(analyses élémentaires
des métaux et
des métalloïdes)
Christophe Pécheyran,
IPREM - Laboratoire de Chimie Analytique Bio Inorganique et Environnement
Tel: 05 59 40 77 57, christophe.pecheyran@univ-pau.fr
sept 2022
Cours C. Pécheyran 1
La Chimie Analytique en 5 dimensions
Concentration
re
Structu e
Isotopie lécu la ir
mo
Résoluti
on
spatiale
Résolution
Cours C. Pécheyran 2
temporelle
La Chimie Analytique en 5 dimensions
Concentration
re
Structu e
Isotopie lécu la ir
mo
Résoluti
on
spatiale
Résolution
Cours C. Pécheyran 3
temporelle
ANALYSES INORGANIQUES
(analyse élémentaire des métaux et des métalloïdes)
- Plan du cours-
Cours C. Pécheyran 4
Objectifs du cours
• * c’est exactement ce qui vous sera demandé plus tard, de par votre
statut dans un laboratoire d’analyse…
Cours C. Pécheyran 6
Majeurs, traces ou ultra traces ?
Cours C. Pécheyran 8
Systèmes d’introduction de l’échantillon
L’introduction de l’échantillon dans le détecteur est un aspect critique du process
analytique. L’échantillon ne peut généralement pas être introduit tel quel dans le
spectromètre. Il existe de nombreuses manières de procéder en fonction des
éléments à analyser, de la nature de l’échantillon (matrice chargée ou diluée, HF,
etc) et de la qualité des résultats escomptés (répétabilité, limites de détection,
etc….). C’est un domaine que les constructeurs d’appareil ne négligent plus.
DETECTEUR
LIQUIDE SOLIDE
GAZ
GC Insertion
directe
Atomisation
thermique Étincelle
HPLC et EC ETV
Génération Laser
D’hydrures
Exemples de systèmes
Nébulisation GDL
(cas le plus fréquent)
d’introduction d’échantillon 9
Cours C. Pécheyran
Attentes en terme de qualités et de problèmes
D’une manière générale, les qualités que l’on attend d’un système
d’introduction sont :
• Viscosité de l’échantillon
• Effets mémoires (exemple Hg, Th, Li)
• Présence de particules (bouchage, ou artéfacts de détection)
• Présence de sels (bouchage)
10
Cours C. Pécheyran
Les nébuliseurs pneumatiques - Généralités
Ce sont les plus utilisés dans l’analyses des liquides….
Principe: Un brouillard fin est produit au moyen d’un flux de gaz (d’où l’appellation
pneumatique) qui doit cependant être suffisamment faible pour transporter les aérosols
avec une vitesse lente jusqu'à la source d’atomisation (Þ temps de résidence nécessaire à
une atomisation complète). La nébulisation est produite par les forces de viscosité d’un flux
de gaz passant à la surface d’un liquide. Ceci peut être réalisé à l’extrémité d’un capillaire
dans lequel s’écoule l’échantillon liquide, lorsque le flux gazeux arrive de manière
concentrique par rapport au capillaire. Une autre technique consiste à faire arriver le flux
de gaz perpendiculairement au liquide. On parle alors de nébuliseurs concentriques, à flux
croisés (cross-flow), Babington.
Utilisation : tous ces nébuliseurs sont installés à l’intérieur d’une chambre (de nébulisation)
permettant de sélectionner les aérosols les plus fins (< 10 µm) qui seront introduits dans la
source d’atomisation du spectromètre. Les gouttelettes les plus grosses sont éliminées par
un drain. Il existe plusieurs types de chambres de nébulisation, recommandées selon les
applications envisagées. Elles contribuent à la qualité et à l’efficacité du transfert des
aérosols formés jusqu’au spectromètre. Selon le type, les nébuliseurs pneumatiques
s’utilisent à des débits (échantillon) allant de 1 à 5 ml/min et ont des rendements de
quelques % (ce qui signifie que la majeure partie de l’échantillon est perdue dans le drain.).
Il existe cependant des nébuliseurs pneumatiques (Micromist, HEN, PFA, MCN, etc…) qui
permettent de travailler à des débits plus faibles, donc moins consommateurs d’échantillon,
avec des rendements supérieurs.
Cours C. Pécheyran 11
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques
65 mm
Échantillon
40 mm
Type Meinhard
Gaz de nébulisation (environ 3 bars)
• Matière : verre (les plus répandus), plastique (PFA (matériaux pour analyse ultratraces et/ou
utilisation avec HF)). Souvent en AAS capillaire en Pt-Ir pour solutions très acides.
• Auto-aspirants (effet venturi), mais peuvent s’utiliser avec une pompe (si échantillon
visqueux). En auto aspiration on élimine les pulsations d’une pompe péristaltique d’où une
meilleure stabilité.
• Débit d’utilisation : généralement 0.7 à 3 ml/min (ICP/AES, ICP/MS), jusqu'à 5 ml/min en
AAS
• Débit d’argon (ICP) : 0.7 - 1 l/min
• Efficacité : 2 à 10 % environ
• Bonne stabilité, bonne sensibilité 12
• Très facile d’utilisation, pas d’entretien, peu onéreux. Cours C. Pécheyran
Cours C. Pécheyran 13
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques
• Type d’échantillon : généralement pour des matrices peu chargées en sel < 5% (risques de
bouchage du capillaire). Éviter les particules dans l’échantillons (filtration souhaitable).
Pour les nébuliseurs en verre l’acide fluorhydrique (HF) est à proscrire sauf pour une
opération de nettoyage de quelques seconde HF 0,5%. (utiliser des Nébuliseurs PFA, ou
Téflon pour la nébulisation continue de solution HF).
• Nomenclature
Nébuliseur
en verre Débit de liquide en
aspiration libre
TR-30-A1
Contre pression Dessin du
(psi) à un débit de gaz nébuliseur
donné
1 L/min pour type A et C 14
Cours C. Pécheyran
0.7 L/min pour Type K
Il existe différentes configurations de l’embout du nébuliseur. Elles conditionnent la
résistance au bouchage et l’efficacité de nébulisation.
15
Cours C. Pécheyran
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques
Conikal
Recommandée pour solutions aqueuses et organiques
Nébuliseur pour les analyses de routine
Faible tolérance aux sels (<5%)
Tolérance aux particules jusqu’à 75µm
Très bonne précision (SD)
Aspiration : 1, 2, 3 ml/min
Slurry
Pour des solutions contenant de fort taux
SeaSpray de particules
Tolérance aux particules jusqu’à 150µm
(capillaire plus large)
Faible tolérance aux sels
Aspiration : 4 ml/min
Nébuliseur pour les analyses de routine
Grande tolérance aux sels (<20%)
Tolérance aux particules jusqu’à 75µm 16
Aspiration: 0,4 et 2 ml/min Cours C. Pécheyran
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques
Polycon
•Recommandée pour solutions contenant HF
•Nébuliseur pour les analyses de routine en ICPAES
par exemple
•Faible tolérance aux sels (<5%)
•Tolérance aux particules jusqu’à 75µm
•Bonne précision (SD)
•Aspiration : 0.05; 0.1; 0.2; 0.4; 0.6; 0.8; 2 et 5
ml/min
Opalmist
•Pour des solutions contenant HF (matériau PFA)
•Grande tolérance aux sels (<30%)
•Tolérance aux particules jusqu’à 75µm
•Aspiration: 0,05; 0.1; 0.2; 0.6; 1 et 2 ml/min
Cours C. Pécheyran 17
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques à faible débit
Les nébuliseurs à faible volume interne permettent de travailler avec des débits
d’aspiration de l’échantillon faibles. A titre d’exemple, le MCN-100 de Cetac et le HEN de
Meinhard ont un volume interne de 0.5 µl et 9 µl respectivement, comparé à 90 µl
typiquement pour un nébuliseur concentrique classique. Ils produisent un aérosols plus fin,
et surtout permettent de travailler à des débits très réduits de l’ordre de la centaine voire
de la dizaine de µl/min (micro échantillons). Il sont surtout utilisés en spectrométrie
ICP/MS.
Avantages: moins de perturbation de
la source d’atomisation, analyse de
micro-échantillons (idéal lorsque l’on a
Constructeurs Nom Débit
très peu d’échantillon), moins d’effet
échantillon mémoire, meilleur rendement de
Meinhard High Efficiency 100 µl/min nébulisation mais qui ne compense pas
Nebuliser (HEN) totalement la perte de sensibilité due
à la faible quantité d’échantillon
Glass MicroMist 50-600 µl/min introduite.
Expansion
ESI PFA (c’est le nom du 20-40-60-100 Inconvénients: le bouchage… Ne
International nébuliseur et aussi le µl/min convient pas pour l’analyse de solutions
nom du matériau) chargées en sels ou contenant des
Cetac Micro Concentric 10-30 µl/min particules. Perte de sensibilité pour
les nébuliseurs à très faible débit.
Nebulizer (MCN-
100) Cours C. Pécheyran 18
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques à faible débit
Inconvénients :
• sensible au vieillissement
• le bouchage
• fragile
Joint • contamination en bore
Capillaire • mise au point
en polyimide torique
• perte de sensibilité 19
Corps en polyvinyldiènefluoride (PVDF) • coût (env. 1500-3000 euros) Cours C. Pécheyran
Les nébuliseurs pneumatiques
Les nébuliseurs concentriques à faible débit
• Le MCN 6000 est une évolution du MCN 100 auquel on a adjoint une membrane de
désolvatation.
Vers
H2O
spectromètre
Le brouillard généré par le nébuliseur, est désolvaté par passage dans une membrane
micro-poreuse en PTFE. L’aérosol est tout d’abord chauffé puis passe à travers la
membrane de désolvatation: les molécules d’eau diffusent à travers la membrane et sont
éliminées par un flux d’argon sec circulant en sens inverse. L’aérosol « sec » est introduit
dans le spectromètre.
Ces nébuliseurs sont également utilisés (de moins en moins toutefois). Leur particularité
est d’être moins sensibles aux dépôts de sel se formant aux extrémités des capillaires.
Ils ne sont pas auto-aspirants et nécessitent donc l ’ utilisation d ’ une pompe pour
entraîner l’échantillon (environ 1 ml/min). Comme pour les nébuliseurs concentriques, les
capillaires peuvent être en verre, plastique ou métal.
L’échantillon est délivré par une pompe par une ouverture de 1 mm. Il n’y a pas de
restriction de débit au niveau de l’arrivée de l’échantillon ce qui limite les phénomènes
de bouchage. On peut donc passer des solutions très chargées en sel (<30%), voire
contenant des particules. La consommation d’échantillon peut varier de 0.35 à 2 ml/min.
Ils sont généralement construits en matériaux polymères et sont résistants à la plupart
des acides et bases.
Échantillon
Film liquide Inconvénients:
Film liquide • supportent mal les solutions
Gaz de très concentrées en HNO3 et
nébulisation H2SO4.
•Très robuste
Ils sont moins répandus que les nébuliseurs concentriques ou à flux croisé.
Échantillon
cône
Gaz de
nébulisation
L’échantillon (1 ml/min) est introduit dans un tube de diamètre 75 à 100 µm par une
pompe péristaltique. L’orifice d’arrivée du flux gazeux est situé sous celui de
l’échantillon.
Matériaux : Téflon. Très résistant aux acides (HF, etc). N’accepte généralement pas
les particules, mais certaines versions le peuvent cependant
(https://www.burgener.com/Prices.html).
Peu sensible aux sels.
Très bonne sensibilité.
Dégradation du capillaire dans le temps Cours C. Pécheyran 25
Les nébuliseurs pneumatiques
Les chambres de nébulisation
La nébulisation pneumatique conduit à la formation d’un brouillard dont la taille des
gouttelettes n’est pas homogène. Cette distribution dépend d’une part du débit du gaz de
nébulisation et de la solution nébulisée (viscosité, etc…). Les nébuliseurs pneumatiques
doivent être utilisés en combinaison avec une chambre de nébulisation afin de :
Þ limiter la taille des gouttelettes dans la source
d’atomisation (flamme, plasma)
Þ limiter la charge en solvant dans la source
d'atomisation (environ 20µl/min)
Il en résulte que 90 à 98 % de l’échantillon sont perdus.
Cinnabar cyclonic,
V=20 ml (pour micro-
nébuliseur)
Tracey cyclonic,
V=50 ml
Tracey PFA44 27
Cours C. Pécheyran
V=44 ml
Les nébuliseurs pneumatiques
Les chambres de nébulisation
Il existe également des chambres cycloniques dotées d’un tube central permettant
d’affiner l’élimination des grosses gouttelettes et réduire la charge de solvant…. Elles
apportent, par expérience, une meilleure stabilité du signal.
Twinnabar cyclonic,
Twister cyclonic,
V=20 ml
V=50 ml
Cours C. Pécheyran 28
Les nébuliseurs pneumatiques
Les chambres de nébulisation - suite
Vers
spectromètre
Chambre de Scott (double-pass)
Elle est basée sur le principe de sédimentation.
Les gouttes les plus grosses ayant une vitesse
de chute supérieure à celle des plus petites,
vont se condenser dans le fond de la chambre au
cours du trajet en aller/retour.
Construite en verre, ou matériaux inertes afin
Drain d’être compatible avec HF. Volume assez
important, temps de rinçage plus long.
Vers
spectromètre Chambre à bille d’impact
L’aérosol formé se trouve propulsé contre une
bille qui permet d’impacter les gouttelettes les
plus grosses. Ces dernières sont ensuite
éliminées par sédimentation.
Fabriquée en verre généralement. Existe aussi
en PEEK, mais elle semble moins efficace en
Drain terme de sélection de gouttelettes et génère
quelques instabilités.
29
Cours C. Pécheyran Temps de rinçage court.
Aérosol tertiaire
Fin
Lent
Moins polydispersé
Turbulences
Drainage
+ =
Aérosol primaire
Coalescence
Gros
Rapide
Polydispersé
Évaporation Dépôt 30
Prof J.L. Todoli,Univ. Alicante Pertes par impact
gravitationel
Les nébuliseurs pneumatiques
Les chambres de nébulisation - suite
! Parmi ces trois, la chambre de nébulisation cyclonique est celle qui permet d’obtenir
les meilleurs rendements en terme de transport d’aérosol. Elle présente également
l’avantage de nécessiter un temps de rinçage plus court.
En revanche, lorsque l’on souhaite réduire la charge de solvant arrivant dans la source
d’atomisation, il est préférable d ’ utiliser une autre chambre (Scott ou à bille
d’impact). C’est le cas pour l’analyse de matrices organiques (volatiles) ou lorsque l’on
veut atténuer le taux d’oxydes (générés par la présence d’eau) en ICP/MS.
C’est essentiellement pour ces raisons que ces chambres existaient également dans
une version avec une double paroi, permettant de faire circuler un fluide réfrigérant
(par exemple à 4°C). Ces chambres ainsi thermostatées permettent d’obtenir une
meilleure stabilité sur la génération et le transport des aérosols (pas de dérive de
température).
Vers Exemple d’une chambre de Scott
spectromètre Sortie réfrigérant réfrigérée.
Le réfrigérant peut être de l’eau
glycolée refroidit par un groupe froid
(ex: cryo-plongeur)
Ce0/Ce (%)
Température °C32
Cours C. Pécheyran
Les nébuliseurs pneumatiques
Les chambres de nébulisation - suite
En pratique…
Certaines précautions doivent être prises avec les chambres de nébulisation afin de se
préserver de certains effets préjudiciables à la qualité de l’analyse…
Il est en effet souhaitable que la chambre soit parfaitement propre et exempte de particules
ou saletés collées sur les parois : cela peut en effet conduire à la naissance de grosses gouttes
sur les parois qui vont immédiatement engendrer une instabilité au niveau de la détection
(mauvaise RSD). De plus, une chambre sale va contribuer à des artéfacts de mesure en
relargant ses impuretés au cours de l’analyse (effets mémoire).
1/ Recette conventionnelle :
Sonication dans un détergent alkalin pendant une heure: placer la chambre
de nébulisation dans une solution de RBS25 et placer l’ensemble dans un bain
à ultrason (1h)
34
Cours C. Pécheyran
Les nébuliseurs pneumatiques
Le nettoyage
On peut utiliser une seringue et pousser à contre sens avec une solution
acide/méthanol par exemple, ou bien essayer de débloquer les particules dans un
bain ultra son (en dernier recours car risque de détérioration).
Cours C. Pécheyran 35
Les nébuliseurs pneumatiques
Guide de sélection
(par exemple avec les produits de Glass Expansion)
Cours C. Pécheyran 36
Les nébuliseurs pneumatiques
Exemple de guide de sélection (Glass Expansion)
<
Cours C. Pécheyran 37
Les nébuliseurs pneumatiques
Exemple de guide de sélection -suite (Glass Expansion)
<
Cours C. Pécheyran
38
Les chambres de nébulisation
Exemple de guide de sélection -suite (Glass Expansion)
39
Cours C. Pécheyran
Les chambres de nébulisation
Exemple de guide de sélection -suite (Glass Expansion)
Cours C. Pécheyran 40
Pompe péristaltique et tuyaux associés
Cours C. Pécheyran
41
Pompe péristaltique et tuyaux associés
Il est parfois assez difficile d'insérer le tube de l'échantillon
dans le circuit de pompe péristaltique. C'est particulièrement
difficile si la pompe péristaltique a un diamètre interne réduit. Par
exemple, le circuit de pompe utilisé pour l'étalon interne qui a
normalement un diamètre interne de 0,2 à 0,4 mm est incompatible
avec le diamètre externe du tube de l'échantillon de 1,3 mm. Pour
faciliter cette connexion, il existe des tubes à bouts évasés. Plus
chers (env. 36€ les 12 au lieu de 20€ les 12) mais tellement
pratiques…
Les tubes de pompe péristaltique répondent à des codes couleurs
définissant les diamètres internes et externes. Il en existe une
multitude. C’est la combinaison du diamètre interne et de la
vitesse de rotation de la pompe qui définit le débit d’aspiration. Il
existe différents matériaux (pour échantillon aqueux, échantillons
organiques). Exemple de tubes (il en existe des dizaines):
Vue de dessus
Vue de face
Cours C. Pécheyran 44
45
Cours C. Pécheyran
Nébuliseur Ultrasonique - suite
Avantages Inconvénients
On l’utilisera donc lorsque l’on recherche des faibles teneurs, par exemple
dans des solutions pas trop chargées en sels (eau de mer à proscrire...)
Cours C. Pécheyran 46
Nébuliseur concentrique à désolvatation
(exemple de l’APEX de ESI international)
Mn+
¾¾® MHn(g) + H2 (g)
Rq : la solution de NaBH4 introduite en excès est stabilisée dans de la soude (NaOH 0,1
M)
La réaction a lieu dans un réacteur en verre ou dans une boucle d’injection (FIA, 48
voir
plus loin). Cours C. Pécheyran
La génération d ’hydrure (suite)
! Les hydrures ainsi formés sont séparés de la matrice (solution) soit naturellement, soit
à l’aide d’un séparateur liquide/gaz). Ils sont entraînés par un flux de gaz porteur (Ar,
He, etc…) jusqu'à la source d’atomisation du spectromètre. Cette technique est utilisée
plus particulièrement en absorption atomique, fluorescence atomique, ICP/AES, ICP/MS.
Schéma de principe
Gaz
Échantillon
Réducteur
ex : HCl Détecteur
Hydrures gazeux
Séparateur liquide/gaz
Liquide Drain
49
Cours C. Pécheyran
La génération d’hydrure (suite)
! La première est que les éléments présents dans la solution doivent être dans un état
de valence adéquat : par exemple, la réaction ne marche pas bien avec AsV qui doit être
réduit en AsIII pour former AsH3. C’est pire avec SeVI qui ne forme pas d’hydrure et
doit d’abord être réduit en SeIV qui est la seule forme à partir de laquelle on formera
SeH2. Remarquons que l’on cherche à doser la quantité totale en un analyte : on a donc
intérêt à mettre tous les analytes sous une forme chimique unique qui est hydrurable.
Sans ces précautions, on peut ne prendre en compte qu’une partie des analytes au
niveau de la quantification.
Membrane Nafion
Ar + H2O (groupements sulfonyl)
H2O
Hydrures + H2O + Ar Hydrures + Ar
Cours C. Pécheyran 52
La génération d ’hydrure (suite)
Cours C. Pécheyran 53
La génération d’hydrure (suite)
La plupart des fabricants de spectromètres ont des kits de génération d’hydrure, mais il
est relativement facile de s’en fabriquer dans un laboratoire de recherche. Certains sont
relativement astucieux comme celui développé par la société Jobin Yvon/Horiba
(ICP/AES) ou l’Hydramist de Glass Expansion qui permettent d’analyser simultanément
les éléments « hydrurables » et les autres.
L’échantillon est nébulisé par un nébuliseur
pneumatique concentrique. Tous les éléments
sont introduits dans le plasma sous forme
Vers spectromètre d’aérosol. Dans le fond de la chambre
hydrures + aérosol cyclonique adaptée, la génération d’hydrure
à lieu par réaction de NaBH4 et HCl sur la
fraction de l ’ échantillon qui n ’ a pas été
entraînée dans le plasma. On combine alors la
détection des éléments « hydrurables » et
Échantillon
celle des « non hydrurables ». Pour ces
derniers, il n’y a pas de détérioration des
limites de détection obtenues avec une
NaBH4 nébulisation pneumatique concentrique
classique.
HCl
Rq : avec ce dispositif les éléments formant
Drain des hydrures gazeux sont introduits dans le
détecteur, à la fois sous forme d’aérosols et
CMA, Jobin Yvon Horiba sous forme gazeuse. 54
Cours C. Pécheyran
La génération d ’hydrure (suite)
Cours C. Pécheyran 56
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Flamme
(Flame Atomic Absorption Spectrometry : FAAS) - Principes
b
Io I Absorbance: A = log (Io /I)
=axbxC=kxC
Lampe Détection
Flamme avec a : coefficient d ’absorption,
b : longueur de la cellule
C : concentration
Cours C. Pécheyran
58
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Flamme
Linéarité
En FAAS, le domaine de linéarité est relativement faible (3 ordres de grandeur) ce qui est
problématique pour la quantification.
1
0.8
Domaine
ABS
1% HNO3
Abs
Solutions :
• réaliser un étalonnage externe (blanc + solutions 5% H2SO4
étalons) dans une matrice proche de celle de l’échantillon
(reconstitution de matrice, mêmes acides)
Cours C. Pécheyran Concentration
61
• Ajouts dosés
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Flamme
Interférences
Interférences chimiques : Elles peuvent être dues à une atomisation incomplète dans la
flamme. De plus, certains échantillons peuvent contenir des éléments qui forment des
composés thermiquement stables à la température de la flamme. L‘analyte ne se trouvant pas
sous forme atomique ne peut plus alors absorber l‘émission de la lampe. Ce phénomène est bien
Perturbation en flamme air-C2H2 : identifié pour les éléments qui formes des oxydes
ou des carbures (Al, B, V, etc), ou pour les alcalino
CaCl2 Cao terreux avec des oxyanions (aluminates,
phosphates).
Ca3(PO4)2 Cao
Solution 1 : Solution 2
• On ajoute une solution tampon (La, Sr) • Augmenter la température de la
permettant de libérer l’analyte. Ex : ajouter flamme afin de dissocier les espèces
du lanthane (0.2 à 0.5 %) pour doser Ca en stables. Ex : l’emploi de la flamme
présence de phosphates. N2O-C2H2 élimine la perturbation des
air-C2H2 phosphates sur la détermination du
LaCl3
Ca3(PO4)2 CaCl2 Cao calcium .
T = 2200 °C N2O-C2H2
Ca3(PO4)2 Cao
Cours C. Pécheyran T = 2900 °C 62
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Flamme
Interférences
Interférence d’ionisation : La température de la flamme peut être suffisamment élevée
pour que les atomes perdent un électron passant ainsi à l’état d’ion. Ce phénomène diminue
le nombre d’atomes à l’état fondamental et donc la sensibilité.
0
0 1000 2000 3000
Cours C. Pécheyran 63
µg/ml de K ajouté
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Flamme
Performances analytiques
Eléments LD (ppb))
(nébuliseur
type Meinhard)
As 300
Ca 1
Cd 1.5
Co 5
Cr 6
Cu 3
Fe 6
Hg 145
Mg 0.3
Mn 2
K 2
Pb 10
Sb 40
Se 500
Sn 95
Zn 1
Cours C. Pécheyran 64
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Flamme
AVANTAGES INCONVENIENTS
Principe : une goutte de solution (qq dizaines de µl) est déposée dans une cuvette (four).
L’échantillon est désolvaté (env. 100°C), pyrolysé (élimination de la matrice) et atomisé.
Nettoyage
Atomisation
On détecte l’absorption de la population
Température
I
Io
Lamp Detection
(generally single line)
Cours C. Pécheyran 67
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Four
Graphite
Température
Longueur
Alimentation électrique
Cours C. Pécheyran 68
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Four
Graphite
Température
Longueur
Alimentation électrique
Cours C. Pécheyran 69
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Four
Graphite - Optimisation du programme de température
Exemple du dosage du plomb dans une eau de rejet
1/ L’étape de séchage
L‘échantillon doit être totalement séché sans ébullition ni projections. Le temps de
séchage dépend de la quantité injectée et se déroule généralement en deux étapes. Avec
un tube à plate-forme, la température à programmer doit être de 10 à 20°C au-dessus du
point d‘ébullition du solvant .
Se + Pd/Mg(NO3)2
0,2
0,15
Se sans modificateur
Abs-sec
0,1
0,05
0
400 600 800 1000 1200 1400 1600
Température de pyrolyse 71
Cours C. Pécheyran
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique
Four Graphite
Température de volatilisation
NaCl .................... 1413oC
NH4NO3 .............. 210oC
Elimination de la matrice à basse
NaNO3 ................. 380oC
température (facilite la pyrolyse)
NH4Cl ..............… 335oC
Cours C. Pécheyran 72
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Four
Graphite - Optimisation du programme de température
Exemple du dosage du plomb dans une eau de rejet
Optimisation de l‘étape de pyrolyse dans notre exemple (Pb, λ : 283,3 nm, tube à chauffage
transversal (THGA))
1400oC
4/ Le nettoyage
L’étape de nettoyage prépare le tube pour la détermination suivante. La température doit
être élevée et le temps suffisamment long. Généralement, on utilise 2600°C pour les tubes
Massman et 2450°C pour les tubes THGA pendant 4 s .
Interférences
L’absorption atomique en four graphite est également sujette à des interférences de
matrices et à des interférences spectrales dans une moindre mesure.
• Les interférences de matrices peuvent être limitées par la mise au point d ’un
programme de température adapté.
• Les interférences spectrales sont peu nombreuses. Les interférences non
spécifiques peuvent être corrigées par un système de correction de fond (effet
Zeeman par exemple)
Cours C. Pécheyran 75
Analyses par Spectrométrie d’Absorption Atomique Four
Graphite - Gaz utilisés - Performances analytiques
Gaz utilisés
Argon : qualité N 56 ou équivalente .
Azote : peut remplacer Ar mais réagit avec le carbone
du tube à partir de 2300oC en produisant du
cyanogène . Eléments LD (ppb)
Oxygène ou air : utilisé pour la destruction des dépôts As 0.33
de carbone formés lors de la destruction de certaines Ca 0.04
matrices organiques (sang, sérum, sucres) . Ne pas Cd 0.02
dépasser 600°C. Co 0.5
Argon/Hydrogène : Mélange 95%Ar/5% H2 pour Cr 0.025
éliminer les perturbations dues au chlorures. Cu 0.07
Fe 0.06
Performances analytiques Hg 18
L’absorption atomique four graphite compte parmi les Mg 0.01
techniques les plus sensibles. En revanche, elle Mn 0.03
possède une gamme dynamique encore plus restreinte K 0.02
qu’en flamme (env. 102). Pb 0.04
Sb 0.35
Se 0.65
Sn 0.6
Cours C. Pécheyran Zn 0.00776
High-Resolution Continuum Source Atomic
Absorption Spectrometer (GF or flame)
Cours C. Pécheyran 77
High-Resolution Continuum Source Atomic
Absorption Spectrometer
New AAS technology
with 2 main features
that radically change
AAS potential:
• Continuum
radiation source :
only one source for
all the elements
• high resolution
spectrometer
Sensitivity improved
by a factor 5 compared
to conventional line
source.
Cours C. Pécheyran 78
Adapted from M.R. Flores PhD manuscript, 2014
High-Resolution Continuum Source Atomic
Absorption Spectrometer - Spectral resolution
• Extremely high spectral resolution : 2 pm
• Sequential detection within 190 nm to 800 nm
• Simultaneous acquisition of à 0,2-0,5 nm range (true simultaneous multielemental
analysis limited to elements having absorption lines close to each other)
R= 2 pm Absorption profile
(Cd 228.802 nm)
79
Cours C. Pécheyran B. Welz et al., High-Resolution Continuum Source AAS, Wiley VCH, Darmstadt, 2005.
High-Resolution Continuum Source Atomic Absorption
Spectrometer
Background correction
The 200 pixels combined with a mathematical
model allow the background correction of complex
matrices
Rotational
hyperfine structure
of PO molecular
electronic transition
Resano et Al,
Analytical
Bioanalytical
Chemistry, 2014, 80
406:2239-2259
Cours C. Pécheyran
High-Resolution Continuum Source Atomic
Absorption Spectrometer
Extension of the dynamic range
It is possible to reduce the signal sensitivity (and then extend the
dynamic range) by selecting the appropriate pixels...
Cours C. Pécheyran 81
B. Welz et al., High-Resolution Continuum Source AAS, Wiley VCH, Darmstadt, 2005.
High-Resolution Continuum Source Atomic Absorption
Spectrometer - Using molecular lines to analyse non metals
(Molecular Absorption Spectrometry)
Due to the high spectral resolution, it is possible to use the rotational transitions
lines (few picometers witdh, similar to atomic lines) to determine non-metals for
wich most sensitive lines are in the far UV (challenging or not accessible due to
spectral overlap) Here is an example for sulfur
By combining the intensity of the
most sensitive lines it is possible
CS molecular absorption to improve the LOD...
structure (CS is prone to occur in
GF)
82
Resano et al, JAAS, 2012, 27, 401 Cours C. Pécheyran
Not the same peak height, but the same area...
High-Resolution Continuum Source
Atomic Absorption Spectrometer -
Using molecular lines to analyse non
metals (Molecular Absorption
Spectrometry)
Here is an example for sulfur
AVANTAGES INCONVENIENTS
Cours C. Pécheyran 84
Analyses par Spectrométrie de Fluorescence Atomique
(Atomic Fluorescence Spectrometry : AFS)
• Cette technique s ’est développée dans les années 70-80 mais son utilisation est assez
limitée de nos jours. Les appareils actuels en font une méthode attractive par le fait
qu’elle est relativement peu coûteuse (en terme d’investissement et de consommable),
très sensible et sujette à peu d’interférences (sélective). Elle est par ailleurs facile à
mettre en œuvre et très fiable.
• Le domaine d ’ application de la
fluorescence atomique dans les
laboratoires d ’ analyse est
essentiellement axée sur la Système M
illenium, P
S Analytical,
détermination du mercure (air et eau) de pour la déte
ction du m
l ’arsenic, du sélénium du tellure et de ercure
l ’ antimoine (éléments formant des
hydrures gazeux) dans les eaux et les
tissus biologiques.
Cours C. Pécheyran 86
Analyses par Spectrométrie de Fluorescence Atomique
Principe de la détection par fluorescence atomique
Principe de la fluorescence atomique : L’analyte est introduit dans un atomiseur (sauf cas
mercure, voir plus loin) dont le rôle est de décomposer les molécules en une population
d’atomes libres. L’analyte est alors excité par une lumière monochromatique émise par
une source primaire (ex: une lampe à cathode creuse). L’atome ayant absorbé cette
radiation émet un photon qui peut être soit de même longueur d’onde que la source
excitatrice (résonance), soit de longueur d’onde supérieure (non résonance). C’est
l’émission lumineuse de l’atome qui est détectée. Celle-ci dépend de l’intensité lumineuse
de la source d’excitation et est en outre proportionnelle à la population d’atomes. En
pratique nous considèrerons que l’intensité lumineuse émise par la source d’excitation
est constante (pas de dérive de la lampe).
E2 E2 E2
E1 E1 E1
E0 E0 E0
Resonance Stepwise-line Direct-line
fluorescence fluorescence fluorescence
Ar
NaBH4
Blanc
Échantillon Gaz sécheur AFS
Sécheur Nafion
Pompe Poubelle
Vanne d’injection Séparateur
liquide/gaz)
Conditions analytiques
NaBH4 : 1.5 % m/v dans 0.1 M NaOH
Débit NaBH4 : 3.5 ml/min
HCl : 3 M Pré traitement de l ’ échantillon :
Débit échantillon : 7.5 ml/min réduction de l’arséniate en arsénite
Débit Ar : 0.3 l/min avec KI (1% m/v dans HCl 4M)
Cours C. Pécheyran 89
Gaz sécheur (ex : Air) : 2.6 l/min
Analyses par Spectrométrie de Fluorescence Atomique
Performances analytiques
Se (l=196.09, As(l=189.04
203.99, 206.28nm) 193.76, 197.26 nm)
Limites de détection 0.002 µg/l 0.01 µg/l
Gamme d’utilisation < 100 µg/l < 100 µg/l