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Objectifs
• Rappeler la notion de norme, définir les parties bornées et les parties ouvertes de R2 .
• Notion de limite et de continuité pour les fonctions de deux variables.
• Notions de dérivées partielles, de fonctions de classe C 1 .
• Notion d’intégration, passage en coordonnées polaires, formule de Green-Riemann.
Sommaire
I) Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3) Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
4) Extension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II) Calcul différentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1) Dérivées partielles premières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2) Dérivée suivant un vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3) Fonctions de classe C1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4) Dérivées partielles d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III) Calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1) Intégration sur un pavé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2) Intégration sur un fermé borné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3) Passage en coordonnées polaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4) Formule de Green-Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IV) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I) Fonctions continues
1) Définitions
On rappelle que R2 est un R-espace vectoriel muni du produit scalairepcanonique [si u = (x, y) et
v = (x, y 0 ) alors (u|v) = x x 0 + y y 0 ] et de la norme euclidienne [kuk = x 2 + y 2 ], celle-ci ayant les
propriétés suivantes :
• ∀ u = (x, y) ∈ R2 , kuk ¾ 0.
• ∀ u ∈ R2 , kuk = 0 ⇐⇒ u = 0.
• ∀ u ∈ R2 , λ ∈ R, kλuk = |λ|.kuk.
• ∀ u, v ∈ R2 , ku + vk ¶ kuk + kvk (inégalité triangulaire).
On définit alors les notions suivantes :
• Partie bornée : une partie A de R2 est dite bornée lorsqu’il existe un réel M tel que :
∀x ∈ A, kxk ¶ M .
• Boule ouverte : soit u ∈ R2 et r > 0, la boule ouverte de centre u et de rayon r est l’ensemble
B(u, r) = {v ∈ R2 / ku − vk < r}. De même on peut définir les boules fermées et les sphères.
Remarque : Si u = (x, y) alors le pavé ouvert : ]x − pr ; x + pr [×] y − pr ; y+ pr [ est inclus dans
2 2 2 2
B(u, r).
• Partie ouverte : une partie A de R2 est dite ouverte lorsque A est une réunion (quelconque) de boules
ouvertes, ou encore : ∀u ∈ A, ∃r > 0, B(u, r) ⊂ A.
Exemples :
• R2 est une partie ouverte de R2 .
• L’ensemble vide est une partie ouverte de R2 .
• Une boule ouverte est une partie ouverte de R2 . A
• Un demi-plan ouvert (i.e. bord exclu) est une partie
ouverte. u r
x 2+ y t2
Exemple : Soit f (x, y) = x 2 + y 2 +1
, la première application partielle de f en a = (0, 0) est f1,a (t) = 1+t 2
,
t
et la deuxième application partielle de f en a est f2,a (t) = 1+t 2
.
Remarque : Les applications partielles permettent de se ramener aux fonctions d’une variable réelle.
2) Limite
DÉFINITION 27.3
Soit f : A → R une fonction, et soit a ∈ R2 un point adhérent à A, soit ` ∈ R, on dit que f admet
pour limite ` en a lorsque : ∀ " > 0, ∃ α > 0, ∀ u ∈ A, ku − ak < α =⇒ | f (u) − `)| < ".
Notation : lim f = `
a
Remarques :
• Pour que A ∩ B(a, α) ne soit jamais vide, il est nécessaire que a soit adhérent à A.
• On peut remplacer les inégalités strictes par des inégalités larges, cela ne change pas le sens de la
définition.
• lim f = ` ⇐⇒ lim | f − `| = 0.
a a
Exemple : Les fonctions coordonnées, soit c1 : R2 → R définie par c1 (x, y) = x et c2 : R2 → R définie par
c2 (x, y) = y. Soit a = (x 0 , y0 ) ∈ R2 , on a : lim c1 = x 0 = c1 (a) et lim c2 = y0 = c2 (a).
a a
Exemples :
x 2+ y2
• La fonction f (x, y) = x 2 − y 2 est définie continue sur {(x, y) ∈ R2 / |x| 6= | y|}. Si on fait tendre
(x, y) vers (0, 0) suivant la direction u = (1, a) [i.e. y = a x] avec |a| 6= 1, alors on trouve f (x, y) =
1+a2 1+a2
1−a2
−→ 1−a2
, on en déduit que f n’a pas de limite en (0, 0).
(x, y)→(0,0)
x2 y
• La fonction f (x, y) = x 2+ y2
a pour limite 0 en (0, 0), car | f (x, y)| ¶ | y|.
3) Continuité
Soit A ⊂ R2 , l’ensemble des fonctions de A vers R est noté F (A, R), il est facile de voir que pour les
opérations usuelles sur les fonctions, c’est une R-algèbre.
THÉORÈME 27.1
Ð Soit f : R2 → R une fonction continue, et soit λ ∈ R, alors l’ensemble :
Ð
Ð
Ð ¦ ©
Ð
Ð O = (x, y) ∈ R2 / f (x, y) > λ
Ð
Ð
est un ouvert.
THÉORÈME 27.2
Ð Si f est continue en a = (x 0 , y0 ) ∈ A, alors la première application partielle de f en a est continue
Ð
en x 0 , et la deuxième est continue en y0 . Mais la réciproque est fausse.
Ð
4) Extension
Soit A un partie de R2 et f : A → R2 , alors pour tout couple (x, y) de A, f (x, y) est un couple de réels
dont les deux composantes sont fonctions de x et y, par conséquent il existe deux fonctions : X , Y : A → R
telles que :
∀(x, y) ∈ A, f (x, y) = (X (x, y), Y (x, y)).
Par définition, les fonctions X et Y sont les fonctions composantes de f .
DÉFINITION 27.5
• Une telle fonction f est dite continue en a ∈ A lorsque les fonctions composantes sont conti-
nues en a.
• Soit ` = (`1 , `2 ) ∈ R2 et soit a ∈ R2 adhérent à A, on dit que f admet pour limite ` en a lorsque
fonctions composantes admettent pour limite respectivement `1 et `2 en a.
Remarques :
• Cela s’applique aussi aux fonctions à valeurs complexes.
• Cette définition se généralise aux fonctions à valeurs dans Rn .
THÉORÈME 27.3
Ð Soit f : A → R2 , a ∈ R2 adhérent à A, et ` = (`1 , `2 ) alors lim f = ` ssi :
Ð
Ð a
Ð
∀" > 0, ∃α > 0, ∀u ∈ A, ku − ak < α =⇒ k f (u) − `k < ".
Ð
DÉFINITION 27.6
Si la première (respectivement la deuxième) application partielle de f en a est dérivable en x 0
(respectivement y0 ), on dit que f admet une dérivée partielle par rapport à x (respectivement par
∂f ∂f
rapport à y) en a, on la note : ∂ x (a) (respectivement ∂ y (a)). Si f admet une dérivée partielle par
∂f
rapport à x en tout point de U, alors on définit la fonction : ∂x
: U → R , (même
∂f
(x, y) 7→ ∂x
(x, y)
chose par rapport à y).
Les applications partielles sont des fonctions de R dans R, on peut donc utiliser les théorèmes généraux
pour étudier leur dérivabilité, et les règles de dérivation usuelles pour les calculs.
x 2+ y t2+ y
Exemple : Soit f (x, y) = x 2 + y 2 +1
et soit a = (x, y), on a f1,a (t) = t 2 + y 2 +1
qui est dérivable sur R d’où
∂f 2x 2
x +t ∂f x 2 (1−2 y)− y 2 +1
∂x
(a) = (x 2 + y 2 +1)2
; d’autre part f2,a (t) = x 2 +t 2 +1
qui est dérivable sur R, d’où ∂y
(a) = (x 2 + y 2 +1)2
.
7
4
6
5 3
4 2
3 1
z 2 z
0
1 −1
0 −2
−1 −3 −2
−2 −4
−1 −1
−3
0
1 y 2 0
y
0 1 1
1
x −1 0
2 x −1
−2 2
−2
z = x + 3 y + 2x − 4 y
2 2
z = x 2 − y 2,
minimum en M (−1, 32 , − 37 ) pas d’extrêmum en (0, 0) (point col)
Exemples :
∂f
• Soit f (x, y) = x 2 + 3 y 2 + 2x − 4 y, f admet ses deux dérivées partielles sur R2 , qui sont ∂x
(x, y) =
∂f
2x + 2 et ∂y
(x, y) = 6 y − 4, ces deux fonctions s’annulent pour x = −1 et y = 2/3, donc le seul
point où il peut y avoir un extremum est a = (−1, 2/3). On a f (x, y) = (x + 1)2 + 3( y − 2/3)2 − 7/3,
or f (−1, 2/3) = −7/3, on voit donc que f (x, y) ¾ f (a), f présente donc un minimum global en a.
∂f ∂f
• Soit f (x, y) = x 3 + y 3 , f admet ses deux dérivées partielles sur R2 et ∂x
(x, y) = 3x 2 et ∂y
(x, y) =
3 y 2 , donc le seul point où f peut présenter un extremum est a = (0, 0), on a f (a) = 0, or si t > 0,
on a f (t, 0) = t 3 > 0 et f (−t, 0) = −t 3 < 0, donc f ne présente pas d’extremum en a (ce qui fournit
un contre-exemple pour la réciproque du théorème).
Remarque : Soit f : U → R définie par f (x, y) = 2x − y + 1 avec U = B20 (0, 1), alors on a vu que f
∂f
possède un minimum et un maximum sur U, cependant ses deux dérivées partielles : ∂x
(x, y) = 2 et
∂f
∂y
(x, y) = −1, ne s’annulent jamais, ceci vient du fait que U n’est pas un ouvert. Le théorème s’applique
cependant sur B2 (0, 1) et permet de dire que si f présente un extremum local en un point a, alors celui-ci
est sur le bord de la boule qui peut être paramétrée par x = cos(t) et y = sin(t) ce qui donne f (x, y) =
p
5 cos(t + t 0 ) + 1 avec t 0 = arccos( p25 ).
Exemple : Soit f (x, y) = sin(x y) + x − y, soit a = (0, 0), et soit h = (1, −2), on a alors gh,a (t) =
0
f (t, −2t) = − sin(2t 2 ) + 3t, cette fonction est dérivable en 0 et gh,a (0) = 3, donc f admet une dérivée en
a suivant le vecteur h et Dh( f )(a) = 3.
Cas particuliers :
• f admet une dérivée partielle par rapport à la première variable en a = (x 0 , y0 ) ssi f admet une
dérivée en a suivant le vecteur (1, 0).
• f admet une dérivée partielle par rapport à la deuxième variable en a = (x 0 , y0 ) ssi f admet une
dérivée en a suivant le vecteur (0, 1).
3) Fonctions de classe C1
DÉFINITION 27.8
Soit U un ouvert de R2 , soit f : U → R une fonction, on dit que f est de classe C 1 sur U lorsque :
∀ a ∈ U, ∀ h ∈ R2 , f admet une dérivée en a suivant le vecteur h et l’application :
Dh( f ) : U → R
a 7→ Dh( f )(a)
Exemple : Soit f (x, y) = x 2 +x y, soit a = (x 0 , y0 ) et soit h = (h1 , h2 ), on a gh,a (t) = f (x 0 +th1 , x 0 +th2 ) =
0
(x 0 + th1 ) + (x 0 + th1 )( y0 + th2 ), cette fonction est dérivable en 0 et gh,a (0) = h1 (2x 0 + y0 ) + h2 x 0 , donc
Dh( f ) : (x, y) 7→ h1 (2x + y) + h2 x, cette fonction est continue sur R , et par conséquent f est de classe
2
C 1 sur R2 .
Remarque : Si f est de classe C 1 , alors en tout point a de U, f admet ses deux dérivées partielles
(en prenant h = (1, 0) et h = (0, 1)), de plus les deux dérivées partielles sont continues sur U car :
∂f ∂f
D(1,0) ( f )(a) = ∂ x (a) et D(0,1) ( f )(a) = ∂ y (a).
THÉORÈME 27.5
Ð Si f admet ses deux dérivées partielles en tout point de U et si celles-ci sont continues sur U, alors
Ð
Ð f admet un développement limité d’ordre 1 en tout point a ∈ U, c’est à dire :
Ð
Ð
∂f ∂f
Ð
f (a + h) = f (a) + h1 (a) + h2 (a) + khk"(h)
Ð
Ð
Ð
Ð ∂x ∂y
Ð
Ð avec lim "(h) = 0.
Ð
h→(0,0)
4
M
3
2
Le plan d’équation :
1
∂f ∂f z 0
z = f (a, b) + (x − a) (a, b) + ( y − b) (a, b)
∂x ∂y −1
−2
est le plan tangent à la surface z = f (x, y) au
point M (a, b, f (a, b)). −3
−2
−4 −1
0 y
2 1
1
0 2
−1
x −2
THÉORÈME 27.6
Ð
Ð Si f admet ses deux dérivées partielles en tout point de U et si celles-ci sont continues sur U, alors
Ð f est de classe C 1 sur U. De plus, pour tout vecteur h ∈ R2 , on Dh( f )(a) = h1 ∂ f (a) + h2 ∂ f (a).
Ð
∂x ∂y
h
Sur une courbe de niveau de f ( f (x, y) = λ) la relation ci-dessus devient (Grad f (a)| khk ) = o(1) ce qui
0
entraîne que la tangente à cette courbe « au point a » est la droite orthogonale au vecteur gradient.
10
λ = 3.5
9
4
8
3 z = 3.5
z 7
λ = 2.5
2 z = 2.5
λ = 0.5
6
1 z = 1.5
5
0 λ = 1.5
z = 0.5
4
10 5
9
8 −−−→
7 4 3 Grad f (M )
6 3
5
y 4 2 x 2 M
3
2 1
1 1
0 0
0
0 1 2 3 4 5
z = x y e−x
même chose dans le plan xO y
courbes de niveau
Propriétés :
• Une fonction de classe C 1 sur U est continue sur U.
• C 1 (U, R) est une R-algèbre pour les lois usuelles sur les fonctions, c’est en fait une sous-algèbre de
C 0 (U, R).
Exercice : La formule d’Euler. Soit f : U → R une fonction de classe C 1 sur U homogène de rapport α > 0,
∂f ∂f
i.e. : ∀ a ∈ U, f (t a) = t α f (a). On a alors : x ∂ x (a) + y ∂ y (a) = α f (a).
∂f
Réponse : Posons ϕ(t) = (t x, t y) alors f ◦ ϕ est de classe C 1 au voisinage de 0+ , et sa dérivée est : x ∂ x (t a) +
∂f
y ∂ y (t a), mais cette dérivée est aussi égale à αt α−1 f (a), il suffit alors de prendre t = 1 pour avoir la formule.
THÉORÈME 27.8
Ð Soient U et V deux ouverts de R2 , soit ϕ : V → U définie par ϕ(x, y) = (ϕ1 (x, y), ϕ2 (x, y)) où ϕ1
Ð
Ð et ϕ2 sont de classe C 1 à valeurs réelles, soit f : U → R une fonction de classe C 1 , alors la fonction
Ð
Ð f ◦ ϕ : V → R est de classe C 1 sur V et ∀ a ∈ V :
Ð
Ð
Ð
Ð ∂ ( f ◦ ϕ) ∂ ϕ1 ∂f ∂ ϕ2 ∂f
Ð (a) = (a) × (ϕ(a)) + (a) × (ϕ(a))
Ð
Ð ∂x ∂x ∂x ∂x ∂y
Ð
Ð
Ð ∂ ( f ◦ ϕ) ∂ ϕ1 ∂f ∂ ϕ2 ∂f
Ð (a) = (a) × (ϕ(a)) + (a) × (ϕ(a))
∂y ∂y ∂x ∂y ∂y
Ð
DÉFINITION 27.10
Soit U un ouvert de R2 et soit f : U → R une fonction de classe C 1 sur U, on dit que f est de classe
C 2 sur U lorsque ses deux dérivées partielles sont de classe C 1 sur U.
Notations :
∂ ∂f ∂2f ∂ ∂f ∂2f
(
∂x x
)= ∂ x2
; (
∂y x
)= ∂ y∂ x
∂ ∂f ∂2f ∂ ∂f ∂2f
(
∂x y
)= ∂ x∂ y
; (
∂y y
)= ∂ y2
Remarques :
• Les fonctions polynomiales ou rationnelles en x et y sont de classe C 2 sur leur ensemble de défini-
tion.
• C 2 (U, R) est une R-algèbre pour les opérations usuelles sur les fonctions, c’est en fait une sous-
algèbre de C 1 (U, R).
RR
Nous admettrons que dans R3 muni d’un repère orthonormé, P f représente le volume algébrique de
la partie de l’espace délimitée par la surface d’équation z = f (x, y) et les plans : z = 0, x = a, x = b, y =
c, y = d.
1. FUBINI Guido (1879 – 1943) : mathématicien italien connu pour ses travaux sur l’intégration.
3
z
2
1
0
−3
−2
−1 −3
y 0 1 −2
−1
2 0 x
1
3 2
Exercices
• Calculer l’intégrale sur P = [0; 1] × [0; 1] de f (x, y) = x(x + y).
RR R1 R1 R1
Réponse : D’après le théorème de Fubini, P f = 0 ( 0 x(x + y) d y) d x = 0 x(x + 1/2) d x =
7/12.
• Calculer le volume du domaine D = {M (x, y, z) / − 1 ¶ x, y ¶ 1, 0 ¶ z ¶ x 2 + y 2 }.
RR
Réponse : Il s’agit de calculer en fait P f avec f (x, y) = x 2 + y 2 et P = [−1; 1] × [−1; 1]. D’où
RR RR
V (D) = P x 2 d x d y + P y 2 d x d y = 8/3.
Exercices :
• Calculer l’aire du domaine D = {M (x, y) / x 2 + y 2 − x ¶ 0; x 2 + y 2 − y ¶ 0}.
RR
Réponse : L’aire du domaine D est donnée par : A (D) = D 1 d x d y. Il est facile de voir que D est l’inter-
section entre le disque de centre (1/2, 0) de rayon 1/2 et le disqueÆ de centre (0, 1/2) etpde rayon 1/2. D’où
(x, y) ∈ D ⇐⇒ 0 ¶ x ¶ 1/2 et α(x) ¶ y ¶ β(x) avec α(x) = 21 − 14 − x 2 et β(x) = x(1 − x). L’aire re-
R 1/2 R β(x) R 1/2 R 1/2
cherchée est donc : A (D) = 0 α(x)
1 d y d x = 0
β(x) d x − 0
α(x) d x, ce qui donne A (D) = π−2
8
.
On remarquera que l’on pouvait calculer cette aire de manière purement géométrique.
• Calculer la volume de la sphère de centre O et de rayon R > 0.
Exemple :
• Calculer l’aire de la portion de plan délimitée par la cardioïde d’équation polaire ρ = 1 + cos(θ ).
Lorsque l’on intègre sur un disque, un secteur angulaire, ou une couronne, un passage en coordonnées
polaires est souvent utile.
4) Formule de Green-Riemann
Intégrale curviligne : Soient U un ouvert de R2 , soient P, Q : U → R deux fonctions de classe C 1 sur
U et soit C une courbe incluse dans U, de classe C 1 et paramétrée par (x(t), y(t)) avec t ∈ [a; b]. On
I curviligne suivant le chemin C de la forme différentielle P(x, y) d x + Q(x, y) d y, le
appelle intégrale
P(x, y) d x + Q(x, y) d y et défini par :
nombre noté
C
I Z b Z b
0
P(x, y) d x + Q(x, y) d y = P(x(t), y(t))x (t)d t + Q(x(t), y(t)) y 0 (t)d t.
C a a
alors on a :
∂Q ∂P
ZZ I
[ (x, y) − (x, y)] d x d y = [P(x, y) d x + Q(x, y) d y].
K
∂x ∂y C
Application : Soit K un fermé borné inclus dans U dont le bord est une courbe C de classe C 1 , paramétrée
par (x(t), y(t)) avec t ∈ [a; b], et orientée dans le sens « intérieur à gauche », alors en prenant par exemple
P(x, y) = 0 et Q(x, y) = x, l’aire de K est :
ZZ I Z b Z b Z b
0 0
1
A (K) = 1dx d y = xdy = x(t) y (t)d t = − y(t)x (t) d t = [ f (t), f 0 (t)] d t,
K C a a
2 a
∂Q ∂P
car P(x, y) d x + Q(x, y) d y = x d y et (x, (x,
y) = 1, on peut prendre également Q(x, y) =
∂x
y) − ∂y RR
0 et P(x, y) = − y. Lorsque l’on a un paramétrage polaire ρ(t) de cette courbe, alors K 1 d x d y =
1 b 2
R Rb Rb
0
2 a
ρ (t) d t, car a
[ f (t), f (t)] d t = a
ρ 2 (t) d t.
2. GREEN George (1793 – 1841) : mathématicien anglais autodidacte, un des pionniers de la physique mathématique.
IV) Exercices
ÆExercice 27.1
R2 est muni de sa structure euclidienne canonique. Étudier la classe de la fonction f : R2 → R
définie par f (x) = kxk et calculer ses dérivées partielles.
ÆExercice 27.2
Étudier la continuité des fonctions suivantes :
x+y
si sin(x + y) 6= 0
¨
e x− y si y ¾ x
a) f (x, y) = sin(x + y) b) f (x, y) =
1 sinon
1 sinon
2
th( x ) si y 6= 0
c) f (x, y) = y2 .
1 sinon
ÆExercice 27.3
Étudier la classe des fonctions suivantes :
x +y
¨ 3 3
e x
si y ¾ 0 si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = f (x, y) =
x +y
2 2
e x cos( y) sinon
0 sinon
ÆExercice 27.4
Étudier les extremums locaux des fonctions suivantes :
a) f (x, y) = x 2 + y 4 b) f (x, y) = x 2 + y 3
e) f (x, y) = x 2 + 2x + 4x y + y 2
ÆExercice 27.5
Soit U un ouvert de R2 et soit f : U → R une fonction de classe C 3 , on appelle LAPLACIEN de f
∂2f ∂2f
la fonction ∆( f ) = + . On suppose que ∆( f ) = 0 calculer le Laplacien de la fonction u
∂ x2 ∂ y2
∂f ∂f
définie par u(x, y) = x +y .
∂x ∂y
ÆExercice 27.6
On considère l’équation aux dérivées partielles suivante :
∂2f 1 ∂2f
− =0 (E)
∂ x2 c2 ∂ t 2
ÆExercice 27.7
a) ¨
On considère la courbe paramétrée, dans un repère orthonormé, par
x(t) = t − sin(t)
avec t ∈ [0; π] (arche de cycloïde). Calculer l’aire de la por-
y(t) = 1 − cos(t)
tion de plan délimitée par cette arche et l’axe de abscisses.
(
x(t) = cos3 (t)
b) Calculer l’aire de l’astroïde paramétrée par .
y(t) = sin3 (t)
c) Calculer le volume d’un cône de hauteur h > 0 et de base circulaire de rayon r > 0.
d) Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b], dans un repère orthonormé, on fait
tourner la courbe de f autour de l’axe O x. Quel et le volume engendré ? Retrouver ainsi le
volume du cône, de la sphère, ...