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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

**************

CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHES

EN SCIENCES NATURELLES

**********

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT


D’APTITUDE

PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(CAPEN)

MISE EN OEUVRE DES ACTIVITES D’EDUCATION


ENVIRONNEMENTALE PRATIQUE DANS LA
COMMUNE RURALE DE DABOLAVA

Présenté par

RASOAHARIZAKA Maminiaina Fanilo

28 Décembre 2012
i

LES MEMBRES DU JURY DU MEMOIRE

DE

Mlle RASOAHARIZAKA Maminiaina Fanilo

PRESIDENT : Professeur RAKOTONDRADONA Rémi

Ph. D. en Microbiologie et en Physiologie végétale

Maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure

JUGE : Docteur RAZAFINDRAMANANA Josia

Ph. D en Anthropologie

Coordinatrice du projet Pan African for Conservation Education (PACE) à


Madagascar

RAPPORTEUR : Docteur RAMANANDRAISOA Laurence

Docteur de troisième cycle en sciences Biologie Appliquée

Maître de Conférences

Enseignant chercheur de Biologie Végétale à l’Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo

DEUXIEME RAPPORTEUR : RABOTOVAO Andrisoa Sylvain

Doctorant en Education Environnementale

Enseignant chercheur de Biologie Végétale à l’Ecole


Normale Supérieur

Université d’Antananarivo
ii

REMERCIEMENTS

D’abord, je tiens à remercier Dieu Tout Puissant, à l’origine de

tous, de m’avoir donné la force, le courage et la santé pour la

réalisation de ce mémoire.

Ensuite, j’adresse mes vifs remerciements plus particulièrement

à :

Monsieur le Directeur de l’Ecole Normale Supérieure d’ Antananarivo

qui m’a autorisé de suivre la formation au sein de son établissement.

Docteur RABOTOVAO Laurence, vous qui a accepté de m’encadrer

tout au long de mon travail. Mes profonds remerciements pour les

efforts fournis, les conseils et les commentaires, l’inspiration dans le

but d’améliorer mon travail. Veuillez accepter ma profonde gratitude

et ma considération la plus respectueuse.

Docteur RAZAFINDRAMANANA Josia, vous qui m’a fait le grand

honneur d’être le juge de ce mémoire. Veuillez trouver, Madame,

l’expression de ma vive et profonde reconnaissance.

Monsieur RAKOTONDRADONA Rémi, malgré ses multiples

occupations, m’a fait le grand honneur d’être le président de ce

mémoire. Je vous pris de recevoir mes profonds gratitudes.

Monsieur RABOTOVAO Andrisoa Sylvain pour ses aides précieuses

qui m’ont été bénéfiques. Veuillez agréer mon plus grand respect et

mes salutations les plus profondes.

Madame RAZAFINDRAMANANA Josia qui a accepté de financer

ce mémoire. Veuillez agréer mes sentiments les plus distingués.


iii

Mes chaleureux remerciements à mes parents, mes frères, mes

sœurs ainsi que toute ma famille pour le soutien et les sacrifices qu’ils

m’ont offert durant mon parcours jusqu’à aujourd’hui.

Je souhaite aussi adresser mes remerciements :

A tous les enseignants de l’ENS et plus particulièrement ceux de la

CER Sciences Naturelles, sans oublier touts les personnels

administratifs.

Aux enseignants, élèves et personnels administratifs du Lycée

Moderne Ampefiloha.

A tous mes collègues de la promotion KANTO.

A toutes les équipes de GERP Dabolava.

Et enfin, à tous mes amis qui m’ont fait preuve d’amour et d’amitié

durant l’élaboration de ce mémoire.


iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Précipitations moyennes mensuelles de Dabolava ................................................ 10


Tableau II: Températures moyennes mensuelles de Dabolava ............................................... 11
Tableau III: Densité de la population en fonction de leur âge et leur sexe.............................. 16
Tableau IV: Effectifs des animaux domestiques recensés ...................................................... 19
Tableau V: Production annuelle de différents types de cultures dans la CR de Dabolava ....... 20

Tableau VI: Les cinq Fokontany de Dabolava et leurs distances par rapport à la RN 34 ........ 22
Tableau VII : Situation de l'éducation dans la CR de Dabolava ............................................. 22
Tableau VIII: Matériels utilisés pendant la formation ........................................................... 35
Tableau IX : Résultats de la formation des élèves ................................................................. 38
Tableau X: Résultats de la formation de population locale .................................................... 39
Tableau XI: Thèmes retenus par les élèves 6 mois après l'éducation ..................................... 40

Tableau XII : Thème pratiqué par les élèves 6 mois après l'éducation ................................... 41
Tableau XIII : Thèmes qui n'étaient pas clairs pendant la formation ......................................42
Tableau XIV : Thèmes retenus et thèmes pratiqués en fonction de l'âge de personnes cibles . 46
Tableau XV : Thèmes retenus et thèmes pratiqués en fonction du niveau d'étude de personnes
cibles .................................................................................................................................... 47
Tableau XVI: Thèmes appliqués en fonction de profession de population ............................. 48
v

LISTES DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation de la Commune Rurale de Dabolava .......................................4


Figure 2 : Carte lithologique de Dabolava ...............................................................................6
Figure 3 : Carte pédologique de Dabolava ..............................................................................8
Figure 4 : Les trous laissés par les exploitants d'or ..................................................................9
Figure 5: Les forêts galeries ripicoles de Dabolava ............................................................... 12

Figure 6: Les savanes de Dabolava ....................................................................................... 12


Figure 7: Rivière polluée par les exploitants d'or................................................................... 14
Figure 8:Situation de rivière à Dabolava ............................................................................... 14
Figure 9: Transportation d'eau venant de sources et de puits à quelques kilomètres de
Dabolava .............................................................................................................................. 15
Figure 10 : Carrière de Dabolava .......................................................................................... 17
Figure 11 : Type d'exploitation d'or ...................................................................................... 18
Figure 12 : Culture d'oignons en bouteilles plastiques ........................................................... 32
Figure 13 : Culture de brèdes, de tomates et d'haricots en sachets ......................................... 33
Figure 14 : Latrine construite par le chef de village............................................................... 33

Figure 15: Quelques échantillons des lots distribués aux participants .................................... 34
Figure 19: Thèmes retenus par les populations cibles selon leurs villages ............................. 44
Figure 20: Thèmes pratiqués par les gens formés dans chaque village ................................... 45
vi

LISTE DES ABREVIATIONS

BF : Borne Fontaine

CSB II: Centre de Santé de Base niveau II

CAPEN : Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale

CEG : Collège d’Enseignement Général

CR : Commune Rurale

ENS : Ecole Normale Supérieure

EPP : Ecole Primaire Publique

EC : Education Civique

ERE : Education Relative à l’Environnement

FJKM : Fiangonan’I Jesoa Kristy eto Madagasikara

Fikambanan’ny Ray Amandrenin’ny Mpianatra(Association des parents


FRAM :
d’élèves)

FTM : Foiben-Taontsarin’i Madagasikara

FKT : Fokontany

GERP: Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

ONE : Office National de l’environnement

PACE : Pan African for Conservation Education

PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement

SQC : Schistes Quartzite Calcaire

SVT: Sciences de la Vie et de la Terre


vii

SN : Sciences Naturelles

UENNA : Union des Etudiants Naturalistes Normaliens d’Antananarivo

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature et ses ressources

VOI : Vondron’ Olona Ifotony

WC : Water Cloth

WWF : World Wildlife Fund for Nature


viii

LISTES DES ANNEXES

ANNEXE I : Questionnaire pour élève

ANNEXE II : Questionnaire pour les populations locales

ANNEXE III : Fiches d’action


ix

GLOSSAIRE

Alizé : un ventdes régions intertropicales (entre 23°27 nord et 23°27 sud), soufflant d'Est en
Ouest de façon régulière des hautes pressions subtropicales vers les basses pressions
équatoriales. Dans l'hémisphère Nord, il souffle du Nord-Est vers le Sud-Ouest, dans
l'hémisphère Sud du Sud-Est vers le Nord-Ouest. Les alizés s'étendent depuis le niveau de la
mer (0 m) jusqu'à 1 500 ou 2 000 mètres d'altitude.

Conservation : action de protéger et de sauver de la disparition (certains animaux ou certains


plantes).

Culture : l’action de cultiver la terre ; celle de cultiver l'esprit, l'âme.

Déforestation : destruction de la forêt.

Défrichement : fait de rendre un sol propre à la culture en détruisant sa végétation.

Développement : action d’évoluer quelque chose vers un stade plus avancé.

Education : l'apprentissage et le développement des facultés physiques, psychiques et


intellectuelles d’une personne.

Ensablement : sol recouvert par un amas de sable.

Environnement : désigne tout ce qui nous entoure.

Ethnie : groupement humain défini par son appartenance génétique et sa culture.

Faune : ensemble des espèces animales vivant dans un espace géographique ou un habitat
déterminé.

Flore : ensemble des espèces végétales qui vivent dans un territoire donné.

Forêts ripicoles : forêts qui poussent aux bords de rivières et des cours d’eau.

Formation : enseignement destiné à donner à une personne ou à un groupe de personne.

Formel : désignant communément l’univers scolaire depuis la préscolarisation jusqu’au


secteur universitaire.
x

Informel : modalité éducative liée davantage à un bain environnemental qu’à une action
éducative volontaire.

Insecticide : se dit d’un produit utilisé pour détruire les insectes nuisibles.

Latitude : une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire, expression de
la position d'un point sur Terre (ou sur une autre planète), au nord ou au sud de l'équateur qui
est le plan de référence. La latitude est une mesure angulaire, elle varie entre la valeur 0° à
l'équateur et 90° aux pôles (ou 0 à 100 grades).

Longitude : une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire, expression
du positionnement est-ouest d'un point sur Terre (ou sur une autre planète). La longitude de
référence sur Terre est le méridien de Greenwich.

Mass média : ensemble des moyens de communication de mass (télévision, radio, presse,
etc.).

Mousson : signifie saison et désigne notamment la saison favorable à la navigation vers l'Inde
dans l'océan Indien ; C’est le nom d'un système de vents périodiques des régions tropicales,
actif particulièrement dans l'océan Indien et l'Asie du Sud.

Non formel : secteur éducatif organisé en dehors des cadres institutionnels scolaires.

Permaculture : Culture permanente ; la conception consciente de paysages qui miment les


modèles et les relations observés dans la nature, visant à obtenir une production abondante de
nourriture et d’énergie pour satisfaire les besoins locaux.

Expérience de cultures permanentes pour l’alimentation humaine pour


limiter ou réduire nos gestes négatifs à l’encontre de l’environnement.

Permanent : ce qui est stable, immuable, qui dure sans changer, qui dure constamment.

Pollution : introduction de substances qui entraînent des effets néfastes pour les ressources, la
santé ou l’environnement.

Potable : qui peut être bu sans danger.


xi

Précambrien : la plus longue période sur l'échelle des temps géologiques, puisqu'elle s'étend
de la formation de la Terre, il y a environ 4,560 milliards d'années, à l'émergence d'une
abondante faune d'animaux à coquille rigide.

Ressources : écologiquement, c’est l’ensemble des richesses d’un milieu physique,


notamment dans les domaines énergétiques, minier ou forestier.

Science : ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un


objet (domaine) et une méthode déterminée, et fondées sur des relations objectives vérifiables.

Sensibilisation : action destinée à éveiller l’attention et à susciter l’intérêt d’une personne ou


d’un groupe de personne.

Technique : manière de procéder dans la pratique d’une activité.

Végétation : formation végétale avec l’aspect physionomique et la flore y vit (forêt, savane,
steppe, …).
xii

SOMMAIRE

INTRODUCTION ..................................................................................................................1
Première partie : GENERALITES SUR LE MILIEU D’ETUDE ET L’ERE...........................3
I.1.Milieu d’étude ...............................................................................................................3
I.1.1.Historique................................................................................................................3
I.1.2.Situation géographique ............................................................................................3
I.1.3.Géologie ..................................................................................................................5
I.1.4.Ecologie ..................................................................................................................9
I.1.5.Population ............................................................................................................. 16
I.2. Généralités sur l’ERE ................................................................................................. 23
I.2.1. Quelques définitions ............................................................................................. 23
I.2.2. Education Relative à l’Environnement ou ERE ..................................................... 24
Deuxième partie : METHODOLOGIE ET MATERIELS UTILISES .................................... 27
II.1.Méthodologie ............................................................................................................. 27
II.1.1.Etudes bibliographiques ....................................................................................... 27
II.1.2.Elaboration de fiches d’activités et de questionnaires ...........................................27
II.1.3.Descente sur terrain .............................................................................................. 27
II.2.Matériels utilisés......................................................................................................... 34
Troisième partie : RESULTATS ET DISCUSSIONS ........................................................... 36
III .1. Etat de l’environnement dans chaque zone d’étude .................................................. 36
III.1.1. Dabolava centre ................................................................................................. 36
III.1.2. Soanafindra ........................................................................................................ 36
III.1.3.Ambinda ............................................................................................................. 37
III.1.4. Valoanaka ..........................................................................................................37
III.2. Résultats de la formation .......................................................................................... 38
III.2.1.Elèves ................................................................................................................. 38
III.2.2. Population locale ............................................................................................... 39
III.3.Résultats des enquêtes ............................................................................................... 40
III.3.1.Résultats et discussions des enquêtes au niveau des élèves ..................................... 40
III.3.1.1.Thèmes retenus par les élèves 6 mois après l’éducation .................................... 40
III.3.1.3.Les points qui n’ont pas été clairs selon les élèves ............................................ 42
III.4.Résultats et discussions des enquêtes au niveau des populations locales .................. 44
xiii

III.4.1.Thèmes retenus par les populations de quatre villages un mois et demi après la
formation....................................................................................................................... 44
III.4.2.Thèmes pratiqués par les populations formées ..................................................... 45
III.4.3. Thèmes retenus et thèmes appliqués en fonction de l’âge des personnes cibles ... 46
III.4.4. Thèmes retenus et thèmes appliqués en fonction du niveau d’étude des personnes
cibles ............................................................................................................................. 47
III.4.5. Thèmes appliqués en fonction de professions de population ............................... 48
III.4.6. Avantages des participants ................................................................................. 48
III.4.7.Les problèmes rencontrés par le public-cible ....................................................... 49
Quatrième partie : SUGGESTIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES .............................. 50
IV.1. Suggestions .............................................................................................................. 50
IV.1.1 Cas de l’ERE formelle ........................................................................................ 50
IV.1.1.1.Face aux thèmes retenus et objectifs des activités effectués .............................. 50
IV.1.1.2. Face aux thèmes pratiqués et thèmes non clairs ............................................... 50
IV.1.1.3. Face au partage fait par les élèves ................................................................... 51
IV.1.2. Cas de l’ERE informelle .................................................................................... 51
IV.2. INTERETS PEDAGOGIQUES ................................................................................ 52
IV.2.1. Pour les élèves cibles ......................................................................................... 52
IV.2.2. Pour les exposants ............................................................................................. 53
IV.2.3.Exemples de fiche pédagogique pour la classe de seconde du lycée .................... 54
CONCLUSION .................................................................................................................... 55
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ............................................................................. 57
INTRODUCTION
1

INTRODUCTION

De nos jours, le monde a changé à cause de l’évolution et le développement de la


science et de la technologie d’une part et du déséquilibre entre nos besoins et les ressources
naturelles de l’autre part : l’explosion demographique face à des ressources qui s’avèrent plus
fragiles qu’on ne l’imaginait autrefois [7]. Mais comment assurer notre subsistance sans
porter atteintes à notre environnement, aux ressources naturelles.

A Madagascar, en raison de l'effet des ravages croissants, des exploitations


irrationnelles et des feux de végétation, une formation secondaire, de nature différente suivant
les régions (savoka, savanes, steppes), se substitue à la forêt naturelle primitive plus ou moins
perturbée qui n'occupe aujourd'hui que 9 à 10 millions d'hectares, soit 16 à 17% de l'île [40].

L’Homme est le seul responsable de la dégradation de la biosphère [23]. La nature a


donc besoin de l’intervention pour accélérer cette réparation. Il est donc temps d’agir
ensemble parce que les problèmes de l’environnement ont des impacts directs sur notre vie
quotidienne. Les questions visant à résoudre ces problèmes sont très complexes et l’action est
inévitable. Il faut s’engager à apprendre et agir pour sauver notre environnement et assurer un
développement durable. Mais le développement durable implique l’utilisation judicieuse et
équitable des ressources naturelles afin d’assurer un développement à long terme [26].

La conservation de la nature et la protection de l’environnement doivent


s’accompagner d’une éducation. D’où l’intervention de l’Education Relative à
l’Environnement (ERE) qui ne se limite pas à la transmission d’informations en rapport avec
l’environnement mais suggère aussi des moyens d’action. Alors l’ERE peut nous amener à
réfléchir sur un type de développement durable adapté et sur la conception de
l’environnement y afférente.

Pour contribuer à résoudre les problèmes indentifiés, il est important d’analyser les
réalités sur le terrain en faisant des enquêtes, des observations directes et de chercher une
belle stratégie pour la réalisation de l’ERE. C’ est pourquoi un projet de conservation a été
conçu dans la Commune Rurale de Dabolava incluant un programme d’Education
Environnementale visant à une protection durable des forêts existantes et de leurs
biodiversités. Pan Africain for Conservation Education, un programme créé dans la promotion
de conservation de la Biodiversité, a produit des matériels éducatifs pratiques sur l’éducation
2

à la conservation qui touche sept grands thèmes entre autres : l’Eau, l’Energie, la Forêt, le Sol
et la Vie urbaine. Ces matériels comprennent des fiches d’action. L’objectif est d’apporter aux
gens des solutions pratiques pour résoudre leurs problèmes environnementaux quotidiens.

Dans la présente étude, nous allons mettre en œuvre la pratique de certaines


fiches d’action dans les écoles cibles et dans la communauté de Dabolava pour améliorer le
mode de vie des gens locaux en préservant l’environnement (surtout les Propithécus coronatus
y présents). Notre hypothèse serait de vérifier si : les informations et les propositions données
sont elles transmises et appliquées par les élèves et la population de Dabolava. Autrement dit
est ce que les élèves et la communauté auraient retenu une partie de ce que nous leur avons
initié au cours des formations, ou encore est- ce- que l’application des notions données lors
des formations serait perpétré par les personnes formées.

La méthodologie est centrée sur des enquêtes au niveau des autorités et de la


population locale, des recherches bibliographiques, des formations et des évaluations.

Ce présent mémoire comprend quatre parties : la première correspondra aux


généralités sur le milieu d’étude et l’ERE. La deuxième expliquera la méthodologie adoptée et
les matériels utilisés. La troisième sera consacrée à la présentation des résultats et la
discussion. Enfin dans la quatrième figurera nos suggestions et les intérêts pédagogiques.
PARTIE I :
GENERALITES SUR LE
MILIEU D’ETUDE ET
L’ERE
3

Première partie : GENERALITES SUR LE MILIEU D’ETUDE ET L’ERE

Cette première partie du travail aborde en premier lieu les sujets concernant le milieu
d’étude et en second lieu les généralités sur l’Education Relative à l’Environnement.

I.1.Milieu d’étude
Avant de procéder à la notion de l’Education Relative à l’Environnement ou ERE,
nous allons d’abord décrire notre milieu d’étude en parlant de son historique, sa situation
géographique, sa situation géologique, son écologie et sa population. Cette partie nous permet
de connaitre les vraies réalités locales sur le plan environnemental.

I.1.1.Historique
Dans le cadre de notre recherche, nous avons choisi la Commune Rurale de Dabolava
comme terrain d’étude. Autrefois, ce lieu était nommé « Antsakamaina » puis Dabolava. Le
nom « Dabolava » vient de deux mots « Adabo » et « lavo ». Selon l’histoire, « Adabo » fut le
nom d’un grand arbre situé au Nord du village. Autour de cet arbre, il y avait une place où les
gens se rassemblaient, se réunissaient, ou même faisaient la fête. Un jour, l’arbre fut abatu par
un cyclone, d’où l’origine du mot « lavo » qui signifie littéralement « abattu ». D’où le nom
du village « Adabolavo », mais la population locale le prononce « Dabolava ».

En 1995, Dabolava est devenu une commune rurale qui représente cinq Fokontany :
Andimaka, Ankiranomena, Betamotamo, Dabolava et Madiokely.

I.1.2.Situation géographique

I.1.2.1.Localisation
La commune rurale de Dabolava se situe dans l’Ouest de Madagascar, plus
précisement au Nord-Est de la région Menabe. Elle fait partie de la province de Tuléar, région
de Menabe, District de Miandrivazo. Elle se trouve à 359 km de la capitale en prenant la RN 7
vers Antsirabe puis la RN 34 à l’Ouest en direction de Morondava et à 38 km de Miandrivazo
en direction d’Antananarivo.
4

Source : BD 500 FTM, BD 500 Géologie

Figure 1: Carte de localisation de la Commune Rurale de Dabolava

Notre étude a été faite dans quatre zones différentes : Dabolava centre, Soanafindra,
Ambinda et Valoanaka.

I.1.2.2.Délimitation
La commune rurale de Dabolava est délimitée par quatre communes distinctes : au
Nord par la commune de Manandaza, au Sud par la commune d’Ankotrofotsy, à l’Est par la
commune d’Anjomà Ramaritina et à l’Ouest par la commune de Miandrivazo.
5

I.1.2.3.Coordonnées
Concernant les coordonnées géographiques, Dabolava se situe au niveau de la latitude
19°25’59’’ Sud et la longitude 44°45’00’’ Est.

I.1.3.Géologie
Dabolava fait partie du socle précambrien malgache, appartenant à l’ancien continent
de Gondwana et constitue le substratum de la formation géologique de Madagascar. Il est
formé par des roches métamorphiques et éruptives ayant subi successivement des
métamorphismes accompagnés d’orogénèse. Donc, il est très plissé avec une structure très
complexe.

Cette commune se trouve dans le domaine d’Itremo-Ikalamavony-Taolagnaro,


l’Ensemble Schiste Quartzite Calcaire ou SQC, le groupe Gneissique d’Itremo-Ikalamavony
et la série de Miandrivazo.

Sa pétrographie est constituée par : migmatites oeillées, micaschistes, gneiss à


disthènes, granites migmatitiques et gabbros.
6

Figure 2 : Carte lithologique de Dabolava


7

Elle est caractérisée par de l’Or, de l’Ilménite et du Quartz.

Les sols (rouges et sableux) résultent de l’altération des roches mères sous l’influence
des conditions climatiques. En général, ces sols sont facilement redevenir infertiles à cause
des techniques de cultures, le non maîtrise de l’eau, les feux de brousse et l’absence de
couverture végétale, favorisant l’érosion du sol et l’ensablement des zones basses. Même avec
cette situation, la majorité des agriculteurs (90 %) n’emploie pas de fumiers et d’engrais car
ils ont mentionné que ces sols sont encore fertiles, donc de bon rendement.
8

Figure 3 : Carte pédologique de Dabolava


9

I.1.4.Ecologie

I.1.4.1.Relief
La Commune de Dabolava offre un relief assez monotone, peu accidenté,
essentiellement constitué de collines. Par exemple, le Fokontany de Dabolava est sur deux
collines. C’est pour cette raison que les gens utilisent comme moyen de transport des chariots
à roulements et les « varambana », à part les voitures et les bicyclettes.

Les lavaka présents dans cette région caractérisent aussi en grande partie le modelé
de la commune. En d’autres termes, ils sont très nombreux. En plus, les tranchées laissées par
les exploitants de mines d’or tendent à aggraver les phénomènes d’érosion et de lavakisation.
Parfois, ces tranchées provoquent des glissements à l’origine d’ensablements de rivières et de
rizières. Donc, il y aura un problème d’eau pour la riziculture inondé car les débits des
rivières diminuent.

Source : Auteur

Figure 4 : Les trous laissés par les exploitants d'or


10

I.1.4.2.Climat
Le climat de Dabolava ressemble au climat de région chaude et sèche. Les
températures sont généralement élevées avec une saison sèche très marquée de 6 à 7 mois.
Ainsi, la Commune Rurale(CR) de Dabolava se trouve dans la région caractérisée par deux
saisons alternantes : une saison chaude et humide (Novembre - Avril) et une saison sèche
(Mai - Octobre).

a) Precipitation
Dabolava se trouve dans la région occidentale qui reste sèche durant une certaine
période car les vents humides venant de l’Océan Indien appelés l’Alizé diminuent au fur et à
mesure qu’ils se dirigent vers l’Ouest en franchissant la falaise. Donc, il ne reçoit de
précipitation que pendant la saison chaude et ces précipitations sont apportées par la Mousson
qui est un vent de secteur Nord-Ouest. La pluviométrie moyenne annuelle y est de 64 mm.
La précipitation atteint la maximale le mois de Janvier jusqu’à une valeur de 331,5 mm tandis
que la plus faible se situe au mois de Juin avec une valeur de 1,7 mm.

Les précipitions moyennes mensuelles sont résumées par le tableau I suivant.

Tableau I: Précipitations moyennes mensuelles de Dabolava

Mois Précipitation(en mm)


Janvier 331.5
Février 265.0
Mars 209.8
Avril 65.0
Mai 11.1
Juin 1.7
Juillet 3.6
Août 5.4
Septembre 11.8
Octobre 49.7
Novembre 144.3
Décembre 245.3
TOTAL 1344.2
Source : PCD de Dabolava

b) Température
Les températures sont fonctions de l’altitude et de l’humidité de l’air car un air sec est
plus froid qu’un air humide. Donc, les vents dominants Alizé et Mousson conditionnent aussi
la température à Madagascar et aussi à Dabolava. Dabolava bénéficie d’un climat chaud
11

presque toute l’année. Cela est démontré par une température minimale qui ne descend pas
au-dessous de 21°C et une température maximale qui atteint 27,7°C. La moyenne des
températures mensuelles est de 27,2°C. La plus basse température correspond au mois de
Juillet (21,5°C). Cette valeur augmente progressivement jusqu’au mois de janvier (27,7°C)
qui représente le mois le plus chaud de l’année.

La répartition de la température mensuelle est donnée par le tableau II suivant.

Tableau II: Températures moyennes mensuelles de Dabolava

Température
Mois
(en °C)
Janvier 27.7
Février 27.6
Mars 27.4
Avril 26.2
Mai 23.1
Juin 21.8
Juillet 21.5
Août 22.2
Septembre 23.7
Octobre 25.8
Novembre 26.6
Décembre 27.4
Source : PCD de Dabolava

I.1.4.3.Végétation
Les types de végétation présents dans la CR de Dabolava se divisent en deux : les
forêts galeries ripicoles et les savanes.

Dans cette commune, il existe des vestiges de forêts. Ce sont des restes de forêts qui
ont été détruites par les feux de brousse, le tavy et les exploitations illicites mais présentant
des Propithecus coronatus (Sifaka) et d’autres espèces animales et végétales endemiques
importantes. Ces vestiges sont protégés par le VOI depuis 2009. Ces forêts sont des forêts
galeries ripicoles c'est-à-dire forêts qui se trouvent le long des cours d’eau et dans des bands
fonds.
12

Source : Auteur

Figure 5: Les forêts galeries ripicoles de Dabolava

Source : Auteur

Figure 6: Les savanes de Dabolava


13

Les savanes y présents occupent presque toute la couverture végétale (90%). Ces
végétations sont caractérisées par des : Hyparrhenia rufa ou Vero de hauteur assez longue qui
peut atteindre en moyenne 2m, Heteropogon contortus ou Danga, Aristida sp, et Sida
rhombifolia ou « Tsindahory » qui sont utilisés par les villageois comme un balai. Et comme
espèces arbustives, on peut y trouver des : Ravinala madagascariensis, Ficus
cocculifolia(Adabo), Ziziphus sp (Mokonazy), Harungana madagascariensis, et Bambusa sp.

Vu l’augmentation de la population, la plupart de ces vestiges sont exploités par les


gens locaux et diminuent chaque année. Mais les forêts constituent une source inestimable
pour la subsistance et le bien-être de la population [25]. Face aux problèmes
environnementaux présents dans la CR de Dabolava, on organise chaque année un
reboisement pour participer à l’amélioration de l’environnement. Le reboisement est fait tous
le mois de Janvier au mois de Février et chaque village doit participer. Les participants sont
des hommes plus de 18 ans et ils plantent 10 arbres par personnes en moyenne. Avec la
coopération entre la commune et le projet PACE avec ses collaborateurs, les plantules sont
offertes gratuitement. La plupart des Fokontany, des villages et des établissements ont leurs
propres terrains de reboisement. Mais le reboisement commun est situé à Amboloando (Forêt
qui se trouve à 14 Km de Dabolava et qui est protegée par un programme de conservation
locale depuis l’année 2009) dans laquelle existe de Sifaka ou Propithecus coronatus et
d’autres espèces endémiques de Madagascar.

I.1.4.4.Hydrologie
Les eaux de sources naturelles et les ruisseaux sont moins nombreux par rapport aux
rivières dans la commune. Cette situation est actuellement aggravée par la dégradation de
l’environnement local due aux feux de brousse, au déboisement et à l’exploitation illicite de la
forêt. L’eau de rivières est souvent rouge à cause des eaux de ruissellement qui transportent
les matériaux issus des sols latéritiques. Cette coloration est aussi à certains égards due à
l’exploitation de l’or qui consiste à tamiser de la terre dans l’eau des rivières pour en extraire
l’or.
14

Source : Auteur

Figure 7: Rivière polluée par les exploitants d'or

Source : Auteur

Figure 8:Situation de rivière à Dabolava


15

Cette situation peut entrainer une menace de détérioration de la qualité d’eau de la


rivière et aussi une perturbation de son écoulement qui peuvent être un facteur de prolifération
et/ou d’apparition des maladies (exemples : diarrhée, estivales, dysenterie et les gales pour les
êtres humains et distomatose pour les bovins) et aussi un facteur de perturbation de
l’écosystème aquatique. Mais, il y a encore des gens qui utilisent cette eau car les bornes
fontaines(BF) n’atteignent pas tous les villages. Dans la commune, il n’y a que 32 BF dont :
17 dans le Fokontany de Dabolava, 5 dans le Fokontany de Betamotamo et 10 dans le
Fokontany d’Andimaka. Les FokontanyAnkiranomena et Madiokely utilisent des sources
naturelles modifiées.

Pour l’entretien de ces BF, chaque personne âgée plus de 18 ans doit verser chaque
année 3000 Ariary. En plus, il y a un horaire fixe pour l’ouverture et la fermeture de la
pompe, le matin de 6 à 8 heures et l’après-midi de 16 à 18 heures.

Source : Auteur

Figure 9: Transportation d'eau venant de sources et de puits à quelques kilomètres de


Dabolava
16

I.1.5.Population

I.1.5.1.Démographie
Etendue sur une surface de 993 Km², la CR de Dabolava compte environ 12.236
individus, soit 12 habitants par Kilomètre carrée avec 2447 foyers ou ménages. D’après cette
densité très faible, on peut dire que Dabolava est encore très vaste pour les différentes sortes
d’activités socio-économiques et religieuses. Consernant la répartition de la population au
sein de la commune, on remarque une inégalité entre les Fokontany existants. Parmi les cinq
Fokontany, Betamotamo est le moins peuplé avec 1015 individus, soit 8% de gens locaux.

La statistique sur le sexe de la population indique une dominance des femmes (56,29%) par
rapport aux hommes (43,71%). Dans cette commune, on constate une prédominance des
jeunes (qui sont en général des immigrants travailler comme exploitants de mine d’or)
représentant 48% de la population active.

Le tableau III suivant représente la densité de la population selon leur âge et selon leur
sexe.

Tableau III: Densité de la population en fonction de leur âge et leur sexe

1 mois à 46 – 59 60 et
6 – 16 ans 17 -45 ans Total Tota
Fokontany 5 ans ans plus
l
M F M F M F M F M F M F
15 117
Madiokely 296 365 173 294 207 309 202 6 9 836 2015
6 9
Betamotamo 20 190 70 100 80 125 80 170 40 70 360 655 1015
110 42 11 244 305
Dabolava 395 535 587 663 947 645 88 5500
3 5 2 2 8
26 116
Andimaka 251 270 230 355 155 100 389 37 53 933 2100
0 7
Ankiranome
305 301 170 210 180 220 77 68 45 30 777 829 1606
na
133 166 123 162 156 185 99 147 21 27 534 1223
Total 688
7 1 0 2 9 7 6 4 6 4 8 6
Source : PCD de Dabolava
17

Les maisons sont assez dispersées et se trouvent en majorité sur la bordure de la route. La
plupart des maisons sont construites en bois ou en terre et le toit en chaume d’Hyparrhenia
rufa et d’Aristida sp. Cependant, certaines personnes font leurs habitats en brique et en tôle.

I.1.5.2.Activités socio-économiques
La plus part des gens locaux sont des exploitants de mines d’or qui représentent 95%
de la population active. Les 5% restant sont occupés par d’autres activités telles que le
commerce, l’élevage, l’agriculture et l’artisanat.

a) Exploitation aurifère

Source : Auteur

Figure 10 : Carrière de Dabolava


18

Source : Auteur

Figure 11 : Type d'exploitation d'or

L’exploitation aurifère rencontrée dans la CR de Dabolava est de type artisanal. Elle


est informelle, illicite et complètement irrationnelle. C’est la raison par la quelle, les quantités
d’or vendues sont méconnaissables. Les hommes, les femmes et même les mineurs font ce
travail.

L’exploitation aurifère peut provoquer des impacts positifs et négatifs. Nombreux sont
les impacts positifs. D’abord, elle est une source de revenus pour les exploitants, les salariés
journalisés et les ramasseurs des sous-produits. Par ailleurs, elle contribue au développement
communal grâce aux impôts. En outre, les carrières attirent les touristes et les opérateurs
économiques sont aussi intéressés par l’existance de l’or dans cette zone. Cependant, cette
exploitation aurifère peut engendrer plusieurs impacts négatifs comme : intensification du
phénomène d’érosion voire apparition du phénomène d’éboulement de terrain, accélération
de la désertification, pollution de l’atmosphère au niveau des sites exploités et les endroits
avoisinants, apparition de maladies, perturbation de l’équilibre écologique, délaissement des
19

travaux agricoles et de l’école au détriment de l’exploitation minière, détérioration des


qualités physiques chimiques du sol, détérioration de la qualité d’eau et perturbation de son
écoulement.

b) Elevage
Il s’agit de l’élevage de bovins, de volailles, de porcs, d’ovins. Mais l’élevage de
bovins occupe une place prépondérante : outre le signe de richesse, de puissance et de
prestige social, les bœufs/bovins procurent des engrais, participent aux labours et constituent
un élément incontournable dans les moyens de transport. Dans cette commune, la pisciculture
est très rare à cause des problèmes d’eau. Même si Dabolava a un marché de bœufs, cette
commune a de problèmes sur l’entretien de la santé des animaux car les éleveurs devraient
aller à Miandrivazo s’ils voulaient acheter des médicaments ou chercher un vétérinaire.

Le tableau IV ci-après résume l’effectif des animaux domestiques.

Tableau IV: Effectifs des animaux domestiques recensés

Bovins Volailles Porcs Ovins Vaches


Andimaka 350 1750 350 110 130
Ankisira 300 1500 70 20 120
Betamotamo 300 200 100 30 220
Dabolava 1256 5200 200 80 450
Madiokely 976 2175 15 5 320
Total 3182 9075 735 245 1110
Source : PCD de Dabolava

c) Agriculture
Dans le secteur de l’agriculture, il n’est pas encore très pratiqué par les gens car ces
derniers préfèrent travailler dans la carrière où ils sont sûrs d’avoir d’argent chaque journée
plutôt de faire le travail d’agriculteur. Seulement 20% de la population locale sont des
agriculteurs. Pour certaines personnes, elles ne pratiquent pas cette activité que pendant les
saisons de pluies. Et les autres n’ont pas de terre à cultiver car elle est trop chère là – bas et
aussi très loin du village. Quatre types de culture y ont été identifiés : la riziculture, la culture
vivrière, la culture maraichère et la culture fruitière.

La riziculture : il s’agit d’une agriculture traditionnelle (irrigation et sur le tavy) qui s’effectue
saisonnièrement. Cette culture se rencontre sur toutes les plaines, dans tous les petits bas-
20

fonds de la commune. La production annuelle tourne au voisinage de 1.36 tonnes par hectare
et la riziculture occupe environ 269 ha.

La culture vivrière : elle concerne surtout la culture de maïs, de manioc, de patates douces.
Elle se rencontre sur les mi et bas versants des collines.

La culture maraichère : elle est encore moins développée, moins pratiquée que la culture
vivrière. C’est pourquoi les vendeurs de légumes les achètent à Betafo et Antsirabe.

La culture fruitière : elle est tellement restreinte et ne concerne que les manguiers et les
papayers.

Le tableau V suivant représente la production annuelle des différents types de cultures


dans la CR de Dabolava en 2009.

Tableau V: Production annuelle de différents types de cultures dans la CR de Dabolava

Types de Production annuelle (en t/an)


culture Andimaka Ankiranomena Betamotamo Dabolava Madiokely Total
Riz 400 15 2500 450 300 3665
Manioc 14 65 12.50 40 100 231.5
Mais 20 30 5.40 60 27.50 142.5
Patate 8 42 6.60 4.50 32.30 93.4
douces
Source : PCD de Dabolava

I.1.5.3.Religion
Dans la CR de Dabolava plus de 50% de la population respectent et suivent la
tradition mais les restes suivent la religion chrétienne (Catholique, FJKM, Luthérienne, Jesosy
Fandresena, Ara-pilazantsara, Adventiste, Rhema et Pentecôtiste).

I.1.5.4.Ethnie
Les habitants dans cette commune sont des migrateurs. Ces derniers venaient de
groupes ethniques différents dont le Merina, Bara, Atandroy, Betsileo, etc. Ces migrants sont
essentiellement de Merina venant de la région de Vakinankaratra. Les causes de leurs
migrations sont nombreuses : la saturation de l’espace et la dégradation des écosystèmes
producteurs dans leur région d’origine. Ils ont amenés avec eux de culture, de coutume et de
21

croyances différentes. Exemples : Les populations locales marquent la fête de l’exhumation


(Famadihana) et la fête de circoncision (Forazazalahy) ; A propos de tabous, il est interdit de
prononcer et d’apporter les choses suivantes dans la carrière : atody (œuf), anamamy (brède),
kisoa (viande de porc) ; Tuer des animaux (exemples : Reptiles, Lémuriens, Oiseaux) et de
couper des arbres appartenant au « Vazimba » ; Uriner et déféquer dans les lieux sacrés
comme : doany, source, forêt et roches ; Construire des latrines. Jusqu’à maintenant, la
majorité des gens locaux (60%) respecte encore tout ça car ils ont déjà vu plusieurs victimes.
Ils ont dit que s’ils ne respectent pas ces règles, ils n’auront pas d’or et ils pourraient aussi être
morts. Mais pour certaines personnes, ce sont la peur des Bara et le « fihavanana » qui les
poussent à respecter tout cela même s’ils n’y sont pas du même avis.

I.1.5.5.Santé
La CR de Dabolava a un seul CSB II avec un médecin généraliste, avec cela s’ajoute
deux pharmacies. Ce CSB II et ces 02 pharmacies se trouvent au centre de la commune. C'est-
à-dire dans le Fokontany de Dabolava. Mais on sait que les cinq Fokontany constituant la
commune sont très éloigné les uns les autres. Cette distance énorme pose des problèmes pour
les villageois malades. En plus 10% de la population seulement disposent de latrine et
l’adduction en eau potable est aussi insuffisante.

Les maladies les plus fréquentes dans cette zone sont : le paludisme, la diarrhée,
l’asphyxie et la toux.

Donc, il est nécessaire de former les populations locales, de changer leurs


comportements en premier lieu et de les aider à résoudre les problèmes qui peuvent favoriser
ces maladies. Par exemples : sensibilisation et formation sur le WC, l’eau potable, fosses à
ordures, permaculture, etc.

Le tableau VI suivant représente les cinq Fokontany de Dabolava et leurs distances par
rapport au centre de la commune et la RN 34
22

Tableau VI: Les cinq Fokontany de Dabolava et leurs distances par rapport à la RN 34

Distance par rapport au centre Distance par rapport à la


Fokontany
de la commune (km) RN 34 (km)
Andinala 11 3,900
Ankiranomena 12 0
Betamotamo 23 1
Dabolava 0 0
Madiokely 18 0
Source : PCD de Dabolava

I.1.5.6.Education
Dans la CR de Dabolava, il n’existe que le Niveau primaire (enseignement primaire)
et le niveau secondaire de second cycle (CEG). La commune constitue seize Ecoles primaires
(huit publics et huit privés dont trois disposent du préscolaire et un seul CEG.

Le tableau VII suivant résume la situation d’éducation dans cette commune.

Tableau VII : Situation de l'éducation dans la CR de Dabolava

Nombre Effectifs des


Effectifs des enseignants
Etablissement d’établi- élèves
ssement M F M F Titulaire Suppléant
Préscolaire 3 96 136 2 3 5

EPP Public 8 501 593 5 8 13

EP Privée 5 159 174 5 9 14

CEG 1 26 19 3 3 5 1

Total 17 782 922 15 23 18 20

Source : PCD de Dabolava

Au total, il y a 13 écoles primaires chargées de l’éducation de 1663 élèves sous la


responsabilité de 32 enseignants. Une seule école secondaire de niveau II occupe l’éducation
de 41 élèves qui est assurée par 6 enseignants. Le nombre d’élèves qui fréquentent l’école
diminue en fonction du passage à un niveau supérieur. Seuls 3% des élèves qui ont suivi
23

l’étude primaire ont pu accéder au niveau secondaire. En plus, les enfants scolarisables
comptent 2852. Or, d’après ce tableau, les élèves scolarisés sont seulement en nombre de
1704 personnes. Ainsi le taux de scolarisation qui est de 60% paraît encore faible. Les raisons
de ce taux de scolarisation faible sont : la pauvreté forçant les enfants à participer à la vie
familiale et font le travail d’exploitation d’or, le manque de patience pour certains élèves qui
sont influencés par l’argent et leurs amis ou même leurs parents, la démotivation de certains
parents par l’absence de l’école ou la distance entre l’école et leurs maisons et l’insuffisance
de salles de classe, des institutions et des matériels indispensables pour accueillir les enfants
scolarisables.

Dabolava est caractérisée par sa grande superficie, par sa population présentant de


densité très faible et par sa richesse en faunes, flores et surtout en Or. Mais les gens locaux
sont fixés par l’exploitation aurifère. Cette exploitation a beaucoup d’influence sur le mode de
vie des populations locales et sur leur environnement qui est très menacé. Donc, l’Education
relative à l’Environnement(ERE) doit intervenir.

I.2. Généralités sur l’ERE


Avant de parler ERE, il est nécessaire de connaître quelques définitions
d’ «éducation » et d’ « environnement ».

I.2.1. Quelques définitions

I.2.1.1. Education
C’est difficile de définir le terme « éducation » car il existe plusieurs définitions qui
sont parfois différentes.

Selon Emile DURKHEIM, dans son œuvre intitulé « Education et sociologie »,


« l’éducation est le moyen par lequel la société renouvelle perpétuellement les conditions de
sa propre existence. Elle est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont
pas encore mûres en vue de susciter et de développer chez ces dernières les états physiques et
mentaux que réclame la société tout entière ou le milieu dont vit cette génération » [6].
24

Selon le ROBERT, Dictionnaire française, l’éducation c’est « la mise en œuvre des


moyens propres à assurer la fonction et le développement d’un être humain. » [8]

En d’autre terme, l’éducation c’est une action faite par une personne qui a déjà des
expériences dans sa vie pour assurer la formation et le développement d’un être humain selon
les besoins de la société, avec des moyens appropriés c’est-à-dire de façon particulière.

I.2.1.2. Environnement
Le terme « environnement » peut être défini de diverses manières :

Suivant la loi n°90-033 du 21 Décembre 1990 relative à la charte de l’environnement


malgache, on entend par environnement « l’ensemble des matières naturels et artificiels y
compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le
développement national. » [4]

Dans son œuvre « Philosophie de l’éducation » LEIF disait : « L’environnement est


un entourage proche et lointain de l’homme. » [9].

Donc, l’environnement c’est l’ensemble de tout ce qui nous entoure que ce soit naturel
ou artificiel. On peut dire aussi que c’est une maison de vie partagée dans laquelle les
éléments présentent des interactions.

I.2.2. Education Relative à l’Environnement ou ERE

I.2.2.1. Définitions
Plusieurs définitions peuvent être attribuées à l’ERE : En 1972, la Conférence des
Nations Unies sur l’environnement organisée par les PNUE à Stockholm définit l’ERE
comme : « toutes les activités engagées dans le domaine Education environnementale » [11].

D’après l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), l’ERE est


qualifiée comme « Un processus qui permet, par la connaissance de valeur et la clarification
des concepts, de développer le savoir-faire et les attitudes nécessaires pour comprendre et
apprécier la relation réciproque entre l’homme, sa culture et son environnement biophysique»
[14].
25

Donc, l’ERE c’est une action assurant la clarification et l’amélioration de notre rapport
à l’environnement sur le plan individuel et collectif.

L’ERE peut se présenter sous trois formes : ERE à caractère formel, ERE à caractère
non formel et ERE à caractère informel.

a) ERE à caractère formel


L’éducation formelle est une éducation faite dans les établissements scolaires et
universitaires, suivant une structure hiérarchique qui est élaborée par les représentants des
enseignants et le Ministère de l’éducation. Donc, l’éducation formelle est assurée par les
enseignants et vise les élèves et les étudiants. Cette éducation possède de principes et objectifs
bien définis pour un moment donné, selon le niveau des apprenants.

b) ERE non formel

Puisque l’école n’est pas le seul lieu d’éducation, l’éducation non formelle devrait
assurer l’éducation hors de la salle de classe.

L’ERE à caractère non formel touche toute activité éducative en dehors du système
éducatif formel. C’est-à-dire dans le cadre non scolaire. Elle s’adresse à tous ce qui désire
recevoir une information ou formation relative au sujet de l’environnement, au sein de la
société (enfants, jeunes, adultes, associations). Le programme de ce type d’éducation n’est pas
limité car ses objectifs varient selon le public cible et sa durée n’est pas définie.

c) ERE informelle
L’éducation informelle, c’est le processus par lequel, une personne acquiert durant sa
vie des connaissances, des comportements, des aptitudes et des attitudes par l’expérience
quotidienne et la relation avec le milieu environnant.

Dans ce type d’éducation, la communication joue un rôle très important. Cependant,


l’ERE à caractère informel ne se limite pas au mass-média mais aux évènements de la vie
quotidienne.

I.2.2.2. Objectifs et principes de l’ERE

a) Objectifs de l’ERE
D’après la conférence de Belgrade en 1975, l’objectif général de l’ERE est résumé
comme suit : « amener les individus et les collectivités à savoir la complexité de
26

l’environnement, tant naturel que créer par l’Homme, complexité qui tient à l’interaction de
ses aspects biologiques, physiques, sociaux-économiques et culturels, ainsi qu’à acquérir les
connaissances, les valeurs, les comportements et les compétences publiques nécessaire pour
participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la solution des problèmes de
l’environnement et à la gestion de la qualité de l’environnement. » [5]

Alors, quelque soit le caractère de l’ERE, elle vise toujours les objectifs suivants : la
prise de conscience sur les problèmes de l’environnement, l’acquisition de connaissance au
sujet de l’environnement (clarification de notre rapport à l’environnement et aussi sur les
causes, les manifestations et les conséquences de ces problèmes), le changement de
comportement, le développement de compétence en matière de résolution de problèmes et le
développement du sens de responsabilité afin d’assurer la protection et la résolution de
problèmes environnementaux.

b) Principe de l’ERE
L’ERE poursuit les principes suivants : déterminer les problèmes existants, se
coopérer avec toutes les disciplines, tous les secteurs de la société et s’engager dans une
démarche d’apprentissage et d’action collective en faveur de l’environnement.

I.2.2.3. Finalités de l’ERE


Les finalités, de l’ERE ce sont de : former un vrai citoyen ayant un comportement,
une attitude ; les compétences, l’état d’esprit, les motivations et le sens de l’engagement
indispensable pour assurer la résolution de problèmes environnementaux actuels et aussi
l’amélioration de notre environnement.

Les activités socioéconomiques, la culture, les niveaux et les attitudes des populations
de Dabolava font partie de problèmes favorisant la dégradation de l’environnement locale.
Ces obstacles demandent de méthodes et de matériels très appropriés à la réalité durant une
Education Relative à l’Environnement. La partie suivante développera les méthodes et les
matériels utilisés pendant l’ERE dans cette commune.
PARTIE II :
METHODOLOGIE ET
MATERIELS UTILISES
27

Deuxième partie : METHODOLOGIE ET MATERIELS UTILISES

II.1.Méthodologie
Nous avons adopté la méthodologie suivante : études bibliographiques, élaboration des
fiches d’actions et des questionnaires et enfin une descente sur le terrain durant laquelle, nous
avons fait des entretiens au niveau des autorités locales, une observation directe auprès de nos
zones d’études, des formations et de l’évaluation des résultats.

II.1.1.Etudes bibliographiques
Pour avoir plus d’information, nous devons commencer notre travail par des
recherches bibliographiques auprès de quelques bibliothèques à savoir : le Bibliothèque de
l’ONE Antaninarenina, le Bibliothèque de l’ENS Ampefiloha, le Bibliothèque de l’IRD
Ampohipo, le Bibliothèque de la Banque Mondiale et le Bibliothèque nationale à Anosy.

Nous avons aussi consulté des documents au niveau de quelques organismes reliés
directement ou indirectement à l’environnement tels que : le WWF et le service
météorologique.

Enfin nous avons revu nos cours depuis la première année et des mémoires de fin
d’étude de quelques Capéniens.

II.1.2.Elaboration de fiches d’activités et de questionnaires


L’élaboration des fiches d’activités et des questionnaires ont été entreprises. Les fiches
d’activités contiennent les détails sur les thèmes choisis, les objectifs à atteindre et les étapes
à suivre. Les questionnaires aussi étaient déjà préparés avant la descente sur terrain.

II.1.3.Descente sur terrain


Une descente sur terrain a été faite et pendant laquelle, nous avons effectué des
entretiens, une observation directe, des formations et une évaluation.
28

II.1.3.1.Entretiens
Des entretiens avec les autorités locales (Maire, Adjoint-Maire, Présidents de
Fokontany et Chefs de villages) et les responsables du projet PACE ont été effectué pour
savoir les problèmes locaux et de réfléchir aux solutions adéquates.

II.1.3.2.Observation directe des zones d’étude


Une observation directe de notre milieu d’étude et des personnes cibles a été
entreprise. Le but était de se renseigner sur leurs problèmes. Mais dans le cas de l’ERE à
caractère formel, nous avons tout de suite renseigné les élèves avec les thèmes à étudier.

Notre travail a été effectué dans le FKT de Dabolava. Nous l’avons choisi car la
majorité de la population se concentre dans ce FKT .En sus, il est le plus près de la forêt
d’Amboloando où il ya un projet de conservation des espèces menacées d’extinction (le
Propithecus coronatus ou Sifaka, le palissandre). Ce travail de conservation est assuré par le
PACE, le GERP, le VOI, la commune ainsi que les autres acteurs de conservation.

Quatre villages ont été choisi, ce sont : Dabolava centre, Soanafindra, Ambinda et
Valoanaka.

II.1.3.3.Formation (ERE)

a) ERE à caractère formelle


En tant que future enseignant et en tant que Homme responsable, les étudiants de
l’ENS de Tananarive en filière Sciences Naturelles (classe de première année jusqu’à
quatrième année) ont pris part à l’ERE dans la CR de Dabolava pendant une activité
pédagogique du premier au six Février 2012 sur l’axe Tananarive-Morondava.

Puisque les enfants constituent la majorité de la population mondiale, leur éducation


doit être primordiale. C’est pourquoi, nous avons choisis les élèves de quelques
établissements publics et privés dans la commune rurale de Davolava à savoir : l’EPP de
Dabolava centre, le CEG de Dabolava et Ecole Privée Sainte Faustine.

Pendant cette éducation, nous avons choisis les thèmes ci-après qui paraissent utiles
pour la résolution de la majorité des problèmes environnementaux connus dans cette région.
Ce sont : l’Energie, l’Eau potable, le Reboisement et la Permaculture. Nous avons adopté la
démarche suivante : des études théoriques et des travaux pratiques.
29

La théorie : pendant laquelle, nous avons discuté à propos du thème à enseigner


avant d’apporter les informations correspondantes à notre plan d’étude. En d’autre terme,
nous avons utilisé la méthode « Question-Réponse » pour guider les élèves vers le but de
notre sujet et pour savoir ses avis et ses niveaux.

La pratique : pour permettre aux élèves de retenir beaucoup mieux, nous avons fait
des travaux pratiques après la théorie. Toutefois, certains concepts ne peuvent être pratiqués
en classe et sur terrain. Par exemple, la concrétisation des microbes dans l’eau car ces
microbes ne sont pas visibles à l’œil nu. Entre temps, nous avons joué, dansé, chanté, fait des
devinettes avec les élèves. Pour réaliser la pratique, tout d’abord, la récapitulation des étapes à
suivre avec les élèves et après nous avons désigné des élèves et /ou demandé des volontaires
pour nous aider à accomplir chaque étape.

b) ERE à caractère non formel


Nous avons aussi formé les jeunes, les adultes et les parents car, leurs activités
quotidiennes impliquent beaucoup à la dégradation de l’environnement, ils pourront
inculquer à leurs enfants des comportements qui leurs permettront de gérer les dépenses du
foyer sur la nourriture, l’eau et l’énergie. Rappelons que notre zone d’étude est le quartier de
Dabolava et Soanafindra, villages d’Ambinda et Valoanaka où nous avons choisi les thèmes
énergie, eau potable, permaculture, latrines et fosses à ordures. Dans chaque milieu d’étude,
ces thèmes avaient étaient choisi selon les problèmes et les besoins de chaque population
cible.

Exemples :

Pour le cas de Dabolava et Soanafindra, nous avons décidé de former les gens au sujet
de :

Briquette économique : car la plupart des gens utilisent de charbon et ils jettent les
poudres ou déchets de ce dernier. Par contre, l’utilisation de cette briquette pourraient
diminuer la dépense journalière jusque à 50%, la production du charbon jusqu’à 10à20%
.C’est à dire, diminution de forêts exploitées et de CO2 dégagé de 10 à 20%.

Permaculture: les ordures plastiques surtout les sachets plastiques sont très abondants ;
la terre à cultiver sont rares et très chères ; les légumes et les autres aliments sont très chères.
Donc, nous avons proposés la permaculture pour aider les habitants à diminuer ses dépenses
journalières et aussi pour le bien de notre environnement.
30

Eau potable, latrine et fosses à ordures : les problèmes en eau potable, latrine et fosses
à ordures dans cette zone pourront provoquer des conséquences néfastes sur la santé et ce
dernier augmentent les dépenses de chaque famille. C’est-à-dire entraine la pauvreté et la
pauvreté amène toujours l’exploitation illicite des ressources naturelles.

Pour Ambinda et Valoanaka, nous avons fait la formation concernant « la réduction


d’utilisation de bois de chauffe » puisque tous les villageois utilisent les bois de chauffes
comme énergie. La surface de forêts dans cette zone diminue et commence à se disparaître
mais nous savons qu’il y a quelques forêts présentant encore des richesses naturelles à
conserver. Ces populations ont aussi les problèmes d’eau, d’absence de WC et de fosses à
ordures.

Durant la formation au niveau des populations locales, nous avons fait une visite de
ménage et enquêté les personnes présentes, sur les types d’énergie qu’elles utilisent, le lieu où
elles cherchent de l’eau, la présence ou non de latrine (WC), sans oubliés les autres problèmes
communs dans chaque village et quartier. Après, nous avons expliqué les problèmes actuels
de l’environnement et le rapport avec leur vie quotidienne, la nécessité d’une moindre geste
venant de chacun pour protéger ensemble notre environnement et l’aménager à nouveau. La
participation de tout le monde est très essentielle même si nous ne pouvons pas changer tout
dans une journée ou une semaine ou un mois, mais nous devrions espérer que notre effort
pourrait donner des conséquences biens immédiats ou à long terme sur notre environnement.
L’important c’est de commencer la protection avec des travaux collectifs.

Quand nous avons formé les gens à propos de thèmes cités auparavant, nous les avons
faits verbalement pour les thèmes qui ne peuvent pas être pratiqué par manque de matériels
et/ou problèmes de temps.

A Valoanaka, nous avons décidé d’organiser une réunion de 17h30 à 18h30.


Seulement les mères de famille et les enfants peuvent assister car les hommes étaient occupés
par d’autres choses.

Pour le cas de Dabolava, nous avons organisé aussi de réunion le soir parce que nous
pensons qu’avec cette méthode, nous pouvons former beaucoup de gens.
31

II.1.3.4.Evaluation

a) Au niveau des élèves


Six mois après l’Education Environnementale effectuée par l’UENNA, l’évaluation a
été faite à l’aide des questionnaires auprès des élèves formés. Notre retour tombe avec la
grève des enseignants publics, c’est la raison pour laquelle, nous n’avons pas pu évaluer
l’EPP et le CEG de Dabolava mais seulement chez l’Ecole Privée Sainte Faustine. Les
questionnaires ont été choisis dans le but d’avoir plus de précision sur l’effet de la première
formation et afin d’améliorer la prochaine ERE. Ces questionnaires ont été rédigés en
malgache pour la compréhension. Elles sont constituées de onze questions dont deux
fermées, trois à choix multiples et six ouvertes. Nous avons choisi de poser de questions
ouvertes que fermées car nous voudrions avoir des résultats qualitatifs plutôt que quantitatifs.
C’est l’avis personnel de chaque élève qui nous intéresse pour améliorer notre prochain
travail. Pour avoir l’opinion de chaque élève, nous avons adopté la méthode suivante : chaque
élève passe un par un et répond aux questions posées. L’évaluation est faite oralement.

Les questionnaires sont représentés en Annexe I.

b) Au niveau des populations locales


Pour le cas des populations locales, l’évaluation a eu lieu un mois et demi après la
formation. Nous avons visité chaque foyer dans lequel nous avons fait la formation et
commencé l’enquête en utilisant les questionnaires déjà préparés. L’évaluation a été faite
oralement et en même temps, nous avons pris de notes. En plus, nous avons observé les
travaux faits par les participants qui ont fait l’application. Nous avons posé neufs questions
dont six ouvertes et trois à choix multiples. En général, les objectifs de cette évaluation sont
de déterminer ce que les gens ont retenus, appliqués après la formation ; de connaître ses
problèmes qui les empêchent à faire l’application de chaque thème et d’avoir les avis de
chaque cible à propos de méthodes convenues à eux. Les questions que nous avons posées
sont en malgache car dans notre zone d’étude, le niveau des gens locaux sont très bas en
français (entre 11ème et 7ème 60%, entre 6ème et 3ème 10%, et entre 2nde et Terminale 10%) et il
y a même des illettrés qui représentent 20% de notre population cible.

Pour le cas de populations locales, les questionnaires se trouvent en Annexe II.


32

Source : Auteur

Figure 12 : Culture d'oignons en bouteilles plastiques


33

Source : Auteur

Figure 13 : Culture de brèdes, de tomates et d'haricots en sachets

Source : Auteur

Figure 14 : Latrine construite par le chef de village


34

Après l’évaluation, nous avons distribué des petits cadeaux à chaque personne qui
participe à la réalisation des solutions que nous avons proposées. C’est une sorte de
remerciement pour motiver et encourager les participants à continuer ses efforts. Pour les
populations locales participantes, les cadeaux varient selon les thèmes qu’ils pratiquent.
Exemples : Sur ’Eau pour l’eau potable, « Fatana mitsitsy » charbon pour le briquette
économique, semences pour la permaculture et argent pour la construction de latrine.

Mais pour les élèves de l’école Sainte Faustine, nous avons les donné des paquets de
bonbons.

Source : Auteur

Figure 15: Quelques échantillons des lots distribués aux participants

II.2.Matériels utilisés
Les matériels que nous avons utilisés pendant la réalisation de ce mémoire sont aussi
une des choses importantes que nous devrions développer.

Outre les matériels communs indispensables pour faire un mémoire, nous avons aussi
employé les matériels suivants avant, pendant et après notre travail sur terrain : fiches
d’action, fiches d’enquêtes et les matériels utilisés pendant la formation correspondant à
35

chaque thème enseigné. Les détails sur les fiches d’action et les fiches d’enquête se trouvent
dans l’Annexe III.

Les matériels que nous avons employés pendant la formation sont résumés par le
tableau VIII suivant.

Tableau VIII: Matériels utilisés pendant la formation

Thèmes Matériels utilisés

Eau potable :

Filtration Seau, tissu, gravillons, sables, charbon,


bouteilles plastiques.

Sur ‘Eau Sur ‘Eau et kraft.

Pasteurisateur solaire Kraft.

Citron Citron et kraft.


Réduction d’utilisation Bois de chauffes, briques.
de bois de chauffe
Briquette économique Argile, déchets de charbon, bouses de
bœufs, cuvette.

Permaculture Sachets et bouteilles plastiques, sols,


bouses de bœufs, seau.

Reboisement Angady, sobika, seau, cordes.

Source : Auteur

Outre la formation effectuée au niveau des élèves de quelques établissements et au


niveau des populations locales, des entretiens et des observations directes de chaque site
d’étude ont été fait. Les résultats obtenus ainsi que les discussions relatives à ces résultats sont
représentés dans la troisième partie de ce mémoire.
PARTIE III :
RESULTATS ET
DISCUSSIONS
36

Troisième partie : RESULTATS ET DISCUSSIONS

III .1. Etat de l’environnement dans chaque zone d’étude

III.1.1. Dabolava centre


Ce quartier est le chef-lieu du Fokontany Dabolava dans lequel, les problèmes
environnementaux les plus remarquables sont :

La pollution de l’air : elle est causée par l’absence de fosses à ordures (les sachets
plastiques sont éparpillés partout) et l’insuffisance de latrines.

La pollution de l’eau : nous savons que les bornes fontaines sont insuffisantes par
rapport au nombre des habitants (1 BF pour 382 personnes) et de l’autre côté, les rivières sont
polluées par les exploitants. Par conséquent les gens qui n’ont pas les moyens pour acheter de
l’eau utilisent encore cette eau de rivière comme eaux ménagères puisque un bidon d’eau
venant de ruisseaux ou de puits coûte 500ariary.

La dégradation de la couverture végétale : provoquée par la croissance démographique


très significative, les feux de brousse, le tavy et l’exploitation illicite des forêts. La majorité
de la population vivant dans ce quartier utilise le charbon comme source d’énergie parce que
les bois de chauffes sont très chères (200ariary le prix le plus bas). Il faut aller à quelques
kilomètres du village pour les chercher.

L’enquête et la formation faites dans ce quartier concerne le niveau formel et non


formel.

III.1.2. Soanafindra
Soanafindra se trouve à 2km du centre de la commune, il est traversé par la RN 34 et
possède une Ecole Primaire Public.

Ce quartier a aussi les mêmes problèmes que Dabolava sur les sujets de l’insécurité,
d’ordures, de bois de chauffes et du charbon. Mais ses grands embarras sont les latrines et
l’eau ménagère .Seulement 10% de la population possède de latrine ou WC. Soanafindra n’a
pas de bornes fontaines.

Notre cible dans ce quartier sont la communauté seulement car les éléves n’étaient pas
accessibles, au moment des descentes
37

III.1.3.Ambinda
Ambinda se trouve à 7 km de Soanafindra, il constitue environ 60 foyers. Il n’a pas
d’EPP. L’enquête et la formation que nous avons faite dans ce village ne concernent que le
niveau non formel.

Les principales activités des gens sont l’exploitation aurifère et l’agriculture car les
espaces cultivables sont encore vastes. Ils utilisent de bois de chauffes comme source
d’énergie. Ces gens locaux ont de grands problèmes sur l’eau potable et le WC. Les habitants
cherchent de l’eau dans la rivière, les ruisseaux et la source. Pendant notre première visite,
nous avons remarqué qu’aucun de ces habitants n’ait de latrine. Ils pensent que ce n’est pas
encore très urgent de les construire car leurs alentours sont encore spacieux. Cette pensée est
aggravée par la tradition Bara .A part cela, l’insécurité et les élevages en plein air et les feux
de brousses sont aussi les problèmes les plus fréquents dans ce village.

III.1.4. Valoanaka
Valoanaka se situe à 3km d’Ambinda. Il a une EPP avec une salle de classe, 30 élèves
et deux enseignants subventionnés par le FRAM. La majorité de ses populations sont aussi
des exploitants d’or et des agriculteurs. Comme la population d’Ambinda, toutes les
populations de Valoanaka utilisent de bois de chauffes. Ce village a les mêmes problèmes
que Ambinda mais la différence est qu’il a déjà un WC même si ce dernier n’appartient qu’à
une seule famille.

Dans ce village, on a ciblé les adultes et les enfants.


38

III.2. Résultats de la formation

III.2.1.Elèves

Tableau IX : Résultats de la formation des élèves

Niveau des Nombre Nombre Formateurs


Etablissement élèves d’élèves d’élèves
participants formés évalués

EPP Dabolava 9ème et 8ème 20 _ UENNA


Ecoles
Ecole privée 8ème et 7ème 30 30 UENNA
primaires
Sainte Faustine
6ème et 5ème 50 _ UENNA
CEG Dabolava
4ème et 3ème 50 _ UENNA

Total 150 30

Source : Enquête auprès des élèves

Le nombre total des élèves formés est 150. Dans les écoles primaires, 50 élèves
seulement sont formés. Par contre, les élèves de CEG formés sont en nombre de 100 car les
élèves des autres classes sont occupés par leurs études. Seulement les élèves de l’Ecole Privée
Sainte Faustine ont été évalués car les autres établissements (l’EPP et le CEG) sont en grève.
39

III.2.2. Population locale


Tableau X: Résultats de la formation de population locale

Nombre
Nombre Nombre de Taux de
Nombre de personnes
Villages de personnes personnes Participation
de foyers ayant appliqué
formées évaluées (%)
les propositions

Dabolava 20 49 26 7 14
Soanafindra 15 30 19 5 16

Ambinda 20 31 20 7 22

Valoanaka 20 35 17 6 17

Total 75 145 82 25 17

Source : Enquête auprès de population locale

Au total, 145 personnes ont été formées. Ces populations cibles occupent 75 foyers.
Les 57% des gens formés sont évalués. Les 48% des gens évalués ont retenu les thèmes
partagés lors de la formation et 64% des personnes cibles qui ont retenu les thèmes font la
pratique.
40

III.3.Résultats des enquêtes

III.3.1.Résultats et discussions des enquêtes au niveau des élèves

III.3.1.1.Thèmes retenus par les élèves 6 mois après l’éducation

Tableau XI: Thèmes retenus par les élèves 6 mois après l'éducation

Réponses des élèves Effectif des Effectif Pourcentage par rapport au


élèves des élèves nombre des élèves évalués
évalués donnant des (%)
réponses

Reboisement 30 30 100

Reboisement
30 1 3,33
et jeux
Reboisement et
30 8 26,67
Conservation de fruits
Reboisement, jeux,
conservation 30 3 10
de fruits et insecticides
Source : Enquête auprès des élèves

Aucun élève n’a oublié le thème concernant le reboisement. Par contre les fréquences
des autres thèmes n’excèdent pas 30%. Alors, nous pouvons dire que le thème retenu par les
élèves dépend de la méthode utilisée (méthode active ou méthode pratique) pendant
l’enseignement, de la facilité des étapes à suivre pour un thème quelconque ou le thème est
déjà courant dans sa vie quotidienne. Exemples : le thème de reboisement est enseigné avec
de travaux pratiques ; pour la méthode de détermination de graines, les étapes à suivre sont
très courts et très faciles (Il suffit de mettre les graines dans l’eau, puis enlever les graines qui
émergent et cultive les restes). Dans le cas de méthode de conservation de fruits, cette
méthode est très fréquente à Dabolava : il y a beaucoup de vendeur de confiture de zizyphus
au bord de la route et au marché car ces fruits y sont très abondants. En plus, les mass-médias
parlent souvent ces thèmes dans leurs émissions et cela facilite la transmission de messages
socio-environnementaux.
41

III.3.1.2.Thèmes pratiqués par les élèves 6mois après l’éducation

Tableau XII : Thème pratiqué par les élèves 6 mois après l'éducation

Thèmes donnés Thèmes pratiqués

Reboisement Oui

Conservation de fruits Non

Lutte contre les insectes nuisibles Non

Parmi les trois thèmes développés pendant l’ERE dans la classe de 8 ème et 7ème de
l’Ecole Privée Sainte Faustine, le thème reboisement était le seul thème pratiqué par les élèves
évalués. Le reboisement est un sujet qui est très lancé par la sensibilisation et l’organisation
effectuées par les mass-médias et la commune. Et chaque année, ces élèves participent au
reboisement organisé par la commune et l’école pendant les journées des écoles. Peut être que
cette situation et aussi les informations apportées par les formateurs et leurs enseignants ainsi
que les initiatives des étudiants de l’ENS les convaincront à planter des arbres chez eux pour
participer à la protection de l’environnement. Pour les autres thèmes, ce n’était pas le cas,
c’est pourquoi ils n’ont pas appliqué.
42

III.3.1.3.Les points qui n’ont pas été clairs selon les élèves
Les réponses des élèves évalués sont résumées par le tableau XII suivant.

Tableau XIII : Thèmes qui n'étaient pas clairs pendant la formation

Insectes Mesure de Conservation de Détermination


Thèmes
Nuisibles Lavaka fruits de graines

Effectifs des élèves 13 6 8 3

Pourcentage par rapport


au nombre d’élèves
43,33 20 26,67 10
évalués
(%)

D’après ce tableau, 43.33% des élèves enseignés ont de problèmes sur la méthode
contre les insectes nuisibles. Il est probable que ce problème est causé par la méthode
d’enseignement car ces thèmes sont faits théoriquement même le « lavaka » puisque ce
dernier était déjà préparé par les éducateurs avant la plantation. Dans cette commune,
seulement 20% de la population locale sont des agricultures. Alors, on peut dire aussi que les
élèves n’étaient pas intéressés par cette méthode car ils (leurs parents) n’ont pas de champs de
culture à entretenir.
43

III.3.1.4.Les objectifs de ces activités effectués selon les élèves

Pourcentage par
Effectifs des
Objectifs selon les élèves rapport au nombre
élèves
d’élèves évalués(%)
Pour avoir des aliments 4 13
Protection de l’environnement 8 27
Pour avoir de l’air pur 24 80
Pour avoir de pluies 13 43
Protection du sol 8 27
Pour avoir de l’ombre 4 13
Pour avoir de l argent 2 7

La majorité des élèves (80%) pensent que si on plante un arbre, on pourrait avoir de
l’air pur. Les 43% des élèves enquêtés répondaient qu’en plus des airs purs, on pourrait avoir
aussi de la pluie. Ces réponses font partie de leurs leçons et peut être qu’en classe, ce sont
l’air pur et les pluies qui sont les plus mentionnés parmi les avantages du reboisement même
pendant l’éducation faite par les UENNA. Seulement 27% disaient que les objectifs étaient de
protéger l’environnement et le sol. Nous pensons que la définition de l’environnement n’est
pas encore maitrisée par les élèves. En plus, les éducateurs ne font pas plus de précision sur la
relation entre reboisement et protection du sol même si le grand titre de la formation est
« protection du sol en pratiquant le reboisement ». Les 13% répondaient que les objectifs
seront d’avoir des aliments (fruits) et de l’ombre. Pour le cas de ces élèves, ils ont l’habitude
de manger des fruits à la maison et ils les considèrent comme des aliments. Ces élèves
habitent loin de l’école et sur la route, les ombres sont très rares mais nous savons que
Dabolava fait partie de région très chaude toute l’année. C’est pourquoi ils n’oublient pas le
mot ombre cité pendant l’enseignement car ils soufrent beaucoup sans les arbres et les
ombres.
44

III.4.Résultats et discussions des enquêtes au niveau des populations locales

III.4.1.Thèmes retenus par les populations de quatre villages un mois et


demi après la formation

14

12
Eau potable
Nombre de personnes

10
Reduction d'utilisation de
8 bois de chauffe
Latrine
6

4 Fosses à ordures

2 Utilisation de briquette
économique
0
Permculture

Figure 16: Thèmes retenus par les populations cibles selon leurs villages

Les thèmes retenus par les personnes formées sont différents selon leurs villages car
les conditions de vie sont différentes. On remarque aussi que le thème eau potable est retenu
par tous les villageois car ce sujet est commun pour eux.

Cas de Valoanaka :

Après l’eau potable, le thème concernant le bois de chauffes prend le deuxième rang.
D’après ce qu’on a vu, les villageois ont des problèmes en bois de chauffes par leur rareté .Il
faudra aller loin pour en trouver.

Cas d’Ambinda :

Le WC est le thème le plus retenu parmi les quatre thèmes. Pendant notre première
visite, nous avons demandé de WC et expliqué l’importance de latrine surtout pour la santé,
mais personne n’en possède. Le bois de chauffes prend la deuxième place car ce thème est
45

relié directement à la nourriture. A Ambinda, les bois sont rares car ils ne les trouvent qu’à
quelques kilomètres de chez eux.

Cas de Soanafindra et Dabolava :

La majorité des gens (80%) qui habitent dans ces deux quartiers utilisent du charbon
mais le prix est très cher pour eux. Ils sont intéressés par la briquette économique car ils ont
convaincu que l’utilisation de ces matériaux peut diminuer ses dépenses journalières. Vue les
problèmes de terre à cultiver, les gens s’intéressent aussi à la permaculture.

III.4.2.Thèmes pratiqués par les populations formées

6
Eau potable
5
Nombre de personnes

Reduction d'utilisation de
4
bois de chauffe
3 Latrine
2
Fosses à ordures
1

0 Utilisation de briquette
économique
Permaculture

Figure 17: Thèmes pratiqués par les gens formés dans chaque village

Les thèmes pratiqués par les populations formées sont l’eau potable, la briquette
économique, la permaculture et le bois de chauffes.

Les thèmes pratiqués varient selon le mode de vie des gens et la situation de chaque
village.

Pour le cas de Valoanaka et Ambinda, les gens ont appliqué l’eau potable et les bois
de chauffes car ils souffrent de maladies causées par l’eau non traitée. Chez ces deux villages,
il est difficile de trouver de bois de chauffes car les forêts sont très loin et sa superficie
diminue chaque année,
46

Pour Soanafindra et Dabolava, il est évident que la briquette économique et la


permaculture sont les plus pratiqués parce que nous savons leurs problèmes avec le charbon
dont la majorité de population utilisent chaque jour et le prix de légumes et les autres aliments
indispensables pour survivre chaque journée augmentent toujours. Donc, nous pouvons dire
que l’application de ces solutions les aide à surmonter ces problèmes même si les
conséquences ne sont pas très remarquables.

III.4.3. Thèmes retenus et thèmes appliqués en fonction de l’âge des


personnes cibles

Tableau XIV : Thèmes retenus et thèmes pratiqués en fonction de l'âge de personnes


cibles

Effectif de Effectif de
Thèmes personnes personnes
Age (ans) Thèmes retenus
pratiqués ayant retenu les ayant pratiqué
thèmes les thèmes
[15-20[ 2 1
[20-25[ 5 3
[25-30[ Eau potable Eau potable 6 5
[30-35[ Énergie Énergie 9 6
[35-40[ Permaculture Permaculture 2 2
[40-45[ Latrine Latrine 5 4
[45-50[ Fosses à ordures Fosses à ordures 3 1
[50-55[ 1 0
[55-60[ 5 3
[60-65[ 1 0
39 25

Les 48% des gens évalués ont retenu les thèmes partagés lors de la formation surtout
les personnes âgées entre 25 et 35 ans. On pourrait dire que les thèmes choisis intéressent les
jeunes, les adultes et les vieux. Les 64% des personnes cibles qui ont retenu les thèmes font la
pratique puisque chaque étape est facile à réaliser et résoudre quelques problèmes rencontrés
dans leur vie quotidienne. Donc, les thèmes retenus et les thèmes pratiqués ne dépendent pas
de l’âge de la cible mais de la valeur de propositions données face aux besoins de la
population cible.
47

III.4.4. Thèmes retenus et thèmes appliqués en fonction du niveau d’étude


des personnes cibles

Tableau XV : Thèmes retenus et thèmes pratiqués en fonction du niveau d'étude de


personnes cibles

Effectif de Effectifs de
Thèmes personnes personnes
Niveau d’étude Thèmes retenus
pratiqués ayant retenu les ayant pratiqué
thèmes les thèmes
Illettré 2 0
11ème 0 0
10ème 2 2
9ème 5 2
8ème 5 5
7ème Eau potable Eau potable 11 6
Énergie Énergie
6ème 2 1
Permaculture Permaculture
5ème 2 2
Latrine Latrine
4ème Fosses à ordures Fosses à ordures 0 0
3ème 5 4
2nde 1 1
1ère 1 1
Terminale 2 1
1ère année 0 0
2ème année 1 0
39 25

La majorité de personnes qui ont retenu et appliqué les thèmes donnés se trouvent
dans le niveau de 8ème, 7ème et 3ème parce qu’ils sont nombreux à Dabolava. Dans cette
commune, il n’y a que des écoles primaires et un CEG. D’où, la plupart des élèves devraient
abandonner l’école après avoir fini le collège. Pour les gens illettrés, deux seulement ont
retenu le thème et aucun d’eux fait le pratique parce que peut être ils ne comprennent pas ce
qu’on les a dit ou qu’ils n’étaient pas convaincus vu leur niveau d’étude. Par contre, pour les
gens qui ont passé à l’école, la transmission de message est un peu facile. C’est pourquoi, la
plupart d’eux ont retenu et applique les suggestions données. Donc, on peut dire que les
thèmes retenus et les thèmes pratiqués dépendent du niveau d’étude de personnes cibles. Ce
problème exige de solutions adéquates par touts les responsables concernés.
48

III.4.5. Thèmes appliqués en fonction de professions de population

Tableau XVI: Thèmes appliqués en fonction de profession de population

Cultivateur Chefs de
Cultivateur Vendeur
Professions et Exploitant villages
Eau
Eau Potable Eau Potable Eau Potable
Potable
Thèmes Bois de Briquette Briquette
Bois de Chauffe
appliqués Chauffe Economique Economique
Permaculture Permaculture
WC
Source : Enquête auprès de population formée

Les thèmes eau potable et bois de chauffes sont les thèmes appliqués par les
exploitants, cultivateurs, exploitants et les cultivateurs parce que les étapes à suivre sont
courts et ne demande pas beaucoup de temps (sauf le cas de la filtration qui n’est pas très
pratiqué). Exemples : pour avoir de l’eau assurée, il suffit de mettre des récipients contenant
de l’eau au soleil lorsqu’ ils font leurs travaux dans la carrière ou au champ. Et pour le
« fatana mitsitsy kitay », on modifie une seule fois la hauteur du « toko ». Et pour les autres
professions, à part l’eau potable, ils ont appliqué la briquette économique et la permaculture.
Ces gens ont le temps libre pour l’entretien du jardin par exemple. Pour la construction de
latrine ou WC, c’est seulement le chef de village d’Ambinda et sa famille en possèdent, car
ils sont conscients des problèmes causés par l’absence de WC, et que l’effort devrait
commencer par lui. Nous avons su qu’il y a la tradition de Bara qui interdit les gens dans cette
zone de construire de latrine. Les habitants le respectent car ils utilisent la terre de Bara pour
vivre. Cette pression empêche les gens locaux d’avancer. Alors, il faut convaincre la
population et le Bara de laisser cette tradition à l’aide de sensibilisation et suivi très renforcés.

III.4.6. Avantages des participants


L’évaluation faite au niveau des participants nous a permis de connaître leurs
avantages en faisant l’application des thèmes développés pendant la formation. Les impacts
de cette application varient selon les thèmes pratiqués. En appliquant les méthodes de
traitement d’eau, les maladies causées par l’eau non potable comme la diarrhée diminuent car
49

les méthodes employées sont faciles à réaliser et efficaces. L’emploi de technique de


diminution de besoins en bois de chauffes apporte plusieurs profits aux villageois car le
temps perdu à la recherche de ces bois de chauffe diminue et ils peuvent faire autres tâches.
Pour l’utilisation de Briquette, les participants peuvent économiser les argents réservés à leur
achat et ils peuvent les employer pour autres choses parce que les matériaux indispensables à
la fabrication de ces briquettes sont abondants et gratuits chez eux. En ce qui concerne la
pratique de permaculture, outre la diminution de sachets et bouteilles plastiques dispersés
partout, le petit jardin obtenu peut être qualifié comme éléments d’ornementation. En plus, la
dépense journalière diminue et les gens peuvent aussi vendre ses récoltes.

III.4.7.Les problèmes rencontrés par le public-cible


D’ après notre évaluation, seulement 20% des populations formées ont fait la pratique.
Selon leurs explications, le problème de temps, de matériels et de l’argent en sont les causes.
Mais, nous avons pensé que c’est une question de comportement, d’attitude et d’un manque
d’initiative. Le changement de comportement ne se fait pas du jour au lendemain.

En général, les gens ne sont pas convaincus sur les rapports entre leur environnement
et leur vie quotidienne. Le changement de leur comportement et leur attitude est donc une
tâche qui n’est pas facile. Donc, il faut améliorer les stratégies et renforcer la sensibilisation.
L’évaluation des activités effectuées permet d’améliorer les méthodes de formation et
d’enseignement pour les enseignants et les futures enseignants. Dans la dernière partie de ce
mémoire seront développés les suggestions et les intérêts pédagogiques de ce mémoire.
PARTIE IV :
SUGGESTIONS ET
INTERETS
PEDAGOGIQUES
50

Quatrième partie : SUGGESTIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES

Cette quatrième partie du mémoire renferme les différentes suggestions pour


améliorer l’ERE et l’enseignement en général, ainsi que les intérêts pédagogiques de notre
travail.

IV.1. Suggestions

IV.1.1 Cas de l’ERE formelle

IV.1.1.1.Face aux thèmes retenus et objectifs des activités effectués


Il faut choisir un seul thème par séance (séance de deux heures) par ordre de priorité,
chaque semaine (tout le Mercredi après midi par exemple) ou par mois et surtout thème que
les élèves pourraient appliquer seuls. Si possible, les travaux pratiques avec les participants
devraient être effectués. En plus, l’organisation de concours par classe et par établissement est
l’un des moyens les plus efficaces. Exemple de concours : concours de beau jardin, concours
de dessins qui mettent en relief la beauté et les causes de dégradation de l’environnement
local, concours sur l’application des petites actions faisables dans l’enceinte de l’école,…
Pour les réaliser, on doit former les enseignants par établissements pendant une journée
concernant les petites actions faisables et autres notions de l’environnement car nous avons
remarqué que les objectifs des activités effectués ne sont pas encore clairs pour les élèves. Et
après, on les donnera du temps pour l’application. On fait l’évaluation pendant un temps
déterminé suivant le nombre d’établissements participants. Enfin, on effectuera un petit
résumé sur les différentes activités faits et les objectifs. A la fin, on distribuera les lots. La
projection de film sur l’environnement local et à Madagascar ou même dans le monde par
mois par exemple, intéresse aussi les élèves et pourraient nous conduire à notre but. Exemple
de film : Ala fikajy, Ny ala harena sarobidy, Voahary voakajy.

IV.1.1.2. Face aux thèmes pratiqués et thèmes non clairs


Si possible, continuer le pratique avec les participants ou distribuer de brochures
contenant de schémas ou figures ou photos expliquant les étapes à suivre pour chaque thème.
51

IV.1.1.3. Face au partage fait par les élèves


Les thèmes conservation de fruits et lutte contre les insectes nuisibles devraient être mis dans
la liste des thèmes réservés aux cultivateurs.

IV.1.2. Cas de l’ERE informelle

IV.1.2.1.Face aux thèmes retenus


On doit choisir les thèmes en fonction des besoins des populations locales et l’état de
l’environnement local. Exemples, pour le cas de Dabolava et Soanafindra, l’Eau Potable, la
Briquette économique et la Permaculture sont prioritaires. Par contre, pour Ambinda et
Valoanaka, à part la méthode utilisée pour la réduction d’utilisation de bois de chauffe, la
formation et le projet sur les arbres faciles à planter et qui grandissent vite intéressent aussi
les gens locaux pour protéger leurs cultures. En plus, le pourcentage de rétention de cibles
pourraient augmenter si on pourrait faire du pratique pendant la formation ou distribuer de
brochures que tout le monde peut les comprendre même les illettrés.

Les thèmes retenus par les populations locales sont aussi fonctions du niveau
d’éducation, de l’âge et leurs professions. Mais il est difficile de partager les gens selon leur
niveau. Alors si nous voulions que l’ERE ait un succès, il faut collaborer avec l’Etat sur
l’ajout du nombre de salles de classes et le nombre d’enseignants pour augmenter le nombre
d’enfants scolarisés. Il faut aussi éduquer les adultes et les jeunes illettrés car en général, ils
ne souviennent pas les détails même les titres de thèmes développés pendant la formation.
Cette solution facilite la transmission de messages.

Puisque l’augmentation du nombre de population favorise aussi la dégradation de


l’environnement et empêche le développement d’une famille et d’un village. Donc, la
coordination avec l’Etat et les responsables de la Planification Familiale est aussi
indispensable. En plus, on devrait aussi choisir le thème en fonction de professions de cibles
ainsi que leur âge. Dans ce cas, on pourrait créer des associations (exemples : association de
cultivateurs, des exploitants, de femmes et des enfants) qui assurent des activités différentes
mais visant les même buts (« Améliorer le mode de vie de chacun tout en améliorant
l’environnement »).

L’utilisation de mass média comme moyen de sensibilisation avec les gens cibles est
aussi une meilleure stratégie. Exemple, tout le Samedi de 20 heures à 20 heures 15. En plus,
on pourrait effectuer une projection de film chaque Samedi ou Dimanche de 18 heures 30 à 19
52

heures concernant l’environnement et la biodiversité puisqu’ils intéressent à la nouvelle


technologie. Avec cette méthode, on pourrait être les convaincre à protéger l’environnement.

IV.1.2.2.Face aux thèmes pratiqués


Le suivi doit être renforcé et effectué pendant une durée un peu plus longue (un mois
par exemple) pour observer toutes les activités faites par les participants et aussi pour réveiller
les autres. En plus, les femmes et les enfants scolarisés ou non devraient participer au
reboisement organisé par la commune chaque année pour augmenter la surface reboisée et
afin de participer ensemble à la résolution de problèmes sur l’environnement.

IV.2. INTERETS PEDAGOGIQUES

IV.2.1. Pour les élèves cibles


 Acquisition de nouvelles connaissances sur les sujets traités.
 Ils seront capables d’appliquer eux même les solutions proposées dans leur famille.
 Les activités faites peuvent être considérées comme des illustrations et pratiques des
cours théoriques en classe comme le cours de Sciences Naturelles et d’Education
Civique au CEG et Sciences de la Vie et de la Terre au lycée.

IV.2.1.1.Pour la matière SN
En classe de 6ème le programme de SN concerne l’eau, les pollutions et les
interrelations entre l’homme, les animaux, les plantes et leur environnement. Et pendant
l’éducation environnementale faite avec les élèves de 6ème du CEG de Dabolava, nous avons
enseigné « L’eau et la santé » car Dabolava comme nous avons déjà vu a un problème d’eau
potable qui pourrait être un obstacle au développement de cette commune.

Dans le programme de 5ème les élèves doivent étudier les inconvénients de la rupture
de l’équilibre écologique dans un milieu, les pollutions ainsi que les mesures à prendre. Donc
en parlant de l’eau et la santé, les élèves de 5ème devraient être capables de mobiliser ses
connaissances et répondre à tous les questions posées.

Pour la classe de 4ème, le mode de vie des végétaux fait partie de ses programmes.
L’éducation relative relative à « L’énergie » est donc une sorte d’exercice d’application de
cette leçon.
53

IV.2.1.2.Pour la matière EC
La protection de l’environnement fait partie de chapitre traité en EC pour les élèves
de la classe de 6ème jusqu’ en 4ème. Donc, en exposant les différentes méthodes et matériels
pour diminuer l’utilisation de charbon de bois et de bois de chauffe, les élèves font une sorte
de travaux pratiques relatifs à leurs leçons.

IV.2.1.3.Pour la matière de SVT en classe de seconde


En ce qui concerne la classe de seconde, le programme officiel concerne le chapitre
« Ecologie » ou étude des êtres vivants et leur milieu. Nous pourrions donc intégrer ce
chapitre aux élèves en faisant une ERE pratique en classe ou en dehors de la classe
concernant un thème relatif à ce chapitre comme les activités faites à l EPP et au CEG de
Dabolava.

IV.2.2. Pour les exposants


Les étudiantes premières, deuxièmes, troisièmes et quatrièmes années ont tiré beaucoup
d’intérêts pédagogiques en réalisant cette ERE. Exemples : illustrations des cours théoriques
en classe, application de la didactique, acquisition de l’expérience dans le cadre de
l’enseignement pour préparer des stages pratiques et le futur travail d’enseignant.
54

IV.2.3.Exemples de fiche pédagogique pour la classe de seconde du lycée

Matière : Sciences de la vie et de la terre Classe : 2nde

Chapitre : Ecologie Durée : 2 heures

Thème : Quelques problèmes liés à l’environnement

Paragraphe : La déforestation

Objectif général : L’élève doit être capable de définir la diversité des êtres vivants et réaliser
les interactions entre eux et avec leur milieu.

Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable de :

- définir la déforestation
- inventorier les causes et les conséquences de la déforestation
- donner des solutions à ces problèmes
Timing Etapes Contenus Stratégie Observation
1mn Salutation
5mn Appel
10mn Rappel Environnement
Problèmes de
l’environnement
5mn Introduction de
la leçon
suivante
LA
DEFORESTATION Diviser les élèves
10mn I. Définition en petits groupes.
II. Causes Partager les thèmes
5mn III. Conséquences à chaque groupe.
IV. Mesures et Organiser une
60mn stratégie contre cette discussion.
déforestation Faire une petite
10mn récapitulation.
CONCLUSION
55

CONCLUSION

Comme les autres pays du monde, l’Etat malagasy est aussi conscient de la gravité de
la dégradation actuelle de l’environnement et continue à chercher avec les différents acteurs
de conservation les stratégies adéquates ou efficaces face aux problèmes environnementaux.
Malgré les efforts fournis par l’Etat, les bailleurs de fonds et les autres acteurs, les problèmes
ne sont pas encore résolus. Donc, avant de faire une telle activité, nous devrions cerner les
problèmes liés directement ou indirectement à ces problèmes. Pour améliorer la stratégie en
ERE et en éducation non relative à l’environnement, il faut effectuer une évaluation au
niveau des gens formés.

Les résultats des enquêtes et des évaluations des effets des formations effectuées dans
la CR de Dabolava nous renseignent sur le mode de vie des populations locales, leurs
problèmes, les avis et les suggestions des gens et aussi les effets des formations. Les
populations locales vivent pour la plupart de l’exploitation de l’Or et des vestiges de forêts qui
sont actuellement très menacées. Les problèmes rencontrés sont basés sur le niveau de
connaissance de gens en matière de protection de l’environnement face à leurs habitudes. Six
mois après la formation, seulement 30 élèves sur les 150 éduqués ont évalué car les autres
sont en grève. Après l’évaluation auprès des élèves, nous avons constaté que 1% des élèves
évalués ont retenus toutes les informations données mais ils ont tous retenu le thème de
reboisement. Et 60% de ces élèves évalués ont fait la pratique de ce thème. La première
hypothèse sur les thèmes retenus par les élèves est vérifiée. Pour le cas de populations locales
formées, 57% des gens formés sont évalués. Les 48% de ces derniers ont retenu les thèmes
partagés lors de la formation et 64% des personnes cibles qui ont retenu les thèmes font la
pratique. La deuxième hypothèse sur les thèmes retenus et pratiqués par les populations cibles
est donc vérifiée. Donc, nous devrions renforcer l’ERE et améliorer la stratégie pour changer
leurs comportements afin de faciliter la protection de l’environnement.

D’où, ce mémoire nous a permis d’avancer différentes suggestions concernant la


stratégie adoptée pour réaliser une ERE en vue de sauver notre planète et notre vie
quotidienne en général. De plus, ce mémoire vise à apporter une certaine amélioration de
l’enseignement de la SVT en employant des méthodes qui ciblent à la fois la transmission des
connaissances évoquées par ordre d’importance dans le programme scolaire et aussi de la
gestion de l’environnement.
56

La protection de notre environnement a besoin de notre participation car c’est nous qui
le détruit et l’exploite. Donc, chacun doit s’engager à le protéger.
BIBLIOGRAPHIE
ET
WEBOGRAPHIE
57

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

1. ANDRIAMAHEFAZAFY F. et MERAL P. ; 2004 ; La mise en œuvre des plans


nationaux d’action environnementale : un renouveau de pratique de bailleurs de fond ;
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2. ANDRIANAVALONA R. S. E. ; 2002 ; Impacts environnementaux de l’exploitation


minière artisanale dans la commune rurale de Mahazina-Ambohipierenana ; Mémoire
CAPEN ; Université d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 79 p.

3. ANDRIANIRINA N. Z. R. ; 2006 ; L’Education environnementale dans les zones


périphériques du parc national Tsingy de BEMARAHA ; Mémoire de CAPEN
Sciences Naturelles ; Université d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 65 p.

4. Charte de l’environnement malgache, La loi n° 90-033 ; 21 Décembre 1990.

5. Conférence de Belgrade ; 1975.

6. DURKHEIM E. ; 1993 ; Education et sociologie ; p. 12.

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8. Le ROBERT ; 2000 ; Dictionnaire française.

9. LEIF J. ; 1974 ; La philosophie de l’éducation ; Tome 4 ; p.101.

10. LIVATIANA H. J. H. ; 2009 ; Aspect de la mise en œuvre de l’éducation relative à


l’environnement cas de la Commune Rurale de Betafo région de Vakinankaratra ;
58

Mémoire CAPEN Sciences Naturelles ; Université d’Antananarivo ; Ecole Normale


Supérieure ; 112 p.

11. PNUE ; 1972 ; Conférences des Nations Unies sur l’Environnement.

12. RAFANOMEZANTSOA F. ; 2004 ; Place de l’éducation dans la protection de


l’environnement dans la région de Toamasina ; Mémoire CAPEN Sciences
Naturelles ; Université d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 70 p.

13. RAHARIZAKA N. H. A. ; 1994 ; Aperçu de l’éducation relative à l’environnement


dans quelques Etablissements scolaires niveau 1 et niveau 2 à Madagascar ; Mémoire
CAPEN ; Université d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 106 p.

14. RAKOTONDRAOZY G. F. ; 2010 ; Constat de la dégradation de l’environnement et


initiation de la protection par le biais de l’ERE dans la commune rurale de
Vavatenina ; Mémoire CAPEN Sciences Naturelles ; Université d’Antananarivo ;
Ecole Normale Supérieure ; 113 p.

15. RAMANANTSOA T. A. H. ; 2011 ; Expérimentation de l’éducation relative à


l’environnement par et à travers l’approche écopédagogique : Cas du Lycée La Grace
Divine Moramanga ; Mémoire CAPEN Sciences naturelles ; Université
d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 81 p.

16. RAMANITRARIVO M. A. ; 2002 ; Impacts des déchets plastiques présents dans le


Fokontany d’Ampefiloha cité : La réunion Kely ; Mémoire CAPEN ; Université
d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 56 p.

17. RAMAVOARISOA J. L. ; 1995 ; Education environnementale dans la mangrove-Une


expérience pédagogique réalisée au sein de classe de seconde du Lycée de
59

Morondava ; Mémoire CAPEN Sciences Naturelles ; Université d’Antananarivo ;


Ecole Normale Supérieure ; 81 p.

18. RANAIVOSON N. ; 1988 ; Contribution à l’étude de l’environnement comme support


de l’éducation sensori-motrice dans les écoles d’éducation de base ; Mémoire
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19. RANDRIAKOTO L. E. A. ; 1994 ; Eau, environnement et santé ; Mémoire CAPEN ;


ADIHAME S. ; 1999 ; Etude de l’impact de l’érosion du sol sur le développement
socio-économique de la commune rurale d’AmbalajiaFivondronana de Maevatanana ;
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20. RASAMIMANANA S. A. ; 1988 ; Assainissement de l’environnement et production


de l’énergie. Utilisation des Ordures et des Déchets Ménagères de la ville comme
matières premières méthanogènes ; Mémoire CAPEN ; Université d’Antananarivo ; 83
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21. RAZAFIMALALARISOA V. E. ; 1988 ; Essai de sensibilisation des élèves des


Lycées à quelques effets des feux de brousse sur la végétation forestière
d’Angavokely ; Mémoire CAPEN ; Université d’Antananarivo ; Ecole Normale
Supérieure ; 88 p.

22. RAZAFINDRAMANANA N. ; 2007 ; Le « FATANA MITSITSY » et ses impacts


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Université d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 66 p.

23. ROGER E. ; 2008 ; Manuel d’écologie appliquée à l’usage des formateurs ; p.50.

24. Université d’Antananarivo ; Ecole Normale Supérieure ; 92 p.


25. WWF for a living planet ; 2010 ; Vintsy, La nature au service de notre bien-être ; n°
65 ; p.21.
60

26. http://a21l.qc.ca/9586_fr.html

27. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation

28. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dabolava

29. http://fr.wikipedia.org/wiki/Environnement

30. http://fr.wikipedia.org/wiki/Or

31. http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture

32. http://fr.wildmadagascar.org/kids/25-environment-saving.html

33. http://permacultureprinciples.com/fr/

34. http://siteresources.worldbank.org/INTMADAGASCARINFRENCH/Resources/Envir
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35. http://vertigo.revues.org/1915

36. http://www.lmg.ulg.ac.be/competences/chantier/ethique/eth_envir.html

37. http://www.mada-environnement.org/

38. http://www.madagascar-environnement.com/
61

39. http://www.notre-planete.info/environnement/biodiversite/

40. http://www.notre-planete.info/environnement/deforestation_0.php

41. http://www.notre-planete.info/environnement/eau/

42. http://www.refer.mg/cop/nature/fr/reem/reem0301.htm
ANNEXES
ANNEXE I

Questionnaire pour élève

Nom :

Classe:

Age:

Sexe:

1) Inona no tadidinao tamin’ny fampianarana nataonay?

(Qu’est que vous retenu à notre formation ?)

2) Aminao, inona no tanjona tiana ho tratrarina amin’izaozavatra atao izao?

(Selon vous, quels étaient les objectifs de ces activités?)

3) Inona tamin’ireny no mba efa nampiarinao tany an-trano na tamin’ny fiainanao


andavanandro?

(Qu’avez-vous déjà appliqué dans votre vie quotidienne?)

4) Raha efa nampiatra ianao, inona no tombony azonao tamin’ny fampiarana azy?

(Si oui, quels sont vos avantages en l(es) appliquant?)

5) Nozarainao na nampianarinao ny manodidina anao ve ny zavatra azonao taty?

 Eny
 Tsia
(Les avez-vous partagés avec votre entourage?)

6) Inona no tsy nazava taminao?

(Quel point n’a pas était clair?)


7) Nanao ahoana ny fampiarana azy?

 Mora
 Sarotra
 Eo ho eo ihany
(D’après vous, est ce que c’est facile à réaliser ou pas ?)

8) Nety taminao ve ny fomba nampianaranay anareo?

 Nety
 Tsy nety
(La méthode employée pendant la formation vous a-t-elle convenu?)

9) Tianao ve ny mbola hamerenana ireny?

 Eny
 Tsia
(Aimeriez-vous refaire la formation?)

10) Ampy ve ny fotoana nampianaranay azy?

 Ampy
 Tsy ampy
(Que pensez-vous de la durée de la séance?)

11) Inona no eritreretinao hanatsarana ireny fampianarana ireny?

(Quelles propositions donneriez-vous pour l’améliorer?)


ANNEXE II

Questionnaires pour les populations locales

Adresse :

Sexe :

Age:

Profession:

1) Inona no tadidinao tamin’ny fanofanana nataonay?

(Qu’est-ce que vous retenu à notre formation?)

2) Inona no mba efa nampiarinao tamin’ny fiainanao andavanandro?

(Qu’avez-vous déjà appliqué dans votre vie quotidienne?)

3) Nanao ahoana ny fapiarana azy?

 Mora
 Sarotra
 Eo ho eo ihany
(D’après vous, est ce que c’est facile à réaliser ou pas ?)

4) Raha efa nampiatra ianao, inona no tombony azonao?

(Si vous- avez appliqué, quels sont vos avantages?)

5) Raha tsy nampiatrakosa ianao, inona no antony tsy nahafahanao nanatanteraka azy?

(Si non, quels sont les raisons qui vous empêchent de faire l’application ?)

6) Inona no tsy nazava taminao tamin’ny zavatra nolazainay?

(Quel point n’a pas était clair?)


7) Nety taminao ve ny fomba nanofananay anareo?

 Nety
 Tsy nety
(La méthode employée pendant la formation vous a-t-elle convenu?)

8) Ampy ve ny fotoana nampiofanana anareo?

 Ampy
 Tsy ampy
(Que pensez-vous de la durée de formation?)

9) Inona no eritretreretinao hanatsarana ireny?

(Quelles propositions donneriez-vous pour l’améliorer?)


ANNEXE III

Fiches d’action

FIKARAKARANA NY RANO MBA HO AZO SOTROINA SY HANDRAHOANA


SAKAFO

1. Avelao handry minitra vitsivitsy ny rano ary avy eo afindrao amina zavatra hafa madio
na sivano amin’ny alalan’ny

Sivana misy
Sivana lamba saribao

Ity dia fomba tsotra indrindra hanadiovana rano ary fitaovana kely na tsy liana fitaovana
hafa mihintsy azan y fanatanterahana azy.

2. Fanadiovana ny rano amin’ny fampiasana fomba iray amin’ireto:

Ampangotranina Ahahy masoandro Asiana sur’eau Asiana

voasary

makirana
Ahoana ny fomba ahafatesan’ireo mikiraoba rehefa ampandrina ny rano?

Raha toa ka ampandrina ny rano dia ireo fotaka, na vaingan-javatra sy ireo otrik’aretina na
kankana izay mitondra aretina dia hitsika any amin’ny fanambanin’ny rano.

Ny fitehirizana ny rano mandritra ny 5 na 6 andro dia mampihena ihany koa ny


hamaroan’ireo mikiraoba ao anaty rano. Anefa ny mikiraoba atao hoe giardia dia tsy maty
amin’ny alalan’ny fitehirizana rano maharitra. Noho io antonym io ary dia tsar any
mampiasa fomba hafa aorian’ny fampandriana ny rano toy ny fitatavanana, ny fanasiana
sur’eau na famonoana mikiraoba amin’ny alalan’ny masoandro. Ireto fomba manaraka
ireto dia fanadiovana ammin’ny alalan’ny fampandriana izay andaniana fotoana maharitra
anefa maro ireo mikiraoba mety ho maty amin’izany.

3. Ny fampiasana siny 3 (telo)


Ity fomba fampandriana ny rano amin’ny siny 3 mifandimby mba hitsihifan’ireo loto,
mikiraoba ary ireo vaingan-javatra any ambanin’ny rano.

Ity dia mahomby kokoa noho ny fampiasana siny iray, anefa dia tsy mbola ny mikiraoba
rehetre ihany koa no ho matiny. Noho izany dia tokony ho diovina amin’ny fomba hafa
izy rehefa avy nampandrina in-telo.

- maraina ny andro 1: Fenoy rano ny siny iray (N.1) Sarony dia avelao handry mandritra
ny 2 andro
- Maraina ny andro 2: Fenoy rano ny siny iray (N.2) Sarony dia avelao handry roa andro
koa. Efa manomboka handry eto ny loto ao amin’ilay siny N. 1
- Maraina ny andro 3: Ampidino ao anatin’ny siny N.3 voadio ny rano madio ao anaty
ny siny N.1 ary aoka mba tsy ho voa korontana ka hampifangaro indray ireo loto
nitsika any ambany amin’ilay rano madio. Efa azo sotroina eto ilay rano ao anaty ny
siny N.3. Azo ariana avy hatrany ary ilay rano maloto najanona ao anaty ny siny N.1.
Sasao madio ilay siny N.1 dia fenoy rano indray. Sarony dia ampandrio roa andro koa.
- Maraina ny andro 4: Ampidino ao anaty ny siny N.3 koa izay madio amin’ilay rano ao
anaty ny siny N.2 mba hatao fisotro ary dia sasao indray ilay siny N.2 ary dia fenoy
rano indray mandeha koa.
- Maraina ny andro 5: Ampidino ao anaty ny siny N.3 indray ilay rano ao anaty ny siny
N. 1 mba ho sotroina ary dia diovy avy eo ny siny N.1 dia fenoina rano.
Isaky ny andro vitsivitsy dia sasao amin’ny rano avy nampangotrahina ilay siny N.3
famindrana rano madio. Raha toa ka misy fantsona azo ampifandraisana ireo siny 3 dia izany
no mahomby kokoa amin’ny tsy hampikorontana ny rano rehefa ampidinina.

Fampiasana zava-maniry mba hanadiovana sy hamandriana ny rano

Maro ireo toerana mampiasa zava-maniry mba hanadiovana rano fisotro. Ka ny iray amin’ireo
fampiasa matetika ny Moringa (anagnambo).

Ahoana ny fanadiovana rano amin’ny voan’anagnambo?

- Avela ho maina voajanahary ireo voa eny amin’ilay hazo moringa alohan’ny
hitehirizana azy.
- Esorina ny fonon’ireo voa ary avela amin’izao ireo voa
- Totoina amin’ny leom-bato ho tonga vovoka malemy tsara ireo voa
- Afangaro amina rano kely amin’ny kaopy avy eo ilay vovoka
- Ampandalovina amin’ny fitatavanana dite avy eo ilay zavatra nafangaro teo. Tsara
raha saromana lamba kely ilay fanavanana.
- Avy eo dia ampidino ao anaty rano izay tiana ho diovina amin’izay ilay rano miendry
dronono azo avy amin’ilay zavatra nafangaro ka notatavanina
- Afangaroy malaky mandritra ny 30segondra, avy eo dia ampiadano mandritra ny 5 ka
hatramin’ny 10 minitra. Ny fampifangaroana azy haingana dia mampihena ny fotoana
ilaina
- Sarony ary avelao handry farafahakeliny adiny iray ilay rano avy eo
- Ny rano madio avy eo dia azo ampidinina avy ao anaty siny.
- Ireo loto sy vaingan-javatra madinidinika dia hitsika any ambany ny rano. Na dia
izany aza anefa dia tsy ny otrik’aretina rehetra ihany koa no ho matin’ity fanadiovana
ity koa raha misy fahafahana dia aleo mampiasa fomba fanadiovana hafa mba
hahomby kokoa ny fanadiovana.

Firy ny voa ilaina amin’ny fanadiovana?

Izany dia miankina amin’ny lokon’ilay rano, mety hitady 50 ka hatramin’ny 100mg (1/100 ny
grama) voana moringa voatoto mba hanadiovana rano iray litatra. Ny voa iray tsara dia mety
hahadio rano tsy fotahina 5litatra. Voa roa dia azo hanadiovana rano 2,5 ka hatramin’ny
5litatra ka antonontonony ny salan’ny fotaka ao aminy ary raha toa ka rano tena be fotaka dia
voa 3 no ampy hanadiovana rano 2,5litatra.

Tokony hanaovana andrana hatrany ny hamaroan’ny voa ampiasaina sy ny fotoana


ampifangaroana azy mba hahafantarana ny fomba mahomby eo an-toerana. Tokony
hanantona ireo mpiasa ny fahasalamana mba hanambarany ny fitaovana sy ny habetsahan’ny
fanadiovana ilaina. Ary indrindra ahoana ny fomba hampifangaroana ity fomba ity amin’ny
fomba hafa fanadiovana rano mba ho azo antoka ho sotroina.

Ny voana cake dia azo ampiasaina koa rehefa avy nakana menaka mba hanadiovana rano raha
toa ka malemy tsara ny nitotoana azy.

Azo ampiasaina amin’ny filana misimisy kokoa ve ity fomba ity?

Ireo mpikaroka siantista izay niasa tany Afrika amin’ny fanadiovana rano dia nilaza fa
mahasolo ireo fitaovana simika entina hanadiovana rano ireo voa ireo. Raha toa ka voamarina
tsara izany dia ho afaka hivarotra ity voana moringa ity amin’ireo mpanadio rano ireo
tambanivohitra.
Ny takelaka fampiharana faha 52 dia manambara misimisy kokoa momba ity moringa ity sy
ny fomba fambolena azy.

Nolazaina tery ambony ny momba ny saribao sy lamba mba hanavanana. Azo atao ve
ny mahazo fanazavana misimisy momba izany?

Maro ireo fomba hitatavanana ny rano mba ho azo antoka fa tsy misy otrik’aretina izy. Ireo
tena raitra dia ny fitatavanana miadana amin’ny fasika sy tany manga (jereo ny takelaka
fampiharana faha 24), anefa dia mila fitaovana manokana ny fanatanterahana izany , nefa azo
itatavanana rano maro dia maro tokoa. Ireo fitatavanana hafa toy ny saribao na lamba voalaza
etsy ambony dia tsy liana fitaovana manokana ary mora ampiasaina anefa dia voafetra mba
tsy hilazana hoe kely ihany ny rano azo sivanina aminy.alohany hanadiovana azy
fanindroany.

Fanivanana amin’ny saribao

Ity fanivanana ity dia mora atao ary mahomby tsara amin’ny fanalana ny ankamaroan’ny
mikiraoba amin’ny rano kelikely. Satria ireo mikiraoba voasivana dia mitombo ao anaty
saribao noho izany dia tokony hiova matetika ny saribao izay ampiasaina hitatavanana raha
toa ka ampiasaina isan’andro ilay fitatavanana ary na amin’ny fotoana rehetra izay tsy
hampiasana azy.

1- Loahina amin’ny alalan’ny zavatra maranitra ny fanambanin’ilay vata


2- Totoy malemy tsar any saribao ary dia ampidino rano madio. Ny saribao efa niasa dia
mahomby kokoa noho ny saribao tsotra. AZA MAMPIASA BRIQUETTES
CHARCOAL! Satria poizina ireny.
3- Asio vatokely sy fasika ilay vata asio lamba manify ary dia araraho eo ambony ny
saribao.
4- Ampidino ao amin’izay ny rano ho diovina ary dia ilay vata napetraka ao ambanin’ilay
fitatavanana no hidinan’izay rano voadio
Saribao
Lamba manify
Fasika
Vatokely

Fanivanana amin’ny lamba

Any Bangladesh sy Inde dia ny lamba toy ny saron-doha manify ireny no anaovana ny
fanivanana, ireo lamba tena manify ary madinika be ny mason’ireo vahan-damba dia
ampiasaina mba hampihenana ny habetsahan’ny otrik’aretina mitondra ny kolera ao anatin’ny
rano ho sotroina. Satria ny otrik’aretina mitondra ny kolera dia mivelona amin’ireo biby kely
izay mipetraka ao anaty rano, ny fanivanana ny rano dia ireo biby kely ireo dia mitarika ny
fanivanana ny akamaroan’ireo mikiraoba mitondra ny kolera. Ity fanivanana ity koa dia
manivana ny kankana ginea.

Azo atao ihany koa anefa ny manamboatra fanivanana amin’ny alalan’ireo lamba famaohana
vita amin’ny lasoa na zavatra hafa. Ireo lamba efa ela dia mahomby kokoa noho ny lamba vao
satria efa malemy avokoa ireo taretra eny aminy ary dia mihena ny haben’ny mason’ny
vahan-damba.

1- Avelao handry amina sceau hafa aloha ny rano mba hijanona any amin’ny
fanambanin’ny ireo vaingan-javatra ao anatiny.
2- Aforeto 4 ny lamba apetaho nafatory amin’ny molon’ilay sceau hasiana ny rano avy
eo
3- Ampidino tsikelikely ary miadana ao anatin’ilay sceau mandalo amin’ilay lamba
amin’izay ny rano avy eo.
Aza avadika mihintsy ilay lamba fa izay ilany anivanana hatrany no anivanomba tsy
hahatafidiran’ny mikiraoba ao anaty rano nodiovina. Rehefa avy nampiasaina ilay lamba dia
sasao mba hadio ary ahahizo amin’ny masoandro mba ho maina. Izanydia hahafaty ireo
mikiraoba tafajanona eo aminilay lamba. Mandritra ny vanimpotoana ny orana dia sasao
amin’ny eau de javel na sur’eau ilay lamba.

Rehefa madio ary ny rano avy eo inona ny antonym mbola hanadiovana azy indray?

Ireo fomba fitatavanana sy fampandriana rano voalaza etsy ambony dia manadio sy manatsara
ny lokony rano ihany fa mbola misy ihany ireo mikiraoba mbola mety ho tafajanona ao
anatiny.

Ny fanadivana azy manaraka etoana di afaka mamono ireo mikiraoba. Raha tena voahaja sy
narahina ra-dalana ireo fomba fanadiovana dia ho azo antoka fa madio ny rano ka azo
sotroina. Ny matetika dia ny fampangtrahana n any herin’ny masoandro n any fampiasana
sur’eau no atao amin’izany.

Ny fampangotrahana rano

Ny fampangotrahana ny rano mandritra ny iray minitra dia hahafaty ireo mikiraoba ao aminy.
Ampidino ao anaty vilany fampangotrahana ny rano ary raha vao manomboka mangotraka dia
avelao hitohy izany mandritra ny iray minitra feno alohany hibatana ilay vilany mba
hampangatsiahana azy . Tokony hangotraka telo minitra ny rano any amin’ireo faritra be
tendrombohitramba hahafaty ireo mikiraoba, satria mangotraka amin’ny hafanana tsy ampy
ny rano any amin’izany faritra izany.

Ny fampangotrahana dia manova ny tsiron’ny rano ary maharitra vao mangatsiaka ny rano
avy nampangotrahina noho izany dia tsy azo ampiasaina avy hatrany . Rehefa avy
nampangotrahina ny rano ka mangatsiaka dia ampidino anaty tavoahangy ary dia ahotsano
mafy. Izany dia hampitombo ny rivotra ao amin’ilay rano ka hanatsara ny tsirony.
Fanadiovana amin’ny herin’ny masoandro

Ity indray dia tenatsotra satria diovina amin’ny alalan’ny herin’ny masoandro ao anaty
tavoangy ny rano. Sivanina sy ampandrina aloha ny rano mba hiova ny lokony ary dia ho
haingana ny fanadiovana azy. Any amin’ny tany manakaiky ny ekoatera dia mahomby kokoa
ny fanadiovana rano amin’ny herin’ny masoandro, satria tena mahery vaika ny herin’ny
masoandro any amin’izany toerana izany. Raha toa ka aty atsimo na varatra ny toerana misy
anao nefa lavitra ny ekoatera dia mila fotoana maharitra izany fanadiovana izany. (Raha mila
fanazavana misimisy kokoa ianao dia jereo ireo lisitry ny tokony ho tsidihina amin’ny
tranokala na boky esty ambany amin’ny faran’ity takelaka fampiharana ity)

1- Manadiova tavoahangy plasitika na vera iray na harona plastika koa


2- Fenoy hatreo amin’ny ¾ ny tavoahangy ary ahotsany mandritra ny 20 segondra. Izany
dia hampitombo ny rivotra ao anaty rano. Avy eo dia fenoy ilay tavoangy hatreny
amin’ny molony. Ny rivotra ao dia hanampy amin’ny fanadiovana ny rano haingana.
3- Apetraho amin’ny toerana malalaka tsy misy aloka ilay tavoahangy avy eo ary izany
dia tsy ho azon’ny olona sy ny biby raisina toy ny any ambony tafotrano. Avelao ao
mandritra ny adiny 6 misy masoandro na roa andro raha manjombona ny andro
4- Sotroy avy hatrany amin’ilay tavoahangy ny rano avy eo. Izany dia hisakana ny
fandotoana avy amin’ny tanana na fitaovana hafa hampiasaina hisotroana avy eo.
Misy koa fomba hafa atao mba hampiasana ny herin’ny masoandro hanadiovana rano ho azo
antoka ho sotroina, jereo ny takelaka fampiharana faha 25. IZany dia hanambara ihany koa ny
fomba ahalalana hoe oviana ny rano nodiovina amin’ny herin’ny masoandro vao azo sotroina
fa azo antoka fa madio.
Fampiasana voasary na ranona voasary makirana

Ny fanaovana ranom-boasary na voasary makirana ao anaty rano iray litatra dia hahafaty ny
akamaroan’ireo otrik’aretina mitondra kolera sy otrik’aretina hafa ihany koa . Izany dia tsy
hahatonga ny rano ho voadio tanteraka fa kosa mety ho tsara kokoa noho ny tsy misy any
amin’ny faritra izay itsaboana kolera. Ny fampiasana ranom-boasary na voasary makirana
mialoha ny hametrahana azy amin’ny hainandro na ilay fomba fampiasana sceau telo dia
hampitombo ny fahombiazana.

Mampiasa voasary na voasary makirana 1 ho an’ny rano


iray litatra.

Ny fampiasana sur’eau

Ny sur’eau dia fomba tena mora ary tena mahomby amin’ny fanadiovana ny rano ary tena
mamono tanteraka ireo mikiraoba ao anaty rano. Ny olana anefa dia raha tsy ampy ny sur’eau
ampiasaina dia tsy ho faty ireo mikiraoba ary raha toa ka maro loatra koa dia tsy ho tian’ny
olona ny hisotro ilay rano satria miharatsy ny tsiron’ny rano.

Firy ary ny habetsahan’ny sur’eau ampiasaina amin’ny rano izay ilaina?

Izany dia miankina amin’ny tahan’ny falotoan’ny rano (firy ary inona avy ireo mikiraoba hita
ao anatiny). Raha maro ny mikiraoba dia ho maro arak’izany koa ny sur’eau ilaina mba
hamonoana azy. Ny tena zava-dehibe dia ny fampiasana sur’eau ampy mba hisy ambiny ao
anaty rano rehefa maty avokoa ireo mikiraoba. Ireo sur’eau sisa dia hantsoina hoe sur’eau
mbola azo hampiasaina. Ary izany dia hamono ireo mikiraoba mety ho tafiditra ao anaty rano
aorian’ny fanadiovana. Anefa amin’izay dia hamofona sur’eau ary ny tsirony dia hahenoana
tsirona sur’eau, anefa izany dia manambara fa azo antoka ho sotroina ilay rano. Raha toa ka
maro loatra koa anefa dia tsy ho zaka ny fofona n any tsiron’izany rano izany.

Mba ho azo antoka anefa ny habetsahan’ny sur;eau dia tokony ho fantatra ny hadiriny. Mety
hisy amin’ny endrika maro ny sur’eau fa ny

fampiasan’ny tokatrano dia ny ranony. Ary ny sur’eau dia ampiasain’ny tokatrano amin’ny
zavatra maro, ary ity takelaka fampiharana ity dia mampianatra ny fomba fampiasana izany
ihany koa mba hanadiovana rano.

Toy izao ary ny fatra tokony ho raisina anin’izany:


RANO SUR’EAU

- Rano - In-telo
1litatra mitete ny
sur’eau

- Raha efatra - Dia in-12


litatra mitete

- Raha
20litatra - Sotrokely
iray

- Raha barika - Folo (10)


iray misy sotrokely
200litatra

Izy ity dia azo antoka ka azon’ny Reny rehetra ampiasaina ao an-tokatrano. Ary 30 minitra
alohan’ny hisotroana ny rano ny anamboarana azy. Raha toa ka mavo be ny rano dia atao in-
droa avo henin’ity no sur’eau ampiasaina.

Ny zaridaina kodiarana - manao zaridaina anaty kodiarana efa tsy miasa


Ny mahatsara ity fomba ity dia noho ianao afaka mametraka sy mamindra azy amin’izay
toerana tianao hanaovana izany. Azonao atao eo ambony lalotra simenitra, eo ambony vato
fisaka, ambony tafotranoamin’ny vohitra misompirana, eny fa na dia eo ambony fakan-kazo
ampototry ny hazo aza. Angamba azonao aorina eo ny zaridaina amin’ny kodiarananao. Ny
zavatra voalohany hanombohana azy dia kodiarana vitsivitsy, horonana tsy lena vitsivitsy,
tany misy fangarony ary voa. Ny hamaro sy haben’ny kodiarana ambolena dia miankina
amin’ny halehiben’ny zaridaina tianao. Mora atao ny kodiarana zaridaina. Azo atao ny
manala ny fanamboniny amin’ny kodiarana mba hahalehibe azy kokoa hanaovana ny
zaridaina na azo atao ihany koa ny tsy manala izany mihintsy.
Mba hanapahana ny morony, ampandriana amin’ny tany
mahitsy ny kodiarana. Ny morony dia ny faritra rehetra
manomboka eo amin’ny sisiny afovoany. Marihina fa ny
morona eo ambony sy ny fanambany dia mitovy halehibe.
Amin’ny antsy na antsy be no hanapahana ny morony. Mba
tsy hampiraikitra ny antsy rehefa mandidy dia tsara raha
asiana rano kely eo amin’ny fingotra handalovan’ny antsy.

(Sary: © Tearfund 2005)

Ny manaraka, apetraho eo amin’ny fanambanin’ny morona kodiarana ny tapaka harona


plasitika mitovy amin’ny harona fitobian-pako. Ny singan’ny plastika dia tokony ho lehibe
afaka manarona ny fanambonin’ny kodiarana ary tokony hihoatra kely 8 sm amin’ny
rindrin’ny kodiarana. Avy eo avadiho ambony ny morona notapahina ary tsindrio hihaona
amin’ny morona avy ao ambany. Tokony ho voatery izy ary hitazona ny singan’ny plastika
amin’ny toerany. Raha tsy nodidianao ny morony dia azoatao ihany koa ny mampiasa vato na
vato madinika hitazonana ny ilay plastika eo amin’ny fanambanin’ny kodiarana.

(Sary: © Tearfund 2005)

Ilay plastika eo amin’ny fanambanin’ny kodiarana dia manampy ny zaridaina amin’ny zavatra
roa. Mitazona rano eo amin’ny fanambanin’ny zaridainanao mba tsy hahatonga azy ho maina.
Ny rano tafahoatra dia afaka misisika eo anelanelan’ny’ilay plasika sy ny rindrin’ny
kodiarana, avy eo mivoaka avy eo amin’ny fanambaniny. Raha tianao dia azo atao ihany koa
ny manao lavaka vitsivitsy eo amin’ny morony ambany mba ho fanampin’ny fivoahan-drano.

Ny plastika dia afaka misakana ny fovoahan’ny vahatra aty amin’ny fanambonin’ny zaridaina
amin’ny kodiarana. Rehefa izany dia fenoy amin’ny tany tsara sy zezika ny kodiarana.
Hamarino raha mifatratra tsara amin’ny kodiarana ny tany. Avy eo tonga ny fotoana
hamafazana ny voa. Raha ambony lalotra simenitra na tafotrano ny hanaovanao ny zaridaina
dia azo atao ny mametraka izany eo ambony tapakazo, vato lehibe na biriky na simenitra
mivongana. Izany dia mba hamelana ny rivotra hitsoka eo ambaniny ary hitazonana ny lalotra
na ny tafo ho maina rehefa manondraka.

Ny ankamaroan’ny legioma sy ny anana dia maniry tsara ao anatin’ny zaridaina kodiarana


raha ohatra ka voatondraka ara-potoana izy. Maro ny olona eo amin’izao tontolo izao no
mahita fahombiazana amin’ny fambolena karaoty, tongolo, laisoa, epinara, voatabia, ary
sakay be. Fantaro ny legioma maniry eo amin’ny tany misy anao. Raha hitanao fa tsy maniry
tsara ny zava-maniry sasany dia tokony hampiasa zezika fandonahana ianao amin’ny
zaridaina.

Ny legioma sasany dia tsy maniry tsara amin’ny kodiarana. Ny hazo ho lava loatra raha
mitombo tsara. Amin’ny vanim-potoana mafana loatra, maina, ny zavamaniry sasany izay
mila rano maro toy ny vomanga dia mety tsy ho velona eny na dia hjo tondrahinao ara-dalana
aza izany. Ny zava-maniry be ravina izay hita mazana toy ny voatavo dia mety ho mila tany
maro kokoa noho ny ao anaty kodiarana, noho izany dia mety tsy hilainao.

Ny zavamaniry sasany kosa dia lava, 1,5 metatra na mihoatra dia mety ho sarotra ny mamboly
azy satria mety hirona izy ary ho simba.

Na izany aza anefa, azo atao ny mampiasa tsatokazo hanohanana azy. Nefa tsy misy an-tery
amin’ny zaridaina kodiarana. Azonao atao ny manandrana karazana zavamaniry betsaka.
Angamba mety hahita fomba vaovao fambolena zavamaniry lava na sarotra ambolena ianao.

Raha amin’ny vohitra misompirana no ametrahana ny zaridaina kodiarana dia azo atao ny
mikaly azy tsy hikorisa amin’ny alalan’ny fametrahana vato anohanana azy amin’ny faritra
mitongilana. Na mampiasa tsatokazo ao atsatoka ao anatin’ny kodiarana amin’ny faritra
mitongilana. Raha kodiarana zaridaina tora-tady ny ampiasaina (miandalana) mihoatra ny roa
dia afaka mety hanampy amin’ny fiarovana amin’ny orana tsy hikaoka ny tany tsara izany.

Ny fomba iray hanamarinana ny fotoana na ny habetsahan’ny rano tokony hanondrahana ny


zaridaina dia ny fametrahana tavim-boninkazo foana, fantsona na harana voanioeo
ampovoan’ny kodiarana. Irey tavy ireo dia mitazona rano ka rehefa mihena ny habetsahan’ny
rano dia midika izanyfa tokony atao ny fanondrahana.
Hevitra tsara ny hampidirana rivotra ao anaty tany. Amin’ity fomba ity dia mety tsy hampiasa
tany maro loatra ianao ary ny zaridainanao dia ho maivana kokoa. Ametraho zavatra ao
anatin’ny faritra misy rivotra eo afovoany, ohatra tavoahangy plastika, tapaka bararata, na
kapoaka foana. Ny atao voalohany dia ny fanaovana lavaka kely eo amin’ny sisin’ireo
tavoahangy na kapoaka mba ahafahan’ireo vahatra mivoaka aty ivelany. Azonao andramana
ihany koa ny mampiasa harana voanio, ny fampiasana akora vitsivitsy izay mety ahazoana
manalonaka ny tany.

Isaky ny enim-bolana na aorian’ny fotoam-pambolena in-droa misesy dia soloy tanteraka ny


tany mifangaro ao anatin’ny kodiarana amin’ny tany vaovao sy zezika. Mety ihany ny
mitazona ny tany ho lavalava kokoa noho io nefa ireo mpampiasa koriarana zaridaina hafa dia
nahita fa mihena kokoa ny vokatra azo.

Mba hisakanana ny halatra sy ny fanimbana ataon’ny akoho, osy na biby hafa dia apetraho eo
ambonin’ny zavatra avo ny zaridainanao mba tsy ho takatra. Mety azo eritreretina amin’izany
ny fananganana talatalana avo ho an’ny zaridaina ka efatra na dimy amin’izy ireo dia
antonona ao anaty velarana kely. Raha voly mila aloka arakaraka ny vanim-potoana no
ambolenao dia azo atao ny mamindra ny zaridaina miala eo amin’ny masoandro. Tsara lavitra
raha mifindra toerana ianao dia azo entina manaraka anao ny zaridaina kodiarana. Amin’izao
fotoana izao ary dia afaka miteny amin’ny manodidina ano ianao hoe “jereo fa mora kay ny
mamboly legioma amin’ny tanan-dehibe!”.
FAMBOLENA HAZO FIHINAM-BOA

Momban’inona ity takelaka fampiharana ity?


Ity takelaka fampiharana dia momba ny tombontsoa amin’ny fambolena hazo fihinam-boa.
Ny hazo fihinam-boa dia hafa kely satria tsy itovizany amin’ny legioma, izy ireo dia
mamokatra foana mandritra ny taona maro. Ny voankazo dia loharano lehiben’ny otrik’aina,
ny mineraly, matavitavy sy ny menaka, sy ny hery fanorenana ary tena sakafo tsara ho an’ny
zaza. Ny hazo dia ilaina fatratra amin’ny aloka, hazo fanorenana ary toy ny tohana amin’ny
voly mandady toy ny oviala, dipoavatra sy ny garanadrelina. Ny fifantenana karazan-kazo
izay mamokatra mandritra ny fotoana samifaha dia midika fisian’ny voankazo mandritra ny
taona.

Raha vao vantany mitombo, ny hazo fihinam-boa sasany dia tsy mila rano betsaka (oh.
Manga, goavy) ary mety ho tsara amin’ny toerana tsy be ranon’orana. Ireo hazo ireo dia
manana fakany lalina izay mamela azyireo hampiasa ny hamandoan’ny tany any ambany
lalina any noho ny voly manana faka marivo toy ny cowpea (karazana voamaina), ny legioma
mandravina sy ny voatabia. Arakaraky ny fiovaovan’ny toetr’andro manokana, ny voankazo
dia masaka mandritra ny fotoana samihafa. Amin’ny faritra maro ao Afrika, ny papay sy ny
voasary dia vonona mandritra ny main-tany, ny manga sy ny goavy mandritra ny ranon’orana,
nefa ny voankazo sasany, toy ny akondro, dia mety hisy foana mandava-taona.

AIZA NO AHAFAHAN-TSIKA MAMBOLY HAZO FIHINAM-BOA?


Ny fifantenana ny toerana hambolena hazo dia tena zava-dehibe satria ny voly rehetra dia
maniry tsara indrindra any amin’ny toerana izay ny zava-misy eo mifanaraka aminy. Ny
toerana misy ny hazo koa dia misy fiantraikany amin’ny fomba famokaran’ny voly sasany
maniry ao an-jaridaina, singanina manokana ireo voly izay ampaniriana eo anelanelan’ny
hazo. Ny hazo matetika mameno ny faritra afovoany sy avoavon’ny zaridaina ary ny
ankamaroan’izy ireo dia mankasitraka ny hazavana feon’ny masoandro. Ny voly dia mety
mabolena eo ambany na eo anelanelan’ny hazo fihinam-boa mba hahafeno ny vokatry ny
zaridaina.
Ny hazo dia mety ambolena amin’ny laharana karazan-tany satria izy ireo dia afaka mahita ny
otrik’aina sy ny rano any ambany tany lalina any. Ny ankamaroan’ny hazo fihinam-boa dia
tay mahazaka tany mando (Afa-tsy ny akondro). Amin’ny tany mando, mangadia lakan-drano
ary ampiasao ilay tany hanamboarana toerana avoavo eo anelanelan’ny lakan-drano.
Mambole hazo fihinam-boa ( toy ny voasary makirana) eo amin’iolay toerana avoavo.

Raha ny tokony ho izy, ny hazo fihinam-boa dia tokony hapetraka lavitry ny trano avo, mba
hanomezana ny fakany toerana ampy haniriany sy hitomboany ary mba hiarovana ny
fanimban’ny fakany eo amin’ny fototry ny trano. Raha ohatra ka ny zaridainanao dia ao
anatin’ny tanim-bolinao, ny hazo, indrindra ireo izay manary raviny betsaka dia tokony atao
lavitry ny trano.

SARY 1
Fialofana ho an’ny hazo tanora

Ahoana no ahafahanao mifidy hoe karazan-kazo inona no ambolena?


Rehefa mifidy zana-kazo na karazana voankazo fihinam-boa grefy ho an’ny zaridainanao,
iaharo tsara ny toetoetry ny hazo reniny, Rehefa mividy hazo avy ao an-tanin-jana-kazo, fidio
foana ny hazo salamalama volo miaraka amin’ny fakany mafy. Ny zavatra hafa tokony
hojerena dia:
Ny fotoam-pamokarana. Misy foana ve ny voankazo mandava-taona sa indray mandeha isan-
taona? Eo amin’ny fotoana izay mahabetsaka ny sakafo hafa sa eo amin’ny fotoana mahakely
azy?

Ny tsirony, ny firafiny ary ny fampiasana ny voankazo. Tian’ny tsirairay ao an-tokantrano ve


ilay voankazo? Moa ve ny ambim-bava amin’ny voakazo amidy sa ovaina, amainina sy
tehirizina?

Ny endrika sy haben’ny hazo. Ho tian’ny hazo ve ny zava-misy ao an-jaridaina? Afaka


maniry eo ambaniny ve ny voly, sa ny raviny hanakana loatra ny hazavana? Moa ve ilay
karazan-kazo manana rantsana matanjaka sa mihantona ambany ary hametraka ny voankazo
akaiky loatra ny tany? Mora vokarina ve ny voankazo?

Fahatantezana aretina sy bibikely. Tsy misy bibikely sy aretina ve, ary ahoana no ahafahana
mamehy azy ireny?

Ahoana no ahafahanao manaparitaka ny hazo fihinam-boa?


Ny fanaparitahana ny hazo fihinam-boa dia mila fahaza-manao manokanasy traikefa ary ny
tsara indrindra ny avela ho an’ny mpamboly izay manana taniketsan-jana-kazo fihinam-boa.
Zava-dehibe ny mandinika ny mombamomban’ny tsirairay amin’ireo karazan-kazo ireo. Ny
zana-kazo sasany dia mety vokarina ao an-tanin-janakazo ao an-jaridaina, nefa mety
moramora kokoa ny mividy karazany sasany avy any amin’ny famarotana zana-kazo. Ny
fividianana zana-kazo dia mampihena ny fahasahiana loatra sy ny fe-potoana hampaniriana
azy ireny ao amin’ny fanananao manokana. Amin’ny fanazavana misimisy kokoa amin’ny
fambolen-kazo sy ny fanaparitahana azy, jereo ny takelaka fampiharana 49: Ny fambolen-
kazo. Ny hazo tsara indrindra hovidiana dia ireo izay voafantina am-pitandremana sy natao
grefy, izay midika fa mitovy marina amin’ny hazo reniny izy ireo. Ny mpiasan’ny fanitarana
ny fambolena eo an-toerana dia afaka manome toro-hevitra ny mpikarakara zaridaina amin’ny
zana-kazo izay tokony vokarina amin’ny zaridaina iray manokana.
FIKARAKARANA NY TANY SY NY FAMBOLENA

Ny fitandremana manokana rehefa hamboly zana-kazo na hazo grefy dia manampy ny hazo
hivelatra haingana sy ieren-doza. Toy ny amin’ny voly hafa rehetra, ny tany dia tokony
voakarakara ara-dalàna alohan’ny hambolena. Mandritra ny fotoana hamindrana azy ireny
amin’ny tena toerany, ny zana-kazo na ny fitaovana fambolena dia voahangona ao an-tanin-
janakazo dia hanana sahady faka samy hafa. Zava-dehibe ny tsy anakorontanana raha azo atao
ny fitambaramben’nt fakany mandritra ny fambolena ary ny ahazoana antoka fa misy toerana
malalaka ao an-davaka hitombenan’ny voly tsara. Tsy azo avela mihintsy ho azon’ny
hain’andro ny faka-kazo na avela eo amin’izay mety ahamaina azy. Ny haben’nt lavaka dia
miankina amin’ny karazany sy haben’ny zana-kazo ary ny toetoetry ny tany.

FANDAVAHANA LAVAKA
Rehefa mandavaka lavaka fambolena, zava-dehibe ny manasaraka any tapon’ny tany sy ny
tany eo an-tenatenany. Mandavà lavaka matetika eo amin’ny eo amin’ny halalinana
indroan’ny halavan’ny fakan’ny zana-kazo. Tokony havela hivoha ny lavaka farafahaelany
iray volana alohan’ny hambolena mba hamela ny rivotra hiditra any anaty tany.

Fambolena
Rehefa avy mangady lavaka, mampifangaroa zezi-pako betsabetsaka na zezika hafa amin’ny
tany eo ambony sy fatra kely amin’ny tany eo afovoany. Tokony ampy tsara ny fifangaroana
hamenoana ny lavaka. Ararao ny ampahany amin’ilay fifangaroan’ny tany sy zezi-pako ao
anaty lavaka, ahatonga ny feno eo amin’ny telo ampahefany. Mandritra ny hitazoman’ny
olona iray ny zana-kazo eo amin’ny lavaka amin’izay ny hahavon’ny tany dia eo ambonin’ny
faritry ny fakany tsara, ampio misimisy kokoa amin’ilay fifangaroan’ny tany sy zezi-pako ao
an-davaka ary teritereo mafy tsara manodidina ny faritry ny fakany. Raha mando amin’ny
ankapobeny ilay faritra, vitao amin’ny fomba manalavitra ny rano amin’ny taho ny lavaka.
Raha maina ny faritra. Asio lavaka kely fanondrahana manodidina ny hazo (Jereo Takelaka
Fampiharana 45: Voly miandry ranon’orana. Tondray avy hatrany aorian’ny nambolena azy
ny voly. Ny sary faharoa dia mampiseho ny endriky ny lavaka fambolena amin’ny fotoana
mando sy maina.
Fanelanelanana
Ny hazo dia tokony elanelanina mba hialana amin’ny fifaninananana amin’ny rano sy
otrik’aina ary mba hialana amin’ny aloka be loatra. Ny elanelana eo amin’ny hazo dia tokony
hamela ny hazo hivelatra tanteraka ary hamorona fifaninanana faran’izay kely raha azo atao
amin’ny voly hafa. Ohatra, araky ny asehon’ny sary fahatelo, ny rantsan’ny hazo voasary iray
dia misandrahaka eoamin’ny 1,5 m ambadika sy ambadika, noho izany, ity karazana hazo
voasary ity dia tokony volena eo amin’ny elanelany farafahakeliny 1,5 m. Ny ankamaroan’ny
hazo fihinam-boa dia mampitombo ny faka mpamelony eoambany kelin’ny tany izay
mifaninana amin’ny voly hafa. Noho izany, raha volena eo ambanin’izy ireo ny voly, ny hazo
dia tokony volena mitokana lavidavitra kokoa .

Ny elanelany ara-dalàna dia miovaova arakaraky ny hazo. Ny voly miaraka amin’ny


alokaloka kely (oh papay) dia mila elanelana eo amin’ny 2 ka tramin’ny 4 m eo
anelanelan’izy ireo, kanefa ireo izay amin’ny alokaloka lehibe (oh karazana manga) mila
mihoatra ny 10 m. Alohan’ny hahatratraran’ny hazo fihinam-boa ny tena habeny, azo volena
eo anelanelan’izy ireony voly hafa.

SARY 3: Elanelana eo amin’nyhazo

FAMEHEZANA NY BIBIKELY SY NY ARETINA

Voaomana tsara tokoa amin’ny ady amin’ny bibikely sy ny aretina ny hazo fihinam-boa
rehefa voavoly amin’ny zava-misy izay tia azy ireo izy ireo. Ao anatin’ireo zava-misy ireo ny
hazavana feon’ny masoandro na ny aloka, fialofana, fikorinan’ny rano sy ny karazan’ny tany.
Olana maro no mety voaaro raha ampiharina ny fitandremam-pahasalamana tsara: Hazo
salama ihany no amboleo, esory ary asio zezika ny voankazo nienjera na azon’aretina, tapaho
ny taho efa amity ary qaza entina ao an-jaridaina ny tany avy amin’ny manodidina ny voly
marary. Amin’ny fanazavana bebe kokoa, vakio ny takelaka fampiharana 33: Famehezana ny
bibikely voa-janahary sy ny aretina.

FAMBOLENA HAZO
Toy ny voly sasany sy ny biby, ny hazo fihinam-boa dia haniry sy hamokatra tsaratsara kokoa
raha mahaza ny fikarakarana antonona azy ireo izy ireo.
Fanapahana
Ny hazo ssany toy ny voasary sy ny manga, dia mahazo tombontsoa amin’ny famolavolana ny
hazo. Eo am-pambolerna, fidio ny mafy indrindra sy mahintsy amin’ny rantsan’ny zana-kazo
hanjariany ho fototry ny hazo any aoriana. Satria mitombo ny hazo, tapaho aam-pahamalinana
ny rantsan’ny hazo izay mifanakaiky na mifampikasokasoka. Izany dia mamela ny rivotra sy
hazavana hiditra eo anelanelan’ny hazo, mampihena ny aretina ary mety hanatsara ny
famokarana voankazo. Tapaho ny hazo malemy sy ireo izay mamela ny voa hihantona akaiky
loatra ny tany izay na ny biby na ny aretin’ny tany mety hamely azy ireo. Esory ny rantsana
maty, izay mety hitoeran’ny bibikely. Azo rakofana laveno-kazo ny faritra voatapaka mba
hanaromana ny fahavoazana teo amin’ny tenany.
SARY 4: Fanapahana

Fanomezana sakafo

Ny hazo dia mahazo tombontsoa amin’ny fanasivana zezi-pako na zezika, indrindra eo am-
pambolena. Amin’ny ankapobeny, zezi-pako tsara 2 kg na zezika NPK kely eran’ny tànana no
tokony hatao eo am-pambiolena, ary isaky ny efa-bolana. Ataovy aloha ny fanirian’ny hazo
voninkazo ny fanasivana zezi-pako na zezika (fa tsy mandritra) ary averina indray rehefa
soamaravo ny voankazo. Asio zava-manan’aina na mololo eo ambany hazo mba hanome
otrik’aina, hampiohena ny fifaninanana eo amin’ny ahi-dratsy ary hitazona ny hamandoan’ny
tany.
Fanondrahana
Ny hazo fihinam-boa tanora dia mora andairan’ny fahahamainana ary mila tondrahana
isan’andro mandritra ny main-tany eo amin’ny taona voalohany
na faharoa. Ny hazo antitra kokoa dia mahatanty kokoa ary tsy mila fanondrahana hafa. Ny
hazo fihinam-boa toy ny papay dia mahazo tombontsoa amin’ny fanondrahana isan’andro
n’aiza n’aiza misy azy.
TABILAO 1 Hazo nosafidianana: voankazo, voa ary zav-manitra
Anarana itambarana Anarana siantifika
Marula Parinari curatellifolia (Zanatay ao Afrika
Paiso Mobola Sclerocarryam birrea (Zanatany ao Afrika)
Zavokà Psersea Americana Mill
Akondro Musa acuminata
Breadfruit Artocapus altilis (Parkins) Fosb.
Voan’ny kazoa Anacardium ocidentale L.
Agroma (maro karazana) Citrus spp.
Kakao Theobroma cacao L.
Voanio Cocoa nucifera L.
Kafe Coffee arabica, C. robusta
Paoma custard, poma mamy, na soursop Annona senegalensis (Zana-tany ao Afrika)
(mety miova ny anarany arakaraky Annona reticulata, A.squamosa L.
nytoerana)
Goavy Psidium guajava L.
Ampalibe Artocarpus heterophyllus
Manga Mangifera indica L.
Papay Carica Papaya L.
Garana Passiflora edulis Deg.
Mananasy Ananas comosus Merr.
Akondro lahy Musa spp.
Voamadilo Tamarindus indiva L.
Auteur : RASOAHARIZAKA Maminiaina Fanilo

Adresse : Lot II O 40 Anjanahary

Nombre de pages : 61

Nombre de figures : 20

Nombre de tableaux : 16

Directeur de mémoire : Docteur RAMANANDRAISOA Laurence

Titre : Mise en œuvre des activités d’éducation environnementale pratique dans la commune
rurale de Dabolava

RESUME

La commune rurale de Dabolava située au Sud-Ouest de Madagascar et dans la partie


Nord-Est de la région du Menabe, est l’une de communes qui présentent de ressources
naturelles valeureuses comme des espèces animales et végétales endémiques de sa région et
de Madagascar. Il y existe des mines d’Or qui non seulement joue un rôle important dans
l’économie mais aussi influencent les activités et les attitudes des gens locaux. Actuellement,
cette commune subit une crise écologique particulièrement grave qui semble amplifier. La
faune, la flore, les sols et les eaux sont détruits et menacés par les feux de brousse, l’élevage
extensif de bœufs, l’explosion démographique, les us et coutumes des villageois de Dabolava.
Notre travail dans cette commune consistait à déterminer les richesses, les forces, les limites
et les déséquilibres y présents. Après cette étude, nous avons formé les élèves et les gens
locaux sur la diminution d’utilisation de bois de chauffe et du charbon de bois, l’eau potable,
le reboisement et l’agriculture permanente. Mais d’après notre évaluation, nous avons
constaté que seulement 1% des élèves évalués ont retenus toutes les informations données
mais ils ont tous retenu le thème de reboisement. Et 60% de ces élèves évalués ont fait la
pratique de ce thème. Les 48% des gens évalués ont retenu les thèmes partagés lors de la
formation et 64% des personnes cibles qui ont retenu les thèmes font la pratique. Donc, il est
important d’employer des méthodes appropriées à chaque thème, d’utiliser des matériels
adéquats aux méthodes choisies et sans oublier, de mettre en relation tous les facteurs socio-
économiques et culturels avec les solutions proposées. Pour obtenir un meilleur résultat dans
l’aménagement et la protection de l’environnement, la mise en œuvre des activités
environnementales pratiques doit être suivie du renforcement de l’ERE dans le secteur formel.

Mots clés : Dabolava, Dégradation, Développement, Education, Environnement et Protection.

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