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TYPOLOGIE DES TEXTES NARRATIFS

Semestre: 1

Cours assuré par: M. Rachid JADAL


Expliciter les compétences et les
capacités visées par le cours et ces
capsules récapitulatives:
Les compétences visées:
• Acquérir, mobiliser et utiliser des
connaissances déclaratives et procédurales,
des outils et des techniques nécessaires à
l’analyse des textes littéraires (récits; nouvelle,
conte, roman,…).
schéma narratif.
Capacités:
- Distinguer types et genres de textes et de
discours
- Comprendre le passage de la proposition
à la séquence (dominante séquentielle)
- Comprendre et utiliser les éléments du
 Comprendre les voix et les perspectives
narratives.
 Comprendre les fonctions des espaces, des
personnages, du narrateur et de la description
dans des textes de facture naturaliste- réaliste
(incipit)
La « typologisation » renvoie forcément à l’idée
d’une classification, d’une catégorisation et d’une
organisation.
Depuis la nuit des temps, l’Homme a
spontanément ou sciemment, tendance à mettre les
mots sur les choses, à ordonner les objets du monde.
Il organise ce qui l’entoure selon des appartenances,
des caractéristiques communes,… espèces, sous-
espèces, branches, familles,… le règne animal, le
règne végétal,…)
Puisque l’objet d’étude est principalement le
« texte », il sera utile de s’arrêter sur ce concept,
histoire d’introduire le propos.
« Le texte , c’est qui est écrit », disait Barthes.
Texte, étymologiquement «textus», renvoie au
« tissu » (d’où le mot «textile» aussi. Entre les deux,
une similitude (analogie) s’affiche ; ils ont en
commun : l’unité compacte, structure serrée, …
Ce qui laisse voir, au moins en apparence, une
certaine homogénéité du tissu (étoffe) et du texte.
(En plus de la cohérence et cohésion du texte)
Or , il n’existe pas de tissu pur ; le texte est par
définition hétérogène. C’est un contenu hybride,
composite, hétéroclite, fragmentaire,…
L’enjeu de cette opération, semble-t-il, est d’avoir un
certain contrôle et une certaine emprise sur les
objets ; réduire la marge de l’imprévisible, de
l’imprévu, de l’incertain… raisonner, objectiver,
modéliser aussi. Dans son projet de dominer le
monde, l’Homme a peur de l’incertain !
A notre niveau, relatif à la classification des
types et des genres, de textes on peut avancer que
l’intérêt est double :
 Il est d’ordre scientifique (et méthodologique):
identifier et délimiter l’objet d’étude ;
 Il est d’ordre didactique et pédagogique : (enseigner
en faisant une entrée par les types et les genres/
prototypes de textes; histoire de faciliter l’accès à la
littérature)
Conventionnellement, la tendance est de
classer les textes selon des typologies héritées
de la pratique scolaire des types et des genres.
 Texte narratif
 Texte descriptif
 Texte argumentatif
 Texte explicatif
 Texte informatif
 Texte prescriptif/injonctif
Une classification qui a montré ses limites!
Remonter aux origines: la rhétorique distingues
trois genres de discours...

Judiciaire
(accusation/défense:
juge)

Délibératif Épidectique
(persuasion/dissuasion: (éloge/blâme:
assemblée) spectateur)
Triade des genres:
Platon distingue: « mimesis » (imitation) et
«diegesis » (narration).
La division tripartite des genres remonte à
l’Antiquité, elle a été reprise par les romantiques. Au
XVIIIème., la triade des genres prend une forme :
- épique
- dramatique
- lyrique.
D’Aristote à Hegel, les théoriciens distinguent :
 Le mode d’énonciation lyrique où le poète est le
seul à parler;
Le mode d’énonciation dramatique
(mimétique) où les personnages ont seuls
la parole (en présence d’un public);
Le mode d’énonciation épique ou narratif
(diégétique) qui combine les deux
précédentes.
NB: ces modes correspondent au système
poésie, théâtre et prose.
La typologie d’Egon WERLICH
Il distingue cinq catégories de textes:
- Descriptif: présente des arrangements dans
l’espace
- Narratif: concentré sur des déroulements dans
le temps
- Expositif: associé à l’analyse et à la synthèse
de représentations conceptuelles (transmettre une
information, montrer , démontrer;
- Argumentatif: centré sur une prise de position
- Instructif (ou prescriptif , exhortatif): incite à
l’action; à faire un plan (recette,…)
La typologie de J-M. Adam
- Le récit,
- La description,
- L'argumentation,
- L'exposition (avec ses sous-types explicatif
et compte rendu d'expérience)
- L'injonction-instruction,
- La conversation
- Le « poème » (ou type poétique)
TEXTE

SÉQUENCE

PROPOSITION
Dominante narrative/ cadre narratif enchâssant

Séquence
narrative

Séquence
descriptive

Séquence
narrative
Jean Michel Adam distingue trois catégories
complémentaires de classement des réalisations
textuelles t discursives :
1-Les (proto) types de séquences : limités aux
cinq catégories à savoir narratives, descriptives,
argumentatives, explicatives et dialogales ;
2-Les genres de discours, qui sont des
catégories fondées sur des pratiques et des
formations socio-discursives. L’on distingue des
genres du discours journalistique, des genres du
discours religieux, des genres du discours littéraire,
des genres du discours philosophique, du discours
politique, du discours militaire, du discours
publicitaire, du discours médical, du discours
universitaire, des institutions scolaires, etc.
3-Les genres de textes, qui croisent les deux
premières catégories en permettant de
distinguer, sur des bases linguistiques, les genres de
récits comme la fable, le conte, l’anecdote, la
parabole, le fait divers, etc., les genres descriptifs
(portrait, description ambulatoire, paysage, liste de
courses, état des lieux, etc. .), les genres de
l’argumentation (syllogisme, plaidoirie, essai,…),
les genres de l’explication (contes étiologiques[qui
expliquent l’origine d’un fait ou d’une institution], l’ensemble des
textes en pourquoi- parce que) ; les genres du
dialogue (conversation ordinaire, dialogue roma-
nesque, dialogue théâtral, interview, etc.), mais aussi
les genres de l’incitation et du conseil… »
Adam, J.M., Les Textes: types et prototypes, 4ème éd. Armand
Colin, 2011, p.37
« Le Loup et l’agneau»,
Jean de La Fontaine (1621-1695 )
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens:
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
La Fontaine, Jean De, Les Fables, (T1,1668; T 2,1679 ;T 3, 1694)
Le schéma narratif
 Ce schéma s'inspire essentiellement des études de
Vladimir Propp, folkloriste et narratologue russe, qui
a écrit La Morphologie du conte (1928); traduction
française en 1965.
 Claude Bremond,
 Logique du récit, Seuil, 1973
 «La Logique des possibles narratifs», in
Communications, 1966
 Le schéma narratif, comme schéma de construction
du récit, décrit par Paul Larivaille dans «L'Analyse
(morpho)logique du récit», in Poétique,N°19, 1974.
Larivaille simplifie le schéma de Propp jusqu'à en
arriver à formuler un schéma en cinq étapes
Le schéma narratif

Situation
initiale

Situation Élément
finale perturbateur

La résolution L’action
(dénouement) (péripéties)
Schéma actantiel
 Greimas, Sémantique structurale : recherche
de méthode, Larousse, 1966
 Schéma actantiel.
Sujet-Objet;
destinateur-destinataire;
adjuvant- opposant.
(féconde et productif dans le contexte scolaire)
Espace, personnage, description…
 Pour traiter de la question des espaces, des
personnages, et même de la description
(description et caractérisation : ville de
Verrières), l’incipit semble être le lieu
stratégique de la présentation de ces
éléments (ce qui permettrait, entre autres
choses, de comprendre quelques protocoles
d’ouverture).
• Retarder
• Définir le cadre de l’entrée dans le
lecture (genre, récit
focalisation, rythme, • On décrit les
description); lieux,
l’horizon d’attente. personnages,
• Promesses (suspense,
Nouer intérêt,
• Hypothèses
le pacte curiosité,
de Informer attente).
lecture

Déconcerter Entrer
in medias
• Inviter à lire res
• Lancer le lecteur
dans l’action sans • Entrée
informations (La directe dans
Modification, Michel le vif de
Butor) l’action
• Dramatisation
immédiate
Dramatisation retardée Dramatisation immédiate

Saturation Incipit statique Incipit progressif


informative (exemple: Balzac, Eugénie (exemple: Flaubert, Madame
Grandet) Bovary)

Raréfaction Incipit suspensif (exemple: Incipit dynamique


informative Beckett, L’Innommable) (exemple: Gide, Les Faux
monnayeurs)

Cf. Andrea Del Lungo, L'Incipit romanesque, 2003, p.174


1- L’espace :
- connotations symbolique de l’espace, signifie au-delà
de ce qu’il est ; il est symboliquement chargé …
- La chambre de Gervaise
- La demeure de Mme Loisel.
- « Veau à deux tête, où ils mangeaient… »
- Étroitesse, espace lugubre, puanteur, misère,…
- Meubles : usure
- Espace physique (topos géographique) VS espace
symbolique
- Espace réel VS espace imaginaire (effet du réel,
illusion du réel )
 (intérieur) intime vs extérieur (extime)
 Haut/ Ciel vs Bas/terre … paradis vs enfer
 Fermé (clos) VS espace ouvert (chambre vs rue)
 Obscurité VS clarté
 Devant vs derrière (derrière la vitre ; pluie , rêveries
de Jeanne [Une Vie], désir de liberté, délivrance,…)
L’espace nous renseigne sur les états d’âme des
personnages, leur caractère (introverti vs extraverti/
ouvert d’esprit vs récalcitrant , dogmatique, triste vs
joyeux,…)
Ces éléments, outils, jargons , matériau … à
mobiliser ; avec la culture et la sensibilité littéraires
de chacun… lors de l’analyse des textes et des
œuvres.
« Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour
toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle
souffrait de la pauvreté de son logement,
de la misère des murs, de l'usure des
sièges, de la laideur des étoffes. Toutes
ces choses, dont une autre femme de sa caste
ne se serait même pas aperçue, la torturaient
et L'indignaient »

Maupassant, G., La Parure, 1884


« Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes,
elle faisait le tour de la misérable chambre
garnie, meublée d’une commode de noyer
dont un tiroir manquait, de trois chaises de
paille et d’une petite table graisseuse, sur
laquelle traînait un pot à eau ébréché. On
avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui
barrait la commode et emplissait les deux
tiers de la pièce. »
Zola, E., L’Assommoir, 1877
Personnages
2- Personnages:
Aborder l’espace et les personnages dans
La Parure de Guy De Maupassant et dans
L’Assommoir de Zola nous conduit
inévitablement à rappeler quelques éléments
de l’esthétique naturaliste :
L’esthétique naturaliste (réaliste- naturaliste)
Zola (1850-1902), chef de file du naturalisme est Influencé
par sa lecture de L’introduction à l’étude de la médecine
expérimentale publié en 1865 par Claude Bernard, médecin,
physiologiste ; il publie Le Roman expérimental (1880).
Mouvement artiste à considérer, dans une certaine mesure,
comme prolongement du réalisme (une version, extension) ,
avec un renouveau : le souci d’appliquer la démarche
scientifique au roman.
Zola écrit dans Le Roman expérimental :
«[…], [l'écrivain naturaliste] doit remplacer la religion de
l'idéal par celle de la réalité, peindre les hommes non tels
qu'ils devraient être mais s'efforcer de les représenter tels
qu'ils sont. Nous enseignons l'amère science de la vie, nous
donnons la hautaine leçon du réel »
La démarche scientifique se base sur:
 La documentation, étude des archives, l’enquête (au
sens sociologique) ,… ( à ce titre, les écrits
naturalises-réalistes constituent sans doute des
documents historiques, des témoignages sur une
époque)
 L’observation, l’analyse et l’interprétation
 L’étude de l’influence du milieu sur les
personnages qui sont marqués et déterminés par leur
appartenance à un milieu (topos, social), le
déterminisme social.
Il est fréquent de voir chez Maupassant
l’influence même du milieu en tant qu’espace
physique sur les personnages.
-Les corps des paysans déformés par les durs et
rudes travaux des champs ;
- Le bestial et l’humain forment un mélange
extraordinairement inextricable (cris et
meuglements se mêlent confusément , les
odeurs se mélangent, les formes et les
portraits : cornes et…) ( Je vous renvoie au
texte que vous connaissez déjà) : La Ficelle
de Guy de Maupassant (PPT)
« […] les paysans et leurs femmes s’en venaient
vers le bourg ; car c’était jour de marché. Les
mâles allaient, à pas tranquilles, tout le corps en
avant à chaque mouvement de leurs longues
jambes torses, déformées par les rudes
travaux, par la pesée sur la charrue qui fait en
même temps monter l’épaule gauche et dévier la
taille, par le fauchage des blés qui fait écarter les
genoux pour prendre un aplomb solide, par
toutes les besognes lentes et pénibles de la
campagne (…)»
«Et leurs femmes, derrière l’animal,[…] la taille
sèche, droite et drapée dans un petit châle
étriqué, épinglé sur leur poitrine plate, la
tête enveloppée d’un linge blanc collé sur les
cheveux et surmontée d’un bonnet. »
« Sur la place de Goderville, c’était une foule, une cohue
d’humains et de bêtes mélangés. Les cornes des
bœufs, les hauts chapeaux à longs poils des paysans riches
et les coiffes des paysannes émergeaient à la surface de
l’assemblée. Et les voix criardes, aiguës, glapissantes,
formaient une clameur continue et sauvage que dominait
parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d’un
campagnard en gaieté, ou le long meuglement d’une vache
attachée au mur d’une maison. »

«Tout cela sentait l’étable, le lait et le fumier, le foin et


la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse,
humaine et bestiale, particulière aux gens des champs. »

Maupassant, G., La Ficelle, 1883


L’esthétique naturaliste (réaliste- naturaliste)

Le naturalisme s’intéresse également à:


 L’héridité : déterminisme biologique, génétique,
de filiation « l’hérédité a ses lois comme la
pesanteur » (Zola)
 On peut lire dans Nana, 1880 (9ème volume
des Rougon-Macquard)
Muffat lisait lentement (…) La chronique de
Fauchery, intitulée « La mouche d’or », c’était
l’histoire de Nana :


« [Nana] était l’histoire d’une fille, née de
quatre ou cinq générations d’ivrognes, le sang
gâté par une longue hérédité de misère et de
boisson, qui se transformait chez elle en un
détraquement nerveux de son sexe de
femme. Elle avait poussé dans un faubourg,
sur le pavé parisien »
 Les parents de Gervaise , d'Antoine Macquart et Joséphine
Gavaudan , étaient alcooliques,
 Gervaise Macquart: est mise au régime de l'anisette
(Liqueur obtenue en distillant un mélange d'alcool sucré,
d'anis vert) , par sa mère, dès son enfance. Gervaise
s'habituera plus tard à boire avec elle, parfois jusqu'à l'ivresse
(co-alcollisme).
 Le père de Coupeau était alcoolique.
 Coupeau tombe dans une sorte delirium tremens (Délire aigu
accompagné d'agitation et de tremblement causés par
l’alcool)
 Nana est le produit de l’alcoolisme de ses parents Gervaise et
Coupeau. Elle devient («mangeuse d’hommes », « vengeresse
assoiffée » qui ruine insatiablement », etc. )
 Hérédité de l’alcoolisme aboutissant à des perversions
physiques et morales.
Personnages
Les personnages :
 Épais : a l’aptitude à surprendre le lecteur d’une
manière convaincante (Mme Mathilde Loisel dans La
Parure / plat : qui ne nous surprend jamais (M.
Loisel, la mari de Mathilde )
 Dynamique : qui changent et évolue vs statique :
qui ne change pas. Cas particulier : (type : taxé,
marqué; il a des qualités ou défauts qui lui sont
collés et particulièrement propres) : l’avare, le cocu,
le valet, le dupe (crédule, Candide,…), l’arriviste,…
 Protagoniste (héros, présence
importante et imposante, avec une teinte
émotionnelle forte vs secondaire
(subalterne : soumis au protagoniste,
figurant : présence passive, impassible, ne
participe pas ou peu à l’action ,…)
Les personnages ont des fonctions :
 Fonction narrative : (diégétique ?)-
(syntaxique) ? Concernent les rôles d’agents
assumés/ les attributs…
 Fonction métanarrative : les personnages
sont axiologiquement marqués ( portent des
valeurs, les représentent). L’orientation
axiologique du personnage illustrée par une
série de dichotomie: Bon vs mauvais ; égoïste ,
arriviste, manipulateur (Julien Sorel, Vautrin) vs
altruiste , sauveur, libérateur, protecteur
(exemple :…)
Fonction
narrative
/fonction
métanannative

Statique vs
dynamique Personnage Épais vs plat

Protagoniste
vs secondaire
La description
- Décrire l’espace
- Les portraits physique, moral
(psychologie, états d’âmes), vestimentaire.
Fonction de la description:
- Ornementale: Virtuosité rhétorique de l’auteur
(poète); tours de force stylistique, référence à la
peinture.
- Expressive: relation entre intérieur et extérieur
(émotion, états d’âmes, projections
- Symbolique : signe autre chose que ce qu’elle
décrit « habits, physionomie, environnement
révèlent et justifient la psychologie (théorie du
milieu)
- Narrative: la description envahit le récit, le suggère;
elle est support (elle se refuse d’assurer une
fonction réaliste: le Nouveau roman)
Description dépréciative/ dévalorisante:
« La malle de Gervaise et de Lantier, grande
ouverte dans un coin, montrait ses flancs
vides, un vieux chapeau d’homme tout au fond,
enfoui sous des chemises et des chaussettes
sales ; tandis que, le long des murs, sur le
dossier des meubles, pendaient
un châle troué, un pantalon mangé par la boue,
les dernières nippes dont les marchands
d’habits ne voulaient pas. »
Zola, E., L’Assommoir, 1877
Description de l’espace : incipit du
roman de Stendhal :
Le Rouge et le Noir,1830
« La petite ville de Verrières peut passer pour
l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses
maisons blanches avec leurs toits pointus de
tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une
colline, dont des touffes de vigoureux
châtaigniers marquent les moindres sinuosités.
Le Doubs coule à quelques centaines de pieds
au dessous de ses fortifications bâties jadis
par les Espagnols, et maintenant ruinées.
« Verrières est abrité du côté du nord par une
haute montagne, c’est une des branches du
Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent
de neige dès les premiers froids d’octobre.
Un torrent, qui se précipite de la montagne,
traverse Verrières avant de se jeter dans le
Doubs, et donne le mouvement à un grand
nombre de scies à bois, c’est une industrie
fort simple et qui procure un certain bien-
être à la majeure partie des habitants plus
paysans que bourgeois. »
Le narrateur
Qui dit « je »:
récit à la 1ère
personne ou
autofiction

Raconte à la 3ème « je »
personne « il » Narrateur autobiographique

Qui dit « vous »


La Modification(1957),
Butor
Le point de vue du narrateur
Les perspectives narratives:
 Focalisation zéro
 Focalisation interne
 Focalisation externe
Zéro
(Narrateur
omniscient)
Narrateur>
personnage
« vision par derrière »

Focalisation
(Point de
vue)

Interne Externe
Narrateur sait Narrateur
témoin…
autant …
(vision avec) Narrateur<per
sonnage( vision
de dehors)
Les voix narratives

Homodiégétique

Narrateur

Hétérodiégétique
Temps
- Analepse
- Prolespe
Refus et rejet des genres
 Rejet et refus des genres. Eclamtement et
mélange.
 « Seul le texte compte( importe) », « le texte
est ce que est écrit » (Barthes)
 Blanchot « Les genres littéraires sont des
ennemis qui ne vous ratent pas. »
 Michaux , Mohammed Khaïr-Eddine
« Je défie quiconque de pouvoir écrire comme
moi ».
Bibliographie non exhaustive

- ADAM, J.M. (1985): Le texte narratif, Paris : Édition.


Nathan.
- ADAM, J.M.( 2001) : Les textes : types et prototypes. Paris :
Edition. Nathan collection fac.
- ADAM, J.M. et RIVAZ, F. (1996) : L’analyse des récits. Paris :
Edition Seuil.
- CORDESSE, G. (1988) : Narration et focalisation, in Poétique,
76, pp. 487-498.
- GENETTE, G. (1972). Figures III, Paris: Seuil.
- SCHAEFFER, J.M. (1995) : Temps, mode et voix dans le récit,
in DUCROT, Oswald, SCHAEFFER , Jean-Marie, Nouveau
dictionnaire encyclopédique des sciences du langage. Paris:
Seuil, Points-Essais.

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