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Table des matières

I- INTRODUCTION........................................................................................................................1
II- Matières et Méthodes...............................................................................................................2
1 Matières :...........................................................................................................................................2
1.1 Produits cosmétiques :..........................................................................................................2
1.2 Actifs naturels :.....................................................................................................................2
1.3 Matières premières :.............................................................................................................2
1.4 Extraits naturels :.................................................................................................................3
2 Méthodes :.....................................................................................................................................3
2.1 Méthodes Extraction :..........................................................................................................3
2.1.1 Techniques de séparation :...........................................................................................4
2.2 Méthodes d’analyses qualitatives chimiques :....................................................................4
2.2.1 Chromatographie liquide haute performance (HPLC) :...........................................5
2.2.2 Chromatographie gazeuse (GC) :................................................................................5
2.2.3 Chromatographie sur couche mince à haute performance (CCM) :........................5
2.3 Techniques de séparation et d’isolement :..........................................................................6
2.3.1 Chromatographie flash.................................................................................................7
2.4 Techniques de caractérisation structurale..........................................................................7
2.4.1 Spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier (FTIR).....................................8
2.4.2 Spectroscopie de Résonance magnétique nucléaire (RMN) :....................................8
2.5 Contrôle de qualité microbiologique...................................................................................9
2.5.1 Préparation de l’échantillon.........................................................................................9
2.5.2 Examen de l’échantillon.............................................................................................10
2.5.3 Recherche d’Escherichia Coli....................................................................................11
III- Conclusion :............................................................................................................................11

1
I- INTRODUCTION

L’histoire de l’humanité semble indissociable des produits cosmétiques. De tout temps,


ceux-ci ont été les alliés des femmes et, souvent aussi, des hommes. Au fil des époques, les
mœurs et les habitudes se sont bien sûr montrées très différentes, mais les produits
cosmétiques ont toujours été présents.

Depuis les toutes premières civilisations, l’Homme se préoccupe de son apparence,


accordant de l’importance à la beauté de son visage, de ses cheveux ou encore de son corps.
Les premiers produits cosmétiques datant de l’Antiquité ont été retrouvés dans les sépultures
en Egypte [1] : les Egyptiens se souciant de l’hygiène et de l’apparence, ont été les premiers à
utiliser des parfums, puis du maquillage pour le visage. Les Grecs et les Romains utilisaient
quant à eux des teintures pour cheveux, des huiles et crèmes parfumées pour le corps, ou
encore du maquillage [2]. Au Moyen-Age, s’appuyant sur les savoirs antiques, grecs et
arabes, Trota (femme médecin et chirurgien du XIème siècle) décrivait dans son texte De
ornatu mulierum (De l’Ornement des femmes) des recettes de produits de beauté incluant de
nombreuses substances végétales, animales ou minérales, destinés au soin du corps, des
cheveux et de la peau [2, 3], L’évolution de la cosmétologie est, depuis ces dernières années,
considérable, notamment par le nombre de nouvelles substances qui apparaissent et par la
pression de plus en plus forte de leur réglementation. La cosmétologie est devenue une
science, s’appuyant sur des faits précis d’ordre biologique et physicochimique et cette
nouvelle conception s’est définitivement imposée. La partie de ce manuscrit fait un point sur
les produits cosmétiques, leur législation et leur histoire.

2
II- Matières et Méthodes
1 Matières :
1.1 Produits cosmétiques :
Ils sont définis comme « toute substance ou tout mélange destiné à être mis en contact
avec les parties superficielles du corps humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire,
ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales en
vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier
l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles ».
Les produits cosmétiques sont regroupés en quatre catégories : la parfumerie, les produits
d’hygiène corporelle, le maquillage et les produits de beauté et soins de la peau.
1.2 Actifs naturels :
Les actifs naturels d’origine végétale se composent d’un mélange de composés
organiques possédant des structures chimiques diverses et des activités biologiques
particulières agissant en synergie. Ils sont à différencier du principe actif naturel, molécule
pure extraite à partir de la matière première naturelle et pouvant être intégrée telle que dans
une formulation cosmétique. Selon la matière première et la méthode d’extraction utilisée, la
nature des molécules extraites varie (composés volatils ou non, plus ou moins polaires, etc.)
[4]. Les actifs naturels se présentent essentiellement sous trois formes : les huiles essentielles,
les huiles végétales et les extraits [5].
1.3 Matières premières :
Les végétaux, riches en composés bioactifs, sont les principales matières premières
utilisées pour obtenir des actifs naturels. Toutes les plantes sont constituées de différents
composés chimiques parmi lesquels on distingue les métabolites primaires, participant à la
croissance et au développement des plantes (glucides, acides aminés, lipides, acides
nucléiques) [6]. Ils présentent le plus souvent des propriétés biologiques intéressantes,
potentiellement valorisables [7]. Ils sont classés selon leur structure chimique, leur solubilité ou
encore leur voie de biosynthèse ; parmi ces derniers se trouvent principalement les composés
phénoliques (acides phénoliques, flavonoïdes, anthocyanines, tanins, saponines, coumarines,
stilbènes), les composés terpéniques et les alcaloïdes [8]. L’extraction de ces métabolites dépendant
principalement de l’organe du végétal traité (fleurs, feuilles, racines, fruits, etc.) et des conditions
d’extraction, les activités biologiques des extraits ainsi obtenus peuvent différer pour une même
matière première [9].

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1.4 Extraits naturels :
Les extraits naturels, obtenus aux moyens de solvants, offrent des propriétés très
intéressantes d’un point de vue cosmétique de par leur composition, souvent peu connue et
présentant une grande complexité [10]. La mise en contact de la matière première avec un
solvant organique ou aqueux permet de solubiliser des métabolites d’intérêt de différentes
natures (polyphénols, tanins, flavonoïdes, terpènes, etc.) qui peuvent présenter des activités
biologiques, en agissant en synergie [11].

2 Méthodes :
Ces extraits constituent l’objet principal ; les méthodes d’obtention, et d’analyse de ces
derniers, à savoir les techniques de séparation et de caractérisation des molécules qu’ils
renferment sont présentées de cette étude. L’évaluation de différentes activités biologiques de
ces extraits est également détaillée par la suite afin de comprendre et déterminer le rôle des
enzymes testées dans le processus de réparation cutanée.
2.1 Méthodes Extraction :
A. Méthodes classiques :
Les techniques conventionnelles qui sont basées sur la solubilité d’un soluté dans un
solvant : La macération est une technique d’extraction consistant à mélanger un solide dans
un solvant afin d’en extraire les composés d’intérêt. Le végétal, broyé ou non, peut se trouver
en suspension ou sous agitation dans ce solvant [12]. Cette technique est très utilisée en
cosmétique pour obtenir des macérats (ex. l’huile de monoï résulte de la macération des fleurs
de tiaré dans l’huile de coco) et des extraits hydroalcooliques [13]. D’autres techniques
d’extraction similaires à la macération sont parfois employées [14].

L’extraction au Soxhlet est également une technique d’extraction intéressante


puisqu’elle permet d’épuiser la matière végétale par passages successifs du solvant
fraîchement distillé au cours du procédé ; l’extrait s’enrichissant en composés jusqu’à ce que
l’extraction soit complète [15].
B. Techniques d’éco-extraction :
Les techniques vertes « greens technologies » qui donnent plus d’efficacité, moins de
temps et utilisent des matières premières renouvelables, par conséquent moins de pollution.
Les techniques vertes se résument essentiellement en extraction assistée par ultrasons (UAE),
extraction assistée par micro-ondes (MAE), extraction accélérée par solvant (ASE) et
extraction par fluide supercritique (SFE) [9].

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2.1.1 Techniques de séparation :
Une fois l’extraction terminée, une étape de séparation de la matière végétale et du
solvant est nécessaire afin de récupérer un extrait homogène [16]. La décantation et la
centrifugation sont deux opérations de séparation mécanique reposant sur la différence de
densité du liquide et des débris végétaux. La décantation consiste à laisser le matériel végétal,
maintenu en suspension lors de l’extraction, tomber au fond du récipient sous l’action de la
gravité. La centrifugation permet quant à elle, cette séparation par action de la force
centrifuge : les particules, plus lourdes, forment un culot et le surnageant récupérer peut-être
déposer sur un filtre de porosité sélectionnée afin de séparer physiquement les débris végétaux
restants, du liquide.

Une fois les résidus végétaux ôtés, le solvant peut être éliminé ou non, le plus souvent
par évaporation sous pression réduite. Lorsque le solvant est évaporé, l’extrait résultant,
généralement nommé « extrait sec », se trouve sous la forme d’une pâte plus ou moins
visqueuse, selon sa composition [17].
2.2 Méthodes d’analyses qualitatives chimiques :
Les extraits naturels sont constitués d’une multitude de composés de polarités
différentes. La complexité de ces extraits implique la nécessité de techniques de séparation
efficaces afin d’identifier et caractériser les différentes molécules d’intérêt [18].

Il existe de nombreuses techniques pour analyser les composés, parmi lesquelles la


chromatographie liquide haute performance (High Performance Liquid Chromatography -
HPLC), la chromatographie gazeuse (Gas Chromatography - GC) et la chromatographie sur
couche mince (CCM) ou chromatographie sur couche mince à haute performante (High
Performance Thin Layer Chromatography - HPTLC) sont les plus utilisées dans le domaine
cosmétique [12, 19].

Elles reposent toutes sur l’affinité des métabolites entre deux phases non miscibles
solides, liquides ou gazeuses. Le mélange de molécules retenu sur la phase stationnaire est
séparé progressivement par élution grâce à la phase mobile. Cette séparation repose sur des
interactions de différentes natures, telles que les interactions d’adsorption (interactions solide-
liquide), ou de partition (interactions liquide-liquide), ou sur des différences de poids
moléculaire [13, 19, 20]. L’efficacité de séparation des composés dépend ainsi du choix de
ces phases stationnaire et mobile [21]. Ces différentes techniques de séparation et d’analyse
permettent d’obtenir l’empreinte chromatographique de l’extrait [22]. Lorsque l’extrait est

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très complexe, il est intéressant de combiner différentes techniques analytiques reposant sur
des principes de séparation différents, afin de caractériser au mieux les composés présents
[23].
2.2.1 Chromatographie liquide haute performance (HPLC) :
L’HPLC est une des techniques les plus utilisées pour la séparation et l’étude de
composés non volatils et thermosensibles tels que les acides aminés, les sucres, les lipides, les
acides nucléiques, les protéines, les stéroïdes, etc. [19]. Elle repose sur le partage différentiel
des molécules à séparer entre une phase mobile liquide et une phase stationnaire solide. Cette
phase stationnaire peut être polaire ou apolaire, Les phases mobiles sont principalement des
mélanges eau-méthanol ou eau-acétonitrile, qui peuvent être acidifiés (acide formique, acide
acétique, etc.) afin d’obtenir une meilleure résolution de pics. D’autres solvants tels que le
propanol, l’éthanol, le dioxanne ou le tétrahydrofurane peuvent également être utilisés comme
phase mobile [18].
2.2.2 Chromatographie gazeuse (GC) :
La GC est employée pour l’analyse et l’identification des composés facilement
volatilisables par nature ou après une étape de dérivation [24]. Les composés du mélange à
séparer sont vaporisés avant d’entrer dans la colonne et transportés par la phase mobile
gazeuse (les gaz utilisés étant l’hélium, l’hydrogène et l’azote). Lorsque la phase stationnaire
liquide est immobilisée sur un support inerte et que celui-ci est une colonne tubulaire ouverte
de diamètre interne inférieur à 1 mm, on parle de colonne capillaire. Les métabolites se
séparent en fonction de leur affinité avec chacune des phases, ceux présentant le plus
d’affinité avec la phase liquide étant davantage retenus par la colonne [25]. La GC est une
méthode de séparation sensible et efficace, même pour les composés présents à l’état de traces
[26].

2.2.3 Chromatographie sur couche mince à haute performance (CCM) :


La CCM et l’HPTLC sont des techniques particulièrement intéressantes pour identifier les
familles de composés présentes dans un extrait. La phase mobile (mélange de solvants
organiques) migre à travers la phase stationnaire qui est généralement une plaque de verre
recouverte d’une substance adsorbante telle que l’alumine, un gel de silice ou la cellulose
[27]. Les composés déposés sur la plaque sont entrainés par capillarité par la phase éluante ;
ils vont migrer plus ou moins rapidement en fonction de leurs interactions avec les deux
phases. Le choix de la phase mobile est donc essentiel pour séparer au mieux les composés
présents dans les extraits à analyser (Tableau 1).

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Tableau 1 : Phases mobiles utilisées selon la nature des composés à séparer [27]
Types de composés Phase mobile
Flavonoïdes Acétate d’éthyle/acide formique/acide acétique glacial/eau (100/11/11/26
v/v/v/v)
Terpènes Chloroforme/méthanol/eau (65/25/4 v/v/v

Triterpènes Toluène/chloroforme/éthanol (40/40/10 v/v/v)

Lorsque les composés sont colorés ou absorbent sous radiation UV, aucun traitement de
visualisation n’est nécessaire, ils sont détectés à la lumière blanche ou à l’aide de lampes UV
émettant à 254 nm et 366 nm [28].

Tableau 2 : Exemples des composés chimiques utilisés pour l'analyse des extraits naturels
Composés chimiques Révélation Couleurs Références
Flavonoïdes 366 nm Jaune orangé [29]
Acides aminés Lumière blanche Jaune, marron à [19, 22]
rose et violet
Glucides Lumière blanche Marron à violet [25]

2.3 Techniques de séparation et d’isolement :


Afin d’approfondir la caractérisation phytochimique des extraits naturels et d’identifier
de nouveaux composés, des étapes de séparation et d’isolement sont nécessaires. La
complexité des extraits naturels impose parfois le retrait de certains composés (dans le cas
présent, il s’agit de composés présentant potentiellement des activités intéressantes pour des
applications cosmétiques) afin de les isoler dans un second temps pour en faciliter
l’identification [28].

Les composés de l’extrait brut peuvent ainsi être séparés en différentes fractions,
principalement selon leur polarité ou leur taille, à l’aide de techniques de séparation telles que
l’extraction liquide-liquide, la chromatographie sur colonne ouverte, la chromatographie
flash, l’extraction sur phase solide (Solid Phase Extraction - SPE), l’HPLC semi-préparative
ou encore la chromatographie de partage centrifuge (CPC) [17].

L’extraction liquide-liquide est une technique séparative reposant sur la différence de


solubilité des composés d’un mélange (ici, l’extrait brut) dans deux phases liquides non
miscibles [29]. Le mélange des deux phases est réalisé par agitation afin de faciliter la

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diffusion des composés à séparer vers l’une ou l’autre de ces phases. Après un certain temps,
l’équilibre de partage entre les deux phases est atteint. L’efficacité de cette séparation est
déterminée par le coefficient de partage des composés : les composés à séparer se répartissent
dans ces deux phases dans des proportions définies qui dépendent de leur coefficient de
partage entre ces phases [30]. L'extraction d’un composé sera d'autant plus efficace que son
coefficient de partage est grand.

2.3.1 Chromatographie flash


La chromatographie sur colonne ouverte repose sur le principe de la chromatographie
d’adsorption [30]. La phase stationnaire, principalement de la silice ou de la silice greffée
C18, est placée dans une colonne ouverte à travers laquelle différents solvants/mélanges de
solvants de polarités différentes sont élués. L’extrait à séparer est placé en tête de la colonne,
et les molécules constituant le mélange passent au travers de la colonne en fonction de leur
polarité et de celle du solvant d’élution. Des fractions de polarités différentes sont alors
collectées en sortie de colonne ; elles sont enrichies en composés présentant des affinités avec
le solvant d’élution utilisé. Différents solvants tels que l’hexane, l’éther diéthylique, l’acétate
d’éthyle, le méthanol ou des mélanges de ces solvants sont principalement utilisés pour
l’enrichissement des fractions en composés d’intérêt. Il est possible d’accélérer le débit du
solvant élué par application d’une pression au système de séparation. Cette technique appelée
chromatographie flash, présente l’avantage de réduire le temps de séparation puisque les
composés sont élués plus rapidement avec le solvant [30]. Le choix de la technique de
séparation dépend des composés présents dans l’extrait, ainsi que de l’objectif de la séparation
(isolement d’un composé en particulier ou fractionnement).

2.4 Techniques de caractérisation structurale


Différentes techniques de caractérisation telles que la résonnance magnétique nucléaire
(RMN), la spectrométrie de masse ou encore la spectroscopie infrarouge à transformée de
Fourier (FTIR) sont ensuite utilisées pour identifier les métabolites isolés d’un extrait [12,
20]. Le choix de ces techniques dépend de la nature des molécules à caractériser, ainsi que du
degré de caractérisation souhaité.

2.4.1 Spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier (FTIR)


La FTIR, technique de spectroscopie vibrationnelle, sert à caractériser et identifier les
composés ou groupes fonctionnels (liaisons chimiques) présents dans un extrait, par
comparaison avec les données disponibles dans la littérature [31, 32]. Les molécules

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organiques absorbent le rayonnement infra-rouge auxquelles elles sont soumises, ce qui
engendre une variation de leur énergie de vibration. Chaque liaison possédant une fréquence
de vibration qui lui est propre, il est possible d’identifier les groupements fonctionnels en
présence. Le spectre infra-rouge d’un composé pur est caractéristique de sa structure [33].
2.4.2 Spectroscopie de Résonance magnétique nucléaire (RMN) :
La RMN est une technique permettant de caractériser des composés inconnus en se
basant sur les propriétés magnétiques de certains noyaux, notamment l’hydrogène et le
carbone 13 [16]. A partir des déplacements chimiques et de la multiplicité des signaux
obtenus sur les spectres RMN 1D et 2D (couplages H-H courte distance ou longue distance,
couplage H-C, etc.), il est possible de déterminer la structure d’une molécule ainsi que sa
stéréochimie [148]. Les analyses par RMN peuvent être réalisées sur de très faibles quantités
de matière (de l’ordre du milligramme), ce qui représente un avantage considérable pour
l’analyse des molécules isolées (notamment par HPLC semi-préparative, une méthodologie
souvent fastidieuse). De telles analyses peuvent également être réalisées pour caractériser des
mélanges, sans purification préalable [34].

L’analyse des extraits naturels peut donc s’avérer complexe selon le mélange à
caractériser et notamment la nature des molécules qu’il contient. Il est essentiel de
sélectionner les techniques de séparation et de caractérisation adaptées afin d’optimiser cette
étape d’identification des molécules. Pour cela, il est possible d’employer le schéma général
de sélection de méthodes d’analyse présenté sur la Figure 1, bien que certains ajustements
puissent être nécessaires selon l’extrait et les molécules à analyser.

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Figure 1 : Sélection des méthodes d'analyse pour l'étude des extraits naturels (d‘après Osbourn et al. [26])

2.5 Contrôle de qualité microbiologique


Contrôler le niveau de contamination microbienne et fongique d’un produit non
obligatoirement. Par la méthode de dénombrement sur plaque gélosique.

Tableau 3 : Différents matériels utilisés


Equipment Equipment consommables Solution et milieu de culture
Hotte à flux Pipette Pasteur stérile Solution tampon peptone au chlorure de
luminaire / bec sodium PH7
benzène
Etuve Pipette graduée de 1ml et 10ml stérile Milieu liquide aux peptones de caséine
et de soja
Compteur de colonies Boîte de pétri préalablement gélosée Milieu gélosé aux peptones de caséine
et de soja
Bain marie Flacons stériles ou erlenmeyer stérile Milieu Sabouraud dextrose gélosée
de 100ml
Gant ; bavette ; calot Milieu liquide de MACCONKEY
Désinfectant. Milieu gélosé de MACCONKEY

2.5.1 Préparation de l’échantillon


 Préparer le poste de travail.

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 Mettre les gants, bavette, calot.
 Désinfecter les mains gantées.
 Désinfecter la surface extérieure des 5 flacons du produit fini
 Effectuer un mélange moyen à partir des 5 flacons du produit fini environ de 5ml de
chaque flacon dans un erlenmeyer, stérile.
 Introduire 10ml dans un erlenmeyer ou un flacon de 100 ml
 Ajout 90ml de la solution tampon peptone de chlorure de sodium PH7 pour obtenir un
rapport de dilution de 1/10.
 Homogénéiser cette solution est la solution terminale

2.5.2 Examen de l’échantillon


 Introduire aseptiquement dans la boîte de pétri 1ml de la solution diluée 1/10 pour le
dénombrement des germes aérobies totaux, et introduire 1ml de la même solution pour
le dénombrement des levures et moisissures totales.
 Ajouter 15 à 20ml de milieu gélosé liquéfié (Milieu gélosé aux peptones de caséine et
de soja) pour le dénombrement des germes aérobies totaux à une température qui ne
dépassant pas 45°c.
 Ajouter 15 à 20ml de milieu gélosé liquéfié (Milieu Sabouraud dextrose gélosée) pour
le dénombrement des levures et moisissures totale à une température qui ne dépassant
pas 45°c.
 Homogénéiser avec des mouvements de va-et-vient et circulaires.
 Laisser les boîtes pétries sur les paillasses jusqu’ à solidification.
 Inscrire sur le dos de la boîte pétri : le numéro de lot du produit et la date d’analyse.
 Incuber les boîtes destinées au dénombrement des germes aérobie totaux à 30-35°c
pendant 3-5 jours.
 Incuber les boites destinées au dénombrement des levures et moisissures totale à 20-
25°c pendant 5-7 jours.
Interprétation
Placer les boîtes de pétris sur le compteur de colonie l’une après l’autre et dénombrer
toutes les colonies qui se sont développées. Prendre en considération la moyenne arithmétique
des dénombrements des différentes dilutions et calculer le nombre d’unités forme colonie par
millilitre de produit. Le produit satisfait l’essai si le nombre trouvé ne dépasse pas le nombre
exigé par le dossier technique.

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2.5.3 Recherche d’Escherichia Coli
 Prélever de 10ml de l’échantillon préparé ou 1ml du produit à examiner et ensemencer
dans 100ml de milieu liquide aux peptones de caséine et de soja.
 Incuber à 30-35°c pendant 18-24h.
 Agiter le flacon après cette incubation.
 Transférer 1ml de contenu dans 100ml de milieu liquide de MacConky.
 Incuber à 42-44°c pendant 24-48h.
 Effectuer des subcultures sur deux boites de milieu gélosé de MacConky.
 Incuber à 30-35°c pendant 18-72h.

Interprétation
La croissance de colonie indique la présence possible d’Esherishia.Coli, à confirmer par
des essais d’indentification. Le produit satisfait à l’essai s’il n’y a pas la présence de colonie
et si les te sts biochimiques sont négatifs.

III- Conclusion :
Le niveau d'exigence de la qualité requise pour les produits de santé continue de croître au fur
et à mesure de l'évolution des connaissances scientifiques, et cherche à garantir l'absence de
risque lié au produit.

L’objectif de cette étude consiste à indiquer les analyses qualitatives chimiques et


microbiologiques des produits cosmétiques naturel, et ce dans le but d’établir la conformité du
produit fini. Différentes analyses qualitatives ont été réalisées au niveau de cette étude
bibliographie. Le rapport se compose les méthodes d’analyse qualitative permettent de
conclure que le produit fini est conforme. Par ailleurs, l’analyses microbiologique permettent
montrer que l’absence de bactéries totales, levures et moisissures ainsi que le germe
d’Escherichia Coli, donc conforme aux normes prescrites par la pharmacopée.

12
Références :

[1] Nardello-Rataj, V., Bonté, F. Chimie et cosmétiques : une longue histoire ponctuée d’innovations. L’actualité
chimique, 2008, 323–324, 10–12.

[2] Bardiés, I., Bimbenet-Privat, M., Walter, P. Le bain et le miroir : soins du corps et cosmétiques de l’antiquité
à la Renaissance; Gallimard: Paris, 2009; ISBN 978-2070124541.

[3] Moulinier-Brogi, L. Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux latins à la fin du Moyen Âge.
Médiévales. Langues, Textes, Histoire, 2004, 55–72.

[4] Règlement (CE) n° 1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux
produits cosmétiques. Journal Officiel de l’Union Européenne, 2009, L342, 59–206.

[5] Carli, B. Consumer trends in cosmetics, Available online: https://news.in-


cosmetics.com/2018/01/23/consumer-trends-in-cosmetics/ (accessed on Oct 3, 2018).

[6] Khoury, R. Significant beauty trends that began outside the beauty industry, Available online:https://news.in-
cosmetics.com/2019/01/29/significant-beauty-trends-that-began- outside-the-beauty-industry-part-1/
(accessed on Aug 23, 2019).

[7] Guidelines for the evaluation of the efficacy of cosmetic products. Colipa - The european cosmetic and
perfumery association, 2008.

[8] Couteau, C., Coiffard, L. Les dermocosmétiques, qu’est-ce que c’est ?, Available online:
http://theconversation.com/les-dermocosmetiques-quest-ce-que-cest-53133 (accessed on Oct 3, 2018).

[9] Plainfossé, H., Burger, P., Michel, T., Landreau, A., Fernandez, X. Actifs cosmétiques pour la réparation
cutanée. Techniques de l’ingénieur, 2017, J3002 v1.

[10] Dermocosmetics the ‘next big thing’ in skincare, Available online: https://news.in-
cosmetics.com/2019/05/13/dermocosmetics-the-next-big-thing-in-skincare/ (accessed on Aug 23, 2019).

13
[11] Myers, N., Mittermeier, R.A., Mittermeier, C.G., da Fonseca, G.A.B., Kent, J. Biodiversity hotspots for
conservation priorities. Nature, 2000, 403, 853–858.

[12] Médail, F., Quezel, P. Hot-spots analysis for conservation of plant biodiversity in the Mediterranean basin.
Annals of the Missouri Botanical Garden, 1997, 84, 112.

[13] Médail, F., Quezel, P. Biodiversity hotspots in the Mediterranean basin: setting global conservation
priorities. Conservation Biology, 1999, 13, 1510–1513.

[14] Soares, J. The Nagoya protocol and natural product-based research. ACS Chemical Biology, 2011, 6, 289–
289.

[15] Secretariat of the convention on biological diversity The Nagoya protocol on access to genetic resources
and the fair and equitable sharing of benefits arising from their utilization to the convention on biological
diversity 2010.

[16] Article L5111-1 du Code de la santé publique. 2007.

[17] Newburger, A.E. Cosmeceuticals: myths and misconceptions. Clinics in Dermatology, 2009, 27, 446–452.

[18] Dreno, B., Araviiskaia, E., Berardesca, E., Bieber, T., Hawk, J., Sanchez-Viera, M., Wolkenstein, P. The
science of dermocosmetics and its role in dermatology. Journal of the European Academy of Dermatology
and Venereology, 2014, 28, 1409–1417.

[19] Directive 76/768/CEE du Conseil du 27 juillet 1976 concernant le rapprochement des législations des États
membres relatives aux produits cosmétiques. Journal Officiel, 1976, 169–200.

[20] Loi n° 2014-201 du 24 février 2014 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union
européenne dans le domaine de la santé. Journal Officiel de la République Française, 2014, 3250.

[21] Yahya, N.A., Attan, N., Wahab, R.A. An overview of cosmeceutically relevant plant extracts and strategies
for extraction of plant-based bioactive compounds. Food and Bioproducts Processing, 2018, 112, 69–85.

[22] Recommandation produits cosmétiques. Autorité de régulation professionnelle de la publicité, 2019,


Version 8.

[23] Règlement (UE) n° 655/2013 de la Commission du 10 juillet 2013 établissant les critères communs
auxquels les allégations relatives aux produits cosmétiques doivent répondre pour pouvoir être utilisées.
Journal Officiel de l’Union Européenne, 2013, L190, 31–34.

[24] Directive 2005/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2005 relative aux pratiques
commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs dans

le marché intérieur et modifiant la directive 84/450/CEE du Conseil et les directives

97/7/CE, 98/27/CE et 2002/65/CE du Parlement européen et du Conseil et le règlement

(CE) n° 2006/2004 du Parlement européen et du Conseil. Journal Officiel de l’Union

Européenne, 2005, 22–39.

[25] Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre du Règlement CE) n° 1223/2009 du
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[26] ISO 22716:2007 - Cosmétiques - Lignes directrices relatives aux Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF).
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[27] Loboda, M., Lopaciuk, A. Global beauty industry trends in XXI century. In Active citizenship by
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[29] Latimer, A. Skin care products market to reach $177 billion by 2024, Available online:
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