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TEL : 695652012
Faut-il en chercher l’origine dans la religion, dans l’écart de richesse entre le Nord et
le Sud de la planète, dans le conflit israélo-palestinien, dans l’opposition entre civilisations
occidentale et islamique, ou dans d’autres facteurs sociopolitiques ? Si tous les auteurs ne sont
pas d’accord entre eux sur la réponse à cette question, il est intéressant de prendre du recul et
de voir le « phénomène terroriste » dans son évolution historique. L’action terroriste vise à
terroriser, c’est-à-dire à induire un rapport de force par la terreur et la peur, c’est pour cela
qu’elle est universellement pratiquée, que ce soit par l’Etat ou par les groupes d’opposition.
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Des modes opératoires caractérisés par des camps d’extermination, une stratégie
d’enlèvements et de disparitions massive, la torture et l’emprisonnement terrorisent les
populations, et pire, à les rayer d’une carte. Le terrorisme devient le premier problème de
sécurité des Etats au 21e siècle, autant en Occident -dont la France- que dans le reste du
monde. D'Al-Qaïda ou Aqmi aux djihadistes de l'Etat islamique (Daech), en passant par les
talibans ou le Hamas, leur menace dans les pays visés passe par des attentats meurtriers visant
les forces de l'ordre autant que les populations civiles. Attaques suicides de kamikazes,
bombes, véhicules piégés ou fusillades avec plusieurs terroristes: leur objectif est de semer la
peur, souvent à des fins religieuses ou idéologiques.
Le terrorisme exerce un impact sur les sociétés qu’il atteint ou qu’il vise. Cet impact
peut être ponctuel, ou limité. Mais aujourd’hui, avec l’islamisme radical et le terrorisme d’Al-
Qaïda, puis de Daech, le phénomène pèse lourdement, et durablement, même s’il évolue dans
le temps. Ses implications politiques concernent d’abord la vie démocratique, la séparation
des pouvoirs, et peuvent déboucher sur des dérives et des excès au profit du pouvoir exécutif.
Elles peuvent aussi favoriser des acteurs populistes, ou nationalistes, jouer en faveur de
l’autoritarisme. L’impact, s’il se prolonge, devient culturel ; les individus modifient leurs
habitudes, leurs comportements, ils apprennent par exemple à ne pas être passifs en situation
d’acte terroriste, ils se déplacent en intégrant l’hypothèse du terrorisme, ils consomment
autrement, ce qui a notamment des implications économiques considérables. Leur
appréhension du réel se transforme. Le terrorisme suscite des politiques répressives, mais
aussi préventives, ou de sortie de la violence, par exemple sous la forme d’actions de dé-
radicalisation.
Le repli identitaire est l’isolement par rapport aux personnes qui n'ont pas la même
origine, la même religion ou la même culture, souvent en raison de conditions extérieures
considérées comme difficiles. Le repli identitaire est une notion qui ne peut en effet se
comprendre qu’en lien avec celles de tribalité, tribalisme et diversité culturelle. Le repli
identitaire ici renvoie à une survalorisation de son appartenance tribale, avec un rejet de
l’altérité, de tout ce qui est différent de l’en-groupe (entre groupe) auquel on appartient. Le
repli identitaire se présente ainsi comme une pesanteur à la dynamique d’un développement
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durable et une négation ou une dérive de « la diversité culturelle ». Le repli identitaire, du fait
du rejet de l’altérité qui le caractérise fait peser des risques de désharmonie ou de
déstabilisation sociopolitique et économique des sociétés multiethniques.
Sujet délicat, si s’en est un. Car qu’on le veuille ou non, le repli identitaire est
l’expression d’un malaise des gens issus des minorités visibles par rapport à la vie dans la
société d’accueil. On parle aussi de repli communautaire, car ces gens se referment sur leur
communauté d’origine. En d’autres termes, certains membres de communautés, soit ethnique,
religieux ou autre, ne vivent qu’entre eux en s’isolant du groupe majoritaire. Cela peut être
positif ou non. Pourquoi ? Parce que le groupe se permet d’avoir un certain pouvoir sur lui,
mais en même temps, cela peut nuire à l’intégration de ses membres. Les motivations de ce
repli sont multiples. On parle entre autres de sauvegarde de la langue, des valeurs ou de la
culture. Mais le repli identitaire est la conséquence de plusieurs actes venant de la société
d’accueil, comme le chômage ou le manque de logement. La perception de vivre de la
ségrégation de la part de la société d’accueil est un facteur important. Mais le repli identitaire
se vit autant d’un côté comme de l’autre.
Questionnaire :
réalisée par le chirurgien sud-africain Christiaan Barnard, soulève alors une émotion
considérable et une controverse morale et éthique. Le scanner est un appareil d’imagerie
médicale qui permet de voir l’intérieur du corps en 3 D grâce aux balayages d’un faisceau de
rayons X. C’est en 1972 que Godfrey Newfold Hounsfield, un ingénieur britannique de la
société de production musicale EMI, parvient à marier informatique et rayons X pour mettre
au point cette technique révolutionnaire. Le 25 juillet 1978 venait au monde en Grande-
Bretagne Louise Brown, le premier bébé-éprouvette. Un exploit des docteurs Patrick Steptoe
et Robert Edwards. Le cancer, la mucoviscidose ou le sida pourront-ils être guéris, voire
anticipés grâce à la thérapie génique ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’espoir est immense.
Dans le domaine des transports, l’avion à moteur en 1903 se doit aux frères Wright,
originaires de l’Ohio. La Ford T, première voiture sera fabriquée jusqu’en 1927, à quinze
millions d’exemplaires, presque tous identiques. Dès 1909, l’Autobahn (autoroute), une route
rapide de 10 kilomètres avec voies séparées, avait été bâtie dans banlieue de Berlin. Mais la
première vraie autoroute fut construite pour relier Milan à la région des Grands Lacs. En août
1939, l’avion à hélice décolla d’Allemagne le Heinkel He 178, le premier modèle à réaction.
Le premier vol spatial a eu lieu en 1961. 1975 est l’année clé où les premiers avions
ultralégers motorisés fusent sur les marchés français et américains. Parmi les modèles phares,
citons le Mosquito 210 créé par Roland Magallon. Le succès est immédiat, ça plane pour
l’ULM. En mai 2013, l’avionneur britannique BAE faisait voler, sur 800 kilomètres, un jet de
19 place sans pilote. Contrôlé depuis le sol, il est capable de s’adapter aux conditions météo et
aux trajectoires des autres appareils en vol. Depuis l’été 2015, des Google Car, voitures sans
conducteur, circulent en Californie. Et Tesla propose déjà un mode "pilote automatique".
Mais on estime que le marché ne décollera qu’en 2020, avec des modèles grand public.
Il y a plus de cinquante ans, les scientifiques Corning, les Drs. Robert Maurer, Donald
Keck et Peter Schultz ont été réunis pour développer un verre optique de haute pureté capable
de transmettre efficacement des signaux lumineux sur de longues distances - un exploit qui
n'avait jamais été réalisé auparavant. Aujourd'hui, la fibre optique continue de permettre la
connectivité dans lequel nous vivons. Les services sur large bande sont devenus un élément
essentiel de la vie quotidienne, avec des fonctionnalités que nous attendons tous, telles que
l'accès, la vitesse et une connectivité fiables. Notre découverte révolutionnaire et nos
innovations de produits en fibre optique rendent tout cela possible. Le début des années 1990
marque la naissance de l'application la plus connue d'Internet aujourd'hui : le web, un
ensemble de pages en HTML mélangeant du texte, des liens, des images, adressables via une
URL (ou adresse web) et accessibles via le protocole HTTP. Ces standards, développés au
CERN par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, deviennent rapidement populaires grâce au
développement au NCSA par Marc Andreessen et Eric Bina du premier navigateur
multimédia Mosaic. Les câbles sous-marins numériques sont apparus en 1988 avec la pose du
câble transatlantique TAT-8 (en), contenant deux paires de fibres optiques. Les cartes à puce
sont principalement utilisées comme moyens d'identification personnelle (carte d'identité,
badge d'accès aux bâtiments, carte d'assurance maladie, carte SIM) ou de paiement (carte
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XXe siècle, les usages du pétrole se développent : en 1905 Henry Ford lance la production de
masse dans l'automobile, qui ouvre le marché des carburants liquides ; les moteurs Diesel se
répandent dans la marine ; la pétrochimie multiplie ses produits : matières plastiques, fibres
synthétiques, etc. L'énergie nucléaire se développe rapidement jusqu'aux années 1980, mais
après une succession d'accident nucléaire, plusieurs pays ont annoncé leur sortie du nucléaire.
Les éoliennes sont réapparues à partir des années 1990, bénéficiant de techniques plus
performantes issues de l'aviation. Le solaire thermique et le solaire photovoltaïque décollent
au début des années 2000 ; leur développement a pris de l'ampleur avec la généralisation
progressive des politiques de soutien aux énergies renouvelables.
Conclusion
Chaque découverte est soumise à l'épreuve des faits, par confrontation à l'expérience. Les
conditions de vie s’améliorent dans presque tous les domaines. La recherche est de plus en
plus poussée.
Devoir : Présente dans une production écrite de 10 à 15 lignes, trois découvertes faites dans le
domaine de la communication au XXIe siècle.
La tutelle en principe n’a pas été respectée au Cameroun par les français. Le Cameroun a
été administré comme une colonie. Par la Constitution française du 27 octobre 1946, le
Cameroun français devint un « territoire associé », membre de l'Union française, union de
droit international comprenant, d'une part, la République française et, d'autre part, les
territoires et État associés à celle-ci. La qualité de « territoire associé » plaçait le Cameroun
français dans une situation intermédiaire à celles des « territoires d'outre-mer » de la
République française, d'une part, et des « États associés » à celle-ci, d'autre part. Comme les
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française. Le 13 décembre 1946 le Cameroun sous mandat britannique devient territoire sous
mandat des Nations unies confié à la Grande-Bretagne qui l’intègre au Ghana.
répression qui fit de nombreuses victimes en 1955. Le 13 juillet 1955 un décret français
interdit le parti et ses filiales. L’UPC entre alors en révolte ouverte et organise des maquis
dans la Sanaga maritime et le pays bamiléké. Mais le mouvement insurrectionnel perdit
beaucoup de sa force lorsque Ruben Um Nyobé fut tué le 13 septembre 1958 dans la forêt de
la Sanaga maritime. Entre temps le statut du Cameroun avait évolué. Parallèlement à la lutte
armée, les Français s’étaient engagés dans la voie des concessions politiques et de nouvelles
réformes.
2. La marche vers l’indépendance du Cameroun français
Le 10 mai 1957, l’ALCAM (Assemblée Législative du Cameroun) investit le tout premier
Premier Ministre du Cameroun, André Marie Mbida. A partir de cette date le Cameroun
devient un Etat semi autonome avec ses symboles nationaux : drapeau, devise, hymne
national. Les affaires étrangères, la monnaie, les douanes, le commerce extérieur, la défense et
l’enseignement sont encore entre les mains de la France. André Marie Mbida acculé et
désavoué démissionne le 13 février 1958 et Ahmadou Ahidjo son vice le remplace le 18
février. Avec lui l’autonomie interne complète est accordée le 1er janvier 1959 au Cameroun :
le Cameroun n’enverra plus de représentants dans les assemblées françaises et tous les
pouvoirs administratifs, législatifs et juridictionnels lui reviennent : c’est la levée de tutelle.
Le Cameroun français devient en fait un Etat et va accéder à l’indépendance le 1er janvier
1960 sans l’UPC. Ahmadou Ahidjo est le premier président de la république du Cameroun (le
nom du nouvel Etat).
II- Les manifestations du nationalisme dans le Cameroun anglais
Méthodes : Analyse des documents : Analyse les manifestations du nationalisme au
Cameroun anglais.
1. La naissance des partis politiques au Cameroun britannique
La vie politique commence avec les jeunes intellectuels camerounais vivant au Nigeria :
Peter Kale, Endeley Emmanuel, Mbile, John Ngu Foncha… En 1947 le Cameroon Youth
League (CYL) et plusieurs associations tribales fusionnèrent sous l’initiative de Endeley pour
former la Cameroon Federal Union (CFU) qui en 1948 se transforma en parti politique. A
partir de 1954, Buea devient le chef lieu régional du Cameroun du Sud tandis que le Nord
faisait toujours partie du Nigéria du Nord. En 1958 la nouvelle constitution du Nigéria donne
au Cameroun britannique méridional une autonomie complète et le Docteur Emmanuel
Endeley devient le tout premier premier ministre de cette région. Ce dernier est partisan de
l’intégration du Cameroun britannique au Nigéria, ce qui irrite profondément des hommes
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politiques comme John Ngu Foncha qui vont quitter le KNC de Endeley pour fonder le KNDP
(Camerun National Democratic Party). En janvier 1959, Foncha remporte les élections et
devient le second premier ministre du Cameroun britannique méridional.
2. La marche vers l’indépendance au Cameroun britannique
Dès lors Foncha bat campagne à la tête du KNDP pour la réunification avec la république
du Cameroun. L’ONU demande à la population de choisir par voie de plébiscite entre
l’intégration et la réunification. Les scrutins eurent lieu les 11 et 12 février 1961 et les
résultats furent les suivants : le Cameroun septentrional votera à 60% son intégration au
Nigéria et le Cameroun britannique méridional votera à 70% pour son rattachement à la
république du Cameroun. Le 1er juin 1961 le Cameroun septentrional acquérait son
indépendance en devenant une province du Nigeria. La journée fut proclamée journée de deuil
(au Cameroun) et la région prit le nom de territoire de Sardauna renonçant ainsi au nom de
Cameroun. Et le 1er octobre 1961 le Cameroun britannique méridional célébrait son
indépendance en rejoignant la République du Cameroun.
Conclusion
Le Cameroun français est indépendant en 1960 tandis que le Cameroun britannique l’a
plutôt obtenue en 1961 après des plébiscites organisés par l’ONU. Les deux Cameroun
formeront dons la République fédérale du Cameroun.
Devoir : Présente deux raisons avancées par les nationalistes pour la libération totale du
Cameroun.
Ruben Um Nyobè, Ruben Um Nyobè est né en 1913 à Song Mpeck non loin de
Boumnyébel, ville du Cameroun située dans l'arrondissement de Ngog-Mapubi, à environ
70 km de Yaoundé, de l'union de Nyobé Nsounga et de Ngo Um Nonos, tous deux paysans
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basa'a. Um Nyobè est scolarisé dans les écoles presbytériennes de la partie du pays occupé par
la France. Marié à Marthe Françoise Ngo Mayack, Badjôb, en 1944, Um Nyobè s'en serait
séparé pour prendre le maquis en 1955. Sa compagne de clandestinité est, jusqu'à sa mort,
Marie Ngo Njock Yébga, de laquelle il eut un fils, Daniel, né le 25 avril 1957 dans le maquis.
Polyglotte, il parle le français, le bassa, le bulu, et le douala. Il devient fonctionnaire et
s’intéresse assez tôt à la politique. Ruben Um Nyobè fut abattu par l'armée française le 13
septembre 1958 dans la forêt où il se cachait, après que les troupes coloniales françaises
l'eurent localisé, grâce à des indiscrétions de quelques « ralliés ».
Conseil national du Cameroun du Sud (CSNC) auprès des Nations unies pour lui demander de
soutenir l'action du mouvement en faveur d'une plus grande autonomie dans les deux
provinces anglophones du Cameroun. Son petit-fils est Jean-Christian Foncha. Il est décédé à
Bamenda le 10 avril 1999 à l'âge de 82 ans.
Questionnaire :
Méthodes : Analyse des documents : Présente les stratégies mises en place pour unifier le
Cameroun.
1. La réunification
L’idée de la réunification de deux Cameroun date de la partition du Cameroun intervenue
en 1916 après le départ des Allemands et entérinée en 1919 par la SDN. Entre les deux
guerres mondiales les camerounais ont eu à adresser des pétitions à la SDN pour protester
contre la division arbitraire de leur territoire : les Douala à travers Jean Ebale, le Balong
Tribal Authority Association (BTAA), le Kumze chez les Bamiléké. Et après la deuxième
guerre mondiale les partis politiques qui se forment reprennent ces revendications. Toutefois
les négociations officielles en vue de la réunification ont lieu à la conférence constitutionnelle
de FOUMBAN du 16 au 21 juillet 1961 entre Ahmadou Ahidjo et John Ngu Foncha. La
réunification donne naissance à un nouvel Etat, la République Fédérale du Cameroun dont les
institutions sont : - Un gouvernement fédéral composé d’un Président de la République
Fédérale (Ahmadou Ahidjo), d’un vice-président (John Ngu Foncha), des ministres et des
ministres adjoints. - Une Assemblée nationale fédérale, deux assemblées législatives pour les
deux Etats fédérés et une assemblée des chefs traditionnels du Cameroun occidental. - Deux
Etats fédérés comprenant chacun un premier ministre. - Un drapeau vert, rouge, jaune, mais
avec deux étoiles dorées sur la bande verte. Mais le Cameroun va éprouver d’énormes
difficultés pour faire fonctionner la fédération.
2. La pacification
En avril 1964, Marguerite Mbida, épouse de André-Marie Mbida, se présente comme tête
de liste du PDC aux élections législatives d’avril 1964. Le PDC est le seul parti politique à se
présenter à ces élections. Les responsables politiques camerounais de cette époque sont tous
soit en exil soit en prison. Les électeurs du PDC descendent dans la rue pour protester contre
les fraudes. Le gouvernement fait alors intervenir la gendarmerie dans les villages, et les
protestataires sont massivement déportés vers les camps de concentration de Mantoum,
Tcholliré et Mokolo. L’État camerounais de l'autorite harold poursuit la lutte contre l'UPC et
sa branche armée, l'Armée de libération nationale du Kamerun (ALNK). Il passe des accords
de défense avec la France : « des personnels français sont chargés de procéder à
l'organisation, à l'encadrement et à l'instruction des forces armées camerounaises ». De
violentes émeutes ensanglantèrent le pays Bamiléké et la région Bassa.
3. L’unification
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Cinq plans quinquennaux ont été complètement exécutés au Cameroun depuis 1960. Le
contexte économique de cette période imposait l'agriculture comme un pilier du
développement de l'économie camerounaise. Les périodes d'exécution de ces plans ont été les
suivantes : De 1960 à 1965 : premier plan quinquennal dont l'objectif était de doubler le PIB
par tête en 20 ans ; De 1966 à 1971 : deuxième plan quinquennal avec un accent sur
l'amélioration du niveau de vie de la population des zones rurales ; De 1971 à 1976 : troisième
plan quinquennal dont l'objectif principal était l'accroissement de la production et de la
productivité agricole. À cet effet, plus de la moitié des investissements avaient été destinés
aux projets agricoles directement productifs; De 1976 à 1981 : quatrième plan
quinquennal dont l'objectif majeur était l'accroissement du taux de croissance du PIB par tête
d'au moins 5 %. Durant ce plan, la majeure partie des investissements a été consacrée à
l'infrastructure rurale, à l'économie rurale et à l'énergie ; Le cinquième plan quinquennal a été
mis en œuvre durant la période allant de 1981 à 1986. Il visait également l'augmentation du
revenu réel par habitant afin de donner un nouveau visage au Cameroun des années 2000. Une
place de choix était également accordée au secteur agricole ; Le sixième plan quinquennal a
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été un mort né. Son interruption a été provoquée par la crise économique survenue en 1987 au
Cameroun et le début en 1988 de l'exécution des PAS sous l'aide du FMI et la BM.
2. Développement autocentré
C'est un modèle de développement qui accorde la priorité au marché intérieur en refusant
la participation à la spécialisation internationale. La mise en place des diverses structures
agricoles, industrielles et bancaires tout au long de cette décennie et à divers endroit du
territoire Camerounais prouve bien également l'engagement que l'Etat Camerounais a opté
pour un développement a travers toutes ses propres ressources (matérielles et humaines). Pour
être donc cohérent avec la politique économique mise en place, l'appareil politico-
administratif va mettre en veille le secteur pétrolier et promouvoir le développement par les
secteurs agro-industriels et financiers et bancaires dès 1970. Pour que ce model de
développement puisse prendre corps au Cameroun, Etat Africain particulièrement dote de
plusieurs atouts naturels, il eu fallu que cela s'adosse sur une doctrine économique qui cadre
avec le contexte social précis et les réalités de l'environnement politique.
3. Révolution verte et comices agropastoraux
C'est le 9 mars 1973, lors du premier comice agropastoral de Buea, qu'Ahmadou Ahidjo
lança la «révolution verte» pour la première fois au Cameroun. Dans le contexte camerounais,
Cette révolution verte, implique la solution du problème de développement de l'agriculture
comme base nationale de l'alimentation de la population et de l'essor industriel du pays, et
surtout comme acteur essentiel dans la stratégie de croissance... Elle suppose le passage d'une
agriculture traditionnelle à une agriculture moderne et exprime le souhait de l'abandon d'une
agriculture de subsistance pour une agriculture de marché, d'assurer une alimentation
suffisante à la population et d'augmenter les exportations des produits agricoles. Elle avait
pour objectif initiaux : l'accélération de la croissance du monde rural en remédiant à la
pénurie des denrées alimentaires, la stimulation du progrès général de l'économie en
favorisant la production des matières premières nécessaires à l'essor industriel, en accroissant
les exportations des produits agricoles et en élargissant les débouchés intérieurs des industries
existantes ou à créer. En outre, la révolution verte visait à aménager l'espace rural dans le but
de limiter considérablement l'exode rurale et constituer une main d'œuvre abondante pour le
secteur agricole.
Méthodes : Analyse des documents : Présente la vie sociale au Cameroun sous l’ère du
Président Ahidjo.
1. Education et santé
La construction des établissements scolaires au Cameroun a débuté pendant la période
coloniale. Mais elle était centrée sur le secteur secondaire dans les centres missionnaires. Au
lendemain des indépendances, on a assisté au développement des universités pour
l’enseignement supérieur. Le centre universitaire des sciences de la santé sera crée en 1969
pour former les medecins et auxilliares de la santé, l’école supérieure internationale de
journalisme de Yaoundé en 1970, l’Institut des relations internationales du Cameroun et
l’école nationale supérieure polyutechnique de Yaoundé en 1971. La construction des
hôpitaux et des centres de santé se sont également poursuivis dans les différentes provinces du
Cameroun.
2. Sport et culture
Si le mouvement sportif camerounais existait bien avant l'indépendance du pays en 1960, le
sport ne fut élevé au rang de ministère qu'en juin 1970. Les disciplines camerounaises sont
regroupées en fédérations. Les Jeux olympiques, sous l'égide du Comité national olympique et
sportif du Cameroun, le Cameroun participe aux Jeux olympiques depuis 1964. Les
5
principales infrastructures ont été créées pour la CAN de 1972 : Stade Ahmadou-Ahidjo à
Yaoundé en 1972, Stade de la Réunification à Douala en 1972, Stade Roumdé Adjia à Garoua
en 1978. Ahmadou Ahidjo par tous les moyens avait réussi à unir toutes les ethnies du
Cameroun autour d’un Etat.
Conclusion
Dès lors deux hommes Ahmadou Ahidjo et John Ngu Foncha engagent leurs compatriotes
sur la voie de l’unité en passant par la réunification. Le plus dur à faire ne reste-t-il pas la
consolidation de cette unité si chèrement acquise ?
Devoir : Analyse deux stratégies mises en place par Ahidjo pour développer le Cameroun sur
le plan économiques.
Grâce à son parti l’Union camerounaise (UC), à une Constitution taillée sur mesure, à
un tripatouillage électoral et l’aide active de l’armée française qui réduit les rébellions menées
par l’Union des populations du Cameroun en régions bamiléké et bassa, il est élu en mai 1960
président de la République. C'est ainsi qu'il fut placé aux leviers de commande par la France
soucieuse de faire échec par tous les moyens à l’UPC, considérée comme dangereuse pour
l’ordre établi. Dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve le franc CFA et confie sa
politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont
exploitées par la France, des troupes françaises sont maintenues dans le pays, et une grande
partie des officiers de l'armée camerounaise sont Français, y compris le chef d'état-major. Il
proclame une amnistie très sélective de militants de l’UPC incarcérés (ceux ayant
supposément renoncé à poursuivre leur engagement politique), refuse les négociations visant
à mettre fin aux combats que lui propose le dirigeant de l'UPC Félix-Roland Moumié2 et
réussit à ramener une confiance couronnée par la réunification avec une partie du Cameroun
britannique (qui refuse l’intégration au Nigeria après référendum). Le pays devient un État
fédéral en octobre 1961. Ahidjo pense mener un développement économique et une
assimilation culturelle qui favoriserait l’unification progressive du pays. Malgré l’opposition
du Parti des démocrates camerounais et de l’aile dissidente de l’UPC, il fonde en 1966 un
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Questionnaire :
Le crédo dit du « renouveau national » est, dès 1983, une tentative pour Biya de
changement de cap pour prendre ses marques et remplacer l’idéologie précaire de l’État-
démiurge d’Ahidjo par celle d’un État-démocratique : « la rigueur et la moralisation des
comportements », ou encore « au Cameroun, on ne doit plus prendre le maquis pour exprimer
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ses idées » en sont les slogans. De l’intérieur de la catégorie gouvernante, et par cette
offensive sur le terrain symbolique, le nouveau chef de l’État espérait sans doute limiter et
atomiser progressivement l’influence de la philosophie politique d’Ahidjo sur l’appareil
étatique. Ces choix de discours et de pratique ont très vite pesé sur les modalités
traditionnelles du fonctionnement de la catégorie gouvernante et ont créé une conjoncture de
frustration et de lèse-majesté qui va déboucher sur une crise du dauphinat (1982-1984), et
finalement sur la rupture Biya/Ahidjo, ce dernier étant impliqué dans le coup d’État du 6 avril
1984. Légalement, la « rupture démocratique » est survenue au sein du régime néopatrimonial
camerounais par un décret présidentiel du 19 décembre 1990. Juridiquement, ce décret met un
terme au régime néopatrimonial par la libéralisation de la parole (libertés d’association, de
presse, de formation de partis politique, etc.) et, de facto, la pluralisation des circuits pour
accéder à la représentation politique.
2. Le putsch de 1984
Pour Paul Biya, le libéralisme communautaire, c’est trois principes cardinaux : la liberté
d’entreprendre (le libéral), la fonction régulatrice de l’Etat (le communiste) et le devoir de
solidarité (l’Africain). Dans son ouvrage, le chef de l’Etat détaille son projet de société dont
on pouvait difficilement contester la pertinence des idées. Voici ce que le chef de l’Etat dit
dans « Pour le libéralisme communautaire » en janvier 1987 : « Pour que l’agriculture
demeure le pilier central de l’économie camerounaise, il importe de tout mettre en œuvre pour
la faire sortir de sa vétusté et de son traditionalisme. »
2. Récession économique
La crise économique camerounaise est un ralentissement de l’économie camerounaise, qui
débute au milieu des années 1980 et prend fin au début des années 2000. Cette crise entraîne
une hausse des prix au Cameroun, des déficits commerciaux, et une perte de recettes
publiques. Le gouvernement du Cameroun a reconnu cette crise en 1987. Les observateurs et
critiques extérieurs ont blâmé la mauvaise gestion de l'économie par le gouvernement
camerounais. Ce gouvernement a plutôt imputé la chute des prix des produits de base à
l’exportation, en particulier la chute du prix du pétrole. Le président Paul Biya a déclaré que
« tous nos produits d'exportation ont chuté en même temps ».En octobre 1988, l'effet
escompté était moindre que prévu, le Cameroun a accepté un programme d'aide du FMI d'une
valeur de 150 millions de dollars et a accepté un prêt au titre du programme d'ajustement
structurel de la Banque mondiale. La Banque africaine de développement, la France,
l'Allemagne et le Royaume-Uni ont prêté des fonds supplémentaires au gouvernement. Le
Cameroun s'est depuis concentré sur le remboursement de sa dette internationale, sur la
réduction des salaires et les augmentations de salaires des fonctionnaires. Les mesures ont
reçu l'approbation internationale, mais le nombre de crimes violents a augmenté. Le plan du
Cameroun n'a pas non plus réussi à freiner la corruption.
3. La vision 2035 de Paul Biya
La vision 2035 de Paul Biya met l’accent sur la croissance économique et l’emploi.
Malgré la reprise amorcée à la suite de la dévaluation du franc CFA en 1994, la croissance
reste fragile tant dans sa dynamique que dans ses effets attendus sur l’amélioration des
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conditions de vie. Une analyse de ses sources montre qu’elle est à plus de 50%, le fait des
Ménages et Entrepreneurs Individuels, secteur regroupant en majorité des unités exerçant
dans l’informel (agriculture et commerce notamment), et dont le caractère structurellement
erratique des performances ne saurait garantir une croissance soutenue. Le pays est en effet
confronté à la difficulté de se doter d’un secteur industriel compétitif, en raison notamment de
sa mauvaise insertion dans l’économie mondiale et de la faiblesse des capacités
opérationnelles au niveau national. A ce problème s’ajoute celui de la répartition de la
richesse créée ; la part rémunérant le capital n’ayant cessé de grignoter celle réservée aux
revenus salariaux et autres cotisations sociales. L’interpellation concerne donc une croissance
forte et équitablement répartie.
IV- La vie sociale
Méthodes : Analyse des documents : Présente les différentes réalisations dans le
domaine de l’éducation, la santé, le sport et la culture sous le renouveau.
1. L’éducation et la santé sous Paul Biya
Le système éducatif au Cameroun sous le renouveau est régi par la loi numéro 98/004 du
14 avril 1998, il comporte trois types d'enseignements : Enseignement de base, enseignement
secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif au Cameroun est le
bilinguisme, en effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes
équivalents. L'éducation au Cameroun est encadré par deux principaux types d'enseignement :
L'enseignement public: qui relève du domaine de l'État et l'enseignement privé : constitué du
privé (laïc et confessionnel). Le principal objectif du plan actuel, appelé Document de
Stratégie du Secteur de l’Éducation et de la Formation 2013–2020 est de parvenir à un
enseignement primaire universel de qualité. Cet objectif s'inscrit dans la lignée de la stratégie
nationale de croissance et d'emploi visant à fournir au système productif un capital humain
capable de satisfaire les besoins en termes de croissance économique. L’analphabétisme recul
grâce à la politique du renouveau qui consiste à créer au moins un établissement scolaire dans
chaque village.
L’organisation actuelle du système de santé camerounais a été défi nie en janvier 1989 par
le ministre de la Santé publique par décret ministériel n° 89/011.La politique en matière de
santé publique est défi nie par le ministère de la Santé publique. Il comprend sept directions
centrales et des services décentralisés. Les services des soins privés au Cameroun
comprennent les services de soins à but non lucratif, représentés surtout par les organisations
COURS HISTOIRE TLE SUITE 3 ET FIN DENIS AZAMBOU
TEL : 695652012
religieuses, et les services à but lucratif représentés par les cliniques privées. Il existe aussi
des organisations non gouvernementales (ONG) qui interviennent dans le domaine de la santé.
La médecine traditionnelle occupe également une place non négligeable dans les soins de
santé. Le secteur pharmaceutique est bien implanté au Cameroun depuis des décennies.
L’approvisionnement en médicaments se fait par l’intermédiaire des structures publiques,
privées et informelles. Ces médicaments proviennent pour la plupart des importations. Le
personnel de santé, tous secteurs confondus, a augmenté mais reste inégalement réparti. Il
existe au Cameroun une faculté de médecine qui se trouve à Yaoundé, la capitale du pays, qui
forme chaque année 60 à 70 médecins. La durée des études est de sept ans. On peut également
se spécialiser sur place en gynécologie-obstétrique, radiologie, pédiatrie, chirurgie générale ou
en médecine interne. Certains médecins sont également formés à l’étranger chaque année. Le
recrutement des médecins dans les établissements publics est réservé à ceux qui sont formés
sur place depuis 1994.
Le sport au Cameroun est connu à l’international, notamment avec son équipe de football
des Lions indomptables et avec ses joueurs internationaux évoluant dans des clubs mythiques.
Le football est certainement le sport le plus populaire au Cameroun, mais il n’en est pas moins
marqué par la diversité des disciplines pratiquées sur le territoire. Il suffit pour cela de voir le
palmarès du Cameroun aux jeux olympiques pour justifier de cette diversité avec 2 médailles
d’or en athlétisme, 2 médailles en boxe et une autre en football en 2000. Les sports collectifs
(tel que le basket-ball, le volley-ball ou le handball) ne sont pas en reste et voient leurs
qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus
fréquentes. L’organisation de compétitions nationales telles que le Tour cycliste du Cameroun
ou l’ascension du Mont Cameroun ainsi que l’organisation de compétitions continentales
(Afrobasket féminin 2015 ; CAN féminine 2016 ; CAN 2019) vient compléter cet aperçu du
sport au Cameroun.
Conclusion
Le Cameroun sous règne du renouveau a connu de multiples transformations malgré
les différentes crises qui l’ont secoué dès la prise du pouvoir par le Président Biya Paul. Des
stratégies de sortie de la crise se sont développées et sont toujours en cours avec la Vision
2035.
Devoir : Présente deux innovations faites par le renouveau pour limiter les effets de la crise
économiques au Cameroun.