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Mécanique des structures

Pierre Latteur Partie 7


1

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures


Mécanique des structures Version 2015-2016, Pierre Latteur

Chap. 27 : flambement
Dans ce chapitre…

1. On explique ce qu’est le premier ordre


3 et le second ordre

2. On démontre que, lorsqu’un effort normal s’ajoute à


un moment fléchissant, il multiplie ce moment
fléchissant par un facteur>1 appelé
facteur d’amplification du second ordre

3. On démontre que ce facteur tend vers l’, et donc


qu’il y a flambement, lorsque l’effort normal tend vers
la valeur Fcrit=2𝐸𝐼/𝐿2, appelée charge critique d’Euler

4. On généralise cette loi d’Euler

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures


Approche expérimentale

Une simple latte peut illustrer le phénomène du flambement et


montrer que les appuis ont une influence sur la forme de
flambement et la force nécessaire
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures
Calculer « au premier ordre » = commettre une erreur car
faire un équilibre sur une structure non-déformée…
5 Si les déplacements que subissent les points d’une structure sont très petits,
la géométrie déformée est quasi confondue avec la géométrie initiale :
l’équilibre peut alors se faire sur base de la géométrie initiale et on parle de
« calcul au premier ordre » de M1 et a1. Cette approche est utilisée depuis le
début de ce cours.
Q
a
M1 = QLsina  Q sin aL3 
a1   
 3EI 

On commet alors une erreur car le moment est en réalité plus grand que
celui calculé par une approche au 1er ordre, comme le montre la figure ci-
dessous :
M = QLsina Q
+ (Qcosa).a1 !!! a a1

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Autres exemples
F F

Rappel :
5qL4 qL2 a1  ?
a1  , M1 
584 EI 8

Un moment fléchissant Aussi parfait soit un élément


M1 « du 1er ordre » crée industriel, il n’est jamais
une déformation appelée parfaitement droit, et peut
« flèche du 1er ordre », comporter un défaut de
notée ici a1 fabrication noté a1

Dans les deux cas, le fait de comprimer l’élément


va générer un moment supplémentaire « imprévu » valant Fa1
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Second ordre, approche intuitive n°1 :
élément comportant un défaut de fabrication a1
7 FF F F
Elément avec
un défaut de
production a1
a1
Application aa10 a1  a2 a1  a2  a3

de F

M 2 crée a2 M 3 crée a3
Divergence ?

M1  0 M 2  a1  F  M 3  a2  F  M 4  a3  F
Moment M1=0, Moment M2 Moment M3 Moment M4
pas de flèche du 1er créant une créant une créant une
ordre (seulement flèche a2 du flèche a3 du flèche a4 du
une déformation 2ème ordre 3ème ordre 4ème ordre
initiale a1 de
Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures = Moment du second ordre
production)
Pierre
Remarque importante : dans ce cours, on distingue
« deuxième » et « second »:
8
« Deuxième » signifie qu’il peut exister un troisième, un
quatrième, etc…

« Second » signifie qu’il n’y en a que deux : un premier,


et un second

Le « second ordre » sera donc défini comme étant


l’ensemble des phénomènes du deuxième, troisième,
quatrième, …ordre. C’est le seul qui a un sens physique
car ils se produisent en réalité tous en même temps et
de manière confondue
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Définition : le flambement est un second ordre qui diverge
Flèche totale F
a=a1+a2+a3 ….

9 (Flambement par)
divergence : ...  ai  ...
INSTABLE
Convergence et atténuation :
STABLE

a1 Temps t d’application
t de la charge F

Le flambement est donc un second ordre qui diverge :


(a1) + (a2 + a3 + ….)   Le rapport a/a1
Flèche initiale est appelé
(= défaut de Flèche du « facteur
production, ou causée + = flèche totale a d’amplification du
second ordre
par une flexion) second ordre »
(que l’on pourrait nommer «flèche
du 1er ordre »)
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10

UCL-EPL
Projet P4 BAC13 2015-2016
« Hamac les pieds dans l’eau »

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Second ordre, approche intuitive n°2 : élément sans défaut
mais soumis à un moment de flexion avec flèche du 1er
ordre a1 F F F
11
M1

Application a1  a2 a1  a2  a3
a1 a1
de F

M 2 crée a2 M 3 crée a3
Divergence ?

M 1  qL2 / 8  M 2  a1  F  M 3  a2  F  M 4  a3  F
Moment du 1er Moment M2 Moment M3 Moment M4
ordre créant une créant une créant une créant une
flèche du 1er flèche a2 du flèche a3 du flèche a4 du
ordre 2ème ordre 3ème ordre 4ème ordre
a1=5qL4/384EI
= Moment et flèche du second ordre
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Toute combinaison d’un M avec un N génère du 2nd ordre
Supposons un élément sans défaut de production, mais soumis à flexion M1
F F F
12
M1

Application a1  a2 a1  a2  a3
Le phénomène
a1 du second
a1 ordre se produit donc de la même façon, soit à partir
de de
d’un défaut F fabrication, soit à partir d’une déformation de flexion (ex : vent
latéral sur une colonne comprimée). Il survient toujours lorsqu’on combine un
moment fléchissant
M 2 crée a2 avec un effort
M 3 normal.
crée a3
Divergence ?
Le rapport Mtotal/M1 est appelé :
M 1  qL2 / 8 «facteur a F 2 M du
M  d’amplification 1
 ordre
a  Fsecond M  a»  F
3 2 4 3

Moment du 1er (et on démontre


Moment M2 plus loin qu’il vaut
Moment M3 encore a/a1Moment
) M4
ordre créant une créant une créant une créant une
flèche du 1er flèche a2 du flèche a3 du flèche a4 du
ordre 2ème ordre 3ème ordre 4ème ordre
a1=5qL4/384EI
= Moment et flèche du second ordre
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Rappels (chap. 21) : déformée des poutres fléchies
Bernoulli (1694 :
13 conservation des sections planes)
+ Hooke (1675 : =E)

1 M

r EI
(r est une valeur positive, d 2v M ( x)
d’où les valeurs absolues) 2

dx EI

v
d 2v 1
2
 d
dx r
r
ds
d  tg(d) = ds/r dx/r 
  tg() = dv/dx x
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CAS 1, poutre avec défaut a1 : calcul du facteur d’amplification
v
Poutre avec une géométrie
initiale imparfaite approximée a v(x)
14 a1
par une sinusoïde x
F x v1 x )  a1 sin F
d’équation v1(x) L
L

 2 déf . F 
Comme dv/dx est  d v 2
M x )  k  
une fonction    
d 2v
EI 
x
décroissante,  dx 2
EI  2
 k v  k a1 sin
2 2
0
d v/dx2 est négatif
2  M  x )  F v ( x)  v x )) dx L
 1
Conditions limites : v(x=0)=v(x=L)=0

v1  x )
1
v1  x )
v( x)  1
ON POSE : v( x) 
 Fcrit    2

  1 Fcrit=2EI/L2  2 2  1
 F  k L 

 vtot ( x)  v1 ( x)  v( x) v
 tot  x ) 
1
v1  x )
 1  F Fcrit )

v1  x )
1

1  F Fcrit ) M  x )  Fv  x )  1
Fv1 x ))
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 total totale
1  F Fcrit )
CAS 1, poutre avec défaut a1 : calcul du facteur d’amplification
v
Poutre avec une géométrie
initiale imparfaite approximée a v(x)
15 a1
par une sinusoïde x
F x v1 x )  a1 sin F
d’équation v1(x) L
L
Le second ordre a pour effet d’amplifier  2l’imperfection
F  initiale d’une valeur
M x )
déf .
Comme dv/dx est  d v 2 
 k -1 EI  
une fonction  2  (1-F/F crit) ,  d 2v x
décroissante,  avec, par définition : F = 2EI/L
dx EI 2 2
 k v  k a1 sin
2 2
0
d2v/dx2 est négatif  M  x )  F v ( x)  v x )) crit dx L
 1
Il en résulte un moment fléchissant Conditions
totallimites
valant : :v(x=0)=v(x=L)=0

Fv1:  x )v( x) 
1
v1  x )
1
v1  x )
v( x)  ON POSE 1
 Fcrit  1  FF Fcrit )   2

  1 2
crit= EI/L
2
 2 2  1
 F  k L 

 vtot ( x)  v1 ( x)  v( x) v
 tot  x ) 
1
v1  x )
  1  F Fcrit )

v1  x )
1

1  F Fcrit ) M  x )  Fv  x )  1
Fv1 x ))
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 total totale
1  F Fcrit )
CAS 2, poutre en flexion : calcul du facteur d’amplification
Poutre en flexion sans défaut de v * : c’est en réalité une parabole
fabrication, associée à un
moment fléchissant du 1er ordre a v(x)
16
approximé* par une F x F
q
sinusoïde d’équation
L
M1(x)=(qL2/8)sin(x/L)
 2 déf . F 
Comme dv/dx est  d v 2
M x )  k  
2 M 1 x )
une fonction     EI 
d 2v
 dx  k vk 0
2 2
décroissante, EI 2
d v/dx2 est négatif
2  M  x )  M ( x)  Fv x ) dx F
 1
Conditions limites : v(x=0)=v(x=L)=0

1 M 1 x ) 1 M 1 x )
v( x)  ON POSE : v( x) 
 Fcrit  F  2  F
  1 Fcrit=2EI/L2  2 2  1
 F  k L  
 M total ( x)  M 1 ( x)  Fv( x)
M total x )  M 1 x )
1
M 1 x )
1

1  F Fcrit ) 1  F Fcrit )
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CAS 2, poutre en flexion : calcul du facteur d’amplification
Poutre en flexion sans défaut de v * : c’est en réalité une parabole
fabrication, associée à un
moment fléchissant du 1er ordre a v(x)
18
approximé* par une F x F
q
sinusoïde d’équation
2/8)sin(x/L)
L
Le secondM ordre
1 a pour
(x)=(qL effet d’amplifier le moment fléchissant initial (moment
du 1er ordre M1) d’une Fvaleur

M x )
déf .
 d v 
 -1 EI 

2 2
Comme dv/dx est k
 2  2 M 1 x )
une fonction  ) ,
(1-F/Fcrit  d 2v
décroissante,  avec, par définition : F 
dx EI
=  2EI/L
2 2
k vk2
0
d2v/dx2 est négatif  M  x )  M ( x)  Fv x ) crit dx F
 1
Il en résulte un moment fléchissant totalConditions limitestotale
et une flèche : v(x=0)=v(x=L)=0
valant :
1  x )
 qL  5qL  M 1 x )
2 4
11 M 1 1
v( x)     ON POSE : v( x)    
1 FFcrit Fcrit1)  F8  Fcrit=2EI/L 
1 2 F Fcrit )  384 EI  F
2
 2 2  1
 F 
La démonstration a été faite pour le cas particulier dela poutre chargée 
k L
uniformément
M total ( x)  Men 1 ( x )  Fv ( x )
approximant le moment parabolique par une sinusoïde. On
montre que le résultat ci-dessus peut êtreM étendu  ) 1 x )
àtous les1 autresMcas de flexion
1  xprécision
)
1 x
 avec M une variable selon1les cas
total
F Fcrit )
1  F Fcrit )
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Recherche de la charge de flambement

M 1 x )
On a démontré que le 1

19
facteur d’amplification vaut : 1  F Fcrit )

Le moment devient donc  2 EI Cette valeur est apelée


infini pour : F  Fcrit  charge critique d’Euler
L2
(1744)

La charge critique d’Euler a


ne dépend donc ni de la
valeur de l’imperfection a1,1< a1,2< a1,3 a1,3
a1 de production, ni du a1,2
a1,1
moment fléchissant du F
 EI
2
1er ordre Fcrit 
L2

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Calcul des autres cas : exemple v(x) : déformée
totale (ordres 1 + 2 +
 2 déf . F 
3 + …)
 k   v(x)
 EI  x F
20
 d 2v M x ) L
R (second ordre)
 2 
 dx EI
M  x )  M 1 ( x)  F  v1, prod  x ))  F  v x )  R  L  x ) Pas d’influence , ni du
 moment du 1er ordre, ni du
défaut de production M1 :
d 2v
 EI 2  Fv  RL  x )  0 on les néglige
dx
v0 )  0  0 1 L / F  C1   0 
     
v x )  C1 sin kx  C2 cos kx  L  x )  )
R
avec v L  0   sin kL cos kL 0  C2    0 
F v' 0 )  0  k
  0  1 / F  R   0 

Système de 3 équations à 3 inconnues C1, C2 et R dont la solution non nulle


s’obtient par annulation du déterminant :
 0 1 L F
FL2
Det sin kL cos kL 0   0  tgkL  kL  kL  4.5   4,52
EI
 k 0  1 F 
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Calcul des autres cas : exemple v(x) : déformée
totale (ordres 1 + 2 +
 2 déf . F 
3 + …)
 k   v(x)
 EI  x F
21
 d 2v M x ) L
R (second ordre)
 2 
 dx EI
M  x )  M 1 ( x)  F  v1, prod  x ))  F  v x )  R  L  x ) Pas d’influence , ni du
 moment du 1er ordre, ni du
défaut de production M1 :
d 2v
 EI 2  Fv  RL  x )Conclusion: 0 on les néglige
dx
Pour ce cas particulier, comme vpour
0 )  0tous les
 0autres 1que l’on
L / F  C1   0 
 la même façon,     
v x )  C1 sin kx  C2 cos kx  pourrait
L  x ) étudier  )
R
avec de v L  0   sin kL cos kL 0  C2    0 
on retrouveF une expression similaire  charge  1 / F  R   0 
v' 0 )  0
de la critique
 k 0
d’Euler :
Système de 3 équations à 3 inconnuesC21EI , C2 et R dont la solution non nulle
Fcrit 
s’obtient par annulation du déterminant : 2
0,7 L )
 0 1 L F
  FL2
Det sin kL cos kL 0   0  tgkL  kL  kL  4.5   4,52
EI
 k 0  1 F 
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Généralisation de la loi d’Euler : longueur de flambement
Si la forme de flambement est approximée par une sinusoïde qui
respecte les conditions d’appui, la longueur de flambement Lf est F
22 égale à la longueur de l’arc de cette sinusoïde, compris entre deux
points d’inflexion successifs. La longueur
de flambement permet d’établir une  2 EI min
Fcrit 
expression généralisée de la loi d’Euler : L2f

y
F

x
Lf=2L Lf=L Lf=0,7L Lf=0,5L
Lf=L
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Imin=min(Iy, Ix)
La longueur de flambement n’est pas toujours simple à
trouver…
23

Lf = L Lf = L Lf = 2L Lf = 2L

CAS 1 : CAS 2 :
Inertie poutre >>> inertie colonnes : Lf = L Inertie poutre <<< inertie colonnes: Lf = 2L

L  Lf = ?  2L

CAS intermédiaire :
inertie poutre  inertie colonnes
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Elancement et sensibilité au flambement
 2 EI Fcrit  2 E I  2E
Fcrit  2
  crit   2  2
L A Lf A L f AI
24 f

déf .
A  crit
Si on pose   Lf , on obtient une
I autre formulation  2E
de la loi d’Euler :  crit  2

L’élancement  est un indivateur du
danger de flambement :

 Sensibilité au flambement
0 à 20 aucune
20 à 50 faible à moyenne
50 à 80 forte
80 à 200 très forte
> 200 à proscrire
 = 10  = 20  = 50  = 80  = 200

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Optimisation des sections comprimées  2 EI
N crit . 
L2fl

25
F e0/f0  0.5, f0  100 , A0 = 100%, 0 = 100
On creuse la section de
façon à avoir F = Fcrit
f e e/f  0.2, f  104 , A = 69%,  = 83 (l’inertie reste
constante)
f02 f04
 A0  , I0 
4 64
e/f  0.1, f  114 , A = 47%,  = 68
L A, I I
64
1 1 2 e f ) ) C
f 4
4 ste
 I0

 f f  1  1  2 e f ) )
4  0 , 25
0

e/f  0.05, f  131 , A = 32%,  = 57  A


f 2
4
1 1 2 e f ) ) 2


f02 1 1 2 e f ) ) 2

4 1  1  2 e f )
4

 A0
1 1 2 e f ) ) 2

1  1  2 e f )
4

e/f  0.02, f  161 , A = 20%,  = 45


F
GAIN DE MATIERE
JUSQU’À 80% !
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Optimisation des sections comprimées  2 EI
N crit . 
L2fl

26
F e0/f0  0.5, f0  100 , A0 = 100%, 0 = 100
On creuse la section de
façon à avoir F = Fcrit
f e e/f  0.2, f  104 , A = 69%,  = 83 (l’inertie reste
constante)
f02 f04
 A0  , I0 
4 64
e/f  0.1,Conclusion:
f  114 , A = 47%,  = 68
L A, I 64
1 1 2 e f ) ) C
I
f 4
4 ste
 I0

Pour diminuer l’influence du flambement, il faut:f f  1 1 2 e f ) ) 0


4  0 , 25

- Augmenter l’inertie, écarter la matière du CG, creuser la section


 0.05, f  131 ,  f
1 1 2 e f ) )
2
e/f A = 32%, = 57 
- Diminuer la longueur de flambement grâce à des appuis adéquats
 A
2

4
situés aux extrémités et/ou le long de l’élément f 1  1  2 e f ) ) 2 2
 0
4 1  1  2 e f )
4

 A0
1 1 2 e f ) ) 2

1  1  2 e f )
4

e/f  0.02, f  161 , A = 20%,  = 45


F
GAIN DE MATIERE
JUSQU’À 80% !
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Limite de validité de la loi d’Euler

La loi d’Euler ne tient pas compte de la limite fe des matériaux et doit


28 être corrigée dans la gamme des faibles élancements car elle y autorise
des contraintes normales infinies :

 crit.
E est l’élancement en
dessous duquel la loi d‘Euler
cesse d’être valable :
 2E
 2E E Loi d’Euler  crit. 
 crit  2  fe  E   2
 fe

fe « limite » fe du matériau idéalisé

Comportement
réel
A
  Lf
E  
E I
fe
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Flambement des éléments utilisés dans la construction
Les relations établies précédemment concernent
des éléments structuraux idéalisés.
29 Dans la réalité :
- les éléments ont une limite de rupture qui n’est jamais infinie
- les éléments ont des défauts de fabrication
- les éléments sont le siège de contraintes parasitaires
- les sections n’ont pas une géométrie parfaite
- les éléments peuvent être fendus (exemple : bois)
- les dimensions peuvent être différentes des dimensions nominales
- les fissures dans le béton et les armatures modifient le
comportement idéal
- le matériau peut-être hétérogène avec des caractéristiques
mécaniques variables selon les directions…
Toutes ces imperfections matérielles et géométriques sont de
nature à affaiblir les éléments structuraux et à diminuer la
résistance théorique.
Seules des campagnes d’essai associées à des études numériques permettent de
déterminer les courbes de flambement réelles.
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Standardisation des courbes de flambement (exemple : courbes
européennes de flambement des éléments métalliques)
   crit / f e
 2E
 crit. 
30 2

 crit
 E
2
fe  2 

 E / fe )
2
2E
 2 
1
 fe 2  f  __  2
 
 
Avec :
__ f
 f  L f A I , E   E f e ,  
E

__
   f / E
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Dimensionnement des éléments en flexion composée
N M fe
   
Si on ne tient pas compte ni du second ordre (effet sur M) ni de A W 
31 la sensibilité au flambement (effet sur N), on se contente de
N M
vérifier ce qui se passe localement dans les sections (chap. 22) :   1
Af e Wf e
Si on tient compte des effets du 2nd ordre (facteur d’amplification de M) et de la
sensibilité au flambement, l’écriture d’un critère de dimensionnement est
nettement plus complexe car :
- Il s’agit d’une vérification globale (élément) et non plus locale (section)
- Le diagramme M peut être quelconque et influencer le facteur d’amplification
- La plastification des sections peut survenir plus vite que prévu car les moments du
1er ordre et du 2nd ordre se cumulent
- Selon le type de section, le flambement peut être spatial (flexion oblique, torsion,…)
- N et EI peuvent être variables le long de l’élément

Pour les matériaux ductiles, on adopte M : moment au milieu de l' élément


parfois le critère de dimensionnement 
 Fcrit   2
EI L2
f
suivant : 
N   M 1  N Fcrit ))  crit  Fcrit A (ou mieux : courbe normalisée)
 1  : coefficient pondérateur des charges
A crit Wf e 
W : module de flexion
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures
Critères de dimensionnement : synthèse générale

Rappel : dans le cadre de ce cours et que ce soit pour les fe
matériaux fragiles ou ductiles, on considère un matériau idéal
32
ayant un comportement parfaitement élastique linéaire avec
une limite notée fe , que ce soit en traction ou en compression :

 F (ou compression simple
Traction simple :  fe
A avec flambement négligé)

 F (avec crit calculé avec la loi d’Euler


Compression simple :   crit  f e ou mieux avec une courbe
A
normalisée)
Flexion simple :  M
 fe (Sans oublier, quand c’est
W pertinent, la prise en compte
Flexion composée sans second de l’effort tranchant et le
N M
ordre OU avec traction :   fe moment de torsion)
A W
Flexion composée avec 2nd N   M 1  N Fcrit )) (avec crit calculé avec la loi
  1 d’Euler ou mieux avec une
ordre et flambement : A crit Wf e
courbe normalisée)
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures
Exemples

Gare de Leuven : flambement GLOBAL


33 latéral des arcs :

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures


Autres exemples

34

Mâts avec barres de


flèches

Mâts haubanés d’éoliennes


(Cap Vert)

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures 34


Mât haubané
(Doyon)

Tendeur avec
jauges de
contraintes

Accrochage du hauban sur chaîne


noyée dans la fondation

Soulèvement
Glissement

35
35

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