Introduction générale
Au cours de l’élaboration d’un projet ou de son exécution, les techniciens de génie
civil sont souvent confrontés au choix des matériels adéquats à utiliser pour un
meilleur rendement. C’est pour faire face désormais à cette difficulté que le cours
intitulé ‘’Matériels de construction et équipements’’ a été initié dans votre formation
pour permettre le choix des matériels et des modes opératoires suivant une base
technique et ceci en fonction des travaux à exécuter et de l’envergure de
l’entreprise. Ainsi, à la fin de ce cours l’étudiant devra être en mesure de :
reconnaître les différents types d’engins à utiliser pour les travaux publics ;
pouvoir faire le choix d’un matériel approprié pour un travail donné ;
faire un bon suivi des matériels.
En fait, pour le suivi du matériel, nous devrons :
analyser les bons de commande et de livraison ;
vérifier l’état du matériel
gérer leur utilisation ;
faire régler les factures ;
faire établir les bilans mensuels.
Toutes ces connaissances indispensables seront développées à travers les
chapitres suivants :
1. Les principes fondamentaux de terrassement.
2. Les caractéristiques des engins.
3. La production des engins.
4. Les engins de terrassement.
5. Les matériels de confection, du transport et de mise en œuvre du béton.
6. Les matériels de transport et de mise en œuvre du bitume.
7. Les palplanches, les caissons, les parois moulées et les batardeaux.
8. Les matériels de confections des pieux et puits.
9. Choix d’un engin de construction.
Chapitre 1 : Les principes fondamentaux de terrassement
Le terrassement est l’ensemble des travaux permettant de modifier le relief d’un
terrain. Il permet au terrain naturel d’être aménagé pour recevoir un ouvrage tel que,
une route et autre.
Pour cet aménagement, nous avons les travaux de déblais et de remblais qui
engendrent les phénomènes de foisonnement, de tassement et de compactage.
Tous ces phénomènes étant liés à la nature du sol, nous obligent à connaître
quelques sols.
21. Foisonnement
Le foisonnement est l’aptitude qu’ont les matériaux à augmenter de volume dès
qu’ils sont extraits d’un milieu.
En effet, le sol naturel ou en place occupe un certain volume V 0 appelé volume
géométrique de la place occupée, avec une masse volumique ρ0 . Après son
excavation, il devient meuble et ses grains ne sont plus soudés. Ainsi, il y a
pénétration de l’air et son volume augmente : c’est le phénomène de foisonnement.
En supposant que le volume foisonné est V, de masse volumique ρ alors par
V −V
0
définition le coefficient de foisonnement en pourcentage est : F= V × 100 .
0
22. Tassement
Le tassement est la capacité des matériaux à se laisser diminuer de volume pour
occuper un volume géométrique donné.
En effet, le sol à excaver de volume V0, de volume foisonné V mis en place dans un
remblai, subira un tassement sous l’effet du poids propre de ses grains, les vides se
ferment, les grains se resserrent et ainsi le volume occupé diminue : c’est le
phénomène de tassement appelé foisonnement définitif.
En supposant que le volume de remblai est V’, de masse volumique ρ' alors par
définition le coefficient de foisonnement définitif ou tassement en pourcentage est :
' V ' −V 0
F= ×100 .
V0
23. Compactage
Pour améliorer les propriétés mécaniques du sol au cours d’un terrassement, il faut
le compacter. Alors, le compactage est l’opération de tassement d’un sol par un
moyen mécanique dont l’objectif est d’augmenter la capacité portante du sol.
En supposant que le volume en place est V p et Vc, le volume obtenu après
compactage alors le coefficient de compactage k est obtenu par la formule :
Vc
k=
Vp
3. Coefficient de retrait
Généralement, le matériau foisonné de volume V subit une diminution due à son
chargement, son transport, son déchargement et son tassement naturel. Donc, il y a
une perte au cours des mouvements de terre et ainsi le volume de terre V p en place
est inférieur au volume de terre foisonnée V. Alors, pour calculer le volume V p, il faut
connaître le coefficient de perte. En supposant r, le coefficient alors,
Vp = (1 – r)V.
1. Puissance
La puissance d’un moteur est le travail qu’il effectue par unité de temps. Elle indique
la rapidité avec laquelle il peut accomplir un travail. D’une manière générale, la
puissance est fonction de l’altitude, de la pression et de la température.
Tout engin possède trois types de puissance qui sont : la puissance requise, la
puissance disponible et la puissance utilisable.
Remarque :
Toutes ces résistances sont des forces de frottement.
La puissance au volant du moteur doit être supérieure à la puissance requise
en raison des pertes par les organes de transmission qui varient de 10 à 20% et par
l’usure qui varie de 0 à 10%.
2. Effort à la jante
La puissance utile du moteur est transmise aux roues motrices ou aux chenilles par
les différents organes de transmission qui absorbent une partie de cette puissance,
soit 10 à 20%. La puissance disponible pour un moteur neuf n’étant plus alors que
P
de 85% environs, le couple est alors réduit et l’effort à la jante F j devient : F j=0,85 V
où P est la puissance utile en Watt et V est la vitesse de l’engin en m/s.
La puissance nécessaire pour déplacer un engin est alors P n = FjV et le couple à la
jante qui est fonction du rayon de roulement des roues motrices ou des chenilles
s’obtient par l’expression : Tj = r Fj, avec r le rayon de roulement de l’engin.
L’effet à la jante est utilisé pour caractériser les engins sur roues. Dans le cas des
engins sur chenilles, on utilise l’effort à la barre d’attelage que l’on appelle effort au
crochet.
3. Effort au crochet
C’est la force disponible à la barre d’attelage du tracteur qui lui permet de tracter un
autre véhicule ou une remorque. Pour qu’un tracteur puisse développer à son
crochet un effort utile, il faut que la puissance du moteur produise, à la vitesse
donnée un effort à la jante supérieure à la résistance qui s’oppose au déplacement
du tracteur seul, et il faut que l’adhérence soit suffisante. Ainsi, l’effort au crochet F c
s’obtient par la formule : Fc = Fpc – Rt où Fpc est la force au point de contact définie
comme suit Fpc = min (Fj, Fa) avec Fa, la force d’adhérence.
4. La force d’adhérence
C’est la force qui permet d’éviter le glissement entre le sol et la roue. Elle est obtenu
par l’expression : Fa = mgf où f est le coefficient d’adhérence, fonction de la surface
de roulement et du type de l’engin, et m est la masse des roues motrices de l’engin.
Lorsqu’il y a pénétration des dents de la chenille dans le sol ou de la sculpture des
pneus dans un terrain meuble, les forces d’adhérence ne sont plus valables. Il faut
alors tenir compte de la résistance au cisaillement du sol à la profondeur atteinte par
les pneus ou les chenilles.
5. La rampe franchissable
La rampe franchissable est la force tirante ou l’effort au crochet des pelles
mécaniques. Elle leur permet de gravir une pente. Donc, elle est en particulier
utilisée pour les pelles mécaniques. Elle est obtenue par la formule suivante :
0,85 F pc 0,85 F pc
R f =100 % × −C r %=(100 × −C r)% . Donc R f est en %.
mg mg
Lorsque la pelle sur chenilles est limitée par la force d’adhérence alors :
R f =85 f −C r %.
Chapitre 3 : Production des engins
2. La production horaire
La production horaire est le rapport entre la quantité de biens produits et les moyens
mis en œuvre pour les produire par heure. Pour obtenir alors une production
importante, il faut pouvoir déplacer un important volume de déblai à un prix de
revient le plus avantageux. Alors, la production des engins est fonction de la durée
du cycle et le volume chargé par voyage ou le volume de terre compacté, nivelé…
I. Historique et Définition
L’histoire des camions est bien sûr fortement liée au développement de
l’automobile en général. Quelques dates essentielles peuvent donc nous permettre
de suivre l’évolution de l’automobile et donc du poids lourd.
Les dates :
1769 - le premier véhicule est construit par l’ingénieur français Nicolas Joseph
CUGNOT (1725 – 1804) c’est une machine à vapeur qui pouvait rouler à 4Km /h.
1860 – premier moteur à gaz mis au point par Jean Joseph Etienne LENOIR (1822-
1900).
1863 – ce même moteur est utilisé pour propulser un véhicule entre Paris et
Joinville.
1867 – L’autrichien Siegfried MARCUS (1831 – 1898) construit une voiture propulsé
par un moteur à essence
1867 – Nikolaus August OTTO (1832 – 1891) et Eugène LANGEN (1833 – 1895)
mettent au point un moteur à explosion interne, l’Ottomotor.
1898 – Au tout début de l’année 1898, le premier camion imaginé par Gottlieb
DAIMLER sort d’usine (en 1926, les firmes DAIMLER et BENZ fusionnent- la
nouvelle firme prendra plus tard le nom de MERCEDES
1908 – MICHELIN met au point les roues jumelées.
Bien d’autre invention ou innovation technique (carburation, injection, transmission,
freinage, suspension, ...) permettront à l’automobile donc au poids lourds, de se
développer jusqu’à nos jours.
Selon le dictionnaire «LE PETIT LAROUSSE », un camion est un gros véhicule
automobile utilisé pour le transport de lourdes charges. Il peut être aussi défini
comme étant un véhicule automobile à roues destiné à transporter des
marchandises. Il décline en multiple modèles en fonctions des biens transportés.
Un camion est défini par son type, le nombre d’essieux, de roues, et sa charge
utile. Le camion est alors un véhicule routier de plus de 3,5 tonnes, destiné à
transporter des matériaux et bien d’autres éléments nécessaires aux travaux de
génie civil. Il se distingue du véhicule léger sur le plan technique (charge à l'essieu
nettement plus importante, dimensions...). Il est aussi appelé poids lourd (poids total
autorisé en charge (PTAC) supérieur à 3,5 tonnes).
Dans le cadre des terrassements, les camions sont utiliser pour le transport des
matériaux issue des déblais et des remblais tels que : le sable, le gravier, les roches
concassées, …)
En outre, la circulation des véhicules lourds (autobus, autocar, tracteur routier
muni d'une remorque) est soumise à une réglementation particulière, stricte
notamment en ce qui concerne les temps de conduite.
La benne est le caisson qui reçoit les matières transportées par un camion de
type porteur ; le mot remorque désigne cet élément dans le cas des camions dits
tracteurs. Les caractéristiques de la benne déterminent l'usage qui peut en être fait :
ses dimensions, son matériau (acier), ses possibilités de remplissage et de vidage,
etc. La benne peut être amovible, c’est à dire reposant sur le châssis lors du
transport, mais pouvant être déposée au sol. Le volume de certaines bennes peut
être augmenté à l'aide de ridelles ou rehausses : bennes à ridelles. Le
déchargement des bennes basculantes peut être opéré à l'aide d'un vérin
hydraulique. Le déchargement des bennes à éjections horizontales est effectué par
un poussoir qui vide totalement la charge sans soulever la benne permettant le
déchargement sous des lignes électriques ou encore sous un tunnel.
Les camions bennes peuvent être utilisés à d’autres fins selon que l’on modifie la
nature de leurs bennes. On peut citer par exemple :
Les bennes frigorifiques, les bennes à ordures.
Benne à ordures
Benne frigorifique
Selon les types, on distingue :
769 C de 32 à 36 tonnes
773 B de 45 à 52 tonnes
777 B de 77 à 80 tonnes
785 de 117 à 135 tonnes
789 de 153 à 135
Le béton une fois préparé à la centrale est déversé dans la toupie par l’intermédiaire d’un
entonnoir. Sur le lieu de mise en œuvre, le béton est déversé par le biais d’un canal ouvert semi-
cylindrique auquel on peut associer d’autres canaux de même nature pour atteindre un point plus
éloigné de la toupie.
Camion vibrateur
3- 9°) Les tombereaux
Les tombereaux sont des véhicules utilisés, pour le transport des matériaux, comprenant une
benne à pans inclinés qui se décharge par basculement. Ils sont constitués d’un tracteur et d’un
châssis qui sont assemblées par un tourillon et deux vérins hydrauliques inclinés, ceux-ci servant
d'organes de direction. En règle générale, les roues (le plus souvent six) sont toutes motrices. Le
tracteur, comportant les organes mécaniques : moteur, pompes hydrauliques, système de
refroidissement etc., repose sur un seul pont, donc deux roues uniquement. Il n'est donc pas
autonome, on ne peut donc pas le désaccoupler du châssis-benne. Le châssis portant la benne
est la partie arrière de la machine. Il repose sur un pont (très petits modèles) ou deux ponts (le
plus souvent). Il en existe deux types : Les tombereaux rigides et les tombereaux articulés.
Tombereaux rigides
Le gros tombereau rigide à quatre roues est utilisé pour le transport en carrière ou dans les mines
à ciel ouvert. La charge utile peut atteindre (360 tonnes) pour le Liebherr T 282B.
Tombereau articulé Volvo A40D Tombereau articulé Komatsu Tombereau souterrain articulé
Chacune de ces formules sert dans un cas ou dans l’autre à déterminer la puissance
consommée sur le chantier en fonction des mesures effectuées sur le chantier. Elle n’indique en
aucun cas la vitesse de fonctionnement sur pente des tombereaux. Les vitesses d’exploitation
avec le ralentisseur en service doivent être déterminées en fonction des conditions de travail, des
méthodes de conduite appropriées et du jugement personnel du conducteur uniquement.
6. La production
La production des camions est fonction de la durée du cycle et du poids ou du volume
transporté à chaque voyage. La durée du cycle comprend : la durée du chargement, la durée de
mise en place sous chargeuse, la durée du déchargement et les temps variables (aller et retour)
qui sont fonctions de la vitesse, de la distance à parcourir, de la manœuvre. Le tableau suivant
renseigne sur les différents temps pour les étapes de chargement.
7. Cycle de production
C’est un voyage complet (aller – retour) pour l’ensemble des tâches effectuées pour avoir
un travail élémentaire complet.
Pour les camions bennes et toupies il se présente comme suit :
Pour les camions citernes on a :
Tracteurs agricoles
3. Le fonctionnement
Tracteur sur chenille
Les tracteurs sur chenille sont souvent employés :
Pour les travaux durs
Sur forte pente
Dans tous les cas où l’effort de traction exige une forte adhérence au sol
Sur les terrains de mauvaise tenue (boue, sols désagrégés ou fraichement remblayés)
Tracteurs sur pneus à châssis
On les emploiera pour :
Pour les travaux normaux sur pistes ou sur terrain moyens.
Se méfier que les roches durs désagrégées provoquent souvent des coupures dans
les pneus.
Lorsque les travaux impliquent la traversée de route ou de passage a niveau ou
l’emprunt du réseau routier.
Pour le remorquage sur une longue distance
Lorsque les conditions de chantier imposent une grande manœuvrabilité en espace
restreint (châssis articulé)
Les entreprises qui effectue les transports par camion doivent réaliser l’entretien de leur
véhicules mesures des freins doivent être réalisées par les chauffeurs.
Tracteur forestier
Conclusion
Les camions et les tracteurs étant des engins jouant des rôles très important dans le cadre des
terrassements de grande envergure alors il est très important d’avoir une bonne connaissance de
ces engins car leur bonne maitrise ne rapportera qu’une bonne rapidité et une importante
économie à l’entreprise. Vu l’importance des études qui ont été faites, les camions sont capables
d’influencer considérablement les délais d’exécution des travaux, surtout ceux de construction des
routes du fait de leurs productivités. Il s’avère donc nécessaire pour tout technicien de génie civil
d’avoir une parfaite maitrise de la gestion de ces engins.
2ème Partie : Bulldozer et ses variantes
Aujourd’hui, le niveau des travaux de terrassement et de nivellement augmente en rapport
avec l’envergure des nombreux projets de construction et on n’hésite plus à déplacer des
millions de mètre cube de terre et de roche pour la réalisation des barrages, des routes et
autres ouvrages de génie civil. Ceci explique le développement spectaculaire des
matériels de construction.
Aussi n’est-il donc pas nécessaire à tout intervenant du domaine de Génie Civil de
connaître et de maîtriser les matériels dont il doit disposer pour la réalisation des projets
dans les délais impartis.
C’est dans cette optique que nous effectuons une étude sur le bulldozer et ses variantes
qui se trouve être un matériel de construction très utilisé surtout dans le domaine des
travaux de refoulement. Nous présenterons donc les caractéristiques de ces engins de
terrassement ainsi que l’étude de sa production horaire.
2. Définition et présentation
Le bulldozer est un nom anglais qui dérive de deux mots anglais : ‘’bull’’ qui veut dire
taureau et ‘’dozer’’ qui désigne une lame.
Le bulldozer ou bouteur en français est un engin de terrassement monté sur un tracteur à
chenilles ou à pneus équipé d'au moins une lame d'acier orientable à l'avant et utilisé
principalement pour le nivellement des terrains ou qui sert à la démolition ou à refouler des
matériaux. C’est aussi un engin de terrassement qui creuse les terres et les pousse sur
une très courte distance.
On les appelle couramment des "bull" ou encore D4, D6, D7, D8, D9, selon la puissance
de l'engin ou encore "Caterpillar" (assimilant la marque la plus répandue, à la fonction).
L’outil de terrassement est une lame profilée portée par deux bras articulés qu’un
mécanisme hydraulique (pour la plupart) permet de rabaisser ou de relever. Si la lame est
en position basse, l’engin fait un terrassement par raclage avec une profondeur de coupe
de 20 à 30 cm. En mettant la lame en position intermédiaire, on peut régaler des tas de
déblais en couches d’épaisseur de 20 à 30 cm également. La position haute est une
position de transport.
Pour certains engins, la lame est inclinable par pivotement autour d’articulations
horizontales. Ce mouvement est commandé par des bras poussoirs hydrauliques. La
puissance de l’engin est caractérisée par celle du tracteur et varie de 25 à 500 chevaux
vapeur. La longueur de la lame est proportionnelle à la largeur de la machine qui varie
entre 1,80 et 6,00 m.
Généralement, les bulldozers sont équipés d’un dispositif de ripage monté à l’arrière
de la machine. Il peut être à soc unique ou à plusieurs socs. Le nombre de socs à adopter,
résulte de l’analyse du sol à traiter. Dans un terrain où la pénétration des dents est facile, il
y a intérêt à augmenter le nombre de dents. Pour les terrains très durs et compacts, il est
généralement indiqué d’utiliser un seul soc avec le choix d’une machine puissante.
Bulldozer
3. Description
Le bulldozer est une pelle niveleuse montée sur un tracteur sur chenilles ou sur deux
essieux à pneus avec châssis rigides ou articulés. L’outil de terrassement est une lame
profilée portée par deux bras articulés, qu’un mécanisme permet de rabaisser ou de
relever. Lorsque le Bulldozer est sur pneumatique les quatre roues sont motrices. Lorsqu’il
est sur chenilles, on en distingue à barbotins surélevés et à barbotins bas. Le Bulldozer à
une longueur de l’ordre de 6,620 m, une larguer de l’ordre de 3,180 m, et une hauteur
d’environ 3,215 m et sa masse varie de 15 à 32 tonnes.
La puissance de l'engin est caractérisée par celle du tracteur qui est muni d’un moteur
Diesel à 4 temps de 50 à 400 KW. Sa vitesse est de l’ordre de 3,5Km/h. L’effort de
traction que fournit le Bulldozer dépend du type de tracteur et de sa vitesse en travail.
L’effort utilisable dépendra du poids et de l’adhérence du tracteur équipé. Selon le type de
tracteur les Bulldozers exercent des pressions au sol variant de 20 à 160 kPa. Les larges
chenilles du Bulldozer permettent de répartir son poids sur le sol ; ce qui lui évite de trop
s'enfoncer sur les terrains meubles, de s'enliser ou encore de s'ensabler. Les Bulldozers
ont ainsi une excellente prise au sol.
Dans certains bulldozers, la lame est également orientable dans le sens de la marche de
l'appareil. Ces engins sont appelés les angledozers. Cet appareil a la possibilité d'aplanir
des tas de déblais en les rejetant sur le côté.
Le bulldozer est également muni d’une cabine biplace, métallique, suspendue, vitrée ou
non et à revêtement de calorifugeages et d’insonorisation. Elle peut être équipée de
climatiseur. La planche de bord se trouve sur la face avant de la cabine. Sur la planche
sont situés des indicateurs permettant de contrôler le fonctionnement des systèmes du
Bulldozer surtout celui de la lame dont la description est la suivante
La lame semi –universelle comporte les avantages de la lame “U” et de la lame “S”. Les
sections d’attaque de cette lame sont renforcées par des ailerons qui augmentent son
rendement. Ces ailerons permettent de mieux retenir le matériau à déplacer sans réduire
la puissance de pénétration, ou le chargement rapide de matériaux compacts, ou le
déplacement de matériaux divers.
Lame “CD”
Lame “A”
Elle est encore appelée lame à orientation, puisqu’elle travaille en position droite, ou
orientée à 25 degrés, d’un côté ou de l’autre. Elle est employée pour le déblaiement
latéral, la construction de routes, le remblayage, le creusement de tranchées et d’autres
travaux du même ordre. Cette lame requiert moins de manœuvres qu’une lame non
spécialisée; son bâti en “C” permet qu’on lui adapte de l’équipement de refoulement, de
déblaiement ou de déneigement, non conseillée dans la roche et les applications difficiles.
Lame “C”
Lames “U”
Employées dans des matériaux légers non homogènes (charbon, sciures ou copeaux), ces
lames ont un excellent rendement volumétrique.
“Enfouissement”
Lame spécialement conçue pour le déplacement des détritus et du matériau de couverture.
La lame est surmontée d’une grille qui améliore la visibilité tout en protégeant le radiateur.
Les formes arrondies de la lame permettent au matériau de rouler régulièrement.
“Lame bidirectionnelle”
Conçue pour le travail dans les cales des navires, cette lame peut être affectée aux
chargements les plus divers: grain, sel, minéral de fer, charbon et copeaux. Elle peut
dégager le matériau des parois et le refouler vers le centre de la cale en le poussant ou en
le tirant.
“Lame forestière en V”
Cette lame est employée à l’abattage des arbres, pour arracher les souches et dégager la
végétation au ras du sol. Deux lames d’attaque en “V” utilisent en leur centre le poids et la
puissance du tracteur pour frayer à la machine un passage en ligne droite. Parce que cette
lame utilise la force du tracteur, le travail est régulier; les arbres sont répartis de chaque
côté de la machine.
“Râteaux”
Ils conviennent pour toute végétation jusqu’à la taille d’un arbre tout en offrant une bonne
pénétration du sol pour le dessouchage et l’épierrage. Les pointes des dents sont en
général remplaçables.
“Lame KG”
LÉGENDE
A Longueur (avec lame droite)
B Largeur (y compris embouts d’extrémité standard)
C Hauteur de la lame
D Profondeur de pénétration maxi
E Garde au sol au levage maxi
F Dévers maxi (mécanique)
G Réglage maxi de l’incidence
H Dévers maxi (hydraulique)
J Dévers hydraulique (tirant au centre)
K Largeur aux tourillons des bras de poussée (au centre des rotules)
Les capacités sont déterminées comme suit :
Vs = 0,8 WH2.
Vu = Vs + ZH (W-Z) tan X.
Où : Vs = Capacité de lame droite ou orientable.
Vu = Capacité de lame universelle ou semi universelle.
W = Largeur de lame sans embouts.
H = Hauteur effective de lame compte tenu des coins biseautés, etc.
Z = Largeur des sections latérales mesurée parallèlement à la largeur de la lame, au sol,
au niveau des lames de coupe.
X = Angle d’orientation des sections latérales.
4. Choix de la machine
Il est encore trop tôt pour émettre une opinion bien établie sur le bulldozer à pneus. Sa
supériorité, dans la comparaison avec le tracteur à chenilles, est assurée dans bien des
cas, et des constructeurs prétendent que ses frais d’entretien sont moins élevés. Il est
exact que, sur le bulldozer, les chenilles du tracteur sont soumises à une forte usure. Le
bulldozer à pneus est relativement cher ; aussi n’est – ce – qu’en vue de travaux spéciaux
de gros volume qu’on peut envisager son acquisition. N’oublions pas toute fois qu’il peut
aisément desservir plusieurs chantiers, s’ils ne sont pas trop distants les uns des autres et
qu’il est un excellent tracteur routier à adhérence totale.
Pour le choix d’un bulldozer on peut examiner les éléments suivants :
emplacement prévu sur le tracteur pour la pompe ou le treuil
mode de fixation de l’équipement sur le tracteur
méthode employée pour l’expédition : équipement monté ou non sur le
tracteur en usine etc.
interchangeabilité de plusieurs genres de lames
la barre d’attelage reste – t – elle ou non ?
amplitude du mouvement vertical de la lame vers le haut et vers le bas
montage de patins derrière la lame
type de lame (droite ou courbe)
nature du sol
éventuellement, amplitude du pivotement ou de l’inclinaison de la lame
acier employé pour le couteau et le tranchant
dimensions (diamètre et course) du cylindre des vérins hydrauliques et
dimensions des flexibles (pour commande hydraulique)
diamètre et largeur du tambour du treuil de commande
diamètre des poulies de renvoi
diamètre et longueur du câble employé (pour commande par câble)
longueur totale tracteur et lame (lame placée à angle droit, pour l’angledozer)
largeur de la voie du tracteur pour lequel est prévu le bulldozer
marques et modèles des tracteurs sur lesquels peut être monté l’équipement
poids de l’engin complet, avec ou sans la pompe ou le treuil de commande.
5. Utilisation du bulldozer
5-1°) Applications
Les bulldozers sont des machines conçues pour exercer un effort horizontal important
toujours dans le sens de la marche.
Les modèles sur chenilles sont bien adaptés aux travaux en terrains meubles, mais les
vitesses de déplacement étant faibles, ces engins ne sont rentables que sur des
déplacements courts (inf. à 100 m). Les modèles sur roues, sont plus indiqués sur des
distances longues, ils sont cependant plus rares.
Refoulement avant
Distance de transport
Puissance (KW) Capacité (m3)
(m)
300 – 400 20 250 – 1800
225 – 300 12 140 - 1200
150 – 225 8 100 – 800
100 – 150 6 70 – 600
50 – 100 4 50 - 400
Tableau 1 : Puissance, capacité et distance de transport.
En calculant la puissance requise et la puissance utilisable, on peut évaluer la durée du
cycle. La capacité de la lame, c’est-à-dire la quantité de matériau que la lame peut
refouler, doit aussi être considéré pour évaluer la production d’un bulldozer. Le tableau ci-
dessous donne les capacités de lames pour les différents modèles de bulldozers.
Ces chiffres doivent être corrigés pour évaluer la quantité de matériau en place. Le tableau
suivant donne le coefficient de retrait de différents matériaux pour le bulldozer.
Matériau Coefficient de retrait
Roche 0,50
Argile humide 0,70
Terre naturelle 0,80
Sable 0,90
Tableau 3 : Coefficient de retrait
Où :
R = rendement horaire théorique
Q = quantité par cycle de matériaux en place.
DEBIT en m3/h
ENGINS 30 mètres 50 mètres 60 mètres
Argile Terre Argile Terre Argile Terre
ordinaire ordinaire ordinaire
CONTINENTALE CD 7 65 75 42 50
CCNTINENTALE CD 8 120 140 80 90 65 75
CONTINENTALE CR 8 65 75 45 55
MICHGAN 280 TD 200 230 170 190 140 155
Il s'agit d'un bull dont la lame peut s'orienter dans un plan horizontal. C’est un tracteur
destiné à pousser d’autres engins, des scrapers en particulier. Le pushdozer n’est qu’un
terme servant à désigner un bulldozer ou un angledozer dont la lame a été remplacé par
un tampon galbé. L’angledozer toutefois se prête moins bien que le bulldozer aux fonctions
de pusher, puisse que sa lame, ou le tampon qui la remplace, est trop éloignée du tracteur.
2. LE TIPDOZER
Tipdozer
Il s'agit d'un bull dont on peut faire varier l’angle d’attaque de la lame. Le tipdozer est un
bulldozer dont la lame peut être inclinée à volonté, de manière à adapter l’angle de coupe
ou l’inclinaison de la paroi refoulant à la nature de travail à exécuter : excavation ou
refoulement de la matière. La lame coupe mieux les matériaux compacts lorsque son
inclinaison la rapproche du plan horizontal ; redressé avec son arête supérieure portée
vers l’avant, elle refoule une plus grande quantité de matériaux désagrégés, et de façon
plus uniforme.
3. LE TILTDOZER
Tiltdozer
Il s'agit d'un bull dont la lame peut s'incliner dans un plan vertical perpendiculaire au
tracteur. Sa lame peut ainsi pivoter dans son plan autour de l’axe longitudinal du tracteur.
Ce pivotement est effectué soit par réglage fixe manuel soit par réglage variable au moyen
de vérins hydrauliques. Il est utilisé pour l’arrachage de gros arbres, le creusement de
fossés et les travaux à flanc de coteau.
4. L’ANGLEDOZER
Angledozer
Dans l’angledozer, la lame peut être orientée dans le plan horizontal par rapport à l’axe
longitudinal du tracteur. La lame de l’angledozer est plus longue que celle du bulldozer
pour permettre à l’orientation maxima à une largeur de coupe égale.
5. Le clearingdozer
Il est un appareil destiné au débroussaillement et au déboisement. Sa lame est
spécialement lourde munie de dents amovibles. Ces dents pénètrent dans le sol, soulèvent
les roches et les souches (base du tronc d’un arbre coupé qui reste en terre), déracinent
les petits arbres ou coupent les racines pour faciliter l’arrachement des grands arbres. La
terre arable n’est que labourée en surface et reste sur place. Les dents aplanirent le sol.
Le clearing dozer peut être muni d’un éperon spécial, sur le côté de la lame. En le faisant
pénétrer dans le haut d’une souche et en pivotant sur le tracteur, on arrive à fendre le
chicot, même s’il est grand de diamètre. Le bulldozer peut aisément l’extraire ensuite,
morceau par morceau. Seuls des tracteurs de grande puissance peuvent être utilisés pour
ce travail.
6. Le stumper
Le stumper sert essentiellement au déracinement des arbres et des souches. L’effort est
concentré en un point, et l’arrachement est effectué par l’action combinée de l’avancement
et du relevage de l’outil enfoncé sous les racines.
Cet outil est constitué d'un croc en acier, coulé d'une seule pièce, qui se fixe sur le châssis
en U des bulldozers orientables. Le bord d'attaque est formé de quatre dents recouvertes
d'acier à haute résistance. Grâce à sa faible largeur et à sa forme concave, le stumper
rentre aisément dans le sol. Il attaque ainsi les souches à extraire assez bas, tandis que
ses dents pénètrent profondément dans le bois. Tout l'effort du tracteur se trouve en effet
concentré sur la faible largeur des dents, y réalisant des pressions très élevées. Le
conducteur du tracteur, tout en continuant à pousser, soulève le stumper grâce aux vérins
ou au treuil du bull. Le mouvement d'arrachement et de basculement ainsi produit permet
d'extraire les souches dans les meilleures conditions.
7. Le Gyrodozer
Ce bulldozer est destiné à être monté sur les tracteurs à chenilles D7. Il est constitué d'une
lame de bulldozer munie à sa partie inférieure de quatre grosses dents. Les bras obliques
de poussée, à vis sur la plupart des pelles, sont remplacés ici par des vérins (fig. 34). Ces
vérins assurent à la pelle:
un mouvement de tilt important; on peut obtenir une différence de niveau vers
le haut ou vers le bas de 45 cm entre le centre et le bord de la lame (angle de
15° vers le haut ou vers le bas);
un mouvement de basculement vers l'avant ou l'arrière selon un angle de 16°
30'; le basculement est exécuté autour des attaches des bras de poussée
horizontaux.
En travail particulièrement difficile, le gyrodozer peut agir par une seule de ses dents sur
laquelle est alors appliquée toute la puissance du tracteur.
Ce relevage est à câble avec treuil (câble - contrôle) arrière.
Le Gyrodozer : Basculement de la lame
8. Le threecutter
Engin prévu pour le débroussaillement léger, à la forme en V d’une chasse – neige. Cet
appareil est spécialisé dans l'abattage des arbres. Il se compose de deux pièces
essentielles: une poutre massive surélevée et un bulldozer en forme de V. Ces deux
parties sont commandées indépendamment par câble et treuil à double tambour.
Dans une brousse de hauteur moyenne, le threedozer agit par son bull en V à la manière
d'une étrave qui arrache la végétation et la repousse à droite et à gauche. Les arbres sont
couchés par la poutre horizontale.
Tandis que la poutre appuie le plus haut possible sur le fût de l'arbre à abattre, la pointe du
bull pénètre dans la souche et la soulève grâce à l'action du treuil de relevage.
L'avancement de l'engin peut être rapide.
CONCLUSION
Le bulldozer et ses variantes notamment le tipdozer, le pushdozer sont des engins
capables de défricher et déboiser des terres végétales, d’ameublir des terrains compacts,
de déblayer des roches, d’épandre et aplanir des matériaux excavés, de construire des
fossés, de dégager d’autres engins de terrassement, d’entretenir les pistes de chantier
pour faciliter la circulation des engins.
Tous ces nombreux usages de ces machines sont rendus possibles grâce à leurs lames
puissantes qui ont une action multidimensionnelle. Ce qui fait de ces engins des matériels
de constructions incontournables dans le démarrage et l’entretient des travaux de
terrassements.
3ème Partie : Les décapeuses
Introduction
De nos jours, compte tenu de l’ampleur de certains travaux dans le génie civil et
dans le but de maximiser sa production voire ses bénéfices, l’utilisation de la force
humaine lors des travaux à haute intensité de main d’œuvre est devenu insuffisante. En
effet, il est souvent nécessaire, si non indispensable de déplacer des millions de mètre
cube (m3) de terre ou de roche. Pour y parvenir des engins appropriés ont été inventés
pour remplacer l’effort humain et les petits matériels (pelles, haches, pioches etc.) dans
l’accomplissement des différents mouvements de terre. Ceci explique le développement
spectaculaire des matériels de construction.
Il devient donc nécessaire à tout intervenant du domaine du génie civil de connaître
et de maîtriser les matériels dont il doit disposer pour la réalisation des projets dans les
délais impartis. Au nombre de ces engins existent les décapeuses ou scrapers utilisés
pour les terrassements importants surtout lorsque la distance de transport est supérieure à
celle que peut faire un dozer.
I- Présentation de la décapeuse
Aperçu d’une décapeuse
1. Origine
Ce type d’engin a connu son origine aux Etats-Unis, d’où le nom Américain Scraper
ou motor-scraper. L’office québécois de la langue française a retenu l’appellation
de décapeuse.
2. Définition
La décapeuse est un matériel assurant le chargement et le transport de matériaux
meubles ou de faible granulométrie sur des pistes ayant une bonne résistance au
roulement et des distances courtes ou moyennes. En d’autres termes, c’est un engin qui,
grâce à une lame, racle le sol ou la chaussée et emmagasine les déblais dans une benne
pour leur évacuation. Encore appelée scraper ou motor-scraper, elle est généralement
utilisée pour l'arasement des sols. Cet engin possède une benne avec tiroir éjecteur
pouvant se surbaisser et qui, par l'effet du déplacement de la machine, permet d'extraire
les matériaux. Ceux-ci seront ensuite transportés sur le lieu de déchargement pour
finalement y être répandus en couches.
C’est une machine polyvalente, un compromis entre les meilleures unités de
chargement et les meilleurs camions de transport. Elle est particulièrement avantageuse
quand les bancs d’emprunt (sable ou gravier) ne contiennent pas ou peu de blocs et que
les distances de transport sont réduites. Ses fonctions (chargement, transport, gerbage et
nivellement) confirment ses caractères flexible, autonome et indépendant des autres
pièces d’équipement. Elle est, de ce fait qualifiée d’engin mixte terrassement-transport.
Elle est aussi utilisée lors de la construction de routes, car elle épand son chargement
uniformément, ce qui facilite cette activité.
3. Principale composante
Un scrapeur en général comprend un châssis supportant une benne, munie d’une
lame coupante à sa partie inférieure, laquelle racle dans le sens de la marche agissant à la
manière d’un robot. La lame est subdivisée en trois morceaux. La pièce centrale
légèrement en saillie pour permettre une bonne pénétration. Elle possède de chaque côté
un socle vertical permettant d’effectuer une coupe latérale nette sans formation de cordon
sur le fond de la fouille. La benne peut se lever et s’abaisser. Le scraper est muni d’un
tablier oscillant pour l’obturation de la benne et d’un éjecteur mobile ou oscillant pour le
vidage de la benne.
Les différentes parties d’un scraper se présentent comme suit :
Une décapeuse
Scraper automoteur
effectuant le retour à vide
Scraper
Scraper automoteur avec la lame abaissée pour le chargement
Caractéristiques des scrapers automoteurs
Moteur
Moteur à puissance variable (VHP) qui fournit 10% de puissance en plus dans
les rapports 3 à 8 sur les séries 620, 630 et 650.
Passage des rapports commandé par l’accélérateur améliorant la longévité
de la transmission en réduisant le taux d’injection juste avant les changements
de rapport sur les séries 620, 630 et 650.
Injecteurs-pompes électroniques actionnés hydrauliquement (HEUI) et
injecteurs-pompes électroniques (EUI) qui maintiennent électroniquement les
réglages du circuit d’injection et assurent une compensation automatique en
fonction de l’altitude et du colmatage du filtre à air.
Ralentisseur hydraulique qui protège le moteur contre les surrégimes et
prolonge la durée de service des freins dans les pentes sur les séries 620, 630
et 650.
Commandes d’équipement électro-hydraulique à la place de la soupape
pilote et des canalisations connexes dans la cabine de la
620G.
Commande d’équipement par levier unique sur le 620G, un levier unique
commande la benne, le tablier, l’éjecteur, l’élévateur, le blocage de la boîte,
l’attelage amortisseur et la flèche d’attelage/vis sans fin en option.
Commande de boîte de vitesses simplifiée sur le 620G. La boîte offre les
rapports 1, 2 et D (marche). Le conducteur peut neutraliser la boîte en
choisissant manuellement le rapport supérieur.
Moteur arrière de la 627G pouvant être mis en marche depuis la cabine. Le
compte-tours peut surveiller le moteur avant, de même que le moteur arrière.
Les informations de la centrale de surveillance pour la décapeuse 627G
peuvent être consultées dans la cabine au moyen d’un contacteur
tracteur/décapeuse. Si une anomalie est détectée sur la décapeuse, la centrale
de surveillance passe automatiquement du tracteur à la décapeuse.
Boîtes power shift semi-automatiques à huit vitesses utilisées sur les séries
620, 630 et 650.
Blocage du différentiel ... pour rendre solidaires les deux roues motrices du
tracteur sur mauvais terrain et améliorer l’adhérence.
Attelage amortisseur sur séries 620, 630 et 650 (suspension d’essieu sur 615C
Série II) absorbant les chocs de la piste, empêchant les rebonds et favorisant le
confort du conducteur.
Distance économique de transport
Capacité en m3 Distance en m Observation
4. Décapeuse Niveleuse
4- Les pousseurs
Le pousseur (ou pushdozer) est un tracteur sur chenilles ou sur pneus équipé
pour exercer une poussée de renfort sur l’arrière du scraper ou éventuellement de tout
autre engin disposé pour recevoir une poussée.
Certains tracteurs spécialement équipés pour ce rôle reçoivent à l’avant une
plaque de poussée avec ou sans amortisseur et souvent à l’arrière un tampon de
poussée, avec ou sans amortisseur, pour le travail en tandem. Généralement on utilisé
un bulldozer de puissance convenable dont la lame est renforcée au centre par une
plaque de poussée. Ceci pour éviter les risques de détérioration de la lame.
Tracteur sur pneus construit comme un Pushdozer
VITESSES DE MARCHE : 2e et 3e
n=
Le cycle d’un pousseur est le temps de chargement de la décapeuse multiplié par le
facteur du pousseur.
P D1 D1
P D22
Si le pousseur pousse seulement la décapeuse D1, le facteur de pousseur est 1,5. S’il
revient pousser D2 le facteur est 2,0.
P D2
Facteurs de pousseur : 1,3 et 1,5
P D1 D1
D2 P
La durée du cycle du pousseur est décomptée à
partir du moment où il se place derrière un scraper, jusqu’au moment où
il se place derrière le scraper suivant. Dans des conditions normales la durée du cycle
d’un pousseur est de 1,5 à 2,5 minutes.
V- Cycle et production
1- Cycle
Définition et schéma
On appelle cycle un voyage complet allée et retour ou l’ensemble des tâches
effectuées pour avoir un travail élémentaire complet. Pour une décapeuse, on
distingue :
- l’excavation et chargement ;
- le transport ;
- le déversement ;
- le retour à vide.
Le schéma du cycle de la décapeuse peut être représenté comme suit :
Transport chargé
Retour à vide
657E
2- Production
Pour déterminer la production d’un engin comme le scraper il faut connaître la
durée du cycle de l’engin, la capacité de sa benne et son efficience (repos éventuel du
conducteur et arrêt de la machine). Ainsi la production horaire est égale à la capacité
que multiplie le nombre de cycles par heure et l’efficience soit :
P=CxNxe
3- Formation et expérience
Cet emploi/métier est accessible avec une formation de niveau V (CAP ou BEP)
spécifique à la branche, sans exigence de diplôme. L'accès par la formation continue
est également possible. La connaissance du milieu professionnel est très appréciée. Le
permis C est nécessaire si le conducteur achemine lui-même l'engin sur le chantier.
Pour les métiers de l'exploitation des carrières, une connaissance des techniques
d'extraction et des structures des gisements est nécessaire. Dans le secteur public,
l'emploi/métier est accessible par concours sous certaines conditions de recrutement et
de niveau de formation.
VII- Sécurité et entretien
1- La sécurité
La sécurité commence par :
- Connaître la machine, connaître les lieux de travail, connaître les règles de sécurité,
connaître le signalement, porter des vêtements sécuritaires, agir consciencieusement
avec compétence.
- La sécurité lors des déplacements : regarder dans le sens des déplacements ;
respecter les règles de la route ; freiner avec sécurité ; garder le contrôle de la machine
(vitesse réduite et lame élevée) ; redoubler de prudence dans les pentes (sur les
terrains accidentés pour traverser des obstacles et surtout la nuit).
- La sécurité en cours de manœuvre : pas de passager à bord ; s’assurer d’une
visibilité maximale et constante (demander l’aide du responsable si nécessaire) ; se fier
au manuel de l’opérateur spécifique à la marque de la décapeuse ; observer les règles
de la route ; ajuster les positions de tous les attachements selon le type de travail (le
type de travail et les recommandations du manufacturier) ; rester attentif aux obstacles
probables.
- La sécurité pendant l’entretien : stopper le moteur ; libérer la pression hydraulique ;
connaître les manuels d’entretien et les outils adéquats ; assurer la sécurité des autres
en même temps que la sienne.
2- L’entretien
Une lubrification et un entretien appropriés assurent une utilisation sans problèmes
et une durée de vie élevée à l’engin. Le temps et l’argent dépensés pour effectuer les
entretiens périodiques seront compensés par une longue utilisation de l’engin et les
coûts d’utilisation réduits.
Il y a trois sortes d’entretien :
- Entretien journalier
- Entretien hebdomadaire
- Entretien périodique
Entretien journalier
- Faire le tour de la machine et vérifier s’il n’y a pas de traces d’huile ou d’eau ;
contrôler le serrage des boulons et des écrous de chaque partie ; vérification du niveau
d’huile dans le carter moteur ; vérification et remise à niveau du liquide de
refroidissement ;
- Contrôler et refaire le niveau du liquide de frein ; contrôler l’indicateur de colmatage ;
contrôler l’huile de carter transmission ; contrôler l’huile hydraulique ; vérifier la tension
de la courroie ; contrôler et régler la pression des pneus ; contrôler et régler la course
de pédale de frein ; vidange de l’eau et les dépôts se trouvant dans le réservoir du
carburant ; graisser selon le programme.
Entretien Hebdomadaire
En plus de l’entretien journalier, il faut ajouter : le contrôle du niveau d’huile du
tandem ; le contrôle du niveau d’huile du pont arrière ; le contrôle du niveau d’huile de
rotation du cercle ; l’entretien du cercle ; le contrôle du niveau d’électrolyte de la
batterie.
Entretien Périodique
Il consiste à faire les opérations précédemment citées par une période définie par le
conducteur.
Conclusion
La présente partie nous a permis non seulement d’approfondir nos
connaissances sur le mode de fonctionnement de la décapeuse sur le terrain mais
également de nous informer sur les différents types, leurs caractéristiques.
En somme, les décapeuses sont de gros engins de terrassement dont l’utilisation
favorise un bon rendement sur le chantier.
I. Présentation de la chargeuse
1. Définition
La chargeuse est un engin de terrassement automoteur sur pneus ou sur chenilles équipé
d’un godet, supporté par une structure et une liaison qui sert à charger les camions ou à
transporter les matériaux d’un endroit à un autre quand la distance est relativement courte.
Elle réalise aussi le nivellement de plate-forme et le stockage de matériaux, afin de construire
des voies de communication, des bâtiments industriels, des aérodromes et des
aménagements paysagers.
2. Description de l’engin
La chargeuse est munie en général d’une flèche porteuse d’un godet relevable adapté à une
cabine. Le godet est variable suivant l’usage. La chargeuse est dotée d'un levier et d'un volant
qui ont des designs raisonnables et cela facilite toutes opérations menées avec elle. Le
système d'aspiration de son moteur est équipé d'un pré filtre d'air qui prolonge la durée de
service du noyau filtre d'air. Le système de radiation du moteur et celui du ventilateur sont
séparés. La cabine étanche à haute tension et le moteur à bruit faible diminuent les bruits à
l'extérieur ainsi qu'à l'intérieur de la cabine. Elle peut aussi réaliser une évacuation d'huile
centralisée et récupérer efficacement l'huile usée. C'est un engin vraiment utile pour les
travaux.
Chargeuse pelleteuse
C’est un engin essentiellement sur pneu équipé ou non d’un stabilisateur. Elle est caractérisée
par un tracteur équipé d’un godet relevable aux moyens d’un bras télescopique.
Déchargement à l’avant
1. 3) Mini chargeuse
Les dents de son godet sont faites d’aciers trempés. Elle est facile à entretenir, ces
accessoires sont les tarières (c’est un des outils qui offre le plus grand potentiel de location
après les godets). Elle a une capacité allant jusqu’à 907 kilogrammes flexibles XT CAT et joint
théorique anxieux utilisée partout, elle a une étanchéité supérieure.
2. Chargeuses sur chenilles ou à chaines
Le mouvement du dispositif de chargement est articulé, cela permet de charger dans des
conditions difficiles, sur les terrains en pente en particulier. Leur réserve de puissance,
caractéristique des engins à chenille, leur permet une fois équipées d’un godet
convenablement renforcé d’effectuer eux même certains terrassements en travaillant d’une
façon analogue à celle des bulldozers. On peut trouver des engins à déversement vers l’avant
par pivotement du godet autour d’un axe horizontal, ou par fond mobile à déversement vers
l’arrière provoqué par le mouvement des bras ou encore à déversement latéral. Il existe
également des godets permettant de remplir plusieurs fonctions à la fois, par exemple le godet
dit ‘’4 pour 1’’ permet à l’engin de travailler en chargeur, en bulldozer, en décapeuse ou en
benne preneuse.
Notons qu’il existe d’autres types de chargeuses qui peuvent être sur pneus ou sur chenille
telle que les chargeuses industrielles et les chargeuses en continues. Ces dernières excavent
les matériaux, les élèvent et les déversent. Les réalisations sont diverses selon les
constructeurs, elles sont équipées de système d’excavation, d’élévation de rejet.
Zone
Formes d’engins
Modérée Moyenne Très difficile
-chocs fréquents
IV. CARACTERISTIQUES
Les chargeuses sur pneus sont en particulier caractérisées par le type de châssis:
Châssis articulé
Le châssis comporte une articulation placée entre les deux essieux. Cette disposition, qui tend
à se développer, permet surtout une plus grande maniabilité car le rayon de braquage se
trouve considérablement réduit. Le déplacement du godet se faisant braquant sur place, le
temps du cycle de chargement se trouve réduit. Les roues arrière suivent les traces des roues
avant, la résistance au roulement est réduite et la traction s’en trouve facilitée. L’excavation,
ou le chargement du godet n’est plus opéré par l’avancement du tracteur mais par le
mouvement de va et vient qu’imprime au godet les vérins hydrauliques. Ce mouvement
permet une attaque efficace. On peut effectuer le déversement à la hauteur voulue soit
lentement ou partiellement, soit brusquement, d’un seul coup. La commande de levage et du
basculement du godet est hydraulique.
Châssis rigide
L’avantage premier est la robustesse. Ce chargeur peut travailler en terrain difficile car son
châssis solide résiste mieux aux efforts que le châssis articulé. Pour les transports sur
distances assez longues, il est plus rapide car sa stabilité est meilleure. Cependant, il est
moins maniable et moins stable pendant le braquage d’où un emploi difficile lorsque la plate
forme de travail est de dimension réduite.
V. CHOIX DE LA MACHINE
Etapes à suivre :
Déterminer la production requise souhaitée.
Calculer la durée du cycle de travail de la chargeuse et le nombre de cycle par heure.
Les calculs de base devront se fonder sur une taille de machine admise.
Déterminer le rendement requis par cycle de travail en mètre cube et en kilogramme
foisonnés.
Déterminer la taille adéquate du godet.
Pour atteindre la production recherchée, prendre la taille du godet et le rendement
comme critère de choix de la machine.
Etablir une comparaison du temps du cycle de la chargeuse utilisée pour les calculs
avec le temps du cycle de la machine choisie. S’il y a une différence, recommencer le
processus à partir de l’étape 2.
2. Production horaire
La production dépend essentiellement de la durée du cycle et de la capacité du godet. Le
rendement de la chargeuse est étroitement lié au nombre, à la capacité de charge et à la
rapidité de rotation des camions.
Le godet à un rôle de chargeur et sa capacité est affecté d’un coefficient de remplissage. Le
facteur de remplissage du godet peut avoir les valeurs suivantes :
- Terre foisonnée : 100% Terre ordinaire : 95% Terre compactée : 85%
- Roche dynamique : 75% Bloc de rocher : 60%
La production horaire d’une chargeuse est obtenue par la formule :
PH = d × C × eff / DC
d = facteur de remplissage du godet C = capacité du godet DC = durée du cycle
eff = efficience de la machine
On doit toujours faire cadrer la capacité de production du chargeur avec la production de
pointe du chantier. Si cette production du chargeur est évaluée en se basant sur 100%
d’efficience de la machine, on adaptera le chargeur de très près à la production normale du
chantier.
La charge utile requise par cycle de travail s’obtient en divisant la production horaire
requise par le nombre de cycles de travail par heure.
Le godet au repos Le godet est en train d’être chargé Le godet est bien chargé
2. Transport de la charge
Une fois le godet remplit, il faut le transporter sur le lieu de dépôt. Le bras du godet doit être à
la hauteur des essieux, la marche est plus stable et aussi pour ne pas nuire la visibilité de
l’opérateur. Il arrive fréquemment que le terrain à parcourir soit en pente, il faut les monter en
marche avant et les descendre en marche arrière.
Lorsque le transport se fait sur une certaine distance, on maintient le godet d’une distance de
30 à 40 cm du sol pour assurer la stabilité de l’engin. Il en de même lorsque le trajet comporte
des courbes. Le relevage à hauteur de déchargement se fait alors un peu avant d’arriver au
point de déchargement.
3. Déversement du godet
Il ne devrait pas y avoir de temps d’arrêt dans le mouvement du godet qui s’élève en avançant
et en arrivant, de cette façon on gagne du temps. La hauteur varie en fonction du dépôt.
1. Entretien journalier
Faire le tour de la machine et vérifier s’il n’y a pas de traces d’huile ou d’eau ; contrôler
le serrage des boulons et des écrous de chaque partie ; Vérification du niveau d’huile dans le
carter moteur ; Vérification et remise à niveau du liquide de refroidissement ; Vérifier s’il y a
des pièces mal fixées, usées ou manquantes ;
Vérifier la pression des pneus et état des chenilles ;
Contrôler et refaire le niveau du liquide de frein ; contrôler l’indicateur de colmatage ;
Contrôler l’huile de carter transmission ; contrôler l’huile hydraulique ; vérifier la tension
de la courroie ; contrôler et régler la pression des pneus ; contrôler et régler la course de
pédale de frein ; vidange de l’eau et les dépôts se trouvant dans le réservoir du carburant ;
Graisser selon le programme ;
Positionner l’engin et ajuster (le cas échéant) la colonne de direction, nettoyer
l’habitacle et les vitres. S’assurer que l’entrée et la sortie sont libres de toute obstruction ;
Préchauffage ;
Vérifications fonctionnelles (direction, frein, etc.)
Pendant cette vérification autour de l’engin, s’assurer que personne n’est en danger et en
cours de fonctionnement effectuer les contrôles suivants :
Contrôle des instruments ;
Fonctionnement des dispositifs d’avertissement ;
Avertisseurs de sécurité.
2. Entretien Hebdomadaire
En plus de l’entretien journalier, il faut ajouter le contrôle du niveau d’huile du tandem ; le
contrôle du niveau d’huile du pont arrière ; le contrôle du niveau d’huile de rotation du cercle ;
l’entretien du cercle, le contrôle du niveau d’électrolyte de la batterie.
3. Entretien Périodique
Il consiste à faire les opérations précédemment citées par une période définie par le
conducteur.
Comme règles de sécurité on a :
éviter de rouler trop vite ;
respecter la limite de la machine ;
ne jamais placer le godet au dessus de quelqu’un ;
regarder toujours dans le sens de circulation ;
ne jamais circuler avec le godet levé complètement ;
monter les pentes en marche avant ;
Descendre les pentes à reculons ;
éviter les chocs violents avec la machine. Sur les sols rocheux, répandre si possible
une couche de matériaux meubles pour réduire les chocs subis par la chargeuse ;
Charger les camions tantôt à droite, tantôt à gauche de la chargeuse pour égaler les
usures ;
Travailler de préférence le dos au vent pour éviter que le conducteur reçoive les
poussières au visage ;
Une chargeuse sur pneus doit éviter les patinages mortels pour les pneus surtout en
sols siliceux ou rocheux ;
Sur terrain mou ou sablonneux, réduire la pression des pneus ;
Ne braquer les roues de direction des chargeuses sur pneus qu’en marche pour
ménager les organes de direction ;
Ne pas travailler sur un engin se trouvant sur une pente susceptible de s’effondrer ;
Eviter d’approcher les engins à moins de 5m de la ligne aérienne ;
Les engins doivent être acheminés sur le chantier à l’aide de porte-engins. Sur la
remorque, l’engin doit être immobilisé par des cales et arrimé par des câbles, et les
équipements (godet, etc.) doivent être abaissés.
Exercice 1
L’entreprise GC4 dispose d’une chargeuse sur pneus de 7 m 3 qui est utilisée pour transporter
30m3 de déblais mis en dépôt, issus d’un curage de caniveaux sur une distance de 400m. Elle
roule à 15km/h chargée, 40km/h déchargée et a une efficience de 50mn/h. On donne :
- masse volumique du matériau foisonné : 1300kg /m3
- remplissage du godet à 85% en 0,6mn de manœuvre de demi-tour Inclus.
- vidage du godet en 0,1mn manœuvre de demi-tour inclus
Si la chargeuse travaille 50mn/h. Calculer sa production horaire en t /h.
Exercice 2
Une chargeuse sur pneus de 10m 3 est utilisée pour alimenter un concasseur primaire d’une
capacité maximale de 200t/h. la distance de transport de la zone de dynamitage au
concasseur est en moyenne de 450m. On donne :
- vitesse de la chargeuse vide 30km/h
- vitesse de la chargeuse pleine 15km/h
- remplissage du godet à 90% en 0,5mn manœuvre de demi-tour inclus.
- vidage du godet en 0,1mn manœuvre de demi-tour inclus
- masse volumique du roc dynamité : 1600kg/m3
Si la chargeuse travaille 50mn/h,
1-Calculer sa production horaire.
2-Vérifier si son rendement sera suffisant.
CONCLUSION
En définitive nous retiendrons que cette partie nous a permis non seulement de connaître
tous les aspects du fonctionnement de la chargeuse sur le terrain mais également de nous
rendre compte du processus de son exploitation. Nous avons également acquis et approfondi
des connaissances qui nous ont permises d’avoir une idée générale sur les domaines
d’utilisation de cet engin.
5ème partie : les pelles
En Génie Civil, compte tenu de l’ampleur de certains travaux, tels que la
construction d’un immeuble, d’un barrage ou l’exploitation d’une mine, il est souvent
nécessaire, si non indispensable de déplacer des millions de mètre cube (m3) de terre
ou de roche. Cependant des engins appropriés ont été inventés pour remplacer l’effort
humain dans l’accomplissement des différents mouvements de terre, parmi lesquels on
peut citer la pelle.
Cette partie s’articulera sur le fonctionnement, les caractéristiques principales et
mesures de sécurité de cet engin.
3. Description et fonctionnement
La pelle est un engin de chantier de terrassement qui travaille en station. Elle est
connue sous le nom de pelleteuse (pelle), ou excavatrice. Quand elle est de petite taille
on peut parler de « mini pelle » ou « midi pelle ».La pelle hydraulique est constituée
d'un châssis porteur à chenilles ou à pneus, surmonté d'une tourelle dotée d'une
rotation continue sur 360 degrés. Cette tourelle porte le moteur, les organes
hydrauliques (pompes, moteurs, vérins), le poste de conduite et tout équipement de
terrassement (bras, flèche, balancier, godet….).
Elle est soit :
portée (sur camion, wagon) ;
automotrice sur chenilles, pneus ou rail ;
à poste fixe sur socle.
On peut adapter plusieurs équipements sur une pelle : crochet, marteau piqueur,
grue, etc. C’est pourquoi on dit qu’elle est l’engin universel du terrassement. La pelle
ne sert pas à transporter le matériau excavé. On utilise, autant que possible, du
matériel sur pneus, car plus rapide et plus maniable.
Pour les pelles sur chenilles, plus les chenilles sont larges, plus la portance
(kg/cm²) est grandes ; les machines qui vont dans les marais peuvent avoir des patins
de 1 200mm, une machine normale de 20 tonnes a des patins de 500mm à 700mm. La
stabilité dépend de la surface totale définie par la limite extérieure des chenilles. En
conséquence, plus les chenilles sont longues et écartées, plus la machine est stable.
Le poids du châssis et des chenilles joue aussi un rôle : plus il est grand, plus la
machine est stable. Certaines machines sont équipées de châssis télescopiques pour
diminuer la largeur de transport et sur certains modèles, les chenilles peuvent être
démontées pour le transport lorsqu'elles sont trop lourdes. Sur les mini pelles une lame
est installée sur le châssis pour augmenter la stabilité.
Remarque :
le poids d'une pelle hydraulique sur pneus peut aller jusqu'à 127 tonnes environ et
jusqu'à 980 tonnes environ pour celles sur chenilles ;
la puissance peut aller jusqu'à 490 CV environ pour les pelles sur pneus et jusqu'à
8920 CV (2 moteurs de 4460 CV) environ pour les pelles sur chenilles ;
la vitesse maximale de translation (déplacement) est de l'ordre de 4 km/h sur
chenilles et 25km/h sur pneus ;
une pelle de 500 kg à 7 tonnes est une mini pelle ;
une pelle de 5 à 10 tonnes est un midi pelle (nom très peu utilisé, généralement
remplacé par mini pelle) ;
une pelle de 10 à 30 tonnes est une pelle de taille moyenne ;
une pelle de 30 à 100 tonnes est une pelle d'excavation de masse (lourde) ;
une pelle de 100 tonnes et plus est une pelle minière dite de production.
Les schémas ci-dessous indiquent les différents encombrements :
4. 1-Caractéristiques techniques
La plupart des godets sont en acier à haute résistance. L’emploi d’acier à haute
résistance permet d’utiliser des composants de moins grande épaisseur, ce qui
diminue le poids, favorise la durabilité et améliore la capacité de chargement. Un godet
mal apparié à la machine peut réduire la production de 30 à 40% ou davantage.
Une connaissance approfondie de la conception des machines et des godets,
ainsi que des applications, permet d’offrir des godets parfaitement adaptés à la
machine afin d’optimiser les performances.
4. 2- Charge utile
La charge utile d’un godet de pelle hydraulique (quantité de matériau se trouvant dans
le godet à chaque cycle de creusage) dépend de la taille, de la forme et de la force de
redressement du godet et de certaines caractéristiques du matériau, à savoir son
coefficient de chargement.
Godets en butte
Godets en retrocaveux
4. 5-3°) Le godet à benne preneuse
Le godet à benne preneuse comporte une benne constituée de deux (2) coquilles
en acier (munies le plus souvent de dents) articulées entre elles. Il existe les bennes de
trois (3) à six (6) griffes articulées, jointives dans la benne en ‘’écorce d’orange’’, non
jointives dans la benne ‘’polype’’ ; les bennes hémisphériques ; les bennes
cylindriques ; les bennes de type « Hammer Grab » ; les bennes O.P. (Orange Pell).
Le godet en niveleuse
Il n’est pas nécessaire que toutes ces conditions idéales soient remplies à chaque
travail considéré mais la prise en considération du maximum d’entre elles aidera à la
production.
Pelle en bute
La pelle en butte est l’engin de terrassement idéal. Elle permet de creuser sur une
grande hauteur au-dessus du plan sur lequel elle est située. Par contre elle ne peut
excaver profondément au-dessous de ce niveau.
Cet équipement est celui qui assure le meilleur débit de la pelle.
La pelle en dragline ou pelle excavatrice à benne traînante est utilisée dans les
zones inaccessibles. On lance le godet à l’aide d’un câble (à près de 8m). Sous l’action
de son poids, la benne en raclant le fond de fouilles remplit de déblais. Arrivée en fin
de course, elle est relevée ; après rotation de la plate-forme, la benne est vidée par
mise en position verticale effectuée en relâchant le câble de traînage. Elle permet :
L’extraction de matériau au-dessous de l’aire d’assise de la pelle, qu’il soit sec
ou sous l’eau,
Le profilage et le nettoyage des fossés et de tranchées larges,
L’édification de talus et de digues,
La formation de stock au sol,
Le chargement sur matériel de transport.
La pelle en dragline convient spécialement à l’extraction dans les carrières à
ballastes, gravier, sable ; mais elle ne peut extraire que les matériaux meubles, terres,
sables ou roches désagrégées. Elle a une capacité de 350 à 1000 litres, un rayon
d’excavation de 51m, une profondeur maximale d’excavation de 22m, une hauteur de
déchargement allant de 3,65 à 20m, d’un rayon de déchargement de 6,5 à 40m.
La pelle en dragline convient parfaitement à l’exécution à sec ou dans l’eau de
fouille de grande largeur en terrain assez meuble. Elle est utilisée dans essentiellement
pour l’extraction de dépôts alluvionnaires et le creusement de canaux.
4. Choix de la pelle
4. 1°) Les pelles sur chenilles
Les modèles à chaînes semblent être le meilleur choix pour d’importants
déplacements de matériaux sur le terrain. Ils conviennent aux terrassements en
continu et fournissent l’adhérence et la portance requises sur presque tous les types de
sol. Leur puissance à la barre, stable, leur donne une excellente maniabilité. Le train
sur chaînes est également un facteur de stabilité générale. La productivité d’une pelle
sur chaînes sera supérieure pour toutes les applications nécessitant un
repositionnement fréquent de la machine, le réglage des stabilisateurs prenant en effet
plus de temps.
En résumé les pelles sur chenilles ont les caractéristiques suivantes : Portance ;
Adhérence ; Maniabilité ; Condition difficile ; Repositionnement plus rapide de la
chaîne.
5. Les SKOOPERS
Ce sont des engins que l’on pourrait classer indifféremment dans la catégorie
des pelles ou dans celle de chargeurs. La différence avec une pelle est que la flèche
possède une articulation supplémentaire située entre l’articulation sur la cabine et le
milieu de sa longueur. La différence avec un chargeur ordinaire est que, grâce à cette
articulation, l’engin peut, sans bouger, enfoncer son godet dans les matériaux à
charger, d’où un gain de temps et de rendement dans certaines circonstances.
Ce matériel est récent et encore peu rependu, mais il semble qu’on dit s’attendre
à son développement futur.
Il existe actuellement plusieurs modèles : Kochring, Insley, F.A.I., de godets
contenant de 1500 à 3000 litres.
6. La pelle Gradall
La conception de cet appareil est assez spéciale et sa polyvalence d’emploi très
grande. La flèche est en effet télescopique et peut s’allonger ou se raccourcir. Elle peut
tourner dans un plan vertical et autour d’un axe vertical et d’un autre horizontal, donc
prendre toutes les positions. Sur la flèche, et directement, on peut monter différent
outils :
Pivotement en charge
Pivotement à vide
Schéma de la durée de cycle
La durée totale du cycle dépend de la taille de la pelle (les petites machines sont
plus rapides que les grosses) et des conditions de travail, bien entendu, de bonnes
conditions favorisent la durée des cycles, et au fur à mesure qu’elles deviennent plus
difficiles (matériau plus dur, creusage plus profond, obstacle etc.) les cycles
s’allongent. A mesure que la tranchée s’approfondit et que le dépôt de matériau
s’accumule, le déplacement du godet et de l’arc d’orientation de la tourelle devient plus
important à chaque cycle de creusage.
L’emplacement du tas ou du camion influe également sur la durée du cycle. Si un
camion est placé au même niveau et à côté du matériau à excaver, on peut tabler sur
des cycles de 10 à 17 secondes. L’autre extrême serait un camion placé à un niveau
plus élevé que la pelle est à 180° par rapport au matériau à excaver.
Dans les travaux de voirie et réseaux divers(VRD), il est possible que la machine
soit ralentie par des obstacles, par le fait qu’elle doive creuser autour d’éléments
existants ou par la présence de personnel dans la tranchée.
2- Production de terrassement
Comme pour tout le matériel de manutention, la production de terrassement de la
pelle hydraulique dépend de la charge utile moyenne du godet, de la durée moyenne
des cycles et de l’efficience au travail. Si la durée des cycles et la charge utile du godet
de la pelle sont des valeurs précises connues, la production de terrassement de la
machine peut alors être déduite à partir de la formule suivante:
Production théorique = Charge utile moyenne du godet × Nombre de
cycles par heure
Charge utile moyenne du godet = capacité à refus du godet × rendement
volumétrique du godet (coefficient ou facteur de remplissage).
Production effective = Production théorique x coefficient d’efficience au
travail.
Conclusion
Cette partie de ce cours nous permet de différencier les types de pelles utilisés
dans les travaux et surtout leurs équipements. Nous pouvons affirmer que ces engins
permettent d’effectuer avec certitudes les travaux de terrassement de grande masse,
de tranchée des voies et réseau divers, les fondations spéciales, les chargements de
camions et de tombereaux avec un rendement meilleur et une qualité exceptionnelle.
La connaissance des caractéristiques de cet engin, son fonctionnement et son
cycle est d’une importance primordiale pour tout technicien civil. Celle-ci permettra de
faire une utilisation adéquate de cet engin et d’optimiser sa productivité.
6ème Partie : La niveleuse
Dans la quête permanente de la satisfaction de nos besoins de développement et sous
l’influence de la croissance démographique, nous procédons à des aménagements de
plus en plus importants.
Qu’ils s’agissent de routes ou de grands immeubles, la mécanisation de la construction
s’est imposée et l’usage d’engins mécaniques est plutôt courant.
Par ailleurs, une des étapes à laquelle une construction ne saurait déroger est le
terrassement, donc l’utilisation d’engins de terrassement. Au nombre de ces engins
figure la niveleuse.
1. Présentation de l’engin
La niveleuse est un engin de génie civil comportant un châssis qui repose le plus
souvent sur 6 roues au centre duquel est fixée une lame mobile de grande largeur qui
permet de régler en hauteur des couches de matériaux. Elle est soit tractée, et on
l’appelle GRADER, soit automotrice, et on l’appelle MOTORGRADER. Cette dernière
est beaucoup plus utilisée.
2. Description de l’engin
Il est essentiel de rappeler qu’il existe plusieurs variantes de niveleuses. L’équipement
de base est une lame placée entre le châssis moteur arrière et le train avant. Toutefois,
on peut en rencontrer qui soit aussi équipée d’un scarificateur (ou ripper) dans certains
cas et parfois d’une lame frontale. Ce sont en fait des équipements auxiliaires.
Les principaux éléments partiellement communs au grader et au motorgrader sont les
suivants :
Figure 1 : Croquis schématique d’un motorgrader
Le châssis : se compose d’une ou deux poutres courbes à section rectangulaire
ou ronde, de construction soudée, appuyées sur les essieux avant et arrière. Le travail
d’excavation soumet ce châssis à de très gros efforts. De plus, la lame occupant les
positions les plus diverses, le châssis doit pouvoir présenter la même résistance dans
les différentes directions. En cours de travail, il arrive souvent que tout l’avant de la
machine se soulève quand la lame rencontre un obstacle. La construction du châssis
doit permettre qu’il résiste à tous ces efforts.
Les ruptures ou les déformations de ces éléments sont très rares, grâce à l’expérience
de constructeurs.
Le châssis est muni de tous les organes nécessaires au raccordement ou à la fixation
des accessoires tels que bulldozer, chasse-neige, pelle hydraulique, balai rotatif …
La barre de traction du porte-lame : elle est constituée par une poutre soudée,
à section rectangulaire ou ronde, ou encore en té ou en triangle. Elle est fixée à l’avant
du châssis par une rotule ou un système analogue.
A l’arrière, elle est suspendue au châssis par un système de leviers articulés qui
commande les mouvements de la lame. C’est à ce dispositif qu’est fixé l’anneau
support de lame.
Système porte-lame : il est constitué par un anneau mobile supporté par une
rainure inférieure et muni d’une couronne dentée, celle-ci pouvant être extérieure ou
intérieure. Cet anneau mobile peut accomplir une rotation complète et la distance entre
les roues avant et arrière est suffisante pour que la lame puisse effectuer cette rotation
entière sans heurter les roues. La lame est fixée à l’anneau mobile par des consoles.
Ce dispositif de fixation permet de régler rapidement l’angle de coupe et de faire glisser
la lame dans le sens de sa longueur, sur une petite distance de part et d’autre d’une
position moyenne.
Les multiples articulations du système ne doivent présenter que très peu de jeu si l’on
veut éviter les vibrations et le broutage à l’excavation.
La lame : elle est en acier spécial. Sa concavité est judicieusement choisie pour
assurer un bon dégagement aux matériaux excavés.
Cette lame peut prendre les positions les plus diverses :
- Par pivotement dans le plan horizontal, en formant un angle de 0 à 180°, de
chaque coté de l’axe longitudinal du châssis.
- Par pivotement dans le plan vertical, ou elle peut être fixée à n’importe quelle
inclinaison, jusqu’à la perpendiculaire au sol (90°), sur un côté de l’engin.
- Elle peut-être descendue ou relevée ;
- Elle peut-être déplacée latéralement ;
- Elle peut-être inclinée pour faire varier l’angle d’attaque.
Pour les petits engins, la lame est généralement commandée à la main, par
l’intermédiaire de volants. Pour les modèles plus lourds, les opérations sont
commandées par des manettes (vérins).
3. Fonctions de la niveleuse
La niveleuse est un engin souple et polyvalent. Appelé aussi Profileur, c’est l’engin de
base pour les travaux d’entretien des routes. La niveleuse convient très bien aux
travaux de précision. Elle permet d’exécuter :
Nivellement De Finition
Cette application consiste à préparer une voie routière ou la surface d’un chantier en
vue d’un revêtement ou d’un autre travail de construction. Le matériau à déplacer est
généralement du matériau dur et sec qui repose sur une base ferme. La finition est
l’application qui exige la plus grande précision d’une niveleuse. Ce travail est
normalement effectué à basse vitesse - moins de 5 km/h - dans les rapports 1 et 2.
Pour assurer une surface finie lisse et uniforme, on conservera normalement le même
rapport tout au long d’une passe donnée. La longueur des passes dans cette
application est généralement inférieure à 600 m (2000 pieds) pour la construction de
routes et à 150 m (600 pieds) pour l’aménagement de chantiers.
Figure 6 : Nivellement de finition
3.2. Travail intensif à la lame
Cette application consiste à couper, à déplacer et à mélanger le matériau,
généralement lors des étapes initiales de préparation de la surface. Différents types de
matériaux sont déplacés selon cette technique, et l’incidence de la lame varie en
conséquence. Étant donné que cette application consiste essentiellement à déplacer
du matériau avec la lame, celle-ci est souvent chargée à plein. La longueur des passes
dans cette application pourra varier, mais elle est généralement inférieure à 600 m
(2000 pieds).
Contrairement au nivellement de finition, la vitesse de la machine lors du travail intensif
à la lame dépend de la charge à déplacer. Les vitesses de travail typiques vont de
0 à 10 km/h. Les rapports 2 à 4 sont donc fréquemment utilisés dans cette application.
3.6. Le débroussaillage
La niveleuse permet le défrichage de terrains recouverts de broussailles ou
d’arbrisseaux, sans gros arbres ni grosses pierres. Dans ce cas la lame est placée
presque perpendiculairement à l’axe.
3.7. Le talutage
Cette application consiste à préparer le talus ou la pente le long des routes en plaçant
le bouclier sur une surface inclinée. Des pentes d’un angle maxi de 2/1 peuvent être
réalisées avec une niveleuse. La niveleuse se déplace le plus souvent sur la surface
plane adjacente à la pente, et le bouclier est déployé vers le plan incliné. Des sols à
granulométrie fine sont généralement rencontrés dans cette application de la
niveleuse. La charge dans la lame n’atteint normalement pas la moitié de la capacité
maxi et la longueur des passes dépasse rarement 600 m (2000 pieds). Un plan incliné
dont la pente est régulière est la principale préoccupation dans cette application
4.1.2. Cycle
Refoulement (Lame non relevée)
Arrêt Arrêt
4.2. Production
Le rendement des niveleuses dépend essentiellement de la nature des travaux qu’on
leur confie. De même l’habilité du conducteur, le type de matériau ont plus
d’importance ici que pour tout autre engin.
Pour le déterminer, il faudra tenir compte :
- Du nombre de passes nécessaires.
- De la vitesse à laquelle s’exécute chaque passe.
- Des temps morts inévitables comme demi-tour ou marche arrière à vide.
Largeur de recouvrement :
La largeur de recouvrement est la largeur de la bande de terrain commune à deux
passes successives.
La largeur de recouvrement est en général de 0,6 m (2.0 pieds). Ce chevauchement
tient compte de la nécessité de maintenir les pneus en dehors de l’andain sur la passe
de retour.
Vitesse moyenne-vitesse pondérée : vitesse moyenne=
∑ Vi, avec i = nombre de
i
CONCLUSION
Les niveleuses sont des engins des travaux publics très importants dans les travaux de
terrassement. Elles se prêtent à la réalisation de multiples travaux surtout avec la
possibilité d’association d’équipements auxiliaires tels que le ripper ou scarificateur, le
backsloper, la lame frontale…
Pour une tâche donnée, une bonne maîtrise de l’engin ainsi qu’un planning adéquat
pourront permettre d’obtenir d’excellents résultats.
Toutefois, ces résultats sont aussi liés aux caractéristiques de l’engin, ce qui oblige les
constructeurs à rivaliser d’ingéniosité pour proposer des machines de plus en plus
performantes.
1. Le compactage
1.1 Définition
Le compactage est l’opération qui consiste soit à rouler, soit à damer, soit à tasser un
sol pour lui donner une plus grande compacité. Il permet la diminution des vides dans
les matériaux augmentant ainsi leur consolidation. C’est de ce fait le procédé physique
utilisé pour accroître la densité - le poids par unité de volume dans la pratique - d’un
matériau. Cette densification est recherchée car il est généralement admis que la
résistance mécanique d’un sol est améliorée si sa densité est accrue.
En effet, qu’il s’agisse de la construction d’une route ou d’un bâtiment, on doit s’efforcer
de réduire à un certain minimum tout mouvement ultérieur de la surface (tassement ou
gonflement) et en général d’obtenir une résistance plus élevée pour les fondations. Le
tassement est opéré par expulsion de l’air et de l’eau, et par resserrement des
particules dont certaines, grosses et fragiles, sont quelques fois rompues.
On comprend aisément que, s’il s’agit d’un remblai à compacter, il faille mettre en place
ce dernier en couches suffisamment minces pour permettre l’expulsion des poches
d’air de la matière répandue.
Il existe, pour chaque catégorie de sol, une teneur en eau optimale correspondant à la
plus grande compacité susceptible d’être atteinte grâce au poids de l’engin dameur, au
nombre de passes de roulage, etc.
Le compactage doit resserrer les particules jusqu’à ce que l’air et l’eau restant dans le
sol soient réduits à un point tel que toute compression supplémentaire ne produise plus
d’important changement de volume.
Remarques
Il faut faire attention :
aux sols fins : dans ce cas, une augmentation de la compacité peut, à des
teneurs en eau élevées, entraîner une diminution brusque de la portance et du module
de déformation.
au risque du sur compactage du sol : si, après compactage, la charge
appliquée au sol n’est pas suffisante, il peut se produire un gonflement. Le tassement
trop accentué du sol par rapport à la charge prévue peut avoir des inconvénients, et on
attribue souvent la rupture de plusieurs barrages importants à un compactage exagéré
avant la fondation. Le gonflement peut en effet, par destruction de la structure,
provoquer un affaiblissement important de la résistance du sol et spécialement de sa
résistance au cisaillement.
Facteurs affectant le compactage
Trois facteurs importants affectent le compactage : la granulométrie ; l’humidité ; l’effort
de compactage.
La granulométrie désigne la proportion, en pourcentage du poids, des
particules de différentes dimensions dans un échantillon de sol. Elle est considérée
favorable si l’échantillon présente une répartition uniforme de particules de différentes
dimensions et défavorable si des particules d’une dimension donnée dominent. Quand
la granulométrie est favorable, les particules plus fines tendent à se loger entre les plus
grosses et, après compactage, le sol présente moins de vides.
Courbe Proctor
Humidité optimale de quelques sols
- Argile lourde 17,5%
- Argile limoneuse 15,0%
- Argile sablonneuse 13,0%
- Sable 10,0%
- Mélange de gravier, sable, argile (tout venant) 07,0%.
Le degré de compacité est l’un des critères sur lesquels on s’appuie pour accepter ou
refuser un compactage. Ce degré tend vers 100% lorsque la valeur de γ d chantier
tend vers celle de γ d opt . En général, le cahier des charges impose Dc ≥ 95%.
Plus Dc est élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le compactage a
été efficace.
Dans la pratique, on emploie deux méthodes :
La densité sèche optimale est déterminée après un damage standard effectué au
cylindre de Proctor, soit au laboratoire, soit au chantier. La densité sèche du sol en
place se détermine au chantier sur un échantillon prélevé dans le sol dans une cavité
cylindrique dont on mesure le volume. Il est facile de mesurer le poids sec et le poids
d’eau (pesage avant, et après séchage au four). Pour la mesure du volume de la
cavité, on emploie le cylindre creux pour l’argile et le sable fin ou l’huile pour les autres
sols.
Au lieu de rechercher les densités sèches, on détermine les résistances au
poinçonnement du sol. Ces valeurs sont fonction de la densité sèche. On emploie le
pénétromètre de Proctor (aiguille tarée) qui permet des mesures très rapides et qui est
très utilisé pour le contrôle des travaux.
2. Présentation de l’engin
2.1. Définition et description du compacteur
Le compacteur est un engin de surface qui permet de réaliser des opérations
mécaniques visant l’augmentation de la densité apparente sèche d’un matériau par la
diminution de ses vides. Cet engin permet :
- l’augmentation de la capacité portante du matériau,
- la réduction des possibilités de déformation afin de limiter les tassements
éventuels,
- la diminution de la perméabilité de la couche traitée,
- l’amélioration de sa portance, de ses résistances à la compression, au
cisaillement et au poinçonnement.
Il assure donc ainsi une meilleure longévité des surfaces de roulement.
Les différentes parties d’un compacteur sont entre autres :
- le tableau de bord : il présente à l’opérateur toutes les informations dont il a
besoin. Toutes les jauges y sont affichées.
Tableau de bord Moteur Système de direction
- le moteur : chaque compacteur est entraîné par un moteur turbo-diesel à
refroidissement par eau et refroidissement de l’air admis.
Différents niveaux de puissance sont disponibles. Le système automatique de mise au
ralenti du système et le choix du niveau de puissance optimisent la consommation du
carburant.
- le système de direction : ce système combiné avec la cabine asymétrique
facilite considérablement la conduite des compacteurs.
Compacteurs à pneus
Compacteurs vibrants
Les compacteurs vibrants à pieds dameurs sont des machines de compactage munies d’un
cylindre dont la translation est assurée de deux manières différentes : ils sont soit tractés,
soit automoteurs. Le profil de ces éléments est conçu de telle manière qu’ils n’arrachent
pas les matériaux lorsqu’ils sortent du sol. Mais le compacteur à pieds de mouton laisse
sur le sol une couche supérieure non compactée de 2,5 à 5 cm, couche que l’on compacte
à l’aide d’un autre engin, comme par exemple le compacteur à pneus.
2.2.5. Pilonneuses
Ce sont des machines de compactage dont la partie active est une semelle destinée à
vibrer. Ces semelles sont contrôlées par un conducteur à pied ou utilisées comme
accessoires d’un véhicule porteur.
Elles sont en premier choix pour des travaux de compactage en terrassement, lors de
la construction de tranchées et de la pose de canalisations et autres conduites, lors
des travaux de remblayage et pour des applications en aménagement paysager.
Pilonneuse vibrante
4. Choix de l’engin
Trois paramètres fondamentaux permettent le choix d’un type donné de compacteur.
Le premier est lié au type de sol à compacter, le deuxième est en relation avec les
travaux à effectuer et le troisième concerne les caractéristiques mêmes des engins.
4.1 Critères liés aux types de sols
Ces critères peuvent être résumés par le graphique suivant :
Critères de choix liés aux types de sols
5. Fonctionnement
5.1. Compacteurs statiques ou à cylindres oscillants
Pour éviter d'endommager les structures et les couches de base des ponts, la loi
routière y interdit le compactage par vibration. En général, cette mission est remplie par
les rouleaux statiques ou à contrepoids.
Cependant, le compactage par oscillation produit par le rouleau tandem est
particulièrement bien adapté à cette application. À la différence des compacteurs
vibrants classiques, où le compactage est obtenu par un effet de « rebondissement
», le système oscillant présente la caractéristique unique d'assurer un compactage plus
rapide en conservant un contact permanent entre les cylindres du compacteur et le sol.
Grâce à deux excentriques tournant dans le même sens, ce compacteur produit une
légère action de malaxage qui est transmise vers le bas, vers le revêtement, ainsi que
vers l'avant et l'arrière, de manière à obtenir une surface de compactage plus
importante.
6. Mode opératoire
Le compactage se fait par couches successives selon une certaine épaisseur définie
par le laboratoire. Selon le travail à exécuter, on lubrifie le matériau soit d’eau s’il s’agit
de sols ou d’huile s’il s’agit des enrobés.
Pour un compactage assez intense, pour les carrefours par exemple, après
compactage d’une certaine couche on la décape superficiellement, on la recharge puis
on refait un autre compactage.
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra s’effectuer
par couche de faible épaisseur 20 à 30cm (TX de route) ou encore 10 à15 cm (TX
de bâtiment).
L .V . e . ρd
Q=
N
Avec :
Q : quantité de matériau à compacter (m¿¿ 3/h) ¿ ou en T /h
L : largeur du compactage (m)
V : vitesse du compacteur (m/h)
e : épaisseur de matériau après n passes (t / m 3)
ρd : (objectif qualité)
N : nombre de passes nécessaires pour atteindre ρd (objectif qualité)
9. Contrôle du compactage
Le contrôle des terrassements est établi après chaque poste par le laboratoire, ses
agents viennent sur le chantier confronter leurs résultats par la mesure de la masse
volumique des matériaux en place.
Référence normative : NF P 98-241-1 Août 1993.
La compacité minimale sur l'épaisseur de la couche de forme doit être fixée souvent
par rapport à l'O.P.N. (Optimum Proctor Normal).
Pour s'assurer de la bonne compacité de la couche de forme, la mesure de la masse
volumique des matériaux est faite après le passage des engins de compactage.
L'essai le plus utilisé pour le contrôle du compactage est l’essai in situ. Il a pour but
de mesurer les masses ou poids volumiques apparents des sols (humide γh ou sec γd )
en place avant foisonnement, ou encore après tassement ou compactage.
Densitomètre à membrane
En fin de travaux :
- Arrêtez la vibration,
- Laissez tourner le moteur au ralenti pendant quelques minutes,
- Stationnez de préférence sur un terrain plat, dans un endroit qui garantit la
sécurité du matériel et des personnes.
- Placez le levier de translation au point neutre,
- Arrêtez totalement le compacteur avant de descendre (moteur coupé et frein de
parc serré),
- Nettoyez la cabine,
- Retirez les clés et verrouillez la cabine,
- Faites le plein de carburant,
- Par sécurité, balisez éventuellement le compacteur et calez-le.
Ne jamais :
- Vibrer sur un sol dur ou sur place,
- Faire le plein du compacteur moteur en marche,
- Arrêter le compacteur, vibration en marche,
- Transporter des passagers,
- Travailler moteur tournant à bas régime,
- Descendre du compacteur, moteur tournant,
- Neutraliser les éléments de sécurité
Mesures de sécurité de nuit : Cette sécurité étant plus importante que les
perceptions de chacun sont réduites et que la fatigue est présente pour tout le monde.
Chacun doit par conséquent assumer ces responsabilités et avoir conscience des
dangers. Outre cela, il faut :
Rechercher le réseau d’alimentation de piste à l’aide d’un détecteur de
courant
Allumer des phares des engins équipés d’un gyrophare
- Pour les travaux spéciaux : Le compactage d’une surface située au-dessus
d’un réseau de conduites souterraines est un problème bien connu des
entrepreneurs de génie civil. Il faut donc savoir choisir :
Soit un compactage statique, une méthode lente relativement onéreuse et
inefficace
Soit un compactage dynamique par oscillation même en présence
d’installations souterraines à risque, ne s’avère pas seulement rapide,
efficace et mais aussi rentable
Soit faire appel aux services ayant en charge le réseau des canalisations.
En fin de travaux :
- Stoppez le moteur et fermez le robinet d'essence,
- Fermez le robinet d'eau, le cas échéant,
- Stationnez dans un endroit qui garantit la sécurité du matériel et des
personnes. Attention aux vols.
Ne jamais :
- Faire le plein moteur en marche
- Vibrer sur sol dur ou béton
- Abandonner la machine, le moteur tournant
- Déplacer la plaque en la traînant sur une longue distance
Chaque jour :
- Vérifiez les niveaux (huile moteur, hydraulique) et l’absence de fuite,
- En cas d'utilisation en milieu poussiéreux, vérifiez l'état du filtre à air
régulièrement,
- Le nettoyer si nécessaire,
- Contrôlez l'état des pneus.
Périodiquement :
- Vérifiez la propreté du refroidisseur d'huile et du radiateur le cas échéant,
- Graissez les axes et articulations,
- Nettoyez le matériel.
Informez votre agence de contrôle, lorsque la date de vidange est atteinte, ou en
cas d’anomalie.
Ne jamais
- Intervenir sur le matériel,
- Se lancer dans une réparation
1022. Les compacteurs à conducteur à pied
Chaque jour :
- Vérifiez les niveaux (huile moteur, liquide de refroidissement) et l’absence de
fuite,
Périodiquement, suivant le matériel et les conditions d’exploitation :
- nettoyez la plaque vibrante.
Conclusion
Les opérations de compactage sont d’une grande utilité en terrassement dans la
mesure où la densification d’un sol améliore ses caractéristiques mécaniques: capacité
portante, résistance au poinçonnement ….
Mais pour conduire à bien les travaux de compactage, face à la multitude d’engins
disponibles aujourd’hui sur le marché, l`ingénieur civil doit être à même d`opérer un
choix judicieux du compacteur à utiliser.
Pour ce faire, il doit pouvoir trouver un compromis entre les exigences du milieu, les
performances mécaniques des engins et leurs coûts d’exploitation.
EXERCICE
Pour entretenir une route en terre de 10 km, le CA d’un quartier sollicite un
compacteur rouleau compresseur de largeur 1,80m pour le compactage du
matériau mis en place. L’engin roule à une vitesse moyenne de 5km/h.
l’épaisseur du rechargement est de 10 cm. Pour que le compactage soit réussi, il
a fallu 3 passes de l’engin.
1) Quel est le rendement du compacteur ?
2) Pendant combien de temps le compactage va durer ?
3) La consommation horaire du compacteur est de 14 litres. Quelle est la
production maximale que peut faire le compacteur avec un réservoir plein de
250 litres sachant que pour éviter les prises d’air, 5% du carburant reste en
réserve.
8ème Partie : La trancheuse
Les travaux de terrassement occupent une place de choix dans les travaux de
génie civil. Ils s’effectuent notamment en déblais et en remblais par des engins
qui interviennent dans l’éxécution de divers travaux à savoir : l’excavation, le
transport de matériaux, le remblayage et le damage etc.
En effet, l’excavation est réalisée par bon nombre d’engins, dont les trancheuses
qui sont les plus adaptées à ces genres de travaux.
1- PRESENTATION DE L’ENGIN
La trancheuse encore appelée excavateur de tranchées est un engin de
terrassement destiné à ouvrir en continu des tranchées pour la pose de câbles
téléphoniques ou électriques, d’oléoducs ou de gazoducs, de canalisations
d’adduction d’eau et de gaz, d’irrigation et de drainage etc. La pelle en retro
effectue ces mêmes travaux en discontinu.
La chaîne de godets est à double file, entraînée par des tourteaux de tête et
faisant retour sur des poulies lisses en pied, elle est soutenue et guidée sur les
deux brins par des trains de galets. Tension assurée par galet tendeur ou par
vérins hydrauliques de tête.
L’attaque des tourteaux se fait par chaîne galle avec interposition d’un réducteur
de vitesses et d’un embrayage sur l’arbre du pignon du moteur.
Les godets sont du type sans fond. Pendant leur basculement autour des
tourtereaux de tête, ils déversent par l’arrière sur un convoyeur navette
transversal qui jette les déblais latéralement d’un côté ou de l’autre à distance
variable. Dans les modèles légers, le convoyeur est remplacé par une goulette.
Les godets peuvent être munis de dents débordantes pour creuser des
tranchées de largeur supérieure à celle du godet. L’engin est généralement
suspendu en trois points sur le train de chenilles.
Découverte de conduites
Lorsqu’il est nécessaire de découvrir des conduites, surtout des pipelines, sur de
grandes distances, pour l’entretien, le contrôle ou le renforcement des joints par
exemple, on fait un premier havage au dessus de la conduite et 02 havages, l’un
à droite, et l’autre à gauche, puis on découvre le reste à la main.
Elargissement des routes
Le procédé consiste à faire une coupe d’environ 60 cm de largeur et de 15cm de
profondeur ou plus, le long de la route, puis à remplir cette tranchée avec des
matériaux bitumineux stabilisés ou avec du béton. On compacte au rouleau.
Cas de l’élargissement d’une route
Fondation
Certains entrepreneurs emploient l’excavateur de tranchée pour l’excavation des
fondations de mûrs, lorsque le terrain tient sans boisage. On place alors le béton
directement dans la tranchée sans coffrage. Ce procédé est particulièrement
économique si l’entreprise dispose d’une trancheuse inoccupée.
Avantages
o Grande vitesse de tranchage, jusqu’à 10 fois plus vite qu’avec une pelle
hydraulique.
o Fait des tranchées étroites s et régulières donnant une économie de
matériaux de remplissage et de main d’œuvre.
o Montée sur l’attelage 3 points d’un tracteur agricole, vous avez une
trancheuse pour une fraction du prix d’une trancheuse automotrice. Les
frais d’exploitation et de maintenance sont également réduits d’une façon
considérable.
o Deux vis sans fin permettent de ranger les déblais de chaque côté de la
tranchée, facilitant le remblayage.
o 75mm chaînes à rouleaux complètement détachables.
o Lames facilement échangeables pour des tranchées de 125, 150, 200,
250, 300 ou 450mm.
o Choix de quatre profondeurs maximales de 100, 115, 130 ou 145cm.
o Option d’un entraînement hydraulique incorporé dans la trancheuse,
poussant les roues arrière de tracteurs na possédant pas de vitesse
rampante, permettant une vitesse de 0-300m/h
o système de refroidissement de l’huile hydraulique incorporé.(fig 6)
o Contrôle hydraulique de profondeur, opéré manuellement ou
automatiquement avec guidage laser.
o Possibilité de déroulement de drain ou câble et choix de pose- drains.
o Un sabot de nettoyage se positionne en parallèle pour maintenir propre le
fond de la tranchée.
Caractéristiques
Chaînes à dents
75mm chaîne à rouleaux détachables avec dents en acier silicone manganèse
avec bord de travail rechargé. Option de pointes carbides tungstène pour les
sols durs ou abrasifs.
Dimensions tranchées
Choix de quatre profondeurs maximales de 100,115, 130 ou 145cm et largeurs
de 125, 150, 200, 250 ou 300mm sur une seule chaîne, et de 350, 400 ou 450
mm jusqu’à 1m de profondeur lorsqu’elles sont montées sur deux chaînes
travaillant l’une à côté de l’autre.
Contrôle de profondeur
A l’aide d’un vérin hydraulique avec distributeur pour maintenir une profondeur
constante, commande manuellement par le distributeur double effet du tracteur.
En option, un contrôle automatique avec laser et électrovannes et
parallélogramme pour le support de la cellule laser ou de la cible.
Transmission
La chaîne est entrainée par l’arbre de transmission de la prise de force du
tracteur par l’intermédiaire d’un limiteur de couple de sécurité et d’un boîtier
renvoi d’angle très solide. Prise de force de 6 ou 21 cannelures.
Pose – drains et câbles
Choix de tailles différents pour des câbles ou tuyaux de drainage jusqu’à 80, 110
ou 150mm de diamètre.
Poids
900 à 1100 kg suivant l’équipement
Caractéristiques tracteur
Puissance : 45 – 80 CV (35-60kw),
Attelage 3points catégories 1ou 2
Prise de force :
540 tours, 6 ou 21 cannelures. Des vitesses rampantes ou hydrostatiques sont
nécessaires, sinon, le système d’avancement hydraulique peut être incorporé
dans la trancheuse.
Avec l’avancement hydraulique incorporé dans la trancheuse, la vitesse
maximale de travail est déterminée par le débit hydraulique du tracteur. 25 l/m
donne une vitesse maximale de 165m/h, et 45l /m permettent une vitesse de
300m/h. des poids à l’avant sont en général nécessaires. (Une lame de remblai
frontale peut servir de contrepoids).
Caractéristiques
Chaîne et dents
Chaînes à rouleaux de 75 mm avec dents en acier silicone manganèse avec
bord de travail rechargé. Option de pointe tungstène carbides pour les sols durs
et abrasifs
Spécial pour les conditions très difficile et pour tranchage dans les routes :
chaînes à rouleaux de 102mm de très grande résistance, muni de dents alligator
avec pointe tungstène carbides.
Dimensions tranchées
Chaînes 75mm : choix de quatre profondeurs maximales de 100, 120, 145 ou
160 cm et largeur de 125, 150, 250 ou 300 mm sur une seule
Chaîne et de 175 à 550 mm jusqu’à 1,0 ; 1,4 ou 1,4 m de profondeur lorsqu’ils
sont montées sur deux chaînes travaillant l’une à coté de l’autre. Chaîne
102mm : choix de profondeur maximal de 100, 120 ou 140 cm et largeur de 200,
250 ou 300mm sur une seule chaîne de 175 mm à 550 mm avec chaînes
jumelées.
Contrôle de profondeur
Quand la trancheuse travaille en ligne avec la centre de la pelle, la profondeur
de travaille put être en permanence être contrôlée ou modifier avec le vérin
hydraulique du godet.
Pour le travail en déporté, la profondeur de travaille constante doit être réglé
avant de commencer à creuser. Il est possible, en option (ZV 101), de mètre
deux vérins hydraulique sur le trancheuse permettent de modifier facilement la
profondeur de travail. Il est possible aussi d’adapter un contrôle automatique de
profondeur de travail avec guidage laser.
Poids :
850 à 1450 g suivant option.
Largeur avec protection : 1720 mm sans protection: 945mm
Avantages
Une tranchée nette, rapidement.
Un choix considérable de dimensions de travail : largeurs de 125 à 200mm
et jusqu’à 1.2m de profondeur avec chaîne, et de 40 à 100mm avec la roue de
tranchage jusqu’à une profondeur de 45cm (des tranchées bien dimensionnées
donnent économie de matériaux de remplissage et de main d’œuvre).
Une roue à grande vitesse pour les tranchées étroites.
En option, un système de ramassage et chargement des déblais dans des
véhicules qui suivent, laissant la surface très propre. Ce système fonctionne
avec la chaîne ainsi qu’avec la roue.
Une chaîne 63.5mm à rouleaux solide et complètement détachable.
Contrôle hydraulique de profondeur.
Parallélogramme pour le support d’une cellule laser ou d’une cible avec
contrôle manuel ou automatique avec électrovannes.
Caractéristiques
Lames et dents
Lames en acier silicone manganèse avec bord de travail rechargé. Option de
pointes carbides tungstène pour les sols durs ou abrasifs. Les lames de la roue
de tranchage sont réversibles pour doubler leur vie de travail.
Pour les sols durs des dents carbides tungstène peuvent être montés dans
toutes les pochettes, soit dans quelques unes.
Dimensions tranchées
Chaînes : choix de profondeurs maximales de 80, 100 ou 120cm et largeurs de
125, 150, 200mm.
Roue de tranchage : choix de lames pour des largeurs de 40, 50, 60, 70, ou
100mm et jusqu’à 45cm de profondeur.
Transmission
Prise de force 60 cannelures avec embrayage de sécurité. Boitier renvoi d’angle
entraînant directement la chaîne. La roue est entrainée par une chaîne de
transmission supplémentaire.
Ramassage et chargement
Un système de ramassage et chargement des déblais avec convoyeur
hydraulique peut être monté avec la chaîne ainsi qu’avec la roue, laissant une
surface très propre.
Contrôle de profondeur
Vérin double effet sur la trancheuse actionné manuellement par le distributeur du
tracteur. En option contrôle automatique laser avec électrovannes.
Roue pour tranchées étroites
La roue de tranchage complètement enfermée comporte dix pochettes support
pour les lames qui sont fermement fixées par une goupille. La roue avec son
entrainement peut être montée à la place de la chaîne.
Poids
390à 530kg suivant l’équipement
Caractéristiques tracteurs
Puissance : 20 à 45 CV (15-34 kW)
Attelage 3 points catégories 1 ou 2, 540tours prise de force standard. Il est
nécessaire d’avoir une transmission hydrostatique ou des vitesses rampantes.
Des poids peuvent être nécessaires à l’avant du tracteur, surtout avec le
système de ramassage.
Une production hydraulique de 10 l/m à 150bars est nécessaire pour le
convoyeur.
AFT S 30 Trancheuse hydraulique adaptable sur chargeurs
L’AFT S30 est une puissante et très efficace trancheuse destinée à être montée
sur les bras des chargeurs de 30 à 45 CV (22à 33kw) sans modification de la
machine de base.
Le chargeur devient une trancheuse idéale pour la pose de tuyaux et câble, etc.
pour les loueurs, elle permet une offre plus variée permettant de développer une
offre plus variée.
Montée sur les bras du chargeur, vous avez une trancheuse performante pour
seulement une fraction du prix d’une trancheuse automotrice.
Avantages
Une tranchée nette, rapidement
Un choix de largeurs et de profondeurs de travail. Les tranchées étroites
réduisant les coûts des matériaux de remblaiement et de main d’œuvre.
Une roue d’inertie à grande vitesse pour un avancement régulier et
continu.
Choix de supports chaîne pour des profondeurs de 85, 100 ou 120 cm
Contrôle hydraulique permanent utilisant l’hydraulique du chargeur.
Roue de stabilisation pour une commande facile et précise de la
profondeur.
Possibilité de correction de dévers de 20° pour tranchées sur pentes
La trancheuse peut être déplacée sur toute la largeur du chargeur
Caractéristiques
Chaîne
Chaîne à rouleaux à éléments démontables d’une résistance jusqu’à 21.000kg
Lames et dents
Facilement démontables, les dents sont en silicone manganèse avec bord de
coupe renforcé. Largeurs de travail de 100, 125, 150, 200, 250 ou 300mm. Pour
des conduites dures, des dents tungstène carbides sont disponibles.
Supports chaîne
Choix de trois supports pour des profondeurs du niveau du sol jusqu’à 80, 100
ou 120cm.
Entraînement
Moteur hydraulique réversible entraînant un volant d’inertie à grande vitesse. Sur
le circuit hydraulique, des jauges de pression et de température sont clairement
visibles pour le chauffeur
Contrôle de profondeur
Une roue de stabilisation facilite le contrôle de profondeur. La profondeur est
obtenue en permanence avec le vérin de cavage du godet.
Finition de tranchées
Un sabot de nettoyage, avec ressort, monté sur le bras, laisse le fond de la
tranchée très propre. Une vis sans fin met les déblais sur le côté de la tranchée,
laissant un côté libre d’accès.
Poids
370 à 475 kg suivant la longueur de la chaîne et les options choisis.
Caractéristiques chargeuses
Puissance de 30 à 45 CV (22- 33kw)
Une production hydraulique disponible d’un minimum de 50litres/minute à 140
bars pour des tranchées jusqu’à 85 cm et de 75 l/m pour profondeurs jusqu’à
120cm.
Les trancheuses montrées ci dessus, sont très sollicitées pour l’installation de
conduites et de câbles, pour l’accomplissement des fouilles de fondations et
beaucoup d’autres applications.
Cycle de l’excavateur
Le cycle est l’ensemble des opérations effectuées pour avoir un travail
élémentaire complet. Il varie d’un engin à un autre suivant les considérations et
la nature du travail à effectuer.
En ce qui concerne l’excavateur, ce cycle est composé de :
Arrêt.
Inclinaison et dépôt du bras.
Excavation et rejet du déblai.
Inclinaison et levé du bras.
Arrêt.
5- SECURITE
5-1 Protection contre les obstacles enterrés
Les obstacles enterrés tels que les rails, tuyaux métalliques, de blocs de béton
ou de pierre, fondations, souches importantes …, sont susceptibles
d’endommager les matériels d’excavation.
Pour éviter ces accidents les excavateurs sont munis d’un système de sécurité,
généralement du type limiteur d’effort à striction.
Le système de sécurité est conçu pour stopper soit l’excavation, soit la
translation, soit les deux dès la création d’une surcharge. Certains font en outre
reculer l’engin.
CONCLUSION
Matériel destiné à l’ouverture en continu des tranchées, la trancheuse présente
une structure bien formelle lui permettant ainsi de mieux intervenir, de façon
efficace, dans les travaux de pose de câbles, de canalisations d’adduction d’eau
et autres. Ainsi, le choix adéquat du matériel, pour un travail d’excavation de
tranchées suit un certain nombre de critères ce qui rend l’engin capable
d’effectuer l’ouverture de tranchées très étroites et profondes sur de grandes
distances.
Les matériels de confection, de transport et de
mise en œuvre du béton et du bitume
Béton armé
Le béton armé associe intimement un béton avec des armatures métalliques
pour obtenir un matériau qui cumule les qualités de résistance en compression
et en traction.
Il allie la résistance à la compression du béton à la résistance à la traction
de l’acier.
Le choix des éléments d'armature, leur ancrage et leur répartition dans le
béton est capital.
Un enrobage soigné des armatures est nécessaire pour les préserver des
phénomènes d'oxydation
Béton précontraint
Le béton précontraint associe béton et armatures selon une technique imaginée
par l'ingénieur E. Freyssinet en 1928 : la précontrainte. Lors de sa fabrication, le
béton est soumis à des contraintes préalables permanentes de compression.
Une fois en service, le béton, utilisé au mieux de ses possibilités en
compression, va s'opposer plus efficacement aux contraintes de traction
appliquées à l'ouvrage.
La précontrainte peut être appliquée au béton soit par pré-tension, soit par
post-tension.
Le béton précontraint est adapté aux ouvrages soumis aux contraintes
importantes (pont, réservoir).
Il est recommandé pour la réalisation d'éléments de faible épaisseur
assurant des portées longues.
Les bétons de ciment blanc
Fabriqués avec du ciment blanc, ces bétons présentent les mêmes
caractéristiques qu'un béton traditionnel : résistance, durabilité ... mais offrent
l'agrément de teintes claires ou colorées. Ils sont particulièrement prisés pour
des réalisations esthétiques et qualitatives.
Le ciment blanc est le meilleur allié des bétons apparents.
Il révèle les couleurs naturelles des constituants du béton : sables,
gravillons sans les altérer.
Il est le médium idéal des pigments naturels ou synthétiques.
Il met en valeur les reliefs du parement par la clarté qu'il confère au béton.
La Pelle manuelle
La pelle manuelle est spécifique à la manipulation
des matériaux (ramasser, soulever, épandre...), mais
aussi pour creuser des tranchées et des trous
importants. Elle est l'outil indispensable pour le
jardinage et la maçonnerie.
La pelle manuelle se retrouve sous deux formes: la
pelle manuelle ronde ou carrée. Une tête ronde
permet plus facilement de transporter, de creuser ou
de nettoyer des tranchées et des fossés, alors
qu'une tête carrée convient mieux au transvasement,
ou au nettoyage de surfaces planes.
On appelle pelle-pioche une pelle pliable à forme
triangulaire. Cet outil est davantage destiné à des
travaux de camping, ou à d'autres travaux légers.
Cet outil est plus efficace dans son faible
encombrement que dans sa capacité à transporter
des charges lourdes.
2) Centrale à béton
Sur les sites de production de béton prêt a l'emploi ou sur les gros chantiers on
utilise des centrales à béton, qui permettent de produire de grandes quantités de
béton. Il existe de nombreux types de centrales mais elles se caractérisent
toujours par des composants communs :
Un malaxeur horizontal ou vertical.
Un dispositif de pesée des agrégats et du ciment.
Un ou plusieurs silos de stockage du ciment et des éventuelles adjonctions
(filleres calcaire, cendres...).
Des cuves de stockage des adjuvants.
Des éléments permettant le chargement des agrégats et du ciment.
(trémies et tapis roulants ou skip vertical à câble pour l'alimentation de
stockages verticaux, rayons raclants).
Les centrales actuelles sont équipées d'automates qui permettent la réalisation
en continu de béton selon des formules préalablement saisies, tout en effectuant
automatiquement des corrections de quantités d'eau en fonction de la teneur en
eau des granulats.
Auto bétonnière
L'auto bétonnière est un petit engin, muni d'un réservoir de type « toupie » mais
qui à la différence des camions malaxeurs a pour rôle de fabriquer le béton et
non simplement de le transporter. Le chargement des agrégats et du ciment se
fait par l'avant grâce à une benne articulée relevée par vérins qui se remplit
directement en avançant dans le tas. La vidange de l'auto bétonnière se fait par
inversion du sens de rotation.
Il existe également des bétonnières montées sur camion, fabriquant à la
demande le béton sur le chantier : les constituants restent séparés dans
différents réservoirs et se mélangent à l'arrière du camion, au moment d'être
utilisés, dans un dégorgeoir à vis.
le 8x4 (32 t maxi) pouvant transporter 8 m de béton (soit environ 18,4 t) ;
3
(soit environ 23 t : Poids à titre indicatif sur une base moyenne de 2 300
kg/m3).
Le béton peut aussi être projeté à l'aide d'un compresseur pneumatique, cette
technique est très utilisée pour réparer des ouvrages en béton.
Le temps de prise du béton commence à partir du mélange et malaxage, à sa
fabrication. Le transport entame donc ce temps et doit être le plus rapide
possible pour préserver un maximum de manœuvrabilité du béton pendant sa
mise en place. En général la durée moyenne pour le transport et la mise en
œuvre du béton est de 2 heures, au-delà de cette durée, les centrales à béton
ne garantissent plus la qualité car le béton a déjà commencé à faire prise.
La température lors du transport est aussi importante. La rapidité de prise du
béton est fortement influencée par la température ambiante. Lors du malaxage il
est ainsi possible d'utiliser de l’eau froide par très grosses chaleurs et de l’eau
chaude par temps froid.
Camion malaxeur équipé d'un tapis / Camion malaxeur d'un modèle courant
Convoyeur à béton
Gravillo
Dosages pour un sac de 35 kg de ciment Sable Eau
n
80 à
Fondations et semelles en fouille 80 L 17 L
100 L
80 à
Murets 80 L 15 L
100 L
Dalles de jardin 80 L 80 à 17 L
100 L
II –/ LE BITUME
A – Généralités
1) Historique et définition
Il était connu à cette époque, pour cet usage (étanchéité), sous le nom de
«bitume de Judée » notamment des Egyptiens, Hébreux, et Sumériens car il
existait à l'état naturel sur les bords de la mer Morte (mais aussi de la mer
Caspienne). Il avait déjà de multiples emplois:
Liant ;
Produits pharmaceutiques - servant notamment à la conservation des
momies égyptiennes – et cosmétologiques ;
mais surtout, et ce dans tout le bassin méditerranéen, au calfatage des
navires.
C'est également grâce au bitume de Judée que Nicéphore Niepce
inventera la photographie à Saint-Loup de Varennes en 1824.
Le bitume est une substance composée d'un mélange d'hydrocarbures, très
visqueuse (voire solide) à la température ambiante et de couleur noire. Connu
depuis la plus haute Antiquité sous forme naturelle, il provient, de nos jours,
presque exclusivement de la distillation des pétroles bruts.
Dans le langage courant, on le confond souvent avec le goudron d'origine
houillère, ou avec l'asphalte dont il n'est qu'un composant.
Plus généralement, le bitume désigne tout mélange d'hydrocarbures extraits du
pétrole par fractionnement qui, sous forme pâteuse ou solide est liquéfiable à
chaud et adhère sur les supports sur lesquels on l'applique.
2) Propriétés et Structures physico-chimique
Les qualités physiques et chimiques du bitume en ont fait un matériau de toute
première importance. Il possède un grand pouvoir agglomérant car il adhère à la
majorité des matériaux usuels : pierre, béton, bois, métal, verre. C'est un
excellent isolant thermique et diélectrique. Il est léger, ductile et souple. Du point
de vue mécanique, il se comporte comme un matériau plastique ou élastique. Il
est insoluble dans l'eau, mais l'on peut en obtenir des solutions dans de
nombreux solvants organiques. Il est pratiquement inerte vis-à-vis de la plupart
des agents chimiques usuels.
Ses propriétés peu courantes et la complexité de sa composition ont d'abord
conduit à introduire des essais empiriques destinés à repérer les différentes
variétés obtenues, mais l'importance et la multiplicité des applications qui en sont
faites ont ensuite amené producteurs et utilisateurs à l'étudier plus
complètement.
Les moyens modernes d'investigation ont permis d'analyser l'influence de la
composition sur les propriétés physiques et de s'orienter ainsi vers des qualités
répondant mieux aux besoins des utilisateurs. L'étude des propriétés
viscoélastiques a permis de comprendre la signification d'essais empiriques
utilisés jusqu'alors et de les relier à des notions fondamentales. Elle a également
permis le calcul du comportement mécanique des bitumes au même titre que
celui des autres matériaux de construction, tels que le béton ou les métaux.
Corps noirs " solides ou liquide visqueux à température ambiante, les bitumes
sont des ensembles très complexes d'hydrocarbures aliphatiques, naphtériques
et aromatiques ? Très globalement, on y rencontre des asphaltènes (solides) en
solution dans des matières liquides (les maltènes = huiles pétrolières).
Leur densité densité à 20°C est voisine de1.
Ils existent dans le nature mais résultent surtout de la distillation fractionnée de
certains pétroles bruts dits « bruts à bitume ».
Ils sont employés :
-Purs à chaud (160° à 180°) pour la fabrication des graves bitumes, sables
bitumes, enrobés divers et bétons bitumineux.
- Fluidifiés par addition de produits pétroliers plus légers qui disparaissent par
évaporation (Fréquent pour les enduits).
- Fluxés par addition d'huiles de goudron qui jouent le même rôle que les
produits de fluidification de plus " l'adhésivité aux granulats ".
- Sous forme d'émulsion bitume.
Propriétés rhéologiques :
Les bitumes qui sont des matériaux viscoélastiques et réagissant soit de façon
visqueuse, soit de façon élastique selon les conditions de la sollicitation
mécanique sont caractérisés par leur module de rigidité. Ce module peut être
défini en fonction des 4 grandeurs :
- la consistance
- la susceptibilité
- le temps de charge pour lequel se fait la détermination du module de rigidité
- la température à laquelle se fait la détermination du module de rigidité
Pour caractériser la viscosité d'in bitume, on détermine sa pénétrabilité qui est
conventionnellement mesurée par un essai normalisé d'enfoncement d'une
aiguille dans un échantillon de bitume. Plus le bitume est dur, plus faible sera
donc cet enfoncement.
Mouillabilité-Adhésivités :
Le bitume a la propriété de mouiller dans des proportions variables les granulats
avec lesquels il est en contact et d'adhérer à eux. Cette facilité ainsi que sa
cohésion sont utilisés pour lier les granulats.
Les bitumes sont des mélanges d'hydrocarbures a poids moléculaire élevé
pouvant appartenir aux trois groupes suivants :
aliphatique ;
naphténique,
aromatique,
Le groupe oléfinique est rencontré dans certains bitumes craqués. L’utilisation,
comme solvant sélectif, d'un hydrocarbure léger en grand excès, permet de
fractionner un bitume en deux parties :
la partie dissoute — les maltènes — a l'aspect d'une huile visqueuse de couleur
foncée ;
la fraction précipitée — les asphaltènes — est constituée par des corps de poids
moléculaire très élevé se présentant sous la forme d'une substance solide et
noirâtre.
Il n'y a pas de discontinuité entre maltènes et asphaltènes, le fractionnement
obtenu dépendant du solvant employé. On a longtemps utilisé l'éther de pétrole,
maintenant remplace par l’heptane normal.
On constate que les maltènes se comportent comme un fluide parfaitement
visqueux (fluide newtonien). La présence des asphaltènes confère aux bitumes
des propriétés caractéristiques de l'état colloïdal.
Les asphaltènes ont tendance à absorber la fraction aromatique la plus lourde
des maltènes et forment ainsi des corpuscules complexes : les micelles qui sont
en suspension dans une phase continue formée par les maltènes de bas poids
moléculaire.
Si les maltènes contiennent suffisamment d'aromatiques pour que les forces
d'absorption des asphaltènes soient saturées, les micelles sont complètement
mobiles au milieu de la phase dispersante : elles sont peptisées. La solution
colloïdale est alors à l'état de "sol".
S'il n'y a pas suffisamment d'aromatiques, les micelles s'attirent mutuellement,
deviennent moins mobiles et forment un réseau au milieu de la phase inter
micellaire. Cette structure, qui confère au bitume des propriétés élastiques, est
désignée sous le nom de "gel".
3) Classification des bitumes
Les bitumes sont classifiés selon un essai de qualification. Les bitumes purs et
les bitumes routiers durs sont classés à l'aide de l'essai de pénétrabilité à
l’aiguille pénétrabilité à l’aiguille, les bitumes industriels durs et les bitumes
oxydés avec l'essai de Point de ramollissement bille et anneau, les bitumes
fluidifiés et les bitumes fluxés selon leur pseudo viscosité mesurée au
viscosimètre.
Les domaines d'utilisation sont variables selon les pays. En Europe, la
classification est la suivante :
Type de Nature de l'essai de
Norme Nombre Classes
bitume qualification
20-30 ; 30-45 ; 35-50 ;
Pénétrabilité à 40-60 ; 50-70 ; 70-100 ;
9
l'aiguille à 25 °C 100-150 ; 160-220 ;
250-330
Bitumes NF EN
purs 12591 Pénétrabilité à l'aiguille 250/330 ; 330/430 ;
4
à 15 °C 500/650 ; 650/900
Viscosité cinématique à V1500 ; V3000 ;
4
60 °C V6000 ; V12000
Bitumes
NF EN Pénétrabilité à l'aiguille à
routiers 2 10/20 ; 15/25.
13924 25 °C
purs
Bitumes Point de H80/90 ; H85/95 ;
NF EN
industriels ramollissement 5 H90/100 ; H100/110 ;
13305
purs bille et anneau H155/165.
85/25 ; 85/40 ; 95/25 ;
Bitumes NF EN Point de ramollissement 95/35 ; 100/40 ;
8
oxydés 13304 bille et anneau 105/35 ; 110/30 ;
115/15.
Bitumes XP T 0–1 ; 10–15 ; 150–250 ;
Pseudo-viscosité à 25°C 5
fluidités 65-002 400–600 ; 800–1 400.
0–1 ; 10–15 ; 150–250 ;
Bitumes XP T
Pseudo-viscosité à 25°C 6 400–800 ; 800–1 600 ;
fluxés 65-003
1 600–3 200.
10-40 ; 25-55 ; 45-80 ;
Bitumes NF EN Pénétrabilité à l'aiguille à 40-100 ; 65-105 ; 75-
10
modifiés 14023 25 °C 130 ; 90-150 ; 120-200 ;
200-300.
CONCLUSION
Les matériels de construction constituent de véritables auxiliaires dans la
réalisation des ouvrages en béton et bitume pour assurer leur pérennité.
Notons qu’a chaque matériel correspond un usage bien défini et qu’il s’avère
capital de souligner que le bon rendement de ces matériels émane d’une bonne
utilisation et d’un bon entretien.
Les palplanches - Les caissons
Les batardeaux - Les parois moulées
1. Les palplanches
Une palplanche (composé de pal et planche) était une planche servant à
consolider une galerie de mine afin d'éviter les éboulements.
Les palplanches en bois furent utilisées depuis les Romains jusqu'au début du
XXe siècle pour former des enceintes ou batardeaux à l’intérieur desquels on
épuisait l’eau ou bien on coulait du mortier pour poser les fondations d’un
ouvrage en rivière ou à la mer (pile de pont, radier d’écluse ou de barrage, etc.).
Les serrures devaient être étanchées avec de l’étoupe ou de la bourre de laine
ou de lin. Les palplanches en bois étaient battues avec une sonnette ou un
mouton mus par un contrepoids.
Des années 1910 jusqu’aux années 1960, on utilisa également des palplanches
en béton armé. Cette solution était économique mais posait deux problèmes :
il fallait protéger la tête de la palplanche, au contact de l'engin de battage,
contre la fissuration, ce qui nécessitait l'interposition d'un capot appelé
« casque de battage ».
les serrures de ces palplanches étaient rarement bien ajustées entre elles
au cours du battage.
Les palplanches en acier ont fait également leur apparition en 1910, mais par
suite du coût élevé du métal, elles ne devinrent compétitives en Europe de
l’Ouest que dans les années 1960. Les palplanches en acier présentent des
avantages exceptionnels qui en font l’un des plus importants matériaux de
construction : solidité, élasticité, pérennité, facilité et rapidité de mise en œuvre.
Leur diffusion s'est accompagnée du développement d'engins de battage
nouveaux :
le mouton diésel à simple effet, capable d'une cadence de battage de
plusieurs dizaines de percussions à la minute ;
le mouton à silencieux, moins bruyant (comme son nom l'indique) que le
précédent ;
le marteau hydraulique ;
le trépideur (à air comprimé) exerce une percussion sur la palplanche de
telle manière qu’elle s’accompagne de la mise en résonance transversale
du module. Le trépideur est, dans son principe, un mouton à double effet,
pour reprendre la terminologie des moteurs à combustion interne ;
le marteau vibreur ou vibrateur est essentiellement constitué de deux
éléments tournant en sens inverse. Ces éléments actionnés soit
hydrauliquement, soit électriquement, sont munis de balourds placés
toujours symétriquement par rapport à l’axe de symétrie des deux
éléments. Le vibreur crée des ondes de flexion longitudinale dans la
palplanche qui ont pour effet de remanier les particules de sol au contact
du métal, faisant chuter sa cohésion, et permettant un enfoncement très
rapide (de l'ordre de quelques décimètres par seconde). On parle alors de
vibrofonçage ;
En contexte urbain, on peut également enfoncer les palplanches en force avec
un vérin hydraulique : cette méthode, silencieuse et n'exerçant aucune vibration
sur les ouvrages adjacents, entraîne cependant un remaniement du sol
susceptible de tassements différentiels à long terme.
Le mot désigne généralement aujourd'hui un pieu profilé conçu pour être battu
en terre ou dans le sédiment et s'enclenchant aux pieux voisins par
l'intermédiaire de nervures latérales appelées serrures. Les palplanches
permettent de constituer un mur de soutènement, un batardeau, une palée ou un
écran imperméable.
Une palplanche est une planche utilisée pour consolider les parois minces.
C’est aussi une poutre métallique qui est assemblée avec d’autres afin de
constituer une paroi étanche.
D’une manière générale, les palplanches sont des éléments de structure longs et
plats, en bois, en béton ou le plus souvent en métal, que l’on enfonce dans le sol
par battage, les uns à côté des autres pour constituer un rideau continu plus ou
moins étanche. Ce rideau peut retenir de la terre ou de l’eau et il doit avant tout
supporter des efforts de flexion, mais assurer également une certaine étanchéité.
Les plus employées sont des palplanches métalliques ; ce sont des aciers
laminés de profils très divers qui s’emboitent les uns dans les autres par des
joints coulissants.
Les palplanches sont surtout utilisées pour la réalisation de soutènements des
terres provisoires ou définitives. Les travaux de mise en œuvre de palplanches
permettent de réaliser des enceintes étanches servant à soutenir les terres.
Ces travaux sont utiles pour la réalisation de sous-sol pour la construction de
bâtiments, la réalisation de port, de batardeaux étanches, ouvrages d’art etc.
Pour la réalisation de rideaux de palplanches nous utilisons un matériel tout à fait
spécifique : mât de battage avec vibrateur hautes fréquences à fréquences
variables. Ce type de matériel permet :
de diminuer le frottement du sol sur les palplanches lors du fonçage ;
ne déstabilise pas les ouvrages existants et permet de répondre aux
contraintes des milieux très urbanisés ;
un faible niveau sonore ;
une qualité de mise en œuvre des palplanches (guide vertical) ;
une rapidité d’exécution ;
une possibilité ponctuelle de vérinage si besoin et si le terrain le permet.
2. Un batardeau
Un batardeau, également appelé "buspin, stopgate, ou stoplog", est un
barrage, une digue destinée à la retenue d'eau provisoire en un lieu donné
sur une surface donnée. En général, le batardeau est utilisé en vue d'exercer
une activité en aval de celui-ci. Il est souvent réalisé avec des palplanches :
sur une digue ;
au bord d'un cours d’eau pour assécher une surface en aval, cette surface
étant destinée à être fouillée ou à accueillir des travaux ;
mettre à sec une partie d'un bateau afin de le réparer.
sur une fortification permet la régulation du niveau de l'eau du fossé.
en construction, le batardeau est réalisé en plâtre. Toutes les évacuations
sont provisoirement occultées, il est ensuite rempli les parties formant
"bac" avec de l'eau colorée. Des temps d'observations sont relevés selon
un planning convenu et arrêté. A heure fixe il est donc contrôlé la hauteur
d'eau restant dans les bacs en regard de l'évaporation et des fuites
éventuelles. Si fuites constatées, il est pris les dispositions nécessaires
pour les juguler. ("Il s'agit là de travaux d'étanchéité rattachés à la
couverture").
Pour les batardeaux qui sont destinés à isoler les pertuis en vue de leur
assèchement partiel ou total, on distingue trois types :
Les batardeaux destinés à être manœuvrés sous charge nulle par chaîne
ou par poutre de levage.
Les batardeaux actionnés sous très faible charge (coupure du courant
d'eau sans variation entre le niveau amont et aval). Ces batardeaux sont
généralement manœuvrés par des crics à poste fixe manuels,
électromécaniques ou hydrauliques.
Les batardeaux destinés à être relevés sous forte charge. Ils sont
généralement munis de galets de roulement (vanne wagon) et sont
manœuvrés par crics électriques ou hydrauliques.
3. Paroi moulée
En construction, une paroi peut être un mur ou une cloison si elle est verticale,
un plancher, un plafond ou un toit si elle est horizontale ou oblique.
Une paroi moulée est un écran en béton armé moulé dans le sol. La stabilité de
la tranchée pendant les opérations de forage, de ferraillage et de bétonnage est
obtenue avec un fluide de perforation appelé boue. La boue est fabriquée avec
de la bentonite. Elle forme sur les parois de l’excavation un dépôt étanche
appelé cake qui lui permet de ne pas percoler dans le terrain et d’assurer la
pression hydrostatique qui s’oppose à l’éboulement des parois. Une boue
fabriquée avec des polymères peut être aussi utilisée.
Le premier ouvrage exécuté est la murette guide : elle est constituée de deux
murets en béton armé de 30 cm de large environ et permet :
- de matérialiser l’ouvrage à exécuter et d’en définir avec précision le tracé,
- de guider l’outil de forage,
- d’assurer une réserve de boue de forage,
- de caler les cages d’armatures.
Afin d’assurer la stabilité de la tranchée durant les travaux, la perforation se fait
par panneaux de longueur limitée, de l’ordre de 7 m, variable selon le type de
sols et le voisinage.
En présence de mitoyens, la distance minimale entre le nu du mitoyen, y compris
ses fondations, et le nu extérieur de la paroi à réaliser est égale à l’épaisseur de
la murette guide.
Une fois l’excavation d’un panneau achevée, la cage d’armatures est mise en
place dans la tranchée remplie de boue préalablement traitée afin de limiter les
particules de terrain en suspension.
1- L’amortissement
Il représente la dépense résultant de la diminution de la valeur marchande de
l’engin en raison de l’usure et de vieillissement, pour le nombre d’années ou
d’heures de travail auquel on estime la durée de service de l’engin. Il est d’une
pratique trop prudente de ne supposer aucune valeur de revente ou de
récupération pour les engins de terrassement. C’est trop restrictif en ce qui
concerne beaucoup d’engins qui peuvent valoir jusqu’à 60% de leur valeur
d’origine après cinq (05) années de service. En ne supposant aucune valeur de
revente, on gonfle artificiellement les frais d’amortissement et par suite les prix
de soumission sont moins favorables au regard de concurrence. Cependant
pour soustraire le prix de revente, il faut qu’il y ait effectivement un marché pour
l’achat des vieux engins et que l’entretien de l’engin soit fait de façon adéquate ;
si ce n’est pas le cas, alors mieux vaut ne pas considérer la valeur de revente.
La durée de service réelle et utile de l’engin sera certes plus grande si on
pratique un entretien préventif correct. Mais, elle variera largement suivant le
genre et les conditions de travail effectué. En gros, on pourra distinguer trois
types de conditions de travail: Excellente, moyenne et sévère. Pour la plupart
des engins, la durée de service pour des conditions de travail excellente, 12.000
heures seraient acceptables, tandis que pour des conditions sévères, 8.000
heures seraient raisonnables et que pour des conditions moyennes, 10.000
heures seraient dans les normes. Mais pour certains engins, la durée de service
atteint 15.000 heures dans les conditions excellentes de travail.
Les frais d’amortissement se calculent comme suit :
Coût total−Valeur de revente−Valeur de pneus
Amortiss ement par heure=
Durée de service estimée en heure
Le coût total d’un équipement doit comprendre :
le coût d’achat ;
le coût du transport ;
le coût de déchargement et d’assemblage, rendu à destination.
Si la durée de vie utile n’est précisée, il faut prendre 10.000 heures pour 5ans à
raison de 2.000 heures par an.
2- La dépréciation
C’est la perte de valeur subie par un équipement à la suite du vieillissement et
de l’usure. L’entrepreneur doit recouvrir totalement la perte en valeur de son
engin durant sa vie utile, sinon il supportera des pertes sur tous ses projets.
La dépréciation est fonction du coût total de l’engin et de la période de
dépréciation.
coût total - valeur de reprise - valeur des pneus
Coût horaire de dépréciation =
période d'amortissement en heures
3) Coût d’investissement
31) Intérêt sur l’argent investi
L’intérêt représente les frais que l’on suppose lorsqu’on fait un emprunt pour
acheter un nouveau matériel. Si on ne fait pas d’emprunt on n’en compte pas
moins un intérêt qui sera considéré intérêt de risque du capital engagé. Il existe
plusieurs méthodes pour déterminer le coût d’intérêt payé sur l’argent investi en
équipement. Même si un propriétaire paie comptant son équipement, il devra
prendre en compte cet intérêt dans l’investissement comme s’il avait investi son
argent sous forme de capitaux qui lui auraient rapporté de l’intérêt.
Il y a des propriétaires d’équipement qui chargent un taux fixe d’intérêt sur le
coût total d’achat de l’engin et cela pour chacune des années de sa vie utile.
Cette méthode nous donne un coût d’intérêt annuel trop élevé car pour chaque
année d’utilisation de son équipement, il recouvre le coût annuel de dépréciation,
réduisant ainsi son investissement initial. Ainsi à la fin de la vie utile estimée, il
aura à récupérer la totalité du coût initial grâce au coût de dépréciation. Il est
donc logique de baser le coût d’intérêt sur une valeur plus réaliste que celle du
coût initial : on le basera sur la valeur moyenne de l’équipement pendant sa vie
utile. On calcule cette valeur moyenne à partir de la valeur de l’équipement au
début de chaque année d’utilisation. Ainsi, si nous désignons par P, le coût total
initial et par Pm, la valeur moyenne de l’équipement alors on a :
P ( n+1 ) +VR(n−1)
P m= où n est la durée de vie utile de l’engin et VR, sa valeur de
2n
revente.
34) Entreposage
Les frais d’entreposage représentent les frais généraux du garage, là où on gare
les engins et les accessoires et les frais de location de l’endroit où on répare les
engins endommagés
Conditions de travail
Types d’engins Excellentes Moyennes Sévères
Tracteurs à chaînes 0,07 0,09 0,13
Tracteurs-scrapeur sur pneus 0,07 0,09 0,13
Camion de chantier 0,06 0,08 0,11
Tracteurs sur pneus 0,04 0,06 0,09
Chargeuse sur chaînes 0,07 0,09 0,13
Chargeuse sur pneus 0,04 0,06 0,09
Niveleuse 0,03 0,05 0,07
La somme à prévoir par heure pour réparation est notée S alors on a :
5) Consommation de carburant
Les frais d’énergie sont liés à la consommation horaire et aux prix unitaire de cet
élément. Les constructeurs de matériels fournissent en général des
consommations horaires de carburant. Ces données proviennent des essais sur
les moteurs en usine dans les conditions idéales. Ces frais ne sont pas fixes car
les conditions de travail elles-mêmes varient d’un chantier à l’autre. Or un
moteur diésel consomme approximativement f c litres de carburant par heure et
par cheval vapeur de commande. La consommation horaire C c en carburant est
calculée par la formule suivante : Cc = fc fo P avec P, la puissance en cheval
vapeur ; fc, le facteur de consommation égal à 0,15 L / h Ch pour un moteur
diésel et 0,23 L / h Ch pour un moteur à essence ; fo, le facteur d’opération qui
est l’efficience du chantier. Généralement f o varie de 45 à 75%.
6) Consommation en lubrifiant
La consommation des graisses hydrauliques et des huiles à moteur peut
s’estimer de la même façon que celle de carburant. Cependant, il s’avère
nécessaire de tenir compte de la fréquence de renouvellement de l’huile. La
quantité d’huile lubrifiante utilisée par un moteur varie selon :
la puissance de commande du moteur (P);
la capacité du carter (C) ;
la condition des segments des pistons ;
le nombre d’heures entre les changements d’huile (t) ;
le facteur d’opération (fo).
Ainsi on a : CL = fc fo P + C / t. Avec fc = 0.003 L / h Ch.
7) Les pneus
Pour évaluer avec précision la durée de vie de service des pneus sur un chantier
donné, il faut faire une étude détaillée des conditions dans les quelles les pneus
vont travailler. Les facteurs à considérer sont : la vitesse, l’état de la surface, la
charge, la température…
De si nombreuses causes peuvent intervenir que l’évaluation de la durée de
service doit être faite, dans chaque cas, en fonction des conditions prévalant
localement. Souvent l’entrepreneur sera en mesure de donner des
renseignements précis concernant la durée de vie des pneus sur son chantier.
Lorsqu’on aura déterminé cette durée de service, on utilisera la formule suivante
pour calculer le coût des pneus :
Cp = CRPC / DS où Cp est le coût horaire des pneus ; CRPC, le coût de
remplacement des pneus et chambres à air (s’il y a lieu) ; et DS, la durée de
service des pneus en heures.