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Université Paris 7 - Denis Diderot 2018-2019

UFR de Mathématiques M1 - Arithmétique

Feuille d’exercices 1

Exercice 1 Montrer que si, dans un groupe commutatif, l’ordre de x1 est d1 , l’ordre
de x2 est d2 , avec d1 et d2 premiers entre eux, alors l’ordre de x1 x2 est d1 d2 . Montrer
également que si, dans un groupe cyclique, l’ordre de x1 est d1 , l’ordre de x2 est d2 ,
alors l’ordre du sous-groupe engendré par x1 et x2 est égal au PPCM de d1 et d2 .

Exercice 2 Soit p 6= 2 un nombre premier. Montrer que si la classe de x ∈ Z engendre


(Z/p2 Z)∗ alors elle engendre aussi (Z/pα Z)∗ .

Exercice 3 Écrire les tables d’addition et de multiplication de l’anneau Z/4Z et du


corps F4 .

Exercice 4 Théorème de Wilson.


a) Soit p un nombre premier. Résoudre x2 = 1 dans Fp .
b) En déduire le théorème de Wilson : pour tout entier p, p est premier si et seulement
si (p − 1)! ≡ −1 mod p.

Exercice 5 Générateurs des corps finis.

Soient p un nombre premier et q = pn (n > 1) une puissance de p.

Si x ∈ Fq , existe-t-il un lien entre le fait que x engendre l’extension Fq /Fp et le fait


que x engendre le groupe multiplicatif F× q ?

Exercice 6 Théorème de Chevalley-Warning. Soit Fq un corps fini de caractéristique


p.
a) À quelle condition sur l’entier k > 0 existe-t-il x ∈ F× k
q tel que x 6= 1 ?
k
b) Déterminer, pour tout entier k > 0, la somme x∈Fq x (pour k = 0, on prendra
P

la convention 00 = 1).
c) On considère un polynôme P ∈ Fq [X1 , X2 , · · · , Xn ] et l’on définit A = 1 − P q−1 .
Montrer que la fonction polynômiale A : Fn q → Fq peut-être vue comme la fonction
caractéristique d’un ensemble que l’on déterminera.
d) On suppose d eg(P ) < n.
Déduire de ce qui précède que le nombre de solutions de l’équation P (x1 , x2 , . . . , xn ) =
0, dans Fn q , est divisible par p.

e) On considère des polynômes P1 , P2 , · · · , Pr ∈ Fq [X1 , X2 , · · · , Xn ] tels que ri=1 deg (Pi ) <
P
n.
Généraliser le raisonnement précédent pour montrer que le nombre de racines com-
munes aux polynômes P1 , P2 , · · · , Pr , dans Fn q , est divisible par p.

Exercice 7 Corps quasi-algébriquement clos. Soient k un corps commutatif.

1
On dit que le corps k est quasi-algébriquement clos si tout polynôme homogène non
constant à coefficients dans k, de degré strictement inférieur à son nombre de variables,
possède une racine non nulle.

Montrer que tout corps fini est quasi-algébriquement clos.

Exercice 8 On veut montrer que l’hypothèse sur le degré dans le théorème de Chevalley-
Warning ne peut pas être améliorée.
Soit Fq un corps fini et n > 2 un entier. On considère une base (α1 , · · ·Q, αn ) duj corps
Fq n , vu comme Fq -espace vectoriel et l’on considère le polynôme P = n q
j=1 (α1 X1 +
j j
α2q X2 + · · · + αn
q
Xn ).
a) Montrer que (α1q , · · · , αn
q
) est aussi une base du Fq -espace vectoriel Fqn .
b) Pour tout polynome R = ri=0 ri X i ∈ Fqn [X], on définit ϕ(R) := ri=0 riq X i ∈
P P
Fqn [X].
Déterminer ϕ(P ) et en déduire que P ∈ Fq [X1 , X2 , · · · , Xn ].
c) Résoudre, dans Fnq , l’équation P (x1 , x2 , · · · , xn ) = 0.
d) Conclure.

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