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La digitalisation du contrôle fiscal

SKEMA Business School (Master Spécialisé –


Expert en gestion fiscale de l’entreprise)

2020- 2021

Gwenaëlle Bernier, Avocat Associé,


EY Tax Technology & Transformation
Sommaire
► PRE- WORK

IPARTIE I
II. La digitalisation du contrôle fiscal

Introduction : Evolution des pratiques des administrations


fiscales dans le monde en matière de contrôle fiscal

1. La genèse du contrôle fiscal informatisé en droit français ► Recherches/lectures :


les textes fondateurs
1. Du contrôle du système d’information à celui des données du contrôle fiscal
informatisé
2. Aperçu de la réglementation
3. Analyse de la jurisprudence
4. Le data mining (art. 154 LF 2020)
► Analyse de la
jurisprudence

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© 2020 Propriété d'Ernst & Young Société d'Avocats.
Cette présentation, à votre seul usage interne, est indissociable des éléments de contexte qui ont permis de l’établir et des commentaires oraux qui l’accompagnent.
Introduction
Les outils digitaux des administrations fiscales à travers le monde : panorama et évolutions

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Cette présentation, à votre seul usage interne, est indissociable des éléments de contexte qui ont permis de l’établir et des commentaires oraux qui l’accompagnent.
A. Les évolutions à venir
Digital tax administration trends – timeline

2017 2018 2019 2020


► India implemented new ► Norway plans to adopt ► UK’s HMRC plans to ► Australia’s ATO plans Other DTA development
GST requirements to and implement SAF-T implement ‘MTD’ to further digitize its
submit detailed requirements reporting for VAT in tax administration • Brazil is in the process of
transactional level data 2019 through extensive use introducing federal e-invoicing
► Brazilintroduced new of analytics for services
► Spain implemented new obligations for payroll – ► UK’s HMRC plans to
• Japan’s tax authority
requirement to submit (eSocial) and EFD- introduce ‘MTD’ for ► New Zealand is
daily invoice level detail REINF other taxes besides following suite with announced plans to make tax
VAT in 2020. Australia in its move administration ‘smart’ over a ten
► Mexico updated layouts to digital tax year period using advanced
Hungary introduced live
for invoice data (v3.3) ► Colombia plans on administration analytics and AI.
invoice reporting
adding e-Invoicing
► Brazilupdated layouts for requirements starting
and e-Accounting ► Greece will implement • GCC countries plan to introduce
(EFD-Contribuições, NF- July 1, 2018 tax reporting to the requirements for replicated
requirements
e, ECD and ECF)) tax authorities and customer invoice data in a
Malaysia plans to use
► Poland announces on-line booking of government system
► Italy introduced B2B e- analytics for E-Audits on
that a new SAF-T file invoices
invoicing and updated payroll tax.
for VAT will replace • Turkey plans to introduce
quarterly VAT obligations VAT returns (e- ► France announced mandatory e-invoicing for B2B
with detailed invoice data. assess system) the introduction of through governmental platform
► Costa Rica is scheduled mandatory B2B e- • Several European countries
to make e-Invoicing invoicing and live have been having discussions
mandatory for B2B reporting by 2023- around adoption of SAF-T
2025 2021
transactions + requirements including
Germany, Belgium, Finland,
2020 Romania and Slovenia, among
others.
2019

2018
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B. Les évolutions les plus récentes

Le RU est en train de prendre une initiative Le Luxembourg exige la transmission des La Russie est en train de moderniser ses
La Norvège suit la voie de l’UE procédures fiscales depuis 2010 : elle requiert
majeure pour numériser la fiscalité d'ici vers la digitalisation en exigeant documents comptables/fiscales sous
2020, ce qui pourrait éliminer le besoin de SAF-T (FAIA) sur demande. des données détaillées en TVA et en prix de
L’Allemagne exige la des documents comptables dans transfert. Elle fait des analyses big data
déclarations fiscales. le cadre du SAF-T et des
transmission des données depuis 2015..
comptables et des balances factures électroniques
sous format électronique. obligatoires. La Lituanie exige, sur demande, des
relevés électroniques de TVA et de
transport en plus de la comptabilité SAF-
T.
Norvège Russie La Pologne est en train de mettre
La France exige l’envoi données Luxembour en œuvre un programme "e-
financières sous SAF-T (FEC) en cas RU g Taxes" qui aura une incidence sur
de contrôle fiscal et dispose Lithuanie le déclaratif des contribuables.
également d'une obligation de Allemagne
facturation électronique BTG. Pologne
France Hongrie
La Corée du Sud a mis en œuvre une
Les autorités fiscales américaines ont ciblé Autriche initiative e-tax qui exige la soumission
des exigences fiscales électroniques autour USA Espagne de données transactionnelles, y
Portugal
de certains types de déclarations. Italie Corée du Sud compris les factures électroniques afin
d’effectuer des réconciliations avec les
Grèce Chine taxes payées.
L'administration fiscale mexicaine Le Portugal suit les
dispose d’exigences élevées lui Mexique recommandations
permettant de réaliser des contrôles OCDE, et exige La Hongrie oblige les
fiscaux électroniques. notamment le SAF-T entreprises à transmettre
toutes les données de La Chine a lancé un "plan
facturation B2B 1000 comptes" pour
La Colombie est en train de mettre en domestiques a compter du
œuvre l’obligation de facturation Colombie accélérer sa digitalisation
1er juillet 2018. en se concentrant sur les
électronique.
grandes entreprises.
Le Pérou exige que les documents L'Autriche exige des
comptables et les factures électroniques Perou Brésil documents comptables
soient remis à l'administration fiscale. dans le cadre du SAF-T
et de la facturation
électronique obligatoire. L'administration fiscale
Le Chili exige la tenue d’une comptabilité et australienne a entrepris une
l’accès par les contribuables à leurs ERP en cas Chili
Australie initiative visant à développer une
de contrôles fiscaux. Italie et Grèce rendent capacité d’analyse de données
obligatoire la facturation avancée.
Le Brésil a des obligations fiscales électronique à compter
L'Argentine exige des contribuables la électroniques nombreuses, y de 2019 et les factures
mise en place de la facturation Argentine compris un système public de sont transmises au jour
électronique et effectue des analyses comptabilité électronique accessible le jour à l’administration
sur les factures transmises. directement par l'administration
fiscale.

Niveaux de Niveau 2 – E-
Niveau 1 – E-file Niveau 3 – E-match Niveau 4 – E-audit Niveau 5 – E-assess
digitalisation accounting

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C. L’évolution des pratiques des administrations fiscales

De la déclaration électronique au contrôle informatisé permanent

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5

Déclarations établies par les administrations


E-file E-accounting E-match E-audit E-assess

Le dépôt électronique La comptabilité Réconciliation électronique a Contrôle informatisé en temps Déclarations fiscales pré-

Contrôle fiscal informatisé


informatisée posteriori réel remplies

Utilisation de Transmission des données Transmission de données Les données transmises au Les données transmises
formulaires comptables en vue de comptables supplémentaires et Niveau 2 sont analysées et sont utilisées par les
électroniques justifier les déclarations et autres types de données ; les rapprochées en temps réel par administrations fiscales
standardisés pour le cela dans un format administrations fiscales ont accès les administrations fiscales. Les pour le calcul de l’impôt
dépôt obligatoire ou électronique défini et à d’autres sources de données (ex contribuables qui reçoivent les sans avoir recours aux
facultatif des suivant un calendrier relevés bancaires) afin de notifications de contrôles fiscaux déclarations déposées par
déclarations fiscales également défini réconcilier les données soit par informatisés ont peu de temps les contribuables. Les
type d’impôt ou encore pour pour répondre entreprises ont un temps
réaliser des croisements entre les limité pour vérifier les
données de plusieurs calculs fait par les
contribuables et de plusieurs pays administrations fiscales

Note: Tous les gouvernements/administrations ne recueillent pas la même information ou ne la traitent pas de la même façon selon ce modèle. De plus, le passage à la digitalisation
n'est pas nécessairement linéaire.
Réf. Rapport OCDE 2017: The changing tax compliance environment and the role of audit

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I - La genèse du contrôle fiscal informatisé en droit
français

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1. Du contrôle du système d’information à celui des
données

1982… 1990… 2008… 2014… 2017

FEC facultatif
Art. L47-A du LPF, instaure 5
la possibilité de présenter
ses écritures comptables via
Contrôle du système le Fichier des Ecritures
informatique Comptables (FEC)
Le contrôle du système
Examen de
d’information fait son
comptabilité
apparition (art. 54 al. 3 du 4
CGI, Loi n°81-1160) Contrôle du système Art. L13-G
informatique et des prévoit la
données possibilité
d’engager un
Adoption des 4 textes 3 examen de
fondateurs : L13, L47, L74, comptabilité : 15
L102B du LPF (Loi n°89- jours pour
936 du 29 déc. 1989) remettre le FEC
FEC obligatoire
(art. L47-AA
Art. L47-A du LPF, les LPF)
entreprises tenant leur
2 comptabilité au moyen de
systèmes informatisés
doivent la présenter sous
1 forme dématérialisée

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1. Du contrôle du système d’information à celui des
données
► Début des années 80 : le contrôle du système informatique fait son apparition dans l’art. 54 CGI :
▪ L’article 54 du CGI prévoit une obligation pour les contribuables de présenter leurs
documents comptables « à toute réquisition de l’administration ».
▪ Aux termes de l’article 54 alinéa 3 du CGI, inséré par la loi du 30 décembre 1981 (Loi n°
81-1160) :
▪ « Si la comptabilité est établie au moyen de systèmes informatisés, le contrôle s'étend
à la documentation relative aux analyses, à la programmation et à l'exécution des
traitements. Afin de s'assurer de la fiabilité des procédures de traitement automatisé
de la comptabilité, les agents des impôts peuvent procéder à des tests de contrôle sur
le matériel utilisé par l'entreprise dont les conditions seront définies par décret (2) ».

► Début des années 90 : l’article 103 de la loi de finances pour 1990 (Loi n° 89-936 du 29.12.1989) a
eu pour objectif, en cas de traitement informatisé de la comptabilité, de permettre le contrôle
informatique des données et non plus seulement de procéder à la vérification du matériel utilisé.

Cela a entrainé :
► la modification des textes fondateurs suivants : articles L.13 du LPF, L.57 du LPF et L. 74 du
LPF.
► l’adoption des textes fondateurs suivants : nouvel article L.102 B du LPF et nouvel article L.47 A
du LPF.
► l’abrogation du texte fondateur suivant : article 54 alinéa 3 du CGI.

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1. Du contrôle du système d’information à celui des
données
Les hésitations manifestées par le Parlement lors de l’adoption du nouveau régime lié au vote de l’article
103 de la loi de finances pour 1990 (Loi n° 89-936 du 29.12.1989) font passer la réforme d’un simple
droit de communication à un droit de contrôle sur le système de comptabilité informatisé :
► Un nouveau régime issu d’un amendement, qui, tel que présenté en première lecture à
l’Assemblée Nationale, inscrivait l’examen des documents traités de manière informatique dans
le cadre du droit de communication, sur la base d’une modification de l’article L.81 du Livre des
procédures fiscales (LPF)

Cette rédaction a été critiquée. Il a été soulevé qu’elle pouvait « laisser subsister quelques incertitudes
sur la portée du dispositif, en particulier au regard du droit de communication » (JOAN, 3ème séance du
15.12.1989) et qu’elle tendait en pratique à « utiliser le droit de communication, non plus pour recouper
des informations, mais pour instaurer sans le dire une procédure de pré-vérification » (JOAN, 3ème
séance du 15.12.1989)

► Modification du texte en deuxième lecture « pour mieux centrer le dispositif sur le droit de contrôle »
(JOAN, 3ème séance du 15.12.1989).

► A partir du milieu des années 2000, le discours de l’administration sur le contrôle fiscal évolue : est
affiché un but de transparence mais aussi d’efficacité du contrôle fiscal (faire plus avec moins de
moyens), ce qu’une objectivation du contrôle fiscal doit permettre (harmonisation,
homogénéisation… des pratiques et des techniques). L’informatisation du contrôle fiscal devient un
moyen de concilier les deux buts.

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1. Du contrôle du système d’information à celui des
données
Cette informatisation du contrôle fiscal est cependant très progressive puisque la technique traditionnelle
de contrôle fiscal n’est pas abandonnée (ex: le VG est maître de son contrôle), malgré la création des
Brigades de vérification des Comptabilité Informatisées (BVCI), l’adoption massive d’ACL et la création
en interne de Alto2 (outil d’analyse du FEC utilisé par l’administration fiscale)

Les dispositifs de télédéclaration et télépaiement sont mis en place de façon obligatoire, mais ne
conduisent pas au télé-contrôle en France (par opposition au Brésil ou Russie par exemple).

Il semble que les juges emboitent le pas de l’administration, en faisant parallèlement évoluer les textes
fondateurs (art. L13 et L47), indépendamment les uns des autres : ils consacrent une interprétation
jurisprudentielle selon laquelle l’art. L13 et l’art. L47 ont un champ d’application distinct et l’administration
a donc des modalités de droits d’accès aux données différenciées.

Depuis 2013, on observe une accumulation de nouveaux textes élargissant le champ du contrôle fiscal
informatisé, au lieu de traiter le contrôle fiscal « normal » et le contrôle fiscal informatisé à égalité

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1. Du contrôle du système d’information à celui des
données
Accumulation de textes… …pour répondre sporadiquement à des besoins de contrôle.

L.13 LPF ► Périmètre du CFI et droit de communication élargi (ex. comptabilité analytique)

► FEC facultatif, puis obligatoire


L47-A-I et L47-A-III
LPF ► Contrôle inopiné avec remise du FEC
L47-A-II modifié LPF ► Remise des données dans un délai de 15 jours dans le cadre du b) et c) de l’art. L47-
A-II

L13 D, E et L80F ► Contrôle de la piste d’audit fiable des factures électroniques


LPF ► Droit d’enquête sur le processus de piste d’audit fiable des factures

L16B IV Bis ► Perquisitions fiscales informatisées et droit de traitement des données


LPF saisies

► Archivage numérique des éléments de la piste d’audit fiable des


L102B/C factures
LPF
► Archivage numérique des factures papier entrantes et sortantes

L13 G et L47-AA ► Examen de comptabilité avec remise du FEC dans un délai de 15 jours
LPF ► Traitements effectués dans le cadre de l’examen de comptabilité

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Exercice préparatoire

L’émergence du contrôle fiscal informatisé en France :


• L’article 103 de la loi de finances pour 1990 (Loi n° 89-936 du 29.12.1989)
• La modification de l’article L.13 du LPF
• La création d’un nouvel article L.102 B du LPF
• La création d’un nouvel article L.47 A du LPF
• La modification de l’article L.57 du LPF
• La modification de l’article L. 74 du LPF

A faire :
• Evolution de ces textes dans le temps (de 1990 à 2018)
• Analyser / Lire ces mêmes textes dans leur version actuelle en s’aidant des fonctionnalités de
millésime de Legifrance.

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2. Aperçu de la règlementation

► Le cadre légal du contrôle fiscal informatisé (au sein du Livre des Procédures fiscales) en
2019 :
► L 13 : définit le périmètre d’investigation
► L 13-G et L 47-AA : définissent la procédure de « l’examen de comptabilité » (contrôle fiscal à
distance). C’est une procédure de contrôle fiscal qui se distingue de la procédure de vérification
de comptabilité
► L 47-A-I : prévoit la possibilité d’utiliser ALTO2 dans le cadre d’un contrôle classique et
l’obligation pour les entreprises de présenter le fichier des écritures comptables à compter du 1er
janvier 2014
► L 47-A-II : encadre le contrôle des données par les demandes de traitements demandées par le
vérificateur (garanties données aux contribuables)
► L 47-A-III : autorise la copie inopinée du fichier des écritures comptables
► L 57 : obligation d’indiquer dans la proposition de rectification les traitements effectués sous
l’égide de l’art. L47-A-II LPF
► L 74 : Evaluation d’office (et pénalité de 100%) si le contrôle informatisé de l’article L47-A I et II
s’avère impossible
► L 102-B : obligation de conservation des données
► Autres modalités très particulières de contrôle : l’art. L16B-IV (perquisitions fiscales), L13-D et L
13-E (contrôle des contrôles permanents et documentés formant la piste d’audit fiable des
factures)

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2. Aperçu de la règlementation

Article L.13 du LPF (Loi n° 89-936 du 29.12.1989)


► Texte général : Périmètre du contrôle
Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contrôle porte sur
l'ensemble des informations, données et traitements informatiques qui concourent directement
ou indirectement à la formation des résultats comptables ou fiscaux et à l'élaboration des
déclarations rendues obligatoires par le code général des impôts ainsi que sur la documentation
relative aux analyses, à la programmation et à l'exécution des traitements.

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2. Aperçu de la règlementation

Article L.47 A (Loi n°89-936 du 29 décembre 1989)


► Objet de l’article L.47 A du LPF selon les débats parlementaires :
► Le contrôle de comptabilité informatisé sert à « vérifier la cohérence du chemin de révision
entre les écritures comptables et les données élémentaires qui les justifient (commandes, bons
de livraison, factures, fichiers clients, fournisseurs, produits, prêts,….) » (Rapport AN n° 445 fait
au nom de la Commission des finances sur PLFR 2007)
► Les traitements informatiques permettent au contrôleur de remonter des écritures comptables
jusqu’aux opérations élémentaires qui les justifient (Rapport AN n° 445 fait au nom de la
Commission des finances sur PLFR 2007)

► Demandes de traitements
Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés :
• les agents de l'administration fiscale peuvent effectuer la vérification sur le matériel utilisé par le contribuable.

• Celui-ci peut demander à effectuer lui-même tout ou partie des traitements informatiques nécessaires à la
vérification. Dans ce cas, l'administration précise par écrit au contribuable, ou à un mandataire désigné à cet effet,
les travaux à réaliser ainsi que le délai accordé pour les effectuer.
• Le contribuable peut également demander que le contrôle ne soit pas effectué sur le matériel de l'entreprise. Il met
alors à la disposition de l'administration les copies des documents, données et traitements soumis à contrôle.
Ces copies seront produites sur un support informatique fourni par l'entreprise, répondant à des normes fixées par arrêté.
Le contribuable est informé des noms et adresses administratives des agents par qui ou sous le contrôle desquels les
opérations sont réalisées. Les copies des documents transmis à l'administration ne doivent pas être reproduites par cette
dernière et doivent être restituées au contribuable avant la mise en recouvrement.

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2. Aperçu de la règlementation

Article 57 alinéa 2 (Loi n°89-936 du 29 décembre 1989) : Impact sur la procédure de redressement
Lorsque les redressements notifiés ont été déterminés à l’issue de la mise en œuvre de l'article L. 47 A
du LPF, l'administration doit préciser au contribuable la nature des traitements effectués.

Article 74 du LPF (Loi n°89-936 du 29 décembre 1989) : Sanction


Les bases d'imposition sont évaluées d'office lorsque le contrôle fiscal ne peut avoir lieu du fait du
contribuable ou de tiers.
Ces dispositions s'appliquent en cas d'opposition à la mise en œuvre du contrôle dans les conditions
prévues à l'article L. 47 A.

Article L.102 B (Loi n°89-936 du 29 décembre 1989) : Obligation de conservation


Les livres, registres, documents ou pièces sur lesquels peuvent s'exercer les droits de communication et de contrôle de
l'administration doivent être conservés pendant un délai de six ans à compter de la date de la dernière opération
mentionnée sur les livres ou registres ou de la date à laquelle les documents ou pièces ont été établis.
Sans préjudice des dispositions du premier alinéa, lorsque les livres, registres, documents ou pièces mentionnés au
premier alinéa sont établis ou reçus sur support informatique, ils doivent être conservés sous cette forme pendant une
durée au moins égale au délai prévu à l'article L. 169.(…).
Lorsqu'ils ne sont pas déjà visés aux alinéas précédents, les informations, données ou traitements soumis au contrôle
prévu au deuxième alinéa de l'article L. 13 doivent être conservés sur support informatique jusqu'à l'expiration du délai
prévu à l'article L. 169. La documentation relative aux analyses, à la programmation et à l'exécution des traitements doit
être conservée jusqu'à l'expiration de la troisième année suivant celle à laquelle elle se rapporte.

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2. Aperçu de la règlementation

► Les commentaires administratifs : la base BOFIP a repris les commentaires antérieurs de


l’administration fiscale et REMPLACE désormais les instructions précédentes depuis le 12
septembre 2012 (version non à jour des derniers développements législatifs) :

► BOI-BIC-DECLA-30-10-20-40 : Obligations fiscales et comptables dans le cadre du régime du


réel normal d'imposition - Conservation et représentation des livres, documents et pièces
comptables dans le cadre d'une comptabilité informatisée [reprend le Chapitre 1 de l’Instruction
13-L-1-06 du 24 janvier 2006]
► BOI-CF-IOR-60-40 : Procédures de rectification et d'imposition d'office – Contrôle des
comptabilités informatisées [reprend le Chapitre 2 de l’Instruction 13-L-1-06 du 24 janvier 2006
et l’Instruction 13-L-2-08 du 6 mars 2008]

L’ensemble de ces dispositions organise :


► Le périmètre du CFI (L 13 A et L47-A-I LPF)
► Les obligations du contribuable (obligation de conservation L102B et obligation de tenue de
comptabilité L47 A I LPF)
► Les droits du contribuable (L 47-A-II, L57 LPF)
► La mise en œuvre de l’opposition à contrôle en cas de non-remise des données demandées
(L74 LPF)

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3. Analyse de la jurisprudence

Une jurisprudence abondante relative au périmètre de l’art. L13 v. L47-A-II


► Le Conseil d’Etat et les CAA distinguent ce qui relève du droit d’accès « ordinaire » de
l’administration (donc de l’art. L47-A-I actuel), de ce qui relève des demandes de traitements
encadrées par des garanties spécifiques (L47-A-II actuel).

► Ce qui relève de l’art. L13 :


▪ Copies des données issues du système sur support informatique pour les consulter,
analyser - à partir des outils de l’administration - la cohérence des données avec les
déclarations fiscales déposées par le contribuable (CE 22 déc. 2010 n° 307780, CAA
Versailles 25 sept. 2012, n011VE00165, CAA Versailles 21/05/2013 n°11VE03307)
▪ L’administration ne se livre pas à des investigations [sur des disquettes contenant des
copies de fichiers informatiques] qui excèdent le contrôle qu’elle aurait effectué à partir
d’une édition sur support papier des documents comptables obligatoires et des pièces
justificatives correspondantes (CAA Versailles 6/10/2011, n°09VE04186)
▪ La fourniture de la documentation informatique et des données générées par le système
informatique (CAA Nancy 27/5/2007, n°05NC01002)
▪ La simple lecture de disquettes/ CD contenant des pièces comptables au format PDF (CAA
Bordeaux, n°10BX01624)
▪ La gravure, par l’administration, d’un des répertoires du disque dur contenant des archives,
ne constitue pas un traitement au sens de l’art. L47A-II (CAA Marseille 30/6/2011,
n°09MA01024)

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3 Analyse de la jurisprudence

► Ce qui relève de l’art. L47-A-II actuel (CFCI / demande écrite/ 3 options)


▪ Conduire des investigations sur le fonctionnement des systèmes informatisés utilisés,
après remise de données par le contribuable (CE 22 déc. 2010 n° 307780 a contrario)
▪ Un redressement déterminé à partir d’un traitement informatique (CAA Lyon 29/09/2005,
n°99LY02537 a contrario)
▪ Recoupement des données élémentaires de caisses avec le chiffre d’affaires déclaré (via
les logiciels de comptabilité) au moyen d’un « environnement de développement du
système comptable informatisé de l’entreprise en vue de récréer la base d’analyse
correspondant aux écritures journalières de caisse » (CAA Versailles 21/05/2013;
n°11VE03307)
▪ Pour contrôler la comptabilité, l’administration a consulté et analysé à l’aide des
fonctionnalités des applications, les données contenues dans les fichiers des logiciels [de
caisse] au moyen desquels la société tenait sa comptabilité (CE 24/08/2011, n°318144)

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3. Analyse de la jurisprudence

► Une position pour le futur : CE 20/11/2013 (n°334896), décision rendue au visa de l’art L47-A-II du
LPF version antérieure à 2017 :

« Considérant que, pour juger irrégulière la procédure de vérification, la cour administrative d'appel
de Versailles a estimé que l'administration avait procédé à des traitements informatiques de la
comptabilité en dehors de l'entreprise, contrairement au choix exprimé par M. A... en application de
l'article L. 47 A du livre des procédures fiscales de réaliser lui-même les traitements ; que toutefois,
faute d'avoir recherché si les traitements opérés par l'administration sur les données
élémentaires transmises par M. A... l'avaient été à l'aide des fonctionnalités des applications
au moyen desquelles l'entreprise tient sa comptabilité, dans des conditions de nature à
porter atteinte à la garantie offerte au contribuable par l'article L. 47 A du livre des
procédures fiscales, la cour a commis une erreur de droit. »

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4. Le data mining

Article 154 de la Loi de Finances pour 2020

Décision du Conseil constitutionnel du 27 décembre 2020


Dans sa décision n°2019-796 DC du 27 décembre 2019, le Conseil constitutionnel a décidé que l’article 154 était partiellement conforme à la
Constitution: « L’article 154 de la loi déférée vise, afin de lutter contre la fraude fiscale, à doter les administrations fiscale et douanière d’un nouveau
dispositif de contrôle pour le recouvrement de l’impôt ». Or, l’article 34 de la Constitution prévoit que la loi de finances de l’année peut comporter «
des dispositions relatives à l’assiette, au taux et aux modalités de recouvrement des impositions de toute nature qui n’affectent pas l’équilibre
budgétaire ».

Par ailleurs, pour ce qui est de la violation des droits et libertés précités, il a été décidé par le Conseil constitutionnel que
l’atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication est nécessaire, adaptée et proportionnée aux objectifs
poursuivis, le législateur ayant « assorti le dispositif critiqué de garanties propres à assurer, entre le droit au respect de la
vie privée et l’objectif de valeur constitutionnelle de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales ».

8 garanties:
- Respect de l’objectif constitutionnel de lutte contre la fraude
- Encadrement du dispositif: limité à certaines infractions (manquements graves: activités illicites, occultes, domiciliation
fiscale)
- Deux conditions sur les données collectées: « contenus librement accessibles » et « manifestement rendus publics par les
utilisateurs »
- Absence de reconnaissance faciale
- Destruction des données sensibles non pertinentes sous 5 jours
- Appréciation individuelle de la situation du contribuable (pas de « redressement automatisé »)
- Garantie de la Loi de 1978 sur le droit d’accès
- Contrôle du juge afin de veiller à ce que « les algorithmes utilisés par ces traitements ne permettent de collecter,
d’exploiter et de conserver que les données strictement nécessaires à ces finalités »

Néanmoins : la référence au b du 1 de l’article 1728 du CGI est contraire à la Constitution (suppression de cette référence)

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4. Le data mining

Article 154 de la Loi de Finances pour 2020

Promulgation de la loi de finances pour 2020

La loi de finances pour 2020 a été promulguée par le Président de la République le 28 décembre 2019.

Ce qui change

Contour du dispositif :
• Collecte et exploitation des contenus, librement accessibles, publiés sur internet par les utilisateurs des opérateurs de plateforme en ligne définis par
l’article L.111-7 du code de la consommation, manifestement rendus publics par leurs utilisateurs.
• Limitation du dispositif aux infractions fiscales et douanières : à l’exception du manquement prévu au b du 1 de l’article 1728 du code général des
impôts (majoration de 40% en cas de défaut ou de retard de production d’une déclaration fiscale dans les trente jours suivant la réception d’une
mise en demeure).

Moyens de collecte et d’exploitation des données :


• Réalisation des traitements par des agents de l'administration fiscale et de l'administration des douanes et des droits indirects ayant au moins le grade
de contrôleur et spécialement habilités par le directeur général.

Conservation des données collectées :


- Jusqu’à 5 jours ouvrés après leur collecte lorsqu’elles sont sensibles, au sens du I de l'article 6 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à
l'informatique, aux fichiers et aux libertés, et manifestement sans lien avec les infractions visées
- 1 an maximum avant destruction lorsqu’elles sont strictement nécessaires et de nature à concourir à la constatation des manquements et infractions
précités.
- Jusqu’au terme de la procédure lorsqu’elles sont utilisées dans le cadre d’une procédure pénale, fiscale ou douanière.
- 30 jours maximum pour toutes les autres données.

Sous-traitance des opérations sur les données :


• Impossibilité de sous-traiter les opérations de collecte, de traitement et de conservation des données visées, à l'exception de la conception des outils
de traitement des données.

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4. Le data mining

Article 154 de la Loi de Finances pour 2020

Destination et opposabilité des données :


• Transmission des données au service compétent de l'administration fiscale ou de l'administration des douanes et droits indirects pour
corroboration et enrichissement lorsque les traitements réalisés permettent d'établir qu'il existe des indices qu'une personne a pu commettre un
des manquements visés.
• Inopposabilité des données en dehors du cadre de la procédure de contrôle mentionnée au titre II du code des douanes ou au chapitre premier du
titre II de la première partie du livre des procédures fiscales.

Droit d’accès aux informations collectées :


- Exercice du droit d’accès auprès du service d’affectation des agents habilités à mettre en œuvre les traitements susmentionnés dans les
conditions prévues par l’article 105 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Droit d’opposition :
- Inapplication du droit d’opposition prévu par l’article 110 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés
aux traitements susmentionnés.

Modalités d’application du dispositif :


- Fixation par décret pris en Conseil d’Etat, pris après avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, précisant les conditions de
mise en œuvre proportionnée aux finalités poursuivies des traitements évoqués et en quoi les données sont adéquates, pertinentes et, au regard
des finalités pour lesquelles elles sont traitées, limitées à ce qui est strictement nécessaire.

Issue de l’expérimentation :
- Réalisation d'une analyse d'impact relative à la protection des données à caractère personnel et transmission des résultats à la Commission
nationale de l'informatique et des libertés, dans les conditions prévues à l'article 62 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978.
- Réalisation d’une première évaluation de l’expérimentation et transmission des résultats au Parlement ainsi qu’à la Commission nationale de
l’informatique et des libertés au plus tard dix-huit mois avant son terme.
- Réalisation d’un bilan définitif de l’expérimentation et transmission des résultats au Parlement ainsi qu’à la Commission nationale de
l’informatique et des libertés au plus tard six mois avant son terme.

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