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Une structure complexe : la cellule

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I L'élaboration de la théorie cellulaire


L'élaboration de la théorie cellulaire telle que nous la connaissons est un processus qui a
pris plusieurs siècles. À sa découverte au XVIIe siècle, elle n'était même pas considérée
comme unité de base du vivant. Ce sont les améliorations des techniques d'observation à
plus petite échelle qui ont permis de mettre en place la théorie cellulaire telle que nous la
connaissons. Cette dernière stipule que tout être vivant est composé d'une ou plusieurs
cellules et que toute cellule vient d'une cellule préexistante.

A Les étapes historiques de la théorie cellulaire

La théorie cellulaire est d'abord une construction théorique que des observations
scientifiques ont permis d'appuyer ensuite.

Au cours du XVIIe siècle, Robert Hooke observe pour la première fois des cellules, mais le
concept de cellule comme unité du vivant n'est pas défini. Le terme même de cellule est
rapidement oublié.

Les améliorations apportées au microscope et aux techniques d'observation ont permis de


faire des progrès considérables dans la connaissance du vivant et de ses constituants
élémentaires. Antoni Van Leeuwenhoek conçoit un appareil permettant de distinguer des
détails de l'ordre du micromètre.

Deux savants allemands, Matthias Jakob Schleiden, travaillant sur des végétaux, et Theodor
Schwann, travaillant sur des tissus animaux, postulent en 1838 que tous les êtres vivants
sont constitués de cellules. Ils affirment que les cellules sont la seule unité de base du vivant.
C'est la première théorie cellulaire.

Dans la théorie formulée par Schwann, la naissance des cellules s'effectue par génération
spontanée, à partir d'une matière non vivante. Ce n'est que vingt ans plus tard que deux
autres savants allemands, Robert Remak, neurologue et embryologiste et Rudolf Virchow,
médecin, énoncent la deuxième formulation de la théorie cellulaire. Ils postulent que « toute
cellule vient d'une cellule préexistante » (« Omnis cellula e cellula », Virchow, 1858).

La théorie cellulaire a fait l'objet de nombreuses attaques ou réticences, en particulier dans le


monde scientifique français. Elle n'est admise que dans le milieu des années 1880 (certains
scientifiques français refusent de l'enseigner jusque dans les années 1920).

B Le contenu de la théorie cellulaire

La théorie cellulaire comprend deux énoncés principaux.

Le premier énoncé de la théorie cellulaire est que tout être vivant est constitué d'une ou
plusieurs cellules.

La cellule est ainsi le constituant de base des êtres vivants. La cellule est la plus petite partie
de matière organique qui soit capable de vie autonome (c'est-à-dire de se reproduire et
d'avoir, seule, un métabolisme).

EXEMPLE

Une bactérie, une amibe, sont des êtres unicellulaires.

Des amibes, observation au microscope optique

EXEMPLE

Un humain est formé de plus de 30 000 milliards de cellules.

Le deuxième énoncé de la théorie cellulaire est que toute cellule vient d'une cellule
préexistante.

On parle de continuité génétique du vivant. Les cellules se forment par division d'autres
cellules qui leur transmettent, intégralement ou non, leur information génétique.

La théorie cellulaire permet également d'affirmer que :

dans le monde vivant, la cellule est l'équivalent de l'atome pour la matière : un constituant
élémentaire ;
tous les êtres vivants ont une origine cellulaire commune, ceci vient donc en appui de la
théorie évolutionniste (laquelle suppose une origine commune à tous les êtres vivants,
suivie d'une grande diversification) ;
les êtres vivants sont des assemblages, des fédérations d'êtres vivants plus simples : les
cellules.

II La cellule : base du vivant


La cellule, bien qu'existant sous différentes tailles et différentes formes, a des
caractéristiques bien définies et communes à toutes ses formes. Elle fonde l'unité du
vivant.

A La variété des cellules

Les cellules ont différentes tailles et différentes formes.

EXEMPLE

Une bactérie peut mesurer 0,5 µm, alors qu'un jaune d'œuf a un diamètre de quelques
centimètres.

La bactérie E. coli

EXEMPLE

Des plasmocytes, des cellules végétales, des neurones, ont des formes très différentes.

B La cellule, unité du vivant

Même si elle existe sous différentes formes et différentes tailles, la cellule fonde l'unité du
vivant.

En effet, qu'il s'agisse de cellules animales ou végétales, qu'elles soient de grande ou de très
petite taille, toutes les cellules partagent des éléments communs :

une membrane plasmique, qui limite la cellule et au travers de laquelle tous les échanges
avec le monde extérieur s'effectuent ;
un cytoplasme contenu dans l'espace limité par la membrane, dans lequel se trouvent des
ribosomes et tout l'équipement enzymatique assurant la vie cellulaire ;
une information génétique, pouvant être ou non enfermée dans un noyau, mais toujours
constituée d'ADN.

Les cellules qui n'ont pas de noyau pour contenir l'information génétique
sont des procaryotes. Celles qui possèdent un noyau contenant
REMARQUE l'information génétique sont des eucaryotes.

La structure générale d'une cellule eucaryote animale peut être schématisée comme ceci :

Une cellule eucaryote animale

La cellule est donc un ensemble complexe, constitué d'organites, eux-mêmes formés de


molécules.

Situer les ordres de grandeur

III La structure de la membrane plasmique


La cellule est limitée par une membrane plasmique qui joue différents rôles. Elle sert de
barrière entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire, mais elle assure aussi les
échanges entre les cellules, leur communication et leur reconnaissance.

A La composition de la membrane plasmique

La cellule est limitée par une membrane plasmique de 7,5 nm qui joue le rôle de barrière
entre le milieu extracellulaire et le milieu intracellulaire (cytoplasme). Elle assure les
échanges entre la cellule et son environnement. Cette membrane est composée
majoritairement de lipides et de protéines.

EXEMPLE

Les acides gras comme l'acide palmitique ( C1X


6 H3X 2 ) font partie des lipides.
2 OX

Les lipides formant la membrane ont une structure avec deux « pôles » :

un pôle hydrophobe « refusant » le contact avec l'eau ;


un pôle hydrophile « recherchant » le contact avec l'eau.

Représentation d'un lipide

Les lipides sont organisés en bicouche (bicouche lipidique), et des protéines s'insèrent dans
ces couches. On trouve également des glucides fixés sur les protéines ou sur les lipides, mais
uniquement sur la face externe de la membrane.

La composition de la membrane plasmique

B Les fonctions de la membrane plasmique

La membrane plasmique est l'un des éléments les plus importants d'une cellule.

Elle assure des rôles fondamentaux :

Protection de l'intérieur de la cellule vis-à-vis des variations du milieu extérieur. Ce sont


majoritairement les lipides qui assurent cette fonction, ils rendent la cellule imperméable.
Échanges : La cellule doit impérativement échanger de la matière, de l'énergie, de
l'information avec son milieu de vie. Ces échanges se font majoritairement par
l'intermédiaire des protéines.
Reconnaissance et adhésion cellulaire : Les cellules, au sein des tissus, sont liées les unes
aux autres, et interagissent avec la matrice extracellulaire. La membrane plasmique assure
ce rôle, essentiellement grâce aux protéines.
Communication cellulaire : C'est sur la membrane plasmique que sont localisés de
nombreux récepteurs hormonaux, et c'est grâce aux protéines membranaires que les
messages de la cellule sont transmis.

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