Vous êtes sur la page 1sur 264
i Marie-Claude Martini: miRNA QT 24S HAR Introduction a la dermopharmacie et a la cosmétologie 3° édition B.U, PHARMACIE | POLE SANTE MARSEILLE [E=Jaitions IMilédicales internationales Allo do a CroteBossée ‘428.4 Cachan codex Chez le méme éditeur Cosmétologie masculine MC. Martini, 2009 Appareillage de pratigue esthétique ‘MIC. Martini, 2008, Actife et additife en cosmétologle M.-C. Martini, M. Seiller, coord., 3° édition, 2006 Soleil et santé ‘collection « Rapports de Académie nationale de médecine » L, Dubertret, eoord., 2006 Candida pathoganes collection « Monographies de microbiologie » D. Chabassse, R. Robert, A. Marot, M. Pibet, 2006 Prescription et conseil en aromathéraple J- Raynaud, 2006 Radicaux libres et stress oxydant — Aspects biologiques et pathologiques I Delattre, JL, Beaudeux, D. Bonnefont-Rousselot, coord, 2005 Médecine esthétique, dermatologie et cosmétologie des sujets noirs et méticsés E.D. Aumjaud, 2004 Phytothérapie : les données de l'évaluation J. Bruneton, 2002 Physiologie de la peau et explorations fonctionnelies cutanées collection « Explorations fonctionnelles humaines » P. Agache, coord., 2000 La peau : structure et physidlogie A. Melissopoulos, C. Levacher, 1998 POTCOPULAE THELEUNRE LAVOISIER, 2011 ISBN : 978-2-7430-1270-0 (3 édition, 2011) ISBN 10 : 2-7430-0911-2 @* édition, 2006) ISBN 13 : 978-2-7430-0911-3 (2 édition, 2006) ISBN : 2-7430-0591-2 (1 édition, 2003) ‘Toate raprocton ou représenation iatégrate ou parle par si danse prose ouvrage, fess rstorisaton de Toate ou oo Care rangais Fexplotation ou doit fe cop (20, rue des Grange Augastinn, 7008 Pais), et lite et constue une conretagon, Sess font utriséen une at les reprodvetions sretemen reserves usage pris di copiste enon estings Sune iisation collective, str pave. er aatyee ot courte elton jntane por le erate cami ox Jvntrtation de Myre ‘bins laguele ies sot incorpords (Lol du I= let 1992 "art 1224 et L 122-5 Code penal at 423). nian aa een | Avant-propos Cet ouvrage est destiné avant tout aux étudiants en pharmacie désircux de se fami liariser avec la dermopharmacie ot la cosmétologie, le role de conseil du pharmacien dans ces deux domaines étant primordial. Il peut étre utile également aux autres professionnels de santé qui sont confrontés aux problémes cutanés, En effet, Putili- sation des produits cosmétiques par souci d'esthétique de la clientéle est en constante progression et parallslement, la sensibilté de la peau aux influences extérieures ne cesse de se développér. D'oii le besoin davoir récours a un avis scientifique éclairé pour éviter les erreurs et utiliser au mieux les produits toujours plus performants qui apparaissent sur le marché, Pour cela, il est bien évidemment nécessaire de connaitre la structure ot la physiologie cutanées, ainsi que la nature et les fonctions des matiéres premigres qui composent ces produits. De méme, une place importante a été réservée aux diverses manifestations de V'intolérance cutanée et aux substances connues pour en étre responsables. Par ailleurs, il est nécessaire de connaitre exactement la place du produit cosmé- tique ou d’hygitne par rapport au médicament et de savoir consciller les produits d'ac- compagnement thérapeutique qui sont proches du médicament sans en tre, aussi bien ue les produits & fonction puroment esthétique Quelques notions de dermatclogie simple ont été inttaduites ici dans un but @'in- formation du pharmacien afin de Vaider a reconnaitre des pathologies banales et de lui permettre dorienter & bon oaciest vers le dermatologue. Les molécules thérapeutiques telles qu’antibiotiques, antifongiques, antiseptiques, bien connues du pharmacien, n'ont volontairement pas été détaillées, ce domaine étant traditionnellemeat réservé ala pharmacie chimique Ba revanche, les formes galéniques en général ot les plus nouvelles en particulier ont fait Pobjet cPun chapitre conséquent, le véhicule ayant une importance considérable tant au point de vue de la thérapeutique eutanée quo de la cosrnétique. Compte tenu de Pengouement pour le naturel et du développement des gammes & base de plantes, la phytocosmeétique a fait objet d'un exposé détaillé accompagné d'un ‘mini-dictionnaire des especes les plus couramment rencontrées dans les formulations. Enfin, par rapport aux éditions précédentes, outre In mise & jour indispensable de Tensemble du texte, cette nouvelle édition comporte des chaplires relatif® aux ques- tions actuelles les plus médiatisées telles que nanoparticules, produits dits « Bio », tatouages et piercing, toxicologie des conservateurs, neurocosmétiques, cosmétique du sport. Sigles et abréviations hydroxychiorure aluminium adenocortieotropic hormon acide désoxyribonueléique Agence frangaise de sécurité sanitaire des produits de santé acide gras acide gras essenticl acide gras libre acide gras polyinsaturé o-hydroxyacide adényl monophosphate autorisation de mise sur le marché ‘aminométhylpropanol aminométhylpropanediol butythydroxyanisole dibutylhydraxytoluene cocoamidopropylbstaine caleltonin gene-related peptide 1. earboxyméthylcellulose — 2. concentration micellaire critique ‘cancérogene, mutagéno, reprotoxique diéthanolamine 1. dihydroxyacétone ~ 2. dacosahexaenoic acid, acidle docosaexaé- noique dihydroxy-2-amino-4-octadécéne (sphingosine) dihydrotestostérone diméthylaminopropylamine diméthyldiméthylol Lier Lah on ated en Lalor Lapa on ad tend Sigles et abréviations vii DME pMur DMSO DPHP EDTA EGF EPA ETD FDA FGF FPS GAG GSA GSE HC HE HEC HET-CAM HIPRE HLB INCI 1 1p TUPAC LNA LUV McG MEK MIPA MLV MOP MSH MIT NDGA NMF NOAEL, OE onB PA PABA PACA PAO dose minimale érythématogéne diméthylhydantoine formol dimethyl sulfoxide dipalmitoylhydroxyprotine ethylenediamine retracetic acid epidermal growth factor elcosapentenoic acid, acide eicosapentanoique easy to disperse Food and Drug Administration Sibroblast growth factor facteur de protection solaire elycosaminoglyeane glande sudoripare apocrine lande sudoripare eccrine hair color hnuile essentielle hydroxyéthylcellulose hen’s egg test ~ chorio-allantoidie membrane high internal phase ratio emulsion Iyrdrophilic-lipophilic balance, équilibre bydrophile-lipophile International Nomenclature of Cosmetic Ingredients, indice de protection immediate pigment darkening International Union of Pure and Applied Chemistry local lymph node assay large unilamellar vesicle ‘membrane coating granule, comps @Odland, kératinosome méthyléthyiikétone mono-isopropanolamine ‘multilamellar vesicle méthoxypsoraléne melanin-stimulating hormon sel de tétrazolium 3¢4,5-diméthyl thiazolyl-2-2,5-diphényl tétrazo- ium bromide nor-dikydroguaiaretic acid, acide nor-dibydroguaiarétique natural moisturising factor no adverse effect level ‘oxyde @éthyléne ‘oxygénothérapie hyperbare principe actif paraaminobenzoic acid, acide pera-aminobenzoique polyalkyleyanoacrylate période Putilisation possible aprés ouverture vat PDGF PEG PIE PIT POP Introduction & la dermopharmacte et 2 la cosmétologie acide pyrrolidone carboxylique (acide pyroglutamique) platelet-derived growth factor polyéthyléne glycol perte insensible en eau phase inversion temperature, température Winversion de phase polluant organique persistant persistent plement darkening paraphényléne diamine polypropyiéne glycol paratoluyline diamine polytétraftuoroéthyléne polyvinylpyrrotidone polyvinylpyrrolidone iodée sérumalbumine bovine Scientific Committee for Consumer Products sodium dodécylsulfate superonyde dismutase sun protection factor, facteur de protection solaire (FPS) small unilamellar vesicle tensioactif ‘triethanolamine transepidermal water loss transforming growth factor unit burn sténdard oLantsar-Lastesemnasre ea dit Table des matiéres Avant-propos Sigles et abréviations Chapitre 1 Legislation 1. Définition du produit cosmétique et du produit d’hygigne 2. Légisiation du produit d’hygiéne et du produit cosmétique 2.1. Dossier cosmétique 2.2. Etiquetage des produits cosmétiques 2.2.1. Obligations... 2.2.2. Etiquetages complémentaires . 2.3. Annexes de la directive. 7 2/4. Inventaire européen . Produits « frontiére » (bordeline products) Visa PP ou publicité-produits 7 5. Reglement européen du 30 novembre 2009... yew Chapitre 2 Anatomie et Physiologie de la peau 1. Structure générale: 7 ‘i 1.1. Epiderme 1.1.1. Couche basale (germinative) 11.2. Stratum spinosum. 1.3. Stratum granulosum (couche granuleuse) 1.4. Stratum corneum (couche cornée) . Phénoméne de kératinisation Autres cellules de lépiderme |. 1 1 1 1 1 vl 1B 13 15 15 15 veel 7 48 x Introduction & la dermopharmacie et a fa cosmétotogie Table des matiéres xl 1.2. Jonetion dermogpidermique . 19 4, Matiares promidres « hydratantes ». 13. Derme eer) 4.1. Filmogenes hydrophobes 1a. Hypoderme 1. 20 4.11. Hydrocarbures .- 1.41, Structure 20 412. Cres. 1142! Lipogénese | 21 Icoois gras 443: Upolyse Oh 2.1.4, Esters gras synthétique liquides 1.5. Vescularisation. 22 4.15 Silicones. 116. Innervation .--. ss 23 42. Filmogenes hydrophiles 2. Role du stratum corneum 24 4.2.1. Macromolécules biologiques 2.1. Effet barriere 2a 4.2.2: Gélifiants hydrophiles 22. Réle de réservoir 27 43. Substances hydratantes » 23. Role esthétique : 27 lumectant 3. pHcutanés : 7 4.3.2. Composants du NMF et leurs dérivés 4. Film hydrolipidique 220002222222 28 ag, S23: froprlane glycol, 4.1. Composition ects 28 44. Correcteurs du cient 42. évolution Raed ae 28 oe 43, Réle du flim hydrolipidique asada 28 46. Tendances actuelles. 5. Flore cutanée.. : 29 47, Tolerance... 6. Annexes cutanées |. 02. osusvsss : HI ‘28 - 6.1. Glandes sudoripares |... 7 130 Chapitre 5 6.1.1. Glandes sudoripares eccrines (GSE) 30 6.1.2. Glandes sudoripares apocrines (GSA) - 231 Acné, séborthée ot produits traitants 6.2. Foliicules pilosébacés : Vaz Définitions et fégislation « fee 6.2.1. Structure ‘ 32 1. Séborthée. 6.2.2. Composition du sébum - 1:1. Mécanisme et consequences 62:3. Variation de la secrétion sébacée : 1.2. Conseils et soins. 6.24. Régulation de la sécrétion sebacée. | BONN ‘acteurs influant sur apparition de l'acné. 21.1. Hypersécrétion sébacée.....-.. Chapitre 3 2:12. Hyperkeratinsation : : 2113, Flore Peer eee j 2.2. Evolution de Facné - 7. Absorption transcutanée. aac Satpeiaun tosetans 1. Etat Ge la peau. pees 3s | 2.4. Diverses formes dacné 72. Nature physicochimique de la substance active vs .ceccsci 36 | Seemann aracne 73. Véhicule. + ferrets | 25.1. Traltements Interns per 05. 7.3.1. Constituants du véhicule - “tg | 252. Treltements locaux 7.3.2, Forme du véhicule San 2'53. Cosmetique de 'acné. 8, Mécanisme de absorption transcutanée 3a 3 284 Pototneraple de Pacns 8.1. Voies de passage transcutané. 38 | $26, powolr comedogene 8.2. Cinétique du passage transcutané..- 30 | BET Conseils a 83. Méthodes d'évaluation de la pénétration cutanée at : + 3 Chapitre 6 cheers gig Vieillissement cutané Hydratation cutanée et produits hydratants = Fa. Mécanisme... oo 1. Cinétique transépidermique de eau... see E E11. Auniveau de Vépiderme 2. facteurs dtydratation ciiias P| B12! Auniveau dela onetion dermogpidermigue. 3. Fivation de (eau pat le stratum corneum a7 3 ® 13. Auniveau du derme : Ee xi Introduction la dermopharmacie et & la cosmétologi Table des matieres ns ill 2. Causes du vielissement cutané . ve 68 Chapitre 8 3. Substances actives et produits de soin : _ 3.1. Principes actifs therepeutiques Hygléne du nourrisson 3.2. Ingrédients actifs cosmétiques.. 1. Peau du nourrisson 101 3.2.1. Ingrédients actifs de type protéique.- 2. Seerétion sebacee 102 3.2.2. Ingrédients cosmétiques de nature non proiéiaue 3. Secrétion sudorate. |” 103 A, Techniques de lutte contre le vieillissement 44, Flore cutanée...-. 103 4.1. Produits de combiement..... 5. Conseils. n : 103 4.2. Produits de peeling....-.- ‘Au niveau du siége || Eee 103 43 Shampooings. eee ot 105 44. Lasers de remodelage Bains moussants ||| 105, 45. Lampe flash ou IPL | Lotions fl “hos 46. Thermage® 7 5. Produits soleives 106 . Lingettes 106 Chapitre 7 Typologies cutanées Chapitre 9 1. Peau sdche . : ated aae Imperfections cutanées et dermatoses banales 1st. Caractéristiques. 1. Conseilen officine. 109 1.2. Reconnaissance d'une peau séche 2. Comment reconnaitre et désigner ies Iésions éiémentaires ? 140 13. Causes deta peau séche 2.1. Macule. srerianaass 2110 ‘onseils : 22. Papule |=...” : : i110 4:5. Contenu des divers produits du marché oe prictule! : [Ho 2. Peau grasse. 5 : a ole vesiciie 2. Corectéristiques. : als pune 2.2. Reconnaissance de la peau grasse .- eee 23. Conseils ‘i ' oo cewanes 3. Peau mixte- 28. Vegetations at "at. Caractéristiques. - | Exe aaaap ed ay deen 3. Problemes dermaiologiques en relation avec ies différentes période 5. Peau réactive ou sensible Sy Noanten eeeitune cneebeeecedacaca tite eetepteereerett Side eee BAM. Erythéme foccior or . Peaux noires. 5.2 Causes veces 5.3. Conseils |11. 2. cone 6.1. Caractéristiques. Peau masculine ||. 1, Caractéristiques. 8.2. Imperfections de la peau masculine 8.3. Produits pour hommes . : 8.3.1. Produits avant rasage. 8.3.2, Produits de rasage . 8.33, Produits apres rasage. 8.4, Conseils Lai = aphg nbinier meit Staite Lapnonennn ates en cit 3.1.2. Dermite séborrhéique du nourrisson ou « crottes de lait » 7 3.1.3. Dermatite atopique . 3.1.4. Maladie de Leiner-Moussous 3.1.5, Millaires. . 7 3.1.6. Milium du nouveau-né. 3.17. Muguet 3.1.8. Angiomes 3.1.9, Naevi 3.2. Enfant ... 3.2.1. Impétige 3.22. Dartres. 3.2.3. Teignes 7 B24 Verrues 6c eecceee 325. Gale... 3.2.6. Pediculoses | 7 M17 iB erry xiv Introduction a la dermopharmacie et a la cosmétolegle Table des matigres xv | 3.2.7. Prurigo strophulus .. ceeeee eID 4.2.6. La-arbutine et la B-arbutine 147 3.2.8. Engelures faite 120 4.2.7. Vitamine C et dérivés TT naz 3.2.9, Pelade. 7 : 120 428. Undecylenoyiphényatanine Gepiwhite MSHP).-... 147 33. Adolescent et aduite 7 121 4.29. Extraits vegétaux . Dermatoses infecticuses. 2024 4.2.10, Acide kojique. . Dermatoses virales.- 7. 123 4211 Neca ortdsninyiphicl Dermatoses mycosiques eres 43:12, adjuvants... 313.4. Dermatoses alergiques ers 43. Indications des déplamentants - . 128 4.4. Techniques dermatologiques 3.4, Séniors 134 5. Effets du soleil surla peau | Vareues séborrhéiques 131 & Photoprotection. ..- Points ubis ou angiomes ste 131 6.1. Photoprotaction naturelle Kératoses. piesa 13200 6.1.1, Pigmentation Aphtes ea ; eee 6.1.2. Epalssissement de la couche cornée Perleche... Siasteaaeie ae 132 6.1.3, Production dracide urocanique Crevasses 100000. ; ; 132 6.2, Photoprotection artficelle « 62.1. Ferns « : 6.2.2 Filtres i BI ei Chapitre 10 6.2.3, Antiradicalaires (piéges & radicaux libres) | Pigmefitation et produits solaires : 7. Formes galéniques des antisoiaires = ----. 1. Wradiation solaite vee sccecveessesees 135 7A. Produits anhydres . : 2 Pigmentation. ne. s0 00000000200 III 36 2.4. Sticks 2.1. Mécanisme. alate td dete 2136 at eaaigenet: 22, Races - peer Sere seriapart mulsions. Be Matnings 002 137 7124. Emulsions Hie ou Wid 218, Synthese des mélanines | NEED 138 7-22. Emulsions EM ou W/L 215. acteurs influant surla synthe des mélanines .202000000200000ag8 7.23. Gels creme... 216. Troubles de la pigmentation «+=. 140 7.2.4, Emulsions sprayables 2.6.1. Hypopigmentations ©2020. sao | 7.2.5. Exemple de formulat 2.6.2. Hyperpigmentations - ; ; 440 7.3, Produits aqueux . 2. Activateurs et générateurs de pigmentation. fat 734. Gels ” 3.1. Photodynamisours. ps ai 7.3.2, Brumisateurs 3.1.1. Photosensibilisants. 144 8. Facteurs de protection. 3.1.2) Dérivés de ta tyrosine. as sae 8.1. Détermination du FPS UVB | recurseurs de la mélanine 8.1.1. Principe . 7 Autobre ‘fice a 8.1.2. Conditions expérimentales 3.2. Autobronzants artficials 143 3.2.1. DHA (« bronzant artificiel 9). 143 8.2. Facteur de protection UV A 3.22: Erithrulose . : 143 82.1. Principe 8.2.2. Conditions experimentaies | 3.2.3. Canthaxantine | 148 3.2.4. Enobiol® solaire. - naa Hynde vishaioteMrpthreelia 3.3. Solariums (appareils de bronzage UV)... .- 144, Beant 4 urs dela pigmentation - Dépigmentants.. 145, eet eee oe lainemmanenice 8.6. Autres évaluations des photoprotecteurs 9. Produits aprés soleil. 9.1. Anti-inflammatoires et « apaisants ». 9.2. Anesthésiques. . sane 9.3. Effet rafraichissant 9.4. Ccatrisants. . 8.5. Formes galéniques . 9.6. Conseils 4.4, Sels de mercure 42. Dérivés phénoliques « 4.2.1. Hydroquinone et éthers di dtnycroquinone (méthyléther, benzyléther) .. 4.2.2. d-n-butylrésorcinal. 1222.2. 4.2.3. Antioxydants. Sr eeestbt an 4.2.4, Corticoides . 7 Sate 146 42.5. Acide azelatque ‘Stent Lapointe tan xvl Introduction & la dermopharmacte et a la cosmétologie Chapitre 17 Affections solaires Effets collects 1.1. Cancers cutanés. . 1.1.1. Les carcinomes basocellulairas 1.1.2. Les carcinomes spinocellulaires 1.1.3. Les mélanomes malins 1.2. Xeroderma pigmentosum. 2. Effets non collectifs.... 2.1. Diorigine endogene 2.1.1. Porphyries.cutanées - 2.1.2. Pellagre..... Drorigine exogéne inconnue — Lucites idiopathiques: 2.2.1. Lucite estivale bénigne (LBE).... Lucite polymorphe Urticaire solaire -. 2. ae Lucite rémanente ou dermatose actinique chronique. 2.3. Affections dermatologiques aggravées par le soleil 2.4. Dermites d'origine exogene connue 3. Photoprotecteurs par voie interne. 3.1. Vitamine A. 9. Anti-inflammatoires - “Acide para-aminobenz que (PABA). ice Nicobion® ou vitamine PP. 35. Antipaludéens de synthése 22. 3.6. PUVAthérapie : L176 Chapitre 12 Intolérance aux cosmétiques 1, Toxicité générale. 178 Let. Toxicité per a3. 2.0. 178 121 Toxicite par inhalation 178 41:3. Toxicité par voie transcutanée 179 2. Toxicité locale. 479 2a. 173 i a 179 2.1.2. Facteurs de Vivitation «2200202000007 180 22. Allergie..... aN 181 2.2.1. Groupes dailerganes ies plus courant 181 22.2. Autres allerganes 184 23, Tesis diritation et de sensibilisation 185, 23.1, Tosts drritation oculaire... 02s. “185, 23.21 Tests crrritation cutande « primaire » 187 2.3.3. Test dirritation cutanée par applications itératives.. 188 2.3.4. Tests de sensibilisation....... 2.4, Photosensibilisation ‘CLamiser-Lapttone snare ese ct aie Lapnowinen nt ota XVIE Table des matidres 2.4.2, Mécanisme de la photoallergie.......... 2.4.3, Produits phototoxiques et photoallergisants 2.4.8. Tests de photosensibilisation. Comédogénicité 2.5.1. Mécanisme»... 2.5.2. Tests de comédogénicité 3, Conseils en cas d’intolérance 25. Chapitre 13 Shampooings et savons liquides 1. Anatomie et physiologie du cheveu. 4.1. Anatomie et physiologie du cheveu «- 1.1.1. Structure... i 1.1.2. Cycle de pousse. . 1.2, Trichogramme . 13, Glande sébacée 2. Shampooings i 7 2.1, Détergents. .. estate 2.1.1. Tensioactifs anioniques 2.1.2. Tensioactifs amphotares, 2.1.3. Tensioactifs non joniques Viscosants. 7 2.2.1. Chlorure de sodium » 2.2.2. Alkanolamides 2.23. Epalssissants divers Additifs « 2.3.1. Conservateurs. 2.3.2. Nacrants 2.3.3. Colorants. . 2.3.4. Parfums...) 3. Shampooings « traitants » 3.1. Shompooings doux ou shampooings iébé 22. 23. 3.2, Shampovings pour cheveux gras 3.3. Shampooings pour cheveux secs 3.4. Shampooings antipelliculaires 3.5. Shampooings secs 3.6. Shampooings 2. en 1 2.7. Shampooings anti-poux . ... 4. Savons liquides. 7 Savons liquides simples. 5, Savons solides et pains dermatologiques. 5.1. Savons solides . Pains dermatologiques: XVII Introduction & la dermopharmacie et & a cosmétologie . Différents types de lasers | Chapitre 14 Alopécie, produits antichute et dépilatoires Chute des cheveux. 1A. Causes... 4.4.1. Chez les femmes 1.1.2. Chez les hommes 1.1.3. Chez tous les individus 1.2. Formes de lalopécie . : 1.2.1, Alopécies « normales » 4.2.2. Alopécies pathologiques 1.3, Traitement de l'alopécie endrogenedique. 1.3.4, Association cystine-vitamine Be: 1.3.5. Vitamine B, @épanthéne®),.. 1.3.6. Trichopeptides . 1.3.7. Trichosaccharides 1.3.28. Extraits vagétaux 1.3.9. Dérivés de silicium » 1.3.10. Oxyesters de glycérol - 14 Techniques chirurgicaes Dépilatoires 2.1. Prinelpes actifs. 2.1.1. Sulfures 2.1.2. Mercaptans 2.2, Formulation 2.3. Conditionnement 2.4, Tolerance 2.5. Autres méthodes 2.5.1. Cires. . 2.5.2. Appareils mécaniques 2.83. Epllation électrique 2.5.4. Epllation électrolytique 2.5.5. Epilation laser 2.5.6. Epilation & la lampe flash 2.6. Ralentisseurs de la repousse du poil Chapitre 15 Lasers Principe. . 2.1. Lasers & solides 2.2. Lasers a gaz 2.3. Lasers & colorants (liquides) . Caractéristiques... _ Mode diaction . ani La otoienn tess Later Lapse an vote atin ci Table des matiéres 5. Utilisation des lasers... 5.1. En dermatologic ‘ 5.2. En esthétique. .. 7 5.2.1. Pour l'epilation. 5.2.2. Effets biostimulants 6. Législation Chapitre 16 Dentifrices 1. Généralités. . 1.1. Morphologie et physi 1.2. Plaque dentaire. . 113, Formation du tartre . 2. Pathologies de la dent. ...- 2.1. Carle dentaire 2.21 Maladies de la gencive ou du Barodonte 3. Produits d'hygiéne dentaire....-... 3.1. Dentifrices commerciaux . 3.1.1. Composition du dentifrice de base. 3.2. Dentifrices traitants vendus en pharmacie - Fluorures et monofluorophosphates Antiseptiques sie 3. Inhibiteurs de tartre 2.2.4, Anti-inflammatoires. 3.3. Comprimés antibiotiques ... 3.4. Bains de bouche . : 315. Produits anti-taches : ieee 3.6. Brosses 8 dents ie 4, Abrasivité des dentifrices logie dentaires Chapitre 17 Déodorants et antitranspirants |. Antitranspirants. 4.1. Mode d'action 112) ingrédients actifs entitranspirants 1.3, Formes galéniques . : 1a. Autres méthodes....... 2. Déodorants antiseptiques.. 2.1. Principes actifs. 2.113, Détivés des chlorophénols 2.1.4. Antiseptiques non halogénés ... 2.2, Formes galéniques 2.3. Déodorants pour usage Intime xix 1222 222 222 224 224 2 225 1235 225 2226 1226 226 227 227 227 227 228 228 228 229 229 229 229 230 230 231 XX Introduction @ le dermopharmacie etd a cosmétologie «| -—=—=—Table des matiéres XXxI i 3. Déodorants non antiseptiques - 2240 | 5.2. Stimulants cellulaires BA. Actifs . : bao | 5.3. Agents de detersion . | 3.4.1. Masquants. bao 5.4. Facteurs de croissance. - Complexants. 240 5.4.1. Epidermal growth factor. . Fixateurs «| ea 5.4.2. Transforming growth factor « |. Nouveau concept peerrererrs 241 5.43, Fibroblast growth factor... 1. 3.2. Formes galéniques -.--1... (at 5.4.4, Platelet derived growth factor «- 5.5, Pansements Chapitre 18 5.5.1. Pansements conventionnels. 5.5.2. Pansements absorbants secs - Produits pour les ongles 5.5.3. Pansements synthétiques. 1. Morphologie de longle .. 243 5.5.4, Pansements biologiques « 2. Pathologies de lrongle. ...- aa! 6. Techniques d'accélération de la cicatrisation. 2.1. Agressions extérieures 244 6.1. Ultrasons seen : 22. Mycoses... bas 6.2. Oxygénothérapie hyperbare .. 2.2.1, Mycoses a dermatophytes (Trichophyton) Sas 7, Cas particuliers : 2.22, Mycoses 8 levures (Candie abican) 7.1. BrOlures . 2 Prodi cosmetiquc. 7.1.1. Description - 3.1. Vernis 7.12. Consequences 32. Durcissours 7.13. Traitement... 3.3. Surgraissants 7.2. Uledres de jambe. 3.4, Ongles artificials : 7.2.1. Description 3.5. Dissolvants de la cuticule 7.2.2. Traitement 7.3. Bscarres 7 ; 7.3.1. Définition Chapitre 19 73.2. Description « Cicatrisation et cicatrisants 73.3, Traitement. . 1. Définition 8, Vergetures 2. Deroulement du processus | 8.1. Définition. 2.1. Au niveau épidermique 8.2. Histologic. 2.1.4, Migration 8.3. Causes E 212. Proliferation 8.4. Circonstances du développement 213, Maturation 8.5. Traitement... 22. Auniveau dermique B.b.1, Produits cosmériques ou dhysi 2.2.1. Phase exsudative 8.5.2. Médicaments . : 22.2: Phase de synthese du collagene 8.5.3, Techniques dermatoiogiques semi-chirurgicales . 2.2.3. Proliferation fibroblastique PT bae g 2.2.4. Phase de contraction . : 4. Cicatrices pathologiques : 250 ¢ q Cellulite et produits amincissants 4.4. Cicatrices hypertrophiques. 350 5 Boa. comune .......-. 4.2. Cicatrices chéloides 250 5 B | 1.4. Définition. | 43. Cicatrices rétractiles « ost E 1.2) Aspect clinique - : 5. Produits cicatrisants. 251 £114) Causes de la cellulite... : 5.1, Antiseptiques. .. 3st F 3 1.4.1. Hypothése hormonale «1.6. 5.1.1. Antiseptiques classiques. : 251 § i 1.4.2. Hypothése neurovégétative - : 5.1.2, Huiles essentielles. 352 § i 1 : 5.13. Propolis. 252 2 a 1.414, Théorie des récepteurs adipocytaires xxi 2. Produits amincissants. 3. Autres techniques . + Sonstwuants dela phase aqueuse (hydrops). Introduction a la dermopharmacie et & la cosmétologie an 24. 271 2.2. Par voie oxterne 272 2.2.1. Substances limitant la lipogénése - 272 2.2.2. Substances favorisant la lipolyse .- 2.2.3, Substances actives sur la circulation capiliaire - 2.2.4, Substances actives sur le tissu conjonctif 2.3. Formes galéniques ee Chapitre 21 Fes utilisées dans la formulation cosmétique des topiques cutanés Gonstituants de a phase grasse ipophiies) 1.1. Hydrocarbures. . 4.1.1. Huiles de orsifine, : 1.2. Vasalines . 1.3. Paraffines | 1.4. Squalane . Matiares pret 1 1 1 1.2. Silicones... 1.2.1. Silicones lipoph 1.2.2. Silicones amphiphiles. 1.2.3, silicones complexes 1.2.4, Silicones dispersibles ou hydrosolubles. - 1.2.5. Silicones aminés ou amodiméthicone. 1.3. Triglycérides. |. Hulles végétales | 2. Hulles animales, . Beurres . 1. Huiles synthétiques Insaponifiables . .. |. Definition, Propriétés générales. « Gires » pateuses. Dérivés de lanoline . Acides gras et alcoois gras - 1.6.1. Legislation, ..... 1.6.2. Acides gras - 1.6.3. Alcools gras... 1.7. Esters gras synthetiques: 1.7.1. Esters gras linéaires liquides: 1.7.2. Esters de polyols... 1.7.3. Esters oxyéthylénés 1.8. Gélifiants lipophiles 24. bau... 2.2. Humectants etaniter- Lapis tn eisai Table des matiéres 2.3. Solvants . 2.4. Epaississants et gélifiants . =... 2.4.1. Polymeres hydrophiles 2.4.2. Produits minéraux 3. Tensloactits. 3.1, Définition et caractéristiques 3.2. Classification . 3.2.1. Tensioactifs anioniques Tensloactifs cationiques -- Fensioactifs amphoteres ou zwi vttérfoniques i 2.4. Tensioactifs non foniques. . 3.2.5. Emulsionnants gélifiants poiymériques 3.2.6. Emulsionnants « spéciaux » 3.27. Tendances 33, Tensioactifs dorigine naturelle Aaaditits. 4.1. Conservateurs ... o AAA. Griteres de choix. - Conservateurs synthétiques, 4.1.3. Conservateurs naturels. 4.1.8. ingrédients technologiques conservateurs 42. Antioxydants . 7 4.2.1. Antioxydants synthétiques 4.2.2. Antioxydants naturels 43, Colorants 43.1, Denominations *4.3.2. Legislation. 43.3, Classification technologique - 43.4, Pigments enrobés. 7 CELE 43.5, Pigments interférentiels ou pigments nacrants «+ 43.6, Incorporation des colorants...0....sesrrrereeeeee 44, Parfums ceseeseeees 435. Ingrédients actif, Chapitre 22 Phytocosmétique ‘omposants responsables de l'activité. 2315 1. Terpenes et derivés terpéniques « BIS 2. Flavonoides . : 316 3) Anthogyanes - a. 5. 6. Lécithines. 7. Sucres: 1.7.1. Os05 et osides « 1.7.2. Polyosides 1.8. Vitamines. 119, Addes aminés - xxIV 1.10. Caroténotdes . 1.11. Hormones . Introduction a le dermopharmacie et & la cosmétologie 1 Table des matieres 3.3. Instabilité: fl 3.3.1. Tension interfadale cl i | 2. Formes galéniques. | 33.2. Pesanteur ...... fl 375 2.1. Extrai ss hydroglycoliques » i 3.3.3. Potentiel électrocinétique . 376 2.2. Extraits glycoliques - | 3.3.4. Température i 376, 23) Baraits gheerings i 3.35. Diffusion moléculaire. - 376 21a! Extrait hufleux | 3.4, Bases théoriques de la formulation des émulsfons 377 2.5. Extraits hydroaicooliques . e ' 3.4.1. Phase lipophile 377 2.6. Multi Purpose Extracts . 322 iL 3.4.2. Phase hydrophile 377 2.7. Extraits secs ..... 322 | 3.4.3. Emulsionnants ..- 377 218! poudres 32. 3.4.4, Composition globale dune émulsion 378 ‘3. Activités ... . 322 i 3.4.8. Préparation des émulsions simples 380 3.1. Astringents | 323 B46. Preparation des sulin sprayabes Utilization 3.2. émolients -. 3 | oelarit 33) Cleatrisants 323 3.47, Préparation des émulsions multiples 34. Antiseptiques, Soa 3.48, Préparation des emulsions triples. : 3'5. Anticedémateux Ba 3.4.9. Emulsions submieroniques et nanogmulsions 3.6. Stimulants de la microcirculation ; aaa 4. Microémuisions > E 37. Antidovieur i 324 ft. Obtention des microémuisions, 220010200001 4. Indications applicables officiallement aux produ de dermopharmacie 4.1, Manifestations subjectives de Vinsuffisance veineuse, jambes iourdes 2. Fragilité capillaire (ecchymoses, pétéchies, varicosités.. . Traitement d'appoint adoucissant et antiprurigineux - . Antiseptique, lavage des plaies oti Adjuvants de régimes amaigrissants Goups de sole, rdlures peu étendues,dythemesfasers ‘Acné moderée . ‘| Démangeaisons et désquemations du cuir chevelu avec pellicules . 5. Composition des principales plantes utilisées en dermopharmacie 42. Interét des microemulsions. .. 5. Patchs cosmétiques et systémes transdermiques. 5.1, Systemes transdermiques . 7 5.2. Patchs cosmétiques..- 5.2.1, Différents types 5.2.2. Legislation et tolerance Chapitre 24 Formulation d'une préparation magistrale en dermatologic 1, Préparations semi-solides pour application locale 1.1, Pommades 12) cremes : Chapitre 23 a 13. Petes. Formes galéniques 2. Formulation 1. Formes anhydres ase p02 " 211. Tolérance cutanée ... q 1h Sticks» 12, Boumes | 308 2.112, Effets cutanés ; 1.3. Poudres . 369 | i 2.13, Biodlsponibilité du principe actif 1a. Hulls.” ae f i 21114 Penetration cutanée..---- 15. Pommades. ant E22, Baclpients prets a Pemplo 2. Formes aqueuses and E23! principes actifs.. 24. Lotions an | i 23-1. Formulation complete 22) Gols ar E 2 332 Dilution. reser 23. Gels-crames ... 374 2 = 24, Etatcutané . teres 3. Emulsions a7 § | 3. Differents types d'excipients. 1.0 css... 311. Definition, ama E 4° 3.4. Excipients classiques 3.2. Caractéristiques. 3.2. Formules de quelques bases classiques « XVI Introduction & la dermopharmacie et a la cosmétologie Table des matieres aol Chapitre 25 Chapitre 28 Systemes véhiculai Les « biocosmétiques » |. Systemes submicroniques 7 406 1. DSfinition 1.1. Systemes vésiculaires lipidiques a ‘406 2. Organismes certificateurs 1-1 Diffrents types de vesicles ipidigves 2.1, Naissance des organismes certificateurs - |. Présentation et indications . 1.1.2. Affinité cutanée 1.1.3, Interactions avec la cellule. 1.2, Nanoparticules organiques. 1.2.1. Nanospheres 1.2.2. Nanocapsules 1.2.3. Fullerenes et nanotubes 1.24, Stabilité. 1.2.5. Sécurité et tolérance Systémes susmicroniques. 2.1, Microsphares . 2.2. Microcapsules 2.3. Millisphéres et millicapsules. 2.4. Microbilles ou perles. Cristaux liquic 3.1. Cristaux liquides thermatropes ... 3.2. Cristaux liquides Iyotropes - Chapitre 26 Cosmeétique « orale » Dénomination et Iégislation... Composition... 2.1, Oligoéiéments.. 2.2. Levure de biere 23. Algues ........) 2.4. Resvératrol et evi Chapitre 27 Les « neurocosmétiques » Innervation cutanée et neuromédiateurs 1.1. Innervation cutanée . 1.2. Neuromédiateurs . Mode d'action des neurocosmétiques | Différents types de neurocosmeétiques, . Neurocosmétiques antivieillissement. 3.1.1. Skin anti-ageing composition » 3.1.2, Produits dits « botox-like » 3.2. Neurocosmétiques « apaisants » - |. 3.3. Neurocosmétiques « antidouleur » » 3.4. Neurocosmétiques myorelaxants. Legislation 7 “a1 21 422, 419 ater Liar Lape anda eta 2.2. Exigences des organismes certificateurs -- 2.2.1. Labels 7 2.2.2. Fabricants ....... 2.2'3. Procédés «| 2.2.4, Ingrédients 2.2'5. Packaging - 3. Formulation des biocosmétiques -- icultés dues aux ingrédients technoiogiques« . Difficultés dues aux ingrédients actifs. 313, Mise en ceuvre des ingrédients . . 3.3.1. Emulsionnants .... 2.3.2. Corps gras 7 3.3.3. Gélifiants, 3.3.4. Conservateurs 4. Bilan de Fapproche « biocosmétique » 4.4. Coté positif . 42. Coté négatif. . 5. Marché de la « biocosmétique ». 5.1. Marché général. 5.2. Produits pour bébés Chapitre 29 Produits de tatouage et Plercing Définition, 7 1. Différents types de tatouage - 2. Produits de tatouage. 2.1. Colorants et pigments. 2.1.1. Genéralités 2.1.2. Spécifications 2.1.3. Colorants utilisés 2.1.4. Stabilité des colorants 2.2. Etiquetage 2.3. Dossier 3. Précautions d’hygiéne et dangers | 3.1, Précautions 3.2. Dangers : Manque dhygiéne. Dangers associés au produit Conseil du pharmacien. . Vigilance spécifique 4, Legislation ...... 5. « Piercing » ou pergage corporal XVII Introduction & la dermopharmacie et la cosmétologie 5.1. Défintion, 5.2. Materiour uses 5.3. Dangers du piercing 11000100.) 53.7 Complications infcieuses 2. Complications allergiques 5.3.3, Complications systemiquestardives 53.8. Auverrisquet none norens 535. Conseil du pharmacien, 54. lagiiations sires : Seat. Arresd da 1) mars 2609 5.4.2. arrose du 11 mars 2009 re JOR SiSPOB18333A. JOR SASPOB054858 Chapitre 30 Sécurité des produits cosmétiques et cosmétovi 1. Sécurité des ingrédients . lance 1h Produit de synthase ‘9 had. Generals 2000002 39 1.12. ingredient acts ot adits parcuors ” 260 1.2, Substances d'origine naturelle. tate 1464 13. Caractorsation dun ingréciont 63 2. Sécurité des produits finis. 3. Cosmétovigilance, 341. Definitions . Groupes de cosmétovigilance. 3.3. Procédure d'information os 3.3.1. Effet Indésirable plus ou mains grave. 3.3.2. Effet indésirable grave i. 3.3.3. Effet indésirable sans caractere de gravita. Bibliographic . 7 73 Index. . - 477 stearate cen dt Otani topo con sehen eaee Chapitre 1 ss Législation Lé Réglement européen 1223/2008 di Parlement européén et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif sux produits cosmétiques et paru au journal officiel de Union européenne le 22 décembre 2009 (L. 342/59) est destiné a remplacer la Directive européenne 76/768/CEE et ses 7 amendements. Il constitue un texte uunigue sans aucune possiblité de transposition nationale afin d'éviter toute diver- ence entre les états. La totalité de ce réglement sera applicable impérativement & partir du 11 juillet 2013 & exception de quelques articles applicables plus préco- Gement. Jusqu’a cette date, les régles imposées par la Directive seront toujours en Vigueur, En conséquence, eeront décrites en premier lieu dans ce chapitre les obl gations légales actuelles, Elles seront complétées en fin de chapitre par les obliga fions imposées par Te nouveau Réglement européen. 1.0 Définition du produit cosmétique et du produit d’hygiéne Cette définition est celle de la Directive cosmétique européenne 76/768 modifiée 7 fois. Le 7 amendement date du 27/02/2003, chacun des amendements étant suivi de plusicures adaptations. La 42° adaptation date du 18 avril 2007. La Directive feuropéenne est retranscrite en droit frangais dans le chapitre VI du titre NT du livre V du Code de la santé publique ‘« On entend par produit cosmétique toute substance ou préparation destinge @ ire mise en contact avee les diverses parties superficieltes du corps humain (épiderme, systeme pilots et capillaire, ongles, lévres et organes génitausx externes) ou avec les dents et les muqueuses buceales, en vue exclusivement ou principale- ment de les netteyer, de les parfumer, d’en modifier aspect evfou de corriger les odeurs corporelles et/ou de ies protéger ou de les matntenir en bon é1at » Cette définition n'est pas nouvelle puisgu’elle a été ciablie & peu prés sous cette forme lors de la redaction de la loi francaise de 1975 imposant tne réglementation Introduction a la dermopharmacie et & la cosmétologie des produits cosmétiques a la suite d'une intoxication grave, puis reprise sous cette forme par la 1” directive cosmétique européenne de 1976. Elle a donné lieu a de nombreuses interprétations : la phrase « destinge A tre mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain » était censée séparer distinctement le produit cosmétique de la définition du médicament et pendant longtemps, on a considéré que le produit cosmétique ne pénétrait pas. Actuellement, Ie développe- ment de Ia cosmétique traitante (ou de soins) implique la notion de pénétration au ‘moins jusqu’au derme. Toutefois, et bien que Yon considére qu'une certaine absorp- tion soit possible, aucun effet systémique ne doit en résulter et par la, la cosmétique differe du médicament. 2.28 Législation du produit d’hygiene et du produit cosmétique Crest une législation européenne depuis la parution de la directive cosmétique. ‘La transposition nationale de la directive a été réalisée le 14 juin 1995. De plus, la Joi du 1* juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du controle de 1a sécurité sanitaire des produits destinés a Pomme (livre VIII du Code de la santé publique, titre IL) a créé Agence francaise de sécurité sanitaire des produits de senté (AFSSAPS), au sein de laquelle, le département des « produits cosmétiques, biocides et tatouages » est chargé de veiller a application de la réglementation. Outze la définition du produit cosmétique citée plus havt, la directive indique + Tobligation de déclaration de tout établissement fabriquant, conditionnant ou. contréiant des produits cosmétiques & VAFSSAPS, ainsi que Ia qualification des personnes responsables ; obligation pour le fabricant de s’assurer de la sécurité du produit commer- cialisé en précisant que les produits cosmétiques ne doivent pas nuire a Ia santé humaine lorsqwils sont appliqués dans les conditions normales ou raisonnables «utilisation, Iis doivent, par ailleurs, étre réalisés en confor mité avec les bonnes pratiques de fabrication ; Vobligation de constitution d'un dossier cosmétique. Dans son articte 7 bis, la directive européenne définit les exigences professionnelles et les rensei- enetnents & fournir au niveau officiel pour pouvoir fabriquer et vendre des produits "hygiene et des produits cosmétiques ; + ce dossier ~ est beaucoup plus léger que celui de l'autorisation’de mise sur Ie marché exigé pour les médicaments ; ~ n'est pas déterminant pour la commercialisation du produit mais exigible par les inspecteurs en pharmacie ou les inspecteurs de la DGCCRF (direc- tion générale de Ie concurrence, de Ia consommation et de la répression des fraudes) au titre du contréle ou sur plainte d'un consommateur ; ~ a été pendant 20 ans un élément original de la législation frangaise. Actuel- lement, tous les pays de 'Union européenne sont temus de s’y soumettre Legislation 2.4. Dossier cosmétique Ce dossier comprend entre autres : ‘= les noms des responsables de fabrication, controle et conditionnement qui doivent étre qualifiés dans le domaine (bac +2 minimum dans les disciplines scientifiques, bac +5 pour I’évaluateur toxicologue) ; w Ie lieu des différentes opérations ; = la description des méthodes de contrdle : + controles physicochimiques des matiéres premidres et du produit fini (les méthodes décrites doivent étre effectuées par Pentreprise elle-méme ou par des sous-traitants nommément désignés) ; + contréles bactériologiques du produit fini ; + méthodes relatives a la tolérance du produit fini ; + méthodes relatives a Pefficacité du produit fini s'il y a revendication dune action bien déterminée (tests d’bydratation, tests ¢élasticité, indice de protection pour les produits solaires...) Remarque : Les méthodes officillea do contrdle do Ia tolérance s'appuyaient {Requiclscr fexpérmoriation animale, Sous ia pression des organismes Ge protec: | te doe ain, eas overt ee romplaton ye dle sa coe recs) pr os donnees oldiographiques, par dee dossiers Gbja conathubs lore do mice au Se torrufetione pos anciemnee ou pares matnodes ales « atarnatvas » uture Ssilgare entre futow). Lorsque ow raihodus afernaes sarontdanniiverant Salseos, on pour pevse® decternent& lexperimontaion our volonstes humains, frobebieeont sans fagues (ef chaplre« Intolerance aux preduite cosmetiques ») ‘Actustoment, fexpérimentation ur volontalrs saine existe dea Coxpérmontation animale est plus tlerée que pour certains prod toe medicaments {Cexpérimentation humaine est extrémament contreée per les comités dthique ts chimiques et m= Ia formule intégrale du produit doit figurer au dossier ainsi que les adjuvants technologiques éventuels. Cette formule doit étre transmise aux centres anti poison par lettre recammandée avec accusé de réception qui doit étre joint au dossier. Ce dossier est conservé par la firme et doit étre présonté & toute réquisition. Les inspections sont réalisées par = les pharmacions inspecteurs de la santé ; ~ les médecins inspecteurs de Ia santé ~ les inspecteurs de TAFSSAPS ; — les inspecteurs de la DGCCRF (irection générale de la concurrence, de le ‘consommation et de la répression des fraudes). ete peran ce adi tn i 4 Introduction & la dermopharmacie et a la cosmstologie 2.2. « On entend par « ingrédient cosmétique » toute substance ou préparation dorigine synthétique ou naturelle, & Vexclusion des compositions parfumantes et Gromatiques, entrant dans la composition des produits cosmétiques. » Etiquetage des produits cosmétiques' 2.2.1. Obligations uetage comportant la liste de tous les ingrédients est obligatoire depuis le 1 janvier 1997. Cette mesure est applicable & tous Jes fabricants de produits cosmétiques ct de produits ’hygitne corporelle, y compris les laboratoires pharma- ceutiques qui ne peuvent en aucun cas se contenter de citer les substances actives accompagnées de la mention « excipient QS pour 100 g ». Tous les constituants d'une formule sont listés sous leur dénomination INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients) qui est trés souvent une contraction de la dénomination TUPAC (International Union of Pure and Applied Chemistry), trop longue et trop complexe. Seule exception, les substances parfumantes et aromatiques peuvent n’étre mentionnées que par le mot « Parfum » ou « Aréme » sans autre détail, Les ingrédients sont listés par ordre quantitatif décroissant jusqu’a une concen- tration de 1 %. En dessous de cette concentration, les ingrédients peuvent étre cités dans le désordre, de ‘elle sorte que Yon verra généralement en premiere position, le plus souvent l'eau, suivie des substances grasses puis des tensioactifs ot des substances actives avec, en fin de formule, les conservateurs antimicrobiens, Ios antioxydants, les colorants et les parfurns. Les noms commerciaux de fantaisie ne sont pas admis, Les mélanges ~ quels qurils soient : mélanges de conservateurs, de tensioactifs, dactifs - doivent étre détaillés comme ils te sont dans le dictionnaire INCI of chaque constituant présent dans le mélange est cité par ordre d'importance décrois- sante. Les colorants utilisés en tant que tels sont nommés par leur numéro de color index (C1) seul moyen de les identifier réellement. On les trouyera sous la déno- mination CI suivie d'un chiffre compris entie 10 000 et 80 000, chaque dizaine de mille correspondant & une classe chimique différente. II faut ea outre rappeler que tous les colorants utilisés en cosmétique sont choisis sur une liste positive consti- tuant annexe IV de la directive oi ils sont répertoriés sous leur numéro de Cl. Les colorants capillaires de structure chimique complexe peuvent tre désignés par une combinaison de couleur et de numéro préceédés des lettres HC (hair color) Des combinaisons de nombres et de numéros sont utilisées pour la méme raison dans les cas suivants : — les benzophénones (filtres solaires) sont dites benzophenone 2, 3, 4 0u 5; 1. Litiquetage des produits cosmétiques fini ne doit pas tre confondu aves I'tiquetage dit CLP (Classification, Labelling, Peckaging) qui définit les nouvelles ragles en matiere de clas sification, d'tiquetage et 'emballage des produits chimiques. Il sagit du texte de référence en Burope enré on viguear le 20 jenvier 2009 (publi au JOUE du 31 décembre 2008) qui ne néees- site pas de transposition en drait national Last noes t Législation 5 = les sels d’ammoniums quaternaires complexes sont nommés par exemple quaternium 15 (conservateur) ou polyquaternium 20 ou 32 (polyméres eationi- ques); —Ies propulseurs aérosols peuvent étre cités sous les dénominations ; HFC 152 a (hydrofluorocarbone) ou CFC 142 b (hydrochlorofluarocarbone) ; — les polysilicones (polymeres de silicone complexes) sont associs & un numéro. (ex. : polysilicone 1) ; ~ les substances éthoxylées ou propoxyides généralement désignées par un poids moléculaire approximatif sont converties en nombre moyen de molécules oxyde d'éthyléne ou d’oxyde de propylene — par exemple : PEG 1000 = PEG 20; >M nombre moyen de moles d'exyde d'thylane ~ les alcools éthoxylés (tensioactifs) sont nommés en complétant le nom du subs- ‘vat alcoolique coaventionnel par le suffixe « eth » suivi du nombre moyen de molécules d'oxyde d'éthyléne (OE), ex. : ceteareth ~ 20 = cetyl alcohol & 20 moléeules d’OE. Le terme acrylate désigne des copolyméres linéaires non réticulés des acides acryliques et métacryligues. Ils correspondent & des résines filmogénes. Le terme earbomére désigne des copolyméres réticalés de haut poids moléeu- Jaire de Vacide acrylique. Ce sont des géliiants ou des épaississants 2.2.2. Etiquetages complémentaires Un certain nombre de substances sont soumises & un étiquetage particulier 4qui attire Pstention des utilisateurs sur leur présence par [a mention : « contient, de... ». Cette précaution résulte générilement des propriétés plus ou moins toxiques ‘ou caustiques, ou des potentialitésallernisantes particuliéres de ces substances. Elle ‘concerne principalement ~ des substances présentes dans les produits capillaires : NHjOH, 2c. thio- alyeolique, PPDA, PTDA, acétate de Pb, résorcine, a-naphiol, diméthyloléthy- inesthioneée... — des substances présentes dans les dépilatoires : NaQH, KOH, Ca(OH), SR(OM),, 2c. thioglycolique 5 ~ des substances présontes dans les tales : tale, ac. borique ; certains conservateurs ; ac. salicylique, chlorobutanol, thiomérosal, phényl Hig et ses sels, chloracétamido, glutaraldehyde au-dela de 0,05 % ~ un filtre solaire : Voxybenzone. Une date de « durabilité minimate » est imposée par Ia législation dans certains cas. Elle doit étre annoneée par la mention «4 utiliser de preférence avant fin...» Elle rest exigée que pour les produits dont la durabilité minimale est infé- rieure a 30 mois, Elle conceme fe produit dans son conditionnement intact et non pas le produit au cours de son utilisation ‘Une date correspondant 4 la période d’utilisation possible aprés ouverture (PAO) doit étre apposée depuis le 11 mars 2005 sur tous les produits dont la durebi lité minimale est supérieure 4 30 mois. Introduction & la dermopharmacie et la cosmétologie La PAO est trés difficile & calculer. Cependant, on sait qu'elle est lige A: — Ia formulation (oxydation, incompatibilités) ; — le conditionnement ; ~ les conditions de conservation ; ~ le mode eutilisation ; 1a charge microbienne initiale ; En conséquence, la détermination d'une PAO théorique a été proposée par VAFSSAPS en mars 2006, = La PAO théorique est obtenue par un systéme de cotation allant de 1 a4 (I a Tisque faible, 3 a 4 = risque importent) en fonction des parameétres suivants, ~ A= formulation = B= type de conditionnement = C= durée d'utilisation : adéquation du rapport Volumesdose/fréquence = D = zone dapplication — B= population cibie. Le risque théorique (RT) 2 PAO théorique est calculé de Ie fagon suivante RT=AXBxCXDXE Le numéro de lot doit étre inscrit sur le conditionnement de tous les produits cosmétiques afin de pouvoir en suivre la trace et les retirer du marché si nécessaire. Les formes aérosol et les produits solaires comportent un étiquetage spécifique (voir chapitres correspondant). Remarque : Létiquetage Informatif comprenant {a description des différents ingredients portes sur femballage externe et sur le contenant, a pour but déviter les accidents dorigine allergique dus la méconnaissance'de la composition dee produits I! est indispensable aux professionnels de santé. La valeur infor mative en est douteuse pour le consommateur non initié par le fait méme quill Aly a genéralement pas duniformisation des dénominations chimiques ou que Collassci sont tmp complexes, mame ail sagit d'une denomination INCI. Certaines mentions particuligres, parfois difficiles & décrypter, peuvent faire partie de Vétiquetage. Elles répondent un besoin d'information ou & une revens tation de type marketing mais ne sont pas toujours tres explicites et demandent une traduction. C'est ainsi que — sans conservateur signifie que le produit ne contient aucune substance inserite sur la listo positive des conservateurs ; = oll free ne veut pas dire gue le produit ne contient pas ehuile meis quil ne Contient pas d"huiles mingrales classiques ; — sans tensioactif indique une stabilisation par des gélifients ; — non comédogine signifie que le produit ne contient pas de substance conmue comme favorisant apparition des comédons ; ~ hypoallergénique indique que le produit ne contient pas de substance & poten- tie allergisant ou photoallergisant connu ; : : i i ; i Legislation 7 — pour peaux sensibles ou réactives indique une composition voisine de celle des produits hypoallergéniques, simple et avec des ingrédients de grande pure 2.3. Annexes de la rective Outre les différents articles ségissant Ja fabrication, 'étiquetage et la vente des produits cosmétiques, la directive cosmétique se préoccupe de la nature des matiores premiéres et du produit fini, principalement en ce qui concerne la sécurité du consommateur. Bile définit dans ses annexes : + une liste des produits considérés comme produits cosmétiques ou produits a hygiéne corporelle (annexe 1) ; Cette liste, qui paratt évidente et banale, est particulidrement importante et mérite @eire detaillée puisquelle contribue efficacement & différencier le produit cosmétique du médicament. Elle a été établie par arréte du 30 juin 2000 et se trouve mentionnée & T'alings ¢ de T'eticle R. 5263 du Code de la santé publique, Sont considérés comme produits cosmétiques : ~ erémes, Emulsions, lotions, gels et huiles pour la peau (mains, visage, pieds notamment) ‘masques de beauté (8 Pexclusion des produits abrasion superficielle de la peau par voie chimique) fonds de teint (liquides, pates, poudres) poudres pour maquillage, poudres a appliquer aprés le bain, poudres pour hygiene corporelle et autres poudres savons de toilette, gevons déodorants et autres savons arfuums, eaux de toilette et eaux de Cologne préparations pour le bain et la douche (Gels, mousses, huiles, gels et autres préparations) dépilatoires séodorants et antisudoraux produits de soins capillaives ~ teintures capillaires et décolorants produits pour londulation, Ie défrisage et la fixation produits de mise en plis produits de nettoyage (lotions, poudres, shampooings) produits d'entretien pour la chevelure (lotions, erémes, huiles) produits de coiffage (lotions, laques, billantines) produits pour le rasage (savons mousses, lotions et autres produits) Produits de maquillage et de démaquillage du visage et des yeux ~ produits destinés & étre appliqués sur les lévres produits pour soins dentaires et buccaux ~ produits pour les soins et le maquillage des ongles produits pour les soins intimes externes = produits solaires ~ produits de bronzage sans soleil — produits permettant de blanchir la peau 8 Introduction a la dermopharmacie et & Ie cosmétologie = produits antirides ; une liste négative regroupant maintenant 1 132 substances interdites qui sont pour la plupart, des molécules thérapeutiques (sulfamides, anesthési- ques locaux, antibiotiques, méwaux lourds...) ou toxiques, en particulier un tts grand nombre de dérivés du pétrole utilisés uniquement dans V'industrie chimique, mais aussi certains constituants de parfums (annexe IT) ; + une liste restrictive regroupant des substances plus ou moins dangereuses comme les fiuorures (dentifrices), les constituants des teintures capillaires ou Tes caustiques. Cette liste fixe les limites de concentration et d'utilisation (ne ppas utiliser pour le contour des yeux par exemple). Elle a été complétée par lune liste de 26 constituants de parfums considérés comme allergisants (arrété du 17 novembre 2004) et une liste provisoire de 62 constituants de teintures ‘capillaires également reconnus comme allergisants (arrété du 22 janvier 2003) (annexe 111) ; tne liste positive de colorants (annexe IV) : Dpouvant étre utilisés dans tous les produits cosmétiques (colonne 1) ; 2)utilisables dans tous les cas sauf autour des yeux (colonne 2) ; 3) utilisables dans tous les cas sauf sur les muquetises (colonine 3) 5 <4)utilisés seulement dans les produits rincés (colonne 4) ; + une liste inciuant les produits qui sont soumis & une législation nationale et non européenne (annexe V) ; + une liste positive de conservateurs (annexe VI). Il s'agit d’une liste de conser vateurs antibactériens et antifongiques. Les antioxydants n’en font pas partie ; + une liste positive de filtres solaires (annexe VII) ; + un’ symbole d’étiquetage : logo (un livre ouvert) de renvoi'a ia notice (nnexe VII) ; + un symbole d'étiquetage : logo (un pot ouvert) de la période aprés ouverture (PAO) (annexe VIII bis) 7° amendement du 11-03-03 ; + une liste des méthodes validées alternatives & ’expériment (annexe IX) du 17 septembre 2004, Les listes négatives interdisent l'utilisation d’un certain nombre de substances. Les listes positives limitent le choix des substances actives dans les domaines ‘Toutes ces listes, y compris la liste restrictive, sont en constante adaptation en fonction des connaissances toxicologiques relatives aux divers ingrédients cosméti (ques ef aux utilisations qui en sont faites. 2.4. Inventaire européen Si Yon admet la possibilité d'une absorption cutanée méme limitée, il est indis- pensable d'abtenir des renseignements toxicologiques sérieux sur tous les ingr dients entrant dans Ia composition des produits Chygiéne et des produits cosmé- tiques. D’oi Pétablissement de inventaire européen des ingrédients cosmétiques rassemblant toutes les matieres premiéres actuellement emplayées et sur lesquelles on posséde suffisamment de renseignements physicochimiques et toxicologiques. Legislation 9 Cet inventaire concerne plus de 10000 substances. Pour toutes les substances non inscrites dans ce catalogue (molécules nouvelles, matiéres premieres mal définies, oubliées...), les firmes doivent fournir un dossier toxicologique trés complet (ot un probléme de cott) constituant une garantie de qualité. Remarque : Linventaire européen des ingrédients cosmétiques a été édité par le Journal officiel de la Communauté européenne. Il peut étre consulté sur le Web. 3.ma% Produits « frontiére » (borderline products) La frontiére entre médicament ct produit cosmétique ou produit é*hygiéne est parfois difficile a definir. Un guide a d'ailleurs été proposé par la Commission européenne le 28 octobre 2004, La définition nationale du médicament selon le Code de Ia santé publique, article L. Sil, est la suivante : « On entend par médicament toute substance on composition présentée comme possédant des propriéiés curatives ou préventives 1" égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant éire administré & U'homme ou & Tanimal en vue d’éablir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modi- fer leurs fonctions organiques ». Sont notamment considérés comme des médicaments les produits cosmétiques et @hygiéne corporelle contenant = une substance ayant une activité thérapeutique au sens de V'alinga ei-dessus ; = des substances vénéneuses & des doses et concentrations supérieures &,celles fixées par la liste donnant pour chaque substance vénéneuse et pour chaque type de produits, les doses et concentrations a ne pas dépasser, ou ne figurant pas sur cette liste, On pourrait dire que le médicament présente une efficacité thérapeutique vis-i-vis d’un individu malade, le produit cosmétique présente une efficacité « physiologique » limitée a Penveloppe cutanée ou mugueuse d'un individu sin ow présumé tel et ne constitue en aucun cas un traitement pour un individu malade. La dififérenciation sera néanmoins toujours délicate, les critézes de définition du médicament pouvant s’appuyer sur la présentation, la fonction, Ia composition, le vocabulaire employé. Selon les revendications, un produit peut done étre cosmé- tique ou médicament. Ainsi, un produit anti-acnéique est un médicament, V'acné Stant une maladie, la méme formule considérée comme régulatrice de la sécrétion sébacée est un produit cosmétique. ‘Néanmoins, en Europe, il existe une définition, une liste indicative de ce qui est considéré comme produit cosmétique (annexe I de la directive cosmétique) et une liste de substances interdites dont la présence dans une formule classe le produit dans la catégorie des médicaments. II n’existe donc que deux catégories de produits destinés aux soins de la peau et des phanéres ; les médicaments et les produits cosmeétiques. Aux Etats-Unis, un produit cosmétique est destind & étre frotié, versé, aspergé, vaporisé, introduit ou appliqué de quelque manivre que ce soit sur le corps hnummain pour le nettoyer, Pembellir, en augmenter Vatiractivité ou modifier 10 Introduction & la dermopharmacie et & la cosmétotogie Vapparence sans en affecter la structure ou les fonctions. "il modifie en quoi que ce soit Ia physiologie de l'individu, il est quasi-drug ou cosmétique OTC (over the counter). La fabrication de ces produits est soumise aux good manufacturing practices (GMP) qui portent sur Vinnocuité des ingrédients, sur Pétiquetage et sur Vemballage. Fabrication et contréles sont de type pharmaceutique. Les essais toxi- cologiques sont soumis aux good laboratory practices (GLP). Au Japon, il existe pas de définition spécifique du produit cosmétique. Lae- tion du cosmétique doit étre « modérée », sinon c'est un « quasi-drug » proche du médicament, Dans ces deux pays, il existe done trois catégories de produits destinés aux soins de Ia peau et dos phangres : les médicaments, les produits cosmétiques et les quasi- drugs. 4.m@ Visa PP ou publicité-prodi (article L, $51 du Code dela santé pubique) Certains produits cosmétiques, sans etre des médicaments, sont-mis sur le marché accompagnés d'une autorisation spéciale dite visa PP, accordée exclusi- vement aux cosmétiques présentant un effet bénéfique pour Ia santé humaine. Ce visa est délivré sur dossier scientifique trés complet et particuliérement poussé en ce qui concerne T'ianocuité des ingrédients et leur tracabilité, les conditions de fabrication et de contréle, les revendications déciarées et la tolérance. II nest ‘accordé que si le produit ne reléve pas de la réglementation du médicament ni par sa présentation, ni par sa fonetion, ni par ses revendications, et si les allégations ppublicitaires sont reconnués exactes, La présence d'un visa PP, déliveé au cas par éas, atteste du sérieux du dossier scientifique et des revendications prouvées per une batterie de tests defficacité in vitro et in vivo. I ne peut toutefois en aucun cas participer & la publicité du produit. Le visa PP est accordé par les services spécialisés de 'AFSSAPS pour une durée limitée. La sémantique adoptée est trés importante, Dune maniére générale, aucune effi- ccacité maximale, aucune promesse de résultat absolu ne peuvent étre revendiqueées. ‘On doit rester dans l'idée de favoriser ou contribuer a prévenir, a atténuer, A fare disparattre. Il s'agit donc de soin et non de traitement, Sont considérées comme excessives ct done réservées aux produits pharma- ceutiques, les allégations revendiquant une action thérapeutique sur la kératose, les crevasses, les chéilites, les dartres, Vacné, les cedémes, les jambes lourdes et gonflées, les’ varices et varicosités, les prurits, Vamaigrissement, V'érythéme, la calvitie, les démangeaisons Des visas PP sont le plus souvent demandés pour = des produits de soins pout peaux 4 tendance acnéique ; ~ quelques antitranspirants ~ les produits favorisant la prévention des vergetures ; ~ certains dentifrices non médicamenteux. niet La tee ranaenais esc Législation 1" 5.a=2 Réglement européen du 30 novembre 2009 I comporte 71 considérants, 40 articles et 8 annexes et il reprend dans ses grandes lignes toutes les régles imposées par la Directive 76/768/CEE consolidée. particulier la définition du produit cosmétique demeure inchangée, Mais il insiste plus particuliérement sur différents points : la liste des produits considérés comme produits cosmétiques constitue le considérant n° 7 et n’entre plus dans 'annexe I; ~ 1a notion de personne responsable est développée 5 =a présence et les qualifications d'un évaluateur de fa séourité deviennent impératives ; — les preuves de 'eflet revendique sont exigées avec contréle des allégations ; — la définition et les essais sur le sécurité des nanomatériaux sont détaillés. Obligation de mentionner leur présence sur T'étiquetage (art. 16 applicable au II janvier 2013) ; = la réglementation des substances CMR est rappélée avec changement de dénomination : CMR 1, CMR 2, CMR 3, dgviennent respectivement CMR 1a, ‘CMR 1b, CMR 2 avec ies mérhes definitions et contraintes riais avec, en plus, obligation de mentionner leur présence sur I’étiquetage (art. 15 applicadle au 1 décembre 2010) ; — obligation de respecter les BPF 5 ~ le remplacement de la déclaration d'incident grave aux centres antipeison par tune notification électronique la personne responsable de la Commission européenne (applicable a partir du 1] janvier 2012); — la notification électronique 4 la Commission européenne de Youvertare d'une activité en remplacement de la déclaration d'Btablissement en France, Les modifications apportées aux ennexes sont les suivantes : + Anniexe [ intitulée : Rapport sur Ia sécurité du produits cosmétique ~ A: Informations sur la sécurité (profil toxicologique des ingrédients aves informations sur les effets indésirables plus ou moins graves). Les autres infor- mations exigées correspondent en fait & Pancien dossier. ~B : Evaluation de la sécurité du produit cosmétique. Cette partie comprend les conclusions sur Ies informations précédentes, les justifications de ces concli- sions, les avertissements nécessaires et les réféfences de évaluateur de 1a securite + Annexe I: liste des substances interdites & utilisation cosmétique (actuelle- ‘ment 1 328 substances). * Annexe IIT: liste restrictive incluant les 26 constituants de parfum allergisants et les 60 composants de teintures capillaires inserits précédemment sur une liste provisoire (actuellement 256 substances). + Annexe IV : liste des colorants autorisés présentés non plus en colonnes mais, en vrac avec des recommandations d'utilisation mais sans limites de concentration (@ctuellement 153 colorants). + Annexe V : liste des conservateurs antimicrobiens autorisés. L'ancienne annexe V est supprimée (actuellement 57 conservateuts). rmacie 2 Introduction & la dermap! 2a cosmétologi + Annexe VI; liste des filtres antisolaires autorisés (actuellement 27 filtres). + Annexe VI: 1 logo livre ouvert 2 logo PAO. 3 logo date de durabilité minimele + Annexe VIIT: liste des méthodes alternatives & Pexpérimentation animale vali- ‘dées (gctuellement 0 méthode). Pendant 42 mois, partir de Ja publication du Réglement au journal officiel de Union européenne, les sociétés auront le choix entre Pobservation de la Directive ou celle du Réglement mais devront obligatoirement se mettre en conformité avec PAnnexe I du Régiement si le produit fini est mis sur le marché aprés le 11 janvier 2010. se=xx Chapitre 2 =e Anatomie et physiologie de la peau' 1. aus Structure générale (fgure i) La structure cutinée est une structure hétérogéne composée de trois couches, superposées : épiderme, derme et hypoderme. On met également en évidence des follicules pileux correspondant a une invagination de I’épiderme, qui se prolongent au niveau du derme profond. Ils sont accompagnés des glandes sébacées qui sécr’- tent le sébum a T'extérieur. Les glandes sudoripares représentent également des invaginations dans l'épiderme et le derme. 14. Epiderme (figure 2) Lépiderme a une épaisseur moyenne denviron 100 jum. Il est constitué prin- cipalement de cellules vivantes, les kératinocytes, qui ont la particularité de se .sformer progressivement au cours du phénomene de kératinisation pour former différentes couches ayant chacune leur spécificité. Ils finissent par perdre leur noyau pour fournir des cellules quasi-mortes les cornéocytes. C'est ainsi que, de Pintérieur vers Vextérieur (de bas en haut du schéma), on trouve : ~ Ia couche basale (ou germinative) ; le stratum spinosum ; ~ le stratum granulosum 5 ~ le stranun corneum. 1. La tarme w tdgument » ost parfois employé pour désigner uniquement la peau. Or, le tégument est défini comme étant « ce gui recouvre fe corps de homme et des animaux (la peau, les polls, les plumes, les écailles) », c'est-dire la peau et les phanéres euxsmtmes definis comme étant «des dérivés protectours de P'épiderme chee Mhorame et les animaux » (les poils, les plumes, les ‘ongles, les grifes, las sabots). 4 Introduction a la dermopharmacie eta la cosmétologie v 1, Surface de la peau 2. Pore 8. Couche basale 4. Celluies de Langerhans ot strat. spinosum. 8. Swratum granulosum 6. Stratum lucidum 7. Stratum compactun 8. Stratum dsjunctum 8. Mélanocyte 10. Cellule de-Merkel 11, Gorpusculos de Meissner 12. Corpuscules de Golgi 18. Corpuscules de Krause 14. Glande sébacée 15. Glande sudoripare eccrine 16. Muscle érecteur Figure 1. Structure schematique de le peau. 17. Veinule 18. Veine 19. antere 20. Lobules graisseux 21. Bulbe du poll 22. Racine du poll 28, Cellulas matricielles 24, Capillaires 25. Gaine épithéliale exteme 26. Gaine épithéliale interne 27. Glande sudoripare apocrine 28. Corpuscules de Ai 29. Corpuscules de Pac 80. Terminaisons des fibres nerveuses Intra-épidormiques 81. Tige du poll tnoner-Lephtnri cn start unit Anatomie et physiologie de la peau 15 1.4.1. Couche basale (germinative) Elie est constituée par une seule couche de cellules dont environ 50% sont en mitose et produisent les cellules de la couche immédiatement supérieure, le stratum spinosum. 1.1.2, Stratum spinosum Le stratum spinosum (ou corps muqueux de Malpighi) est constitué de celtules polyédriques solidement attachées les unes aux autres par les desmosomes, de nature protéique, Leur cytoplasme contient des tonofilaments, également de nature protéique, qui se regroupent en paquets, les tonofibrilles. En cheminant vers le haut, elles se différencient biochimiquement et deviennent de plus en plus actives dans les syntheses. 1.1.3, Stratum granulosum (couche granuleuse) A son niveau, il_y a élaboration de molécules fondsmentales responsables des caraciéres physicochimiques des couches supérieures avec formation des grains de Kératohyaline et apparition des corps d’Odland. ~ Les grains de kératohyaline sont constitués soit d'une protéine riche en cystine qui contribue 4 Ia formation éu eiment interfibrillaiz, scit d'une phospho- protéine riche en histidine, la profilaggrine. La profilaggrine est elle-méme le précurseur de la filagarine (lament aggregating proteine), protéine qui agrége les cellules entre elles dans la couche cornée ~ Les corps ¢'Odland ou Kératinosomes ou membrane coating granules (MCG) sont des organites lipidiques se formant a Vextérieur de la cellule sur la ‘membrane cellulaire. Tis libérent les lipides constituant le ciment intercellu- laire du stratum corneum lors du stade terminal de la kératinisation. Dans le stratum granulosum, on trouve encore des cellules vivantes avec noyat. Au cours de la kératinisation, elles vont s’aplatir et perdre leur noyau pour se trans former en cornéocytes qui constituent le stratum cornewm. 1.1.4, Stratum corneum (couche cornée) est formé de trois couches : = stratum lucidum (présent seulement dans la paume des mains et la plante des pieds) ; — stratum compactum, qui représente la couche cornée proprement dite ~ stratum disjonctum (couche la plus externe, desquamante), Lensomble de ces trois couches a une épaisseur d’environ 10 jm. La couche cornée a des propriétés et une composition biochimique totalement différentes des couches sous-jacentes de Pépiderme. Les cellules qui Ia composent Gornéocytes) représentent le stade ultime de la kératinisation. Ces cellules, parfois considérées comme des cellules mortes, sont dépourvues de noyau et constituées presque exclusivement de kératine. Files contiennent cependant tn certain nombre enzymes qui participent aux phénoménes de, métabolisation. De plus elles sont 16 Introduction a la dermopharmacie et a Ia cosmétologie et Stratum dsiunctum ‘Stratum compactum Couche cores 10um ‘Stratum spinosum ‘Stratum germinativum Jonetion ‘ou couche basale ‘dormospidermique ~ peritare mc. Se Figure 2. Structure schématique de l'épiderme. riches en un mélange de substances plus ou moins hygroscopiques qui assurent la fixation de eau Les eorngocy es sunt orgunisés de fapon tds schématique & la maniére d’un mur de briques. Le ciment qui les unit est de type lipidique et constitu d’un mélange d'acides gras polyinsaturés (AGPD, de cholestérol et de céramides. A ce stade, les desmosomes sont transformés en cornéosomes ou cornéodesmosomes, Le phénoméne de la desquamation est régulé plus particulidrement par la cohé- sion entre les cornéocytes, qui est assurée grace au iment lipidique et & la présence des cornéodesmosomes. La liaison entre les cornéodesmosomes est entretenue par les cadhérines desmosomales et par une protéine spécifique, le corngodesmosine. La desquamation des cornéocytes est corrélée & la dégradation de la cornéodes- mosine, elle-méme régulée par des enzymes protéolytiques trypsine et chymotryp- sine-like qui induisent la desquamation. Ces enzymes peuvent étre inhibées par le cholestérol sulfate, mécanisme devenant prépondérant au cours du vieillissement et conduisant a une accumulation des cornéocytes. niles son dad et any Anatomie et physiologte de la peau 7 Kéretine Figure 3. Structure schématique du stratum corneum. 1.1.5. Phénomene de kératinisation Le processus’ de kératinisation pred riaiséance au niveau de la couche basale, od les cellules se multiplient. Elles migrent ensuite en un flux continu vers la surface de la peau en se transformant progressivement pour aboutir & une couche de collules « mortes », sans noyau, qui s’éliminent progressivement. Le processus de kératinisation comprend done deux phénomenes simukanés : une migration verti cale des cellules et une différenciation de ces cellules. II s’étale environ sur I mois, deux semaines é:ant nécessaires pour la migration des cellules de Ia couche basale fila couche cornée. C'est le «.turn-over » épidermique. Couche cornée La Revstine [et * coune wee ESTE | leon at mote ‘orandiause Késntohyatine Noyaux —A Couche Se Malpight ‘couche bassie C 200 here Figure 4. Turn-over cellulaire de la couche cornée. 18 Introduction & Ia dermopharmacie et & la cosmétologie La kératine épidermique formée au cours de ce processus est une kératine mole, qui se présente sous Ia forme de faisceaux de fibres. Les tonofilaments qui apps raissent dans le stratum spinosum ont une structure intermédiaire et sont consi &rés comme les précursenrs de Ia kératine, Au cours de la différenciation, ils se groupent en faisceaux (tonofibrilles), qui eonstitueront, in fine, les fibres de kéra- tine dans le cornéocyte. Les Kératines sont des protéines fibrenses hélicoldales formées de chaines acides aminés riches en soutte (cystine et cystéine) mais de composition diffé- rente dans I"épiderme, dans le poil et dans les ongles, ce qui leur confére des caractéristiques physicochimiques spécifiques, tout en présentant une propriété commune : une trés grande résistance aux agressions diverses. Récemment, des chercheurs américains ont mis en évidence une protéine DIF indispensable a la différenciation des cellules épidermiques ainsi qu'un important complexe de protéines kinases dont une sous-unité o de I'-«-B kinase contrGlant la prolifération et la spécialisation des cellules basales de l'épiderme., Cette sous-unité ©. contréle par ailleurs la production de la protéine KDIF. La déficience en cette sous-unité conduit a une production incontrélée de cellules basales et & absence de kératinisation: Par ailleurs, on a pu mettre en évidence importance de Vaquaporine-3? dans les, mécanismes de la prolifération et de Ia différenciation des kératinocytes. L’aqua- porine-3 est une aquaglyceroporine exprimée par les keratinocytes de la couche basale de I'épiderme. Elle y est présente comme dans les épithéliums de nombreux organes mais n'est pas cantonnée a la régulation des mécanismes d'absorption- excrétion de l'eau, En établissant un couplage avec la phospholipase D2, elle facili- terait la formation de phosphatidylglycérol, activateur de la protéine kinase C inter- venant dans le régulation du cycle cellulaire. Lraquaporine-8 (AQP8) aurait un réle de transporteur d’ions ammonium, et de dérivés ammoniaqués. Elle pourrait étre au contre du métabolisme de Purée produite par a mitochondrie, un des composants du NMF, et interviendrait donc directement dans le phénombne d"hydratation du stratun corneum. 1.1.6. Autres cellules de répiderme Dans la couche basale, on trouve des cellules dendritiques particuliéres : les mélanocytes, responsables de la pigmentation de la peau. Les mélanocytes insi nuent leurs dendrites entre les kératinocytes et leur transmettent des organites spécifiques (mélanosomes), ott s’effectue la synthése de la mélanine. On compte généralement 1 mélanocyte pour 36 kératinocytes et ensemble constitue une unité ‘mélanocytaire. Les mélanocytes, relativement peu nombreux, représentent environ, 13 % de la population cellulaire de l'épiderme, ot ne se reproduisent que trés lente ment (Cf, chapitre « Produits solaires ». 2. Les equeporines sont des protéines membranaies qui forment, dans les membranes biclogi ‘ques, des pores en forme de sublier. Elles sont composées de 4 monoméres capables de transpor- ter das motéeules d'eau individucllement. On en compte aetuellement environ 450 et leur poids moléculaire est de 25435 KD. | | | | { | I i Anatomie et physiologie de la peau 9 Dans l'épiderme, on trouve également des cellules de Langerhans, charges de capter les allergénes pour les présenter aux lymphocytes T. Elles assurent la défense immunologique de la peau en déclenchant une réponse immmunitaire de type cellulaire. C'est Vallergie de contact de type IV ou hypersensibilité retardée GSR). Ces cellules peuvent quitter I'épiderme pour migzer dans le derme d’0 la réponse inflammatoire et la caractéristique érythémateuse de la réaction allergique. Elles représentent environ 2 4 4 % de la population cellulaire totale. Enfin, les cellules de Merkel, pou nombreuses, ne représentent que 1% des cellules épidermiques. Ce sont des récepteurs sensitifs. Elles sont localisées dans la couche basale et leurs prolongements cytoplasmiques *infiltrent entre les kératino- cytes. Ce sont des cellules a la fois neuroendocrines et épithéliales. Elles produisent neuromédiateurs et hormones tout en exprimant des cytokératines ou I'antigene de ‘membrane épithéliale. Elles sont plus nombreuses sur les Iévres, les paumes et les extrémités des doigts. Elles enregistrent les stinnuli vibratoires qurelles transmettent 4a terminaison nerveuse avec laquelle elles sont en rapport. Remarque : Lépiderme est dépourvu de vascularisation mais des études récentes ant montré quill nétait pas dépourvu diinnervation, des, terminaisons nerveuses en provenance du derme s‘insinuant dans lepiderme. Lépiderme a surtbut un role de protection, mais son importance du point de vue cesthétique est considérable, 1.2. Jonction dermoépidermique Ladhérence entre le derme et I'épiderme est réalisée grice & la jonction dermog- pidermigue. Cette couche mince atellulaire située sous Ia couche basale. Elle est constituée par deux minces feuillets : 1a lame basale et la lame réticulaire. La lame basale est composée principalement de fibres de collagene de type TV et de glyco- protgines (ont laminine et fibronectine). La lame réticulaire est constituée de colla- gine de type III. La membrane basale sert @'ancrage aux cellules épithéliales. Elle est indispensable comme filtre pour leur maintien et leur survie, Lrensemble couche asale-jonction dermoépidermique a une structure ondulée caractéristique des peau Jeunes. Au cours du vieillissement, cette structure s‘aplatit et la peau se distend. 1.3, Derme Le derme a une épaisseur variant de S00 pm & I mm. On distingue le derme paplilatre, le plus proche de la jonction épidermique, et le derme rétieulaire, plus profond, qui représente environ 80 % de ’épaisseur totale du erme, Tous deux sont des tsus confoncts is sont constitués par = + des protéines synthétisées par les fibroblastes ou fibrocytes. En particulier le collagéne, macromolécule assemblée en fibres conférant A la peau sa résistance, ct 'lastine, macromolécute qui s‘organise en faisceaux, essentiellement localisée dans les couches superficielles du derme (couche papillaire). Lélastine est respon- 20 Introduction 3 la dermopharmacte et la cosmétologie sable de Pélasticité de Ja peau. Les fibres oxytalanes sont des fibres d’élastine rarticuliéres. Elles sont situées transversalement par rapport aux fibres d’élastine proprement dites, Elles sont trés fragiles et disparaissent les premigres au cours du vieillissement, Elles sont Jocalisées principalement dans le derme papillaire, de méme que les fibres de réticuline, qui sont des fibres de collagéne trés fines. Le derme réticulaire renferme principalement des fibres de collagéne et des protéoglycanes ; ‘+ un gel de protéoglycanes (ou mucopolysaccharides) dans lequel sont noyées les protéines citées plus haut. Les protéoglycanes sont formées d'une protéine porteuse associée a des glycosaminoglycanes (parmi lesquels acide hyaluro- nigue, polyoside aminé capable de fixer eau) mais aussi a quelques molécules sulfatées telles que chondroltine sulfate et dermatane sulfate. Elles captent les molécules d'eau et constituent un gel, réservoir d’eau pour la peau ; des cellules qui sont principalement des fibrocytes ou fibroblates, cellules fusiformes qui synthétisent protéines et protéoglycanes. Outre les fibro blastes, cellules résidentes, il s'y trouve des cellules migratrices, macrophages, lymphocytes, granulocytes éosinophiles. PP : Protéine porteuse PL: Protéinee de liaisons HA: Acide hysluronique GAG :Glyeosamino-giyeanes Figure 5, Structure schématique d'une macromolécule de protéoglycane. Les fonctions du derme sont = dassurer le maintien des propriétés mécaniques de la peau ; = de servir de réservoir d'eau par l'intormédiaire du gel de protéoglycanes. 1.4, Hypoderme 14.1. I n'existe pas de solution de continuité derme-hypoderme, On obstrve seule~ ment un changement progressif dans la nature du tissu conjonctif. Uhypoderme est un tissu conjonctf lache, qui posséde la méme structure que le derme mais on Structure i i i i { j ‘Anatomie et physiologie de fa peau 21 y trouve surtout du collagéne et un gel de protéoglycane. I} est. de plus, chargé en, adipocytes (cellules graisseuses) sous forme d’amas qui stockent les triglyecrides. Les adipocytes se forment & partir des préadipocytes, cellules semblables par Jour forme aux fibroblastes mais programmées pour se charger en triglycérides, Cos préadipocytes, d'abord fusiformes percent peu a peu cette configuration pour Parrondir ot se transformer en adipocytes (figure 6). Lispace intraceltulaire est ‘alors comblé par une grande vacuole remplie de triglycéride qui repousse le noyau tt les organites cytoplasmiques 4 la périphérie de la cellule. Le taille des adipocytes fst extrémement variable, Déja huit fois plus gros qu’une celtule classique (environ 80 pm), ils peuvent multiplier ce chiffre par 50 au cours d’une phase hypertro- phique. Si la surcharge graisseuse est trés importante et dépasse la possibilité de Stockage des 20 milliards d'adipocytes présents dans le tissu adipeux normal, on assiste alors & une phase d'hyperplasie. Les adipocytes qui, normalement, ne se ‘multiptient pas, sont alors contraints ’augmenter leur nombre par stimulation des préadipocytes « dormants ». D'ok Papparition de Pobésité, Noyau Goutteletes lpidiques Collule remplio de corps gras Fibroblast Préadipocyte Adipooyte Figure 6, Formation de l'adipocyte. Dans un soénario normal les cellules adipeuses conférent a 'hypoderme wn pouvoir isolant thermique et mécanique et constituent une réserve d'énergie indis- pensable. 1.4.2. Lipogénése La formation des triglyeérides (triacylglycérols) stopére & partir du glucose et des aides gras cirenlants qui sont tranaforméa dans les adipocytes. Les acides gras provenant des triglyeérides alimentaices sont transférés directement & travers la membrane plasmique de la cellule adipeuse grace a des protéines de transport, Par ailleurs, la pénétration du glucose dans les adipocy'tes est facilitée par deux transpor- tours GLUT et GLUT-4, ce deter étant activé par Finsuline, A partir du glucose Sopérent in situ la synthése d'acides gras puis celle des triacylalyeérols par combi- nalson des acides gras totaux (circulants et synthetisés) et du glyeérol-3-phosphate. seus facteurs fvoriaeat a ipogsntae = Ia présence de récepteurs c-adrénergiques sur les adipocytes, qui agissent en inhibant ia production é'AMP cyclique (adénine monophosphate eyelique) 5 — la présence d'une phosphodiestérase antagoniste de AMP cyclique 5 ~ a présence du neuropeptide Y (NPY) libéré par les terminaisons nerveuses sympathiques, et du peptide YY, libéré par les cellules endocrines de Pintestin qui freinent aussi la production dAMP eyclique ; ~ Vinguline, qui active la phosphodiestérase. 1.4. Lipolyse Elle consiste en une hydrolyse des triacylglyodrols en acides gras libres (AGL) cet glycérol grice a une triglycéride lipase hormonosensible phosphorylée (HSL), ‘Cette enzyme est sous le controle des catécholamines et de l'insuline et la phospho- ylation nécessite la présence dAMP cyclique, tui-méme activé par Padénylcyclase. Lorsque le taux d'AMPe augmente, le métabolisme s‘oriente vers Ja lipolyse avec liberation d’AGL et de glycérol. Lorsque le taux d’AMPe dimimue, le métabolisme Soriente vers le stockage. Ui arpar ailleurs, été constaté que "hydrolyse des triglycérides est beaucoup plus rapide dans les adipocytes isolés que dans le tissu adipeux. I est possible quune concentration importante d’acides gras s'oppose & "hydrolyse des triglyeérides, Plusicurs facteurs favorisent la lipolyse ~ la présence de récepteurs B1, B2 et, A un moindre degré, B3-adrénergiques sur les adipocytes, stimulés par les catecholamines ; — la présence dAMP cyclique activé par adénylcyclase, dont ta production est régulke par les récepteurs B-adrénergiques. L'augmentation de YAMP cyclique cntraine Factivation de la lipase hormnosensible et donc stimule la lipolyse ; —la présence, sur la membrane adipocytaire, d'un récepteur du calcium, le calcium sensing receptor (CaSR), capable C'inhiber la différenciation adipocy- taire, Vactivité de la phosphodiestérase et la fixation du neuropeptide Y & son récoptent : ~ les B-endorphines auraient une action lipolytique par activation de la trigly- ceryl lipase. En effet elles induisent une augmentation significative du taux de alycérol dans les adipocytes humains isolés 1.5. Vascularisation Le vascularisation, lymphatique ct artérioveineuse, parcoiirt hypoderme, le derme et s‘arréte en dessous de la jonction dermoépidermique. L'épiderme n'est done pes inrigué directement mais rego ses nutriments par diffusion & partir du Le systéme vasculaire du derme comparte = des artéres, branches latérales des artires sous-cutanées, constituant le plexus artériel dermique profond installé au niveau de la jonction dermne-hypoderme. De a, se dispersent verticalement dans le derme des artérioles qui irriguent les, follicules pilosébacés et les glandes sudoripares. Ces arterioles s'étalent dans le ROLE DE LA CIRCULATION CUTANEE — Elle assure Poxygénation et la nutrition des différentes couches cellulaires de la peau, ~ Elle joue un réle essentiel dans la thermorégulation ~ Elle maintien 'équilibre de Ia pression artérielle. arque : Le vascularisation du derme intervient dans les phénoménes d'ab- jon (ranscutange, La resorption dlune partie des molécules ayant traversé la ‘couche comée ot diffusé dans les couches épidermiques s'effectue a ce niveau 1.6. Innervation Elle concerne & la fois le derme et 'épiderme, ce dernier ne recevant toutefois que des terminaisons nerveuses sans renfermer un réseau de nerfs comme Ie derme. (On distingue dans le derme : + une innervation de type vésétatif, constituée do fibres neurovégétatives issues des chatnes sympathiques paraveriéhralee, Ces fibres ne cont pas myéli- nisées Elles innervent principalement les annexes cutanées et les valeseaux sanguin 5 tne innervation satange sensorell, qu est ta base du sens du touches. Les axones sensitifs sont iss des ganglions sensitis rachidiens ou créniens. Ils sont myélinises dans le dere et amiylinigues dans P'épiderme. Tis constituent tin plexus dans le derme profond, dot les fibres nerveuses montent vers la surface pour former un deuxitme plexus dla jonetion des dermes réticlair et papillae, Elis forment ensuite des terminalsons Ibres, dilatées ou corpus- calaires aes terminsisond\nerveuses Ibres concerent les polls et les glandes séba- ots: ~ les terminaisons nerveuses dilatées concernent principalement les poils tnais se trouvent aussi au contact des cellules Ge Merkel la jonction dermosplderaique 5 ~ les terminaisons corpusculalres se situent dans les zones les plus sensibles (isage, mains, pieds,organes pénitaux). Ce sont lee corpuscules de Ruffini (follicules pileux ct vaisseaux sanguins), de Wegner-Meissner (papilles Sermiques). de Vater Pecini erie profond-hypoderme), cutanéomuqueux ((égions ano-géaitales), de Golgi-Mazzoni (mugueuses). information nerveuse est transmise par des courants électriques (influx nerveux) et par des petites molécules: les neuromeédiateurs (substance P et CORP). Elle est tensportée par trois neurones success: du stimulus cutané aux ganglions rachidiens eta la moelle épiniére, de la moelle épinitre au thalamus, du thalamus au cortex cérébral qui traite Pinformation. Une méme terminaison nerveuse peut transmettre plusieurs types d'information Les récepteurs sensitifs cutanss sont généralement groupés en récepteurs méca- niques, thermiques et nociceptfs. Les températures inférieures & 12 °C ou supé. Heures 4 45°C sont perques comme douloureuses 24 Introduction & la dermopharmacie et & ta cosmétologie 2.am2 R6le du stratum corneum Le stratum corneum mérite que l'on s'y attarde car son réle est considérable. Responsable en particulier de ce que Yon appelle « Feffet barriere », il représente un licu de stockage pour les substances lipidiques, participe de fagon trés active au | phénoméne d’hydratation de la peau et par la méme, a un réle esthétique prépondé- | rant, 241. — Effet barriére La couche cornée est I'élément protecteur principal de la peau, bien que son | épaisseur soit minime (environ 10 a 20 pm) par rapport & Pépaisseur totale de la peau, Malgré cette minceur, elle réalise une barriére quasi imperméable, grace & sa structure et sa constitution chimique, si son intégrité est conservée. Les cornéocytes sont des cellules aplaties d’environ 4 wm de diamétre sur 0,2 ym <épaisseur. Ces cellules se recouvrent les ‘unes les autres comme les tuiles d'un toit, Elles sont composées presque exclusivement de kératine, protéine extrémement résistante et sont prosque totalement déshydratées : le stratum corneum renferme en moyenne 13 % d'eau alors que les celiules de organisme en renferment 80 & 90 %. Elles sont agrégées par un ciment intercellulaire lipidique formé dun mélange decides gras polyinsaturés, de cholestérol ct de céramides. Leur cohésion est de plus assurée par des liens protgiques représentés par les coréosomes. Les lipides interceltulaires prennent naissance en quantité importante Yabord dans la couche de Malpighi puis dans la couche granuleuse a partir des corps @Odland ou membrane coating granules (MCG) ou kératinosomes, Ces corps Tamellaires ont été isolés. Leur composition a été définie comme étant un mélange de glucosylegramides, de phospholipides et de cholestérol. Sous Paction de diverses enzymes telles que lipases, sphingomyslinase, B-glucosyleérébrosidase, phospho- diestérase, les lipides d'origine sont transformés et se présentent sous des formes différentes dans la couche cornée. Les phospholipides disparaissent au profit du cholesterol et surtout des céramides alors que les glucosyleéramides n'apparaissent plus qu’a P'état de traces. La moyenne des résultats ublenus en poureentage de poids, des lipides totaux serait Ia suivante tiglyosrides : 9,16 % ; ~ cholestérol esters : 11,8 % ; a ~ teides gra libres +2449 8 cholesterol : 21,6 % i ~ céramides : 34.2% ; 3 ~ cholestérol sulfate: 3,5.% avec des variations trés importantes entre les indi- {2 Vides. { | ‘On a pu mettre en évidence actuellement 11 oéramides différents. Par suite de la 1 complexe dela structure chimique, la nowelle denomination tente dela décrive. #3 Chaque eéramide est désigné par deux lestes la premiere correspondant i la bass {# (G.B4 ia seconde indiquant fa nature de Tacide gras (N,A,O). Les omégabydroxy- céramides estérifiés sont désignés par une troisiome lett CB) 3 25 Anatomie et physiologie de la peau On distingue done (voir figure 7): ~ a partir de la sphingosine : + le céramide SN ou céramide 2 ; + le céramide SA ou eéramide 5; + le céramide SO ; + le eéramide SOF ou eéramide 1; ~ & partir de a phytosphingosine + le céramide PN ou eéramide 3 ; + le céramide PA ou céramide 7 ; + le céramide POs — & partir de la 6-hydroxysphingosine : + le céramide HN ou eéramide 6 ; + le céramide HA ou eéramide 8 5 + le céramide HO ; + le céramide HOE ou céramide 4. ‘| Remarque : Le céramide i ou SOE, Ié plus apolaire est estisrifié Gar acide linoiéique et intervient de facon préponderante dans organisation des lipides intercellulaires. Les lipides intercellulaires sont formés de la juxtaposition de trois constituants principaux : cholestérol, acides gras, céramides. Lagencement structurel de ces lipides a été étudié par diverses techniques telles gue la microscopie électronique de cryo-transmission, la,calorimétrie différentielle, la diffraction des rayons X, la spectroscopie infrarouge. La plupart des auteurs admettent lexistence de bicouches lipidiques eréant une structure lamellaire proche des cristaux liquides. La structure générale du stratum corneum est asse2 singuliére. Le modéle fe plus classique est celui du « mar de briques » entouré d'un ciment lipidique, les briques représentant les cornéocytes. Mais au vu du détail des molécules qui composent le stratum corneum et des liaisons fortes qui les associent, on le considére de plus en plus comme un matériau composite de type biopolymére qui peut répondre aux contraintes par des déformations adéquates. Crest done Vensemble kératine + lipides + structure anatomique qui est respor sable de Deffet barridre. Cet effet se manifestera en empéchant la pénétration & travers Ja.peau de substances exogénes mais également en ralentissant fa diffusion de eau’ ea provenance des couches profondes du derme. Il participe done de fagon active & l'hyératation cutanée, Plusieurs exemples peuvent témoigner de cet effet berrigre : * sh avec un adhésif, on arrache sucessivement es caushes By stam corneum (tripping), la perméabilité de la peau totale augmente. Si l'on procéde & dss Searcations, blurs, fotlements, on obi! le méme resulta Defet barriére, pour se manitester, nécessite lintégrité du stratum corneum ; + sifon hydrate la peau de fagon excessive (patch occlusif), les cellules cornées hyperhydratées perdent leur capacité de barrigre et deviennent perméables

Vous aimerez peut-être aussi