Chap 2 Synthèse (Mahy 23-09-2022)

Principes d’économie
7e édition
John Sloman
Chapitre 2 – Comprendre le fonctionnement des

marchés
® 2011 Pearson France

Chapitre 2 – Comprendre le fonctionnement des marchés
0. Comprendre le fonctionnement
des marchés
Objectifs :
1) Déterminants de la demande et de l’offre
Liens entre quantité demandée et prix, qté offerte et prix
Ajustement joué par les prix dans une économie de
marché
2) Quantifier les liens entre quantités demandées ou
offertes et prix, concept d’élasticité prix de la demande
ou de l’offre
3) Comprendre le rôle du temps et des anticipations dans
l’ajustement
Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France
Hypothèse :
situation de concurrence pure et parfaite, prix imposé,
agents preneurs de prix
>< concurrence imparfaite, monopole, agents (dans ce
cas offreurs) faiseurs de prix

1. La demande
- (Plan de) Demande ==> quantité demandée (Qd), qu’un
consommateur souhaite chaque fois acheter pour chaque
prix (P) possible, en fonction de ses préférences et de sa
contrainte de budget
=> Demande, « quantités demandées pour différents prix,
° toutes autres choses égales par ailleurs (tacepa)
° à un moment donné »
- Demandes individuelles, de chaque consommateur
(Ex. Tableau suivant, cas de 2 demandes

individuelles, de Julie et de Valentin)

- Demandes individuelles => Demande du marché, de tous

les consommateurs, obtenue par simple addition des
quantités demandées individuellement pour chaque prix
possible
(Ex. Tableau suivant, demande du marché)
1.1. Relation entre quantité demandée et prix

- loi de la demande : si P, Qd via …
° (pas toujours) l’effet revenu : P => pouvoir d’achat 
=> Qd du bien peut  ou aussi , selon le type de bien
° (toujours) l’effet substitution : P => Qd du bien  et Qd
de certains autres biens 

Demande (mensuelle) de pommes de terre
(1) (2) (3) (4)

Prix Demande Demande Demande
(cents par de Julie de Valentin totale du
kg) (kg) (kg) marché
(tonnes)
A 20 28 16 700
B 40 15 11 500
C 60 5 9 350
D 80 1 7 200
E 100 0 6 100

1.2. Courbe de demande

- Courbe de demande, représentation graphique de la
demande (graphique suivant, ici demande du marché)
- Prix en ordonnée, quantité demandée en abscisse …
° NB … alors que la quantité dépend du prix
- Courbe de demande à pente négative : P  => Qd 
par ex. de A à B, P  de 20 €cents => Qd  de 200 tonnes

Demande (mensuelle) de pommes de terre

E Demande
Point Prix
(cents par kg) (tonnes)
D A 20 700
Prix (€cents par kg)
B 40 500
C 60 350
C D 80 200
E 100 100
B
Demande
Quantité (tonnes)
1.3. Déterminants de la demande

- Qd = f (P,...) ?
- f(,...) : la demande dépend aussi, à prix donné, d’autres
variables
=> Qd = f(P, goûts, prix et nombre de biens substituts, prix et
nombre de biens complémentaires, revenu, anticipations
(des prix) par les demandeurs, nombre de demandeurs (si
demande du marché), ...)
1.4. Déplacement le long de la courbe de demande

- Si le prix du bien change, la quantité demandée change,
déplacement le long de la courbe de demande (Ex. : de A à
B, graphique précédent)

1.5. Déplacements de la courbe de demande

- A prix donné, si une autre variable (tacepa) que le prix
influençant la quantité demandée change, la qté ddée change
=> déplacement de la courbe D, changement de la demande :
déplacement vers la droite (graphique 1 suivant) si la quantité
demandée augmente, vers la gauche si elle diminue
1.6. Fonction de demande (Equation de la relation)
- Relation (ici linéaire) entre Qd et P, sous forme d’équation:
° Qd = a - b*P, avec a l’intercept et - b la pente (=DQd/DP)
° Ex. : Qd = 10000 - 200*P : si P  d’1 unité (Ex. : € cent par
kilo), Qd  de 200 unités (Ex. : tonnes de pommes de terre)
<=> DQd / DP = - 200 (tonnes de pdt) / 1 (€cent)
(graphique 2 suivant)
- (Estimation via méthodes de régression (économétrie))
Déplacement de la demande vers la droite, en cas

d’augmentation de la demande
P
Prix
D0 D1
O Q0 Q1
Quantité
Droite de demande correspondant à l’équation :

Qd = 10 000 – 200*P
D
P Qd
0 10.000
Prix (cents par kg)
5 9.000
10 8.000
15 7.000
20 6.000
25 5.000
... DQd
= - 200
si
DP =1 …
Quantité (tonnes de pdt)

2. L’offre
- (Plan d’) offre => quantité offerte (Qo), qu’un producteur
souhaite chaque fois produire et vendre pour chaque prix (P)
possible, en fonction de ses recettes et de ses coûts
=> Offre, « quantités offertes pour différents prix,
° tacepa (ceteris paribus)
° à un moment donné »
- Offres individuelles de chaque producteur
(Tableau suivant, offre individuelle du fermier X)
- Offres individuelles => Offre du marché, de tous les
producteurs, obtenue par simple addition des quantités
offertes individuellement pour chaque prix possible
(Tableau suivant)
Offre (mensuelle) de pommes de terre
Prix des Offre du Offre totale

pommes fermier X (tonnes)
de terre (tonnes)
(€cents par
kg)
a 20 50 100
b 40 70 200
c 60 100 350
d 80 120 530
e 100 130 700

2.1. Relation entre quantité offerte et prix

- loi de l’offre : si P , Qo  : plus intéressant de produire
davantage, selon l’objectif du profit, car les recettes de
production augmentent alors que les coûts ne se modifient
pas
2.2. Courbe d’offre

- Courbe d’offre, représentation graphique de l’offre
(graphique suivant, ici offre du marché)
- Prix en ordonnée, quantité offerte en abscisse …
° NB … alors que la quantité dépend du prix
- Courbe d’offre à pente positive: P  => Qo 
(par ex. de a à b, P de 20 €cents => Qo de 150 tonnes)
Offre (mensuelle) de pommes de terre

100
e
Offre
d
80
P Q
Prix (cents par kg)
a 20 100
c b
60 40 200
c 60 350
d 80 530
e 100 700
b
40
a
20
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
2.3. Déterminants de l’offre

- Qo = f (P,...) ?
- f(,...) : l’offre dépend aussi, à prix donné, d’autres variables
=> Qo = f(P, coûts de production, profitabilité pour l’offreur
des biens/produits substituts (produits l’un ou l’autre),
profitabilité pour l’offreur des biens/produits
complémentaires (produits l’un et l’autre), chocs aléatoires,
anticipations (des prix) par les offreurs, nombre d’offreurs
(si offre du marché), ...)

2.4. Déplacement le long de la courbe d’offre

- Si le prix du bien change, changement de la quantité offerte,
mouvement le long de la courbe d’offre (Ex. : de b à c,
graphique précédent)
2.5. Déplacements de la courbe d’offre

- A prix donné, si une autre variable (tacepa) que le prix
influençant la quantité offerte change, la qté offerte change
=> déplacement de la courbe 0, changement de l’offre :
déplacement vers la droite (graphique 1 suivant) si la quantité
offerte augmente, vers la gauche si elle diminue

Déplacements de la courbe d’offre

P
O2 O0 O1
Diminution Augmentation
O Q
2.6. Fonction d’offre (Equation de la relation)

- Relation (ici linéaire) entre Qo et P, sous forme d’équation:
° Qo = c + d*P, avec c l’intercept et d la pente (= DQo/DP) :
° Ex. : Qo = - 500 + 1000*P (si P ≥ 0,5 €) : si P d’1 unité
(Ex. : € cent par kilo), Qo de 1000 unités (Ex. : tonnes de
pommes de terre)
<=> DQo / DP = +1000 (tonnes de pdt) / + 1 (€ cent)
- A prix donné, si une autre variable augmente la quantité
offerte (par ex. une baisse des coûts de production), la
fonction d’offre est modifiée (Ex. : Qo = - 300 + 1500*P (si
P ≥ 0,2 €)). Ici, le changement de cette autre variable
modifie aussi la pente entre quantité offerte et prix (1500
au lieu de 1000) : l’offre se déplace et change de pente)
- (Estimation via méthodes de régression (économétrie))
3. Prix et quantité échangée à l’équilibre

de marché
3.0. Prix et quantité d’équilibre (échangée à
l’équilibre), tableau et graphiques suivants
° Si p = 40, Qd > Qo, pénurie (Qd – Qo) de 300 tonnes =>
P  (pression à la hausse des prix par les offreurs pour
augmenter leurs profits) => Qd et Qo (graph. 1 suivant)
° Si p = 80, Qo > Qd, surplus/excédent (Qo – Qd) de 330 t.
=> P  (pression à la baisse des prix par les offreurs pour
augmenter les profits) => Qo et Qd (graph. 2)
° Si p = 60, Qo = Qd, équilibre => plus de pression sur P
° => équilibre de marché atteint par l’ajustement régulateur
des prix et les lois de l’offre et de la demande (graph. 3)
Prix et quantité d’équilibre

Demande et offre (mensuelles) de pommes de terre
Prix (€cents/ kilo) Demande totale Offre totale

(tonnes) (tonnes)
20 700 (A) 100 (a)
40 500 (B) 200 (b)
60 350 (C) 350 (c)
80 200 (D) 530 (d)
100 100 (E) 700 (e)

Détermination de l’équilibre du marché (mensuel)

E de pommes de terre e
Offre
d
Cc
b PÉNURIE B
(300)
a A
Demande


Offre
D SURPLUS d
(330)
Cc
b B
a A
Demande


Offre
D d
EQUILIBRE
b B
a A
Demande
Qe Quantité (tonnes de pdt)

3.1. Equilibre de marché et courbes d’offre et de

demande
- Représentation graphique de l’équilibre (graphique
précédent), intersection des courbes
=> (Pe, Qe) = (60 €cents, 350 tonnes) :
° Si p < 60 (Ex. 40), Qd > Qo, pénurie (Qd > Qo) => P => Pe
° Si p > 60 (Ex. 80), Qo > Qd, surplus (Qo > Qd) => P => Pe
° Si p = 60, équilibre (Qo = Qd) => P stable = Pe

3.1.1. Changement d’équilibre : effet d’un déplacement de la

courbe de demande (graphique suivant)
- Si équilibre initial « g » et déplacement (augmentation) de
la courbe de demande, appelé aussi « choc (positif) de
demande » => pénurie => ajustement des prix (P) =>
Qo et Qd, jusqu’au nouvel équilibre « i »
- D’un équilibre à l’autre, on se déplace le long de la courbe
d’offre, « le côté court (la quantité plus petite des 2, offerte
ou demandée) détermine l’échange tant que l’équilibre
n’est pas atteint » : le côté court est ici déterminé par la
quantité offerte!
=> L’ajustement par les prix permet non seulement
d’équilibrer mais aussi de rééquilibrer le marché en cas de
déplacement (choc) de demande!

P
Effet d’un déplacement de la demande
i Nouvel équilibre
Pe2 au point i
g h Équilibre initial au
Pe1
point g
D1 D2
O Q e1 Qe2 Q
3.1.2. Changement d’équilibre : effet d’un déplacement de la

courbe d’offre (graphique suivant)
- Si équilibre « g » au départ et déplacement (ici diminution)
de la courbe d’offre (appelé aussi « choc (négatif) d’offre »)
=> pénurie => ajustement des prix (P) => Qo et Qd,
jusqu’au nouvel équilibre « k »: d’un équilibre à l’autre, on
se déplace le long de la courbe d’offre, « le côté court
détermine l’échange tant que l’équilibre n’est pas atteint » :
le côté court (quantité plus petite) est (ici aussi) l’offre!
=> L’ajustement par les prix permet non seulement
d’équilibrer mais aussi de rééquilibrer le marché en cas de
déplacement (choc) d’offre!

Effet d’un déplacement de l’offre

P
O2 O1
k
Pe2 Nouvel équilibre
au point k
j g
Pe1 Équilibre initial au
point g
D
O Qe2 Qe1 Q
4. Élasticité
4.0. Définition de l’élasticité
- Mesure de la sensibilité/variation d’une variable (quantité
demandée, offerte,…) par rapport à la variation d’une autre
variable (prix,…)
- Les élasticités influencent le fonctionnement des marchés
4.1. Élasticité prix de la demande
- DP , sensibilité de la qté demandée % à la variation du prix,
- D en % (variation) de la quantité demandée / D en % du prix
- l’impact sur le prix d’un déplacement de l’offre dépend de
DP (graphique suivant) :
° si élasticité (plus) forte, effet quantité (plus) fort
° si élasticité (plus) faible, effet prix (plus) fort
Déplacement d’offre et élasticité de demande de marché

L’effet d’un choc d’offre sur
le prix dépend de la
Prix
réponse de la demande à
O2 un changement de prix.
b O1
P2
c
P3
a
P1 D’ ( Dp
“forte”)
D ( Dp
“faible”)
O Q3 Q2 Q1 Quantité
4.1.1. Mesure de l’élasticité prix de la demande

DP = D Qd (en %) / D P (en %) = (DQd/Qd) / (DP/P)
- Mesure en termes de variations (D en %), pour comparer
aisément des réactions entre variables mesurées selon des
unités différentes
Ex. (graph.): si le prix des carottes passe de 1 € à 1,2€ du
kilo, la qté demandée de carottes passe de 1000 à 800 kilos
=> DP = ((800k - 1000k) / 1000k) / ((1,2€ - 1€) / 1€) = -1
- DP toujours négative en raison (1) de la loi de la demande
selon laquelle DQd/DP est négatif (si DP > 0 (< 0), DQd < 0
(> 0)) et (2) du fait que et Qd et P sont positifs
- … mais l’élasticité est souvent exprimée en valeur absolue
=> dans l’exemple, DP égale alors 1
Elasticité prix de la demande de carottes

P
(€)
b
1,2 DP (a=>b) = - 1 = 1 en valeur absolue
1 a
O 800 1000 Q (kilos)

4.1.2. Interprétation de l’élasticité prix de la demande
- 3 cas possibles :
° DP > 1 : demande élastique : une variation des prix génère

une variation proportionnellement plus grande des quantités
(Ex. : si DP = 1,5, si D prix = 20 % => D quantités = - 30 %)
° DP < 1 : demande inélastique : une variation des prix

génère une variation proportionnellement plus petite des
quantités (Ex. : si DP = 0,5, si D prix = 20 % => D quantités =
- 10 %)
° DP = 1 : demande à élasticité unitaire : une variation des

prix génère une variation proportionnellement équivalente
des quantités (Ex. : si DP = 1, si D prix = 20 % => D quantités
= - 20 %)
4.1.3. Déterminants de l’élasticité prix de la demande
1) nombre et proximité des substituts : + un bien possède de

nombreux substituts + proches, + sa demande est
élastique au prix
2) part du revenu consacré au bien : + la part du revenu

consacrée à l’achat du bien est importante, + sa demande
est élastique
3) période de temps considérée après le changement de prix:

+ la période est longue, + le délai est long pour permettre
de s’ajuster, + la quantité demandée s’ajuste, plus la
demande du bien est élastique

4.2. Elasticité prix de la demande, dépenses totales

des consommateurs et changement de prix
- DP et relation entre D Dépenses totales des
consommateurs et D prix ?
- Dépenses totales des consommateurs (DT) = P * Q (Qd)

= Recette(s) totale(s) du/des producteur(s) (RT)
= (Ex. graph. suivant) : 5 €/unité * 10 Mio unités = 50 Mio €
- Rôle de l’élasticité prix de la demande…

Dépenses totales des consommateurs =

P Recettes totales du/des producteur(s)
(€/unite)
b
5
Dépenses totales des D
consommateurs
=
Recettes totales du/des
Producteur(s)
=
5 €/unité * 10 Mio unités
= 50 Mio €
0 1 2 3… 10 Q (Mios d’unites)
4.2.1. … si demande élastique

- DP > 1 <==>DP en %<DQd en % 
<=> (1) si P , Qd  proportionnellement + fort => DT 
(Ex., graphique 1 suivant, a => b :
DP = (-) 2 : surface bleue (-) > rose (+))
<=> (2) si P , Qd  proportionnellement + fort => DT 
4.2.2. … si demande inélastique

- DP < 1 <==>DP en % >DQd en %
<=> (1) si P , Qd  proportionnellement - fort => DT 
(Ex., graphique 2 suivant, a => c :
DP = (-) 0,25 : surface bleue (-) < rose(++))
<=> (2) si P , Qd  proportionnellement - fort => DT 
Si demande élastique entre deux points

P
Si demande élastique, la dépense totale

diminue lorsque le prix augmente
(on passe de la surface bleue
à la surface rose)
b
5
a
4 D
0 10 20 Q
Si demande inélastique entre deux points

P Si demande inélastique, la
dépense totale augmente
lorsque le prix augmente
c (on passe de la surface
8 bleue à la surface rose)
a
4
0 15 20
Q
=> connaître l’élasticité prix de la demande est important pour

le producteur :
° en termes de recette totale (Dépense Totale des
consommateurs), baisser son prix augmente sa recette totale
si la demande est élastique, augmenter son prix augmente sa
recette totale si la demande est inélastique!
° => en termes de profit, plutôt augmenter le prix si la
demande est inélastique … mais difficile de proposer quel
type de changement de prix, diminution ou augmentation, si
la demande est élastique

4.2.3. Cas particuliers de valeurs d’élasticité
- DP = 0 , demande totalement (parfaitement) inélastique :

si DP en % > 0 (P ) => DQd en % = 0 (Qd ne change pas)
=> DT   (Ex. graphique 1 suivant )
- DP = , demande parfaitement élastique : si P  (très très

faiblement) => Qd  de façon infinie => DT  : cas où, à
la limite, l’entreprise peut vendre ce qu’elle veut au même
prix) (Ex. graphique 2 suivant ) ch
- DP = 1, demande à élasticité unitaire :

si DP en % => DQd en % = - DP en % :
=> DT ne bouge pas (Ex. graphique 3 suivant)

P Demande parfaitement inélastique (DP = 0)
P2 b
La quantité demandée
ne change pas
lorsque le prix augmente.
P1 a
O Q1 Q
P Demande parfaitement élastique (= ∞) DP

A la limite, si le prix baisse marginalement, la
quantité demandée augmente infiniment : la firme
peut alors vendre ce qu’elle veut au prix constant P1
a b
P1 D
O Q1 Q2 Q
P Demande à élasticité unitaire (DP = 1)
La dépense reste la même

lorsque le prix change
a
20
b
8
D
O 40 100 Q
- Mesure de l’élasticité par la méthode des arcs :

° si DP = 1, l’explication suivant laquelle DT ne bouge pas
si le prix change suppose de calculer en fait l’élasticité par la
méthode des arcs, « au point moyen » (m)
° (graphique suivant) :
DP = (D Qd/Qd moyenne) / (D P/P moyen)
= ((100 - 40)/((100 + 40)/2)) / ((8 – 20)/((8 + 20)/2))
= (60/70) / (-12/14)
= (6/7) / (-6/7)
= -1

P Demande à élasticité unitaire : mesure

de l’élasticité par la méthode des arcs
a
20
P
moyen DP = m (point
= 14 moyen)
-12
b
8
DQd = 60 D
O 40 Qd moyenne 100 Q
= 70
4.2.4. Autre cas particuliers. Isoélasticité

- Lorsque la demande se présente sous la forme d’une
courbe, la valeur de l’élasticité peut (très rarement) être
constante quel que soit le prix : on parle alors de courbe
isoélastique. C’est par exemple le cas de la courbe de
demande correspondant aux points suivants, isoélastique
et (aussi, ici) d’élasticité unitaire :
P Qd DP
A 50 10
B 40 12 -1
C 30 15 -1
D 20 20 -1
E 10 30 -1

4.2.5. Elasticités différentes le long d’une droite de demande

- DP = DQd (en %) / DP (en %)
= (DQd/Qd) / (DP/P)
= (DQd/DP) * (P/Qd))
= pente de la droite de demande x (P/Qd))
=> Plus on descend le long de la droite, plus l’élasticité est
faible, car la pente est constante (droite) et le rapport
(P/Qd) diminue : l’élasticité de la demande dépend donc de
l’endroit où l’on se trouve sur la droite!
(graphique suivant)
… et donc aussi le prix à déterminer pour que la RT soit
maximale!

Elasticités diférentes le long d’une droite de demande

DP = pente x P/Qd
n (- 4) pente constante
= 50/-10 = −5
mais P/Qd varie :
m (-1,5) - au point n, P/Qd = 8/10
- au point m, P/Qd = 6/20
P
- au point l, P/Qd = 4/30
- au point k, P/Qd = 2/40
l (- 0,67)
k (-0,25)
Q
4.3. Elasticité prix de l’offre

- sensibilité de la quantité offerte % à la variation de prix
- Mesure : oP = DQo (en %) / DP (en %) = (DQo/Qo) / (DP/P)
- oP toujours positive, en raison de la loi de l’offre :
si DP (en %) > 0 (< 0) => DQo (en %) > 0 (< 0), et Qo et P
sont tous deux > 0
4.3.1. Déterminants de l’élasticité prix de l’offre
1) évolution des coûts par rapport à la production : s’ils
évoluent (augmentent) peu, l’offre est plus élastique
2) période de temps considérée : suite à un changement de
prix, les firmes ajustent plus facilement leur production à
plus long terme (le temps d’embaucher,…), l’offre est
alors plus élastique (graphique suivant)
Courbe d’offre et élasticité prix de l’offre

P
Ocourt terme
Olong terme
b c
P2
P1
a
O Q1 Q2 Q3 Q
4.3.2. Mesures de l’élasticité prix de l’offre

- si oP > 1 : offre élastique (en un point, pente (DQo / DP)
plus forte, plus « horizontale »)
- si oP < 1 : offre inélastique (en un point, pente (DQo / DP)
plus faible, plus « verticale »

4.4. Elasticité revenu de la demande

- sensibilité de la qté demandée % à la variation du revenu
- mesure : D (en %) de Qd par rapport à D (en %) du revenu
- DY = DQd en % / DY en % = (DQd/Qd) / (DY/Y)
- Distinction selon le signe de l’élasticité, entre :

° DY > 0 : biens normaux, que le consommateur préfère
acquérir davantage si son revenu augmente
° DY < 0 : biens inférieurs, dont le consommateur préfère
se séparer (et consommer d’autres) si son revenu
augmente
- Intérêt : prédire l’évolution de la demande/du marché (par

rapport à l’évolution attendue du revenu national)
4.5. Elasticité prix croisée de la demande

- sensibilité de la quantité demandée d’un bien % à la
variation du prix d’un autre bien
- mesure : D en % de quantité demandée de bien A par
rapport à la D en % du prix du bien B
- DAPB = D QdA en % / D PB en % = (DQdA/QdA) / (DPB/PB)
- Distinction, selon le signe de l’élasticité, entre :
° DAPB > 0 si le consommateur peut utiliser l’un OU l’autre
bien dans son acte d’achat pour répondre à un besoin, si
les 2 biens sont substituts (jus de pomme ou jus d’orange):
=> DAPB = (DQdA / DPB) * (PB / QdA), avec (DQdA / DPB) > 0
° DAPB < 0 si le consommateur doit utiliser l’un ET l’autre, si
les 2 biens sont complémentaires (pain et confiture) :
=> DAPB = (DQdA / DPB) * (PB / QdA), avec (DQdA / DPB) < 0
- DAPB = 0 si les 2 biens ne sont pas proches, n’ont aucun

rapport dans un acte d’achat visant à répondre à un besoin
(beurre et tea-shirt,…)
- Intérêts :
° stratégique dans la fixation par le producteur du prix de

son produit (développement de sa part de marché,…)
° connaître l’influence de la D de prix des produits de ses

concurrents sur sa propre part de marché (sa demande)

5. Importance du temps
- Temps, élément important du processus de rééquilibrage
des marchés après un choc (d’offre ou de demande)
5.1. (Dynamique d’) Ajustements à long terme et à
court terme
- Les quantités offertes et demandées réagissent plus à
long qu’à court terme ==> (2 graphiques suivants) :
° En cas de choc (ici positif) de demande, l’équilibre passe
de « a » à « b » à CT, puis à « c » à LT
° En cas de choc (ici positif) d’offre, l’équilibre passe de
« a » à « b » à court terme, puis à « c » à long terme
=> Dans les 2 cas, il y a davantage d’ajustement par les prix
à court terme, les quantités s’ajustant plus à long terme

Adaptation du marché à un choc positif de demande

P
Ocourt terme
b Olong terme
P2
c
P3
P1
a
D2
D1
O Q1 Q2 Q3 Q
Adaptation du marché à un choc positif d’offre

P
O1
O2
a
P1 c
P3
P2
b
Dlong terme
Dcourt terme
O Q 1 Q2 Q3 Q
5.2. Anticipation et spéculation

- les marchés sont en constante évolution => les (possibles)
variations futures de prix conditionnent les comportements
actuels des acheteurs et des vendeurs, en fonction de leurs
anticipations : si les acheteurs anticipent une future  () de
prix, ils souhaitent acheter + (-) aujourd’hui et - (+) demain,
les vendeurs souhaitant eux vendre - (+) aujourd’hui et + (-)
demain
=> Spéculation, comportement consistant à prévoir, anticiper
le futur pour prendre aujourd’hui des décisions fondées sur
ces prévisions, ces anticipations
5.2.1. Spéculations (souvent) autoréalisatrices
- Spéculation autoréalisatrice : si l’offreur anticipe que le prix
va baisser, il vend (son offre ) et le prix baisse

5.2.2. Spéculations stabilisatrices (avec effets stabilisateurs)

En cas de choc, les comportements spéculatifs peuvent avoir
des effets stabilisateurs (atténuant les D du prix d’équilibre) si
le changement est perçu/anticipé comme temporaire :
- (graphique suivant) soit (1) un choc négatif de demande (de

D1 en D2) => équilibre de « a » en « b », baisse du prix
(d’équilibre) en « P2 »: si baisse perçue comme temporaire,
qu’acheteurs et vendeurs s’attendent donc à ce que les prix
augmentent ensuite ==> (2a) les acheteurs demandent plus
(de D2 en D3) et (2b) les vendeurs offrent moins (de O1 en O2)
=> équilibre de « b » en « c », le prix d’équilibre remonte en
« P3 » : les spéculations rapprochent dans ce cas-ci le prix
d’équilibre de son niveau initial, elles ont un effet stabilisateur
(atténuent les D du prix d’équilibre en cas de choc)
Spéculations stabilisatrices suite à une baisse de prix

P (choc négatif de demande)
O2 O1
(2b)
P1
a
P3 c
P2 b (2a)
D3 D1
D2
(1)
O Q
- (graphique suivant) : même raisonnement en cas de (1)

choc positif de demande (de D1 en D2) => équilibre de « a »
en « b », hausse du prix (d’équilibre) : si perçue comme
temporaire, acheteurs et vendeurs s’attendent à ce que les
prix diminuent ensuite => (2a) les acheteurs demandent
moins (de D2 en D3) et (2b) les vendeurs offrent plus (de O1
en O2) => équilibre de « b » en « c » : les spéculations
rapprochent ici encore le prix d’équilibre de son niveau initial,
elles ont encore un effet stabilisateur (atténuent les D du prix
d’équilibre en cas de choc)

Spéculations stabilisatrices suite à une hausse de prix

P (choc positif de demande)
O1 O2
(2b)
P2 b
P3 c
P1 a
(2a)
D1 (1) D3 D2
O Q
5.2.3. Spéculations déstabilisatrices (avec effets

déstabilisateurs)
- Lors de choc, les comportements spéculatifs peuvent avoir
des effets déstabilisateurs (accentuant les D du prix d’équil.)
si le changement est perçu comme devant se poursuivre :
- (graphique 1 suivant) soit (1) choc négatif de demande (de
D1 en D2) => équilibre de « a » en « b », baisse du prix : si
acheteurs et vendeurs s’attendent à ce que les prix vont
continuer à baisser, (2a) ils demandent moins (de D2 en D3),
(2b) offrent plus (de O1 en O2) => l’équilibre passe de « b »
en « c », les anticipations accentuent alors la baisse du prix
d’équilibre en cas de choc, elles ont un effet déstabilisateur
- (graphique 2 suivant) même raisonnement si choc positif de
demande : les anticipations accentuent alors la hausse du
prix d’équilibre, elles ont aussi un effet déstabilisateur
Spéculations déstabilisatrices suite à une baisse de prix

P (choc négatif de demande)
O1 O2
(2b)
P1 a
P2 b
P3 c
(2a) (1)
D3 D2 D1
O Q
Spéculations déstabilisatrices suite à une hausse de prix

P (choc positif de demande)
O2 O1
P3 c
P2 b
P1 a
D3
D2
D1
O Q

Chap 2 Synthèse (Mahy 23-09-2022)

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chap 2 Synthèse (Mahy 23-09-2022)

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Principes d’économie

Chapitre 2 – Comprendre le fonctionnement des

® 2011 Pearson France

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

- Demandes individuelles, de chaque consommateur

(Ex. Tableau suivant, cas de 2 demandes

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

- Demandes individuelles => Demande du marché, de tous

1.1. Relation entre quantité demandée et prix

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

Demande (mensuelle) de pommes de terre

(1) (2) (3) (4)

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

1.2. Courbe de demande

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

Demande (mensuelle) de pommes de terre

1.3. Déterminants de la demande

1.4. Déplacement le long de la courbe de demande

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

1.5. Déplacements de la courbe de demande

Déplacement de la demande vers la droite, en cas

Droite de demande correspondant à l’équation :

Quantité (tonnes de pdt)

Offre (mensuelle) de pommes de terre

Prix des Offre du Offre totale

e 100 130 700

2.1. Relation entre quantité offerte et prix

2.2. Courbe d’offre

Offre (mensuelle) de pommes de terre

2.3. Déterminants de l’offre

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

2.4. Déplacement le long de la courbe d’offre

2.5. Déplacements de la courbe d’offre

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

Déplacements de la courbe d’offre

2.6. Fonction d’offre (Equation de la relation)

3. Prix et quantité échangée à l’équilibre

Prix et quantité d’équilibre

Prix (€cents/ kilo) Demande totale Offre totale

20 700 (A) 100 (a)

40 500 (B) 200 (b)

60 350 (C) 350 (c)

80 200 (D) 530 (d)

100 100 (E) 700 (e)

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

Détermination de l’équilibre du marché (mensuel)

Quantité (tonnes de pdt)

Détermination de l’équilibre du marché (mensuel)

Quantité (tonnes de pdt)

Détermination de l’équilibre du marché (mensuel)

Qe Quantité (tonnes de pdt)

3.1. Equilibre de marché et courbes d’offre et de

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

3.1.1. Changement d’équilibre : effet d’un déplacement de la

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

3.1.2. Changement d’équilibre : effet d’un déplacement de la

Principes d’économie, 7e édition – John Sloman ® 2011 Pearson Education France

Effet d’un déplacement de l’offre

Déplacement d’offre et élasticité de demande de marché

4.1.1. Mesure de l’élasticité prix de la demande

Elasticité prix de la demande de carottes

O 800 1000 Q (kilos)

4.1.2. Interprétation de l’élasticité prix de la demande