Au Maroc, l’entreprise moderne n’a vu le jour qu’avec le protectorat à partir des années 30,
avec une vision purement taylorienne et dans le meilleur des cas paternaliste. Cette situation
qui a duré jusqu’à l’indépendance fût marquée par des rapports sociaux très inégaux entre les
« autochtones » et les « Européens ».
La flexibilité de la main-d’œuvre.
L’opposition systématique du patronat français à la mise en place d’une Législation du
travail.
Un mode de gestion du personnel différent selon qu’on a affaire à la population
Ouvrière autochtone ou européenne.
Le « recadrage » de l’action syndicale qui s’est fait progressivement, au fil des Années 60,
non sans connaître des moments de crise et de rupture entre les parties prenantes, allait jouer
un rôle déterminant dans la structuration des pratiques de Gestion des Ressources Humaines
en deux espaces : les entreprises qu’on pourrait qualifier – A défaut de mieux – d’entreprises
privées bénéficiant de situation de quasi-monopole ou toute autre condition favorable les
mettant à l’abri des aléas du marché et de la concurrence. Trois aspects fondamentaux
caractérisent la Gestion des Ressources Humaines Dans ces entreprises structurées :
Ces trois aspects vont façonner un espace plus ou moins homogène des Pratiques de GRH
avec des salariés bénéficiant d’un « confort social » qui tranche avec la réalité des Ressources
Humaines des autres, composées pour l’essentiel de petites et moyennes entreprises, mais
aussi de certains grands groupes à management familial. Le mode de Gestion des Ressources
Humaines ressemble à celui qui prévalait durant la phase coloniale : turn-over important,
maintien de la main-d’œuvre dans une situation de précarité, rejet systématique de tout
contrepouvoir syndical…
Les changements de politique économique qui allaient intervenir à partir du début des années
90 allaient modifier les données de ce contexte. Un vaste programme de libéralisation et
d’internationalisation de l’économie marocaine sera engagé.
Les procédures de recrutement ont connu des avancées durant l’année 2007-2016, notamment
la généralisation du concours comme voie unique pour accéder à l’emploi public et
l’instauration de l’appel à candidature pour pourvoir les postes de responsabilité.
Toutefois, en dépit des mesures adoptées, le recrutement demeure l’une des faiblesses de
l’Administration marocaine qui, en l’absence d’analyse prévisionnelle des emplois et des
compétences, ne peut disposer d’une vision à moyen terme des besoins en recrutement. S’y
ajoute le faible recours aux techniques modernes de recrutement et le manque de
professionnalisation des structures chargées de la gestion du personnel.
Ces faiblesses sont illustrées à travers les observations suivantes : définition approximative
des besoins, faible recours aux techniques modernes de recrutement, une titularisation quasi-
automatique des agents recrutés, procédure de nomination aux emplois supérieurs encore
perfectible.
Formations de base : Dans la fonction publique, les cadres sont classés directement
selon leurs niveaux de formation de base. Après être recruté, le fonctionnaire acquiert
ses premières connaissances professionnelles à travers le contact avec les collègues ou
les supérieurs hiérarchiques. Dans certains cas, cette formation initiale est assurée sous
forme de stage, ou dispensée dans des écoles spéciales.
Formation continue : Afin de surmonter les faiblesses du système de formation par
rapport aux exigences de la fonction publique, la formation continue s’avère
primordiale si l’on veut améliorer les compétences des fonctionnaires à même de
s’acquitter efficacement de leurs missions. Or, les activités de formation continue au
sein des administrations publiques ne semblent pas s’inscrire dans ces objectifs.
Le décret régissant la formation continue élaboré en 1957 n’a été revu qu’en 20052. En outre,
la formation continue est restée pendant longtemps limitée aux discours. Certes, des crédits
budgétaires étaient toujours alloués, mais sans disposer d’une vision et d’une stratégie globale
assortie d’objectifs pratiques.
La performance renvoie donc, à la capacité de l’organisation de mener une action pour obtenir
des résultats conformément à des objectifs fixés en minimisant le coût des ressources et des
processus mis en œuvre.
La performance et la motivation du personnel :
Dans toute organisations, la motivation du personnel parait indispensable pour atteindre les
buts fixés par la direction.
Pour être performante, l’organisation est appelée donc à ajouter cette dimension à sa stratégie
et doit s’efforcer à construire un environnement de travail dynamique et créatif qui motive les
gens, car ces derniers sont devenus mieux informés et préfèrent travailler dans un
environnement qui leur procure la sensation d’être bien estimés et bien appréciés.
Par exemple : D’une manière générale, la motivation du personnel doit être basée,
essentiellement, sur les actions suivantes : un salaire motivant ; une responsabilisation et une
participation accrue du personnel (parler librement ; être entendu lorsqu’il a des
suggestions ou des critiques à faire sur son activité ; participer au processus de direction
à différent niveau notamment, pour la recherche de solutions et la prise de décisions), et
une promotion de l’actionnariat du personnel.
Une définition des responsabilités et des tâches bien claires et bien figurées dans le
cadre d’un organigramme ;
Une répartition des tâches transparente et adaptable aux compétences de chaque
personne dans l’entreprise ;
Des instructions de travail claires, simples et compréhensibles par tout le personnel
quels que soient leurs niveaux d’instruction ;
Des procédures de travail (règles écrites qui spécifient la manière dont s’exerce une
activité en spécifiant, ce qui doit être fait, par qui, comment, pourquoi, avec quels
équipements) enrichissantes et bien maitrisées permettant de faciliter l’adaptation des
employés à leurs tâches et fonctions (surtout les nouveaux), mais aussi facilitant la
polyvalence et améliorant les rapports entre tous les collaborateurs de l'entreprise.
Les conditions de santé et de sécurité au travail : La santé et la sécurité au travail peut se
définir comme l’ensemble des politiques, des règles et des dispositifs ou actions visant à
prévenir, réduire et réparer les accidents du travail et les maladies professionnelles. La mise
en place, au sein de l’entreprise, d’un système de santé et sécurité au travail vise à atteindre
les principaux objectifs suivants :
Promouvoir et maintenirle bien-être physique, mental et social des salariés ;
Prévenir tout dommage causé à la santé des salariés par les conditions de travail ;
Protéger les travailleurs dans leur emploi contre les risques professionnels ;
Placer et maintenir les travailleurs dans un emploi convenant à leurs capacités
physiologiques et psychologiques ;
Assurer un environnement de travail sécurisé et confortable