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PARTIE 2 

: LA CONSTITUTION

3 usages du mot « Constitution » :

 Sens antique selon Aristote : pour lui c’est l’acte constitutif de la Cité. La constitution
est liée à l’Etat, si elle change, l’Etat aussi.

 Sens promu par le mouvement constitutionnaliste (18e siècle) : l’objectif est de faire


de la Constitution un acte encadré pour limiter leur pouvoir.

 Sens néo-constitutionnalisme : sublimer la dimension politique de la Constitution qui


va régir le fonctionnement de l’Etat mais aussi celui de la sté : Amérique latine ou la
droite constitutionnel est un élément à part de l’action PU. Très présent dans les
présidentielles comme Le Pen qui veut introduire la priorité nationale de la
Constitutionnel, Michel Barnier veut créer un bouclier constitutionnel contre les
migrants, Mélenchon veut changer la Constitution  remise en cause de sa neutralité.
La notion n’est pas immuable.

I) LA NOTION DE CONSTITUTION
Traditionnellement sens :

 Politique : acte fondateur de l’organisation politique et confère aux gouvernants la


légitimité de gouverner.
 Juridique : une norme contraignante qui va s’opposer à toutes actions contraires qui
seraient conduite par des gouvernants  idéal constitutionnaliste.
Définition matérielle : elle est définie par son objet  sanctuariser du droit
constitutionnel qui va porter sur l’organisation des pvrs, libertés fondamentales, mais ne
peut pas définir la politique éco ou les contours de la politique migratoire.

Définition formelle : elle est considérée par sa forme, particularités normatives qui la
caractérise  est constitutionnel ce qui résulte de la Constitution.

A) L’OBJET DE LA CONSITUTION
L’art 16 de la DDHC (26 août 1789) : principal texte issu de la révolution FR jusqu’à nos
jours : « Toute sté dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation
des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».
 Maurice Hauriou (grand professeur de droit du début du 20e siècle), 2 sens de la
Constitution :
 Dimension politique : séparation des pouvoirs.
 Dimension sociale : garantie de la liberté des droits.

1) La Constitution politique
Elle contribue à l’organisation des pouvoirs dans l’Etat. Cette dimension est récurrente. 3
types de dispositions :
a) Définition de l’Etat : élément fondamentale de la Constitution qui va avoir pour objet de
nommer l’Etat. La loi constitutionnelle congolaise de 1874 renomme le Congo en Zaïre,
constitution iranienne de 1980 renomme : Rep islamique d’Iran.

 Définition de la souveraineté :
 Formellement la constitution FR de 1791 proclame la souveraineté de la nation alors
que celle de 1793 fait référence à celle du peuple.
 Le terme se retrouve parfois dans le préambule. La Constitution des EU de 1781 « Nous
le peuple des EU »  Mais ne dit pas qui est souverain ? les républicains de Lincoln ont
pensé que l’esprit de la nation Amérique implique la souveraineté du peuple. A
l’inverse, la constitution des Etats confédérés d’Amérique de 1861 : « chaque Etat agit
en tant qu’indépendant et souverain ».

 Concrétisation des symboles de l’Etat : certaines constitutions ne précisent aucun


symbole de la souveraineté. Mais dans la constitution FR (date) : devise, hymne
nationale, principe, langue FR (voire le TD). 1814 : restauration monarchique avec les
Bourdons : drapeau blanc, 1940 : régime de Vichy a interdit la marseillaise.

 La qualification de la nature de l’Etat : constitution FR de 1958 : « La république FR est


une république indivisible, laïque, démocratique et sociale »  principe d’égalité devant
la loi + neutralité religieuse de l’Etat + régime démocratique + intervention de l’Etat en
matière sociale.

b) L’organisation des pouvoirs

 L’institution des institutions : les lois constitutionnelles qui ont instituées la 3 e


République : leurs résultent d’un amendement où le chef de l’exécutif est désigné
comme le président de la République. Cela implique de nommer les instituons, définir
leurs modalités d’organisation et attributions/interactions entre elles. Il est possible que
la Constitution ne définisse pas tout ça et que ce soit le pouvoir en place qui le fasse :
nombre de députés, modalités d’élections. Dans les lois constitutionnelles de la 3 e, le
Conseil des Ministres n’est pas désigné.

 La détermination du régime politique : c’est donner des éléments caractérisant un


régime parlementaire, conventionnel, présidentiel, présidentialiste… Cette catégorisation
va se déduire de l’indépendance entre les organes législatives et exécutifs. Elle peut aussi
dériver de la manière dont le pouvoir est réparti entre les autorités nationale/locales.

c) Modalités d’exercice des pouvoirs


La constitution va déterminer les modalités d’exercice du pouvoir afin de d’encadrer le
fonctionnement des institutions : précisions sur la hiérarchie des normes :

 La primauté des lois sur le règlement : pas de difficulté à partir du moment où la


constitution donne à l’exécutif la charge de faire les lois.

 La supériorité de la constitution sur les lois = pas tjrs claire : la constitution


américaine, art 6 paragraphe 2 : « la présente constitution ainsi que les lois des Etats
Unis qui en découleront (…) seront la loi suprême du pays ». La primauté ne va résulter
que de la mise en place d’un contrôle de constitution. Mais cette pratique n’a pas été
inscrite dans la Constitution américaine mais c’est l’œuvre. Cette logique rejoint l’idée
ou la constitution prime à partir du moment où il existe un contrôle de la
constitutionnalité des lois. Aujourd’hui, la plupart des constitutions prévoit ce contrôle
(France) ce qui permet de constater la conformité des lois.
Le droit international est un problème que la constitution va pouvoir régler. En général, le
droit international est reconnu comme devant primer sur les lois nationales. Ça ne se
présume pas car c’est la constitution qui doit le prévoir.

 Rapport entre droit inter et constitution : soit on considère que le droit international
n’a d’existence en vertu de la constitution (il est subordonné) soit on considère qu’il a
une existence autonome (il est supérieur). Lorsqu’il y a un contrôle de constitution des
traités que l’on pourra voir que les traités soient subordonnés à la constitution.

L’organisation dans la constitution dans la procédure d’adoption des normes : règles qui
déterminent la procédure législative, procédure d’adoption fédérative (traités
internationaux), procédure qui organise la révision de la constitution.
2) La Constitution sociale
La définition va de pair avec la question de protection des droits et libertés fondamentales.
C’est l’idée selon laquelle l’Etat n’a pas seulement pour mission de gouverner mais aussi de
gouverner afin d’assurer le respect des libertés fondamentales. On retrouve l’idée de LOCK
qui considérait que l’Etat existe afin de garantir nos libertés et notre propriété, cela implique
que la Constitution comprendre d’abord les droits et libertés.

a) Les droits-libertés
Ils ont pour objet de limiter l’intervention de l’Etat par les libertés reconnues aux Hommes.
2 exemples de textes qui consacrent de tels droits :

 DDHC adoptée par l’AN issue des Etats généraux le 26 aout 1789 et signée par Louis 16
 valeur constitutionnelle en FR aujourd’hui car mentionnée dans le préambule de la
constitution de 1958 : elle consacre droits naturels et imprescriptibles de l’Homme
que sont la liberté, la propriété, la sureté et la résistance à l’oppression (art 2 DDHC),
égalité dès l’art 1 :
- La liberté suppose que tout ce qui n’est pas interdit est autorisé,
- La propriété suppose que l’Etat ne peut lui porter atteinte à moins que la nécessité
PU ne l’exige,
- La sureté suppose la présomption d’innocence,
- L’égalité implique que la loi sera identique face à des situations identiques,
- La résistance à l’oppression est un privilège du peuple qui pourra s’imposer à des
gouvernants ne respectant pas sa liberté.

 Le Bill of rights de la Constitution américaine adopté en 1791 sous la force des 10


premiers amendements de la Constitution américaine où on retrouve l’idée de
limitation du pouvoir octroyé à l’Etat par la Constitution. Le 1er amendement consacre
la liberté religieuse, d’expression ou de la presse en limitant précisément le pouvoir du
Congrès. Le 2e amendement fonde le droit de porter des armes par les citoyens.
Ces droits libertés ont pour objet d’instituer un modèle d’Etat libéral qui se limite par le
respect des libertés.

b) Les droits créances


Ils supposent une action positive de l’Etat de manière de les garantir. Cela va impliquer les
conséquences budgétaires telle que la mise en place d’un accès gratuit à l’instruction,
l’octroi d’aide sociale ou la protection de la santé.
Le préambule de la constitution FR de 1946 qui a fondé les principes particulièrement
nécessaires après la guerre : droit d’asile, droit d’obtenir un emploi, le fait de garantir les
moyens convenables d’existence, la protection de la santé, de la sécurité matérielle, garantie
des repos et loisirs  obligation pour l’Etat.
Ce préambule a valeur constitutionnelle car mentionné dans la constitution de 1958.

c) Définition des fonctions de l’Etat


La constitution sociale peut définir précisément les fonctions de l’Etat, guider les actions des
pvrs PU :

 Par exemple la protection de l’environnement dans la constitution de 1958 qu’on


retrouve dans la charte de l’environnement intégré dans la constitution en 2005 : le
droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la sante
(art 1er de la charte). Cela va soulever des actions contre l’Etat quand mesures
insuffisantes.

 Le principe de précaution mentionné à l’art 5 de la Charte et qui suppose l’abstention


de l’Etat de mener à bien un projet quand celui-ci comprend la réalisation d’un
dommage probable pouvant affecter de manière grave et irréversible l’environnement
(nucléaire)

B) LES FORMES DE LA CONSTITUTION


Selon les Etats, la constitution va prendre diverses formes. Dans certains cas, elle va se
confondre avec les autres normes de l’Etat (Constitution coutumière). Dans d’autres cas,
elle est distincte des normes ce qui traduira par sa consécration dans un ou plusieurs
documents écrits  Constitution écrite.

1) La constitution coutumière
Modèle britannique : elle a d’abord été de fait de la pratique.
a) Elle a été faite par les usages
L’histoire fait la Constitution :
La constitution britannique résulte d’une pratique usuelle. La monarchie a consenti de
nombreuses choses susceptibles à limiter son pvr. Ce qui est remarquable c’est
qu’aujourd’hui encore, l’ordre constitutionnel repose sur le volontarisme de la couronne à
l’accepter.
L’un des fondateurs de la monarchie constitutionnelle britannique c’est l’octroi en 1215 de la
Magna Carta par Jean sans Terres = txt fondamental traduisant l’intention du roi de s’en
remettre à un commun conseil avant de prendre toutes mesures d’ordre fiscal : le roi va
demander à ses sujets avant de lever l’impôt.
Cela a suscité une guerre entre le roi et ses barrons et les successeurs du roi qui ont accepté
la chartre vont donc s’y conformer. Les successeurs de Jean ont globalement respecté les
principes de la carte mais certains rois vont avoir des tentations d’instaurer en Angleterre
une monarchie absolue :

 Charles 1er va chercher à passer outre son parlement et cela va déboucher sur la grande
rébellion : exécution du roi + instauration d’une république anglaise.
 Charles 2e revient sur le trône et va s’opposer au Parlement  glorieuse révolution
1688 renversant à nouveau le roi qui s’est exilé.
 La fille de Jacques 2e va lui succéder de manière conjointe avec son époux Guillaume
d’Orange tous les deux protestants. Leur acceptation a été soumise par la déclaration
des droits en 1689 qui reprends plusieurs principes de la Magna Carta notamment
l’existence d’un Parlement, le fait que le roi soit obligé de contester de lever l’impôt,
l’impossibilité pour le roi de suspendre les droits sans le consentement du Parlement.

La raison fait la Constitution :


Le Parlement qui va progressivement découvrir qu’il peut sanctionner les ministres du roi
par une procédure « impeachment » = procédure pénale où le Parlement peut juger des
Ministres du fait de leur infraction mais sachant que la sanction qu’ils peuvent encourir
c’est juste la démission.
En effet, le 1er ministre de G-B, Robert Walpole s’est retrouvé menacé d’une telle procédure
en 1742 et il choisit de démissionner de manière préventive. Le Parlement va donc décider
qu’il suffit de menacer un ministre pour le contraindre à la démission.
Par la suite, Frédérick North va se retrouver dans une même situation et en 1782, il
démissionne à titre personnel avec l’ensemble de ses ministres. Le parlement a donc la
capacité de décider de quel gouvernement peut rester au pvr ou non. Le roi devra choisir les
membres du gouvernement en fonction du Parlement.

b) Une Constitution plus souple ?


Des usages potentiellement immuables  :
Cela peut être vraie quand la constitution britannique peut être modifié par n’importe quelle
loi du Parlement. La remise en cause des usages constitutionnels britanniques douteuses car
si la couronne a le droit de s’opposer elle encoure tjrs le risque de révolution (glorieuse
révolution).
Les juridictions britanniques vont intervenir de manière à limiter les excès du
gouvernement : l’arrêt du 24 septembre 2019 de la cour suprême du RU sur l’affaire Miller
qui a remis en cause la décision de la couronne de suspendre le Parlement afin de laisser le
temps au gouvernement pour décider sur le Brexit.
Des écrits à la discrétion de l’autorité législative  :
Toutefois, le Parlement aujourd’hui va mettre de plus en plus par écrit la constitution
britannique en précisant les modalités : loi en 2011 « Fixed term Parliament » act qui
encadre de pvr de dissolution du Parlement vis à vis de la reine + il a précisé la durée des
parlementaires (5 ans).
Dans le cadre du Brexit, quand le peuple a voté pour, on s’est demandé si le parlement était
obligé de suivre l’avis du peuple, Cour suprême a tranché le 27 janvier 2017 à juger que le
parlement n’était pas obligé de suivre le peule. La SE du Parlement est avant tout un usage.

2) La constitution écrite
Implique une formalité particulière permettant de mettre par écrit la Constitution donc la
constitution sera formalisée dans 1 ou plusieurs textes distincts des lois ordinaires et par le
fait qu’elle deviendra rigide : sa modification est plus difficile que celle des lois ordinaires.
a) Constitution organisée dans un texte distinct des lois ordinaires
Un acte souverain : c’est un texte directement institué par le souverain distinct de celui qui
va instituer les lois alors que les lois découlent de la volonté des instituions insultées par la
constitution : la Constitution américaine est adoptée formellement au nom du peuple des
EU. En revanche les lois fédérales par le congrès ; la constitution de 58 est actée par
referendum par le peuple (suppose qu’elle n’a pas une autorité supérieure au loi) ; Jon
Marchal, juge en chef de la cour suprême aux EU : la constitution écrite implique son
caractère obligatoire, alors que les lois par le parlement.

b) Constitution rigide ?
Une dynamique constitutionnelle imposée par l’histoire  :
Le fait de formaliser la constitution dans un texte distinct suppose une procédure plus
complexe afin de la modifier :

 La FR depuis la révolution de 1789 = 11 régimes différents avec différentes


Constitutions :
- Monarchie constitutionnelle en 1791,
- 1er République avec 5 constitutions,
- L’empire, roi bourbon, roi d’orléans (monarchie juillet),
- 1848 : 2e République,
- 1852 : second empire,
- 1870 : 3e République,
- Régime de Vichy par loi de juillet 1940,
- 4e République 1946,
- 5e République 1958.
Ces changements constitutionnels sont le fait de guerre avec un soucis des constituants qui
ont généralement cherché une légitimité une dans l’ancien ordre constitutionnel : on
essaye d’appliquer les procédures de l’ancien régime constitutionnel pour faire le nouveau.
Constitution américaine depuis 1787 qui n’a pas changé mais son interprétation par la cour
suprême a évolué La jurisprudence de la cour suprême a depuis selon les époques qu’un noir
ne peut pas être citoyen américain et à l’inverse droit non-écrits dans la Constitution comme
des ordonnances. A thérosié la convention de la Constitution : ce sont les usages faits par les
différents acteurs : prdt de rep peut renvoyer le premier ministre pourtant pas écrit dans la
Constitution = c’est donc aussi la pratique.

II) LA VIE DE LA CONSTITUTION

 Pouvoir constituant originaire : établit un nouvel ordre constitutionnel et se


caractérise sur le fait qu’il soit inerrant à l’autorité qu’il exerce, il n’y a donc pas de
référence. Lorsqu’on a faire à un nouveau Etat ; à la suite d’un coup d’Etat/révolution
dont l’objectif est de supprimer toute référence à l’ancien ordre constitutionnel. C’est
assez rare car la plupart des Constituants font trouver leur fondement dans les régimes
anciens.

 Pouvoir constituant dérivé : découle d’un cadre constitutionnel préétablit : c’est la


Constitution qui va prévoir son intervention. En G, il intervient au moment de la
révision de la Constitution mais il est possible qu’une révision change l’ensemble de la
Constitution et on va donc adopter une nouvelle Constitution par l’intervention d’un
pvr constituant dérivé.

A) L’ADOPTION DE LA CONSTITUTION

1) Le cadre
La procédure peut être spontanée : découler du PCO (naissance de la 3e Rep 1875 : rupture
avec le régime antérieur : Second Empire) ; procédure instituée par l’ancien ordre
constitutionnel (Constitution de la 5e Rep adaptée par une procédure de révision de la 4 e
Rep).
2) L’élaboration 
Acte par lequel on détermine le contenu de la Constitution, travail qui pourra être exercé
directement par le souverain ou alors délégué à des autorités chargées de la faire.
a) L’octroi par le souverain : il est indentifiable : le roi, qui va l’octroyer à son peuple
(charte de 1814 octroyée par Louis 18).

b) Le mandat : le procédé par lequel le souverain va déléguer à une autorité le soin


d’élaborer une nouvelle Constitution : la loi Constitutionnelle du 10 juillet 190 par
laquelle l‘AN a confié au gouvernement de Pétain toute l’autorité pour diriger la France +
Constitution de 1958 : élaboré par un comité constitutionnel composé de membre du
Parlement et membre du Gouvernement.

c) La représentation : procédé permettant au souverain de se doter de représenter ayant


le mandat d’élaborer une nouvelle Constitution : modèle de l’assemblée constituante :
après la chute du second Empire 1970 : on provoque ; de même que la Constitution de la
4e Rep a été élaborée par une assemblée constituante chargée d’élaboré un nouveau
projet de Constitution mais projet pas ratifié par le souverain.

d) La participation : suppose que le souverain va contribuer directement à l’élaboration


de la Constitution : ex : la Constitution de 1793 a été élaborée en reproduisant un appel
aux citoyens afin qu’ils fassent des propositions d’amendements constitutionnels à la
convention national (300 projets reçus et étudiés et certains d’entre eux proposaient un
processus de contrôle des lois) ; Islande après la crise économique de 2008 où a été initié
un processus de changement de Constitution : élaborée classiquement par une
assemblée constituante mais qui devait tenir compte de principe et valeurs précédent
établit par un forum national de citoyens tirés au sort. De plus, dans le cadre de sn
travail, l’Assemblée s’est reposée sur des propositions des citoyens via Internet. Ce
processus unique dans un petit pays qui se caractérise par l’accès à Internet mais
participation limitée car 3700 commentaires 370 de propositions articles  désintérêt.

3) La ratification
Principe : Processus par lequel le souverain va ratifier le texte pour qu’i rentre en vigueur :
qui est le titulaire de la souveraineté ? La constitution d’EU ratifiée par les Etats qui ont
décidé de s’unir dans la fédération. A l’inverse, l’Assemblée qui représente la nation va
pouvoir ratifier directement la Constitution. Le lorsque le souverain = peuple = référendum
(4e Rep, 1946 : non à 56% sur e projet 1er, le 2e 13 octobre 1946 : 53%).
La constitution de la 5e Rep a été adoptée par 82,6 % des voix
Exception : Lorsque la Constitution n’est pas ratifiée par le souverain = caractère illégitime
au régime : c de la Bosnie née en 1992 avec la disparition de l’ancienne Yougoslavie, sauf la
première est la terre des Balkans donc conflits avec les Croates et bosniaque + conflits
religieux  guerre civile et intervention internationale pour ramener la paix, les traités de
bécon ont ramené la paix. L’annexe 4 de ces accords comprend la C de Bosnie envoyer le
problème on a une fiction d'acceptation par le peuple souverain de cette construction Or il
n'en est rien en vérité toutefois il faut quand même tempérer cette position désaccord le
code ont été signés par 3 cateurs président serbe le président croate
Exemple islandais si le projet de C tendait à faire ud peuple le souverain qui a été menée
dans le cadre antérieur n'est pas spontané il est issu devez pour être validé être ratifié par le
temps histoire de parler conformément à la procédure de révision de la Constitution
islandaise alors cela appliquer un traitement parlements successifs ratifie la révision
Parlement ratifie une élection et le 2e dans le monde entier coup de théâtre ce n'est pareil le
Parlement islandais après les élections a changé de majorité et la nouvelle majorité a refusé
de ratifier la constitution processus très participatif c'est formidable puis finalement pas de
ratification alors pour conclure sur ce point il faudra ajouter sauf réfléchir que
Le projet de C avait été ratifié par voie de référendum par 66,3 % des Islandais.

B) LA REVISION DE LA CONSTITUTION
Le propre d’une C écrite par rapport à une C coutumière est que sa modification implique
une procédure particulière. On distingue :
1) Les sources de la procédure
Elle est généralement prévue par le texte constitutionnel lui-même. Le fait que la C prévoit
une procédure pour sa modification contribue à garantir sa persistance.
Exemple : C italienne qui consacre la procédure de révision dans un titre consacré aux
garanties constitutionnelles. Soit révision totale/partielle :

 C espagnole qui prévoit une procédure particulière à la modification totale : art 168 de
la C : la révision totale doit être potentiellement ratifiée par une majorité des deux tiers
du Parlement espagnol celui-ci étant automatiquement dissout après la révision
remplacé par un autre P élu  référendum pour l’adoption.
Procédure différenciée selon la nature de la révision : loi constitutionnelle canadienne de
1982 : 5 procédures différentes. Révision difficile quand remise en cause d’un régime
monarchique, représentation de chaque provines, bilinguisme = consentement de toutes les
provinces. A l’inverse, certaines provinces touchent
Révision qui va moifier le fonctionnement des Etats fédéraux
*La c peut ne pas prévoir les conditions de révision de la C : donc principes supra-nationaux
ui vont le faire. Si une C ne prévoit pas les conditions de sa révision, on peut avoir deux
manières de régler le PB : soit on considère que la révision ne peut pas être révisée (donc
faut changer e régime : AS SHARIA), elle est révisable par les autorités qui l’ont approuvées
 parallélisme des formes :
* avant l’adoption de la C 1982 : la fédération canadienne a été instituée par une loi du
Parlement britnaqquey de 1867 qui organisait le fonctionnement de la fédération
canadienne or en 1931 : le p britannique a refuse d’adopter des lois pour ses colonies (NZ,
CANADA)
1981 : les canadiens voulaient r=changer de constitution sauf qu’il ne peuvent as car colonie
britnnaique et ne veulent plus loi solution = parralélisme des formes : P brinatiique doivent
changer la loi de 1867 afin de permettre au Canada de modifier sa C : est -ce que le P
britanique réviser comme il le souhaite la C canadienne ou demander l’avis des provinces
canadiennes ? La cour spreme : P GB libre mais d’un PDV de la convention constitutionnelle il
faut l’avis des provinces  la réforme est approuvée par 9 provinces sur 10 sauf le Québéc.
2) La procédure de révision constitutionnelle
Elle implique 3 étapes :
a) L’initiative : étape ouverte car on ne peut pas interdire à débat à la Constitution.
L’initiative est similaire à ce qui existe en matière ordinaire, n’importe quel
parlementaire peut déposer des propositions de loi constitutionnelles.
Depuis 2017, 90 propositions de révisions à l’AN en FR. Dans d’autre pays, l’initiative est
encore plus forte : Espagne avec les communautés autonomes qui peuvent soumettre une
proposition.

b) La discussion : l’initiative sera confondue avec la discussion : le cas de la suisse où


l’initiative de la révision peut être initiée par le peuple et l’initiative peut être
soumise à un xt déjà écrit à ratification. S’il n’y a pas de discussion pas de consensus
sur le texte. Dans la plupart des Etats, temps de discussion au sein de l’autorité
légistaive comme pour une loi oridnaire : ces discussions peuvent être plus
contraignantes pr des lois ordinaires, c’est le cas en FR ou le projet de révision doit
être a adopté à l’identique par l’AN et Sénat. Cela explique l’inaboutissement des
propositions de révisons car le Sénat s’est tjrs opposé. On retrouve cet accord aux EU
et en matière constitutionnelle cet accprd doit être reforcé car il fait la majorité des
deux tiers des membres des deux chambres.

c) La ratification : l’adoption de la C doit être réalisée par le souverain : aux EU : la


proposition d’amendement de la C américaine doit être ratifiée par les Etats.
Toutefois, on ne demande pas l’unaminité des Etats mais la majorité des 3/4  peur
en aboutissent aux EU avec le port des armes par ex.
Ce principe de ratification peut être contourné sous réserve que la C le prévoit, en France
c’est la cas : si le principe posé par l’art 84 de la 5 e Rep prévoit la rtification de la c pa
réféundum, il est possible e présence d’un projet initié par le prsdt de faire ratifier la révison
par le de la c par le parlement réuni par le Congrès à Versailles et seule la majorité des 3/5.
C’est pk depuis presque tt les révisions ont été adoptées par cette procédure. 2005 : rejet du
traité de la c européenne, on a privilégié sa ratification par le Congrès

3) Limites de la révision
Elles vont limiter la modification de la C :

 Pour éviter la révision dans les périodes pas appropriées : certaines constitutions vont
limiter dans le temps la possibilité de les réviser : assurer une durée de vie minimale à
la C. La C FR de 1791 menacée par la contre-révolution : mise en place d’un système
pour éviter de le réviser 10 ans  PB : face à un disfonctionnement du régime, il faut
changer le régime ; éviter toute révision en période de crise : il faut s’assurer qu’un
gouv ne profite pas du ko pour instaurer une dictature : 1940 : modif de la C ,
circonstances exceptionnelles : plein pvrs du gouv où il peut modifier la C comme en
Tunisie.
 En fr : on ne peut pas réviser la C en cas d’invasion du territoire, vacance de la
présidence de la Rep, pleins pvrs du prsdt art 16.
c) Limites matérielles : préserver l’esprit de la C de manière à sanctuariser les dispositions
fondamentales : en FR, le fait que la république a mis plus de 100 à s’installer, à conduit ce
que l’on intègre dans les C fr l’impossibilité de modifier la forme républicaine du gouv mais
ça pas empêcher l’instauration du régime de vichy
Comme le caractère fédéral de l’Etat ne peut pas modifier la C car remet en cause
‘égalité des Etats à part sous réserve à la majorité des états qui soient favorables
Se prémenir contre la dictaure : loi fondamental allemande de 1949 : on ne peut pas
modifier les prinipes de droits fondamentaux qui figurent dans les premiers art et art 20 :
l’a possibilité du peuple à s’inruger contre un gouv qui renverse cet ordre constitutionnel
Rien n’empche l’auteur de la consititution d’encadrer les conditions dans lequel elle
pourra être révisée et ainsi sanctuariser certaines dispositions consituelles mais le pb
l’autorité qui fait la C et qui l’adopte ? le cas dans le régime démocratqieu ou le pueple
adopte la c et a la possibilité de la réviser
A partir du moment ou le souverain intervient au moment de la modif de la c il peut
dépasser les limutes matérielles, leurs intérêts est de limiter le pvr des représentants de
proposer des révisions qui iraient à l’encontre de ces limites matérielles.
1er pb de l’art 89 avec la limite matérielle
2014, Tunisie : les articles comprennent en leur seing que l’art n’est pas révisable
Contrôle de la révision c : qui est habilité à vérifier cette autorité qui réviser la C ? En fr,
le CC dans sa décision n°2003-469 DC a considéré que la C ne lui donnait pas une telle
compétence. D’autres Etats, ce sont des juges.

III) L’AUTORITE DE LA CONSTITUTION


Elle va de pair avec une notion fondamentale en droit constitutionnel : l’Etat de droit. En
Allemagne on parle de Rechsstaat, en droit FR : Etat de droit ; anglais : rule of law.
Suppose la soumission de l’etat au droit et par csq mla conformisté des normes avec celles
qui leur sont supérieures.
En France, la suprématie de la C n’a pas tjrs été garantie car ce n’est qu’en 1958 qu’on a
institué un contrôle de la conformité de lois : 58 : la FR = état légal.
A) C comme la norme suprême 

1) La suprématie inhérente à la C
a) Une autorité symbolique
Elle réside en ce que représente la C : exemple britannique où la C est coutumière, caractère
souple car facilement modifiable pourtant nul n’osera ojrd envoler l’esprit elle dispose donc
d’une autorité symbolique car la norme coutumière a institué le parlement et cette
suprématie tend à relativiser la place du peuple dans le constitutionnalisme britannique. Si le
peuple a voté au Brexit, la concrétisation du brexit dépend quand même du P qui est
souverain.

b) Autorité politique
Origine de la C américaine et la ? si C doit primer alors que pas prévu : madison. La cour
suprême apu, du fait de l’oriine pop de la C EU, celle-ci doit aussi primer sur les autorités
fédérées : affaire Mc Killo contre l’Eta du Maryland n 1819, cet état avait pris une mesure
afin de limiter les compétences des états fédéraux pour faire une banque et la CS a tranché
en considérant que la C confère aux Etats fédéraux des compétences exclusives auxquelles
ils ne peuvent pas faire obstacle

2) La suprématie nécessaire de la C  par son objet


a) Une autorité institutionnelle
La DDHC art 16 a consacré comme étant l’un des objets de la C la détermination de la
séparation des pvrs. Or si la C le détermine il est nécessaire qu’elle soir respectée par les
pvrs. C’est ce qui a manqué en FR sous les 3 e et 4e République car de fait, le pvr législatif a eu
tendance à accaparer le pvr exécutif dérogeant la séparation des pvrs. C’est ce qui explique
que la 5e rep, la C, en encadrant les pvrs et en limitant matériellement le domaine de la loi.
Avant 1958, la loi pouvait tout faire, après : elle pouvait juste faire ce que la C prévoit : elle
doit nécessairement faire autorité, c’est PK le conseil Const 85-185 DC a considéré que la loi
n’exprime la volonté G que dans le respect de la C.
Cette autorité constitutionnelle apparait pour garantir les libertés.

b) Autorité morale
Art 16 DDHC : C doit garantir les droits fondamentaux que l’état doit respecter : loi
fondamentale allemande de 1949 : la promotion des libertés a contribué à l’unité de l’Etat
allemand au sein de la RFA et pr l’Allemagne réunifiée en 90. L’art 1 fait de la protection de
la dignité de l’ê humain comme étant le principe 1 er que doit assurer m’Etat allemand
(opposition au régime nazi)  on autorise le peuple a se révolter face à quiconque
B) LA CONSTITUTION COMME NORME CONTRAIGNANTE
Il va être assuré par l’autolimitation des gouvernants qui s’abstiendraient de violer la C.
Mettre en place un contrôle de conformité des actes/lois du gouv à la C, confié à un juge 
hétérolimitation

1) Le juge comme garant de la C


Idée promue par SIYES à la Révolution et ce contrôle aux EU sous l’influence britannique.
a) La C protégée par les juges ordinaires : le modèle américain.
Ce contrôle n’est pas prévu par la C. Dans le cadre d’un procès ou le juge invoque deux
normes contradictoires il faudra qu’il décile laquelle appliquer  il va faire primer la
Constitution.
Plusieurs caractéristiques :

 Contrôle diffus : par n’importe quel juge et dans n’importe quel procès
 Contrôle par voie d’exception : c’est à l’occasion d’un procès qu’on s’interroger sur la
constitutionnalité de la loi et décider de sa non-application.
 Contrôle concret : c’est la manière dont la loi est appliquée et non la loi.
 Contrôle a posteriori : seulement quand la loi a produit ses effets.

 Contrôle diffus : l’ordre juridictionnel américain peut sauter, alors que les précédents
font autorité.

 Effet du contrôle de la loi n’est pas abrogé : pb : quand la cour suprême dit qu’une loin=
inconstitutionnellement = l’intégralité de la loi peut ne pas être voté.,

b) La C protégée par un juge constitutionnel : le modèle européen


En Europe après la Révolution FR, une défiance des juges c’est pq le modèle européen
apparait sous l’égide de Kelsen radicalement opposée au modèle américain

 Contrôle concentré entre les mains d’une juridicions spéciale : constitutionnelle.


 Contrôle par voix d’action : le but est d’attaquer la loi elle-même et donc abrogation e
la loi
 Contrôle abstrait : on conteste la loi en général on ne s’intéresse pas à son application.
 Contrôle a priori : étape de l’élaboration de la loi/contrôle sera réalité avant sa
promulgation.
Aujourd’hui, relativisation de ces caractéristiques sur le caractère concentré du contrôle : on
trouve ojrd dans les pays a tradition hispanique un recours d’amtaro qui permet à tout
justiciable à l’occasion d’un procès devant n’importe quel juge de contesté la
constitutionnalité des pvrs PU.
On a plus un contrôle a posteriori ojrd avec la QPC qui permet à tout justiciable à l’occasion
d’un procès d’invoquer l’inconstitutionnalité de la loi  convergence des contrôles
américains et européens

2) Le juge comme interprète de la C


Le juge doit interpréter la C notamment quand certaines dispositions sont ambiguës
a) La C comme une norme sacrée
Cette approche a pu lgtmps être opposée à la mise en place e d’un contrôle de
constitutionnalité de lois. De fait, les Constituants européens au 19 e avaient l’ex américain
qui pouvait apparaitre inquiétant. Les juges américains sont nommés à vie, prendre des
décisions qui ne peut-être renversées que par la cour suprême qui n’a aucun contrepouvoir.
C’est pourquoi au 19e siècles s’est développé le Gouv des juges : opposition à l’expansion
américaine contre les Indiens, a jugé qu’un noir ne pouvait être citoyen américain ; les états
ne pouvaient en aucun cas limiter les conditions de travail : affaire contre NY en 1905.
Roosevelt avait menacé la CS pour augmenter le nombre de juges et inverser la majorité.
C’est pk la vision FR du contrôle de constitutionnalité réside dans la théorie de l’aiguilleur.
Cette théorie suppose que lorsque le juge constitutionnel conclu à l’inconstitutionnalité de la
loi il n’a pas pour objet de remettre en cause la possibilité d’une telle loi mais seulement
l’indiquer aux représentants que leur loi nécessite une révision de la C (1982 : quotas par
sexe aux élection locales. Cette approche comme orme sacrée ne tient pas dans le temps
c’est pourquoi qu’on la C comme norme vivante.
La Constitution américaine a été modifiée que 27 fois en depuis 1787 : c’est la plus durable
du monde et c’est grâce à l’intervention des juges qui ont fait évoluer au rythme de la sté
que cette C a duré aussi longtemps.
Ce modèle américain a pu être plus ou moins repris par les juges européens mais également
avoir une représentation vivante : en France, le CC était initialement chargé seulement de
surveiller le parlement. Pourtant c’est lui en 1971 dans la décision liberté association qui a
reconnu que les txt cités par les préambules avaient valeur constitutionnelle. Il a aussi
reconnu les principes non-écrit comme ayant valeur constitutionnelle : PFRLR. Il a considéré
que c’est les grandes lois adoptées sous les républiques antérieures : liberté d’association,
d’enseignement, l’indépendant

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