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D EVOIR SURVEILL É No 2

Durée 4h

P ROBL ÈME I :
Notations et définitons
• Mn est l’ensemble des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans le corps C des nombres complexes ; I désigne la matrice unité
et 0 la matrice nulle de Mn .
• Pour A = (ai j ) ∈ Mn (R), on note l(A) la transposée de la comatrice de A, on rappelle que la comatrice de A est la matrices des
cofacteurs, le cofacteur du coefficient ai j de A est (−1)i+ j det Di j ; où Di j ∈ Mn−1 est la matrice obtenue à partir de A en supprimant
la ième ligne et la jième colonne de A.

Question préliminaire

Montrer que
Al(A) = l(A)A = det(A)I

Partie 1

n n
Dans cette partie A ∈ Mn , on note χA = ∏(λi − X) = ∑ ak X k et on désigne pour tout k ∈ N par Sk la trace de Ak .
i=1 k=0
1 Montrer que l’on a :
n
Sk = ∑ λik
i=1

χA
2 Donner une expression de χA0 faisant apparaitre les .
X − λi

3 la division euclidienne de χA par le polynome X − λi s’ecrit :


n−1
χA = (X − λi )( ∑ bk,i X k )
k=0

3.a. Déterminer une relation de recurrence simple entre bk,i et bk−1,i ∀k ∈ |[1, n − 1]|.
3.b. En déduire pour tout k ∈ |[0, n − 1]| l’expression de bk,i suivante :

bk,i = ak+1 + λi ak+2 + λi2 ak+3 + ... + λin−k−2 an−1 + λin−k−1 an

3.c. Exprimer χA0 sous la forme d’un polynome de degré (n − 1) dont les coefficients sont fonctions des (ai ) et des Si .
3.d. En déduire alors les formules suivantes dites de Newton :

an Sd + an−1 Sd−1 + ... + an−d+1 S1 + dan−d = 0

4 Application :
A, B ∈ Mn tel que ∀k ∈ N, tr(Ak ) = tr(Bk ), montrer que χA = χB .

Partie 2

5 Montrer que, pour tout λ ∈ C, la matrice l(λ I − A) peut s’écrire sous la forme
n−1
Q(λ ) = ∑ λ k Bk où les Bk ∈ Mn
k=0

6 En utilisant la partie préliminaire, établir une relation de récurrence entre les Bk .

7 En déduire l’expression suivante des matrices Bk :

Bk = −(an An−k−1 + an−1 An−k−2 + ...ak+2 A + ak+1 I)

8 En déduire le théorème de Cayley-Hamilton.

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P ROBL ÈME II :

Partie 1

Soit f l’endomorphisme de E dont la matrice dans la base B est


 
−1 4 −1
A = −5 8 −1
1 −2 3

1 1.a. Quelles sont les droites vectorielles de E stables par f ?


1.b. Déterminer les plans vectoriels de E stables par f ; on en déterminera une équation cartésienne, ainsi qu’une base.

2 2.a. Déterminer le polynôme minimal de f .


2.b. Montrer qu’il existe une base B0 = (e01 , e02 , e03 ) de E dans laquelle la matrice de f est
 
4 1 0
0
A = 0 4 0
0 0 2

Reconnaitre le sous espace de E engendré par (e01 , e02 ).


2.c. Montrer que f et g commutent si et seulement s’il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que la matrice de g dans la base B0 est
 
a c 0
0 a 0
0 0 b

2.d. En déduire que C( f ) = {g ∈ L(E), g ◦ f = f ◦ g} est un sous espace vectoriel de dimension 3 et que

C( f ) = Vect{IE , f, f2 }

Dans la suite du problème E désigne un K ev de dim n ≥ 2 et u un endomorphisme de E, on note toujours


C(u) = {v ∈ L(E), v ◦ u = u ◦ v}.

Partie 2

p
Dans cette question on suppose u diagonalisable, on pose χu = ∏(λi − X)mi
i=1
1 Montrer que C (u) = {v ∈ L(E)/∀i ∈ {1, 2, ..., p}}, v(E(λi )) ⊂ E(λi )}.
p
2 En déduire que v ∈ C (u) ssi sur une base β adaptée à E = ⊕ E(λi ) :
i=1
 
V1 0 0 . . 0
0
 V2 0 0 . . 
0 0 . 0 . .
M at(v, β ) = 
.

 0 . . . . 
. . . . . 0
0 . . . 0 Vp

avec Vi ∈ Mmi (K) pour 1 ≤ i ≤ p.

3 En déduire la dimension de C (u)

4 On suppose que : ∀i ∈ [|1, p|], mi = 1. Montrer que

C (u) = Vect(id, u, u2 , ..., un−l )

Partie 3

On suppose dans cette partie que u est nilpotent d’indice 2 on note r = rangu. On pose s = n − 2r.
n
1 Montrer que Imu ⊂ keru. En déduire que r ≤ .
2

2 Soit G un supplémentaire de keru dans E muni de la base (e01 , ..., e0r ), montrer que la famille (u(e01 ), u(e02 ), ..., u(e0r )) est une
base de Im(u)

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3 En utilisant un sous-espace vectoriel H de E tel que keru = Imu ⊕ H, montrer qu’il existe une base β 0 de E telle que :
 
0 0 Ir
M at(u, β 0 ) = 0 0 0 
0 0 0

4 Soit v ∈ L (E) ; la matrice de v dans β 0 est définie par blocs en posant :


 
A1 A2 A3
0
M at(v, β ) = A4 A5 A6 
A7 A8 A9

A4 = Os,r


A = O
7 r,r
Montrer que v ∈ C (u) ssi
A8 = Or,s


A9 = A1

n2
5 En déduire la dimension de C (u) en fonction de n et de r. Montrer que : dim C (u) ≥
2

Partie 4

Dans cette partie, on suppose que u vérifie (u − Id) ◦ (u − 2Id)2 = 0, on pose E1 = ker(u − Id) et E2 = ker(u − 2Id)2 , n1 = dim E1 et
n2 = dim E2 , on suppose de plus que n1 ≥ 1, n2 ≥ 1.
1 Montrer en rappelant le théorème utilisé que
E = E1 ⊕ E2
On note p1 le projecteur sur E1 parallèlement à E2 et p2 le projecteur sur E2 parallèlement à E1 . On note

d = p1 + 2p2 , et w = u−d

2 Montrer que d est diagonalisable, et que d est un polynôme en u.

3 Calculer w2 , en déduire que w = 0 ou w est nilpotent d’indice 2.

4 Détermination de dimC (u).


4.a. Montrer que : v ∈ C (u) ssi v ∈ C (d) et v ∈ C (w)
4.b. Déterminer les restrictions de w à E1 et E2 . En déduire qu’il existe une base β de E telle que
 
0 0
M at(w, β ) =
0 N

où N est la matrice de l’endomorphisme induit par (u − 2Id) sur E2 sur une base de E2 .
4.c. Montrer que le rang de N est égal à n2 − dim(ker(u − 2Id))
4.d. Montrer que v ∈ C (u) ssi  
V 0
M at(v, β ) = 1
0 V2
et V2 N = NV2 .
4.e. Montrer que u est diagonalisable ssi N = 0.
4.f. On suppose u non diagonalisable, déterminer dimC (u) en fonction de n1 , n2 et
dim(ker(u − 2Id)).

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