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3.2.Gestion prévisionnelle :
5.1. Définition :
- le salaire
- la rémunération
La GRH est une pratique et une discipline. En tant que pratique, elle correspond à
une fonction de l’entreprise, a savoir un ensemble d’activités ayant un rôle à jouer
par rapport à la mission générale de l’organisation, notamment de permettre à celle-
ci de disposer en temps voulu des ressources nécessaires correspondant à ses
besoins en qualité et en quantité.
On peut dire aussi, que la GRH est l’ensemble des activités qui permettrent de
transformer le travail performances collectives tout en prenant en considération les
facteurs qui influencent et caractérisent le comportement de l’individu au travail.
En tant que discipline, la GRH est une discipline des sciences sociales qui consiste à
créer et à mobiliser des savoirs nécessaires pour comprendre et tenter de résoudre
les problèmes liés à la régulation du travail dans l’organisation. C'est une formulation
très large qui inclut des domaines tels que celui de l’organisation, de la
communication, du fonctionnement et de la conduite de groupes.
Cette époque est aussi celle de l’évolution rapide des lois sociales et des
conventions collectives.
L’un des impacts les plus décisifs de ce modèle sur la gestion des ressources
humaines va être :
- la prise en charge par l’entreprise du développement personnel (gestion
des carrières)
- la formalisation de la philosophie de GRH : projet d’entreprise, culture
d’entreprise (adhésion aux but et valeurs de l’entreprise)
Quelques définitions :
« Fonction de l’entreprise qui vise à obtenir une adéquation efficace et maintenue
dans le temps entre ses salariés et ses emplois, en terme d’effectif, de qualifications
et de motivation. Elle a pour objet l’optimisation continue des compétences au service
de la stratégie de l’entreprise, dans la définition de laquelle elle intervient. " (Jean-
Marc LE GALL, " La gestion des ressources humaines ", Que sais-je ? Collection
PUF)
« La GRH regroupe l’ensemble des opérations effectuées dans une entreprise dans
le but de constituer et de développer un potentiel humain cad un capital humain
capable de produire, de s’enrichir et de s’adapter aux changements auxquels
l’entreprise est soumise. Ces changements sont fonction de stratégies technico-
économiques autonomes ou imposées par l’environnement . A ces titre, la GRH est
une fonction générale et générique que l’on retrouve dans toutes les composantes
managériales et fonctionnelles de l’entreprise. .. »
La GRH est aussi une fonction partagée. Elle ne relève pas exclusivement de la
DRH.Tout responsable qui encadre des subordonnés doit gérer, dans le cadre de
ses attributions, des ressources humaines. Elle est ainsi partagée avec des
opérationnels qui prennent des décisions locales et s'engagent vis-à-vis de leurs
équipes, avec une direction qui définit des politiques globales.
Comme souligné plus haut (chap1), la gestion des ressources humaines est l’une
des fonctions de l’entreprise qui a subi les plus grandes évolutions.
Cette évolution s’explique par le fait que le facteur humain est de plus en plus
considéré comme un actif stratégique , cad comme un moyen de se différencier de
la concurrence : les entreprises prennent de plus en plus conscience que le
personnel ne constitue pas uniquement un coût , mais également une source de
création de valeur. L’enjeu essentiel de l’évolution de la FRH c’est l’accroissement
des performances des organisation en y associant plus étroitement les ressources
humaines.
C’est sous cet aspect que la fonction personnel a commencé à exister. La fonction
personnel a ainsi, longtemps été considérée comme une simple fonction logistique
chargée d’assurer l’administration au quotidien du personnel
Cette mission constitue une charge de travail importante pour les services du
personnel d’autant plus que la crédibilité de la fonction passe par sa capacité à
assurer efficacement l’administration du personnel.
Ce champ est donc celui des politiques du personnel dont les composantes sont :
Sous l’effet de diverses contraintes déjà citées, les entreprises (celles qui sont le plus
avancée dans le processus de changement) redécouvrent actuellement que le
potentiel humain est un atout et que les structures et les hommes peuvent donner un
avantage compétitif à leur organisation.
Dans ce contexte, la fonction ressources humaines prend une nouvelle dimension.
A ce niveau, il s’agit d’intégrer à la stratégie de l’entreprise , sa composante
ressources humaines et la mission d’efficience de la FRH se réalise en intégrant
l’économique et le social , l’individu et le collectif et ceci, par le passage d’un
management vertical à un management plus participatif.
10
En conclusion, la GRH est relative aux organisations où elle s’applique. Elle est
influencée par un certain nombre de facteurs et de déterminants (ex :systèmes de
valeurs des dirigeants, style de direction ,culture d’entreprise, environnement de
l’entreprise, choix organisationnels…) .Pour aborder les problèmes du personnel
dans l’entreprise , il faut tenir compte de ces déterminants pour mieux envisager les
solutions possibles.
Toute entreprise, grande ou petite fait de la gestion du personnel c-à-d identifie les
contraintes plus ou moins fortes qu’elle rencontre dans la mise en œuvre du travail et
établit des pratiques plus ou moins formalisées.
Une petite entreprise n’a bien sûr pas besoin de modèles compliqués pour évaluer
les besoins d’adaptation du travail à l’évolution des techniques et de la clientèle.
Mais cette petite entreprise ne peut pas pour autant faire n’importe quoi car elle vit
dans un environnement contraignant (ex : contraintes juridiques, caractéristiques de
la population active , pratiques de gestion du travail des entreprises)
Ainsi, gérer le personnel c’est nécessairement se situer dans le temps, anticiper les
changements qui sont imposés par l’environnement ou que l’entreprise rend elle-
même inévitables par les choix qu’elle fait.
La gestion des ressources humaines est devenue très « délicate » puisqu’on lui
demande souvent de concilier la nécessité de mobiliser les salariés sur les objectifs
de l’entreprise et celle d’adapter les effectifs au niveau d’activité.
Cette tendance se traduit dans les entreprises par une politique de l’emploi à deux
niveaux :
- d’une part , un noyau dur constitué de ceux qui bénéficient d’une stabilité à long
terme
11
Ainsi , une entreprise qui recherche un avantage par les coûts et qui évolue dans un
environnement incertain considérera le personnel comme une charge dont il faut
réduire le poids (automatisation des tâches, externalisation etc..)Elle cherchera à
s’adapter à des changements des rythmes d’activités sans alourdir la charge
salariale de l’entreprise (heures supplémentaires, travail temporaire..)
Par contre une entreprise qui fonde sa compétitivité sur un meilleur service à la
clientèle et qui évolue dans un environnement incertain considérera sa main d’œuvre
comme une ressource qu’il faut valoriser (personnel stable et intégré).Elle est
confrontée à une évolution rapide des services réclamés par la clientèle. Donc , le
personnel doit être polyvalent, compétent , recyclé par formation si besoin.
Dans une situation économique très mouvante, la gestion de l’emploi est capitale
pour une entreprise .Il s’agit pour celle-ci d’adapter quantitativement et
qualitativement, , à court, moyen et long terme, les emplois et les compétences ans
l’entreprise.
Le principe veut que l’on identifie les principaux désajustements puis que l’on
procède à des ajustements à court terme écarts .
Ainsi , pour répondre aux insuffisances et pour éviter les excédents , la politique de
l’emploi favorise la flexibilité.
12
Par exemple, dans le cas d’une baisse d’activité, on peut supprimer ou réduire les
heures supplémentaires, ne pas renouveler les CDD, , ne pas embaucher, avoir
recours au chômage technique ou au chômage partiel…
Confrontée à des évolutions qui s’inscrivent dans la durée, l’entreprise doit anticiper
ces évolutions pour mettre en œuvre les politiques qui permettent de maintenir ou
d’atteindre l’équilibre qualitatif et quantitatif des emplois et des hommes .En effet,
l’identification des difficultés susceptibles d’apparaître dans le futur doit permettre
d’étudier et de mettre en oeuvre très tôt les réponses adéquates.
A/ principes de la GPRH
RESSOURCES BESOINS
-en effectifs -en effectifs
-en qualifications -en qualifications
ANALYSE DES
ECARTS
POLITIQUES :
-d’embauche
-de promotion Accompagnement
-de mobilité Formation
- de départs
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L’objectif de l ’analyse des emplois est de fournir une vision prospective de leur
évolution et des exigences liées à leur exercice
Ces ajustements constituent le cœur de la GPRH. Ils se traduisent ,en général, par
trois grands types d’actions :
action sur les besoins pour les réduire afin de les ajuster sur des capacités
humaines insuffisantes (recherche de gains de productivité à moyen terme,
ou modification du système productif à plus long terme …)
action à moyen et long terme , en vue de préserver le potentiel des ressources
humaines disponibles
compensations des éventuels déséquilibres par des régulations internes et/ou
externes
14
3 .3 .1.L’analyse de l’effectif
L’identification des ressources humaines de l’entreprise, exige d’abord une
définition claire de la notion d’effectif et ensuite son analyse à l’aide de
différents outils.
L’effectif est une notion complexe ;Au premier abord , ce n’est qu’un chiffre,
celui des hommes et des femmes qui travaillent dans une entreprise.
Cependant, il recouvre des réalités différentes qu’il est nécessaire de préciser.
L’effectif habituel retenu par la réglementation sociale comprend le personnel
lié par un contrat de travail (CDI ou CDD) à l’employeur, que ce contrat soit en
cours d’exécution ou suspendu.
Ceci, étant des distinctions importantes existent en matière d’effectif et qui
sont utiles pour les calculs de coût et de productivité dans l’entreprise.
Parmi les définitions utilisées nous retiendrons :
L’effectif permanent ou stable
L’effectif temporaire
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L’effectif moyen
L’effectif fiscal
L’effectif CNSS
L’effectif présent
L’effectif au travail
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17
ETUDE DE POSTE
I- IDENTIFICATION DU POSTE
- Dénomination et statut
- Mission principale (description synthétique du poste)
IX- REMPLACEMENTS
- en cas d’absence du titulaire du poste
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XI-CONDITIONS DE TRAVAIL
- Horaires
- Autres obligations liées à la présence (permanence vacances, etc..)
- Caractéristiques spécifiques du lieu de travail ;
- Univers techniques (machines, entretien)
- Facteurs physiques et physiologiques influant sur les conditions de travail)
XII-DOCUMENTS
- Indiquer les documents utilisés, la tâche exécutée, information, classement….
19
20
Fonctions
TYPES ET NIVEAUX Production Maintenance Magasin Commercial Comptabilité
DE QUALIFICATION
Total
OS
OP
OQ
ETAM
Ingénieurs et
cadres
TOTAL
TOTAL
21
Cette première étape de la démarche est essentielle dans la mesure où elle permet
de s’assurer de la pertinence du recrutement et d’éviter ainsi des ajustements
ultérieurs toujours coûteux pour l’entreprise.
22
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4.2.2. La sélection
La sélection débute par l’analyse des lettres de candidature et des C.V.Une première
confrontation des caractéristiques des postulants avec les exigences du poste (âge,
formation , expérience..) conduit à une élimination importante.
Pour les candidats non éliminés, la sélection se poursuit par des tests et un entretien
d’embauche.
Les tests
- faire apparaître les points faibles éventuels pouvant constituer des contre-
indications pour le poste,
- classer les aptitudes des candidats parmi lesquelles choisir et les adéquations
entre les profils respectifs et le profil du poste.
Les tests peuvent être classés en trois catégories : les tests psychométriques qui
concernent des aptitudes particulières (visuelle, motrice..)pour une tâche donné, les
tests de personnalité qui visent à cerner la personnalité de l’examiné, les tests de
situation qui tentent de mettre le candidat dans la situation la plus proche de sa
future situation professionnelle.
L’entretien d’embauche
Les tests sont systématiquement complétés par l’entretien qui se situe au stade final
de la sélection et qui a pour but d’aboutir à une décision quant au choix du candidat
à retenir.
La sélection ainsi faite a pour but non seulement d’évaluer la capacité du candidat à
faire le travail mais également d’évaluer dans quelle mesure le poste offert semble
répondre aux besoins et aspirations du candidat et qui se traduit généralement dans
la motivation.
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Une fois achevé les entretiens et les tests éventuels, le service interne ou le cabinet
externe chargé du recrutement présente les candidats retenus au responsable
hiérarchique demandeur.
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Une intégration bien menée développe l’esprit social des salariés et présente à ce
titre de nombreux avantages :
- elle contribue à réduire pour les novelles recrues l’anxiété qui naît de la crainte de
l’échec
- elle réduit les coûts de formation initiaux, en apportant aux nouveaux salariés, les
informations nécessaires sur les aspects de la tâche à accomplir , la façon de
l’accomplir, le mode de fonctionnement de l’organisation et les sources
d’informations ;
- elle réduit la rotation des employés (turn over).Faute d’orientation, les salariés
ont souvent l’impression qu’on ne leur accorde pas l’importance qui leur est due
- une bonne intégration développe chez l’individu au travail des attitudes positives,
une satisfaction à l’égard du travail .Elle facilite, par conséquent, une plus grande
fidélité à l’organisation.
- Souvent confondus avec la période d’essai , l’accueil et l’intégration n’en
représentent pas moins un coût important qui se cumule à celui du recrutement
proprement dit.
Le coût de l’embauche peut être établi de manière précise puisqu’il est formé de
coûts apparents (prix de l’annonce, honoraires des cabinets conseils…) et de coûts
cachés : temps passés pour définir le poste, pour recevoir les candidats, temps
d’acquisition d’expérience…
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5.1. Définitions :
- la notion de salaire
Le salaire, contrepartie du travail fourni, peut être appréhendé d’un double point
de vue, économique et social.
1°Le point de vue économique
Du point de vue économique, le salaire est du en échange de la fourniture de
travail. Sous cet angle, le salaire est le revenu du travail, compte tenu de sa
durée et de sa qualification. Son montant se détermine d’après la valeur attribuée
au travail effectué et non d’après les besoins du travailleur.
2°Le point de vue social
En fait, le salaire constitue le revenu unique ou essentiel du travailleur, permettant
la satisfaction des besoins personnels et familiaux. Sa régularité et sa sécurité
doivent donc être protégées par des interventions législatives : caractère privilégié
de la créance de salaire, SMIG, revenu de remplacement en cas d’interruption de
travail dans les cas de force majeurs (maladie, maternité, accident de travail) ou
accroissement des charges familiales.
Le point de vue social a conduit à une certaine socialisation du salaire. Le salaire
actuel comporte ainsi deux parties : le salaire direct, versé par l’entreprise, et le
salaire indirect, versé par des institutions publiques, mutualistes c a d par une
collectivité et non plus par l’employeur.
3°Le point de vue du travailleur et de l’employeur
La socialisation du salaire entraîne une divergence d’appréciation entre le
travailleur et l’employeur.
Le travailleur ne prend en considération que la somme nette qu’il perçoit et qui lui
est versée par son employeur.
L’employeur analyse le salaire comme l’une des composantes du coût de revient.
Il est constitué par la totalité des charges qu’il supporte du fait de l’emploi de main
d’œuvre.
- la notion de rémunération
La rémunération, notion beaucoup plus globale que celle de salaire, peut être
définie comme l’ensemble des allocations monétaires ou en nature octroyées au
personnel au titre de son travail ou de son appartenance à l’entreprise.
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Très souvent dans les entreprises, la rémunération est administrée (et non pas
gérée) de telle sorte qu’elle est non motivante : les salariés ne perçoivent pas
réellement la liaison entre leur salaire et leur performance. Or, la rémunération a
un aspect psychologique qui se retrouve notamment dans l’attachement des
salariés à la notion d’équité. Elle a aussi un caractère politique car elle est un
enjeu de la négociation collective entre l’employeur et les partenaires sociaux.
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Pour pouvoir parler de politique salariale, la rémunération doit donc s’appuyer sur
un système intégré, cohérent et évolutif qui repose sur un triple équilibre :
l’équilibre financier, la cohérence externe et l’équité interne.
SYSTEME
DE
REMUNERATION
EQUILIBRE FINANCIER
La masse salariale et les coûts du personnel doivent
Etre compatibles avec les ressources financières
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Sur le plan interne, pour assurer la cohésion de son personnel, l’entreprise doit
promouvoir une équité dont les composantes sont :
- une pyramide juste et équilibrée des salaires reflétant réellement la
hiérarchie des compétences et des responsabilités telles qu’elles sont
perçues par les salariés
- une individualisation de la rémunération qui tient compte de la
performance individuelle et peut aussi servir de stimulant à
l’amélioration de la productivité
A- la rémunération de la qualification
La qualification peut être définie comme l’ensemble des capacités
professionnelles d’un salarié
Elle est déterminée par un niveau de formation et justifiée par une expérience
professionnelle.
La définition du niveau de qualification constitue un préalable à l’élaboration d’un
système de rémunération. C’est un processus qui peut être conçu selon le
cheminement suivant :
30
31
IV 2° Agent de maîtrise
3°
Responsabilité 20 40 60 80 120
32
Qualités physiques 15 30 45 60
Et/ou psychiques
Contexte de travail 10 20 30 40
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Le salaire de base
Les heures supplémentaires
Les compléments ou accessoires de salaire
Les avantages en nature
Moins les différentes retenues
Son calcul est lié à l’élaboration d’une grille des salaires déterminée à partir de la
classification de postes. ( salaire de qualification )
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Les compléments de salaire ne sont pas liés à un résultat. Ils peuvent être légaux
ou devenus un avantage acquis. Par exemple, les primes d’ancienneté, les heures
supplémentaires, la prime de transport, le 13ème mois (habitude conventionnelle
), les allocations familiales.
Les suppléments de salaire sont par contre, toujours liés à un résultat et sont
donc, par nature, variables d’un individu à l’autre. Exemple : Les primes
d’intéressement, les primes individuelles sur objectifs, les commissions….
La rétribution monétaire peut enfin être complétée par des avantages en nature
qui sont souvent considérés comme des signes de reconnaissance ( voiture de
fonction, logement…) ou par des compléments sociaux ( supplément de protection
sociale, assurance vie…)
La gestion économique
35
36
1/L’effet de masse
2/L’effet d’effectif
37
1/L’effet de report
38
39
Avec le temps, les capacités, les performances, les responsabilités, les aspirations
des personnes, autant que les besoins de l’entreprise évoluent en exigeant divers
ajustements quantitatifs et qualitatifs.
Pour l’entreprise, sa flexibilité humaine i.e la faculté d’adaptation de son personnel
dépend en grande partie de son aptitude à choisir les hommes, à les préparer à de
nouvelles tâches, à les affecter en tenant compte de leurs potentialités.
Pour l’individu, le travail n’est plus seulement source de salaire, il devient également
source de développement et d’enrichissement personnels.
Pour AMADO (1) l’évaluation des performances représente une nécessité sur le plan
économique : l’entreprise besoin d’exercer un contrôle sur sa propre production ;
l’évaluation est une nécessité au plan organisationnelle : elle permet de juger de la
plus ou moins bonne adaptation entre les hommes et leur fonction et de la qualité
des structures d’organisation mises en place ;
l’évaluation répond enfin à un besoin humain : l’individu a besoin de se repérer par
rapport à son travail, de mesurer sa propre efficacité. L’appréciation doit pouvoir
répondre aux attentes d’équité du salarié.
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Selon les entreprises, l’appréciation peut être totalement informelle et reposer sur
des jugements de valeur très globaux (impressions d’efficience, de sérieux, de
présence, de disponibilité, de serviabilité…) du dirigeant. Elle peut aussi être
formalisée et doit dans ce cas s’appuyer sur l’emploi de guides d’appréciation.
La planification des carrières nécessite une approche prospective qui s’opère à deux
niveaux :
au niveau global, il s’agit de projeter les besoins et les ressources en personnel en
fonction des orientations stratégiques selon la démarche de gestion prévisionnelle du
personnelle
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Sélection du potentiel
Formation
Nomination
(MARTORY & CROZET)
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l’avis de la hiérarchie
les attentes des individus concernés
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2/ pilotage de la formation
Le pilotage est à la fois individuel et collectif. Les stages suivis par chaque salarié
sont ainsi mémorisés et évalués de façon à compléter l’analyse de ses compétences
(éviter les formations redondantes, cohérence du projet pédagogique et du projet
professionnel)
Au plan collectif, le suivi des programmes, des effectifs, des budgets est
indispensable.
Des tableaux de bord de suivi administratif et budgétaire du plan de formation
doivent être élaborés. Les ratios les plus utiles concernent les points suivants :
répartition des actions entre les populations cadres et non cadres
coûts et budgets par catégorie de salariés et par services ou unité
Poids respectif des différents postes par rapport au budget total de la formation : coût
de formateurs, de l’équipement, développement des programmes…
coûts respectifs des différents modes de formation : intra, externe, apprentissage
coût du service formation et de son fonctionnement
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L’impact positif de la formation sur la performance n’est pas acquis. Il suppose que
les efforts engagent en matière de formation s’intègrent dans une véritable politique
d’une part et qu’ils soient penses très en amont de la réflexion stratégique d’autre
part. La formation n’est pas toujours une garantie de succès. Mal conduite, elle peut
échouer et même avoir des effets négatifs et destructurants sur l’entreprise. Cet
enjeu négatif de la formation résulte de son action possible sur le pouvoir d’une part
et sur les frustrations qu’elle peut provoquer d’autre part.
La notion de condition de travail est contingente i.e propre à chaque entreprise car
directement dépendante de l’organisation du travail et de la production. Elle est aussi
45
6.4 .2. Mise en œuvre d’une politique d’amélioration des conditions de travail
46
47
a)L’ absentéisme
Ces deux taux peuvent être exprimés en pourcentage de la durée totale de travail
sur la période.
Coût de l’absentéisme
Les coûts de l’absentéisme sont à la fois directs et indirects. Les coûts directs
concernent:
- le coût des absences rémunérées ;
- Le coût de régulation de l’absence qui est fonction de la solution choisie.
Ce peut être des heures supplémentaires, le recours à du personnel
intérimaire, ou encore le coût de non remplacement.
- Le coût de désorganisation du secteur provoqué par l’absence qui résulte
notamment de la recherche d’une solution et/ou d’un remplaçant et la
formation éventuelle de ce dernier.
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Le taux global de turn over englobe l’ensemble de ces départs. Il est calculé de la
façon suivante , pour la population totale ou des sous-populations.
Taux de turn over = Nbre total des départs dans l’année/effectif moyen annuel
Compte tenu de la diversité des causes possibles, un premier éclairage peut être
donné par le taux de stabilité du personnel :
La disparité de ce taux de survie selon les catégories et les années peut traduire
différents problèmes. Ainsi :
un faible taux de survie sur l’année (n-1) peut être du à des erreurs dans le
recrutement ou à des procédures d’accueil inadaptées
un faible taux de survie sur les années (n-3)à (n-5) peut être dû à des difficultés
d’implication profonde dans l’organisation ;
un faible taux de survie sur les années (n-5) à (n-10) peut être dû à une incapacité
de fidéliser le personnel du fait d’une gestion des carrières peu incitative.
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Si ces deux conditions ne sont pas vérifiées, il n’y a pas de grève mais abus de
droit , ce qui engage la responsabilité contractuelle de chaque participant. Ainsi
, par exemple, le ralentissement anormal de la cadence (grève perlée) ne
constitue pas une grève, pas plus que l’application à la lettre des règlements
(grève du zèle). Par contre, les cessations successives d’activité (grèves
tournantes) s’inscrivent dans l’exercice normal du droit de grève .
La grève est donc un moye d’action directe visant à faire pression sur un
employeur pour faire aboutir des revendications.
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Ces abus peuvent concerner le but de la grève d’une part, ses moyens d’autre
part.
- Le but doit relever de revendications professionnelles . La
volonté de désorganiser l’entreprise ou l’action politique ne
relèvent donc pas de la grève.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
J.P. CITEAU : gestion des ressources humaines
CH.H.D’ARCIMOLES : Cours de GRH
P. LOUART : gestion des ressource humaines
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