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Chapitre 1 

: Généralité sur la production du froid

1.Introduction
Compte tenu de l’importance des puissances en jeu, la production du froid est généralement
assurée par des centrales à plusieurs compresseurs.

Le coût des évaporateurs représentant une part importante du prix de ces installations, il est
recherché une performance optimale de ces échangeurs. L’alimentation en « noyé » est donc
la plus fréquente ; la technologie du régime noyé nécessite dans la plupart des cas l’utilisation
de pompes à fluide frigorigène. Du fait des débits importants en fluide frigorigène, les organes
d’alimentation sont souvent spécifiques à ces installations. En congélation ou en conservation
de denrées surgelées, la compression biétagée est généralement nécessaire.

Les consommations d’énergie électrique étant très importantes, il est recherché une haute
pression minimale. Les tours de refroidissement ouvertes (à chaleur latente) sont de ce fait
très utilisées, les condenseurs évaporatifs se rencontrent également.

Notons cependant que les problèmes de légionellose imposent une maintenance très stricte de
ces matériels. Dans le but d’optimiser le fonctionnement, les réglages et les choix
technologiques doivent être les meilleurs possibles.

Les quantités de fluide frigorigène étant importantes, on doit porter une attention toute
particulière au contrôle de l’étanchéité des installations. Il convient donc, à la conception de
ces machines, de rechercher la technologie conduisant à une quantité de fluide frigorigène
minimale.

Les installations récentes sont régulées à partir de régulateurs ou d’automates numériques.


Ces régulations permettent d’optimiser au maximum le fonctionnement de ces machines : la
gestion optimale de la consommation d’énergieest l’une des possibilités offertes (délestages,
fonctionnement prioritaire aux heures creuses…).

Les fluides frigorigènes utilisés en froid industriel sont spécifiques : ils sont caractérisés
principalement par une production frigorifique au mètre cube aspiré importante, permettant de
limiter les cylindrées des compresseurs, donc leur coût. En outre, la recherche d’un
confinement maximal du fluide frigorigène entraîne la réalisation quasi systématique d’une
étude de faisabilité de ces installations avec fluide frigoporteur. Les vannes sont généralement
à servocommande.

Les applications pratiques du froid industriel concernant les denrées périssables sont
nombreuses : abattoirs, conserveries, entrepôts frigorifiques, laiteries, chocolateries, séchoirs
à saucissons, brasseries, sociétés productrices de crème glacée, fromageries, etc. Les autres
applications sont également nombreuses et variées : patinoires, installations de dessalage de
l’eau de mer, chimie, pétrochimie, séchoirs à céréales et autres, process de concentration, etc.
En résumé, fiabilité maximale et consommation d’énergie électrique minimale sont sans doute
les critères essentiels que retiennent les concepteurs de ces machines.

2.Le froid
Le froid C'est la sensation que fait éprouver l'absence, la perte ou la diminution de la chaleur.
Le froid est à la chaleur ce que l'obscurité est à la lumière. Le froid est un terme négatif. Il
indique simplement l'absence ou la diminution de la chaleur.

Un corps est qualifié de « froid » s'il est en contact thermique avec un autre corps de
température plus élevée et duquel il est susceptible de recevoir de la chaleur.

Le transfert de la chaleur naturelle ce fait toujours du niveau de température Ta haut vers le


niveau de température bas Tb.

La production du froid qui consiste à absorber la chaleur contenue dans un milieu peut être
obtenue suivant plusieurs modes.

Parmi les différentes modes de production du froid, il faut retenir :

 La sublimation d’un solide (cas du CO2)


 La détente d’un gaz comprimé
 La fusion d’un corps solide
 Le refroidissement thermoélectrique
 La dissolution de certains sels
 La désaimantation adiabatique
 La vaporisation d’un liquide en circuit fermé

2.1. Type de froids


A l’échelle industrielle ça existe 2 types de froids :

2.1.1. Froid positif


Le froid positif ou la refregeration consiste a refroidure et consserver une denrée a une
temperature proche de 0ºC de telle facons que leau contenue dans cette denrée reste à son état
liquide (T consigne ≥ 0).

2.1.2. Froid négative


En froid négative il existe la congélation et surgélation

La congélation :

Le traitement par le froid (congélation) consiste à refroidir, à congeler et à conserver une


denrée a une température très inférieure à celle de l’eau instituve en son sein. Une grande
partie de cette eau est transformée en glace sous des cristaux plus ou moins gros.
Les températures usuelles de conservation par congélation sont comprises entre -10º et -30ºC.

La surgélation

Ce traitement est proche de la congélation, il s’agit en fait d’une congélation ultra rapide
répondant a de nombreux critères spécifiques :

 Fabrication
 Emballage
 Entreposage
 Distribution

La température des denrées surgelées doit être maintenue en permanence inférieure ou égale à
-18ºC.

Les températures de conservation denrées doivent être comprises entre -18ºC au maximum et
et un minimum non limite, mais qui est pratiquement est aux environs de -25ºC/-30ºC pour
des raisons technico-économiques.

3.Circuit frigorifique et le principe de fonctionnement


Le cycle frigorifique compression, condensation, détente, évaporation est un
principe thermodynamique utilisant les propriétés physiques d’un fluide pour assurer un
transfert de chaleur ou d'énergie .

Le circuit frigorifique comporte quatre éléments essentiels, le compresseur, le condenseur,


le détendeur ,l'évaporateur. Le circuit frigorifique permet ainsi de capter ou retirer l'énergie
contenue dans une source appelée "source froide" pour la transférer ou la rejeter vers une
"source chaude".
l - Pression BP entrée du compresseur (État du fluide : Vapeur BP)

2 - Pression HP sortie du compresseur (État du fluide :Vapeur HP)

3 - Entrée du condenseur (État du fluide : Vapeur HP)

Zone de désurchauffe de 3 - 4 (État du fluide : Vapeur HP)

Zone de condensation de 4 - 5 (État du fluide : Passage de l'état vapeur à l'état liquide HP)

6 - Sortie de condenseur (État du fluide : Liquide HP)

7 - Entrée détendeur (État du fluide : Liquide HP)

8 - Sortie détendeur (État du fluide : Liquide BP)

Zone d'évaporation de 8 - 9 (État du fluide : Passage de l'état liquide à l'état vapeur BP)

9 - Sortie évaporateur (État du fluide : Vapeur BP)

1.Compression:
Le compresseur aspire le fluide à basse pression et à basse température, l'énergie mécanique
de la compression va permettre une élévation de la pression et de la température.La différence
de pression va permettre au fluide de circuler dans le circuit frigorifique.Ici le fluide est à
l'état gazeux.
2.Condensation:
Les gaz chauds haute pression et haute température venant du compresseur se dirigent vers le
condenseur , le condenseur est un échangeur qui va permettre au fluide de se condenser par
échange avec un fluide extérieur (l'eau, l'air..) à température et pression constante, c'est la
phase de condensation, la vapeur se transforme progressivement en liquide.
3.Détente:
Le liquide sous refroidi est vaporisé partiellement par abaissement brusque de la pression au
passage de l 'orifice calibrée du détendeur.Il assure la modulation du débit du fluide dans
l'évaporateur.
4.Évaporation:
L'évaporateur est lui aussi un échangeur de chaleur, le fluide liquide provenant du détendeur
va entrer en ébullition ou évaporation dans l'évaporateur en absorbant de la chaleur au fluide
extérieur, (l'eau, l'air..) c'est la phase d'évaporation ( changement d'état liquide /vapeur). Le
fluide est ensuite aspiré par le compresseur pour un nouveau cycle.

3.1. Le fluide frigorigène :


Un fluide frigorigène est un fluide ou un mélange de fluides présentant des
particularités physiques permettant d'exploiter un cycle de compression/détente pour
transférer de la chaleur. Ils possèdent en particulier une température d'évaporation faible
sous pression atmosphérique. Les fluides frigorigènes sont utilisés pour refroidir des
dispositifs réfrigérants (réfrigérateur, congélateur, climatiseur...). Dans ces appareils, le
fluide frigorigène sert également à transporter l'huile du compresseur.

Les fluides frigorigènes peuvent être classés en quatre grandes familles :

 les fluides inorganiques purs : eau, ammoniac, CO2... ;


 les hydrocarbures : butane, isobutane, propane, propylène ;
 les hydrocarbures halogénés : chlorofluorocarbures (CFC), hydrofluorocarbures
(HFC) et hydrochlorofluorocarbures (HCFC) et les perfluorocarbures (PFC) ;
 autres fluides, utilisés de façon assez rare : éthers oxydes, alcools, composés
trihalogénés, fluorés et chromés.

Les CFC, largement utilisés au cours du XXe siècle, ont été interdits par le protocole de
Montréal en 1987 en raison de leur impact destructeur sur la couche d'ozone. Les HCFC ont
eux aussi été interdits en 2015. Ces fluides ont été remplacés par les HFC, qui ne contiennent
pas de chlore toxique pour la couche d'ozone, mais contribuent à l'effet de serre. Ils seront
donc eux aussi bannis progressivement grâce à un accord signé en 2016.

Les principaux fluides frigorigènes


Les CFC, largement utilisés au cours du XXe siècle, ont été interdits par le protocole de
Montréal en 1987 en raison de leur impact destructeur sur la couche d'ozone. Les HCFC
ont eux aussi été interdits en 2015. Ces fluides ont été remplacés par les HFC, qui ne
contiennent pas de chlore toxique pour la couche d'ozone, mais contribuent à l'effet de
serre. Ils seront donc eux aussi bannis progressivement grâce à un accord signé en 2016.

4.Differents composent d’une installation frigorifique et leurs


rôles
Un système de réfrigération comprend au moins quatre composants clés : le compresseur, le
condenseur, le détendeur et évaporateur. Cependant, ce système n’est pas aussi simple que
cela. Il existe d’autres composants qui assurent l’efficacité et la fiabilité de ce circuit. C’est
pourquoi qu’il est primordial de faire le bon choix sur ces composants. Un mauvais choix peut
influencer négativement de fonctionnement du le système. Ainsi, il faut aussi que les
composants soient bien installés par les professionnels.
4.1. Le compresseur
Le compresseur est une des pièces maîtresses du circuit. Il permet de faire circuler le fluide
frigorigène en le comprimant. Le compresseur aspire des vapeurs en basse pression (BP) et
refoule des vapeurs en haute pression (HP).

Il existe trois grandes familles de compresseurs frigorifiques :

• Les compresseurs hermétiques.

• Les compresseurs semi hermétiques.

• Les compresseurs ouverts.

4.1.1Les compresseurs hermétiques


Les compresseurs hermétiques sont des compresseurs dont la partie moteur et la partie
compression sont confinées dans une cloche étanche, non démontable.

Si l’une des parties vient à céder, le compresseur est hors service et non réparable.

Sa partie électrique est refroidie par les vapeurs Basse Pression (BP) du réfrigérant lors du
fonctionnement du compresseur.
4.1.2. Les compresseurs semi hermétiques
Les compresseurs semi hermétiques sont appelés ainsi du fait que la partie moteur est
dissociée de la partie compresseur.

Ils sont donc réparables en démontant les deux parties assemblées l’une contre l’autre.

Comme pour les compresseurs hermétiques, la partie moteur électrique est refroidie par les
vapeurs Basse Pression (BP) du réfrigérant lors du fonctionnement.

4.1.3. Les compresseurs ouverts


Les compresseurs ouverts sont ainsi nommés parce que la partie moteur électrique est séparée
de la partie compresseur du réfrigérant.

On trouve deux types de liaison entre les deux parties :

Entrainement par courroie.


Entrainement par accouplement.

4.2. Vanne de service


On distingue :

• VANNES DE SERVICE : Lorsqu’elles sont placées de chaque côté du compresseur

• VANNES DEPART LIQUIDE : Lorsqu’elles sont placées à la sortie de la bouteille liquide.

Cette vanne commandée électriquement a pour rôle de fermer ou d’ouvrir un circuit liquide
par exemple pour alimenter un évaporateur dans un circuit à évaporateur multiple, ou pour
réguler un compresseur en PUMP DOWN.
Différentes positions de clapets

Position intermédiaire : elle met en relation la tuyauterie, le compresseur et la prise


manométrique Cette position permet les différentes opérations de mise en service (lectures de
pressions, tirage au vide, charge, etc. …).

Position arrière : elle met en relation la tuyauterie et le compresseur. Cette position isole la
prise manométrique

Position avant : elle met en relation le compresseur et la prise manométrique. Cette position
isole la tuyauterie mais la prise de pression est alimentée

4.3. Pressostats
Les pressostats peuvent être des appareils :

- DE REGULATION : Ils maintiennent l’installation en état de bon fonctionnement.

- DE SECURITE : Ils protègent l’installation contre une pression HP trop élevée ou une
pression BP trop faible.

4.3.1. Pressostat BP
Le pressostat BP arrêtera le compresseur si la pression du circuit côté basse pression descend
en dessous de la valeur de coupure et protégera de cette façon le circuit frigorifique et plus
particulièrement le compresseur.

Ce pressostat permettra de protéger l'installation contre une éventuelle entrée d'air (plus
exactement contre l’humidité contenue dans l’air) ou en cas de dysfonctionnement d'un
organe frigorifique par exemple un détendeur.
Quelque soit le type d'utilisation on doit toujours régler le point de coupure de ce pressostat
au-dessus de la pression atmosphérique, généralement à 0,2 bar.

On peut prérégler les points de coupure et d'enclenchement avant montage, en utilisant un


manomètre et une bouteille d'azote munie d'un détenteur.

Positionnement du pressostat BP dans le circuit :

Exemple de réglages :

Coupure 0,2 bar (enclenchement - différentiel)

Température CF Fluide Enclenchement Différentiel

+0 à + 2 °C R 134a 1,2 bar 1 bar

 -18 à -20°C  R 404a 1,6 bar 1,4 bar

4.3.1.1. Le pressostat BP en régulation : 


Ce type de régulation s'appelle aussi pump down, le principe consiste à arrêter le compresseur
via le pressostat BP après que la température désirée, soit atteinte. 
La température de consigne étant mesurée par un thermostat mécanique ou électronique.

Description du fonctionnement :

Mise à l'arrêt 
 La température réglée au thermostat est atteinte. 
 Le thermostat coupe l’alimentation électrique de l'électrovanne située sur la ligne
liquide.
 Le compresseur fonctionne encore, mais la pression descend le fluide n'alimentant
plus l'évaporateur. 
 Le pressostat détecte un manque de pression et arrête le compresseur (réglage
coupure). 

L'enclenchement 

 La température remonte, arrivé au point de consigne le thermostat enclenche


l'électrovanne qui libère le fluide.
 L'évaporateur est alimenté et le fluide se répand dans l'installation. 
 Le point d'enclenchement du pressostat est atteint
 Le compresseur est mis en marche

Ce type de fonctionnement garantit un démarrage compresseur plus souple et évite une


migration à l'arrêt du fluide vers le compresseur (coup de liquide).

Exemples de réglages

4.3.2 pressostat HP
Le pressostat haute pression est un organe de sécurité qui permet de protéger l'installation en
cas de haute pression trop élevée souvent causée par un encrassement du condenseur ou un
défaut du ventilateur condenseur, mais il est aussi employé pour réguler la pression
de condensation d'un condenseur à air.

La réglementation stipule qu'un pressostat HP de sécurité est obligatoire pour les installations
à partir de 2,5 kg de fluide frigorigène, au-delà de 100 kg cette norme rend obligatoire
l'utilisation d'un double pressostat HP.

4.3.2.1. Pressostat haute pression de sécurité :


Celui-ci pourra être à réarmement automatique ou réarmement manuel. La plage réglage est
comprise entre 8 et 32 bars avec réglage différentiel maximum de 6 bars. La valeur de
coupure sera en fonction de la nature du fluide, du type de condenseur, du lieu d'implantation.
Faire au préalable un réglage à l'aide d'un manomètre frigoriste et une bouteille d'azote avec
son détendeur, vous gagnerez du temps.

Méthodes de réglages

Soit une installation au R 134a, située à Toulouse, température maximale en été 35°C.

Première méthode, par la pression maximale admissible

Tout d'abord avant de parler du réglage du pressostat haute pression il faut rappeler à la notion
de PS.
La PS est la pression de conception maximale admissible, cette valeur est indiquée par le
constructeur.

Exemple de réglage :
Pression admissible maximale au compresseur à 40°C de température extérieur, 60°C
(données constructeur).
Si nous regardons la relation pression température à 60° du R134a nous avons :
60°C=15,7 bar soit 16 bar

Sachant que la pression de coupure du pressostats HP doit être au maximum de 0,9 x PS


donc :
16 x 0,9 = 14,4 bar

Méthode à l'ancienne

Calcul de la pression d'enclenchement du pressostat :


Température maximale en été + écart moyen de température (condenseur air) soit:
35 + 15 = 50 °C
50 °C= 12,2 bar
Calcul de la pression de coupure du pressostats :
Température d'enclenchement + écart de sécurité soit:
50 + 10 (écart de sécurité)= 60 °C
Si nous regardons la relation pression température, 60°C= 15,7 arrondi à 16 bar.

Ces deux méthodes ne donnent pas toujours les mêmes résultats il faudra donc être prudent
toujours se conformer aux préconisations du constructeur.

4.3.2.2. Pressostat haute pression de régulation :


Le pressostat enclenchera à la pression de réglage le ou les ventilateurs de condenseur, ce type
de pressostat peut être mécanique (de moins en moins) ou du type électronique. Ceux-ci sont
de 2 types, il agit soit par variation de la tension au ventilateur de 0 à 100 % en fonction de la
pression de condensation (triac) ou encore par variation de la fréquence du courant (50Htz).

Voir le variateur pressostatique

Le variateur adaptera la vitesse du moteur du condenseur et par voie de conséquence le débit


d'air en fonction de la pression de condensation. Tout ceci afin d'éviter une baisse importante
de la pression de condensation en période hivernale ou en mi- saison ce qui perturberait le
fonctionnement de l'installation. Une pression de condensation mal maîtrisée met à rude
épreuve la fiabilité du matériel.

Ils peuvent être de deux types soit le variateur et le capteur de pression sont intégrés dans un
seul élément c'est généralement le type de variateur l'on utilise pour les moteurs monophasés,
soit le capteur de pression (transducteur) et le variateur sont en deux parties distinctes. Ces
régulateurs de vitesse sont disponibles pour des ventilateurs monophasés ou triphasés, le
transducteur envoie au variateur un signal analogique (0 à 10 V) en fonction de la variation de
la pression de condensation.

Pressostat régulant un ventilateur 0 ou 100 % (marche, arrêt)


Pressostat régulant un moteur 2 vitesses (50 ou 100%)

4.4. Le Condenseur
La chaleur captée par l'évaporateur, aspirée par le compresseur est ensuite envoyée vers le
condenseur. 

Son rôle est d'évacuer la chaleur du circuit. Pour cela, le condenseur reçoit du fluide sous
forme de vapeur HP à une température élevée, environ 50 à 70 °C sur les circuits classiques.

La chaleur est transférée du fluide vers le médium de refroidissement, généralement de l'air


ou de l'eau. En se refroidissant, le fluide va atteindre sa température de condensation (environ
10 à 15 °C plus chauds que le médium). En se condensant, le fluide cède sa chaleur au fur et à
mesure qu'il passe de l'état vapeur à liquide.

À la sortie du condenseur, le fluide est totalement à l'état de liquide et toujours HP. La


température moyenne est d'environ 35 °C selon le type d'installation.

4.4.1. Différents types des condenseurs


Les condenseurs thermiques peuvent être distingués en deux types principaux ;
les condenseurs à air et à eau.
4.4.1.1 Condenseurs à air
Les condenseurs à air sont généralement des échangeurs de chaleur tubulaires, de
type aéroréfrigérants. Les tubes utilisés sont assez fins (un centimètre de diamètre) et à pas
triangulaire ou carré, permettant de limiter la perte de charge. Deux sortes de condenseurs à
air existent en système frigorifique :

 Les condenseurs statiques : l’air circule par convection naturelle autour de la calandre.

 Les condenseurs ventilés (ou ventilo-condenseurs) : l’air circule de manière forcée,


par l’action d’un ventilateur. Ce type de mécanisme est le plus utilisé dans le cas des
climatisations.
4.4.1.2. Condenseurs à eau
Le fonctionnement d’un condenseur à eau consiste en le refroidissement du fluide réfrigérant
par de l’eau au sein d’un échangeur de chaleur. L’eau et le fluide réfrigérant sont alors
strictement indépendants et hermétiques.
Ce type de condenseur est principalement retrouvé sur les groupes frigorifiques à eau glacée
et sur les pompes à chaleur air/eau ou eau/eau.

Les différentes sortes de condenseurs à eau existantes en système frigorifique sont :

 Le condenseur coaxial : il est un échangeur tubulaire composé de deux tubes


superposés et enroulés en spirales ; le fluide réfrigérant circulant alors dans le tube
central et l’eau, dans le second. Afin que l’échange thermique soit le plus efficace
possible, les fluides circulent à contre-courant.
 Le condenseur bouteille : cet échangeur thermique est constitué d’un réservoir au sein
duquel circule le fluide réfrigérant et dans lequel est installé un serpentin contenant
l’eau de refroidissement.
 Le condenseur multitubulaire : réservé aux grandes puissances de groupes de
production de froid industriels, il s’agit d’un condenseur frigorifique de type tubes et
calandre. Le fluide frigorigène se condense à l’extérieur des tubes. Le fluide
réfrigérant circule à l’intérieur des tubes dans une conception permettant un nettoyage
lorsque celui-ci est encrassant.

 Condenseur à plaques brasées : cet échangeur à plaques concerne les machines à faible


et moyenne puissance, fonctionnant à l’aide des nouveaux fluides réfrigérants (R407C
et R410A).

4.5. Le Réservoir
Le réservoir est aussi appelé bouteille accumulatrice ou receveur ou bouteille liquide, Réserve de
fluide permettant de compenser les variations de demande du détendeur ;
Un réservoir est nécessaire pour recueillir le réfrigérant condensé utilisé par un condenseur à
air ou tubulaire. Le réservoir stocke également la totalité de la charge du réfrigérant que le
système est pompé. Le récepteur par contre n'est qu'un petit réservoir en acier avec des vannes
d'arrêt et de décharge appropriées. Le réservoir est placé dans la conduite de liquide entre le
condenseur et le filtre. Il doit être rempli en partie de liquide et en partie de vapeur dans toutes
les conditions de fonctionnement.

4.6. Le filtre déshydrateur


Le filtre déshydrateur dans le circuit du fluide frigorigène permet :

 La fixation de l’eau contenu dans le fluide frigorigène ;


 Fixation des acides contenus dans le fluide frigorigène ;
 Filtration des poussières et autres corps étrangers.
La taille du filtre déshydrateur est calculé en fonction de la puissance de l’installation
frigorifique (quantité de remplissage du fluide frigorigène). Il peut, selon la construction,
absorber 6-10 g d’eau.

Le déshydrateur est monté sur la conduite liquide H.P. des installations frigorifiques.

Description du filtre déshydrateur


4.7. Le Voyant liquide
Un voyant, doit être placé dans la conduite de liquide de chaque système. Il est généralement
situé juste avant le détendeur et permet de visualiser le débit du liquide. Si un mélange
gaz/liquide est détecté dans le voyant, cela indique que le sous-refroidissement est insuffisant.
Cela perturberait le fonctionnement du détendeur et pourrait entraîner une surchauffe
importante ou une surchauffe importante du système.

VERT → SEC ≫ DRY


JAUNE → HUMIDE ≫ WET

Il permet de visualiser :

- L 'état du fluide frigorigène : La présence continu de bulles aura pour origine un manque de
fluide dans le réservoir ou une obstruction partielle en amont du voyant.
- La teneur en humidité : L ' indicateur contient un sel chimique dont la teinte varie en
fonction de l ' humidité.

Description du voyant liquide

4.8. Electrovanne
Une électrovanne est une vanne marche/arrêt qui est souvent placée dans la conduite de
liquide avant le détendeur. Il se ferme automatiquement en même temps que le compresseur
est arrêté.

L'électrovanne maintient la différence de pression entre le côté condenseur et le côté


évaporateur pendant les périodes d'arrêt et empêche ainsi le liquide de s'écouler dans
l'évaporateur.

Description de l’électrovanne
4.9. Le Détendeur
Le détendeur est un organe d’alimentation de fluide frigorigène, dont le débit réglé
automatiquement répond à tout moment aux besoins d’alimentation en gaz frigorifique dans
l’évaporateur. Le gaz frigorifique arrivant sous l’état liquide, est injecté dans l’évaporateur
par le biais du détendeur thermostatique créant ainsi une dépression du fluide dans la batterie
de l’évaporateur.
Les détendeurs, ayant toutefois la même fonction, peuvent être très différents les uns des
autres:

Les détendeurs pour évaporateurs à détente sèche se regroupent en trois types :

 Les tubes capillaires ou détendeurs capillaires.


 Les détendeurs thermostatiques.
 Les détendeurs électroniques.

4.9.1. Les détendeurs capillaires


Le détendeur à capillaire ou également appelé à tube capillaire, principalement présent sur les
réfrigérateurs ménagers, est constitué par un tube de cuivre de diamètre et de longueur
déterminée pour crée une perte de charge dans l’évaporateur (diamètre entre 0.6 et 2 mm).
C’est un restricteur non réglable dont la résistance d’écoulement représente la perte de charge
désirée entre le condenseur et l’évaporateur, ses dimensions sont déterminées
expérimentalement.
Une température ambiante très peu élevée est sujet à un disfonctionnement du système, la
température de condensation diminue et le débit du détendeur également.
Donc le détendeur à capillaire ne convient pas à un groupe compresseur placé à l’extérieur
mais un atout précieux pour un fonctionnement à température ambiante.

4.9.2. Les détendeurs thermostatiques


Le rôle est d’assurer l’alimentation automatique en fluide de l’évaporateur afin d’obtenir un
remplissage maximum de celui-ci en fonction des apports calorifiques extérieurs.
Ce sont les organes d’alimentation des évaporateurs les plus utilisés.
Ils assurent à la sortie de l’évaporateur une surchauffe des vapeurs de fluide frigorigène.
On distingue deux types de détendeurs thermostatiques avec ou sans charge MOP:
-les détendeurs thermostatiques à égalisation de pression interne.
-les détendeurs thermostatiques à égalisation de pression externe.

-Les détendeurs thermostatiques à égalisation interne :

Un soufflet interne varie et régule le débit de gaz dans l’évaporateur influencé par un bulbe
externe. Le bulbe étant fixé à la sortie de l’évaporateur déterminant la température du fluide
en sortie celui-ci.

Le détendeur thermostatique à égalisation de pression interne comprend :


-Le corps du détendeur dans lequel sont renfermés le filtre à tamis placé à l’entrée ainsi que
d'une membrane (soufflet) qui est solidaire d’un pointeau et d’un ressort de réglage muni
d’une vis de réglage accessible.
-Le bulbe situé à la sortie de l’évaporateur, sa fixation doit être solide et sa position doit
suivre certaines règles (ne pas être positionné en bas de tuyauterie).
-Le tube capillaire qui transmet la mesure du bulbe au corps du détendeur, l’ensemble tube
capillaire et bulbe est appelé train thermostatique.
LES DÉTENDEURS ÉLECTRONIQUES.

4.9.3. Les détendeurs électroniques


Ce dispositif permet le réglage des températures entre l’entré et la sortie de
l’évaporateur en fonction de la charge thermique de celui-ci. Une électrovanne
commander par un régulateur ou calculateur permet la régularisation des écarts de
températures du milieu à refroidir mesurées par les sondes.
Le détendeur électronique permet des économies d’énergie électrique sur la
consommation du compresseur avec un remplissage complet de l’évaporateur et le
maintien d’une surchauffe minimale stable.

4.10. Evaporateur
L'évaporateur est un échangeur de chaleur qui absorbe l'énergie provenant du médium à
refroidir par le biais d'un liquide s'évaporant après avoir été détendu.
Au début de l'évaporation nous observons un mélange vapeur+liquide, mais la proportion de
liquide est à ce moment-là majoritaire, puis petit à petit le fluide absorbe la chaleur contenue
dans le médium à refroidir (air,eau), cet échange thermique va permettre d’inverser la
proportion vapeur/liquide, pour avoir finalement en sortie d'évaporateur que de la vapeur qui
sera aspiré par le compresseur.

La température de l'eau ou de l'air que l'on veut refroidir étant plus élevée que celle régnant
dans l'évaporateur et sachant qu'un transfert d'énergie s'effectue toujours d'un corps chaud
vers un corps moins chaud, alors l'évaporateur absorbe l'énergie environnante.
On distingue deux familles d’évaporateurs suivant le fluide à refroidir :

Les évaporateurs à air.

 Les évaporateurs ménager.


 Les évaporateurs à air à convection naturelle ou statique.
 Les évaporateurs à air à convection d'air forcée.

Les évaporateurs à eau.

 Les évaporateurs double tube (évaporateurs coaxiaux).


 Les évaporateurs du type serpentin.
 Les évaporateurs du type échangeur à plaques.

4.11. Thermostat
Appareil destinés à ouvrir ou fermer un circuit électrique sous l’action d’une variation de
température.
4.12. Bouteille anti-coup liquide
La bouteille anti-coup de liquide « A.C.L» a un rôle primordial qui consiste à protéger le
compresseur d’une éventuelle migration de fluide encore liquide par la conduite d’aspiration «
BP ». Une goutte de liquide dans le compresseur peut causer des dégâts irréversibles comme
la casse des clapets d’aspiration et de refoulement. La bouteille A.C.L est installée sur le
circuit d’aspiration du compresseur, circuit vapeur BP.

RÔLES DE LA BOUTEILLE ANTI-COUP DE LIQUIDE


Protéger le compresseur en piègent le fluide encore liquide Assurer la vaporisation du liquide
piégé Assurer le retour d’huile dans le compresseur.

Le liquide qui tombe dans le fond de la bouteille par l'entrée, ce vaporisant petit à petit au
contact de la bouteille, elle possède une canne d'aspiration qui est percée à son extrémité
basse, ce trou est appelé "orifice de retour d'huile". La bouteille « A.C.L» est très utile dans
les pompes à chaleur au moment de l'inversion de cycle (dégivrage) le compresseur aspire
brusquement du liquide, de ce fait le risque de coup de liquide est important, elle est aussi
largement utilisée dans les installations à faible surchauffe.

CONSTITUTION DE LA BOUTEILLE ANTI-COUP DE LIQUIDE

5.Le cycle frigorifique


Le diagramme de Mollier (Physicien allemand) ou enthalpique permet de comprendre le cycle
frigorifique en suivant l'évolution du fluide au cours de chaque transformation, on part d'un
état initial d'un fluide à un état final en déterminant les différentes enthalpies.
Enthalpie :quantité de chaleur contenue par un fluide.
Chaque fluide à son diagramme correspondant à ses propriétés physiques.

L'abscisse (barre horizontale) du diagramme correspond à la valeur enthalpique (en kJ/kg) et


l'ordonnée ( barre verticale) s'exprime en pression (en bar absolu), une courbe en cloche
(courbe de saturation ) définit l'état du fluide
Isobare: signifie que la pression au sien du fluide est constante et uniforme
Isotherme : ligne au niveau de laquelle la température est constante
Isotitre: correspond au rapport de la masse de vapeur sur la masse totale du fluide.
Isochore: ligne où le volume  ne change pas même au cours d'une transformation.
Axe pressions absolues : exprimée en bars (absolu)
Courbe de saturation: représente les courbes de saturation liquide et vapeur, indique la
proportion liquide-vapeur à un point donné.
1 à 2 : Le fluide s’évapore sa température et sa pression ne changent, mais son enthalpie
augmente (quantité de chaleur). C’est la phase à laquelle le fluide capte les calories du milieu
à refroidir.

État du fluide entré: mélange liquide vapeur


État du fluide sorti: vapeur surchauffée basse pression

2 à 3 : Ici c'est la fin de l'évaporateur cette zone sert à surchauffer le gaz afin d'être certain que
tout le fluide soit évaporé.

4 à 5 : Le gaz est comprimé, l’augmentation de la pression s’accompagne d’une augmentation


de température.

État du fluide entrée: vapeur basse pression surchauffée


État du fluide sortie: vapeur haute pression surchauffée

5 à 6 : C'est la zone de la désurchauffe

6 à 7 : Le fluide passe à l’état liquide dans le condenseur sa pression ne change pas,
cette condensation qui s'effectue à une température plus élevée et il permet de céder de la
chaleur, l'enthalpie diminue.

État du fluide entrée: vapeur haute pression surchauffée


État du fluide sortie: liquide haute pression sous-refroidi
7 à 8 : Zone du sous refroidissement

8 à 1 : Le fluide se détend par laminage (abaissement brusque de la pression) à travers un


orifice, une partie du fluide se vaporise.

État du fluide entrée: liquide haute pression


État du fluide sortie: mélange liquide vapeur

Retour à l'étape 1 à 2.

6.conclusion
Dans ce chapitre on a parlés sur le froid et ces types à l’échelle industriel de façons générale
en suite on à faire une description du système frigorifique et les différents constituants ;

Dans le chapitre suivant on va parles des chambres froides et leurs différents types en suit la
méthode de calcul des charges thermique.

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