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COURS HISTOIRE TLE SUITE 3 ET FIN DENIS AZAMBOU

TEL : 695652012

DOSSIER 5 : LE TERRORISME ET LES REPLIS IDENTITAIRES


Exemple de situation : Terrorisme
Exemple d’action : Former des comités d’autodéfense pour soutenir l’armée
Justification : Ce dossier permet à l’apprenant d’installer les ressources pour promouvoir la
paix.
Méthodes : Focus group
Document 1 : Les types de terrorisme

Le terrorisme est l'emploi de la terreur2 à des fins idéologiques, politiques ou


religieuses. Les multiples définitions varient sur : l'usage de la violence (certaines
comprennent des groupes n'utilisant pas la violence mais ayant un discours radical), les
techniques utilisées, la nature du sujet (mettant à part le terrorisme d'État), l'usage de la peur,
le niveau d'organisation, l'idéologie, etc. Il existe quatre grands types de terrorisme : Le
terrorisme individuel, provoqué par des rebelles, des anarchistes, ou des nihilistes (admettant
une liberté morale). Le terrorisme organisé, prôné par des groupes défendant des idéologies
différentes (ex. : extrême gauche, extrême droite…). Le terrorisme d'État, utilisée pour
désigner des « actes terroristes » menés par un État. On parle également de terrorisme d'État
dans le cas où des actions terroristes ont été commanditées, manipulées ou complaisamment
ignorées par un État. Un exemple de terrorisme d'État est la « guerre sale » conduite par des
services de l'État Espagnol à l'encontre du groupe armé nationaliste basque ETA. Les Groupes
antiterroristes de libération (GAL) furent impliqués dans l'élimination physique de 37
personnes considérées comme appartenant ou soutenant l'ETA. Le cyber terrorisme Le conflit
qui oppose l'Inde et le Pakistan se reporte régulièrement sur Internet depuis 2001, et se
manifeste par des défacements de sites Internet et par la diffusion de virus informatiques.

Documents 2 : Objectifs et modes opératoires du terrorisme

Faut-il en chercher l’origine dans la religion, dans l’écart de richesse entre le Nord et
le Sud de la planète, dans le conflit israélo-palestinien, dans l’opposition entre civilisations
occidentale et islamique, ou dans d’autres facteurs sociopolitiques ? Si tous les auteurs ne sont
pas d’accord entre eux sur la réponse à cette question, il est intéressant de prendre du recul et
de voir le « phénomène terroriste » dans son évolution historique. L’action terroriste vise à
terroriser, c’est-à-dire à induire un rapport de force par la terreur et la peur, c’est pour cela
qu’elle est universellement pratiquée, que ce soit par l’Etat ou par les groupes d’opposition.
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Des modes opératoires caractérisés par des camps d’extermination, une stratégie
d’enlèvements et de disparitions massive, la torture et l’emprisonnement terrorisent les
populations, et pire, à les rayer d’une carte. Le terrorisme devient le premier problème de
sécurité des Etats au 21e siècle, autant en Occident -dont la France- que dans le reste du
monde. D'Al-Qaïda ou Aqmi aux djihadistes de l'Etat islamique (Daech), en passant par les
talibans ou le Hamas, leur menace dans les pays visés passe par des attentats meurtriers visant
les forces de l'ordre autant que les populations civiles. Attaques suicides de kamikazes,
bombes, véhicules piégés ou fusillades avec plusieurs terroristes: leur objectif est de semer la
peur, souvent à des fins religieuses ou idéologiques.

Documents 3 : Conséquences du terrorisme

Le terrorisme exerce un impact sur les sociétés qu’il atteint ou qu’il vise. Cet impact
peut être ponctuel, ou limité. Mais aujourd’hui, avec l’islamisme radical et le terrorisme d’Al-
Qaïda, puis de Daech, le phénomène pèse lourdement, et durablement, même s’il évolue dans
le temps. Ses implications politiques concernent d’abord la vie démocratique, la séparation
des pouvoirs, et peuvent déboucher sur des dérives et des excès au profit du pouvoir exécutif.
Elles peuvent aussi favoriser des acteurs populistes, ou nationalistes, jouer en faveur de
l’autoritarisme. L’impact, s’il se prolonge, devient culturel ; les individus modifient leurs
habitudes, leurs comportements, ils apprennent par exemple à ne pas être passifs en situation
d’acte terroriste, ils se déplacent en intégrant l’hypothèse du terrorisme, ils consomment
autrement, ce qui a notamment des implications économiques considérables. Leur
appréhension du réel se transforme. Le terrorisme suscite des politiques répressives, mais
aussi préventives, ou de sortie de la violence, par exemple sous la forme d’actions de dé-
radicalisation.

Document 4 : Objectifs et modes opératoire des replis identitaires

Le repli identitaire est l’isolement par rapport aux personnes qui n'ont pas la même
origine, la même religion ou la même culture, souvent en raison de conditions extérieures
considérées comme difficiles. Le repli identitaire est une notion qui ne peut en effet se
comprendre qu’en lien avec celles de tribalité, tribalisme et diversité culturelle. Le repli
identitaire ici renvoie à une survalorisation de son appartenance tribale, avec un rejet de
l’altérité, de tout ce qui est différent de l’en-groupe (entre groupe) auquel on appartient. Le
repli identitaire se présente ainsi comme une pesanteur à la dynamique d’un développement
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durable et une négation ou une dérive de « la diversité culturelle ». Le repli identitaire, du fait
du rejet de l’altérité qui le caractérise fait peser des risques de désharmonie ou de
déstabilisation sociopolitique et économique des sociétés multiethniques.

Document 5 : Les conséquences des replis identitaires

Sujet délicat, si s’en est un. Car qu’on le veuille ou non, le repli identitaire est
l’expression d’un malaise des gens issus des minorités visibles par rapport à la vie dans la
société d’accueil. On parle aussi de repli communautaire, car ces gens se referment sur leur
communauté d’origine. En d’autres termes, certains membres de communautés, soit ethnique,
religieux ou autre, ne vivent qu’entre eux en s’isolant du groupe majoritaire. Cela peut être
positif ou non. Pourquoi ? Parce que le groupe se permet d’avoir un certain pouvoir sur lui,
mais en même temps, cela peut nuire à l’intégration de ses membres. Les motivations de ce
repli sont multiples. On parle entre autres de sauvegarde de la langue, des valeurs ou de la
culture. Mais le repli identitaire est la conséquence de plusieurs actes venant de la société
d’accueil, comme le chômage ou le manque de logement. La perception de vivre de la
ségrégation de la part de la société d’accueil est un facteur important. Mais le repli identitaire
se vit autant d’un côté comme de l’autre.

Questionnaire :

1. Présente en un paragraphe les objectifs, les modes opératoires et les conséquences du


terrorisme.
2. Présente en un paragraphe les objectifs, les modes opératoires et les conséquences des
replis identitaires.
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MODULE 2 : LES REVOLUTIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES DES XXE


ET XXIE SIECLES.
Famille de situations : Innovation et créativité
Catégories d’actions : Créativité et maîtrise de la nature
CHAPITRE VII : LES REVOLUTIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
DEPUIS LA FIN DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
LEÇON 14/15: LES GRANDES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES ET
INNOVATIONS TECHNIQUES
Exemple de situation : Grande famine
Exemple d’action : Moderniser l’agriculture
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour contribuer à la
modernisation de notre milieu de vie.
Introduction : Brainstorming : Définir découvertes scientifiques et innovations
techniques. Identifie les domaines de ces différentes découvertes scientifiques.
Les Grandes découvertes scientifiques sont des inventions faites dans plusieurs
domaines pour contribuer à la modernisation du cadre de vie des populations. Elles se sont
accélérées au lendemain de la deuxième guerre mondiale dans les domaines de la médecine,
les transports et communication, l’informatique et l’énergie.
I- Dans le domaine de la médecine
Méthodes : Analyse des documents : Identifie les différentes découvertes et innovations
faites dans la médecine entre le XXème et le XXIème siècle.
1. Les découvertes et innovations dans la médecine au XXème siècle

En 1901, le biologiste et médecin autrichien Karl Landsteiner découvre l’existence des


groupes sanguins et rend ainsi sans risque la transfusion sanguine. Le psychiatre allemand
Hans Berger commence en 1924 à étudier la possibilité d’enregistrer l’activité électrique du
cerveau à partir d’électrodes placées sur le cuir chevelu. L’électroencéphalographie va dès
lors offrir la possibilité de renforcer les connaissances sur l’épilepsie et les états de conscience
altérée que sont le coma, le sommeil ou les rêves. En 1950, un ingénieur canadien John
Hopps, au cours de ses recherches sur l’hypothermie, met au point le premier appareil de
stimulation cardiaque (pacemaker). Le 3 décembre 1967, pour la première fois, un cœur est
retiré du thorax d’un être humain pour être transplanté dans celui d’un autre. L’opération,
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réalisée par le chirurgien sud-africain Christiaan Barnard, soulève alors une émotion
considérable et une controverse morale et éthique. Le scanner est un appareil d’imagerie
médicale qui permet de voir l’intérieur du corps en 3 D grâce aux balayages d’un faisceau de
rayons X. C’est en 1972 que Godfrey Newfold Hounsfield, un ingénieur britannique de la
société de production musicale EMI, parvient à marier informatique et rayons X pour mettre
au point cette technique révolutionnaire. Le 25 juillet 1978 venait au monde en Grande-
Bretagne Louise Brown, le premier bébé-éprouvette. Un exploit des docteurs Patrick Steptoe
et Robert Edwards. Le cancer, la mucoviscidose ou le sida pourront-ils être guéris, voire
anticipés grâce à la thérapie génique ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’espoir est immense.

2. Les découvertes et innovations dans la médecine au XXIème siècle

Bernard Devauchelle et Jean-Michel Dubernard, des CHU d’Amiens et de Lyon, ont


accompli, fin 2005, un fantastique exploit: la première greffe partielle de visage (menton,
lèvres et nez). La greffée a retrouvé une partie de sa mobilité faciale et surtout, comme elle le
dit, «figure humaine». Les robots chirurgiens a été inaugurée en mai dernier, pour l’extraction
d’une tumeur du cerveau. Remettre en marche le cœur d’un rat mort : c’est l’exploit réalisé
début 2008 par la biologiste Doris Taylor, de l’université du Minnesota. Des cellules souches
implantées au niveau de l’hippocampe qui permettront de retrouver la mémoire. Implantées
ailleurs, elles pourront reconstituer le tissu neuronal lésé, lors d’un accident vasculaire
cérébral. Des puces qui, implantées sur la rétine, permettent de recréer l’influx nerveux à
partir de la lumière, ou œil bionique. La mise au point de vaccins et de traitements pour lutter
contre le coronavirus SARS-CoV-2 nécessite de connaître le comportement du virus dans
l'organisme, en particulier ses portes d'entrée dans les cellules qu'il infecte. D'une manière
générale, les cellules portent des récepteurs à leur surface ; certains servent juste d'accrochage
aux virus tandis que d'autres peuvent en plus agir comme des serrures que les virus peuvent
utiliser pour entrer. Ils ont pour cela un arsenal de protéines, comme un jeu de clés, qui
permet de franchir la barrière cellulaire.

II- Dans le domaine des transports et des communications


Méthodes : Focus group : Identifie les différentes découvertes et innovations faites dans
le domaine des transports et communication.
1. Dans le domaine des transports
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Dans le domaine des transports, l’avion à moteur en 1903 se doit aux frères Wright,
originaires de l’Ohio. La Ford T, première voiture sera fabriquée jusqu’en 1927, à quinze
millions d’exemplaires, presque tous identiques. Dès 1909, l’Autobahn (autoroute), une route
rapide de 10 kilomètres avec voies séparées, avait été bâtie dans banlieue de Berlin. Mais la
première vraie autoroute fut construite pour relier Milan à la région des Grands Lacs. En août
1939, l’avion à hélice décolla d’Allemagne le Heinkel He 178, le premier modèle à réaction.
Le premier vol spatial a eu lieu en 1961. 1975 est l’année clé où les premiers avions
ultralégers motorisés fusent sur les marchés français et américains. Parmi les modèles phares,
citons le Mosquito 210 créé par Roland Magallon. Le succès est immédiat, ça plane pour
l’ULM. En mai 2013, l’avionneur britannique BAE faisait voler, sur 800 kilomètres, un jet de
19 place sans pilote. Contrôlé depuis le sol, il est capable de s’adapter aux conditions météo et
aux trajectoires des autres appareils en vol. Depuis l’été 2015, des Google Car, voitures sans
conducteur, circulent en Californie. Et Tesla propose déjà un mode "pilote automatique".
Mais on estime que le marché ne décollera qu’en 2020, avec des modèles grand public.

2. Dans le domaine de la communication

Il y a plus de cinquante ans, les scientifiques Corning, les Drs. Robert Maurer, Donald
Keck et Peter Schultz ont été réunis pour développer un verre optique de haute pureté capable
de transmettre efficacement des signaux lumineux sur de longues distances - un exploit qui
n'avait jamais été réalisé auparavant. Aujourd'hui, la fibre optique continue de permettre la
connectivité dans lequel nous vivons. Les services sur large bande sont devenus un élément
essentiel de la vie quotidienne, avec des fonctionnalités que nous attendons tous, telles que
l'accès, la vitesse et une connectivité fiables. Notre découverte révolutionnaire et nos
innovations de produits en fibre optique rendent tout cela possible. Le début des années 1990
marque la naissance de l'application la plus connue d'Internet aujourd'hui : le web, un
ensemble de pages en HTML mélangeant du texte, des liens, des images, adressables via une
URL (ou adresse web) et accessibles via le protocole HTTP. Ces standards, développés au
CERN par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, deviennent rapidement populaires grâce au
développement au NCSA par Marc Andreessen et Eric Bina du premier navigateur
multimédia Mosaic. Les câbles sous-marins numériques sont apparus en 1988 avec la pose du
câble transatlantique TAT-8 (en), contenant deux paires de fibres optiques. Les cartes à puce
sont principalement utilisées comme moyens d'identification personnelle (carte d'identité,
badge d'accès aux bâtiments, carte d'assurance maladie, carte SIM) ou de paiement (carte
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bancaire, porte-monnaie électronique) ou preuve d'abonnement à des services prépayés (carte


de téléphone, titre de transport).

III- Les grandes découvertes scientifiques et innovations techniques dans les


domaines de l’informatique et de l’énergie
Méthodes : Analyse des documents : Identifie les différentes découvertes et innovations
faites dans le domaine de l’informatique et de l’énergie.
1. Dans le domaine de l’informatique

Des calculs de l'antiquité à la commercialisation du premier ordinateur en 1951, l'UNIAC,


en passant par la sortie du PC d'IBM en 1981 jusqu'au lancement de Windows 95, la vraie
question est : comment en est-on arrivé là ? Le développement de l'informatique est en réalité
fortement lié à la recherche fondamentale en mathématiques et plus particulièrement à la
logique et aux algorithmes apparus au 9ème siècle grâce à Al Khwarizmi. Alan Turing a créé
en 1936 l'article fondateur de la science informatique. C'est eux que l'on appellera plus tard
très sobrement : des ordinateurs ! En 1943, pendant la seconde guerre mondiale, les nazis
communiquaient entre eux grâce à la machine de cryptage Enigma. En effet, Grace Hopper a
travaillé sur le premier ordinateur numérique entièrement automatique d'IBM : le Harvard
Mark I. Quand Grace Hopper s'est éteinte en 1992, les ordinateurs entraient dans les foyers,
ils ne coûtaient plus le prix d'une maison ou d'une voiture mais celui d'une télévision.
L'avènement d'internet en 1990 devient accessible au plus grand public. Au programme :
courrier électronique (mail), transfert de fichiers, etc. C'est de cette manière que l'adresse IP
(Internet Protocol) devient importante. Enfin, le virage des années 2000 marque l'évolution de
la vente en ligne, et le web sert à bon nombre de professions, pour transférer des données
importantes. C'est à ce moment que le protocole sécurisé HTTPS est mis en place. Enfin, en
2005, l'écran plat fait son apparition, et donne à l'ordinateur des airs familiers.

2. Dans le domaine de l’énergie

La révolution industrielle était basée sur la disponibilité de combustible (bois,


charbon, etc.) pour actionner des machines à vapeur. Au milieu du XXe siècle, l'énergie
éolienne n'était plus utilisée que pour la navigation de plaisance et pour le pompage
(agriculture, polders). L'hydroélectricité progresse peu à peu en puissance et en complexité,
pour s'épanouir à partir des années 1950 avec l'épopée des grands barrages. Au début du
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XXe siècle, les usages du pétrole se développent : en 1905 Henry Ford lance la production de
masse dans l'automobile, qui ouvre le marché des carburants liquides ; les moteurs Diesel se
répandent dans la marine ; la pétrochimie multiplie ses produits : matières plastiques, fibres
synthétiques, etc. L'énergie nucléaire se développe rapidement jusqu'aux années 1980, mais
après une succession d'accident nucléaire, plusieurs pays ont annoncé leur sortie du nucléaire.
Les éoliennes sont réapparues à partir des années 1990, bénéficiant de techniques plus
performantes issues de l'aviation. Le solaire thermique et le solaire photovoltaïque décollent
au début des années 2000 ; leur développement a pris de l'ampleur avec la généralisation
progressive des politiques de soutien aux énergies renouvelables.

Conclusion

Chaque découverte est soumise à l'épreuve des faits, par confrontation à l'expérience. Les
conditions de vie s’améliorent dans presque tous les domaines. La recherche est de plus en
plus poussée.

Devoir : Présente dans une production écrite de 10 à 15 lignes, trois découvertes faites dans le
domaine de la communication au XXIe siècle.

MODULE 3 : LE CAMEROUN : DE LA TUTELLE A NOS JOURS


Famille de situations : L’intégration nationale
Catégorie d’action : Promotion de l’intégration nationale
CHAPITRE VIII : LA MARCHE VERS L’INDEPENDANCE

LEÇON 16 : LA TUTELLE DE L’ONU SUR LE CAMEROUN


Situation problème : Le tribalisme
Exemple d’action : Accepter l’autre
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressource pour
promouvoir le vivre ensemble.
Introduction : Brainstorming : Définir régime de tutelle.
Le Cameroun devient pays sous-mandat de la SDN après la première guerre mondiale
jusqu’en 1946. Après la deuxième guerre mondiale l’ONU succède à la SDN et le régime de
mandat est transformé en régime de tutelle. Les pays sous-mandat dont le Cameroun sont
placés désormais sous tutelle de l’ONU et confié à des puissances tutélaires.
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I- Le cadre juridique de la tutelle


Méthodes : Analyse des documents : Identifie les missions du régime de tutelle.
Comment fonctionne le régime de tutelle ?
1. Les missions du régime de tutelle
Selon les juristes la tutelle est la charge conférée par la loi à un tuteur. Dans notre
contexte, c’est le droit octroyé par l’ONU à une puissance étrangère pour assurer le
développement politique, économique et social des anciens territoires sous-mandat en les
préparant à s’administrer eux-mêmes (article 76 de la charte de l’ONU). Le régime de tutelle
repose sur trois grandes missions : affermir la paix et la sécurité dans les territoires sous
tutelle ; encourager les progrès politique, économique, social et culturel des populations
indigènes, leur évolution progressive vers l’autogestion en vue d’accéder à l’indépendance ;
encourager le respect des droits de l’homme et les libertés fondamentales pour tous. C’est le
conseil de tutelle de l’ONU qui est chargé de l’exécution de ces missions.
2. Le fonctionnement de la tutelle
La France reçoit la tutelle sur le Cameroun par le décret du 13 décembre 1946, et cette
tutelle fonctionne par une certaine organisation : Le conseil de tutelle de l’ONU y envoie des
missions régulièrement pour contrôler l’action des Français : quatre missions sont envoyés au
Cameroun successivement en 1949, 1952, 1956, 1958. L’examen des pétitions envoyées par
les camerounais à l’ONU pour dénoncer les abus qu’ils subissent. L’établissement des
rapports annuels. Le Cameroun est représenté à l’Assemblée Nationale française par 4
députés, mais a également des assemblée locales : ARCAM, ATCAM, ALCAM.
II- L’application de la tutelle par les puissances tutélaires (France et Angleterre)
Méthodes : Analyse des documents : Comment a fonctionné le régime de tutelle dans le
Cameroun français et britannique?
1. Application du régime de tutelle dans le Cameroun français

La tutelle en principe n’a pas été respectée au Cameroun par les français. Le Cameroun a
été administré comme une colonie. Par la Constitution française du 27 octobre 1946, le
Cameroun français devint un « territoire associé », membre de l'Union française, union de
droit international comprenant, d'une part, la République française et, d'autre part, les
territoires et État associés à celle-ci. La qualité de « territoire associé » plaçait le Cameroun
français dans une situation intermédiaire à celles des « territoires d'outre-mer » de la
République française, d'une part, et des « États associés » à celle-ci, d'autre part. Comme les
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« territoires d'outre-mer », mais au contraire des « États associés », le Cameroun français


n'était pas un État. Il en résultait qu'il n'était pas représenté au Haut-Conseil de l'Union
française. En 1946, une Assemblée représentative du Cameroun (ARCAM) fut constituée et
Louis-Paul Aujoulat et Alexandre Douala Manga Bell devinrent députés à l'Assemblée
nationale française. Deux collèges électoraux sont constitués ; l'un comprenant les colons et
l'autre les indigènes. À l'ARCAM, les 4 000 colons ont droit à 16 représentants et les trois
millions de Camerounais en ont 18 (en outre, le Haut commissaire pour le Cameroun nomme
lui-même 6 représentants). Enfin, le décret du 7 mai 1945 signé par de Gaulle restreint le droit
de vote aux « notables évolués » sélectionnés par l'administration française, écartant des
électeurs potentiels sur des motifs politiques (syndicalistes, communistes, etc).

2. Application de la tutelle dans le Cameroun britannique


Le 13 décembre 1946 le Cameroun sous mandat britannique devient territoire sous tutelle
des Nations unies confié à la Grande-Bretagne qui l’intègre au Nigeria. Ainsi la vie politique
commence avec les jeunes intellectuels camerounais vivant au Nigeria : Peter Kale, Endeley
Emmanuel, Mbile, John Ngu Foncha… En 1947 le Cameroon Youth League (CYL) et
plusieurs associations tribales fusionnèrent sous l’initiative de Endeley pour former la
Cameroon Federal Union (CFU) qui en 1948 se transforma en parti politique. Avant les
années 1950 la partie septentrionale n’enregistre aucune association digne de ce nom. Sur le
plan de l’organisation administrative : le Cameroun britannique est divisé en deux parties : le
Cameroun britannique septentrional (Northern Cameroon) rattaché à la région du Nord
Nigéria et le Cameroun britannique méridional (Southern Cameroon) rattaché à la région du
Sud Nigéria. A partir de 1954, Buea devient le chef lieu régional du Cameroun du Sud tandis
que le Nord faisait toujours partie du Nigéria du Nord.
Conclusion
Le régime de tutelle au Cameroun confié à la France et à la Grande Bretagne par
l’ONU n’a pratiquement pas été respecté. C’est ainsi qu’on va assister à des mouvements
nationalistes pour l’autonomie interne.
Devoir : Identifie dans le texte quatre informations erronées puis rétablit la vérité
historique.
Le Cameroun français n'était pas un État. Il en résultait qu'il n'était pas représenté au Haut-
Conseil de l'Union française. En 1936, une Assemblée représentative du Cameroun fut constituée
et Pierre Messmer et Alexandre Douala Manga Bell devinrent députés à l'Assemblée nationale
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française. Le 13 décembre 1946 le Cameroun sous mandat britannique devient territoire sous
mandat des Nations unies confié à la Grande-Bretagne qui l’intègre au Ghana.

LEÇON 17 : LE NATIONALISME CAMEROUNAIS APRES LA DEUXIEME


GUERRE MONDIALE
Situation problème : Rejet de l’autre
Exemple d’action : Accepter l’autre
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressource pour
promouvoir le vivre ensemble.
Introduction : Brainstorming : Définir mouvement nationaliste, guerre d’indépendance.
Des pays colonisés du monde ayant connu une guerre d’indépendance, le Cameroun est le
seul dont la guerre reste aujourd’hui cachée méconnue, mal connue et même inconnue. La
guerre d’indépendance du Cameroun a duré seize ans et a causé plusieurs centaines de
milliers de morts chez les populations camerounaises. Elle opposa la France aux nationalistes
camerounais sur la question de l’indépendance du Cameroun. Cette guerre est depuis lors niée
par les autorités françaises et camerounaises. Hors mis la guerre d’indépendance, le
Cameroun a connu de nombreuses autres luttes nationalistes avant la période de son
indépendance.
I- Les manifestations du nationalisme dans le Cameroun français
Méthodes : Analyse des documents : Analyse les manifestations du nationalisme au
Cameroun français.
1. La naissance des partis politiques et le rôle de l’UPC dans le Cameroun français
A partir de 1948 on voit apparaître les premiers mouvements nationalistes dignes de ce
nom : UPC créée le 10 avril 1948 par Ruben Um Nyobé, Léonard Boli, Guillaume Bagal,
ESOCAM (Evolution Sociale Camerounaise) créé en 1949 par Guillaume Bisseck, USC
(Union Sociale Camerounaise) créé en 1953 par Charles Okala, BDC (Bloc Démocratique
Camerounais) créé en 1951 par Louis Paul Aujoulat… De tous ces partis l’UPC reste le plus
influent. Selon elle la vitesse des reformes est lente et contraire à l’esprit de tutelle. Elle
considère également les autres partis comme inféodés à la France et principaux freins à son
action. Le caractère révolutionnaire de ce parti, la résonance de sa propagande parmi les
populations attirèrent contre lui de la part de l’administration française une terrible vague de
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répression qui fit de nombreuses victimes en 1955. Le 13 juillet 1955 un décret français
interdit le parti et ses filiales. L’UPC entre alors en révolte ouverte et organise des maquis
dans la Sanaga maritime et le pays bamiléké. Mais le mouvement insurrectionnel perdit
beaucoup de sa force lorsque Ruben Um Nyobé fut tué le 13 septembre 1958 dans la forêt de
la Sanaga maritime. Entre temps le statut du Cameroun avait évolué. Parallèlement à la lutte
armée, les Français s’étaient engagés dans la voie des concessions politiques et de nouvelles
réformes.
2. La marche vers l’indépendance du Cameroun français
Le 10 mai 1957, l’ALCAM (Assemblée Législative du Cameroun) investit le tout premier
Premier Ministre du Cameroun, André Marie Mbida. A partir de cette date le Cameroun
devient un Etat semi autonome avec ses symboles nationaux : drapeau, devise, hymne
national. Les affaires étrangères, la monnaie, les douanes, le commerce extérieur, la défense et
l’enseignement sont encore entre les mains de la France. André Marie Mbida acculé et
désavoué démissionne le 13 février 1958 et Ahmadou Ahidjo son vice le remplace le 18
février. Avec lui l’autonomie interne complète est accordée le 1er janvier 1959 au Cameroun :
le Cameroun n’enverra plus de représentants dans les assemblées françaises et tous les
pouvoirs administratifs, législatifs et juridictionnels lui reviennent : c’est la levée de tutelle.
Le Cameroun français devient en fait un Etat et va accéder à l’indépendance le 1er janvier
1960 sans l’UPC. Ahmadou Ahidjo est le premier président de la république du Cameroun (le
nom du nouvel Etat).
II- Les manifestations du nationalisme dans le Cameroun anglais
Méthodes : Analyse des documents : Analyse les manifestations du nationalisme au
Cameroun anglais.
1. La naissance des partis politiques au Cameroun britannique
La vie politique commence avec les jeunes intellectuels camerounais vivant au Nigeria :
Peter Kale, Endeley Emmanuel, Mbile, John Ngu Foncha… En 1947 le Cameroon Youth
League (CYL) et plusieurs associations tribales fusionnèrent sous l’initiative de Endeley pour
former la Cameroon Federal Union (CFU) qui en 1948 se transforma en parti politique. A
partir de 1954, Buea devient le chef lieu régional du Cameroun du Sud tandis que le Nord
faisait toujours partie du Nigéria du Nord. En 1958 la nouvelle constitution du Nigéria donne
au Cameroun britannique méridional une autonomie complète et le Docteur Emmanuel
Endeley devient le tout premier premier ministre de cette région. Ce dernier est partisan de
l’intégration du Cameroun britannique au Nigéria, ce qui irrite profondément des hommes
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politiques comme John Ngu Foncha qui vont quitter le KNC de Endeley pour fonder le KNDP
(Camerun National Democratic Party). En janvier 1959, Foncha remporte les élections et
devient le second premier ministre du Cameroun britannique méridional.
2. La marche vers l’indépendance au Cameroun britannique
Dès lors Foncha bat campagne à la tête du KNDP pour la réunification avec la république
du Cameroun. L’ONU demande à la population de choisir par voie de plébiscite entre
l’intégration et la réunification. Les scrutins eurent lieu les 11 et 12 février 1961 et les
résultats furent les suivants : le Cameroun septentrional votera à 60% son intégration au
Nigéria et le Cameroun britannique méridional votera à 70% pour son rattachement à la
république du Cameroun. Le 1er juin 1961 le Cameroun septentrional acquérait son
indépendance en devenant une province du Nigeria. La journée fut proclamée journée de deuil
(au Cameroun) et la région prit le nom de territoire de Sardauna renonçant ainsi au nom de
Cameroun. Et le 1er octobre 1961 le Cameroun britannique méridional célébrait son
indépendance en rejoignant la République du Cameroun.
Conclusion
Le Cameroun français est indépendant en 1960 tandis que le Cameroun britannique l’a
plutôt obtenue en 1961 après des plébiscites organisés par l’ONU. Les deux Cameroun
formeront dons la République fédérale du Cameroun.
Devoir : Présente deux raisons avancées par les nationalistes pour la libération totale du
Cameroun.

DOSSIER 6 : LES GRANDES FIGURES DU NATIONALISME CAMEROUNAIS :


LES HOMMES ET LEURS ŒUVRES
Situation problème : Discrimination
Exemple d’action : Accepter l’autre
Justification de la leçon : Ce dossier permet à l’apprenant d’installer les ressource pour
promouvoir le vivre ensemble.
Méthode : Focus group
Document 1 : Um Nyobè : l’homme

Ruben Um Nyobè, Ruben Um Nyobè est né en 1913 à Song Mpeck non loin de
Boumnyébel, ville du Cameroun située dans l'arrondissement de Ngog-Mapubi, à environ
70 km de Yaoundé, de l'union de Nyobé Nsounga et de Ngo Um Nonos, tous deux paysans
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basa'a. Um Nyobè est scolarisé dans les écoles presbytériennes de la partie du pays occupé par
la France. Marié à Marthe Françoise Ngo Mayack, Badjôb, en 1944, Um Nyobè s'en serait
séparé pour prendre le maquis en 1955. Sa compagne de clandestinité est, jusqu'à sa mort,
Marie Ngo Njock Yébga, de laquelle il eut un fils, Daniel, né le 25 avril 1957 dans le maquis.
Polyglotte, il parle le français, le bassa, le bulu, et le douala. Il devient fonctionnaire et
s’intéresse assez tôt à la politique. Ruben Um Nyobè fut abattu par l'armée française le 13
septembre 1958 dans la forêt où il se cachait, après que les troupes coloniales françaises
l'eurent localisé, grâce à des indiscrétions de quelques « ralliés ».

Document 2 : Um Nyobè : l’œuvre


Um Nyobè rejoint également l'Union des syndicats confédérés du Cameroun (USCC),
soutenue par la CGT. Toutefois, dans les colonies, les revendications syndicales se mêlent
inévitablement à la question du colonialisme. Il va militer pour la création de l’UPC. En dépit
de ses faibles moyens financiers, l'UPC est capable d’émettre trois journaux (La Voix du
Cameroun, l’Étoile, et Lumière) grâce à la mobilisation de ses militants et milite autour de
trois thèmes principaux : l'indépendance nationale, la réunification de l'ex-Kamerun allemand
et la justice sociale. Um Nyobè parcourt le territoire pour donner partout des conférences. Um
Nyobè s'oppose au tribalisme et à son instrumentalisation par le colonialisme comme facteur
de division : « une telle situation nous impose de rompre avec un tribalisme périmé et un
régionalisme rétrograde qui, à l'heure actuelle comme dans l'avenir, représentent un réel
danger pour l'épanouissement de cette nation camerounaise ». Il multiplie les pétitions en
direction des Nations unies, organise des manifestations chaque fois qu'une mission de l'ONU
se rend au Cameroun et intervient à trois reprises devant la commission de tutelle de l'ONU,
entre 1952 et 19547. Ruben Um Nyobè plaçait la réunification en dehors de l’indépendance. Il
estimait que l'unification, étant un prérequis à l’indépendance, devait se produire bien avant
cette dernière.
Document 3 : John Ngu Foncha : l’homme

Il fonda le Parti démocratique national de Kamerun (KNDP) en 1955 et devint Premier


ministre du Cameroun britannique le 1er février 1959. Il occupa ce poste jusqu'au 1er octobre
1961, date à laquelle la région fusionna pour former une fédération avec le Cameroun
francophone. Du 1er octobre 1961 au 13 mai 1965, Foncha occupa simultanément les
fonctions de 5e Premier ministre du Cameroun et de vice-président de la République fédérale
du Cameroun. Il a occupé ce dernier titre jusqu'en 1970. En 1994, il a dirigé une délégation du
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Conseil national du Cameroun du Sud (CSNC) auprès des Nations unies pour lui demander de
soutenir l'action du mouvement en faveur d'une plus grande autonomie dans les deux
provinces anglophones du Cameroun. Son petit-fils est Jean-Christian Foncha. Il est décédé à
Bamenda le 10 avril 1999 à l'âge de 82 ans.

Document 4 : John Ngu Foncha : l’oeuvre

Militant syndical auprès du syndicat des professeurs catholiques de Bamenda et du


président de la section de Bamenda du syndicat nigérian des professeurs (Nigerian Union of
Teachers). Il quitte le Kameroun National Congress en 1955 en raison de désaccord sur la
question de la réunification et fonde avec Augustine Ngom Jua le Kamerun National
Democratic Party (KNDP). John Ngu Foncha devient Premier Ministre le 1er février 1959.
Foncha prend parti pour la réunification avec le Cameroun le 11 février 1961. Le 1er octobre
1961, Le Southern Cameroon est réunifié, John Ngu Foncha devient Premier ministre de l'État
fédéré du Cameroun occidental et vice-président du Cameroun.

Questionnaire :

1. Identifie les deux grandes figures du nationalisme camerounais


2. Présente le rôle joué par ces deux figures dans la marche vers l’indépendance du
Cameroun.
3. Que penses-tu de ces deux hommes ?

LEÇON 18 : LE CAMEROUN DE 1960 A 1982


Situation problème : Népotisme
Exemple d’action : Dialoguer avec le respect des autres
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration nationale.
Introduction : Brainstorming : Définir indépendance, réunification, fédération,
unification.
Le 1er octobre 1961 l’indépendance du Cameroun britannique est proclamée ainsi que la
réunification de deux Cameroun et 11 ans plus tard surviendra l’unification du Cameroun.
I- La vie politique
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Méthodes : Analyse des documents : Présente les stratégies mises en place pour unifier le
Cameroun.
1. La réunification
L’idée de la réunification de deux Cameroun date de la partition du Cameroun intervenue
en 1916 après le départ des Allemands et entérinée en 1919 par la SDN. Entre les deux
guerres mondiales les camerounais ont eu à adresser des pétitions à la SDN pour protester
contre la division arbitraire de leur territoire : les Douala à travers Jean Ebale, le Balong
Tribal Authority Association (BTAA), le Kumze chez les Bamiléké. Et après la deuxième
guerre mondiale les partis politiques qui se forment reprennent ces revendications. Toutefois
les négociations officielles en vue de la réunification ont lieu à la conférence constitutionnelle
de FOUMBAN du 16 au 21 juillet 1961 entre Ahmadou Ahidjo et John Ngu Foncha. La
réunification donne naissance à un nouvel Etat, la République Fédérale du Cameroun dont les
institutions sont : - Un gouvernement fédéral composé d’un Président de la République
Fédérale (Ahmadou Ahidjo), d’un vice-président (John Ngu Foncha), des ministres et des
ministres adjoints. - Une Assemblée nationale fédérale, deux assemblées législatives pour les
deux Etats fédérés et une assemblée des chefs traditionnels du Cameroun occidental. - Deux
Etats fédérés comprenant chacun un premier ministre. - Un drapeau vert, rouge, jaune, mais
avec deux étoiles dorées sur la bande verte. Mais le Cameroun va éprouver d’énormes
difficultés pour faire fonctionner la fédération.
2. La pacification

En avril 1964, Marguerite Mbida, épouse de André-Marie Mbida, se présente comme tête
de liste du PDC aux élections législatives d’avril 1964. Le PDC est le seul parti politique à se
présenter à ces élections. Les responsables politiques camerounais de cette époque sont tous
soit en exil soit en prison. Les électeurs du PDC descendent dans la rue pour protester contre
les fraudes. Le gouvernement fait alors intervenir la gendarmerie dans les villages, et les
protestataires sont massivement déportés vers les camps de concentration de Mantoum,
Tcholliré et Mokolo. L’État camerounais de l'autorite harold poursuit la lutte contre l'UPC et
sa branche armée, l'Armée de libération nationale du Kamerun (ALNK). Il passe des accords
de défense avec la France : « des personnels français sont chargés de procéder à
l'organisation, à l'encadrement et à l'instruction des forces armées camerounaises ». De
violentes émeutes ensanglantèrent le pays Bamiléké et la région Bassa.

3. L’unification
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Pour parvenir à l’unification du Cameroun le président Ahidjo engage de grandes


réformes : - L’unification des forces politiques par la dissolution volontaire des partis
politiques au profit de l’UC et du KNDP dans les deux parties du Cameroun - Fusion de l’UC
et du KNDP pour donner naissance à l’UNC le 1er septembre 1966 dans le but d’encourager
les camerounais à travailler ensemble dans l’harmonie pour une nation plus forte et plus
prospère. - L’unification des syndicats et autres forces vives pour donner naissance à l’Union
Nationale des Travailleurs du Cameroun (UNTC) en février 1972. - Enfin le référendum du
20 mai 1972 pour l’institution d’un Etat unitaire. Cette date a été retenue pour célébrer la fête
nationale du Cameroun. Les institutions de l’Etat unitaire sont : - Un seul Etat - Une seule
Assemblée Nationale composée de 120 députés - un seul gouvernement dirigé par le président
de la république - une seule juridiction - deux langues officielles, l’anglais et le français - un
nouveau drapeau vert, rouge, jaune frappé d’une étoile d’or au centre de la bande rouge.
II- La vie économique
Méthodes : Focus group : Identifie les politiques économiques appliquées au Cameroun
de 1960 à 1982.
1. Les plans quinquennaux

Cinq plans quinquennaux ont été complètement exécutés au Cameroun depuis 1960. Le
contexte économique de cette période imposait l'agriculture comme un pilier du
développement de l'économie camerounaise. Les périodes d'exécution de ces plans ont été les
suivantes : De 1960 à 1965 : premier plan quinquennal dont l'objectif était de doubler le PIB
par tête en 20 ans ; De 1966 à 1971 : deuxième plan quinquennal avec un accent sur
l'amélioration du niveau de vie de la population des zones rurales ; De 1971 à 1976 : troisième
plan quinquennal dont l'objectif principal était l'accroissement de la production et de la
productivité agricole. À cet effet, plus de la moitié des investissements avaient été destinés
aux projets agricoles directement productifs; De 1976 à 1981 : quatrième plan
quinquennal dont l'objectif majeur était l'accroissement du taux de croissance du PIB par tête
d'au moins 5 %. Durant ce plan, la majeure partie des investissements a été consacrée à
l'infrastructure rurale, à l'économie rurale et à l'énergie ; Le cinquième plan quinquennal a été
mis en œuvre durant la période allant de 1981 à 1986. Il visait également l'augmentation du
revenu réel par habitant afin de donner un nouveau visage au Cameroun des années 2000. Une
place de choix était également accordée au secteur agricole ; Le sixième plan quinquennal a
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été un mort né. Son interruption a été provoquée par la crise économique survenue en 1987 au
Cameroun et le début en 1988 de l'exécution des PAS sous l'aide du FMI et la BM.

2. Développement autocentré
C'est un modèle de développement qui accorde la priorité au marché intérieur en refusant
la participation à la spécialisation internationale. La mise en place des diverses structures
agricoles, industrielles et bancaires tout au long de cette décennie et à divers endroit du
territoire Camerounais prouve bien également l'engagement que l'Etat Camerounais a opté
pour un développement a travers toutes ses propres ressources (matérielles et humaines). Pour
être donc cohérent avec la politique économique mise en place, l'appareil politico-
administratif va mettre en veille le secteur pétrolier et promouvoir le développement par les
secteurs agro-industriels et financiers et bancaires dès 1970. Pour que ce model de
développement puisse prendre corps au Cameroun, Etat Africain particulièrement dote de
plusieurs atouts naturels, il eu fallu que cela s'adosse sur une doctrine économique qui cadre
avec le contexte social précis et les réalités de l'environnement politique.
3. Révolution verte et comices agropastoraux

C'est le 9 mars 1973, lors du premier comice agropastoral de Buea, qu'Ahmadou Ahidjo
lança la «révolution verte» pour la première fois au Cameroun. Dans le contexte camerounais,
Cette révolution verte, implique la solution du problème de développement de l'agriculture
comme base nationale de l'alimentation de la population et de l'essor industriel du pays, et
surtout comme acteur essentiel dans la stratégie de croissance... Elle suppose le passage d'une
agriculture traditionnelle à une agriculture moderne et exprime le souhait de l'abandon d'une
agriculture de subsistance pour une agriculture de marché, d'assurer une alimentation
suffisante à la population et d'augmenter les exportations des produits agricoles. Elle avait
pour objectif initiaux : l'accélération de la croissance du monde rural en remédiant à la
pénurie des denrées alimentaires, la stimulation du progrès général de l'économie en
favorisant la production des matières premières nécessaires à l'essor industriel, en accroissant
les exportations des produits agricoles et en élargissant les débouchés intérieurs des industries
existantes ou à créer. En outre, la révolution verte visait à aménager l'espace rural dans le but
de limiter considérablement l'exode rurale et constituer une main d'œuvre abondante pour le
secteur agricole.

III- La vie sociale


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Méthodes : Analyse des documents : Présente la vie sociale au Cameroun sous l’ère du
Président Ahidjo.
1. Education et santé
La construction des établissements scolaires au Cameroun a débuté pendant la période
coloniale. Mais elle était centrée sur le secteur secondaire dans les centres missionnaires. Au
lendemain des indépendances, on a assisté au développement des universités pour
l’enseignement supérieur. Le centre universitaire des sciences de la santé sera crée en 1969
pour former les medecins et auxilliares de la santé, l’école supérieure internationale de
journalisme de Yaoundé en 1970, l’Institut des relations internationales du Cameroun et
l’école nationale supérieure polyutechnique de Yaoundé en 1971. La construction des
hôpitaux et des centres de santé se sont également poursuivis dans les différentes provinces du
Cameroun.
2. Sport et culture
Si le mouvement sportif camerounais existait bien avant l'indépendance du pays en 1960, le
sport ne fut élevé au rang de ministère qu'en juin 1970. Les disciplines camerounaises sont
regroupées en fédérations. Les Jeux olympiques, sous l'égide du Comité national olympique et
sportif du Cameroun, le Cameroun participe aux Jeux olympiques depuis 1964. Les
5
principales infrastructures ont été créées pour la CAN de 1972 : Stade Ahmadou-Ahidjo à
Yaoundé en 1972, Stade de la Réunification à Douala en 1972, Stade Roumdé Adjia à Garoua
en 1978. Ahmadou Ahidjo par tous les moyens avait réussi à unir toutes les ethnies du
Cameroun autour d’un Etat.
Conclusion
Dès lors deux hommes Ahmadou Ahidjo et John Ngu Foncha engagent leurs compatriotes
sur la voie de l’unité en passant par la réunification. Le plus dur à faire ne reste-t-il pas la
consolidation de cette unité si chèrement acquise ?
Devoir : Analyse deux stratégies mises en place par Ahidjo pour développer le Cameroun sur
le plan économiques.

DOSSIER 7 : AHMADOU AHIDJO


Situation problème : Népotisme
Exemple d’action : Dialoguer avec le respect des autres
Justification de la leçon : Ce dossier permet à l’apprenant d’installer les ressource pour
promouvoir l’intégration nationale.
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Méthodes : Focus group


Document 1 : L’homme
Ahidjo Ahmadou est né le 24 août 1924 à Garoua, au nord du Cameroun. Il étudie à
Garoua et à Yaoundé. Il entre en politique dans les années 40, dans la colonie française du
Cameroun en tant que fonctionnaire d'État jusqu'en 1946. Élu à l'âge de 23 ans à l'Assemblée
représentative du Cameroun, il est réélu en 1952 sous l'Assemblée Territoriale Camerounaise.
Désigné conseiller puis secrétaire à l'Assemblée de l'Union Française en 1954, il assume la
fonction de Vice-Premier Ministre en 1958, après l'autonomie interne du Cameroun. Le pays
obtient l'indépendance en 1960. Ahmadou devient ainsi Président du Cameroun et persuade la
partie britannique de le rejoindre pour former l'actuelle République Fédérale du Cameroun. Il
est réélu en 1965, 1970, 1975, et 1980. En 1982, Paul Biya lui succède suite à sa démission
pour raison de santé. Six mois après, ses relations avec le nouveau président se dégradent. En
1984, la tentative de putsch contre Paul Biya par les partisans de l'ancien président déclenche
une guerre qui fait plus d'un millier de morts. Contraint à l'exil en 1983, Ahmadou voyage
entre la France et le Sénégal, et meurt à Dakar le 30 novembre 1989.
Document 2 : Œuvre Politique

Grâce à son parti l’Union camerounaise (UC), à une Constitution taillée sur mesure, à
un tripatouillage électoral et l’aide active de l’armée française qui réduit les rébellions menées
par l’Union des populations du Cameroun en régions bamiléké et bassa, il est élu en mai 1960
président de la République. C'est ainsi qu'il fut placé aux leviers de commande par la France
soucieuse de faire échec par tous les moyens à l’UPC, considérée comme dangereuse pour
l’ordre établi. Dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve le franc CFA et confie sa
politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont
exploitées par la France, des troupes françaises sont maintenues dans le pays, et une grande
partie des officiers de l'armée camerounaise sont Français, y compris le chef d'état-major. Il
proclame une amnistie très sélective de militants de l’UPC incarcérés (ceux ayant
supposément renoncé à poursuivre leur engagement politique), refuse les négociations visant
à mettre fin aux combats que lui propose le dirigeant de l'UPC Félix-Roland Moumié2 et
réussit à ramener une confiance couronnée par la réunification avec une partie du Cameroun
britannique (qui refuse l’intégration au Nigeria après référendum). Le pays devient un État
fédéral en octobre 1961. Ahidjo pense mener un développement économique et une
assimilation culturelle qui favoriserait l’unification progressive du pays. Malgré l’opposition
du Parti des démocrates camerounais et de l’aile dissidente de l’UPC, il fonde en 1966 un
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parti unique, l’Union nationale camerounaise (UNC). Le Cameroun devient un pays


producteur de pétrole en 1977.

Document 3 : Œuvre socioéconomique (Confère leçon 18)

Questionnaire :

1. Présente le parcours politique d’Ahmadou Ahidjo.


2. Présente l’œuvre économique et sociale du Président Ahmadou Ahidjo.

LEÇON 19 : LE CAMEROUN DE 1982 A NOS JOURS


Situation problème : Népotisme
Exemple d’action : Dialoguer avec le respect des autres
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration nationale.
Introduction : Brainstorming : Explique pourquoi la démission du Président Ahidjo et
la prise du pouvoir par Paul Biya.
Le 4 novembre 1982, le président Ahmadou Babatoura Ahidjo, âgé de 58 ans, annonce
contre toute attente sa démission pour des raisons de santé. Le premier ministre Paul Biya, 49
ans, est prescrit par la Constitution pour lui succéder. Dès son assermentation, Paul Biya
nomme le Bello Bouba Maigari au poste de premier ministre et préserve ainsi le fragile
équilibre ethnique et religieux du pays. C’est ainsi que le nouveau chef de l’Etat va inscrire
dans son régime : rigueur et moralisation.
I- La vie politique
Méthodes : Explique le concept de renouveau politique et les problèmes issues de son
application.
1. Le renouveau politique

Le crédo dit du « renouveau national » est, dès 1983, une tentative pour Biya de
changement de cap pour prendre ses marques et remplacer l’idéologie précaire de l’État-
démiurge d’Ahidjo par celle d’un État-démocratique : « la rigueur et la moralisation des
comportements », ou encore « au Cameroun, on ne doit plus prendre le maquis pour exprimer
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ses idées » en sont les slogans. De l’intérieur de la catégorie gouvernante, et par cette
offensive sur le terrain symbolique, le nouveau chef de l’État espérait sans doute limiter et
atomiser progressivement l’influence de la philosophie politique d’Ahidjo sur l’appareil
étatique. Ces choix de discours et de pratique ont très vite pesé sur les modalités
traditionnelles du fonctionnement de la catégorie gouvernante et ont créé une conjoncture de
frustration et de lèse-majesté qui va déboucher sur une crise du dauphinat (1982-1984), et
finalement sur la rupture Biya/Ahidjo, ce dernier étant impliqué dans le coup d’État du 6 avril
1984. Légalement, la « rupture démocratique » est survenue au sein du régime néopatrimonial
camerounais par un décret présidentiel du 19 décembre 1990. Juridiquement, ce décret met un
terme au régime néopatrimonial par la libéralisation de la parole (libertés d’association, de
presse, de formation de partis politique, etc.) et, de facto, la pluralisation des circuits pour
accéder à la représentation politique.

2. Le putsch de 1984

La tentative de coup d'État du 6 avril 1984 au Cameroun a eu lieu dans la nuit du 5 au 6


avril 1984, principalement à Yaoundé, au Cameroun. Elle a été commanditée par la garde
présidentielle, regroupé dans le mouvement "J'ose", regroupé au sein d'un "conseil militaire
supérieur". La mutinerie, supposée dirigée par le colonel nordiste Ibrahim Saleh, l'un des
responsables de la garde républicaine sous Ahidjo, serait due à une décision prise Paul Biya
de muter de ce corps tous les cadres originaires des régions nord du Cameroun. Interrogé par
des journalistes, Ahmadou Ahidjo affirmera que si les auteurs avaient son soutien, ils auraient
renversé le régime de Paul Biya. Un message est diffusé à la radio nationale le 6 avril 1984.
Précédé et conclu par le chant de l'hymne national du Cameroun. Une mutinerie d'une fraction
de la garde républicaine serait à l'origine des affrontements. L'autre partie de la garde serait
restée fidèle à Paul Biya. Les troupes mutinées attaquent la villa présidentielle et le camp
Yeyap, siège de l'état-major. La résistance, organisée par un colonel de gendarmerie et un
colonel de l'armée de terre demandent des renforts et parachutistes pour mater la rébellion.
Paul Biya, en fin de tournée dans l'ouest du pays, se trouvait à Kribi. Huit mille hommes de
l'armée loyale ont sauvé son régime.

3. Evolution de la carte administrative du Cameroun


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Les différentes cartes montrent l’évolution des différentes cartes administratives du


Cameroun de 1972 à nos jours. On constate que c’est sous le renouveau que les provinces
aujourd’hui devenu régions sont passées de 7 à 10, les départements de 38 à 58.
4. Ouverture démocratique

Le gouvernement camerounais est confronté à des demandes pressantes pour une


ouverture démocratique. C'est dans ce contexte qu'il est ébranlé par la contestation d'avocats
qui dénoncent la répression prévalant dans les prisons. La répression sévit au Cameroun où
seul le Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya
est autorisé. En février 1990, les forces de l'ordre arrêtent 10 citoyens importants qui
proposent la formation d'un parti d'opposition, le Front Social Démocratique (FSD). Ils sont
condamnés à la prison. Yondo Black, le président de l'Association du barreau camerounais
(ABC) et dirigeant du groupe, écope d'une sentence de trois ans pour conspiration en vue de
mettre sur pied un système multipartite. Ce verdict mobilise des journalistes, des étudiants et
des avocats contre le régime. Biya montre des signes d'ouverture en avril. Il ordonne la
libération d'une centaine de personnes détenues pour leur participation au coup de 1984. Mais
la crise s'accentue. En mai, des manifestations publiques sont suivies de plusieurs arrestations.
Le 26 mai, la police tire sur une foule de 30 000 personnes à Bamenda, faisant six victimes.
Les États-Unis font pression pour une ouverture démocratique et établissent des contacts avec
l'opposition qui tient un congrès national en juin, sans l'accord du gouvernement. En juillet,
Biya met fin aux mesures d'urgence, renforce la liberté de presse et établit une Commission
des droits de l'homme. À la suite des succès de l'équipe nationale de soccer à la coupe du
monde, en août, il ordonne aussi de relâcher les prisonniers politiques. Enfin, il accepte la
tenue d'une conférence nationale qui mènera, éventuellement, à l'adoption d'un système et
d'élections multipartites.
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II- La vie économique


Méthode : Focus group : Explique le concept de libéralisme communautaire. Relève les
différentes crises qui ont frappé le Cameroun sous le renouveau.
1. Le libéralisme communautaire

Pour Paul Biya, le libéralisme communautaire, c’est trois principes cardinaux : la liberté
d’entreprendre (le libéral), la fonction régulatrice de l’Etat (le communiste) et le devoir de
solidarité (l’Africain). Dans son ouvrage, le chef de l’Etat détaille son projet de société dont
on pouvait difficilement contester la pertinence des idées. Voici ce que le chef de l’Etat dit
dans « Pour le libéralisme communautaire » en janvier 1987 : « Pour que l’agriculture
demeure le pilier central de l’économie camerounaise, il importe de tout mettre en œuvre pour
la faire sortir de sa vétusté et de son traditionalisme. »

2. Récession économique
La crise économique camerounaise est un ralentissement de l’économie camerounaise, qui
débute au milieu des années 1980 et prend fin au début des années 2000. Cette crise entraîne
une hausse des prix au Cameroun, des déficits commerciaux, et une perte de recettes
publiques. Le gouvernement du Cameroun a reconnu cette crise en 1987. Les observateurs et
critiques extérieurs ont blâmé la mauvaise gestion de l'économie par le gouvernement
camerounais. Ce gouvernement a plutôt imputé la chute des prix des produits de base à
l’exportation, en particulier la chute du prix du pétrole. Le président Paul Biya a déclaré que
« tous nos produits d'exportation ont chuté en même temps ».En octobre 1988, l'effet
escompté était moindre que prévu, le Cameroun a accepté un programme d'aide du FMI d'une
valeur de 150 millions de dollars et a accepté un prêt au titre du programme d'ajustement
structurel de la Banque mondiale. La Banque africaine de développement, la France,
l'Allemagne et le Royaume-Uni ont prêté des fonds supplémentaires au gouvernement. Le
Cameroun s'est depuis concentré sur le remboursement de sa dette internationale, sur la
réduction des salaires et les augmentations de salaires des fonctionnaires. Les mesures ont
reçu l'approbation internationale, mais le nombre de crimes violents a augmenté. Le plan du
Cameroun n'a pas non plus réussi à freiner la corruption.
3. La vision 2035 de Paul Biya
La vision 2035 de Paul Biya met l’accent sur la croissance économique et l’emploi.
Malgré la reprise amorcée à la suite de la dévaluation du franc CFA en 1994, la croissance
reste fragile tant dans sa dynamique que dans ses effets attendus sur l’amélioration des
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conditions de vie. Une analyse de ses sources montre qu’elle est à plus de 50%, le fait des
Ménages et Entrepreneurs Individuels, secteur regroupant en majorité des unités exerçant
dans l’informel (agriculture et commerce notamment), et dont le caractère structurellement
erratique des performances ne saurait garantir une croissance soutenue. Le pays est en effet
confronté à la difficulté de se doter d’un secteur industriel compétitif, en raison notamment de
sa mauvaise insertion dans l’économie mondiale et de la faiblesse des capacités
opérationnelles au niveau national. A ce problème s’ajoute celui de la répartition de la
richesse créée ; la part rémunérant le capital n’ayant cessé de grignoter celle réservée aux
revenus salariaux et autres cotisations sociales. L’interpellation concerne donc une croissance
forte et équitablement répartie.
IV- La vie sociale
Méthodes : Analyse des documents : Présente les différentes réalisations dans le
domaine de l’éducation, la santé, le sport et la culture sous le renouveau.
1. L’éducation et la santé sous Paul Biya

Le système éducatif au Cameroun sous le renouveau est régi par la loi numéro 98/004 du
14 avril 1998, il comporte trois types d'enseignements : Enseignement de base, enseignement
secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif au Cameroun est le
bilinguisme, en effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes
équivalents. L'éducation au Cameroun est encadré par deux principaux types d'enseignement :
L'enseignement public: qui relève du domaine de l'État et l'enseignement privé : constitué du
privé (laïc et confessionnel). Le principal objectif du plan actuel, appelé Document de
Stratégie du Secteur de l’Éducation et de la Formation 2013–2020 est de parvenir à un
enseignement primaire universel de qualité. Cet objectif s'inscrit dans la lignée de la stratégie
nationale de croissance et d'emploi visant à fournir au système productif un capital humain
capable de satisfaire les besoins en termes de croissance économique. L’analphabétisme recul
grâce à la politique du renouveau qui consiste à créer au moins un établissement scolaire dans
chaque village.

L’organisation actuelle du système de santé camerounais a été défi nie en janvier 1989 par
le ministre de la Santé publique par décret ministériel n° 89/011.La politique en matière de
santé publique est défi nie par le ministère de la Santé publique. Il comprend sept directions
centrales et des services décentralisés. Les services des soins privés au Cameroun
comprennent les services de soins à but non lucratif, représentés surtout par les organisations
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religieuses, et les services à but lucratif représentés par les cliniques privées. Il existe aussi
des organisations non gouvernementales (ONG) qui interviennent dans le domaine de la santé.
La médecine traditionnelle occupe également une place non négligeable dans les soins de
santé. Le secteur pharmaceutique est bien implanté au Cameroun depuis des décennies.
L’approvisionnement en médicaments se fait par l’intermédiaire des structures publiques,
privées et informelles. Ces médicaments proviennent pour la plupart des importations. Le
personnel de santé, tous secteurs confondus, a augmenté mais reste inégalement réparti. Il
existe au Cameroun une faculté de médecine qui se trouve à Yaoundé, la capitale du pays, qui
forme chaque année 60 à 70 médecins. La durée des études est de sept ans. On peut également
se spécialiser sur place en gynécologie-obstétrique, radiologie, pédiatrie, chirurgie générale ou
en médecine interne. Certains médecins sont également formés à l’étranger chaque année. Le
recrutement des médecins dans les établissements publics est réservé à ceux qui sont formés
sur place depuis 1994.

2. Sport et culture sous Paul Biya

Le sport au Cameroun est connu à l’international, notamment avec son équipe de football
des Lions indomptables et avec ses joueurs internationaux évoluant dans des clubs mythiques.
Le football est certainement le sport le plus populaire au Cameroun, mais il n’en est pas moins
marqué par la diversité des disciplines pratiquées sur le territoire. Il suffit pour cela de voir le
palmarès du Cameroun aux jeux olympiques pour justifier de cette diversité avec 2 médailles
d’or en athlétisme, 2 médailles en boxe et une autre en football en 2000. Les sports collectifs
(tel que le basket-ball, le volley-ball ou le handball) ne sont pas en reste et voient leurs
qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus
fréquentes. L’organisation de compétitions nationales telles que le Tour cycliste du Cameroun
ou l’ascension du Mont Cameroun ainsi que l’organisation de compétitions continentales
(Afrobasket féminin 2015 ; CAN féminine 2016 ; CAN 2019) vient compléter cet aperçu du
sport au Cameroun.

La culture du Cameroun, pays de l'Afrique centrale, désigne d'abord les pratiques


culturelles observables de ses habitants (24 000 000, estimation 2017). La culture
camerounaise est caractérisée par une très grande diversité, liée à sa diversité ethnique et par
une grande influence des cultures francophones et anglophones.
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Conclusion
Le Cameroun sous règne du renouveau a connu de multiples transformations malgré
les différentes crises qui l’ont secoué dès la prise du pouvoir par le Président Biya Paul. Des
stratégies de sortie de la crise se sont développées et sont toujours en cours avec la Vision
2035.
Devoir : Présente deux innovations faites par le renouveau pour limiter les effets de la crise
économiques au Cameroun.

DOSSIER 8 : PAUL BIYA


Situation problème : Népotisme
Exemple d’action : Dialoguer avec le respect des autres
Justification de la leçon : Ce Dossier permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration nationale.
Méthodes : Focus group
Document 1 : L’homme

D'ethnie « Fang-Beti-Boulou », Paul Barthélemy Biya’a Bi Mvondo voit le jour dans


un village du Sud, en pleine forêt équatoriale, une zone placée sous contrôle français, le
Cameroun étant alors un « territoire sous mandat de la Société des Nations ». Il est le fils
d'Anastasie Eyenga Ellé et d'Étienne Mvondo Assam, un catéchiste qui voit en lui un futur
prêtre et l'oriente d'abord à l'École catholique de Nden, puis aux Séminaires d'Édéa et
Akono[2]. En 1961, il contracte un premier mariage avec Jeanne-Irène Biya, morte en 1992.
Franck Emmanuel Biya est leur unique fils. Paul Biya épouse en secondes noces Chantal
Pulcherie Vigouroux dont il adopte les deux enfants, issus d'une précédente relation. De ce
mariage naissent Paul Junior Biya et Anasthasia Brenda Eyenga (« Brenda »). Il est
catholique pratiquant. Après des études secondaires au lycée Général-Leclerc à Yaoundé, il
passe successivement, à Paris, par le lycée Louis-le-Grand, l’université de la Sorbonne,
l’Institut d’études politiques, où il obtient une licence en droit public en 1961, et l’Institut des
hautes études d’outre-mer. Il ne participe à aucune forme de militantisme politique au cours
de ses années d'étude.

Document 2 : Parcours politique


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Paul Biya, né Paul Barthélemy Biya'a bi Mvondo le 13 février 1933 à Mvomeka'a


(arrondissement de Meyomessala, département du Dja-et-Lobo, Cameroun), est un homme
d'État camerounais Il est président de la République du Cameroun depuis le 6 novembre 1982.
Il gravit rapidement les échelons dans le gouvernement d'Ahmadou Ahidjo dans les années
1960, exerçant les fonctions de chargé de mission à la présidence de 1962 à 1965; de directeur
de cabinet et de secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de
la Culture de 1965 à 1967 ; de directeur de cabinet civil de 1967 à 1968 ; de ministre
secrétaire général de la présidence de 1968 à 1975, puis de Premier ministre du Cameroun de
1975 à 1982. Il succède à Ahidjo comme chef de l’État à la suite de la démission surprise de
ce dernier, en 1982, et consolide son pouvoir après une tentative de coup d'État de la garde
présidentielle en 1983-1984, éliminant alors tous ses rivaux. Biya maintient des relations
étroites entre le Cameroun et la France, l'un des anciens colonisateurs du pays avec le
Royaume-Uni et l'Allemagne. Biya introduit des réformes politiques dans les années 1980 et,
sous de fortes pressions, accélère la mise en œuvre du multipartisme au début des années
1990. Il remporte l'élection présidentielle de 1992 avec 40 % des suffrages et est réélu par une
large majorité en 1997, 2004, 2011 et 2018. Des personnalités de l'opposition et des
gouvernements occidentaux mentionnent des irrégularités dans les votes et des fraudes à
chaque élection.

Document 2 : L’œuvre (Voir leçon 19)


Questionnaire :
1. Présente le parcours politique de Paul Biya.
2. Présente ses œuvres socioéconomiques de 1982 à nos jours

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