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Semestre: 1
Judiciaire
(accusation/défense:
juge)
Délibératif Épidectique
(persuasion/dissuasion: (éloge/blâme:
assemblée) spectateur)
Triade des genres:
Platon distingue: « mimesis » (imitation) et
«diegesis » (narration).
La division tripartite des genres remonte à
l’Antiquité, elle a été reprise par les romantiques. Au
XVIIIème., la triade des genres prend une forme :
- épique
- dramatique
- lyrique.
D’Aristote à Hegel, les théoriciens distinguent :
Le mode d’énonciation lyrique où le poète est le
seul à parler;
Le mode d’énonciation dramatique
(mimétique) où les personnages ont seuls
la parole (en présence d’un public);
Le mode d’énonciation épique ou narratif
(diégétique) qui combine les deux
précédentes.
NB: ces modes correspondent au système
poésie, théâtre et prose.
La typologie d’Egon WERLICH
Il distingue cinq catégories de textes:
- Descriptif: présente des arrangements dans
l’espace
- Narratif: concentré sur des déroulements dans
le temps
- Expositif: associé à l’analyse et à la synthèse
de représentations conceptuelles (transmettre une
information, montrer , démontrer;
- Argumentatif: centré sur une prise de position
- Instructif (ou prescriptif , exhortatif): incite à
l’action; à faire un plan (recette,…)
La typologie de J-M. Adam
- Le récit,
- La description,
- L'argumentation,
- L'exposition (avec ses sous-types explicatif
et compte rendu d'expérience)
- L'injonction-instruction,
- La conversation
- Le « poème » (ou type poétique)
TEXTE
SÉQUENCE
PROPOSITION
Dominante narrative/ cadre narratif enchâssant
Séquence
narrative
Séquence
descriptive
Séquence
narrative
Jean Michel Adam distingue trois catégories
complémentaires de classement des réalisations
textuelles t discursives :
1-Les (proto) types de séquences : limités aux
cinq catégories à savoir narratives, descriptives,
argumentatives, explicatives et dialogales ;
2-Les genres de discours, qui sont des
catégories fondées sur des pratiques et des
formations socio-discursives. L’on distingue des
genres du discours journalistique, des genres du
discours religieux, des genres du discours littéraire,
des genres du discours philosophique, du discours
politique, du discours militaire, du discours
publicitaire, du discours médical, du discours
universitaire, des institutions scolaires, etc.
3-Les genres de textes, qui croisent les deux
premières catégories en permettant de
distinguer, sur des bases linguistiques, les genres de
récits comme la fable, le conte, l’anecdote, la
parabole, le fait divers, etc., les genres descriptifs
(portrait, description ambulatoire, paysage, liste de
courses, état des lieux, etc. .), les genres de
l’argumentation (syllogisme, plaidoirie, essai,…),
les genres de l’explication (contes étiologiques[qui
expliquent l’origine d’un fait ou d’une institution], l’ensemble des
textes en pourquoi- parce que) ; les genres du
dialogue (conversation ordinaire, dialogue roma-
nesque, dialogue théâtral, interview, etc.), mais aussi
les genres de l’incitation et du conseil… »
Adam, J.M., Les Textes: types et prototypes, 4ème éd. Armand
Colin, 2011, p.37
« Le Loup et l’agneau»,
Jean de La Fontaine (1621-1695 )
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens:
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
La Fontaine, Jean De, Les Fables, (T1,1668; T 2,1679 ;T 3, 1694)
Le schéma narratif
Ce schéma s'inspire essentiellement des études de
Vladimir Propp, folkloriste et narratologue russe, qui
a écrit La Morphologie du conte (1928); traduction
française en 1965.
Claude Bremond,
Logique du récit, Seuil, 1973
«La Logique des possibles narratifs», in
Communications, 1966
Le schéma narratif, comme schéma de construction
du récit, décrit par Paul Larivaille dans «L'Analyse
(morpho)logique du récit», in Poétique,N°19, 1974.
Larivaille simplifie le schéma de Propp jusqu'à en
arriver à formuler un schéma en cinq étapes
Le schéma narratif
Situation
initiale
Situation Élément
finale perturbateur
La résolution L’action
(dénouement) (péripéties)
Schéma actantiel
Greimas, Sémantique structurale : recherche
de méthode, Larousse, 1966
Schéma actantiel.
Sujet-Objet;
destinateur-destinataire;
adjuvant- opposant.
(féconde et productif dans le contexte scolaire)
Espace, personnage, description…
Pour traiter de la question des espaces, des
personnages, et même de la description
(description et caractérisation : ville de
Verrières), l’incipit semble être le lieu
stratégique de la présentation de ces
éléments (ce qui permettrait, entre autres
choses, de comprendre quelques protocoles
d’ouverture).
• Retarder
• Définir le cadre de l’entrée dans le
lecture (genre, récit
focalisation, rythme, • On décrit les
description); lieux,
l’horizon d’attente. personnages,
• Promesses (suspense,
Nouer intérêt,
• Hypothèses
le pacte curiosité,
de Informer attente).
lecture
Déconcerter Entrer
in medias
• Inviter à lire res
• Lancer le lecteur
dans l’action sans • Entrée
informations (La directe dans
Modification, Michel le vif de
Butor) l’action
• Dramatisation
immédiate
Dramatisation retardée Dramatisation immédiate
« [Nana] était l’histoire d’une fille, née de
quatre ou cinq générations d’ivrognes, le sang
gâté par une longue hérédité de misère et de
boisson, qui se transformait chez elle en un
détraquement nerveux de son sexe de
femme. Elle avait poussé dans un faubourg,
sur le pavé parisien »
Les parents de Gervaise , d'Antoine Macquart et Joséphine
Gavaudan , étaient alcooliques,
Gervaise Macquart: est mise au régime de l'anisette
(Liqueur obtenue en distillant un mélange d'alcool sucré,
d'anis vert) , par sa mère, dès son enfance. Gervaise
s'habituera plus tard à boire avec elle, parfois jusqu'à l'ivresse
(co-alcollisme).
Le père de Coupeau était alcoolique.
Coupeau tombe dans une sorte delirium tremens (Délire aigu
accompagné d'agitation et de tremblement causés par
l’alcool)
Nana est le produit de l’alcoolisme de ses parents Gervaise et
Coupeau. Elle devient («mangeuse d’hommes », « vengeresse
assoiffée » qui ruine insatiablement », etc. )
Hérédité de l’alcoolisme aboutissant à des perversions
physiques et morales.
Personnages
Les personnages :
Épais : a l’aptitude à surprendre le lecteur d’une
manière convaincante (Mme Mathilde Loisel dans La
Parure / plat : qui ne nous surprend jamais (M.
Loisel, la mari de Mathilde )
Dynamique : qui changent et évolue vs statique :
qui ne change pas. Cas particulier : (type : taxé,
marqué; il a des qualités ou défauts qui lui sont
collés et particulièrement propres) : l’avare, le cocu,
le valet, le dupe (crédule, Candide,…), l’arriviste,…
Protagoniste (héros, présence
importante et imposante, avec une teinte
émotionnelle forte vs secondaire
(subalterne : soumis au protagoniste,
figurant : présence passive, impassible, ne
participe pas ou peu à l’action ,…)
Les personnages ont des fonctions :
Fonction narrative : (diégétique ?)-
(syntaxique) ? Concernent les rôles d’agents
assumés/ les attributs…
Fonction métanarrative : les personnages
sont axiologiquement marqués ( portent des
valeurs, les représentent). L’orientation
axiologique du personnage illustrée par une
série de dichotomie: Bon vs mauvais ; égoïste ,
arriviste, manipulateur (Julien Sorel, Vautrin) vs
altruiste , sauveur, libérateur, protecteur
(exemple :…)
Fonction
narrative
/fonction
métanannative
Statique vs
dynamique Personnage Épais vs plat
Protagoniste
vs secondaire
La description
- Décrire l’espace
- Les portraits physique, moral
(psychologie, états d’âmes), vestimentaire.
Fonction de la description:
- Ornementale: Virtuosité rhétorique de l’auteur
(poète); tours de force stylistique, référence à la
peinture.
- Expressive: relation entre intérieur et extérieur
(émotion, états d’âmes, projections
- Symbolique : signe autre chose que ce qu’elle
décrit « habits, physionomie, environnement
révèlent et justifient la psychologie (théorie du
milieu)
- Narrative: la description envahit le récit, le suggère;
elle est support (elle se refuse d’assurer une
fonction réaliste: le Nouveau roman)
Description dépréciative/ dévalorisante:
« La malle de Gervaise et de Lantier, grande
ouverte dans un coin, montrait ses flancs
vides, un vieux chapeau d’homme tout au fond,
enfoui sous des chemises et des chaussettes
sales ; tandis que, le long des murs, sur le
dossier des meubles, pendaient
un châle troué, un pantalon mangé par la boue,
les dernières nippes dont les marchands
d’habits ne voulaient pas. »
Zola, E., L’Assommoir, 1877
Description de l’espace : incipit du
roman de Stendhal :
Le Rouge et le Noir,1830
« La petite ville de Verrières peut passer pour
l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses
maisons blanches avec leurs toits pointus de
tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une
colline, dont des touffes de vigoureux
châtaigniers marquent les moindres sinuosités.
Le Doubs coule à quelques centaines de pieds
au dessous de ses fortifications bâties jadis
par les Espagnols, et maintenant ruinées.
« Verrières est abrité du côté du nord par une
haute montagne, c’est une des branches du
Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent
de neige dès les premiers froids d’octobre.
Un torrent, qui se précipite de la montagne,
traverse Verrières avant de se jeter dans le
Doubs, et donne le mouvement à un grand
nombre de scies à bois, c’est une industrie
fort simple et qui procure un certain bien-
être à la majeure partie des habitants plus
paysans que bourgeois. »
Le narrateur
Qui dit « je »:
récit à la 1ère
personne ou
autofiction
Raconte à la 3ème « je »
personne « il » Narrateur autobiographique
Focalisation
(Point de
vue)
Interne Externe
Narrateur sait Narrateur
témoin…
autant …
(vision avec) Narrateur<per
sonnage( vision
de dehors)
Les voix narratives
Homodiégétique
Narrateur
Hétérodiégétique
Temps
- Analepse
- Prolespe
Refus et rejet des genres
Rejet et refus des genres. Eclamtement et
mélange.
« Seul le texte compte( importe) », « le texte
est ce que est écrit » (Barthes)
Blanchot « Les genres littéraires sont des
ennemis qui ne vous ratent pas. »
Michaux , Mohammed Khaïr-Eddine
« Je défie quiconque de pouvoir écrire comme
moi ».
Bibliographie non exhaustive