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INFECTION URINAIRE

Lundi 28 Décembre 2020

Les femmes sont les principales victimes des cystites, ces inflammations de la vessie le plus
souvent dues à une infection bactérienne. Les cystites, qui provoquent de fréquentes envies d’aller
aux toilettes et des douleurs en urinant, comptent parmi les infections urinaires les plus courantes.

QUELLES SONT LES CAUSES DES INFECTIONS URINAIRES ?

Les infections urinaires sont le plus souvent des infections de la vessie, également appelées cystites.
Dues à des bactéries, elles touchent plus souvent les femmes que les hommes car leur urètre, le
canal qui relie la vessie à l’extérieur, est plus court. L’entrée de bactéries dans la vessie s’en trouve
facilitée. Le plus souvent, on ne trouve aucune cause précise à la cystite chez les femmes. En
revanche, lorsqu’une infection urinaire survient chez un homme, elle est souvent liée à une
hypertrophie bénigne de la prostate ou à une inflammation de cet organe.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DES INFECTIONS URINAIRES ?

Les symptômes d’une infection urinaire sont le besoin constant d’éliminer de très faibles quantités
d’urine. Uriner s’accompagne de sensations de brûlure. L’urine peut être trouble et sentir mauvais. La
cystite peut parfois s’accompagner d’une fièvre légère, moins de 38°C, et d’un sentiment de malaise.
Dans la plupart des cas, les cystites n’entraînent pas de complications. Toutefois, l’infection peut
remonter et atteindre le rein. L’apparition de fièvre doit inciter à la vigilance.

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS ÉVENTUELLES DES INFECTIONS URINAIRES ?

En l’absence de traitement, l’infection peut remonter le long de l’uretère (le canal qui relie les reins à
la vessie) et atteindre le rein : c’est la pyélonéphrite. Le risque de complication est plus important en
cas de grossesse, de malformation des voies urinaires, de calculs dans les reins ou la vessie, ou de
diabète.

Chez l’homme, les infections urinaires peuvent aussi se compliquer d’une infection générale sévère,
d’un abcès de la prostate, de rechutes difficiles à traiter. Des symptômes invalidants, tels que des
douleurs à l’éjaculation, peuvent également persister.

Qu’appelle-t-on cystite interstitielle ?


La cystite interstitielle est une inflammation chronique de la vessie relativement rare. D’origine
inconnue, elle ne doit pas être confondue avec la cystite bactérienne. Cette maladie touche surtout
les femmes jeunes (de 30 à 40 ans). Elle se traduit par des douleurs intenses du bas-ventre et le
besoin fréquent d’uriner, de jour comme de nuit. La cystite interstitielle est à l’origine de véritables
handicaps, les personnes atteintes n’osant plus s’éloigner des toilettes.
LES MESURES D’HYGIÈNE
Le respect de règles hygiéniques simples semble diminuer le risque de survenue de cystite
ainsi que leur récidive. Ces mesures n'ont pas fait l'objet d’une évaluation contrôlée par des
études cliniques :
Buvez plus d’un litre et demi d’eau par jour.
Ne retenez pas un besoin d’uriner. Une vidange trop rare de la vessie favorise la prolifération
des micro-organismes.
Tenez propres les parties intimes de votre corps. Attention à l’usage excessif des produits de
toilette qui irritent et facilitent la prolifération des micro-organismes. Utilisez un gel lavant doux,
sans savon.
Urinez rapidement après les rapports sexuels afin d’éliminer en partie les micro-organismes.
Après avoir uriné ou être allée à la selle, essuyez-vous toujours d’avant en arrière, en direction
de l’anus.
Portez des sous-vêtements en coton.
Evitez l’utilisation éventuelle de spermicides.

LES TRAITEMENTS PRÉVENTIFS

Le médecin peut proposer la prise de canneberge en prévention des cystites à répétition à


Escherichia coli.

Des estrogènes en application locale sont parfois prescrits en cas de cystites récidivantes chez la
femme ménopausée.

Si les épisodes de cystite se répètent au moins une fois par mois, le médecin pourra prescrire un
traitement antibiotique à prendre tous les jours. Un ECBU doit être réalisé avant de débuter le
traitement afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’infection urinaire en cours. La nitrofurantoïne ne doit
jamais être utilisés dans cette indication.

Il est possible de prendre les antibiotiques uniquement après les rapports sexuels lorsque ceux-ci
sont en cause dans la survenue des cystites.

QUE FAIRE EN CAS DE CYSTITE ?


Buvez autant que possible lorsque vous êtes au tout début de la cystite. C’est la mesure la plus
importante à prendre : uriner souvent empêche les micro-organismes de remonter vers les reins
et de déclencher ainsi des complications.
Si un traitement antibiotique est prescrit par un médecin, réduisez les boissons en attendant
que le traitement fasse effet et atténue les douleurs liées à la miction.
En dehors des crises, surtout si vous avez des cystites récidivantes, il faut boire au moins un
litre et demi d’eau par jour en plus des boissons habituelles.

CONDUITE À TENIR EN CAS DE CYSTITE


Si les symptômes s'accompagnent d'une forte fièvre, ou de vomissements, ou de douleurs
 
dans un rein (voire dans les deux).
  Si les symptômes s'accompagnent de tremblements ou de frissons.
  Si l'urine contient du sang.
  Si les symptômes surviennent en cours de grossesse.
  Si les symptômes réapparaissent malgré le traitement prescrit par votre médecin.
  Si le problème a déjà été identifié et a fait l'objet d'une prescription en cas de récidive.
Légende
Consultez un médecin dans la journée.
Consultez un médecin dans les jours qui viennent.
Il est possible de s’automédiquer.

QUE FAIT LE MÉDECIN EN CAS DE CYSTITE ?

Il va déterminer la cause des symptômes : cystite, hypertrophie de la prostate ou une autre cause. Il
réalise une rapide analyse d’urines à l’aide d’une bandelette urinaire. Selon les cas, il peut prescrire
une analyse plus complète en laboratoire (ECBU, Examen cytobactériologique urinaire ou cytologie
urinaire) pour déterminer quel est le micro-organisme à l’origine de l’infection. En cas de cystite, il
prescrit généralement un traitement antibiotique de courte durée (en une seule dose ou sur trois ou
cinq jours). Si les symptômes persistent après 3 jours de traitement, il faut reprendre rapidement
contact avec le médecin. En cas d’infection récidivante, un avis spécialisé (urologue) peut être
nécessaire.

DES BANDELETTES URINAIRES POUR DÉPISTER UNE CYSTITE

En cas de doute (brûlure ou douleur en urinant...), l’utilisation d’une bandelette urinaire réactive est
très utile pour dépister une infection urinaire. Elle est fréquemment pratiquée en cabinet médical.
Elle permet de diagnostiquer une cystite par la mise en évidence dans les urines de leucocytes
(globules blancs) et/ou de nitrites. Il n’y a pas de nitrites dans les urines sauf lorsque certains
germes (comme les Escherichia coli) sont présents dans les urines et transforment les nitrates
alimentaires en nitrites. En cas de résultat douteux avec une bandelette urinaire (leucocytes + et
nitrites - ou leucocytes - et nitrites +), le médecin prescrit une analyse d’urines (ECBU) pour
rechercher le germe.

Le résultat de la bandelette peut être faussé si les urines qui n’ont pas séjourné suffisamment
longtemps dans la vessie : il faut réaliser le prélèvement avec les premières urines du matin. A
l’inverse, la prise de médicaments, un apport alimentaire important en nitrites, en vitamine C ou
fortement coloré (betterave rouge) ou des traces d’antiseptiques peuvent engendrer des résultats
faussement positifs.

La qualité des résultats obtenus avec ces bandelettes dépend également du respect des conditions
de conservation et d’utilisation. Les bandelettes sont souvent sensibles à la chaleur, à l’humidité et à
la lumière : elles doivent être conservées dans le flacon d’origine, dans un endroit sec, à une
température comprise entre 15 et 30 °C.

COMMENT UTILISER LES BANDELETTES URINAIRES ?


Pour avoir un résultat fiable avec les bandelettes urinaires, le prélèvement des urines doit se
faire avec rigueur, en veillant à :
se laver les mains au savon avant le prélèvement ;
prévoir un récipient sec et propre, rincé à l'eau claire, ou un gobelet en plastique (éviter
l’utilisation d’antiseptique qui pourrait fausser le résultat) ;
recueillir le deuxième jet d’urine, comme pour un ECBU en laboratoire ;
effectuer le test le plus rapidement après le recueil des urines.

Le mode d'emploi de la bandelette doit également être respecté. Ne pas verser l’urine sur la
bandelette, mais plonger la bandelette dans l’urine en humectant toutes les zones réactives, puis la
retirer immédiatement. Pour la lecture, la bandelette doit être tenue horizontalement en respectant
les temps de lecture indiqués (par exemple : 2 minutes pour la zone des leucocytes).

Les infections urinaires sont fréquentes au cours de la grossesse, mais elles ne sont pas toujours
faciles à identifier. Pour cette raison, chaque mois, le médecin ou la sage-femme en charge du suivi
de la grossesse peut demander à la future mère de réaliser des bandelettes urinaires afin de dépister
une éventuelle infection urinaire (cystite).

POURQUOI LES INFECTIONS URINAIRES SONT-ELLES PLUS FRÉQUENTES AU COURS


DE LA GROSSESSE ?

Lorsque l’utérus grossit, il pèse sur la vessie et les canaux urinaires ce qui entraîne des envies
d’uriner plus fréquentes. Paradoxalement, il est fréquent que les femmes enceintes n’arrivent pas à
vider complètement leur vessie, car les hormones de la grossesse diminuent le tonus de la vessie.
L’urine qui reste dans la vessie augmente le risque de cystite (en favorisant la multiplication des
bactéries responsables de ces infections).

De plus, un diabète transitoire (diabète gestationnel) est parfois observé au cours de la grossesse.
Ce diabète peut favoriser la survenue d’une infection urinaire.

CERTAINES FEMMES ENCEINTES SONT-ELLES PLUS À RISQUE DE DÉVELOPPER UNE


INFECTION URINAIRE AU COURS DE LA GROSSESSE ?

Les femmes qui souffrent fréquemment d’infections urinaires en dehors de la grossesse, ainsi que
celles qui souffrent de diabète non contrôlé (dont les urines peuvent contenir du sucre, favorable à la
multiplication des bactéries) ou de drépanocytose présentent un risque plus élevé d’infection urinaire
au cours de la grossesse.

QUELS SONT LES RISQUES D'UNE INFECTION URINAIRE AU COURS DE LA


GROSSESSE ?

La première complication d’une cystite non traitée pour la femme enceinte est la survenue d’une
infection des reins (pyélonéphrite). Une infection urinaire non traitée peut également être à l’origine
d’un accouchement prématuré, d’un retard de croissance du fœtus ou, parfois, d’une infection du
fœtus. Heureusement, en cas d’infection urinaire, un traitement antibiotique adapté évite les
complications.

COMMENT PRÉVENIR LA SURVENUE D'INFECTIONS URINAIRES AU COURS DE LA


GROSSESSE ?

Outre les conseils habituels (voir La prévention des cystites), pendant la grossesse, il est
recommandé de boire au moins deux litres d’eau par jour et de limiter la consommation de café ou
d’épices qui peuvent irriter la vessie. En cas de doute sur d’éventuels symptômes de cystite, mieux
vaut consulter son médecin rapidement.

L'autosurveillance par bandelettes urinaires réactives


Les infections urinaires sont souvent indolores chez la femme enceinte. Une autosurveillance avec
des bandelettes urinaires est parfois proposée aux futures mères. L’utilisation d’une bandelette
urinaire réactive est simple et rapide et doit être faite régulièrement ou en cas de doute (brûlure ou
douleur en urinant...). Le dépistage consiste dans la recherche dans les urines de la présence de
leucocytes (globules blancs) et/ou de nitrites. En cas de réponse positive ou douteuse à deux
reprises, un avis médical est nécessaire. Le médecin prescrit alors une analyse d’urines pour
rechercher le germe.
QUELLES PLANTES POUR SOULAGER LA CYSTITE ?

Certaines plantes peuvent être proposées en cas d'infections urinaires sans signe de gravité.

Elles peuvent être réparties en deux groupes :


les plantes aux propriétés diurétiques ; elles augmentent le volume des urines et permettent
ainsi d’irriguer les voies urinaires pour éliminer les bactéries responsables des infections.
L’utilisation de ces plantes repose essentiellement sur l’usage traditionnel, et les études
cliniques les concernant ont donné des résultats contradictoires ;
les plantes qui ont un effet antibactérien ; elles sont généralement proposées pour prévenir des
cystites récidivantes.

LES PLANTES DIURÉTIQUES POUR SOULAGER LA CYSTITE

Les plantes diurétiques sont très nombreuses. Leur usage en cas de cystite vise à drainer les voies
urinaires.

En cas d’infection urinaire, l’augmentation du volume des urines permet en partie d’empêcher les
bactéries d’adhérer aux parois des voies urinaires en maintenant un flux quasi constant d’urine. Pour
cette raison, les plantes diurétiques sont proposées en complément du traitement médicamenteux
des infections urinaires, en association avec une augmentation de la quantité de liquide ingéré (plus
de deux litres par jour).

Si l’activité diurétique de l’orthosiphon, du pissenlit, des baies de genévrier ou de la prêle des champs
a été confirmée chez l’animal, aucune étude clinique n’a démontré leur efficacité chez l’homme. Les
propriétés diurétiques des feuilles d’orties et du solidage ont été étudiées au cours de plusieurs
essais cliniques. Malheureusement, ces études ont été faites sans placebo et leurs résultats, plutôt
favorables à cet effet diurétique, sont entachés d’incertitude. L’usage des plantes diurétiques repose
donc plutôt sur la tradition.

Quelques plantes diurétiques


Bardane
Bouleau
Bourrache
Cassis
Genévrier
Maté
Orthosiphon
Ortie dioïque
Piloselle
Pissenlit
Prêle des champs
Primevère officinale
Solidage
Sureau noir
Théier
LES PLANTES POUR PRÉVENIR LES CYSTITES

La canneberge (cranberry ou Vaccinium macrocarpon) a la réputation d'avoir un effet préventif sur les
infections urinaires chez la femme adulte. En effet, des substances contenues dans ce fruit
(proanthocyanidines) diminueraient la fixation de certaines bactéries E. coli sur les parois des voies
urinaires.

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des produits contenant
de la canneberge ou des extraits de canneberge. Après examen des données scientifiques, elles ont
estimé que les produits à base de canneberge ne peuvent PAS prétendre :
maintenir la santé des voies urinaires ou aider à l’élimination des bactéries responsables des
infections urinaires en empêchant leur adhésion sur les parois des voies urinaires ;
promouvoir la croissance d’une flore bactérienne bénéfique aux voies urinaires.

Ces revendications d’effet sont désormais interdites pour les produits à base de canneberge.

Les échinacées sont connues pour leur possible action immunostimulante. Ainsi, elles pourraient
contribuer à soulager ou prévenir les infections urinaires en renforçant le système immunitaire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît leur usage traditionnel dans le traitement des
infections urinaires. La Commission E allemande reconnaît, quant à elle, l’usage d’Echinacea purpurea
pour prévenir et traiter les infections urinaires récidivantes. Mais ces usages restent du domaine de
la tradition, sans preuve scientifique.

L’anis vert contient de l’anéthol. Les propriétés antibactériennes de l’anéthol ont été démontrées
expérimentalement en laboratoire. Mais aucune étude clinique n’a prouvé cet effet. L’OMS reconnaît
néanmoins l’usage, en médecine traditionnelle, des graines d’anis vert dans le traitement des
infections des voies urinaires.

Par ailleurs, selon l'Agence européenne de sécurité des aliments, les compléments alimentaires
contenant des proanthocyanidines ne peuvent pas prétendre améliorer les défenses naturelles contre
les infections urinaires.

EXISTE-T-IL DES RISQUES À SOULAGER UNE CYSTITE AVEC DES PLANTES ?

Une cystite ne doit pas être traitée sans avis médical si l’urine contient du sang, si les symptômes
s’accompagnent d’une forte fièvre, de vomissements ou de douleurs dans un rein (voire dans les
deux) ou si les symptômes surviennent en cours de grossesse. Si les symptômes persistent malgré
le traitement, il faut reprendre contact avec votre médecin.

Théoriquement, il pourrait exister des interactions entre les plantes diurétiques et les médicaments
diurétiques. Parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien.

QUELS SONT LES TRAITEMENTS DES INFECTIONS URINAIRES ?

Le traitement des infections urinaires repose sur la prescription d’antibiotiques adaptés. De plus, il
est important de boire autant que possible dès le début de la cystite : uriner souvent empêche les
bactéries de remonter vers les reins. Si un traitement antibiotique est prescrit par un médecin, il est
préférable de réduire les boissons en attendant que le traitement fasse effet et atténue les douleurs
ressenties en urinant.

LES ANTIBIOTIQUES UTILISÉS DANS LES INFECTIONS URINAIRES CHEZ LA FEMME

Selon les recommandations officielles françaises, en cas de cystite aiguë sans signe de gravité, les
antibiotiques préconisés en premier lieu sont :
la fosfomycine administrée en une dose unique (traitement monodose). Cet antibiotique,
habituellement bien toléré, est utilisable chez la femme et l’adolescente qui a atteint l’âge de la
puberté ;
le pivmécillinam, un antibiotique proche de la famille des pénicillines (bêta-lactamines). La
durée du traitement est habituellement de 5 jours.

Liste des médicaments mise à jour : Vendredi 15 Avril 2022


Antibiotiques urinaires : bêtalactamine

SELEXID

Antibiotiques urinaires : fosfomycine

FOSFOMYCINE ARROW

FOSFOMYCINE BIOGARAN

FOSFOMYCINE CRISTERS

FOSFOMYCINE EG

FOSFOMYCINE EVOLUGEN

FOSFOMYCINE GERDA

FOSFOMYCINE MYLAN PHARMA

FOSFOMYCINE SANDOZ

FOSFOMYCINE SUN

FOSFOMYCINE TEVA SANTÉ

FOSFOMYCINE ZENTIVA

FOSFOPHARM

MONURIL

Légende

Médicament référent
Médicament générique

La nitrofurantoïne est indiquée en traitement curatif de la cystite chez la femme et la fille de plus de 6
ans, lorsque les autres antibiotiques ne conviennent pas. La durée du traitement est de 5 à 7 jours.
L’utilisation de la nitrofurantoïne expose à la survenue d’effets indésirables hépatiques ou
pulmonaires, rares mais graves, en particulier en cas d’utilisation prolongée ou répétée. De ce fait, cet
antibiotique NE doit PAS être utilisé dans le traitement préventif des infections urinaires récidivantes.
Les traitements répétés doivent être évités.

En savoir plus dans les Actualités :

Nitrofurantoïne, restriction d'utilisation, 03/2012 ;


FURADANTINE (nitrofurantoïne) : 60 % des prescriptions ne sont pas conformes à l'AMM,
05/2016.

Liste des médicaments mise à jour : Vendredi 15 Avril 2022


Antibiotiques urinaires : nitrofurantoïne

FURADANTINE

Le triméthoprime est indiqué dans le traitement des cystites non compliquées chez l’adolescente et
la femme. La durée du traitement est de 3 ou 5 jours. Cet antibiotique est susceptible de provoquer
une photosensibilisation. Il faut éviter toute exposition importante au soleil pendant toute la durée du
traitement et jusqu’à 2 jours après son arrêt.

Liste des médicaments mise à jour : Vendredi 15 Avril 2022


Triméthoprime

DELPRIM

Des antibiotiques de la famille des quinolones (ciprofloxacine ou ofloxacine) peuvent aussi être
prescrits, mais en raison de l’apparition de résistance bactérienne, leur utilisation doit être limitée.
Les quinolones peuvent entraîner des douleurs musculaires ou articulaires, ainsi que des tendinites :
une douleur ou un gonflement du tendon d'Achille doivent être rapidement signalés à un médecin. La
survenue d’une tendinite avec une quinolone contre-indique sa réutilisation.

L’exposition au soleil doit être évitée pendant le traitement en raison d’un risque important de
photosensibilisation et d’éruption cutanée.

Liste des médicaments mise à jour : Vendredi 15 Avril 2022


Antibiotiques : quinolones

CIFLOX

CIPROFLOXACINE ACCORD

CIPROFLOXACINE ALTER

CIPROFLOXACINE ARROW

CIPROFLOXACINE BIOGARAN

CIPROFLOXACINE EVOLUGEN

CIPROFLOXACINE MYLAN

CIPROFLOXACINE SANDOZ

CIPROFLOXACINE SUN

CIPROFLOXACINE TEVA
CIPROFLOXACINE ZENTIVA

OFLOCET comprimé

OFLOXACINE ALMUS

OFLOXACINE ARROW

OFLOXACINE BIOGARAN comprimé

OFLOXACINE CRISTERS

OFLOXACINE EG

OFLOXACINE EVOLUGEN

OFLOXACINE MYLAN

OFLOXACINE SANDOZ

OFLOXACINE SUN

OFLOXACINE TEVA

OFLOXACINE ZENTIVA

Légende

Médicament référent
Médicament générique

Le céfixime, un antibiotique de la famille des céphalosporines, peut également être utilisé dans
certaines circonstances : cystite à risque de complications, femme enceinte, etc. Ses effets
indésirables sont le plus souvent d’ordre digestif.

Liste des médicaments mise à jour : Vendredi 15 Avril 2022


Antibiotiques : céphalosporines

CÉFIXIME ALMUS

CÉFIXIME ARROW LAB

CÉFIXIME BIOGARAN

CÉFIXIME CRISTERS

CÉFIXIME EG

CÉFIXIME EVOLUGEN

CÉFIXIME MYLAN PHARMA

CÉFIXIME TEVA
OROKEN

Légende

Médicament référent
Médicament générique

D'autres antibiotiques, comme certaines pénicillines (amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique),


certaines céphalosporines, certaines quinolones (lévofloxacine, loméfloxacine, norfloxacine), le
BACTRIM peuvent également être prescrits par le médecin. Leur utilisation nécessite parfois
d'attendre le résultat de l'antibiogramme.

Si les épisodes de cystite se répètent, le médecin pourra, dans certains cas, prescrire un traitement
antibiotique d’avance, à prendre dès les premiers symptômes ; cette forme d’automédication
contrôlée est possible.

LES ANTIBIOTIQUES UTILISÉS DANS LES INFECTIONS URINAIRES CHEZ L’HOMME

En cas d’infection urinaire chez un homme, une inflammation de la prostate (prostatite) est très
souvent associée. Le médecin attend si possible le résultat de l’ECBU avant de prescrire un
antibiotique, afin qu’il soit tout de suite adapté au germe. Les antibiotiques utilisés sont le plus
souvent des fluoroquinolones ou une céphalosporine par voie injectable. La durée du traitement varie
de 2 à 4 semaines. Il faut impérativement respecter la durée prescrite par le médecin. Les
fluoroquinolones exposent à un risque de photosensibilisation (éviter l’exposition au soleil pendant le
traitement) et de tendinite. En cas de survenue d’une douleur tendineuse, arrêtez le traitement et
prenez un avis médical rapide.

SOURCES ET RÉFÉRENCES DE L'ARTICLE : INFECTION URINAIRE


Cystite aiguë de la femme, Vidal Recos, 05/2018
Infections urinaires masculines, Vidal Recos, 08/2017
Stratégies thérapeutiques dans les infections urinaires : ce qui a changé en pratique, vidal.fr,
05/2015
Guide de l'automédication, Vidal, 2010
Guide des plantes qui soignent, Vidal, 2010
Guide des compléments alimentaires, Vidal, 2008

© Vidal 2022

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