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Sommaire

A. DÉFINITIONS ...............................................................................................................2
B. DIVERS SYSTÈMES D’ASSAINISSEMENT ............................................................3
1. Système unitaire : ..........................................................................................................3
2. Système séparatif ..........................................................................................................4
3. Système pseudo séparatif ..............................................................................................5
4. Système mixte................................................................................................................5
5. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES SYSTÉMES..........................................6
C. CRITÉRES DE CHOIX D’UN SYSTÉME D’ASSAINISSEMENT ..........................7
1. Données naturelles du site ............................................................................................7
1-1 La pluviométrie ........................................................................................................7
1-2 La topographie .........................................................................................................7
1-3 Hydrographie et nappes souterraines : ......................................................................7
1-4 Géologie : .................................................................................................................7
2. Données sur l’agglomération ........................................................................................7
2-1 L’agglomération : ........................................................................................................7
2-2 Mode d’occupation du sol : ..........................................................................................8
3. Données propres à l’écoulement : ................................................................................8
C- TRACE DES RESEAUX.................................................................................................8
1- Implantation des regards ..............................................................................................9
1-1 Emplacement :..........................................................................................................9
1-2 Espacement : ............................................................................................................9
2- Raccordements au réseau .............................................................................................9
3- Bouche d’égout: voir documents d’ouvrages d’art ..................................................... 10

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INTRODUCTION
Ce cours d’assainissement se propose d’être un support pédagogique à l’usage des étudiants
de la filière GC, tegrit niveau LP et Master, qui leur permet d’approfondir leurs connaissances
dans le domaine de l’assainissement liquide.(partie collecte).

La partie traitée est consacrée à l’étude d’un projet d’assainissement collectif en se limitant à
la conception d’un ou plusieurs réseaux de la collecte des eaux usées et des eaux pluviales et
leurs rejets vers un exutoire. Toutefois, il appartient à l’étudiant, pour plus d’informations, de
consulter les ouvrages hydrauliques spécialisés dans le domaine, en particulier l’instruction
française n° 77 relative à l’assainissement urbain et les manuels pratiques des régies de
distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement.

Il est évident que des pré requis en la matière, entre autres, de l’hydraulique générale et de
l’hydrologie sont nécessaires pour prétendre être en mesure de suivre et d’assimiler ce cours
pédagogique. Pour pallier à ce problème, un rappel de certaines notions de base est envisagé
au fur et à mesure de l’avancement de mon exposé.

Chapitre 1 : DÉFINITIONS & GÉNÉRALITÉS


A. DÉFINITIONS
L’assainissement des agglomérations a pour objet d’assurer l’évacuation de l’effluent urbain
(l’ensemble des eaux pluviales et usées) ainsi que leurs rejets dans les exutoires naturels sous
des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de l’environnement.

En effet, les eaux usées sont acheminées vers les stations d’épuration (step).pour être
dépolluées à un degré acceptable et rejetées ensuite dans la nature (cours d’eau, lac, mer,
etc…) ou réutilisées à des fins agricoles ou industrielles.
On distingue :

- Les eaux de ruissellement : eau de pluie +eau de lavage.


- Les eaux usées domestiques :

 Les eaux ménagères (eaux de cuisine, de lessive, douche, lavabo) = eaux grises
 Les eaux vannes (eaux des WC) = eaux noires

Ces eaux contiennent des matières minérales et organiques (sucres, graisses, etc…) des
germes pathogènes, des champignons, des bactéries, des vers, des virus, etc…

- Les eaux des industries et des services publics :

Ces eaux sont très variées suivant la diversité des industries dont elles proviennent
(papeterie, tannerie, textile, sucrerie, laiterie, station de lavage, garages mécaniques
etc…).e nocives pour la flore et/ou la faune aquatique ou pour l’homme.

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Elles nécessitent obligatoirement un prétraitement en usine avant d’être rejetées dans
le réseau de l’effluent urbain.

Quelque soit la nature des eaux, un système de canalisations souterraines, des


caniveaux et d’autres appareillages permet de les ramasser et de les transporter vers
des exutoires en dehors de l’agglomération.

Fig 1 :
Schéma d’un assainissement collectif
B. DIVERS SYSTÈMES D’ASSAINISSEMENT
En général, ces réseaux sont à écoulement à surface libre pour empêcher en toutes
circonstances, les remontées des eaux usées vers les utilisateurs en cas de débits forts.
Les systèmes les plus utilisés au Maroc sont :
1. Système unitaire :
Il se compose d’un seul réseau pour la collecte de l’effluent urbain ; ce réseau est doté
généralement d’un ou plusieurs déversoirs d’orage permettant, en cas d’orage, le rejet direct
par sur verse d’une partie des eaux dans le milieu naturel ne laissant passer vers la step que le
débit de conception (le débit des eaux usées + débit d’une petite pluie).

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2. Système séparatif
Le système séparatif se compose de deux réseaux : un réseau pour les eaux usées et un
réseau pour les eaux pluviales.
Les 2 réseaux peuvent avoir dans certains tronçons, le même tracé, par contre, ils ont
fréquemment des tracés différents et des profondeurs différentes.

Le réseau pluvial pouvant être superficiel (caniveau, ou fossé) ou enterré et pouvant se


rejeter totalement ou partiellement dans le milieu naturel suivant le relief et la
disponibilité du terrain.
Le réseau des eaux usées est toujours enterré (raisons hygiéniques) et doit obligatoirement
aboutir à la step.

Fig 3 : Schémas de différents raccordement au réseau

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3. Système pseudo séparatif
C’est un réseau séparatif où le réseau des eaux usées peut recevoir les eaux pluviales provenant des
toitures, cours et jardins ; par contre les eaux pluviales provenant des chaussées, parkings et
trottoirs, sont évacuées par le réseau des eaux pluviales.

Fig 4 : Schéma d’un système pseudoseparatif

4. Système mixte
C’est un réseau constitué selon les zones, en partie en système unitaire et en partie en système
séparatif ; la partie des eaux pluviales est rejetée directement dans la nature. Ce système peut
être rencontré dans une ville doté d’un système unitaire existant et d’un système séparatif
dans la périphérie (extension du périmètre urbain).

Fig 5 : Schéma d’un assainissement mixte

5. Systèmes spéciaux
Système sous pression : Réseau en charge permanente sur la totalité du parcours. Par
exemple, le réseau de regroupement de plusieurs communes par refoulement ou aéro
éjecteurs.
Réseau sous vide : conduites mises sous vide par une centrale d’aspiration assurant le transfert
de l’effluant dans des conditions satisfaisantes d’étanchéité.
Dans toutes ces techniques, le transfert est onéreux et elles ont donc une application
essentiellement lorsque les difficultés du terrain rendent la solution traditionnelle très
pénalisante (terrain rocheux, marécageux ...).
L'intérêt du présent procédé est de concilier la réalisation de réseaux gravitaires à faible
profondeur, avec des réseaux de transfert peu onéreux en investissement et fonctionnement.

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Réseau d'assainissement à faible profondeur dans lequel les réseaux gravitaires (30) (31) (32) (33) (34) (35) suivent la pente naturelle du terrain
et rassemblent les eaux dans des regards (20) (21) (22) (23), situés aux points bas. De chaque regard (20) (21) (22) (23) part une canalisation
d'aspiration reliée à une station de pompage unique (1) où une télégestion gère la mise en aspiration successive des différents regards de collecte
(20) (21) (22) (23

6. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES 3 SYSTÉMES LES PLUS


UTILISES
Pour les systèmes les plus utilisés au Maroc, le tableau suivant donne les avantages et les
inconvénients

Tableau 1: Avantages et inconvénients des systèmes d’assainissement


Système
Avantages Inconvénients
d’assainissement
 Assure à la STEP un débit régulier  Risques d’erreurs de branchement et perturbation débit step.
 Moins de sables évacués vers la step  Risque de pollution de la nature par les 1ères pluies.et les eaux
Séparatif des cours dans le milieu rural.
 Investissement important pour mise en place de 2 réseaux.
 Difficultés d’entrecroisement des conduites des 2 réseaux

 Un seul réseau  Dilution des eaux de la STEP en période pluvieuse (débit très
 Pas de risques d’erreur de variable)
Unitaire branchement  Ouvrages importants, surabondants dans la majeure partie du
temps.
 Difficultés d’autocurage pour les faibles pentes.

 Un seul branchement par habitation  Investissement important (step) et si réseau eaux pluviales est
 Pas de risques d’erreurs de souterrain.
branchement
Pseudo-séparatif 
 Eux pluviales polluées des cours et Débit irrégulier de la step.
terrasse envoyées à la step.
 Economique tant que réseau eaux
pluviales est superficiel.

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C. CRITÉRES DE CHOIX D’UN SYSTÉME D’ASSAINISSEMENT
Le choix du système d’assainissement repose sur plusieurs critères dont :
1. Données naturelles du site
1-1 La pluviométrie

La pluviométrie est donc un facteur essentiel du coût du réseau puisqu’on doit évacuer les
eaux d’orage pour protéger l’agglomération contre les inondations, ce qui nécessite une
section de canalisation calculée en fonction du débit d’orage d’une fréquence probable
donnée, résultant d’une analyse des données pluviométriques enregistrées dans le site sur une
longue période.

1-2 La topographie

Elle est imposée et joue un rôle déterminant dans le tracé du réseau et la détermination des
bassins et sous bassins versants et aussi le choix de certains équipements (station de relevage
par exemple).

1-3 Hydrographie et nappes souterraines :

Le tracé du réseau doit éviter dans la mesure du possible, la nappe souterraine (rabattement
lors des travaux de pose), sinon veiller sur l’étanchéité des ouvrages pour éviter de drainer la
nappe et perturber le bon fonctionnement de la step.

La collecte de l’effluent urbain doit tenir compte du lieu de rejet : oued, lac, mer, étang,
talweg, épandage dans le sol ou transfert vers la step.

1-4 Géologie :

Pour les ouvrages importants, il est recommandé de prévoir une étude géotechnique du terrain
qui pourrait vous éviter la pose dans de mauvais terrains (terrain rocheux ou instable par
exemple).

2. Données sur l’agglomération


2-1 L’agglomération :

Le choix du système d’assainissement peut dépendre de la catégorie de la population du site et


d’une manière générale, on peut opter pour :

 Cas de la population urbaine :


- Un système unitaire pour une population dense (ancienne médina ou quartier surpeuplé)
- Un système séparatif pour une localité extensive (périphérie de la ville) ou garder le
même système de collecte existant

 Cas de la population rurale :


D’une manière générale on peut adopter un système pseudo séparatif ou tout
simplement un assainissement autonome (habitat très dispersé).

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2-2 Mode d’occupation du sol :

Le plan d’aménagement urbain permet de déterminer les données suivantes :

 Tracé du réseau et délimitation des bassins versants élémentaires.


 Evaluation des débits (quantité et qualité) des différentes zones du plan.
 Dégager les terrains disponibles pour la construction des ouvrages spéciaux
d’assainissement.

3. Données propres à l’écoulement :


Les réseaux d’assainissement fonctionnent en général sous le mode gravitaire.(écoulement à
surface libre).
Les conditions d’auto curage (voir chapitre 4 relatifs au dimensionnement des collecteurs)
doivent être satisfaites pour éviter les dépôts dans les canalisations et les stagnations des eaux
usées qui donneraient naissance à des fermentations et dégagement des mauvaises odeurs.
Le réseau doit être conçu pour permettre une bonne exploitation (accès facile pour les travaux
d’entretien et de curage, et une bonne auto curage des conduites).

C- TRACE DES RESEAUX


 Tracé en plan : (d’après lydec)
Les collecteurs sont implantés en fonction de l’emprise de la voie à équiper et doivent
permettre l’accès aux engins d’entretien :


:
 Tracé en profondeur
 Eviter l’assainissement des caves (sur profondeurs coûteux).
 Respecter la profondeur minimale, au dessus de la génératrice supérieure du tuyau, de
80 cm environ, sinon, une protection de la conduite contre les charges dynamiques est
nécessaire.
D’après la LYDEC :

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1- Implantation des regards
1-1 Emplacement :

 A chaque changement de direction.


 A chaque changement de diamètre.
 A chaque jonction de canalisation à l’exception des branchements par des culottes, par
piquage ou par boîte de branchement.
 Au droit de confluence entre 2 ou plusieurs collecteurs.
 A chaque changement de pente.
 Au droit des chutes.


1-2 Espacement :

 30 à 60m pour les diamètres ≤ Ø800 mm


 50m à 80 m pour les diamètres ≥ Ø1000 mm

2- Raccordements au réseau
Voir documents relatifs aux ouvrages d’art.

Un raccordement au réseau se compose de :


Un regard de façade + une conduite de branchement + et un dispositif de raccordement.

 Regard de façade ou boite de raccordement : Construit dans le domaine public à la


limite de la propriété.

 Conduite de branchement :

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 Dmin = 200mm pour les eaux usées (ou 300 mm selon les régies) (160 en PVC)
 Dmin = 300 mm pour les eaux pluviales .
 Pente min de pose = 3% (voire 2%)
 Respecter l’angle de branchement suivant :
45°, 60° ou 67°30’ (max).

 dispositif de raccordement: (voir documents).


 Regard borgne : ouvrage enterré non visitable, utilisé pour D ≤800mm
 Culotte : utilisée pour des D ≤ 400mm.
 Piquage : diamètre faible en PVC

3- Bouche d’égout: voir documents d’ouvrages d’art


A pour rôle, la collecte des eaux de surface et leur acheminement vers le collecteur via le
raccordement aux regards de visite.
 Espacement : environ 60m à 100 m pour un caniveau de pente I = 0.5%
 Emplacement : de part et d’autre de la voirie, tout en laissant le passage libre aux
piétons aux intersections des rues et le cas échéant au milieu des parkings
 D’après la LYDEC :

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