Prénom et Nom de l’étudiant : Benslimane Louglily

S3 - GB : Etudes Françaises

Analyse linguistique.
I/ Prestation du corpus :
Ne pas se contenter de l’énumération des phrases.
Opter pour des phrases introductives…
Q 1/ As-tu acheté le livre dont tu avais besoin ?
Q 2/ Jeanne a-t-elle acheté le livre dont elle avait besoin ?
Q 3/ Qui devez-vous rencontrer ?
Q 4/ Où allez-vous ?
Q 5/ J’ai apporté des gâteaux. Lequel veux-tu ?
Q 6/ Que veulent tes parents ?
Q 7/ Qui es- tu ?
Q 8/ A quoi penses-tu ?
Q 9/ Qui ne serait ravi (e) d’une telle surprise ?
Q 10/ N y a-t-il donc plus de morale en ce monde ?

Décrire le corpus en mettant en relief le point commun entre les phrases.

II/ La consigne La problématique :

Reformuler la consigne avant de passer au plan.
Dans un premier temps, nous allons procéder à la définition de la phrase
interrogative. Dans un deuxième temps, nous allons analyser la portée de
l’interrogation dans chacune des phrases citées ci-haut.
- Définition :
La phrase interrogative sert à poser une question exprimer un
questionnement. Elle se termine par un point d’interrogation à l’écrit. A l’oral, elle est
marquée par une intonation montante. Il importe de signaler que cette phrase est une
demande d’informations qui se définit généralement, par trois critères à savoir :
-Critère intonatif ;
-Critère syntaxique ;
-Critère sémantique.

S’agissant de l’intonation, les dix phrases sont des phrases interrogatives, car
elles répondent au critère intonatif. Le point d’interrogation qui se positionne à la fin
de chaque phrase le démontre bien. Quant au critère syntaxique, on constate que
lesdites phrases possèdent, bel et bien, la structure interrogative, et ce, à travers
l’emploi de :
 - Inversion de sujet, exemple : Jeanne a-t-elle acheté le livre dont elle avait
besoin ? Oui, elle l’a acheté. Nous pouvons répondre par oui ou par non. C’est
une interrogation totale.
- D’un pronom interrogatif simple : ‘’Qui/ que ‘’ : considérons l’exemple
suivant : Qui devez-vous rencontrer ? Réponse : Je dois rencontrer mon fils.
Dans ce cas de figure, l’interrogation s’exprime à l’aide d’un pronom
interrogatif simple. Marque d’une interrogation partielle.
- D’un pronom composé : ‘’Lequel, à quoi’’ l’exemple suivant le confirme
bien : Lequel veux-tu ? Je veux celui-ci, donc, l’interrogation porte sur un
pronom interrogatif composé. Marque d’une interrogation partielle.
- D’un adverbe comme ‘’où, ‘’adverbe de lieu’’, Citons comme exemple : Où
allez-vous ? Je vais au marché. L’élément le plus important c’est le lieu.

Au niveau du critère sémantique, les dix phrases que nous avons à analyser ne
répondent pas de la même façon audit critère, étant donné que nous constatons que
les deux dernières, ne constituent pas des questions de demande d’informations.
Elles ne font pas appel à une réponse, elles sont des phrases questions rhétoriques,
puisque le locuteur n’attend pas à obtenir une de réponse. Considérant les phrases
(9) et (10), nous pouvons les paraphraser comme suit :

(9) Qui ne serait ravi (e) d’une telle surprise ?

Tout le monde va être ravi de cette surprise.
(10) N’y a-t-il donc plus de morale en ce monde ?
Il n’y a plus de morale en ce monde.

-III/ L’interrogation : Totale - Partielle :

L’interrogation est totale dans les deux premières phrases sont d’une
interrogation totale, étant donné que la réponse va être soit oui, soit non :
Insertion des deux phrases + réponse.
L’interrogation dans ce premier cas de figure porte sur la totalité du contenu
propositionnel. Nous remarquons également l’absence de l’adverbe et des pronoms
interrogatifs comme ‘’que – qui – où – à quoi- lequel’’, qui marquent l’interrogation
partielle par exemple : Où allez-vous ? ….. …au marché. Le ‘’où’’ est un adverbe de
lieu. Donc, le constituant sur lequel porte l’interrogation c’est le lieu, complément de
la phrase. Et si nous testons l’insertion de l’adverbe ‘’Est ce que’’, l’ordre canonique
de la phrase reste toujours maintenu, exemple : Est-ce que tu as acheté le livre dont
tu avais besoin ? Nous obtenons automatiquement, une réponse par oui ou par non.
Ce qui démontre qu’il s’agit, bel et bien, d’une interrogation totale.
IV/Analyse de la fonction du constituant sur lequel porte
l’interrogation des cinq six phrases restantes.
Soit la phrase suivante : Qui devez- vous rencontrer ? Je dois rencontrer mon oncle.
Donc, le verbe principal de cette phrase est le verbe rencontrer, ce qui nous conduit à
dire ‘’X rencontre Y’’, la fonction de l’élément sur lequel porte l’interrogation est le
complément d’objet direct.
Pour la phrase : Qui es-tu ? Qui devient dans l’ordre normal : tu es qui ? C’est
un attribut du sujet, parce qu’il y a une copule. Ici c’est le pronom qui nous donne
l’idée sur le constituant sur lequel porte l’interrogation.
La phrase : Que veulent tes parents ? Qui devient dans l’ordre normal : tes
parents veulent quelques choses. Le Que c’est le complément d’objet direct du verbe
veulent. Donc, la partie sur laquelle porte l’interrogation est le constituant objet du
verbe.
Tandis que dans la phrase : A quoi penses-tu ? Le complément du verbe est
introduit indirectement, ce qui permet de constater qu’il s’agit d’un complément
d’objet indirect. En la transformant dans son rétablissant l’ordre normal, la phrase
devient : Tu penses à quelque chose, donc la partie sur laquelle porte l’interrogation
est le constituant objet indirect du verbe.
La phrase où il y a : Lequel, veux-tu ? Devient dans l’ordre normal : tu veux
lequel ? C’est un complément du verbe : ‘’Complément d’objet direct’’.

En guise de conclusion, nous pouvons remarquer que les deux

dernières phrases, en l’occurrence 9 et 10, ne peuvent recevoir une analyse de la
fonction du constituant sur lequel porte l’interrogation, du fait qu’elles ne sont pas
des phrases de demande d’informations. Elles sont l’équivalent de la phrase
assertive. Celui qui pose ce genre de question rhétorique, dite également oratoire, où
il y a l’impossibilité c’est impossible de répondre par oui ou par non, ne cherche pas
à obtenir une information.