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Lombosciatiques vertébrales communes (L.

S) :
I. Définition :
- Lombo-sciatalgie commune : sd neurologique caractérisé par une
douleur siégeant le long du trajet du nerf sciatique et ses branches ;
le + souvent provoqué par un conflit disco-radiculaire se produisant à
la partie inférieure du rachis lombaire.
- On parle de lombo-cruralgie lorsque c’est la racine L4 qui est touchée.
- Les L.S communes comprennent les L.S discales et arthrosiques.
- Discales : lombalgies avec irradiation au membre inferieur, au-dessous du
genou, par conflit disco-radiculaire en L4-L5 ou L5-S1.
- Arthrosiques : lombalgies avec irradiation au MI par arthrose vertébrale.

II. Physiopathologie :
- La hernie discale va se faire dans la partie postéro-latérale du disque, là où le
ligament vertébral postérieur présente sa moindre résistance.
- Fissuration du disque : Les traumatismes répétés de la vie quotidienne, ainsi que
certains traumatismes + violents, peuvent provoquer des déchirures minimes dans
l’annulus.

III. Epidémiologie :
- Age : 30-40 ans.
- Sexe : Prédominance masculine (1.5).
- Circonstances de survenue : déclenché par l’effort.
- Fréquence : très fréquente. - Fléau moderne invalidant.

IV. Clinique :
- Brutal par une douleur qui descend dans tout le MI.
Mode de - Progressif succédant en général à une lombalgie.
début - Antécédents : un long passé lombalgique évoluant par crise de + en + durables et rapprochées sans
cause particulière ou une cause évidente comme un effort violent ou le port d’un objet lourd.
Reconnaitre la douleur sciatique et en préciser les caractères :
- L5 : descend de la fesse vers la partie postéro-externe de
la cuisse, antéro-externe de la jambe, passe devant la
malléole externe puis le dos du pied pour finir sur le gros
orteil ± le second.
- S1 : face postérieure de la cuisse, post du mollet vers le
tendon d’Achille restant retro-malléolaire externe pour se
Topographie
terminer à la face plantaire du pied ou sur son bord
Interrogatoir
externe en direction des derniers orteils.
e
- L4 : fesse, côté externe de la cuisse avant de passer sur le
devant au-dessus du genou et de continuer vers le devant
et l'intérieur de la jambe jusqu'au cou de pied pour se terminer parfois au bord
interne du pied.
Très variable, parfois intense déchirante, + souvent modérée à type de tiraillement,
Intensité
impulsive à la toux et aux efforts de défécation.
Douleur mécanique : augmentée par les efforts et la station debout prolongée, calmée
Rythme
par le repos en décubitus.
Examen Le malade doit être examiné dévêtu en slip et pieds nus, debout puis couché :
clinique Examen en - Attitude antalgique : Dans le plan sagittal : effacement de la lordose
station debout physiologique. Dans le plan transversal attitude en baïonnette (inclinaison latérale
du tronc).
- Limitation de la mobilité rachidienne : signe de la cassure : le mouvement ne peut
s’effectuer qu’au-dessus de la zone bloquée.
- Signe de la sonnette : pression sur les disques L4-L5 réveille la douleur radiculaire.
- Signe de Lasègue : déclenchement de la douleur radiculaire en soulevant le MI en
extension, on mesure l’angle entre le MI et le plan du lit.
Examen en DD - Examen neurologique : recherche de signes déficitaires, moteurs, sensitifs ou
réflexes précisant le territoire : Marche sur le talon (L5), marche sur les pointes
(S1), abolition ou diminution du réflexe achilléen (S1).

V. Examens complémentaires :
Rx standard du rachis lombaire (F+P) + Rx du bassin : 
Rx
- Elles permettent de vérifier l’état du rachis, la statique, l’état des disques, ainsi que les articulations
standard
sacro-iliaques, l’état des vertèbres, une attitude antalgique ou un bâillement postérieur.
TDM - Permet de voir la hernie voir sa situation, son importance et la surface utile du canal rachidien
lombair (recherche d’une étroitesse canalaire).
e
IRM - Réalisée lorsque le scanner n’est pas convaincant ou s’il existe une discordance radio-clinique ou s’il
lombair s’agit d’une récidive de la hernie.
e
EMG

VI. Diagnostic différentiel :


Essentiellement les lombo-sciatalgies symptomatiques :
- Tumeurs osseuses bénignes ou malignes. - Spondylarthrite ankylosante.
- Myélome multiple. - Neurinome ou tumeurs de la queue de cheval
- Mal de Pott. (IRM).
- Séquelles d’épiphysite vertébrale.

VII. Traitements :
 Repos au lit.  Infiltrations péridurales.
 Antalgiques.  Orthèse lombaire rigide (4 – 6 Semaines), puis orthèse plus
Moyens  AINS. souple.
 Corticothérapie.  La rééducation est indiquée après amélioration des douleurs.
 Myorelaxants.  La guérison est obtenue dans + de 80% des cas en 6 – 8 Semaines.
- Hernie discale qui ne s’améliore pas sous un traitement médical bien conduit.
- Hernie discale hyperalgique.
- Hernie discale paralysante.
- Hernie discale avec syndrome de la queue de cheval.
- Chimionucléolyse : son principe est de dégrader le nucleus pulposus par la papaïne
Indications Trts percutanés
qui lyse les protéolglycanes.
de la
- Sous anesthésie générale, elles améliorent les radiculalgies dans 80% des cas mais
chirurgie
pas les lombalgies :
Techniques  Discectomie : par abord direct et ablation du disque intervertébral.
chirurgicales  Micro-discectomie par abord endoscopique :
Technique mini-invasive avec un résultat cosmétique intéressant (petite incision) ;
séjour hospitalier cours et réinsertion socio-professionnelle rapide.

VIII. Les lombo-sciatiques [mécaniques] non discales :


- Arthrose inter-apophysaire postérieure.
- Spondylolisthésis par lyse ischémique.
- Canal lombaire étroit.
 Se voit chez un sujet de la 60aine surtout  Déclenchées par la marche et la station debout.
masculin.  Confirmées par les radiographies et TDM.
 Paresthésies des membres inférieurs.

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