Vous êtes sur la page 1sur 22

!!'- .

7
Mensuel - N° 19- 2 N.F. AOUT-SEPTEMBRE 1960

DE LA SANTÉ A LA PAIX
ABONNEMENT ANNUEL 20 N.F. au C. C. P. Paris 15.998-91
CENTRES IGNORAMUS LETTRE IGNORAMUS
4e ANNÉE

SOMMAIRE
3 Informations du Centre.
4 Liste des Conseillers macrobiotiques.
5 Principe Unique et Correctionnelle.
8 Lettre de Senséi.
lO Local du Centre.
11 La Théorie du Dr. Reilly.
13 Lectures.
16 Lettres de nos Amis.
18 A notre menu de demain.

INSTITUT DE PHILOSOPHIE ET DES SCIENCES D'EXTR:t!:ME-ORIENT


SIÈGE INTERNATIONAL DES AMIS D'OHSAWA
LONGUE VIE, 6, rue Lamartine, Paris-9e
CONFERENCES DU
CENTRE IGNORAMUS
Mois d'Octobre 1960
Vendredi 7 octobre :
Restaurant LONGUE-VIE
6, rue Lamartine, Paris (9•). à 21 heures.
COMPTE-RENDU DU CAMP DE PREFAILLES
Par M. RocHE
Vendredi 14 octobre :
Restaurant LONGUE-VIE
6, rue Lamartine, Paris (9•) . à 21 heures.
LE DETERMINISME DU PRINCIPE-UNIQUE
Par M. EuKsusrAN.
V cndredi 21 octobre :
Restaurant LONGUE-VIE
6, rue Lamartine, Paris (9•). à 21 heures.
LA GENESE
POINT DE VUE MACROBIOTIQUE
Par M. GARDELLE
V cndredi 28 octobre :
Restaurant LONGUE-VIE
6, rue Lamartine, Paris (9•) . à 21 heures.
LA MACROBIOTIQUE AUX U.S.A.
Par M. LÉvY

....... •• " . ..
Séjour de neige .a ux environs de Chamonix.
Mois de février 1961 - Prix à la journée :
16 NF.
Pour réservation adresser un accompte de
lOO NF à M. QmmN 41, rue des Abesse:s,
Paris (XVIII•) - C.C.P. PARIS 3736-33.

.... .. -
p·< ·- · · ;. · ' · · ~ r -'~ ::-: .. - ,., :··b. cyr ).1:~·"·\·"•):~· .1..

v'>' ",.;;. , çp'~r~ ;':.\mi_SI ' . / . • , ' •.' .·.· ) '1[


Notre maître Ohsawa et notrer.chère .Lima ipoursuiven't! leur- route
,9,t:;s ;U·S.A.;}'eljtis . ~tro.i1'e!fl~ll~. l:J.yec nous p~r ) a pensée; · égaux ,à i eux-
_.même~, Ps ,V()nt, squrjant ... sous ~ou tes )es laütufles. !'en;;~i , disP~pse, sap.s
com.pteJ !'OI]. 1en,seignement , ~vec cette persév~rance infinie qu,e noJ.ls
·essayons de découvrir et .qvi l'e st ué;ltion, jnce~s;:rn te,.c:' . , : . (
,, , J::.es, dange-';"s de ~a. n9J.lr.rittfre "cour;a1;1~e là-b~s sont cel).x quer.Senséi
'noi\s' ja,·.:i~dfgué'i ell~ : ~s t ,viôl\-:rivn,,~riJ; . a~ti.qa~urëli~ ., i.Ç n·~~isfe . 'al).ç;j.ln
poiht 4~. ' .coinpaqjson. a\'~c '1\tliméntation du firançafs ~mqyen, .SillOn
l'abus ' dii" 'sucre 'devènù rrtO'tictiai':-' L~ ' coloration exçes~ive d~ tous.1'ês
proi':üht~'.
-~. ~
' n:ur sté~ilisaÜoh' chilni~ii.e:· la · consomm~tiop.' abusiv~
! ., ' ' ,.;. i ~ ' } ' • '. 1 . <. , _ • •.
.. de' 'b oi's-
'j '- :(' -.!
·, ·'< ' ' t • ' : '• l 1 • .; ''• ' 1 :.-: : ' 1 ; 1< " '. .<:; -~
sons"tres · glacées sont frappants pour le VISiteur et cela d'un bout a
l'autre ': dii ·territoire; mais' ciéjà l'artfcle de Sen'Séi \{ ' l 'eiri'pïre'"iii~ndial
1
de i''or' et i SOn' Clestin tragiqiie'', ;;·:DOUS permettaif de jugèi. ' des ·' orf&!riês
de la maladie · incu'rab1è si réparidue hélas. · neureuserri't:~Ù:t ; le hoyà'u
macnJbiotique actuel va grand ' tràin avec un ·souci ' d'organisation et
d'information très communîca1if, nos échanges' sont appelés a' se in'ulti-
plie:r;, r IJ.OUS ··permettant d'accéder à cette fonction internationale qui
est une lourde responsabilité mais que nous devons mériter.
Après le départ de Senséi de · Paris, une grande nouvelle nous a
donné beaucoup de confiance, certains savent déjà, c'est la relaxe pure
et simple d'Ohsawa au procès intenté par la Chambre Syndicale des
Médecins, et cela grâce à sa déposition et au plaidoyer de Maître
Ducreü5\H}uit'â réfusshTéxploitl ex:traordinaire 'de'•!faire ·pénétrer 'Je tribu-
nal dans la philosophie du ~~ipcipe :t.J~iq1,1e et le Yin et Yang du
régime macrobiotique en provoquhr'it un intérêt croissant malgré les
10 audiences qui avaient précédé.
·' r' Maître ~ VucreuX:l, à·"qÙi · Senséî :prédit \in brillant' avenir; oa le grand
rriérite'-dravoir haussé '!~ · débat sül:' lé plan ·philosophique, peu d'avocafs
' s~y· sefàient ·risqués et ll0US lè: ·tèmercions ici d'·a voir' assuré Iè respect
1de •S'enséi'; vous pouvez lire 1es ··concltisions •'·: du ' Tribdnal dans •ce
:. :fiumêrd·. j !·.) ,. t{' ,• ~~ !. ' ; . . r; ~' '_! -, :- ••• '' •

• "• Nous ~ avons eu d'aÙtre part, la chance de découvrir 'in • extremis' ù


Préfailles (L-A.) ün• lieu · pour · établir un ' camp au mois· d'm:>ût: · Ch
endroit s'est révélé admirablement situé pour la plus grande joie des
participants.' La sérénité 'dtt '"lieu,' le' lb'e au temps, les p'fages près dé la
villa, ont favorisé la vie de plein air qui e's t en été pour 11es gens actifs
une merveilleuse yanguisation. Les causeries quotidiennes ont enrichi
notrè · cbntlaissanêe 'du Prirlcipè ' Unique et rriani'festai'ertt la présené'e
constante 'de Senséi parmi nous (70 personnes envir on '·sont venues) .
Les • resulûHs d'tinè ·telle renc'cintre sbnt tot!jours positifs ': les' rapports
humains sont une '·dccasion 1d'·è'xercer' sor\ jugement, Fiotre<égo est mis
à l'épreuve, car si l'expérience solitaire est parfois · rude, "l'expérience
collective l'est davantage.
Mais nous adressons nos remerciements les plus sincères et les
plus profonds à tous ceux venus à Préfailles qui ont prouvé que la
macrobiotique ne dispose pas au « farniente habituel des vacances ''•
·chacun a fourni son aide lhaX'ilna notammènt pour ' la préparatii:m de
'l a :noùtriture ··· qui, ·en · l'absence d'un ·horrirne de métier, requerait • la
bonne volonté des participants qui s'est manifestée avec une grande
puissanèe.1 Merd encore .

'3
Nous referons le camp d'août 1961 au même endroit et nous aurons
pour la préparation des repas les gens compétents indispensables; les
prix du camp vont pouvoir être abaissés; d'ores et déjà, songez que
nous encourageons la formule camping.
Nous reviendrons en détail sur les causeries de Préfailles et sur
les progrès opérés par chacun lors de ce séjour, où l'étude continue et
la découverte de la constitution de l'Univers s'ajoutaient à celle de
J'espace, de l'océan, des phénomènes naturels .
Notre tâche à venir est belle; le désir de votre comité est d'unir
tous nos amis pratiquant la macrobiotique en même temps que l'étude
du Principe Unique et de réaliser un centre important coordonné et
actif, doué d'une base solide; il est du devoir de tous de participer à
cette édification et les plus anciens sont les matériaux de cette base.
Nous vous demandons d'écrire au Centre pour nous faire part de
toutes vos suggestions . Répondez à l'appel pour l'achat du local et
apportez votre contribution pour cette réalisation urgente.
Senséi cite deux directions : Destructive ou Créative; le désinté-
ressement, l'apathie sont du côté destructif.
LE COMITÉ.

LISTES DES CONSEILLERS MACROBIOTIQUES EN FRANCE


Etablie par SENSEI.

Nous portons à votre connaissance cette liste de conseillers macro-


biotiques afin que, devant un problème de diététique ou d'interpréta-
tion du Principe Unique, ils puissent faire appel à un conseil auprès de
personnes ayant une pratique affirmée et ayant reçu l'agrément du
Maître pour leur jugement en la matière. Les additifs ou correctifs
seront soumis à Senséi après proposition du Comité, mais le nombre
de personnes a été volontairement limité par Senséi.

Mesdames : Renée Bisch - Paulette Chantereau - Pollet - Sable -


Tabary - Françoise Zakarian.

Messieurs : Marcel Bisch - Borys Glowacki-Prus - Gabriel Charpentier


Djenazian - Zareh Euksuzian - Gardelle - Hachler - René Lévy -
Roger Moroch - Dr Clément Mossé - Georges Offenstadt -
Dr Parodi - Perrot - Rigaill - Jean-Louis Roche - Sable - Zaka-
rian - Jean Baudry.

Accomplis donc la tâche qui te revient, car l'action est meilleure


que l'inaction, même le maintien de ta vie physique ne peut s'effectuer
sans action.
LA BHAGAVAJ)-GITA.

4
PRINCIPE UNIQUE ET CORRECTIONNELLE
OU : LA DIALECTIQUE YING-YANG GAGNE SON PROCES

La << macrobiotique » n'est pas une médecine, mais l'application


d'une philosophie du << savoir-vivre », fondée essentiellement sur une
hygiène alimentaire, donc un régime diététique. Voilà ce qu'a soutenu,
avec succès, le professeur japonais Georges Oshawa, devant les magis-
trats de la 16' Chambre correctionnelle du Tribunal de la Seine où,
assisté de Maître Ducreux, il était poursuivi pour exercice illégal.
L'Ordre des Médecins r eprésenté par Maître Ch. Addé-Vidal, lui repro-
chait d'avoir utilisé la diététique, non seulement pour maintenir le
patient dans un état de santé normal, mais encore pour guérir des
malades, se vantant de venir à bout des affections les plus graves,
telles que la poliomyélite, les troubes cardiaques, le diabète, l'épilepsie,
la cataracte, la lèpre, etc ...
- On m'appelle << Senséi », ce qui en japonais, veut dire
<< Maître » et non << docteur », a expliqué le prévenu. Disposant d'une
fortune personnelle, c'est en effet, par amour de la science que je
consacre mon temps à enseigner la philosophie et la médecine d'Extrê-
me-Orient. Car, en Asie, la médecine n'est qu'une branche de la philo-
sophie.
Mais le professeur Ohsawa a semblé assez vexé de s'entendre
accuser de concurrencer les praticiens d 'ici. Ses méthodes n'ont en
effet rien de semblable avec les leurs, dont il ne se cache pas de les
mépriser :
La médecine symptomatique qui est celle des Occidentaux,
est une science matérialiste élémentaire et même rudimentaire, qui,
dénuée de toute spiritualité, fait appel à des techniques magiques,
même si elles sont immorales. Elle veut à tout prix trouver des drogues
pour annihiler les effets du mal, sans s'inquiéter de ses causes. Unie
à l'industrie capitaliste, munie des médicaments modernes et des
instruments chirurgicaux, elle peut faire n'importe quel mal, violant
les grandes lois de la nature ...
A cette médecine occidentale, Je professeur Ohsawa oppose la
<< médecine suprême », qu'il présente comme << une technique éduca-
tive, biologique, physiologique et dialectique, visant à faire découvrir
tout seul au malade la constitution et la conception de l'univers et qui
guérit non seulement toutes les maladies présentes ou à venir, mais
aussi tout malheur. ,
L'Ordre des Médecins devait-il prendre ombrage de la divulgation,
en France, de telles théories ? Le tribunal, présidé par M. Reboul, a
répondu que non, au terme d'un jugement très motivé :
« Ohsawa professe un système philosophique d'origine extrême-
orientale, dit-il, dans lequel l'homme apparaît soumis à des forces anta-
gonistes qualifiées de << Yin et de Yang. » Ces forces s'équilibrent
lorsqu'elles se trouvent dans la proportion de cinq à un dans l'alimen-
tation. (Potassium - Sodium.)
<< D'autre part, le but de la philosophie d'Extrême-Orient est de
permettre à l'homme d'atteindre << le bonheur éternel et la liberté
infinie »; pour cela, il doit pratiquer le détachement, ce qui implique
l'obligation de donner jusqu'au sacrifice. Il s'ensuit que l'homme ne

5
doit consommer que la nourriture strictement indispensable à la réali-
sation de son équilibre, car les biens de consommation étant en quan-
tités limitées, tout excès est préjudiciable à au trui et contraire à la
notion de détachement.
« Ainsi, Ohsawa a été amené à concevoir un régime alimentaire
conform e à ses conceptions philosophiques et morales; il apparaît tout
de suite que, dans un tel systèm e, la médecine constitue seulement une
branche de la philosophie et se confond avec la diététique, sans qu'on
puisse attribuer à ces termes le sens qui est le leur en Occident.
« Pour répandre son enseignement, Ohsawa a entrepris des voyages
à travers le monde et, depuis 1957, il a séjourné à plusieurs reprises à
Paris où il a donné un certain nombre de conférences. Des médecins
parisiens , s'intéressant à la diététique et cherchant à enrichir leurs
connaissances dans ce domaine, p ar un apport extrême-oriental, sont
entrés en relations avec lui, ont travaillé avec lui dans leurs labora-
toires ou au sein de certains groupements, lui ont demandé des avis
et des conseils ...
« Ces faits, déclare le jugement, ne sauraient constituer des actes
d 'exercice illégal en médecine en effet, on ne saurait reprocher· à
Oshawa ni son enseignement, ni ses écrits, qui ne tombent pas sous le
coup de la loi. On ne peut davantage lui faire grief de s'être trouvé
présent pendant l'examen qu'un médecin faisait à ses propres malades,
car il n'a pas examiné lui-même ces derniers, donnant seulement son
avis sur le régime à adapter : il le faisait à la demande du médecin
lui-même, qui l'avai t appelé dans un but purement scientifique. L'ar-
ticle 372 du décre t du 11 mai 1955, en frappant les actes d'exercice
illégal de la médecine accomplis « même en présence d'un médecin »,
n'a évidemment pas entendu interdire certaines collaborations entre-
prises clans l'intérêt de la rech erche médicale ... »
Ce dernier attendu a une grande importance : il marque un tour-
nant décisif de la jur isprudence, qui a bien évolué depuis l'époque où,
il y a une dizaine d'années à peine, ceux qui venaient introduire en
France l'acupuncture étaient poursuivis et condamnés au même titre
que les rebouteux et les guérisseurs. Pourtant, cette thérapeutique
asiatique, dont la val e ur est maintenant reconnue n'était pas encore
enseignée dans nos Facultés. La dialectique << Yin - Yang » aura-t-elle
un jour sa chaire à l'Université de Paris ? Nous n'en sommes pas
encore là. Mais son vulgarisateur, le professeur Ohsawa, n'en a pas
moins é té relaxé purement et simplement.
Ce jugement offre aussi l'intérêt d'amorcer une délimitation entre
la diététique m édicale e t l'hygiène alimentaire. On y relève en effet
qu'Ohsawa, clans un seul cas, celui d'un bambin de quatre ans, le petit
Alain H ... , aveugle et muet de naissance, est inte rve nu directement.
Mais il s'est bon1é à prescrire un régime, en adressant à la mère un
texte ronéotypé portant une liste cl'alimen ts classés par groupes, dont
il avait souligné ceux à choisir de préférence. Les juges n'ont pas vu
là un indice de culpabilité : << Il ne s'agissait évidemment pas de soi-
gner une double infirmité congénitale, disent-ils, mais seulement
d'apporter un soulagement à un infirme en le faisant participer à un
système philosophique et moral, en la vertu duquel le prévenu a une
croyance absolue. »
La maman du malheureux garçonnet, après avoir nourri exclusi-
vement son enfant selon les conseils reçus, de céréales dans la propor-
tion de 90 % e~ de légumes dans la proportion de 10 %, l'a trouvé plus
calme, plus gm, plus alerte.
L~ réglage des phénomènes antagonistes << Yin , et << Yang » consti-
tuerait tout le secret de telles améliorations.
. :- Nou.s dépendons des produits végétaux, explique Ohsawa, qui
reJomt cuneusem ent les chimistes contemporains. Notre hémoglobine
n'est qu'un dérivé de la chlorophyle. Tous les aliments végétaux sont
la matière vierge pour construire et maintenir notre corps. La viande
des anima~x .e t leurs pr?duits ne sont pas de la matière pure pom
nous. Le vegetal se sacnfie pour nous nourrir et devenir animal ou
homme ...
La philosophie extrême-orientale apprend ainsi que la Mère végé-
tale est le << Yin ,, avec le sang verdâtre, tandis que l'Homme est
<< Yang » avec son sang rouge.
Tout est ainsi catalogué. Sont << Yin » le sexe féminin la nuit ce
qui est riche en eau , le potassium, le soufre, le phosphor~, l'oxygène
l'azote, la force centrifuge, le froid, la dilatation, la hauteur, les lettre:>
A B D 0, le violet, l'ultra-violet, les aliments de couleur violette, auber-
gines, raisins rouges, choux rouges, sucre de canne, germes de pommes
de terre.
Sont << Yang >> le sexe masculin, le jour, ce qui est peu riche en
eau, l'hydrogène, le carbone, le lidium, l'arsenic, le sodium, la force
centripète, la chaleur, la constriction, la largeur, les lettres E F G H,
le rouge et l'infra-rouge, les aliments de couleur rouge ou jaune la
viande, les poissons, les œufs. '
La santé, c'est-à-dire l'absence de maladie, serait obtenue dès que,
dans l'alimentation, le rapport potassium (yin) et sodium (yang) serait
égal à cinq sur un.
Ainsi, et sans tomber sous le coup du Code pénal, le professew
Ohsawa donne des conseils alimentaires, encourageant par exemple
les diabétiques à manger un certai n potiron, interdisant par contre
l'aubergine, la tomate ct la pomme de terre aux tuberculeux, etc ...
La préparation culinaire des alimen ts facilite la transformation
physique et chimique des végétaux en véritables composés humains,
grâce aux facteurs « Yang » : sel, feu, pression, déshydratation. ,
(Extrait de Jus tice - Magazine, Août 1960)

..
De la bonté procède la connaissance, et de la passion l'avidité; la
négligence et l'erreur procèdent de la torpeur, comme aussi l'ignorance.
LA BHAGAVAD-GITA .

Ceux qui sont établis dans la bonté s'élèvent; les passicnné~


demeurent dans les régions moyennes; les torpides, plongés dans les
tendances inférieures , s'enfoncent.
L\ BHAGAVAD-GITA.
LETTRE DU CAMP DE NEW-HORIZON (USA) DE G. OHSAWA
Mes chères amies et mes chers amis,
Merci de m'apprendre par vos lettres un peu de ce qui se passe
au-delà de la mer, à tant de milliers de kilomètres à l'Est de notre
camp, le premier aux Etats-Unis, qui connaît un succès formidable et
tout à fait inattendu . J'en suis très heureux.
Je regrette beaucoup que nos amis français soient, à ma complète
stupéfaction, très mauvais organisateurs et coopérateurs, sans excep-
tion ou presque . Vous ne savez pas comment établir l'ordre à tous les
niveaux; soit dans la vie quotidienne personnelle, soit dans une organi-
sation collective. C'est absolument inimaginable et incompréhensible
pour moi. Vous avez à mener une opération très intéressante, tout à
fait monopolisatrice, unique dans le monde entier, bienfaitrice, bien-
aimée de tous, que je vous ai donnée sans récompense, malgré mes
dépenses annuelles énormes depuis 5 ans. C'est tout à fait stupéfiant.
TOUT A FAIT INCOMPREHENSIBLE!
Pourquoi ce grave insuccès ?... Je cherche la cause de cette faillite,
jour et nuit, depuis 5 ans. Je crois, pour le moment, que vous n'êtes
pas bons aventuriers. Vous n'avez pas le courage. Le vrai courageux ne
connaît pas le mot courage. Mais vous connaissez ce mot ! Quel
malheur ! C'est dire que vous avez peur ! La PEUR est le seul véritable
Dictateur de tous les civilisés. Mais je vous croyais les plus aventuriers
dans le monde entier. Je veux le croire encore. Malheureusement je
n'en ai pas encore rencontré, pas un seul ! Pourquoi? Peut-être suis-je
simplement un mauvais chercheur ! Mea culpa!
Heureusement, j'ai trouvé dans ce pays de bons aventuriers pleins
de << frontier spirit >> et j'ai pu réaliser, dura nt ces 5 derniers mois, en
Amérique, une chose dix fois plus grande et plus importante que pen-
dant mon séjour de 5 ans en Fl'<:mcc. N'est-ce pas étonnant? Et cela
sans aucun effort de ma part. Tout va automatiquement et avec une
vitesse inimaginable.
Regretterai-je de ne pas avoir passé ces 5 ans aux Etats-Unis?
Non, pas du tout. Puisque j'ai appris en France tant de choses que
j'ignorais : un docteur-bandit; un autre ingrat qui a des clients datant
de 4. ans, 7 ans, même 17 ans (autrement dit qu'il ne peut guérir ou
qu'il ne guérit pas elu tout), mais il gagne beaucoup en les exploitant
depuis plus de 4 ans, 7 ans, et 17 ans. Quelle honte !
Et ce qui est inimaginable, c'est qu'il continue sa méclecine-exploi-
tatrice au lieu d'abandonner sa méthode tout à fait inutile et impotente
et inefficace, mais loin de cela il maudit la macrobiotique afin de ne
pas perdre ses clients si dociles .
Mais je suis très heureux, car j'ai reconnu et pu vérifier une fois
de plus le 4' Principe de l'Ordre de l'Univers : PLUS GRAND LA FACE,
PLUS GRAND LE DOS. J'ai rencontré une poignée de personnes qui
sont le contraire de tel bandit ou de tel ingrat de France.
J'::ü lu p::mr l a première bis l'exp 0sé elu Dr Reilly : L'IRRITATION
NEURO-VEGETAIVE ET SON ROLE EN PATHOLOGIE, donné ~~ la
Société Biologique de Paris le 5 mai 1954, envoyé par un de nos amis
communs les plus fidèles au Principe Unique. La théorie de Reilly est
révolutionnaire. Elle est la gloire de l'école de Claude Bernard, père de
la médecine expérimentale. Elle bouleverse complètement la pathologie
moderne de l'Occident. Reilly a trouvé et confirmé que l'homme est
,,
()
tout à fait immunisé vis-a-vis de toute maladie si l'ortho- et para-
sympathique sont en bon équilibre et qu'il n'y a aucune cause spéci-
fique de maladie. Ni microbe, ni virus, ni poison inorganique.
La théorie de Reilly est une approche de la médecine occidentale
vers la médecine et la philosophie d'Extrême-Orient. Etudiez-là très
profondément . Ce sera très instructif pour vous. Elle vous encouragera
beaucoup. Ecrivez-moi vos impressions et la compréhension que vous
avez de cette nouvelle théorie.
Notre camp américain de New-Horizon devient de plus en plus, de
jour en jour, un noyau attractif et sensationnel.
L'acteur Red Button, très connu pour son rôle tragique du film
SA YON ARA et ses succès sur les scènes américaines, est devenu mon
« fils adoptif ,, après avoir passé 5 jours dans notre camp avec sa
femme qui est avec nous depuis le début.
Une personne très aimable, très connue, a été guérie de sa leucémie
au camp. Les docteurs m'ont dit que si cette guerison tout à fait mira-
culeuse est reconnue je recevrai le prix Nobel et qu'ils ne pourront plus
m'aborder. Mes amis, dis-je, ne vous inquiétez pas. Une centaine de Prix
Nobel ne peuvent récompenser la macrobiotique et, à plus forte raison ,
le Principe Unique, la philosophie de l'Infini, ou la constitution de
l'Univers et sa justice absolue et unique, ou tout simplement l'Infini
lui-même. Qui osera décorer l'Infini ? ,
Hier, parmi les participants à mes cours, nous avons vu le médecin-
chef de l'Hôpital de Southampton avec sa femme et ses trois amies
déjà venues au camp et à mes conférences. Ce docteur particulière-
ment distingué désire guérir de sa maladie « incurable >> et e lle
nous demande s'il est possible que nous guérissions également les six
cas incurables et très graves de leur hôpital.
Vous savez que benucoup de leucémiques ont été guéris miracu-
leusement par la macrobiotique en Allemagne, en Belgique et en
France. Surtout le dernier cas extraordinaire de CERES à GAND
(une infirmière qui avai t 300.000/mm' globules blancs. Le Dr Plisnier en
a établi le rapport pour l'Académie Royale de Belgique. Je -n'ai jamais
fai t un exposé officiel ou une démonstration publique à ce propos
jusqu'ici; ce n'est pas intéressant pour moi et je suis trop occupé.
Mais il est nécessaire de le faire dans ce monde où on exige une
preuve comme il est dit << An evil and adulterous generation seeketh
after a sign ! , J'ai donc écrit à un professeur de l'Université du Japon,
fidèle au Principe Unique et très révolutionnaire, qu'il s'occupe de
l'expérience extraordinaire suivante : démonstration immédiate in vitro
avec des rats de la production de leucémie instantanée et ensuite
guérison. C'est faisable, j'ai donné toutes les indications nécessaires,
pourquoi ne l'ai-je pas fait plus tôt? C'est dommage.
UNE NOUVELLE : Un de mes disciples indirect est devenu le
premier ministre du Japon grâce à mon grand ami TAMURA, n'est-ce
pas amusant?
Ecrivez-moi ! Aidez le Sésame, 41, rue des Artistes à Paris. Il
manque un bon organisateur et quelques propagandistes. Une fois
engagé un macrobiotique ne doit rien abandonner à mi-chemin, N'IM-
PORTE QUOI. Pierre ne peut plus continuer l'unique Maison Sésame
de France. Vous allez la perdre.
Toutes nos amitiés !
New-Horizon, le 15 aoùt 1960. Votre GEORGES.

g
ACHAT D'UN LOCAL POUR LE CENTRE

LISTE ACTUELLE DES DONATEURS


Mesdames : Banc - Béranger -Béranger Anna - M.-T. Braibant - Clewe-
De Caters - De Groeve - Dupleix - Duris - Flamion - Ganneau -
Le Clech - Madec-Thomin -Maginot -Massieux - Medjad - Nessi
Perou - Planchet - Steinbach.
Messieurs : Bain - BeBaumais - Bernard - Bourdillon - Brugnoli - Doc-
teur Bullet - Caillon - Cauvet Duhamel - Chantereau - Charpen·
tier - Cloarec - Daenen - Ducrocq - Groupe de Seraing - Clowac-
ki-Prus - Jagueneau - Lévy - Lorgnier - Monteil - Moroch -
Nico!et - Petrement - Pilloux - Plakatine - Paumier - Ravanne -
Rigaill - Roche - Schertz - Schnebelin - Scotto-Lavina - Singer -
Vanni.
Familles : Blugeot-Vigneron - Gevaert.

L'achat de ce local devient urgent pour une action efficace. Tous


nos amis se doivent d'y contribuer.
La somme réunie à ce jour, grâce aux dons des personnes citées
ci-dessus, est de 725.000 anciens francs. Votre contribution est une néces-
sité impérieuse et notre appel est plus pressant que jamais car l'heure
des réalisations pratiques est venue. Ohsawa ne doit plus s'étonner en
le déplorant de notre manque de coopération.
Afin d'assurer cette base indispensable à notre développement et à
notre rayonnement, nous vous demandons une prise de conscience
rapide et une réponse généreuse aussi rapide.
CENTRE IGNORAMUS.
Adressez vos dons à :
CENTRE IGNORAMUS, 6, rue Lamartine, Paris (9') . C.C.P. - Paris
15 998-91. (Secré tariat tous les après-midi, sauf samedi.)
.
**
COMMUNIQUE DE DERNIERE HEURE
Itinéraire de Senséi :
Départ le 1"' octobre pour Los Angelès. Séjour de 10 jours.
Le 18 octobre à Tokyo- 8 Kasumityo minatoki - Tokyo.
GRANDE NOUVELLE :
Guérison par l'alimentation macrobiotique (auth enl ifiée par l'Uni-
versité de Gand) d'un sujet hémophile. (Pour Senséi c'est la 1001', mais
la première avec certificat scientifique).
Après cela, sur la demande d'Ohsawa : Les professeurs Tishima
et Morisita, de Gihu et de Tokyo universités, ont fait l'expérimentation
dans leurs laboratoires d'après les directives précises de Senséi de :
1) Produire la leucémie dans une culture de sang;
2) Guérir la leucémie dans cette même culture;
3) Produire la leucémie in vito sur poulets et rats;
4) Guérir la leucémie de ces animaux par un retour à l'alimenta-
tion normal e .

10
LA THEORIE DU DOCTEUR RE ILL Y
L'IRRITATION NEURO-VÉGÉTATIVE ET SON ROLE EN PATHOLOGIE
Les expériences réunies par le Dr Reilly en vue d'établir l'impor-
tance du système neuro-végétatif sur les affections, ont été pratiquées
sur différents animaux : chiens, lapins, cobayes, rats (qui réagissent
différemment, notamment le rat).

Résumé de l'Exposé. - Toute excitation du système neuro-végé-


tatif au niveau de l'hypothalamus provoque des lésions et infections
fort éloignées de cc point (tuberculose, ulcères, etc.) après avoir provo-
qué constriction puis dilatation. Ce réflexe entraîne la destruction des
tissus par infarc tus des organes
Le système neuro-végétatif forme un tout et une irritation exercée
clans une dent provoque une h émorragie gastrique, ces réflexes
empruntent dans leur trajet descendant la moelle et les nerfs sympa-
thiques.
Dans une de ces expériences, l'inj ection d'adrénaline provoque des
infarctus intestinaux, la vaso-dilatation remplace brusquement la vaso-
constriction et la surdilatation dure très longtemps se terminant dans
la plupart des cas par une thrombose totale, soit formation de caillots
clans les vaisseaux sanguins, autrement dit l'excitation entraîne le désé
quilibre ortho- et para- qui produit le réflexe qui entraîne la destruc-
tion des tissus.
Ces dérèglements vaso-moteurs affectent particulièrement le rein,
le foie; le rein est l'organe tout désigné, de nombreux cas de néphrite
relèvent d'une affection cérébrale (inflammation des reins).
L'irritation neuro-végétative engendre de graves perturbations
motrices : dilatation extrême et interruption des contractions de l'esto-
mac et invagination de l'intestin.
Sur le trajet nerveux 1"' -ri ta lion des ganglions aortico-rénaux
amène la destruction de la surr~nale du même côté et hypertrophie du
côté resté sain; la thyroïde se modifie et devient asymétrique, il y a
aussi hypertrophie de l'hypophyse a in.:i que des effets sur le pancréas.
Sur un cobaye une quanti té de poison injecté dans la circulation
générale provoque le diabète sucré qui lui-même vient d'une décharge
d'adrénaline réflexe neuro-endocrinien.
Donc, processus en chaîne qui témoigne de l'union des manifesta-
tions intestinales, nerveuses et carclio-vasculaires.
Ce mécanisme qui prouve la sensibilité du système neuro-végétatif

1 explique comment des virus, comme celui de la grippe, qui a une possi-
bilité de pénétration des tissus nerveux, peuvent déterminer des com-
plications pulmonaires redoutables.
Seule la chlorpromazine exerçant une action dépressive sur les
centres et supprimant la liaison endocrino-surrénalienne immunise un
cobaye clans 70 % des cas contre l'intoxication typhique. Actuellement
en observation sur l'homme.
Les maladies naissent également des émotions qui, clans certains
cas, constituent une altération du système neuro-végétatif ou déséqui-
libre ortho- et para-sympathique.
Donc le Dr REILLY établit d'une manière certaine que toute agres-
sion du système neuro-végétatif engendre des maladies infectieuses et

11
affections graves, il a groupé les différentes expenences réalisées sur
des animaux et dégagé la leçoQ qui est dans ce cas : l'excitation ou
l'irritation de l'hypothalamus n'est que la destruction du système neuro-
végétatif (violent déséquilibre ortho- para-sympathique) qui dans la
plupart des cas entraîne la mort après avoir associé les troubles ner-
veux aux troubles sanguins .
Observations.
Nous comprenons mieux la réception de l'énergie, sa diffusion à
partir de ce système dont le sommet est l'hypophyse qui supervise
toutes les autres glandes endocrines et appelée plus couramment << chef
d'orchestre ».
Claude BERNARD avait déjà observé les développements des infec-
tions locales à partir d'une irritation du système neuro-végétatif, et la
théorie de Reilly est une éclatante confirma tion des idées de Claude
Bernard << Je microbe n 'est rien et le terr a in est tout ».
La médecine, toujours à la pours uite d'une thérapeutique scienti-
fique, ignore cette loi fondamentale ortho-dilatateur yin - para-constric-
teur yang ct ses recherches ont, de ce fait, un carac tère relatif et provi-
soire (il existe quelque 25 .000 médicaments). Cette ignorance de la
cause qui est le renforcement ou la surtension d 'une partie du système
au détriment d e l'autre conduit Reilly à utiliser un remède : la chlor-
promazine dont la fonction paralysante donne le résultat spectaculaire
que nous avons lu plus h aut : la maladie ne se produit plus; mais c'est
là une violence qui ne r ésoud rien.
Notre adaptabilité est le j eu constant et harmonieux de cet équi-
libre réalisé à partir de la nourriture qui assure et conditionne nos
réactions par rapport à un milieu toujours en transformation. Donc le
contrôle de cette balance délicate ortho- para-sympathique est facilité
par la connaissance de la diététique macrobiotique et sa compréhension
profonde.
Les constatations elu Dr Reilly sont un point culminant de la méde-
cine occidentale qui, si elle les introduit désormais clans le raisonne-
ment expérimental, reconn aîtra les vertus thérapeutiques de l'alimenta-
tion équillbrée Yin et Yang, la valeur de la philosophie de la médecine
d'Extrême-Orient et le bien fondé contenu clans le message ci'Ohsawa.
René LÉVY.
Quelques définitions (Dictionnaire de M. GARNIER ct J. DELAMARRE)
Vasomoteur : qui se rapporte à la contraction ou la dilatation des
vaisseaux,
Décharge neuronique : libération d'énergie soudaine et excessive,
Centres moteurs : localisations cérébrales,
Infarctus : Territoire vasculaire où cesse la circulation; clans la
région ainsi frappée il se produit une infiltration du tissu avec épan-
chement sanguin (sérosite de l'œdème, sang, urine, p us , gaz, etc ... )
Hypothalamus : (partie du cerveau qui, avec le thalamus, constitue
le diencéphale) relié au cortex l'hypotalamus contient les centres végé-
tatifs les plus importants : ils commandent les sécrétions hypophy-
saires et, par cet intermédiaire, règlent les sécrétions internes. L'appétit
est réglé par les centres situés à ce niveau.
C'est également à ce niveau que se trouvent les centres réglant la
température et que sont intégrées les actions nerveuses réglant les
nerfs viscéraux ortho- et parasympathiques. L'activité sexuelle ainsi
que l'expression émotionnelle sont réglées par l'hypothalamus.

12
LECTURES :

Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur le livre remarquable


d'Amaury de Riencourt << L'âme de la Chine » dont nous avons extrait
ces passages particulièrement intéressants.

La civilisation chinoise cul pour base l'une des plus remarquables


conceptions du monde qui a it j amais été exprimée sur notre planète :
à bien des points de vue, ce tte concep tion fut on n e peut plus éloignée
de tout ce que l'Occide nt a j amais connu ou expérimenté. La psycho-
logie chinoise a façonné et moclck sa civil isation en une vaste structure,
qui a emprunté moins que tou te a utre aux diverses civilisations anté-
rieures.
Tout Occiden ta i désireux de p énétrer clans cet étrange univers
doit s 'impose r à ce t effet un grand effort d'intuition; car, pour lui, la
L~oncepti o n européenne et particulière elu monde es t nécessairement
l'unique base de la psychologie de tous les êtres h umains.
La p ·.:ur ou l'aYersion que l'abstraction inspirait aux Chinois les a
toujours l!m pêchés de fo nder leur con cep ti on philosophique sur une
distinction entre l'espace et le temps, et les a contraints, à la place,
d'utiliser des deux conceptions de Yin et de Yang. Il est intéressant
de noter que, pendant la controverse contemporaine, à laquelle donna
lieu, en Occident, l'interprétation exacte de ces deux termes, les Chinois
modernes, s'efforçant de les moderniser et de les adapter aux concepts
occidentaux, les traduisirent par le mot << forces >>, en dépit des vigou-
reuses protestations des sinologues occidentaux, qui insistèrent pour
les quaLifier de << substances >>. C'est là un intéressant exemple de la
désintégration d 'une culture, dans son essence même, et du souci
manifesté par ses m embres de s'adapter à une nouvelle culture occi-
dentale, qui se r évélait plus efficace. En réalité, Yin et Yang furent et
sont deux emblèm es , les plus riches ct les plus puissants de tous, par
leur potentiel de su ggestion s; ce sont de maîtres symboles autour
desquels on assembla tous les autres symboles, p ar ordre hiérarchique.
Les actions combinées et réciproques de Yin et de Yang évoquent
et symbolise nt le rythme cosmique, la pulsation fondamentale de la
nature, les r elations des deu x sexes . Quoique le Fils du Ciel soit respon-
sable de l'harmonisation de la société humaine, d ans le cadre cosmique
de Yin et de Yang, chaque individu doit trouve r son propre rythme.
Rien n'a mieux servi à préserver l'harmonieux équilibre de la vie chi-
noise que ce dédoublement individuel de la pulsation cosmique, que
cette alternance obligatoire de phases , comme celle qui a contraint
périodiqu ement les citadins chinois à chercher un refuge provisoire à
la campagne.
Yin ct Yang n e représentent pas deux forces antagonistes qui se
combattent , tell es que Dieu et Satan; ce sont les deux facettes complé
mentaires d'un tout. Au lieu d'une opposition nous trouvons ici une
coopération et u ne alternance . Le dualisme fondamental des autres
cultures fut inconnu en Chine, où rien d'autre n'eut de valeur réelle
et fondamentale que le résulta t synthétique de l'union de Yin et de
Yang : le rôle du Fils du Ciel fut de veiller à ce que la soci é té humaine
reproduisit avec une exactitude rituelle cette action cosmique réci·
proque et l'harmonie qui en résultait.
Le but suprême de la vie civilisée chinoise a toujours été l'inté-

13
gration de l'individu dans le tout, dans le Tao. Cette notion est sans
conteste celle qui distingue le plus la culture chinoise, et, comme
beaucoup d 'autres notions chinoises, elle est quasi indéfinissable. C'est
le tout, la totalité.
Aujourd'hui, nous pouvons comprendre la profonde signification
du Tao à travers son étymologie. Originellement, le mot Tao signifiait
<< route , et << voie de communication >>, puis lentement, il se métamor-
phosa e n<< chemin >>, << mode d'existence >>, et << progression mentale >>.
Ainsi donc, la conception chinoise de la totalité absolue est essentielle-
ment dynamique; elle est tout mouvement, évolution et changement
perpétuel. << Tout coule sans cesse, comme cette rivière, sans arrêt,
jour et nuit >>, disait Confucius. Le Chinois a les regards fixés sur le
temps bien plus que sur l'éternité. Ce devenir sans fin était le fruit des
perpétuelles actions réciproques et combinées de Yin et de Yang. En
fait, il a représenté en Chine ce que la dialectique de Hegel a repré-
senté dans l'Europe moderne : Yin et Yang, principes actif mâle et
passif femelle, furent pour les Chinois ce que sont la thèse et l'anti-
thèse pour nos esprits philosophiques. Le Tao est la synthèse, c'est ce
que l'on n'atteint jamais complètement, parce que cela se transforme
toujours en une nouvelle thèse, qui exige à son tour un nouvelle anti-
thèse, puis suscite une autre synthèse, et ainsi de suite; tel est donc le
processus sans fin de développement que l'on nomme le Tao. Ce pro-
cessus même est la totalité absolue, l'unique réalité.
L'aspect le plus saisissant de la conception chinoise du monde
réside en la similitude existant entre sa vision intuitive de l'univers
et les récentes conclusions de la physique moderne. Il paraît en effet
paradoxal que, tout en étant incapables d'acquérir des connaissances
scientifiques étendues, comme les Occidentaux le firent quelques
milliers d'années plus tard, les Chinois aient pu intuitivement se repré-
senter l'ordre cosmique tel que la science moderne le révèle aujour-
d'hui, et non pas comme elle le concevait au temps du rationalisme
de Descartes et de l'univers mécanique de Newton. La science occiden-
tale est aujourd'hui parvenue à considérer le cosmos comme un champ
de force non mécanique, sans direction ni impulsion mécanique. Du
jour où Max Planck proclama, en 1900, la théorie des Quanta, la con-
ception mécanique de l'univers commença à disparaître. Mais , des
milliers d'années auparavant, les Chinois avaient déjà compris, par
intuition, ce que les Occidentaux, travaillant sans relâche et progres-
sant avec lenteur, régularité et succès sur les chemins de la logique
scientifique, viennent seulement de découvrir : aux frontières mêmes
des perceptions sensorielles de l'homme, la causalité et la détermi-
nation disparaissent. Peu à peu, en effet, les sciences physiques
modernes commencent à nous présenter un ordre cosmique qui
ressemble, de manière stupéfinnte, au tableau traditionnel que la Chine
en a brossé. La causalité a disparu, et nous nous trouvons maintenant
en présence du concept de << complémentarité >> de Niels Bohr, qui
présente une remarquable similitude avec celui de l' << interdépen-
dance >>, formulé jadis en Chine.
Il n'y a plus désormais d'espace absolu indépendant des objets qui
l'occupent. L'espace est aujourd'hui ce qu'il fut, il y a deux cents ans,
pour Leibnitz, le premier philosophe européen qui subit fortement
l'influence de la philosophie chinoise : c'est le rapport des choses entre
elles.

14
L'espace est déterminé, comme il l'était aux yeux des Chinois, par
son contenu. Sans contenu, il n'y a pas d'espace. De même, jadis, la
gravitation de Newton était une force; mais aujourd'hui, où l'on ne
considère plus l'univers comme une machine, nous avons des champs
de gravitation et des champs magnétiques, et c'est bien ainsi que les
Chinois le comprenaient. Si donc il n'y a plus de forces, il ne peut plus
exister davantage de substances matérielles. Comme l'a écrit Alfred
North White-head, << l'événement est l'élément central de toute la
réalité >> . En d'autres termes, la réalité réside aujourd'hui dans le pro-
cessus même, clans le rapport existant entre les choses, et non pas
dans ces choses mêmes. Or, nous savons que, pour les Chinois, la
réalité suprême était précisément le processus, c'est-à-dire le Tao.
Dans l'ensemble, les Chinois font preuve d'une totale absence de
logique, qui leur fait fuir toute discussion déductive mais ils
témoignent incontestablement d'un rationalisme conventionnel que l'on
pourrait presque qualifier de << scolastique >>. Malgré leur appréhension
synthétique de toute chose, ils se sont révélés d'étonnants .analystes,
clans leurs observations de tout ce qui est concret, et ils ont manifesté
une réelk passion pour l'empirisme, qui devait par la suite produire
de riches dividendes : la découverte de l'imprimerie, de la poudre à
canon et de nombreuses autres techniques infiniment précieuses. Mais
ils se sont toujours refusés à théoriser dans l'abstrait, à séparer
j'homme de la nature ou du corps social. lis ont préféré le concept du
modèle à celui de la loi rigide, et à tous les points de vue ils ont été
les plus grands << humanistes >> de notre planète. . .
Le Chinois est resté, à sa manière, un rationaliste convamcu, mais
le type de rationalisme dont il fut l'adepte et, à certains points de vue,
fort éloigné cle l'intellectuel Occidental, épris de logique. Son compor-
tement, plein de bon sens, tient à un mélange de rationalisme et
d'humani sme; en fait, le qualificatif le plus exact de ce comportement
devrait être << raisonnable >>; c'est le terme chinois ching li, un mot
composé de ching, qui signifie la nature humaine , et de li, qui signifie
l'éternelle raison. On peut donc dire du Chinois qu'il est rationaliste,
tempéré d'une forte veine d'intuition, ce qui lui permet de pressentir
les événements fo11damentaux mais intangibles de la mystérieuse
nature humaine.

LETTRES DE NOS AMIS

De Mme C. .. de Larmor-Plage (Morbihan)

Pour une maman l'Aide-Mémoire de Senséi est un guide precieux


en macrobiotique, comme j 'ai pu le constater avec mes deux er:fants. Il
serait peut-être utile à de jeunes mamans qui n'osent pratiquer la
macrobio tique avec leurs bébés, d'avoir l'avis d'une autre qui élève ses
quatre enfan t s avec ce régime.
J'ai pu constater, avec mon bébé d'un an, que ses selles étaient nor-
males, avec une proportion de 70 % de céréales et de légumes
30 % . Selon l'état des selles je diminue ou augmente céréales ou
légumes. Au camp de Sainte-Marie, une jeune maman exprimait ses
craintes pour élever un enfant à ce régime. Je vous assure que ma fille
est magnifique et qu'instinctivement je donne la bonne proportion. Je

15
varie avec orge, blé, sarrazin, avoine, etc ... , kokohh, purée de carottes,
très peu d'épinards quelquefois, très peu d'oignons, très peu d'œuf lié
dans la bouillie une fois par semaine et très peu de poisson. Puis un
petit dessert, c'est-à-dire gâteau de céréales ou petite pomme cuite, ou
semoule, etc ...
Mes autres enfants de 4 à 6 ans ont une base céréalienne raison-
nable et très variée avec légumes et desserts, etc ..., afin de n e pas leur
donner l'impression d'être différents de leurs camarades d'écol e. Aussi
sont-ils très heureux et ils respirent la joie de vivre, la santé et j'en
suis fière.
Je voulais aussi vous écrire depuis longtemps pour vous dire que
nous avons été enchantés de notre séjour à Morzine en février dernier.
Nous avons été reçus chaleureusement par nos amis, Mme et M. Quirin.
Nous avons profité des cours de cuisine. L'atmosphère était très, très
sympathique et je suis revenue ravie de ces quelques jours passés là-
bas. Vraiment le chalet aurait mérité le titre " La Joie de Vivre , car
nos amis Belges, Parisiens et Allemands ont pu apprécier les bienfaits
de la macrobiotique sans négliger pour au tant les promenades, les sor-
ties et les excursions et profiter pleinement des joies de la mon tagne ... ,

De M. F ... de Nancy (M.-M.).


« Cher Docteur, je vous appelle ainsi, bien que je ne vous ai vu
qu'une fois, récemment à Gand.
Dès maintenant, je vous dois une grande reconnaissance. Grâce à
votre méthode macrobiotique, grâce aux conseils éclaircis que vous
m 'avez donnés, grâce aux bons soins de Mme Gevaert ,du Docteur
Meganck et des personnes dévouées de Sanarant, j ~ suis déjà trans-
formé et je sens que cela continuera.
J'ai retrouvé du sommeil. J'ai repris avec joie de l'activité. Une
rhemosthinie, vieille de 30 ans, est en train de disparaître .
J 'essaierai, j'essaye déjà, d'enseigner aux autres votre méthode.
Lorsqu'il sera évident aux yeux de mon entourage que cette trans-
formation est durable, je pourrai parler. Pour le moment, je me
contente d'être et d'agir ... ,

De M. Zanata à Tokyo (Japon).


« Cher Père, aujourd'hm a été un jour plein de bonnes !1ouvellcs
Ce matin dans un exercice d'Aiki j'ai presque cassé un bras dans une
mauvaise chute; à midi : réponse du Ministère de Justice, je peux
rester une année au Japon.
A l'école de langue japonaise, je suis le premier parmi 150 étu-
diants; il faut remarquer que j'ai commencé en févrie r et tous les
autres en décembre 1950.
Aussi, parmi les 50 étrangers qui ont fréquenté l'école de Peinture
P. U., je suis le premier, M. le Professeur désire faire une exposition
avec moi dans 6 mois.
Autre nouvelle : Mon corps est en train de changer. Ma peau
devient lisse comme la soie.
IKEBANA : J'ai commencé hier mon cours d'arrangement de
fleurs. J'ai passé un texte de << LIBRE COMPOSITION "· J'ai reçu des
éloges et ils m'ont dit que j'ai un goût très raffiné.
P. U. Peinture : Hier j'ai fait une très grande découverte, je crois

16
la plus importante depuis mon arrivee. Il s'agit de peinture. Cet art
très difficile est grandement simplifié si on applique la même méthod~
de l'arrangement des fleurs ou du tir à l'arc. Avec seulement deux
leçons on peut faire de beaux tableaux. Le seul secret c'est de faire le
vide mental et arriver à éliminer l'espace et le temps entre la pensée,
la toile et l'objet à peindre, c'est-à-dire qu'il faut faire un unique et
seul élément avec ces trois.
On peut dire qu'il s'agit du « ZEN DANS LA PEINTURE ,, ou
mieux encore « LA PRATIQUE DU ZEN PAR LA PEINTURE.>>.
C'est tout pour aujourd'hui, mes meilleures pensées à Lima.
De votre fils qui vous estime .. >>

De M. Rigaill (Inspecteur principal du Travail).


« Cher Trésorier, j e vous remets ci-joint 250 N.F. représentant une
contribution à la souscription (local du Centre) pour cinq mois en 1960.
Je m'engage donc à vous verser mensuellement pour 1960, 50 N.F. et
sur votre demande à vous régler par anticipation les sept verse-
ments .. »

"
**

PUBLICATIONS DU CENTRE IGNORAMUS

Il existe actuellement quelques collections complètes de la Joie de


Vivre depuis le premier numéro.
Le prix pour la collection de 1957 est de N F 18
1958 est de N ·F 12
1959 est de NF 18 N" de mai épuisé
Nous pouvons sur vos indications vous envoyer la partie qui vous
manque, nous ne. saurions assez insister sur la documentation unique
que représente pour vous cette acquisition.

(Vente tous les après-midi à notre Secrétariat ou envoi contre rem-


boursement).
Ouvrages encore disponibles

La Philosophie de la Médecine d'Extrême-Orient N.F. 10


Le Livre du Judo : N.F. 10
Le Principe Unique N.F. 10
L'Aide-Mémoire N.F. 6
Jack et Mme Mittie en Occident : N.F. 10

N.-B. : Ajouter à chacun des prix ci-dessus la somme de N.F. 1,95


pour frais d'envoi. Merci.

17

,.A NOTRE ·'MENU DE DEMAIN'
·l' '
,. 1

. ~ . . ' '
Les recettes .t:~cuëill1es par Mme _:SI~CH
';i

Le .po,t lmar;ron ·p~u1\sé : pouf pre~ière fois France,'sera ' b.lentôt la en


sur nos tables auprès de celui de Pierre; Gevâ.èrf. ' ' ' ''
' ' •· T• '- , • ' (, ~ ,• J , · _1 ~'1 •

SOUFFLE AU POTIRON

,Faire rissoler des oignons émincés dans un peu d'huile de sésame;


ajouter du potiron .coupé . en lamelles. Passer au moulin. FaiŒ .une
béchamel avec moitié farine de blé et de sarrasin, du ·sel, de l'eau, un
jaune d'œuf et le blanc battu. Verser df ns un moule à soufflé et faire
monter. .'

PUDDING AU POTIRON

Faire dorer à .. l'huile. des oignpns et du potiro.l} coupés en carrés.


Ajouter un peu d'eau et faire cuire. Passer au tamis et ajouter du se:,
deux cuillerées de béchamel et de la farine de châtaignes. Délayer avec
.un .peu d'eau, et laisser' réduirç. sur le feu pour obtenir une ..crèwe; y
ajouter 'un peu de zeste d'orange coupé fin. Lai~.ser rè(roi<.\!r dans tL'"l
plat.
. "
' [/, L-'1- ~1-f' tl/ .
SOUPE· AU MISO f
1
1• i ~ ' . ~. t
'~ '

· ·couper fin · du poireau; des éarottes, du chou-fleuro'·P asser à l'huile.


Ajouter de l'eau et du sel. Faite bôuHlir. Délayer de la farinè ·'de sarra-
sin avec de l'eau, ajouter sel (consistance d'une pâte à crêpe); faire
glisser une cuillerée de pâte dans la soupe pour faire des quenelles.
Ajouter, en fin 'de· cuisSon, du · miso délayé dans . l'eau . Saupoudter de
persil.

GATEhU LIMA .· ..

.Faire .un mélange de deux bols de farine de b~é, 1 bpi p.e farine de
mill,et, 1 bol de polenta, une cuillerée à café de sel, 4 cu.~lleré~~ d'huile,
1 poignée de noix, 1 cuillerée à soupe de raisins de Smyrne, 1 cuiherée
à café cte èannelle, 1 cuillerée de noisettes. Délayer avec·'de l'éau pour
obtenir une masse assez humide. Remplir -des petits moules, parsemer
· d 'amandes .pilées, .faire .cuire au four asse~ c\,laud.

18
ADRESSES PRINCIPALES

CENTRES :

Maison lgnoramus : 8, Kasumicho - Minatoku. Tokio - JAPON.

Azuma !ne. (Kushi) : 802, Lexington Avenue- New-York 21 N. Y -

« REPUBLIQUE DES CITOYENS DU MONDE », 13, Prince of


Wale Terrace. London W. 8. - Tél. : WES 99-77. (Angleterre).

Ohsawa Foundation : 331, Riverside Drive - New-York 25 N. Y. -

Maison lgnoramus : (Murata et Soklat) 9, Grant Lane - Calcutta-

Maison lgnoramus : (Tomio Kikuti) Rua dos Timbisas No 242


s/12 Santa Efigenia - Brazil. - AMERIQUE DU SUD.

Amis d'Ohsawa : (Georg Reduth) Wiedehopsstieg - Hambourg-Bram-


seld. - ALLEMAGNE.

Miss Arnoldi : 113a, Hauptstr- Heidelberg. -AUTRICHE.

Monsieur lira Nakamura: 4, Hauserstr - Haidelberg.-AUTRICHE.

Cérès : 11, Avenue du Park- Gand. - BELGIQUE.

DOCTEURS :
Dr M eganck : 12, rue Guinard - Gand. - Tél. : 09.258093.

Dr Plisnier : 60, Avenue Heidenberg - Woluwé Saint-Lambert.

Dr De Voldere : Oudenburgstr., 12 - Westkerke, Ostende.

Dr Van Driesche : 56, Damstr., - Hooirt, Hamme. - Tél. : 052.47461.

RESTAURANTS :
« AU RIZ DORE "• 22, rue des Pierres. Tél : 02.111544. Bruxelles.

« AU MINIME SNACK », 93, rue des Minimes, Bruxelles .

Mlle de CATERS, 17, rue Abbé-Cuypers. Tél. : 02.335767. Bruxelles.

Mme Denise LEROU, « Sur la Butte » à Fraipont. Liège.

Mme VERCAMMEN, Blanceflourlaan 24, Anvers, rive gauche ; ou


Mme PARTIN, « Huis Charles », Stennbergstr., 23. Anvers.

19
« LONGUE-VIE », 6, rue Lamartine Paris (9') Tél.: TRU. 71-98;
qui est aussi le siège social du Centre Ignoramus.

<< GUEN-MAI » 2 bis, rue de l'Abbaye, Paris (6'). Tél.: DAN. 03-29.

<< CERES » SANARANT - A.S.B.L., 1, Av. du Parc. Tél. : 09-226578.


Gand (Belgique).

MAGASINS
SESAM 11, Avenue Clémentine, GAND. Tél.: 09.224129.
SESAM : 1, rue du Mouton-Blanc, LIEGE.
SESAM : 41, rue des Artistes, Paris (14').
SOLVIDA : Place St-Josse. BRUXELLES.
DE HEILBRON : Steenhouwersvest 50, ANVERS.
USINE LIMA : Laethem St-Martin (près de GAND)
.
.. *

Le magasin SESAM à Paris, 41, rue des Artistes, continue son


activité tout en se réorganisant pour satisfaire au maximum les besoins
de sa clientèle macrobiotique.

LA BOULANGERIE POILANB
prépare pour vous, selon les normes
macrobiotiques, à partir de farines com-
plètes, contenant le germe et l'assise
protéique du blé, mais séparées du gros
son

8, rue du Cherche-Midi LE PAIN DU VIEUX MOULIN


Paris (6') - Tél. : LIT. 42-59 cuit au bois, fermenté au levain

CENTRES IGNORAMUS • Respons•ble : JeJn-Louis ROCHE • Imp. LIENHART & C 0

Vous aimerez peut-être aussi