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Les utilisations erronées

en français

1 : “J’ai été au cinéma”
Très souvent, les français disent “j’ai été au cinéma” au lieu de « Je suis allé au cinéma ».

Ce n’est pas vraiment une erreur mais cette construction appartient au registre familier.

Selon le contexte, il convient de savoir quand utiliser le verbe “être” et quand utiliser le verbe
“aller”. Le verbe «être» s’utilise pour quali er un état passager tandis que le verbe «aller»,
s’emploie pour marquer un déplacement, une mouvement, une action.
Quand il y a une idée de mouvement, un complément circonstanciel de lieu ou un verbe à l’in nitif,
il faut utiliser le verbe « aller ». Il faut dire
« Je suis allé au cinéma ».
« Je suis allé au restaurant », « Je suis allé chez le médecin ». (“au restaurant”, “au restaurant”,
« chez le médecin » sont des compléments circonstanciels de lieu)
« Je suis allée faire des courses ». (le verbe conjugué est suivi de l’in nitif “faire”)

Pour se souvenir de cette règle, mémorisez cet exemple : J’ai été malade la semaine dernière,
donc je suis allé chez le médecin.
fi
fi
fi
2 : “Cette robe coûte chère”

 “Cette robe coûte chère” L’erreur porte sur le mot “cher”.


On doit écrire : « Cette robe coûte cher » (sans “e”)

Certains adjectifs en français comme par exemple grand, lourd, cru, cher… peuvent s’utiliser en
adverbe et dans ce cas, ils sont invariables. 

Dans la phrase “cette robe coûte cher”, “cher” caractérise un verbe, il s’agit donc d’un adverbe et
doit rester invariable.

Prenons un autre exemple :


On dit “Cette valise pèse lourd” et non “cette valise pèse lourde”.
Là encore, “lourd” caractérise un verbe, il s’agit bien d’un adverbe, il reste donc invariable. 

3 : “Merci comme même”

Cette erreur est de plus en plus fréquente parmi les Français. L’erreur porte ici sur le mot “comme”.
On doit dire : « Merci quand même » (dans le sens de “merci malgré tout”).

En français, on utilise très souvent la locution « quand même » et, généralement, pour exprimer la
concession, l’opposition. On peut alors la remplacer par “même si” ou “malgré”.
Par exemple : « Il n’avait pas étudié mais il a quand même réussi ». On peut ici remplacer “quand
même” par “même si” et dire “Même s’il n’avait pas étudié, il a réussi.” Mais on peut aussi
l’utiliser dans d’autres situations comme pour exprimer:

1. l’étonnement, l’incompréhension : C’est incroyable cette histoire quand même !


2. la colère : Je ne vais pas faire tes devoirs à ta place quand même !
3. Insistance : Ce lm est quand même très long !
4. une question rhétorique : Tu ne vas quand même pas faire ça ?
fi
4 : “ça coûte vingts euros.”
On voit souvent l’erreur : “ça coûte vingts euros” . Ici, l’erreur porte sur l’accord du nombre
“vingt”. On doit dire : « Ça coûte vingt euros » [sakutvɛ̃təro].

Les nombres “Vingt” et “cent” sont invariables dans deux cas :


Quand ils ne sont pas multipliés :
• cent euros.
• vingt euros
Quand ils sont suivis d’un autre adjectif numéral :
• vingt-deux élèves
• cent trois personnes
En revanche “Vingt” et “cent” s’accordent dans deux cas
Quand ils sont multipliés:
• « deux cents euros »
• « quatre-vingts euros »
Quand ils sont suivis des noms “millier”, “million” et “milliard”:
• « trois cents millions »
• « quatre-vingts milliards »

5 : “Si j’aurais le temps, je le ferai.”


Dans la phrase : “Si j’aurais le temps, je le ferai.” l’erreur porte sur le temps du verbe après le “si”
d’hypothèse.

On doit dire : « Si j’ai le temps, je le ferai »

Pour exprimer une condition ou une hypothèse, on ne met jamais de conditionnel directement après
le “si” hypothétique. Il y a des concordances de temps à respecter et à mémoriser.

Les trois hypothèses les plus courantes:

1.Pour parler d’une hypothèse sur le futur, on utilise si + présent et le futur simple.
▪ S’il fait beau demain, j’irai à la plage.
2. Pour parler d’une hypothèse sur le présent, on utilise si + imparfait et le conditionnel présent.
▪ Si j’étais riche, je voyagerais partout dans le monde.
3. Pour parler d’une hypothèse sur le passé, on utilise si + plus que parfait et le conditionnel
passé.
▪ Si j’avais su, je ne serais pas venu.
6 : “C’est un beau appartement.”
« C’est un beau appartement »,  Ici, l’erreur porte sur la forme de l’adjectif.

On doit dire : « C’est un bel appartement »

En effet, certains adjectifs changent de forme devant un nom masculin qui commence par une
voyelle ou un h muet. 
“beau devient bel, nouveau devient nouvel, vieux devient vieil, fou devient fol.” 

Par exemple, on va dire :


▪ C’est un bel arbre.
▪ C’est un nouvel hôpital.
▪ C’est un vieil homme.
▪ C’est un fol espoir.

7 : “Je suis arrivé après qu’il soit parti.”


 “Je suis arrivé après qu’il soit parti” Ici l’erreur porte sur le temps du verbe.

On doit dire : « Je suis arrivé après qu’il est parti ».  Avec “après que” l’action s’est réalisée, c’est
un fait, il n’y aucun doute. On doit donc utiliser l’indicatif.

En revanche, on dit : « Je suis arrivé avant qu’il ne parte ».  Avec “avant que”, l’action ne s’est pas
encore réalisée, elle est envisagée. On doit utiliser le subjonctif.

ATTENTION

Avec « avant que « , on utilise un « ne » explétif. Ce n’est pas une négation. Il n’est pas obligatoire,
il appartient seulement au registre de langue soignée.
8 : “C’est gentille.”
« C’est gentille”. Ici, l’erreur porte sur le genre de l’adjectif.

Vous devez écrire : “C’est gentil”.

Pour faire un commentaire sur une chose, ou une situation, exprimer une opinion, on utilise : “c’est
+ adjectif masculin singulier” ou “c’est + adverbe ».

Par exemple, on peut dire :

▪ C’est beau ici.


▪ C’est très bon !

9 : “C’est dif cile à apprendre le français.”


“C’est dif cile à apprendre le français”. L’erreur porte ici sur le choix de la préposition “à”.

On doit dire : « C’est dif cile d’apprendre le français ».

On utilise la structure “c’est … de” quand le verbe a un complément, ici, “le français”.
▪ C’est fatigant de comprendre ces règles de français.
▪ C’est bizarre de dire ça !

En revanche, on utilise la structure “c’est…à” en n de phrase avec un verbe sans complément.


▪ Les crêpes, c’est facile à faire.
▪ C’est impossible à prononcer. 
fi
fi
fi
fi
10 : “C’est très magni que.”
“C’est très magni que.” L’erreur porte ici sur l’adverbe “très”.

On doit dire simplement : « C’est magni que ! »

Il y a certains adjectifs en français qui expriment déjà une idée de superlatif. Ce sont par exemple
les adjectifs comme admirable, délicieux, excellent, extraordinaire, formidable, magni que…

Par exemple, on peut dire :


▪ Ce repas est délicieux.
▪ Cette femme est admirable.
▪ Ce lm est extraordinaire.

Ils ne s’utilisent pas avec un adverbe d’intensité comme “très, hyper, super, beaucoup, assez…”

C’est la même chose avec certains verbes qui expriment déjà une idée de superlatif :  adorer,
détester, haïr, raffoler…

Ils ne s’utilisent pas avec un adverbe d’intensité.

Par exemple, on ne doit donc pas dire : “J’ai beaucoup adoré” mais simplement “J’ai adoré“.
fi
fi
fi
fi
fi
11 : “Tu lui le donnes.”
Dire : « Tu lui le donnes » est une erreur. Ici l’erreur porte sur la place des pronoms compléments.
On doit dire : « Tu le lui donnes ».
Les pronoms se placent généralement avant le verbe.
▪ Je le lui ai dit.
▪ Il m’en a parlé.
Attention
Il y a 2 cas où les pronoms compléments changent de place.
1. Ils se placent après un verbe à l’impératif af rmatif.
▪ Dis-le-lui !
▪ Donne-le-moi ! (Ne pas oublier les traits d’union à l’impératif)
2. Ils se placent après un verbe conjugué suivi d’un in nitif :
▪ Je vais te le donner.
▪ Elle peut le lui dire.

On place les pronoms compléments dans un ordre spéci que.


▪ Il me le donne.
▪ Elle le lui donne.
▪ Elle s’y intéresse.
▪ Tu l’y emmènes.
▪ Il y en a.
Attention
A l’impératif af rmatif, le pronom “me” et “te” se transforment en “moi” et “toi” et ce sont les
pronoms compléments directs (le, la, les) qui seront toujours les plus proches du verbe.
Exemples :
▪ Donne-le-moi !
▪ Achète-la-lui !
▪ Donne-m’en !

La place des pronoms compléments change selon que le verbe est conjugué ou à l’in nitif.

- Quand il y a un seul verbe conjugué les pronoms compléments se placent généralement avant le
verbe conjugué. Par exemple :
▪ Je lui ai dit de partir.
▪ Il m’a parlé de son voyage.
Attention, à l’impératif af rmatif, les pronoms compléments se placent après le verbe conjugué.
fi
fi
fi
fi
fi
fi
Par exemple :
▪ Dis-le !
▪ Parle-lui !
Remarques
A l’impératif af rmatif
▪ Devant “y” et “en”, on ajoute un trait d’union et un “s” à la deuxième personne du
singulier des verbes en ER ainsi que des
verbes souffrir, offrir, ouvrir, couvrir, découvrir.
▪ Manges-en !
▪ Vas-y !

- Quand il y a un verbe conjugué suivi d’un in nitif, les pronoms compléments se placent devant
l’in nitif.  Par exemple :
▪ Je vais te le donner. (Les pronoms “te” et “le” sont les complément du verbe
“donner”.)
▪ Elle peut le lui dire. (Les pronoms “le” et “lui” sont les complément du verbe
“dire”.)
Attention
Si le groupe in nitif est composé d’un verbe de perception
comme regarder, entendre, voir, écouter, sentir, etc, le pronom se place devant tout le groupe
in nitif. Par exemple :

▪ Je l’ai vue danser.


▪ Je ne les ai pas entendus se disputer.
C’est la même chose avec les verbes “laisser” et  “faire”  suivis d’un in nitif, le pronom se place
devant tout le groupe in nitif. Par exemple :
▪ Elle la fait travailler.
▪ Nous ne l’avons pas laissé jouer dehors.
- Quand il y a plusieurs in nitifs, les pronoms compléments se placent devant leur in nitif respectif.
▪ Sophie va pouvoir en faire tous les jours. (= Sophie va pouvoir faire du sport tous les
jours. Le pronom “en” est complément du verbe “faire”)
▪ Isabelle va devoir lui parler. (= Isabelle va devoir parler à sa mère. Le pronom “lui” est
complément du verbe “parler”)
En français, on peut avoir un ou deux pronoms compléments dans une phrase. Si le verbe est
conjugué à l’impératif af rmatif, ce sont les pronoms compléments directs (le, la, les) qui seront
toujours les plus proches du verbe. Exemples :
▪ Donne-le–moi !
▪ Achète-la–lui !
Remarques
A l’impératif, “moi” et “toi” deviennent “m'” et “t'” devant “en” et “y”,
▪ Donne-m’en un !
▪ Occupe-t’en !
Ainsi, il faut dire :
▪ Donne-m’en un ! (et non Donne-moi-z-en-un)
▪ Occupe–t’en ! (et non : occupe-toi-z-en)
▪ Souviens-t’en ! (et non : souviens-toi-z-en)
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
L’ordre des pronoms compléments dans une phrase négative : la négation entoure le pronom et le
verbe conjugué à un temps simple.
▪ Il ne le regarde pas.
Avez un verbe conjugué à un temps composé, la négation entoure le pronom et l’auxiliaire.
▪ Il ne l’a pas regardé.
Avec un verbe à l’in nitif il y a deux questions à se poser :
▪ Sur quel verbe porte la négation ?
▪ De quel verbe, le pronom est complément ?
a) La négation porte sur le verbe conjugué et le pronom est complément du verbe à l’in nitif. La
négation entoure alors le verbe conjugué sans le pronom complément.
▪ Il ne veut pas la regarder. (La négation porte sur le verbe “veut” et le pronom “la” est
complément du verbe à l’in nitif.)
▪ Il n’aime pas en manger. (La négation porte sur le verbe “aime” et le pronom “en” est
complément du verbe à l’in nitif.)
2. La négation porte sur le verbe à l’in nitif et le pronom est complément de l’in nitif. Les deux
éléments de négation se placent devant le pronom et le verbe à l’in nitif.
▪ Je préfère ne pas en parler. (La négation porte sur le verbe “parler”et le pronom “en” est
complément du verbe “parler”. )
▪ Ils ont décidé de ne pas y aller. (La négation porte sur le verbe “aller”et le pronom “y” est
complément du verbe “aller”. )

Entrainement:

Répondez à la question en remplaçant les compléments par un pronom complément (direct, indirect,
y, en ou tonique).

1. Il a offert des roses à ta sœur ? Oui, il …


2. Tu me laisseras ton adresse de vacances ? Oui, …
3. Vous avez prêté votre tondeuse aux voisins ? Oui, …
4. Tu nous as conviés à ton exposition ? Oui, …
5. Elle a écrit des cartes postales à Paul ? Oui, …
6. Vous n’avez pas donné de conseils à Marie ? Non, …
7. Tu peux me prêter ta voiture ? Non, …
8. Vous voulez couper cette tarte ? Oui, …
9. Tu as entendu les enfants crier ? Oui, …
10. Vous voulez laisser vos enfants seuls à la maison ? Non, …

1. Il a offert des roses à ta sœur ? Oui, il lui en a offert.


2. Tu me laisseras ton adresse de vacances ? Oui, je te la laisserai.
3. Vous avez prêté votre tondeuse aux voisins ? Oui, nous la leur avons prêtée.
4. Tu nous as conviés à ton exposition ? Oui, je vous y ai conviés.
5. Elle a écrit des cartes postales à Paul ? Oui, elle lui en a écrit.
6. Vous n’avez pas donné de conseils à Marie ? Non, nous ne lui en avons pas donné.
7. Tu peux me prêter ta voiture ? Non, je ne peux pas te la prêter.
8. Vous voulez couper cette tarte ? Oui, nous voulons la couper.
9. Tu as entendu les enfants crier ? Oui, je les ai entendus crier.
10. Vous voulez laisser vos enfants à la maison ? Non, nous ne voulons pas les y laisser.
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
12 : “vingt / erreurs”
On entend parfois prononcer « vingt erreurs », avec une pause entre “vingt » et « erreurs” alors
qu’il y a une liaison obligatoire à appliquer et que l’on doit dire « vingt erreurs » [vɛ̃terər]

Entre un adjectif et un nom, on doit faire obligatoirement une liaison. Par exemple :
▪ cent euros
▪ vieilles affaires

13 : “Erreur une”
Ne pas dire:  “erreur une” mais “erreur un”. Quand un nombre cardinal c’est-à-dire un, deux,
cent… est placé après un nom, il n’exprime plus un nombre mais un numéro d’ordre dans une série
et dans ce cas il n’y a pas d’accord.On va donc dire : “page un” ou encore “J’ai le siège numéro
deux cent”.

14 : “ec cetera”
Le mot “et cetera” est souvent prononcé  \ɛk se.te.ʁa\ alors qu’il doit être prononcé \ɛt se.te.ʁa\ 
car ce mot vient du latin “et caetera”. Cependant, dans le registre familier, on entend plus souvent
ce mot prononcé \ɛk se.te.ʁa\ .

15 : “visiter une personne”


Quand on va voir un ami, sa famille, Peu de français disent “je vais visiter quelqu’un”.

Pourtant, l’Académie Française précise que dans des contextes spéci ques, on peut utiliser “visiter
quelqu’un”. On dit visiter les personnes malades. On dit aussi “Le médecin visite ses patients”
quand le médecin se rend chez eux.

Mais il est conseillé d’utiliser “rendre visite à quelqu’un ” et “visiter les lieux”.

“Je vais visiter Paris” mais “Je vais rendre visite à ma soeur.”
fi

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