Strophe n°1 :
expression "noir bataillon" : larves comparées à une armée qui part à l'assaut du
corps de l'animal pour le détruire
oxymore "vivants haillons" : charogne, animal mort mais qui fait venir la vie sur
elle avec des insectes morts tels que des vers, ce qui crée encore un rapprochement
avec la poésie qui peut redonner vie à un corps mort
Strophe n°2 :
adjectif "vague" : polysémie du mot avec le sens de la vague qui anime la strophe
puis en tant qu'adjectif montrant le côté indéfini de cette charogne
la charogne va stimuler l'imagination du poète à partir de ces larves qui animent
le corps
Strophe n°3 :
le poète sous entend une dimension microcosme/macrocosme, de petites entités qui
constituent à elles-même un monde : en regardant cette charogne, le poète a
l'impression de voir un second monde
aussi, avec le terme "beau", on a : mundus (monde) = kosmos, leur première
définition est le beau et renvoie donc à la beauté alors que c'est un animal en
putréfaction
présence d'une dimension musicale, comme avec des allitérations en r où Baudelaire
esthétise le bruit dans la strophe présente
"musique" rime avec "rythmique", deux termes qui renvoient à l'art, à la musique et
qui renvoient aussi au rythme d'une poésie
métaphores renvoyant aux éléments naturels et aux formes de vie : "eau, vent,
grain" (fruit d'une moisson, blé parvenu à maturation) qui cultivent ce paradoxe
vie/mort