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Extrait 42582210
Extrait 42582210
Le chauffage, la climatisation
et l'eau chaude sanitaire
III
Cet ouvrage fait par tie de
La construction responsable
(Réf. Internet ti540)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
La construction responsable
(Réf. Internet ti540)
Christophe GOBIN
Conseiller scientifique de l’ESTP
Guy RAOUL
Ancien directeur de GTM Construction, Président de la Commission française
de normalisation "Terrassement", Professeur émérite de Génie des Procédés à
L'INSA de Toulouse
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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
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VI
Le chauffage, la climatisation et l'eau chaude sanitaire
(Réf. Internet 42582)
SOMMAIRE
Calcul des pressions en façade pour la ventilation naturelle dans les espaces semi- C8131 85
ouverts
Qualité de l’air intérieur : repères et cadre juridique. Logements, ERP et bâtiments G1512 89
tertiaires
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VII
Qualité de l’air intérieur : repères et cadre juridique. Atmosphères de travail G1513 95
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Le chauffage, la climatisation et l'eau chaude sanitaire
(Réf. Internet 42582)
1
1– La réglementation thermique Réf. Internet page
2– Le chauffage
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1
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Référence Internet
C8110
La méthode de calcul
de la Réglementation Thermique 2012
Généralités
1
par Bruno SLAMA
Gérant de BBS Slama
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud. Docteur en Mathématiques.
et Stéphane ROBIN
BBS Slama
Ingénieur en Mathématiques et Modélisation – Polytech (Clermont-Ferrand)
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Référence Internet
C8110
L’ampleur des calculs, et par là même, la multiplication des paramètres et des
données d’entrée, rendent difficile une approche intuitive, voire physique, de
l’amélioration de l’efficacité énergétique au sens de la réglementation. C’est
pourquoi une bonne connaissance des arcanes des calculs effectués peut ouvrir
la voie à une optimisation plus poussée de l’étude réglementaire.
L’objectif est que chaque intervenant dans le processus d’étude et de cons-
truction du bâtiment puisse trouver l’information nécessaire à la compréhen-
1
sion de « l’esprit » et des particularités de la méthode. Il pourra ainsi traiter
plus efficacement les points délicats et réduire les blocages.
Cet article a pour but d’expliciter la méthode de calcul dans sa globalité, ainsi
que des notions générales telles que la prise en compte de l’environnement du
bâtiment. D’autres aspects particuliers font l’objet d’un article plus
détaillé [C 8 111].
La totalité des informations présentées est issue d’une étude approfondie des
textes réglementaires (décrets, arrêtés), de leurs annexes détaillant les métho-
des de calcul ainsi que de certaines normes citées par les textes eux-mêmes.
Une reconstitution de la modélisation première (méthode RC) de la simulation
utilisée a également permis d’éclaircir les fondements de la méthode.
Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire récapitulatif des abréviations
habituelles employées.
2. Concepts et notions Ces exigences ne sont pas concernées par les développements
« bâtiment » consacrés à la méthode de calcul.
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Référence Internet
C8110
La méthode de calcul abordée dans cet article est celle qui per- ventilation traversante, ou entre niveaux, relativement à l’impact
met la détermination des valeurs de ces coefficients. des défauts d’étanchéité.
La connexion aéraulique caractérise le fait qu’il y a échange d’air
3.2.1 Bbio possible entre les locaux.
Le coefficient Bbio, comme Besoin bioclimatique, caractérise le
besoin du bâtiment en tenant compte de sa conception & Le niveau « groupe »
bioclimatique. Ce niveau regroupe la quasi-totalité des informations requises.
C’est en particulier à ce niveau que s’effectue le calcul des tempé-
1
ratures intérieures (et donc la vérification de l’exigence réglemen-
L’exigence à respecter est : Bbio < Bbiomax. taire afférente) ainsi que des besoins de chauffage, de refroidisse-
Bbiomax est une valeur fixe pour un projet donné. ment et d’éclairage.
Une même zone sera séparée en différents groupes pour les rai-
3.2.2 Tic sons suivantes :
– les locaux principaux ont des évolutions de température très
Tic, ou Température intérieure conventionnelle, caractérise le
différentes : c’est par exemple le cas si une partie des locaux prin-
confort d’été, soit le fait que le bâtiment ne s’échauffe pas trop
cipaux d’une même zone est refroidie et les autres non ;
durant une période « caniculaire ».
– les locaux ont des températures proches mais on veut séparer
des besoins de chauffage et/ou de refroidissement.
L’exigence à respecter est : Tic < TicRef.
Pour un suivi des températures et des consommations des
TicRef est une valeur de référence dépendant du projet. locaux, la notion peut correspondre à celle de local.
L’éclairement intérieur est calculé au niveau du groupe après dis-
3.2.3 Cep tinction entre parties ayant ou non accès à l’éclairage naturel.
La valeur de la Consommation en énergie primaire, Cep, doit être Du fait de la définition de la zone, les différents groupes d’une
comparée à une valeur maximale, Cepmax. même zone sont en connexion aéraulique. On tient compte de la
circulation entre groupes.
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C8111
La méthode de calcul
de la Réglementation Thermique 2012
Points spécifiques
1
par Bruno SLAMA
Gérant de BBS Slama
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud. Docteur en Mathématiques
et Stéphane ROBIN
BBS Slama
Ingénieur en Mathématiques et Modélisation – Polytech (Clermont-Ferrand)
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1
pour bénéficier des explications de chacun d’entre eux.
Enfin, le lecteur trouvera en fin d’article une synthèse des termes techniques,
sigles et abréviations habituellement utilisés, et ce sous forme de glossaire.
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C8111
2.2 Données d’entrée : les facteurs Dans la matrice de la figure 2, par exemple, les valeurs à fournir
sont celles des cases colorées.
solaires et lumineux
Les données d’entrées spécifiques au calcul pour les baies sont 2.2.2 Facteurs lumineux
de deux ordres : Les facteurs de transmission lumineuse (appelés aussi « facteurs
– données de spécification de la transmission des flux, c’est-à- lumineux ») sont également requis pour le calcul. Le facteur lumi-
dire les facteurs solaires et lumineux (voir § 2.2.1 et § 2.2.2) ; neux global Tld se décompose en un facteur lumineux du flux inci-
dent direct transmis sous forme diffuse Tlid et un facteur lumineux
1
– données de spécification des modes d’ouverture des baies (voir
§ 2.3.2). du flux incident direct transmis sous forme directe Tlii.
S1 : composante de
transmission solaire 2.3 Autres calculs liés aux baies
1. Rayonnement directe (composante
incident courte longueur d’onde),
2.3.1 Gestion des protections mobiles
2. Partie du S3
rayonnement S2 : composante de La RT 2012 détermine le ratio surfacique de baie protégée par la
1.
réfléchie vers réémission thermique
S1
protection mobile, le terme Rprot, en fonction, du type de protection
l’extérieur vers l’intérieur
2. (composante grande mobile, de la gestion qui sera mise en place, de l’éclairement fourni
3. Partie du longueur d’onde + par la lumière du jour, du vent et des températures intérieures et
rayonnement 3. convective), extérieures (voir figure 3).
S2
absorbée puis
réémise vers S3 : composante de
l’extérieur ventilation liée à la 2.3.2 Ouverture des baies pour surventiler
présence d’une lame
d’air ventilée. La RT 2012 prend en compte l’ouverture des baies pour en
déduire la surventilation qui est la méthode de rafraı̂chissement
passive consistant à faire circuler de l’air frais en provenance de
Figure 1 – Transmission des rayonnements par une baie l’extérieur dans le groupe.
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C8111
1
locaux occupés Gestion manuelle
PM1 en dérogation par dérogation
Occupation
(Iooc_zone = 1) Baies en
locaux occupés
non dérogées
Gestion automatique et baies en Gestion automatique
locaux inoccupés en occupation
Inoccupation
Th-BC (Iooc_zone = 0) Tous les locaux
Gestion automatique
en inoccupation
Baies en
locaux occupés
en dérogation Mise en place
Occupation
(Iooc_zone = 1) Baies en
locaux occupés
PM2
Gestion des non dérogées
(si présente) Gestion manuelle et baies en
protections mobiles locaux inoccupés Non mise en place
Inoccupation
(Iooc_zone = 0) Non mise en place
Occupation
(Iooc_zone = 1) PM1 mise en place à 90 ou 100 %
si store vénitien: orientation des lames à 90o
PM1
Th-E Inoccupation PM1 mise en place à 100 %
(Iooc_zone = 0)
si store vénitien: orientation des lames à 90o
PM2 (si présente) Non mise en place
La ventilation hygiénique du bâtiment est supposée indépen- au bruit de la baie considérée : cela exclut la possibilité de surven-
dante de la surventilation. L’ouverture des baies n’a aucun impact tilation en période d’inoccupation hors usages d’habitation.
sur le calcul du facteur de transmission thermique global par les
baies (Hges), ni sur le calcul des flux de chaleur transmis par les
baies au groupe sous forme de rayonnement (Fs1, Fs2) ou au tra-
vers d’une lame d’air intérieure ventilée (Fs3). Les débits par ouver-
ture des baies n’interviennent pas dans les calculs de pressions
3. Calcul de la consommation
d’équilibre du groupe. d’éclairage
En revanche, pour le calcul de la surventilation (rafraı̂chissement
passif), on détermine des débits d’air frais entrant par les baies
ouvertes. 3.1 Champ d’application
Ce débit découle du ratio d’ouverture des baies, Rouv. Deux
modes de gestion sont envisagés : 3.1.1 Bâtiments et locaux concernés
– automatique, c’est-à-dire que le ratio d’ouverture des baies est Tous les bâtiments font l’objet d’un calcul d’éclairage.
commandé par un système de régulation obéissant à des consi-
gnes de température : Pour les logements et les chambres des usages d’hébergement, tou-
tes les valeurs sont conventionnelles (puissance, système de gestion).
une dérogation manuelle par les occupants, ne concernant
que les ouvrants accessibles dans des locaux occupés, est Pour les autres bâtiments, les valeurs de puissance et de systè-
possible. La part soumise à dérogation, Pderog_ouv est pure- mes de gestion sont des données d’entrée.
ment conventionnelle et fixée à 50 %,
ce mode autorise la surventilation en période d’inoccupation, 3.1.2 Éclairages non pris en compte
et donc la surventilation nocturne commandée ; Les éclairages non pris en compte sont les suivants :
– manuel, c’est-à-dire que ce sont les occupants du groupe qui – éclairage extérieur ;
gèrent le ratio d’ouverture des baies selon les sensations de froid – éclairage des parkings ;
ou de chaud qu’ils perçoivent, mais également selon l’exposition – éclairage de sécurité ;
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C8111
– éclairage destiné à mettre en valeur des objets ou des mar- & Accès effectif
chandises, soit : Les locaux ayant un accès effectif à l’éclairage naturel sont
les objets d’art tels que les peintures, les sculptures, les objets constitués :
d’art avec un éclairage incorporé (lustres…) mais pas les lumi-
naires décoratifs, – des groupes munis de baies et dont la profondeur est inférieure
ou égale à 2,5*(hLi – hTa) :
l’éclairage localisé destiné à mettre en valeur les tables de
restaurant, hLi étant la hauteur du linteau par rapport au sol,
hTa la hauteur du plan de travail (plan de référence) par rap-
1
– éclairage spécialisé destiné à la réalisation d’activités particuliè- port au sol,
res (i.e. : l’éclairage de scène dans les locaux utilisés pour le spec-
tacle et les loisirs sous réserve que cet éclairage vienne en complé- – pour les groupes d’une profondeur plus importante, des parties
ment d’un éclairage général et qu’il soit commandé par un système des groupes situées à une distance d’une baie inférieure à 2,5*
de commande dédié accessible au seul personnel autorisé). (hLi – hTa), sous réserve que les luminaires éclairant ces parties
soient commandés de façon indépendante ;
L’éclairage d’accentuation des aires de vente des commerces – des parties du groupe munies de parties vitrées uniformément
est pris en compte et fait l’objet dans la méthode d’un calcul réparties en toiture (éclairage zénithal, sheds, lanterneaux).
explicite. La puissance d’éclairage des bureaux fait également
& Accès réduit
l’objet d’un calcul spécifique (notion d’éclairage mobilier).
Pour les groupes munis de baies et dont la profondeur est supé-
rieure à 2,5*(hLi – hTa) :
3.2 Principe – des parties des groupes situées à une distance d’une baie supé-
rieure à 2,5*(hLi – hTa) ;
Le calcul s’effectue heure par heure pour chaque local et il est – des parties des groupes situées à une distance d’une baie infé-
caractérisé par les informations suivantes : rieure à 2,5*(hLi – hTa), sous réserve que les luminaires éclairant ces
– une surface : Alocal ; parties soient commandés par un dispositif commun à toutes les
– une puissance consommée par m2, en fonctionnement normal, parties du local.
sans gradation : Pecl_tot ;
– une puissance consommée par m2, en fonctionnement éteint 3.2.2 Focus sur le coefficient C2
(consommation résiduelle des systèmes de gestion) : Pecl_aux ;
– un mode de commande de l’éclairage artificiel qui déterminera Ce coefficient caractérise la prise en compte de la lumière natu-
le coefficient C1 (entre 0 et 1) : relle dans la gestion de l’éclairage. Il peut être interprété comme la
part d’éclairage couvert par la lumière naturelle.
aucun (éclairage permanent en occupation),
Il est déterminé par des courbes (figure 5) selon :
interrupteur manuel,
– l’éclairement naturel intérieur, calculé d’après les rayonne-
interrupteur manuel + système de programmation horaire,
ments solaires et les caractéristiques des vitrages, Einat ;
marche et arrêt automatiques par détection de présence/ – l’éclairement intérieur de référence, déterminé suivant le type
absence, d’occupation, Eiref ;
marche manuelle/arrêt automatique par détection d’absence, – le mode de gestion des apports de lumière naturelle.
– un ratio de surface ayant accès à la lumière naturelle :
Ratioécl_nat ;
– un mode de gestion de l’éclairage artificiel en fonction de
l’éclairement naturel qui déterminera les coefficients C2pae et C2ae
4. Bilan aéraulique
(entre 0 et 1, pour chacune des parties ayant accès ou non à la
lumière naturelle) :
impossible, 4.1 Principe
manuelle (interrupteur marche/arrêt),
Un bilan aéraulique est effectué à chaque pas de temps. Il
gradation automatique, conduit au calcul de la pression au niveau du plancher de chaque
allumage et extinction automatiques par franchissement d’un zone (Pib).
seuil d’éclairement, Les débits d’air spécifiques, liés aux systèmes de ventilation,
extinction automatique par franchissement d’un seuil sont déterminés puis les débits d’air dus à la transparence de
d’éclairement. l’enveloppe en sont déduits. Ces derniers correspondent aux débits
passant par les entrées d’air et par les défauts d’étanchéité de
La consommation d’un local est donnée par le maximum entre l’enveloppe (aussi appelés perméabilité à l’air).
Pecl_aux*Alocal et (Pecl_tot*Alocal*C1*IEcl)*[Ratioécl_nat*-
C2ae + (1 - Ratioécl_nat)*C2pae] + Pecl_aux*Alocal*(1 - IEcl). Les groupes d’une même zone peuvent communiquer, mais uni-
quement par l’intermédiaire d’un groupe particulier appelé hall/cir-
Se reporter à la figure 4. culation. La température et l’hygrométrie des groupes permettent,
après le bilan aéraulique, d’effectuer un bilan thermique.
3.2.1 Locaux ayant accès à la lumière naturelle
L’accès à la lumière naturelle est déterminé suivant la profondeur 4.2 Caractéristiques aérauliques
des locaux munis de baies. Les locaux sans baies sont décrétés
sans aucun accès à la lumière naturelle.
des composants
Pour les locaux munis de baies, on distingue les locaux ayant un 4.2.1 Entrées d’air
accès effectif de ceux ayant un accès réduit. Pour la suite, on
appelle « profondeur » la distance, perpendiculaire au centre de la Les débits d’air par les entrées d’air dépendent de la pression DP
paroi vitrée. qui s’exerce sur elles.
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Référence Internet
C8111
Baies
Rayonnements
Protections
solaires
Masques
1
Mode de
Mode de gestion
commande dans
dans le local
le local
x 20 % x 100 % x 60 %
Part du local
ayant accès à la
lumière Surface ayant
accès à la Éclairement
Éclairement intérieur de
lumière
naturel référence
Surface du local
Coefficient
C2
Coefficient
C1
Consommation
Puissance
auxiliaire
Puissance
d’éclairage
& Dans la partie principale (jusqu’à une certaine valeur DP1) : Les défauts d’étanchéité sont répartis conventionnellement selon
le schéma de la figure 6.
j
qν,EA ( ΔP ) = C j ΔP 0, 5
Les débits volumiques d’air dus à la perméabilité sont évalués à
partir de la formulation suivante :
& Pour DP > DP1, le comportement autoréglable qui est linéaire :
qν,def ( ΔP ) = sgn ( ΔP )Cdef
g 2/3
ΔP
j
qν,EA ( ΔP ) = a × ΔP + b 4.2.3 Système de ventilation
La répartition et la hauteur des entrées d’air impactent les Les débits volumiques spécifiques repris, et soufflés, par le sys-
valeurs de pressions intérieure et extérieure. Celles-ci sont fonction tème de ventilation sont calculés selon la méthode de calcul décrite
de la hauteur de tirage thermique et donc de la hauteur de la zone au chapitre suivant de ce document.
et de son degré de cloisonnement entre niveaux. On définit dans la
méthode de calcul une altitude basse (zb) et une altitude haute (zh) 4.2.4 Pression du vent
de la zone. Les débits par les entrées d’air et par infiltration dépendent de
DP :
Les entrées d’air sont réparties de manière conventionnelle dans
chaque groupe comme indiqué dans le tableau 1. ΔP = Pext,comp − Pib
1
avec Pext,comp = Cp ⋅ ρext ⋅Vvent
2 − g ⋅ z comp ⋅ ρext
4.2.2 Perméabilité 2
Les défauts d’étanchéité sont des données du groupe. Ils sont Pext,comp est déterminée pour les parois au vent, sous le vent, en
g 2 2 partie haute, basse, ainsi que pour le toit. Les valeurs des coeffi-
caractérisés par un coefficient Q4Pa surf (m /h.m ), perméabilité à cients de pression sont données conventionnellement dans le
l’air du groupe. tableau 2.
20
Référence Internet
C8119
Réglementation thermique,
ponts thermiques structuraux
et solutions technologiques 1
par Steffen SCHEER
Directeur Technique, Ingénieur Génie Civil (université de Stuttgart (D), INSA Lyon (F))
SCHÖCK France (Entzheim, France)
21
Référence Internet
C8119
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Référence Internet
C8119
1
les États membres. Il faut réexaminer la législation communautaire 1974 1er choc pétrolier
sur les stocks et créer un observatoire européen de l’approvision- Premières réglementations pour les bâtiments
nement en énergie ; d’habitation neufs. Il s’agit de mieux maîtriser les
consommations d’énergie, introduction du
– il y a nécessité d’un débat à l’échelle communautaire sur les coefficient G (déperditions volumiques).
différentes sources d’énergies, les coûts et les contributions au
changement climatique ;
– l’Europe doit relever les défis en matière de changement cli- 1976 Modifications pour tenir compte du non
matique d’une façon qui soit compatible avec les objectifs de Lis- résidentiel, introduction du coefficient G1
(déperditions volumiques autres que d’habitation).
bonne. Les objectifs doivent être clairs pour donner la priorité à
l’efficacité énergétique, mais aussi adopter une feuille de route à
long terme pour les sources d’énergie renouvelables ; 1980 Label haute isolation pour des bâtiments
– il faut un plan stratégique pour les technologies énergétiques d’habitation.
afin de créer des marchés de pointe en matière d’innovation éner-
gétique. la politique énergétique extérieure doit être commune 1982 Introduction des coefficients GV (énergie et
pour faire face à : ventilation) et BV (besoin de chauffage) et
• la hausse et la volatilité des prix de l’énergie, renforcement de ces deux coefficients de 30 %
pour le logement.
• la dépendance croissante à l’égard des importations,
• la forte croissance de la demande mondiale d’énergie et le
1983 Labels HPE & solaires dans les bâtiments
réchauffement planétaire.
d’habitation.
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Référence Internet
C8119
En France, de tous les secteurs économiques, le bâtiment est le 2.2 Dates d’application
1 plus gros consommateur d’énergie (42,5 % de l’énergie finale
totale) et il génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre
(GES).
La RT 2012 est applicable à tous les permis de construire :
– déposés à compter du 28 octobre 2011 pour certains bâtiments
La facture annuelle de chauffage représente 900 € en moyenne neufs du secteur tertiaire (bureaux, bâtiments d’enseignement pri-
par ménage, avec de grandes disparités (de 250 € pour une mai- maire et secondaire, établissements d’accueil de la petite enfance)
son « basse consommation » à plus de 1 800 € pour une maison et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU ;
mal isolée). Elle pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des – à partir du 1 mars 2012, pour tous bâtiments d’habitations
construits dans des zones ANRU ;
ménages, particulièrement sur les plus modestes d’entre eux et
– déposés à partir du 1er janvier 2013 pour tous les autres bâti-
ces dépenses tendent à augmenter avec la hausse du prix des
ments neufs à usage d’habitation (maisons individuelles ou acco-
énergies. lées, logements collectifs, cités universitaires, foyers de jeunes
Aussi, afin de réduire durablement les dépenses énergétiques, travailleurs).
le Grenelle de l’Environnement prévoit la mise en œuvre d’un pro-
gramme de réduction des consommations énergétiques des bâti-
■ Modalités applicatives
ments (articles 3 à 6 de la loi « Grenelle 1 » du 3 août 2009). Elle s’applique à tous les bâtiments neufs ou toutes les parties
nouvelles de bâtiments (élévation, extension) chauffés ou refroidis
Notons que, depuis la mise en place d’une réglementation ther- afin de garantir le confort des occupants.
mique (1974), la consommation énergétique des constructions
neuves a été divisée par 2. Le Grenelle de l’Environnement prévoit Elle ne s’applique pas aux :
de la diviser à nouveau par 3 grâce à une nouvelle réglementation – aux constructions provisoires d’une utilisation inférieure à
thermique, dite « RT 2012 » (voir [C8110] et [C8111]). 2 ans ;
– aux bâtiments dont la température d’utilisation est ≤ 12 °C ;
Pour atteindre cet objectif, la consommation énergétique du – aux bâtiments destinés à rester ouverts sur l’extérieur ;
bâtiment porte sur les 5 catégories de consommations suivantes : – aux bâtiments d’élevage ou d’utilisation spécifique avec des
– le chauffage ; conditions particulières de température, d’hygrométrie ou de qua-
– le refroidissement ; lité de l’air ;
– l’éclairage ; – aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.
– la production d’eau chaude sanitaire ; ■ Réglementation
– les consommations auxiliaires.
Les décrets qui font loi concernant la norme thermique RT 2012
La valeur moyenne de 50 kWh ép./ (m2SHONRT.an), modulée sont :
selon la localisation géographique est devenue la référence dans – le décret n° 2010-1269 et l’arrêté du 26 octobre 2010 qui défi-
la construction neuve. Ce saut permettra de prendre le chemin nissent les exigences ;
des « Bâtiments à énergie positive » (BEPOS) en 2020. – le décret n° 2011-544 du 18 mai 2011 et l’arrêté du 11 octobre
2011 qui définissent les attestations de prise en compte de la
RT 2012 ;
Définitions : – l’arrêté du 20 juillet 2011 qui définit la méthode de calcul de
kWh ép./ (m2SHONRT.an) : kWh d’énergie primaire par m2 de Th-B-C-E ;
SHONRT et par an, – le décret n° 2012-111 du 27 janvier 2012 qui modifie le décret
m2SHONRT : surface de plancher hors œuvre nette au sens de du 26 octobre 2010.
la RT 2012. Elle est égale à la surface hors œuvre brute d’un ■ Attestations de prise en compte de la RT 2012
bâtiment ou d’une partie de bâtiment, diminuée de certaines
surfaces spécifiques (par exemple combles non aménagés, Cette attestation de conformité à la RT 2012 est à déposer au
balcons, surfaces non closes…) – voir § 2.5. moment du permis de construire par le Maître d’Ouvrage.
Nota : une grande partie des définitions et des illustrations Une nouvelle attestation est à établir à l’achèvement des tra-
de cet article proviennent du site http://www.developpement- vaux par le Maître d’Ouvrage lui-même, ou par attestation du
durable.gouv.fr) Maître d’Œuvre qui a pris en compte la réglementation thermique.
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Référence Internet
C8119
Énergie
1
primaire
Pertes de
transport
Énergie
finale
La RT 2012 comporte trois exigences de résultat relatives à la Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation
performance du bâtiment. permet, en outre, de tenir compte de la surface afin de ne pas
Les exigences relatives aux indices Bbio et Cep sont désormais pénaliser les petites constructions.
exprimées en valeur absolue, et non plus en valeur relative. Elles L’indice Bbiomax se définit donc comme suit :
sont bornées par :
– une valeur maximale pour les deux premiers (Bbiomax et Cep-
max) ;
– une valeur de référence (Ticref) pour le dernier. avec Bbiomaxmoyen valeur moyenne du Bbiomax définie par type
d’occupation du bâtiment ou de la partie de
Elles portent sur la performance globale du bâtiment et non sur bâtiment et par catégorie CE1 ou CE2,
les performances des éléments constructifs et des systèmes éner-
gétiques pris séparément. Ainsi, une plus grande liberté de Mbgéo coefficient de modulation selon la
conception est laissée aux Maîtres d’Œuvre. localisation géographique,
Mbalt coefficient de modulation selon l’altitude,
Il y a donc trois critères à respecter :
– l’exigence d’efficacité énergétique minimale (Bbio ≤ Bbiomax) ; Mbsurf pour les maisons individuelles ou accolées,
coefficient de modulation selon la surface
– l’exigence de consommation conventionnelle d’énergie maxi-
moyenne des logements du bâtiment ou de
male (Cep ≤ Cepmax) ;
la partie de bâtiment.
– l’exigence de confort d’été (Tic ≤ Ticref).
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1
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Référence Internet
C8115
et Lise SLAMA
Gérante de BBS Slama
Ingénieur en mathématiques et modélisation – Polytech (Clermont-Ferrand). Docteur en
informatique.
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Référence Internet
C8115
RT 2012 – UTILISATION DU SCHÉMA RC DANS L’ÉTUDE DU COMPORTEMENT THERMIQUE D’UN GROUPE –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
P = εS σT 4
1 avec e émissivité,
s = 5,67.10 W.m-2 K-4,
-8 θm
S surface,
T température en kelvins.
(
Ptot = ε A mσ θm
4 + A σ θ4
l l ) & Application numérique
En appelant Agroupe la surface du local, on suppose que :
& Puissance émise et bilan de puissance ⎧A m = 2,5A groupe
⎨A + A = 4 ,5A groupe
La puissance émise se répartit sur les surfaces lourdes et légères ⎩ m l
proportionnellement à leur surface. Le bilan de puissance pour les
murs lourds est donc égal à : Al 2
On a alors =
Al + Am 4 ,5
Am
Wm = Pm − Ptot avec q0 = 293 K,
Am + Al
hri = 45,6703.10−82933.2 / 4 ,5ε
=
εσ
Am + Al
((
A m + A l A mθm )
4 − A A θ4 − A A θ4
m m m m l l ) = 6,12ε
Avec e = 0,9, on retrouve bien la valeur utilisée dans la RT 2012 :
=
εσ
Am + Al
( (
4 − θ4
A mA l θm l )) hri = 5,5
Remarques
La valeur est très sensible à la part de parois lourdes ; par
On remarque que Wm = - Wl. exemple si Am = 3,5 Agroupe, hri est divisé par 2.
Si qm et ql sont voisins d’une température q0, on peut écrire :
La valeur est directement sensible à l’émissivité.
εσ A lA m ⎛⎛ θ − θ ⎞4 ⎛ θ − θ ⎞4⎞ Le résultat n’est valable qu’autour de 20 C.
Wm = θ04 ⎜ ⎜ 1 + m 0 ⎟ − ⎜ 1 + l 0 ⎟ ⎟
Al + Am ⎜⎝ ⎝ θ0 ⎠ ⎝ θ0 ⎠ ⎟⎠ Pour tenir compte de l’augmentation de surface due au
caractère non plan des parois, on utilise hrs = 1,2hri.
θm − θ0
En supposant que est proche de 0 et en utilisant le fait
θ0
que (1 + x )
4
≃ 1 + 4 x lorsque x est proche de 0, on a : 2. Rappels d’électricité
εσ A lA m ⎛⎛ θ −θ ⎞ ⎛ θ − θ ⎞⎞
Wn = θ04 ⎜ ⎜ 1 + 4 m 0 ⎟ − ⎜ 1 + 4 l 0 ⎟ ⎟ Soit un circuit représenté par le schéma de la figure 2 où A, B, C
Al + Am ⎝ ⎝ θ0 ⎠ ⎝ θ0 ⎠ ⎠ sont des potentiels et RAB, RAC, RBC des résistances.
εσ A lA m ⎛ θ −θ ⎞ Le théorème de Kennelly montre que les courants entrant en A, B
= θ04 ⎜ 4 m l ⎟
Al + Am ⎝ θ0 ⎠ et C du schéma de la figure 2 sont identiques à ceux rentrant en A,
B et C du schéma de la figure 3 lorsqu’il s’agit des mêmes poten-
εσ A lA m tiels et que les résistances RA, RB, RC sont définies par :
=4 θ03 (θm − θl )
A l+ A m
RABRAC
RA =
RAB + RAC + RBC
4 εσ A lθ03 RABRBC
avec hri = , on obtient : RB =
Al + Am RAB + RAC + RBC
RACRBC
Wm = hri (θm − θl ) A m RC =
RAB + RAC + RBC
28
Référence Internet
C8115
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RT 2012 – UTILISATION DU SCHÉMA RC DANS L’ÉTUDE DU COMPORTEMENT THERMIQUE D’UN GROUPE
On a :
A B C
+ +
RA RB RC
G=
1 1 1
+ +
RA RB RG
1
R AC
3. Équilibre des températures
AB
dans un groupe
R
θl
θi
RA
θm
θi
RC
B
R
R im
il
R
B θl Rlm
C θm
29
1
30
Référence Internet
C8100
Performance énergétique
des bâtiments existants –
Caractérisation
1
par Richard CANTIN
Ingénieur Divisionnaire des Travaux Publics de l’État – Enseignant Chercheur
École Nationale des Travaux Publics de l’État (ENTPE), Université de Lyon, France
Note de l’éditeur
Cet article est la réédition actualisée de l’article C8100 intitulé « Performance énergétique
des bâtiments existants – Caractérisation » paru en 2012, rédigé par Richard CANTIN et
Gérard GUARRACINO
31
Référence Internet
C8100
1
• réduction globale de la demande d’énergie, à service rendu équivalent ou amélioré ;
• optimisation énergétique du projet, le référentiel initial étant fourni par le diagnostic ;
• étude multicritère des actions possibles de réhabilitation.
L’objectif de cet article est de présenter la caractérisation de la performance
des bâtiments en vue de leur réhabilitation. Il précise le cadre méthodologique
du diagnostic énergétique, ainsi que la caractérisation simple et multiple de la
performance énergétique des bâtiments existants.
L’étude complète du sujet suppose la lecture de l’article complémentaire
[C 8 101]
32
Référence Internet
C8100
Oui
Le degré de confiance des résultats dépend de la qualité des
données. L’approche statistique et l’approche expérimentale sont
complémentaires, les données statistiques permettant d’évaluer la
1
Niveau 2
variabilité d’un facteur (par exemple en terme d’écart type) et d’en
Diagnostic de visite
déduire le degré de représentativité des résultats. L’extrapolation
des résultats doit tenir compte de la qualité des données, de la
dispersion observée et des différentes corrélations.
Après avoir effectué la maintenance et l'entretien, Non ■ La performance énergétique peut ainsi être caractérisée par
la consommation énergétique du bâtiment est-elle l’écart relatif entre les ratios observés et des ratios de référence
plus élevée que celle de bâtiments similaires ? issus des bases de données.
Oui Le choix des indicateurs se base alors sur l’analyse des diffé-
rents facteurs susceptibles de jouer un rôle dans la consommation
Niveau 3 énergétique, ce qui nécessite d’avoir recours à une approche plu-
Investigation ridisciplinaire.
33
1
34
Référence Internet
C8101
Performance énergétique
des bâtiments existants
Études de cas 1
et éclairés artificiellement.
35
Référence Internet
C8101
Ainsi, les millions de bâtiments existants ont été conçus avec des méthodes
et des techniques nombreuses et variées. Dans ce contexte, les performances
énergétiques des bâtiments existants, souvent méconnues, restent toujours
difficiles à caractériser.
Dans cet article, des bâtiments d’enseignement et des bâtiments anciens
sont présentés comme études de cas afin de montrer comment il est possible
de mieux appréhender la complexité de la caractérisation de la performance
1. Préalables Pour chaque type de problème, une liste de solutions (ou actions)
de réhabilitation est ainsi proposée. Chaque action est décrite, et
à la réhabilitation complétée, par une indication sur son temps de retour sur investis-
sement moyen.
énergétique des bâtiments Des descriptions plus détaillées des groupes de mesures de
d’enseignement réhabilitation énergétique sont disponibles :
– enveloppe du bâtiment ;
– chauffage ;
1.1 Caractérisation – ventilation ;
– système de refroidissement et protection solaire ;
Un exemple de caractérisation de la performance des bâtiments
– éclairage et système électrique ;
existants est donné par un outil d’aide à la décision en matière de
réhabilitation énergétique des bâtiments d’enseignement. L’outil – gestion.
« Energy Concept Adviser » (ECA) a été développé dans le cadre
des travaux de l’Agence internationale de l’Énergie.
Cet outil permet de poser et de résoudre un problème multicri-
1.3 Études de cas et mesures
tères de réhabilitation énergétique (figure 1). Il s’appuie sur les de réhabilitation
bases méthodologiques complémentaires des approches multicri-
tères (tableau 1). La deuxième partie de l’ECA est présentée sous la forme d’une
matrice à deux entrées, les études de cas (les bâtiments réhabili-
tés) et les mesures de réhabilitation. Pour chaque bâtiment réha-
1.2 Recommandations relatives bilité, sont indiquées les mesures mises en œuvre. Il est ainsi
possible d’identifier rapidement l’ensemble des bâtiments simi-
aux problèmes de réhabilitation laires où a été mis en œuvre tel groupe de mesures, ou d’actions
potentielles, de réhabilitation.
La première partie de l’ECA dresse une liste de problèmes géné-
raux ou spécifiques, rencontrés dans les bâtiments d’enseignement Les études de cas peuvent être classées par pays, âge et typologie.
existants, ainsi qu’une liste d’actions potentielles pour leur réha- Pour chaque groupe de mesures de réhabilitation, des sous-parties
bilitation. décrivent les techniques énergétiques applicables (tableau 2).
36
Référence Internet
C8101
• Recommandations
Dresser la liste des actions potentielles
• Solutions et actions possibles pour les problèmes existants
• Études de cas
Dresser la liste des critères à prendre en compte
•
•
•
Collection de bâtiments réhabilités
Mesures de réhabilitation
Collection et description des mesures et techniques de réhabilitation
1
• Référentiel des performances
Établir le tableau des performances
• Comparaison avec d’autres bâtiments
• Référentiel des performances
• Comparaison avec d’autres bâtiments
Agréger les performances
• Développement de stratégies de réhabilitation
• Analyse des résultats de différentes actions possibles appliquées à un bâtiment
37
Référence Internet
C8101
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Référence Internet
C8103
39
Référence Internet
C8103
40
Référence Internet
C8103
avec les même hypothèses. Ainsi, les besoins énergétiques calcu- Nous comparerons ici deux modèles permettant de simuler ce
lés grâce à ce moteur de calcul RT peuvent être assez éloignés des phénomène :
besoins réels finaux du bâtiment. – le modèle des fonctions de transfert de G. Mitalas [1] (voir
Une autre différence majeure entre ces deux types de simulation § 2.1.1.1) ;
tient dans leurs moteurs de calcul respectifs. Là où tous les logi- – le modèle par analogie électrique utilisé dans la RT (voir
ciels de calcul réglementaire utilisent le moteur de la RT, les divers § 2.1.1.2).
logiciels STD sur le marché sont libres de choisir leurs méthodes de
calcul. Cela se traduit notamment, dans la plupart des cas, par des 2.1.1.1 CTF (Conduction Transfer Coefficients)
1
calculs plus complexes et donc plus longs lors des STD. Il est éga-
G. P. Mitalas et D. G. Stephenson [1] ont théorisé, dans les
lement nécessaire d’être vigilant sur les hypothèses d’entrées, bien
années 1970, la méthode qui allait devenir la référence des normes
plus nombreuses et beaucoup moins cadrées que dans le calcul RT.
ASHRAE, et le cœur du calcul de la conduction dans le logiciel
TRNSYS. Cette méthode, appelée « méthode CTF » (pour Conduc-
tion Transfer Coefficients), ou parfois « méthode des facteurs de
réponse », repose principalement sur le principe de transformée
2. Outils de Laplace, et sur sa version discrétisée, la transformée en Z (ces
outils mathématiques seront rappelés plus loin). Son atout majeur
est avant tout sa rapidité de convergence vers une solution d’une
précision acceptable pour l’usage du bâtiment. Elle a su s’imposer
Pour se prononcer sur un logiciel plutôt qu’un autre, il faut défi- comme un compromis entre précision élevée, mais coûteuse en
nir en amont de la Simulation thermique dynamique le niveau de temps de calcul (éléments finis), et précision faible obtenue rapide-
précision qui est souhaité. Les logiciels de Simulation thermique ment (calcul statique).
dynamique ont chacun leurs spécificités propres, leurs forces, La démarche générale de cette méthode est de déterminer la
leurs faiblesses. fonction de transfert décrivant la réponse, le comportement ther-
L’évolution des outils est très rapide, aussi nous ne nous attarde- mique du mur considéré. Une fois déterminée, cette fonction de
rons pas à lister les points forts et points faibles des outils car ils transfert permet de prédire le comportement du mur quelles que
évoluent à chaque version… soient les conditions de températures extérieure et intérieure aux-
quelles il est soumis.
Néanmoins, nous pourrons citer quelques outils très utilisés sur
le marché (voir le Pour en savoir plus) : Les problèmes de la méthode, utilisée par TRNSYS et servant de
référence aux normes ASHRAE, sont bien connus : les résultats
– TRNSYS : peu convivial et très typé recherche mais avec une divergent fortement dès lors que l’on raccourcit le pas de temps,
grande ouverture et des capacités presque infinies ; ou que l’on considère des murs très massiques, ou très fins.
– IES-VE : peut-être un des meilleurs outils du marché ! Convivial
et complet ; En effet les calculs ont, pour résumer, « besoin de temps » pour
– Design Builder : outil plus confidentiel que les deux précédents. converger vers une solution stable, et ce d’autant plus que le mur
Il a une très bonne saisie graphique mais est plus limité que VE ; possède une inertie (et donc une constante de temps) élevée. Si
– Comfie Pleiades : très bon outil pour débuter, l’utilisateur l’on raccourcit le pas de temps ou que l’on augmente l’inertie ils
expert se trouvera vite limité par les capacités du logiciel ; n’ont « plus le temps » d’aboutir à une solution stable. Les résultats
perdent alors leur sens physique.
– Archiwizard : outil en plein développement, qui semble être
prometteur (la partie éclairage y est très bien traitée). Les chercheurs du domaine travaillent actuellement sur d’autres
méthodes qui pourraient palier ce problème. Certains travaillent
sur la mise au point d’outil permettant d’établir, pour chaque mur,
2.1 Fonctionnement le nombre de coefficients et le nombre de pôles optimaux par rap-
port à un pas de temps donné afin d’obtenir une erreur minimale.
Les transferts thermiques, tels qu’ils sont couramment identifiés D’autres enfin travaillent sur des algorithmes nouveaux, comme
en physique du bâtiment, sont de trois types : la régression dans le domaine fréquentiel, de Wang et Chen, encore
– radiatifs (voir § 2.1.3) ; en développement. Ces nouvelles techniques devraient permettre
– convectifs (voir § 2.1.2) ; de relever les prochains défis de la simulation dynamique de la
– conductifs (voir § 2.1.1). conduction, à savoir les pas de temps de l’ordre de la minute, les
murs à très forte isolation, à très forte inertie ou encore utilisant
des isolants à changement de phase.
2.1.1 Transferts conductifs
Cependant, malgré ces difficultés, cette méthode semble être
Les transferts conductifs, qui sont l’objet de cette partie, tradui- considérée actuellement comme offrant l’un des meilleurs compro-
sent le passage de la chaleur à travers les murs du bâtiment et mis entre fiabilité et temps de calcul. Elle est actuellement utilisée
reposent sur une équation fondamentale : l’équation de la chaleur. quasi-systématiquement aux USA et au Canada.
La résolution dynamique de l’équation de la chaleur, basée sur la
loi de Fourier, nécessite la résolution d’équations différentielles non 2.1.1.2 Méthode RC (Résistance condensateur)
linéaires. Les solutions exactes de ces dernières n’étant pas Ce modèle établit le bilan thermique d’une zone en raisonnant
connues, il en résulte que les moteurs de calculs doivent effectuer par comparaison avec les lois de l’électricité. Ainsi, les murs et
des approximations et utiliser des méthodes numériques d’appro- baies sont assimilés à des résistances (en rapport avec leur résis-
ximation du résultat par itérations successives, faisant par là tance thermique), les cloisons lourdes comportent une capacité
même augmenter le temps de calcul. C’est pourquoi des méthodes (liée à leur inertie thermique), les températures sont les potentiels
d’approximation de ces solutions exactes ont été recherchées. électriques du modèle, et les flux thermiques en sont les courants.
Ce modèle est à la base du calcul RT 2012 (règles Th-E). Néan-
Citons, comme exemple, entre autres, la méthode par éléments moins, il semble possible de s’en servir dans un but de Simulation
finis, considérée comme pouvant être extrêmement précise, mais thermique dynamique.
au prix de calculs très longs, et donc coûteux et peu adaptés à un
contexte de productivité. Le principe de la méthode est de comparer un système ther-
mique clos avec un circuit électrique, composé de résistances et
41
Référence Internet
C8103
Hei
1 Ei (W)
V vent (en m/s)
Apports
θi internes θs
θe (en 0C) Apports
solaires
θm
Q 4Pa Qv Inf
Hem
Ai + As
θi
P
θei
Co
nv
ec
tiv
OU
e
His θop
Baies
Hes
θs
θes
Émetteur
Hms Ai + As
P (en W)
e
nn ant
Parios
Hem ayo
opaques Pr
θm
θem
Cm
Figure 1 – Exemple de modèle RC pour le calcul du BBIO (besoins énergétiques) de la RT 2012 (Crédit Conseil-xpair.com)
de capacités (voir figure 1). L’intérêt est qu’une fois toutes les carac- & Avantages de cette méthode
téristiques du modèle déterminées (en fonction de la géométrie de
la paroi, et des caractéristiques thermiques des matériaux), on On constate que le nombre de calculs nécessaires à l’obtention
obtient un circuit électrique simple, dont le fonctionnement est de la température de l’air intérieur est très petit en comparaison à
décrit par des équations beaucoup moins complexes à résoudre la méthode Mitalas. Il n’y a qu’une équation différentielle à résou-
que celles du modèle Mitalas. dre, et sa solution exacte est connue. De plus, le nombre de nœuds
42
Référence Internet
C8103
étant très réduit, les développements mathématiques n’en sont que – étudier la migration et l’évacuation de polluants (vapeur d’eau,
plus simples. CO2, COV…) ;
– calculer des vitesses d’écoulement d’air (confort, renouvelle-
Cela se traduit a priori par un temps de calcul inférieur à celui ment d’air en tous points).
de logiciels comme TRNSYS.
Pour cela, deux types de simulation ont été mis au point, la simu-
De plus il est à noter que ce modèle parvient à intégrer de lation dite « nodale », et la simulation par volumes finis.
nombreux phénomènes différents. Rayonnement (diffus, réfléchi,
direct), conduction, convection, ventilation sont pris en compte et
& Simulations nodale et par volumes finis
1
intégrés au sein d’un modèle cohérent et fonctionnel. Cette sou-
plesse en facilite l’utilisation dans un contexte aussi varié que
Nodales
peut l’être celui de la simulation thermique.
Actuellement utilisée dans les principaux logiciels de simulation
& Inconvénients de cette méthode thermique (Virtual Environment, TRNSYS, Design Builder, etc.), ce
type de modèle repose sur un réseau de nœuds thermiques, reliés
En revanche, certaines approximations sont nécessaires. les uns aux autres par des liens. Ces nœuds et ces liens peuvent
être de plusieurs types, permettant de modéliser plusieurs types
Plusieurs éléments, dont les échanges convectifs, les capacités de phénomènes.
thermiques etc., sont modélisés par de simples coefficients généri-
ques issus de la RT, et nous n’avons pas de moyens de savoir si ces Ces modèles reposent uniquement sur des équations de conser-
approximations sont adaptées au cas étudié en particulier. vation de masse entre les zones. Plus simples mathématiquement
que les modèles par éléments finis, ils sont cependant plus faciles
Certains flux thermiques sont négligés, comme le rayonnement à utiliser (pas de maillage complexe par exemple) et plus rapides,
reçu par les cloisons légères ainsi que leur capacité thermique. car ils nécessitent moins de calculs.
La capacité thermique Cm est calculée selon la norme ISO 13780, Ils permettent de connaı̂tre :
en tenant compte de variations périodiques de la température de
surface des matériaux. Cette méthode est peut-être pertinente, – les débits d’air entre zones ;
mais nous n’avons pas de comparaison chiffrée avec d’autres – le bilan thermique aéraulique ;
modèles d’inertie thermique plus précis. Nous n’avons pas encore – les concentrations de polluants dans toutes les zones.
le recul suffisant pour évaluer la pertinence de ces approximations, Une fois les différents débits connus, le bilan thermique découle
et savoir si le gain en temps de calcul trouve sa contrepartie dans d’une simple équation d’équilibre énergétique. Les bilans sont
une imprécision plus importante. effectués pour une zone : connaissant la quantité d’air extérieur
entrant, la température et l’humidité de cet air entrant, on obtient
Un autre gros inconvénient de ce modèle est la difficulté de le terme QIV des équations de balance énergétique du modèle de
coupler plusieurs zones entre elles, chaque zone étant représentée TRNSYS (Heat balance method).
par un modèle RC propre. Le problème réside dans le couplage des
zones à travers les cloisons lourdes, puisque chaque modèle RC a Notons que la méthode utilisée est exactement la même dans les
besoin du comportement de l’autre pour déterminer l’influence que modules de calcul aéraulique nodal des autres logiciels de STD,
cet autre modèle exerce sur lui. tels que Design Builder ou Virtual Environment (voir les Sites Inter-
net dans le Pour en savoir plus).
43
1
44
Référence Internet
REX100
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Méthodologie inverse
pour l'obtention du comportement 1
thermique d'un bâtiment ancien
par Hiva SHAMSBORHAN
Enseignant Chef de projets R&D
Département énergétique et environnement, ICAM (Lille, France)
Christophe PENNEL
Enseignant responsable projets R&D, ICAM site de Paris-Sénart (Lieusaint, France)
Baptiste HEELE
Ingénieur exploitation au CNPE (Civaux, France)
et Marine HERAULT
Ingénieur développement BI chez Sopra Steria (Lille, France)
45
Référence Internet
REX100
RETOUR D’EXPÉRIENCE
1
Dans ce travail, il a été tenté d'impliquer ladite méthode non destructive
dans une méthodologie inverse, afin d'obtenir le comportement thermique
du bâtiment, sans utiliser aucune opération de destruction.
Le travail est effectué à l’ICAM de Lille qui a été construit en 1898. L’Éta-
blissement est donc considéré comme un bâtiment historique dans lequel
les opérations destructives ne sont pas recommandées. D'autre part, il n'y
a aucune information à propos de la composition des murs. Les bâtiments
de l’ICAM présentent donc une bonne opportunité pour appliquer notre
méthodologie et des essais.
Points clés
Domaine : thermique du bâtiment
Entreprises concernées : toutes sortes d'entreprise intéressée
Technologies / méthodes impliquées : mesure des températures et du flux
thermique
Secteurs : rénovation des bâtiments historiques
Figure 1 – Vue du bâtiment Auber depuis la rue Auber. L’entrée principale apparaît sur les deux images
46
Référence Internet
C8120
Modélisation du confort
dans les espaces ouverts
et semi-ouverts 1
par Edouard WALTHER
AREP
Docteur en Energétique, Agrégé de Génie Civil
47
Référence Internet
C8120
1
relation linéaire entre température de confort et la moyenne glissante sur un
mois de la température extérieure, calibrée à partir de milliers de mesures.
En ambiance intérieure, le plus utilisé des indicateurs est le Predicted Mean
Vote de Fanger qui relie le flux (négatif ou positif) auquel est soumis l’individu
à la sensation de confort ou d’inconfort. Le lien a été rendu possible par la
combinaison d’une approche équationnelle, permettant d’établir le bilan ther-
mique, avec une régression statistique sur le niveau de confort d’un
échantillon de quelques milliers de personnes.
Cependant, des travaux récents ont montré les limites de l’approche du Pre-
dicted Mean Vote (PMV) qui est calée sur une morphologie masculine et
occasionne des décalages importants de la plage de confort selon le genre.
L’approche équationnelle traitée ici est le « two-node model » développé à la
fondation J. B. Pierce (aussi appelé « modèle de Pierce ») au courant du
XXe siècle.
48
Référence Internet
C8120
37
Repos, couché 45 0,8
Température (en °C)
36
1
0,8
Repos, assis 58 1 1
w (–)
35 0,6 Debout, activité légère (bureau) 70 1,2
Tnoyau Tpeau w
Le tableau 1 donne quelques ordres de grandeur de la puis-
Tnoyau RP Tpeau RP w RP sance dégagée en fonction de l’activité.
Ta = 30 °C, Tr = 60 °C, HR = 30 %,
Tnoyau, Tpeau sont les températures du centre du corps et de peau,
w est la mouillure cutanée, 1.3 Propriétés de la vêture
RP est le régime permanent
La vêture est prise en compte via une résistance thermique iclo
exprimée en [clo], tel que 1 [clo] = 0,155 [m2.K/W] (notée Rcl dans
Figure 2 – Évolution des températures corporelles et de la mouillure cette unité).
cutanée d’un individu soumis à un environnement estival chaud
À titre d’exemple, la valeur de 1 [clo] correspond à un costume
chemise/veste/pantalon.
On abordera ensuite l’effet de l’environnement sur le confort,
puis l’influence de la variabilité physiologique sur la dispersion Le tableau 2 donne le niveau d’isolation en clo pour quelques
des résultats sera explorée. ensembles de vêtements.
Le port de vêtements augmente la résistance thermique entre
l’environnement extérieur et la surface de la peau. Cependant, il
1.2 Terme d’activité métabolique augmente également la surface exposée au transfert de chaleur :
on introduit alors le facteur fcl afin de caractériser l’augmentation
Le métabolisme se décompose entre métabolisme dit « basal », de la surface d’échange liée à la vêture :
de maintien en température, et métabolisme d’activité, lié à la
tâche effectuée. (3)
Le terme d’activité métabolique basale en fonction de la taille H Dans l’équation (3), k = 0,2 si iclo < 0,5 et k = 0,15 sinon.
[m], de la masse m [kg] et de l’âge est calculé avec l’équation (1)
La surface A × fcl se trouve ainsi augmentée de 20 % pour le
issue de [32] :
port d’une résistance thermique de 1 [clo].
La quantité de vêtement portée varie en fonction de la saison et
(1) de facteurs individuels.
Cependant les travaux de [28] ont montré que le niveau de
Pour les individus masculins et féminins, les constantes a, b, c, vêture des individus peut être déterminé à partir de la tempéra-
d prennent respectivement les valeurs a = 3,45, b = 0,004, c = 0,01, ture extérieure à 6 heures du matin le jour même, selon la loi
d = 43,4 et a = 3,19, b = 0,004, c = 0,018 et d = 42,1. représentée sur la figure 3 [28].
La surface du corps humain est déterminée à partir de l’équa-
tion empirique de Dubois qui donne une relation entre taille H et
masse m : Tableau 2 – Correspondance entre vêture et niveau
d’isolation en clo
(2)
La valeur typique pour un invidivu moyen est A ~ 1,8 [m2]. Vêtures [en clo]
Le terme source métabolique peut être donné de deux
Tenue d’été légère 0,3
façons :
– directement en unités métaboliques « met », avec 1 [met] équi- Tenue de travail de bureau 0,7
valant à 58,2 [W/m2] de surface corporelle. Une activité légère de
bureau correspond en général à 1 [met] ; Tenue d’intérieur d’hiver 1,0
– en tant que combinaison du métabolisme basal et du métabo-
lisme d’activité lié à l’exécution de la tâche, généralement en [W] Tenue extérieure typique 1,5
que l’on convertit en [W/m2] à l’aide des relations (2) et (1).
49
Référence Internet
C8120
1
ratifs E :
0,9
(5)
0,8
clo (–)
0,7
Dans l’équation (5), le terme de droite représente l’accumulation
d’énergie dans la couche de peau. À gauche de l’égalité, le terme
0,6 E représente les échanges évaporatifs à la surface de la peau liés
0,5
à la perspiration et à la sudation.
Le schéma électrique équivalent est donné figure 5.
0,4
La masse de la peau varie en fonction du débit sanguin qui
0,3 gonfle plus ou moins les tissus externes. On introduit donc la frac-
–20 –10 0 10 20 30
tion α de la masse corporelle contenue dans le cylindre extérieur
Température 6 h (en °C) du modèle.
Les variations des températures de peau Tsk et du noyau Tc sont
alors décrites par les équations différentielles (6) et (7) :
Figure 3 – Modèle de Schiavon et al. pour la détermination de la
vêture journalière.
(6)
(Usk + mbcb)
•
50
Le chauffage, la climatisation et l'eau chaude sanitaire
(Réf. Internet 42582)
1– La réglementation thermique 2
2– Le chauffage Réf. Internet page
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
51
2
52
Référence Internet
BE9165
2
par André JOFFRE
Ingénieur Arts et Métiers
Président Directeur Général de Tecsol SA
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 165 − 1
53
Référence Internet
BE9165
Bassin Bac
tampon
Filtre
Chaudière
gaz
Figure 1 – Schéma de principe d’une installation de chauffage solaire d’une piscine de plein air
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 165 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
54
Référence Internet
BE9165
Une piscine publique est souvent associée à la production d’eau geur est supérieure de 7 oC à la température du bas du réservoir
chaude sanitaire pour alimenter les douches. Dans ce cas, l’instal- de stockage, le régulateur différentiel met en fonctionnement le cir-
lation solaire, qui mettra en œuvre des capteurs vitrés, servira éga- culateur secondaire (circuit eau sanitaire). Lorsque cet écart de
lement à chauffer l’eau nécessaire à l’alimentation des bassins température diminue et atteint 2 oC, le circulateur s’arrête.
(figure 2). Le ballon de stockage permet d’alimenter directement le bac
Ce type d’installation n’étant utilisé qu’en dehors des périodes tampon, par l’intermédiaire d’un mitigeur, pour amener la tempé-
de gel, il conviendra de la vidanger pendant l’hiver. rature de l’eau « solaire » à un niveau voisin de la température de
la piscine.
La régulation de l’installation se fait par l’intermédiaire d’une
sonde de température disposée à la sortie des capteurs solaires. Par ailleurs, le ballon est raccordé sur un dispositif d’appoint
Lorsque la température dans les capteurs est supérieure de 7 oC à (ballon, production instantanée) afin de délivrer une eau à la tem-
la température du bas du réservoir de stockage, le régulateur dif- pérature de consigne dans le circuit d’eau chaude sanitaire.
férentiel met en fonctionnement le circulateur. Lorsque cet écart de
température diminue et atteint 2 oC, le circulateur s’arrête.
Le ballon de stockage permet d’alimenter directement le bac
tampon, par l’intermédiaire d’un mitigeur, pour amener la tempé-
1.3 Calcul de l’installation 2
rature de l’eau « solaire » à un niveau voisin de la température de La première étape consiste à calculer les déperditions des
la piscine. bassins. Ce calcul peut s’effectuer à partir de valeurs moyennes
journalières, car le système, de grande inertie, voit ses caractéris-
Par ailleurs, le ballon solaire est raccordé sur un dispositif tiques évoluer lentement.
d’appoint (ballon, production instantanée) afin de délivrer une eau
à la température de consigne dans le circuit d’eau chaude sanitaire.
1.3.1 Déperdition des bassins
1.2 Bassins couverts Les pertes thermiques des bassins de plein air sont de différentes
origines :
Pour les piscines couvertes, la démarche est identique au cas — pertes par évaporation :
évoqué dans le paragraphe 1.1. L’utilisation toute l’année nécessite
toutefois la mise en place d’un circuit solaire primaire protégé Pévap = (25 + 19 Vv ) · S · (X – X ′) · Ι · t /1 000
contre le gel (figure 3). avec Pévap pertes par évaporation (kWh · j–1),
La régulation de l’installation se fait à l’aide d’un interrupteur Vv vitesse du vent à la surface des bassins (m · s–1),
crépusculaire qui déclenche l’alimentation du circulateur du circuit
primaire (solaire) ainsi que l’alimentation de la régulation différen- S surface des bassins (m2 ),
tielle lorsque le niveau d’ensoleillement dépasse un certain seuil. X humidité spécifique de l’air saturé à la température
Lorsque la température sur le circuit solaire à l’entrée de l’échan- de l’eau (g d’eau/kg d’air),
Bassin Bac
tampon
Clapet antiretour
Vanne de réglage
Chaudière
Mitigeur
thermostatique
Filtre
gaz
Soupape de sécurité
Départ ECS Filtre à tamis à robinet de rinçage
solaire vers Régulateur
l’appoint Compteur volumétrique
pH/Cl
à émetteur d’impulsions
Purgeur d’air automatique
Ballon Flexible EPDM (éthylène-propylène-
RD solaire diène-monomère) tresse acier inoxydable
RD Régulateur différentiel
Arrivée
eau froide Sonde de régulation
ECS eau chaude sanitaire
Figure 2 – Schéma de principe d’une installation solaire de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage de l’eau de renouvellement
d’une piscine de plein air
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Pompes à chaleur
Systèmes à compression de vapeur
par Éric AUZENET
Diplômé de l’Institut Français du Froid Industriel et du Génie Climatique
2
Ingénieur au Centre de recherche et développement de la Compagnie
Industrielle d’Applications Thermiques (CIAT)
et Michel CLERC-RENAUD
Ingénieur de l’Institut National des Sciences Appliquées à Lyon
Conseiller technique à la Compagnie Industrielle d’Applications Thermiques (CIAT)
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50 50
40 pc
C C' 40 B' B'' B
10
9
30
8
30
7
6
20 20
5
4
10
pe
10
2
0 0
3
D A
A'
0 20 40
– 10 – 10
2
150 190 230 270 310 350 390 430
Enthalpie (kJ/
(kJ/kg)
(kJ/k
kg)
. . . .
Qe/m W/m
. .
Qc/m
hD hA hB Figure 2 – Représentation du cycle
thermodynamique d’une PAC dans un
diagramme de Mollier du R134a
Ẇ = ṁ ( h B – h A )
1.1.3 Facteurs d’influence des performances
des PAC et critères de choix du fluide
Q̇ c = Q̇ e + Ẇ = ṁ ( h B – h C ) = ṁ ( h B – h D ) frigorigène
Nous pouvons ainsi calculer le coefficient de performance réel La relation définissant le COPthéorique met bien en évidence le
COPréel de la PAC qui vaut en première approximation : fait que les performances énergétiques des machines seront
d’autant plus dégradées que l’écart entre les sources froide et
Q̇ c (h B – h C) chaude sera important.
COP réel = ---------
- = ---------------------------
-
Ẇ (h B – h A) En repartant du cycle thermodynamique représenté en figure 2,
il est possible, en première approche, d’évaluer les performances
La valeur obtenue par ce calcul tient compte uniquement des des PAC pour différents fluides frigorigènes. Cela peut notamment
puissances transmises au fluide frigorigène. Or, la puissance être réalisé, dans le cadre de pré-étude de PAC, dans le but d’éva-
mécanique du travail de compression transmise au fluide peut être luer l’adéquation du fluide frigorigène avec l’application envisagée
inférieure à la puissance électrique absorbée par le compresseur en (figure 3).
raison des pertes qui peuvent survenir : pertes par échauffement du Nous considérons deux cas d’étude :
moteur électrique, pertes de chaleur par les parois du compres-
seur... Le COP obtenu est alors inférieur au COPréel en considérant 1. La température d’évaporation est fixée à 0 oC
la puissance électrique absorbée par le compresseur. Surchauffe à l’aspiration du compresseur = 5 K
Pour les PAC utilisant des compresseurs hermétiques ou Sous-refroidissement à l’entrée du détendeur = 5 K
semi-hermétiques (moteur + éléments de compression dans le flux La température de condensation varie entre 30 oC et 60 oC
de fluide frigorigène), la relation mentionnée ci-dessus s’applique
La compression est considérée isentropique
car l’énergie générée par l’échauffement du moteur est transmise
directement au fluide frigorigène qui circule autour de lui.
2. La température de condensation est fixée à 45 oC
Le COP théorique ou COP du cycle idéal de Carnot est exprimé
Surchauffe à l’aspiration du compresseur = 5 K
par la relation suivante :
Sous-refroidissement à l’entrée du détendeur = 5 K
T2 La température d’évaporation varie entre – 20 oC et 10 oC
COP théorique = ------------------------
-
( T2 – T1 ) La compression est considérée isentropique
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10 164
T refoulement (°C)
COP
144
9
124
8
104
7 84
64
6
44
2
5
24
4 4
30 35 40 45 50 55 60 30 35 40 45 50 55 60
T condensation (°C) T condensation (°C)
COP = f (T condensation) T refoulement compresseur = f (T condensation)
8 164
T refoulement (°C)
COP
7,5
144
7
124
6,5
6 104
5,5 84
5
64
4,5
44
4
3,5 24
3 4
– 20 – 15 – 10 –5 0 5 10 – 20 – 15 – 10 –5 0 5 10
T évaporation (°C) T évaporation (°C)
COP = f (T évaporation) T refoulement compresseur = f (T évaporation)
Le COP réel est calculé en reprenant les expressions mention- nécessaire d’intégrer les performances des composants qui vont
nées précédemment. constituer la PAC, comme le compresseur ou les échangeurs. De
Nous déterminons également, pour chaque cas, la température par leurs caractéristiques, ceux-ci peuvent en effet conduire à
de refoulement isentropique en sortie de compresseur. inverser les tendances en terme de performances de machines
complètes.
Les fluides frigorigènes sélectionnés pour l’étude comparative
sont les suivants : R22, R407C, R410A, R134a, R404A, R717 (ammo- La représentation de la température de refoulement en fonction
niac), R290 (propane). Les principales caractéristiques de ces fluides des conditions à l’évaporateur et au condenseur fait apparaître les
sont données dans le tableau 1. Le cas du CO2 sera traité dans le éléments suivants :
paragraphe 1.1.4. — les fluides ont un comportement sensiblement différent en
(0)
terme de température de refoulement : l’ammoniac présente des
Les propriétés des fluides frigorigènes sont calculées grâce au températures de refoulement élevées alors que le R22 et le R410A
logiciel REFPROP version 6.01. se situent dans des valeurs intermédiaires et que le propane, le
Nota : concernant les fluides frigorigènes, le lecteur pourra se reporter à l’article
[BE 8 042] [3].
R404A et le R134a présentent des valeurs sensiblement plus faibles ;
— la température de refoulement augmente lorsque l’écart entre
Nous pouvons noter pour le cas 1 comme pour le cas 2 que le la température d’évaporation et la température de condensation
COP diminue lorsque l’écart entre la température d’évaporation et s’accroît.
la température de condensation augmente.
Ces observations conduisent souvent à limiter l’utilisation de cer-
Ce type de graphique permet d’établir une classification des tains réfrigérants sur des plages de fonctionnement réduites. La
fluides frigorigènes en termes de performances en fonction des température de refoulement est en effet un facteur limitant pour les
conditions de fonctionnement au niveau de l’évaporateur et du compresseurs dont l’huile de lubrification des pièces internes ne
condenseur. peut pas supporter des valeurs excessives sous peine de se dégra-
À ce stade de l’analyse, nous ne prenons en compte que les pro- der rapidement. Selon les types de compresseurs et les huiles uti-
priétés des fluides frigorigènes. Pour affiner ces chiffres, il est lisées, les températures de refoulement maximales admissibles
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Pompes à chaleur
Applications et systèmes particuliers
par Éric AUZENET
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Ingénieur au Centre de recherche et développement de la Compagnie Industrielle
d’Applications Thermiques (CIAT)
et Michel CLERC-RENAUD
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20 000
2
de France, une période faste au début des années 1980 (programme 3 000
PERCHE Pompe à chaleur En Relève de Chaudière dans l’Habitat 1 700
Existant). La PAC est alors installée en complément des chaudières 0
fuel ou propane. En demi-saison, la PAC est à même de fournir toute 1997 1998 1999 2000 2001 2002
la puissance nécessaire au chauffage des locaux puis, par baisse de
la température extérieure, la chaudière traditionnelle assure le
Figure 1 – Évolution des ventes de PAC en France entre 1997 et 2002
complément et enfin la totalité du chauffage à l’arrêt de la PAC (voir
§ 1.4.2).
Quelques contre-références, un marché non mature, le manque
de formation des professionnels de l’installation et de la mainte- Par ailleurs, l’ADEME ainsi que les crédits d’impôt accordés par
nance et l’atténuation des prix de l’énergie (fuel, gaz, électricité) ont l’État ont également contribué à redynamiser ce marché.
ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie http://www.ademe.fr/
contribué à rendre moins attractif ce mode de chauffage et à faire
retomber ainsi ce marché pourtant très prometteur. Le pic des Il faut aussi noter que le marché des PAC est porté par la possi-
ventes est ainsi atteint en 1982 avec environ 50 000 unités puis il bilité offerte par certains appareils de faire de la climatisation ou du
chute ensuite assez rapidement pour atteindre quelques milliers de rafraîchissement en été. Cette fonctionnalité séduit en effet de plus
PAC à la fin des années 1980. en plus d’utilisateurs des systèmes thermodynamiques.
C’est à la fin des années 1990 que les PAC ont de nouveau été Ainsi le nombre de ventes annuelles de PAC est passé d’environ
promues dans le secteur résidentiel, notamment sous l’impulsion 1 700 unités en 1997 à 22 000 unités en 2002 (source EHPA et
d’Électricité de France au travers de son offre commerciale Vivrélec, figure 1). Le marché a été multiplié par 10 en cinq ans. Cependant,
élaborée en partenariat avec les intervenants de la filière à cette date, les PAC représentant seulement 6 % des installations
construction neuve. Par ailleurs, la prise de conscience des phéno- de chauffage pour les logements neufs (source EHPA).
mènes liés au réchauffement climatique a également contribué à Nota : EHPA : European Heat Pump Association http://www.ehpa.org/
mettre en avant le chauffage par PAC et à la faire rentrer dans la La figure 1 montre l’évolution du marché des PAC dans le
catégorie des énergies renouvelables. secteur résidentiel en France entre 1997 et 2002.
Le programme Vivrélec lancé par EDF et destiné à apporter un Selon l’AFPAC, la répartition des ventes en 2002 par typologie de
haut niveau de confort aux utilisateurs a porté à la fois sur les PAC serait la suivante : 4 000 PAC air/eau, 8 000 PAC géothermales
systèmes de chauffage, le bâti des habitations, la production d’eau et 10 000 PAC air/air.
chaude sanitaire, la gestion de l’énergie et les conseils aux AFPAC : Association française pour les pompes à chaleurs http://www.afpac.org/
consommateurs. Les incitations proposées par EDF ont consisté à
aider financièrement les installations de chauffage performantes : Le parc de PAC installées est au total de 30 000 unités environ en
aide de 300 F pour promouvoir les produits les plus efficaces, 2001 (en excluant les PAC installées lors du programme PERCHE)
subvention de 1,5 à 4 F par mètre carré pour encourager les ins- dont environ 75 % utilisent l’air comme source froide, 15 % l’eau et
tallations dont les performances sont supérieures à celles requises 10 % le sol. La France est devenue en quelques années le deuxième
par la RT 2000, encouragement des professionnels dans le but de marché en Europe pour les PAC, derrière la Suède.
promouvoir les habitations labellisées Vivrélec, prêt à taux réduit
pour les particuliers. 1.1.2 Situation en Europe
L’association de EDF avec Promotelec est née de la volonté de
garantir les bonnes performances des installations de chauffage La situation est assez disparate en Europe en ce qui concerne le
thermodynamique pour les utilisateurs finaux. Promotelec, orga- marché des PAC.
nisme de certification indépendant, est chargé par EDF de certifier Le nombre de PAC destinées au chauffage des logements et ins-
la conformité de la réalisation des solutions proposées par les tallées en Europe, classées par pays, est donné dans le tableau 1
constructeurs de matériels électriques au cahier des prescriptions (année 2000 source EHPA) :
techniques défini dans l’offre Vivrélec. (0)
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teur de l’appareil (batterie chaude ou batterie électrique et humidifi- Eurovent Certification, qui rassemble les principaux fabricants de
cateur). Une fois que les conditions d’essais stables sont atteintes, matériels de climatisation et de chauffage thermodynamique, inter-
un bilan de l’ensemble des puissances mises en jeu sur chacun des vient dans la vérification des performances des matériels.
climats est réalisé ce qui permet ainsi d’accéder à la puissance de Le certification Eurovent des matériels ne revêt pas de caractère
l’appareil. obligatoire pour les fabricants ; elle est donc libre et basée sur la
Afin de s’affranchir des déperditions par les parois de la salle volonté des professionnels du secteur de garantir à leurs clients
d’essais, on a recours à une salle calorimétrique à ambiance des performances valides.
compensée : une deuxième enceinte entoure alors la première et la
Chaque année, des PAC sont donc testées par des laboratoires
température sèche dans cette enceinte est maintenue à la même
indépendants (CETIAT, CEIS, TUV...) : ceux-ci sont chargés de vérifier
valeur que dans la salle d’essai.
expérimentalement, en appliquant les normes d’essais en vigueur,
Un autre moyen est d’étalonner les déperditions des cloisons de que les données fournies par les constructeurs (puissance calori-
la salle d’essais en fonction de l’écart de température entre l’inté- fique, puissance frigorifique, puissance absorbée, COP, EER, niveau
2
rieur et l’extérieur de celle-ci et d’appliquer ensuite les corrections sonore) sont correctes et comprises dans la fourchette de tolérance
une fois les mesures réalisées. admise.
Lorsque les PAC disposent d’un évaporateur sur l’air et lorsque Les campagnes de certification Eurovent et Promotelec sont géné-
le givrage puis le dégivrage de la batterie se produisent au cours ralement couplées.
de l’essai de détermination des performances, il est alors demandé
par les normes d’essais de prendre en compte l’énergie consommée Eurovent Certification a également décidé de mettre en place une
par le dégivrage ; durant celui-ci (généralement réalisé par inversion grille de classification des PAC et systèmes de climatisation en
de cycle). L’échangeur de chaleur situé du côté du réseau de l’uti- fonction de leur efficacité (COP ou EER). Afin que le choix des clients
lisateur est alors l’évaporateur et vient donc prélever de la chaleur et des consommateurs se fasse aussi sur la base de critères éner-
au milieu à chauffer. Les normes précisent que l’énergie thermique gétiques, les machines seront étiquetées avec une lettre (A, B, C, D,
totale (calorifique et frigorifique) ainsi que l’énergie électrique E...) tel que cela est fait pour les réfrigérateurs.
absorbée totale doivent être comptabilisées sur des cycles entiers Par ailleurs, la directive 2002/31/CE mise en place au niveau euro-
comprenant le givrage puis le dégivrage de l’appareil. Le COP avec péen depuis le 1er janvier 2003 décrit les informations qui doivent
dégivrage de la PAC est ensuite obtenu en divisant l’énergie ther- être indiquées par les constructeurs sur les étiquettes des climati-
mique totale par l’énergie électrique absorbée totale. seurs et PAC air-air ou eau-air réversibles à usage domestique (puis-
sance inférieure à 12 kW). Cette directive ne s’applique pas aux PAC
non réversibles assurant uniquement la fonction chauffage ni aux
1.2.2 Conditions de détermination des performances PAC air-eau, eau-eau ou échangeant avec le sol.
des PAC : certification des PAC
et seuils de performances Parmi les informations mentionnées nous trouvons notamment
la classe énergétique (lettre comprise entre A et G) en mode refroi-
Comme nous l’avons vu en [BE 9 620] § 1.1.3, les performances dissement et en mode chauffage lorsque le produit est réversible.
des PAC sont principalement dépendantes des températures des
sources aux bornes des échangeurs de chaleur. Lorsque l’écart
entre les températures des sources augmente, les performances 1.2.3 Exigence de la RT 2000 vis-à-vis des PAC
des PAC diminuent. De plus, du fait de la présence des échangeurs
de chaleur qui introduisent des écarts de températures supplémen- La RT 2000 (nouvelle Réglementation Thermique 2000) a dans
taires entre les sources et le fluide frigorigène, les températures ses exigences, le calcul de consommation d’énergie :
d’évaporation et de condensation s’éloignent l’une de l’autre au
détriment du COP. Cela a également un effet au niveau des C C ref
compresseurs dont les rendements se dégradent généralement
lorsque le taux de compression augmente. Les fluides frigorigènes avec C consommation d’énergie primaire calculée avec les
possèdent également des propriétés thermodynamiques plus ou éléments réellement installés,
moins favorables selon les régimes de températures souhaités aux Cref consommation d’énergie primaire calculée avec des
bornes des PAC. équipements de référence.
L’optimisation des performances des PAC passe donc par un La PAC entre dans le calcul de consommation en tant que géné-
choix judicieux du fluide frigorigène et par un dimensionnement rateur de chauffage. Le générateur de référence est une chaudière
des échangeurs de chaleur et une sélection de compresseurs standard associée à des radiateurs à haute température (tempé-
permettant d’atteindre des températures d’évaporation les plus rature moyenne de 70 oC). Les caractéristiques de cette chaudière
élevées possible et des températures de condensation les plus sont données dans le tableau 4.Le fuel ou le gaz sont considérés
basses possible. comme une énergie primaire. L’électricité est transformée en éner-
Afin de comparer équitablement différents équipements, les gie primaire avec un coefficient de 2,58 en France.
performances des machines (puissance calorifique, puissance Pour être plus performante que la chaudière de référence, la PAC
absorbée, COP, perte de pression statique sur l’eau, etc.) sont géné- devra avoir un coefficient de performance (COP) moyen sur l’année
ralement données pour des conditions normalisées. Les conditions de chauffage supérieur à 2,58 pondéré par :
d’essais définies dans le cadre de l’obtention du label Promotelec
sont reprises en partie dans le tableau 3. Pour une information plus — le rendement de la chaudière de référence ;
exhaustive, le lecteur se reportera au document référencé [10]. (0) — la prise en compte dans le COP des auxiliaires spécifiques à
une PAC (par exemple, les ventilateurs de l’évaporateur pour une
Les appareils labellisés Promotelec peuvent être utilisés dans le
PAC air-eau ou la pompe d’eau froide pour une PAC eau-eau) ;
cas des opérations Vivrélec de EDF. Le processus de labellisation
Promotelec définit des conditions d’essais à la fois pour le mode — la prise en compte des réseaux à basse température diminuant
chaud mais également pour le mode froid car la majorité des pro- les pertes de distribution, améliorant ainsi la consommation et dimi-
duits proposés sur le marché est réversible. L’obtention du label Pro- nuant fictivement le COP nécessaire.
motelec nécessite d’atteindre des seuils minimaux de performances Pour une PAC à eau comme source froide, le calcul suppose une
(COP et EER). Les conditions d’essais et les performances minimales puissance calorifique et un COP constants toute l’année. Ces valeurs
exigées sont évidemment différentes en fonction du type de géné- sont déterminées à la température d’eau de la nappe ou à – 5 oC
rateur et des conditions appliquées aux sources. dans le cas des capteurs enterrés.
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Mode froid
–7
35
–8
24
20
27
15 max
19
1,6 (1)
2,2 2
PAC air-eau réversible
Évaporateur Condenseur
COP minimum
Température Température Température Température
Vivrélec
entrée sortie entrée sortie
(˚C) (˚C) (˚C) (˚C)
Mode chaud 10 (4) 30 35 4
Application PCR
Mode froid 23 18 30 35 3,8
Mode chaud 10 (4) 40 45 3
Application VCV
Mode froid 12 7 30 35 3,2
Application PCR Mode chaud –2 –5 30 35 3
Mode froid 23 18 30 35 3,5
Application VCV Mode chaud –2 –5 40 45 2,3
Mode froid 12 7 30 35 3
PCR : plancher chauffant rafraîchissant.
VCV : ventiloconvecteur.
(1) Le COP tient compte des dégivrages.
(2) Non contrôlée.
(3) Température fonction du débit pris identique à celui de l’essai à + 7 oC.
(4) Température fonction du débit pris identique à celui de l’essai en mode froid.
Pour une PAC à air extérieur comme source froide, le calcul tient — le COP à – 7 oC de température extérieure en tenant compte
compte des variations de performance en fonction de la tempé- du dégivrage.
rature extérieure mais pour une température de la source chaude (0)
fixe toute l’année. Une valeur intermédiaire (COP à + 3 oC) est calculée par la for-
mule suivante :
Pour la puissance calorifique, la valeur est calculée par inter-
polation linéaire des valeurs de puissance calorifique pour des
températures extérieures de + 7 et – 7 oC. COP + 7 – COP – 7 avec dégivrage
COP + 3 = 0,96 -------------------------------------------------------------------------
-
Le COP est calculé en fonction de trois valeurs : 14
— le COP à + 7 oC de température extérieure ; × ( 3 – 7 ) + ( COP + 7 )
— le COP à – 7 oC de température extérieure sans dégivrage,
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COP+7
Caractéristiques Pn 400 kW Pn > 400 kW
COP+3
Rendement sur le PCI en %
en pleine charge avec la 2 lg (Pn) + 84 89,2
COP–7 sans dégivrage
température moyenne de COP–7 avec
l’eau à 70 oC dégivrage
2 Perte en pourcentage de la
puissance nominale à Figure 2 – Exemple d’évolution du COP d’une PAC à air
comme source froide
charge nulle avec la tempé- – 0,55 lg (P ) + 1,75 0,32
rature moyenne dans la n
chaudière de 30 K au-dessus
de la température ambiante
le système de chauffage par chaudière individuelle au gaz est pris
lg : logarithme base 10. comme référence pour les comparaisons.
Pn : puissance nominale de la chaudière en kW.
● Du point de vue de la consommation totale d’énergie primaire
nécessaire à la production de la même quantité d’énergie calorifi-
que utile pour le chauffage, les systèmes par chaudière fuel ou gaz
se situent sensiblement au même niveau que les systèmes
(0)
Tableau 5 – Calcul du COP d’une PAC à air combinés intégrant l’énergie solaire. Le système au bois consomme
comme source froide légèrement plus d’énergie en raison du plus faible rendement de la
chaudière.
Température Valeurs de COP prises en compte
extérieure pour le calcul de l’interpolation linéaire Pour ce qui est des PAC, elles nécessitent entre 20 à 40 % de plus
d’énergie primaire que la chaudière gaz, ceci étant imputable en
Au-dessus de + 7 oC COP à + 7 oC et COP à – 7 oC sans dégivrage grande partie à la consommation d’énergie électrique pour laquelle
oC le rendement de conversion de l’énergie primaire en électricité est
Entre + 3 et + 7 COP à + 7 oC et COP à + 3 oC assez faible. Pour sa part, le système tout électrique est le plus
En dessous de + 3 oC COP à + 3 oC et COP à – 7 oC avec dégivrage pénalisant toujours pour les mêmes raisons.
● En analysant les différents systèmes de chauffage du point de
vue de la consommation d’énergie primaire non renouvelable,
c’est-à-dire en regardant quels sont ceux qui épuisent le moins les
Le tableau 5 donne les interpolations linéaires utilisées en fonc- ressources énergétiques, nous constatons que pour la même quan-
tion de la température extérieure. tité de chaleur utile fournie, les PAC consomment entre 10 et 30 %
La figure 2 montre l’évolution du COP en fonction de la tempé- de moins d’énergie primaire non renouvelable que les systèmes de
rature extérieure. chauffage au gaz et au fuel et se placent ainsi quasiment au même
niveau que les systèmes combinés exploitant l’énergie solaire.
Les évolutions de la RT 2000 prévues tous les cinq ans modi-
fieront ces courbes. Le système de chauffage électrique est le plus consommateur en
énergie primaire non renouvelable alors que le système au bois est
le plus économe.
1.2.4 Intérêts énergétique et environnemental
● En termes de mobilisation des énergies renouvelables, nous
liés à l’utilisation des PAC pouvons établir le classement suivant par ordre décroissant : le sys-
tème au bois est le plus mobilisateur, viennent ensuite les systèmes
Bien qu’elles consomment de l’énergie électrique, les PAC sont
par PAC puis ceux utilisant l’énergie solaire et enfin les chaudières
souvent considérées comme faisant partie des énergies renouve-
gaz ou fuel et les systèmes électriques qui n’exploitent pas les
lables et il est donc intéressant de voir, à ce titre, comment elles se
énergies renouvelables.
positionnent par rapport aux solutions traditionnelles de chauffage
ainsi que par rapport aux solutions intégrant d’autres énergies
renouvelables. Des travaux [11] ont été menés dans ce sens et En résumé, les PAC sont donc bien placées du point de vue de
permettent à partir de cas d’études particuliers de dégager une ten- la mise en valeur des énergies renouvelables et peuvent rivali-
dance dans le positionnement de différents modes de chauffage les ser avec les systèmes à base d’énergie solaire. Afin de ramener
uns par rapport aux autres. leur consommation d’énergie primaire totale à des niveaux
Dans le cadre des études réalisées, des hypothèses réalistes sont comparables à ceux des systèmes chaudière fuel ou gaz ou des
prises en compte concernant les rendements de génération de la systèmes combinés solaires, il est nécessaire d’agir dans le sens
chaleur (rendement de chaudière ou COP pour les PAC par d’une réduction de leur consommation électrique c’est-à-dire
exemple), les rendements de distribution de la chaleur, les d’une augmentation de leur COP.
consommations des auxiliaires. Par ailleurs, on tient compte pour
les PAC des émissions potentielles de fluide frigorigène en
considérant un taux de fuite moyen annuel estimé à 5 %. ● Pour ce qui est de l’impact environnemental (figure 4), deux
hypothèses de calcul ont été prises pour les émissions de CO2 par
Pour chaque système de chauffage, il est ainsi possible d’évaluer kWh :
quelle quantité d’énergie primaire renouvelable et d’énergie pri-
maire non renouvelable est mise en jeu pour produire 1 kWh de — kWh français : 77 g CO2 /kWh,
chaleur. Dans les résultats énoncés ci-après et relatifs à la figure 3, — kWh européen : 400 g CO2 /kWh.
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BE 9 621 − 6 © Techniques de l’Ingénieur
66
Référence Internet
BE9850
Calorifugeage
Isolation thermique des équipements
Denis PETIT
2
par
Ingénieur INSA de Lyon en génie physique
Président de CALOSOFT SAS à Villeurbanne (France)
67
Référence Internet
BE9850
CALORIFUGEAGE ___________________________________________________________________________________________________________________
2
φ W flux thermique
mousse de polystyrène expansé
EPS
(expanded polystyrene foam) coefficient de résistance à la
µ –
vapeur d’eau
EV vermiculite exfolié (exfoliated vermiculite)
π kg · Pa–1 · m–1 · s–1 perméabilité à la vapeur d’eau
mousse souple élastomère
FEF
(flexible elastomeric foam)
GES gaz à effet de serre
GW laine de verre (glass wool)
1. Calorifugeage
MW laine minérale (mineral wool) 1.1 Présentation
PF mousse phénolique (phenolic foam)
PIR mousse de polyisocyanurate Le calorifugeage, ou isolation thermique des installations
industrielles et des équipements du bâtiment, est l’isolation
PUR mousse de polyuréthane thermique (quelquefois acoustique) des équipements stockant
ou transportant des fluides thermiques chauds ou froids.
RW laine de roche (rock wool)
Comme fluides, on trouve souvent :
mousse de polystyrène extrudé – des gaz, comme l’air chaud ou froid ;
XPS
(extruded polystyrene foam) – de la vapeur d’eau saturée ou surchauffé ;
– des liquides, comme l’eau chaude ou l’eau froide ;
– des gaz liquéfiés ;
– des produits visqueux (bitume...) ;
– d’autres produits chimiques.
Symbole Unité Définition
Les équipements isolés sont des tuyauteries, des gaines,
1,85 × 10–10 perméabilité à la vapeur d’eau des réservoirs, des citernes fixes ou mobiles, des chaudières,
C des centrales de froid, des réacteurs chimiques, et bien d’autres
kg · Pa–1 · m–1 · s–1 de l’air
appareils ou installations.
d m épaisseur de l’isolant
diamètre extérieur de On trouve les calorifuges dans quasiment toutes les installations
De m industrielles et tertiaires, principalement dans les industries
l’isolation
chimiques, la production d’énergie, de chauffage urbain, de
Di m diamètre intérieur de l’isolation ciment, de papier, etc., mais aussi les équipements thermiques
pour les hôpitaux, les aéroports, les entrepôts. On en trouve aussi
coefficient d’échange
hse W · m–2 · K–1 dans l’habitat avec les circuits d’eau chaude sanitaire et de chauf-
superficiel fage et les circuits de climatisation.
périmètre extérieur de Le calorifugeage couvre le domaine des températures de service
Pe m
l’isolation compris entre – 260 et + 1 300 °C.
périmètre intérieur de Un système calorifugé est constitué généralement :
Pi m
l’isolation – d’une protection de l’équipement contre la corrosion ;
– d’un collage des isolants non fibreux ;
q W · m–2 déperdition surfacique
– d’un ou plusieurs isolants ;
W· m–1 déperdition linéique – d’un pare-vapeur principalement en service froid ;
– d’un revêtement protecteur de l’isolation, contre les agressions
résistance thermique extérieures (pluie, soleil).
R m2 · K · W–1
surfacique
résistance à la diffusion de
Rd Pa · m2 · s · kg–1
vapeur d’eau 1.2 Buts du calorifugeage
m · K · W–1 résistance thermique linéique ■ Conserver l’énergie thermique
Dans le contexte actuel de l’augmentation des coûts énergé-
rayon de courbure du tore tiques, il faut limiter les déperditions thermiques par une isolation
Rt m
(coude) performante.
68
Référence Internet
BE9850
____________________________________________________________________________________________________________________ CALORIFUGEAGE
70
Fioul lourd 88
Brûlure
Gaz naturel 64
Charbon 105
Seuil de Électricité EDF 15,6
60 brûlure
1 g équivalent carbone (g eqC) = 3,67 g équivalent gaz
carbonique (g eqCO2).
50
Absence de brûlure
On utilise alors un calorifugeage composite, qui diminue la
2
2 4 6 8 10 transmission vibratoire et le bruit par une dynamique analogue
Durée de contact (s) aux systèmes masse-ressort. Ces effets s’ajoutent à l’aptitude
constitutive de beaucoup d’isolants thermiques d’être également
de bons isolants acoustiques, en particulier les isolants fibreux.
Figure 1 – Températures auxquelles des brûlures interviennent
lorsque la peau d’une personne entre en contact avec une surface ■ Protéger contre l’incendie
métallique chaude (NF EN ISO 13732-1)
Les calorifuges sont généralement incombustibles ou peu com-
bustibles, correspondant aux euroclasses A1, A2, B ou C (ancien-
■ Contrôler les températures de service nement M0, M1 ou M2 dans la normalisation française).
Néanmoins, il est possible d’ajouter des couches d’ignifuges.
L’utilisation des fluides thermiques peut exiger des températures
minimales ou maximales pour fonctionner (réaction chimique, ■ Respecter la réglementation
non-changement de phase). Le calorifugeage doit empêcher le
En France, la réglementation thermique de 2005 (RT 2005)
dépassement de la température limite.
imposait des épaisseurs minimales en fonction du diamètre des
■ Protéger contre le gel, le givre ou la condensation canalisations pour les différents usages des équipements du bâti-
ment, tels que l’eau chaude sanitaire (ECS), l’eau de chauffage et
Les équipements sont soumis aux contraintes climatiques hiver- les systèmes de refroidissement. Ces valeurs sont calculées à par-
nales. Il faut empêcher que les canalisations d’eau gèlent lorsque tir des classes d’isolations définies dans la norme NF EN 12828.
la température ambiante devient négative. Pour les tuyauteries de
faible diamètre, le calorifugeage peut n’être pas suffisant, alors il Elle reste applicable pour les bâtiments existants lors de travaux
faut apporter de la chaleur par un traçage vapeur, un traçage élec- sur ces canalisations hors du volume chauffé. Elle exige une
trique, ou par des matelas chauffants. classe 3.
Depuis la RT 2012, y compris la réglementation environnemen-
L’humidité est l’ennemi de l’isolation, il est donc nécessaire
tale de 2020 (RE 2020), il n’y a plus d’exigences particulières sur
d’éviter la condensation de la vapeur d’eau à l’intérieur des iso-
le calorifugeage des bâtiments neufs. L’ouvrage réalisé doit satis-
lants. En conséquence, la température à la surface extérieure de
faire à des exigences globales.
l’isolation doit être supérieure à la température de rosée.
La profession a émis néanmoins des recommandations et préco-
■ Protéger les personnes nisé des exigences pour chaque usage (§ 6.3).
Il est nécessaire que le personnel et les usagers ne puissent pas Les maîtres d’ouvrage peuvent bénéficier du dispositif des certi-
être brûlés lors d’un contact involontaire avec des surfaces ficats d’économies d’énergie (CEE) créé par la loi POPE de juillet
chaudes, notamment métalliques. Selon les règles profession- 2005 (§ 6.4).
nelles, les équipements présentant un risque, situés à moins de Il n’y a aucune réglementation déterminant des exigences ther-
2 m de hauteur et à portée de main (50 cm), doivent être parfaite- miques pour le calorifugeage des installations industrielles.
ment isolés. Le risque de brûlure est fonction de la température de
surface, du matériau et de la durée de contact entre la peau et la
surface. La durée de contact dépend des réflexes de la personne, À retenir
rapide (0,5 à 1 s) chez un adulte, plus lent chez un jeune enfant ou
une personne âgée (figure 1). – Le calorifugeage est l’isolation thermique des équipements
du bâtiment et des installations industrielles.
■ Limiter les rejets des gaz à effet de serre
– Cette isolation a pour buts de limiter les pertes énergé-
L’humanité veut réduire les émissions de gaz à effet de serre tiques et émissions de gaz à effet de serre, et de protéger les
(GES) qui contribuent au réchauffement climatique. Ces GES sont personnes et les équipements des contraintes thermiques et
produits principalement par la combustion des énergies fossiles des agressions environnementales.
(tableau 1). Les émissions de GES sont proportionnelles aux
déperditions thermiques et fonction des sources d’énergies utili-
sées pour la mise en température du fluide. Limiter ces déperdi-
tions par une meilleure isolation permet de protéger la planète. 2. Phénomènes physiques
■ Limiter les bruits
Le calorifugeage peut avoir un effet bénéfique sur la limitation 2.1 Modes de transfert
du bruit.
Les modes de transfert de l’énergie thermique intervenant dans
Exemple : le transport de granulés dans des canalisations fait le processus de l’isolation sont [6] [8] [10] :
énormément de bruit. – la conduction thermique dans la paroi solide ;
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CALORIFUGEAGE ___________________________________________________________________________________________________________________
– la convection, due éventuellement au fluide intérieur circulant, – la déperdition thermique, correspondant au flux de chaleur
et plus certainement à l’air ambiant ; transmis par conduction, convection et rayonnement.
– le rayonnement thermique.
La conduction thermique met en œuvre les molécules du 2.2.1 Températures
corps conducteur qui se transmettent leur énergie thermique par
propagation du plus chaud vers le plus froid. Dans un isolant, ce ■ Température ambiante
phénomène est réduit.
Pour les calculs d’isolation, il faut prendre le cas le plus défavo-
La convection est le transfert de la chaleur à la surface d’un rable. En général, pour une isolation chaude, c’est la température
corps solide vers un corps fluide, liquide ou gazeux. En calorifu- moyenne du mois le plus froid qui est utilisée.
geage, elle intervient généralement entre la protection extérieure
du calorifuge et l’air ambiant. Entre le fluide circulant dans l’équi- ■ Température du fluide
pement et la paroi de cet équipement, elle est le plus souvent
2 considérée comme négligeable. Si cette valeur est fournie par l’exploitant, elle ne peut rester
constante. Comme aucune isolation ne peut éliminer totalement
Le rayonnement thermique est le transfert de chaleur par les déperditions, elle tend à se rapprocher de la tempérante
rayonnement électromagnétique (essentiellement dans le domaine ambiante.
infrarouge) d’une paroi solide ou liquide vers son environnement,
qui peut être un gaz ou le vide. ■ Température de surface externe
C’est un des soucis majeurs de l’isolation. L’exploitant souhaite
contrôler la performance de l’isolation par la mesure de celle-ci,
2.2 Grandeurs thermiques mais la non-maîtrise des phénomènes superficiels l’interdit.
Nonobstant ces phénomènes, cette température varie aux environs
Dans le calorifugeage, les principales grandeurs thermiques à des ponts thermiques (supports, accessoires, etc.). Si un des buts
considérer sont : de l’isolation est la protection des personnes, il ne faut qu’en
– les températures ambiantes, du fluide, de surface extérieure et aucun point, cette température ne dépasse 67 °C pour du person-
entre couches d’isolants ; nel et 60 °C pour des usagers (cela pour une surface métallique).
– la conductivité thermique, liée au transfert conductif, caracté- Les calculs doivent donc utiliser une température plus basse que
ristique d’un isolant ; ces valeurs limites.
– l’émissivité, lié au rayonnement, caractéristique du revêtement
de l’isolation ; 2.2.2 Conductivité thermique
– le coefficient d’échange superficiel, lié aux phénomènes de
surface tel que la convection et le rayonnement ; La conductivité thermique, qui correspond à la capacité intrin-
– la résistance thermique, liée à l’épaisseur d’un isolant, et à sèque d’un matériau à conduire la chaleur à travers celui-ci n’est
l’échange superficiel ; pas constante et varie en fonction de la température (figure 2) [19].
0,24
0,20
Conductivité thermique [W/(m · K)]
0,16
0,12
0,08
0,04
0,00
– 100 – 50 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650
Température (°C)
70
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____________________________________________________________________________________________________________________ CALORIFUGEAGE
2
Surface non métallique 0,94
2.2.5 Résistance thermique
La résistance thermique d’un isolant est fonction de l’épaisseur
À température ambiante, les conductivités des isolants sont
du matériau et fonction inverse de la conductivité thermique.
comprises entre 0,02 et 0,07 W · m–1 · K–1 et augmentent en fonc-
Concernant les isolants de forme cylindrique autour des tuyaute-
tion de la température.
ries, on utilise la résistance thermique linéique.
La valeur de la conductivité en fonction de la température peut Le calcul des résistances est fonction de la géométrie de l’équi-
être approximée par une fonction polynomiale de degré trois pour pement (tableau 3).
la plupart des isolants, et de degré cinq pour les polyuréthannes et
les polyisocyanurates. Cette grandeur est très utilisée dans les calculs d’isolation car le
régime thermique est permanent. Par analogie avec la loi d’Ohm
On distingue la conductivité déclarée, mesurée en laboratoire en électricité, la déperdition thermique correspondant à l’intensité
(normes ISO 8302 ou NF EN 12667) et la conductivité utile électrique et la différence de température à la différence de poten-
(NF EN ISO 23993), fonction des conditions opératoires du système tiel, il est aisé d’associer plusieurs résistances thermiques en série
d’isolation, telles que l’humidité, le vieillissement, les ponts ther- ou en parallèle, comme pour des résistances électriques.
miques, etc.
Ainsi pour une isolation multicouche ou/et composite, la résis-
tance totale est la somme des résistances de chaque couche et des
2.2.3 Émissivité résistances superficielles externe et interne. La résistance superfi-
cielle est fonction inverse du coefficient d’échange superficiel.
L’émissivité est le rapport entre le flux thermique rayonné par Comme le coefficient d’échange superficiel interne est très grand,
une surface et celui du corps noir. Sa valeur est comprise entre 0 la résistance superficielle interne est en général négligeable.
et 1 (corps noir) (tableau 2). Une bonne isolation a une résistance supérieure à 2 m2 · K · W–1.
71
2
72
Référence Internet
BE8535
Bois énergie
Propriétés et voies de valorisation
’utilisation du bois par l’homme pour se chauffer est des plus anciennes et
L se trouve souvent réduite à la combustion et à la fabrication de charbon de
bois. Au cours du dernier siècle, d’autres techniques d’utilisation ont vu le jour
comme la gazéification. Le développement de nouvelles applications énergé-
tiques du bois est souvent associé à des crises énergétiques, en particulier les
deux crises pétrolières, mais aujourd’hui l’intérêt se décale vers les problèmes
environnementaux en particulier l’épuisement des ressources énergétiques
fossiles et le réchauffement climatique.
À chaque problème, le bois énergie propose une solution : le charbon de
bois pour la conservation de l’énergie, la combustion pour maintenir un niveau
de confort thermique, la gazéification pour la propulsion des véhicules, etc.
Avoir une vision synthétique des possibilités qu’offre le bois en tant que
Parution : octobre 2020
73
Référence Internet
BE8535
2
Symbole Unité Définition Émission par respiration
Assimilation brute Assimilation nette aérienne + souterraine :
cp kJ · kg–1 · K–1 Capacité thermique massique 17,5 à 21,3 2,4 à 4,3 15,1 à 17
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Masse CO2
Combustible
(t/tep) (t/tep)
Temps 0 (1)
Bois 2,3
4,25 (2)
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BE8535
Tableau 3 – Bilan comparé du bois et des principales énergies fossiles par analyse de cycle de vie
Énergie fossile Énergie renouvelable Effet de serre
Combustibles (MJ éq-pétrole/ (MJ éq-pétrole/ (kg éq CO2/
MJ énergie produite) MJ énergie produite) MJ énergie produite)
1.2 Énergies renouvelables en Europe En fonction de la finalité et/ou de la nature de l’énergie obtenue
à partir de la source (chaleur, électricité, carburant liquide, com-
bustible gazeux), on distingue actuellement neuf types d’énergies
renouvelables, à savoir :
Par rapport aux énergies fossiles (qualifiées d’énergies de
– le solaire photovoltaïque ;
stock) comme le charbon, le pétrole, le gaz et l’uranium, les
– le solaire thermique ;
énergies renouvelables (qualifiées d’énergies de flux) sont
– l’hydraulique ;
liées en principe à des sources inépuisables comme le soleil, le
– l’éolien ;
vent, la marée, l’énergie hydraulique, la géothermie, la bio-
– la géothermie ;
masse, les déchets. Leur exploitation est accompagnée d’une
– le bois énergie ;
émission minimale de déchets et de polluants contrairement au
– les biocarburants ;
cas des énergies fossiles.
– le biogaz ;
– la valorisation énergétique des déchets.
Les énergies renouvelables peuvent être réparties en cinq En Europe, la consommation d’énergie renouvelable est de
grandes familles selon l’origine de la source, à savoir : 220 Mtep en 2019 ; elle représente 38 % de la consommation
– l’énergie solaire ; d’énergie brute, 20 % au-dessous des prévisions faites en 2015
– l’énergie éolienne ; (20 % d’énergie renouvelable). Sous l’impulsion des instances
européennes, la production d’énergie par ces voies, actuellement
– l’énergie hydraulique ; de 18 %, doit augmenter à 32 % en 2030 [6]. L’évolution de la part
– l’énergie géothermique ; des énergies renouvelables dans l’Union européenne entre 2007 et
– la biomasse, comprenant l’incinération des déchets. 2017 est donnée sur la figure 3 [7].
80
d’énergie renouvelable (% de la consommation
60
d’énergie renouvelable
finale brute d’énergie)
50 18 % en 2017
40
30
20
10
0
IS
NO
SE
FI
LV
DK
AT
EE
PT
HR
LT
RO
SI
BG
IT
ES
EL
FR
DE
CZ
HU
SK
PL
IE
UK
CY
BE
MT
NL
LU
UE-28
2007 2017
Figure 3 – Évolution de la part des énergies renouvelables dans l’Union européenne entre 2007 et 2017 [7]
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Référence Internet
BE8535
L’Europe a défini sa nouvelle politique autour du réchauffement 1.2.2 Bois dans le bilan énergétique français
climatique, l’énergie en devenant un pilier majeur mais ce faisant,
il n’existe plus d’objectifs fixés par famille d’énergie [8]. Les énergies renouvelables représentaient en France 27,5 Mtep en
2017. La part du bois énergie représentait 4,18 % de l’énergie totale
consommée par la France en 2019. Cette part modeste reste toute-
1.2.1 Bois énergie en Europe fois quasiment constante dans le temps et cache une autre réalité :
au sein des énergies renouvelables, le bois représente (figure 4) à
La biomasse solide, constituée essentiellement (~ 80 %) par du lui seul environ 36 % de la totalité de l’énergie produite par ces
bois rebut, représente 94,7 Mtep, soit environ 10 % de la consom- sources avec une consommation stable de 9 Mtep/an [11]. La part
mation énergétique européenne. En rapportant l’énergie de la bio- du bois dans les énergies renouvelables tend à baisser en raison du
masse solide consommée à l’énergie totale consommée, on développement des énergies photovoltaïque et éolienne mais aussi
obtient son taux d’utilisation (tableau 4) [9] [10]. de l’amélioration du rendement des chaudières (flamme verte).
L’utilisation principale du bois énergie est la production de
Luxembourg 4,508736 0,100 2,2 ■ Bois de rebut issus des industries de seconde transfor-
mation du bois
Malte 3,044983 0,000 0,0
La production de bois déchet officiellement collectée en France
Pays-Bas 88,81697 1,300 1,5 en 2014 [13] était de 6 Mt dont 1,6 Mt a été valorisé en centre
d’incinération avec récupération de chaleur et 0,09 Mt en centre
Pologne 107,036441 6,000 5,6 sans récupération de chaleur. Une autre voie de valorisation est
l’utilisation en bois de trituration, dans les usines de pâte à papier.
Portugal 24,816602 2,700 10,9
La nomenclature sépare ces bois en deux types :
Roumanie 33,514744 3,600 10,7 – les bois issus d’emballages (en particulier les palettes) ;
– les autres bois.
Slovaquie 17,045858 0,800 4,7
Ils sont constitués de bois sains contenant très peu de produits
Slovénie 7,052824 0,500 7,1 chimiques (bois d’emballage, de déconstruction...). Leur taux
d’humidité est relativement faible (20 à 35 % en masse). La valori-
Suède 52,446005 9,200 17,5
sation du gisement disponible est rendue difficile pour plusieurs
Tchéquie 43,51988 3,100 7,1 raisons :
– un gisement diffus donc une collecte difficile et coûteuse ;
Union – la présence éventuelle de corps métalliques, plastiques ou de
1 521,25025 94,300 6,2
européenne à 27 souillures.
77
Référence Internet
BE8535
Répartition en %
TOTAL : 320 TWh
1,3 0,7 Bois-énergie
1,6 0,2
Hydraulique (hors pompages)
3,6 Éolien
3,6
Pompes à chaleur
5
Biocarburants
35,8
9,6 Déchets renouvelables
2
Biogaz
Géothermie
Énergies marines
* IAA : industries agroalimentaires.
Figure 4 – Production primaire d’énergies renouvelables par filière en 2019 en France (doc. SDES) [11]
+3%
– 11 %
-3%
+2% 46 % du
+ 13 %
du marché
+ 28 %
(172 060 unités)
0
2016 2017 2018 2019
Les différents flux de bois déchets ont été mesurés par tion actuelle et le gisement disponible à 200 000 t, un volume qui
l’ADEME [14] (figure 6). ne peut plus, depuis juillet 2002, être envoyé en Centre de stoc-
kage de déchets ultimes.
■ Sous-produits des industries de première transformation
du bois Les sciures ont une humidité équivalente à celle du bois scié
(50 à 70 %), ce qui rend leur utilisation difficile en chaufferie car
L’industrie de première transformation produit l’essentiel des elles ont tendance à s’agglomérer lorsqu’elles sont utilisées seules.
sous-produits industriels (45 %) sous forme d’écorces ou de Propres (récupérées par aspiration au-dessus des scies avant
sciures. d’être stockées en silo), elles sont surtout utilisées en fabrication
Avec un taux d’humidité de 40 à 60 %, la principale valorisation de panneau. Leur production est estimée à 1,7 Mt/an. Selon les sta-
des écorces est la combustion en chaudière de forte capacité tistiques établies par Agreste en 2014, les sous-produits des scie-
(> 1 MW) soit en autoconsommation sur le site de production, soit ries (sciures, écorces et plaquettes) non valorisés en trituration
en alimentation de chaufferies collectives. Le CTBA (Centre tech- représentent 5,2 Mt (de l’ordre de 1 Mtep) dont seuls 1,6 Mt (envi-
nique du bois et de l’ameublement) estime à 1 Mt la consomma- ron 0,3 Mtep) est actuellement valorisé en énergie.
78
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BE8747
2
Laboratoire d’études et de recherches sur le matériau bois (LERMAB)
UMR 1093 INRA/ENGREF/UHP Nancy I
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BE8747
feu ne transite pas par des exploitants : sur les 22 Mm3 de bois de
Tableau des notations et symboles feu issu de la récolte sylvicole, seuls 2 à 3 Mm3 sont officiellement
commercialisés !
Symbole Unité Désignation
2
M0 kg masse de l’échantillon sec ainsi que le marché de l’offre et de la demande.
La forêt peut proposer du bois de feu, des houppiers (branches et
CF coefficient de foisonnement
cimes) inutilisés lorsque les grumes ont été exploitées (en forêt ou
en bord de route) et des branches d’élagage. Les futaies proposent
ρa kg · m−3 masse volumique apparente aussi un gisement important qui est assez mal exploité (le gisement
serait de l’ordre de 10 Mm3 si toutes les tailles étaient compta-
ρb kg · m−3 masse volumique brute bilisées).
La ressource actuellement disponible uniquement en forêt est
PCSs kJ · kg−1 pouvoir calorifique supérieur sur sec évaluée à environ 8 Mt/an, ce qui correspond à 4,8 Mtep de plaquet-
tes qui permettraient d’alimenter 24 000 chaufferies automatiques
PCIs kJ · kg−1 pouvoir calorifique inférieur sur sec d’un mégawatt. En ajoutant à ce chiffre la capitalisation due à
l’accroissement forestier, le nombre d’installations pourrait attein-
PCIh kJ · kg−1 pouvoir calorifique inférieur humide dre plus de 50 000, ce qui représente aussi 3,3 millions de maisons
d’habitations (en prenant une puissance moyenne de 15 kW par
Xv kJ · kg−1 chaleur latente de vaporisation de l’eau maison).
à 0 ˚C (environ 2 500 kJ · kg−1)
M H2 O kg · mole−1 masse molaire de l’eau 1.1.2 Sous-produits des entreprises de la filière bois
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80
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BE8747
1.2.1 Humidité
Pertes : L’humidité est un facteur déterminant dans l’utilisation du bois
- sciures et copeaux : 2 %
- branchages : 35 % comme combustible. Elle influe sur la conservation du bois, sur sa
masse volumique et sur son contenu énergétique.
Deux grandeurs sont usuelles pour indiquer le contenu en eau du
bois.
Pertes :
- écorces : 5 % ■ L’humidité sur brut Hb est définie comme le rapport entre la
Au total, les pertes - sciures et
représentent plus de masse d’eau et la masse totale de bois humide :
copeaux : 8 %
75 % de la masse initiale
de l ’arbre abattu.
- chutes et Hb = 100(Mh − M0)/ Mh
délignures : 12 %
■ L’humidité sur sec Hs désigne le rapport entre la masse d’eau et
la masse de bois anhydre : 2
Hs = 100(Mh − M0)/ M0
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Le chauffage, la climatisation et l'eau chaude sanitaire
(Réf. Internet 42582)
1– La réglementation thermique
2– Le chauffage
3
3– Le traitement de l'air et la climatisation Réf. Internet page
Calcul des pressions en façade pour la ventilation naturelle dans les espaces semi- C8131 85
ouverts
Qualité de l’air intérieur : repères et cadre juridique. Logements, ERP et bâtiments G1512 89
tertiaires
Qualité de l’air intérieur : repères et cadre juridique. Atmosphères de travail G1513 95
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CALCUL DES PRESSIONS EN FAÇADE POUR LA VENTILATION NATURELLE DANS LES ESPACES SEMI-OUVERTS _______________________________________
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Il existe en complément d’autres facteurs correctifs empiriques, appliqués
directement aux débits de ventilation naturelle si des effets de masques impor-
tants sont à prendre en compte, variant de 0,33 à 0,99. Des corrections
complémentaires existent pour la géométrie, lorsque le bâtiment d’intérêt a
une forme géométrique simple : bâtiment en « L », ou encore en cours ouverte
(forme de « U »).
Il est à noter que l’ensemble de ces corrélations donne des valeurs de Cp, par façade,
sans prendre en considération les variations locales de pression, ni l’emplacement précis
des ouvrants.
Si les estimations faites sur la base de mesures sont fiables dans des cas
particuliers, ces corrélations s’avèrent inadaptées à la plupart des situations
réelles. La méthodologie présentée ici s’appuie sur une démonstration de
l’intérêt d’une estimation fine, via la simulation numérique, des coefficients
de pressions pour la thermique du bâtiment.
Ainsi, une première partie traitera des aspects théoriques régissant le calcul
des débits de ventilation naturelle en simulation thermique dynamique. On
présentera ensuite les outils récents de simulation numérique appliqués à la
dynamique des fluides en vue de l’obtention de pressions en façades. Enfin, un
exemple d’application sera développé dans la dernière partie pour illustrer les
considérations évoquées dans cet article.
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________________________________________ CALCUL DES PRESSIONS EN FAÇADE POUR LA VENTILATION NATURELLE DANS LES ESPACES SEMI-OUVERTS
Altitude z
Pression
Profil externe 1
de couche limite
atmosphérique Pe1
Pression Pression
externe 2 externe 3
Pe2
Pe3 3
Pz1 Pz2
z
Pression zone 1 Pression zone 2
Figure 1 – Représentation nodale des noeuds de pression pour le modèle aéraulique en STD
L’enveloppe est considérée comme perméable aux infiltrations La détermination de la vitesse de vent à la hauteur z de
d’air, par les ouvrants ou les inétanchéités (fissures, joints, etc.). l’ouvrant est faite à partir d’une loi puissance qui représente la
On écrit alors l’égalité suivante entre la zone intérieure z et l’exté- couche limite atmosphérique (ceci sera détaillé au § 2.1). En
rieur e qui donne la différence de pression totale entre ces points : l’absence de simulations de mécanique des fluides, il est néces-
saire de corriger le profil météorologique mesuré en station pour
v v (1) introduire les effets dus à la topographie réelle autour du bâti-
ment. Ainsi, on modifie la vitesse en fonction des valeurs mesu-
Où pw, pz, pe sont respectivement la pression induite par le vent rées à la hauteur zm :
sur la surface, la pression dans la zone intérieure et la pression sur
la façade extérieure.
Il s’agit alors de déterminer finement pw, la condition limite en (4)
pression liée au vent. Le système ainsi posé sera résolu numéri-
quement avec un algorithme adapté aux systèmes non linéaires.
Le tableau 1 donne quelques valeurs usuelles de l’exposant α
de la loi puissance, ainsi que de l’épaisseur estimée de couche
limite δ.
1.2 Pression du vent sur l’enveloppe
Le coefficient Cp fournit ainsi un moyen de calculer la pression
S’il est plus commode de travailler avec des pressions, il n’est pas sur l’enveloppe pour toutes les amplitudes de vent dans une
envisageable de déterminer celles-ci pour toutes vitesses de vent et direction donnée.
tous les angles d’incidence d’un site. On introduit alors la notion de
coefficient de pression, ou rapport entre la pression de stagnation p
sur l’enveloppe et la pression dynamique à l’infini p∞, tel que :
Tableau 1 – Valeurs usuelles des paramètres
de loi puissance
(2)
Couche limite δ
Environnement Exposant α [-]
Où v∞ est une vitesse de référence, illustrée sur la figure 1, qui [m]
peut être définie comme la vitesse maximum de couche limite ou
la vitesse à la hauteur moyenne du bâtiment [18]. Plaine 0,14 270
À partir des équations (2) et (4) il est possible de déterminer
simplement la pression liée au vent pw de sorte que : Vallonné/boisé 0,22 370
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CALCUL DES PRESSIONS EN FAÇADE POUR LA VENTILATION NATURELLE DANS LES ESPACES SEMI-OUVERTS _______________________________________
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répandue pour estimer le débit en ventilation naturelle à travers
un orifice est simplement le produit de la différence de pression
diminuée du coefficient de décharge Cd. Des corrections du coeffi- (10)
cient de décharge existent en fonction de l’angle d’incidence.
En considérant que le coefficient Cd est l’équivalent d’une perte
de charge singulière, ceci nous donne un Z équivalent tel que :
Remarque
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Ingénieure des Travaux Publics de l’État
Responsable de la thématique Qualité de l’Air Intérieur au Cerema
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1. Une politique qui s’est Cette considération est intéressante car elle place l’occupant au
cœur de la notion de bonne qualité de l’air intérieur et la relie à
construite depuis la fin la notion de confort. De plus, elle met en avant le fait que l’état de
la connaissance est évolutif et qu’une définition d’une bonne qua-
des années 90 lité de l’air intérieur aujourd’hui pourra être différente de celle de
demain.
La notion de polluant peut être définie par cette version de
l’organisation mondiale de la santé (OMS) :
La qualité de l’air intérieur (QAI), intégrée à la notion de santé
environnementale, est entrée dans le débat national à la fin des
années 90, bien après celui de la pollution de l’air extérieur, pris Un polluant est tout ce qui est susceptible d’altérer la qualité
en charge par les politiques publiques depuis les années 60. de l’air en nuisant au bien-être physique, moral et social, c’est-à-
Le scandale de l’amiante, fibre naturelle cancérogène très large- dire la santé.
ment utilisée dans les bâtiments jusque dans les années 90, a lar-
gement contribué à cette prise de conscience collective.
Cette définition intègre dans la santé tous les types de bien-être,
À ce titre, la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (loi
et pas uniquement le bien-être physique.
Laure) de 1997 pose les bases de l’action publique dans le domaine
de la qualité de l’air, notamment l’article L. 220-1, revu en 2010 par Au cours de ces dernières années, plusieurs études nationales
3
décret, qui précise que le « droit reconnu à chacun à respirer un air ont été réalisées afin de mieux connaı̂tre cette pollution de l’air
qui ne nuise pas à sa santé » est de la responsabilité de tous, y intérieur, ses sources et ses impacts, en vue d’établir des valeurs
compris de celle de l’État, des collectivités territoriales et de leurs guides de qualité de l’air intérieur, régulièrement mises à jour.
établissements publics. Depuis, c’est le code de l’environnement Ainsi, l’OQAI a coordonné un inventaire des données françaises
qui porte l’essentiel de la réglementation sur la qualité de l’air inté- relatives à la qualité de l’air intérieur des bâtiments en 2001, actua-
rieur, tandis que les codes de la santé publique ou de la construc- lisé en 2004. Cette étude a eu pour objet d’identifier les données
tion s’y réfèrent régulièrement. françaises disponibles sur la qualité de l’air intérieur, de procéder
Le Grenelle de l’environnement constitue, via l’article L. 221-7 du à leur recueil et d’analyser leur validité, notamment en termes de
code de l’environnement, la seconde base de la réglementation sur méthodologie, de représentativité et d’extrapolation. Seules les
la qualité de l’air intérieur en intégrant dans le code de l’environne- données relatives à l’habitat, aux immeubles de bureaux, aux éta-
ment une section dédiée à ce sujet. Celle-ci précise que « l’État blissements scolaires et aux crèches ont été collectées. Un inven-
coordonne les travaux d’identification des facteurs de pollution taire a également été réalisé sur les études étrangères.
ainsi que l’évaluation des expositions et des risques sanitaires rela- Nota : l’inventaire a porté sur les substances prioritaires suivantes : le dioxyde d’azote
tifs à la qualité de l’air dans les environnements clos. Il élabore les (NO2) ; les particules inertes ; le monoxyde de carbone (CO) ; les composés organiques
volatils (COV) dont les aldéhydes, le benzène, les éthers de glycol et le formaldéhyde ; le
mesures de prévention et de gestion destinées à réduire l’ampleur radon ; les bactéries ; les légionelles ; les champignons et moisissures ; les allergènes
et les effets de cette pollution. Il informe le public des connaissan- d’animaux ; les biocides et la fumée de tabac.
ces et travaux relatifs à cette pollution ». Cet article constitue la
Il en a résulté que la pollution intérieure est fréquemment plus
base de toutes les politiques publiques qui suivront.
importante que la pollution extérieure, du fait notamment que cer-
Depuis, la politique publique en matière de qualité de l’air inté- taines substances n’existent qu’à l’intérieur, où le confinement et la
rieur se concentre sur la connaissance des polluants, de leur dan- concentration renforcent leurs effets – les espaces intérieurs étant
gerosité et de leurs sources, mais aussi sur la connaissance des de faibles volumes par rapport à l’extérieur, les concentrations aug-
personnes vulnérables et à risques, et enfin, sur des actions de sen- mentent beaucoup plus rapidement. Tous les logements sont expo-
sibilisation des professionnels du bâtiment et du grand public. sés à la pollution, même si celle-ci n’est pas homogène. De plus, à
C’est dans cet état d’esprit que s’est développée notamment la l’époque, si les études françaises sur l’air intérieur sont de plus en
réglementation de ces cinq dernières années [1]. plus nombreuses, elles ne sont pas également réparties sur les dif-
férents types de bâtiments ni sur leur localisation : l’habitat est le
type de bâti le plus documenté, bien avant les établissements rece-
À retenir
vant du public (ERP), et les expositions en milieu rural sont alors
– La qualité de l’air intérieur est prise en compte par les poli- peu étudiées.
tiques publiques depuis les années 90, 30 ans après la qualité Depuis, des campagnes de mesures nationales ont été pilotées
de l’air extérieur. par l’OQAI [2] afin d’améliorer l’état de la connaissance sur les pol-
– La loi Laure et le Grenelle de l’environnement constituent luants en présence, en fonction du type d’occupation (logements,
les bases de la réglementation sur la QAI. écoles et crèches, bureaux, établissements sociaux et médico-
– La réglementation sur la QAI est récente. sociaux). Ces campagnes comportent des mesures de polluants de
l’air intérieur et de paramètres d’ambiance (température, humidité,
CO2), ainsi que des questionnaires sur les caractéristiques des bâti-
ments, les activités des occupants et leur perception du confort.
2. Définitions et ressources Voici les campagnes menées à ce jour, et les principaux résultats à
retenir :
– campagne nationale logements de 2003-2005 (CNL1) réalisée
Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de définition de la qualité de sur un échantillon représentatif de près de 600 logements : il en
ressort que 9 % des logements présentent des concentrations très
l’air intérieur ou d’une bonne qualité de l’air intérieur faisant
élevées pour plusieurs polluants en même temps, à l’inverse 45 %
consensus au niveau international. L’Observatoire de la qualité de
des logements ont des concentrations très faibles pour l’ensemble
l’air intérieur (OQAI) estime que :
des polluants mesurés, avec entre ces deux situations, des classes
intermédiaires de pollution. Les caractéristiques et la situation géo-
L’air est de qualité acceptable s’il ne contient aucun polluant graphique des bâtiments affectent uniquement la température,
connu à des concentrations dangereuses et si une majorité des l’humidité et la quantité de formaldéhyde – un polluant typique de
occupants n’exprime pas une insatisfaction ou des malaises l’air intérieur. Les autres concentrations en polluants sont plutôt
durant les périodes d’occupation. expliquées par la pollution extérieure ou les activités humaines à
l’intérieur du logement. À savoir qu’une seconde campagne
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– campagne nationale bureaux : elle a été lancée en 2013 sur un
échantillon de bureaux de plus de 50 bâtiments, suite à un travail – L’OMS et l’ANSES fournissent des valeurs guides de l’air
documentaire et d’enquête auprès des médecins du travail, intérieur sur lesquelles s’appuient les politiques publiques.
lui-même réalisé en 2006. Ce travail préliminaire a permis de faire – L’OQAI a permis et permet encore de mieux connaı̂tre la
un premier état des connaissances : cette campagne, dont le pre- QAI du parc français via des campagnes nationales de mesu-
mier rapport est sorti en 2015, fait état de concentrations de pol- res.
luants dans l’air intérieur globalement faibles, à l’exception de
celle en benzène (un polluant venant essentiellement de l’extérieur)
qui dépasse la valeur d’alerte de 10 mg/m3 dans 6 % des bureaux ;
– campagne nationale dans les structures sociales et médico- 3. État des lieux des sources,
sociales dont une enquête par questionnaire a été lancée en 2017 :
cette enquête préliminaire a permis de préparer la campagne de des émissions et des effets
mesures lancée en 2018-2019 sur 100 établissements. Les résultats
sont à venir.
sanitaires
Observatoire de la qualité de l’air intérieur Les polluants mesurés dans l’air intérieur des habitats ont des
L’OQAI a été créé en 2001 par convention entre les ministres en origines diverses :
charge du logement, de la santé et de l’écologie, l’Agence de – les polluants d’origine extérieure :
l’environnement et de la maı̂trise de l’énergie (Ademe) et le les polluants industriels et automobiles : monoxyde de car-
Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Ce dernier bone (CO), oxydes d’azote, oxydes de soufre, plomb, particu-
assure la mise en œuvre des programmes de l’OQAI et la coor- les, certains composés organiques volatils – COV, etc.,
dination scientifique. L’OQAI a pour mission principale de col-
lecter et de produire des données sur les polluants et l’exposi- les polluants agricoles (les insecticides, fongicides et engrais, les
tion des populations à la pollution de l’air intérieur. composés azotés issus de l’élevage ou encore les poussières),
le sol (émission naturelle de radon),
En complément, diverses études menées depuis 2004 par les pollens ou encore les moisissures ;
l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimenta- – les polluants d’origine intérieure :
tion, de l’environnement et du travail, ont permis de déterminer les produits de construction, d’ameublement, de décoration
des valeurs guides de l’air intérieur (VGAI) sur divers polluants, (peintures, vernis, meubles et tapis), d’entretien et de brico-
tels que le formaldéhyde, le benzène, le monoxyde de carbone, lage émettent des COV (dont les aldéhydes), des particules et
le trichloroéthylène, le tétrachloroéthylène, etc. Ces valeurs sont des fibres,
régulièrement mises à jour et constituent une base scientifique
aux pouvoirs publics pour fixer des valeurs limites recomman- les appareils à combustion (chauffage, production d’eau
dées ou réglementaires. Ces valeurs sont purement sanitaires et chaude) émettent du monoxyde de carbone (CO), des oxydes
leur détermination est basée sur les valeurs de l’Organisation d’azote (NOx), des particules et certains COV (dont les
mondiale de la santé – entre autres littératures – et le profil toxi- aldéhydes),
cologique de ces substances. Ainsi, ces VGAI sont définies les plantes et les animaux sont susceptibles d’émettre des
comme telles par l’ANSES. pollens, des biocides (pesticides pour les plantes, antiparasi-
taires pour les animaux), des allergènes (poils de chat ou de
chien), les acariens,
Les valeurs guides de l’air intérieur (VGAI) ont été définies la présence et l’activité humaines telles que le tabagisme, les
comme des concentrations dans l’air d’une substance chimique activités de cuisine ou d’entretien (par exemple, l’usage de
en dessous desquelles aucun effet sanitaire ou aucune nuisance produits désodorisants de l’atmosphère, de produits dégrais-
ayant un retentissement sur la santé n’est attendu pour la popu- sants, de produits cosmétiques), ou le travail bureautique
lation générale en l’état des connaissances actuelles [3]. émettent des particules, du monoxyde de carbone (CO), des
COV (aldéhydes, éthers de glycol…).
Concernant les particules fines, il existe des valeurs guides don- Dans un milieu clos, les pollutions intérieures et extérieures
nées par l’OMS dans l’air extérieur que l’ANSES recommande d’uti- s’ajoutent, mais peuvent également interagir, en créant d’autres
liser en air intérieur. polluants tels que certains COV ou de très fines particules. C’est ce
qu’on appelle les « polluants secondaires ». La population est donc
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exposée à un mélange de polluants, en concentration très souvent La pollution de l’air intérieur concerne différents types de bâti-
plus concentrée en air intérieur qu’en air extérieur, malgré l’aéra- ments, qu’il s’agisse des habitations, des lieux de travail (bureaux,
tion et la ventilation (qui peuvent aussi être inexistantes ou insuffi- postes de travail divers), des écoles, universités et lieux d’accueil
santes et/ou mal entretenues). Aujourd’hui encore, les effets sani- des jeunes enfants (crèches, halte-garderie, etc.), mais aussi les
taires de cette multiplicité de polluants sont mal connus. C’est ce espaces de loisirs comme les bars, les discothèques, les piscines
qu’on appelle l’« effet cocktail ». (émissions de chloramines, de chloroforme, etc.), les patinoires
Le tableau 1 présente les principales substances sources de pol- (émissions de monoxyde de carbone (CO), de dioxyde d’azote
lution de l’air intérieur, ainsi que leurs principaux effets sanitaires (NO2), de COV, de particules, émis par les engins utilisés pour le
connus à ce jour [4] et [5]. lissage de la glace), les gymnases, etc.
Tableau 1 – Effets sanitaires dominants des principaux polluants de l’air intérieur – classement
par nature puis alphabétique (sources : ANSES, OQAI, Ademe, INRS)
Biocontaminants 3
Allergènes de chiens, chats, Chiens, chats, acariens Respiratoires (allergies,
Respiratoires (allergies, asthme) ne
acariens Humidité, température asthme)
Composés chimiques
Combustion de matières
organiques (cuisson des aliments, Irritation oculaire et nasale,
chauffage domestique au bois, diminution de la fréquence
Acroléine Lésions de l’ADN 3
fumée de tabac), bougies, encens, respiratoire et difficultés
spirales anti-moustiques, émissions respiratoires
gazeuses automobile
Monomère du polychlorure de
Cancer : angiosarcome du
vinyle (PVC). Utilisé dans les filtres à Spasmes vasculaires
foie, carcinome
Chlorure de vinyle cigarette et pendant un temps douloureux au niveau des 1
hépatocellulaire. Atteinte
comme gaz propulseur pour les extrémités
osseuse
aérosols (désormais interdit)
Irritations de la gorge,
Cancer possible du foie et
1,4-dichlorobenzène Antimite, désodorisant, taupicide intoxications, effets 2B
des reins
neurologiques
Effets respiratoires,
Irritation de la gorge, du nez et
Combustion de matières hématologiques et
des yeux, sensation de
Éthylbenzène organiques, peintures, vernis, neurotoxiques, ototoxicité 2B
constriction thoracique, effets
laques, effluents automobiles (perte auditive), cancer
neurologiques
possible des reins
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Tableau 1 – Effets sanitaires dominants des principaux polluants de l’air intérieur – classement
par nature puis alphabétique (sources : ANSES, OQAI, Ademe, INRS) (suite)
3
Appareils de chauffage et de
production d’eau chaude (mal
entretenus, sans une bonne Cardio-vasculaires et
Monoxyde de carbone Cardio-vasculaires ne
évacuation des fumées ou avec un neurologiques
apport d’air insuffisant), tabagisme,
véhicules à moteur, etc.
Anémies hémolytiques,
Fumée de tabac, plastifiants,
ictères, cataracte, irritation
résines, teintures, papiers
Naphtalène Anémies hémolytiques nasale, cancer possible : 2B
d’emballage, répulsifs pour insectes
hémangiosarcome
et notamment les mites, etc.
notamment
Monomère du polystyrène.
Effets neurologiques, cancer
Matières plastiques, matériaux
Styrène Irritations du tractus respiratoire pulmonaire probable, 2A
isolants, automobiles, fumée de
ototoxicité (perte auditive)
tabac
Effets neurologiques,
hépatiques et rénaux,
Nettoyage à sec (pressing ou pièces Irritations, effets neurologiques,
reprotoxique, cancer
Tétrachloroéthylène automobiles), moquettes, tapis, rénaux, hépatiques, troubles 2A
probable de l’œsophage, du
vernis, peintures visuels, décès
col de l’utérus, lymphome
non hodgkinien
Toxicité neurologique,
Xylènes Peintures, vernis, colles, dissolvants Neurologiques 3
hépatique, rénale
Particules/fibres
Cancers, notamment le
Bâtiments amiantés (utilisations
mésothéliome (cancer de la
très variées), routes amiantées,
Fibres d’amiante Respiratoires plèvre) et le cancer du 1
produits électroménagers,
poumon, mais aussi cancer
affleurements naturels
des reins, etc.
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niques éprouvées et reconnues (action de prévention). Le cahier Nota : les locaux sanitaires et ceux pouvant contenir des sources de micro-organismes
des charges détermine également les moyens à mettre en œuvre potentiellement pathogènes (laboratoire de production ou d’analyses de micro-organis-
mes, traitement des eaux usées, etc.) sont considérés comme des locaux à pollution spé-
(efficacité de captage, débit d’aspiration, débit d’air neuf, effica- cifique.
cité d’épuration, etc.). Ainsi, à titre indicatif, une efficacité
moyenne de captage supérieure à 95 % et une efficacité mini- Ainsi, dans les locaux sanitaires, le débit d’air doit être au moins
male supérieure à 85 % doivent permettre de traiter de façon égal aux données rappelées dans le tableau 1.
satisfaisante un assez grand nombre de situations. Cependant, Nota : pour chaque local à pollution spécifique, la ventilation doit être réalisée et son
dès que les conditions d’émission sont plus sévères (polluants débit déterminé en fonction de la nature et de la quantité des polluants ainsi que, le cas
échéant, de la quantité de chaleur à évacuer, sans toutefois que le débit minimal d’air
très toxiques, débit d’émission de polluants important), ces effi- neuf puisse être inférieur aux valeurs fixées pour les locaux à pollution non spécifique.
cacités peuvent se révéler insuffisantes. Il convient alors de En outre, lorsque l’air provient de locaux à pollution non spécifique, il doit être tenu
réexaminer la faisabilité technique d’un captage total de la compte du nombre total d’occupants des locaux desservis pour déterminer le débit mini-
mal d’entrée d’air neuf (c’est-à-dire l’air pris à l’air libre hors des sources de pollution)
source d’émission conduisant à une efficacité de captage de (art. R. 4222-3 du code du travail).
100 %. De même, des concentrations dans les conduits de recy-
clage inférieures au cinquième des valeurs limites d’exposition D’autres exigences relatives aux locaux à pollution spécifique
ou des valeurs indicatives doivent permettre de traiter de relèvent de la responsabilité de l’employeur (cf. § 1.2).
manière satisfaisante un assez grand nombre de situations On note par ailleurs que le maı̂tre d’ouvrage est tenu de transmet-
lorsque, par ailleurs, les systèmes de captage implantés sont effi- tre à l’employeur utilisateur une notice d’instructions, quelle que soit
caces (l’air d’un local à pollution spécifique ne peut être recyclé la destination des locaux. Cette notice précise les dispositions prises
que s’il est efficacement épuré). Cependant, une étude technique pour la ventilation et l’assainissement des locaux, ainsi que les infor-
particulière et des mesures en ambiance sont toujours recom- mations permettant d’entretenir les installations, d’en contrôler l’effi-
mandées car de nombreux paramètres interviennent dans la fixa- cacité et d’établir la consigne d’utilisation (art. R. 4212-7 du code du
tion de cette valeur de concentration de référence (polluants non travail).
captés, débit et efficacité de la ventilation générale). Le cahier Nota : la consigne d’utilisation, requise par l’article R. 4222-21 du code du travail, fixe
des charges prévoit enfin le contrôle à la réception de l’installa- les mesures à prendre en cas de panne des installations. Établie en tenant compte, s’il y a
tion et la rédaction de la notice d’instructions. Le dossier d’instal- lieu, des indications de la notice d’instructions fournie par le maı̂tre d’ouvrage, elle est
lation permet de suivre les différentes phases de conception, réa- soumise à l’avis du médecin du travail, du comité social et économique.
lisation et suivi de l’installation. Il est réalisé par le chef
d’établissement à partir de la notice d’instructions, et sur la
Tableau 1 – Débit minimal d’air dans les locaux sanitaires
base de l’autocontrôle (cf. § 1.2.1.3 tableau 4). Enfin, le contrôle
régulier des installations et leur entretien régulier sont notés (art. R. 4212-6 du code du travail)
comme étant essentiels au bon fonctionnement de l’installation.
Débit minimal d’air introduit
Désignation des locaux
Les installations de ventilation doivent être compatibles avec les (en m3/h par local)
prescriptions relatives au désenfumage en matière d’incendie, et ne
doivent pas propager d’incendie. Des dispositions spécifiques sont Cabinet d’aisances isolé* 30
prévues compte tenu de la nature et de la destination des locaux.
Salle de bains ou de douches
45
& Locaux à pollution non spécifique isolée*
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1.1.2 Dispositions constructives relatives énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de
à l’ambiance thermique et à la ventilation bâtiments.
des locaux Nota : sur ce dernier point, on retient que les dispositions s’appliquent aux bâtiments
dont la température normale d’utilisation est supérieure à 12 C. Le territoire est découpé
Les équipements et caractéristiques des locaux de travail (chauf- en huit zones climatiques (H1a, H1b, H1c, H2a, H2b, H2c, H2d, H3) définies en annexe I de
fage, climatisation, isolation thermique) sont conçus de manière à l’arrêté du 26 octobre 2010 [8]. La consommation électrique des moteurs (quand ils exis-
tent) de ventilation fait partie des postes de consommations à intégrer dans le calcul
permettre l’adaptation de la température à l’organisme humain pen- réglementaire. Dans le cas des bâtiments ou parties de bâtiment à usage autre que d’ha-
dant le temps de travail, compte tenu des méthodes de travail et des bitation, la ventilation des locaux ou groupes de locaux ayant des occupations ou des
contraintes physiques supportées par les travailleurs (par exemple, usages nettement différents doit être assurée par des systèmes indépendants. Si le bâti-
présence de fours, travail à la chaleur, etc.) (art. R. 4213-7 du code ment est équipé de systèmes mécanisés spécifiques de ventilation, tout dispositif de
modification manuelle des débits d’air d’un local est temporisé. De plus, les locaux refroi-
du travail). dis sont pourvus de dispositifs spécifiques de ventilation.
Des dispositions similaires doivent être prises pour les locaux Les exigences relatives à l’ambiance thermique et à la ventilation
annexes tels que locaux sanitaires, de restauration et médicaux des locaux font également l’objet de nombreuses normes, dont les
(art. R. 4213-8 du code du travail). Ces conditions de température principales sont rappelées dans le tableau 2.
peuvent être obtenues par des équipements de chauffage, de venti-
lation ou de conditionnement d’air.
Ces mesures s’appliquent indépendamment des exigences en 1.2 Obligations pesant sur l’employeur
matière de performances et caractéristiques énergétiques et envi- utilisateur
3
ronnementales des bâtiments autres que d’habitation, prévues par
les articles L. 111-9 à L. 111-10 et R. 111-20 à R. 111-22 du code de la Sont visés par ces obligations les établissements destinés à des
construction et de l’habitation (art. R. 4213-9 du code du travail). activités réalisées par des travailleurs, tels que définis ci-dessus
Les équipements et les caractéristiques thermiques dans les bâti- (lieux destinés à recevoir des postes de travail, mais aussi locaux
ments à usage de bureaux ou de commerce et les bâtiments à annexes d’usage collectif, dégagements et espaces accessibles,
usage industriel ont été définis successivement par des arrêtés du postes et espaces de maintenance, etc.).
13 avril 1988 [5], du 29 novembre 2000 (modifié par arrêté du
Nota : les bâtiments et locaux qui sont accessibles au public doivent être aména-
22 décembre 2003) [6], du 24 mai 2006 [7] et enfin par l’arrêté du gés, notamment lors de travaux de modification ou d’extension, conformément au
26 octobre 2010 [8] (modifié par l’arrêté du 2 janvier 2020) relatif code de la construction et de l’habitation concernant les établissements recevant du
aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance public (ERP).
NF EN ISO 11399 Ergonomie des ambiances thermiques – Principes et application des normes internationales (indice de
Mars 2001 classement : X35-208)
NF P75-302 Isolants thermiques de bâtiments manufacturés – Détermination de l’absorption d’eau par gravité des isolants
Décembre 1987 rigides et semi-rigides – Non-hydrophilie (indice de classement : P75-302)
NF P75-303 Isolants thermiques de bâtiments manufacturés – Détermination de l’absorption d’eau par aspersion des
Décembre 1987 isolants rigides et semi-rigides – Non-hydrophilie (indice de classement : P75-303)
NF P75-304 Isolants thermiques de bâtiments manufacturés – Détermination de l’absorption d’eau par capillarité des
Décembre 1987 isolants rigides et semi-rigides – Non-hydrophilie (indice de classement : P75-304)
NF EN ISO 6946 Composants et parois de bâtiments – Résistance thermique et coefficient de transmission thermique –
Juillet 2017 Méthodes de calcul (indice de classement : P50-731)
NF EN ISO 12241 Isolation thermique des équipements de bâtiment et des installations industrielles – Méthodes de calcul
Août 2010 (indice de classement : P50-733)
NF EN ISO 52016-1 Performance énergétique des bâtiments – Besoins d’énergie pour le chauffage et le refroidissement, les
Juillet 2017 températures intérieures et les chaleurs sensible et latente – Partie 1 : méthodes de calcul (indice de
classement : P50-785-1)
NF EN ISO 52017-1 Performance énergétique des bâtiments – Charges thermiques latentes et sensibles et températures
Juillet 2017 intérieures – Partie 1 : Méthodes de calculs génériques
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G1513
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G1513
de la nature, des caractéristiques et du débit des polluants ainsi Les modalités de contrôle périodique des installations d’aération
que des mouvements de l’air. S’il n’est techniquement pas pos- et d’assainissement sont décrites par un arrêté ministériel du
sible de capter à leur source la totalité des polluants, les polluants 8 octobre 1987 [9]. Un arrêté du 9 octobre 1987 [10] précise les
résiduels sont évacués par la ventilation générale du local mesures et contrôles pouvant être prescrits par l’agent de contrôle
(art. R. 4222-12 du code du travail). Une ventilation permanente de l’inspection du travail, ainsi que les méthodes de mesure et de
appropriée doit être installée dans les locaux où sont employées contrôle.
des matières inflammables.
& Contrôles périodiques des installations réalisés par le chef
& Installations de captage et de ventilation d’établissement
Les installations de captage et de ventilation doivent être réali- L’employeur est tenu d’assurer régulièrement le contrôle des ins-
sées de telle sorte que les concentrations dans l’atmosphère ne tallations d’aération et d’assainissement. Il tient à jour les docu-
soient dangereuses en aucun point pour la santé et la sécurité des ments suivants :
travailleurs et qu’elles restent inférieures aux valeurs limites d’ex- – la notice d’instruction, établie en application de l’article R. 4212-
position fixées réglementairement (art. R. 4222-10 et R. 4412-149 7 du code du travail, pour les installations postérieures à avril 1988
du code du travail). Les dispositifs d’entrée d’air compensant les et celles ayant fait l’objet de modifications notables. Cette notice
volumes extraits sont conçus et disposés de façon à ne pas réduire doit notamment comporter un dossier de valeurs de référence fixant
l’efficacité des systèmes de captage. Un dispositif d’avertissement les caractéristiques qualitatives et quantitatives de l’installation qui
automatique doit signaler toute défaillance des installations de cap- garantissent le respect de l’application des spécifications réglemen-
3
tage qui n’est pas directement décelable par les occupants des taires et permettent les contrôles ultérieurs par comparaison ;
locaux (art. R. 4222-13 du code du travail). – la consigne d’utilisation, prescrite par l’article R. 4222-21 du
code du travail, pour toutes les installations. Cette consigne doit
& Recyclage de l’air notamment comporter un dossier de maintenance dans lequel
sont mentionnés les dates et les résultats des contrôles périodi-
L’air provenant d’un local à pollution spécifique ne peut être recy-
ques et des différentes opérations d’entretien et de nettoyage,
clé que s’il est efficacement épuré. De même, il ne peut être envoyé
d’une part, et les aménagements et les réglages apportés aux ins-
après recyclage dans d’autres locaux que si la pollution de tous les
tallations, d’autre part.
locaux concernés est de même nature. En cas de recyclage, les
concentrations de poussières et substances dans l’atmosphère du L’ensemble des documents constitue le dossier de l’installation.
local doivent demeurer inférieures aux valeurs limites d’exposition Il doit être établi, au plus tard, un mois après la première mise en
professionnelle définies réglementairement (art. R. 4222-14 du code service des installations. Il est tenu à la disposition de l’inspecteur
du travail). du travail, des agents des services de prévention des organismes
Nota : des prescriptions particulières peuvent toutefois interdire ou limiter l’utilisation de sécurité sociale compétents, ainsi que des membres du comité
du recyclage pour certaines catégories de substances ou de locaux (art. R. 4222-15 du d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Le tableau 4 rap-
code du travail). pelle le contenu du dossier d’installation, dans le cas des installa-
Les installations de recyclage comportent un système de surveil- tions postérieures à 1988.
lance permettant de déceler les défauts des dispositifs d’épuration. Le contrôle de l’empoussièrement et des concentrations est réa-
En cas de défaut, l’employeur est tenu de prendre les mesures lisé par le chef d’établissement selon les modalités suivantes (art. 3
nécessaires pour maintenir le respect des valeurs limites d’exposi- et 4 de l’arrêté du 8 octobre 1987) :
tion professionnelle définies réglementairement, si besoin en arrê-
– dans les locaux à pollution non spécifique, les opérations sui-
tant le recyclage (art. R. 4222-16 du code du travail). En cas de recy-
vantes doivent être réalisées au minimum une fois par an :
clage de l’air, les conditions du recyclage doivent être portées à la
connaissance du médecin du travail, des membres du comité social contrôle du débit global minimum d’air neuf de l’installation,
et économique. Ces personnes sont également consultées sur toute examen de l’état des éléments de l’installation (système d’in-
nouvelle installation ou toute modification des conditions de recy- troduction et d’extraction, gaines, ventilateurs) et plus particu-
clage (art. R. 4222-17 du code du travail). lièrement de la présence et de la conformité des filtres de
rechange par rapport à la fourniture initiale (caractéristique,
classe d’efficacité), de leurs dimensions, de leur perte de
Cas de la pollution par les eaux usées charge,
L’atmosphère des locaux de travail et de leurs dépendances examen de l’état des systèmes de traitement de l’air (humidi-
doit être constamment tenu à l’abri de toute émanation prove- ficateur, batterie d’échangeurs),
nant d’égouts, fosses, puisards, fosses d’aisances ou de toute lorsque le dossier de valeurs de référence est constitué,
autre source d’infection. Dans les établissements qui déversent contrôle des pressions statiques ou des vitesses d’air aux
les eaux résiduaires ou de lavage dans un égout public ou points caractéristiques de l’installation ;
privé, toute communication entre l’égout et l’établissement
doit être munie d’un intercepteur hydraulique. Cet intercep- – dans les locaux à pollution spécifique, sont réalisées au mini-
teur hydraulique est fréquemment nettoyé, et sa garde d’eau mum tous les ans les opérations suivantes :
assurée en permanence (art. R. 4222-18 et R. 4222-19 du code contrôle du débit global d’air extrait par l’installation,
du travail).
contrôle des pressions statiques ou des vitesses aux points
caractéristiques de l’installation, notamment au niveau des
1.2.1.3 Contrôle et maintenance des installations systèmes de captage,
L’employeur est tenu de maintenir l’ensemble des installations examen de l’état de tous les éléments de l’installation (sys-
(captage, ventilation, recyclage, etc.) en bon état de fonctionne- tème de captage, gaines, dépoussiéreurs, épurateurs, systè-
ment et d’en assurer régulièrement le contrôle (art. R. 4222-20 du mes d’apport d’air de compensation…) ;
code du travail). Il indique dans une consigne d’utilisation les
et au minimum tous les six mois les opérations suivantes, lorsqu’il
dispositions prises pour la ventilation et les mesures à prendre en
existe un système de recyclage :
cas de panne des installations. Cette consigne, établie en tenant
compte, s’il y a lieu, des indications de la notice d’instructions four- contrôle de la concentration en poussières sans effet spéci-
nie par le maı̂tre d’ouvrage, est soumise à l’avis du médecin du fique ou en autres polluants dans les gaines de recyclage ou
travail et du comité social et économique (art. R. 4222-21 du code à leur sortie dans un écoulement canalisé,
du travail). contrôle de tous les systèmes de surveillance mis en œuvre.
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3
et Christian INARD
Professeur
La Rochelle Université, LaSIE UMR CNRS 7356 (France)
froides ». Ces matériaux, dont font partie des produits traditionnels utilisés
depuis l’antiquité, sont aujourd’hui caractérisés par des protocoles standar-
disés d’évaluation de leur performance (par exemple en toiture pour les
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produits dits « cool roofs ») et des normes qui sont plus ou moins bien inté-
grées dans les réglementations thermiques ou environnementales.
Dans cet article, les mécanismes et les normes liés à ces techniques de pro-
duits sélectifs froids sont explicités. De nombreux cas de référence
documentés ont mis en évidence les bénéfices possibles pour la conception
des bâtiments, mais aussi pour la limitation du réchauffement global et des
îlots de chaleur localement.
Les développements récents de nouvelles techniques de traitement des sur-
faces font émerger de nombreuses pistes pour augmenter sensiblement le
potentiel de rafraîchissement passif pour le bâtiment et l’environnement
urbain. Ces techniques innovantes sont prometteuses pour l’adaptation au
changement climatique par leur potentiel d’utilisation en façade ou en toiture
pour les sites urbains denses. Ainsi, les produits colorés cool, les rétro-
réflectifs, les électrochromes, les thermochromes, les fluorescents, et de
nombreuses autres alternatives ou combinaisons sont abordés ici.
3
1. Les produits sélectifs limitation de l’absorption d’énergie solaire est la technique la plus
directe pour le rafraîchissement passif des espaces intérieurs, mais
froids aussi une technique d’urbanisme pour limiter les îlots de chaleur
urbains. Dans une moindre mesure, les couleurs claires comme les
pigments colorés éclaircis à l’aide de pigments blancs sont aussi uti-
L’utilisation de revêtements clairs pour traiter les habitations lisées avec des performances honorables. C’est donc une solution
des pays chauds afin d’améliorer le confort thermique des de rafraîchissement passif peu contraignante en termes de mise en
occupants, tel que le blanc de chaux qui est un exemple de maté- œuvre, de rénovation ou de conception, car elle peut être réalisée à
riau sélectif froid, est une pratique traditionnelle et toujours l’aide d’une simple couche de peinture notamment.
actuelle pour les populations locales du pourtour méditerranéen,
d’Afrique, d’Amérique centrale et du Moyen Orient (figure 1). De façon générale, les produits sélectifs froids sont redéfinis ici
à partir des bilans radiatifs et de leurs propriétés radiatives qui
Ces revêtements blancs présentent la capacité quasiment maxi- concernent à la fois l’absorption du spectre solaire et leur capacité
male à réfléchir le rayonnement solaire dans le spectre visible. La à émettre la chaleur par rayonnement dit « infrarouge » dans le
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spectre des grandes longueurs d’onde. Des méthodes d’évalua- on pourra se référer à des articles plus généraux sur les phénomènes de transfert ou la
thermique du bâtiment (voir le Pour en savoir plus, section « À lire dans nos bases »).
tion spécifiques et de nouveaux produits ont été développés. De
plus, cela a eu pour résultat d’inclure le traitement radiatif de
l’enveloppe des bâtiments dans certaines normes dédiées à l’effi- Un matériau sélectif froid a des propriétés radiatives lui
cacité énergétique des bâtiments. permettant à la fois de limiter au maximum les apports de
Les produits sélectifs froids peuvent être appliqués à toutes les chaleur par rayonnement et de réémettre la chaleur par rayon-
surfaces urbaines et plus spécifiquement à toutes les parties expo- nement.
sées au soleil. Ce chapitre aborde le sujet par l’exemple des toi- Sa capacité à réfléchir le rayonnement solaire est appelée
tures qui ont été les premières à avoir été étudiées de manière facteur de réflexion solaire ou albédo. Cette quantité notée ρSOL
approfondie. a une valeur qui varie de 0 à 100 %. Sa capacité à émettre la cha-
leur par rayonnement infrarouge lointain est appelée émissivité
thermique. Cette quantité notée εIR varie entre 0 et 1. La valeur 1
1.1 Propriétés radiatives des matériaux est celle du corps noir c’est-à-dire un « émetteur » parfait.
sélectifs froids Ces deux caractéristiques radiatives, facteur de réflexion solaire
et émissivité thermique, doivent être maximales pour un matériau
sélectif froid afin de limiter l’échauffement dû à l’absorption du
1.1.1 Bilan thermique d’une toiture sélective rayonnement solaire visible et à maximiser l’émission thermique
froide
3
dans le domaine infra-rouge qui refroidit la surface.
E
SO
L
E PERTES PERTE
IR HI
LA ÉC RADIATIVES PAR
SO ÉFL IR NETTES TAIR [K]
CONVECTION
R
L
E SO Température
L TS [K] de surface T S [K]
ρ SO
SO
(1
Toiture
-ρS
L AI
O
RE
L
)E S
AB
O
L
Conduction thermique
SO
RB
É
Figure 2 – Représentation simplifiée des différents termes du bilan thermique d’une toiture et des fractions radiatives solaire et infrarouge lointaine
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0,4
Pour des toitures traditionnellement sombres, par exemple en
terre cuite ou avec une étanchéité bitume, il est courant de
mesurer des températures de surface supérieures à 60 °C. L’uti- 0,2
3
40 °C, ce qui permet de rapprocher la température de surface
des toitures du niveau de la température de l’air extérieur. Figure 3 – Intensité solaire spectrale normalisée par sa valeur
à 496 nm selon ASTM G 173
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Émissivité thermique [ - ]
Tuile fibro-ciment
valeur monochromatique de l’émissivité pondérée par l’émit- Toiture galvanisée
tance du corps noir à la même température. 0,7 à la chaux
Bois de pin
Peinture aluminium
0,6 vieillie
3
Profil galvanisé
301, 316 oxydé
(2)
0,2 Profil galvanisé
Feuille neuf
d’aluminium
0,1
L’émittance du corps noir dépend de sa température polie Cuivre Feuille
poli d’aluminium
de surface TS et l’intégration se fait sur le domaine des infra- 0
rouges lointains à savoir de λIR0 à λIR1. 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
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1.2.1.1 Méthodes de vieillissement naturel
40
UV Visible 43 % PIR 52 % Le vieillissement naturel consiste à exposer les échantillons aux
20
conditions extérieures incluant l’ensoleillement direct et autres
évènements météorologiques. Il existe à travers le monde un
0 nombre de sites appelés « fermes de vieillissement » qui pré-
300 400 500 600 700 800 1 200 1 600 2 000 2 400
sentent chacun des conditions climatiques différentes et qui
Longueur d’onde (nm) peuvent être utilisés pour évaluer la durabilité des matériaux. Des
éléments tels que l’angle d’exposition au soleil affectent considé-
rablement les résultats et doivent être clairement définis par les
Figure 5 – Mesures spectrophotométriques des revêtements colorés normes d’essai. Lors des évaluations de l’exposition naturelle, il
3
cools est important de surveiller tous les problèmes environnementaux
tels que ceux liés aux conditions météorologiques ou aux concen-
trations des polluants atmosphériques.
référence normalisé par ciel clair (figure 5). L’utilisation de diffé- Les caractéristiques radiatives des matériaux de toitures sont
rents spectres solaires normalisés peut modifier légèrement la ainsi définies avant et après vieillissement normalisé (norme
valeur obtenue pour ces coefficients [4]. ASTM G7) par le comité américain Cool Roof Rating Council
Ces produits à fort albédo proposés pour le rafraîchissement (CRRC – https://coolroofs.org/). Trois fermes de vieillissement sont
passif doivent aussi présenter une forte valeur de l’émissivité agréées par le CRRC aux États-Unis. Elles sont représentatives de
thermique afin de favoriser le rafraîchissement nocturne. Cela doit trois régions climatiques et de différentes expositions à la pollu-
se traduire par une augmentation de l’absorptivité au-delà de tion atmosphérique. Il s’agit de Phoenix en Arizona, de Miami en
5 μm, ce qui dans ce cas est observé dès 2 400 nm (figure 5). Floride et de Youngstown en Ohio. Un processus similaire a été
développé à l’échelle européenne par le Comité Européen des
Cool Roofs (ECRC) avec les sites de Sanary-Sur-Mer en France et
Le développement de produits sélectifs froids colorés per- de Modène en Italie. Le premier est représentatif d’un climat
met de répondre à des exigences de conception architecturale méditerranéen suivant la classification Köppen et Geiger, alors
ou de règles d’urbanisme tout en contribuant au rafraîchisse- que le second est un climat océanique modéré suivant la même
ment passif de l’enveloppe des bâtiments. classification. Les méthodes d’exposition suivies correspondent
aux normes ISO 877-1 et ISO 2810.
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dérober au regard d’autrui. Par ailleurs nous les utilisons dans un souci
1.1 Ajustements thermiques du corps de confort thermique.
humain avec son milieu
■ Les mécanismes végétatifs rassemblent les moyens de régu-
lation du corps humain. En effet, la valeur de consigne est en perma-
L’homme est un homéotherme. Il maintient sa température nence comparée aux informations nerveuses issues des récepteurs
interne constante quel que soit son environnement, indépendam- cutanés chauds et froids et à celles des récepteurs thermiques des
ment de sa propre production de chaleur. Cela garantit l’intégrité
sites centraux.
des fonctions vitales de son organisme.
Pour maintenir l’homéothermie, nous devons avoir égalité entre Pour illustrer ces mécanismes végétatifs, nous avons rassemblé
la création de chaleur à l’intérieur du corps et les échanges avec dans le tableau 1 :
l’environnement.
— les sensations (température et confort) progressives d’un
Cette chaleur est due principalement à l’oxydation des aliments, homme sédentaire soumis à une exposition prolongée aux diverses
éventuellement complétée par des apports externes. Elle est égale-
conditions thermiques considérées ;
ment (dans une moindre mesure) influencée par les coefficients de
conductance des divers tissus traversés et par les débits sanguins — les réactions de son organisme concernant son comportement
locaux [1]. physiologique et son état de santé [2].
Le bilan enthalpique du corps peut s’exprimer par la relation :
Les valeurs ci-dessus sont comptées positives lorsqu’elles ■ Réaction de l’oreille humaine
augmentent la charge thermique du corps et négatives
lorsqu’elles diminuent la charge thermique. La réaction de l’oreille humaine est proportionnelle au logarithme
de la pression acoustique. L’ordre de grandeur de l’amplitude des
sensations est de 106 ; il s’agit donc d’une valeur inadaptée à une
Nota : pour la définition de chacun de ces termes, le lecteur pourra se reporter à l’article
Confort thermique [BE 9 085] de ce traité [33]. échelle linéaire. La sensibilité de l’oreille varie suivant les fréquen-
ces. Ainsi, l’homme est très vulnérable aux moyennes fréquences et
Ainsi, depuis la nuit des temps, l’homme a su évoluer et s’adapter
peu sensible aux basses et fortes fréquences [3]. Le psychoacousti-
à son milieu. L’homme moderne n’échappe pas à la règle. Pour
maintenir notre température interne constante, nous mettons en cien ne cherche pas à connaître les secrets de la physiologie de
œuvre des processus comportementaux et végétatifs de thermo- l’audition mais recherche plutôt la fonction de transfert entre les sti-
régulation. mulus et les sensations perçues.
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(0)
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Légèrement chaud Légèrement inconfortable et échange vasculaire de chaleur
État thermique neutre À l’aise Zone de régulation vasomotrice normale État de santé et d’équilibre normal
d Augmentation des pertes de chaleur sensible Début d’affectation
Légèrement frais Assez confortable d Nécessite un vêtement plus isolant par assèchement de la peau
ou une activité accrue et déshydratation des muqueuses
dAugmentation des pertes de chaleur sensible
Passablement frais Un peu inconfortable dNécessite un vêtement plus isolant ou une Affectation accrue
activité accrue par assèchement de la peau
Vasoconstrictions dans les mains et déshydratation des muqueuses
Froid Inconfortable et dans les pieds
dDouleurs musculaires
Très froid Très inconfortable Frissonnements dAltération de la circulation
périphérique
■ Propagation du son dans l’oreille finalité est conditionnée par plusieurs facteurs dont les plus impor-
Le cerveau humain, à travers ce capteur spécialisé, peut acquérir tants sont :
un signal lié au transfert d’énergie d’une vibration acoustique — le type de polluant ;
aérienne sur neuf octaves et une échelle dynamique de plus de
120 dB. Le processus de propagation du son peut se décomposer en — la concentration ;
sept étapes : — la morphologie de l’individu ;
— une source sonore émet un train d’ondes ;
— le pavillon capte ces ondes ; — la durée de l’exposition.
— le canal auditif externe joue le rôle de résonateur à la fré-
quence de 3 000 Hz ; ■ Polluants gazeux
— au niveau du tympan nous pouvons observer un gain de 10 à
12 dB à 3 000 Hz et une perte d’environ 3 dB à 7 000 Hz ; Nous avons rassemblé, dans le tableau 2, les polluants gazeux
— la chaîne des osselets se met à vibrer ; avec leurs principales sources connues.
— cette vibration provoque alors l’apparition d’une force qui, en
(0)
agissant sur la membrane séparant l’oreille moyenne du vestibule,
va créer une pression. Celle-ci est de 10 à 30 fois supérieure, suivant
les fréquences, à la valeur de la pression de l’onde sonore au niveau Tableau 2 – Sources de polluants gazeux
du pavillon ;
— les vibrations transmises à l’oreille interne provoquent l’appa- Polluant Source
rition d’influx nerveux qui, par l’intermédiaire du nerf auditif, vont
renseigner le cerveau. Atmosphère, moteurs
Monoxyde de carbone (CO) thermiques, cigarettes,
chaudières
Hommes, atmosphère,
1.3 Les polluants Dioxyde de carbone (CO2)
combustion
Atmosphère, moteurs
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), un polluant est Oxydes d’azote (NOx ) thermiques, cigarettes,
tout ce qui est susceptible d’altérer la qualité de l’air en nuisant au chaudières
bien-être physique, moral et social, donc à la santé. Au vu du nom- Dioxyde de soufre (SO2) Atmosphère, combustion
bre important d’éléments en jeu et de la complexité de l’être
humain, il n’existe pas pour l’instant de norme définissant un air Formaldéhyde (HCHO) Matériaux de construction,
cigarettes
sain. Nous devons toujours garder à l’esprit que certains polluants
peuvent entraîner, à plus ou moins long terme, des risques pour Ozone (O3) Équipement d’éclairage,
l’homme pouvant parfois provoquer la mort. Bien entendu, cette photocopieurs
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3 tion. Dans l’atmosphère, il va se désintégrer. La concentration du Contrairement aux effets traités précédemment, nous abordons
ici un syndrome non spécifique. Il est plus connu sous son appella-
radon est exprimée en becquerels par m3 (Bq/m3). Ses résidus de tion anglaise, Sick Building Syndrome (SBS). Depuis la fin des
désintégration sont exprimés en working level (WL). années 1970, les occupants des bureaux climatisés des IGH (immeu-
Nota : le Working Level est la mesure des résidus de désintégration du radon. La valeur ble de grande hauteur) se plaignent, entre autres, de troubles respi-
1 WL représente toute combinaison de résidus de radon éphémère dans un litre d’air qui ratoires, de manifestations oculaires, cutanées, neuropsychiques et
résulte d’une émission résiduelle de 1,3 x 105 MeV d’énergie potentielle α.
digestives. Ces troubles provoquent une sensation d’inconfort bénin
Un WL est généralement égal à environ 200 pCi/L (picocuries par litre d’air). mais permanent.
Pour information, nous pouvons citer l’Atomic Energy Control Les facteurs de développement du SBS :
Board (Canada) qui a fixé deux seuils : — sont, entre autres, liés à la qualité de l’air intérieur, notamment
— à partir de 0,01 WL, il faut une investigation de contrôle ; au débit d’air neuf ;
— à partir de 0,15 WL, il faut une intervention immédiate. — dépendent aussi des équipements techniques comme l’éclai-
rage et des facteurs organisationnels comme le confort du mobilier
■ Fibres et le stress physico-social.
Suite aux différentes polémiques de ces dernières années sur les De même, les aspects psychosomatiques liés à l’absence de con-
dangers des fibres d’amiante, nous comprenons aisément que cer- trôle sur l’environnement jouent un rôle dans l’apparition du SBS.
taines concentrations de ces fibres dans l’air puissent être nocives L’OMS considère que 25 à 30 % des bâtiments neufs et rénovés
pour l’homme. L’OMS recommande une valeur crête maximale de sont concernés par le Sick Building Syndrome.
500 mg/m3 pour une durée d’exposition de 10 min et une valeur
moyenne de 120 mg/m3 pour une durée d’exposition de 24 h.
1.5 Odeurs
1.4 Effets des polluants sur l’homme
Le cycle olfactif humain se décompose en quatre étapes bien dis-
tinctes, nous permettant de différencier plus de 4 000 odeurs :
Les répercussions sanitaires des ambiances artificielles sont mal ■ Détection de l’odeur
connues et sont souvent sujettes à polémiques. Nous allons traiter
les principales pathologies médicales associées aux techniques de Cette action est liée à la notion de seuil absolu qui correspond à la
mise en œuvre des climats artificiels. concentration minimale du stimulus pour qu’il devienne percepti-
ble. Nous comprenons aisément que ce terme d’absolu soit ina-
■ Allergies dapté. En effet, il est plus correct de ramener ces seuils à des
concepts statistiques. Ainsi, il est convenu de définir le seuil de
La pénétration dans un organisme de molécules antigènes provo- détection comme la concentration à laquelle un sujet détecte une
que l’apparition d’anticorps spécifiques. Dans certains cas, notre odeur avec une probabilité de 0,5. Parmi les différents agents qui
action de défense immunitaire réagit de manière disproportionnée. jouent un rôle dans le mécanisme de détection, nous pouvons citer
C’est cette action que nous appelons allergie. Bien entendu, les indi- l’adaptation, la distorsion du signal, les rythmes diurnes, l’activité
vidus sont inégaux devant les attaques des antigènes transportés hormonale, mais aussi l’âge et la maladie.
par l’air, souvent rassemblés sous le terme de pneumallergènes. En
effet, ces allergies n’affectent que les sujets les plus sensibles pré- ■ Expression de l’intensité perçue en fonction du stimulus exercé
sentant une certaine prédisposition génétique. Certains facteurs Elle se fait suivant une loi de type puissance qui peut s’écrire ;
comme le tabagisme ou un état dépressif facilitent l’apparition des
allergies. Concrètement, elles se manifestent le plus souvent par des I = kCn
rhinites, des sinusites, de l’asthme, de l’urticaire, de l’eczéma voire
des conjonctivites. avec I intensité perçue,
C concentration de l’odeur (mg/m3),
■ Légionellose
k, n constantes dépendant du type d’odeur.
En 1976, à la suite d’un congrès dans un hôtel de Philadelphie, de
nombreux légionnaires furent hospitalisés. En 1977 fut découverte ■ Caractérisation de l’odeur
la bactérie responsable de ces troubles. Cette infection est liée à Nous utilisons comme unité de quantification l’unité d’odeur
l’inhalation de « Legionella pneumophila ». Elle se traduit par une (UO). Elle correspond à la dilution de l’odeur dans l’air. Ainsi une
pneumopathie infectieuse. odeur de 10 UO équivaut à un volume de l’odeur donnée diluée
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Ce document fait partie d’un ensemble de quatre articles sur le traitement d’air :
[BE 9 270] Traitement de l’air et climatisation. Généralités
[BE 9 271] Traitement de l’air et climatisation. Les composants et leurs fonctions
[BE 9 272] Traitement de l’air et climatisation. Aspects thermiques et mécaniques
[BE 9 273] Traitement de l’air et climatisation. Aspects acoustiques et physico-chimiques
complétés par un fascicule de documentation
[Doc. BE 9 274] Traitement de l’air et climatisation. Pour en savoir plus
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1.2 Caisson de filtration ● Montage de type 3 à porte amont (figure 4 c) avec cadres uni-
versels et filtres à efficacité de 50 % OPA à 99,99 DOP ou NaCl (clas-
sification CEN 779 : F5 à F9 et CEN 1 822 : H10 à H12).
L’opération de filtration n’a aucune action sur les caractéristiques ● Montage de type 1 et 2 à porte latérale (figure 4 d). Dans certai-
thermiques de l’air. Elle n’apparaît pas sur le diagramme de l’air nes applications, nous retrouvons le montage 1 plus le montage 2
humide. Elle crée une chute de pression sur l’air. Elle fait cependant alliant le préfiltre et le filtre.
partie intégrante d’une centrale de traitement d’air.
■ Définition ■ Classification
Filtrer consiste à éliminer d’un fluide gazeux tout ou partie des Le tableau 2 décrit les différentes qualités des filtres couramment
particules ou aérosols qu’il contient, en les retenant sur une couche installés dans les centrales de traitement d’air.
poreuse appelée « média filtrant ». Le tableau 1 donne les techni-
ques de mesure de l’efficacité d’un filtre.
■ Montage
1.3 Batterie chaude
Les cellules de filtre utilisées sont aux dimensions interna-
tionales : 24 in x 24 in ou 12 in x 24 in soit 610 mm x 610 mm ou
305 mm x 610 mm.
3
■ Rôle et fonctionnement
Nous indiquons ci-dessous :
— les trois types de montage possibles ; La batterie chaude (figure 5 a) assure le préchauffage ou le chauf-
— les qualités de filtres qui peuvent être sélectionnés pour cha- fage de l’air à l’aide d’un fluide chaud qui peut être de l’eau, de l’eau
que type de montage. surchauffée, de la vapeur, la condensation d’un fluide frigorigène ou
● Montage de type 1 à porte latérale (figure 4 a) avec glissières
des résistances électriques. Durant l’opération de chauffage, l’humi-
comprimables (portée horizontale) et filtres à efficacité de 65 à 90 % dité absolue, ou teneur en humidité w, reste constante. En revanche,
gravimétrique (GRAVI) (classification CEN 779 : G1 à G4). l’humidité relative ε (en %) diminue.
● Montage de type 2 à porte latérale (figure 4 b) avec glissières Nota : ε est utilisé pour désigner la valeur de l’humidité relative sur le diagramme de
l’air humide. Par contre, HR suit l’unité % pour désigner une valeur d’humidité relative
comprimables (portées horizontale et verticale) et filtres à efficacité (% HR).
de 50 à 95 % opacimétrique (OPA) (classification CEN 779 : F5 à F8). (0)
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a filtre en montage de type 1 b filtre en montage de type 2 c filtre en montage de type 3 d filtre en montage de types 1 et 2 associés
(0)
3 Matière
Tableau 2 – Qualités des filtres
Montage Classification (voir tableau 1 : Tenue au feu Construction
Application méthode d’essai)
Cadre Média
Acier galvanisé Acier galvanisé G1 65 % GRAVI M0 Plan
Préfiltre Carton Fibre de verre 1 G4 90 % GRAVI M3
Plissé
Acier galvanisé Synthétique G4 90 % GRAVI M1
Filtre haute Carton Fibre de verre 2 ou 3 F6 65 % OPA M3 Plissé
efficacité
F7 85 % OPA M3
F8 95 % OPA M3
Acier galvanisé Fibre de verre 2 ou 3 F6 65 % OPA M2 Poches
F7 85 % OPA M3
F8 95 % OPA M3
Acier galvanisé Fibre de verre 2 ou 3 F6 65 % OPA M1 Dièdre profond
ou PVC plissé
F7 85 % OPA M1
F8 95 % OPA M1
Filtre Acier galvanisé Fibre de verre 3 H 10 95 % DOP M1 Dièdre profond
absolu plissé
H12 99,99 % DOP M1
NaCl
Filtre Mousse carbonée 2 ou 3 Conditions ordinaires, absorption moyenne
à charbon Acier galvanisé
actif Charbon 3 Pour conditions industrielles Cassettes
■ Régulation — les résistances à fils nus ; ce sont des fils de faible inertie. Le
La régulation de la batterie à eau se fait : branchement s’effectue sur bornes par bloc précablé.
— soit par variation du débit d’eau. C’est un fonctionnement en La régulation de la batterie électrique peut être réalisée :
répartition (figure 5 b) : — en tout ou rien par action sur un ou plusieurs étages ;
• la température d’entrée d’eau dans la batterie est constante, — en progressif par variation de la tension effective.
• le débit d’eau dans la batterie est variable et la pompe du cir-
cuit général assure la circulation d’eau ;
— soit par variation de la température. C’est un fonctionnement
en mélange ou injection (figure 5 c) : 1.4 Batterie froide
• la température d’entrée d’eau dans la batterie est variable,
• le débit d’eau dans la batterie est constant et assuré par une
■ Rôle et fonctionnement
pompe secondaire.
La batterie froide (figure 6 a) assure le refroidissement de l’air,
■ Batterie électrique avec ou sans déshumidification, à l’aide d’un fluide froid qui peut
La batterie chaude peut être électrique. Elle est alors composée être de l’eau glacée ou glycolée ou par évaporation d’un fluide frigo-
de deux types de résistance : rigène (batterie à détente directe).
— les résistances blindées (figure 5 d) ; ce sont des tubes à ailet- Durant l’opération de refroidissement sans déshumidification,
tes spiralées et en inox. Le branchement s’effectue sur barrettes de l’humidité absolue ou teneur en humidité w reste constante. En
cuivre ; revanche, l’humidité relative ε (en %) augmente.
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Entrée
d'eau chaude
Sen
s de
l'air 2
1
sens de l'air
sens de l'air
Sortie d'eau
Pompe
a batterie chaude alimentée en eau C
NF NO NO
C NF
Entrée
d'eau
sens de l'air
Sen
s de
l'air
Bac de récupération
des condensats
NF NO
Sortie C
d'eau Pompe de circulation
du circuit général
Écoulement Bac de récupération
Nécessité de des condensats des condensats
prévoir un siphon
a batterie froide alimentée en eau b régulation en répartition de la batterie froide alimentée en eau
Batterie à
sens de l'air détente
sens de l'air Sens de l'air directe
Collecteur d'aspiration
Bac de Pompe de Détendeur
récupération recyclage Distributeur thermostatique
des sur la batterie
condensats NO C Piquage pour
Pompe de raccordement
NF circulation du éventuel de gaz chaud
Moto- Condenseur
circuit général à eau
Brins de distribution compresseur
(ou à air)
c régulation en injection de la batterie d batterie froide à détente directe. Le bac d'évacuation des condensats
froide alimentée en eau n'est pas représenté (à droite, circuit frigorifique de la batterie à détente directe)
C voie commune toujours passante NO voie normalement ouverte NF voie normalement fermée
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3
Emmanuel RUTMAN
Ingénieur de l’École catholique d’arts et métiers de Lyon
Responsable de l’équipe Confort du laboratoire CIAT
et Claude TERNANT
Ingénieur de l’École des hautes études industrielles de Lille (HEI)
Ancien responsable du département Assistance technique de CIAT
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Cam ppm concentration de particules en amont q facteur de directivité d’une source sonore
d’un filtre
q’ kJ/kg enthalpie de l’air humide
Cav ppm concentration de particules en aval AS
d’un filtre
Q kg/s débit massique d’un air sec
CE coefficient d’épuration d’un filtre
Qe kg/s débit d’eau évaporée dans l’air
cp kJ/kg capacité thermique massique de l’air sec correspondant à la puissance latente
3
AS/K (AS)
Qm kg/s débit massique d’air dans le ventilateur
d m distance entre deux points
QV m3/s débit volumique d’air dans le ventilateur
D m diamètre de la gaine circulaire ou
diamètre équivalent d’une gaine 2 ab R dB/m réduction acoustique d’une gaine
rectangulaire de côtés a et b égal à -------------
a+b
S m2 section d’une gaine
DF facteur de décontamination en filtration
t ˚C température sèche de l’air humide
E efficacité d’un filtre ou d’une batterie
froide
t s temps de référence
f Hz fréquence d’une onde sonore
ta °C température ambiante
HR % valeur de l’humidité relative de l’air
humide (suit l’unité %) tS ˚C température de soufflage
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3
— des apports internes en chaleur sensible (moteur...) pendant la
pour climatiser le laboratoire industriel
période d’occupation ;
— des apports internes en chaleur sensible et chaleur latente par
un bain-marie pouvant fonctionner en et hors occupation ;
— des apports internes en chaleur sensible et chaleur latente par tS température de soufflage (˚C),
des bacs Bunsen en période d’occupation. cp capacité thermique massique de l’air sec (AS)
Le débit d’air neuf demandé pour assurer un air correct en fonc- (1 005 J/kg AS/K).
tion des pollutions internes est de 0,63 kg/s. Nota : la charge d’un local à traiter correspond à tous les apports et pertes en puissance
(température, humidité par déperditions ou apports internes et externes).
Le tableau 1 donne les bilans thermiques en fonction de la saison
et de l’occupation du local. La température de soufflage est fonction :
La figure 1 représente la composition de la centrale de traitement — de la température de l’air au niveau des occupants ;
d’air nécessaire pour maintenir les conditions d’ambiance. — du type de bâtiment (hauteur sous plafond...) ;
Nota : nous employons le terme « chaleur sensible » pour bien faire ressortir que la — du mode de diffusion d’air ;
seule puissance de transmission de chaleur utilisée est celle qui correspond à une variation — de l’utilisation du bâtiment (atelier, magasin ou bureau...) ;
de température. Selon le même principe, nous emploierons le terme « chaleur latente »
pour la transmission d’humidité. — de l’activité des occupants (position assise, debout ou
couchée...) ;
— des exigences techniques en matière de précision (tempéra-
ture, hygrométrie).
1.1 Calcul du débit d’air Exemple : à titre indicatif, pour des installations de type « confort »
et des bâtiments de hauteur moyenne avec une diffusion d’air bien étu-
Le débit d’air se calcule à partir du bilan thermique en chaleur sen- diée, les températures de soufflage se situent vers :
sible et de la température de soufflage désirée. • 8 à 12 K au-dessous de l’ambiance, en été ;
• 10 à 20 K au-dessus de l’ambiance, en hiver.
Ps
Q = ------------------------- Dans des cas particuliers comme les salles propres, le débit d’air
ta Ð tS cp
peut être déterminé par le taux de brassage à respecter. Nous défi-
avec Q débit massique de l’air (kg/s), nissons le taux de brassage par la formule :
Ps charge de chaleur sensible ou puissance sensible (W), Débit d′air (m 3 ⁄ h)
Taux de brassage (volume ⁄ h) = -------------------------------------------------------------
ta température ambiante (˚C), Volume du local (m 3 )
(0)
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Exemple : le débit d’air en été pour le laboratoire industriel dont les de reprise dépend de nombreux facteurs. Par simplification, nous la
caractéristiques sont celles du tableau 1 avec une température de représentons sous forme d’une droite.
soufflage de 10 K au-dessous de l’ambiance est de : L’évolution de l’air, entre les deux points de soufflage et de
12 670 reprise, constitue donc la « droite de pente » du local. Idéalement,
---------------------------------- = 1 ,26 kg ⁄ s pour tous les points situés à l’intérieur du local, il existe un même
1 005 × 10 rapport γ.
Le volume spécifique aux conditions de soufflage (15 ˚C, 100 % HR Sur le diagramme de l’air humide (cf. article [BE 9 270]), la pente
environ) est de 0,83 m3/kg (cf. diagramme de l’air humide, article est représentée par le rapport de la variation d’enthalpie à la varia-
[BE 9 270]). tion de masse d’eau :
Le débit volumique est donc de : 1,26 × 0,83 = 1,05 m3/s.
dq′
Si nous gardons le même débit d’air en hiver, la température de souf- γ = ---------
flage en occupation serait de : dw
Ps 5 510 avec γ valeur de la « droite de pente » du local (kJ/kg
t S = t a + ------------- = 19 + ----------------------------------------- = 23 ,4 ° C d’eau),
cp Q 1 005 × 1 ,26
dq ’ variation d’enthalpie (kJ/kg AS),
Cette valeur est trop basse. Il faut envisager, pour l’hiver, un débit
d’air réduit, en prévoyant un moteur à deux vitesses pour le ventilateur. dw variation de masse d’eau (kg d’eau/kg AS).
ble. Nous ne pouvons pas diminuer le débit car le débit d’air neuf Qdq′ Puissance thermique totale
γ = -------------- = -----------------------------------------------------------------------------
demandé est de 0,63 kg/s. En hiver, la centrale de traitement d’air fonc- Qdw Débit d′eau
tionnera en tout air neuf.
La puissance thermique totale sera exprimée en kilowatts, et le
En hors occupation, la température de soufflage devient : débit d’eau (en kg/s) correspond à la chaleur latente du bilan ther-
11 030 mique.
t S = 19 + --------------------------------- = 36,4 °C
1 005 × 0,63 Le débit d’eau se calcule par la formule :
Nota : les conditions de soufflage sont à 15 °C de température et proche de la saturation PL
soit proche de 100 % HR (à ne pas confondre avec les conditions d’ambiance qui sont 25°C Q e = ------
et 50°C HR). Nous prenons la valeur 100 % car nous ne connaissons pas à ce stade du calcul L
la valeur exacte qui va se situer entre 85 et 100 %. Néanmoins, l’erreur reste faible et infé-
rieure à 1 %, donc négligeable. avec Qe débit d’eau (kg/s),
Le volume spécifique est déterminé au soufflage donc au niveau du ventilateur. Le ven- PL puissance en chaleur latente (kW),
tilateur déplace un volume d’air donné. Il sera à peu près constant quelle que soit la saison.
Ce débit volumique et le volume spéficique déterminent le débit massique. Celui-ci reste L chaleur latente de vaporisation de l’eau (2 520 kJ/kg).
constant sur toute l’installation (loi de conservation de la masse), par contre le débit volu-
mique change. Nous allons calculer les droites de pente du local pris comme
exemple dans cet article (tableau 2).
Les figures 2, 3 et 4 représentent le tracé des droites de pente du
1.2 Droite de pente du local local sur le diagramme de l’air humide pour les trois périodes avec
l’indication des points d’ambiance (A) et de soufflage (S). La pente
est obtenue à partir de l’origine (+). Cette origine (+) est placée de
La totalité de la chaleur sensible et de la chaleur latente qui com- façon arbitraire et détermine l’échelle de γ. Elle est située sur la
posent la charge thermique du local (charges internes + charges droite (− ∞, + ∞). Une parallèle à cette droite est ensuite tracée pas-
externes) doit être absorbée par l’air soufflé dans le local au cours sant par le point d’ambiance.
de son trajet. Autrement dit, les charges thermiques du local (sensi-
ble et latente) doivent être compensées par les variations de tempé-
rature et d’humidité (entre le soufflage et la reprise).
L’air est soufflé à une température et à une hygrométrie définies
1.3 Mélange
par la régulation. Au cours de son trajet dans le local, cet air :
— change de température en absorbant la charge thermique Le mélange de deux airs (aux points A et B par exemple) est réa-
sensible ; lisé en centrale de traitement d’air par le caisson de mélange ou en
— change de valeur d’humidité en absorbant la charge thermique aval d’un caisson de bipasse (cf. article [BE 9 271]).
latente. L’influence de chaque air dans le mélange est directement propor-
Les variations peuvent être positives ou négatives. tionnelle à son débit massique.
L’air est donc repris à d’autres valeurs de température et d’hygro- Ainsi nous pouvons appliquer la loi des mélanges pour calculer
métrie. La forme de l’évolution entre ces deux points de soufflage et les valeurs caractéristiques suivantes de l’air obtenu (au point C).
(0)
Tableau 2 – Calcul des droites de pente du laboratoire industriel considéré dans l’article
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γ (kJ/kg d’eau)
+°
85
20
50000
30000 γ = 19 548
19
80
20000
16000
18
17 c)
e
75
12000
16 ir s
)c)
a
10000 25
e
15 /kg
c
saai 70
9000
e
s
rirs
l
kca
8000
JkJ/k 65
kga
en
g
0
700
/
14
q'
q' 'e 0 6
ennk
e(
13
lpi
0
55
600
tha
20
e(q(
10
En
lpiei
ε = 100
nthth 0
aalp
5
11
90
40
ε=
9
e
80
e
45
EEn
70
=
00 e
35
ε
=
50
60
eε
=
50
=
15 eε
7
eε =
30
40
5
4
6
(A) eε =
Droite de
20
3
0 25
4
50 (S)
4 pente du local
15
10
3
10
2
5
1
0
0
00
40
0
–1
–5
–5
–2
–10
15 ˚C 25 ˚C
–3
Température
–10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
( C)
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,750 0,760 0,770 0,780 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860
00
2500
200
300
35
0
γ taux de variation de q' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
γ (kJ/kg eau)
19 srecse
) c)
0,025
–`
20
irai
γ=–65
)c)
26 0,024 − 50000
gkag
esec
− 30000
rirs
lc/kal/
kga 80
0,023 − 20000
saai
kncak
18
0,022 − 12000
/g
ennk 75
'e
− 10000
JkJ/k
en
17
0,021
q'(q
− 8000
25
e (ie
e(q( 70
0,020
16
0,960
− 6000
q' 'e
lpailp
0,019 − 5000
thnath
nthth 65
15
lpiei
0,018 − 400
EnE
aalp
0
14
60
0,017 − 300
0
0,955
EEn
0,016
55
20 0,015 − 20
00
ε = 100
0,014 − 15
00
90
ε=
e
0,950
= 0
0,013
e
8
70
−1
=
e 0,012 000
ε
60
eε
=
50
=
15 eε 0,011
eε = −5
40 0,010 00
0,945
eε =
30 0,009
eε = 0,008
20 0
(A) eε = 0,007
(S)
0,940
0,006
100
ε=
e 0,005
0,004
50
0,935
0,003 0
0,002
0,001
19 ˚C 27,6 ˚C
0,000
0,930
Température(( C) 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Température
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
10
2500
200
15
00
0 0
0
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1. Aspects acoustiques Important : les ondes sonores ne se propagent pas dans le
vide (la pression du vide est nulle).
c
Le tableau des notations et symboles utilisés dans cet article λ = ---
f
est commun avec celui de l’article [BE 9 272] où il pourra être
consulté. avec λ longueur d’onde (m),
c vitesse de propagation (m/s),
1.1.1 Paramètres et unités utilisés f fréquence (Hz).
■ La puissance acoustique est la quantité globale d’énergie acous- ■ Les sons, qu’il s’agisse de la puissance, de la pression ou de
tique cédée par unité de temps par la source (source sonore conti- l’intensité, varient dans une très large plage. À titre indicatif :
nue considérée comme ponctuelle) sous forme d’ondes sonores.
— en matière de puissance sonore :
Cette puissance sonore est émise.
• un murmure correspond à 10−9 W,
■ L’énergie diffusée par la source provoque, dans l’air ambiant, un
train d’ondes de pression. La pression oscille autour de la pression • le booster de la fusée Saturne correspond à 3 × 108 W ;
atmosphérique. L’amplitude efficace des oscillations est appelée — les pressions sonores peuvent varier de 2 × 10−5 à 2 × 103 Pa.
pression acoustique. Cette pression acoustique communément C’est pourquoi, l’échelle logarithmique a été utilisée pour la repré-
appelée niveau sonore est reçue. sentation graphique. Pour obtenir un nombre sans dimension, nous
■ L’intensité acoustique est la quantité moyenne d’énergie qui tra- exprimons les sons (puissance, pression, intensité) sous forme d’un
verse, par seconde, une surface unitaire perpendiculaire à la direc- rapport entre la valeur mesurée et une valeur de référence. Le bel
tion des ondes sonores. exprime la valeur logarithmique de ce rapport.
■ La période est l’intervalle de temps qui sépare deux valeurs les Un niveau sonore exprimé en bels n’a de sens que si nous indi-
plus rapprochées pour lesquelles : quons la valeur de référence. Usuellement, nous utilisons le décibel
sous-multiple qui vaut un dixième de bel (symbole dB) :
— les pressions acoustiques sont identiques ;
— les dérivées sont les mêmes (évolution dans le même sens).
M
L = 10 K lg --------
■ La fréquence est l’inverse de la période. M0
■ La vitesse de propagation d’une onde sonore est constante pour
un matériau donnée. Elle varie avec la température. avec L niveau sonore (dB),
Exemple : pour l’air : c = 331,4 + 0,607t soit à 20 ˚C : 343,54 m/s. K coefficient (1 pour la puissance et l’intensité, 2
pour la pression),
La tableau 1 donne quelques valeurs de vitesse de propagation.
(0)
M valeur mesurée,
M0 valeur de référence.
Tableau 1 – Vitesse de propagation de l’onde sonore pour
différents matériaux La valeur de référence correspond au seuil d’audibilité. L’oreille
humaine travaille approximativement de façon logarithmique.
Type Acier Béton Caoutchouc Bois tendre Eau Ainsi, l’oreille perçoit de façon identique le passage de 0,01 Pa à
0,1 Pa et le passage de 0,1 Pa à 1 Pa.
Vitesse 5 000 3 à 4 000 40 à 150 250 à 400 1 450
(m/s) Le tableau 2 donne les valeurs de référence.
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Tableau 2 – Valeurs de référence pour l’échelle sonore détaillée fait apparaître une pointe aux environs de 200 Hz ;
— une analyse fine (figure 3) : cette courbe permet de définir
Type de Unité de Valeur de Symbole la pointe observée dans l’analyse en tiers d’octave. Elle se situe
Application
paramètre mesure référence utilisé à 195 Hz et correspond à la fréquence de pale du ventilateur
Puissance W son émis 10−12 W LW 1 300
(1 300 tr/min et 9 pales soit --------------- tr/s × 9 pales = 195 Hz ).
Pression Pa son reçu 10−5 Pa Lp 60
3
bande est définie de façon à avoir la fréquence supérieure égale au En climatisation, nous utilisons essentiellement le filtre de pondé-
double de la fréquence inférieure et est désignée par sa fréquence ration A (tableau 4).
centrale (moyenne géométrique) qui est égale à la racine carrée du
produit des fréquences extrêmes. ■ Courbe de gêne
L’Organisation internationale de normalisation (International Pour intégrer la faiblesse de l’oreille aux basses fréquences, un
Organization for Standardization ISO) a défini les dix bandes système empirique a été créé. Ce sont des courbes de gêne.
d’octave à utiliser (tableau 3). Les fréquences centrales sont obte-
nues en multipliant ou en divisant par deux la fréquence de base L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a adopté les
fixée à 1 000 Hz. courbes dénommées courbes ISO. Le chiffre de chaque courbe cor-
respond à son niveau sonore dans l’octave 1 000 Hz (figure 4). Le
Le spectre peut être représenté par : niveau de gêne est la valeur de la courbe tangente au spectre repré-
— la bande d’octave (figure 1) : cette courbe régulière d’un venti- sentatif du niveau sonore. Sur la figure 4, la courbe de gêne est
lateur donne les tendances du niveau sonore. ISO 78.
(0)
Valeur minimale ........................................ (Hz) 22,1 44,2 88,4 177 354 707 1 414 2 828 5 657 11 314
Valeur maximale ........................................ (Hz) 44,2 88,4 177 354 707 1 414 2 828 5 657 11 314 22 627
110 110
Lp (dB) Lp (dB)
100 100
90 90
80 80
70 70
60 60
63 125 250 500 1 x 103 4 x 103 63 125 250 500 1 x 103 4 x 103
2 x 103 8 x 103 2 x 103 8 x 103
Fréquence (Hz) (analyse en octave) Fréquence (Hz) (analyse en 1/3 d'octave)
Figure 1 – Analyse spectrale d’un ventilateur en bande d’octave Figure 2 – Analyse spectrale d’un ventilateur en tiers d’octave
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BE9273
Lp (dB) 110
100 Lp (dB)
90
100
80
70
90
ISO 78
60
50
80
40
ISO 80
30 ISO 78
70
20
ISO 70
10
60
0
3
0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240 ISO 60
12 36 60 84 108 132 156 180 204 228 50
Fréquence (Hz)(analyse en bande fine 0/250 Hz)
ISO 50
Figure 3 – Analyse spectrale d’un ventilateur en bande fine 40
ISO 40
(0) 30
Tableau 4 – Filtre de pondération A ISO 30
par bande d’octave 20
Bande
d’octave ISO 20
............... (Hz) 63 125 250 500 1 000 2 000 4 000 8 000 10
1
p Y2 = ρc -------------2- P X
4π d
1.2.2 Directivité
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126
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BE9273
q 4
p 2 = ρcP -------------2- + ----
4π d A
avec p pression sonore perçue (Pa),
1
2 ρ masse volumique de l’air (kg/m3),
c vitesse du son dans l’air (m/s),
4
P puissance sonore émise (W),
q facteur de directivité,
3 d distance entre la source et le récepteur,
A surface totale d’absorption du local.
1 émission du bruit Le calcul en décibels devient :
2 onde réfléchie
p ρ cP q 4 1/2
3
3 onde absorbée -------------- + ----
L p = 20 lg ------ = 20 lg ---------- 4π d 2 A
4 onde transmise p0 p 02
Figure 6 – Propagation du son en local clos Comme p 02 = ρ cP 0
P q 4 1/2
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3
128
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IN23
INNOVATION
Les composés organiques volatils (COV) sont des polluants dont l’émission
par l’industrie est réglementée. Ce système de traitement de l’air est basé 3
sur l’adsorption par des tissus de carbone activé. Les filtres sont régénérés
par chauffage électrique.
(MEK).
tes. S’il existe actuellement des traitements, comme de définir finement leurs caractéristiques phy- Aldhéhydes :
l’oxydation thermique, la biofiltration, la condensa- sico-chimiques et électriques. Dans un second formaldéhyde,
tion, le lavage de gaz [1] [G 1 700], il faut noter temps, les propriétés d’adsorption vis-à-vis de COV acétaldéhyde.
qu’aucun système n’est universel et que chacun a sont déterminées.
129
Référence Internet
IN23
INNOVATION
3
[J 3 928] de N. Soltys mique, ainsi que de propriétés électriques. Ces
Inventaire des textes quelques caractéristiques sont ainsi rassemblées
réglementaires relatifs à
l’air [GR 520] de Figure 1 – Rouleau de tissu de carbone activé dans le tableau 1, pour différents tissus commer-
Y. Pitoun (doc. Actitex) ciaux de la société Actitex.
Droit de l’air : cadre Ainsi, il existe une grande variété de tissus aux
international et commu-
nautaire [G 1 510] de propriétés macroscopiques différentes (mode de
L. Prat tissage, épaisseur, grammage), essentiellement liées
Déchets et risques pour aux caractéristiques de perte de charge, ainsi que
la santé [G 2 450] de physico-chimiques (structure poreuse, surface spéci-
G. Keck et E. Vernus
fique, chimie de surface, résistivité électrique) dues
au mode de fabrication. Le choix d’un tissu se fait
donc en fonction du composé à adsorber et du cahier
des charges imposé.
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Référence Internet
IN23
INNOVATION
3
Texture ................................. (fils/cm)
Chaîne (3) 12 50 14 50
Trame (3) 7,4 7,5 16,3 7,5
Diamètre des fibres ......................(µm)
Chaîne 6,7 3,8 11,0 4,2
(3)
Grammage ............................(g · m–2) 220 130 130 125
Diamètre médian des pores ............. (Å) 7,3 7,0 3,6 7,0
(1) Les noms commerciaux sont liés au mode de tissage et à la surface spécifique.
(2) Mode de tissage.
(3) Les fils de trame sont les fils perpendiculaires aux lisières du tissu ; les fils de chaîne y sont parallèles.
(4) Il s’agit de la surface spécifique mesurée par la méthode classique Brunnauer - Emmet - Teller.
(5) Pores de diamètre inférieur à 20 Å.
(6) Pores de diamètre compris entre 20 et 500 Å.
matériaux, et d’utiliser cette technique comme mode vitesse de balayage en gaz vecteur. Celui-ci sert alors
de désorption. De plus, la forme textile et la qualité uniquement à transporter les molécules désorbées.
de fabrication de ces matériaux donnent un chauf- Ainsi, la durée des régénérations est réduite
fage homogène (figure 4), et donc une régénération (quelques dizaines de minutes), la concentration du
rapide et efficace de l’adsorbant [4]. désorbat élevée et son volume faible [5]. Lorsque
L’étude et la caractérisation de l’ensemble de ces l’on dimensionne des systèmes de traitement en
paramètres permettent de concevoir, d’adapter et de continu sur deux adsorbeurs alternant des phases
prévoir le comportement électrique de filtres indus- d’adsorption et de régénération, la réduction de la
triels, ainsi que leurs conditions opératoires de régé- durée de régénération s’accompagne donc d’un gain
nération. sur la quantité d’adsorbant mise en œuvre.
131
3
132
Le chauffage, la climatisation et l'eau chaude sanitaire
(Réf. Internet 42582)
1– La réglementation thermique
2– Le chauffage
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4
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Référence Internet
B9190
4
2. Règlements et normes............................................................................ — 4
2.1 Préambule .................................................................................................... — 4
2.2 Qualité de l’eau ............................................................................................ — 4
2.3 Qualité des installations.............................................................................. — 5
2.4 Maîtrise de l’énergie.................................................................................... — 6
3. Systèmes de production d’eau chaude. Règles de conception .. — 7
3.1 Composition générale ................................................................................. — 7
3.2 Classification et choix.................................................................................. — 7
3.3 Description technique ................................................................................. — 8
3.4 Règles de calcul ........................................................................................... — 12
3.5 Bilans énergétiques prévisionnels ............................................................. — 17
4. Exemple chiffré de production collective......................................... — 17
4.1 Solution semi-accumulation....................................................................... — 17
4.2 Solution « semi-instantané » ...................................................................... — 17
4.3 Comparaison................................................................................................ — 18
5. Annexe : besoins d’ECS ......................................................................... — 19
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. B 9 190
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B 9 190 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
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B9190
à partir du débit maximal probable de l’installation. Ce dernier est — de l’efficacité du stockage, ou facteur de mélange, qui peut aller
obtenu en additionnant les débits spécifiques à chaque usage de 0,75 à 0,95 pour des ballons verticaux (0,9 minimum pour les
susceptibles d’être simultanés, et en multipliant le total obtenu par ballons électriques, selon la norme NF C 73-221) ; une valeur élevée
1,5 pour couvrir les pertes de distribution et anticiper l’évolution des du facteur de mélange est d’autant plus nécessaire si l’on compte
besoins. sur une possibilité de restitution rapide, comme dans les systèmes
à semi-accumulation ;
— des pertes en boucle, qui ne sont jamais négligeables.
1.3 Installations collectives dans l’habitat Exemple : pour un écart de température eau chaude – ambiance de
40 K, la valeur des pertes (en W/m) par les canalisations non
Si les avantages liés au regroupement de la demande semblent calorifugées est de l’ordre de 1,6 fois la valeur du diamètre extérieur en
a priori l’emporter (limitation de la puissance maximale et du volume millimètres. Pour une isolation équivalente à 1 cm de laine de verre,
de stockage du fait du décalage des besoins, limitation des déper- cette valeur est ramenée à 0,5 fois le diamètre.
ditions par fourniture à température plus basse de certains usages,
réduction des coûts d’investissement et d’entretien par rapport à plu- Le choix du débit de boucle est généralement défini pour une chute
sieurs installations individuelles cumulées), il convient pour autant de 5 K, peu ressentie par l’usager le plus défavorisé. Ce débit peut
de ne pas en sous-estimer les inconvénients (augmentation des être modulé (avec 2 pompes différentes), voire interrompu durant
déperditions du fait de la création d’un réseau de distribution qu’il les périodes de non puisage.
faut maintenir en température pour garantir une équivalence de four- Exemple : le rendement de distribution ou de bouclage varie de
niture en tout point du réseau, augmentation des coûts d’investis- 30 % en l’absence d’isolation à 60 ou 70 % avec une isolation correcte.
sement et d’entretien du fait du comptage de répartition).
La définition précise des volumes totaux simultanés, mais surtout
des profils de puisage, est donc déterminante pour satisfaire au Concernant ce dernier point, le choix ou non du bouclage et
4
mieux les besoins et au moindre prix. de son utilisation peut se résumer de la façon suivante :
— en pratique, il est bon de prévoir soit le bouclage, soit le tra-
■ Préalable au choix de l’équipement, il y a celui du ou des niveaux çage de la canalisation, pour une distance supérieure à 10 mètres
de température d’ECS distribuée, lesquels peuvent varier de 45 oC entre le point d’utilisation et la source ;
(nécessaire en pratique pour l’obtention de 40 oC à tous les robinets) — l’arrêt de la circulation d’eau n’est pas autorisé par les avis
à 60 oC, maximum réglementaire. Les recommandations peuvent se techniques relatifs aux produits de traitement d’eau quand l’eau
résumer ainsi : est l’objet d’un traitement chimique. En tout cas, il n’est possible
— limiter si possible la température de production à 55 oC, pour que si l’installation est correctement équilibrée, de manière à ne
limiter les déperditions et les risques d’entartrage et de corrosion ; pas laisser de branches mortes après redémarrage ;
— prévoir la possibilité de régler la température à des valeurs dif- — le traçage électrique, qui permet de faire l’économie du col-
férentes, suivant l’usage et la longueur des circuits de distribution lecteur retour et de ne maintenir en température qu’une seule
(45 oC généralement pour les salles d’eau représentant environ 2/3 longueur, nécessite la pose d’un traceur en continu, solidaire
des besoins, 55 oC pour les cuisines), le coût d’exploitation étant avec le tuyau, protégé par l’isolant, avec une alimentation
directement lié à la température de distribution. asservie à la température. L’intérêt du traçage dépend pour
beaucoup de la nature de l’énergie employée pour la préparation
■ La définition précise du profil des puisages n’est pas aisée, de l’ECS ; il est évident si cette énergie est l’électricité.
c’est pourquoi l’étude visera à calculer certaines grandeurs caracté-
ristiques, variables selon le système retenu :
— la capacité nominale de stockage, à partir des besoins journa-
liers maximaux, pour un système à accumulation totale (nocturne 1.4 Installations du secteur tertiaire
généralement), en tenant compte de l’efficacité du stockage ou
facteur de mélange, paramètre caractérisant la qualité de la strati-
fication, à garantir par le constructeur ; Bien que répondant à des situations très variées, le dimension-
— la capacité de stockage et la puissance appelée pour la relance, nement des installations de ce secteur répond aux mêmes règles
à partir des besoins estimés pendant les périodes où la relance peut que pour les installations individuelles et collectives.
être appelée, pour un système à accumulation avec relance ; selon Le tableau 5 rassemble, pour divers utilisateurs du secteur ter-
le profil de puisage établi pour chaque type de jour (12 mois et 3 tiaire, les ratios des besoins d’ECS probables, pour de l’eau à 60 oC,
types, cf. tableau 4), on cherchera alors à exploiter au mieux l’équi- provenant de sources diverses. Les écarts sont parfois importants
pement de production selon ses propres caractéristiques (1 ou (nombre de chambres, de repas, de lits...) pour une même famille
plusieurs ballons, relance dans le ballon ou séparée) ; d’établissements, rendant le dimensionnement des équipements
— le plus gros volume appelé en continu, sur une durée de souvent délicat. L’extrapolation de valeurs en provenance de sites
quelques heures, ainsi que l’appoint fourni par le réchauffage réalisé équivalents en cours d’exploitation, si elle est possible, est donc
pendant le même temps, pour un système à semi-accumulation ; particulièrement recommandée. Le concepteur fondera en outre son
— la puissance nécessaire pour répondre à un puisage court et approche à partir des éléments suivants :
important, après épuisement du stock, pour un système semi-
instantané ; — les bâtiments d’hébergement (hôtel, maison de retraite, foyer,
— la puissance nécessaire au réchauffage pour la minute la plus camping) présentant généralement des profils de puisage assez
chargée, pour un système instantané ; toutefois, tenant compte de réguliers, les solutions à semi-accumulation sont souvent retenues,
l’inertie thermique de l’installation (quelques litres par logement), avec des températures de distribution variant entre 40 et 50 oC ;
le calcul est rapporté à une durée de pointe de 10 minutes à laquelle — pour les établissements hospitaliers, la variété des besoins
est associée le volume de pointe correspondant. (hébergement, restauration, blanchissage...) conduit à séparer ther-
miquement les divers usages ;
■ Le calcul des grandeurs caractéristiques ci-dessus doit éga- — pour les établissements scolaires et sportifs ainsi que sur les
lement tenir compte : lieux de travail, la température est généralement limitée à 40 oC,
— du rendement de stockage, lequel varie généralement entre voire 35 oC ; la simultanéité des puisages est maximale, lors des
80 et 93 %, si toute l’énergie est utilisée sur un cycle diurne ; pauses, entraînant un débit de pointe maximal.
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 9 190 − 3
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B9190
4 2.2 Qualité de l’eau dispositions sont donc à respecter, que nous résumons ci-après.
■ Règlement sanitaire départemental type (article 16.9) et
instruction technique pour la réalisation et l’installation des
Seules sont rappelées ci-après les exigences relatives à la prépa-
ration et à la distribution de l’ECS, à l’exclusion de celles concernant dispositifs de traitement thermique de l’eau potable [5].
l’eau froide potable. ● Fluide caloporteur ne contenant que des produits à usage
alimentaire ou autorisés (fluide type I) – Cas 1
— Installations multifamiliales : l’échangeur à simple paroi est
2.2.1 Hygiène admis moyennant soit l’utilisation d’un appareil de classe B
(tableau 1), soit le maintien d’une différence de pression (pression
Sur ce plan, le texte de base est le règlement sanitaire d’eau potable toujours supérieure à celle du fluide caloporteur) avec
départemental type , complété le cas échéant par l’autorité un échangeur de classe C. Néanmoins dans ce dernier cas, comme
départementale. L’eau chaude sanitaire y est considérée comme eau la pression d’eau potable ne peut être garantie en permanence,
destinée à la consommation humaine, puisqu’utilisable en particulier l’alimentation en fluide chauffant doit être équipée de vannes d’iso-
pour la cuisine. Rappelons-en les principales prescriptions : lement automatiques et d’une vanne de mise à l’air libre, actionnées
— produits additionnels : l’adjonction de produits antigel est par un détecteur de pression différentielle (figure 1), avec mise en
interdite ; l’utilisation de produits tels que catio-résines, polyphos- sécurité par manque de courant.
phates, silicates, pour lutter contre la corrosion et l’entartrage, doit En outre, dans les deux cas, il doit être possible de contrôler
être pratiquée conformément à la réglementation en vigueur et en l’existence d’une fuite éventuelle (par manomètre, par exemple).
respectant les avis techniques spécifiques à chaque fournisseur ; Enfin, conformément aux prescriptions du DTU no 65.11 (Disposi-
— l’installation doit être pourvue de dispositif anti-retour, per- tifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le
mettant d’éviter la pollution du réseau public d’eau potable ou du bâtiment ), l’échangeur doit avoir subi, côté fluide caloporteur, une
réseau intérieur de distribution ; épreuve de tenue à une pression au moins égale à 1,5 fois la pres-
— tout poste de traitement d’eau doit être, de même, pourvu en sion maximale de service, avec un minimum de 6 bar.
amont d’un clapet de non-retour, le déversement des rejets se fai- — Installations unifamiliales : l’échangeur à simple paroi peut
sant par un entonnoir siphonné ; être de classe C (tableau 1), sans qu’il soit nécessaire de maintenir
— la dilatation de l’eau engendrée par son réchauffage ne doit une différence de pression.
provoquer ni retour en amont, ni détérioration des appareils qui la
produisent ou des canalisations qui la véhiculent ; la mise en place Le contrôle de fuite éventuelle doit être possible et l’épreuve de
tenue à la pression réalisée comme indiqué précédemment. (0)
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B 9 190 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
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B9190
Les échangeurs, qu’ils soient à simple ou à double paroi, ne En règle générale, l’entartrage concerne surtout les appareils
doivent pas comporter de raccord démontable sur les surfaces de production instantanée, alors que la corrosion se manifeste
d’échange. Ils doivent être munis d’une plaque indicatrice men- davantage dans les appareils à accumulation. Par ailleurs, ces
tionnant : désordres sont plus fréquents lorsque l’eau est agressive ou
que sa température dépasse 60 oC, d’où l’intérêt de maintenir
— la pression d’épreuve ; celle-ci à une valeur inférieure, si possible.
— la pression maximale de service de chaque circuit ; En outre, il faut rappeler la nécessité de placer les canalisa-
— la classe (tableau 1). tions en cuivre toujours en aval de celles en acier galvanisé, ceci
■ Circulaires des 2 juillet 1985 et 2 mars 1987 relatives au traite- afin d’éviter la formation du couple électrolytique cuivre-zinc
ment thermique des eaux destinées à la consommation humaine. conduisant à des perforations rapides.
● La circulaire du 2 juillet 1985 établit la classification des fluides
caloporteurs de type I. Cette classification comporte : Les traitements anticorrosion (sur l’eau ou sur l’installation) et
— une liste A regroupant les fluides pouvant être dilués dans les antitartre (toujours complété par un traitement anticorrosion) ne
circuits primaires de chauffage, installation solaire notamment ; doivent en aucun cas altérer les qualités de l’eau, laquelle doit rester
— une liste B regroupant les additifs pouvant être introduits dans potable. Le DTU 60.1, additif no 4, précise les conditions pour
les circuits de chauffage destinés à la production d’ECS ; lesquelles l’eau doit faire l’objet d’un traitement ; ce dernier peut
— une liste C regroupant les fluides frigorigènes pouvant être revêtir trois formes :
introduits dans les pompes à chaleur, ainsi que les lubrifiants des — la filtration, lorsque l’eau contient des matières en suspension ;
compresseurs de pompes à chaleur. — la neutralisation, pour une eau chargée en CO 2 agressif (10 à
● La circulaire du 2 mars 1987 est relative à la mise à jour de ces 15 mg/L) ;
mêmes listes. — le traitement filmogène, par addition de produits autorisés
(silicates ou phosphates).
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