: LA CONSTITUTION
Sens antique selon Aristote : pour lui c’est l’acte constitutif de la Cité. La constitution
est liée à l’Etat, si elle change, l’Etat aussi.
I) LA NOTION DE CONSTITUTION
Traditionnellement sens :
Définition formelle : elle est considérée par sa forme, particularités normatives qui la
caractérise est constitutionnel ce qui résulte de la Constitution.
A) L’OBJET DE LA CONSITUTION
L’art 16 de la DDHC (26 août 1789) : principal texte issu de la révolution FR jusqu’à nos
jours : « Toute sté dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation
des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».
Maurice Hauriou (grand professeur de droit du début du 20e siècle), 2 sens de la
Constitution :
Dimension politique : séparation des pouvoirs.
Dimension sociale : garantie de la liberté des droits.
1) La Constitution politique
Elle contribue à l’organisation des pouvoirs dans l’Etat. Cette dimension est récurrente. 3
types de dispositions :
a) Définition de l’Etat : élément fondamentale de la Constitution qui va avoir pour objet de
nommer l’Etat. La loi constitutionnelle congolaise de 1874 renomme le Congo en Zaïre,
constitution iranienne de 1980 renomme : Rep islamique d’Iran.
Définition de la souveraineté :
Formellement la constitution FR de 1791 proclame la souveraineté de la nation alors
que celle de 1793 fait référence à celle du peuple.
Le terme se retrouve parfois dans le préambule. La Constitution des EU de 1781 « Nous
le peuple des EU » Mais ne dit pas qui est souverain ? les républicains de Lincoln ont
pensé que l’esprit de la nation Amérique implique la souveraineté du peuple. A
l’inverse, la constitution des Etats confédérés d’Amérique de 1861 : « chaque Etat agit
en tant qu’indépendant et souverain ».
Rapport entre droit inter et constitution : soit on considère que le droit international
n’a d’existence en vertu de la constitution (il est subordonné) soit on considère qu’il a
une existence autonome (il est supérieur). Lorsqu’il y a un contrôle de constitution des
traités que l’on pourra voir que les traités soient subordonnés à la constitution.
L’organisation dans la constitution dans la procédure d’adoption des normes : règles qui
déterminent la procédure législative, procédure d’adoption fédérative (traités
internationaux), procédure qui organise la révision de la constitution.
2) La Constitution sociale
La définition va de pair avec la question de protection des droits et libertés fondamentales.
C’est l’idée selon laquelle l’Etat n’a pas seulement pour mission de gouverner mais aussi de
gouverner afin d’assurer le respect des libertés fondamentales. On retrouve l’idée de LOCK
qui considérait que l’Etat existe afin de garantir nos libertés et notre propriété, cela implique
que la Constitution comprendre d’abord les droits et libertés.
a) Les droits-libertés
Ils ont pour objet de limiter l’intervention de l’Etat par les libertés reconnues aux Hommes.
2 exemples de textes qui consacrent de tels droits :
DDHC adoptée par l’AN issue des Etats généraux le 26 aout 1789 et signée par Louis 16
valeur constitutionnelle en FR aujourd’hui car mentionnée dans le préambule de la
constitution de 1958 : elle consacre droits naturels et imprescriptibles de l’Homme
que sont la liberté, la propriété, la sureté et la résistance à l’oppression (art 2 DDHC),
égalité dès l’art 1 :
- La liberté suppose que tout ce qui n’est pas interdit est autorisé,
- La propriété suppose que l’Etat ne peut lui porter atteinte à moins que la nécessité
PU ne l’exige,
- La sureté suppose la présomption d’innocence,
- L’égalité implique que la loi sera identique face à des situations identiques,
- La résistance à l’oppression est un privilège du peuple qui pourra s’imposer à des
gouvernants ne respectant pas sa liberté.
1) La constitution coutumière
Modèle britannique : elle a d’abord été de fait de la pratique.
a) Elle a été faite par les usages
L’histoire fait la Constitution :
La constitution britannique résulte d’une pratique usuelle. La monarchie a consenti de
nombreuses choses susceptibles à limiter son pvr. Ce qui est remarquable c’est
qu’aujourd’hui encore, l’ordre constitutionnel repose sur le volontarisme de la couronne à
l’accepter.
L’un des fondateurs de la monarchie constitutionnelle britannique c’est l’octroi en 1215 de la
Magna Carta par Jean sans Terres = txt fondamental traduisant l’intention du roi de s’en
remettre à un commun conseil avant de prendre toutes mesures d’ordre fiscal : le roi va
demander à ses sujets avant de lever l’impôt.
Cela a suscité une guerre entre le roi et ses barrons et les successeurs du roi qui ont accepté
la chartre vont donc s’y conformer. Les successeurs de Jean ont globalement respecté les
principes de la carte mais certains rois vont avoir des tentations d’instaurer en Angleterre
une monarchie absolue :
Charles 1er va chercher à passer outre son parlement et cela va déboucher sur la grande
rébellion : exécution du roi + instauration d’une république anglaise.
Charles 2e revient sur le trône et va s’opposer au Parlement glorieuse révolution
1688 renversant à nouveau le roi qui s’est exilé.
La fille de Jacques 2e va lui succéder de manière conjointe avec son époux Guillaume
d’Orange tous les deux protestants. Leur acceptation a été soumise par la déclaration
des droits en 1689 qui reprends plusieurs principes de la Magna Carta notamment
l’existence d’un Parlement, le fait que le roi soit obligé de contester de lever l’impôt,
l’impossibilité pour le roi de suspendre les droits sans le consentement du Parlement.
2) La constitution écrite
Implique une formalité particulière permettant de mettre par écrit la Constitution donc la
constitution sera formalisée dans 1 ou plusieurs textes distincts des lois ordinaires et par le
fait qu’elle deviendra rigide : sa modification est plus difficile que celle des lois ordinaires.
a) Constitution organisée dans un texte distinct des lois ordinaires
Un acte souverain : c’est un texte directement institué par le souverain distinct de celui qui
va instituer les lois alors que les lois découlent de la volonté des instituions insultées par la
constitution : la Constitution américaine est adoptée formellement au nom du peuple des
EU. En revanche les lois fédérales par le congrès ; la constitution de 58 est actée par
referendum par le peuple (suppose qu’elle n’a pas une autorité supérieure au loi) ; Jon
Marchal, juge en chef de la cour suprême aux EU : la constitution écrite implique son
caractère obligatoire, alors que les lois par le parlement.
b) Constitution rigide ?
Une dynamique constitutionnelle imposée par l’histoire :
Le fait de formaliser la constitution dans un texte distinct suppose une procédure plus
complexe afin de la modifier :
A) L’ADOPTION DE LA CONSTITUTION
1) Le cadre
La procédure peut être spontanée : découler du PCO (naissance de la 3e Rep 1875 : rupture
avec le régime antérieur : Second Empire) ; procédure instituée par l’ancien ordre
constitutionnel (Constitution de la 5e Rep adaptée par une procédure de révision de la 4 e
Rep).
2) L’élaboration
Acte par lequel on détermine le contenu de la Constitution, travail qui pourra être exercé
directement par le souverain ou alors délégué à des autorités chargées de la faire.
a) L’octroi par le souverain : il est indentifiable : le roi, qui va l’octroyer à son peuple
(charte de 1814 octroyée par Louis 18).
3) La ratification
Principe : Processus par lequel le souverain va ratifier le texte pour qu’i rentre en vigueur :
qui est le titulaire de la souveraineté ? La constitution d’EU ratifiée par les Etats qui ont
décidé de s’unir dans la fédération. A l’inverse, l’Assemblée qui représente la nation va
pouvoir ratifier directement la Constitution. Le lorsque le souverain = peuple = référendum
(4e Rep, 1946 : non à 56% sur e projet 1er, le 2e 13 octobre 1946 : 53%).
La constitution de la 5e Rep a été adoptée par 82,6 % des voix
Exception : Lorsque la Constitution n’est pas ratifiée par le souverain = caractère illégitime
au régime : c de la Bosnie née en 1992 avec la disparition de l’ancienne Yougoslavie, sauf la
première est la terre des Balkans donc conflits avec les Croates et bosniaque + conflits
religieux guerre civile et intervention internationale pour ramener la paix, les traités de
bécon ont ramené la paix. L’annexe 4 de ces accords comprend la C de Bosnie envoyer le
problème on a une fiction d'acceptation par le peuple souverain de cette construction Or il
n'en est rien en vérité toutefois il faut quand même tempérer cette position désaccord le
code ont été signés par 3 cateurs président serbe le président croate
Exemple islandais si le projet de C tendait à faire ud peuple le souverain qui a été menée
dans le cadre antérieur n'est pas spontané il est issu devez pour être validé être ratifié par le
temps histoire de parler conformément à la procédure de révision de la Constitution
islandaise alors cela appliquer un traitement parlements successifs ratifie la révision
Parlement ratifie une élection et le 2e dans le monde entier coup de théâtre ce n'est pareil le
Parlement islandais après les élections a changé de majorité et la nouvelle majorité a refusé
de ratifier la constitution processus très participatif c'est formidable puis finalement pas de
ratification alors pour conclure sur ce point il faudra ajouter sauf réfléchir que
Le projet de C avait été ratifié par voie de référendum par 66,3 % des Islandais.
B) LA REVISION DE LA CONSTITUTION
Le propre d’une C écrite par rapport à une C coutumière est que sa modification implique
une procédure particulière. On distingue :
1) Les sources de la procédure
Elle est généralement prévue par le texte constitutionnel lui-même. Le fait que la C prévoit
une procédure pour sa modification contribue à garantir sa persistance.
Exemple : C italienne qui consacre la procédure de révision dans un titre consacré aux
garanties constitutionnelles. Soit révision totale/partielle :
C espagnole qui prévoit une procédure particulière à la modification totale : art 168 de
la C : la révision totale doit être potentiellement ratifiée par une majorité des deux tiers
du Parlement espagnol celui-ci étant automatiquement dissout après la révision
remplacé par un autre P élu référendum pour l’adoption.
Procédure différenciée selon la nature de la révision : loi constitutionnelle canadienne de
1982 : 5 procédures différentes. Révision difficile quand remise en cause d’un régime
monarchique, représentation de chaque provines, bilinguisme = consentement de toutes les
provinces. A l’inverse, certaines provinces touchent
Révision qui va moifier le fonctionnement des Etats fédéraux
*La c peut ne pas prévoir les conditions de révision de la C : donc principes supra-nationaux
ui vont le faire. Si une C ne prévoit pas les conditions de sa révision, on peut avoir deux
manières de régler le PB : soit on considère que la révision ne peut pas être révisée (donc
faut changer e régime : AS SHARIA), elle est révisable par les autorités qui l’ont approuvées
parallélisme des formes :
* avant l’adoption de la C 1982 : la fédération canadienne a été instituée par une loi du
Parlement britnaqquey de 1867 qui organisait le fonctionnement de la fédération
canadienne or en 1931 : le p britannique a refuse d’adopter des lois pour ses colonies (NZ,
CANADA)
1981 : les canadiens voulaient r=changer de constitution sauf qu’il ne peuvent as car colonie
britnnaique et ne veulent plus loi solution = parralélisme des formes : P brinatiique doivent
changer la loi de 1867 afin de permettre au Canada de modifier sa C : est -ce que le P
britanique réviser comme il le souhaite la C canadienne ou demander l’avis des provinces
canadiennes ? La cour spreme : P GB libre mais d’un PDV de la convention constitutionnelle il
faut l’avis des provinces la réforme est approuvée par 9 provinces sur 10 sauf le Québéc.
2) La procédure de révision constitutionnelle
Elle implique 3 étapes :
a) L’initiative : étape ouverte car on ne peut pas interdire à débat à la Constitution.
L’initiative est similaire à ce qui existe en matière ordinaire, n’importe quel
parlementaire peut déposer des propositions de loi constitutionnelles.
Depuis 2017, 90 propositions de révisions à l’AN en FR. Dans d’autre pays, l’initiative est
encore plus forte : Espagne avec les communautés autonomes qui peuvent soumettre une
proposition.
3) Limites de la révision
Elles vont limiter la modification de la C :
Pour éviter la révision dans les périodes pas appropriées : certaines constitutions vont
limiter dans le temps la possibilité de les réviser : assurer une durée de vie minimale à
la C. La C FR de 1791 menacée par la contre-révolution : mise en place d’un système
pour éviter de le réviser 10 ans PB : face à un disfonctionnement du régime, il faut
changer le régime ; éviter toute révision en période de crise : il faut s’assurer qu’un
gouv ne profite pas du ko pour instaurer une dictature : 1940 : modif de la C ,
circonstances exceptionnelles : plein pvrs du gouv où il peut modifier la C comme en
Tunisie.
En fr : on ne peut pas réviser la C en cas d’invasion du territoire, vacance de la
présidence de la Rep, pleins pvrs du prsdt art 16.
c) Limites matérielles : préserver l’esprit de la C de manière à sanctuariser les dispositions
fondamentales : en FR, le fait que la république a mis plus de 100 à s’installer, à conduit ce
que l’on intègre dans les C fr l’impossibilité de modifier la forme républicaine du gouv mais
ça pas empêcher l’instauration du régime de vichy
Comme le caractère fédéral de l’Etat ne peut pas modifier la C car remet en cause
‘égalité des Etats à part sous réserve à la majorité des états qui soient favorables
Se prémenir contre la dictaure : loi fondamental allemande de 1949 : on ne peut pas
modifier les prinipes de droits fondamentaux qui figurent dans les premiers art et art 20 :
l’a possibilité du peuple à s’inruger contre un gouv qui renverse cet ordre constitutionnel
Rien n’empche l’auteur de la consititution d’encadrer les conditions dans lequel elle
pourra être révisée et ainsi sanctuariser certaines dispositions consituelles mais le pb
l’autorité qui fait la C et qui l’adopte ? le cas dans le régime démocratqieu ou le pueple
adopte la c et a la possibilité de la réviser
A partir du moment ou le souverain intervient au moment de la modif de la c il peut
dépasser les limutes matérielles, leurs intérêts est de limiter le pvr des représentants de
proposer des révisions qui iraient à l’encontre de ces limites matérielles.
1er pb de l’art 89 avec la limite matérielle
2014, Tunisie : les articles comprennent en leur seing que l’art n’est pas révisable
Contrôle de la révision c : qui est habilité à vérifier cette autorité qui réviser la C ? En fr,
le CC dans sa décision n°2003-469 DC a considéré que la C ne lui donnait pas une telle
compétence. D’autres Etats, ce sont des juges.
1) La suprématie inhérente à la C
a) Une autorité symbolique
Elle réside en ce que représente la C : exemple britannique où la C est coutumière, caractère
souple car facilement modifiable pourtant nul n’osera ojrd envoler l’esprit elle dispose donc
d’une autorité symbolique car la norme coutumière a institué le parlement et cette
suprématie tend à relativiser la place du peuple dans le constitutionnalisme britannique. Si le
peuple a voté au Brexit, la concrétisation du brexit dépend quand même du P qui est
souverain.
b) Autorité politique
Origine de la C américaine et la ? si C doit primer alors que pas prévu : madison. La cour
suprême apu, du fait de l’oriine pop de la C EU, celle-ci doit aussi primer sur les autorités
fédérées : affaire Mc Killo contre l’Eta du Maryland n 1819, cet état avait pris une mesure
afin de limiter les compétences des états fédéraux pour faire une banque et la CS a tranché
en considérant que la C confère aux Etats fédéraux des compétences exclusives auxquelles
ils ne peuvent pas faire obstacle
b) Autorité morale
Art 16 DDHC : C doit garantir les droits fondamentaux que l’état doit respecter : loi
fondamentale allemande de 1949 : la promotion des libertés a contribué à l’unité de l’Etat
allemand au sein de la RFA et pr l’Allemagne réunifiée en 90. L’art 1 fait de la protection de
la dignité de l’ê humain comme étant le principe 1 er que doit assurer m’Etat allemand
(opposition au régime nazi) on autorise le peuple a se révolter face à quiconque
B) LA CONSTITUTION COMME NORME CONTRAIGNANTE
Il va être assuré par l’autolimitation des gouvernants qui s’abstiendraient de violer la C.
Mettre en place un contrôle de conformité des actes/lois du gouv à la C, confié à un juge
hétérolimitation
Contrôle diffus : par n’importe quel juge et dans n’importe quel procès
Contrôle par voie d’exception : c’est à l’occasion d’un procès qu’on s’interroger sur la
constitutionnalité de la loi et décider de sa non-application.
Contrôle concret : c’est la manière dont la loi est appliquée et non la loi.
Contrôle a posteriori : seulement quand la loi a produit ses effets.
Contrôle diffus : l’ordre juridictionnel américain peut sauter, alors que les précédents
font autorité.
Effet du contrôle de la loi n’est pas abrogé : pb : quand la cour suprême dit qu’une loin=
inconstitutionnellement = l’intégralité de la loi peut ne pas être voté.,