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Chapitre 2
ALGEBRE DE BOOLE ET FONCTIONS LOGIQUES
1. OBJECTIFS
➢ Etudier les règles et les théorèmes de l’algèbre de Boole.
➢ Comprendre le fonctionnement des portes logiques.
➢ Etudier la représentation algébrique d’une fonction logique.
➢ Comprendre la simplification algébrique d’une fonction logique.
➢ Faire la synthèse des applications combinatoires.
2. INTRODUCTION
Tous les circuits numériques fonctionnent en mode binaire, c'est-à-dire un mode dans
lequel les signaux ne peuvent prendre que deux valeurs, soit ’0’ ou soit ’1’. Les valeurs ’0’ et
’1’ correspondent à des plages de tensions définies à l'avance. Cette caractéristique des circuits
logiques nous permet de recourir à l'algèbre de Boole pour l'analyse et la conception de
systèmes numériques.
Dans ce chapitre, nous étudierons les portes logiques, qui constituent les blocs élémentaires des
circuits logiques et nous verrons comment il est possible de décrire leur fonctionnement grâce
à l'algèbre booléenne.
3. DEFINITIONS
« L'algèbre de Boole est un ensemble de variables à deux états de vérités : 1 (vrai) et 0 (faux),
manipuler par un nombre limité d'opérateurs : et, ou, non. ». Il contient un ensemble de
théorèmes mathématiques qui précisent les fondements théoriques de la logique binaire ou
booléenne.
Une variable logique est une grandeur qui ne peut prendre que deux états logiques. Nous les
symbolisons par 0 ou 1.
Exemples :
Un interrupteur peut être soit fermé (1 logique), soit ouvert (0 logique). Il possède
donc 2 états possibles de fonctionnement.
Une lampe possède également 2 états possibles de fonctionnement qui sont éteinte (0
logique) ou allumée (1 logique).
Lorsqu’on fait l’étude d’un système logique il faut bien préciser le niveau du travail.
niveau haut -→ état logique « 0 » (0V) représente l’état vrai par « 1 » et l’état
C’est une fonction qui relie N variables logiques avec un ensemble d’opérateurs logiques
de base.
• Dans l’Algèbre de Boole il existe trois opérateurs logiques de base : NON, ET, OU.
• La valeur d’une fonction logique est égale à 1 ou 0 selon les valeurs des variables
logiques.
Les 2N combinaisons sont représentées dans une table qui s’appelle Table de vérité.
3.5. La table de vérité
Un tableau dans lequel on va renseigner les états logiques des variables d’entrée et de
sortie. Les entrées sont regroupées à gauche et la ou les sorties à droite.
Exemple :
Les chronogrammes sont des représentations graphiques qui montrent l’évolution des
entrées/sorties en fonction du temps. L’axe des ordonnés correspond à l’état logique (0 ou 1) et
l’axe des abscisses correspond au temps.
A B A+B A B A.B
0 0 0 0 0 0 A NON A
Table de vérité
0 1 1 0 1 0 0 1
1 0 1 1 0 0 1 0
1 1 1 1 1 1
Fonctions OU ET Commentaires
A+A=A A.A=A Idempotence
A+1=1 A.0=0 Elément absorbant
Involution
A=A
2 variables A+B=B+A A.B=B.A Commutativité
A+(B+C)=(A+B)+C A.(B.C)=(A.B).C
3 variables Associativité
=A+B+C =A.B.C
A+(B.C)=(A+B).(A+C) A.(B+C)=A.B+A.C Distributivité
Théorèmes OU ET
A+B =A.B A.B=A+B
Les portes logiques sont des circuits électroniques dont les fonctions de transfert
(relations entre les entrées et les sorties) matérialisant les opérations de base appliquées à des
variables électriques.
C’est une porte à une seule entrée, elle matérialise l’opérateur inverseur.
TTL : 7404
S=A CMOS : 4069
Table de vérité
A S
0 1
1 0
Table de vérité
A B S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
5.1.3. La porte ET (AND)
Table de vérité
A B S
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
Table de vérité
A B S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0
=A B
Une fonction logique écrite sous forme algébrique, peut être représenté sous différentes
formes : somme canonique (somme des produits SDP) ou produit canonique (produits des
sommes PDS).
Elle correspond à une somme de produits logiques : F=∑(II(ei)), ou ei représente une variable
logique ou son complément alors la forme est appelée : « première forme canonique »
La manière la plus courante est la somme des produits SOP (Sum Of products) qui utilise les
minterms. Pour écrire la fonction canonique d’une table de vérité, il faut considérer les valeurs
vraies ‘1’ de la sortie F et faire la somme des produits. La forme canonique écrite à partir de la
table est considérée comme la forme standard.
Exemples
La deuxième façon est le produit des sommes POS (Product Of Sums) qui utilise les maxterms.
Pour écrire la fonction canonique d’une table de vérité, il faut considérer les valeurs ‘0’ de la
sortie F et faire le produit des sommes.
Exemples
F2(A,B,C) = (A+C).(A+B+C).(B+C)
Une table de vérité définit les relations entrée(s)/sortie(s) en faisant la liste de toutes les
possibilités.
Exemple
S= A.B.C+A.B.C+A.B.C
6.3. Logigramme
C’est une méthode graphique basée sur les symboles des portes logiques.
Exemples
- La manipulation algébrique.
- La représentation graphique de Karnaugh.
Pour obtenir une expression plus simple de la fonction par cette méthode, il faut utiliser :
Solution
Le table de Karnaugh est une méthode inventée par Maurice Karnaugh en 1954 et qui sert
à simplifier des équations logiques ou à trouver l'équation logique correspondant à une table de
vérité. La méthode utilisée est graphique. Elle fonctionne très bien avec 3 ou 4 variables, ou
plus.
Les cellules dans la table de vérité sont situées dans l’ordre du code binaire normale alors que
la table de Karnaugh est disposée de façon à ce que deux cases adjacentes en ligne et en
colonne ne différent que par l’état d’une variable et d’une seule.
Dans une table de Karnaugh, les combinaisons des valeurs d’entrées sont placées dans l’ordre
du code Gray.
Exemple
Exercice
Soit la fonction logique suivante F(a,b,c,d) décrite par la table de vérité :
8.1. Application
8.1.1. Énoncé
2) Simplifier les expressions logiques des sorties en utilisant la méthode graphique basée sur
la notion du tableau du Karnaugh.
8.1.2. Correction
- Table de vérité :
- Tableaux de karnaugh :
Exemple