Pléochroïsme
apatite
direct intense
Incolore (les
muscovites
ferrifères Biréfringence forte : Extinction droite ou
Phyllosilicate
MUSCOVITE peuvent être Positif, Parfait suivant Limpide, ne s'altère 0,035 à 0,055 : subdroite (0 à 2°) par Prismes généralement
[Si3 AlO10(OH,F)2K
(Mica blanc) légèrement moyen (001) jamais polarisations très vives rapport à la trace du aplati
al2
colorées en du 2ème ordre clivage
jaunâtre ou
verdâtre)
ACTINOTE Inosilicate à Plus ou moins Positif, 2 clivages Sont souvent le Biréfringence assez Extinction oblique par Macles simples ou
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(Amphibole double chaîne colorée en moyen à fort parfaits à 56° en produit de forte, décroissante rapport au clivage (110) polysynthétiques
calcique) Ca(Mg2+,Fe2+)5Si8 vert, vert-jaune S.B. et un clivage l'ouralitisation de la lorsque la teneur en avec un angle de 10 à fréquentes
O22(OH)2 clair à incolore. (110) S.L. hornblende verte et fer augmente : 0,024 17°
Pléochroïsme des pyroxènes à 0,017. Polarisation
net direct (la monocliniques dans le début du 2ème
coloration calciques ordre
augmente
avec la teneur
en fer)
Inosilicate à
Biréfringence assez
double chaîne Vert olive, vert 2 clivages Extinction oblique par
HORNBLENDE VERTE forte : 0,014 à 0,026, Macles simples ou
(Na, K)0-1Ca1,5- jaunâtre, vert Positif, parfaits à 56° en rapport au clivage (110)
(Amphibole polarisation de la fin polysynthétiques
2[(Mg2+, Fe2+)3- brunâtre, vert moyen à fort S.B. et un clivage avec un angle de 15 à
calcique à sodique) du 1er ordre et du fréquentes
5(Al3+,Fe3+)2-0 ] (Si6- jaune clair (110) S.L. 27°
début du 2ème ordre
7Al2-1 O22 )(OH,F)2

Fortement
Inosilicate à colorée avec
double chaîne pléochroïsme Cristaux souvent
Biréfringence assez
HORNBLENDE (Na, K)0,5- direct intense 2 clivages Extinction oblique par automorphes, très
forte : 0,018 à 0,070,
BASALTIQUE 1Ca 2[(Mg2+, (analogue à parfaits à 56° en rapport au clivage (110) souvent avec bordure
Positif, fort polarisation dans les
(Amphibole Fe2+)3-4 (Al3+,Fe3+)2- celui de la S.B. et un clivage avec un angle de 0 à de minéraux opaques
teintes du 2ème ordre
calcique à sodique) 1] biotite) : brun (110) S.L. 10° (oxydes de fer et de
et du 3ème ordre
(Si6 Al2O22)(O,OH,F foncé, brun titane.
)2 rouge, brun
verdâtre foncé
Coloré dans le
Inosilicate à bleu lavande, Positif, fort Biréfringence assez Macles simples ou
GLAUCOPHANE par rapport au clivage
double chaîne bleu outremer augmentant clivage parfait faible : 0,022 à 0,008. polysynthétiques.
(Amphibole (110) avec un angle de
Na2(Mg2+3 Al3+2)(Si à violacé avec avec la (110) Polarise dans le bleu Prismes fins allongés,
sodique) 4 à 14°
8O22 )(OH,F)2 pléochroïsme teneur en fer du 1er ordre parfois aciculaires
direct
Prismes trapus, plus ou
Extinction droite par moins allongés suivant
SERIE DE L'HYPERSTHENE : 2 clivages Biréfringence assez
Inosilicate à Incolore rapport au clivage en c. inclusions
ENSTATITE , BRONZITE, Positif, assez grossiers parfaits faible : 0,008 à 0,022.
chaîne simple (enstatite) à S.L. et parfois oblique métalliques
HYPERSTHENE fort à 88° en S.B. et Polarise dans jaune
(Mg2+,Fe2+)2Si2O6 vert jaunâtre pour les sections fréquentes le long des
(Orthopyroxène) un clivage en S.L. orangé du 1er ordre
quelconques clivages (inclusions de
Schiller)
Inosilicate à 2 clivages Biréfringence
SÉRIE DU DIOPSIDE - Extinction oblique Prismes assez peu
chaîne simple Vert foncé à Positif, assez grossiers parfaits moyenne. Polarise
HÉDENBERGITE généralement inférieure allongés, de forme
(Mg2+,Ca2+,Fe2+)Si jaune pâle fort à 87° en S.B. et dans jaune orangé du
(Clinopyroxène) à 45° généralement trapue
O3 un clivage en S.L. 2ème ordre
Nésosilicate Biréfringence faible : Toujours bien
Clivages faciles.
ANDALOUSITE [SiO4/O]Al2 et 0,009 à 0,011. Polarise cristallisé,
Incolore à rose Positif, assez 2 clivages à 89° Souvent en produits Extinction oblique
(Silicate du Fe3+ peut dans les gris, blanc et généralement
clair fort en S.B. et 1 micacés généralement à 45°
métamorphisme) remplacer jaune pâle du 1er automorphe, mais
clivage en S.L.
partiellement Al3+ ordre souvent poécilitique
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avec de nombreuses
inclusions de quartz
surtout ou de
charbon (chiastolite)
Un clivage Biréfringence
DISTHENE Incolore, Plaquettes allongées
Nésosilicate Positif, assez parfait en S.L. et Souvent en produits moyenne : 0,012 à Extinction oblique
(Silicate du rarement plus ou moins
[SiO4/O]Al2 fort 2 clivages +- nets micacés 0,016. Polarise dans les généralement à 30°
métamorphisme) bleuté tabulaires
à 74° en S.L. jaunes du 1er ordre
Prisme très allongé
Biréfringence
suivant c. peut être
moyenne : 0,020 à
SILLIMANITE automorphe,
Nésosilicate Incolore, très Un clivage très Souvent en produits 0,023. Polarise dans la Sections allongées à
(Silicate du Positif, losangique, en fines
[SiO5]Al limpide net micacés 2ème moitié du 1er extinction droite
métamorphisme) paillettes, en aiguilles
ordre et du début du
ou en fibres disposées
3ème ordre
en paquets flexueux
Formes cristallines
presque inexistantes.
Biréfringence faible :
CORDIERITE Cyclosilicate Presque toujours
Incolore ou Clivage invisible Souvent en produits 0,009 à 0,016. Polarise Extinction non
(Silicate alumineux [Si5 AlO18](Mg, Faible xénomorphe, souvent
bleu très pâle en lame mince micacés dans le blanc au déterminable
et ferromagnésiens) Fe)2 Al3 globuleuse ou
jaune du 1er ordre
poécilitique. Macle
polysynthétique
Prismes allongés
Biréfringence faible :
STAUROTIDE Nésosubsilicate Jaune d'or Souvent en produits suivant c.
Clivages peu 0,012 à 0,015. Polarise Sections allongées à
(Silicate alumineux [SiO4/O]Al2- intense à Assez fort micacés fins automorphe mais très
visibles dans les jaunes du 1er extinction droite
et ferromagnésiens) Fe(OH)2 incolore incolores poécilitique
ordre
Macle difficile
Biréfringence très
Altérations
Parfaitement élevée. Teintes vives
OLIVINE Nésosilicate Clivages peu ferrugineuses et Prismes souvent en
incolore et Assez fort de la fin du 2ème ordre Extinction droite
(Péridots) [SiO4](Mg, Fe)2 marqués serpentineuses grains arrondis
limpide et du début du 3ème
(amiantes)
ordre
Phosphates, Biréfringence très Prismes trapus ou très
Incolore,
APATITE Hexagonale Clivages invisibles faible : 0,002 à 0,005. Extinction droite par allongés suivant c.
toujours Fort
(Minéral accessoire) [PO4]3RCa5 avec en lame mince Polarisation gris bleuté rapport à l'allongement Souvent automorphe
limpide
R = F, Cl, (OH) du début du 1er ordre et petit
Incolore,
Biréfringence très forte
rarement Très imparfaits, Prismes plus ou moins
ZIRCON Nésosilicate Pratiquement : 0,042 à 0,060; Sections allongées à
coloré en Très fort invisibles en lame allongés, souvent en
(Minéral accessoire) [SiO4]Zr inaltérable polarise dans les extinction droite
brunâtre ou mince grains arrondis
teintes du 3ème ordre
verdâtre
Incolore ou Sections Biréfringence énorme Contient presque
teinté en rose toutes : 0,108 à 0,160. Teintes toujours du fer, parfois
Extinction de 40° par
SPHENE Nésosubsilicate jaunâtre, Non visibles en guillochées S'altère en de polarisation Y et Ce. Cristaux à
Très fort rapport à la trace du
(Minéral accessoire) [SiO4/O]CaTi souvent bien lame mince avec leucoxène jaunâtres des ordres faciès variés, souvent
plan de macle
coloré avec craquelures supérieurs avec de aplatis et à bords
pléochroïsme irrégulières multiples irisations tranchants. Macle "en
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net très chapeau de
apparentes gendarme" très
fréquente
Cassures
Cyclosilicate Prismes à section
Incolore à transversales
complexe Plus ou moins en Biréfringence subtriangulaire,
TOURMALINE jaune ou rose, fréquentes, Extinction droite par
[Si6O18/(BO3)3/(O Moyen Difficile micas blancs, en croissante avec la allongés suivant c; en
(Minéral accessoire) gris, bleu, vert, parfois rapport à l'allongement
H,F)4]NaAl6 (Mg, talc teneur en fer aiguilles, parfois en
brun longitudinale
Fe, Mn, Li)3 agrégats radiés
s
Zoïsite :
incolore,
parfois
EPIDOTES Nésosubsilicates Prismes allongés
jaunâtre, rose Plus ou mois Biréfringence très Extinction droite par
(Minéraux [Si2O7/SiO4/OH/O Fort suivant b, souvent en
avec visibles faible : 0,006 à 0,007 rapport à l'allongement
accessoires) ]Ca2Al2 (Al, Fe3+) grains
pléochroïsme
très peu
intense
Les grenats sont
Fréquente en cubiques, donc
GRENATS Incolores à Craquelures
Fort à très chlorites, isotropes et toujours Sections plus ou moins
(Minéraux Nésosilicates teintés en lame Difficiles à l'intérieur Toujours éteints
fort serpentines, talc, éteints. Certains sont arrondies
accessoires) mince du minéral
épidotes. biréfringents très
faibles.
Biréfringence énorme
Incolore ou
Constants, nets, : 0,1719. Teintes blanc-
faiblement
plus ou moins fins grisâtre des ordres
CALCITE colorée en
Carbonate et réguliers, supérieurs avec
(Minéraux brunâtre avec Variable Formes très variées
CaCO3 formant souvent irisations constantes
accessoires) irisation surtout
un quadrillage surtout roses et vertes,
le long des
losangique toujours dans les
clivages
nuances lavées
Incolore,
parfois teinté
Biréfringence faible :
en bleu, vert, Cristaux le plus
CORINDON Oxyde Nombreuses 0,005 à 0,006. Polarise
jaune pâle, Fort Pas de clivage souvent en forme de
(Minéral accessoire) Al2O3 craquelures dans les gris du 1er
avec fuseaux pointus
ordre
pléochroï-sme
peu net

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2ème Partie : GENERALITES SUR LA PETROGRAPHIE

I. PETROLOGIE – PETROGRAPHIE - PETROGENESE

La Pétrologie est la science qui traite de l’étude de l’origine, de l’occurrence, de


la structure et de l’histoire des roches de l’écorce terrestre. Cette étude se fait à
plusieurs niveaux :
- Description par observation directe : macroscopie et microscopie des roches.
C’est le domaine de la Pétrographie, méthode d’étude la plus ancienne, qui reste
une base essentielle de la pétrologie. La Pétrographie est donc la branche de la
géologie qui fait l’étude de la description et de la classification systématique des
roches, spécialement en examinant des lames minces au microscope.
- Analyse par la détermination de la composition élémentaire des constituants
des roches au moyen de toutes les méthodes d’analyse modernes.
- Génétique par la recherche du mode de formation des roches, domaine de la
Pétrogenèse qui fait largement appel aux sciences expérimentales.
Comme les roches sont avant tout un assemblage de minéraux, il est bien évident
que la connaissance préalable de ceux-ci (domaine de la minéralogie et de la
cristallographie) est absolument nécessaire à une bonne compréhension de la
pétrographie et de la pétrologie.

II. DEFINITION DE LA ROCHE


On appelle Roche, un matériau constitutif de l’écorce terrestre, formé en général
d’un assemblage de minéraux (espèce chimique naturelle se présentant le plus
souvent sous forme de solide cristallin dont la classification est basée sur leurs
caractères chimiques et cristallographiques) et présentant une certaine
homogénéité statistique. Elle peut être :
- dure et cohérente : pierre, caillou ;
- plastique : argiles ;
- meuble : sable ;
- à la limite liquide ou gazeuse (pétroles).
La classification est complexe car basée sur un grand nombre de critères.

III. LES DIFFERENTS GROUPES DE ROCHES

Les principaux groupes de roches sont :


1 les roches EXOGENES : formées à la surface de l’écorce terrestre. On
distingue :
- les roches Sédimentaires : qui résultent de l’accumulation d’éléments
détritiques et/ou de précipitation d’éléments à partir d’une solution. On a par
exemple les roches détritiques, les roches chimiques et biochimiques.
- les roches Résiduelles : qui se forment à partir de roches préexistantes (roches
mères) auxquelles les eaux ont enlevé des éléments en solution . On a par exemple
les bauxites et argiles résiduelles.
2 les roches ENDOGENES : formées au moins en partie à l’intérieur du globe, à
des températures et pressions supérieures à celles qui règnent à la surface.
On distingue :

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- les roches Magmatiques : qui résultent de la solidification de magmas. Par
celles-ci on a :
* les roches Plutoniques : qui cristallisent en profondeur au sein de la
lithosphère.
* les roches Volcaniques (Laves) : solidifiées à la surface de la lithosphère.
* les roches Périplutoniques / Hypovolcaniques / Hydrothermales : formées
respectivement près des roches plutoniques, sous les roches volcaniques, à partir
de gaz ou solutions à haute température et ayant des relations variées avec les
magmas.
- les roches Métamorphiques : formées sans fusion à partir de roches
préexistantes (roches mères), essentiellement par recristallisations dues à des
élévations de température et de pression en profondeur.

On appelle également Roche Mère comme :


- roche qui, par érosion mécanique, a fourni les éléments détritiques d'un
sédiment (exemple la roche mère d'un grès arkosique peut être le granite).
- roche qui, par altération physico-chimique, a fourni les éléments d'un sol, qui la
surmonte ou non. Dans un profil pédologique, on désigne par C la roche mère
désagrégée et fragmentée, et par R la roche mère indemne.
- roche dans laquelle se sont formés des hydrocarbures (ceux-ci pouvant migrer
ultérieurement dans une autre roche, dite alors roche réservoir).

IV. LE CYCLE DES ROCHES

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Le cycle des roches est essentiellement une boucle fermée qui se répète sans
cesse. Le cycle des roches représente à la fois les environnements de formation des
roches ignées, sédimentaires et métamorphiques ainsi que leurs transformations
graduelles en d'autres types de roches ignées, sédimentaires et métamorphiques. Le
cycle idéal est représenté ci-haut par la boucle circulaire qui montre une roche
ignée se transformer en une roche sédimentaire qui se transforme à son tour en une
roche métamorphique. Cette roche métamorphique termine la boucle en se
transformant enfin en une roche ignée. Un cycle complet est terminé et le deuxième
cycle commence.
Si le cycle continu peut se répéter sans cesse c'est que le mouvement des plaques
tectoniques est toujours actif. Sans de mouvement de plaques tectoniques il ne peut
pas y avoir un cycle des roches et encore moins une répétition sans cesse de ce
cycle. À noter que le cycle des roches n'est pas toujours parfait car la boucle
circulaire est souvent faussée par des transformations qui empruntent des raccourcis
ou même des longs détours. Les flèches à l'intérieure de la boucle dans la figure ci-
haut indiquent des raccourcis et des longs détours. Comme exemple, une roche
ignée extrusive peut prendre un raccourci en se transformant en une roche
métamorphique sans passer par une transformation plus simple en une roche
sédimentaire. C'est principalement l'environnement dans lequel se retrouve la roche
ignée, ou sédimentaire, ou métamorphique, qui va déterminer si cette roche se
transformera selon le cheminement d'une boucle parfaite ou selon un raccourci ou
un détour.

Commençons par expliquer le cycle des roches en étudiant ce qui se passe lors de
la formation et de la transformation pour chacune des roches ignées, sédimentaires
et métamorphiques faisant partie d'un cheminement logique et normal dans le cycle
des roches. Référez-vous souvent à la figure ci-haut pour mieux comprendre mes
explications.

Le magma, se forme à partir de la fusion de la croûte océanique, qui étant plus


dense que la croûte continentale, s'enfonce sous celle-ci. À des profondeurs
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d'environs 40 à 60 kilomètres la croûte océanique fond à des températures entre
1000 et 1300 degrés centigrade pour donner le magma. Ce magma, moins dense et
plus chaud que la roche encaissante, va avoir tendance à monter vers la surface.
C'est comme un ballon rempli d'air chaud. La température du magma n'est pas le
seul paramètre physique qui influence la montée du magma. Il faut aussi tenir
compte de la pression élevée du magma situé à de telles profondeurs. Le magma,
étant chaud, est aussi sous pression à cause du poids élevé des roches au dessus de
lui (pression lithostatique). C'est comme une pompe à air qui souffle de l'air lorsqu'on
applique une pression sur la pompe pour gonfler un ballon comme exemple.

Lorsque le magma monte vers la surface par injection forcée ou par "magmatique
stoping", la température dans le magma diminue. Les premières roches ignées
cristallisent. Ces roches intrusives sont appelées des roches ignées plutoniennes, si
elles se forment dans des chambres magmatiques ou des roches ignées filoniennes si
elles se forment dans des dykes ou sills. Enfin, si le magma s'échappe en surface via
des volcans ou des fissures, nous obtenons soit des roches ignées volcaniques, si le
magma s'échappe sous forme de coulées de laves, ou encore des roches ignées
pyroclastiques si le magma est projeté dans l'air sous forme de cendres et des
bombes volcaniques.

Les roches ignées volcaniques, qui occupent maintenant des endroits élevés,
doivent maintenant faire face à la force de dame nature. Par le phénomène de
météorisation, la roche volcanique en place se décompose graduellement par
désagrégation physique et par altération. La pluie, le gel et le dégel, le vent et les
glaciers sont quelques phénomènes de désagrégation physique responsable de la
décomposition de la roche en place alors que l'acidité produite par certaines
plantes et contenue dans les pluies sont responsables de l'altération chimique de la
roche en place. Après la météorisation, il y a transport des débris et des éléments
solubles. L'agent de transport dominant est l'eau qui transporte la plus grande partie
des débris ou sédiments vers un milieu plus tranquille tel la mer. La déposition des
sédiments se fait dès que le débit d'eau diminue dans un cours d'eau. Les sédiments,
se déposent en couches de plus en plus épaisses et par le phénomène de
diagenèse (compaction, déshydratation, cimentation), les sédiments sont enfin
lithifiés sous forme de roches sédimentaires. Les roches sédimentaires ainsi formées
peuvent atteindre des épaisseurs impressionnantes. Dans certains cas, l'épaisseur des
sédiments et des roches sédimentaires peut atteindre plusieurs milliers de mètres.

Le poids énorme exercé par l'accumulation importante de sédiments sur les roches
sédimentaires transforment celles-ci en roches métamorphiques. La pression et la
température croissante produite par une combinaison de l'accumulation des
sédiments et l'enfoncement des roches sédimentaires font en sorte que les minéraux
composant les roches sédimentaires se transforment en nouveaux minéraux sans
passer par l'état d'un magma. De plus, les nouveaux minéraux ainsi formés s'alignent
selon des plans biens définis en relation avec la pression appliquée. La roche
sédimentaire est alors transformée physiquement et chimiquement à l'état solide ou
visqueuse en une roche métamorphique.

Enfin, lors de la dernière étape du cycle des roches, les roches métamorphiques
sont entraînées en profondeur par le mouvement descendant de la croûte
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océanique qui agit comme un tapis roulant (subduction). L'augmentation à
nouveau de la température et de la pression font en sorte que les roches
métamorphiques ne peuvent plus résister. Elles se transforment lentement sous la
forme d'un liquide en fusion appelé magma.

Et voilà, la boucle est enfin fermée mais le cycle des roches recommence!

V. TECHNIQUES D’ETUDE DES ROCHES

L’étude des roches se fait :


- soit par observation directe lorsque les minéraux sont visibles à l’œil nu. On
parle alors d’étude Macroscopique.
- soit par l’observation au moyen d’un microscope pétrographique. On parle
alors d’étude Microscopique.
On peut également faire des analyses de la roche pour en déterminer la
composition chimique. C’est le domaine de la Géochimie.

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3ème Partie : LES ROCHES MAGMATIQUES

I. DEFINITIONS
Une Roche Magmatique (ou Ignée) est une roche cristalline (minéraux visibles à
l’œil nu) ou vitreuse (minéraux invisibles à l’œil nu) qui se forme par refroidissement
d’un magma.
Les Magmas sont des mélanges fondus de silicates et aluminosilicates contenant
des cristaux en proportion variable et divers composés volatiles. Leur origine est
profonde : de plusieurs dizaines de km sous la surface. Le magma peut refroidir pour
donner une roche ignée à la surface de la Terre – dans ce cas il y a production de
roches volcaniques ou roches ignées extrusives ; ou à l’intérieur de la Terre, - dans ce
cas il y a production de roches plutoniques ou roches ignées intrusives.

II. CARACTERISTIQUES DES MAGMAS

Types de Magmas
Les types de magmas sont déterminés par leur composition chimique. Trois (3)
types principaux sont reconnus, mais nous verrons d’autres types dans ce cours :
1. Magma Basique – SiO2 45-55 wt%, riche en Fe, Mg, Ca et pauvre K, Na
2. Magma Andésitique – SiO2 55-65 wt%, composition moyenne en Fe, Mg, Ca,
Na, K
3. Magma Rhyolitique – SiO2 65-75 wt%, pauvre en Fe, Mg, Ca et pauvre en K, Na

N.B. : wt% = pourcentage en poids d’oxyde

Gaz dans les Magmas


En profondeur de la Terre, tous les magmas contiennent des gaz dissous dans le
liquide, mais les gaz forment des phases de vapeur séparées (sous forme de bulles)
quand la pression décroît quand le magma monte vers la surface. Les gaz confèrent
un caractère explosif au magma parce que le volume de gaz converti en pression a
diminué. La composition des gaz dans le magma est :
- Vapeur d’eau H2O avec un peu de CO2
- Petites quantités de sulfures, de chlorures et de fluorures sous forme de gaz.
La quantité de gaz dans le magma est en relation avec la composition chimique
du magma. Les magmas rhyolitiques ont souvent une forte teneur en gaz dissous par
rapport aux magmas basaltiques.

Température des Magmas


La température des magmas est difficile à mesurer, mais les mesures au
laboratoire et les observations de terrain indiquent que les températures d’éruption
de différents magmas sont les suivantes :
- magma Basaltique : 1000 à 1200°C
- magma Andésitique : 800 à 1000°C
- magma Rhyolitique : 650 à 800°C

Viscosité des magmas


La viscosité est la résistance à l’écoulement (opposition à la fluidité). La viscosité
dépend principalement de la composition du magma, et de la température. Les
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magmas riches en SiO2 sont plus visqueux et les magmas à faible température sont
plus visqueux. S’il est admis que les magmas basaltiques sont peu visqueux, il faut
cependant signaler que cette viscosité est 10 000 à 100 000 plus grande que celle de
l’eau.

Leur teneur initiale en SiO2 joue donc un rôle important pour leur viscosité et dans
la genèse des roches qui en dérivent. On définit ainsi plusieurs groupes de roches. A
titre indicatif, on a :
- les roches Acides (Sursaturées) : SiO2 > 66%
- les roches Intermédiaires (Saturées) : 52% < SiO2 < 66%
- les roches Basiques (Sous-saturées) : 45% < SiO2 < 52%
- les roches Ultrabasiques : SiO2 < 45%
On a également constaté que 95% des roches volcaniques sont des roches
basaltiques alors que 90% des roches plutoniques sont des granitoïdes. On en déduit
que deux magmas principaux seraient à l’origine de la plupart des roches
magmatiques.

Origine des Magmas


- origine par Anatexie : ou fusion partielle à forte profondeur dans des conditions
supérieures au métamorphisme ;
- origine Mantellique : car certaines roches notamment basiques ont une
composition voisine de celle du manteau.

Cas particulier de l’Anatexie Crustale


Dans la croûte continentale, il n’est pas toujours évident que le gradient
géothermique soit assez élevé pour produire la fusion partielle. Ceci est dû au fait
que les roches de la croûte continentale contiennent souvent des minéraux
carbonatés et des minéraux riches en eau. Parce que les roches de la croûte
continentale sont à basse température et ont une forte viscosité, la convection à
l’intérieur de cette croûte est difficile à réaliser. Cependant Il s’y produit parfois de la
fusion. Ceci est appelée la fusion crustale. Le scénario qui suit montre les
mécanismes probables de la réalisation de la fusion crustale.
- les magmas basaltiques, issus du manteau, par déplacement du magma, par
la décompression du magma ou par convection s’insinuent dans la croûte
continentale.
- Parce que les liquides basaltiques ont une densité plus grande que la croûte, ils
ne pourront pas toujours arriver en surface et auront tendance à refroidir
lentement en profondeur.
- Avant de refroidir entièrement, les magmas basaltiques auront tendance à
réchauffer la croûte continentale (accroissement de la température locale).
- Les intrusions successives de magmas provenant du manteau dans la même
zone de la croûte continentale vont accroître la température, et
éventuellement le gradient géothermique ; ce qui va provoquer la fusion
partielle de la croûte.

Evolution des Magmas


Lors de la solidification du magma, il se produit certains phénomènes dont les
principaux sont la cristallisation fractionnée, l’assimilation, la contamination et
l’hybridation. Les trois derniers entraînent la modification de la nature du magma au
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cours de son évolution, par incorporation de matériaux étrangers solides, liquides ou
gazeux (assimilation + contamination), ou par mélange avec un autre magma de
nature différente (hybridation).
La cristallisation fractionnée entraîne la séparation par gravité des cristaux, formés
de façon précoce, du reste du magma liquide. Le liquide restant connaît des
variations de sa composition au cours de ce processus de formation et séparation
des minéraux. On peut résumer le principe de la cristallisation fractionnée par le
schéma ci-dessous :

Les principales séries magmatiques sont consignées dans le tableau qui suit :

Séries Roches Roches


Roches initiales
magmatiques intermédiaires différenciées
Basalte Ferrobasaltes –
Série tholéiitique Icelandites
Rhyolites
tholéiitique
Hawaiites – Rhyolites
Série alcaline Basalte alcalin Mugéarites – Trachytes
Benmoréites Phonolites
Série calco-
Andésite Dacites Rhyolites
alcaline

Il existe un certain ordre d’apparition ou de cristallisation des espèces minérales


au cours du refroidissement du magma, et donc avec l’évolution de la température.
Un auteur du nom de BOWEN a défini sur la base de ce phénomène ce qu’on
appelle les suites réactionnelles suivant deux séries.

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La suite réactionnelle de Bowen représente l'ordre de formation des minéraux
dans la chambre magmatique. La suite est composée d'une série discontinue de
minéraux ferromagnésiens comme l'olivine, les pyroxènes, les amphiboles et la
biotite. Une série continue de minéraux composés de feldspaths plagioclases calco-
sodiques (calcium et sodium), cristallisent en même temps que les ferromagnésiens.
Comme exemple, lorsque la température du magma baisse, les premiers minéraux à
se former seront l'olivine et un feldspath plagioclase riche en calcium. Les derniers
minéraux à cristalliser dans la chambre magmatique sont le quartz, les feldspaths
potassiques et enfin la muscovite.
Vous trouverez ci-dessous la composition minéralogique des principales roches
ignées.

Vous trouverez ci-dessous le tableau récapitulatif des caractéristiques des


magmas.
Type de Roche Contenu en
Composition Chimique Température Viscosité
Magma solidifiée Gaz
45-55 SiO2 %, riche en
1000 à 1200 10 à 103
BASALTIQUE Basalte Fe, Mg, Ca et pauvre Faible
°C PaS
en K, Na
55-65 SiO2 %,
800 à 1000 103 à 105
ANDESITIQUE Andésite moyennement riche en Intermédiaire
°C PaS
Fe, Mg, Ca, Na, K
65-75 SiO2 %, pauvre en
105 à 109
RHYOLITIQUE Rhyolite Fe, Mg, Ca et riche en 650 à 800 °C Fort
PaS
K, Na

III. MAGMATISME ET TECTONIQUE DES PLAQUES


Voyons les principales zones où il y a du magmatisme, soit aux dorsales
océaniques, soit dans les zones de subduction, soit dans les zones de collision ou soit
aux points chauds.

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Le Magmatisme de Dorsale et la Séquence Ophiolitique (plaques divergentes)


Les dorsales océaniques sont des zones très importantes où agit le magmatisme;
la lithosphère océanique s'y régénère perpétuellement. Il se fait une fusion partielle
du manteau sous la dorsale à cause de la concentration de chaleur due à la
convection. Il s'agit d'une fusion de péridotite. Comment peut-on affirmer qu'il s'agit
d'une fusion partielle de péridotite et conclure en conséquence que le manteau est
composé de péridotite, puisqu'on n'a pas encore réussi à forer à travers le MOHO et
qu'on ne possède donc pas d'échantillons du manteau actuel? On a deux
évidences indirectes.
La première nous vient des grandes chaînes de montagne plissées où on retrouve
parfois des lambeaux de lithosphère océanique. A la base de ces lambeaux, il se
trouve des péridotites, une évidence qu'il y avait des péridotites sous les croûtes
océaniques anciennes.
La seconde évidence indirecte tient dans la composition même de la croûte
océanique. Cette dernière se forme par la cristallisation d'un magma issu de la fusion
partielle de la partie supérieure du manteau. Ce magma s'introduit, de manière plus
ou moins continue, dans la croûte océanique, dans une chambre magmatique, une
sorte de grande poche.

A cause du flux de chaleur et de la venue continuelle de magma venant du bas,


il s'établit dans la chambre magmatique des cellules de convection. Le magma
silicaté se refroidit aux parois de la chambre, amenant la cristallisation d'une partie
des silicates (cristallisation fractionnée), ceux de haute température. Il se forme, à la
base de la chambre magmatique, une sorte de stratification due à la convection
30 par Dr GBELE Ouattara
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qui redistribue une partie de la phase solide qui sédimente. C'est ce qui explique
cette stratification qui se retrouve à la base de la croûte océanique. L'accumulation
des cristaux de cet assemblage mafique produit ici un gabbro. Une partie du
magma réussit à se frayer un chemin jusqu'à la surface pour former les
épanchements de laves qui se forment dans le rift central des dorsales et qui, en
cristallisant, donne des basaltes. Ces épanchements se font à la faveur d'un réseau
de fractures créées par les forces de tension qui agissent dans cette zone. Une partie
du magma cristallise dans ces fractures, et à mesure de l'étalement des planchers
océaniques, on aura la formation d'un réseau de dykes et filons de gabbro. On voit
ici que les processus magmatiques produisent une croûte océanique possédant des
caractères particuliers qui s'expriment sous forme d'une séquence verticale. Sous la
croûte océanique, il y a les péridotites du manteau supérieur, une roche
ultramafique composée d'olivine et d'un peu de pyroxènes.
Au-dessus, les roches de la croûte océanique sont mafiques, c'est-à-dire qu'elles
sont composées de pyroxènes, d'un peu d'olivine et de plagioclase calcique.
Comme elles ne contiennent pas de minéraux des assemblages intermédiaires et
felsiques, on est forcé de conclure que le magma qui les a formées provient de la
fusion partielle d'un matériau ne contenant pas ces minéraux qui auraient été les
premiers à fondre et par conséquent à fournir des magmas intermédiaires ou
felsiques. C'est là notre seconde évidence indirecte qui permet de conclure à un
manteau de péridotite.
Dans le détail, la croûte océanique montre quatre zones, de bas en haut :
d'abord, des cumulats lités ou stratifiés composés de gabbro, une stratification
résultant de l'action combinée de la convection et de l'accumulation des cristaux
de haute température à la base de la chambre magmatique; puis, des gabbros
massifs issus de la cristallisation aux parois de la chambre magmatique; suit un
complexe filonien, niveau caractérisé par les dykes et filons gabbroïques dus à la
cristallisation dans les fractures de tension ; finalement, au-dessus de la pile, les
basaltes issus des épanchements volcaniques. Cette croûte océanique fait de 5 à 15
km d'épaisseur.

Les géologues appellent cette séquence, une séquence ophiolitique, ou plus


sommairement, les ophiolites. On la reconnaît dans ce qu'on interprète comme des
lambeaux de croûte ou de lithosphère océanique dans les chaînes de montagnes
plissées anciennes, ce qui vient conforter cette interprétation. Puisqu'elle est le
résultat de processus bien spécifiques et puisqu'on la reconnaît dans des chaînes très
anciennes, elle permet de conclure que les chaînes de montagnes se sont formées à
partir de matériel déposé sur des planchers océaniques formés selon des
mécanismes semblables à ceux qui agissent aujourd'hui.

Le Magmatisme de Zone de Subduction : Cas de l’Arc Insulaire (Croûte océanique


sous Croûte océanique)
Il y a du magmatisme associé aux zones de subduction et que, dans les cas de
collision de plaque océanique contre plaque océanique, il s'exprime par la
formation d'arcs volcaniques insulaires.

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L'enfoncement d'une plaque sous l'autre entraîne, grâce au tapis roulant des
fonds océaniques, des sédiments riches en minéraux de basses températures
comme le quartz (SiO2), mais aussi les feldspaths et les argiles (micas). En profondeur,
il y a fusion partielle, et le matériel fondu est un mélange de trois choses : la
péridotite de la lithosphère inférieure, la croûte basaltique-gabbroïque de la
lithosphère supérieure, et les minéraux de basses températures des sédiments
entraînés dans la subduction.
Contrairement aux zones de dorsales où la fusion partielle de péridotite ne
pouvait donner qu'un magma mafique, ici la fusion partielle de ces trois entités qui
contiennent toute la palette des silicates pourra fournir des magmas de composition
variée. Il peut se faire une ségrégation des magmas intermédiaires lorsque les
températures atteintes seront intermédiaires, ce qui produit les volcans andésitiques
des arcs insulaires, ou encore si les températures de fusion atteignent des niveaux
plus élevées, on produit des magmas mafiques alimentant des coulées de laves
basaltiques en surface.

Le Magmatisme de Zone de Subduction : Le Cas de l’Arc Continental (Croûte


océanique sous Croûte continentale)
Lorsqu'il y a collision entre une plaque océanique et une plaque continentale, il
se forme un arc volcanique continental.

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Le magmatisme s'apparente à celui des arcs insulaires, mais avec des variantes.
Ainsi, le volume de sédiments sur le plancher océanique en bordure des continents
est plus imposant, et il se construit un prisme d'accrétion important. Une plus grande
quantité de silicates de basses températures est entraînée dans la subduction. La
fusion partielle affecte ici aussi la péridotite de la lithosphère inférieure, la croûte
basaltique-gabbroïque de la lithosphère supérieure et les minéraux de basses
températures des sédiments. Dans les premières phases de la fusion partielle, on
pourra produire des magmas intermédiaires et même par endroits des magmas
felsiques. Dans les phases plus chaudes, on produira les magmas mafiques qui
peuvent alimenter des plateaux de basalte sur certains continents. Dans ces croûtes
continentales épaisses, on accumulera aussi des grands stocks granitiques qui
peuvent correspondre aux fusions de basses températures et qui à cause de leur
faible fluidité ne pourront parvenir jusqu'à la surface.

Le Magmatisme des Zones de Collision (Croûte continentale / Croûte continentale )


Dans les zones où deux (2) croûtes continentales convergent, il y a formation de
chevauchements, de plis et de montagnes (hymalaya par exemple) à la suite de la
compression. Si les roches sont emmenées en profondeur où la température est plus
élevée, il peut y avoir anatexie crustale.

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Le Magmatisme de Point Chaud


Le magmatisme de point chaud est responsable de la formation des volcans
intraplaques, particulièrement des volcans intraplaques océaniques, comme ceux
qu'on retrouve nombreux dans le Pacifique et dans l'Atlantique. Ce magmatisme
provient de la fusion partielle de la péridotite du manteau. Le magma est donc un
magma mafique qui produit des volcans basaltiques, comme ceux des îles Hawaii
ou de la Polynésie.

IV. OCCURRENCE DES ROCHES MAGMATIQUES (GISEMENTS)

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Les roches magmatiques ou ignées résultent du refroidissement et de la
solidification de matériaux fondus provenant des profondeurs de l'écorce terrestre et
du manteau. Ces matériaux en fusion, appelés magmas, sont généralement des
mélanges de silicates fondus formant un liquide qui transportent très souvent une
quantité plus ou moins importantes de cristaux en suspension et qui contiennent en
solution une quantité moindre de gaz (eau et gaz carbonique surtout). Les magmas
n'existe qu'à des températures très élevées. Leur composition chimique, notamment
la teneur en silice, varie beaucoup et donne lieu à une grande variété de roches
ignées.

La solidification des magmas peut se produire à la surface de la Terre ou en


profondeur. Les magmas parvenus en surface forment des roches ignées dites
extrusives. Ces magmas peuvent s'épancher sous forme de laves et former des reliefs
que tous connaissent sous le nom de volcans. Les roches sont dites alors volcaniques.
Certaines roches volcaniques appelées roches volcano-sédimentaires ou
pyroclastiques sont constituées de fragments résultant d'une activité volcanique
explosive. Lors de l'éruption, les fragments sont projetés et peuvent se déposer à une
certaine distance d'un volcan. Les roches volcaniques refroidissent très rapidement
et sont donc en général à grains fins; elles peuvent parfois contenir une partie plus
ou moins importante de verre.

Il arrive que les magmas ne parviennent pas à se frayer un chemin jusqu'à la


surface de la Terre. Ceux qui se sont introduits dans des roches préexistantes se
refroidiront pour former des roches ignées dites intrusives. Si le temps de
refroidissement est lent, comme dans un batholite, les roches formées en profondeur
sont appelées plutoniennes et sont grossièrement grenues. Si le temps de
refroidissement est plus court, comme dans des dykes ou sills, les roches sont
appelées filoniennes. La granulométrie des roches filoniennes est en moyenne plus
fine, mais parfois des minéraux de différentes tailles sont présents dans la même
roche.

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V. CRITERES DE RECONNAISSANCE ET DE DESCRIPTION – CLASSIFICATION GENERALE


DES ROCHES MAGMATIQUES

La nomenclature des roches ignées n'est pas régie par des règles formelles.
Quelques noms sont d'origine ancienne, habituellement hérités du jargon des
mineurs ; quelques uns sont dérivés des noms des composantes minérales de roches
particulières mais la plupart sont basés sur les noms des localités types.
Un schéma unique de classification des roches qui soit à la fois logique et
pratique ne semble pas réalisable. Cependant, il est possible de retrouver des
schémas différents bâtis selon l'objectif visé. Néanmoins, pas un seul d'entre eux ne
peut permettre d'y classer une roche de façon parfaitement satisfaisante et
finalement, aucune classification ne peut être rigoureuse parce que les différents
types de roches ne sont que des coupures arbitraires dans des suites continues.

Les principales classifications des roches ignées sont les suivantes:


1. Classifications minéralogiques quantitatives ;
2. Classifications texturales ;
3. Classifications chimiques.
Les types de roches les plus communs sont décrits en s'appuyant sur leur
composition minéralogique et leurs particularités texturales plutôt que sur leur
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composition chimique et leur apparence générale en place. Selon leur composition
minéralogique, les roches ignées sont dites acides, intermédiaires, basiques ou
ultrabasiques. Nous nous limiterons à l'utilisation de la classification minéralogique et
texturale pour classifier les roches ignées.
Quelques pétrographes préfèrent adopter une classification des roches ignées
basée sur les pourcentages élémentaires donnés sous forme d'oxydes (oxyde de
silicium; oxyde d'aluminium; oxyde de calcium; oxyde de sodium; oxyde de fer, etc.).
Une telle classification chimique est peut-être plus exacte, mais elle requiert une
longue série d'analyses chimiques coûteuses et est utilisé exclusivement pour
contrôler les classifications basées sur la composition minéralogique et les
particularités texturales.

La Couleur
Elle peut nous donner des renseignements sur la nature chimique de la roche :
- une couleur sombre [(holo) Mélanocrate] = roche (ultra)basique
- une couleur claire[(holo) Leucocrate] = roche acide
- une couleur intermédiaire [Mésocrate] = roche neutre
Il existe cependant des exceptions.

La Densité
Elle se fera en fonction de sa nature chimique. Une roche basique est plus dense
qu’une roche acide, car elle renferme plus de minéraux ferromagnésiens. Si la roche
basique contient des vacuoles, elle sera cependant légère (cas des pierres ponces
qui sont des roches volcaniques pouvant flotter sur l’eau).

La Composition Minéralogique ou Mode


La composition minéralogique des roches ignées est limitée généralement à
quelques minéraux silicatés. La péridotite est une roche ignée intrusive riche en
olivine et pyroxène. Le gabbro et son équivalent extrusif, le basalte, sont riches en
pyroxènes et en feldspaths plagioclases calciques. La diorite et l'andésite sont plutôt
riches en amphiboles, biotite et en feldspaths plagioclases sodiques. Enfin, le granite
et la rhyolite sont riches en biotite, amphiboles et en quartz, feldspaths potassiques
ainsi qu'une quantité moindre de feldspaths plagioclases sodiques. On fera une
estimation en % de chaque minéral.
La composition minéralogique quantitative de la roche peut être évaluée
visuellement en utilisant des diagrammes de référence :

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Le mode sert de base à la classification. Pour une étude détaillée, il est


nécessaire de procéder à une analyse plus systématique (analyse modale).

La Composition Chimique ou Norme

La composition chimique des roches ignées réfère à la teneur en pourcentage de


silice (SiO2), de potassium (K2O), de sodium (Na2O), de calcium (CaO), de fer (FeO)
et de magnésium (MgO), sous formes d'oxydes. Des roches ignées de composition
felsiques, telles le granite et la rhyolite, sont riches en quartz et en feldspaths
potassiques et sont généralement pâles. Des roches ignées de composition
intermédiaires et mafiques, telles la diorite et le gabbro respectivement, contiennent
moins de silice et de feldspaths potassiques mais plus de minéraux ferromagnésiens
riches en fer et magnésium et des feldspaths plagioclases sodiques. Ces roches
ignées intermédiaires et mafiques sont généralement plus foncées que les roches de
composition felsique. Enfin, les roches ignées de composition ultramafiques, telle la
péridotite, sont très riches en minéraux ferromagnésiens et très pauvres en feldspaths
plagioclases calciques. Ils ne contiennent jamais du quartz. Ces roches sont
beaucoup plus foncées que les roches de composition felsiques et un peu plus
foncées que les roches de composition intermédiaires et mafiques.

Classification simplifiée des roches ignées


Composition Texture Nom de la roche
Olivine
Phanéritique Gabbro
Pyroxène
Feldspath plagioclase
Aphanitique Basalte
calcique
Amphibole
Phanéritique Diorite
Biotite
Feldspath plagioclase
Aphanitique Andésite
sodique
Feldspath potassique
Phanéritique Granite
Muscovite
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Le tableau ci-haut est une classification simplifiée des roches ignées. Il est basé sur
la composition minéralogique et sur la texture des roches ignées. Si on observe la
composition minéralogique nous constatons que l'équivalent volcanique d'un
gabbro est un basalte, c'est à dire qu'un basalte possède la même composition
minéralogique qu'un gabbro. De façon similaire, l'équivalent volcanique d'une
diorite est une andésite et enfin l'équivalent volcanique d'un granite est une rhyolite.
La différence entre basalte et gabbro, andésite et diorite, rhyolite et granite, ne
se situe pas au niveau de la composition minéralogique qui est la même pour
chacune des paires, mais au niveau de la cristallinité, soit de la taille des cristaux.
Un magma qui s'introduit dans la croûte terrestre peut se frayer un chemin jusqu'à
la surface et donner lieu à des coulées de laves qui, en cristallisant, forment des
corps extrusifs: volcans sous-marins ou volcans continentaux. Le magma peut aussi
resté coincé dans la croûte et cristalliser pour former des corps intrusifs.
La cristallisation à la surface de la croûte est rapide, ce qui produit de très petits
cristaux ; la roche résultante sera une roche à fins cristaux qu'on ne distingue
généralement pas à l’œil nu (aphanitique), même à l'aide d'une loupe. Par contre,
lorsque le magma cristallise à l'intérieur de la croûte terrestre, l'abaissement de sa
température est lent et, pour simplifier, plus la cristallisation sera lente, plus les cristaux
seront gros, généralement bien visibles (phanéritiques).
On a donc deux grands groupes de roches ignées : les roches ignées extrusives, à
fins cristaux, et les roches ignées intrusives, à gros cristaux.

Les Principales classifications chimiques des roches magmatiques (à traduire en


français)

SiO2 (Silica) Content


> 66 wt. % - Acid
52-66 wt% - Intermediate
45-52 wt% - Basic
< 45 wt % - Ultrabasic
This terminology is based on the onetime idea that rocks with a high % SiO2 were
precipitated from waters with a high concentration of hyrdosilicic acid H4SiO4 .
Although we now know this is not true, the acid/base terminology is well entrenched
in the literature.

Silica Saturation
If a magma is oversaturated with respect to Silica then a silica mineral, such as
quartz, cristobalite, tridymite, or coesite, should precipitate from the magma, and be
present in the rock. On the other hand, if a magma is undersaturated with respect to
silica, then a silica mineral should not precipitate from the magma, and thus should
not be present in the rock. The silica saturation concept can thus be used to divide
rocks in silica undersaturated, silica saturated, and silica oversaturated rocks. The first
and last of these terms are most easily seen.

v Silica Undersaturated Rocks - In these rocks we should find minerals that, in


general, do not occur with quartz. Such minerals are :
Nepheline- NaAlSiO4 Leucite - KAlSi2O6
Forsteritic Olivine - Mg2SiO4 Sodalite - 3NaAlSiO4NaCl
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Nosean - 6NaAlSiO4Na2SO4 Haüyne -
6NaAlSiO4(Na2,Ca)SO4
Perovskite - CaTiO3 Melanite - Ca2Fe+3Si3O12
Melilite - (Ca,Na)2(Mg,Fe+2,Al,Si)3O7

Thus, if we find any of these minerals in a rock, with an exception that we'll see in a
moment, then we can expect the rock to be silica undersaturated. If we calculate a
CIPW Norm the normative minerals that occur in silica undersaturated rocks are
nepheline and/or leucite.

v Silica Oversaturated Rocks. These rocks can be identified as possibly any rock
that does not contain one of the minerals in the above list.
If we calculate a CIPW Norm, silica oversaturated rocks will contain normative quartz.

v Silica Saturated Rocks. These are rocks that contain just enough silica that
quartz does not appear, and just enough silica that one of the silica undersaturated
minerals does not appear. In the CIPW norm, these rocks contain olivine, or
hypersthene + olivine, but no quartz, no nepheline, and no leucite.

To get an idea about what silica saturation means, let's look at a simple silicate
system – the system Mg2SiO4 - SiO2.
Note how compositions between Fo
and En will end their crystallization
with only Fo olivine and enstatite.
These are SiO2-undersaturated
compositions. All compositions
between En and SiO2 will end their
crystallization with quartz and
enstatite. These are SiO2 -
oversaturated compositions. Note
also that this can cause some
confusion in volcanic rocks that do
not complete their crystallization due
to rapid cooling on the surface.
Let's imagine first a composition in the
silica-undersaturated field. Cooling to
anywhere on the liquidus will result in
the crystallization of Fo-rich olivine. If
this liquid containing olivine is erupted
and the rest of the liquid quenches to
a glass, then this will produce a rock
with phenocrysts of olivine in a glassy
groundmass.
Applying the criteria above for
identifying silica undersaturated rocks
would tell us that this is a silica-
undersaturated rock, which we know
to be correct. Next, let's look at a
silica oversaturated composition,
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such as one just to the left of the
point labeled 'P' in the diagram. If this
liquid is cooled to the liquidus and
olivine is allowed to crystallize, and is
then quenched on the surface, it will
contain phenocrysts of Fo-rich olivine
in a glassy groundmass. Applying the
criteria above would suggest that this
rock is also silica undersaturated, but
we know it is not. This illustrates one of
the difficulties of applying any criteria
of classification to volcanic rocks
where incomplete
crystallization/reaction has not
allowed all minerals to form

Alumina (Al2O3) Saturation


After silica, alumina is the second most abundant oxide constituent in igneous
rocks. Feldspars are, in general, the most abundant minerals that occur in igneous
rocks. Thus, the concept of alumina saturation is based on whether or not there is an
excess or lack of Al to make up the feldspars. Note that Al2O3 occurs in feldspars in a
ratio of 1 Al to 1 Na, 1K, or 1 Ca :
KAlSi3O8 -- 1/2K2O : 1/2Al2O3
NaAlSi3O8 -- 1/2Na2O : 1/2Al 2O3
CaAl2Si2O8 -- 1CaO : 1Al2O3
Three possible conditions exist.
1. If there is an excess of Alumina over that required to form feldspars, we say that the
rock is peraluminous. This condition is expressed chemically on a molecular basis as :
Al2O3 > (CaO + Na2O + K2O)
In peraluminous. rocks we expect to find an Al2O3-rich mineral present as a modal
mineral - such as muscovite [KAl3Si3O10(OH)2], corundum [Al 2O3], topaz
[Al2SiO4(OH,F)2], or an Al2SiO5- mineral like kyanite, andalusite, or sillimanite.
Peraluminous rocks will have corundum [Al2O3] in the CIPW norm and no diopside in
the norm.

2. Metaluminous rocks are those for which the molecular percentages are as follows :
Al2O3 < (CaO + Na2O + K2O) and Al2O3 > (Na2O + K2O) These are the more common
types of igneous rocks. They are characterized by lack of an Al2O3-rich mineral and
lack of sodic pyroxenes and amphiboles in the mode.

3. Peralkaline rocks are those that are oversaturated with alkalies (Na2O + K2O), and
thus undersaturated with respect to Al2O3. On a molecular basis, these rocks show :
Al2O3 < (Na2O + K2O)
Peralkaline rocks are distinguished by the presence of Na-rich minerals like aegerine
[NaFe+3Si2O6], riebeckite [Na2Fe3+2Fe2+3Si8O22(OH)2], arfvedsonite
[Na3Fe4+2(Al,Fe+3)Si8O22(OH)2], or aenigmatite [Na2Fe5+2TiO2Si6O18] in the mode.

Alkaline/Subalkaline Rocks
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One last general classification scheme divides rocks that alkaline from those that are
subalkaline. Note that this criteria is based solely on an alkali vs. silica diagram, as
shown below. Alkaline rocks should not be confused with peralkaline rocks as
discussed above.
While most peralkaline rocks are also alkaline, alkaline rocks are not necessarily
peralkaline. On the other hand, very alkaline rocks, that is those that plot well above
the dividing line in the figure below, are also usually silica undersaturated.

Les Textures des Roches Ignées


La texture d'une roche ignée concerne l'agencement, la taille et la forme de ses
minéraux. La texture d'une roche est comme une empreinte digitale car elle nous
renseigne sur son environnement de formation. La texture d'une roche ignée est
observée le plus souvent à l'échelle mésoscopique (ou macroscopique) et
microscopique. Vous trouverez ci-après une liste des textures souvent associées à des
roches ignées d'origine plutoniennes, filoniennes, volcaniques et pyroclastiques. Pour
chaque texture, je vous donne une définition.

TEXTURE PEGMATITIQUE (Plutonienne et filonienne) : Texture d'une roche ignée ayant


des minéraux de dimension centimétrique, décimétrique ou exceptionnellement
métrique. Les pegmatites possèdent cette texture. Ils cristallisent a partir du magma
résiduel, très riches en fluides, dans la chambre magmatique et le plus souvent en
dykes. La texture pegmatitique indique un refroidissement très lent du magma.

TEXTURE PHANÉRITIQUE (Plutonienne): Texture d'une roche ignée ayant des minéraux
de dimension entre 1 et 5 mm et le plus souvent équigranulaires. Le granite, la
syénite, la diorite et la granodiorite possèdent souvent cette texture. La texture
phanéritique indique un refroidissement lent du magma.

TEXTURE APHANITIQUE (Volcanique): Texture d'une roche ignée ayant des minéraux
de dimensions généralement plus petit que 1 mm et le plus souvent équigranulaires.
La majorité des minéraux ne sont pas visibles a l’œil nu ni même au microscope. Les
laves, telles la rhyolite, la trachyte, la dacite, l'andésite et le basalte présentent

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souvent la texture aphanitique. La texture aphanitique indique un refroidissement
rapide du magma.

TEXTURE PORPHYRIQUE (Plutonienne, filonienne et volcanique): Texture d'une roche


ignée ayant des gros cristaux pris dans une matrice a grains fins (texture aphanitique)
et de même nature que celle des gros cristaux. Les gros cristaux, dont la taille peut
dépasser 1 cm, sont nommés des phénocristaux. Les phénocristaux cristallisent en
profondeur dans la chambre magmatique. La montée du magma entraîne les
phénocristaux et par la suite le magma se refroidi rapidement sous forme de matrice
à grains fins. Cette matrice peut donc se cristalliser au sommet de la chambre
magmatique, dans des dykes ou sills et enfin en surface sous forme de laves. La
texture porphyrique est typique des roches ignées qui ont subi deux temps de
cristallisation.

TEXTURE PORPHYRITIQUE (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche ignée ayant


des gros cristaux pris dans une matrice à grains moyens(texture phanéritique). À ne
pas confondre une texture porphyritique avec une texture porphyrique. La seule
différence entre ces deux textures se situe au niveau de la dimension des grains
composant la matrice. Pour une texture porphyritique la matrice est phanéritique
alors que pour une texture porphyrique la matrice est aphanitique. C'est pourquoi
une texture porphyritique ne peut pas être d'origine volcanique car la grosseur
moyenne des minéraux composant la matrice reflète un environnement où la
température diminue plutôt lentement.

TEXTURE VITREUSE (Volcanique et pyroclastique): Texture d'une roche ignée


présentant l'aspect particulier du verre. Ces roches ignées sont composées
principalement de quartz cryptocristallin issu d'un refroidissement extrême du
magma en surface. L'obsidienne est l'exemple parfait d'une roche ignée ayant une
texture vitreuse.

TEXTURE SPHÉROLITIQUE (Volcanique): Texture d'une roche ignée ayant une texture
vitreuse comme l'obsidienne mais constituée de sphères radiées appelées des
sphérolites. Les sphérolites sont composées de minéraux en forme de fibres le plus
souvent des plagioclases, du quartz, de la calcite et parfois des pyroxènes. Les
sphérolites ressemblent souvent à des flocons de neige blanc ou gris qui tapissent les
surfaces des vitres volcaniques telle l'obsidienne.

TEXTURE VARIOLITIQUE (Volcanique): La texture variolitique est très similaire à la


texture sphérolitique. Alors que la texture sphérolitique se développe parfois dans des
laves riches en silice et particulièrement vitreuse la texture variolitique, au contraire,
se développe dans des laves plus pauvres en silice, notamment dans les basaltes
coussinés. Dans ces cas on observe des sphères radiées constituées de plagioclase
et/ou de pyroxène en forme de fibres avec ou sans verre, dans un fond sombre,
souvent vitreux à l'origine.

TEXTURE VÉSICULAIRE (Volcanique et pyroclastique): Texture d'une roche ignée ayant


des bulles d'air ou vésicules. Ces vésicules ont étés formées lorsque les gaz se sont
échappés d'une lave au moment de la solidification de celle-ci. Toutes les coulées
de laves peuvent présenter une texture vésiculaire ainsi que certaines roches ignées
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pyroclastiques. Généralement, plus la composition chimique de la lave est acide,
plus la roche ignée volcanique résultante aura une texture vésiculaire développée.
La scorie, étant de composition plus basique que la pierre ponce, aura une texture
vésiculaire souvent moins développée. C'est qu'une lave de composition acide,
étant plus visqueuse qu'une lave de composition basique, renferme beaucoup plus
de gaz. C'est pourquoi la pierre ponce peu devenir tellement légère et flotter sur
l'eau. Enfin, la texture vésiculaire se développe surtout au sommet des coulées de
laves là où les gaz peuvent s'échapper.

TEXTURE AMYGDALAIRE (Volcanique): Texture d'une roche ignée qui montre des
vacuoles de dimensions variables mais généralement de forme circulaire ou ovale et
qui sont remplies d'un minérale secondaire tel la calcite ou le quartz. Une texture
vésiculaire peut donc se transformer lentement en texture amygdaloïdale à mesure
que des solutions riches en sels minéraux précipitent.

TEXTURE OPHITIQUE (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche ignée qui se


développe lorsque les minéraux sont enchevêtrés et que les feldspaths plagioclases
sont inclus dans des minéraux mafiques, tel le pyroxène. Le gabbro et la diabase
(dolérite) sont deux exemples de roches ignées plutonienne et filonienne
respectivement qui peuvent présenter une texture ophitique.

TEXTURE DIABASIQUE ou DOLERITIQUE (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche


ignée qui se développe lorsque les minéraux sont enchevêtrés et que des minéraux
mafiques, tel le pyroxène, sont inclus dans des feldspaths plagioclases. La texture
diabasique est essentiellement l'opposée de la texture ophitique. Elle peut se
développer également dans des gabbros ou des diabases.

TEXTURE MICROLITHIQUE (Volcanique): Texture d'une roche ignée qui se développe


lorsque le magma se refroidi rapidement et que les minéraux ont peu de temps pour
cristalliser. Les minéraux, tel le quartz, prennent souvent la forme de fines aiguilles qui
baignent dans une matrice à grains très fins qui présente une texture aphanitique. La
texture microlithique se développe le plus souvent dans des laves de composition
basaltiques à andésitiques ainsi que pour des roches pyroclastiques telles les tufs. La
texture microlithique s'observe le mieux lorsqu'une lame mince est fabriquée à partir
de l'échantillon brut et observé sous le microscope en lumière polarisée.

TEXTURE POECILITIQUE (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche ignée qui se


développe lorsque les minéraux sont enchevêtrés et que de gros cristaux, tels les
feldspaths, contiennent d'abondantes inclusions de différents minéraux.

TEXTURE GRAPHIQUE (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche ignée qui se


développe quand des inclusions de quartz dans de larges cristaux de feldspaths
alcalin présentent des formes irrégulières ressemblant aux caractères de l'écriture
cunéiforme. La texture graphique se développe le plus souvent dans des
pegmatites, des granites ou encore des microgranites.

TEXTURE RAPAKIVI (Plutonienne et filonienne): Texture d'une roche ignée qui est
composée de phénocristaux de feldspaths potassiques (orthoclase) présentant des
anneaux concentriques de feldspaths plagioclases sodiques tel l'albite.
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Vous trouverez ci-dessous quelques textures des roches ignées vues au


microscope polarisant :

Roches Plutoniques

Texture Grenue de type normal (Granite commun)


Le plagioclase (Pl maclé albite) est subautomorphe,
tandis que le microcline (Mi quadrillé) est nettement Texture Grenue (Diorite)
xénomorphe. Le quartz (Qz en blanc) remplit les Plagioclases subautomorphes (Pl). Nombreux prismes de
interstices. Pas de mica dans l'étendue de la plaque hornblende (Hbl = amphibole) en sections longitudinales
mince. au basales (ou transversales).

Texture Grenue de type monzonitique (Monzonite) Microgranite du type "Granophyre"


Le plagioclase en cristaux rectangulaires, est englobé Pas de phénocristaux de quartz, une pâte quartzo-
dans de grandes plages d'orthose (Or). La roche ne feldspathique, à tendance micropegmatitique, renferme
contient pas de quartz. des plagioclases zonés et quelques lamelles de biotite

Roches Volcaniques

Texture Hyaline fluidale


Verre rhyolitique dont la structure d'écoulement est bien mise en évidence
par l'alignement de petits cristaux. Le verre renferme des phénocristaux Texture Hyaline perlitique
brisés de quartz et de plagioclase Verre rhyolitique sillonné par des figures de retrait courbes

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Texture sphérolitique
Roche entièrement formée par des sphérolites serrés les uns
Texture Hyaline vacuolaire (Pierre ponce) contre les autres. Sphérolites = fibres de quartz et feldspath.
Innombrables vacuoles dispersées dans la masse de la roche vitreuse Ils représentent le produit de la cristallisation tardive d'un verre

Texture hyalo-porphyrique (Andésite) Rhyolite hyalo-porphyrique


Pâte essentiellement vitreuse. Phénocristaux de plagioclase, hornblende et Les phénocristaux de quartz corrodé, de sanidine craquelée
de biotite. Peu de microlites flottent dans un fond vitreux homogène

Rhyolite à quartz automorphe


Cristaux de quartz bipyramidés corrodés et éclatés, dispersés au sein
d'une pâte, produit de la cristallisation d'un ancien verre. La structure
fluidale de l'ancien matière vitreuse a été conservée

Roches Périplutoniques et Hypovolcaniques

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Texture microgrenue (Microgranite)


Grands cristaux de quartz bipyramidé (Qz), de feldspath et Microgranite à quartz automorphe
quelques lames de biotite. Ces éléments flottent dans une Gros cristaux de quartz bipyramidés et fortement corrodés,
pâte microgrenue, constituée uniquement par de minuscules flottant dans une pâte microgrenue quartzo-feldspathique.
cristaux de quartz et de feldspath enchevêtrés. Quelques paillettes de biotite sont présentes.

Microgranite Intersertale (Dolérite) Texture Poécilitique


Grandes lattes de plagioclase basique (Pl) appuyées les unes La lame mince montre deux grandes plages d'augite (Au1 et
contre les autres. Les interstices sont remplis par de l'augite Au2), englobant de nombreuses petites baguettes
(Au = amphibole) largement cristallisée. automorphes de plagioclase.

Les Structures des Roches Ignées


La structure d'une roche ignée concerne l'architecture de la roche dans son
ensemble et son aspect général. La structure est le plus souvent observable
directement sur un affleurement sur le terrain à l'échelle macroscopique. Par contre,
la texture d'une roche ignée peut être observée au laboratoire à l'échelle
mésoscopique ou microscopique.
La viscosité du magma détermine principalement les structures des roches
volcaniques. Cette viscosité varie grandement et dépend de la teneur en silice du
liquide: plus celle-ci est élevée, plus la viscosité est forte. Des magmas visqueux
comme la rhyolite vont obstruer les conduits ou cheminées des volcans et causer des
éruptions très violentes avec l'éjection d'un volume important de matériel
pyroclastique et des coulées de laves peu étendues. Les roches pyroclastiques
peuvent être massives ou stratiformes lorsqu'elles forment des couches parallèles à la
surface. Vous trouverez ci-après une liste partielle des structures souvent associées à
des roches ignées d'origine plutoniennes, filoniennes, volcaniques et pyroclastiques.
Pour chaque structure, je vous donne une définition.

STRUCTURE EN COUSSINS (Volcanique): Des magmas très fluides comme les basaltes
et les andésites vont se déplacer facilement et former des coulées de laves très
étendues parallèles à la surface. Si l'épanchement a lieu sous l'eau, les laves fluides
vont développer une structure dite coussinée. Les coussins, de 25 à 100 cm de
diamètre en moyenne, sont arrondis avec, à leur base, une forme de moulage en "v"
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qui indique le sens de l'empilement. Cette structure que l'on nomme pédoncule n'est
pas observable sur un échantillon. Cependant, on distingue la zone externe d'un
coussin qui est vitreuse. C'est la partie de la lave qui s'est refroidie instantanément au
contact de l'eau, appelée bordure de trempe. Certains filons refroidissent
rapidement présentent également des bordures de trempe. Enfin, des laves
coussinées présentent souvent des textures vésiculaires et amygdalaires.

STRUCTURE EN COLONNES (Volcanique): Se développe le plus souvent dans des


basaltes et des andésites. Il arrive qu'en se refroidissant, une coulée de lave se
contracte et se fissure. Ce processus purement mécanique produit des structures en
colonnes prismatiques qui , lorsqu'elles sont hautes et verticales, s'apparentent à des
tuyaux d'orgue. Ces colonnes sont le plus souvent à section pentagonale ou
hexagonale. Elles peuvent mesurer jusqu'à 3 m de diamètre et 30 m de haut.

STRUCTURE FLUIDALE (Volcanique): Se développe le plus souvent à la surface des


coulées de laves de composition basaltique. Les coulées Pahoehoe typiques des Îles
d'Hawaii sont fluides (composition basique), et présentent une surface lisse, plus ou
moins ondulée. La structure fluidale se forme quand la vitesse d'écoulement de la
lave diminue et que l'enveloppe superficielle encore plastique s'incurve vers l'avant
sous l'effet de l'écoulement. Les rides et les plis ainsi formés donnent la lave cordée.

STRUCTURE BRÉCHIQUE (Plutonienne, filonienne, volcanique, pyroclastique): Se


développe le plus souvent dans des roches volcaniques mais parfois dans des roches
ignées d'origine plutoniennes, filoniennes et pyroclastiques. Une brèche d'origine
ignée est composée de fragments de roches encaissantes dans une matrice
normalement uniforme et montrant une texture aphanitique ou phanéritique. Les
fragments de roches peuvent être de forme anguleux ou partiellement assimilé par
le magma et peuvent être altérés en périphérie. De plus, les fragments de roches
peuvent être tous de la même composition ou peuvent être d'une nature variable.
Ces fragments peuvent être d'origine ignée, sédimentaire ou métamorphique. Une
brèche est monogénique si tous les éléments sont de même nature et polygénique
dans le cas contraire. Il existe plusieurs types de brèches: sédimentaire, tectonique et
volcaniques. Dans le cas des brèches volcaniques, les fragments ou débris de roches
sont littéralement arrachés par le magma en mouvement ou par des explosions
volcaniques. Des dykes dans certains cas peuvent présenter la structure bréchique.

STRUCTURE STRATIFORME (Plutonienne, volcanique, pyroclastique): Les laves de


composition intermédiaire et basique, les cendres et poussières volcaniques et les
roches ignées plutoniennes ayant une composition ultramafique peuvent présenter
une structure dite stratiforme ou litée. Des coulées successives de laves peuvent
donner un aspect litée en vue de coupe. Les cendres, poussières et bombes
volcaniques lorsque projetées d'un volcan se déposent par ordre décroissante de
densité et peuvent former ainsi une structure stratiforme. Enfin, par ségrégation
magmatique, nous pouvons obtenir une structure stratiforme dans la chambre
magmatique car les minéraux ferromagnésiens tels l'olivine, la chromite, les
pyroxènes et les amphiboles se forment et se déposent en des temps différents selon
la température de cristallisation pour chaque minérale. Il est donc possible de voir sur
un affleurement une séquence de roches ignées plutoniennes stratiforme en

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commençant avec la dunite à la base suivi de péridotite, de pyroxénite et de
gabbro. Nous appelons ce phénomène une séquence ophiolitique.

Les Critères d’Identification des Roches Ignées


Pour utiliser le plus efficacement possible le tableau d'identification des roches
ignées ci-après, vous devez l'utiliser en vous posant les questions suivantes :

1. Quel est l'indice de coloration ?


Une des caractéristiques faciles à observer dans les roches ignées intrusives (plutoniennes et
filoniennes), est la proportion entre les minéraux foncés (olivines, pyroxènes, amphiboles, biotite, et les
minéraux opaques tels la chromite, la magnétite et les sulfures métalliques), et clairs (quartz,
muscovite, feldspaths). Le rapport utilisé est l'indice de coloration (I.C.), défini comme le pourcentage
en volume qu'occupe les minéraux foncés dans la roche. Le quartz, les feldspaths et la muscovite sont
des minéraux clairs dits felsiques alors que l'olivine, les pyroxènes, les amphiboles, la biotite et les
minéraux opaques sont des minéraux foncés ou colorés dits mafiques ou ferromagnésiens.
L’indice de coloration peut être définie par la formule suivante :
MAF
x100 avec MAF = minéraux mafiques, FEL = minéraux felsiques
MAF + FEL
Ainsi, selon l'abondance des minéraux foncés, on distingue: les roches felsiques avec l'indice de
coloration inférieur à 10%, les roches mafiques (intermédiaire et basique), avec l'indice de coloration
compris entre 10% et 90% et les roches ultramafiques avec un indice de coloration supérieur à 90%.
2. Quel est le pourcentage de quartz ?
3. Quelle est la proportion de feldspaths potassiques par rapport aux feldspaths plagioclases ?
4. Quelle est la proportion de feldspaths (potassiques et plagioclases), par rapport aux minéraux
ferromagnésiens ?
Les minéraux ferromagnésiens sont l'olivine, les pyroxènes, les amphiboles, la biotite et les minéraux
opaques tels la magnétite, la chromite et les sulfures métalliques. Les minéraux opaques sont le plus
souvent des minéraux accessoires et donc représentent normalement un petit pourcentage des
minéraux ferromagnésiens.

ACIDE INTERMEDIAIRE BASIQUE ULTRABASIQUE


Sans Quartz Sans Quartz Peu de
Avec Quartz Avec Quartz Pas de Quartz
< 10% < 10% Quartz
Peu ou pas
Plagio.
ROCHES Felds. K > Plagio. Felds. K < Plagio. de
seulement
IGNEES plagioclase
Felds. < Ferro.
Felds. >> Ferro. Felds. = Ferro.
Ferro. seulement
I.C. = 40-
I.C. = 0-10% I.C. = 10-40% I.C. = 90-100%
90%
Dunite
Quartzolite Gabbro
Péridotite
Granitoïde Norite
PLUTONIENNES Syénite Granodiorite Diorite Pyroxénite
Granite Troctolite
Hornblendite
Pegmatite Anorthosite
Kimberlite
Aplite Diabase
Lamprophyre
Pegmatite ou Dolérite
FILONIENNES Porphyre à Porphyre
quartz feldspathique
Rhyolite Trachyte Dacite Andésite Basalte
Obsidienne
Pechstein
VOLCANIQUES Perlite Scorie
Vitrophyre
Pierre ponce
Tuf Tuf
PYRO- Lapillistone Lapillistone
CLASTIQUES Agglomérat Agglomérat
Brèche Brèche
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pyroclastique pyroclastique

Le Rapport d’Identification des Roches Ignées


Le tableau ci-après présente un bilan non-exhaustif des textures et des structures
les plus propices à se développer dans ces environnements plutoniques, filoniens,
volcaniques et pyroclastiques.

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Classe de TSMG2
Rapport d'Identification des Roches Magmatiques

NOM DE L'ETUDIANT : ………….…………… N° DE L'ECHANTILLON :………

DIMENSION DES
STRUCTURE CRISTALLINITE
MINERAUX
§ En coussins § Gros (> 5mm) § Entièrement Cristalline
§ En colonnes § Moyen (1 à 5 mm) § Partiellement Cristalline avec du verre
§ Fluidale § Petit (0,5 à 1 mm) § Entièrement Vitreuse
§ Bréchique § Miniscule (< 0,5 mm) § Indiscernable
§ Stratiforme § Indiscernable
IDENTIFICATION DES
TEXTURE AUTRES PARAMETRES PRECISER
MINERAUX
§ Pegmatitique § Indiscernable § Teinte
§ Phanéritique § Discernable § Couleur
§ Aphanitique Minéraux essentiels : § Indice de coloration
§ Ophitique 1. § Dureté
§ Doléritique 2. § Toucher
§ Porphyrique 3. § Densité
§ Porphyritique 4.
§ Vitreuse 5.
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§ Microlithique 6.
§ Vésiculaire Minéraux accessoires :
§ Amygdalaire 1.
§ Variolitique 2.
§ Poécilitique Minéraux secondaires :
§ Sphérolitique 1.
§ Rapakivi 2.
§ Graphique Pourcentage total : 100

CONCLUSION PLUTONIENNE NOM DE LA ROCHE MAGMATIQUE :


FILONIENNE …………………………………………
VOLCANIQUE
PYROCLASTIQUE

D’autres types de classifications existent. On a par exemple la classification ci-


dessous pour une détermination rapide.

Roches à
Roches à quartz et Roches à feldspaths Roches à
feldspaths et
feldspaths seuls feldspathoïdes seuls
feldspathoïdes
Feldspaths Feldspaths Feldspaths
Plagioclase Plagioclase Plagioclase Néphéline Leucite
Alcalins Alcalins Alcalins
GRANITE SYENITE SYENITE
Rhyolite ANORTHOSITE NEPHELINIQUE
Trachyte Phonolite
GRANODIORITE
Roches Rhyodacite MONZONITE MONZONITE
Leucocrates Latite NEPHELINIQUE
DIORITE
QUARTZIQUE DIORITE ESSEXITE
Dacite Andésite Téphrite
(Anorthite < 50%) (Anorthite < 50%)
GABBRO SHOSHONITE
QUARTZIQUE GABBRO THERALITE
Roches Basanite IJOLITE
Basalte Basalte Leucitite
Mésocrates Néphélinite
Quartzique (Anorthite > 50%)
(Anorthite > 50%)
Roches METAGABBRO
Ankaramite
Mélanocrates Métabasalte
Roches AMPHIBOLOLITE
Holo- PERIDOTITE – PYROXENITE
mélanocrates Picrite

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4ème Partie : LES ROCHES PLUTONIQUES

I. GENERALITES

Les roches plutoniques n'apparaissent en surface de la Terre qu'à la faveur de


soulèvements et de fortes érosions.

v Elles se présentent sous forme de massifs parfois très importants et occupant des
surfaces pouvant atteindre plusieurs milliers de km2. C'est le cas des batholites
(exemple du batholite de Ferkessédougou en RCI d'environ 500 km de long et 50
km dans sa plus grande largeur). On a également les laccolithes et lopolithes.
Lorsque les massifs sont de petite taille et intrusifs, on parle de stocks. Les massifs
peuvent être allongés ou circulaires.

v Les roches plutoniques sont en général massives. Les affleurements sont toujours
découpés par des diaclases. Les diaclases sont des cassures ou fractures d'origine
mécanique et dues à des forces de compression, de décompression ou de
torsion dans les phases terminales de la solidification d'un magma.

v Elles renferment souvent des amas de minéraux FeMg, qui lorsqu'ils sont orientés
sont appelés Schlierens.

Les batholites sont de


larges corps intrusifs.
Quelques fois ils sont
composés de
plusieurs petites
intrusions.

Les stocks sont de


petits corps au dessus
des batholites et sont
souvent à la base des
cheminées
volcaniques (souvent
disparues après
érosion).

Les laccolithes sont


de grandes intrusions
concaves résultant
d’un soulèvement et
d’un plissement de
roches intrusives
préexistantes. Ce
sont des intrusions
concordantes avec
l’encaissant.

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Les lopolithes sont des


plutons relativement
petits de forme
convexe. Cette
forme résulterait de la
diminution de volume
lors de la cristallisation
du magma.

II. ARCHITECTURE DES ROCHES PLUTONIQUES

A. TEXTURES MACROSCOPIQUES
Les roches plutoniques sont Grenues. La texture grenue est la plus fréquente et la
plus typique. Elle caractérise les roches à refroidissement lent, qui se donc formées en
profondeur. On distingue selon la taille des grains :

Roches grenues grossières ou à gros grains : Taille (t) < 1 cm


Roches grenues moyennes : 0,1 < t< 1 cm
Roches grenues fines ou à grains fins : t < 0,1 cm
Lorsque tous les minéraux ont la même taille, on parle de texture grenue
homogène. Contrairement, on parle de texture grenue hétérogène. On parle
également de texture équante lorsque la roche ne présente aucune orientation
préférentielle. La texture grenue présente des variétés. On distingue:

TEXTURES CARACTERISTIQUES
Grenues
Tous les grains ont la même taille et des formes
simples ou
quelconques, visibles à l'œil nu : cas du granite.
normales
Grenues à
Le quartz est en gros cristaux hexagonaux ou
quartz
globulaires.
automorphe
Existence de minéraux de grande taille par rapport
Grenues au fond de la roche. On parle alors de
porphyroïdes phénocristaux ou phénoblastes essentiellement des
feldspaths.
Monzonitiqu Les cristaux d'orthose englobent les cristaux de
e plagioclase.
Rapakivique Les plagioclases forment une couronne autour des
s orthoses.
Elle est caractérisée par de grosses balles sphériques
de quelques cm de rayon composées d'enveloppes
Orbiculaire concentriques faites alternativement de fibres de
feldspaths en disposition rayonnante et de lits de
minéraux FeMg.
Elle se rencontre dans les roches riches en
Cloisonnée
phénocristaux où la matrice est grenue et où les
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minéraux ne constituent plus entre eux que de
simples cloisons.

B. TEXTURES MICROSCOPIQUES
En lames minces, les roches plutoniques présentent les mêmes textures qu'à l'œil
nu. Certaines apparaissent plus nettement au microscope (monzonitique,
rapakivique, cloisonnée). Certaines figures réactionnelles ne sont pratiquement
visibles qu'au microscope. Il s'agit :
- des Micropegmatites : mélange de quartz et de feldspaths potassiques. Le
quartz forme des gouttelettes disposées d'une manière ± régulière dans une plage
d'orthose par exemple.
- des Myrmékites : se forment au contact entre le plagioclase et les feldspaths
alcalins et se présentent sous forme d'inclusions ou de vermicules de quartz dans le
plagioclase.
- des Perthites : sont de petites plages d'albite dans des feldspaths potassiques
et sont dues à des lacunes de miscibilité entre deux types de feldspaths.
Inversement, on parle d'Antiperthites.
- des Zonations de croissance : concernent surtout les plagioclases et certaines
amphiboles. Ce sont des variations de composition chimique dans le même cristal.

C. LES GRANDS GROUPES DE ROCHES PLUTONIQUES (voir classification de Streckeisen)


Ce sont les : roches granitoïdes, gabbroïques et syénitoïdes.
Il existe plusieurs systèmes de classification des roches ignées basés
principalement sur les proportions des phases minérales, vitreuses ou amorphes et sur
la composition chimique. Le système qui est généralement bien accepté est celui de
l'Union Internationale des Sciences Géologiques (Streckeisen,1976). Le système de
classification des roches ignées plutoniennes repose sur le principe de l'abondance
relative des minéraux courants les plus significatifs tels le quartz, les feldspaths
alcalins, les feldspaths calco-sodiques ou plagioclases, les feldspathoïdes, l'olivine, les
pyroxènes et les amphiboles.
Il s'agit d'un losange formé de deux triangles juxtaposés. Dans cette figure, les
minéraux considérés sont le quartz (Q); le feldspath alcalin (A), qui regroupe le
feldspath potassique comme l'orthose, et le feldspath sodique comme le plagioclase
de type albite; toutes les variétés de feldspaths calco-sodique ou plagioclase (P),
sauf l'albite; les feldspathoïdes (F), comme la néphéline, la sodalite et la leucite.
Selon la présence ou l'absence de quartz, on utilise la partie supérieure ou
inférieure du diagramme. Les minéraux des sommets Q, A et P ou F sont recalculés
sur une base de 100% et projetés dans le diagramme ci-haut à gauche. À chacun
des champs correspond une famille de roches ignées. Les noms particuliers des
roches ignées faisant partie de ces familles de roches sont identifiés dans la figure ci-
après pour la partie QAP.

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CLASSIFICATION DE STRECKEISEN DES ROCHES PLUTONIQUES

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Il existe d’autres types de classifications des roches magmatiques. On citera par


exemple celle tenant compte des minéraux constitutifs (voir schéma ci-dessous).

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D. CAS PARTICULIER DES GRANITES et ROCHES ASSOCIEES

Le granite est une roche magmatique plutonique leucocrate dont les cristaux ont
une taille pluri-millimétrique à centimétrique, rarement décimétrique. La texture de la
roche est grenue. L'équivalent effusif est la rhyolite. Les trois minéraux essentiels sont
le quartz, le feldspath potassique (orthose ou microcline) et le feldspath calco-
sodique (plagioclase). Les minéraux ferromagnésiens, essentiellement biotite et/ou
amphibole, sont en proportion inférieure à 5-10%.

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Dans un granite au sens strict, le feldspath potassique est plus abondant que le
plagioclase. Lorsque le Fk est largement dominant, on parle de granite alcalin;
lorsque c'est le plagioclase qui domine, on parle de granodiorite (voir le batholite de
la Sierra Nevada). On classe les granites grâce à la Classification du Double triangle
de Streckeisen.

Les Granites et Roches Associées


Le granite porphyroïde, appelé granite à dents de cheval, contient de grands
cristaux centimétriques d'orthose au sein de cristaux millimétriques. Un bel exemple
dans le Massif Central est le granite de la Margeride.
Sur la microphotographie de gauche, quartz, feldspath, biotite et hornblende
verte sont observés en LPNA (Lumière Polarisée Naturelle). La photo à droite, en LPA
(Lumière Polarisée Analysée), montre des lamelles d'albite (= perthites) dans un
feldspath potassique perthitique. La majeure partie d'un massif granitique est
composée de granite au sens strict. Mais il faut signaler également de rares filons
d'aplites traversant le granite (photo de gauche) et des lentilles de pegmatites dans
les roches encaissants le granite (photo de droite).Ces 2 roches sont très claires,
quartzo-feldsphatique avec très peu de muscovite et minéraux ferromagnésiens. Ces
roches représentent les produits les plus tardifs de la cristallisation du magma
granitique. De ce fait, elles concentrent des éléments rares qui n'ont pas été
incorporés dans le granite; c'est pourquoi, on trouve des minéraux rares tel que
tourmaline, béryl, etc. dans les pegmatites. L'aplite a des cristaux de petite taille
(millimétrique); au contraire, les cristaux des pegmatites sont gros : centimétrique,
décimétrique et parfois même métrique à pluri-métrique : on parle de texture
pegmatitique.

Les granites contiennent également des enclaves dont la répartition est


hétérogène. Certaines de ces enclaves sont des morceaux des roches
(métamorphiques) encaissantes. La majorité sont des enclaves de magma basique
d'origine mantelliques : on les appelle simplement les enclaves basiques. Leur forme
ovoïde, plus ou moins sphérique et leur composition variable suggère que le magma
basique s'est mis en place dans le magma granitique et qu'il y a eu un mélange plus
ou moins complet entre les deux (2).
Certains granites ont des contacts nets, tranchés avec leur encaissant : on parle
de granites intrusifs. Le massif intrusif est souvent entouré d'une auréole de
(métamorphisme de) contact dans l'encaissant, ce qui dénote, lors de la mise en
place du granite, d'un contraste thermique entre le magma granitique chaud et
l'encaissant plus froid : le magma a migré depuis sa région source, profonde et
chaude et intrude des roches plus superficielles et plus froides.
D'autres granites présentent des contacts diffus, progressifs avec les roches
encaissantes métamorphiques. Ce sont les granites d'anatexie. L'absence d'auréole
de métamorphisme de contact indique qu'il n'y a pas de contraste thermique entre
le magma et son encaissant. Le passage est progressif entre des roches hautement
métamorphiques et le granite d'anatexie par l'intermédiaire de gneiss migmatitiques.
Le magma granitique s'est formé sur place et représente le stade ultime du
métamorphisme. Si ce magma migre vers la surface, il peut être à l'origine de
granites intrusifs.
On montre que de nombreux granites se forment par fusion partielle des méta-
sédiments (anatexie de métapélites et métagrauwackes) de la croûte continentale.
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Il s'agit de granite alumineux qui contiennent des minéraux alumineux : grenat,
cordiérite comme le granite de Corbara (Espagne) :
Si la fusion partielle de roches métamorphiques est à l'origine de nombreux
granites de la croûte
continentale, elle ne peut expliquer à elle seule l'origine de tous les granites. Nous
avons noté, dans certains granites, la présence d'enclaves basiques dont l'origine est
un magma basique mantellique.
Nous avons remarqué précédemment (échantillon de Granodiorite de la Sierra
Nevada) que les andésites et batholites granodioritiques des zones de convergence
résultaient du mélange de magma acide, produit de la fusion crustale et de magma
basique d'origine mantellique. Rappelons également que les plagiogranites se
forment, dans la croûte océanique, soit par différenciation magmatique à partir d'un
magma basaltique, soit par fusion partielle de métabasites. En conclusion, on peut
envisager trois origines possibles pour les granites : une origine strictement
continentale, une origine strictement mantellique et une origine mixte.
D'autre part, on montre que si les granites se forment majoritairement dans la
croûte continentale, ils se rencontrent dans tous les sites géodynamiques.

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5ème Partie : LES ROCHES VOLCANIQUES

Elle se forment par le refroidissement rapide de magmas à la surface de la croûte


terrestre et s'expriment sous forme d'effusion de lave (l'Etna en Sicile par exemple) ou
de produits d'explosions. les volcans sont les reliefs témoins de cette expression.

I. LES PRODUITS DU VOLCANISME

A. LES LAVES
Elles sont émises à l'état liquide et se refroidissent à l'air libre ou sous l'eau. leur
écoulement ± rapide dépend de leur viscosité (en rapport avec la teneur en silice).
Cette dernière est d'autant plus grande que la lave est riche en silice.
A l'air libre, les laves donnent des coulées, des dômes. Sous l'eau, les laves forment
des coussins appelés pillows lavas. Lorsque celles-ci explosent au contact de l'eau,
elles peuvent former des brèches vitreuses appelées Hyaloclastites.

B. LES PROJECTIONS VOLCANIQUES ou VOLCANISME EXPLOSIF


Elles sont également appelées Pyroclastites (qui veut dire fragments chauds) ou
Volcanoclastites. Ce sont des fragments de lave de tailles variables et formés lors de
l'explosion des poches de gaz accumulés dans le magma., ou lors de la rencontre
du magma ascendant avec de l'eau. on classe les projections volcaniques en
fonction de la taille des fragments (voir tableau ci-dessous). On parle également les
Tephra constituées de cendres volcaniques, lapillis ou de bombes.

C. LES FORMATIONS VOLCANOSEDIMENTAIRES


Ce sont des formations d'origine volcanique ± reprises par les agents d'érosion et
de transport pour former des dépôts. On les appelle Epiclastites.

II. CLASSIFICATION

Etant donné la difficulté à observer à l'œil nu des minéraux chez les roches
volcaniques, leur classification est essentiellement basée sur leur composition
chimique (à partir de données géochimiques). A l'œil nu, la couleur et la présence
de phénocristaux permettent d'estimer la nature et de donner une appellation à une
roche volcanique.

Cendres et Roches Pyroclastiques Volcanosédiments


Taille des Roches non Roches
Roches mêlées aux
particules consolidées ou consolidées ou
sédiments
(mm) Tephra Pyroclastites
Agglomérats ou
> 64 Bombes ou Blocs Brèches Brèches épiclastiques
pyroclastiques
Tufs
2 - 64 Lapilli Tufs épiclastiques
pyroclastiques
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<2 Cendres Cinérites Cinérites épiclastiques

Les Blocs sont des fragments anguleux solidifiés avant l’éjection à la surface. Les
bombes ont une forme aérodynamique indiquant qu’elles étaient liquides lors de
l’éjection.

Vous pouvez également utiliser la classification de Streckeisen pour les roches


volcaniques (voir ci-dessous).

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III. LES VOLCANS

Il existe plusieurs classifications plus ou moins détaillées des volcans, certaines


insistant sur un aspect ou l'autre du volcanisme. Nous nous limiterons ici aux
principales manifestations de ces appareils qui terrorisent les populations qui vivent à
leur voisinage. En simplifiant, disons qu'il y a deux extrêmes : les volcans qui crachent
des laves très fluides et ceux qui ont toutes les peines du monde à cracher la
moindre lave. Pourquoi ?
Pour former des champs de laves comme nous l'avons illustré plus haut, il faut que
la lave puisse s'écouler aisément; en d'autres termes, il faut qu'elle soit fluide. Un
facteur très important qui contrôle la fluidité d'un magma est son contenu en silice
(SiO2). Un faible contenu en silice donne des magmas fluides, alors, qu'à l'autre
extrême, un contenu élevé en silice augmente de beaucoup la viscosité des
magmas qui ont alors peine à s'écouler. Les magmas mafiques contiennent peu ou
pas de silice; ils sont donc fluides et produisent des laves qui s'écoulent facilement.
Un magma felsique, riche en silice, a beaucoup de difficulté à s'écouler et forme très
difficilement des laves. Ceci a une grande importance sur le comportement des
volcans. Il y a donc des volcans à laves pauvres en silice (volcans-boucliers) et des
volcans à alimentation magmatique riche en silice (stratovolcans). Et, il y a
évidemment des intermédiaires entre ces extrêmes.

Chez le volcan-bouclier (qu'on dit aussi volcan tranquille), l'alimentation


magmatique est mafique, contenant peu ou pas de silice, produisant des laves
basaltiques. Ce type de volcanisme se manifeste aux dorsales océaniques, aux
points chauds et possiblement associé à certaines zones de subduction.

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A cause de la grande fluidité des laves, ces volcans sont des édifices composés
surtout de laves cristallisées et dont les flancs ont des pentes peu prononcées,
généralement inférieures à 15° au sommet. On y voit souvent des éruptions de flancs.
Les volcans de l'Islande sur la dorsale médio-Atlantique ou ceux des îles Hawaii sont
de bons exemples. Les laves de ces volcans peuvent atteindre des vitesses
d'écoulement de 30 km/h, mais en général leur vitesse est de 10 à 300 m/h.

Chez le stratovolcan (qu'on dit souvent volcan explosif), le magma est si riche en
silice qu'il n'arrive pas à s'écouler hors du volcan. Ces volcans vont surtout cracher
des gaz et du matériel pyroclastique. Ce sont de véritables terreurs. Puisque la lave
ne parvient pas à s'écouler, les gaz qu'elle contient y construisent une pression qui va
grandissante, jusqu'à l'explosion. Le matériel y est alors pulvérisé et, mélangé aux gaz,
crée un nuage dense très chaud (jusqu'à 800°C) qui s'écoule très rapidement sur les
flancs du volcan, à des vitesses dépassant les 150 km/h. C'est la nuée ardente qui
sème la destruction. Il y a aussi des cendres qui sont éjectées dans la haute
atmosphère, jusqu'à des altitudes d'une vingtaine de kilomètres et qui ensuite sont
dispersées tout autour de la planète. Ce sont ces cendres qui causent des effets de
voile importants et qui peuvent amener des abaissements de la température
moyenne de la planète. Par exemple, 1816 a été l'année sans été en Amérique, à
cause de l'éruption du Tambora en Indonésie qui est considéré comme le volcan
ayant émis le plus de cendres volcaniques qui sont demeurées plusieurs années en
suspension dans l'atmosphère; les journaux de l'époque nous disent qu'il a gelé en
juin, juillet et août au Québec, et que toutes les récoltes furent perdues.

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Le stratovolcan est stratifié, dû aux dépôts pyroclastiques successifs. Des petits


volcans de cendres y sont souvent associés. Les stratovolcans ont des flancs à pentes
plutôt abruptes. On retrouve souvent ces volcans associés aux zones de subduction,
principalement dans les arcs volcaniques continentaux. Le mont St. Helens dans la
chaîne des Cascades aux U.S.A. est un bel exemple de stratovolcan.

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IV. TEXTURES ET STRUCTURES MACROSCOPIQUES

Toute éruption volcanique s'accompagne d'un important dégagement de gaz


contenus en solution dans le magma. A l'air libre, les gaz s'échappent sous forme de
bulles pour laisser des vacuoles. On aura alors des laves scoriacées ou vacuolaires,
ou de ponces tel que la roche peut flotter sur l'eau. Lorsque ces vacuoles se
remplissent postérieurement de calcite ou de zéolites (aluminosilicates se formant à
T° > 200°C) pour former des laves dites amygdalaires.
Sur un affleurement, il est presque toujours possible de reconnaître des structures
qui permettent de déterminer la ou les directions de l'écoulement ou de mise en
place des roches. Ces structures directionnelles (ou structures fluidales) sont des
alignements de minéraux ou des traînées vitrifiées.

Les roches pyroclastiques possèdent des structures particulières :


- structures bréchiques : ce sont des blocs de laves ou des éléments de la parois
de la cheminée du volcan enrobés par la lave plus récente de même nature
(brèches monogéniques) ou de nature différente (brèches polygéniques).

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- structures tuffacées : produites par consolidation de projections volcaniques
comme les cendres, les lapillis et les bombes (blocs) volcaniques.
- structures rubanées ou fiammées ou ignimbritiques : sont caractéristiques de
roches acides. Ces roches présentent sur un fond plus clair, de longs fuseaux ou
bandes de verre sombre, étirés dans la même direction et ayant l'aspect de
flammes. On parle d'ignimbrites.

Typiquement, les roches volcaniques sont aphanitiques (sans cristaux visibles à


l'œil nu) et sont constituées par un verre amorphe (c'est-à-dire que les minéraux n'ont
pas eu le temps de cristalliser). On parle alors de texture :
- vitreuse ou hyaline, fluidale selon que la direction d'écoulement est marquée
par des traînées vitreuses de teintes différentes (exemple de l'obsidienne).
- vitreuse vacuolaire : lorsqu'il existe de nombreuses vacuoles dans la roche
(exemple des pierres ponces.
- vitreuse porphyrique ou hyaloporphyrique : où on peut apercevoir des
phénocristaux de nature et de taille variées.
Les textures des roches volcaniques sont essentiellement déterminées au
microscope.

V. TEXTURES MICROSCOPIQUES

On retrouve au microscope, les textures citées plus haut. On peut également


avoir :

TEXTURES CARACTERISTIQUES
Dans les roches hyalines où les sphérolites quartzo-
Sphérolitique
feldspathiques envahissent toute la matrice
Pâte essentiellement vitreuse dans laquelle flottent des
Hyaloporphyrique phénocristaux de plagioclase ou de quartz ou de biotite ou
de hornblende
Roches constituées par un verre ± abondant parsemé par
Microlitique de nombreuses baguettes de feldspaths surtout de
plagioclase de petite taille (microlite)
Lorsque les microlites sont de grande taille et forment la
Trachytique
presque totalité de la roche
Dans le cas des pyroclastites, et caractérisées par la
Hyaloclastique
présence de minéraux brisés

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6ème Partie : LES ROCHES PERIPLUTONIQUES ET HYPOVOLCANIQUES

I. GENERALITES

Ce type de roches, intermédiaires entre les roches plutoniques et les roches


volcaniques, ne se rencontre qu'en filons, dykes, petits massifs ou en bordure de
batholite où elles passent alors au faciès de roches plutoniques.
A l'affleurement, ces roches présentent souvent une orientation qui peut être une
direction d'étirement ou d'écoulement.

II. ARCHITECTURES

A. TEXTURES MACROSCOPIQUES
Ces roches sont microgrenues et ne contiennent pas de verre, ou en des
proportions très faibles. Ce qui rend quelque fois difficile la détermination de leur
texture à l'œil nu. On peut, cependant, distinguer :

TEXTURES CARACTERISTIQUES
Microgrenues
Toute la roche est formée par des assemblages microcristallins
Aphanitique
Microgrenues De gros cristaux automorphes de feldspaths se détachent sur un fond
Porphyroïdes aphanitique
Microgrenues à
Le quartz est sous forme de cristaux bipyramidés relativement gros
quartz automorphe
Aplitiques (ou Le grain est très fin mais visible à l'œil nu, avec une très faible proportion
saccharoïdes) de minéraux ferromagnésiens
Les cristaux sont de grande taille automorphes ou xénomorphes. Ces
roches sont formées essentiellement de quartz et des feldspaths
Pegmatitiques accompagnés par des minéraux pneumatolytiques (se formant à basse
température dans les milieux riches en gaz). C'est le cas de la muscovite,
du béryl et de la tourmaline
Le quartz et l'orthose s'interpénètrent mutuellement, formant des dessins
Graphiques
géométriques
Limitées à un type de roche basique, les dolérites et sont souvent
Doléritiques
discernables à l'œil nu
Concernent des roches filoniennes très riches en minéraux
Lamprophyriques
ferromagnésiens (biotite, amphiboles, pyroxènes) en phénocristaux

B. TEXTURES MICROSCOPIQUES
On retrouve les textures citées plus haut, en rajoutant la texture Granophyrique. Le
microscope permet d'ajouter les précisions suivantes :
- on parle de texture Felsique lorsque certains minéraux, si petits, se superposent
dans l'épaisseur de la lame mince.
- les textures doléritiques se subdivisent en texture doléritique intersertale (où de
grandes lattes de plagioclase forment un treillis entourant les amphiboles) en texture
doléritique poécilitique ou ophitique (où ce sont les amphiboles qui entourent des
baguettes de plagioclase).
- les phénocristaux de quartz, lorsqu'ils existent sont généralement automorphes,
mais présentent souvent des golfes de corrosion et cassures dues à l'action du
magma qui les contenait (cas des rhyolites).

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- dans certains cas, le quartz et le feldspath sont fibreux et associés en bouquets
ou en sphérolites qui résultent de la dévitrification (remplacement partiel ou total du
verre de certaines laves par des agrégats de petits cristaux. Cette recristallisation
peut être due à des phénomènes diagénétiques ou épimétamorphiques) d'un
ancien verre.

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7ème Partie : LES ROCHES METAMORPHIQUES

I. DEFINITION

Les roches métamorphiques sont des roches formées par transformation de


roches préexistantes Ces transformations sont dues à l'adaptation des minéraux des
roches à des conditions ambiantes différentes de celles de leurs milieux d'origine
L'ensemble des transformations prend le nom de Métamorphisme. Il faut faire la
nuance avec l'altération qui produit également des transformations minéralogiques
considérables, ne fait pas partie du métamorphisme.

II. LES FACTEURS OU CAUSES DU METAMORPHISME

Les facteurs ou causes du métamorphisme sont essentiellement la Température et


la Pression.

A. LA PRESSION
Elle s'exprime sous deux formes: la pression lithostatique (ou pression de
confinement) et la pression dirigée (ou contrainte).
· La pression lithostatique en un point est due au poids des roches sus-jacentes
Elle évolue régulièrement mais peut être aussi perturbée localement par des
contraintes tectoniques ;
· La pression dirigée c'est lorsqu'on comprime un échantillon suivant une
direction, à ,des pressions croissantes Si la compression a lieu à des températures très
élevées, l'échantillon se déforme de façon plastique.

B. LA TEMPERATURE
Elle détermine les zones de stabilité des minéraux. Elle augmente avec la
profondeur suivant un gradient géothermique (dont la valeur moyenne est de
30°C/km près de la surface. Lorsque la température s'élève, on note : - la disparition
de la matière organique - la décomposition des carbonates avec dégagement de
CO2 - la déshydratation des minéraux - …

III. STRUCTURES DANS LES ROCHES METAMORPHIQUES


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Les transformations qui interviennent au sein des roches sédimentaires,


magmatiques ou métamorphiques font acquérir des structures planaires (schistosités
et foliation) et des structures linéaires (linéations).

A. LA SCHISTOSITE
a) C'est le débitage en feuillets parallèles de même composition minéralogique.
Cette structure se rencontre dans les faibles et moyens degrés du métamorphisme,
et les textures originelles ont disparu. Les plans de schistosité sont généralement
accompagnés de structures linéaires. Il en existe deux types principaux. les linéations
d'intersection et les linéations d'allongement.

b) Les linéations d'intersection correspondent à la trace, sur le plan de schistosité,


d'une surface antérieure à ce plan stratification ou une vieille schistosité déformée
Les linéations d'allongement correspondent à la croissance orientée des cristaux au
cours du développement de la schistosité.

c) Schistosité, Recristallisation et Chronologie relative


Le développement des schistosités dans les roches métamorphiques permet
d'élaborer une chronologie relative des déformations. Plusieurs surfaces principales
peuvent être observées dans une roche métamorphique (Planche 8-9). Trois familles
de cristaux, ou paragenèses, sont distinguées par rapport au développement de la
schistosité principale
· Les Phases Antéschisteuses (Antécinématiques) caractérisent un assemblage
minéralogique antérieur au développement de la schistosité prise en référence. Les
cristaux montrent des extinctions ondulantes, développement de sous-grains et de
mâcles mécaniques, torsions, plis,... (Planche B-7a) et ont subi une recristallisation
partielle, plus ou moins accentuée suivant l'intensité de la déformation. On a
également des minéraux de grande dimension qui sont appelés Clastes ou
Porphyroclastes.
· Les Phases Synschisteuses se sont développées en même temps que la
schistosité (croissance contrôlée par le développement de la schistosité). Ces phases
minérales sont donc généralement orientées parallèlement au plan de schistosité
(particulièrement lorsqu'il s'agit de minéraux aplatis comme les micas ; Planche B-7b),
et parfois parallèlement à la direction d'allongement, dessinant ainsi une linéation
Les minéraux synschisteux ne sont pas déformés par les plis synschisteux dont ils
donnent souvent l'impression de recouper les charnières.

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· Les Phases Postcinématiques sont postérieurs à cette surface de schistosité.
Elles se développent indépendamment des contraintes liées à la formation de la
schistosité Ils ont une croissance porphyroblastique typique des phases de recuit, qui
conduit à des cristaux de grande dimension par rapport aux autres éléments de la
roches (Porphyroblastes). Leurs formes se surimposent aux structures antérieures
(schistosités, plis, crénulations - Planche B-7c) et caractérisés par une extinction
franche qui s'oppose à l'extinction ondulante des porphyroclastes.

B. LA FOLIATION
C'est également le débitage en feuillet par suite de l'augmentation de la
température (T°) et de la pression (P°). La roche est donc formée par une succession
de feuillets conformément à une ségrégation minérale de sorte que les niveaux clairs
(quartzo-feldspathiques) alternent avec les niveaux sombres (ferromagnésiens).
Cette structure se rencontre dans la fin de degré moyen et dans le fort degré du
métamorphisme.
Remarquons qu'une roche peut recristalliser sans acquérir une schistosité ou une
foliation. Il n'y a pas alors d'orientation préférentielle des minéraux (cas des
cornéennes). Cette structure se rencontre dans le métamorphisme de contact et le
très faible degré du métamorphisme régional.

IV. LES TYPES DE METAMORPHISME

On distingue plusieurs types de métamorphisme :

A. LE METAMORPHISME REGIONAL
Le métamorphisme régional se développe sur de vastes surfaces (plusieurs milliers
de km2). Il est accompagné, dans la plupart des cas, du développement de
plusieurs schistosités et linéations d'étirement. il se développe donc sous contraintes
anisotropes. Il est généralement polyphasé, ce qui traduit une évolution dans le
temps des conditions de recristallisation. L'ensemble de ces caractéristiques souligne
une étroite liaison entre métamorphisme régional et évolution orogénique.
Dans certaines chaînes de montagnes anciennes décapées par l'érosion, on
observe de l'extérieur au cœur de la chaîne (zone profonde) une succession de
roches de métamorphisme croissant allant de roches sédimentaires normales à
l'extérieur, jusqu'à des granites au centre. On parle alors de Séquence du
métamorphisme (voir Degré de Métamorphisme) qui correspond à une succession
de zones, ou plutôt de faciès, définies chacune par la présence de quelques
minéraux caractéristiques. Il s'agit donc de minéraux stables uniquement dans un

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domaine déterminé de TO et de po (ou Faciès métamorphiques). On distingue
(Planche C-11):
· Le faciès « schistes verts » dont les phases minérales caractéristiques sont la
chlorite, la séricite et l'épidote Les roches concernées sont le micaschiste, le
chloritoschiste, les roches vertes.
· Le faciès « Amphibolite » à amphiboles, biotite, muscovite, où la muscovite
peut disparaître pour de l'orthose.
· Le faciès « Granulite » s'observe à une T° et une P° plus élevées. Les roches les
plus fréquentes sont les granulites qui sont des gneiss sans micas, ni amphiboles mais
avec à côtés des plagioclases, de l'orthose et d'un peu de quartz, des pyroxènes, de
la sillimanite,..
Ces faciès ont d'autres appellations. Par exemple :
- Epizone : pour le faciès des schistes verts,
- Mésozone : pour le faciès amphibolite,
- Catazone : pour le faciès granulites.

B. METAMORPHISME DE CONTACT
Les recristallisations qui se produisent sont dues à la proximité d'une intrusion
magmatique de haute T°. L'intrusion porte une certaine quantité de chaleur qui se
diffuse dans l'encaissant froid et détermine la formation d'une auréole de
métamorphisme de contact. L'intensité du métamorphisme est décroissante quand
on s'éloigne de l'intrusion. Les roches issues de ce métamorphisme sont appelées
cornéennes à cause de leur aspect mat. L'absence de P° orientée fait que les
minéraux ne sont pas orientés Les minéraux caractéristiques sont l'andalousite et le
grenat.

C. LE METAMORPHISME DYNAMIQUE OU CATACLASTIQUE


La transformation de la roche est sous la seule dépendance de la P" (dans la
partie haute de la lithosphère). C'est le cas dans les zones de broyage avec les
mylonites.

D. LE METAMORPHISME DE CHOC
Ce type de métamorphisme est produit par l'impact de grandes météorites qui
font apparaître la Coesite et la Stishovite qui sont des formes de très haute P" de la
silice, ainsi qu'une phase vitreuse indiquant que des conditions de fusion ont été
atteintes.

E. LE METAMORPHISME HYDROTHERMAL
Il est lié à la circulation de fluides à T) élevée en relation avec des volcans ou des
massifs plutoniques, qui réchauffent la roche encaissante et les nappes aquifères et
leur apportent des éléments chimiques.

V. TEXTURES ET NOMENCLATURES

A. LES PRINCIPALES TEXTURES DES ROCHES METAMORPHIQUES


Le développement des textures (planche A4) est contrôlé par le régime et par la
nature des minéraux des roches, c'est-à-dire par leur composition chimique.

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TEXTURES CARACTERISTIQUES
§ caractérisent les roches constituées pour l'essentiel de minéraux dont les
formes sont relativement régulières (quartz, feldspaths, grenat, cordiérite,
pyroxènes, olivine, carbonates,…).- les minéraux ont des joints de grain à
120°.
GRANO- § lorsque la contrainte est orientée et plus élevée, on a une croissance
BLASTIQUES préférentielle des grains parallèlement à la foliation et la texture devient
granoblastique orientée.
§ une déformation très accentuée mène à des textures Blastomylonitiques
caractérisées par des néoblastes de très petite taille parmi lesquels des
Porphyroclastes sont dispersés.
§ caractéristiques des roches très riches en minéraux phylliteux (chlorite, micas)
disposés parallèlement à la schistosité.
§ les textures Nématoblastiques (en aiguilles) sont caractéristiques des roches
très riches en minéraux aciculaires (amphiboles, sillimanite), dont l'orientation
LEPIDO-BLASTIQUES détermine souvent une linéation d'allongement.
(EN ECAILLES) § l'association de niveaux riches en minéraux phylliteux ou aciculaire et de
niveaux riches en quartz et feldspaths détermine l'existence de textures
mixtes, Granolépidoblastiques et Granonématoblastiques, extrêmement
répandues dans les séries métamorphiques issues de la recristallisation des
pélites et grauwackes.
§ caractérisent les roches constituées pour l'essentiel de minéraux dont les
PORPHYRO- formes sont relativement régulières (quartz, feldspaths, grenat, cordiérite,
BLASTIQUES & § désigne toute texture caractérisée par le développement de grands cristaux
PORPHYRO- (Porphyroblastes) généralement postcinématiques.
CLASTIQUES § le terme Porphyroclastique est utilisé pour décrire la présence de cristaux
antécinématiques déformés de grande taille (Porphyroclastes).
caractérisée par des arrangements réactionnels dans lesquels les cristaux
néoformés sont restés sous la forme de vermicules très fins imbriqués les uns dans
SYMPLECTIQUE
les autres (symplectites). Ceci indique que les minéraux ont subi une coronisation
et les assemblages n'ont pas atteint l'équilibre.

B. NOMENCLATURES
La nomenclature des roches métamorphiques est essentiellement descriptive Il est
possible de se placer de quatre (4) points de vue différents: Nature du protolithe,
Structure, Composition minéralogique, ou le Degré de métamorphisme.

1. Nature du Protolithe
Si la roche initiale ou protolithe est encore clairement reconnaissable, il est
commode de lui associer le préfixe Méta. Métabasalte, Métagranite, Métagabbro
ou Métapélite sont quelques exemples employés. Dans le cas où le protolithe n'est
pas très bien identifié, mais si son origine magmatique ou sédimentaire est bien
reconnue, les préfixes Ortho- ou Para- sont souvent utilisés. Ainsi un Orthogneiss est un
granite métamorphisé, tandis qu'un Paragneiss est une Métapélite ou une
Métagrauwacke.
En résumé : - en partant d'un granite, on obtient un orthogneiss,
- en partant d'un gabbro, on obtient une orthoamphibolite,
- lorsque l'origine du matériel d'origine est connu (exogène ou endogène), on
utilise respectivement les préfixes Para et Ortho pour distinguer les roches.

2. Structure des roches


La nomenclature est principalement fondée sur l'absence ou la présence de
schistosité.

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a) les roches non schisteuses
Elles sont généralement caractérisées par des textures granoblastiques isotropes.
Ce sont des cornéennes ou des granofels, suivant la dimension moyenne du grain
(inférieure ou supérieure à 0,1 mm, respectivement) Ces termes ne s'appliquent pas
aux roches carbonatées.

b) les roches schisteuses


Ce sont des schistes lorsque les plans de schistosité sont relativement serrés
(épaisseur des lits interschisteux de l'ordre du mm). Ce sont des gneiss lorsque
l'espacement est de l'ordre du cm. Le terme micaschiste désigne des schistes à
biotite et/ou muscovite. Une catégorie populaire de schistes est celle des schistes
tachetés; ces roches généralement associées au métamorphisme de contact, sont
caractérisées par des porphyroblastes de cordiérite et/ou d'andalousite, altérés en
minéraux phylliteux (micas blancs + chlorite), dispersés ans une matrice très fine,
granoblastique orientée. Le terme schiste s'applique également à certaines
métabasites .schiste vert (schiste à épidote + chlorite), schiste à glaucophane,…
Certains éléments texturaux permettent de compléter cette nomenclature en
faisant apparaître des caractéristiques remarquables des roches Le cas le plus
typique est celui des Gneiss œillés. Ces roches contiennent des éléments
feldspathiques et quartzo-feldspathiques de grande dimension dispersés dans une
matrice granolépidoblastique orientée à grain beaucoup plus fin. Les «yeux» des
gneiss œillés sont généralement des éléments antécinématiques (Planche B-8). Les
yeux sont :
- soit des porphyroclastes de feldspath dérivant d'anciens phénocristaux de
granitoïdes (cas d'un granite porphyroïde) ; dans ce cas la structure œillés démontre
la caractère orthodérivé du gneiss ;
- soit des amandes quartzo-feldspathiques plus ou moins effilées, dérivant du
boudinage syncinématique de filonnets granitiques anciennement inclus dans une
métapélite migmatisée. Dans ce cas les gneiss œillés sont Paradérivés.

c) cas des Migmatites


Dans des conditions de haute T. (>650°C), certaines roches (métapélites par
exemple) entre en fusion partielle (anatexie) pour donner des liquides de
composition granitique. Ce processus conduit à la formation de migmatites, roches
constituées par l'intime association en produits et résidus de la fusion.
- le liquide granitique de fusion partielle (qui cristallise par la suite) est appelé
"Leucosome" pour caractériser sa couleur claire ;
- le résidu solide réfractaire (non fondu) est appelé "Mélanosome" pour
caractériser sa couleur sombre par rapport au leucosome.
Leucosome et Mélanosome constituent le "Néosome" qui résulte d'une
recombinaison par fusion partielle des éléments de la roche initiale; des fragments
de celle-ci, non ou très faiblement affectés par la fusion partielle, subsistent parfois
dans les migmatites ils constituent le "Mésosome" (de teinte intermédiaire entre
leuco- et mélanosome), ou encore "Paléosome" s'il peut être démontré qu'il s'agit
bien du matériel de départ Ce processus de migmatisation peut être résumé par le
schéma suivant :

Protolithe ou Néoso Leucosome (liquide de fusion


Paléosome ou me partielle ou Mobilisât) +
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Mésosome Mélanosome résidu solide ou
Restite

Une nomenclature complexe décrit les relations géométriques et structurales


entre leucosome, mélanosome et mésosome Les quatre structures les plus typiques
sont les suivantes les migmatites en tâches, les stromatites, les diktyonites et les
agmatites (Planche B-6).

3. Composition Minéralogique des roches


La nature des assemblages minéralogiques permet de préciser la description des
roches métamorphiques (cornéennes à épidote, micaschiste à staurotide et
disthène, gneiss à sillimanite et grenat,...). Elle est aussi à la base de la nomenclature
usuelle concernant les métabasites et, d'une façon plus générale, de l'ensemble des
roches métamorphiques riches en calcium. Les termes d'amphibolite et de
pyroxénite se définissent d'eux-mêmes, ainsi que leurs équivalents : glaucophanite,
diopsidite, biotitite, albitite, épidotite sont employés plus ou mois systématiquement.
On peut également préciser la mention d'un autre minéral important de la
paragenèse (amphibolite à épidote, pyroxénite à grenat,…).
Les Eclogites sont des pyroxénites à grenat et dépourvus de plagioclase. Les
roches carbonatées (à calcite et/ou dolomite) métamorphiques sont des Marbres
lorsque la schistosité est peu ou pas marquée; dans le cas contraire, le terme de
Calcschiste est utilisé Ce sont en fait des métacalcaires.

4. Le Degré de métamorphisme

a) Généralités
Les méthodes d'évaluation de l'intensité du métamorphisme sont basées sur
l'étude des Faciès métamorphiques ou Faciès minéralogiques. Les assemblages
minéralogiques des roches sont identifiés au microscope polarisant. On appelle
Séquence Métamorphique, l'ensemble des roches provenant d'une même roche
originelle et dues à des conditions P° et T° différentes (voir tableau ci-dessous).

SEQUENCES PARA SEQUENCES ORTHO


Intensité croissante du métamorphisme

SEQ. SEQ. SEQ. SEQ. SEQ. SEQ.


SEQ. SEQ.
CARBONATE CALCARO- VOCANIQUE VOLCANIQU PLUTONIQUE PLUTONIQUE
PELITIQUE ARENACEE
E PELITIQUE ACIDE E BASIQUE ACIDE BASIQUE
Grès Calcaires
Schistes
feldspa- et Marnes Rhyolites Basaltes Granites gabbros
ardoisiers
thiques Dolomies
Calcaires
et Schistes
Leptynite
Schistes Dolomies lustrés et Porphy- Prasinites Protogin Prasinites
s sérici-
sériciteux avec Prasinites roïdes (ortho) e (ortho)
teuses
minéraux (para)
Cipolins
Mica- Leptynite Marbres Amphibo Leptynite Amphibo Orthogn Amphibo
schistes à s purs et à lites et s -lites et eiss -lites et
2 micas (para) minéraux Pyroxénit (ortho) Pyroxénit Pyroxénit
Gneiss à e e e
2 micas (para) (ortho) (ortho)

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Gneiss à
biotite et
sillimanit
e
Granulite Granulite Granulite Pyroxénit Granulite Pyroxénit Granulite Pyroxénit
s s s? es(para) s es s es

On a également :

Quelques Remarques :
Les charnockites ont une origine discutée: pour certains, ce sont des roches
magmatiques, pour d'autres, ce sont des roches métamorphiques catazonales
(faciès granulites), avec la même paragenèse que les granulites dont elles se
différencient par la structure (absence de quartz en plaquettes, structure
granoblastique et à faciès de granite gneissique). Ce sont des roches à quartz,
microcline ou orthose perthitique, plagioclase (oligoclase), hypersthène, grenat
(pyrope) et rutile.
On définit quatre (4) grands types de métamorphisme symbolisés par les droites
en pointillé de la Planche C-12. La transition entre les différents types n'est pas
tranchée.
Type I = type à Lawsonite-Glaucophane ou métamorphisme de haute P° - basse
T° (HP-BT) ou métamorphisme d'enfouissement (cas du plongement de la lithosphère
océanique le long d'une zone de subduction ; voir Planche C-13).
Type II = type à Disthène-Sillimanite ou métamorphisme de type Barrow ou encore
métamorphisme intermédiaire.
Type III = type à Andalousite-Sillimanite ou métamorphisme de haute T° - basse P°
(HT -BP) ou métamorphisme de type Aboukuma (cas des zones de subduction où la
fusion de la base du manteau supérieur sous-continental engendre des liquides
basaltiques qui se propagent vers la base de la croûte continentale, provoquant une
remontée des isothermes; Planche C-13).
Type IV = métamorphisme de contact ou métamorphisme thermique dans lequel
la P° n'intervient pratiquement pas (au voisinage des intrusions magmatiques sur
quelques dizaines ou centaines de mètres autour des massifs).
Les types I, II, III correspondent au métamorphisme régional car ils affectent en
général de grands volumes de roches.

b) les Faciès métamorphiques


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Un faciès métamorphique englobe un grand nombre de roches et de
paragenèses. Il représente un groupement de paragenèses minérales formées dans
les mêmes conditions de P° et de T° à partir de roches de compositions chimiques
variées. Les paragenèses minérales d'origine métamorphique sont formées de
minéraux stables coexistant dans un équilibre thermodynamique
La composition minéralogique de chaque roche appartenant à un même faciès
est strictement liée à 18 composition chimique globale de la roche. Elle est identique
pour toutes les roches de même composition chimique qui appartiennent à un
même faciès. Un faciès est défini par :

X Y Z
Composition + Conditions de Paragenèse
Chimique P° et de T° minérale

Les noms des faciès sont choisis en fonction du nom de la roche et/ou des
minéraux caractéristiques du faciès considéré Les diagrammes permettent d'évaluer
les conditions du métamorphisme de façon qualitative et permettent également
d'estimer la composition chimique globale des roches.
Pour mieux décrire une série métamorphique, il est utile de disposer d'un outil qui
permette de représenter une grande variété de compositions chimiques. Un système
bien adapté à la représentation des principaux faciès métamorphiques est
l'ensemble des 2 diagrammes ACF et A'KF (Planche ), ou du diagramme AFM. Le
point représentatif d'une roche dans un diagramme triangulaire est inscrit dans un
triangle défini par les trois minéraux constitutifs de la paragenèse présents dans la
roche Cependant les assemblages comportent plus de trois phases en équilibre ; il
est alors nécessaire de représenter l'assemblage dans plusieurs types de diagrammes
simultanément.
L'intérêt des faciès métamorphiques réside dans la possibilité de caractériser
immédiatement, en lame mince, les conditions du métamorphisme par rapport à un
diagramme standard (Planche D-14). La localisation plus précise des assemblages
minéralogiques est possible en ne prenant en considération qu'un domaine étroit de
composition c'est-à-dire un nombre limité de réactions minéralogiques : ceci revient
à la définition des sous-faciès métamorphiques (Planche D-15).

VI. QUELQUES MINERAUX DU METAMORPHISME

A. L'ANDALOUSITE
C'est un nésosilicate d'alumine (Al2SiO5) du système orthorhombique. Les cristaux
gris-clairs ou rosés sont souvent en prismes plus ou moins grands à section
transversale losangique ou presque carré. On le trouve dans le métamorphisme
régional (schistes, micaschistes, gneiss) et de contact (schistes à andalousite et
cordiérite). La Chiastolite est une variété à inclusions noirâtres dessinant une croix
suivant les diagonales des sections transversales.

B. LE DISTHENE
C'est un nésosilicate d'alumine (Al2SiO5) du système triclinique. Il se présente en
baguettes aplaties, bleutées et nacrées. C'est un minéral présent surtout dans les
roches métamorphiques ayant subi de hautes pressions (micaschistes, gneiss,
certaines éclogites).
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C. LA SILLIMANITE
C'est un nésosilicate d'alumine (Al2SiO5) du système orthorhombique. Il est incolore
ou légèrement brun en lumière naturelle. Il se présente en prismes fins et allongés
souvent cannelés, blanc porcelané, ou en bouquets de fibres. Elle est présente dans
les roches métamorphiques de type micaschiste et gneiss. Andalousite, Disthène et
Sillimanite constituent les silicates d'alumine.

D. LA CORDIERITE
C'est un cyclosilicate [Al3(Mg,Fe2+)2[(Al 5SiO18)]] du système orthorhombique. Il se
présente en prismes trapus ou plus souvent en grains xénomorphes, de teinte brune
(avec parfois pléochroïsme du brun-jaune au bleuté et pouvant être bleu foncé ou
violacé). L'éclat est cireux et la teinte est verdâtre par altération facile en fines
aiguilles de micas blancs et aussi en chlorite On la rencontre dans les roches du
métamorphisme de contact (schistes à cordiérite et andalousite) et du
métamorphisme régional (micaschistes, gneiss, granulites)

E. LA STAUROTIDE
C'est un nésosilicate (Fe2+2Al9O6[SiO4]4(O,OH)2) du système orthorhombique. C'est
un minéral en prismes trapus, brunâtre, à éclat résineux, souvent maclé en croix à 90°
ou 60°, Il est commun dans certains micaschistes et gneiss.

En Côte d'Ivoire, les roches les plus métamorphiques (faciès granulite,


amphibolite) se situent dans le domaine archéen à l'Ouest de la faille du Sassandra.
Des charnockites à hypersthène se rencontre dans la région de Tabou. Dans le
domaine Birimien ou Paléoprotérozoïque, le métamorphisme est de basses à
moyennes conditions (faciès schistes verts à faciès amphibolite). On a généralement
des roches vertes et des métagranite. Des granites à deux micas contiennent
également de la sillimanite (HT - BP ?) à, Méagui au Sud de Soubré. Le
métamorphisme de contact est fréquemment observé (cornéennes entre le contact
du batholite de Ferkessédougou, des micaschistes à staurotide et grenat au contact
de nombreuses intrusions de granitoïdes).

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