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LA CHIMIOTHERAPIE DES CANCERS DE LA CAVITE

BUCCALE

PLAN

1- LES MODALITES DE LA CHIMIOTHERAPIE 

1-1 LES ANTIMITOTIQUES 

1-1-1 La monothérapie 

1-1-2 La polychimiothérapie 

1-2 LES VOIES D’ADMINISTRATION 

2- INDICATIONS DE LA CHIMIOTHERAPIE 

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1- LES MODALITES DE LA CHIMIOTHERAPIE :

1-1 LES ANTIMITOTIQUES :

1-1-1 La monothérapie :

Les critères de choix d’un antimitotique sont :

 La réponse au traitement doit correspondre à une régression de 50% de la masse


tumorale
 La durée de réponse doit être supérieure à 02 mois.
 Au moins 20% des patients doivent présenter une réponse.

Les produits utilisés :

1- L’améthoptérine : (MétotrexateR, LedertrexateR)

 Le taux de réponse est de 20 à 40 %

 La durée moyenne de réponse est de 03 à 04 mois.

 L’efficacité n’est pas liée aux doses : 125 mg/m2 et plus n’induisent pas un
taux de réponse plus élevé.

 Effets indésirables : toxicité muqueuse, rénale, hématologique.

2- La bléomycine : (BléomycineR)

 Induit une régression tumorale chez 01 patient sur 05

 La durée moyenne de réponse est de 02 à 03 mois.

 La voie d’administration est intraveineuse ou intramusculaire (10 à 15 mg/m 2)


selon un rythme hebdomadaire ou en perfusion continue sur plusieurs jours.

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 Effets indésirables :

 Lésions pulmonaires au delà de 300mg d’où contre indication chez les


insuffisants respiratoires.

 Abcès fébriles précoces.

 Lésions cutanées hyperplasiques des extrémités en fin de traitement.

3- Le cis-platinum : (CisplatylR)

 Provoque une régression tumorale dans 01 cas sur 03.

 La posologie est de 60 à 100 mg/m 2 en 01 à 15 jours renouvelée toutes les 03


à 04 semaines.

 Effets indésirables :

 Néphrotoxicité.

 Il est nécessaire d’assurer une hydratation abondante par voie


intraveineuse, ou recourt au furosémide ou au manitol pour éviter une
insuffisance rénale par tubulopathie.

 Troubles digestifs précoces.

 Rarement : ototoxicité, polynévrite, anémie.

1-1-2 La polychimiothérapie :

Le petit nombre de réponses obtenues en monothérapie et leur courte durée ont


conduit à proposer des protocoles de polychimiothérapie, qui consiste à associer les
03 antimitotiques les plus actifs (1, 2,3).

D’autres produits ont été prescrits en fonction de leur toxicité propre (Fluoro-uracile,
la mitomycine ou la vincristine), ces associations renouvelées toutes les 03 à 04
semaines induisent :

 Une réponse objective immédiate chez 01 patient sur 04 ayant un cancer avancé et
même 01 patient sur 02 sans traitement antérieur
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 La durée de réponse varie entre 02 à 06 mois

 La durée moyenne de suivi des patients traités n’est pas augmentée.

 Effets indésirables : Toxicité plus élevée en particulier risque de mucite.

Les facteurs associés à une absence habituelle de régression sous chimiothérapie


sont :

 Le mauvais état général et dénutrition.

 L’âge avancé et les tares associées (alcool, tabagisme, ulcère gastrique, diabète)

 L’insuffisance fonctionnelle hépatique et/ou rénale.

 Un traitement préalable par radiothérapie et/ou chimiothérapie

 Les lésions tumorales infiltrantes.

 Un volume tumoral total important.

1-2 LES VOIES D’ADMINISTRATION :

1-2-1 Les voies systémiques :

Intraveineuse, intramusculaire, sous cutanée ou orale

1-2-2 La voie intra artérielle :

C’est la voie indiquée pour les cancers de la cavité buccale, cette voie augmente la
concentration intra tumorale des antimitotiques et réduit par conséquent les risques de
toxicité générale.

Technique : Réalisée par cathétérisme rétrograde de l’artère temporale superficielle.

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Effets :

-Elle a un effet antalgique et provoque une régression tumorale supérieure à 50% dans
prés de la moitié des cas en l’absence de traitement antérieur

-Elle est inactive sur les métastases ganglionnaires.

Indications :

Traitement initial des tumeurs végétantes de la cavité buccale sans adénopathies ou


avec adénopathies mineures.

2- INDICATIONS DE LA CHIMIOTHERAPIE :

2-1 Les cancers dépassés :

 Les récidives volumineuses ou très étendues endobuccales ou cervicales souvent


après traitement loco-régional.

 Les persistances évolutives après radiothérapie.

-Le taux de réponse est 01 patient sur 04.

-La durée moyenne de rémission est de 03 mois.

La survie est plus longue en cas de régression tumorale supérieure à 50%.

2-2 Les cancers étendus localement :

Les patients présentant d’emblée un cancer très évolué localement et/ou avec des
adénopathies métastatiques volumineuses.

Certains cas nécessitent l’association de la radiothérapie.

2-3 La chimiothérapie adjuvante :

Elle est complémentaire après traitement loco-régional à visée curative.

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2-4 Autres traitements :

 Amélioration de l’état nutritionnel.

 L’immunothérapie.

 Les rétinoïdes.

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