1.Introduction
Compte tenu de l’importance des puissances en jeu, la production du froid est généralement
assurée par des centrales à plusieurs compresseurs.
Le coût des évaporateurs représentant une part importante du prix de ces installations, il est
recherché une performance optimale de ces échangeurs. L’alimentation en « noyé » est donc
la plus fréquente ; la technologie du régime noyé nécessite dans la plupart des cas l’utilisation
de pompes à fluide frigorigène. Du fait des débits importants en fluide frigorigène, les organes
d’alimentation sont souvent spécifiques à ces installations. En congélation ou en conservation
de denrées surgelées, la compression biétagée est généralement nécessaire.
Les consommations d’énergie électrique étant très importantes, il est recherché une haute
pression minimale. Les tours de refroidissement ouvertes (à chaleur latente) sont de ce fait
très utilisées, les condenseurs évaporatifs se rencontrent également.
Notons cependant que les problèmes de légionellose imposent une maintenance très stricte de
ces matériels. Dans le but d’optimiser le fonctionnement, les réglages et les choix
technologiques doivent être les meilleurs possibles.
Les quantités de fluide frigorigène étant importantes, on doit porter une attention toute
particulière au contrôle de l’étanchéité des installations. Il convient donc, à la conception de
ces machines, de rechercher la technologie conduisant à une quantité de fluide frigorigène
minimale.
Les fluides frigorigènes utilisés en froid industriel sont spécifiques : ils sont caractérisés
principalement par une production frigorifique au mètre cube aspiré importante, permettant de
limiter les cylindrées des compresseurs, donc leur coût. En outre, la recherche d’un
confinement maximal du fluide frigorigène entraîne la réalisation quasi systématique d’une
étude de faisabilité de ces installations avec fluide frigoporteur. Les vannes sont généralement
à servocommande.
Les applications pratiques du froid industriel concernant les denrées périssables sont
nombreuses : abattoirs, conserveries, entrepôts frigorifiques, laiteries, chocolateries, séchoirs
à saucissons, brasseries, sociétés productrices de crème glacée, fromageries, etc. Les autres
applications sont également nombreuses et variées : patinoires, installations de dessalage de
l’eau de mer, chimie, pétrochimie, séchoirs à céréales et autres, process de concentration, etc.
En résumé, fiabilité maximale et consommation d’énergie électrique minimale sont sans doute
les critères essentiels que retiennent les concepteurs de ces machines.
2.Le froid
Le froid C'est la sensation que fait éprouver l'absence, la perte ou la diminution de la chaleur.
Le froid est à la chaleur ce que l'obscurité est à la lumière. Le froid est un terme négatif. Il
indique simplement l'absence ou la diminution de la chaleur.
Un corps est qualifié de « froid » s'il est en contact thermique avec un autre corps de
température plus élevée et duquel il est susceptible de recevoir de la chaleur.
La production du froid qui consiste à absorber la chaleur contenue dans un milieu peut être
obtenue suivant plusieurs modes.
La congélation :
La surgélation
Ce traitement est proche de la congélation, il s’agit en fait d’une congélation ultra rapide
répondant a de nombreux critères spécifiques :
Fabrication
Emballage
Entreposage
Distribution
La température des denrées surgelées doit être maintenue en permanence inférieure ou égale à
-18ºC.
Les températures de conservation denrées doivent être comprises entre -18ºC au maximum et
et un minimum non limite, mais qui est pratiquement est aux environs de -25ºC/-30ºC pour
des raisons technico-économiques.
Zone de condensation de 4 - 5 (État du fluide : Passage de l'état vapeur à l'état liquide HP)
Zone d'évaporation de 8 - 9 (État du fluide : Passage de l'état liquide à l'état vapeur BP)
1.Compression:
Le compresseur aspire le fluide à basse pression et à basse température, l'énergie mécanique
de la compression va permettre une élévation de la pression et de la température.La différence
de pression va permettre au fluide de circuler dans le circuit frigorifique.Ici le fluide est à
l'état gazeux.
2.Condensation:
Les gaz chauds haute pression et haute température venant du compresseur se dirigent vers le
condenseur , le condenseur est un échangeur qui va permettre au fluide de se condenser par
échange avec un fluide extérieur (l'eau, l'air..) à température et pression constante, c'est la
phase de condensation, la vapeur se transforme progressivement en liquide.
3.Détente:
Le liquide sous refroidi est vaporisé partiellement par abaissement brusque de la pression au
passage de l 'orifice calibrée du détendeur.Il assure la modulation du débit du fluide dans
l'évaporateur.
4.Évaporation:
L'évaporateur est lui aussi un échangeur de chaleur, le fluide liquide provenant du détendeur
va entrer en ébullition ou évaporation dans l'évaporateur en absorbant de la chaleur au fluide
extérieur, (l'eau, l'air..) c'est la phase d'évaporation ( changement d'état liquide /vapeur). Le
fluide est ensuite aspiré par le compresseur pour un nouveau cycle.
Les CFC, largement utilisés au cours du XXe siècle, ont été interdits par le protocole de
Montréal en 1987 en raison de leur impact destructeur sur la couche d'ozone. Les HCFC ont
eux aussi été interdits en 2015. Ces fluides ont été remplacés par les HFC, qui ne contiennent
pas de chlore toxique pour la couche d'ozone, mais contribuent à l'effet de serre. Ils seront
donc eux aussi bannis progressivement grâce à un accord signé en 2016.
Si l’une des parties vient à céder, le compresseur est hors service et non réparable.
Sa partie électrique est refroidie par les vapeurs Basse Pression (BP) du réfrigérant lors du
fonctionnement du compresseur.
4.1.2. Les compresseurs semi hermétiques
Les compresseurs semi hermétiques sont appelés ainsi du fait que la partie moteur est
dissociée de la partie compresseur.
Ils sont donc réparables en démontant les deux parties assemblées l’une contre l’autre.
Comme pour les compresseurs hermétiques, la partie moteur électrique est refroidie par les
vapeurs Basse Pression (BP) du réfrigérant lors du fonctionnement.
Cette vanne commandée électriquement a pour rôle de fermer ou d’ouvrir un circuit liquide
par exemple pour alimenter un évaporateur dans un circuit à évaporateur multiple, ou pour
réguler un compresseur en PUMP DOWN.
Différentes positions de clapets
Position arrière : elle met en relation la tuyauterie et le compresseur. Cette position isole la
prise manométrique
Position avant : elle met en relation le compresseur et la prise manométrique. Cette position
isole la tuyauterie mais la prise de pression est alimentée
4.3. Pressostats
Les pressostats peuvent être des appareils :
- DE SECURITE : Ils protègent l’installation contre une pression HP trop élevée ou une
pression BP trop faible.
4.3.1. Pressostat BP
Le pressostat BP arrêtera le compresseur si la pression du circuit côté basse pression descend
en dessous de la valeur de coupure et protégera de cette façon le circuit frigorifique et plus
particulièrement le compresseur.
Ce pressostat permettra de protéger l'installation contre une éventuelle entrée d'air (plus
exactement contre l’humidité contenue dans l’air) ou en cas de dysfonctionnement d'un
organe frigorifique par exemple un détendeur.
Quelque soit le type d'utilisation on doit toujours régler le point de coupure de ce pressostat
au-dessus de la pression atmosphérique, généralement à 0,2 bar.
Exemple de réglages :
Description du fonctionnement :
Mise à l'arrêt
La température réglée au thermostat est atteinte.
Le thermostat coupe l’alimentation électrique de l'électrovanne située sur la ligne
liquide.
Le compresseur fonctionne encore, mais la pression descend le fluide n'alimentant
plus l'évaporateur.
Le pressostat détecte un manque de pression et arrête le compresseur (réglage
coupure).
L'enclenchement
Exemples de réglages
4.3.2 pressostat HP
Le pressostat haute pression est un organe de sécurité qui permet de protéger l'installation en
cas de haute pression trop élevée souvent causée par un encrassement du condenseur ou un
défaut du ventilateur condenseur, mais il est aussi employé pour réguler la pression
de condensation d'un condenseur à air.
La réglementation stipule qu'un pressostat HP de sécurité est obligatoire pour les installations
à partir de 2,5 kg de fluide frigorigène, au-delà de 100 kg cette norme rend obligatoire
l'utilisation d'un double pressostat HP.
Méthodes de réglages
Soit une installation au R 134a, située à Toulouse, température maximale en été 35°C.
Tout d'abord avant de parler du réglage du pressostat haute pression il faut rappeler à la notion
de PS.
La PS est la pression de conception maximale admissible, cette valeur est indiquée par le
constructeur.
Exemple de réglage :
Pression admissible maximale au compresseur à 40°C de température extérieur, 60°C
(données constructeur).
Si nous regardons la relation pression température à 60° du R134a nous avons :
60°C=15,7 bar soit 16 bar
Méthode à l'ancienne
Ces deux méthodes ne donnent pas toujours les mêmes résultats il faudra donc être prudent
toujours se conformer aux préconisations du constructeur.
Ils peuvent être de deux types soit le variateur et le capteur de pression sont intégrés dans un
seul élément c'est généralement le type de variateur l'on utilise pour les moteurs monophasés,
soit le capteur de pression (transducteur) et le variateur sont en deux parties distinctes. Ces
régulateurs de vitesse sont disponibles pour des ventilateurs monophasés ou triphasés, le
transducteur envoie au variateur un signal analogique (0 à 10 V) en fonction de la variation de
la pression de condensation.
4.4. Le Condenseur
La chaleur captée par l'évaporateur, aspirée par le compresseur est ensuite envoyée vers le
condenseur.
Son rôle est d'évacuer la chaleur du circuit. Pour cela, le condenseur reçoit du fluide sous
forme de vapeur HP à une température élevée, environ 50 à 70 °C sur les circuits classiques.
4.5. Le Réservoir
Le réservoir est aussi appelé bouteille accumulatrice ou receveur ou bouteille liquide, Réserve de
fluide permettant de compenser les variations de demande du détendeur ;
Un réservoir est nécessaire pour recueillir le réfrigérant condensé utilisé par un condenseur à
air ou tubulaire. Le réservoir stocke également la totalité de la charge du réfrigérant que le
système est pompé. Le récepteur par contre n'est qu'un petit réservoir en acier avec des vannes
d'arrêt et de décharge appropriées. Le réservoir est placé dans la conduite de liquide entre le
condenseur et le filtre. Il doit être rempli en partie de liquide et en partie de vapeur dans toutes
les conditions de fonctionnement.
Le déshydrateur est monté sur la conduite liquide H.P. des installations frigorifiques.
Il permet de visualiser :
- L 'état du fluide frigorigène : La présence continu de bulles aura pour origine un manque de
fluide dans le réservoir ou une obstruction partielle en amont du voyant.
- La teneur en humidité : L ' indicateur contient un sel chimique dont la teinte varie en
fonction de l ' humidité.
4.8. Electrovanne
Une électrovanne est une vanne marche/arrêt qui est souvent placée dans la conduite de
liquide avant le détendeur. Il se ferme automatiquement en même temps que le compresseur
est arrêté.
Description de l’électrovanne
4.9. Le Détendeur
Le détendeur est un organe d’alimentation de fluide frigorigène, dont le débit réglé
automatiquement répond à tout moment aux besoins d’alimentation en gaz frigorifique dans
l’évaporateur. Le gaz frigorifique arrivant sous l’état liquide, est injecté dans l’évaporateur
par le biais du détendeur thermostatique créant ainsi une dépression du fluide dans la batterie
de l’évaporateur.
Les détendeurs, ayant toutefois la même fonction, peuvent être très différents les uns des
autres:
Un soufflet interne varie et régule le débit de gaz dans l’évaporateur influencé par un bulbe
externe. Le bulbe étant fixé à la sortie de l’évaporateur déterminant la température du fluide
en sortie celui-ci.
4.10. Evaporateur
L'évaporateur est un échangeur de chaleur qui absorbe l'énergie provenant du médium à
refroidir par le biais d'un liquide s'évaporant après avoir été détendu.
Au début de l'évaporation nous observons un mélange vapeur+liquide, mais la proportion de
liquide est à ce moment-là majoritaire, puis petit à petit le fluide absorbe la chaleur contenue
dans le médium à refroidir (air,eau), cet échange thermique va permettre d’inverser la
proportion vapeur/liquide, pour avoir finalement en sortie d'évaporateur que de la vapeur qui
sera aspiré par le compresseur.
La température de l'eau ou de l'air que l'on veut refroidir étant plus élevée que celle régnant
dans l'évaporateur et sachant qu'un transfert d'énergie s'effectue toujours d'un corps chaud
vers un corps moins chaud, alors l'évaporateur absorbe l'énergie environnante.
On distingue deux familles d’évaporateurs suivant le fluide à refroidir :
4.11. Thermostat
Appareil destinés à ouvrir ou fermer un circuit électrique sous l’action d’une variation de
température.
4.12. Bouteille anti-coup liquide
La bouteille anti-coup de liquide « A.C.L» a un rôle primordial qui consiste à protéger le
compresseur d’une éventuelle migration de fluide encore liquide par la conduite d’aspiration «
BP ». Une goutte de liquide dans le compresseur peut causer des dégâts irréversibles comme
la casse des clapets d’aspiration et de refoulement. La bouteille A.C.L est installée sur le
circuit d’aspiration du compresseur, circuit vapeur BP.
Le liquide qui tombe dans le fond de la bouteille par l'entrée, ce vaporisant petit à petit au
contact de la bouteille, elle possède une canne d'aspiration qui est percée à son extrémité
basse, ce trou est appelé "orifice de retour d'huile". La bouteille « A.C.L» est très utile dans
les pompes à chaleur au moment de l'inversion de cycle (dégivrage) le compresseur aspire
brusquement du liquide, de ce fait le risque de coup de liquide est important, elle est aussi
largement utilisée dans les installations à faible surchauffe.
2 à 3 : Ici c'est la fin de l'évaporateur cette zone sert à surchauffer le gaz afin d'être certain que
tout le fluide soit évaporé.
6 à 7 : Le fluide passe à l’état liquide dans le condenseur sa pression ne change pas,
cette condensation qui s'effectue à une température plus élevée et il permet de céder de la
chaleur, l'enthalpie diminue.
Retour à l'étape 1 à 2.
6.conclusion
Dans ce chapitre on a parlés sur le froid et ces types à l’échelle industriel de façons générale
en suite on à faire une description du système frigorifique et les différents constituants ;
Dans le chapitre suivant on va parles des chambres froides et leurs différents types en suit la
méthode de calcul des charges thermique.