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Kitsune

personnage du folklore japonais

Kitsune

Le prince Hanzoku
effrayé par un renard à
neuf queues, dessin de
Kuniyoshi Utagawa,
xixe siècle.
Créature
Groupe Folklore
populaire
Sous- Métamorphe
groupe
Renard,
Caractéristiques
Hoshi no
Tama,
kitsunebi
Origines
Origine Mythologie
japonaise
Région Japon
Première Nihon
mention Ryōiki, 810-
824

Au Japon, le terme kitsune ( 狐) désigne le renard, ainsi qu'un


personnage du folklore japonais, un esprit surnaturel (yōkai),
animal polymorphe, tout comme le tanuki ( 狸, chien viverrin). Le
kitsune a souvent été associé à Inari, une divinité shintoïste,
comme étant son messager.

Origines

On trouve au Japon deux sous-espèces de renard roux : le renard de Hokkaido (Vulpes vulpes schrencki, sur la photo), et le renard rouge japonais (Vulpes vulpes japonica).

Il est largement accepté que la piste de nombreux mythes


japonais concernant les renards peut être retracée jusqu'en Chine,
en Corée ou en Inde. Les contes populaires chinois parlent
d'esprits renards nommés huli jing, qui peuvent avoir jusqu'à neuf
queues, Kyūbi no kitsune en japonais, ou Hồ Li Tinh en vietnamien.
Les plus anciennes histoires étant parvenues jusqu'à nous sont
compilées dans le Konjaku Monogatari, un recueil de textes
chinois, indiens et japonais datant du xie siècle[1].

Il y a débat sur les origines des mythes du kitsune, quant à savoir


s'ils sont en totalité originaires de sources étrangères ou s'ils
proviennent d'un concept indigène japonais datant du
ve siècle av. J.-C.. Le folkloriste japonais Kiyoshi Nozaki argue que
les Japonais considéraient le kitsune de manière positive dès le
ive siècle apr. J.-C. ; les seuls éléments importés de Chine ou de
Corée étaient les attributs négatifs du kitsune[2]. Il affirmait que,
selon un recueil du xvie siècle nommé le Nihon Ryakki (en) , les
renards et les humains vivaient côte à côte dans le Japon ancien,
et il soutient que les légendes indigènes concernant les créatures
sont apparues par la suite[3]. L'érudite Karen Smyers remarque que
l'idée d'un renard séducteur et le lien entre les mythes des renards
et le bouddhisme ont été introduits dans le folklore japonais à
travers des histoires chinoises similaires, mais elle maintient que
certaines histoires de renards contiennent des éléments propres
au Japon[4].

Étymologie
Un renard à neuf queues, de l'édition Qing du texte ancien Shan Hai Jing.

La véritable étymologie de kitsune ( 狐) est encore inconnue et a


engendré plusieurs théories[5]. Mais le terme apparaît dans un
texte de 794, Shin'yaku Kegonkyō Ongi Shiki, le plus ancien ongi
encore existant. D'autres sources anciennes incluent le Nihon
Ryōiki (810-824) et le Wamyō ruijushō (vers 934). Les plus vieilles
sources sont écrites en man'yōgana, ce que la Jōdai Tokushu
Kanazukai  (en) identifie clairement comme ki1tune.

Parmi les suggestions étymologiques qui n'ont pas fait de


consensus général, se trouvent :

Myōgoki (1268) suggère qu'il est appelé ainsi parce qu'il est
« toujours (tsune) jaune (ki) » ;
au début de l'époque Kamakura, Mizukagami indique que cela
signifie « venu (ki) [particule d'aspect perfectif tsu] à la chambre
(ne) dû à la légende qu'un kitsune prendrait l'aspect de la
compagne d'un homme et porterait ses enfants » ;
Arai Hakuseki dans Tōga (1717), suggère que ce ki signifierait
« puanteur », tsu serait une particule possessive, et ne serait en
relation avec inu, le mot désignant le « chien » ;
Tanikawa Kotosuga dans Wakun no Shiori (1777-1887), suggère
que ce ki signifierait « jaune », tsu serait une particule
possessive, et ne serait en relation avec neko, le mot désignant
le « chat » ;
Ōtsuki Fumihiko dans Daigenkai (1932-1935), propose
l'explication selon laquelle kitsu serait une onomatopée pour un
animal, et que ne serait un affixe ou un mot honorifique
signifiant serviteur d'un sanctuaire d'Inari.

Selon Nozaki, le mot kitsune était à l'origine une onomatopée[3].


Kitsu représentait le glapissement du renard et devint le mot
général pour « renard » ; -ne signifierait une humeur affectueuse,
ce que Nozaki présente comme une preuve supplémentaire d'une
tradition établie et non-importée de renard bienveillant dans le
folklore japonais[2]. Kitsu est actuellement archaïque, en japonais
moderne, le glapissement du renard est transcrit en kon-kon ou
gon-gon[6].

Un des plus anciens récits de kitsune connus provient d'une


étymologie populaire largement connue du mot kitsune[7].
Contrairement à la plupart des récits de kitsune devenant
humaines et se mariant à des humains, celui-ci, selon une
ancienne légende japonaise de 545 apr. J.-C., ne finit pas
tragiquement[8],[9] :

« Ono, un habitant de Mino, passait son temps à


songer à son idéal de beauté féminine. Il la rencontra
un soir sur une vaste lande et l'épousa. Au même
moment où elle donna naissance à leur fils, le chien
d'Ono donna naissance à un chiot qui, en
grandissant, devint de plus en plus hostile à la dame
de la lande. Elle pria son mari de le tuer, mais il
refusa. Finalement, un jour, le chien l'attaqua si
furieusement qu'elle perdit courage, reprit sa forme
vulpine, sauta la clôture et s'enfuit. “Tu es peut-être
un renard, appela Ono après elle, mais tu es la mère
de mon fils et je t'aime. Reviens quand tu veux ; tu
seras toujours la bienvenue.” Ainsi, chaque soir, elle
revint et dormit dans ses bras. »

Parce que la renarde revient à son mari chaque nuit comme une
femme et qu'elle part chaque matin comme un renard, elle est
appelée Kitsune. En japonais classique, kitsu-ne signifie « vient et
dort », et ki-tsune signifie « toujours vient »[9].

Caractéristiques

Statue d'un kitsune au sanctuaire Inari adjacent au temple bouddhique de Tōdai-ji à Nara

Les kitsune posséderaient une intelligence supérieure, une longue


vie et des pouvoirs magiques. Ils sont un type de yōkai ou d'entité
spirituelle, et le mot kitsune est souvent traduit par « esprit
renard ». Cependant, cela ne signifie pas que les kitsune sont des
fantômes, ni qu'ils sont fondamentalement différents des renards
normaux. Car le mot « esprit » est utilisé pour refléter un état de
connaissance ou d'illumination, tout au long de leur longue vie, les
renards gagnent des capacités surnaturelles[4].

Il y a deux classifications communes de kitsune. Les zenko ( 善狐,


littéralement les « bons renards ») sont des renards célestes
bienveillants, associés au dieu Inari ; ils sont quelquefois
simplement appelés « les renardes d'Inari ». De l'autre côté, les
野狐, littéralement « les renards des champs »), aussi
yako (
appelés nogitsune (野狐) tendent à être espiègles voire
malicieux[10]. Les traditions locales ajoutent d'autres types[11]. Par
exemple, un ninko est un esprit renard invisible que les êtres
humains ne peuvent percevoir seulement quand il les possède.
Une autre tradition classifie les kitsune dans un des treize types
définis par les capacités surnaturelles que possède le kitsune.

Physiquement, les kitsune sont connus pour avoir jusqu'à neuf


queues[12]. Généralement, un grand nombre de queues indique un
renard plus vieux et plus puissant ; en fait, quelques contes
populaires disent que le renard n'aura de queues supplémentaires
que lorsqu'il aura plus de 100 ans[13]. Une, cinq, sept, neuf queues
sont les nombres les plus courants dans les histoires
populaires[14]. Quand un kitsune gagne sa neuvième queue, sa
fourrure devient blanche ou dorée[12]. Ces renards à neuf queues
( 九尾の狐, kyūbi no kitsune) acquièrent la capacité de voir et
d'entendre ce qui arrive n'importe où dans le monde. D'autres
récits leur attribuent une sagesse infinie (l'omniscience)[15].

Cet obake karuta (carte de monstre) du début du xixe siècle dépeint un kitsune.

Métamorphe

Fox Women par Bertha Lum : kitsune comme des femmes

Un kitsune peut prendre forme humaine, une capacité apprise


quand il atteint un certain âge : habituellement 100 ans,
cependant quelques récits disent 50 ans[13]. Le prérequis commun
pour la transformation est que le renard doit placer sur sa tête un
roseau, une large feuille ou un crâne[16]. Les formes communes
prises par les kitsune incluent des belles femmes, des jeunes filles
ou des hommes âgés. Ces formes ne sont pas limitées par l'âge
ou le genre du renard[4], et un kitsune peut se déguiser sous les
traits d'une personne spécifique[17].

Les renards sont particulièrement connus pour se faire passer


pour des belles femmes. La croyance commune dans le Japon
médiéval était que n'importe quelle femme seule rencontrée en
particulier au crépuscule ou la nuit pouvait être un renard[18].
Kitsune-gao, ou « visage de renard », se réfère aux femmes qui ont
un visage étroit avec des yeux rapprochés, des sourcils minces et
des pommettes hautes. Traditionnellement, cette structure faciale
est considérée comme attirante, et certains récits l'attribuent aux
renards sous forme humaine[19]. Des variantes sur ce thème
présentent des renards possédant d'autres traits vulpins, tel qu'un
fin pelage, une ombre en forme de renard ou un reflet qui
montrent sa vraie forme[20].

Dans certaines histoires, les kitsune ont des difficultés à cacher


leur queue quand ils prennent forme humaine ; chercher une
queue, quand le renard est ivre ou ne fait pas attention, est une
méthode ordinaire pour discerner leur véritable nature[21]. Un
individu particulièrement croyant peut même voir à travers le
déguisement du renard[22]. Les kitsune peuvent aussi être exposés
quand ils sont sous forme humaine par leur peur et haine des
chiens, et certains deviennent si perturbés par leur présence qu'ils
revêtent la forme d'un renard et s'enfuient.

Une histoire populaire illustrant ces imperfections de la forme


humaine du kitsune concerne Koan, un personnage historique
crédité de sagesse et de pouvoir magique de divination. Selon
l'histoire, il résidait dans la demeure d'un de ses adeptes quand il
s'ébouillanta le pied en entrant dans le bain parce que l'eau était
trop chaude. Puis, « de douleur, il courut hors du bain nu. Quand
les gens de la maison le virent, ils furent étonnés de voir que le
corps de Koan était en grande partie recouvert de fourrure, et sa
queue de renard. Puis Koan se transforma devant eux, devenant
un renard âgé et s'enfuit[23] ».

D'autres capacités surnaturelles communément attribuées aux


kitsune incluent la possession, une bouche ou des queues qui
génèrent du feu ou des éclairs (connu comme le kitsunebi, « feu
du renard »), des apparitions dans les rêves des autres, le vol,
l'invisibilité, et la création d'illusions si élaborées qu'elles sont
difficilement distinguables de la réalité[16],[20]. Certains récits
parlent de kitsune ayant de grands pouvoirs, capables de tordre
l'espace-temps, de rendre les gens fous, ou prendre des formes
fantastiques comme celle d'un arbre d'une hauteur incroyable ou
d'une seconde lune dans le ciel[24],[25]. D'autres kitsune ont des
réminiscences caractéristiques des vampires ou des succubes, et
se nourrissent de la vie ou de l'esprit des êtres humains,
généralement par contact sexuel[26].

Inari et ses esprits renards aident le forgeron Munechika à forger la lame kogitsune-maru (« petit renard ») à la fin du xe siècle. La légende est le sujet du drame nô Sanjō Kokaji.

Kitsunetsuki

Kitsunetsuki ( 狐憑き, 狐付き, aussi écrit kitsune-tsuki) signifie


littéralement l'« état d'être possédé par un renard ». La victime est
toujours une jeune femme, le renard est entré en elle en passant
sous ses ongles ou à travers sa poitrine[27]. Dans certains cas, les
expressions faciales de la victime changeraient pour ressembler à
celles d'un renard. La tradition japonaise retient que la possession
du renard peut permettre aux victimes illettrées de gagner la
capacité de lire[28]. Bien que les renards dans le folklore puissent
posséder une personne de leur propre volonté, le kitsunetsuki peut
également se faire par le biais d'une invocation ; la possession
pourra alors toucher une personne, une famille entière où il sera
alors conservé comme un familier (la famille est alors nommée
tsukimono-tsuji ou tsukimono-tsukai) ou encore un médium pour
des cas de divination. La possession de famille peut également
être involontaire et héréditaire, résultante des mauvaises
intentions d'un membre ayant eu recours à une possession.

Les familles disposant d'un familier (ou tsukimono) bénéficient


alors d'une grande richesse et d'une grande prospérité, de même
que les personnes avec lesquelles elles sont en conflit se
retrouvent frappées par la ruine et la maladie. Pour cette raison
ces familles, craintes, se retrouvent alors entièrement ostracisées.

Le folkloriste Lafcadio Hearn décrit cet état de possession dans le


premier volume de ses ''Glimpses of Unfamiliar Japan''   :
(en)

« Étrange est la folie de ceux en qui les démons


renards entrent. Quelquefois ils courent nus et crient
dans les rues. Quelquefois, ils s'allongent, de l'écume
aux lèvres, et poussent des glapissements de renard.
Et sur certaines parties du corps des possédés, une
boule mobile apparaît sous leur peau, qui semble
avoir une vie propre. Si on la pique avec une aiguille,
elle glisse instantanément à un autre endroit.
Aucune prise ne permet à une main puissante de la
compresser sans qu'elle ne glisse sous ses doigts. On
dit aussi que les gens possédés peuvent parler et
écrire dans des langues dont ils étaient totalement
ignorants avant la possession. Ils ne mangent
exclusivement que ce qu'on pense que les renards
aiment — comme du tofu, des aburaage, des
azukimeshi, etc. — et ils mangent beaucoup
alléguant que ce n'est pas eux, mais le renard, qui est
affamé[29]. »

Il poursuit en indiquant que, une fois libéré de la possession, la


victime ne sera jamais plus capable de manger du tofu, des
azukimeshi ou d'autres aliments favoris des renards :

« L'exorcisme, souvent pratiqué dans un sanctuaire


d'Inari, peut provoquer le départ du renard de son
hôte[30]. Dans le passé, lorsque de telles mesures
douces échouaient ou qu'aucun prêtre n'était
disponible, les victimes des kitsunetsuki étaient
battues ou gravement brûlées dans l'espoir de forcer
le renard à partir. Des familles entières ont été
ostracisées par leur communauté après qu'un
membre de la famille était soupçonné d'être
possédé[29]. »

Au Japon, le kitsunetsuki est reconnu comme maladie dès


l'époque Heian et est resté un diagnostic ordinaire pour les
maladies mentales jusqu'au début du xxe siècle[31],[32]. La
possession était l'explication pour les comportements anormaux
des individus qui en étaient affligés. À la fin du xixe siècle, le Dr
Shunichi Shimamura remarqua que les maladies physiques
causant de la fièvre étaient souvent considérées comme un
kitsunetsuki[33]. Cette croyance est tombée en désuétude, mais
des histoires de possession par un renard arrivent encore, telles
les allégations que les membres du culte Aum Shinrikyō étaient
possédés[34].

En médecine, le kitsunetsuki est un syndrome lié à la culture qu'on


ne retrouve que dans la culture japonaise. Ceux qui en souffrent
croient être possédés par un renard[35]. Les symptômes incluent
des envies de riz ou de asukimeshi sucré, de l'apathie, de
l'agitation et de l'aversion pour les contacts les yeux dans les
yeux. Le kitsunetsuki est similaire mais distinct de la lycanthropie
clinique[36].

Hoshi no tama

« Kitsunebi (“renards de feu”), la nuit du Nouvel An sous l'arbre enoki près d'Ōji », dans Cent vues d'Edo par Hiroshige. Chaque renard a un kitsunebi flottant devant sa tête.
Les représentations des kitsune, ou de leurs victimes possédées,
peuvent présenter des boules blanches rondes ou en forme
d'oignon, connues comme hoshi no tama ( ほしのたま, « balles
d'étoile »). Les récits les décrivent comme brillant du kitsunebi
(« feu du renard »)[37]. Certaines histoires les identifient comme
des joyaux ou des perles magiques[38]. Quand il n'est pas sous
forme humaine ou qu'il ne possède pas un humain, un kitsune
tient la balle dans sa bouche ou la porte sur sa queue[13]. Les
joyaux sont un symbole habituel d'Inari, et les représentations des
renards sacrés d'Inari sans eux sont rares[39].

Une croyance veut que quand un kitsune change de forme, sa


hoshi no tama garde une portion de son pouvoir magique. Une
autre tradition dit que la perle représente l'âme du kitsune ; le
kitsune mourra s'il s'en sépare trop longtemps. Ceux qui
obtiennent la balle peuvent être capables d'exiger une promesse
au kitsune en échange de son retour[40]. Par exemple, un récit du
xiie siècle décrit un homme utilisant la hoshi no tama d'un renard
pour obtenir une faveur :

« “Trouvé !” glapit le renard. “Rends-moi ma balle !”


L'homme ignora sa requête jusqu'à ce qu'il dise en
larmes : “D'accord, tu as la balle, mais tu ne sais pas
comment la garder. Elle ne sera pas bonne pour toi.
Pour moi, c'est une perte terrible, si tu ne me la
rends pas, je serais ton ennemi à jamais. Si tu la
rends cependant, je serais pour toi comme un dieu
protecteur.” »

Plus tard, le renard lui sauve la vie en lui faisant éviter une bande
de voleurs armés[41].

Représentation

Inari apparaît à un guerrier, accompagné d'un kitsune. Cette représentation d'Inari montre l'influence des dix concepts Dakinidu Bouddhisme. Imprimé par Utagawa Kuniyoshi.

Serviteurs d'Inari

Les kitsune sont associés à Inari, la divinité shintoïste du Riz[42].


Cette association a renforcé l'importance surnaturelle du
renard[43]. Originairement, les kitsune étaient les messagers
d'Inari, mais la ligne entre les deux est maintenant si floue qu'Inari
lui-même est dépeint comme un renard. De plus, des sanctuaires
entiers sont dédiés aux kitsune, où les fidèles peuvent laisser des
offrandes[11]. Les esprits renards seraient particulièrement friands
de tofu frit, appelé aburaage, qui est utilisé dans les plats à base
de nouilles, le kitsune udon et le kitsune soba. De même, Inari-zushi
est un type de sushi nommé d'après Inari, qui consiste en des
poches de tofu frites remplies de riz[44]. Il existe une spéculation
parmi les folkloristes selon laquelle une autre divinité renard
shinto existait par le passé. Les renards ont été longtemps adorés
comme kami[45].

Les kitsune d'Inari sont blancs, couleur de bon augure[11]. Ils


possèdent le pouvoir de protéger du mal, et ils servent
quelquefois comme esprits gardiens. En plus de protéger les
sanctuaires d'Inari, ils sont habilités à intervenir en faveur des
paysans et à les aider particulièrement contre les nogitsune, ces
esprits renards qui ne servent pas Inari et qui causent des
problèmes. Les renards noirs et les renards à neuf queues sont
aussi considérés comme de bon augure[21].

Selon les croyances dérivées du fusui (feng shui), le pouvoir des


renards sur le mal est tel qu'une simple statue de renard peut
dissiper le kimon démoniaque, ou l'énergie, qui provient du nord-
est. Beaucoup de sanctuaires d'Inari, comme celui de Fushimi
Inari à Kyoto ont de telles statues, et certains lieux en abritent en
grand nombre.

Les kitsune sont liés à la religion bouddhiste par les dakiniten,


déesses confondues avec l'aspect féminin d'Inari. La dakiniten est
dépeinte comme un bodhisattva féminin tenant une épée et
chevauchant un renard blanc volant[46].
Farceurs

Le sanctuaire Fushimi Inari à Kyoto et ses nombreuses statues de kitsune.

Les kitsune sont souvent représentés comme des farceurs, dont


les motivations vont de la malice à la malveillance. Des histoires
racontent que des kitsune jouent des tours aux samouraïs trop
fiers, aux marchands cupides et aux roturiers fanfarons, pendant
que les plus cruels abusent des pauvres commerçants et
fermiers, ou de fervents moines bouddhistes. Leurs victimes sont
habituellement des hommes ; les femmes sont plutôt
possédées[18]. Par exemple, les kitsune emploieraient leur
kitsunebi pour égarer les voyageurs à la manière d'un feu
follet[47],[48]. Une autre tactique consiste pour le kitsune à plonger
sa victime en pleine confusion au moyen d'illusions et de
visions[18]. Les autres buts des kitsune farceurs incluent la
séduction, le vol de nourriture, l'humiliation du fier ou la vengeance
pour un trop peu perçu.

Un jeu traditionnel appelé kitsune-ken (« renard-poing ») se réfère


aux pouvoirs du kitsune sur les êtres humains. Le jeu est similaire
à pierre-papier-ciseaux, mais les trois positions de la main signifie
un renard, un chasseur et le chef du village. Le chef bat le
chasseur qu'il dépasse, le chasseur bat le renard qu'il tire, le
renard bat le chef qu'il ensorcelle[49],[50].

Cette représentation ambiguë, couplée à leur réputation de


vengeance, mènent les gens à essayer de découvrir les
motivations du renard problématique. Dans un cas, au xvie siècle,
le daïmio Toyotomi Hideyoshi écrivit une lettre au kami Inari :

« À Inari Daimyojin,


Mon seigneur, j'ai l'honneur de vous informer qu'un
des renards sous votre juridiction a ensorcelé un de
mes serviteurs, causant à lui et aux autres de
nombreux problèmes. Je dois vous demander de faire
une enquête minutieuse sur la question, et vous
efforcer de découvrir la raison de la mauvaise
conduite de votre sujet, et me laisser en connaître le
résultat.
S'il s'avère que le renard n'a pas de raisons
suffisantes expliquant son comportement, vous
devrez à la fois l'arrêter et le punir. Si vous hésitez à
agir, j'ordonnerai la destruction de tous les renards
de cette terre. Pour tous les autres renseignements
dont vous pourriez souhaiter être informé sur ce qui
est arrivé, vous pourrez l'apprendre du haut prêtre
de Yoshida[51]. »

Tamamo-no-Mae, un kitsune légendaire représenté dans les pièces du théâtre noh et kyogen (imprimé par Yoshitoshi).

Les kitsune tiennent leurs promesses et s'efforcent de rembourser


les faveurs. Occasionnellement, un kitsune s'attache à une
personne ou à une demeure, où il peut causer toutes sortes de
méfaits. Dans une histoire du xiie siècle, seule la menace du
propriétaire d'exterminer les renards les ont convaincus de bien se
comporter. Le patriarche des kitsune est apparu dans les rêves de
l'homme :

« Mon père a vécu ici avant moi, messire, et


maintenant j'ai beaucoup d'enfants et petits-enfants.
Ils ont causé de nombreux méfaits, j'en ai peur, et je
suis toujours après eux pour les arrêter, mais ils
n'écoutent jamais. Et maintenant, messire,
naturellement vous en avez assez de nous. Je crois
comprendre que vous allez tous nous tuer. Mais je
veux juste que vous sachiez, messire, combien je suis
désolé que ce soit la dernière nuit de notre vie. Ne
nous pardonnerez-nous pas, une fois de plus ? Si
jamais nous vous causions de nouveau des
problèmes, alors bien sûr, vous pourrez agir comme
vous pensez qui sera le mieux. Mais les jeunes — je
suis “sûr” qu'ils comprendront quand je leur
expliquerai pourquoi vous êtes si en colère. Nous
ferons tout ce que nous pourrons pour vous protéger
à partir de maintenant, si seulement vous nous
pardonnez, et nous vous informerons si quoi que ce
soit de bien arrive[52] ! »

D'autres kitsune utilisent leur magie pour le bénéfice de leur


compagnon ou de leurs hôtes aussi longtemps que les êtres
humains les traitent avec respect. En tant que yōkai, cependant,
les kitsune ne partagent pas la morale humaine, et un kitsune qui a
été adopté dans une maison de cette manière pourrait, par
exemple, apporter à ses hôtes de l'argent ou des objets qu'il a volé
aux voisins. Par conséquent, les ménages ordinaires pensaient
qu'abriter un kitsune risquait de leur poser des problèmes[53].

Étrangement, les familles de samouraïs sont souvent réputées


pour partager de tels arrangements avec les kitsune, mais ces
renards sont considérés comme des zenko et l'usage de leur
magie est un signe de prestige[54]. Les maisons abandonnées
sont ordinairement hantées par des kitsune[18]. Une histoire du
xiie siècle raconte qu'un ministre déménageant dans une vieille
demeure découvrit une famille de renards vivant là. D'abord, ils
essayèrent de l'effrayer, puis ils clamèrent que la maison « a été la
[leur] depuis tant d'années, et… [qu'ils souhaitent] vigoureusement
protester ». L'homme refusa, et les renards partirent et
déménagèrent dans un bâtiment abandonné des environs[55].

Les récits distinguent les dons des kitsune des paiements des
kitsune. Si un kitsune offre un paiement ou une récompense qui
inclut de l'argent ou de la richesse matérielle, une partie de toute
la somme consistera en de vieux papiers, des feuilles, des
brindilles, des pierres ou d'autres objets sans valeur pris dans une
illusion magique[56],[57]. Les vrais dons des kitsune sont
habituellement intangibles comme une protection, des
connaissances ou une longue vie[57].

Le kitsune Kuzunoha projette l'ombre d'un renard même sous forme humaine. Kuzunoha est une figure populaire du folklore et un sujet des pièces de kabuki (imprimé par Utagawa
Kuniyoshi).
Veuves et amantes

Les kitsune sont ordinairement représentées comme des


amantes, habituellement les histoires impliquent un jeune homme
et un kitsune qui prend la forme d'une femme humaine[58]. Le
kitsune peut être une séductrice, mais ces histoires sont souvent
plus romantiques[59]. Typiquement, le jeune homme se marie avec
un renard sans le savoir, et ce dernier se révèle être une femme
dévouée. L'homme finit par découvrir la vraie nature du renard, et
la femme-renarde est contrainte de le quitter. Dans quelques cas,
le mari se réveille comme si c'était un rêve, sale, désorienté et loin
de chez lui. Il doit alors revenir pour affronter sa famille
abandonnée dans la honte.

Beaucoup d'histoires parlent de femme-renarde portant des


enfants. Quand la progéniture est humaine, elle possède des
qualités surnaturelles ou physiques qu'elle transmet à ses propres
enfants[21]. L'astrologue-magicien Abe no Seimei est réputé avoir
hérité de tels pouvoirs extraordinaires[60].

D'autres histoires racontent que les kitsune se marient entre eux.


La pluie tombant d'un ciel bleu est appelée kitsune no yomeiri (en)

ou « mariage des kitsune », en référence à un récit populaire


décrivant qu'une cérémonie de mariage entre créatures se tient
dans de telles conditions[61]. L'événement est considéré comme
de bon augure, mais le kitsune cherchera vengeance contre les
visiteurs non-invités[62], comme dépeint dans le film Rêves d'Akira
Kurosawa[63].

Stephen Turnbull, dans Nagashino 1575[64], relate le récit de


l'implication du clan Takeda avec une femme-renarde. Le seigneur
de guerre Takeda Shingen, en 1544, a vaincu au cours d'une
bataille le seigneur de guerre local nommé Suwa Yorishige et l'a
conduit à se suicider après une conférence de paix « humiliante et
fallacieuse », après quoi, Shingen força dame Koi, fille aînée de
Suwa Yorishige et propre nièce de Shingen, âgée de 14 ans, à
l'épouser. Turnbull écrit : « Shingen était si obsédé par la fille que
ses partisans s'alarmèrent et crurent qu'elle était l'incarnation d'un
esprit renard blanc du sanctuaire de Suwa, qui l'avait ensorcelée
afin de se venger. » Quand leur fils Takeda Katsuyori prouva être
un chef désastreux et mena le clan à une défaite dévastatrice à la
bataille de Nagashino, Turnbull note : « Les vieilles têtes sages
acquiescèrent, se souvenant des circonstances malheureuses de
sa naissance et de sa mère magique. »

Dans la culture populaire moderne


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Dans la culture populaire moderne, ils peuvent aussi se


manifester dans le monde onirique, créer des illusions, courber
l'espace et le temps, rendre les gens fous, dissiper les illusions,
contrôler l'âme et l'esprit des gens et se transformer.

On les retrouve, actuellement, dans les mangas et autres


éléments de la culture japonaise.

Jeux vidéo

L'extension Samouraï Empire du MMORPG Ultima Online


introduit plusieurs nouvelles créatures, dont les kitsune.
Dans le jeu Flyff, l'un des familiers possibles est un kitsune, on
note d'ailleurs qu'il confère un bonus aux sorts magiques.
Dans le jeu en ligne Dofus, le donjon Kitsoune est peuplé de
créatures semblables à des kitsune, de couleurs différentes
selon leur élément : feu, air, eau ou terre.
Dans le jeu de rôle Shadowrun sur SNES, un des personnages
est une femme chamane nommée Kitsune et ayant le pouvoir
de se transformer en renard.
Ran Yakumo, personnage du bullet hell, Touhou Project, boss du
stage extra de Perfect Cherry Blossom, est une kitsune.
Dans le jeu Muramasa: The Demon Blade, Kongiku et Yuzuruha
sont des femmes-renardes servant le dieu Inari.
Dans Super Mario 3D Land et Super Mario 3D World, Luigi peut
se transformer en kitsune, ce qui lui donne la possibilité de
planer ou d'attaquer avec sa queue et se changer en statue
(excepté dans Super Mario 3D World).
Dans Aura Kingdom, on peut obtenir l'eidolon Kitsune,
d'apparence une belle jeune femme en kimono, qui combat aux
côtés du personnage. Cependant elle est dépourvue de queue
(du moins de façon visible) et ses oreilles ont l'air d'être sur un
serre-tête futuriste.
Dans Fire Emblem Fates, Kaden et Selkie possèdent la classe
Kitsune qui leur permet de se transformer en renard[65].
Dans Shadowverse, plusieurs cartes sont des kitsune associés
à des sorts.
Dans Fortnite Battle Royale, il existe même un compagnon
Kitsune, uniquement disponible dans le Passe de combat de la
Saison 10 pour une durée limitée.
Dans le jeu vidéo Genshin Impact d'HoYoverse, on retrouve une
kitsune du nom de Yae Miko qui est la prêtresse divine du
sanctuaire de Narukami.

Littérature

Dans le troisième, le quatrième et le cinquième livre de la série


littéraire Le Journal d'un vampire, deux kitsune qui s'appellent
Shinichi et Misao peuvent prendre forme humaine et pousser
les gens à des actes horrifiants et inhumains. Ils se nourrissent
des souvenirs des personnes, et leur énergie vitale est contenue
dans une sphère sous la forme d'un fluide. Ils ont le pouvoir de
contrôler les plantes et contrôlent les personnes grâce à des
malachs. D'après L.J. Smith, il existe deux façons de tuer un
kitsune : le tuer grâce à des balles bénites ou détruire sa sphère
magique. Enfin, si un kitsune admet avoir des remords, il meurt
sur le champ.
Dans les livres de la série Cygne Noir, de Richelle Mead, Kiyo un
des alliés de l’héroïne est un « changeforme » kitsune.
Dans la série de light novels, Kanokon, Chizuru est un esprit
renard a une queue, et on découvre que Kouta peut se
transformer en esprit renard à cinq queues.
Dans la bande dessinée Les Monstres de Mayuko de Marie
Caillou, on retrouve un kitsune dans le cauchemar de Mayuko.

Manga et anime

Dans le manga Nana, l'héroïne soupçonne deux personnages


plus âgés (membres du personnel de sa maison de disques)
d'être en réalité un renard (kitsune) et un tanuki transformés.
Dans l’anime Pompoko, le peuple des Kitsune apparaît comme
s'étant adapté au monde des humains avant les tanuki et
partageant avec eux Le Grand Art (nom donné à leur don de
polymorphie).
Dans le manga et l’anime Yū Yū Hakusho de Togashi Yoshihiro,
le personnage de Kurama est la réincarnation d'un démon
renard.
Dans le manga Love Hina, l'une des personnages principales,
Mitsune Konno, est surnommée « Kitsune » par les autres filles
de la pension, car elle est considérée comme très rusée, d'où la
forme de ses yeux, toujours presque fermés et fins.
Dans le manga Usagi Yojimbo, Kitsune est l'un des nombreux
protagonistes ; une femme renard très vaillante, combative et
rusée qui croise la route du héros lapin aux longues oreilles
Usagi.
Dans le manga InuYasha, un des personnages, Shippo, est un
jeune kitsune à une queue. Il peut changer de forme, créer des
illusions, mais ses pouvoirs sont assez limités.
Dans le manga Shaman King, l'ascète Mikihisa Asakura possède
deux esprits dont l'un Imari est un kitsune, sa disciple la
chamane Tamamura Tamao possède, elle aussi, deux esprits
dont l'un nommé Conchi est également un kitsune.
Dans l’anime et manga Divine Nanami, Tomoe, le familier de
Nanami, divinité de la terre, est un kitsune de forme humaine
doté d'oreilles et d'une seule queue.
Dans le manga et anime Blue Exorcist, la jeune Izumo Kamiki
peut manipuler deux kitsune, Uke et Mike, associés à Inari. De
plus, sa mère a été tuée par un kitsune.
Dans l’anime Inari, Konkon, Koi Iroha (en) , les messagers de la
déesse Uka sont des renards.
Dans le manga XxxHOLiC, le héros Kimihiro Watanuki  (en) entre
en possession de Mugetsu, un « renard en tube » (petite
créature ressemblant à un croisement entre un serpent et un
renard) qui prend la forme d'un kitsune à neuf queues lorsqu'il
est exposé au danger.

Autres

Dans le cycle Kamigawa du jeu de cartes Magic, le peuple des


kitsune apparaît.

Dans le troisième épisode de la saison 7 de Supernatural, Sam a


affaire à une kitsune.
Dans le sixième épisode de la saison 3 de Lost Girl, Inari, une
kitsune, enlève Kenzi et subtilise son identité.
Dans la saison 3 de Teen Wolf apparaît un personnage nommé
Kira et sa mère qui s'avèrent être des kitsune, et Stiles,
personnage masculin, est possédé par un nogitsune.

Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de
Wikipédia en anglais intitulé « Kitsune (https://en.wikipedia.org/
wiki/Kitsune?oldid=593993453)  » (voir la liste des auteurs (htt
ps://en.wikipedia.org/wiki/Kitsune?action=history) ).
1. (en) Janet Goff, « Foxes in Japanese Culture: Beautiful or
Beastly? », Japan Quarterly, vol. 44, no 2,‎avril-juin 1997.
2. Nozaki Kiyoshi, Kitsune— Japan's Fox of Mystery, Romance,
and Humor, Tokyo, The Hokuseidô Press, 1961, p. 5.

3. Nozaki, Kitsune, p. 3.


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5. 劉 克華. 「民話の狐と人間」. 『愛知工業大学研究報告』,


volume 40-A, 2005.

6. Lafcadio Hearn, Le Japon inconnu : esquisses psychologiques,


traduit par Mme Léon Raynal, Paris, 1904, p. 282.

7. Hamel 2003, p. 89 (https://books.google.com/books?id=f46Oe


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8. Goff, “Foxes”, Japan Quarterly, vol. 44, no 2.


9. Smyers 1999, p. 72 (https://books.google.com/books?id=uaC-
7pnqdtEC&hl=en&pg=PA72#v=onepage&q&f=false)  [archive]

10. Professeurs Abe Masaji et Ishikawa Junichiro, Yōkai no hon.


11. Lafcadio Hearn, Glimpses of Unfamiliar Japan, Project
Gutenberg e-text edition (http://www.gutenberg.org/etext/813
0)  [archive], 2005, p. 154.

12. Smyers 1999, p. 129. (https://books.google.com/books?id=ua


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13. Hamel 2003, p. 91 (https://books.google.com/books?id=f46Oe


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14. « Kitsune, Kumiho, Huli Jing, Fox » (http://academia.issendai.c


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(consulté le 14 décembre 2006)

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Folklore in the Fox Koan, Honolulu, University of Hawaï'i Press,
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Yoshida Kanemi (1535-1610), alors prêtre en chef au
sanctuaire de Yoshida à Kyoto.

52. Tyler, p. 114-115.


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58. Hamel 2003, p. 90 (https://books.google.com/books?id=f46Oe


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61. Addiss, Ghosts & Demons, p. 132.
62. Bert Vaux, “Sunshower summary” (http://www.linguistlist.org/i
ssues/9/9-1795.html)  [archive]. LINGUIST List, 9.1795
(décembre 1998). “A Compilation of terms for sun showers
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13 décembre 2006.
63. Robert Blust, « The Fox's Wedding », Anthropos, vol. 94,
nos 4/6,‎1999
(JSTOR 40465016 (https://jstor.org/stable/40465016) ).

64. Stephen Turnbull, Nagashino 1575: Slaughter at the


Barricades, Osprey Publishing, Oxford, 2000, 96 p.
(ISBN 978-1855326194).

65. « Kitsune » (http://fr.fireemblem.wikia.com/wiki/Kitsun


e)  [archive] (consulté le 7 juillet 2016).

Voir aussi

Articles connexes

Femme-renarde
Renard à neuf queues
Tamamo-no-Mae

Liens externes

Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :


Encyclopædia Britannica (https://www.britannica.com/topic/Kitsun

(en) Une page sur les kitsune et les renards (http://www.coyotes.o


rg/kitsune/)  [archive]
Bibliographie

(en) Frank Hamel, Human Animals, Kessinger Publishing, 2003,


312 p. (ISBN 0-7661-6700-3, lire en ligne (https://books.google.
com/books?id=f46OerF-91EC)  [archive]).
(en) Karen Ann Smyers, The Fox and the Jewel : Shared and Private
Meanings in Contemporary Japanese Inari Worship, University of
Hawaii Press, 1999, 271 p. (ISBN 0-8248-2102-5, lire en ligne (ht
tps://books.google.com/books?id=uaC-7pnqdtEC)  [archive]).

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