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IUT TC Montpellier
2016 / 2017
Laurent Granier
laurent.granier@umontpellier.fr
1
OBJECTIFS
• Comprendre le raisonnement économique
2. Le circuit économique
3. Notions de microéconomie
3
ORGANISATION DU COURS
• Examens :
4
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
• Economie générale :
ème
- J. E. Stiglitz , C. Walsh et J-D. Lafay. Principes d’économie moderne, 3 édition, De
Boeck, 2011.
ème
- D. Calmels et E. Maurus. IUT L’essentiel du cours Economie DUT GEA et TC, 2
édition, Nathan, 2012.
• Microéconomie :
6
PLAN
1. L’objet de la science économique :
1.1 Définitions
2.2 Econométrie
• Exemple
: lien entre inflation et chômage, lien entre
consommation et revenu
• Représentation
simplifiée de la réalité expliquant des
phénomènes économiques
• Incertitudes
et anticipations des agents économiques
rendent les prévisions économiques aléatoires
• Révolution de la science
14
économique
2. Méthode de la science économique :
2.2 L’économétrie
• Branche de la science économique :
15
2 Méthode de la science économique :
2.3 Autres disciplines
• La psychologie, la sociologie, l’histoire, la philosophie, le droit
et la gestion : disciplines qui peuvent être associées à
l’économie
17
PLAN
2. L’école néoclassique
3. L’économie Keynésienne
4. La critique du Keynésianisme
18
1. L’économie classique et la critique Marxiste
1.1 Les économistes classiques
• Ils
démontrent l’efficacité du système capitaliste qui prend
de l’ampleur au milieu du XVIIIe
A. L’origine de la valeur :
20
1.1 Les économistes classiques
1.1.1 Adam SMITH (1723-1790)
B. La division du travail :
• Il
appelle cela la « main invisible » et prône le libéralisme
des échanges : la concurrence sur les marchés conduit au
meilleur état possible 22
1.1 Les économistes classiques
1.1.2 David RICARDO (1772-1823)
A. La valeur :
• Les fermiers exploitent dans un premier temps les terres les plus
fertiles car elles procurent plus de production pour la même quantité
de travail. L’augmentation de la demande conduit à l’exploitation de
terres - fertiles.
26
1.2 La critique Marxiste
1.2.2 La baisse tendancielle du taux de profit
A. La théorie de l’exploitation :
B. Le problème de l’accumulation :
• L’accumulation de richesses
• Le partage du revenu
• Exemples :
• Salaire vs efforts et Salaire vs +/- de loisirs
• Consommation vs épargne
• Combinaison de biens en fonction du budget et des préférences
• Combinaison travail / capital pour la production : dépend du taux de salaire
(prix du travail), et du taux d’intérêt (prix du capital)
31
2. L’école Néoclassique
2.1 Fondements théoriques
B. Notion de rationalité des individus et notion d’utilité
marginale
• Compte tenu de l’information dont ils disposent, les individus sont
supposés faire le meilleur choix possible pour :
• ou minimiser un coût
• L’utilité totale d’un bien est sa capacité à satisfaire le besoin d’un individu
• Mais c’est l’utilité marginale qui fonde la valeur d’un bien : utilité procurée
par la dernière unité consommée
• Les prix proposés par les agents constituent une source d’information
permettant d’atteindre l’équilibre économique, à condition qu’ils soient
parfaitement flexibles (exemple du commissaire priseur de WALRAS)
35
2. L’école Néoclassique
2.2 L’équilibre économique
• Rappel :
• Les marchandises s’échangent contre des marchandises et la monnaie
n’est qu’un intermédiaire
a) L’épargne :
• Part du revenu qui n’est pas consommée
39
3. L’économie Keynésienne
3.1 Critique des hypothèses classiques
A. Critique de la loi de SAY :
b) L’investissement :
• Emane essentiellement des entreprises
B. La demande effective :
a) Définition :
• Prise en compte des incertitudes et les anticipations des agents économiques
43
3. L’économie Keynésienne
3.1 Critique des hypothèses classiques
B. La demande effective :
b) Le chômage involontaire :
C. Le rôle de la monnaie :
• Les autorités monétaires jouent donc sur la production et aussi sur l’arbitrage
entre monnaie et titres
46
3. L’économie Keynésienne
3.2 Nécessaire intervention des pouvoirs publics
A. La politique budgétaire :
• Problème de l’inflation
B. La politique monétaire :
Fournir aux agents économiques la quantité de monnaie jugée
nécessaire pour leur permettre de consommer, épargner, investir et
spéculer
• Keynes beaucoup plus réservé sur son efficacité contre le sous-emploi
• Autorités augmentent leur offre de monnaie pour permettre la baisse des taux
• La baisse des taux peut être signe de récession prochaine. Elle incite alors à
conserver les liquidités (remontée future des taux) : la monnaie n’est pas
utilisée pour financer les entreprises et l’Etat (- d’achats de titres)
48
4. La critique du Keynésianisme
51
4. La critique du Keynésianisme
4.1 La critique monétariste (école de Chicago, M. Friedman)
M . V = P .Q
M : masse monétaire ; V : vitesse circulation monnaie ; P : niveau général des prix ; Q : niveau des échanges
• Forts de ces expériences, les individus vont « lire » les décisions de l’Etat
• La prochaine baisse des taux d’intérêt ne se traduira même plus par une
augmentation de C et I, les agents économiques anticipant plus d’inflation
• A LT, toute relance de l’Etat entraîne plus d’inflation sans modifier le niveau
d’activité et de chômage. Friedman parle de « taux de chômage naturel »
54
4. La critique du Keynésianisme
4.2 Les nouvelles écoles libérales (critique radicale de
l’interventionnisme)
• Seule une politique économique faite « par surprise » peut tromper les
anticipations rationnelles des agents économiques
55
4. La critique du Keynésianisme
4.2 Les nouvelles écoles libérales (critique radicale de
l’interventionnisme)
• Le déficit public issu de la relance sera financé l’augmentation future des impôts
• Les individus augmentent leur épargne, et non leur consommation, pour parer
ce surcroît de dépense future
• La politique budgétaire n’a plus aucun effet sur la demande globale et le revenu
• Les salaires réels étant identiques, l’expansion monétaire n’a aucun impact sur la
production et le chômage à CT comme à LT
• Les autorités peuvent mentir sur leurs objectifs réels pour contourner les
anticipations rationnelles : ce n’est efficace qu’une seule fois
• Les Etats doivent donc adopter des règles affichées très tôt (exemple :
augmentation de la masse monétaire calquée sur le taux de croissance à LT)
• La politique économique n’a de sens que si elle est crédible aux yeux des
acteurs : ne contre pas les anticipations rationnelles (Kydland et Prescott, 1977)
57
4. La critique du Keynésianisme
4.2 Les nouvelles écoles libérales (critique radicale de
l’interventionnisme)
58
4. La critique du Keynésianisme
4.2 Les nouvelles écoles libérales (critique radicale de
l’interventionnisme)
B. L’école des choix publics : J. Buchanan et G. Tullock
• Les décisions politiques sont analysées comme un marché sur lequel les acteurs
maximisent leur satisfaction, comme dans la sphère privée
• Les citoyens (font pression sur les candidats, grâce à leurs bulletins de vote, pour
obtenir plus de programmes publics conformes à leurs besoins)
• Quel est l’équilibre sur ce marché du politique (décisions des élus qui satisferont le
plus de citoyens) ?
• On montre que cet équilibre n’existe pas si le nombre d’électeurs est trop important.
Une voix n’a qu’un faible impact : comportements d’abstention
• Solution : mise en concurrence des services publics pour lutter contre le lobbying et
la bureaucratie :
• Les déficits budgétaires doivent être encadrés : éviter leur utilisation abusive à des fins
électoralistes (LOLF 2001: indicateurs de performance pour gérer les budgets publics)
60
4. La critique du Keynésianisme
4.2 Les nouvelles écoles libérales (critique radicale de
l’interventionnisme)
• Ce sont les rigidités pesant sur les entreprises qui entravent la croissance éco.
• Toute relance de la demande ne fait qu’augmenter les prix et les impôts futurs
• Ce financement des politiques de relance par l’impôt provoque un
découragement de l’initiative privée (Ricardo 1817 déjà !)
62
PLAN
1. La comptabilité nationale : le cadre national de l’économie
• Mesure la richesse d’un pays à travers un cadre comptable qui enregistre les
flux monétaires entre agents économiques
• Les pouvoirs publics ont besoin de statistiques et d’un cadre comptable solide
pour justifier leurs mesures économiques
• La France développe son système puis se rallie aux pays anglo-saxons en 1976
avec le système élargi de comptabilité nationale (SECN)
• La compta. nat. décrit l’éco nationale délimitée selon 1 critère de résidence (INSEE) :
« toutes les unités économiques qui ont un centre d’intérêt sur le territoire
économique »
• Ce territoire comprend la métropole et les DOM depuis 1995 mais pas les TOM qui
font partie du reste du monde (RDM)
• aux personnes physiques françaises ou non qui ont leur domicile principal en France
depuis au moins 1 an
65
1. La comptabilité nationale : le cadre national de l’économie
C. Les secteurs institutionnels
• On y ajoute le reste du monde (RDM) qui regroupe toutes les unités non
résidentes
66
1. La comptabilité nationale : le cadre national de l’économie
C. Les secteurs institutionnels
Secteurs Fonction Ressources
Exemple
institutionnels principale principales
Produire des biens et des Toutes les entreprises publiques et privées
Sociétés non
services marchands non Produit de la vente non financières et non individuelles (SNCF,
financières (SNF) financiers IBM France, Renault...)
Financer, c’est-à-dire assurer
l’intermédiation entre prêteurs Les institutions financières (Banque de
Sociétés financières et emprunteurs, et assurer, Dépôts collectés et primes France, banques commerciales,
(SF) c’est-à-dire couvrir les agents d’assurance intermédiaires et auxiliaires financiers) et les
économiques contre les sociétés d’assurances (mutuelles comprises)
risques éventuels
Ménages Rémunération du travail, du
Toutes les personnes vivant sous un même
Consommer ou produire toit, avec ou sans lien de parenté
(entrepreneurs capital et de la terre, transferts
(pour les EI) des biens et Les EI (artisans, commerçants, professions
individuels (EI) services marchands
sociaux ou produits de la vente
libérales...) dont le patrimoine est confondu
pour les EI
compris) avec celui de l’exploitant
On distingue :
Produire des services non - Les APUC (centrales) : Etat, Universités,
Administrations Prélèvements obligatoires, taxes
marchands et redistribuer les Pôle emploi...
publiques (APU) revenus primaires
(impôts et cotisations sociales)
- Les APUL (locales) : collectivités locales,
organismes de sécurité sociales
Institutions sans but Produire des services non
lucratif au service marchands pour leurs Versements volontaires de leurs Associations, partis politiques, syndicats,
des ménages membres ou pour une partie membres, subventions publiques ONG...
de la collectivité
(ISBLSM)
Reste du monde Tous les agents non résidents exerçant des
Pas de fonction propre Pas de ressources propres activités avec les résidents (importations,
(RDM) 67 exportations, intérêts versés et reçus...)
2. Le circuit, représentation simplifiée de l’économie
A. Un circuit entre deux secteurs institutionnels
a) Définition :
68
2. Le circuit, représentation simplifiée de l’économie
A. Un circuit entre deux secteurs institutionnels
a) Définition :
Soit une production de 1 000 entièrement distribuée aux ménages sous forme
de salaires. Les ménages consomment tout le revenu
Production des SNF
(P = 1 000)
a) L’épargne et l’investissement :
• Une partie du revenu des entreprises sert à rémunérer l’Etat (impôts), les
banques (intérêts) ou les actionnaires (dividendes).
• Les ménages utilisent aussi leurs revenus pour payer leurs impôts, les
assurances et banques, les ISBLSM...
70
2. Le circuit, représentation simplifiée de l’économie
B. Un circuit entre plusieurs secteurs
b) Définition :
Soit une production de 1000 entièrement distribuée sous forme de revenus (R) à
tous les secteurs (ménages, Etat, entreprises...). Le revenu est utilisé ainsi : 800 de
consommation (C) et 200 d’épargne (S). L’épargne sert à financer l’investissement (I)
qui est donc aussi de 200. La dépense totale (D) des secteurs est composée des
biens de consommation et d’investissement achetés sur le marché
Production des secteurs
(P = 1 000)
71
2. Le circuit, représentation simplifiée de l’économie
B. Un circuit entre plusieurs secteurs
P=R=C+S=D=C+I
72
2. Le circuit, représentation simplifiée de l’économie
C. Un circuit ouvert sur l’extérieur
a) Définition :
On peut considérer qu’une nation n’est pas en autarcie : elle a des relations
avec le reste du monde
a) Définition :
Production nationale
(PN = 1 000)
Revenu national
(RN = 1000 = 800 (C) + 200 (S))
74
2. Le circuit, représentation simplifiée de l’économie
C. Un circuit ouvert sur l’extérieur
b) Les conditions d’équilibre du circuit :
PN (production nationale)
= RN (revenu national = C + S)
Il y a équilibre si S = I et X = M.
76
PLAN
• L’agrégation
de ces choix permet de déterminer la fonction de
demande globale
B. L’équilibre du consommateur
a) Présentation :
80
1. La maximisation de l’utilité du consommateur
A. Les courbes d’indifférence
• Sur tous les points de U2, le niveau d’utilité du consommateur est plus élevé que
sur U1
82
1. La maximisation de l’utilité du consommateur
A. Les courbes d’indifférence
b) Propriétés des courbes d’indifférence :
C’est par hypothèse impossible puisque tous les points de U2 ont un niveau d’utilité
supérieur à ceux de U1 83
1. La maximisation de l’utilité du consommateur
A. Les courbes d’indifférence
c) Le taux marginal de substitution (TMS) :
• Le TMS entre deux biens X et Y mesure la quantité de bien Y que le consommateur
est prêt à abandonner pour obtenir une unité supplémentaire de bien X tout en
conservant le même niveau d’utilité
• Le TMS est décroissant car plus le consommateur renonce à une quantité de biens Y,
plus il consomme de biens X mais il est de moins en moins disposé à échanger du Y
contre du X
• Son intérêt n’est pas de consommer un seul type de bien mais de procéder à des
substitutions permettant de mélanger les deux biens
84
1. La maximisation de l’utilité du consommateur
A. Les courbes d’indifférence
c) Le taux marginal de substitution (TMS) :
• Il doit tenir compte de son revenu (R) et du prix des biens (px et py) qu’il
souhaite consommer pour savoir les quantités (Qx et Qy) qu’il pourra
effectivement consommer
• Qy = - (px / py) . Qx + R / py
La droite de budget
Ou encore Qy = - 4 Qx + 40
88
1. La maximisation de l’utilité du consommateur
B. L’équilibre du consommateur
b) Combinaison optimale du consommateur
• Le consommateur va choisir la combinaison qui lui procure la plus grande utilité, c’est-à-
dire la courbe d’indifférence la plus élevée, compte tenu de sa contrainte budgétaire
• A et C satisfont la contrainte budgétaire mais sont situées sur U1 qui n’est pas la plus
élevée. D se situe sur la courbe la plus élevée U2 mais excède le budget du
consommateur. L’équilibre, E, est obtenu au point de tangence entre la droite de budget
et la courbe d’iso-utilité la plus élevée 89
1. La maximisation de l’utilité du consommateur
B. L’équilibre du consommateur
c) Calcul de l’équilibre du consommateur :
• A l’équilibre (E), le rapport des utilités marginales des deux biens (X et Y) est égal
au rapport des prix de ces deux biens
• L’utilité marginale d’un bien est décroissante au fur et à mesure qu’il est
consommé
Ut = Qx . Qy
• Les utilités marginales sont les suivantes :
• On en tire Qy = 4 Qx
• Exemple :
92
2. La fonction de demande totale
A. Le lien entre le prix et la demande individuelle d’un bien
La variation du prix de X modifie à elle seule le rapport des prix (px / py)
Seul le prix du bien considéré varie : le revenu, le goût des consommateurs et le prix
des autres biens sont négligés
a) Les élasticités-prix :
L’élasticité est négative car les quantités demandées et le prix varient en sens inverse.
Elle mesure la variation de la demande d’un bien X liée à la variation du prix d’un
bien Y
ΔQX
QX
ecroisée =
ΔPY
PY
Si e > 0, les biens sont dits substituables. Une variation du prix de Y dans un sens
entraîne une variation dans le même sens des quantités demandées de X (pomme
de terre vs riz)
Si e = 0, les biens X et Y sont dits indépendants. Une variation du prix de Y n’a pas
d’impact sur les quantités demandées de X (journaux vs canapés)
Si e < 0, les biens sont dits complémentaires. Une variation du prix de Y entraîne une
variation de sens contraire des quantités demandées de X (pétrole vs automobile)
96
EXERCICE 1
Soit un consommateur ayant la fonction d’utilité suivante :
U(X1, X2) = X1 . X2
99
EXERCICE 4
Soit un consommateur dont on représente la relation de
préférence par la fonction d’utilité suivante :
U(x , y) = 2x + 4y
Initialement, R = 5 000, pA = 4, pB = 5, pC = 2
102
EXERCICE 5
• Sur une courte période, seule la quantité de travail peut varier. Le facteur
capital reste stable
• Lorsqu’une entreprise débute son activité, elle dispose d’un capital de départ
(bâtiment, machines...) qui ne variera pas sur une courte période, par
exemple l’année.
106
1. Le calcul économique du producteur en courte période
A. La productivité des facteurs de production
a) Définition :
PmL = ∆PT / ∆L
• Il existe donc pour une entreprise un nombre de salariés optimal à embaucher. Celui-ci
peut être décrit par le comportement des productivités moyennes et marginales du
travail.
Quantité produite
A B Productivité moyenne
du travail (PML)
C
0 10 15 20 30
Salariés
Productivité marginale du travail (PmL) 108
1. Le calcul économique du producteur en courte période
A. La productivité des facteurs de production
b) La loi des rendements décroissants :
• En courte période, le capital est un coût fixe. Le travail est un coût variable qui
augmente avec les quantités produites.
• Si un ouvrier reçoit un salaire journalier de 100 € bruts et qu’il produit 100 B & S, le
coût moyen du produit est alors de 1 €.
• Le coût marginal (Cm) est la variation du coût total rapportée à la variation des
quantités produites : Cm = ∆CT / ∆PT
• Chaque ouvrier coûte 100 €. Le 1er ouvrier produit 100 B & S et l’embauche d’un
2nd ouvrier porte la production totale à 180. Le coût marginal est alors de (200 -
100) / (180 - 100) = 1, 25. L’embauche d’un ouvrier de plus coûte 1, 25 € par
unité produite supplémentaire.
110
1. Le calcul économique du producteur en courte période
B. Les coûts de production de l’entreprise
• Le CmL est minimal lorsque la PmL est maximale (10 salariés). L’entreprise a
pourtant intérêt à continuer à embaucher tant que le CML continue à
baisser (ou tant que la PML continue à augmenter)
• Au 15ème salarié, le coût moyen est minimal. L’embauche d’un 16ème salarié
fait augmenter le coût moyen et réduit donc le bénéfice de l’entreprise
111
1. Le calcul économique du producteur en courte période
B. Les coûts de production de l’entreprise
b) Les courbes de coût moyen et de coût marginal :
112
EXERCICE 6
En courte période, la production totale d’une entreprise varie en
fonction du nombre d’unités de facteur travail (L) selon la relation :
PT = - L3 + 10L2 + 32L
a) Définition :
114
2. Le calcul économique du producteur en longue période
A. Les courbes d’isoquantes
a) Définition :
CT = (Pk . K) + (Pl . l)
K = (- Pl / Pk). L + CT / Pk
116
2. Le calcul économique du producteur en longue période
A. Les courbes d’isoquantes
c) Le calcul de l’équilibre du producteur :
• A l’équilibre (au point E), le rapport des productivités marginales des deux
facteurs L et K est égal au rapport des prix de ces deux facteurs :
• La productivité marginale d’un facteur finit par être décroissante à mesure que
celui-ci est utilisé.
• Une entreprise dispose d’un budget de 1 000. Une machine coûte 500 et chaque
salarié employé coûte 100.
119
2. Le calcul économique du producteur en longue période
B. Le développement des capacités de production
120
2. Le calcul économique du producteur en longue période
B. Le développement des capacités de production
b) Le coût moyen de longue période :
• Une entreprise qui se développe et grandit peut étaler ses coûts fixes sur une plus
grande quantité produite, ce qui réduit son coût moyen unitaire. Mais lorsque cette
entreprise devient trop importante, elle supporte des coûts d’organisation et de
transaction plus élevés qui nuisent à son efficacité.
121
2. Le calcul économique du producteur en longue période
B. Le développement des capacités de production
c) La fonction d’offre globale :
• Tant que ce prix est supérieur au coût marginal, l’entreprise a intérêt à produire. Un
marché où le prix augmente (P1 vers P2) va donc attirer des offreurs
supplémentaires (Q1 vers Q2).
• Ce prix est considéré comme une donnée qui s’impose aux agents
économiques présents sur le marché
• L’homogénéité des produits : les biens et services échangés sont identiques pour les
acheteurs et ne différent que par leurs prix (les consommateurs sont indifférents à
l’identité des offreurs et la qualité est semblable pour l’ensemble des produits)
• La transparence du marché : l’information sur les quantités échangées et les prix est
immédiatement disponible et gratuite
• La liberté d’entrée sur le marché : n’importe quelle entreprise peut entrer sur le
marché (sans obstacle d’ordre technique, juridique ou financier)
129
1. Présentation du modèle concurrentiel pur et parfait
B. La détermination et l’évolution du prix
b) Les variations de la demande :
• Lorsque la demande de chaussures augmente à la suite par exemple d’une
hausse du revenu des ménages, la courbe de demande se déplace vers la
droite (demande 2). Ce surcroît d’acheteurs pour un même nombre d’offreurs
permet d’échanger davantage de produits à un prix plus élevé.
131
1. Présentation du modèle concurrentiel pur et parfait
B. La détermination et l’évolution du prix
b) Les variations de l’offre :
• Lorsque l’offre de chaussures augmente suite à une réduction des charges des
entreprises par exemple, l’offre se déplace vers la droite (offre 2). Ce surcroît
d’offreurs pour un même nombre d’acheteurs permet d’échanger davantage
de produits, mais à un prix moins élevé que le prix de départ car la
concurrence est plus vive.
a) Définitions :
• Recette totale (RT) : chiffre d’affaires c.à.d les quantités vendues (Q) multipliées par
le prix de vente (PV) :
RT = Q . PV
Une entreprise qui produit 100 paires de chaussures à 100 € la paire réalise une
recette totale de 10 000 €.
RM = RT / Q = (Q . PV) / Q = PV
133
2. La maximisation du profit de l’entreprise
A. Le profit en courte période
a) Définitions :
• Recette marginale (Rm) : variation de la recette totale induite par la variation d’une
unité produite. Mathématiquement, la Rm est la dérivée de la recette totale :
Si l’entreprise doit produire 110 paires de chaussures, sa recette totale est de 11 000
€. La recette marginale est donc égale à (11 000 - 10 000) / (110 -100) = 100 €, soit
le prix de vente.
• Profit total (∏T) : différence entre la recette totale (RT) et le coût total (CT). Le
profit moyen (∏M) ou unitaire est la différence entre la recette moyenne et le coût
moyen :
∏T = RT - CT et ∏M = RM - CM ou ∏T / Q
134
2. La maximisation du profit de l’entreprise
A. Le profit en courte période
b) Détermination du profit de l’entreprise :
Imaginons une entreprise dont la structure des coûts moyen et marginal est conforme
à celle du chapitre précédent (producteur). Le prix de vente (PV), qui est aussi la
recette moyenne (RM) et la recette marginale (Rm) est une donnée qui s’impose à
l’entreprise. On dit alors que la firme est price taker (« preneuse de prix »)
135
2. La maximisation du profit de l’entreprise
A. Le profit en courte période
b) La détermination du profit de l’entreprise :
L’entreprise a intérêt à produire tant que sa recette marginale (c’est-à-dire
l’augmentation de la recette totale induite par une unité de production
supplémentaire) est supérieure à son coût marginal (c’est-à-dire l’augmentation
du coût total induit par une unité de production supplémentaire).
La courbe de Cm doit donc toujours être en dessous de celle de Rm, soit pour
les quantités produites entre Q1 et Qe.
Dès que sa recette marginale devient égale à son coût marginal, l’entreprise n’a
plus intérêt à produire.
a) L’évolution du marché :
L’entrée de nombreuses entreprises sur le marché augmente l’offre globale et les
quantités échangées (Q1, Q2, Q3). Cette concurrence plus importante fait baisser le
prix d’équilibre (P1, P2, P3)
137
2. La maximisation du profit de l’entreprise
B. Le profit en longue période
b) Le profit de l’entreprise :
L’entreprise répercute les nouveaux prix du marché pour calculer son profit. Le
profit était maximal en P1. En P2, le profit se réduit ainsi que les quantités vendues
par l’entreprise (Q2). En P3, le profit est nul, le prix d’équilibre se fixe au minimum
du coût moyen (point A). Un prix inférieur à P3 entraînerait des pertes pour
l’entreprise
138
EXERCICE 9
On connaît le barème de coût total d’une firme représentative de celles opérant
sur un marché en concurrence pure et parfaite :
140
CHAPITRE 4 : Les modèles de
concurrence imparfaite
141
PLAN
1. Les cas de concurrence imparfaite :
A. Monopole
B. Concurrence monopolistique
C. Oligopole
D. Monopsone
B. Représentation graphique
142
1. Les cas de concurrence imparfaite
On parle de concurrence imparfaite dès qu’au moins une des conditions de
CPP n’est pas respectée. Le prix n’est plus une donnée qui s’impose à tous. Les
offreurs peuvent fixer librement leurs prix : ils sont price makers (« faiseurs de
prix »)
A. Le monopole :
a) Définition :
Situation de marché dans laquelle un seul offreur propose des biens et services
à une multitude de demandeurs : la condition d’atomicité du marché n’est plus
respectée
Une situation de monopole naturel est souvent l’argument avancé par les défenseurs
des monopoles publics (énergie ou transport par exemple).
• Le monopole technologique : lié aux innovations développées par une firme qui lui
permettent de jouir temporairement d’un pouvoir de monopole.
Une entreprise pharmaceutique peut bénéficier d’un brevet sur un médicament 144
1. Les cas de concurrence imparfaite
B. Concurrence monopolistique
145
1. Les cas de concurrence imparfaite
C. L’oligopole
a) Définition :
• La coopération entre les entreprises peut prendre la forme de cartel dans lequel les
concurrents s’entendent pour limiter la production ou pour proposer un prix de
vente élevé. Les cartels sont interdits par le droit de la concurrence car ils lèsent les
consommateurs qui paient le produit plus cher.
• L’absence de coopération peut conduire à une guerre des prix préjudiciable aux
offreurs. L’issue de cette guerre devient alors incertaine. Aucun acteur n’a intérêt à
prendre une décision indépendamment de son concurrent. Augustin COURNOT
montre en 1838 que dans une situation de duopole, chaque offreur doit réagir aux
quantités offertes par l’autre. On converge vers un partage équitable du marché.
Le marché de l’aviation civile est un duopole non coopératif entre EADS et Boeing
(guerre sur prix, innovations et dénonciations d’aides publiques) 147
1. Les cas de concurrence imparfaite
D. Le monopsone
• C’est l’acheteur, et non l’offreur, qui fixe les quantités vendues et le prix de
vente sur le marché.
148
2. L’équilibre de marché en concurrence imparfaite : le
cas du monopole
A. Recette moyenne et recette marginale :
• L’offreur produit tant que sa recette marginale (Rm) est > à son coût
marginal (Cm). Le profit du monopoleur est maximal lorsque Rm = Cm.
• Comme en CPP, la recette moyenne (RM) est égale au prix de vente (PV).
Mais comme il n’y a qu’un seul producteur, le prix de vente est une fonction
décroissante des quantités produites par le monopoleur.
150
2. L’équilibre de marché en concurrence imparfaite : le
cas du monopole
B. Représentation graphique :
• Au point A, la production du monopoleur (Qa) est nulle. Le prix (Pa) est très élevé.
Plus les quantités proposées par le monopoleur augmentent, plus le prix (et la
recette moyenne du monopoleur) baisse.
• Le profit est maximal lorsque la recette marginale est égale au coût marginal, soit
au point E.
• Pour trouver le prix de vente auquel seront vendues les quantités Qe, on projette
sur la droite de recette moyenne le point E’ correspondant à ces quantités, soit un
prix de vente Pe.
P = 50 - 5 Q
Plan :
1. Les biens collectifs : certains biens et services ne peuvent être
échangés dans un cadre marchand
Un bien est non rival lorsque sa consommation par un agent n’empêche pas les
autres agents de consommer le même bien dans les mêmes quantités. Les biens
collectifs sont par nature indivisibles mais leur éventuelle saturation peut leur
faire perdre leur caractère de non-rivalité.
Exemple :
Les biens de consommation courante sont des biens rivaux qui permettent
l’échange sur le marché. La consommation d’une paire de chaussure par un
individu empêche les autres de pouvoir la consommer.
En revanche, l’air que l’on respire est un bien collectif pur. Il pourrait devenir un
bien rival s’il venait à manquer.
154
1. Les biens collectifs
A. Définition
b) La non exclusion des biens :
Un bien est dit « non excluable » lorsqu’il est impossible d’empêcher un agent
économique de le consommer
Exemple : la consommation de bijoux peut écarter par son prix une quantité
d’individus relativement importante. En revanche, les routes départementales,
dans la mesure où les péages sont a priori exclus, doivent être ouvertes à tous.
Leur coût marginal est donc nul, ce qui pose le problème de leur prix puisque
l’offreur sur un marché tarifie le bien qu’il produit par rapport à son coût
marginal. Il peuvent difficilement être vendus sur un marché dans la mesure où
aucun agent n’est obligé de payer pour bénéficier de ce bien.
Exemple :
L’éclairage public est un service utilisé par tous. Il serait impossible pour un
offreur privé de tarifer ce service en fonction de la consommation de chacun
car les usagers chercheraient alors à minorer leur consommation pour faire
payer les autres.
156
1. Les biens collectifs
B. Problèmes économiques posés par les biens collectifs
b) Le phénomène de passager clandestin :
• Dans le cas des services publics, une tarification de marché conduirait les usagers
à adopter des comportements de « passager clandestin », c’est-à-dire à s’efforcer
de faire payer les autres tout en continuant à profiter du service.
Exemples :
Les syndicats sont reconnus d’utilité publique mais peuvent favoriser des
comportements de passager clandestin. Un salarié n’est pas obligé d’être
syndiqué pour profiter des avancées sociales obtenues par le syndicat. Ceci
n’empêche pas l’attribution de subventions publiques aux syndicats.
Exemples :
L’entreprise pollueuse dégrade la qualité de l’eau ou de l’air de l’ensemble de la
communauté. C’est une externalité négative.
Une entreprise pollueuse devrait inclure dans ses coûts de production le coût
collectif induit par la pollution, ce qui la conduirait à augmenter ses prix de vente ou
à diminuer sa production.
• Parallèlement, l’entreprise n’intègre pas non plus dans ses recettes les effets positifs
sur la communauté de sa production, ce qui la conduit à ne pas produire autant que
le souhaiterait la société (externalités positives).
• Le marché ne permet pas d’intégrer dans les fonctions de production les externalités.
Les pouvoirs publics sont donc amenés à légiférer pour corriger ces effets induits («
internaliser les externalités ») 159
2. Les externalités
B. Le rôle des pouvoirs publics
a) La réglementation :
• L’Etat a le pouvoir d’imposer aux acteurs économiques des règles de
comportement visant à réduire les externalités.
Exemples :
La vaccination obligatoire des enfants, la vérification du niveau de pollution
d’une voiture lors de son contrôle technique sont autant de règlements
permettant de diminuer les externalités négatives des consommateurs.
b) La fiscalité :
• Imposer les acteurs coupables d’effets néfastes sur la communauté permet
d’internaliser les externalités et répond à l’allocation sous-optimale des
ressources de Pigou.
Exemples :
L’acheteur, en 2008, d’une voiture trop polluante doit s’acquitter d’un droit à
polluer (éco-pastille) qui sert à financer les bonus des propriétaires de
véhicules jugés les moins polluants.
Une taxe générale sur les activités polluantes des entreprises est en vigueur
depuis 1999 pour lutter contre les rejets de carbone.
161
2. Les externalités
B. Le rôle des pouvoirs publics
c) Le marché des droits à polluer :
• Ronald COASE considère également que les externalités doivent être
internalisées, mais par un processus de négociation entre les parties
concernées et non par la fiscalité car l’Etat ne dispose pas de l’information
nécessaire pour savoir quel serait le taux optimal d’imposition.
Exemple :
Le protocole de Kyoto entré en vigueur en 2005 préconise d’instaurer un
marché du droit à polluer. Les entreprises européennes disposent de droits
d’émission de CO2 qu’elles peuvent revendre si ces droits ne sont pas « utilisés
», ou racheter si leurs droits initiaux ne sont pas suffisants.
Chaque année, les émissions de ces droits se raréfient, ce qui les rend plus
chers et permet à terme de réduire la pollution.
163
3. L’asymétrie d’information sur les marchés
Ceci lui confère un avantage qui perturbe l’allocation optimale des ressources
Plan :
164
3. L’asymétrie d’information sur les marchés
A. Le défaut de coordination des contractants
a) La sélection adverse ou antisélection :
• Lorsque l’acheteur n’est pas en mesure de déceler la qualité des produits vendus sur
le marché.
• Les vendeurs d’un bien de mauvaise qualité ont intérêt à augmenter leur prix de
vente. Les acheteurs ne sont plus assurés qu’un prix élevé est la garantie d’une
bonne transaction.
• La réglementation, comme par exemple la garantie contre les vices cachés, est un des
moyens qui permettent de contraindre les agents à révéler leur information. 165
3. L’asymétrie d’information sur les marchés
A. Le défaut de coordination des contractants
b) L’aléa moral :
• Lorsqu’un mandant (employeur, assureur...) rémunère un mandataire (salarié, assuré...)
sans être parfaitement sûr que le comportement de ce dernier sera conforme à ce
qu’il attend.
• Les mandants doivent donc trouver des mesures incitatives obligeant les mandataires
à révéler l’information qu’ils cachent.
Si les employeurs proposent des salaires élevés, ils vont attirer les bons candidats et
obliger les autres à révéler leurs véritables compétences. C’est la théorie du salaire
d’efficience (Shapiro & Stiglitz). 166
3. L’asymétrie d’information sur les marchés
B. La théorie des jeux
Prisonnier 1
Dénonce l’autre Se tait
Prisonnier 2
168