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Traitement d'eau et purges dans une chaufferie vapeur

1. Introduction

Le traitement de l'eau d'appoint d'une chaudière vapeur va jouer plusieurs rôles :


 Éviter les dépôts (calcaire ou autre) dans la chaudière.
 Protéger la chaudière contre une éventuelle corrosion.
 Diminuer les purges chaudières inhérentes à la production de vapeur.
 Garantir la qualité de la vapeur envoyée dans le réseau.
Les différents systèmes disponibles seront plus ou moins efficaces sur ces différents aspects et auront un
coût qui entrera également en ligne de compte dans le choix final.
2. Qualité de l'eau d'appoint : les paramètres importants et leur influence

 La dureté :
Influence majeure : formation de calcaire sur les tubes de la chaudière.
Impact énergétique : diminution de l'échange thermique et risque de surchauffes locales des tubes (avec
un risque de fragilisation de l'acier à ces endroits).

Origine Quantification Chiffres types Moyen de lutte

Ions calcium et magnésium de Degré Français (°F) Eau dure : >20°F Adoucisseur
l'eau
Eau douce : <10°F Agents
chimiques
Valeur cible : 0°F

 La salinité :
Influence majeure : les sels vont s'accumuler dans la chaudière et vont devoir être éliminés par
une purge de déconcentration afin d'éviter le primage (explications ci-dessous).
Impact énergétique : perte de chaleur qui se fait au niveau de la purge.

Origine Quantification Chiffres types Moyen de lutte

Ensemble de sels Conductivité (µS/cm), Eau chargée : 1000µS Déminéralisation


naturellement image de la salinité
Eau classique : 400µS Osmoseur en amont
présents dans l'eau (1µs/cm=0.7mg/l de
sels totaux) Valeur idéale : la plus Purge de
basse possible déconcentration de la
chaudière
Si la concentration en sels est trop élevée dans la chaudière, on va assister à une formation de mousse à la
surface de l'eau, cette mousse, une fois qu'elle est emportée avec la vapeur risque de corroder le réseau.
C'est le phénomène de primage chimique.
Le primage mécanique est un phénomène d'emportement de l'eau de chaudière quand celle-ci entre en
ébullition trop importante lors d'une baisse brutale de pression par exemple.

 Le fer :
Influence majeure : formation de dépôts et de boue à éliminer par une purge « de fond »
Impact énergétique : perte de chaleur qui se fait au niveau de la purge.

Origine Quantification Chiffres types Moyen de lutte

Contamination par les Volumétrique (ppm) Valeur cible : Déferisation en amont


sols traversés <0.5 ppm
Purge  de désembouage

 La silice :
Influence majeure : dépôts durs qui vitrifient sur les tubes de la chaudière et très difficiles voire
impossible à éliminer.
Dans les installations équipées de turbines vapeur, le contrôle du taux de silice permet d'éviter des risques
de vitrification sur la turbine.

Origine Quantification Chiffre type Moyen de lutte

Contamination par les Volumétrique Valeur cible < 200 mg/litre Purge
sols traversés (ppm) de SiO 2 dans les eaux de
Déminéralisation
chaudière
Osmose

 Gaz dissous (O 2 , CO 2 )  :


Influence majeure :
O 2 : risque de corrosion de la chaudière. Une fois neutralisé chimiquement, il va former un dépôt qui doit
être éliminé via une purge.
CO 2 : Risque de corrosion des tuyauteries de retour condensats (formation d'acide carbonique).
Impact énergétique : perte de chaleur par les moyens de lutte mis en œuvre
Origine Quantification Chiffres types Moyen de lutte

Présents Volumétrique Valeur cible : 0 ppm Chimique (via un


naturellement dans (ppm ou ppb) réducteur d'oxygène)
Chiffres théoriques :
l'eau et diminuant
Bâche atmosphérique
avec la température 10 ppm à 15°C
maintenue à
2.3 ppm à 85°C température
0 ppm à 100°C Dégazeur thermique

 L'acidité :
Influence majeure : risques de corrosion existent pour des valeurs de pH situées en deçà de 10 et au-delà
de 12 pour l'eau de chaudière.

Origine Quantification Chiffres types Moyen de lutte

Fonction de l'eau d'appoint pH Valeur cible : entre 10 et 12 Traitement


et des traitements appliqués pour l'eau de chaudière chimique (Soude)

3. Réseau de vapeur : les paramètres importants et leur influence

Taux de retour condensats :


Les appoints en eau seront directement proportionnels à la part de vapeur revenant à la chaudière sous
forme de condensats. Plus le taux de retour sera bas, plus il faudra faire d'appoint en eau et donc plus le
traitement aura un rôle important.

Débit de vapeur :
Le débit de vapeur, couplé au taux de retour condensat, va influencer les quantités éventuelles d'eau à
devoir ajouter dans le circuit (pour compenser entre autre les purges, injection directe de vapeur dans les
procédés, pertes...).

4. Focus énergétique : lien entre les purges et le traitement d'eau


Les purges effectuées à la chaudière se font habituellement à deux niveaux :
 Au niveau haut pour les purges de déconcentration
 Au niveau bas pour les purges de désembouage.
Purges de déconcentration chaudière :

Problème liés :
 Primage chimique : une concentration élevée en sels dissous favorise le primage.
 Pertes d'énergie lors de la purge.
Solutions techniques :
 Purge manuelle sur base empirique dépendant de l'historique de l'installation.
 Purge automatique via une sonde de conductivité dans la chaudière.
 Réduire au maximum le taux de sels dissous en amont dans l'eau d'appoint de la chaudière (voir
traitements possibles ci-dessus).
Purges de désembuage chaudière :

Problème liés :
 Dépôt à évacuer.
 Pertes d'énergie lors de la purge.
Solutions techniques :
 Purge manuelle sur base empirique dépendant de l'historique de l'installation.
 Purge automatique via horloge.
 Réduction du taux de purge via le traitement de l'eau d'appoint qui peut réduire la part d'impuretés
susceptibles de rester en suspension dans l'eau et la concentration en sels dissous.

Purges des condensats :


Théoriquement la vapeur est exempte de contaminants en sortie de chaudière, donc les condensats qui y
reviennent sont censés être purs. Le but de cette purge est de prévenir une pollution des condensats par un
éventuel problème présent sur le réseau (échangeur percé par exemple).
Le contrôle est généralement fait par une sonde de mesure de conductivité des condensats. En cas de
pollution, la conductivité sera sensiblement augmentée et, à partir d'un certain niveau, les condensats
devront être purgés afin d'éviter de charger la chaudière en contaminants.

5. Guide de choix des équipements de Traitement d'eau


Les principaux traitements possibles pour amener l'eau d'alimentation du réseau de vapeur dans des
valeurs correctes sont :
Traitements de base possibles:

L'adoucisseur (résine échangeuse d'ions)  :


L'adoucisseur (résine échangeuse
d'ions)  

Principe de fonctionnement : échange des ions calcium et magnésium de l'eau par des ions sodium. Un
adoucisseur est toujours nécessaire afin d'amener l'eau d'appoint à une dureté nulle.
Principaux avantages : technologie éprouvée, coûts d'installation et d'utilisation raisonnables (utilisation
d'eau et de sel NaCl pour la régénération des résines, maintenance annuelle).
Principaux inconvénients : ne traite que la dureté de l'eau, ne réduit pas la salinité de l'eau.
Notons qu'il existe plusieurs types d'adoucisseur (P. ex. Régénération de bas en haut ou de haut en bas) et
que suivant le types d'adoucisseur, les consommations de sel peuvent varier de 17 à 26 g/°F.

 La déminéralisation :
Principe de fonctionnement : élimination complète des minéraux de l'eau par utilisation de résines
échangeuses d'ions, ce qui amène la dureté et la salinité de l'eau à une valeur nulle.
Principaux avantages : installation fiable qui produit une eau de bonne qualité.
Principaux désavantages : pour neutraliser les effluents, utilisation d'acide et de soude délicats d'un point
de vue sécurité et environnemental. Pour un traitement 24h/24, il est nécessaire d'investir dans deux
déminéralisations pour cause de régénération.

 L'osmose inverse :
Principe de fonctionnement : filtration de l'eau au travers de membranes qui ne laissent passer que les
molécules d'eau. En réalité, la membrane est semi-perméable et retient entre 98 et 99% des sels minéraux.
Dans les cas où la conductivité doit être inférieure à 10 µS, l'osmose inverse ne suffit pas, il est alors
nécessaire d'investir dans une électro-déminéralisation (appelée EDI).
Principaux avantages : donne une eau chimiquement pure en sortie d'osmoseur et possibilité de
fonctionnement en continu.
Principaux inconvénients :
 Coût d'utilisation : pompe ; consommation d'eau perdue ; possibilité de colmatage des membranes
(reste de dureté, matières en suspension...) ; les membranes ont une durée de vie limitée (5 ans en
moyenne) et un coût de remplacement à budgéter.
 Nécessite l'installation d'un adoucisseur et éventuellement d'une filtration en amont.
La consommation d'eau en déminéralisation et en osmose inverse est sensiblement équivalente.
En complément aux trois traitements ci-dessus :

 Traitement chimique :
Principe de fonctionnement : ajout de produits chimiques de traitement qui vont lutter contre les
impuretés présentes dans l'eau.
Principal avantage : coût d'installation faible (pompe doseuse).
Principaux inconvénients : limitation technique (rarement suffisant comme traitement), coût des produits
de traitement.
Remarque :
 Le traitement chimique peut lutter contre la dureté de l'eau mais à très faible dose, il est donc
uniquement efficace en cas de léger dysfonctionnement du traitement de base.
 Le traitement chimique a également d'autres rôles (lutte contre une pollution des condensats,
contre l'oxygène dissous, le primage...).

Dégazage via une bâche atmosphérique ou via un dégazeur  :


Dégazeur :
Principe de fonctionnement : l'eau d'appoint est chauffée par de la vapeur à une température de 105°C
(donc sous une pression de 0.2 bar). A cette pression, le taux en oxygène dissous est théoriquement de  0
ppm.
Principaux avantages: amène théoriquement le taux en O 2 dissous à la valeur de 0 ppm. Dans la pratique,
le taux en O 2 reste de l'ordre de 20 à 40 ppb et nécessite dont l'ajout d'un produit de neutralisation de
l'oxygène (généralement des sulfites).
Principaux inconvénients : coût d'installation, consomme de la vapeur dont une partie de l'énergie est
perdue par la mise à l'air du dégazeur.
Bâche atmosphérique (maintenue à 85°C) :
Principe de fonctionnement : la bâche fait partie de l'équipement de base d'un réseau de vapeur, l'eau
d'appoint y est directement injectée. En la maintenant à 85°C, le taux en O 2 dissous est de l'ordre de 2.2
ppm.
Remarque : une température supérieure n'est pas souhaitable car elle risquerait d'entraîner de la cavitation
au niveau de la pompe de remplissage de la chaudière.
Principaux avantages : perte énergétique réduite par rapport au dégazeur thermique, coût d'installation
plus faible (simple réservoir isolé).
Principaux inconvénients : ne réduit pas complètement l'O 2 dissous, celui-ci doit être traité par un produit
de neutralisation (sulfites)

6. Paramètres de dimensionnement des équipements de traitement d'eau


Pour pouvoir déterminer le meilleur choix à faire en termes de traitement d'eau, les paramètres doivent
impérativement être pris en compte:

Pour l'eau d'appoint dans le circuit :

 La conductivité (directement proportionnelle à la salinité).


 La dureté (qui devra être éliminée complètement).
 La présence éventuelle de silice (dont le taux en chaudière doit être limité).

Pour le réseau de vapeur :

 Le débit de vapeur.
 Le taux de retour condensat.
 La conductivité maximale admissible dans la chaudière.
Ces paramètres vont permettre de déterminer la quantité d'eau à devoir traiter ainsi que les quantités
théoriques des purges chaudières.
En fonction de ces quantités, les systèmes étudiés pourront être dimensionnés. Par la suite une analyse
technico-économique permettra de sélectionner la solution la plus appropriée.
PH - potentiel hydrogène

Les  ions  hydrogène  H+  sont  responsables  de  l’acidité  d’une  solution  :  lorsqu’ils  sont  plus 
nombreux  que  les  ions  hydroxyde  OH-,  la  solution  est  ACIDE,  le  pH  inférieur  à  7.
 
Inversement  les  ions  hydroxyde  OH-  sont  responsables  de  la  basicité  d’une  solution  : 
lorsqu’ils  sont  plus  nombreux  que  les  ions  hydrogène  H+,  la  solution  est  BASIQUE, 
le  pH  supérieur  à  7
 Une  eau  trop  acide est  AGRESSIVE  et  augmente  les risques de CORROSION
 
Une  eau  trop  basique  est  INCRUSTANTE  et  augmente  les risques  d'ENTARTRAGE.

Remarque :

La  seule  mesure  du  pH  ne  donne  aucune  indication  définitive  sur  le  comportement  d’une  eau.
Il  faut  aussi  connaître  la  valeur  du  TAC  (teneur  en  bicarbonates)  et  du  TH  ( dureté  ou  teneur 
en  calcium,  potassium  et  magnésium).

L'alcalinité  ou  TAC :


Le  TAC  :  Titre  Alcalimétrique  Complet  ( couramment  appelé  "Alcalinité" )  représente  la 
concentration  en  ions  carbonates,  bicarbonates  et  hydroxydes  présents  dans  l’eau.
Rappelons  que  la  présence  d'ions  hydroxydes,  carbonates  et  bicarbonates  dans  l'eau  provient  de 
la  transformation  d'une  partie  des  molécules  d'eau. 
Le  TAC  permet  de  stabiliser  le  pH  à  la  valeur  recommandée ;
C’est  ce  que  l’on  appelle  le  « pouvoir  tampon ».
Il  s'exprime  également  en  degré  français  (°F).
Une  eau  ayant  une  valeur  de  TAC  correcte  aura  donc  un  pH  relativement  stable.
Pour  avoir  un  pouvoir  tampon  suffisant,  il  est  recommandé  d’avoir  un  TAC  compris
entre  8 °F  ( 80 mg / l )  et  14 °F  ( 140 mg / l ).
En-dessous  de  ce  seuil,  le  pH  risque  de  rester  bas.
Au-dessus  de  ce  seuil,  le  pH  risque  d’être  trop  élevé  et  "ENTARTRANT".
L’eau de pluie (acide) peut contribuer à la diminution du TAC.
La  Conductivité  de  l'eau :
La  conductivité  de  l'eau  définit  sa  capacité  à  laisser  circuler  facilement  le  courant  électrique.
Elle  se  mesure  en  "Siemens par mètre"  ( S / m).
C'est  le contraire  de  la  résistivité,  plus  couramment  utilisée  par  les  électriciens,  qui  s'exprime  en 
ohm mètre  ( Ω . m ).
 La  conductivité  quantifie  la  concentration  globale  en  ions   hydrogène  ( H+)  dissous  dans  l'eau.
Plus  la  minéralisation  de  l’eau  est  élevée,  plus  la  concentration  en  ions  dissous  est  élevée
et  plus  la  conductivité  électrique  est   grande.

L'EMBOUAGE
LES  BOUES
 Lorsque  les  oxydes  ferreux  provenant  de  la  corrosion  se  déposent  et  stagnent  en  un  point  du 
circuit  de  chauffage,  ils  forment  peu  à  peu  une  couche  qui  s'épaissit,  ressemblant  à  de  la  boue. 
L’eau  prend alors une couleur brune, voire noire.
Les oxydes ferreux proviennent tout simplement de la corrosion des radiateurs en acier, des générateurs
de chaleur quand son primaire ou son corps de chauffe est en acier et de tous les accessoires et parties de
l’installation composées d’acier.
Ce phénomène est acide et occasionne :

• la dégradation plus rapide de l’acier par corrosion : génère des gaz qui stagnent dans les parties hautes
de l’installation et en particulier en haut des radiateurs
• effet sur les circulateurs : réduction du débit
• diminution de l’échange thermique : augmentation de la consommation énergétique.
LES  MICRO-ORGANISMES  (bactéries) :
Le développement de bactéries, est très présent dans les réseaux à basse température (plancher chauffant).
Les principales raisons de ce développement sont :
• la basse température : création de biofilm favorisée par l’emploi de matériaux de synthèse (PER) pas
toujours étanches  à  l'oxygène
• l’absence de nettoyage de l’installation avant la mise en service : présence d’huile, de flux de soudures,
de sable…
Ces bactéries peuvent :
• entraîner des modifications importantes d’écoulement, voire le bouchage des conduites
• être à l’origine de la formation de gaz (méthane).
La Turbidité :
La  turbidité  désigne  la  teneur  d'un  fluide  en  matières  qui  le  trouble.
Plus  un  fluide  est  limpide,  plus  la  turbidité  est  faible.
Moins  on  peut  voir  par  transparence  à  travers  ce  fluide,  plus  sa  turbidité  est  élevée.
La  turbidité  est  un  très  bon  indicateur  pour  justifier  de  la  nécessité  d'un  désembuage.
Un  testeur  de  turbidité,  constitué  d'un  simple  tube  en  verre  gradué,  suffit  amplement  pour 
diagnostiquer  l'embouage  d'une  installation  de  chauffage.
Pour  d'autres utilisations,  il  existe  cependant  des  turbidimètres  électroniques  plus  précis.
On  mesure  la  turbidité  en  unités  de  turbidité   néphalométriques  (uTN).
LA  CORROSION
La  corrosion  est  due  à  la  présence 
d’oxygène  ou  d’autres  substances 
corrosives  qui  vont  ronger  les  parois 
internes  des  canalisations,  des  émetteurs 
( radiateurs )  et  des  générateurs 
( chaudière).
La  corrosion  occasionne  l’apparition 
d’oxydes  ferreux.  Les  oxydes  ferreux 
peuvent  également  provenir  des  soudures, 
des  bactéries,  de  l’existence  de  dépôts,  ou 
bien  des  phénomènes  d’abrasion.

Ce phénomène peut entraîner :


 des  éraflures  à  la  surface  d’un  métal  :  ruptures  des  canalisations  ou  du  ballon  d'eau  chaude, 
pouvant  provoquer  des  inondations
l’augmentation  des  consommations  d’énergie  :  augmentation  des  pertes  de  charges  sur 
l’installation,  différences  de  température...
Il  existe  plusieurs  types  de  corrosion.

CALCAIRE  &  ENTARTRAGE


Le  calcaire  est  très  présent  à  l'état  naturel  en 
France.  Le  pouvoir  solvant  de  l'eau  dissout  le 
calcaire,  composé  de  calcium  et  de  magnésium
Ainsi,  lorsqu'on  remplit  d'eau  une  installation  de 
chauffage,  on  y  introduit  une  quantité  de  calcaire. 
Celle-ci  varie  en  fonction  de  la  dureté  de  l'eau.
Lorsque  l'eau  est  chauffée,  le  calcaire  se  dépose 
dans  les  canalisation  et  en  des  endroits 

particuliers 
Cela  du  circuit.
peut  provoquer :
la  réduction  du  diamètre  des  canalisations  :  augmentation  des  pertes  de  charges  et 
surconsommation  électrique  du  circulateur
la  diminution  de  l'échange  thermique  :  baisse  d'efficacité  de  l'installation  et  surconsommation 
énergétique
dans  le  pire  des  cas,  engorgement  complet  de  l'installation  :  arrêt  du  générateur  de  chaleur 
(chaudière, PAC...)
dans  un  ballon  d'eau  chaude,  détérioration  anticipée  de  l'anode  en  magnésium
dans  un  chauffe-eau  électrique,  détérioration  de  la  résistance  électrique  (si  résistance  blindée)
colmatage  et  blocage  des  circulateurs  et  des  vannes  de  régulation.
Titre Hydrotimétrique  (T H )  :  DURETÉ  DE  L’EAU
L'expression  "dureté  de  l'eau"  est  issue  du  langage  populaire  et  caractérise  la  difficulté  rencontrée 
lors  de  la  lessive  :  les  eaux  nécessitant  beaucoup  de  savon  pour  obtenir  de la  mousse  sont 
réputées  "dures". 
La  dureté  de  l'eau  est  également  appelé  Titre  Hydrotimétrique  (TH).
C'est  la  teneur  en  calcaire  de  l'eau.   Elle   se   mesure   en   degré  français  (°F) 
Un  degré  français  °F   correspond   à   une   teneur   de  10 mg  de  carbonate  de  calcium  par  litre 
d'eau,  ce  qui  correspond  à  10 ppm.       (ppm : particules  par  million)
Une  eau  douce  est  une  eau  corrosive  qui  favorise  la  formation  de  fuites.
On  dit  que  c'est  une  eau  "AGRESSIVE".
 
Une  eau  dure  est  une  eau  qui  contient  une  forte  teneur  en  CALCAIRE.
On  dit  que  c'est  une  eau  "INCRUSTANTE". 
L'idéal  est  d'avoir  une eau  légèrement  calcaire.  Une  fine  couche  de  calcaire  sur  les  surfaces 
métalliques les protége de la corrosion.  Surtout  dans  le  circuit  de  chauffage  où  l'apport  de  calcaire 
se  limite  à  celui  introduit  avec  l'eau  de  remplissage.
Aujourd’hui la dureté de l’eau ne fait pas l’objet d’une norme, mais la recommandation se situe entre 10
et 15°F.

Chlorure - test à la goutte à goutte


Le chlore augmente la nature corrosive des eaux de chaudières à des concentrations trop élevées.
Procéder à des contrôles réguliers pour s'assurer que les niveaux de chlore restent maîtrisés.
Dureté – test au goutte à goutte
La dureté (calcium et magnésium) est supprimée des eaux de chaudières par un adoucisseur. Elle peut
toutefois subsister sous forme de traces et, à terme, entraîner des dépôts sur les parois internes de la
chaudière réduisant l'efficacité du transfert de chaleur. Il est donc important de surveiller régulièrement
l'efficacité de l'adoucisseur pour s'assurer qu'il fonctionne correctement
Paramètres caractéristiques :

 pH : limité en valeur inférieure et en valeur supérieure pour répondre aux risques de corrosion. Le
maintien du pH dans les fourchettes indiquées pourra être obtenu par utilisation d'une solution
tampon : mélange de phosphates (mono-, di- ou trisodiques).
 TH : limité en valeur supérieure : élimination des alcalino-terreux qui conduit dans tous les cas à
un passage sur lit de résine au minimum en cycle sodium, (voir échange d'ions).
Un adoucissement ne sera jamais suffisant pour éliminer totalement les ions calcium. L'injection
de phosphates permet de séquester la fuite calcique des adoucisseurs.
 Matières huileuses : absence pour éviter leur saponification du fait du maintien d'un pH alcalin.
 TAC et TA : limités en valeur supérieure afin de ne pas avoir une viscosité trop élevée (lutte
contre le primage). Ceci passe dans certains cas par une décarbonatation et dans tous les cas par
un ajustement des purges de déconcentration.
 Silice : limitée en valeur supérieure pour éviter les précipitations de tartres siliceux et les risques
d'entraînement de silice par primage (ou, pour les chaudières haute pression, un entraînement en
phase vapeur).
 Rapport silice au TAC : La silice étant d'autant plus soluble que le pH et le TAC sont élevés, ce
rapport permet de maintenir la silice essentiellement sous forme dissoute (limite la silice
colloïdale).
 Salinité totale : D'autant plus limitée que l'on désire une vapeur de bonne qualité donc non polluée
par primage : vapeur peu minéralisée et pour le cas de la vapeur saturée, sèche).
Remarque : le contrôle de la salinité peut se faire avec une bonne approche, en mesurant la
résistivité de l'eau. Ce contrôle peut d'ailleurs permettre une automatisation des purges.
 Chlorures : De part leur mobilité ils sont l'un des facteurs importants de la corrosion. Ils peuvent
en effet, se concentrer localement et entraîner ainsi une baisse du pH.
 Composés phosphorés : Le maintien d'une concentration en dérivés phosphorés permet dans des
conditions parfois différentes de :
 maintenir un milieu tampon par des mélanges de phosphates disodiques et trisodiques.
 précipiter les alcalino-terreux pouvant provenir du percement d'une colonne de résine et
éviter la formation de dépôts sulfatés. Les sels de réaction peuvent être dispersés par
utilisation de produits de conditionnement ad hoc (extraits végétaux, polymères de
synthèse),
 lutter contre la corrosion par formation de phosphates métalliques insolubles et peu
perméables qui renforce la protection des aciers.
 Oxygène : Élimination par dégazage thermique ou par voie chimique dans le cas de l'utilisation
d'un réducteur.
 Conductivité (ou résistivité) : C'est un paramètre essentiel pour la conduite des chaudières
électriques (celles basées sur la technologie à arc). Le dosage de réactifs permet d'amener l'eau
aux caractéristiques souhaitées.
 Fer et cuivre : Ils peuvent provenir des retours condensats et générer des problèmes dans les
chaudières électriques : création d'arcs parasites, et pour le cuivre être source de corrosion par pile
bimétallique (quelque soit le type de chaudière).

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