▼ DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ
▼
Sommaire
3 CORPS D’HYPOTHÈSES 12
1
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
4.1 Typologie 21
5.1.1 Des contraintes avérées levées par des projets à court terme 27
5.1.2 Des contraintes qui appelleront des réaménagements du réseau à moyen terme 29
5.5 Les contraintes sur le réseau de grand transport à 400 000 volts 38
2
6 CONCLUSION 41
BIBLIOGRAPHIE 44
ANNEXE 1 45
CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ET ADMINISTRATIF RELATIF AUX PROJETS DE RÉSEAU
ANNEXE 2 47
DESCRIPTION DES CONTRAINTES PAR RÉGION ADMINISTRATIVE
Région Alsace 48
Région Aquitaine 52
Région Auvergne 56
Région Basse-Normandie 60
Région Bourgogne 64
Région Bretagne 68
Région Centre 72
Région Champagne-Ardenne 76
Région Franche-Comté 80
Région Haute-Normandie 84
Région Île-de-France 88
Région Languedoc–Roussillon 92
Région Limousin 96
3
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
D E T R A N S P O R T D '’ É L E C T R I C I T É > 2 0 0 3 – 2 0 1 3
▼ 1
Qu’est-ce que le Schéma
de développement ?
ssurer le développement des réseaux • une exigence réglementaire : la loi du 10 février
A
publics de transport et de distribution 2000 (cf. [1] page 44) prévoit l’élaboration d’un
de l’électricité constitue l’une des Schéma de développement du réseau public de
missions fondamentales du service transport qui tienne compte des Schémas de services
public de l’électricité, pour garantir collectifs de l’énergie(1) (cf. [2] page 44).
■
1 Les Schémas
de services collectifs ont un approvisionnement électrique de qualité sur l’en- La circulaire du 9 septembre 2002 (cf. [3] page 44)
été adoptés par décret
du 18 avril 2002. Ils semble du territoire. précise les grandes lignes de son contenu : le
traduisent la volonté de Les décisions en matière de développement du réseau Schéma de développement doit faire apparaître les
planification à long
terme de neuf politiques sont complexes, dans la mesure où elles font interve- zones du territoire national dites « zones de fragilité
publiques structurantes nir certains paramètres dont RTE, gestionnaire du électrique », pour lesquelles le renforcement ou le
pour l’aménagement du
territoire, en intégrant réseau public de transport, n’a pas la maîtrise. Il s’agit, développement du réseau public de transport
les impératifs du
pour l’essentiel, de la croissance de la demande d’électricité sera vraisemblablement nécessaire à un
développement durable.
Le Schéma de l’énergie d’électricité d’une part, et des décisions concernant horizon de dix à quinze ans, en vue de satisfaire les
a pour objectifs une
meilleure exploitation
les moyens de production (création de nouveaux besoins des consommateurs ou des producteurs ;
des ressources locales moyens de production, modalités d’utilisation des • une exigence de concertation : l’accord
d’énergie et la relance
des efforts d’utilisation centrales) d’autre part. Par ailleurs, la création de nou- « Réseaux électriques et environnement » signé
rationnelle de l’énergie velles lignes électriques soulève le plus souvent des début 2002 (cf. [4] page 44) insiste sur la nécessaire
dans les transports,
l’industrie et les activités questions difficiles en matière d’insertion environne- concertation conduite en amont des projets de déve-
résidentielles et mentale. loppement des réseaux. Le Schéma de développe-
tertiaires. Il procède
d’un diagnostic des Le développement du réseau public de transport doit ment constitue l’outil indispensable de dialogue et de
perspectives d’évolution
donc s’inscrire dans une démarche de planification, réflexion pour permettre, en concertation, d’aboutir
de la demande, de la
situation des différentes de manière à anticiper l’apparition de ces difficultés, à une vision partagée des « zones de fragilité électri-
régions au regard des
enjeux de production
voire à les retarder. Cette démarche doit ensuite per- que ». Pour cela, un lieu unique de concertation,
et de consommation mettre de mieux justifier les projets de développe- dont le fonctionnement est articulé avec celui des
d’énergie, des potentiels
d’économie d’énergie ment du réseau public de transport. Dans cette opti- Conférences régionales d’aménagement et de déve-
et de valorisation des que, la loi du 10 février 2000 (cf. [1] page 44) de loppement du territoire (CRADT), est défini régiona-
énergies décentralisées
susceptibles d’être modernisation du service public de l’électricité, qui lement. La circulaire du 9 septembre 2002 précise les
développés, et des fixe les conditions de la mise en place du marché de modalités d’organisation des instances de concerta-
conséquences attendues
des accords de Kyoto l’électricité, a prévu l’élaboration par RTE d’un tion, et indique, en outre, dans quelles conditions
sur cette politique.
Schéma de développement du réseau public de trans- cette concertation se poursuit de façon approfondie,
port de l’électricité, présentant une vision globale des autour de chacun des projets destinés à résoudre les
contraintes du réseau de transport à un horizon de contraintes d’alimentation (voir annexe 1) ;
moyen / long terme. Conformément à la loi, ce • une exigence de vision à long terme de l’évo-
schéma est établi tous les deux ans, et est approuvé lution des réseaux : la durée de vie des ouvrages
par le ministre chargé de l’Énergie, après avis de la de réseau (de l’ordre d’une cinquantaine d’années),
Commission de régulation de l’énergie (CRE). l’importance des coûts d’investissements associés et
leurs délais de réalisation (de l’ordre de six à sept ans
1.1 UNE TRIPLE EXIGENCE pour les lignes aériennes, voire une dizaine d’années
dans certains cas) conduisent, en dépit d’un futur
Le schéma de développement du réseau public de incertain, à inscrire les décisions dans un cadre de
transport d’électricité répond à trois exigences prin- cohérence à long terme partagé par tous les acteurs
cipales : impliqués dans cette problématique.
4
1.2 INSERTION DANS LE PROCESSUS PRÉVISIONNEL
Le Schéma de développement s’insère dans une de l’évolution du système électrique, que l’on peut
logique globale de prévisions à moyen / long terme résumer par le schéma suivant :
PROGRAMMATION SCHÉMA DE
PLURIANNUELLE DÉVELOPPEMENT DU SCHÉMAS DE
DES INVESTISSEMENTS RÉSEAU PUBLIC SERVICES
DE PRODUCTION DE TRANSPORT COLLECTIFS
1.2.1 Les besoins énergétiques le réseau à un horizon de dix à quinze ans, et recen-
En premier lieu, l’article 6 de la loi du 10 février 2000 sées dans le Schéma de développement du réseau de
prévoit la réalisation d’un « Bilan prévisionnel » (cf. [5] transport d’électricité.
page 44). À travers l’examen de scénarios contrastés Inversement, l’identification de ces contraintes dans le
des perspectives de croissance de la demande et Schéma de développement peut orienter le choix de
d’évolution des moyens de production à long terme, la localisation des futurs moyens de production qui
le Bilan prévisionnel établit un diagnostic prospectif figurent dans la Programmation pluriannuelle des
de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité, investissements de production. En effet, l’installation
évalue les besoins en nouvelles capacités de produc- d’une production sur un site adéquat peut être de
tion pour assurer dans la durée la sécurité d’approvi- nature à limiter les contraintes sur les ouvrages du
sionnement au niveau national. réseau, en rééquilibrant la circulation des flux d’élec-
Le ministre chargé de l’Énergie s’appuie notamment tricité dans une zone donnée. Par ailleurs, les élé-
sur le Bilan prévisionnel et les Schémas de services col- ments apportés par le Schéma de développement
lectifs de l’énergie pour élaborer la Programmation permettent d’expliciter les besoins éventuels en
pluriannuelle des investissements de production moyens de production induits par les faiblesses loca-
(cf. [6] page 44), qui fixe les objectifs en matière de les des réseaux.
développement de moyens de production par filière,
c’est-à-dire par énergie primaire et technique de pro- 1.2.3 Du Schéma de développement
duction. L’atteinte de ces objectifs s’appuie sur un sys- aux projets d’évolution du réseau
tème d’autorisation de projets et, le cas échéant, sur Si le Schéma de développement n’a pas pour voca-
des appels d’offres portant sur les filières ou techni- tion de proposer les solutions possibles à tous les pro-
ques dont le développement par les opérateurs serait blèmes identifiés, il présente néanmoins les projets en
inférieur aux objectifs de puissance minimale requise. cours de concertation ou d’instruction réglementaire,
destinés à résorber des contraintes avérées ou suscep-
1.2.2 Les besoins en infrastructures tibles d’apparaître à court terme.
de transport En complément, des études approfondies sont entre-
Les études de développement du réseau de transport prises par RTE, afin d’étudier toutes les solutions per-
s’appuient sur un corps d’hypothèses élaboré par RTE mettant de résoudre les autres contraintes pour les-
à partir du Bilan prévisionnel, de la Programmation plu- quelles un projet n’a pas encore été identifié. Ces étu-
riannuelle des investissements de production, et de des permettent de faire émerger le projet qui réalise
données recueillies localement. Ces études permettent le meilleur compromis entre coût, efficacité et inser-
d’identifier les contraintes susceptibles d’apparaître sur tion environnementale.
5
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Après vérification de l’opportunité du projet par les tion de la consommation d’électricité et de la produc-
services de l’État, une concertation préalable spécifique tion de la région, qui tient compte des Schémas de ser-
est organisée afin de définir, avec les élus et les associa- vices collectifs de l’énergie et de la Programmation plu-
tions représentatifs des populations concernées, les riannuelle des investissements de production ;
caractéristiques du projet ainsi que les mesures d’inser- • l’ensemble de ces données permet de constituer une
tion environnementale et d’accompagnement. Le dos- carte des « zones de fragilité électrique », existantes ou
sier résultant de cette concertation précise dans quelle à venir, mettant en évidence toutes les zones de la
mesure le projet s’inscrit dans les orientations du région pour lesquelles le renforcement ou le développe-
Schéma de développement préalablement établi, ou, le ment du réseau de transport sera vraisemblablement
cas échéant, expose les besoins nouveaux à satisfaire nécessaire, pour la bonne desserte de l’ensemble des
qui n’avaient pas pu être pris en compte dans le clients ;
Schéma. Ce n’est qu’à l’issue de ce processus que l’État • enfin, la liste des projets de développement du réseau
délivre les autorisations nécessaires à la réalisation du déjà en cours de concertation ou d’instruction régle-
projet (voir annexe 1). mentaire est proposée, en regard des contraintes élec-
triques identifiées.
1.3 MODALITÉS L’élaboration des volets régionaux du Schéma de déve-
loppement, pour ce premier exercice, s’est déroulée sur
D’ÉLABORATION
une période d’une année, comprenant la mise en place
La circulaire du 9 septembre 2002 (cf. [3] page 44) pré- ou, selon le cas, la réactivation des instances de concer-
cise les modalités d’élaboration du Schéma de dévelop- tation, puis la tenue des réunions techniques propre-
pement. En premier lieu, celui-ci est conçu à l’échelon ment dites.
régional. Dans cet objectif, une instance régionale de Le présent document a été réalisé à partir des volets
concertation est mise en place, soit à travers une com- régionaux. Après avoir recueilli l’avis de la Commission
mission dépendant de la Conférence régionale d’amé- de régulation de l’énergie le 9 décembre 2004, il a été
nagement du territoire (CRADT), soit — en articulation approuvé par le ministre en charge de l’Énergie le 4 avril
avec la CRADT — par le Comité régional de concerta- 2005.
tion, dans le cas où une telle instance fonctionne déjà.
Dans tous les cas, la CRADT est consultée et prononce 1.4 COMPOSITION
un avis sur le volet régional du Schéma de développe-
DU DOCUMENT
ment.
L’instance chargée de l’élaboration du Schéma, pilotée Le présent document s’appuie sur l’ensemble des
par le préfet de région, est organisée autour de l’en- volets régionaux élaborés au sein des instances régio-
semble des acteurs susceptibles d’être concernés par le nales de concertation. Après un tour d’horizon des
développement du réseau : représentants de l’État, des principaux enjeux liés au réseau de transport et à son
élus, des responsables socioprofessionnels, représen- développement, et une présentation du réseau de
tants de RTE, des distributeurs, des producteurs régio- transport existant (chapitre 2), les principales hypothè-
naux, des associations agréées de protection de l’envi- ses concernant l’évolution de la consommation et de
ronnement. la production d’électricité, ainsi que les principes
Les volets régionaux du Schéma de développement méthodologiques utilisés pour les élaborer sont expo-
issus de la concertation sont bâtis autour des principes sés au chapitre 3.
suivants : Le chapitre 4 propose une classification des contraintes
• à partir de l’état des lieux du réseau électrique régio- à résoudre, et décrit la façon dont elles sont détectées
nal existant et des objectifs en matière de développe- dans les études prospectives menées par RTE. Les prin-
ment du réseau, le schéma se projette à un horizon de cipales contraintes, identifiées aujourd’hui à moyen /
dix à quinze ans. Les évolutions de ce réseau dépendent long terme, et les projets en cours de concertation ou
évidemment de certains paramètres sur lesquels un d’instruction réglementaire permettant d’en résoudre
consensus doit être établi dans le cadre des instances de une partie, sont ensuite décrits au chapitre 5. En
concertation. Il s’agit, en particulier, du corps d’hypo- annexe 2, figure une synthèse région par région des
thèses permettant d’estimer les perspectives d’évolu- volets régionaux. ■
6
6
Le réseau de transport
▼
2
d’électricité aujourd’hui
À la sortie des principales centrales de production, • d’assurer un secours mutuel entre pays intercon-
l’électricité est portée à très haute tension (400 000 nectés dès que l’un d’eux enregistre un déficit de
et / ou 225 000 volts), afin de pouvoir être transpor- production ou une surconsommation impromptue,
tée sur de longues distances. Jusqu’au consomma- afin de limiter les risques d’incidents généralisés ;
teur final, l’énergie électrique circule en empruntant • de permettre des échanges d’énergie sur l’ensem-
différents réseaux de lignes aériennes et souterraines ble du territoire français et avec les pays voisins, dans
de niveaux de tension décroissants : le réseau de le cadre du marché européen de l’électricité.
transport d’électricité au niveau national et régional,
exploité par RTE, puis les réseaux de distribution des 2.1.2 Les réseaux de répartition
collectivités locales exploités par les distributeurs 225 000 volts et haute tension
d’électricité. Les ouvrages de tension à 63 000, 90 000 et
225 000 volts constituent les réseaux de répartition
2.1 FONCTIONS DU RÉSEAU qui jouent un rôle d’irrigation régionale : ils achemi-
nent l’énergie électrique depuis les postes de trans-
DE TRANSPORT DANS
formation 400 000 volts et les groupes de produc-
LE SYSTÈME ÉLECTRIQUE tion qui leur sont directement raccordés, vers les
Avec ses 100 000 kilomètres de lignes aériennes et postes sources des distributeurs. Les grands clients
(2)
souterraines, le réseau de transport d’électricité est industriels sont également raccordés directement
■
2 Plusieurs niveaux de
au cœur du système électrique, et assure une dou- aux réseaux de répartition. tension composent ce
réseau : 63 000, 90 000,
ble fonction d’interconnexion :
225 000 et 400 000 volts,
• au niveau national, l’interconnexion des réseaux 2.2 LES ENJEUX et, de façon plus
marginale, les ouvrages
publics de distribution et des installations de produc-
DU DÉVELOPPEMENT à 150 000 volts.
tion ;
• au niveau international, l’interconnexion avec les
DU RÉSEAU
réseaux de transport des pays voisins, ainsi que le 2.2.1 Les objectifs du développement
raccordement des consommateurs finals qui ne La mission de développement du réseau de trans-
peuvent être raccordés à un réseau public de distri- port, telle que définie par la loi du 10 février 2000
bution. modifiée (article 2) relative à la modernisation et au
développement du service public de l’électricité,
2.1.1 Le réseau de grand transport consiste à assurer :
et d’interconnexion à 400 000 volts • la desserte rationnelle du territoire national dans le
Le réseau 400 000 volts assure le transport de l’éner- respect de l’environnement, et l’interconnexion avec
gie à travers tout le territoire français. Il alimente les les pays voisins ;
grandes zones de consommation et assure égale- • le raccordement et l’accès à ce réseau dans des
ment l’interconnexion avec les pays limitrophes ; les conditions non discriminatoires.
groupes de production les plus puissants y sont rac-
■
cordés directement. L’article 15 de la loi précise notamment que « le ges- 3 Sécurité au sens des
personnes et des biens
Ses principales fonctions sont : tionnaire du réseau de transport assure à tout ins-
• d’assurer l’équilibre entre production et consom- tant l’équilibre des flux d’électricité sur le réseau,
mation d’électricité à l’échelle du territoire national, ainsi que la sécurité(3), la sûreté et l’efficacité de ce
et de compenser les déséquilibres intra et interrégio- réseau, tout en tenant compte des contraintes tech-
naux et internationaux ; niques qui pèsent sur celui-ci ».
7
7
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
8
œuvre des dispositions notamment au niveau de manière générale, que la consommation électrique
l’exploitation, qui ne relèvent pas d’actions de déve- du pays est liée au contexte économique (crois-
loppement du réseau, et ne sont donc pas exposées sance), et au comportement individuel des consom-
dans le Schéma de développement. mateurs, le rythme de développement des usages
émergents de l’électricité (informatique, hi-fi…),
L’efficacité du réseau tout comme l’impact des politiques de maîtrise de la
Dans le cadre de la mise en place d’un marché demande est extrêmement difficile à anticiper.
concurrentiel européen, RTE doit assurer, au moindre Toutefois, des analyses sont conduites régulièrement
coût pour la collectivité, le raccordement et l’accès par RTE, s’appuyant sur des projections concernant
des utilisateurs au réseau, qu’ils soient directement l’évolution des différents secteurs de l’économie,
connectés au réseau du territoire national métropoli- menées au niveau national et enrichies par la
tain, ou qu’ils y accèdent via l’utilisation des intercon- connaissance détaillée du tissu économique local
nexions. Pour cela, il doit s’efforcer de limiter les per- (voir chapitre 3.1).
■
4 Les pertes sur
tes(4) sur le réseau et les congestions. Les phénomè-
les ouvrages sont liées à
nes de congestions sont liés à des insuffisances de L’instauration de la concurrence dans le domaine de l’échauffement des
conducteurs lors
capacité des ouvrages qui peuvent amener le ges- la production d’électricité, initiée par la directive
du passage des flux
tionnaire du réseau à modifier les programmes d’ap- européenne sur le marché intérieur de l’électricité d’énergie (effet Joule).
pel déclarés préalablement par les producteurs, ou à (cf. [8] page 44), puis instituée par la loi du 10 février
limiter des échanges sur les interconnexions interna- 2000, engendre de nouvelles incertitudes, tout par-
tionales dans certaines directions géographiques ; ce ticulièrement dans les domaines de l’évolution du
qui pénalise la fluidité du marché. parc de production et des échanges transfrontaliers
(voir chapitres 3.2 et 3.3).
RTE veille à tout moment, en exploitation comme au Il est donc particulièrement important d’intégrer au
stade des études de développement du réseau, au mieux les informations émanant des producteurs
respect des objectifs exposés ci-dessus. Les études quant à la stratégie d’évolution de leur parc, en
de développement consistent à développer une ou sachant qu’elles revêtent non seulement un carac-
plusieurs visions prospectives de l’évolution du sys- tère confidentiel, mais subissent de plus un manque
tème électrique, à identifier les zones où la sécurité, de visibilité dans un contexte de recomposition du
la sûreté ou l’efficacité du réseau risquent de se marché et d’apparition de nouvelles normes envi-
dégrader, et à en déduire les actions les plus effica- ronnementales, susceptibles de peser sur le choix
ces à mettre en œuvre sur le réseau (renforcement des technologies de production. Une autre incerti-
d’ouvrages, remplacements d’équipements, inser- tude tient au caractère européen du marché, qui
tion de nouveaux dispositifs). rend la vision nationale très dépendante du déve-
loppement des échanges d’électricité intracommu-
2.2.2 Le contexte du développement nautaires, et s’accompagne d’une multiplication des
du réseau acteurs qui rend plus difficile la constitution d’une
vision globale.
Un avenir incertain
Concevoir une vision du développement du système Dans le souci de la préservation
électrique suppose de disposer d’une méthodologie de l’environnement
de prévision des grandeurs caractéristiques du sys- Le dernier accord « Réseaux électriques et environ-
tème électrique. Or l’évolution de ces grandeurs est nement », signé début 2002, met l’accent sur l’in-
entachée par un faisceau d’incertitudes qui rendent sertion du réseau dans l’environnement, tout en veil-
l’exercice de prévision délicat. lant à en maîtriser le coût pour la collectivité.
En premier lieu, il n’est pas envisageable de prévoir Il contient un ensemble d’engagements et de recom-
avec exactitude l’évolution des niveaux de consom- mandations qui portent sur les points suivants :
mation des différents clients, a fortiori à un horizon • une adaptation du réseau aux besoins, en optimi-
d’une dizaine d’années. Si l’on peut considérer, de sant d’abord les infrastructures existantes, et en
9
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
80.0
réseaux
60.0 225 et 150 kV
* Transformateurs propriété de RTE.
40.0
La carte (page 11) représente l’ensemble du réseau réseaux
20.0 400 kV
de transport, tous niveaux de tension confondus. 250.0 300.0 350.0 400.0 450.0 500.0
consommation (TWh)
10
Le réseau de transport
d’électricité RTE
Réseau 400 kV
Réseau 225 kV
Réseau 150 kV
Réseau 90 kV
Réseau 63 kV
Réseau < 45 kV
0 100 200 Km
11
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
▼ 3 Corps d’hypothèses
es besoins d’évolution du réseau de 3.1.1 Une vision nationale basée
L
■
5 D’autres sources transport d’électricité à moyen / long sur une approche sectorielle…
d’informations sont
terme sont étroitement liés à l’évolution
également utilisées :
suivi des consommations de la consommation, des échanges Prévisions en énergie
réalisées par le Ceren,
statistiques publiques
entre pays, et de la consistance du parc La répartition sectorielle des consommations
émanant en particulier de production, c’est-à-dire aux perspectives de déve- Les prévisions d’évolution de la consommation à
de l’Insee.
loppement économique et aux choix politiques en long terme à la maille du pays reposent sur une
matière énergétique. L’élaboration d’un corps d’hy- approche sectorielle de la demande d’électricité,
pothèses constitue le préalable indispensable à tout c’est-à-dire sur la connaissance détaillée de la répar-
■
6 Ces valeurs
sont également corrigées exercice prévisionnel réalisé par RTE. tition par usage des consommations réalisées dans
de l’effet « tarifaire », les différents secteurs de l’économie. Pour cela, RTE
qui incite certains
utilisateurs 3.1 HYPOTHÈSES s’appuie sur un historique des consommations qui
à réduire leur résulte de la mesure directe des livraisons des clients
consommation les jours CONCERNANT
de forte demande. raccordés au réseau de transport, et d’informations
LA CONSOMMATION issues des fournisseurs d’énergie(5).
L’évolution de la consommation d’électricité résulte La consommation d’électricité étant très sensible aux
de la conjugaison de facteurs hétérogènes : la démo- conditions climatiques (principalement en raison du
■
7 Les principales graphie, l’activité économique, le comportement des fort taux d’équipement des ménages français en
incertitudes sur
utilisateurs, le progrès technique source de meilleure chauffage électrique), les valeurs de consommations
la prévision en énergie
résultent de la efficacité énergétique, les nouveaux usages de l’élec- réalisées doivent être corrigées des aléas sur la tem-
connaissance encore
insuffisante des
tricité, les parts de marché entre énergies. pérature. Pour être comparables d’une année sur
différents usages Pour une zone d’étude donnée, ces différents fac- l’autre, les valeurs des consommations sont donc
spécifiques de
l’électricité dans le teurs vont interagir d’une façon particulière en fonc- ramenées aux conditions climatiques « normales »
résidentiel et le tertiaire tion des caractéristiques socio-économiques ou géo- de températures, ces normales étant basées sur des
et de leur évolution. Un
accord de collaboration graphiques locales ; ce qui conduit à une certaine moyennes fournies par Météo France. Ces valeurs
entre RTE et l’Ademe a complexité des exercices prospectifs sur l’évolution corrigées sont alors représentatives de l’évolution
pour but d’affiner la
connaissance de ces de la consommation. Pour établir ses prévisions, RTE réelle de la consommation. Ainsi, en 2002, année
usages, afin d’améliorer
cherche donc à combiner plusieurs approches, en relativement douce, la consommation(6) intérieure
la robustesse des
prévisions en énergie. tenant compte de l’étendue géographique de la représentait 449 TWh (milliards de kilowattheures).
zone d’étude et des horizons temporels examinés. Corrigée, elle représentait 461 TWh.
Dans un premier temps, le Bilan prévisionnel permet La répartition sectorielle de la consommation brute
■
8 Les actions d’établir un cadre de cohérence au niveau national, en 2002 s’établissait selon le graphe ci-dessous :
de maîtrise de
la demande ont pour en faisant émerger un scénario de référence sur
objectif de diminuer lequel se fondent les études de développement du Consommation France 2002 : 449 TWh
la consommation
d’énergie, notamment réseau réalisées par RTE. Il examine pour cela un très
3% Energie
lors des pointes locales grand nombre de scénarios, basés sur des tendances 1% 7%
de consommation, par 32% Industrie
exemple par des en matière d’évolutions économiques, sociales et 31%
Tertiaire
incitations à l’utilisation
politiques à long terme. Domestique
d’équipements plus
économiques. Agriculture
Transports
26%
12
■
Cette répartition sectorielle recouvre en fait des dis- croissance de la consommation annuelle d’énergie 9 Il faut noter que
parités locales importantes et, dans certains départe- électrique de 1,3 % par an pour la décennie le choix d’un scénario
plutôt qu’un autre influe
ments, la répartition sectorielle des consommations 2000–2010, essentiellement tirée par les secteurs ter- surtout sur les
contraintes liées
est beaucoup plus contrastée. L’est de la France et la tiaire et résidentiel, reflétant en particulier l’accéléra-
à la capacité du réseau
région Rhône-Alpes ont une forte dominante indus- tion du développement des nouveaux usages de l’élec- (voir chapitre 5). Qui
plus est, compte tenu
trielle (jusqu’à 70 % pour certains départements), tricité (informatique, hi-fi). Si cette prévision constitue
des faibles écarts entre
alors que la part du secteur résidentiel est majoritaire une moyenne sur la décennie, des écarts peuvent sur- les taux de croissance
des différents scénarios,
dans les régions du Sud (Var, Languedoc-Roussillon, venir selon les années. La tendance pourrait notam- le choix de R1 ou R3 se
Midi-Pyrénées). En Île-de-France, c’est le secteur ter- ment être légèrement plus élevée en début de période, traduirait
essentiellement par une
tiaire qui marque le plus fort développement, avec si la dynamique observée en 2003 dans le secteur rési- anticipation ou un
une part de 43 %. dentiel se poursuivait. L’inflexion à la baisse à partir de décalage dans le temps
de la mise en œuvre des
2010 est liée, d’une part à une saturation du taux solutions palliant les
fragilités de capacité.
Les scénarios d’évolution d’équipement des ménages, et d’autre part aux pro-
Des scénarios de prévision de la demande énergéti- grès technologiques qui favorisent l’efficacité énergéti-
que par secteur sont ensuite élaborés à partir d’hy- que (baisse des consommations unitaires des équipe-
pothèses en matière d’évolutions d’activités, d’usa- ments ménagers, réglementation thermique condui-
ges, de consommations unitaires ou d’équipements. sant à une meilleure isolation des habitations…).
Cette approche permet de distinguer les facteurs Le tableau suivant indique les prévisions d’évolution
explicatifs de la consommation d’énergie, et de des consommations énergétiques (en milliards de
mesurer directement en termes d’énergie l’impact kilowattheures) établies pour le Bilan prévisionnel
d’hypothèses différenciées concernant un paramètre 2003(10):
(7)
explicatif donné .
Consommations annuelles Taux de croissance moyen
L’élaboration des scénarios étudiés dans le cadre du de la France (TWh) annuel sur la période
Bilan prévisionnel s’appuie notamment sur les travaux
Année 2000 2010 2015 2000–2010 2010–2015
du Commissariat au plan (cf. [13] page 44). Les jeux
d’hypothèses détaillées d’évolution couvrent trois scé- Consommation ou
taux de croissance 451 513 536 1,3 % 0,9 %
narios d’orientations économiques, sociales et politi-
ques à l’horizon 2020, qui tiennent compte en parti-
■
10 L’exercice précédent
culier des actions de maîtrise de la demande d’électri- du Bilan prévisionnel,
réalisé par RTE en 2001,
cité, avec des déclinaisons différentes selon les scéna- Prévisions en puissance
prévoyait des taux de
(8)
rios : Les prévisions énergétiques établies à la maille natio- croissance légèrement
inférieurs, avec une cible
• un scénario dit « R1 » caractérisé par une baisse nale sont ensuite converties en prévisions en puis- en 2010 de 502 TWh. Cet
sensible du niveau d’intervention de l’État en France, sance, grâce à l’utilisation de modèles de courbes de écart d’une dizaine de
térawattheures
le marché devenant l’élément déterminant dans les charge sectorielles types. Ces courbes de charge à l’horizon 2010 entre
mutations de la société française ; indiquent, pour chaque secteur d’activité économi- les deux exercices
de prévision s’explique
• un scénario dit « R2 » se situant dans la continuité que, les profils des variations de la puissance appe- d’une part par la
de l’intervention actuelle de l’État dans l’économie lée par palier horaire. revalorisation des usages
émergents de l’électricité
nationale ; Les études de développement du réseau s’appuient dans le secteur
résidentiel, et d’autre part
• un scénario dit « R3 » correspondant à un État très en effet sur des données en puissance plutôt qu’en
par la prise en compte des
interventionniste, notamment en matière écologi- énergie, ces dernières ne suffisant pas pour évaluer dernières années de
réalisation (1999–2001),
que et environnementale. les contraintes sur le réseau. Les données en énergie dont les consommations
Le scénario médian R2 est le scénario de référence sont liées à la quantité d’électricité consommée sur se sont avérées
supérieures aux
utilisé par RTE dans les études de développement du une période de temps donnée, alors que c’est la prévisions.
réseau de transport(9). confrontation des valeurs des puissances consom-
■
11 En particulier
mées à chaque instant, avec les capacités réelles des les contraintes relatives
Pour la période 1996–2002, la croissance moyenne ouvrages, qui permet d’identifier ces contraintes(11). à la sécurité
d’alimentation
de la consommation France corrigée s’est établie à Ainsi, pour une période donnée, un même niveau de d’une zone, ou à la
1,8 % par an en moyenne, avec une nette inflexion consommation énergétique peut révéler des niveaux performance technique
et économique
à partir de 2001. Le Bilan prévisionnel retient une puissances appelées très contrastés. du système.
13
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
À titre d’illustration, le graphe ci-dessous met en évi- En premier lieu, les prévisions de puissance élaborées
■
12 Le taux de croissance dence les consommations journalières de deux au niveau national (voir chapitre précédent) sont
de chaque zone se
clients dont la consommation énergétique annuelle réparties par grandes zones géographiques, en s’ap-
déduit du taux de
croissance moyen réalisé est comparable — de l’ordre de 300 MWh — mais puyant sur une analyse prospective du poids de cha-
sur les cinq dernières
années, modulé par la
dont les profils de puissance sont très contrastés. cune d’elles dans la consommation nationale : on
croissance nationale L’une des courbes de charge (rouge) est relativement détermine alors un taux de croissance de chacune de
prévisionnelle.
stable, et varie faiblement autour d’une puissance ces zones(12) et des prévisions en puissance (« enve-
de 12 MW environ. Cette courbe correspond à une loppes régionales »), pour les horizons de temps
usine de fabrication fonctionnant en continu. En considéré.
revanche, la deuxième courbe (bleue) reflète une Les gestionnaires de réseau de distribution fournis-
demande de puissance très variable sur la journée, sent ensuite à RTE, lors d’enquêtes annuelles, leurs
avec des pics à plus de 35 MW, et un minimum à 0 : prévisions de soutirage pour plusieurs points horai-
elle représente l’alimentation d’une sous-station res des six années à venir. Ces données sont complé-
SNCF. tées par des hypothèses sur le soutirage des
consommateurs directement raccordés sur le réseau
Comparaison des puissances journalières
de transport. Les ingénieurs de RTE chargés des pré-
de deux clients
visions de consommation rendent ces données
40
cohérentes avec les enveloppes régionales précé-
35
demment établies.
30
Ensuite, ces prévisions pluriannuelles établies pour
Puissance (MW)
25
chaque point de soutirage sur le réseau sont conso-
20
lidées par l’utilisation d’un logiciel qui élabore des
15
projections tendancielles à court et moyen terme.
10
5
Enfin, d’autres méthodes, basées sur des approches
0
0:10 1:50 3:30 5:10 6:50 8:30 10:10 11:50 13:30 15:10 16:50 18:30 20:10 21:50 23:30 sectorielles de consommation en énergie, reprenant
Heures
la démarche retenue pour les prévisions nationales,
Les études relatives au développement du réseau peuvent être spécifiquement déclinées pour une
d’alimentation de chacun de ces deux clients zone de consommation donnée (à la maille départe-
conduiront à un dimensionnement très différent et mentale, par exemple), et permettent d’affiner les
fonction de leur appel de puissance maximal (puis- prévisions établies par le gestionnaire de réseau. Ces
sance de pointe), en dépit de consommations éner- travaux nécessitent une connaissance détaillée des
gétiques comparables. modes locaux d’utilisation de l’électricité, des pers-
Les prévisions en puissance obtenues à la maille pectives à moyen / long terme du contexte socio-
nationale à partir des prévisions en énergie, et éta- économique (nouveaux bassins d’emploi, installation
blies dans le cadre du scénario médian du Bilan pré- de clients industriels…) ou des actions volontaristes
visionnel, sont indiquées dans le tableau ci-après, en de maîtrise de la demande.
gigawatts (millions de kilowatts) : Pour cette raison, ils s’insèrent dans une démarche
de concertation locale, et s’appuient sur diverses
Prévisions de puissance appelée à la pointe (GW)
sources d’information officielles (Insee, Dideme,
Année 2001 2006 2010 2015 ministère du Logement, académies…). Ces appro-
Consommation 72,5 77,3 81,3 85,5 ches permettent de refléter de façon aussi fidèle que
possible le poids des différents secteurs dans l’éco-
nomie locale, ainsi que les perspectives d’évolution
3.1.2 … déclinée régionalement, de chacun de ces secteurs : elles peuvent donc
et complétée par une approche locale conduire à des prévisions d’évolution de la consom-
À l’échelle régionale, les prévisions d’évolution de la mation par secteur, qui peuvent s’écarter des prévi-
consommation établies par RTE s’appuient sur plu- sions agrégées au niveau national de manière par-
sieurs types de projections. fois très significative.
14
■
3.2 HYPOTHÈSES 13 Pour des horizons
plus lointains,
Nord-Pas-
de-calais CONCERNANT les taux de croissances
Haute- régionaux marquent
Normandie Picardie LA PRODUCTION une inflexion à la baisse,
Basse- à l’instar des projections
Normandie Lorraine 3.2.1 Le parc de production du Bilan prévisionnel.
Ile-de-
France Champagne-
Bretagne
Ardenne Alsace aujourd’hui
Pays de
Centre La carte de la page 16 indique les principales unités
la Loire Bourgogne Franche-
Comté de production raccordées au réseau de transport, en
Poitou-
distinguant l’énergie nucléaire, thermique à flamme
≤ 1% Charente Limousin
Rhône-Alpes
et hydraulique.
1 à 1,4%
Auvergne Les puissances installées par type de production sont
≥ 1,4%
Aquitaine
indiquées dans le tableau suivant :
Midi-
Pyrénées Languedoc PACA
Roussillon Puissance installée Nucléaire Thermique classique Hydraulique Total
(GW) 63,4 27,6 25,4 116,4
teurs (sidérurgie). La tendance inverse est observée production de certaines filières (irrégularité des 14 Ce volume
de réserves (constitution
dans certaines régions du Sud ou de l’Ouest apports en eau, du vent…)(14). Ainsi, la puissance des « services Système »)
(Languedoc-Roussillon, Paca, Bretagne, Pays de la garantie représente seulement 75 % environ de la est de l’ordre de 5,2 GW
en hiver.
Loire, Poitou-Charentes), où la croissance, tirée puissance installée.
essentiellement par les secteurs résidentiels et tertiai-
res, est intimement liée aux évolutions de la démo- 3.2.2 Évolution du parc de production
graphie.
De même, l’Alsace devrait connaître une croissance Des incertitudes liées à la libéralisation
■
15
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Principales productions
installées
16
■
sur des coûts de marché difficilement prévisibles et d’électricité pour une prise en compte rationnelle de 16 La bourse française de
soumis à une forte volatilité : le choix du mode d’ap- l’environnement. l’électricité, Powernext,
est l’outil de négociation
provisionnement des clients par les producteurs est La directive 2001/77/CE (cf. [9] page 44), visant à pro- à la disposition des
pour partie dicté par les opportunités fournies par la mouvoir la production d’électricité à partir de sources opérateurs européens du
trading de l’électricité.
bourse de l’électricité(16), mais également par les diffé- d’énergie renouvelables, fixe des objectifs indicatifs Powernext offre à la
négociation
rentiels de prix entre bourses européennes. Pour cette nationaux compatibles avec un objectif de 22 % de la
des contrats horaires
raison, il est difficile de développer une vision de long consommation totale d’électricité au sein de la standardisés portant sur
la livraison d’électricité
terme de l’impact du comportement des producteurs Communauté, produite par des énergies renouvela- le lendemain sur le hub
sur la production intérieure et le niveau des échanges bles à l’horizon 2010. Pour la France, cet objectif se français, la livraison
physique de l’électricité
transfrontaliers(17). traduit par une valeur de référence de 21 % de la étant placée sous la
Un autre facteur d’incertitude, dû à la séparation entre consommation intérieure en 2010. responsabilité de RTE.
production d’électricité et gestion du réseau de trans- Plus récemment, l’arrêté du 7 mars 2003, relatif à la
■
17 Une méthodologie de
port, est lié au fait que les producteurs ne sont pas Programmation pluriannuelle des investissements de prévisions des échanges
tenus d’informer le gestionnaire de réseau de toutes production d’électricité (PPI), détermine les objectifs de transfrontaliers a
toutefois été développée
leurs décisions susceptibles d’avoir un impact sur le développement du parc électrique d’ici à 2007, par par RTE
dans le cadre du Bilan
fonctionnement du système. Ainsi, les décisions de technique de production et par type de source d’éner-
prévisionnel. Elle repose
déclassement ou de mise en service de nouvelles uni- gie primaire (renouvelable ou non). L’arrêté prévoit sur une modélisation
simplifiée du jeu
tés peuvent n’être portées à la connaissance du ges- notamment le recours à des appels d’offres pour déve- du marché, basé sur
tionnaire de réseau que très tardivement, alors que les lopper des filières ou des techniques dont le dévelop- une prévision des
fondamentaux de prix
renforcements de réseau qui en résultent nécessitent pement est inférieur aux objectifs fixés, ou pour assu- dans différents pays
une anticipation plus importante. rer l’équilibre offre – demande du système électrique d’Europe.
17
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
plus fiables en matière de consistance du parc de pro- tifiées sont aujourd’hui quasiment saturées (les besoins
duction. Néanmoins, lorsque cela se justifie, des varian- ayant été comblés ces dernières années pour les instal-
tes sont étudiées pour évaluer l’impact de la présence lations les plus importantes grâce au mécanisme d’obli-
ou de l’absence d’une unité de production donnée. gation d’achat), et l’évolution du prix du gaz rend éga-
lement ce type de filière moins attractif. L’installation
Production nucléaire des quelques unités est toutefois prise en compte loca-
On considère que la durée de vie minimale des centra- lement dans certaines régions. Quant aux autres types
les nucléaires est de quarante ans : le parc de produc- de production (biomasse, photovoltaïque, déchets
tion nucléaire est donc stable à l’horizon d’étude du ménagers…), le volume de projets prévus par l’arrêté
Schéma de développement. Compte tenu des incerti- PPI n’est pas de nature à influencer le développement
tudes liées à sa localisation au moment de l’étude, du réseau de façon significative.
le Schéma de développement ne prend pas en compte, Le Schéma de développement retient une hypothèse de
par ailleurs, l’impact sur le réseau d’un futur réacteur développement de la production d’origine éolienne au
nucléaire EPR. niveau national de l’ordre de 6 000 MW en 2007, qui
correspond à la fourchette haute de l’arrêté PPI.
Thermique classique Ce volume global est à comparer au volume de deman-
En l’absence d’informations fiables, le parc thermique des de raccordement formulées par les producteurs aux
classique est considéré comme constant sur toute la gestionnaires du réseau de transport et de distribution,
période d’étude, à l’exception du déclassement des qui s’élevait à environ 12 000 MW au total début 2003.
centrales de Champagne-sur-Oise et de Montereau en Dans la mesure où la concrétisation des demandes de
2004, et Vaires-sur-Marne en 2005, ainsi que du rac- raccordement des productions éoliennes est suspendue
cordement des cycles combinés au gaz de Dunkerque, à l’obtention par les producteurs des autorisations admi-
d’une puissance de l’ordre de 800 MW. nistratives nécessaires à leur implantation, il semble éta-
bli que seule une fraction des demandes actuelles abou-
Groupes de grosses productions hydrauliques tira à l’installation effective d’une production. Qui plus
Aucune évolution significative du parc de production est, le volume et la localisation de ces demandes varient
hydraulique raccordé au réseau de RTE n’est retenue à considérablement d’une année sur l’autre. La consis-
l’horizon considéré. tance des files d’attente, qui permettent de gérer les
demandes de raccordement des producteurs éoliens sur
Énergies renouvelables une zone donnée, est soumise à une forte volatilité. Les
Concernant les sources d’énergie renouvelables, seule cartes ci-dessous indiquent le pourcentage par départe-
■
18 Les demandes la production d’électricité d’origine éolienne connaît un ment du volume national de parcs d’éoliennes sur terre
de raccordement des
producteurs éoliens sont développement significatif. En effet, les possibilités reflété par les files d’attente(18), telles qu’elles étaient
examinées par RTE dans d’implantation de cogénération économiquement jus- constituées début 2002 et début 2003.
leur ordre d’arrivée.
1 2
2
1 1
1 1
4 1 1 1
9 1 2
1
5 ≥7 3
1 3 3 1 1
2 5à6 2
5 2 5
11 2
15 3à4 6
2 1à2 2
3.3 HYPOTHÈSES
CONCERNANT LES
2002
2003
2002
2003
2002
2003
2002
2003
2002
2003
2002
2003
ÉCHANGES EN EUROPE Powernext (F) EEX (D) UK (OTC Platts) Nord Pool
(Scandinavie)
APX (NL) OMEL (SP)
19
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
19 Cet objectif
teurs et des consommateurs de part et d’autre de la Les travaux engagés au sein des instances régiona-
de 10 %, fixé en mars
2002 au sommet frontière. Les valeurs affichées par pays ne reflètent les mises en place dans le cadre de la réalisation des
européen de Barcelone,
cependant pas les flux physiques observés sur cha- volets régionaux du Schéma de développement ont
correspond au rapport
entre la capacité totale cune des lignes transfrontalières : le réseau de trans- permis de construire, sur la base d’une concerta-
d’interconnexion
du pays et la capacité
port européen étant interconnecté, les flux d’éner- tion la plus large possible, un corps d’hypothèses
de production installée. gie se répartissent en fonction des caractéristiques reflétant les spécificités locales.
physiques des différents ouvrages et des équilibres Les évolutions de la demande à l’échelle locale ont
entre l’offre et la demande de chaque pays. Par ail- été élaborées par l’examen détaillé des réalisations
leurs, la France constitue un point de passage pour des consommations énergétiques et de leur répar-
des échanges commerciaux entre pays tiers. tition sectorielle, en fonction des perspectives de
développement socio-économique établies par les
Concernant l’évolution des échanges pour la décen- acteurs concernés, et en cohérence avec le cadre
nie à venir, on identifie, à partir du fonctionnement de référence fixé par le Bilan prévisionnel au niveau
d’aujourd’hui, la compétitivité du parc français par national.
rapport au parc européen en fonction de son degré Les perspectives de développement de la produc-
de sollicitation en France. On en déduit des hypo- tion par filière ont été élaborées au sein des instan-
thèses d’échanges pour les différentes périodes de ces de concertation en croisant les tendances défi-
l’année et aux échéances considérées. nies dans les Schémas de services collectifs de
Le Bilan prévisionnel prévoit ainsi une érosion du l'énergie, précédemment établis avec les deman-
solde exportateur à long terme, plus ou moins rapide des de raccordement recueillies par RTE et les dis-
selon le rythme de développement de la consomma- tributeurs, dans le respect des objectifs fixés par la
tion et de la production décentralisée en France, Programmation pluriannuelle des investissements
notamment d’origine éolienne. On prévoit, par ail- de production.
leurs, une tendance à l’accroissement des importa- Par ailleurs, certaines régions ont choisi d’examiner
tions depuis la Grande-Bretagne et l’Espagne, et vrai- différents scénarios contrastés d’évolution de la
semblablement une augmentation des exportations consommation au niveau local (impact de grands
vers l’Europe du Nord. Notons que la diminution du projets industriels), de la production (développe-
solde des échanges ne correspond pas nécessaire- ment de la filière éolienne) ou des échanges, per-
ment à la baisse du volume des puissances échan- mettant aux diverses sensibilités de s’exprimer au
gées, mais à une sollicitation plus équilibrée des inter- cours de la concertation, et de balayer un large
connexions entre importations et exportations. spectre d’hypothèses. ■
20
Les différents types
▼
4
de contraintes
21
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
ne se décide pas sur un simple critère d’âge, mais l’absence de contact électrique conducteurs / végéta-
en examinant de façon globale l’importance et la tion, dans un cadre convenu d’hypothèses ;
qualité du service rendu. • le programme « Pylônes faible marge », destiné à
l’identification des pylônes utilisés à la limite de leur
4.1.5 Robustesse face aux phénomènes dimensionnement (compte tenu des conditions
climatiques extrêmes réglementaires prévalant à la date de construction)
Les événements climatiques survenus ces dix derniè- puis à leur renforcement par la pose d’éléments
res années, et le retour d’expérience des tempêtes mécaniques supplémentaires ;
de 1999 ont conduit RTE à engager une politique de • le programme « Fondations à risque », destiné à
sécurisation des ouvrages du réseau de transport l’identification et au renforcement des fondations
d’électricité, en considérant le nouvel arrêté techni- présentant des performances de tenue insuffisantes.
que du 17 mai 2001(20) (nouvelles normes de résis-
tance mécanique aux conditions climatiques). Cette 4.1.5.2 Programme de sécurisation
■
20 L’arrêté technique politique vise à garantir, lors d’événements climati- mécanique des ouvrages
interministériel fixe les ques exceptionnels, la sûreté de fonctionnement du Le programme de sécurisation mécanique des
« conditions techniques
auxquelles doivent système électrique et la continuité d’alimentation de ouvrages vise à avoir un dimensionnement des
satisfaire les la clientèle, tout en assurant la sécurité des person- ouvrages du réseau de transport d’électricité qui per-
distributions d’énergie
électrique ». nes et des biens. mette d’assurer le fonctionnement du système dans
Cette politique s’applique au patrimoine existant, et des conditions de sûreté suffisantes, et de garantir la
le Schéma de développement n’a pas vocation à pré- reprise d’alimentation de façon à respecter les enga-
senter le détail des ouvrages concernés par les opé- gements suivants, une fois le déploiement de la poli-
rations de sécurisation prévues. Cependant, compte tique finalisé :
tenu de l’importance de ces dossiers, qui peuvent • en cas d’événements similaires à ceux de décem-
interférer localement avec les questions de dévelop- bre 1999, la quasi-totalité des postes reste alimen-
pement de réseau, nous en présentons ici les axes tée ;
majeurs. • au-delà, pour les tempêtes de force supérieure, la
La politique nationale de sécurisation mécanique du reprise de service doit être assurée en moins de cinq
réseau se décline en deux volets : jours.
• d’une part, les mesures de remise à niveau desti- Pour ce faire, chaque poste du réseau de transport
nées à traiter à moyen terme les faiblesses du réseau d’électricité devra être doté, à l’issue du déploiement
identifiées lors des événements climatiques des de la politique, d’une alimentation mécaniquement
années quatre-vingt-dix ; sûre permettant de garantir la tenue de l’ouvrage
• d’autre part, le déploiement du programme de dans les conditions climatiques nouvellement défi-
sécurisation mécanique du réseau sur une quinzaine nies. Les liaisons concernées sont identifiées en
d’années. tenant compte des perspectives d’évolution des
ouvrages.
4.1.5.1 Mesures de remises à niveau
Lors des événements climatiques des années quatre- En premier lieu, des dispositifs anticascades sont mis
vingt-dix, des faiblesses de composants ou d’ouvrages en œuvre sur les ouvrages ou portions d’ouvrages
du réseau avaient été identifiées. Des travaux de mise identifiés. Ils visent à interposer à intervalles régu-
à niveau avaient déjà été menés pour certains ouvra- liers des supports dont la tenue mécanique permet
ges. L’objectif est maintenant d’assurer la mise en de circonscrire le phénomène de ruine à un nombre
œuvre des correctifs nécessaires sur l’ensemble du limité de pylônes ; cela facilite la réalimentation
réseau existant. rapide des clients, en évitant la ruine par entraîne-
De façon détaillée, ces mesures se déclinent selon les ment d’un nombre élevé de supports d’un ouvrage,
trois programmes suivants : lors d’événements climatiques tels que givre ou
• le programme « Tranchées forestières », qui consiste tempête.
en l’élargissement des tranchées forestières confor- Dans un second temps, la sécurisation des ouvrages
mément aux directives internes, de façon à garantir retenus est réalisée sur l’intégralité de leur longueur.
22
Par ailleurs, des mesures sont adoptées en termes de et leur criticité pour la clientèle. Le croisement de
dimensionnement des ouvrages du réseau de trans- ces deux paramètres permet de déterminer la gra-
port placés à proximité des zones d’habitations et vité de la situation, qui traduit le degré de
des voies de communication importantes, afin de contrainte sur le réseau.
réduire les conséquences de tels événements clima-
tiques exceptionnels sur la sécurité des personnes et Situations étudiées
des biens. Une « situation » est caractérisée par :
• un état du système électrique, c’est-à-dire :
4.2 DÉTECTION DES > un niveau de consommation et de production
des clients, compte tenu de leurs variations jour-
CONTRAINTES : MÉTHODE
nalières et annuelles, donc sur un palier horaire
Différentes méthodes sont utilisées selon le type de donné ;
contrainte. > les capacités thermiques des ouvrages du
On distingue en premier lieu les contraintes relati- réseau public de transport qui dépendent de la
ves au fonctionnement du réseau, c’est-à-dire au saison (les capacités des ouvrages sont plus fai-
rôle de chaque ouvrage dans le système électrique. bles en été) ;
Ces contraintes sont généralement liées aux limita- • un ensemble d’aléas affectant ce système :
tions des capacités thermiques des ouvrages, qui > les aléas relatifs au niveau de consommation
peuvent engendrer des risques de coupures sur la et de production (grand froid, forte ou faible
clientèle, entraver la fluidité du marché (par la hydraulicité, présence de vent…) ;
limitation des échanges transfrontaliers ou par la > les incidents pouvant intervenir sur le réseau
désoptimisation des programmes d’appel), ou public de transport, soit sur aléa extérieur, soit
pénaliser l’arrivée d’un client producteur ou sur défaillance d’un ouvrage.
consommateur. Ces contraintes sont détectées par La combinaison de ces aléas permet de construire un
une méthode d’analyse par simulation numérique ensemble de situations, dont les plus critiques sont
des situations pour lesquelles des risques potentiels généralement les suivantes :
sont identifiés. • pour la période d’hiver, où les consommations sont
Les autres contraintes sont liées à l’état du patri- souvent les plus fortes, on étudie deux régimes de
moine, c’est-à-dire à l’adaptation aux nouvelles fonctionnement du réseau :
normes techniques ou aux effets du vieillissement > le régime normal, ou « N », correspondant à
du réseau. Elles concernent donc la problématique une situation normale d’exploitation du réseau,
du maintien en conditions opérationnelles du patri- c’est-à-dire où tous les éléments du réseau sont
moine et de la sécurisation mécanique des ouvra- disponibles. Ce régime est étudié avec un niveau
ges. Elles sont détectées par la connaissance appro- de consommation élevé (correspondant à une
fondie, par le biais d’expertises, de chacun des période de grand froid) ;
équipements présents sur le réseau. > le régime dégradé, ou « N-1 », correspondant
à la perte d’un élément réseau (liaison ou trans-
4.2.1 Simulation des situations formateur) avec consommations normales.
à risque L’étude de cette situation est très importante,
L’analyse par simulation numérique de situations à puisque celle-ci se présente non seulement en
risque permet d’anticiper les insuffisances du réseau cas de panne, mais également lors des consigna-
sur la base des hypothèses de consommation et de tions d’ouvrages nécessaires pour travaux de
production retenues à un horizon de temps donné. maintenance ou de développement. De plus,
Un outil de calcul informatique modélise l’ensemble c’est dans ce régime que les situations sont les
des clients (consommateurs et producteurs) et plus contraignantes, la même puissance étant à
simule certains états du système électrique et en transiter à travers un nombre plus réduit d’ou-
analyse l’incidence pour la clientèle, afin d’identifier vrages ;
les situations « à risque ». • pour la période d’intersaison (printemps et
L’analyse porte à la fois sur la fréquence des situations automne), où les consommations sont parfois
23
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
encore soutenues, alors que les capacités thermiques dans les régions du Sud, contraintes d’hiver liées à la
des ouvrages du réseau sont déjà réduites, on étudie : pointe de la consommation ailleurs).
> le régime « N » avec consommations élevées Les deux exemples ci-dessous illustrent la probléma-
(période de froid) ; tique des régimes « N-1 » et les conséquences en
> le régime « N-1 » avec consommations nor- termes de contrainte qu’elle peut induire.
males ;
• pour la période d’été, où les capacités thermiques Exemple 1 : sécurité d’alimentation
des ouvrages du réseau sont minimales et où le Le schéma suivant décrit une portion du réseau où
niveau de consommation des industriels (ou le un poste client consommateur C est alimenté à par-
niveau de production de certains producteurs) peut tir de deux postes sources A et B.
être élevé, on étudie les régimes N et N-1 avec Dans le cas où un défaut survient sur l’ouvrage
consommations normales reliant le poste client au poste source A, l’ouvrage
poste source B – client C peut entrer en surcharge,
En régime normal (N) ou dégradé (N-1), les ouvrages et il en résulte un risque de coupure du client.
du réseau doivent être capables de respecter les limi-
REPORT DE CHARGE
tes d’intensité admissible dans les conducteurs,
■
21 les ouvrages sont induites par les contraintes d’échauffement de ceux- Poste A Poste B
capables Source Source
ci. Les limites thermiques des ouvrages dépendent
de supporter un certain Poste C
niveau de surcharge du type de conducteur et du régime auquel ils sont Client LIGNE EN SURCHARGE
en N-1, mais pendant soumis (N ou N-1(21)). En cas de dépassement de ces
une durée limitée.
limitations, les ouvrages peuvent non seulement Ce type de contrainte, lié à la sécurité d’alimenta-
subir une détérioration des conducteurs, mais égale- tion, est caractéristique des réseaux de répartition,
ment induire des problèmes de sécurité dus au non- qui ne disposent généralement pas d’autre marge
respect des distances minimales sous les ouvrages, de manœuvre que la coupure de la clientèle pour
du fait de l’allongement des conducteurs par résoudre la surcharge due à la perte d’un ouvrage.
échauffement. Ce phénomène est illustré par le des- Le mode de détection de ces contraintes est généra-
sin ci-dessous. lement déterministe : les situations à risque corres-
pondent à des points horaires particuliers (passage
de la pointe d’hiver, par exemple) et des incidents
bien identifiés. La criticité de la situation est liée à la
fréquence de l’incident et au volume d’énergie non
d distribuée sur la période de temps considérée.
24
Si un défaut survient sur l’ouvrage reliant les postes En cas de non-respect de ces engagements, des étu-
A et B, l’ouvrage B–C entre en surcharge. Pour évi- des ciblées sont conduites, et l’intérêt de procéder à
ter la coupure, le gestionnaire de réseau peut modi- un renforcement du réseau est examiné au cas par
fier le programme d’appel initial, en demandant à B cas, en fonction de la rentabilité économique et de
de diminuer sa production, afin de soulager l’axe la sensibilité de la clientèle.
B–C, et à A d’augmenter le niveau de production De ce fait, le Schéma de développement n’aborde
démarrée pour faire face à l’appel de consommation pas de manière spécifique les aspects qualité de
du poste client, et compenser la baisse de produc- fourniture, excepté quelques points dûment identi-
■
22 COUPURES BRÈVES :
tion de B. La désoptimisation du programme d’appel fiés dans les volets régionaux. interruptions de
l’alimentation électrique
qui résulte de ces réaménagements est mise en
comprises entre une
œuvre de façon préventive, c’est-à-dire avant même 4.2.3 Expertise des ouvrages seconde et trois minutes.
On rencontre surtout
que l’incident ne survienne, si celui-ci est identifié Les contraintes liées à l’état du patrimoine sont iden- ce type de coupures
comme susceptible d’engendrer des surcharges. En tifiées grâce à la connaissance approfondie de cha- lorsque le réseau
est capable d’éliminer
effet, les délais nécessaires au démarrage des unités cun des ouvrages au plus près du terrain. lui-même le défaut
de production sont souvent supérieurs aux durées Concernant celles liées à la robustesse face aux évé- et de reprendre
automatiquement
de surcharges admissibles sur les conducteurs. nements climatiques extrêmes, la démarche d’en- l’alimentation de
Ce type de contrainte, lié à la performance technico- semble a été exposée au chapitre 4.1.5. la clientèle. La durée de
la coupure correspond
économique du système, est généralement détecté S’agissant du maintien en conditions opérationnel- au temps de
fonctionnement des
sur des structures de réseau suffisamment maillées, les, compte tenu du nombre important d’ouvrages
protections d’élimination
avec une forte présence de production modulable. ayant atteint leur durée de vie « théorique » (voir du défaut et des
automatismes de reprise
Il est caractéristique du réseau de grand transport. chapitre 2.3.3), et donc susceptibles de faire l’objet de service.
Le mode de détection de ces contraintes est généra- d’actions de réhabilitation lourde ou de renouvelle-
COUPURES LONGUES :
lement probabiliste : un très grand nombre de ment, une réflexion globale sur la gestion du patri- interruptions de
configurations de disponibilité de la production est moine du réseau est engagée à RTE depuis plusieurs l’alimentation électrique
supérieures à trois
envisagé pour évaluer le volume d’énergie années. Une méthode de hiérarchisation des ouvra- minutes. Elles
«redispatchée» pendant la période considérée. ges concernés a été mise au point, pour définir la correspondent souvent à
des défauts longs sur un
priorité avec laquelle il convient de lancer des exper- ouvrage du réseau de
transport sans possibilité
4.2.2 Analyse de la qualité tises approfondies et les études de solutions.
de reprise automatique
de fourniture Ces priorités sont établies à la maille régionale en de la clientèle par
un quelconque secours.
La qualité de fourniture recouvre une large gamme fonction de plusieurs critères, permettant de croiser : Des manœuvres, dont
de perturbations affectant l’onde électrique (creux • une vision patrimoniale : comportement technique le délai est supérieur
à trois minutes, sont
de tension, harmoniques, flicker, taux de déséquili- de l’ouvrage, état des différents composants (usure, nécessaires et
(22)
bre) ou sa continuité (coupures longues et brèves ). corrosion) ; se révèlent parfois
suffisantes pour
Un certain nombre de contrats(23) définissent les • une vision fonctionnelle : importance de l’ouvrage réalimenter la totalité
engagements mutuels à respecter par RTE et ses pour la qualité de fourniture et la sûreté de fonction- de la clientèle.
23 Contrats Cart
sur le réseau à la fin des années quatre-vingt a ensuite l’objet d’expertises qui permettent d’appré-
avec les clients
conduit EDF à engager, à partir de 1992, une politi- hender de façon détaillée l’état des composants de industriels, contrats avec
les gestionnaires de
que volontariste d’amélioration de la qualité. Celle- l’ouvrage, et de faire de premières propositions réseaux de distribution,
ci a conduit à des niveaux de qualité aujourd’hui glo- concernant les solutions possibles (réhabilitation, ou avec les producteurs.
balement satisfaisants sur tout le territoire. Ainsi, renouvellement), ainsi qu’un premier chiffrage.
excepté certains « points noirs » qui subsistent dans Cette démarche d’expertise n’a pas encore été
ce domaine, la politique de RTE est de maintenir le menée à son terme sur l’ensemble des ouvrages.
niveau de qualité actuelle Ainsi, le Schéma de développement ne présente
À l’heure actuelle, les engagements de RTE en pas une vision parfaitement exhaustive des
matière de coupures longues et brèves sont basés sur contraintes de maintien en conditions opération-
des moyennes constatées les années précédentes. nelles du patrimoine.
25
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
24 Sécurité
simuler les situations à risque, selon la méthodologie cas par cas. Cette analyse intègre la problématique
d’alimentation,
performance technique décrite au chapitre 4.2.1, dans la configuration ini- globale d’utilisation de l’ouvrage : rôle dans le
et économique du
tiale du réseau (sans renforcement), puis en suppo- réseau et accroissement de dépenses de mainte-
système, raccordement
des clients. sant le réseau renforcé, en mettant en œuvre cha- nance.
cune des stratégies de développement susceptibles
de résorber les contraintes identifiées (renforcement Dans la recherche de stratégies de développement
d’une liaison existante, nouvelle liaison, augmenta- du réseau, les différents types de contraintes ne sont
tion de la puissance de transformation…). pas traités indépendamment, en particulier lorsque,
La deuxième étape consiste à valoriser les situations dans une même zone, le réseau est insuffisamment
à risque, pendant toute la durée où le risque est pré- développé et rencontre des problèmes de vétusté :
sent, dans chaque configuration du réseau (avec et les stratégies examinées doivent alors permettre
sans le renforcement). Des coûts sont en effet asso- d’optimiser les actions menées sur l’ensemble du
ciés à chaque fois qu’intervient une coupure de la patrimoine. Par exemple, le renouvellement d’un
clientèle (énergie non distribuée) ou une désoptimi- ouvrage peut à la fois répondre à des besoins de
sation du programme de production. Ces coûts sont développement (augmentation de la consommation
liés respectivement au préjudice causé à la clientèle d’une zone), d’obsolescence (âge du réseau) et de
par une coupure, et au dédommagement des pro- sécurisation mécanique.
ducteurs dont le programme de production a été
perturbé du fait de la congestion. Des coûts sont Rappelons enfin que le développement du réseau de
également imputés au titre des pertes sur le transport contribue de manière non exclusive au res-
réseau(25). pect de certains objectifs : des dispositifs de régula-
■
25 RTE achète L’écart de valorisation obtenu avec et sans le renfor- tion des flux de puissance (transformateurs–dépha-
en effet le volume de cement correspond donc à l’économie engendrée seurs), le développement de nouvelles capacités de
production équivalent
aux pertes d’énergie sur par le nouvel ouvrage, en termes de coûts de production — en particulier décentralisée —, et la
le réseau de transport. congestion, d’énergie non distribuée et de pertes. La maîtrise de la demande dans une autre mesure, peu-
construction d’un indicateur de rentabilité, tenant vent contribuer à soulager les congestions et à amé-
compte du coût financier de l’ouvrage, permet liorer la sécurité d’approvisionnement. ■
26
Exposé des contraintes
▼
5
du réseau à moyen /
long terme
objectif de ce chapitre est de donner actuellement l’objet d’études côté RTE : les exercices
L’
une vision d’ensemble des principales suivants du Schéma de développement permettront
contraintes identifiées sur le territoire de suivre leur évolution, et éventuellement de pré-
national, dans les volets régionaux du senter les projets destinés à les résorber.
Schéma de développement établis en
2003. On n’expose ici que les plus significatives, le 5.1 SÉCURITÉ
lecteur pouvant se reporter à l’annexe 2 pour une
D’ALIMENTATION
vision exhaustive de l’ensemble des contraintes à la
maille de chaque région administrative.
ÉLECTRIQUE
Les contraintes ne se répartissent pas de façon homo- L’origine de ce type de contrainte et la façon dont
gène sur tout le territoire. Les régions sont confron- elle est détectée sont respectivement décrites aux
tées à différentes contraintes selon la configuration du chapitres 4.1.1 et 4.2.1.
réseau (âge des ouvrages, densité), de la production
(fort gisement de production éolienne : nord de la 5.1.1 Des contraintes avérées levées
France ; région hydraulique : Sud et Rhône-Alpes) et par des projets à court terme
de la demande (zone touristiques : sud de la France ; On présente dans ce paragraphe les principaux projets
installations de zones d’activité : nord de la France ; actuellement en cours de concertation ou d’instruction
proximité des frontières ; zones peu denses : réglementaire, la liste exhaustive des projets figurant
Limousin) . dans l’annexe 2, par région administrative.
de court / moyen terme, par un projet identifié La création de la ligne 400 kV Boutre – Broc Carros 26 Ce projet permet en
outre de mieux utiliser
actuellement en concertation ou en cours d’instruc- et le renforcement de la ligne 225 kV Boutre – les capacités de
tion réglementaire. Coudon (réalisé en 2003) apportent une nouvelle production hydraulique
de la vallée de la
D’autres, anticipant généralement des faiblesses sus- capacité d’import vers le littoral, et permettent un Durance et du Verdon.
ceptibles d’apparaître d’ici à quelques années, font « bouclage » 400 kV de l’est de la région Paca(26).
27
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
27 Le projet permet mettra notamment de sécuriser la zone(27). Le réseau 63 kV du Soissonnais connaît à court /
aussi de résoudre les
contraintes liées
moyen terme une redistribution des charges et des
à l’évacuation Alimentation du Lot problèmes de qualité de fourniture. La création
de la production
thermique de la zone La région de Cahors (Midi-Pyrénées) est alimentée par d’une liaison 225 kV et le renforcement de la trans-
(voir chapitre 5.2.2). trois axes 63 kV de capacités différentes. formation 225 / 63 kV, sont destinés à renforcer l’ali-
L’augmentation des consommations de la zone et des mentation électrique de la zone.
charges SNCF fragilise le réseau qui est déjà le siège
de forts transits Nord-Est / Sud-Ouest liés à l’évacua- Alimentation de la Vendée
tion de la production hydraulique du Massif central. Le réseau de transport est insuffisant pour bien ali-
Le renforcement de l’axe nord existant Férouge – menter la Vendée, où le dynamisme de certaines
Cahors permettra de soulager la zone. Le projet a fait zones (côtières notamment), amènent le réseau
l’objet d’un débat public en 2003. haute tension en limite de capacité. Cette situation
est aggravée par les forts transits interrégionaux,
Alimentation de l’ouest de l'Île-de-France orientés du Poitou-Charentes vers la Bretagne. Un
La croissance des consommations de cette zone a premier élément de réponse à l’alimentation de la
conduit à fragiliser l’alimentation de la clientèle. Vendée sera apporté par le projet de création d’une
Deux renforcements sont prévus en très haute nouvelle injection 225 / 90 kV à Val-de-Sèvres, cou-
tension : plée avec un renforcement du réseau 90 kV sur
• la création, d’ici à 2007, du poste 400 / 225 kV Pouzauges. Un transformateur-déphaseur, installé
d’Yvelines, raccordé au poste d'Élancourt par une au poste de Granzay au départ vers Niort, permettra
liaison 225 kV, devrait permettre de sécuriser l’ali- également de soulager les contraintes de la zone.
mentation de la clientèle des Yvelines, du sud des
Hauts-de-Seine et du quart sud-ouest de Paris ; Zone de Saint-Nazaire – La Baule – Guérande
• au nord-ouest de la première couronne, le projet Afin d’assurer la sécurité d’alimentation électrique et
de création de liaison souterraine 225 kV Nanterre – la capacité de développement de la zone de Saint-
Nourotte permettra de rééquilibrer les charges entre Nazaire, de la Baule et de la presqu’île guérandaise
les postes de la zone. — deuxième pôle de consommation derrière l’ag-
glomération nantaise —, il est prévu de remplacer la
Alimentation du bassin annécien ligne 63 kV Guersac – Pontchâteau par une ligne
Le bassin annécien (Rhône-Alpes) est alimenté en 225 kV.
trois poches non sécurisées, à partir d’un réseau issu
du réseau 400 kV national via les postes de transfor- Autres agglomérations
mation de Génissiat, de Cornier et d’Albertville. Par • Agglomération de Caen : de fortes contraintes,
ailleurs, l’ensemble du réseau est d’ores et déjà en situation normale et dégradée sur la transforma-
saturé. La création d’un poste de transformation tion 225 / 90 kV du poste de la Dronnière, situé au
400 / 63 kV (actuellement en cours de concertation) sud de Caen, et sur les ouvrages 90 kV en sortie du
permettra de lever les difficultés d’alimentation de poste entraînent des risques de coupures qui concer-
l’agglomération d’Annecy. Le projet comporte des nent toute la région caennaise. Pour y remédier, le
étapes ultérieures qui permettront de lever les difficul- projet consiste à renforcer la transformation et les
tés d’alimentation des zones situées à l’est d’Annecy. lignes d’alimentation de l’agglomération.
28
• Agglomération d’Amiens : le réseau d’alimenta- siège de très nombreuses contraintes qui rendent
tion 90 kV arrivant à saturation, il a été décidé de leur exploitation très délicate. À cela s’ajoutent un
basculer les charges sur le réseau 225 kV via le poste taux annuel très élevé d’accroissement de la
source d’Amargue et ses nouvelles alimentations consommation (3,6 % de 1996 à 2000, avec des
225 kV, plus aptes à les accueillir. prévisions de l’ordre de 3 % d’ici à 2005), et une sol-
• Agglomération de Montpellier : la structure des licitation supplémentaire en cas d’exportations vers
réseaux de la zone de Montpellier entraîne, à moyen l’Espagne. La puissance mise en précarité est d’envi-
terme, des risques de surcharge, avec des consé- ron 250 MW en 2002.
quences en termes de coupures longues et brèves et
de tenue de tension. Alimentation de Strasbourg
• Agglomération de Mulhouse : à moyen terme, Une contrainte apparaît sur une des liaisons 225 kV
on observe un dépassement des capacités de transits d’alimentation du poste de Graffestaden à partir du
des ouvrages (lignes, transformateurs) alimentant le poste 400 / 225 kV de Marlenheim, qui dessert une
« pays du Sundgau », situé au sud de Mulhouse. La partie de la ville de Strasbourg et du nord de l’Alsace.
création du poste de transformation 225 / 63 kV
d’Hirsingue, permettra de lever la majorité des Alimentation de l’est de la région parisienne
contraintes dès 2006, en rapprochant la source Des contraintes très importantes risquent de survenir
d’énergie électrique des lieux de consommation. à très court terme sur plusieurs couloirs 225 kV de la
zone, en particulier autour du poste 400 / 225 kV de
5.1.2 Des contraintes qui appelleront Villevaudé, et dans le Val-de-Marne
des réaménagements du réseau
à moyen terme Boucle 63 kV du nord des Ardennes
Avec les hypothèses élaborées aux niveaux national Des contraintes de transits apparaissent à moyen
et régional, les simulations réalisées dans le cadre de terme sur cette zone située entre les postes 225 /
cet exercice ont permis d’identifier d’autres contrain- 63 kV de Chooz et Mohon. La situation, si elle est
tes : certaines sont moins critiques ou susceptibles maîtrisée aujourd’hui, pourrait rapidement se dégra-
d’apparaître à plus long terme. D’autres, au der en cas de croissance soutenue des consomma-
contraire, sont déjà constatées sur le réseau et tions.
devront être résolues à moyen terme. Pour ces
contraintes, des études approfondies sont d’ores et Autres agglomérations
déjà menées par RTE, afin d’identifier les meilleures • Grenoble : à moyen terme, les alimentations
stratégies pour les lever. nord-ouest et nord-est à 225 kV de Grenoble s’avè-
On présente ici les contraintes les plus significatives, rent insuffisantes pour alimenter la clientèle d’une
et le lecteur pourra se reporter à l’annexe 2 pour une part — en particulier en prévision de l’arrivée de
description exhaustive, par région administrative. clients industriels — et pour évacuer la production
hydraulique d’autre part.
Alimentation de la Vendée • Agglomération de Perpignan : l’augmentation
Le réseau de transport demeure insuffisant pour sensible des consommations de la zone, qui attire
bien alimenter la Vendée, malgré les aménagements beaucoup de nouveaux résidents, fragilise le réseau
prévus (nouvelle injection 225 / 90 kV et renforce- 63 kV desservant l’agglomération (en particulier au
ment du réseau 90 kV). Le fort potentiel d’énergie départ du poste 400 / 63 kV de Baixas).
électrique arrivant au sud de Niort (Granzay), com- • Agglomération de Montpellier : compte tenu
biné au fort appel de la Loire-Atlantique et de la de la structure des réseaux 63 kV et de la sensibilité
Bretagne sur le poste d’interconnexion et de trans- des consommations de la zone montpelliéraine, des
formation de Cordemais, sollicite le réseau de trans- surcharges risquent d’apparaître à moyen terme
port qui arrive en limite de capacité. dans différents cas de perte d’ouvrages 63 kV ou
225 kV, avec des conséquences en termes de coupu-
Alimentation de Dax res longues et brèves, et de tenue de la tension.
Les réseaux 63 et 225 kV de la région de Dax sont le • Agglomération de Dijon : l’évolution naturelle
29
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
des charges sature à moyen terme la capacité de d’une zone (correspondant généralement à l’instal-
transformation des postes d’injection situés autour lation de nouvelles zones d’activité, par exemple à
de Dijon. En dépit des travaux prévus à court terme proximité des agglomérations) ;
(construction du câble Petit Bernard – Romelet), le • les raccordements de clients identifiés : RFF, clients
réseau 63 kV ainsi que les transformations installées industriels, producteurs ;
demeurent sous-dimensionnés. • les raccordements des producteurs éoliens, dont la
• Nancy : L’organisation du réseau 63 kV issu des problématique est traitée dans sa globalité, dans la
deux postes de transformation alimentant l’agglo- mesure où la forte volatilité des demandes ne per-
mération, conduira à une insuffisance de transfor- met pas de dresser un inventaire fiable des contrain-
mation. De plus, l’alimentation de la boucle intra- tes engendrées (voir chapitre 3.2.2). Un éclairage est
muros de Nancy arrivera à saturation. toutefois donné sur les contraintes susceptibles
• Nice – Cannes – Grasse – Antibes : cette grande d’apparaître sur le réseau amont.
zone urbaine du littoral méditerranéen est alimen-
tée par des lignes 225 kV issues des postes de Broc- NB : les besoins avérés de raccordement des
Carros et Biançon. À moyen terme, la perte d’une clients ne sont connus qu’à court terme. Les
de ces lignes risque d’entraîner, à certaines pério- contraintes observées à long terme ne peuvent
des, le déclenchement automatique des ouvrages résulter que d’hypothèses caractérisées par une
restants, et de conduire ainsi à la mise hors tension forte volatilité (voir chapitre 3.2.2). Les contraintes
de toute la zone. présentées dans ce document reflètent l’ensem-
• Avignon : dès aujourd’hui, la perte d’une des ble des demandes de raccordement connues des
lignes 225 kV alimentant une zone englobant l’ag- gestionnaires de réseaux début 2003. Certains
glomération d’Avignon et une partie du sud du projets de raccordement sont susceptibles d’être
Vaucluse et du nord des Bouches-du-Rhône modifiés ou abandonnés par les demandeurs ;
entraîne, à certaines périodes, des surcharges sur les d’autres peuvent s’ajouter à la liste.
autres ouvrages, avec pour conséquences des cou-
pures importantes (de l’ordre de 100 MW) de la 5.2.1 Raccordements de postes sources
clientèle. La création d’un poste source peut être nécessaire
pour satisfaire les besoins de développement du
5.2 RACCORDEMENT réseau de distribution, lorsque sa capacité est insuf-
fisante pour alimenter les consommations (création
DES CLIENTS
de zones d’activités, par exemple). Cette contrainte
La problématique du raccordement se pose diffé- peut être résolue soit par un renforcement du réseau
remment suivant la nature du client, qu’il soit pro- de distribution à partir des postes sources existants,
ducteur ou consommateur, industriel ou distribu- soit par l’apport d’une nouvelle injection de puis-
teur. Si l’arrivée d’un client entraîne nécessairement sance, c’est-à-dire par la création d’un nouveau
la réalisation des ouvrages permettant son raccor- poste source. L’arbitrage entre les deux types de
dement sur le réseau de transport (liaisons et / ou solutions s’appuie sur une comparaison de leurs per-
poste de raccordement), il peut arriver que la nou- formances technico-économiques, vues du réseau
velle injection / soutirage engendre des contraintes de distribution, et compte tenu des coûts du raccor-
sur le réseau de transport situé en amont du client, dement du nouveau poste source.
par saturation des ouvrages déjà présents et non Les cartes des pages suivantes indiquent les projets
dimensionnés pour l’accueillir. de création de postes sources en cours d’instruction
On a choisi dans ce chapitre de distinguer : réglementaire, et les contraintes identifiées sur les
• les raccordements des distributeurs, par la créa- réseaux de distribution qui correspondent à une
tion de nouveaux postes sources, qui sont liés à une demande formulée par les distributeurs, pour
augmentation significative des consommations laquelle une étude est en cours.
30
Postes sources
en projet
31
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Postes sources :
demandes de
raccordement
5.2.2 Raccordements de clients identifiés tement Paris au centre des principales villes de l’Est de
RFF la France, d’ici à 2007. Cette ligne à grande vitesse
Afin de développer un véritable réseau ferroviaire sera raccordée au réseau de RTE — 400 ou 225 kV
transeuropéen pour le fret et les voyageurs, et — par l’intermédiaire de cinq sous-stations réparties
d’améliorer les temps de parcours entre aggloméra- sur trois régions et situées aux points kilométriques
tions, de nouveaux projets de lignes à grande vitesse 22, 88, 151, 212 et 270 : l'Île-de-France (poste
sont envisagés par RFF à moyen terme. Le développe- 400 kV de Penchard en coupure sur la ligne 400 kV
ment de ces nouvelles lignes s’accompagne de la Plessis-Gassot – Chambry), la Champagne-Ardenne
mise en service de points de soutirage (« sous-sta- (postes 225 kV de Vézilly en coupure sur la ligne
tions ») destinées à leur alimentation électrique. 225 kV Ormes – Soissons, et de Cuperly en double
Parmi ces projets, le TGV Est est destiné à relier direc- antenne depuis Vesles 225 kV), et la Lorraine (postes
32
de Moulon raccordé en antenne depuis Vandières Les projets de nouvelles productions concernent la
225 kV, et Trois Domaines, en coupure sur l’axe centrale à cycle combiné au gaz de Dunkerque, des
225 kV Revigny – Vandières). La création de ces sous- unités de cogénération (IGCC Normandie au Havre),
stations nécessite, dans certains cas, des réaménage- d’incinération d’ordures ménagères (environs de
ments du réseau ou un renforcement des transfor- Saint-Jean-de-Folleville, Syctom à Issy-les-
mations. Afin de respecter les échéances fixées par Moulineaux) et de fermes éoliennes.
RFF pour la mise en service commerciale du TGV, les
cinq sous-stations devraient être raccordées en 2005 5.2.3 Raccordements de producteurs
(les cinq projets correspondants sont actuellement en éoliens
cours d’instruction réglementaire). Les récentes directives européennes visant à promou-
D’autres projets envisagés par RFF à moyen terme voir les sources d’énergies renouvelables, et traduites
font l’objet de demandes de raccordement des futu- en objectifs chiffrés dans l’arrêté concernant la
res sous-stations : Programmation pluriannuelle des investissements de
• le projet de ligne à grande vitesse « Rhin-Rhône » production, ont conduit les pouvoirs publics à propo-
qui devrait permettre de réaliser l’interconnexion ser des incitations financières qui suscitent un fort
européenne entre l’Europe du Nord et de l’Est et la engouement de la part des futurs producteurs
Méditerranée. Deux sous-stations sont prévues en d’énergie d’origine éolienne. RTE et les gestionnaires
Franche-Comté (entre Montbéliard et Belfort et au de distribution reçoivent un grand nombre de
nord de Besançon), et une sous-station en demandes de raccordement pour lesquelles ils réali-
Bourgogne à l’est de Dijon ; sent des études de réseau, afin d’évaluer la capacité
• le projet de ligne à grande vitesse « Languedoc- d’accueil des sites les plus sollicités par les produc-
Roussillon » qui complète l’alimentation du bassin teurs. Ces demandes sont le plus souvent localisées
méditerranéen vers l’Espagne. Deux sous-projets sont sur les sites les plus favorables du point de vue du
envisagés : le contournement de Nîmes et de potentiel éolien (zones de vent, topologie du ter-
Montpellier, avec la création d’une sous-station à rain…), mais ces zones ne sont pas forcément celles
Montpellier et la ligne nouvelle Perpignan – qui engendrent le moins de difficultés d’évacuation
Barcelone, avec le raccordement d’une sous-station pour le réseau de transport.
au sud-ouest de Perpignan ;
• d’autres projets ferroviaires de RFF, comme la ligne Comme on l’a vu au chapitre 3.2.2, les files d’attente
à grande vitesse entre Lyon et Turin, n’ont pas été pris qui reflètent les demandes de raccordement évoluent
en compte dans ce premier Schéma de développe- très rapidement : les producteurs formulent leurs
ment, compte tenu des incertitudes portant sur les demandes bien avant de recevoir les autorisations
puissances et les localisations des sous-stations. administratives nécessaires à leur implantation, les
éventuelles contraintes engendrées par leur raccor-
Le raccordement d’autres sous-stations est prévu, dement sur le réseau ne constituant qu’un des élé-
dont certaines sont en cours d’instruction : en ments de l’optimisation de leur projet.
Bretagne (Château-Malo en 2005), Lorraine (Langley La répartition des demandes de raccordement de
et Moyenmoutiers en 2004), Pays de la Loire (La production éolienne est aujourd’hui relativement dif-
Roche-sur-Yon en 2006). Des demandes ont été for- fuse sur tout le territoire : la quasi-totalité des régions
mulées en Aquitaine, Midi-Pyrénées, Champagne- administratives était concernée au premier semestre
Ardenne et Franche-Comté. 2003. Trois zones principales se détachent cepen-
dant, reflétant les zones à fort potentiel éolien : une
Clients industriels et nouvelles productions zone « Ouest », incluant la Bretagne et une partie
Des projets de raccordement de clients consomma- des régions Basse-Normandie et Pays de la Loire ; une
teurs ou producteurs sont recensés dans les volets zone « Nord », incluant le Nord-Pas-de-Calais, la
régionaux du Schéma de développement, et nécessi- Haute-Normandie, l'Île-de-France, la Picardie et une
tent la création de nouveaux ouvrages (lignes de rac- partie de la région Centre ; et une zone « Sud » com-
cordement ou création de postes), voire des renforce- prenant le Languedoc-Roussillon, l’Auvergne et
ments du réseau amont. Rhône-Alpes.
33
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Pour un volume de production donné au niveau natio- raccordement et la délivrance des premiers permis de
nal, la présence de contraintes dépend directement de construire par les préfets dans ces régions peut
la diffusion des demandes sur le territoire. Des études engendrer l’apparition de faiblesses du réseau pour
menées récemment par RTE ont montré que la capacité évacuer cette production.
d’accueil du réseau existant se monte à près de
7 000 MW au total, sous réserve que les projets soient À l’inverse, certaines régions peuvent accueillir les
placés sur des sites « favorables » du point de vue du demandes prises en compte sans engendrer de
réseau de transport : à l’exception de zones déjà contraintes, le nombre de demandes enregistrées
contraintes par d’autres types de production, la capacité demeurant relativement faible à ce jour. Il s’agit d’une
d’accueil est d’autant plus grande que la répartition des zone partant de l’est de la France (Lorraine, Franche-
projets est uniforme sur le territoire. En revanche, l’hy- Comté, Alsace, Bourgogne) vers un grand quart sud-
pothèse de 6 000 MW à l’horizon 2007, cohérente avec ouest (Limousin, Aquitaine). La Haute-Normandie est
les objectifs fixés dans la PPI, et déclinée géographique- une région disposant également d’une forte capacité
ment selon la répartition reflétée dans les files d’attente, d’accueil de la production éolienne.
fait émerger des contraintes. Le lecteur pourra se repor-
ter aux cartes régionales de l’annexe 2, qui font figurer Une estimation plus détaillée des « zones de fragilité
les contraintes correspondant aux demandes formulées électrique » liées à l’implantation de production
au premier trimestre 2003. Compte tenu de leur forte éolienne sera disponible dans les exercices suivants
volatilité (voir chapitre 3.2.2), on ne présente ici que les du Schéma de développement, à mesure que les
zones où le réseau, déjà saturé, ne permet pas d’écou- demandes de raccordement auront été confirmées
ler une nouvelle production. par les producteurs.
34
■
En Aquitaine, la production locale est pénalisée. Il en et la Lorraine. La construction du poste de 28 Ce projet permet
est de même en Midi-Pyrénées, et certaines contrain- Sarrebourg Nord 225 kV, dans le cadre du projet Vigy également de sécuriser
l’alimentation de la
tes dans cette région et en Languedoc-Roussillon – Marlenheim résoudra cette contrainte(29). zone, en évitant
peuvent également influencer l’évacuation de la pro- le recours au délestage
(voir chapitre 5.1.1).
duction hydraulique du Massif central, des Cévennes, En Nord-Pas-de-Calais, le réseau à 400 kV d’évacua-
voire la production thermique et hydraulique de la tion de la centrale nucléaire de Gravelines, et alimen-
vallée du Rhône. tant la région lilloise, est bouclé dans la partie sud
■
29 Le poste de
par un axe unique de faible capacité de transit :
Sarrebourg Nord
En Auvergne, en période de forte hydraulicité, les axes Argoeuves (Amiens) – Chevalet – Gavrelle (Arras) – permettra en outre
d’améliorer la qualité
225 000 volts d’évacuation de cette production sont Avelin (Lille). En transitant la puissance issue des cen- de fourniture dans
exploités à la limite de leur capacité. trales nucléaires normandes, la partie de cet axe la région de Sarrebourg.
■
sits d’énergie interrégionaux, la situation est d’autant de Gavrelle. 30 Aux heures
de faibles charges d’été
plus délicate, les lignes n’étant pas dimensionnées En cas d’incident affectant ce réseau, l’axe
ou d’intersaison,
pour ce double usage (axes 225 kV de l’Ardèche et Argoeuves – Chevalet – Gavrelle doit reprendre une il peut être nécessaire
pour la sécurité du
axes 225 kV de l’agglomération grenobloise). partie de la charge électrique, et se trouve en satu- système de modifier
Par ailleurs, la ligne 400 kV Chaffard – Grande-Île ration compte tenu de la demande de la région lil- le plan de production
local à moindre coût, en
constitue un goulet d’étranglement dans la gestion loise. En heure de pointe, ces incidents peuvent faisant fonctionner
du système électrique de la région : de très faible entraîner des surcharges avec risque d’écroulement des groupes charbon ou
fioul de la région, avec
capacité, elle s’avère incapable d’alimenter les en cascade conduisant à des coupures profondes de pour conséquences
consommations industrielles ou pour alimenter les l’alimentation(30). Pour éviter les surcharges, des bais- des surcoûts de
production importants.
stations de pompage, et engendre des modifications ses de production de la centrale nucléaire de À noter que les
exportations vers
des plans de production nucléaires et hydrauliques. Le Gravelines sont nécessaires et compensées par le
la Belgique, en raison
projet Lyon – Chambéry (remplacement de la ligne démarrage de productions locales d’origine fossile, de l’appel de puissance
vers le poste d’Avelin
400 kV à un circuit Chaffard – Grande-Île par une liai- plus coûteuses et plus polluantes. La reconstruction qu’elles occasionnent,
son 400 kV à deux circuits) permettra de résorber ces de cet axe permet de résorber ces contraintes constituent un
amplificateur de
difficultés. contrainte.
5.3.2 Pénalisation des échanges
En Paca, l’absence de « bouclage » du réseau 400 kV transfrontaliers
■
et la faible densité du réseau sous-jacent nécessite le La France, interconnectée avec de nombreux pays, 31 Les projets
prioritaires européens
démarrage de productions thermiques très coûteuses est naturellement exportatrice vers ses voisins, et
concernant
(et très polluantes) dans la région, et une désoptimi- constitue également le point de passage de transits le réseau de transport
français, indiqués dans
sation de la production hydraulique. La création de internationaux : les lignes d’interconnexion sont sol- la décision du Parlement
l’axe 400 kV Boutre – Broc-Carros et le renforcement licitées en permanence. européen, sont
les suivants : lignes
de la ligne 225 kV Boutre – Coudon permettent de Plusieurs contraintes de ce type sont localisées au Moulaine – Aubange,
créer une nouvelle capacité d’import vers le littoral, et niveau des interconnexions avec les pays voisins : on Avelin – Avelgem et
Vigy – Marlenheim,
de mieux utiliser les capacités de production hydrauli- distingue les plaques France – péninsule ibérique, augmentation de
que de la vallée de la Durance et du Verdon(28). Belgique – Allemagne – Pays-Bas, et France – la capacité par le biais
de l’interconnexion
Suisse – Italie. Dans sa volonté d’augmenter le taux existante entre la France
et l’Italie ; nouvelle
En Lorraine et en Alsace, l’évacuation de la produc- d’interconnexion des pays membres de l’Union euro-
interconnexion entre
tion mosellane entraîne des congestions sur le réseau péenne la Commission européenne a identifié une la France et l’Italie ;
nouvelle interconnexion
225 kV entre Vigy et Saint-Avold, qui nécessitent un liste de projets prioritaires(31) dans sa décision traversant les Pyrénées
réaménagement de la production locale, notamment n° 1229/2003/CE (cf. [12] page 44). entre la France et
l’Espagne ; nouvelles
thermique et hydraulique. La création de la liaison Ces projets sont caractérisés par leur contribution au connexions dans le nord
400 kV Vigy – Marlenheim résoudra cette difficulté. renforcement de la sécurité d’approvisionnement et de la France, nouvelles
connexions dans
Par ailleurs, le poste de Sarrebourg n’est pas dimen- par leur impact significatif sur le fonctionnement le sud-ouest de
sionné pour permettre d’assurer un lien entre l’Alsace concurrentiel du marché intérieur. la France.
35
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
36
Actions de maintien en conditions
opérationnelles en projet
37
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
32 Jusqu’à l’horizon
considéré, l’alimentation
de l’état de chaque équipement composant l’ou- Alpes-Côte d’Azur ; Strasbourg et Bas-Rhin(32). Ces
de la pointe Bretagne vrage, qui s’acquiert grâce à des analyses approfon- contraintes doivent être levées à moyen terme avec
est garantie par le
réseau 225 kV régional, dies menées sur le terrain. Toutes ces analyses la concrétisation des projets Boutre – Broc-Carros et
avec la mise en service n’ayant pas été menées à terme à ce jour, le Schéma Vigy – Marlenheim.
d’un transformateur-
déphaseur au poste de développement ne propose pas une liste exhaus- Le déficit de production en Bretagne fragilise égale-
de Launay. tive des contraintes. On expose ici les principales ment le réseau dans cette région, en y rendant plus
identifiées sur le réseau, et le lecteur pourra se repor- délicate la tenue de la tension. Pour y faire face et
ter à l’annexe 2 pour une présentation détaillée des éviter un incident de grande ampleur comme en
ouvrages concernés, tous niveaux de tension 1987, les groupes de Cordemais sont aujourd’hui de
confondus. plus en plus sollicités.
Concernant la très haute tension, plusieurs ouvrages
devront faire l’objet, à terme, d’actions de maintien 5.5.2 Des goulets d’étranglement
en conditions opérationnelles : il s’agit essentielle- sur le réseau coûteux pour
ment d’une partie du réseau 225 kV de la région la collectivité
Centre, du réseau 400 kV et 225 kV d’évacuation de En premier lieu, la trop faible capacité de certains
la production hydraulique du Massif central, et axes peut limiter les échanges d’énergie entre les
d’une partie du réseau 225 kV du Haut-Rhin (dont régions.
l’âge des ouvrages est souvent supérieur à soixante Ces « congestions » conduisent à diminuer la pro-
ans). Concernant la haute tension, des travaux duction de certains sites pour faire appel à d’autres
seront vraisemblablement à prévoir en Alsace, en groupes, plus chers et plus polluants : c’était le cas
Lorraine, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. des axes de la basse vallée du Rhône — jusqu’à la
La région parisienne devra poursuivre les actions sur mise en service des nouvelles lignes Tavel – Tricastin
les postes 63 kV, ainsi que sur les postes 400 kV du en 2002 —, ainsi qu’aujourd’hui les axes Lyon –
Chesnoy et 225 kV de Villejust et Villevaudé. Chambéry (ligne Chaffard – Grande-Île) et Amiens –
38
Arras (ligne Argoeuves – Chevalet – Gavrelle) dont le 5.5.3 Une problématique
tronçon entre Chevalet et Gavrelle été mis en service de renouvellement encore
en 2003, pour une reconstruction complète en relativement marginale
2004. Le réseau 400 kV est relativement récent : schémati-
Les autres contraintes de ce type sont localisées au quement, les lignes simples (5 000 kilomètres) sont
niveau des interconnexions avec les pays voisins. les plus anciennes avec un âge moyen de trente-neuf
Elles constituent des goulets d’étranglement qui ans en 2001 ; les files de pylônes portant deux circuits
limitent la fluidité des échanges et freinent la mise ou plus (8 200 kilomètres) ont un âge moyen de dix-
en place d’un marché concurrentiel de l’électricité en neuf ans en 2001.
Europe : l’augmentation des capacités d’échanges, Dans le cas des liaisons entre Lyon et Chambéry ou
avec l’Espagne notamment mais aussi vers la entre Amiens et Arras, les questions de vieillissement
Belgique, est liée à la mise en service à moyen terme ont rejoint le problème de trop faible capacité (voir
de nouvelles lignes d’interconnexion : le projet chapitre 5.5.2) pour proposer la dépose / reconstruc-
Baixas – Bescano permettra d’atteindre une capacité tion de ces ouvrages.
d’échange de 2 800 MW, et la pose du deuxième Le réseau d’évacuation de l’hydraulique du Massif
terne de la ligne Avelin – Avelgem permettra de sou- central compte des lignes parmi les plus anciennes du
lager les contraintes qui pèsent sur les lignes d’inter- réseau, en 400 kV et plus encore en 225 kV. À terme,
connexion. se pose la problématique de leur renouvellement, et
Des congestions peuvent également apparaître sur ensuite de l’évolution du réseau dans cette zone.
le réseau en amont des interconnexions, comme En outre, deux postes du réseau 400 kV de la région
dans les Landes, pour atteindre 4 000 MW d’échan- parisienne devront faire l’objet de réaménagements
ges avec l’Espagne ou sur le réseau de la région lil- à moyen terme. Il s’agit des postes du Chesnoy
loise. (Montereau) et de Villevaudé (Marne-la-Vallée), dont
De fortes importations d’électricité de Grande- la réhabilitation est proposée pour 2008 : au-delà
Bretagne vers le continent créent par ailleurs des des matériels, leur structure même ne répond plus
congestions sur le réseau 400 kV — ainsi que sur les aux normes actuelles d’exploitation, et s’avère
réseaux de tension inférieure — en Nord-Pas-de- aujourd’hui inadaptée au regard de leur fonction sur
Calais. le réseau.
39
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
DUNKERQUE
LAIS
LILLE
B E VA
ALENCIENNES
A
DOU
DOUAI-
DO
OU
O U
UA S MAUBEUGE
MA
AUBEUGE
CHARLEVILLE ÉZIÈRES
CHERBOURG AMIENS SAINT-QUENTIN
LE HAVRE
BEAUVAIS COMPIÈGNE
ROUEN
CAEN FORBACH
ELBEUF REIMS
CREII
CREIL
METZ HAGUE
MEAUX CHÂLONS-
SAINT-MALO EVREUX NANCY
EN-CHAMPAGNE
S
SAIN
CHARTRES
ST
TRA
T A
RENNES
TROYES COLMAR
LAVAL
LE MANS
ÉPINAL
QUIMPER ORLÉANS
MONTARGIS BELFORT MULHOUSE
LORIENT BLOIS
VANNES ANGERS
DIJON
MONTBÉLIARD
SAINT-NAZAIRE TOURS BOURGES
BESANÇON
NANTES NEVERS
CHÂTEAUROUX
CHOLET CHALON-SUR-SAÔNE
POITIERS
NIORT THONON-LES-BAINS
MONTLUÇON
BOURG-EN-BRESSE
LA ROCHELLE AN
ANN
VICHY CLU
LUS
USE
LIMOGES
ROANNE ANNECY
CY
ANGOULÊME
LYON
LY N CHAMB
MBÉRY
CLERMONT-FERRAND
PÉRIGUEUX SAINT-ETIENNE
BORDEAUX GRENOBLE
BRIVE-LA-GAILLARDE
ROMANS-
BERGERAC SUR-ISÈRE
VALENCE
ARCACHON
AGEN ALÈS
MONTAUBAN
MENTO
ALBI
NÎMES
CASTRES MONTPELLIER
NNE
PAU TOULOUSE NICE
ARLES
TARBES
FRÉJUS
SÈTE
MARSEILLE
BÉZIERS
AIX-EN-PROVENCE
TOULON
P
la performance technique
et Économique du système
40
▼
6 Conclusion
6.1 UN PREMIER EXERCICE
La réalisation du présent Schéma de développement est le premier exercice de ce type. Il
s’insère dans la logique globale de prévisions à moyen / long terme de l’évolution du sys-
tème électrique prévue par la loi du 10 février 2000.
Il constitue le volet réseau de transport de ces études prospectives. Il a pour but d’identifier
les contraintes susceptibles d’apparaître sur le réseau à un horizon de dix à quinze ans, sur
la base d’un corps d’hypothèses élaboré par RTE à partir du bilan prévisionnel, de la pro-
grammation pluriannuelle des investissements de production et de données recueillies à
l’échelon régional.
Les hypothèses liées à l’évolution de la consommation s’appuient sur des chroniques pas-
sées et de nombreux travaux externes à RTE. Les écarts entre les différents scénarios sont
relativement faibles et se traduiraient essentiellement par une anticipation ou un décalage
dans le temps de la réalisation des ouvrages de renforcement de réseau.
Les hypothèses concernant les échanges en Europe sont liées à la volonté politique de déve-
lopper les échanges internationaux pour, d’une part assurer la sûreté de fonctionnement
des réseaux, en favorisant les possibilités de secours mutuel au sein de l’Europe lors d’une
défaillance d’un équipement de transport ou de production ; d’autre part favoriser la consti-
tution d’un marché européen de l’électricité. Elles traduisent l’évolution des différentiels de
prix au sein du marché européen de l’électricité, et la compétitivité des groupes de produc-
tion français au sein du parc européen.
41
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Les hypothèses de production sont plus volatiles ou difficiles à prévoir que par le passé. Si les
parcs de production nucléaire et hydraulique sont stables à l’horizon du Schéma de dévelop-
pement, il existe des incertitudes sur les déclassements éventuels de tranches thermiques et
sur le raccordement de nouveaux cycles combinés. En matière d’énergies renouvelables, si
les possibilités d’implantation de cogénération économiquement justifiées sont aujourd’hui
quasiment saturées, le développement de la production d’origine éolienne, que ce soit en
termes de volume global ou de localisation, est encore très difficile à appréhender.
42
• pour le maintien en conditions opérationnelles du patrimoine, il est nécessaire que RTE
poursuive le diagnostic des besoins en menant des analyses approfondies pour préciser les
ouvrages qui devront faire l’objet d’actions de renouvellement ou de réhabilitation.
Enfin, l’ensemble des régions est concerné par la mise en œuvre de la politique de sécuri-
sation mécanique destinée à accroître la robustesse du réseau public de transport face aux
événements climatiques extrêmes.
Le deuxième point pour lequel RTE disposera d’une meilleure vision des perspectives
concerne le patrimoine réseau, avec d’une part la progression de la politique de sécurisa-
tion mécanique, et d’autre part une appréciation plus précise des besoins dans le domaine
du maintien en conditions opérationnelles via les résultats des expertises sur l’état du patri-
moine en cours.
43
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
▼ Bibliographie
[1] Loi n° 2000-108 du 10 février 2000 modifiée [9] Directive 2001/77/CE du Parlement européen
relative au développement et à la modernisation et du Conseil du 27 septembre 2001 relative à la
du service public de l’électricité. promotion de l’électricité
produite à partir de sources d’énergie
[2] Schémas de services collectifs de l’énergie : renouvelables sur le marché intérieur
décret n° 2002-560 du 18 avril 2002. de l’électricité.
44
▼
ANNEXE 1
Contexte réglementaire
et administratif relatif
aux projets de réseau
es ouvrages de transport d’énergie aux procédures réglementaires des projets d’ouvra-
L
électrique sont réalisés dans un but ges électriques. On décrit dans les chapitres qui sui-
d’utilité publique. La reconnaissance de vent les différentes phases de l’instruction adminis-
l’utilité publique du projet est néces- trative des projets de développement, et les livrables
saire dès lors qu’il nécessite le recours à propres à chaque étape.
la mise en servitudes ou à l’expropriation.
L’appréciation de l’utilité publique résulte de la mise
L’ÉTUDE PRÉALABLE
en présence de l’intérêt spécifique du projet avec les
autres intérêts, publics ou privés (patrimoine culturel
DE L’OPPORTUNITÉ
et naturel, agricole, industrie, urbanisme et aména- DES PROJETS
gement du territoire…). Elle est reconnue au terme La circulaire du 9 septembre 2002 prévoit l’élabora-
d’une procédure administrative, précédée d’une tion par le maître d’ouvrage de deux dossiers visant à
large concertation, et dont l’étude d’impact est la apprécier l’opportunité du projet.
pièce maîtresse. RTE élabore tout d’abord le dossier de justification
Dès 1992(33), EDF s’est engagée à mettre en œuvre, le technico-économique de l’ouvrage, qui précise les
■
33 Protocole
du 25 août 1992.
plus en amont possible de chacun de ses projets de hypothèses et les besoins qui sont à l’origine du pro-
haute et très haute tension, une large concertation jet, les différentes solutions envisagées permettant de
avec l’ensemble des partenaires concernés (élus, satisfaire les besoins identifiés, ainsi qu’une estima-
associations …). En particulier, des mesures de réduc- tion des avantages et inconvénients au regard
tion d’impact des lignes aériennes et de compensa- notamment du montant de l’investissement et de
tion ont été prévues (recours à la technique souter- l’impact sur l’environnement.
raine, indemnisation du préjudice visuel…). Le dossier de justification technico-économique fait
Les accords « Réseaux électriques et environnement », l’objet d’une présentation à l’autorité de tutelle,
signés entre l’État et le groupe EDF, expriment les c’est-à-dire :
engagements environnementaux d’EDF — et désor- • pour les projets de lignes à 400 kV ou 225 kV, la
mais de RTE — relatifs au réseau de transport d’élec- Direction de la demande et des marchés énergéti-
tricité auprès des pouvoirs publics. Le dernier accord, ques (Dideme) ;
signé au début de l’année 2002, institue, pour cha- • pour les projets de lignes à 90 kV et 63 kV et les
que projet, la mise en place d’instances de concerta- postes, la Direction régionale de l’industrie, de la
tion au niveau local, et décrit le dispositif d’accompa- recherche et de l’environnement (Drire) concernée.
gnement des projets de nouvelles lignes électriques. Si le dossier est jugé recevable, le maître d’ouvrage
■
34 Le dossier de
La circulaire (cf. [4] page 44) adressée le 9 septem- est invité à élaborer un dossier de présentation(34) sur présentation est rédigé à
l’intention du préfet, ou
bre 2002 aux préfets de région et de département, lequel s’appuiera la concertation préalable à l’instruc-
du ministre chargé de
précise la position de l’administration sur les moda- tion administrative du projet. Ce dossier reprend les l’Énergie si l’ouvrage est
une ligne de tension
lités d’application de l’accord relatives à l’organisa- éléments de justification technico-économique du supérieure
tion, au niveau local, de la concertation préalable projet en les rendant accessibles aux non-spécialistes, ou égale à 225 kV.
45
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
47
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
AlsaceRégion
HYPOTHÈSES
cogénération.
48
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ
En région Alsace, près de 280 kilomètres de réseau, efficacement à la majorité des problèmes. Dans une
essentiellement 63 kV, avaient plus de cinquante seconde étape, la transformation de Guebwiller
ans en 2003. Cependant, ces ouvrages anciens ne devra être renforcée.
sont pas de facto obsolètes, mais ces chiffres mon- Les transformations de Logelbach se révèlent éga-
trent la montée en puissance de la question du vieil- lement insuffisantes à moyen terme. La réorgani-
lissement du réseau et de sa réhabilitation. sation des transits sur le réseau de grand trans-
port, consécutive à la création d’une liaison
La sécurité d’alimentation 400 kV entre Vigy (Lorraine) et Marlenheim (Bas-
L’alimentation du Bas-Rhin et de l’agglomération Rhin), conduit à décharger un peu ce poste, mais
strasbourgeoise repose principalement sur le poste n’apporte pas, cependant, de solution pérenne à
400 / 225 kV de Marlenheim et le réseau 225 kV cette faiblesse.
servant à évacuer la production hydraulique implan-
tée le long du Rhin. Les exigences en matière de Le raccordement des clients
sécurisation des grandes agglomérations font appa- Dans le Bas-Rhin, la création d’une sous-station
raître une contrainte sur l’alimentation de LGV Est entre Dettwiller, Reichstett et
Strasbourg. Cette contrainte disparaîtra après la Mommenheim permettra une éventuelle suppres-
réalisation des projets THT majeurs des quatre pro- sion du poste 63 kV de Mommenheim. Le raccor-
chaines années concernant le Bas-Rhin : dement d’un client industriel est également possi-
• établissement d’un lien 400 kV direct entre les ble au poste de Sporeninsel.
postes de Vigy (Moselle) et de Marlenheim ;
• création d’une injection 400 / 225 kV au sud de Dans le Haut-Rhin, les nouveaux postes 63 kV de
Strasbourg (Scheer). Marie-Louise (près de Mulhouse) et de Sainte-
Croix-en-Plaine n’engendrent pas de contrainte
Des renforcements de transformation 225 / 63 kV supplémentaire. L’augmentation de la puissance
dans les postes de l’agglomération strasbourgeoise de la sous-station de Rixheim est envisagée par la
devront être entrepris, et de nombreuses liaisons SNCF.
d’électricité de Strasbourg sur poteaux béton
devront faire l’objet d’un maintien en conditions La problématique éolienne
opérationnelles. Dans la zone nord-est du réseau qui Très peu de projets de production éolienne sont
subit des contraintes diverses, le poste 225 kV de envisagés dans la région.
Seltz sera créé ; il sera relié à Gambsheim dès 2004.
Le maintien en conditions
Le dynamisme du département du Haut-Rhin opérationnelles (MCO)
(reconversion réussie du bassin potassique, « explo- Les réhabilitations des liaisons 225 kV Étupes –
sion » en dix ans de la consommation du Sundgau) Sierentz, Kembs – Sierentz et Logelbach –
fait apparaître, à moyen terme, un déficit global de Vogelgrun sont prévues en début ou en milieu de
transformation 225 / 63 kV sur la région de période.
Mulhouse, ainsi qu’une fragilisation de l’alimenta- Les liaisons 63 kV Gerstheim – Rhinau,
tion 63 kV du Sundgau (Altkirch). La création en Marckolsheim – Vogelgrun ainsi que des ouvrages
première étape du nouveau poste de transforma- 63 kV de l’ÉS seront renouvelés.
tion 225 / 63 kV d’Hirsingue permet de répondre
49
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
50
RÉGION ALSACE
WISSEMBOURG
HAGUENAU
SAVERNE
MARLENHEIM
STRASBOURG
MOLSHEIM
ERSTEIN
BEZAUMONT
Bas-Rhin
SELESTAT
RIBEAUVILLE
LOGELBACH
COLMAR
HOUDREVILLE
EICHSTETTEN
Haut-Rhin
GUEBWILLER MUHLBACH
MULHOUSE
THANN
ASPHARD
ALTKIRCH LAUFENBURG
SIERENTZ
MAMBELIN
ZONES DE FRAGILITÉS ÉLECTRIQUES POSTES ET LIAISONS
AYANT POUR ORIGINE
la sécurité BASSECOURT
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
0 50 100 Kms
51
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
HYPOTHÈSES
Région
> CONSOMMATIONS RÉGIONALES
Aquitaine La région a consommé en énergie électrique 19,5 milliards de kilowattheures en
la région Aquitaine s’est élevée à 2,4 %, niveau comparable à celui de la France sur
sidérurgie.
Pour la région Aquitaine, les estimations issues du scénario médian prévoient une
Comme pour la décennie précédente, cette croissance régionale devrait être tirée
Les hypothèses de production retenues tiennent compte des hypothèses les plus
volume et est majoritairement raccordable sur le réseau HTA géré par les
de RTE ou des distributeurs, aucun projet n’a été pris en compte à l’horizon 2010
52
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
53
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
54
RÉGION AQUITAINE
NONTRON
LESPARRE PREGUILLAC
-MEDOC
BRAUD
PLAUD PERIGUEUX
BLAYE
CUBNEZAIS
LE MARQUIS
Dordogne
SARLAT-LA
LIBOURNE CANEDA
BORDEAUX BERGERAC
Gironde
ARCACHON
SAUCATS
LANGON MARMANDE
VILLENEUVE
-SUR-LOT
Lot-et AGEN
-Garonne
Landes DONZAC
CANTEGRIT
MONT-DE-MARSAN LESQUIVE
DAX
BAYONNE
BIARRITZ
ARGIA
MARSILLON
Pyrénées PAU CAZARIL
HERNANI Atlantiques
OLORON
SAINTE-MARIE
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
Km la performance technique
et économique du système
55
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Auvergne
HYPOTHÈSES
7 mars 2003.
56
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
57
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Sécurité alimentation Puy-de-Dôme Suppression de points triples sur les liaisons 63 kV entre Saint-
Yorre, Puy-Guillaume, Le Limouzat, Celles, Thiers et La Vernelle
58
RÉGION AUVERGNE
MARMAGNE
SAINT-ELOI
MOULINS
MONTLUCON
Allier
BAYET
GREPILLES
VICHY
RIOM
CLERMONT THIERS
-FERRAND RULHAT
Puy-de-Dôme
AMBERT
ISSOIRE
LE BREUIL
Haute-Loire
BRIOUDE
MAURIAC YSSINGEAUX
LE PUY
EN-VELAY
EGUZON Cantal
SAINT-FLOUR
AURILLAC
RUEYRES
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opÈrationnelle
le raccordement client
la performance technique
et Èconomique du système
59
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Basse-Normandie
HYPOTHÈSES
moyenne nationale.
du Bilan prévisionnel.
du 7 mars 2003.
60
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
61
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Sécurité alimentation Manche Création d’une nouvelle ligne à deux circuits 90 kV entre
les postes d’Avranches et de Launay, et d’une ligne 90 kV entre
les postes de Launay et de Villedieu à partir des deux lignes
actuelles Avranches – Launay et Avranches – Villedieu (résolution
des contraintes de transit et de tension)
62
RÉGION BASSE-NORMANDIE
CHERBOURG
FLAMANVILLE TOLLEVAST
MENUEL
DEAUVILLE
BAYEUX
CAEN
Jersey TERRETTE ROUGEMONTIERS
(Iles Anglo-
normandes) LISIEUX
SAINT-LO
COUTANCES
TOURBE
Manche Calvados
GRANVILLE VIRE
FLERS ARGENTAN
AVRANCHES
LAUNAY Orne
MORTAGNE
AU-PERCHE
DOMLOUP
ALENCON
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
63
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Bourgogne
HYPOTHÈSES
bien que située dans le Cher, et Lucy 3). Le reste se répartit entre la
64
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
En région Bourgogne, près de 1 600 kilomètres de existants (déjà engagé) permet de lever la
réseau, essentiellement 63 kV, ont plus de cin- contrainte. Les capacités de l’artère 63 kV issue du
quante ans en 2003. Cependant, ces ouvrages poste de Tonnerre doivent être augmentées pour
anciens ne sont pas de facto obsolètes, mais ces lever la contrainte.
chiffres montrent la montée en puissance de la
question du vieillissement du réseau et de sa réha- Le raccordement des clients
bilitation. La création d’un nouveau poste 63 kV à Quatre-
Croix (proche de Courtenay) et le transfert de
La sécurité d’alimentation charge d’EGS Seine-et-Marne vers EGS Yonne fra-
Les contraintes identifiées concernent l’alimenta- gilisent de nouveau la transformation de Rousson.
tion de l’agglomération de Dijon (Côte-d’Or). L’augmentation de la charge industrielle au poste
L’évolution naturelle des charges sature à moyen 63 kV de Romelet aggrave légèrement les contrain-
terme la capacité de transformation 225 / 63 kV tes détectées sur la zone de Dijon.
des postes de Champs – Régnaud et Couchey, ainsi
que le réseau HT entre ces deux postes. La performance technique
et économique
L’accroissement des consommations sur la zone de Aucune contrainte de ce type n’a été détectée dans
Nevers sature à moyen terme la capacité de trans- la région Bourgogne.
formation (poste de Saint-Éloi). L’axe Cosne –
Fortaie – Neuvy, situé au nord de la Nièvre, consti- La problématique éolienne
tue un goulet d’étranglement à moyen terme. Des projets de production éolienne sont envisagés
Plusieurs solutions sont actuellement à l’étude. dans la région.
L’Yonne représente un volume de 320 MW situé
En Saône-et-Loire, l’évolution des charges sur le notamment près d’Auxerre (250 MW).
poste du Creusot contribue à saturer le réseau qui En Côte-d’Or, un volume de 210 MW est en projet,
dessert à la fois cette ville et Autun. Ces contrain- réparti surtout entre Vielmoulin et Henri-Paul.
tes portent sur les transformations 225 / 63 kV
d’Henri-Paul et de Gueugnon. Le maintien en conditions
La transformation 225 / 63 kV de Mâcon ne permet opérationnelles (MCO)
plus, à moyen terme, de faire face à l’augmenta- À la sortie du poste de Venarey (Côte-d’Or), les
tion naturelle des charges, importantes au nord de conducteurs de la liaison 63 kV Venarey –
Mâcon. Les lignes 63 kV Flacé – Mâcon arrivent Vielmoulin devront être changés.
également à saturation en fin de période. La liaison électrique 150 kV Champvert – Henri
Paul ainsi que trois ouvrages 63 kV entre Henri Paul
Les augmentations des consommations dans l’Yonne et Gueugnon sont concernés par des opérations de
ont saturé la transformation 225 / 63 kV du poste maintien en conditions opérationnelles.
de Rousson. Le remplacement des transformateurs
65
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Sécurité alimentation Saône-et-Loire Ajout d’un transformateur 225 / 63 kV de 100 MVA Gueugnon
66
RÉGION BOURGOGNE
LE CHESNOY
SENS
VILLECHETIVE
CRENEY
SEIRIN
Yonne
AUXERRE
MONTBARD
AVALLON
Côte d'Or
TABARDERIE
GAUGLIN
CLAMECY
COSNE
-SUR-LOIRE DIJON
VIELMOULIN
Nièvre
CHATEAU
-CHINON BEAUNE
ST-ELOI AUTUN
NEVERS
CHALONS
-SUR-SAONE
GROSNE LOUHANS
Saône-
BAYET et-Loire
CHAROLLES
GENISSIAT
SAINT-VULBAS
MACON
SAINT-VULBAS
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
67
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Bretagne HYPOTHÈSES
corrigé des variations saisonnières, a été de 2,5 % entre 1996 à 2002, contre
2,10 % pour la France. La région se caractérise par une dynamique plus importante
valeurs sont supérieures au taux du niveau national fourni par le Bilan prévisionnel
(de 2000 à 2005 : 1,37 % ; de 2005 à 2010 : 1,11 %). Cela est dû en particulier
240 MW) et, dans une moindre mesure, par les turbines à combustion de Brennilis
et Dirinon (puissance installée totale de 490 MW). La Bretagne ne produit ainsi que
font principalement avec les réseaux 400 kV et 225 kV, par l’intermédiaire de deux
engagés pour atténuer les effets du déficit de production. Pour la suite, des
sont à prévoir.
68
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
De manière schématique, l’énergie électrique de la fragilise des alimentations comme celle des agglo-
partie nord-est de la Bretagne, à savoir I’llle-et- mérations de Brest ou de Concarneau.
Vilaine et les Côtes-d’Armor, est essentiellement Le dispositif d’alimentation de l’agglomération ren-
fournie à partir du poste d’interconnexion et de naise nécessite d’être renforcé. Il en est de même
transformation de Domloup (est de Rennes) et, dans pour les zones de Fougère et Vitré.
une moindre mesure, par le poste de Launay (près Les puissances de transformation pour alimenter les
d’Avranches). agglomérations de Vannes et de Lorient devront être
La partie sud-est, à savoir le Morbihan et le Finistère, renforcées.
est approvisionnée par le poste d’interconnexion et Une solution devra être trouvée à la limite des capa-
de transformation de Cordemais (poste sur lequel cités des réseaux alimentant la zone de Pontivy, et la
est également raccordée la centrale de production). zone située au nord de Lorient.
L’énergie vient essentiellement de ces deux grosses
« plates-formes » d’approvisionnement. Le raccordement des clients
Le raccordement d’une sous-station SNCF sur le
La sécurité d’alimentation poste 63 kV de Saint-Malo est en cours d’instruction.
Pour alimenter la région, de grosses quantités
d’énergie doivent être transportées sur des distances La performance technique
relativement importantes à partir des deux principa- et économique
les sources pour alimenter la Bretagne (Cordemais et Le caractère fortement importateur de la région
Domloup). Ce qui induit des risques importants Bretagne nécessite le renforcement du réseau THT
d’écroulement de tension en périodes de fortes actuel, conjugué à la mise en œuvre d’importants
charges. moyens de compensations.
À terme, le renforcement du niveau de la production
Sur les réseaux 400 kV et 225 kV régionale reste à étudier.
La saturation des capacités de transport des réseaux
à 225 kV, qu’ils soient issus de Domloup et Launay La problématique éolienne
(pour le nord de la Bretagne), ou de Cordemais (pour En janvier 2003, les demandes de raccordement
le sud et l’ouest de la région) fait courir de gros ris- dans la région Bretagne représentaient cent qua-
ques à la qualité de la desserte électrique de la rante-cinq projets pour un peu plus de 955 MW,
Bretagne. avec une forte concentration dans le Finistère et les
Côtes-d’Armor. Début 2004, elles ne représentent
Sur le réseau 90 kV et 63 kV plus que soixante-neuf projets pour une puissance
Les contraintes rencontrées sur ce genre de réseau d’environ 390 MW. Ces demandes ont fait l’objet
sont essentiellement dues à deux types de difficul- d’études de raccordement, et ne mettent en évi-
tés : l’insuffisance de capacité de transit pour dence aucune contrainte de capacité d’accueil.
accompagner le développement de certaines
zones ; et la nécessité, pour maintenir un service Le maintien en conditions
efficace, de se poser la question de travaux lourds opérationnelles (MCO)
de réhabilitation ou de renouvellement pour cer- Il est nécessaire de maintenir en conditions opéra-
tains ouvrages. tionnelles un certain nombre d’ouvrages dans la baie
de Saint-Brieuc ainsi qu’à l’est du département des
Des augmentations de puissance de transformation Côtes-d’Armor et aux abords des agglomérations de
seront à prévoir, notamment pour l’agglomération de Brest et de Concarneau.
Saint-Brieuc. L’augmentation de la consommation
69
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
70
RÉGION BRETAGNE
LANNION
SAINT-MALO
MORLAIX
GUINGAMP
LA MARTYRE LAUNAY
BREST
PLAINE-HAUTE SAINT-BRIEUC
DINAN
Finistère
FOUGERES
CHATEAULIN
Côtes d'Armor Ille-et-Vilaine
RENNES
PONTIVY DOMLOUP
QUIMPER
Morbihan
LES QUINTES
LORIENT
REDON LOUISFERT
VANNES
CORDEMAIS
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opÈrationnelle
le raccordement client
la performance technique
et Èconomique du système
71
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
CentreRégion
HYPOTHÈSES
nord de la région est deux fois plus élevé que celui du sud. La région se
Loiret. Ces valeurs sont inférieures aux taux du niveau national fournis par le
Bilan prévisionnel (de 2000 à 2005 : 1,37 % ; de 2005 à 2010 : 1,11 %).
de production).
72
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
73
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
74
RÉGION CENTRE
TILLEUL MEZEROLLES
DREUX
CHARTRES
CIROLLIERS
VILLEJUST
Eure-
et-Loir
NOGENT-
LE-ROTROU LE CHESNOY
PITHIVIERS
CHATEAUDUN DAMBRON
GATINAIS
MONTARGIS
Loiret
ORLEANS
CHAINGY
VENDOME
TABARDERIE
LES QUINTES
VILLERBON
LA PICOCHERIE VERGER
(SNCF) BLOIS
CHANCEAUX
Loir-et GAUGLIN
-Cher
ROMORANTIN
TOURS -LANTHENAY SAINT-ELOI
LARCAY
DISTRE
CHATEAUROUX
Indre
SAINT-AMAND
MONTROND BAYET
LE BLANC LA CHATRE
EGUZON
VALDIVIENNE
RUEYRES
PLAUD RUEYRES
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
75
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Ardenne
Champagne-
HYPOTHÈSES
Nogent-sur-Seine).
7 mars 2003.
76
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
77
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Raccordement client Marne LGV Est / sous-station PK 151 : création du poste de Cuperly
78
RÉGION CHAMPAGNE-ARDENNE
CHOOZ B
ACHENE
REVIN
MASTAING MAZURES
LONNY
AVELIN
CHARLEVILLE
SEDAN
-MEZIERES
RETHEL Ardennes
MOULAINES
SEUIL
VOUZIERS
VESLE
REIMS SAINTE-
MENEHOULD
EPERNAY CHALONS
EN-CHAMPAGNE
Marne
REVIGNY
CHAMBRY
SAINT-DIZIER
BOCTOIS
MERY-
MORBRAS SUR-SEINE HOUDREVILLE
NOGENT-
SUR-SEINE
NOGENT-
LE CHESNOY SUR-SEINE
TROYES CRENEY
Aube
BAR-
SUR-AUBE
Haute-
CHAUMONT Marne
VIELMOULIN
LANGRES
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opÈrationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
79
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Franche-Comté
HYPOTHÈSES
80
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
81
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
82
RÉGION FRANCHE-COMTÉ
Territoire
-de-Belfort
LURE BELFORT
SIERENTZ
VESOUL
MONTBELIARD
Haute
-Saône MAMBELIN BASSECOURT
BESANCON
DOLE Doubs
PONTARLIER
Jura
LONS-
VIELMOULIN LE-SAUNIER
SAINT-CLAUDE
GENISSIAT
GENISSIAT
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
83
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Haute-Normandie
HYPOTHÈSES
ralentie.
84
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
85
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
86
RÉGION HAUTE-NORMANDIE
ARGOEUVES
PENLY
DIEPPE
PALUEL
FECAMP
BARNABOS
Seine Maritime
LE HAVRE LA VAUPALIERE
TERRIER
ROUEN
REMISE
ROUGEMONTIERS
LES ANDELYS
TOURBE
Eure
BERNAY
TILLEUL
EVREUX
MEZEROLLES
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
87
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Île-de-France
HYPOTHÈSES
le Val-de-Marne 9 % et le Val-d’Oise 8 %.
tertiaire).
Moulineaux.
88
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
89
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Raccordement client Seine-et-Marne Création d’un poste 400 kV sur la commune de Penchard, au
nord-est de Meaux (TGV Est)
90
RÉGION ÎLE-DE-FRANCE
TERRIER
LA HERSE
PONTOISE
Val-
d'Oise
PLESSIS
CERGY -GASSOT
MANTES-
LA-JOLIE MONTMORENCY
CHAMBRY
ARGENTEUIL
MEZEROLLES
MEAUX
SAINT-GERMAIN
TILLEUL -EN-LAYE VILLEVAUDE
TORCY
VERSAILLES
MORBRAS
PALAISEAU
Yvelines
VILLEJUST MERY
RAMBOUILLET -SUR-SEINE
EVRY
PROVINS
BOCTOIS
CIROLLIERS Seine-
MELUN et-Marne
Essonne
LE CHESNOY
ETAMPES
FONTAINEBLEAU
DAMBRON
GATINAIS
SEREIN
SAUSSET
TABARDERIE
BOBIGNY
NANTERRE
ZONES DE FRAGILITÉS ÉLECTRIQUES POSTES ET LIAISONS
AYANT POUR ORIGINE
PARIS
sécurité
d'alimentation
maintien en condition
opérationnelle
CRETEIL
raccordement client
performance technique
et économique du système
0 40 80 kms
91
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Roussillon
Languedoc-
HYPOTHÈSES
(1,3 %).
7 mars 2003.
92
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
93
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
94
RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON
MENDE
Lozère COULANGES
TRICASTIN
FLORAC
ALES
LE VIGAN TAVEL
LODEVE
RUEYRES
MONTPELLIER
TAMAREAU
VERFEIL
Hérault
SETE
ISSEL
LA GAUDIERE
BEZIERS
CARCASSONNE
NARBONNE
LIMOUX
Aude
BAIXAS
PERPIGNAN
PRADES
Pyrénées-
CERET
Orientales
VIC
ZONES DE FRAGILITÉS ÉLECTRIQUES POSTES ET LIAISONS
AYANT POUR ORIGINE
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opÈrationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
95
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Limousin
HYPOTHÈSES
médian prévoient une croissance de 0,9 % par an. Parmi les trois
96
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
97
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Cette mise en souterrain sur une longueur d’environ 500 mètres est en cours d’instruction administrative.
98
RÉGION LIMOUSIN
EGUZON MARMAGNE
GUERET
BELLAC
Creuse
AUBUSSON
PLAUD
SAINT-JUNIEN
LIMOGES
ROCHECHOUART
Haute-Vienne
CUBNEZAIS
USSEL
TULLE
Corrèze LE BREUIL
BRIVE-LA RUEYRES
-GAILLARDE
RUEYRES
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opÈrationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
0 50 100 Km
99
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Lorraine
HYPOTHÈSES
100
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
En région Lorraine, 600 kilomètres de réseau 225, de ce territoire ; et cela, malgré les travaux de réha-
150 et 63 kV avaient plus de cinquante ans en bilitation qui ont accompagné la création récente
2003. du poste de Kerbach
Cependant, ces ouvrages anciens ne sont pas
de facto obsolètes, mais ces chiffres montrent la L’autotransformation 400 / 225 kV du poste de
montée en puissance de la question du vieillisse- Vigy, alimentant principalement le sillon mosellan,
ment du réseau. est saturée. Un rééquilibrage des apports 225 kV
est prévu dans cette zone.
La sécurité d’alimentation
Dans l’agglomération nancéienne, malgré la mise Dans les Vosges, des contraintes apparaîtront à
en service du poste de Custines, une insuffisance long terme sur des pertes d’ouvrages 225 kV entre
de transformation apparaîtra à moyen terme sur le Jeuxey et Vincey, liées au report sur le réseau 63 kV.
poste de Laneuveville. De même, des contraintes
apparaîtront sur la boucle 63 kV intra-muros de Le raccordement des clients
Nancy. Le raccordement de nouveaux clients industriels est
prévu à Laneuvelotte et Stenay.
La mise en service de la sous-station LGV Est de Les créations du poste 63 kV de Biberkirch à
Rele (ex-Moulon – Pont-à-Mousson) fragilise le Sarrebourg et du poste de La Foret près de
réseau 225 kV et le réseau 63 kV de la zone. Gironcourt sont également prévues.
La SNCF prévoit différents raccordements : électri-
La liaison 63 kV entre Cirey et Réchicourt (Moselle) fication des lignes vosgiennes avec les postes de
ne permet pas de faire transiter suffisamment Langley à Vincey et Moyenmoutier à Étival ; créa-
d’énergie pour assurer un secours entre les zones tion de deux sous-stations pour la future LGV : une
de Lunéville et de Sarrebourg. à Rele (ex-Moulon – Pont-à-Mousson), et l’autre à
Des contraintes ont aussi été détectées sur les Trois Domaines (Beauzée).
lignes 63 kV Hériménil – Varangéville et Le poste de Peltre 225 kV (alimentation de l’UEM)
Dogneville – Voncey. sera doté d’une nouvelle alimentation.
101
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
pas dimensionné pour permettre d’assurer un lien Le maintien en conditions
Lorraine
entre l’Alsace et la Lorraine. opérationnelles (MCO)
La construction du poste de Sarrebourg Nord La réhabilitation de la liaison 225 kV Revigny –
225 kV, dans le cadre du projet Marlenheim – Vigy Vandières est programmée.
400 kV, résoudra cette contrainte et permettra La liaison 150 kV Void – Vincey sera déposée à la suite
d’améliorer la qualité de fourniture dans la région de la mise en service de la liaison 225 kV Croix-de-
de Sarrebourg. Metz – Void.
Les liaisons Longuyon – Moulaine, Landres –
La problématique éolienne Longuyon, Landres – Verdun, Landres – La Moulinelle,
Des projets de production éolienne sont envisagés La Moulinelle – Vandières, Millery – Vandières, De
dans la région. Vernejoul – Viaud, Puttelange – Sarreguemines et
Ce volume représenterait une puissance de Dieuze – Sarrebourg feront l’objet d’opérations de
200 MW, dont 120 MW en Moselle. maintien en conditions opérationnelles.
Raccordement client Meurthe-et-Moselle Nouveau poste 225 kV LGV Est à Rele (ex-Moulon)
Raccordement client Meuse Nouveau poste 225 kV LGV Est à Trois Domaines
102
RÉGION LORRAINE
LONNY
LONGWY
MOULAINE
THIONVILLE CATTENOM
UCHTELFANGEN
BRIEY
VIGY FORBACH
VERDUN
BOULAY SARREGUEMINES
METZ -MOSELLE SAINT-AVOLD
Meuse
Moselle
BLENOD
BEZAUMONT
CHATEAU
BAR- -SALINS
LE-DUC SARREBOURG
REVIGNY
COMMERCY NANCY
CRENEY
TOUL Meurthe
NEUVES- -et-Moselle
MAISONS
LUNEVILLE
HOUDREVILLE
MERY-SUR-SEINE
VINCEY MUHLBACH
NEUFCHATEAU
SAINT-DIE
Vosges EPINAL
LOGELBACH
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opÈrationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
0 50 100 kms
103
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Midi-Pyrénées
HYPOTHÈSES
2,2 % entre 1990 et 2000, soit un niveau légèrement inférieur à celui de la France sur la
annuelle d’énergie électrique française sera de 1,3 % en moyenne. Pour la région Midi-
Pyrénées, les estimations issues du scénario médian prévoient une croissance de 0,8 % par
dans le département du Lot, ainsi que la baisse de consommation de sites industriels qui
résiduel reste limité en volume. Compte tenu du potentiel régional et des demandes de
104
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
105
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
106
RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
LE BREUIL
EGUZON
RUEYRES
GOURDON
FIGEAC
Lot
CAHORS Aveyron
RODEZ
VILLEFRANCHE
DE-ROUERGUE
Tarn
LESQUIVE
Gers
AUCH
VERFEIL
CASTRES LA GAUDIERE
MARSILLON
ISSEL
TARBES
Haute
CAZARIL
LOURDES Garonne
PAMIERS
SAINT-
Hautes GAUDENS SAINT-GIRONS
Pyrénées FOIX
Ariège
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
Km
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
107
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Nord-Pas-de-Calais
HYPOTHÈSES
kilowattheures en 2002.
108
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
109
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
110
RÉGION NORD-PAS-DE-CALAIS
DUNKERQUE
SELLINDGE GRAVELINES
CALAIS
WARANDE
LES ATTAQUES
MANDARINS
SAINT-OMER TOURCOING
BOULOGNE
-SUR-MER
ROUBAIX AVELGEM
LILLE
WEPPES
Pas-de
BETHUNE
-Calais AVELIN
MONTREUIL
Nord
LENS
DOUAI
GAVRELLE VALENCIENNES
ARRAS MASTAING
CAMBRAI
CHEVALET AVESNES
SUR-HELPE
ARGOEUVES
ARGOEUVES
LATENA LONNY
LONNY
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
0 50 100 Km
111
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Côte d’Azur
Provence-Alpes-
HYPOTHÈSES
représente à lui seul près de la moitié de cette consommation. Viennent ensuite les
Paca s’est élevée à 2,2 % sur la période 1990–2000, soit un niveau légèrement
Pour la région Paca, les estimations issues du scénario médian prévoient une
instruction sur la région (ce volume s’inscrit dans la fourchette fixée pour l’éolien par
112
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
113
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
114
RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
BRIANCON
Hautes
Alpes
GAP
BARCELONNETTE
TRICASTIN
GRASSE
NICE
ARLES SALON TORRE SUPRA
-DE-PROVENCE BOUTRE Var ANTIBES
DRAGUIGNAN
du Rhône ISTRES
REALTOR
BRIGNOLES FREJUS
MARSEILLE
NEOULES
LA
CIOTAT
HYERES
TOULON
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
115
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Pays de la Loire
HYPOTHÈSES
énergie, corrigé des aléas climatiques, est élevé sur la période 1996 à
tertiaire et résidentiel.
et au sud du Morbihan.
116
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
117
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Raccordement client Vendée Électrification Nantes – Les Sables (une sous-station SNCF près
de La Roche-sur-Yon).
118
RÉGION PAYS DE LA LOIRE
MAMERS
MAYENNE
Mayenne
Sarthe
DOMLOUP LAVAL
DOMLOUP
LE MANS
CHATEAU LES QUINTES
-GONTIER
NANTES
DISTRE AVOINE
CHOLET
GRANZAY
LA-ROCHE
-SUR-YON
Vendée
LES-SABLES
-D'OLONNE FONTENAY-
LE-COMTE
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
119
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Picardie
HYPOTHÈSES
zones d’emploi.
120
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
121
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
122
RÉGION PICARDIE
MANDARINS
GAVRELLE
CHEVALET
ABBEVILLE AVELIN
MASTAING
PENLY
PERONNE
ARGOEUVES
SAINT-QUENTIN
AMIENS
VERVINS
Somme LONNY
MONTDIDIER
LATENA
LAON
Oise
BARNABOS
Aisne
BEAUVAIS
COMPIEGNE
CLERMONT SOISSONS
LA HERSE
REMISE
CREIL
TERRIER
CERGY CHATEAU
PLESSIS -THIERRY
-GASSOT
VILLEVAUDE
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
123
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Poitou-Charentes
HYPOTHÈSES
secteur industriel.
15 MW).
éolienne.
124
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
En Poitou-Charentes, le réseau 400 kV est caracté- Charente-Maritime (Les Minimes), il n’y a pas de
risé par un axe nord-sud (Chinon – Blayais) et un axe programme particulier affiché.
est-ouest (Éguzon – Niort) qui permettent d’évacuer Un poste source, propriété de la Régie des Deux-
la production des centrales de Civaux, Blayais et Sèvres, a été raccordé à l’est de Niort en 2002.
Chinon, et d’alimenter globalement la région. Ce Aucune autre demande n’a été formulée depuis.
réseau, d’une longueur totale estimée à 500 kilo-
mètres (file de pylônes), est relativement jeune, à La performance technique
l’exception de l’axe Cubnezais – Plaud – Éguzon. et économique
Le réseau 225 kV alimente les grands points de Les congestions liées à l’évacuation de la production
consommation tels que Poitiers, Châtellerault, de la centrale nucléaire de Civaux apparaissent sur
Niort, Angoulême et La Rochelle. le réseau 225 kV de la Vienne et des Deux-Sèvres.
125
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Sécurité alimentation Vendée et Deux-Sèvres Création d’un poste 225 / 90 kV à Pouzauges (Val-de-Sèvre)
126
RÉGION POITOU-CHARENTES
DISTRE
BRESSUIRE
CHATELLERAULT
LES JUMEAUX
PARTHENAY
POITIERS
Deux-
Sèvres VALDIVIENNE EGUZON
MONTMORILLON
NIORT Vienne
GRANZAY
LA ROCHELLE
CONFOLENS EGUZON
SAINT-JEAN
ROCHEFORT D'ANGELY
PLAUD
Charente Charente
-Maritime COGNAC
SAINTES ANGOULEME
PREGUILLAC
ROYAN
JONZAC
BRAUD
CUBNEZAIS
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
127
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
Rhône-Alpes
HYPOTHÈSES
moyenne nationale de 3 %.
128
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ
Du fait de sa situation centrale en France comme en perte d’ouvrage, et les lignes approchent de leur
Europe, de son tissu industriel très développé et des capacité limite à réseau complet. Une étude est en
nombreux sites de production (hydraulique notam- cours afin de statuer sur la solution à apporter ;
ment), la région Rhône-Alpes possède un réseau de • d’autres contraintes d’alimentation moins critiques
transport très sollicité, de manières très diverses. existent, pour lesquelles les études n’ont, jusqu’à
maintenant, pas démontré l’opportunité de réaliser
La sécurité d’alimentation et des évolutions de réseau : stations de Morzine et
le raccordement des clients d’Avoriaz (Haute-Savoie), zone de Thonon-les-Bains –
consommateurs Évian (Haute-Savoie), Rumilly (Haute-Savoie) et
Si les évolutions de consommation entraînent des Beaujolais (Rhône).
contraintes à des échéances plus ou moins lointaines,
un certain nombre de problèmes d’alimentation D’autres contraintes d’alimentation apparaissent
existent déjà : à des échéances moins proches :
• le bassin annécien (Haute-Savoie) possède une ali- • c’est le cas de la région grenobloise (agglomération
mentation électrique non sécurisée actuellement. De de Grenoble et vallée du Grésivaudan) : le réseau de
plus, du fait de la croissance continue des consomma- cette zone doit permettre à la fois l’alimentation locale
tions de cette zone, elle atteint progressivement les mais aussi l’évacuation de la production hydraulique
limites de sa capacité, même à réseau complet. Un du sud de l’Isère. De ce fait, le réseau 225 kV est for-
projet en cours d’instruction lèvera cette contrainte ; tement sollicité. À court terme (cinq à dix ans) les pers-
• la plaine du Forez (Loire) connaît déjà des insuffisan- pectives de développement industriel au nord-ouest
ces d’alimentation. Le projet Volvon améliorera très (Minatec) et au nord-est de Grenoble (microélectroni-
notablement la desserte de la zone, mais des difficul- que du Grésivaudan) nécessiteront que RTE procède à
tés pourraient apparaître à long terme plus au nord en des évolutions de réseau, de façon à accompagner le
fonction de la dynamique de croissance locale ; développement économique de la zone ;
• au nord de Lyon, le réseau est d’ores et déjà exploité • à un horizon de dix à quinze ans, d’autres zones
à ses limites, et la zone n’est pas sécurisée. Le projet connaîtront des difficultés d’alimentation : zone de
Cailloux-sur-Fontaine permettra de lever cette Vonnas – Montrevel – Treffort (Ain), zone d’Oyonnax
contrainte d’alimentation ; (Ain), vallée de la chimie au sud de Lyon (Rhône) ;
• la zone de La Verpillère – Jallieu – La Tour du Pin • enfin, au-delà de quinze ans, l’ouest lyonnais
(Isère) connaît des difficultés d’alimentation dues aux (Craponne – Rhône) et la zone Rives – Voiron – Saint-
capacités insuffisantes des liaisons 63 kV la desservant. Laurent-du-Pont (Isère) pourront subir quelques diffi-
Cette contrainte sera levée par le projet de nouvelle cultés d’alimentation.
ligne 63 kV Chaffard – Jallieu ;
• l’augmentation continue des besoins en électricité La performance technique
sur la Tarentaise aggrave la contrainte de sécurité d’ali- et économique
mentation existante à Moûtiers (Savoie). Le projet Ce type de contrainte se traduit de plusieurs façons en
Grand Cœur (passage de 150 à 225 kV) lèvera cette Rhône-Alpes :
contrainte ; • l’actuelle capacité des liaisons franco-italiennes limite
• au nord-ouest de Vienne (Isère), le projet Estressin les possibilités d’échanges transfrontaliers ;
lèvera les problèmes de qualité de fourniture de la • en Savoie, une partie du réseau 400 kV existant (axe
zone ; Chaffard – Grande-Île) est inadaptée, entraînant des
• les environs de Valréas (Drôme) sont exposés, depuis congestions de réseau lors des périodes de très forte
quelques années, à un risque de coupure en cas de consommation (stations de pompage, gros clients
129
SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLIC
DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013
Région
industriels…). Elles occasionnent pour RTE des coûts dérées pour l’exercice du Schéma de développement,
Rhône-Alpes
d’imposition de groupes très élevés (de l’ordre de le réseau de transport peut accepter sans renforce-
10 millions d’euros par an) et lui imposent une exploi- ment le volume éolien (290 MW).
tation fragilisée du réseau qui peut, dans le pire des Localement, la création de nouveaux postes pourra
cas, aller jusqu’à provoquer une rupture d’alimentation être demandée par les producteurs ou par le gestion-
des clients de Rhône-Alpes. Le projet Lyon – Chambéry naire du réseau de distribution. C’est le cas dans le
(remplacement de la ligne 400 kV à un circuit sud de la Drôme, où des projets éoliens (respective-
Chaffard – Grande-Île par une liaison 400 kV à deux ment 9,75 MW et 10,5 MW) sur les communes de
circuits) permettra de résorber ces difficultés ; Montjoyer et Rochefort-en-Valdaine nécessitent la
• en été, lors des périodes de forte production création d’un nouveau poste 63 kV, en coupure de la
hydraulique, les axes d’évacuation de cette produc- ligne 63 kV Châteauneuf – Salles – Montmartel.
tion sont exploités à la limite de leur capacité. C’est le
cas avec les productions hydrauliques en Ardèche Le maintien en conditions
(Ardèche, Chassezac), en Haute-Savoie (vallée de opérationnelles (MCO)
l’Arve, Haute-Tarentaise), dans la Basse-Isère (Isère) et Certaines liaisons nécessitent des travaux afin d’être
dans le sud de l’Isère (Drac, Romanche). La situation maintenues en conditions opérationnelles. C’est le
est d’autant plus délicate lorsqu’en plus d’évacuer la cas pour :
production, le réseau doit également permettre les • une grande partie du réseau souterrain 63 kV de
transits d’énergie interrégionaux, les lignes n’étant Lyon, dont le renouvellement se fera en lien avec les
pas dimensionnées pour ce double usage (axes politiques d’aménagement du Grand Lyon ;
Nota : compte tenu 225 kV de l’Ardèche et axes 225 kV de l’aggloméra- • la liaison à deux circuits 150 kV Arlod – Génissiat
des incertitudes sur
tion grenobloise). qui s’avère obsolète, et dont le renouvellement est
les puissances et
les localisations prévu en 225 kV (projet Arlod) ;
de certains grands La problématique éolienne • la liaison 63 kV Aoste – Tour du Pin qui est
projets ferroviaires
Avec les hypothèses de développement éolien consi- vétuste.
de RFF (Lyon – Turin
notamment), elles
n’ont pas été prises
PROJETS EN COURS DE CONCERTATION OU D’INSTRUCTION RÉGLEMENTAIRE
en compte dans
TYPE DÉPARTEMENT PROJET EN COURS
ce premier Schéma
de développement. Sécurité alimentation Isère Projet Estressin
Sécurité alimentation Loire Création du poste 225 / 63 kV Volvon alimenté par ligne
2 x 225 kV Soleil – Volvon (desserte de la plaine du Forez)
130
RÉGION RHÔNE-ALPES
GROSNE
ROMANEL
VIELMOULIN
MAMBELIN THONON
VIELMOULIN
GEX
C.E.R.N.
BOIS-
TOLLOT
BOURG VERBOIS
BAYET -EN-BRESSE BONNEVILLE
NANTUA ST-JULIEN
-EN-GENEVOIS
GREPILLES
RhÙne GENISSIAT CORNIER
ROANNE
Ain Haute
ANNECY
VILLEFRANCHE
-SUR-SAONE
-Savoie
LA
BOISSE
ST-VULBAS
CREYS RONDISSONE
CHARPENAY
Loire BELLEY
ALBERTVILLE ALBERTVILLE
LYON LE CHAFFARD
MIONS CHAMBERY
ECHALAS
MONTBRISON LA-TOUR
-DU-PIN LA COCHE
VIENNE
GRANDE-ILE
ST-ETIENNE PIVOZ
Isère Savoie
-CORDIER LE CHEYLAS
PRAZ
GRENOBLE -ST-ANDRE
ST-JEAN-DE
-MAURIENNE VILLARODIN
VAUJANY VENAUS
CHAMPAGNIER
BEAUMONT
TOURNON -MONTEUX
-SUR-RHONE
VALENCE
Ardèche DIE
PRIVAS
COULANGES
Drôme
LYON
LARGENTIERE
TRICASTIN NYONS
TAVEL
Agglomération de Lyon
ZONES DE FRAGILITÉS ÉLECTRIQUES POSTES ET LIAISONS
AYANT POUR ORIGINE
la sécurité
d'alimentation
le maintien en condition
opérationnelle
le raccordement client
la performance technique
et économique du système
131