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AUDIT FISCAL

M. ATTEMENE ZATRI JEAN JACQUES


PARTIE I :
AUDIT FISCAL :
NOTIONS DE BASE
1. Objectifs de la formation;
2. Distinction audit comptable /audit fiscal;
3. Définition de l’audit fiscal;
4. Objectifs de l’audit fiscal;
5. Règles applicables a l’auditeur;
6. Définition du concept d’impôt;
7. Pression fiscale sur l’entreprise;
8. Intérêt de l’audit fiscal.
OBJECTIFS DE LA FORMATION.

-Maitriser les techniques de base de l’audit fiscal, en mettant


en évidence la démarche et la méthodologie a suivre;

-Sensibiliser a l’importance de la variable fiscale dans la


gestion fiscale et la régularité fiscale;

5
OBJECTIFS DE LA FORMATION.
. Type d’impôt et le contexte fiscal ivoirien?
. Quelle est la nature d'une mission d'audit fiscal ?
. Quels en sont les objectifs de l’audit fiscal?
. Quelle est la nature du risque fiscal ?
. Qui peut entreprendre une mission d'audit fiscal ?
. Quelle est la relation entre Audit fiscal et Audit comptable ?
. Quelle est la démarche et la méthodologie de travail de l'Auditeur
fiscal ?.....
AUDIT COMPTABLE /AUDIT FISCAL

L'audit fiscal se distingue de l'audit comptable par le fait que


l'auditeur comptable recherche avant tout à exprimer une
opinion motivée sur les comptes annuels, or l’auditeur fiscal
s'attachera à informer sur la nature du risque fiscal, sur son
étendue et particulièrement sur les actions à engager par
l'entreprise afin de corriger et réduire l'impact de ce risque.
Définition de l’audit fiscal??
DEFINITION DE L’AUDIT FISCAL.
La notion d'audit fiscal n'acquiert pas encore l'unanimité pour une
telle variété d'audit, plusieurs définitions ont tenté de l'expliciter dont
voici quelques-unes :

➢ L'audit fiscal est un moyen de se prononcer sur l'ensemble des


structures fiscales d'une entité et leur fonctionnement : c'est la
fiscalité sous toutes ses formes qui est l'objet de l'audit.

➢ C'est un examen critique de la situation fiscale d'une entité en vue


de formuler une appréciation. En clair, il s'agit d'établir un
diagnostic .
DEFINITION DE L’AUDIT FISCAL.
A travers ces deux définitions on peut qualifier l'audit fiscal
d'une expression d'opinion ou d'appréciation d'une
conjoncture fiscale d'une entreprise.
conjoncture: situation

L'audit fiscal permet de réaliser le diagnostic des obligations


fiscales de l'entreprise ... de faire le point sur la stratégie
fiscale de l'entreprise et proposer le cas échéant des solutions
de nature à rendre la gestion fiscale plus performante en
diminuant la charge fiscale .

L'audit fiscal se présente comme un outil de gestion et d'aide à la prise de décision


OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL.
D'une manière générale, l'exercice d'une mission d'Audit suppose
un objectif préalablement défini et une démarche permettant
d'atteindre cet objectif avec le maximum d'efficacité et en
utilisant le minimum de moyens.

Si l'objectif de l'Audit comptable consiste à donner une opinion sur


les états financiers, il n'en demeure pas moins qu'il y va autrement
pour I 'Audit fiscal.
Deux objectifs principaux peuvent donc être recherchés par
l'Auditeur fiscal :
….
OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL.

2 Objectifs
principaux

Audit de
La Régularité l'efficacité ou de
fiscale gestion fiscale
OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL.

Audit de régularité fiscale

1. S'assurer que l'entreprise auditée n'encourt pas de risque fiscal et évaluer, le cas échéant,
l'impact de ce risque :

Audit de l'efficacité ou de gestion fiscale


2. Porter un jugement sur la qualité de la gestion fiscale de l'entreprise : c'est à dire juger
jusqu'à quel niveau l'entreprise mobilise-t-elle les ressources fiscales disponibles,
12 compte
tenu de sa situation et de ses spécificités.
Notion de régularité fiscale (1/2)

1 La notion de régularité fiscale fait référence à la notion de risque fiscal.


Ce risque fiscal dépend de deux paramètres qui sont:

i. probabilité d'existence d'erreurs fiscales au niveau des comptes de


l'entreprise

- Complexité de la matière fiscale,


-Multitude des obligations mises à la charge de l'entreprise,
- Compétence des services fiscaux et financiers;

ii. Eventualité de mise en œuvre du contrôle fiscal.


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Notion de régularité fiscale (2/2)
la notion de régularité fiscale ne doit pas s'apprécier uniquement dans la seule
perspective d'un contrôle fiscal qui demeure toujours un événement potentiel
et aléatoire dont la survenance est tributaire d'une part, des délais de
prescription prévus dans les différents textes de loi et d'autre part de la
volonté, des priorités et des moyens de l'Administration fiscale.

En effet, la non-conformité à la règle fiscale portera atteinte à la qualité de


l'information comptable et par voie de conséquence à la notion d'image fidèle
que devraient en principe, traduire les comptes sociaux et ce, en raison du
risque financier lié à ces irrégularités.

le respect des règles d'établissement des comptes annuels peut faire défaut en
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cas de non-conformité à la règle fiscale.
Notion d’éfficacité ou de gestion fiscale
La notion d'efficacité ou de gestion fiscale, constituant le second objectif
recherché par l’auditeur, permet de porter un jugement sur la pertinence des
choix fiscaux en fonction des intérêts de l'entreprise.

En effet, la loi fiscale renferme aujourd'hui plusieurs régimes d'option et


plusieurs choix que l'entreprise peut aménager au mieux de ses intérêts afin de
réduire au maximum sa charge fiscale.

l'audit fiscal peut avoir divers objectifs qui dépendent à la fois de la qualité
du prescripteur de la mission et également de l'étendue des travaux
d'investigation arrêtés par les parties, compte tenu du coût de la mission et
de l'objectif recherché à travers le recours à cet audit.

Règles applicables à l’auditeur fiscal ???


REGLES APPLICABLES A L’AUDITEUR

Les règles générales qui devraient s'appliquer d'une façon


personnelle à l'auditeur fiscal concernent:

-son indépendance,
-sa compétence;
- et son intégrité.
Règle d’indépendance

L'auditeur fiscal doit être et paraître impartial dans son jugement. Cette
indépendance devrait s'apprécier aussi bien sur le plan matériel que sur le plan moral.

L'indépendance matérielle exige que l'auditeur ne soit pas dans une situation de
dépendance qui risque de compromettre son objectivité, tel que par exemple le fait
d'être en relation d'affaires avec le client ou encore d'avoir un lien quelconque avec I
'audité qui pourrait restreindre sa liberté.

L'indépendance morale par contre, permettra de s'assurer que l’auditeur fiscal fait
preuve d'honnêteté et d’intégrité dans son comportement en écartant toute
possibilité de subir des pressions externes l'amenant à modifier son jugement.

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Règle de compétence (1/2)

Ce critère revêt une grande importance pour l'audit fiscal, du fait qu'il va conditionner
le développement de ce type de missions. En effet, le succès de l 'audit fiscal auprès
des entreprises dépendra en premier lieu d'un niveau minimum de qualité que seule
la compétence des intervenants dans ce domaine pourrait garantir.

En matière d'audit fiscal, cette exigence se pose avec beaucoup d'acuité étant donné
que l'auditeur fiscal doit maîtriser non seulement la fiscalité, mais également les
techniques d'audit, ce qui présuppose qu'il est maitrise de la matière comptable,

l’auditeur fiscal doit être d'un niveau de compétence élevé exigeant à la fois un profil
de spécialiste et également celui de généraliste polyvalent.

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Règle de compétence (2/2)

A ce niveau d'analyse une question importante peut se poser : Qui peut exercer la
Mission d'audit fiscal ?

Contrairement au commissariat aux comptes et à l'audit comptable qui ont été


réservés exclusivement à l'expert-comptable en vertu de la loi n° 15-89 réglementant

L’audit fiscal à l'instar de tous les autre audits opérationnels n'est pas réservé
exclusivement à une profession précise.

Cette situation pourrait poser le problème de voir plusieurs professions


prétendre à l 'accomplissement des missions d'audit fiscal. D'où le risque
immédiat de porter atteinte à l'avenir de cette discipline

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Règle de secret professionnel

L'auditeur fiscal est amené tout au long de ses missions à prendre connaissance
d'informations confidentielles ou de risques importants dont divulgation pourrait
causer des préjudices à l'entreprise auditée.

Il détient également toutes les conclusions relatives à la situation fiscale de l'entreprise,


conclusions qui, si elles arrivent à tomber entre les mains de tierces personnes,
pourraient être utilisées contre elle.

A cet égard l’auditeur fiscal est tenu du secret professionnel.

Concept d’impôt base de l’audit fiscal ???

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DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

1- Qu’entend-on par la fiscalité ?

La fiscalité est un arsenal de mesures juridiques ayant


comme priorité absolue le drainage de recettes au trésor
public.
un ensemble de règle juridique qui a pour priorité le drainage des recettes au trésor public. Ensemble de règle
juridique et lois qui constitut le cadre fiscale d'un Etat.
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

2- Définir l’impôt.

L’impôt peut être défini comme un prélèvement


pécuniaire obligatoire opéré par l’Etat et les Collectivités
Locales, suivant des règles légales à titre définitif et sans
contrepartie afin de subvenir à leurs charges publiques.

Trois paramètres essentiels permettent de caractériser un


impôt : L'assiette, le taux et les modalités de recouvrement
l'assiette: la somme retenue pour déterminer la base de calcul d'un impôt ou taxe
le taux: le rapport entre le montant des sommes encaissées et le montant total des impayés
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

3- Qu’est ce qu’un impôt direct ?

C’est un impôt qui est supporté par le contribuable.


Il constitue donc un prélèvement ressenti par celui
qui le supporte.
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

4- Qu’est ce qu’un impôt indirect ?

C’est un impôt frappant l’emploi des revenus ou du


capital généralement assis sur des dépenses.
En effet, les impôts et taxes indirects sont payés par
un redevable qui les récupère en aval sur ses clients.
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

5- Quels sont les impôts et taxes qui constituent


"l’impôt direct" ?
- L’impôt sur les sociétés,
- L’impôt sur le revenu,
- La taxe professionnelle,
- La taxe urbaine.
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

6- Quels sont les impôts et taxes qui


constituent "l’impôt indirect"?
- La taxe sur la valeur ajoutée,
- Les droits d’enregistrement et de timbre,
- La fiscalité douanière.
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

8- Que gère la Direction Générale des


Douanes et des Impôts Indirects ?
- Les droits de douane.
DEFINITION DU CONCEPT IMPOT

9- Qu’assure la Trésorerie Générale ?


Elle assure le recouvrement des impôts.
PRESSION FISCALE SUR L’ENTREPRISE

La fiscalité dans sa nouvelle structure, se traduit par une


certaine pression sur les opérateurs économiques qui se
caractérise par sa permanence et son omniprésence, à tel
point que chaque opération effectuée au niveau de
l'entreprise croise l'impôt.
Cette influence régulière et envahissante exercée par la
fiscalité sur l'entreprise peut être ' résumée dans le
schéma suivant :
PRESSION FISCALE SUR L’ENTREPRISE
Lien de la fiscalité avec le secteur d’activité
Responsabilité au niveau de l’administration de
de l’entreprise et la nature des opérations
l’impôt :
effectuées.
❖Assiette ;
❖Déclaration ;
❖Collecte ;

Entreprise ❖Versement.

Rôle d’intermédiaire pour la Existence d’obligations


Incidence financière collecte de l’impôt : fiscales.
de la fiscalité : coût
fiscal. ❖TVA
❖IR
❖BIC……..
INTÉRÊT DE L’AUDIT FISCAL
la fiscalité constitue une matière dense et complexe nécessitant à la fois une mise à
jour permanente et une intégration profonde par rapport aux réalités de
l'entreprise et de son environnement immédiat et futur,

il est aisé de constater que les responsables des entreprises sont rarement des
« fiscalistes » et que, pris dans le feu de l’action, ils peuvent commettre
volontairement ou involontairement des infractions susceptibles d'engendrer des
coûts financiers plus au moins importants pour l'entreprise et subir
éventuellement des sanctions judiciaires.

L'entreprise se trouve de plus en plus en situation de risque permanent, lui


imposant de surveiller attentivement son environnement fiscal.

D’où l’intérêt de l’ « Audit Fiscal » et qui pourrait parfaitement contribuer à aider


l'entreprise à maîtriser et à gérer sa situation fiscale. Il constitue un recours
privilégié pour prévenir et réduire ce risque fiscal.
INTÉRÊT DE L’AUDIT FISCAL
la fiscalité constitue une matière dense et complexe nécessitant à la fois une mise à
jour permanente et une intégration profonde par rapport aux réalités de
l'entreprise et de son environnement immédiat et futur,

il est aisé de constater que les responsables des entreprises sont rarement des
« fiscalistes » et que, pris dans le feu de l’action, ils peuvent commettre
volontairement ou involontairement des infractions susceptibles d'engendrer des
coûts financiers plus au moins importants pour l'entreprise et subir
éventuellement des sanctions judiciaires.

L'entreprise se trouve de plus en plus en situation de risque permanent, lui


imposant de surveiller attentivement son environnement fiscal.

D’où l’intérêt de l’ « Audit Fiscal » et qui pourrait parfaitement contribuer à aider


l'entreprise à maîtriser et à gérer sa situation fiscale. Il constitue un recours
privilégié pour prévenir et réduire ce risque fiscal.
DEMARCHE DE L'AUDIT FISCAL

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III.1 : PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

III.2 : ÉVALUATION DU CONTROLE INTERNE

III.3 : ÉLABORATION DU PROGRAMME DE TRAVAIL


III.1 : PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE
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L'AUDIT, EN TOUTES SES VARIÉTÉS, EXIGE DE LA PART DE L'AUDITEUR
UNE EXCELLENTE CONNAISSANCE GLOBALE DE L'ENTREPRISE QUI LUI
PERMETTRA PAR LA SUITE D'ORIENTER SES TRAVAUX ET RÉALISER SES
RECHERCHES.

➢ LA PRISE DE CONNAISSANCE GÉNÉRALE PRÉSENTE UN INTÉRÊT


PARTICULIER DANS LA MISSION D'AUDIT FISCAL (A) ;

➢ ELLE PERMET DE DÉGAGER LES SPÉCIFICITÉS DE L'ENTITÉ ET


PRÉPARER PAR CONSÉQUENT LE DOSSIER PERMANENT COMPOSÉ PAR
LES DIFFÉRENTS DOSSIERS (B).

A. INTÉRÊT DE LA PRISE DE CONNAISSANCE;


B. PRÉPARATION DES DIFFÉRENTS DOSSIERS.
35 A. Intérêt de la Prise de Connaissance (1/3)

➢ CETTE ÉTAPE EST D'AUTANT PLUS IMPORTANTE QUAND IL S'AGIT D'UNE PREMIÈRE
INTERVENTION.

➢ ELLE PERMET À L'AUDITEUR D'ASSIMILER LE CONTEXTE EXTERNE DE L'ENTREPRISE :


CONTEXTE JURIDIQUE, ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE, ENVIRONNEMENT SOCIAL ... ET
INTERNE : L'ACTIVITÉ ET L'ORGANISATION GÉNÉRALE DE L'ENTREPRISE.

➢ ELLE MET EN RELIEF LES SPÉCIFICITÉS DE L'ENTITÉ AINSI QUE LES ÉVENTUELS PROBLÈMES,
RISQUES OU FAILLES POUR ORIENTER SES INVESTIGATIONS ET RECUEILLIR PAR LA SUITE DES
ÉLÉMENTS DE COMPRÉHENSION :
- POUR FORMULER SON OPINION ;
UNE TELLE OPINION EST BASÉE SUR DES ÉLÉMENTS PROBANTS.
1. LES ÉLÉMENTS DE COMPRÉHENSION
2. LES ÉLÉMENTS DE PREUVE
A. Intérêt de la Prise de Connaissance (2/3)
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1. LES ÉLÉMENTS DE COMPRÉHENSION

➢ CES ÉLÉMENTS SONT DE NATURE À FAMILIARISER L'AUDITEUR AUX


SPÉCIFICITÉS DE L'ENTITÉ POUR QU'IL PUISSE EN TRACER LES ORDRES DE
GRANDEURS AUXQUELS IL SERAIT AFFRONTÉ.
➢ ILS LUI SENSIBILISENT SUR LA SIGNIFICATIVITÉ D'UNE TELLE ERREUR ET
DONC FIXER SON SEUIL DE SIGNIFICATION.
➢ CEPENDANT, ILS NE SE CONTENTENT PAS À UNE COMPRÉHENSION DE
L'ENVIRONNEMENT INTERNE MAIS AUSSI DE L'ENVIRONNEMENT EXTERNE QUI
PLACE L'ENTREPRISE DANS SON SECTEUR D'ACTIVITÉ ET L'APPRÉCIE VIS-À-VIS
DE SES CONCURRENTS.
A. Intérêt de la Prise de Connaissance (3/3)
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2. LES ÉLÉMENTS DE PREUVE

➢ PLUSIEURS SITUATIONS PEUVENT NÉCESSITER UN APPORT DE JUSTIFICATION


VUE LES INCOHÉRENCES DÉCELÉES ENTRE LA COMPTABILITÉ ET LA
FISCALITÉ.
l'incohérence entre la comptabilité et la fiscalité nécessite un apport de justification

➢ CES ÉLÉMENTS JUSTIFICATIFS SONT PRINCIPALEMENT LIÉS À DES SITUATIONS


RISQUÉES OU À DES ANOMALIES QUI IMPACTE L’APPRÉCIATION DE L’AUDITEUR.
les éléments de justifications sont liés à des anomalies qui impactent l'appréciation de l'auditeur
B. Préparation des Différents Dossiers
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LA PRISE DE CONNAISSANCE GÉNÉRALE EST UNE PREMIÈRE ÉTAPE DU PROCESSUS D'AUDIT FISCAL
QUI DÉBOUCHE SUR L'ÉTABLISSEMENT DE PLUSIEURS DOSSIERS QUI CERNENT DES RECUEILLIS SUR
L'ENTREPRISE DANS DES DIFFÉRENTS DOMAINES.
CES INFORMATIONS SONT COLLECTÉES SUITE À UNE VISITE DES LOCAUX ET PAR DES INTERVIEWS
DES PERSONNELS.

ON LISTERA INDICATIVEMENT LES DOSSIERS SUIVANTS :


➢ LES INFORMATIONS GÉNÉRALES
➢ LES INFORMATIONS JURIDIQUES
➢ LES INFORMATIONS COMPTABLES ET FINANCIÈRES
➢ LES INFORMATIONS OPÉRATIONNELLES
➢ LES INFORMATIONS RELATIVES AU SECTEUR D'ACTIVÉ
➢ LES INFORMATIONS SUR LES AVANTAGES FISCAUX
➢ INFORMATIONS SUR LES PRINCIPALES CONVENTIONS
Les informations générales
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Se sont des informations qui concernent l'historique de


l'entreprise, la dénomination sociale, son capital, son objet
social, ses implantations ...
Les informations juridiques
40

Informations se rapportant au statut juridique de l'entité


(PP, SA, SARL, ...), les procès verbaux des assemblés
générales ...
Les informations comptables et
41
financières
Le manuel des procédures comptables, le rapport d'audit
interne, les états financiers...
le manuel des procédures comptables:
le rapport d'audit interne:
Les informations opérationnelles
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La nature de milieu du travail (informatisé, manuel), les


méthodes utilisés (travail à la chaîne, production à la pièce...)
dont des informations fiscales peuvent y figurer (avantage fiscal,
option....) ;
Les informations relatives au
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secteur d'activé

Régime d'imposition en tant que personnes physiques (


forfaitaires ou réels) ou personnes morales ( BIC au taux de
30% ou de 25%) ; les produits commercialisés à quel taux de
TVA les autres impôts et cotisations spécifiques au secteur ( la
taxe parafiscale pour les minoterie par exemple...).
Les informations sur les
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avantages fiscaux
Elles portent sur des dispositions spécifiques à quelques
entreprises faisant l'objet d'une incitation de la part de
l'Etat comme :
✓Le régime de suspens en matière de TVA.
✓L'application du mode dégressif lors du calcul des
amortissements...
Informations sur les principales
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conventions
C'est essentiellement pour évaluer les incidences fiscales de ces conventions
telles que la location (l'enregistrement du contrat a été réalisé ou non), le
leasing, les cessions d'immobilisations ...

L'élaboration de ces différents dossiers constituera le dossier permanent


qui servirait à l'auditeur dans ses prochaines investigations.
A. L’Evaluation Générale du Contrôle Interne (2/3)
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➢ L'EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE S'OPÈRE EN CINQ ÉTAPES :

1. LA DESCRIPTION DES PROCÉDURES


2. LES TESTS DE CONFORMITÉ
3. L'ÉVALUATION PRÉLIMINAIRE DU CI
4. LES TESTS DE PERMANENCE
5. L'ÉVALUATION DÉFINITIVE DU CI
1. La Description des Procédures
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➢ En fonction de la nature des opérations effectuées au sein de
l'entreprise l'auditeur identifie et décrit les procédures de contrôle. Il
doit rechercher les sécurités mises en place pour la constatation des
différentes opérations.

➢ Cette description est d'autant plus rapide quant il existe un manuel de


procédures au sein de l'entité.
2. Les Tests de Conformité
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➢ Une fois les procédures sont identifiées, l'auditeur doit vérifier que la
description du système de CI est correcte et reflète la réalité de
l'entreprise, c'est-à-dire que l'ensemble des sécurités identifiées est
véritablement appliqué.

➢ Il doit aussi s'assurer qu'il n'existe pas d'autres procédures


informelles qui sont d'application et qu'elles n'ont pas été repérées.
3. L'Évaluation Préliminaire du CI
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C'est l'étape la plus importante au niveau de ce stade où l'auditeur
dégage les forces et les faiblesses et formule un jugement sur la
qualité du CI.
4. Les Tests de Permanence
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Ces tests s'effectuent généralement par sondage.
Ils visent à s'assurer que les procédures jugées
fiables et correctes sont effectivement
appliquées. Ils confirment ou infirment
l'évaluation préliminaire du CI.
5. L'évaluation Définitive du CI
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➢ Cette évaluation détermine l'étendue de la phase
suivante à savoir le contrôle des comptes.

➢ Si elle dégage des faiblesses, l'auditeur va


consacrer plus de temps et plus d'importance
au contrôle approfondi des états financiers.

➢ En plus, elle permet à l'entreprise d'améliorer


son système de contrôle interne pour les
exercices ultérieurs.
B. L’Evaluation Des Spécificités Fiscales (1/5)
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SUITE À L'ÉVALUATION GÉNÉRALE DU CONTRÔLE INTERNE, UNE


NÉCESSITÉ D'UNE AUTRE ÉVALUATION RELATIVE AU DOMAINE
FISCAL SE FÎT RESSENTIR.

L'AUDITEUR FISCAL ANALYSERA LA FAÇON PAR LAQUELLE SONT


TRAITÉS LES PROBLÈMES FISCAUX ET S'INTERROGERA PAR
CONSÉQUENT SUR L'EXISTENCE D'UN SERVICE FISCAL AINSI
QUE SA POSITION ET SON ORGANISATION AU NIVEAU DE
L'ORGANIGRAMME DE L'ENTREPRISE ; LE CAS ÉCHÉANT SUR
CEUX QUI S'OCCUPENT DE CES PROBLÈMES FISCAUX ET LEURS
FONCTIONS.
B. L’Evaluation Des Spécificités Fiscales (2/5)
53
OUTRE CE DIAGNOSTIC PRÉALABLE, L'AUDITEUR AURA À :

➢ EXAMINER SI L'ENTREPRISE A RECOURU À UN OU PLUSIEURS


CONSEILLERS EXTÉRIEURS POUR APPORTER DES SOLUTIONS OU DES
APPUIS À CERTAINS PROBLÈMES.

➢ ETUDIER LES MÉTHODES DE TRAITEMENT DES QUESTIONS FISCALES.

➢ OBSERVER LES CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT DES DIFFÉRENTES


DÉCLARATIONS FISCALES.

➢ ETUDIER LES PROCÉDURES DE VÉRIFICATION ET DE CONTRÔLES


UTILISÉES PAR L'ENTREPRISE.
B. L’Evaluation Des Spécificités Fiscales (3/5)
54

➢ S'ASSURER QU'IL Y AIT EU UN CONTRÔLE ULTÉRIEUR À LA


PRÉPARATION DES DÉCLARATIONS PAR UN SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE
TANT EN MATIÈRE DE RESPECT DES RÈGLES FISCALES QU'AU NIVEAU
DE LA VÉRIFICATION ARITHMÉTIQUE.

➢ ANALYSER LES PROCÉDURES D'ENVOI DES DÉCLARATIONS FISCALES ET


PAR LA SUITE CEUX CONFIRMANT LEUR DÉPÔT AUX DÉLAIS LÉGAUX.

➢ CONTRÔLER LES CONDITIONS DANS LESQUELLES SONT EFFECTUÉES


LES VERSEMENTS AU TRÉSOR : PROCÉDURES D'AUTORISATION DE
PAIEMENT, RELATIONS ENTRE LES RESPONSABLES FISCAUX ET CEUX DE
LA TRÉSORERIE, CONCORDANCE ENTRE LES SOMMES DUES PAR
L'ENTREPRISE ET LES MONTANTS EFFECTIVEMENT.
B. L’Evaluation Des Spécificités Fiscales (4/5)
55

CETTE ÉVALUATION SPÉCIFIQUE DU CI SUR LE PLAN FISCAL


CONDUIT L'AUDITEUR À METTRE EN ÉVIDENCE :

➢ LES FAIBLESSES DU SYSTÈME DE CI DESQUELLES


S'ENGENDRENT LES RISQUES FISCAUX.

➢ LES FORCES DU SYSTÈME DE CI AUXQUELLES ON PEUT


SOUTENIR POUR AMÉLIORER L'EFFICACITÉ DE L'ENTREPRISE.

LE SCHÉMA DE REMONTÉ DES POINTS FORTS ET DES


FAIBLESSES EST PRÉSENTÉ COMME SUIT:
B. L’Evaluation Des Spécificités Fiscales (5/5)
56

Recommandati
ons
FAIBLESSES FAIBLESSES DE
THEORIQUES CONCEPTION
CONCEPTION
FORCES FORCES DE
THEORIQUES CONCEPTION

TEST DE BONNE APPLICATION


CONFORMITÉ

TEST DE Vérification de l'application


PERMANENCE permanente des points
forts
III.3 : ÉLABORATION DU PROGRAMME
DE TRAVAIL

LE PROGRAMME DE TRAVAIL EST UN OUTIL DE GESTION OPÉRÉ DANS UNE MISSION D'AUDIT POUR
TENIR COMPTE DE DEUX TYPES DE CONTRAINTES :

➢ LA PREMIÈRE EST UNE CONTRAINTE DE TEMPS DU FAIT QUE LA MISSION D'AUDIT S'ÉTALE SUR UNE
PÉRIODE RESTREINTE (QUELQUES MOIS).

➢ LA DEUXIÈME EST UNE CONTRAINTE DE RÉSULTATS QUI NE S'IMPOSE QUE POUR DES MISSIONS
D'AUDIT CONTRACTUELLES TEL EST LE CAS DE LA MISSION D'AUDIT FISCAL.

AINSI, « LE TRAVAIL D'UN AUDITEUR DOIT ÊTRE PLANIFIER DE MANIÈRE APPROPRIÉE ET LES
ASSISTANTS, S'IL EN EXISTE, DOIVENT ÊTRE SUPERVISÉS DE MANIÈRE SATISFAISANTE ».
III.3 : ÉLABORATION DU PROGRAMME
DE TRAVAIL

EN VERTU DE CE QUI PRÉCÈDE, L'AUDITEUR DOIT MATÉRIALISER SON PLAN D'ACTION


EN UN ENSEMBLE D'INSTRUCTIONS LIBELLÉ « PROGRAMME D'AUDIT ».
CE DERNIER EST UN SCHÉMA DE PROCÉDURES À SUIVRE EN VUE D'ABOUTIR À LA
FORMULATION D'UNE OPINION.

A. NÉCESSITÉ:

CE PROGRAMME PERMET DE DÉCRIRE LA NATURE ET L'ÉTENDUE DES TRAVAUX À


EFFECTUER. permet d'économiser du temps et de le consacrer aux procédures plus importantes
SON UTILISATION EFFICACE APPORTERAIT À L'AUDITEUR UNE ÉCONOMIE DE TEMPS À
CONSACRER AUX PROCÉDURES LES PLUS IMPORTANTES.
III.3 : ÉLABORATION DU PROGRAMME
DE TRAVAIL

POUR CE QUI EST DE L'AUDIT FISCAL, L'UTILITÉ D'UN TEL PROGRAMME SE RÉSUME AINSI :

➢ ÉVITER L'OUBLI D'IMPORTANTS CONTRÔLES PORTANT SUR DIFFÉRENTS IMPÔTS


➢ SIMPLIFIER LA RÉPARTITION DES TÂCHES ENTRE LES DIFFÉRENTS COLLABORATEURS
TOUT EN S'ASSURANT QU'UN RISQUE D'OMISSION NE PEUT PAS Y EXISTER
➢ SUPERVISER L'AVANCEMENT DES TRAVAUX DE RECHERCHES ET D'INVESTIGATIONS
POUR L'ENSEMBLE DE LA MISSION AINSI QUE DES MEMBRES DE SON ÉQUIPE
➢ RESPECTER SON CALENDRIER ET DONNE PAR LA SUITE UNE IMAGE FIABLE DE SES
RECOMMANDATIONS
III.3 : ÉLABORATION DU PROGRAMME
DE TRAVAIL

B. CONTENU:

CE PROGRAMME DE TRAVAIL ÉTABLIT EN ÉCRIT TIENT COMPTE DE PLUSIEURS


FACTEURS SUS INDIQUÉS AINSI QUE D'AUTRE RELATIFS À LA DATE DE PRÉPARATION
ET D'APPROBATION DES ÉTATS FINANCIERS, LA NATURE DE LA MISSION ET LES
OBLIGATIONS QUI EN DÉCOULENT.
IL DÉCRIT LE CALENDRIER DE TRAVAIL AINSI QUE LA RÉPARTITION QUOTIDIENNE
DES CONTRÔLES ENTRE COLLABORATEURS.
DANS LE CADRE D'UN MISSION D'AUDIT FISCAL, OUTRE CES DONNÉES, LE
PROGRAMME D'AUDIT DOIT PRÉCISER LES DIFFÉRENTS CONTRÔLES EFFECTUÉS EN
MATIÈRE DE TVA, IS, IR, DROITS D'ENREGISTREMENTS ET AUTRES TAXES ET
AVANTAGES FISCAUX, DE MÊME QUE LES TECHNIQUES D'AUDIT UTILISÉES.
61 PARTIE IV:
FINALITE DE LA MISSION LE
RAPPORT D'AUDIT
FINALITE DE LA MISSION LE RAPPORT D'AUDIT

62

➢ PARVENU À CE QUI CONSTITUE LA PHASE ULTIME DE CONTRÔLE DE RÉGULARITÉ ET D'EFFICACITÉ FISCALE,


L'AUDITEUR DOIT ÉLABORER PUIS REMETTRE AU PRESCRIPTEUR LE RAPPORT D'AUDIT.
➢ CE DOCUMENT, DANS LEQUEL SONT CONSIGNÉS LES CONCLUSIONS DES TRAVAUX ÉLABORÉS, CONCÈDE À
L'AUDITEUR LA POSSIBILITÉ DE RÉPONDRE AUX PRÉOCCUPATIONS ET AUX ATTENTES DU PRESCRIPTEUR
JUSTIFIANT LE RECOURS À UNE MISSION CONTRACTUELLE D'AUDIT.
➢ CONTRAIREMENT À CE QUI EST LE CAS EN MATIÈRE D'AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER, LES INSTANCES
PROFESSIONNELLES N'ONT PAS ÉLABORÉ DES NORMES DE RAPPORT SPÉCIFIQUE À L'AUDIT FISCAL.
➢ CE QUI A LAISSÉ UNE GRANDE LIBERTÉ AUX AUDITEURS ET AUX PRESCRIPTEURS DANS LE CHOIX DES
CARACTÉRISTIQUES DU RAPPORT ; AINSI CES CARACTÉRISTIQUES PEUVENT ÊTRE DÉTERMINÉES SOIT À
PARTIR D'UN ACCORD ENTRE LES DEUX PARTIES (A) SOIT À L'INITIATIVE DE L'AUDITEUR (B).
➢ IL EST À NOTER QUE LA NORME INTERNATIONALE D'AUDIT ISA 800 A PRÉVU QUELQUES NORMES RÉGISSANT
LE RAPPORT DE L'AUDITEUR SUR DES MISSIONS D'AUDIT SPÉCIALES.
FINALITE DE LA MISSION LE
63 RAPPORT D'AUDIT

1. LA FORME DU RAPPORT
2. LE CONTENU DU RAPPORT
3. LES CARACTÉRISTIQUES DU RAPPORT LAISSÉES À
L'INITIATIVE DE L'AUDITEUR
1. La Forme du Rapport (1/2)
64

➢ IL N'EXISTE PAS DE DISPOSITIONS GÉNÉRALES QUANT À LA FORME QUE DOIT REVÊTIR


UN RAPPORT D'AUDIT FISCAL. LA LATITUDE DONT JOUISSENT LES PARTIES EST
GRANDE EN LA MATIÈRE DANS LA MESURE OÙ ELLES PEUVENT ALLER JUSQU'À
ARBITRER ENTRE UN RAPPORT ÉCRIT OU UN COMPTE RENDU VERBAL DE LA MISSION.

➢ EN RÉALITÉ, LA FORME ÉCRITE EST PRÉFÉRABLE CAR ELLE PERMET D'UNE PART UN
RECENSEMENT MÉTHODIQUE DES CONSTATATIONS EFFECTUÉES QUI SONT PLUS
EXPLICITES QU'UNE SIMPLE COMMUNICATION ORALE, ET PEUT D'AUTRE PART SERVIR
DE RÉFÉRENCE EN CAS DE LITIGE ULTÉRIEUR PORTANT PAR EXEMPLE SUR LA QUALITÉ
DES TRAVAUX ACCOMPLIS.
1. La Forme du Rapport (2/2)
65

➢ L'AUDITEUR PEUT COMPLÉTER CE RAPPORT ÉCRIT PAR UN ENTRETIEN AVEC LE


PRESCRIPTEUR AFIN DE PRÉCISER LA PORTÉE DE CERTAINES CONCLUSIONS AVANCÉES,
VOIRE MÊME DE FOURNIR QUELQUES INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES.

➢ ON PEUT BIEN CONCEVOIR EN EFFET QUE LA GRAVITÉ DE CERTAINES CONSTATATIONS


IMPOSE À L'AUDITEUR D'INTERROGER LE PRESCRIPTEUR AVANT MÊME LA RÉDACTION
DU RAPPORT AFIN QUE CE DERNIER PRÉCISE S'IL SOUHAITE VOIR DE TELLES
CONCLUSIONS CONSIGNÉES PAR ÉCRIT OU NON.
2. Le Contenu du Rapport
66
➢ LORS DE L'ÉLABORATION DE LA LETTRE DE MISSION, L'AUDITEUR ET LE PRESCRIPTEUR SONT EN
MESURE DE FIXER PAR AVANCE LA STRUCTURE GÉNÉRALE DU RAPPORT QUI CONCLURA LA MISSION.
ils fixent la structure générale du rapport tout deux

➢ LE PRESCRIPTEUR DOIT DÉFINIR LES DOMAINES SUR LESQUELS IL SOUHAITE QUE LES TRAVAUX
SERONT PORTÉS ET PAR CONSÉQUENT SUR LESQUELS SERONT APPUYÉS LES CONCLUSIONS.
il doit définir les domaines sur lesquels seront appuyés la conclusion
➢ AU-DELÀ DES DOMAINES DE TRAVAIL, LE PRESCRIPTEUR DOIT PRÉCISER À L'AUDITEUR LA NATURE
DES INFORMATIONS QU'IL SOUHAITE RECUEILLIR DANS LE RAPPORT. IL PEUT EN EFFET RECHERCHER
UNE OPINION SUR L'EXISTENCE OU L'ABSENCE DE RISQUE FISCAL MAJEUR ;
il doit definir la nature des informations qui souhaiterait recueillir dans son rapport

➢ IL PEUT ENCORE CHERCHER UN CONSTAT SUR LA SITUATION FISCALE DE L'ENTREPRISE, LE RAPPORT


CONSTITUE ALORS UN INVENTAIRE DES DIFFÉRENTES IRRÉGULARITÉS RENCONTRÉES.
il peut chercher un constat sur la situation fiscale de l'entreprise
3. Les Caractéristiques du Rapport laissées
à l'Initiative de l'Auditeur
67

QUELLES QUE SOIENT LES ATTENTES DU PRESCRIPTEUR, LE RAPPORT FINAL DE LA MISSION DOIT COMPORTER
DEUX POINTS DONT LA RÉDACTION NE PEUT ÊTRE LAISSÉE QU'À L'INITIATIVE DE L'AUDITEUR.

➢ L’AUDITEUR DOIT FAIRE RÉFÉRENCE AUX DIFFÉRENTS TRAVAUX QU'IL A EFFECTUÉS DANS LE CADRE DE SA
MISSION. CETTE DESCRIPTION EST IMPORTANTE, NOTAMMENT EN CAS DE LITIGE ULTÉRIEUR ENTRE LES
PARTIES, AFIN DE JUSTIFIER LE COÛT DE LA MISSION ET D'APPRÉCIER LA QUALITÉ DES TRAVAUX EFFECTUÉS PAR
L'AUDITEUR AINSI DÉTERMINER SI CELUI CI A ÉTÉ DILIGENT OU NON EN CAS DE MISE EN CAUSE DE SA
RESPONSABILITÉ PAR LE PRESCRIPTEUR.
l'auditeur doit faire référence aux travaux effectués pour la rédaction de son rapport
➢ L'AUDITEUR DOIT POUR CELA ÉNONCER LES CONTRÔLES AUXQUELS IL N'A PAS PU PROCÉDÉ ET LES RAISONS
POUR LESQUELLES CES CONTRÔLES N'ONT PAS PU ÊTRE EFFECTUÉS.
68 PARTIE V:
PRATIQUE DE L’AUDIT
FISCAL
PRATIQUE DE L’AUDIT FISCAL
69

EXEMPLE:

SOIT UNE SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE OPÉRANT DANS L’EXPORT QUI RÉALISE UN BÉNÉFICE FISCAL AVANT IMPÔT DE
400.000 FCFA AU TITRE DE L'EXERCICE 2015.
SON CHIFFRE D'AFFAIRES S'ÉLÈVE À 5.000.000FCFA HT COMPRENANT 2.000.000 D'EXPORTATION.
IL EST À NOTER QUE L'ACTIVITÉ D'EXPORTATION N'A COMMENCÉ QU'À PARTIR DE 2013.
QUELS CONTRÔLES L’AUDITEUR FISCAL DOIT EFFECTUER EN MATIÈRE DE CALCUL DE
L’IS ???

QUESTIONNAIRES DE CONTRÔLE

………………………………………..
70 PARTIE V:
PRATIQUE DE L’AUDIT
FISCAL

Application du questionnaire aux


comptes
Questions d’ordre général

71 N Questions
º
1 • Existe-t-il un plan comptable professionnel spécifique à l'entreprise ?
• L'entreprise est-elle soumise à un régime particulier au regard de la TVA :
2
Convention signée avec l'administration ?
3 • Existe-t-il des impôts et taxes spécifiques au secteur d'activité de la société ?
• L'entreprise réalise-t-elle des opérations spécifiques dont le traitement fiscal
4
nécessite une compétence appropriée (Fiscalité internationale, fusions, etc.) ?
• Existe-t-il des procédures dans l'entreprise qui permettent de s'assurer que
5 les rôles d'impôts reçus sont correctement établis par l'Administration et
correspondent â la charge réellement due par l'entreprise ?
• Existe-t-il au sein de l'entreprise un service fiscal ?
• Si oui, quelle est son organisation et quel est le profil des responsables de ce
service ?
6
• Quelle est sa position dans l'organigramme ?
• Si non, Quelles sont les personnes qui prennent en charge les problèmes
fiscaux de l'entreprise et quel est leur niveau de qualification ?
Questions d’ordre général

N Questions
º
• Quelles sont les moyens et les outils qui permettent aux responsables
7
fiscaux d'entretenir et de mettre à jour leurs connaissances ?
• L'entreprise recourt elle à des services fiscaux externes ? Lesquels ? Quelle
8
est la fréquence, la périodicité et la nature de ces consultations ?
• Est ce que toutes les questions d'ordre fiscal sont soumises â l'avis préalable
9
d’un spécialiste fiscal avant leur comptabilisation ?
• Est ce que le service fiscal ou son équivalent dans l'entreprise est
10 systématiquement informé de toutes les opérations et conventions à incidence
fiscale ?
• Existe t-il des schémas d'écritures comptables permettant de faciliter
11
l'établissement des déclarations fiscales ?
12 • Quel est le degré de fiabilité de ces schémas ?
• Existe t’il au sein de l'entreprise des procédures permettant de s'assurer
13 que les obligations comptables édictées par l'Administration fiscale
sont respectées ?
• Les comptes impôts et taxes sont-ils régulièrement analysés et rapprochés
Questions d’ordre général

N Questions
º
• L'entreprise a t'elle payé au cours de l'exercice des amendes, pénalités et
15
majorations de retard ?
• Si oui, quels sont les impôts concernés ? Quelles sont les infractions
16 sanctionnées ? et quelles sont la fréquence des infractions et l'importance de
ces sanctions ?
• Existe-t-il des procédures permettant de s'assurer que toutes les
17 déclarations fiscales sont correctement servies, déposées dans les délais
prescrits et le cas échéant, l'impôt correspondant réglé ?
• Existe-t-il des contrôles permettant de s'assurer que les pièces justificatives
18 appuyant les écritures comptables respectent les conditions de forme
prescrites par les lois fiscales ?
• Existe-t-il des contrôles clés effectués par une personne autre que celle qui
établit les déclarations, permettant de s'assurer de la revue des déclarations
19
fiscales, tant au niveau du respect des règles fiscales qu'au niveau de
l'exactitude de ces déclarations ?
• Existe-t-il des faits susceptibles d'activer un contrôle fiscal (Fusion, apport
Questions d’ordre général

N Questions
º
• Quelle est l'importance des charges et des produits comptabilisés au cours
21 de l'exercice et correspondant à l'exercice (n-1) par rapport aux charges et
produits de l'exercice ?
• Existe-t-il un service d'audit interne au sein de l'entreprise ?
22
• Si oui, intègre-il les préoccupations fiscales dans le cadre de son travail ?
• Le commissariat aux comptes est-il régulièrement effectué ? Dans quelles
23
conditions ? Quelles sont les principales conclusions de ces rapports ?
• Les comptes de la société sont-ils soumis à un contrôle externe ? Quelles
24
sont les principales conclusions des rapports de ces contrôles externes ?
25 • Quelles sont les principales conventions de l'entreprise ?
26 • L'entreprise a-t-elle pris des engagements fiscaux ? Lesquels ?
• L'entreprise a-t-elle subi des contrôles fiscaux ou fait l'objet de
27 redressements au cours des derniers exercices ?
• si oui, quel a été l'impact de ces contrôles et redressements?
Questions d’ordre général

N Questions
º
• Existe-t-il des possibilités d'optimisation fiscale, que l'entreprise aurait pu
utiliser et qu'elle n'a pas utilisé, qui auraient permis de réduire la charge de
28
l'impôt?
• Si oui, pourquoi l'entreprise n'a pas utilisé ces possibilités ?
• L'entreprise peut-elle envisager des opérations de restructuration
29 permettant de réduire ses obligations fiscales et le montant de la charge de
l'impôt ? Lesquelles ? Quelle serait l'incidence financière qui en résulterait ?
• Existe-t-il des procédures permettant de s'assurer que toutes les
30 opérations pouvant être à l'origine de conflit avec l'administration sont
appuyées de mini dossiers, soigneusement conservés par l'entreprise ?
Questions par cycle

1. CAPITAUX PROPRES ET ASSIMILÉS


2. DETTES DE FINANCEMENT ET ASSIMILEES
3. PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
4. IMMOBILISATIONS EN NON VALEURS
5. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
6. IMMOBILISATIONS CORPORELLES
7. IMMOBILISATIONS FINANCIERES ET TITRES DE PLACEMENT
8. STOCKS ET TRAVAUX EN COURS
9. VENTES-CLIENTS
10. TRESORERIE
11. ACHATS – FOURNISSEURS
12. PAIE PERSONNEL
13. IMPOTS ET TAXES
14. COMPTES DE RESULTAT
77 1. CAPITAUX PROPRES ET ASSIMILÉS

Comptes concernés

11 CAPITAUX PROPRES. 13 CAPITAUX PROPRES


ASSIMILES.
• Capital social ou personnel. • Subventions d'investissement.
• Primes d'émission, de fusion, et • Provisions réglementées.
d'apport.
• Ecarts de réévaluation.
• Réserve légale
• Autres réserves
• Report à nouveau
• Résultats nets en instance
d'affectation.
• Résultat net de l'exercice.
1. CAPITAUX PROPRES ET ASSIMILÉS
78
Contrôles à effectuer

IMPOT TYPE DE CONTROLE

En cas d'augmentation de capital ou, de réduction de capital, la société


D.E
a-t-elle acquitté les droits d'enregistrement prévus ?
Quels sont les mouvements des capitaux propres ? faire une analyse
I.S
explicative de ces mouvements ?
En cas de remboursement des apports, la société a-t-elle procédé à la
retenue à la source de la TP , sauf dans le cas où ces remboursements
T.P. bénéficient à des sociétés ayant fourni à la société distributrice une
attestation de propriété des titres comportant le numéro d'article de
l'IS ?
1. CAPITAUX PROPRES ET ASSIMILÉS
79
Contrôles à effectuer

IMPOT TYPE DE CONTROLE

• Les comptes reports à nouveau ont ils été mouvementés


I.S conformément aux procès-verbaux des assemblées générales
ordinaires ayant décidé leur affectation ?
Le calcul des provisions réglementées est-il conforme aux
prescriptions
I.S
• L'entreprise a-t-elle employé les provisions constituées dans les
délais et pour les emplois prescrits par la loi?
2. DETTES DE FINANCEMENT ET ASSIMILEES

80
Comptes concernés

DETTES DE FINANCEMENT COMPTES DU C.P.C


Emprunts auprès des établissements de Intérêts des emprunts et dettes
crédit. Charges d'intérêts des exercices antérieurs
Avances de l'Etat.
Dettes rattachées à des participations.
Billets de fonds.
Avances reçues et comptes courants
bloqués.
Fournisseurs d'immobilisations.
Dépôts et cautionnements reçus.
Dettes de financement diverses
2. DETTES DE FINANCEMENT ET ASSIMILEES

81
Contrôles à effectuer

IMPOT TYPE DE CONTROLE

• L'entreprise a-t-elle procédé à l'actualisation des emprunts contractés en monnaie


I.S
étrangère au cours de change de clôture ?
I.S • Le résultat comptable intègre-t-il les provisions pour risque de change ?
• Le résultat comptable a-t-il été rectifié par la réintégration extra comptable des gains de
I.S
changes latents ?
• Les intérêts versés à des non résidents ont-ils fuit l'objet de retenue à la source
I.S reversée le mois qui suit la date du paiement ou de l'inscription en compte ?

I.S • Ces intérêts ont-ils fait l'objet de la déclaration annuelle?


2. DETTES DE FINANCEMENT ET ASSIMILEES

82
Contrôles à effectuer

IMPOT TYPE DE CONTROLE

• Les intérêts des emprunts contractés auprès des associés ont ils été déduits du résultat fiscal en
respectant les trois conditions suivantes :
I.S •Le capital est entièrement libéré
• La base de calcul des intérêts n'excède pas le montant du capital social
• Le taux de rémunération des emprunts est il plafonné
• Les intérêts des emprunts comptabilisés en charges ont-ils été provisionnés en application du principe
I.S de spécialisation des exercices ?
T.V.A • La TVA sur les intérêts des emprunts a-t-elle été déduite ?
3. PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES

83
Comptes concernés

PROVISIONS DURABLES POUR COMPTES DU C.P.C


RISQUES ET CHARGES
• Provisions pour risques. • Dotations d'exploitation aux provisions
• Provisions pour charges. pour risques et charges
• Dotations non courantes aux provisions
pour risques et charges
• Reprises sur provisions pour risques et
charges
• Reprises non courantes sur provisions
pour risques et charges

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