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Mensuel - N° 19- 2 N.F. AOUT-SEPTEMBRE 1960
DE LA SANTÉ A LA PAIX
ABONNEMENT ANNUEL 20 N.F. au C. C. P. Paris 15.998-91
CENTRES IGNORAMUS LETTRE IGNORAMUS
4e ANNÉE
SOMMAIRE
3 Informations du Centre.
4 Liste des Conseillers macrobiotiques.
5 Principe Unique et Correctionnelle.
8 Lettre de Senséi.
lO Local du Centre.
11 La Théorie du Dr. Reilly.
13 Lectures.
16 Lettres de nos Amis.
18 A notre menu de demain.
....... •• " . ..
Séjour de neige .a ux environs de Chamonix.
Mois de février 1961 - Prix à la journée :
16 NF.
Pour réservation adresser un accompte de
lOO NF à M. QmmN 41, rue des Abesse:s,
Paris (XVIII•) - C.C.P. PARIS 3736-33.
.... .. -
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'3
Nous referons le camp d'août 1961 au même endroit et nous aurons
pour la préparation des repas les gens compétents indispensables; les
prix du camp vont pouvoir être abaissés; d'ores et déjà, songez que
nous encourageons la formule camping.
Nous reviendrons en détail sur les causeries de Préfailles et sur
les progrès opérés par chacun lors de ce séjour, où l'étude continue et
la découverte de la constitution de l'Univers s'ajoutaient à celle de
J'espace, de l'océan, des phénomènes naturels .
Notre tâche à venir est belle; le désir de votre comité est d'unir
tous nos amis pratiquant la macrobiotique en même temps que l'étude
du Principe Unique et de réaliser un centre important coordonné et
actif, doué d'une base solide; il est du devoir de tous de participer à
cette édification et les plus anciens sont les matériaux de cette base.
Nous vous demandons d'écrire au Centre pour nous faire part de
toutes vos suggestions . Répondez à l'appel pour l'achat du local et
apportez votre contribution pour cette réalisation urgente.
Senséi cite deux directions : Destructive ou Créative; le désinté-
ressement, l'apathie sont du côté destructif.
LE COMITÉ.
4
PRINCIPE UNIQUE ET CORRECTIONNELLE
OU : LA DIALECTIQUE YING-YANG GAGNE SON PROCES
5
doit consommer que la nourriture strictement indispensable à la réali-
sation de son équilibre, car les biens de consommation étant en quan-
tités limitées, tout excès est préjudiciable à au trui et contraire à la
notion de détachement.
« Ainsi, Ohsawa a été amené à concevoir un régime alimentaire
conform e à ses conceptions philosophiques et morales; il apparaît tout
de suite que, dans un tel systèm e, la médecine constitue seulement une
branche de la philosophie et se confond avec la diététique, sans qu'on
puisse attribuer à ces termes le sens qui est le leur en Occident.
« Pour répandre son enseignement, Ohsawa a entrepris des voyages
à travers le monde et, depuis 1957, il a séjourné à plusieurs reprises à
Paris où il a donné un certain nombre de conférences. Des médecins
parisiens , s'intéressant à la diététique et cherchant à enrichir leurs
connaissances dans ce domaine, p ar un apport extrême-oriental, sont
entrés en relations avec lui, ont travaillé avec lui dans leurs labora-
toires ou au sein de certains groupements, lui ont demandé des avis
et des conseils ...
« Ces faits, déclare le jugement, ne sauraient constituer des actes
d 'exercice illégal en médecine en effet, on ne saurait reprocher· à
Oshawa ni son enseignement, ni ses écrits, qui ne tombent pas sous le
coup de la loi. On ne peut davantage lui faire grief de s'être trouvé
présent pendant l'examen qu'un médecin faisait à ses propres malades,
car il n'a pas examiné lui-même ces derniers, donnant seulement son
avis sur le régime à adapter : il le faisait à la demande du médecin
lui-même, qui l'avai t appelé dans un but purement scientifique. L'ar-
ticle 372 du décre t du 11 mai 1955, en frappant les actes d'exercice
illégal de la médecine accomplis « même en présence d'un médecin »,
n'a évidemment pas entendu interdire certaines collaborations entre-
prises clans l'intérêt de la rech erche médicale ... »
Ce dernier attendu a une grande importance : il marque un tour-
nant décisif de la jur isprudence, qui a bien évolué depuis l'époque où,
il y a une dizaine d'années à peine, ceux qui venaient introduire en
France l'acupuncture étaient poursuivis et condamnés au même titre
que les rebouteux et les guérisseurs. Pourtant, cette thérapeutique
asiatique, dont la val e ur est maintenant reconnue n'était pas encore
enseignée dans nos Facultés. La dialectique << Yin - Yang » aura-t-elle
un jour sa chaire à l'Université de Paris ? Nous n'en sommes pas
encore là. Mais son vulgarisateur, le professeur Ohsawa, n'en a pas
moins é té relaxé purement et simplement.
Ce jugement offre aussi l'intérêt d'amorcer une délimitation entre
la diététique m édicale e t l'hygiène alimentaire. On y relève en effet
qu'Ohsawa, clans un seul cas, celui d'un bambin de quatre ans, le petit
Alain H ... , aveugle et muet de naissance, est inte rve nu directement.
Mais il s'est bon1é à prescrire un régime, en adressant à la mère un
texte ronéotypé portant une liste cl'alimen ts classés par groupes, dont
il avait souligné ceux à choisir de préférence. Les juges n'ont pas vu
là un indice de culpabilité : << Il ne s'agissait évidemment pas de soi-
gner une double infirmité congénitale, disent-ils, mais seulement
d'apporter un soulagement à un infirme en le faisant participer à un
système philosophique et moral, en la vertu duquel le prévenu a une
croyance absolue. »
La maman du malheureux garçonnet, après avoir nourri exclusi-
vement son enfant selon les conseils reçus, de céréales dans la propor-
tion de 90 % e~ de légumes dans la proportion de 10 %, l'a trouvé plus
calme, plus gm, plus alerte.
L~ réglage des phénomènes antagonistes << Yin , et << Yang » consti-
tuerait tout le secret de telles améliorations.
. :- Nou.s dépendons des produits végétaux, explique Ohsawa, qui
reJomt cuneusem ent les chimistes contemporains. Notre hémoglobine
n'est qu'un dérivé de la chlorophyle. Tous les aliments végétaux sont
la matière vierge pour construire et maintenir notre corps. La viande
des anima~x .e t leurs pr?duits ne sont pas de la matière pure pom
nous. Le vegetal se sacnfie pour nous nourrir et devenir animal ou
homme ...
La philosophie extrême-orientale apprend ainsi que la Mère végé-
tale est le << Yin ,, avec le sang verdâtre, tandis que l'Homme est
<< Yang » avec son sang rouge.
Tout est ainsi catalogué. Sont << Yin » le sexe féminin la nuit ce
qui est riche en eau , le potassium, le soufre, le phosphor~, l'oxygène
l'azote, la force centrifuge, le froid, la dilatation, la hauteur, les lettre:>
A B D 0, le violet, l'ultra-violet, les aliments de couleur violette, auber-
gines, raisins rouges, choux rouges, sucre de canne, germes de pommes
de terre.
Sont << Yang >> le sexe masculin, le jour, ce qui est peu riche en
eau, l'hydrogène, le carbone, le lidium, l'arsenic, le sodium, la force
centripète, la chaleur, la constriction, la largeur, les lettres E F G H,
le rouge et l'infra-rouge, les aliments de couleur rouge ou jaune la
viande, les poissons, les œufs. '
La santé, c'est-à-dire l'absence de maladie, serait obtenue dès que,
dans l'alimentation, le rapport potassium (yin) et sodium (yang) serait
égal à cinq sur un.
Ainsi, et sans tomber sous le coup du Code pénal, le professew
Ohsawa donne des conseils alimentaires, encourageant par exemple
les diabétiques à manger un certai n potiron, interdisant par contre
l'aubergine, la tomate ct la pomme de terre aux tuberculeux, etc ...
La préparation culinaire des alimen ts facilite la transformation
physique et chimique des végétaux en véritables composés humains,
grâce aux facteurs « Yang » : sel, feu, pression, déshydratation. ,
(Extrait de Jus tice - Magazine, Août 1960)
..
De la bonté procède la connaissance, et de la passion l'avidité; la
négligence et l'erreur procèdent de la torpeur, comme aussi l'ignorance.
LA BHAGAVAD-GITA .
g
ACHAT D'UN LOCAL POUR LE CENTRE
10
LA THEORIE DU DOCTEUR RE ILL Y
L'IRRITATION NEURO-VÉGÉTATIVE ET SON ROLE EN PATHOLOGIE
Les expériences réunies par le Dr Reilly en vue d'établir l'impor-
tance du système neuro-végétatif sur les affections, ont été pratiquées
sur différents animaux : chiens, lapins, cobayes, rats (qui réagissent
différemment, notamment le rat).
1 explique comment des virus, comme celui de la grippe, qui a une possi-
bilité de pénétration des tissus nerveux, peuvent déterminer des com-
plications pulmonaires redoutables.
Seule la chlorpromazine exerçant une action dépressive sur les
centres et supprimant la liaison endocrino-surrénalienne immunise un
cobaye clans 70 % des cas contre l'intoxication typhique. Actuellement
en observation sur l'homme.
Les maladies naissent également des émotions qui, clans certains
cas, constituent une altération du système neuro-végétatif ou déséqui-
libre ortho- et para-sympathique.
Donc le Dr REILLY établit d'une manière certaine que toute agres-
sion du système neuro-végétatif engendre des maladies infectieuses et
11
affections graves, il a groupé les différentes expenences réalisées sur
des animaux et dégagé la leçoQ qui est dans ce cas : l'excitation ou
l'irritation de l'hypothalamus n'est que la destruction du système neuro-
végétatif (violent déséquilibre ortho- para-sympathique) qui dans la
plupart des cas entraîne la mort après avoir associé les troubles ner-
veux aux troubles sanguins .
Observations.
Nous comprenons mieux la réception de l'énergie, sa diffusion à
partir de ce système dont le sommet est l'hypophyse qui supervise
toutes les autres glandes endocrines et appelée plus couramment << chef
d'orchestre ».
Claude BERNARD avait déjà observé les développements des infec-
tions locales à partir d'une irritation du système neuro-végétatif, et la
théorie de Reilly est une éclatante confirma tion des idées de Claude
Bernard << Je microbe n 'est rien et le terr a in est tout ».
La médecine, toujours à la pours uite d'une thérapeutique scienti-
fique, ignore cette loi fondamentale ortho-dilatateur yin - para-constric-
teur yang ct ses recherches ont, de ce fait, un carac tère relatif et provi-
soire (il existe quelque 25 .000 médicaments). Cette ignorance de la
cause qui est le renforcement ou la surtension d 'une partie du système
au détriment d e l'autre conduit Reilly à utiliser un remède : la chlor-
promazine dont la fonction paralysante donne le résultat spectaculaire
que nous avons lu plus h aut : la maladie ne se produit plus; mais c'est
là une violence qui ne r ésoud rien.
Notre adaptabilité est le j eu constant et harmonieux de cet équi-
libre réalisé à partir de la nourriture qui assure et conditionne nos
réactions par rapport à un milieu toujours en transformation. Donc le
contrôle de cette balance délicate ortho- para-sympathique est facilité
par la connaissance de la diététique macrobiotique et sa compréhension
profonde.
Les constatations elu Dr Reilly sont un point culminant de la méde-
cine occidentale qui, si elle les introduit désormais clans le raisonne-
ment expérimental, reconn aîtra les vertus thérapeutiques de l'alimenta-
tion équillbrée Yin et Yang, la valeur de la philosophie de la médecine
d'Extrême-Orient et le bien fondé contenu clans le message ci'Ohsawa.
René LÉVY.
Quelques définitions (Dictionnaire de M. GARNIER ct J. DELAMARRE)
Vasomoteur : qui se rapporte à la contraction ou la dilatation des
vaisseaux,
Décharge neuronique : libération d'énergie soudaine et excessive,
Centres moteurs : localisations cérébrales,
Infarctus : Territoire vasculaire où cesse la circulation; clans la
région ainsi frappée il se produit une infiltration du tissu avec épan-
chement sanguin (sérosite de l'œdème, sang, urine, p us , gaz, etc ... )
Hypothalamus : (partie du cerveau qui, avec le thalamus, constitue
le diencéphale) relié au cortex l'hypotalamus contient les centres végé-
tatifs les plus importants : ils commandent les sécrétions hypophy-
saires et, par cet intermédiaire, règlent les sécrétions internes. L'appétit
est réglé par les centres situés à ce niveau.
C'est également à ce niveau que se trouvent les centres réglant la
température et que sont intégrées les actions nerveuses réglant les
nerfs viscéraux ortho- et parasympathiques. L'activité sexuelle ainsi
que l'expression émotionnelle sont réglées par l'hypothalamus.
12
LECTURES :
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gration de l'individu dans le tout, dans le Tao. Cette notion est sans
conteste celle qui distingue le plus la culture chinoise, et, comme
beaucoup d 'autres notions chinoises, elle est quasi indéfinissable. C'est
le tout, la totalité.
Aujourd'hui, nous pouvons comprendre la profonde signification
du Tao à travers son étymologie. Originellement, le mot Tao signifiait
<< route , et << voie de communication >>, puis lentement, il se métamor-
phosa e n<< chemin >>, << mode d'existence >>, et << progression mentale >>.
Ainsi donc, la conception chinoise de la totalité absolue est essentielle-
ment dynamique; elle est tout mouvement, évolution et changement
perpétuel. << Tout coule sans cesse, comme cette rivière, sans arrêt,
jour et nuit >>, disait Confucius. Le Chinois a les regards fixés sur le
temps bien plus que sur l'éternité. Ce devenir sans fin était le fruit des
perpétuelles actions réciproques et combinées de Yin et de Yang. En
fait, il a représenté en Chine ce que la dialectique de Hegel a repré-
senté dans l'Europe moderne : Yin et Yang, principes actif mâle et
passif femelle, furent pour les Chinois ce que sont la thèse et l'anti-
thèse pour nos esprits philosophiques. Le Tao est la synthèse, c'est ce
que l'on n'atteint jamais complètement, parce que cela se transforme
toujours en une nouvelle thèse, qui exige à son tour un nouvelle anti-
thèse, puis suscite une autre synthèse, et ainsi de suite; tel est donc le
processus sans fin de développement que l'on nomme le Tao. Ce pro-
cessus même est la totalité absolue, l'unique réalité.
L'aspect le plus saisissant de la conception chinoise du monde
réside en la similitude existant entre sa vision intuitive de l'univers
et les récentes conclusions de la physique moderne. Il paraît en effet
paradoxal que, tout en étant incapables d'acquérir des connaissances
scientifiques étendues, comme les Occidentaux le firent quelques
milliers d'années plus tard, les Chinois aient pu intuitivement se repré-
senter l'ordre cosmique tel que la science moderne le révèle aujour-
d'hui, et non pas comme elle le concevait au temps du rationalisme
de Descartes et de l'univers mécanique de Newton. La science occiden-
tale est aujourd'hui parvenue à considérer le cosmos comme un champ
de force non mécanique, sans direction ni impulsion mécanique. Du
jour où Max Planck proclama, en 1900, la théorie des Quanta, la con-
ception mécanique de l'univers commença à disparaître. Mais , des
milliers d'années auparavant, les Chinois avaient déjà compris, par
intuition, ce que les Occidentaux, travaillant sans relâche et progres-
sant avec lenteur, régularité et succès sur les chemins de la logique
scientifique, viennent seulement de découvrir : aux frontières mêmes
des perceptions sensorielles de l'homme, la causalité et la détermi-
nation disparaissent. Peu à peu, en effet, les sciences physiques
modernes commencent à nous présenter un ordre cosmique qui
ressemble, de manière stupéfinnte, au tableau traditionnel que la Chine
en a brossé. La causalité a disparu, et nous nous trouvons maintenant
en présence du concept de << complémentarité >> de Niels Bohr, qui
présente une remarquable similitude avec celui de l' << interdépen-
dance >>, formulé jadis en Chine.
Il n'y a plus désormais d'espace absolu indépendant des objets qui
l'occupent. L'espace est aujourd'hui ce qu'il fut, il y a deux cents ans,
pour Leibnitz, le premier philosophe européen qui subit fortement
l'influence de la philosophie chinoise : c'est le rapport des choses entre
elles.
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L'espace est déterminé, comme il l'était aux yeux des Chinois, par
son contenu. Sans contenu, il n'y a pas d'espace. De même, jadis, la
gravitation de Newton était une force; mais aujourd'hui, où l'on ne
considère plus l'univers comme une machine, nous avons des champs
de gravitation et des champs magnétiques, et c'est bien ainsi que les
Chinois le comprenaient. Si donc il n'y a plus de forces, il ne peut plus
exister davantage de substances matérielles. Comme l'a écrit Alfred
North White-head, << l'événement est l'élément central de toute la
réalité >> . En d'autres termes, la réalité réside aujourd'hui dans le pro-
cessus même, clans le rapport existant entre les choses, et non pas
dans ces choses mêmes. Or, nous savons que, pour les Chinois, la
réalité suprême était précisément le processus, c'est-à-dire le Tao.
Dans l'ensemble, les Chinois font preuve d'une totale absence de
logique, qui leur fait fuir toute discussion déductive mais ils
témoignent incontestablement d'un rationalisme conventionnel que l'on
pourrait presque qualifier de << scolastique >>. Malgré leur appréhension
synthétique de toute chose, ils se sont révélés d'étonnants .analystes,
clans leurs observations de tout ce qui est concret, et ils ont manifesté
une réelk passion pour l'empirisme, qui devait par la suite produire
de riches dividendes : la découverte de l'imprimerie, de la poudre à
canon et de nombreuses autres techniques infiniment précieuses. Mais
ils se sont toujours refusés à théoriser dans l'abstrait, à séparer
j'homme de la nature ou du corps social. lis ont préféré le concept du
modèle à celui de la loi rigide, et à tous les points de vue ils ont été
les plus grands << humanistes >> de notre planète. . .
Le Chinois est resté, à sa manière, un rationaliste convamcu, mais
le type de rationalisme dont il fut l'adepte et, à certains points de vue,
fort éloigné cle l'intellectuel Occidental, épris de logique. Son compor-
tement, plein de bon sens, tient à un mélange de rationalisme et
d'humani sme; en fait, le qualificatif le plus exact de ce comportement
devrait être << raisonnable >>; c'est le terme chinois ching li, un mot
composé de ching, qui signifie la nature humaine , et de li, qui signifie
l'éternelle raison. On peut donc dire du Chinois qu'il est rationaliste,
tempéré d'une forte veine d'intuition, ce qui lui permet de pressentir
les événements fo11damentaux mais intangibles de la mystérieuse
nature humaine.
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varie avec orge, blé, sarrazin, avoine, etc ... , kokohh, purée de carottes,
très peu d'épinards quelquefois, très peu d'oignons, très peu d'œuf lié
dans la bouillie une fois par semaine et très peu de poisson. Puis un
petit dessert, c'est-à-dire gâteau de céréales ou petite pomme cuite, ou
semoule, etc ...
Mes autres enfants de 4 à 6 ans ont une base céréalienne raison-
nable et très variée avec légumes et desserts, etc ..., afin de n e pas leur
donner l'impression d'être différents de leurs camarades d'écol e. Aussi
sont-ils très heureux et ils respirent la joie de vivre, la santé et j'en
suis fière.
Je voulais aussi vous écrire depuis longtemps pour vous dire que
nous avons été enchantés de notre séjour à Morzine en février dernier.
Nous avons été reçus chaleureusement par nos amis, Mme et M. Quirin.
Nous avons profité des cours de cuisine. L'atmosphère était très, très
sympathique et je suis revenue ravie de ces quelques jours passés là-
bas. Vraiment le chalet aurait mérité le titre " La Joie de Vivre , car
nos amis Belges, Parisiens et Allemands ont pu apprécier les bienfaits
de la macrobiotique sans négliger pour au tant les promenades, les sor-
ties et les excursions et profiter pleinement des joies de la mon tagne ... ,
16
la plus importante depuis mon arrivee. Il s'agit de peinture. Cet art
très difficile est grandement simplifié si on applique la même méthod~
de l'arrangement des fleurs ou du tir à l'arc. Avec seulement deux
leçons on peut faire de beaux tableaux. Le seul secret c'est de faire le
vide mental et arriver à éliminer l'espace et le temps entre la pensée,
la toile et l'objet à peindre, c'est-à-dire qu'il faut faire un unique et
seul élément avec ces trois.
On peut dire qu'il s'agit du « ZEN DANS LA PEINTURE ,, ou
mieux encore « LA PRATIQUE DU ZEN PAR LA PEINTURE.>>.
C'est tout pour aujourd'hui, mes meilleures pensées à Lima.
De votre fils qui vous estime .. >>
"
**
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,.A NOTRE ·'MENU DE DEMAIN'
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Les recettes .t:~cuëill1es par Mme _:SI~CH
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SOUFFLE AU POTIRON
PUDDING AU POTIRON
GATEhU LIMA .· ..
.Faire .un mélange de deux bols de farine de b~é, 1 bpi p.e farine de
mill,et, 1 bol de polenta, une cuillerée à café de sel, 4 cu.~lleré~~ d'huile,
1 poignée de noix, 1 cuillerée à soupe de raisins de Smyrne, 1 cuiherée
à café cte èannelle, 1 cuillerée de noisettes. Délayer avec·'de l'éau pour
obtenir une masse assez humide. Remplir -des petits moules, parsemer
· d 'amandes .pilées, .faire .cuire au four asse~ c\,laud.
18
ADRESSES PRINCIPALES
CENTRES :
DOCTEURS :
Dr M eganck : 12, rue Guinard - Gand. - Tél. : 09.258093.
RESTAURANTS :
« AU RIZ DORE "• 22, rue des Pierres. Tél : 02.111544. Bruxelles.
19
« LONGUE-VIE », 6, rue Lamartine Paris (9') Tél.: TRU. 71-98;
qui est aussi le siège social du Centre Ignoramus.
<< GUEN-MAI » 2 bis, rue de l'Abbaye, Paris (6'). Tél.: DAN. 03-29.
MAGASINS
SESAM 11, Avenue Clémentine, GAND. Tél.: 09.224129.
SESAM : 1, rue du Mouton-Blanc, LIEGE.
SESAM : 41, rue des Artistes, Paris (14').
SOLVIDA : Place St-Josse. BRUXELLES.
DE HEILBRON : Steenhouwersvest 50, ANVERS.
USINE LIMA : Laethem St-Martin (près de GAND)
.
.. *
LA BOULANGERIE POILANB
prépare pour vous, selon les normes
macrobiotiques, à partir de farines com-
plètes, contenant le germe et l'assise
protéique du blé, mais séparées du gros
son