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I. Introduction :
La chromatographie est une technique d'analyse chimique de la
chimie analytique pouvant être couplée à un détecteur en vue d'une analyse
qualitative et/ou quantitative. En chromatographie, l'échantillon contenant
une ou plusieurs espèces est entraîné par un courant de phase mobile
(liquide, gaz ou fluide supercritique) le long d'une phase stationnaire (papier,
gélatine, silice, polymère, silice greffée etc). Chaque espèce se déplace à une
vitesse propre dépendant de ses caractéristiques et de celles des deux phases.
I-1.Histoire
Le botaniste russe Mikhail Tswett (1872-1919) fut, en 1960, le
premier à utiliser le terme chromatographie.
partir de 1903, Tswett utilisa des colonnes d'adsorption pour séparer
des pigments de plantes. On spécula donc l'étymologie du mot
« chromatographie » à partir du grec khrôma- pour couleur et donc pigment.
Toutefois, Tswett ne donna jamais cette explication, mais tswett est le mot
russe pour « couleur ».
En 1952, Martin et Synge reçurent le prix Nobel de chimie pour leur
I-2.Terminologie
Le mot chromatographie vient du grec ancien Khrôma qui signifie
"couleur" et Graphein qui signifie "écrire"
I-3.Définitions:
la Chromatographie est une méthode physique de séparation basée
sur les différences d'affinités des substances à analyser à l'égard de deux
phases, l'une stationnaire ou fixe, l'autre mobile. Selon la technique
chromatographique mise en jeu, la séparation des composants entraînés par
la phase mobile, résulte soit de leur adsorption et de leur désorption
successive sur la phase stationnaire, soit de leur solubilité différente dans
chaque phase.
On peut aussi les nommer selon les interactions développées par la phase
stationnaire :
· la chromatographie d'adsorption/d'affinité ;
· la chromatographie de partage ;
· la chromatographie à échange d'ions ;
· la chromatographie chirale (qui est, soit de la CPG, soit de la CPL) ;
· la chromatographie d'exclusion stérique (CES ou SEC en anglais) ;
Elle comprend :
II-5-3.Développement du chromatogramme :
• Placer la plaque dans la cuve en position verticale.
• Refermer le récipient.
• Lorsque le front du solvant se trouve à environ 1 cm de l'extrémité
supérieure de la
plaque, la retirer et marquer cette position.(le trait peut être tracé à l'avance
et servir
de repère pour arrêter l'élution).
Chromatographie d'adsorption
Chromatographie de partage
Chromatographie chirale
IV-3.Chromatographie en phase
liquide à haute performance
IV-3-1Définition
IV-3-2.Principe
IV-3 .Appareillage et fonctionnement
a)La Pompe:
C'est la partie qui sert à stocker l'éluant et à l'injecter sous pression dans
la colonne. Elle est composée de :
Deux pistons alternatifs
Électrovannes
Amortisseur de pulsations
Capteur de pression
On utilise une pompe pour une élution isocratique ou plusieurs pour une
élution par gradient.
b)L'injecteur
Injecteur seringue
c)La Colonne
Elle dépend du type de chromatographie en phase liquide que l'on veut faire
et donc de la nature et du nombre de composés que l'on veut séparer. Il peut
y avoir plusieurs colonnes parallèles. Donc Il y a plusieurs types de
chromatographies en phase liquide .
d) Détecteur
Il existe plusieurs types de détecteurs :
Détecteur à absorption UV ou visible
Détecteur à indice de réfraction
Détecteur UV à barrette de diodes (DAD)
Détecteur à fluorescence
Détecteur de type spectromètre de masse (MS)
Détecteur évaporatif à diffusion de la lumière (DEDL)
Détecteur électro-chimique (DEC)
IV-3-5.Les Caractéristiques
IV-3-5-1.Caractéristiques géométriques de la
phase stationnaire
la longueur L et le diamètre interne dc de la colonne
le diamètre des particules de phase stationnaire dp
IV-3-5-2.Caractéristiques opératoires de la
phase mobile
la vitesse linéaire de l'écoulement u
la perte de charge ou pression appliquée ΔP entre l'entrée et la sortie
de la colonne (la pression de sortie étant généralement
atmosphérique). Elle est donnée par la loi de Darcy
IV-3-6.Grandeurs caractéristiques en
chromatographie
Le résultat observable d'une analyse HPLC se présente sous la
forme d'une courbe du signal détecté en fonction du temps : c'est le
chromatogramme. Il comporte plusieurs pics de forme gaussienne, de
caractéristiques différentes :
le temps de rétention ou tR, temps du maximum du pic. On appelle t0
ou temps de rétention nulle le temps correspondant à un composé non
retenu chromatographiquement.
la largeur du pic, mesurée à mi-hauteur : ω1/2, ou à sa base, par
l'intersection des tangentes du pic à ses points d'inflexion avec la ligne
de base : ω.
Cette valeur mesure la finesse du pic. À partir de cette valeur peut être
calculée la hauteur équivalente à un plateau théorique (HEPT) H, qui permet
de comparer des colonnes de longueur différente
Elle mesure la capacité de la colonne à séparer les maxima des pics. Plus elle
est supérieure à 1, plus les temps de rétention sont éloignés.
la résolution RS entre les pics 1 et 2
v. Chromatographie en phase
gazeuse
v.1.Définition
La chromatographie en phase gazeuse (CPG) est, comme toutes les
techniques de chromatographie, une technique qui permet de séparer des
molécules d'un mélange éventuellement très complexe de nature très
diverses. Elle s'applique principalement aux composés gazeux ou
susceptibles d'être vaporisés par chauffage sans décomposition. Elle est de
plus en plus utilisée dans les principaux domaines de la chimie.
V-2. Principe de la
chromatographie en phase gazeuse
Le principe de la séparation chromatographique est illustré sur le
schéma suivant. Le mélange de composés est introduit à l’aide d’une
seringue de façon à ce qu’il entre dans la colonne sous forme vapeur. La
phase mobile est un gaz chimiquement inerte, appelé gaz vecteur. Celui-ci
entraîne avec lui le mélange de composés à travers la colonne qui contient
une phase stationnaire. Les composés du mélange traversent la colonne à des
vitesses différentes. Lorsqu’ils arrivent à la sortie de la colonne, ils sont
détectés par un détecteur qui transmet un signal électrique à un enregistreur.
Les résultats apparaissent sur le chromatogramme sous forme de pics.
V-3-4. Colonnes
Les colonnes sont des tubes de 4 à 6 mm de diamètre, en acier
inoxydable, en cuivre ou en verre.
Leur longueur varie habituellement de 1 à 4 mètres. Elles sont repliées en U
ou en hélice pour en diminuer l’encombrement dans la four.
Le remplissage de la colonne est fait d’un matériau solide pour la
chromatographie par adsorption ou d’un liquide fixé sur un support solide
pour la chromatographie par partition. Des compagnies se spécialisent dans
la vente de colonnes déjà remplies de la phase stationnaire et il suffit de
consulter les catalogues de compagnies pour commander la colonne
appropriée à nos besoins. On retrouve dans ces catalogues la température
maximale d’utilisation de la phase stationnaire, ainsi que ses principaux
champs d’application.
V-3-5. Détecteurs
Le détecteur du chromatographe à gaz est situé dans un compartiment
immédiatement à la sortie de la colonne. Comme la chambre d’injection, la
chambre à détection peut être chauffée à des températures très élevées. Son
rôle est de détecter les composés à la sortie de la colonne et de transmettre
l’information sous forme d’un signal électrique à l’enregistreur. Comme les
pulsions électriques sont très faibles, un amplificateur est branché au
détecteur pour multiplier ou diviser l’intensité des signaux d’un certain
facteur, généralement des multiples de 10 (bouton RANGE ou
ATTENUATOR sur le chromatographe).
Un détecteur est caractérisé principalement par sa sensibilité et sa capacité
de donner une réponse proportionnelle à la concentration du composé
détecté :
a) SENSIBILITÉ
La sensibilité d’un détecteur est sa capacité de réagir à la présence d’un
composé. Plus un détecteur détecte de petites quantités de substance, plus il
est sensible. La plus petite quantité de substance qu’un détecteur peut
détecter se nomme le seuil de détection.
b) LINÉARITÉ DE LA RÉPONSE
Un détecteur doit émettre un signal proportionnel à la concentration
de la substance détectée, et cela sur une gamme de concentration la plus
élevée possible. La courbe d’étalonnage d’un composé sert à déterminer une
zone de concentration où la réponse est linéaire.
Les principaux détecteurs de chromatographe à gaz sont le détecteur à
ionisation de flamme et le détecteur à conductivité thermique.
• Détecteur à ionisation de flamme (FID)
C’est un détecteur universel, parce qu’il est sensible à tous les composés
combustibles, donc à presque tous les composés organiques. Il émet
également une réponse linéaire sur une gamme de concentration très élevée.
Il nécessite cependant l’emploi, en plus du gaz vecteur,
de deux autres gaz dont l’hydrogène, avec lequel il faut prendre des
précautions particulières. Le gaz carburant (O2) est une bonbonne d’air
comprimé.
Le principe de la détection est le suivant : lorsque le gaz vecteur circule dans
le détecteur, l’hydrogène brûlé produit un courant ionique constant (ligne de
base sur l’enregistreur).
Lorsqu’un composé se présente au détecteur, il est brûlé mais le courant
ionique produit est supérieur à celui de l’hydrogène pur. Cette différence de
courant, normalement proportionnelle à la quantité de composé, est
transmise à l’enregistreur sous forme de pic.
• Détecteur à conductivité thermique
C’est un détecteur très répandu, mais qui est moins sensible que le détecteur
à ionisation de flamme. On l’utilise surtout en analyse qualitative pour
l’identification des composés. Pour certains composés qui ont une
conductivité thermique semblable à celle du gaz vecteur, la réponse cesse
d’être linéaire.
Le détecteur mesure la conductivité thermique des composés qui sortent de
la colonne et la convertit en signal électrique. Comme la conductivité
thermique est sensible aux variations de température et de débit de gaz
vecteur, on utilise toujours deux colonnes, dont l’une sert à la séparation du
mélange inconnu et l’autre, dans laquelle on fait passer uniquement le gaz
vecteur, sert à compenser les variations de débit et de température,
particulièrement lorsqu’on travaille à température programmée.
V-3-6. Enregistreurs
Relié au chromatographe, l’enregistreur reçoit les impulsions électriques
venant du détecteur et les transmet sur un papier déroulant à une vitesse
donnée sous forme de pics. On obtient un chromatogramme et c’est sur
celui-ci que sont données toutes les informations nécessaires à l’analyse
qualitative et quantitative. Actuellement, l’informatique tend à supplanter
l’enregistreur, grâce aux logiciels d’applications (ex. : Millenium). Ces
logiciels sont capables, non seulement de conserver les signaux du détecteur
dans un fichier de données, mais également d’en faire l’analyse qualitative
(temps de rétention) et quantitative (calcul de surface de pic, courbe
d’étalonnage, etc.).