Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42
42
42
5
Mesure de la pression artérielle . . . . . . . . . . . .
Méthode auscultatoire avec manomètre à
mercure. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42
42
Traitement
Mesure ambulatoire de la pression artérielle . .
Physiopathologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42
43
de l’hypertension
Systèmes régulateurs de la pression artérielle . . 43
Causes de l’hypertension artérielle . . . . . . . . . .
Conséquences de l’hypertension artérielle . . . .
43
43
artérielle
Préalables à la thérapeutique . . . . . . . . . . . . . . 43
Médicaments disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Diurétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
b-bloquants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion . . . . . . . 44 Chapitre révisé pour cette édition par:
Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II
(ARA II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Voa Ratsimbazafy
Inhibiteurs calciques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Praticien hospitalier, pharmacien CHU Dupuytren,
a-bloquants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 chargée de cours de pharmacie clinique, Limoges,
Antihypertenseurs d’action centrale . . . . . . . . . 44
France
Vasodilatateurs musculotropes . . . . . . . . . . . . . 48
Bithérapies fixes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Claude Cassat
Critères de choix thérapeutique . . . . . . . . . . . . . . 50 Praticien hospitalier, cardiologue,
Principes de base et généralités . . . . . . . . . . . . 50 CHU Dupuytren, Limoges, France
Principes de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Stratégie thérapeutique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Roger Leverge
Règles hygiéno-diététiques . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Praticien hospitalier, pharmacien
Traitement médicamenteux de l’hypertension hôpital Lariboisière, Paris;
artérielle essentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 professeur de pharmacie clinique, Rennes, France
Poussées hypertensives aiguës et HTA sévères . 52
Traitement de fond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Stratégie selon l’âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Nos remerciements à
Stratégie selon la pathologie associée . . . . . . . 53 Rémy Contreras
Résultats thérapeutiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
interne en pharmacie au département de pharmacie
Hypertension artérielle résistante . . . . . . . . . . 55
du CHU de Besançon pour la relecture
Chez la femme enceinte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
et la révison définitive de ce chapitre
Hypertension artérielle gravidique . . . . . . . . . . 55
Désir de grossesse chez l’hypertendue . . . . . . . 57
Allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Optimisation thérapeutique . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Optimisation posologique . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Posologies et plan de prise . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Choix de la voie d’administration . . . . . . . . . . . 60
Prévention de l’iatropathologie . . . . . . . . . . . . 60
Prévention des risques majeurs . . . . . . . . . . . . . 60
Prévention des effets indésirables . . . . . . . . . . . 62
Conseils au patient. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
CE QU’IL FAUT RETENIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
ÉTUDE DE CAS CLINIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Références bibliographiques . . . . . . . . . . . . . . 68
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
42
5. Traitement de l’hypertension artérielle
à mercure. L’emploi d’un brassard d’une taille adaptée à la * Hypertension artérielle secondaire
circonférence du bras conditionne la fiabilité des mesures. Dans moins de 10% des cas, une cause peut être retrou-
Ces mesures permettent d’avoir un chronogramme sur vée, telle que:
24 h et d’obtenir la PA moyenne sur 24 h, les moyennes – une coarctation aortique (rétrécissement congénital de
de jour et de nuit, ainsi que le nombre de valeurs supérieu-
l’aorte après le départ de la sous-claviaire gauche). Dans
res à une valeur définie à l’avance. Ces données seront
ce cas, l’HTA est limitée aux membres supérieurs;
interprétées au vu du journal d’activités et en se référant
aux populations publiées dans la littérature. Les valeurs – une sténose de l’artère rénale avec hypersécrétion de
«normales» de l’«automesure» ou de la MAPA sont rénine par le rein ischémié (HTA réno-vasculaire);
plus basses que celles de la méthode de référence du cabi- – une tumeur surrénale sécrétante de catécholamines
net du médecin: 135-85 mmHg. dans le phéochromocytome (tumeur médullosurré-
La MAPA présente des intérêts: nale), de cortisol dans le syndrome de Cushing ou
1. diagnostiques. Elle permet de s’assurer de la réalité de d’aldostérone dans le syndrome de Conn.
l’HTA et aide à rechercher d’éventuelles poussées ten- Chez l’enfant, les proportions sont inversées: l’HTA est
sionnelles; secondaire dans 95% des cas.
2. pronostiques. En effet, les malades sujets à «hyperten-
* HTA d’origine iatrogène
sion clinique isolée» pourraient avoir un risque cardio-
vasculaire plus élevé que les sujets normotendus. Il La consommation chronique de certaines substances peut
convient par conséquent de les surveiller très régulière- induire une HTA et/ou la rendre réfractaire au traitement.
ment et de les inciter à suivre les règles hygiéno-diété- C’est le cas de la réglisse, des vasoconstricteurs nasaux, des
tiques. Les valeurs de la fréquence cardiaque peuvent AINS, des antiglaucomateux analogues de la PGF2alpha
être appréhendées tout au long du nycthémère. Or, il tels que le latanoprost (LRP, 2000) et de la contraception
existe une corrélation entre fréquence cardiaque et œstro-progestative. L’érythropoïétine chez l’hémodialysé
morbi-mortalité coronarienne (Jobbe Duval, 1996); et la ciclosporine chez le transplanté peuvent également
3. thérapeutiques. La MAPA permet de s’assurer, en cas générer une HTA (Chanmontin, 1997; Julien, 1997).
de doute sur les valeurs de repos après traitement, d’une
couverture sur tout le nycthémère et de vérifier, devant Conséquences de l’hypertension artérielle
une HTA apparemment réfractaire, qu’il ne s’agit pas
d’un biais lié à un effet clinique. L’HTA accélère l’évolution de l’athérosclérose des coro-
naires mais aussi des artères cérébrales (Herpin, 1999;
PHYSIOPATHOLOGIE Laurent, 1999).
Elle est à l’origine de complications mécaniques pouvant
être responsables, à terme:
Systèmes régulateurs de la pression artérielle – d’une insuffisance ventriculaire gauche en raison de
l’augmentation chronique de la postcharge. Bien mieux
La pression artérielle (PA) se définit comme le produit du
que l’ECG, l’échographie cardiaque permet dans le cas
débit cardiaque (D) par les résistances périphériques
d’une HTA déjà sévère, de mettre en évidence un reten-
(RP): PA = D × RP (Gilgenkrantz, 1987).
tissement cardiaque débutant sous la forme d’une
Par conséquent, son élévation peut résulter:
hypertrophie ventriculaire gauche. Cette augmentation
– d’une augmentation de D, elle-même consécutive à une de la masse ventriculaire gauche est un paramètre pro-
augmentation de la fréquence cardiaque ou à une aug- nostique essentiel, proposé comme critère intermé-
mentation du volume sanguin; diaire de jugement dans les études épidémiologiques et
– d’une augmentation des RP, consécutive à un phéno- thérapeutiques de l’HTA;
mène de vasoconstriction.
– d’une hémorragie cérébrale à la suite de la constitution
Causes de l’hypertension artérielle de dilatations anévrismales des artérioles cérébrales;
– d’une hémorragie rétinienne observable au fond d’œil
(Chamontin, 1997) et qui permet d’apprécier la gravité du retentissement
de l’HTA;
* Hypertension artérielle essentielle – d’une insuffisance rénale (Fauvel, 2001) en raison d’une
Chez l’adulte, dans plus de 90% des cas, la cause de vasoconstriction des artérioles préglomérulaires, avec
l’hypertension artérielle (HTA) est inconnue. Il s’agit détérioration progressive de la fonction glomérulaire.
alors d’une maladie familiale plurifactorielle associée,
dans certaines populations, à des allèles particuliers de Préalables à la thérapeutique
gènes intervenant dans la régulation de la PA (Jeunemai-
tre, 1996; Joly, 1999). Par ailleurs, quel que soit le débit Un examen minutieux est indispensable afin:
cardiaque dans l’HTA essentielle, la résistance périphéri- – d’affirmer la permanence, donc la réalité de l’HTA et
que est plus élevée que celle d’un sujet normal. d’en déterminer la sévérité (importance des conditions
Chez l’enfant, l’HTA essentielle est très rare. de mesure);
43
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
– d’apprécier les facteurs de risques cardiovasculaires Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (tableau 5.4)
associés (tabagisme (Primatesta et al., 2001), dyslipi-
démies, diabète [Cambou, 1999], âge > 60 ans, sexe Les IEC (Agodoa et al., 2001; BPLTTC, 2000; Gosse
masculin, ménopause, antécédents familiaux de mala- et al., 2000; Devereux et al., 2001; Progress CSG, 2001;
dies cardiovasculaires, etc.); Zanchetti et al., 2001; Cuspidi et al., 2002; Kjeldsen
– d’évaluer son retentissement sur le plan neurologique et al., 2002; Wing, 2003; Zanchetti et al., 2003) agissent
(accidents vasculaires cérébraux ou accidents ischémi- sur les vaisseaux et exercent un effet vasodilatateur.
ques transitoires), rénal (néphropathies), cardiaque La rénine libérée dans le sang par l’appareil juxta-glomé-
(hypertrophie ventriculaire gauche, insuffisance cardia- rulaire du rein est une enzyme transformant l’angiotensi-
que, angor ou antécédent d’infarctus du myocarde ou de nogène en angiotensine I, laquelle sera, à son tour, trans-
revascularisation coronaire), vasculaire (artériopathies formée en angiotensine II grâce à l’action de l’enzyme de
périphériques) et ophtalmologique (rétinopathies, etc.); conversion. Cette dernière dégrade par ailleurs la bradyki-
– d’en déterminer enfin la cause, sauf s’il s’agit d’un enfant, nine qui ne peut plus exercer sa puissante action vasodila-
auquel cas cette recherche ne doit pas être différée. tatrice. L’angiotensine II synthétisée exerce une action
vasoconstrictrice prononcée d’une part et déclenche la
sécrétion d’aldostérone d’autre part.
MÉDICAMENTS DISPONIBLES Les IEC baissent par conséquent la PA en diminuant les
résistances périphériques mais aussi, dans un deuxième
(Thériaque, 2007; Vidal, 2007; Oates, 1998; Waeber, temps, la volémie.
1998)
Antagonistes des récepteurs
Diurétiques (tableau 5.2)
de l’angiotensine II (ARA II) (tableau 5.5)
En augmentant la perte hydrosodée, les diurétiques
(Gosse et al., 2000; Hansson et al., 2000; Brown et al., Les ARA II (Brenner, 2001; Malmqvist, 2001; Dahlöf
2000, Wing et al., 2003) diminuent le volume sanguin et et al., 2002; Devereux et al., 2002) agissent sur la même
de ce fait réduisent le débit dans l’équation: PA = D × RP. composante, RP, de l’équation régissant la PA mais leur
Cependant, au long cours, l’effet hypotenseur est dû à une niveau d’action se situe en aval de celui des IEC
diminution des RP (Oates, 1999). (Mounier-Véhier, 2001). En effet, ils empêchent l’angio-
tensine II synthétisée de se lier à ses récepteurs.
La réabsorption de Na et Cl est réduite au niveau de l’anse
de Henle par les diurétiques de l’anse et au niveau du seg-
ment cortical de dilution par les diurétiques thiazidiques. Inhibiteurs calciques (tableau 5.6)
L’aldostérone agit sur le tube distal et le tube collecteur en Les inhibiteurs calciques (BPLTTC, 2000; Brown et al.,
favorisant l’excrétion du K contre une réabsorption de Na. 2000; Hansson et al., 2000; Agodoa et al., 2001; Deve-
Les antialdostérones contrecarrent ce phénomène. reux et al., 2001; Zanchetti et al., 2001; ALLHAT, 2002;
L’amiloride et le triamtérène sont également diurétiques Lindholm et al., 2002) agissent sur les vaisseaux (les inhi-
et épargneurs potassiques mais leur action est indépen- biteurs calciques ayant cette sélectivité vasculaire sont les
dante de l’aldostérone. plus intéressants dans le traitement de l’HTA).
La présence de calcium libre à l’intérieur de la cellule
b-bloquants (tableau 5.3) musculaire lisse, vasculaire en particulier, est nécessaire à
Les bêtabloquants (Hansson et al., 2000; Dahlöf et al., sa contraction. Ces médicaments, en agissant sur les
2002) agissent au niveau du cœur et de la médullosurrénale. canaux calciques lents, empêchent l’entrée de cet élément
dans la cellule. Ils diminuent donc la variable «résistan-
Les récepteurs β1-adrénergiques sont majoritaires au
ces périphériques» (RP) de l’équation PA = D × RP.
niveau cardiaque tandis que les récepteurs β2-prédomi-
nent au niveau vasculaire et bronchique.
a-bloquants (tableau 5.7)
La noradrénaline libérée consécutivement à l’excitation
des nerfs sympathiques augmente la fréquence cardiaque. L’antagonisme sélectif exercé par ces médicaments au
L’influx sympathique libère, au niveau de la médullosur- niveau des récepteurs α1-adrénergiques entraîne une
rénale, de l’adrénaline et de la noradrénaline. Le rythme vasodilatation et, de ce fait, une baisse des résistances
cardiaque déjà élevé est alors entretenu par l’adrénaline, périphériques
suite à sa liaison aux récepteurs β1 et par la noradrénaline
qui, elle, se lie aux récepteurs β2. Antihypertenseurs d’action centrale (tableau 5.8)
Les β-bloquants diminuent donc la même composante D
dans l’équation régissant la PA. Ce blocage n’étant cepen- L’activité de ces principes actifs résulte d’une inhibition
dant pas toujours complet, l’existence de deux sous-types (directe dans le cas de la clonidine, la guanfacine, la ril-
de récepteurs β1 et β2 introduit la notion de sélectivité. ménidine et la moxonidine ou via un métabolite dans le
Par ailleurs, l’activation des récepteurs β-adrénergiques cas du méthyldopa) du système sympathique au niveau
stimule la sécrétion de rénine (Waeber, 1999). central.
44
5. Traitement de l’hypertension artérielle
Diurétiques hypokaliémiants
Diurétiques de l’anse
bumétanide Burinex Comprimé sécable 1 et 5 mg
Solution injectable IV 2 mg/4 mL
pirétanide Eurélix Gélule gastrorésistante 6 mg
furosémide Furosémide (Arrow, Biogaran, EG, GNR, Merck, Comprimé sécable 20 et 40 mg
Ratiopharm, RPG, Sandoz, Teva, Winthrop), Lasilix
Furosémide (LAV, Renaudin), Lasilix, Furosémide Renaudin, Solution injectable IM, IV 20 mg/2 mL
Lasilix spécial, Lasilix spécial Solution injectable 250 mg/25 mL
Lasilix retard Comprimé 500 mg
Lasilix Gélule LP 60 mg
Solution buvable 10 mg/mL
Diurétiques thiazidiques
xipamide Lumitens Comprimé sécable 20 mg
hydrochlorothiazide Esidrex Comprimé sécable 25 mg
indapamide Fludex, Indapamide (Biogaran, Merck) Comprimé enrobé 2,5 mg
Fludex Comprimé enrobé LP 1,5 mg
ciclétanine Tenstaten Gélule 50 mg
Diurétiques épargneurs de potassium
Antialdostérone
spironolactone Aldactone Comprimé enrobé sécable 25, 50 et 75 mg
Practon Comprimé 50 mg
Spironolactone AP-HP Gélule 2,5 et 5 mg
Spironolactone (Arrow, Biogaran, EG, G Gam, Ivax, Merck, Comprimé 50 et 75 mg
Ratiopharm, RPG, Sandoz, Teva, Winthrop), Flumach
Spiroctan
Spironone Comprimé enrobé 50 et 75 mg
Gélule 50 et 75 mg
Comprimé enrobé 75 mg
canrénoate de K Soludactone Poudre pour solution injectable 100 et 200 mg
Pseudo-antialdostérone
amiloride Modamide Comprimé 5 mg
Diurétiques associés entre eux
altizide Aldactazine, Altizide spironolactone (Arrow, BGA, EG, Irex, Comprimé 15 mg
spironolactone Ivax, RPG, Merck, SDZ, Teva) 25 mg
Practazin, Prinactizide
hydrochlorothiazide Amiloride hydrochlorothiazide (RPG, Teva), Modurétic Comprimé sécable 50 mg
amiloride 5 mg
méthyclothiazide Isobar Comprimé sécable 5 mg
triamtérène 150 mg
hydrochlorothiazide Prestole Gélule 25 mg
triamtérène 50 mg
furosémide Aldalix Gélule 20 mg
spironolactone 50 mg
furosémide Logirène Comprimé sécable 40 mg
amiloride 5 mg
45
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
acébutolol Acébutolol (Alter, Arrow, Biogaran, EG, G Gam, Ivax, Comprimé 200 et 400 mg
Merck, Qualimed, Ratiopharm, RPG, Sandoz, Teva, Comprimé enrobé 200 et 400 mg
Winthrop, ZydusNC) Solution buvable 40 mg/mL
Sectral
tertatolol Artex Comprimé enrobé sécable 5 mg
aténolol Aténolol (Arrow, Biogaran, EG, G Gam, Irex, Ivax, Merck, Comprimé 50 et 100 mg
Qualimed, Ratiopharm, RPG, Sandoz, Teva, Winthrop,
Zydus)
Bétatop
Ténormine Comprimé enrobé 50 et 100 mg
Comprimé enrobé 50 et 100 mg
propranolol Avlocardyl, Propranolol Comprimé sécable 40 mg
Avlocardyl LP, Propranolol LP Gélule LP 160 mg
Hémipralon Gélule LP 80 mg
céliprolol Céliprolol (Arrow, Biogaran, EG, G Gam, Ivax, Merck, Comprimé 200 mg
Qualimed, Ratiopharm, RPG, Sandoz, Teva, Winthrop,
Zydus)
Célectol Comprimé enrobé sécable 200 mg
nadolol Corgard Comprimé sécable 80 mg
bisoprolol Bisoprolol (Arrow, Biogaran, EG, G Gam, GNR, Hexal, Irex, Comprimé 5 et 10 mg
Ivax, Merck, Qualimed, Ratiopharm, RPG, Teva, Zydus)
Détentiel, Soprol Comprimé enrobé sécable 10 mg
bétaxolol Kerlone Comprimé enrobé sécable 20 mg
métoprolol Lopressor Comprimé enrobé sécable 100 mg
Lopressor, Séloken Comprimé enrobé sécable LP 200 mg
Métoprolol (G Gam, RPG), Séloken Comprimé sécable 50 ou 100 mg
cartéolol Mikélan Comprimé sécable 20 mg
timolol Timacor Comprimé Sécable 10 mg
labétalol Trandate Comprimé enrobé sécable 200 mg
Solution injectable IV (RSH) 100 mg/20 mL
oxprénolol Trasicor Comprimé enrobé sécable 80 mg
Trasicor retard Comprimé enrobé LP 160 mg
pindolol Visken Comprimé 5 et 15 mg
nébivolol Nebilox, Témérit Comprimé sécable 5 mg
Tableau 5.4. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle.
46
5. Traitement de l’hypertension artérielle
Tableau 5.4. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle. (Suite)
Tableau 5.5. Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle.
nifédipine Adalate, Nifédipine (Arrow, G Gam, Merck, RPG, RTP, Teva) Comprimé LP 20 mg et 30 mg
Aprical Losung (ATU) Solution buvable 20 mg/mL
Chrono Adalate LP Comprimé osmotique adulte 30 mg
Nifédirex LP Gélule LP 20 mg
amlodipine Amlor Gélule 5 et 10 mg
nitrendipine Baypress, Nidrel Comprimé 10 et 20 mg
Nitrendipine (Merck, Teva) Comprimé
lacidipine Caldine Comprimé enrobé 2 mg
Comprimé enrobé sécable 4 mg
diltiazem Deltazen LP, Diacor, Dilrène LP, Diltiazem LP (Biogaran, RG, Gélule LP 300 mg
G Gam, Ivax, Merck, RPG, Sandoz, Teva)
Mono-Tildiem Gélule LP 200 et 300 mg
félodipine Flodil Comprimé enrobé LP 5 mg
47
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
Tableau 5.6. Inhibiteurs calciques utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle. (Suite)
48
5. Traitement de l’hypertension artérielle
IEC diurétiques
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PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
b-bloquants diurétiques
métoprolol Logroton Comprimé enrobé sécable 200 mg
chlortalidone 25 mg
timolol Moducren Comprimé sécable 10 mg
amiloride 2,5 mg
aténolol Ténorétic Comprimé pelliculé 50 mg
chlortalidone 12,5 mg
oxprénolol Trasitensine Comprimé enrobé 160 mg
chlortalidone 20 mg
pindolol Viskaldix Comprimé 10 mg
clopamide 5 mg
bisoprolol Lod Comprimé 2,5, 5 ou 10 mg
hydrochlorothiazide Wytens 6,25 mg
Inhibiteur de l’enzyme de conversion + inhibiteur calcique
trandolapril Tarka LP 2 mg
vérapamil 180 mg
b-bloquant + inhibiteur calcique dihydropyridine
aténolol Béta-adalate Gélule 50 mg
nifédipine Ténordate 20 mg
métoprolol Logimax Comprimé enrobé LP 50 mg
félodipine 5 mg
Sympatholytique périphérique + diurétique
réserpine Tensionorme Comprimé sécable 0,1 mg
bendrofluméthiazide 2,5 mg
50
5. Traitement de l’hypertension artérielle
Tableau 5.12. Stratégie thérapeutique en fonction des chiffres tensionnels et de la classification des hypertendus.
Ces modifications du mode de vie doivent être d’emblée – une alimentation riche en potassium, calcium et en
associées à un traitement médicamenteux: magnésium.
– à partir du stade 2 de l’HTA, même en l’absence de tout La DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension)
facteur de risque associé et en dehors de tout retentisse- propose d’associer au long cours la réduction de consom-
ment organique ou cardiovasculaire objectivé; mation de sel à un protocole diététique riche en fibres et
– chez les patients du groupe C (ayant une lésion des appauvri en graisse (Sacks, 2001).
organes cibles et/ou une maladie cardiovasculaire clini-
que et/ou diabétique), même avec des valeurs tension- Traitement médicamenteux
nelles normales. de l’hypertension artérielle essentielle
Règles hygiéno-diététiques La monothérapie reste recommandée en première intention.
Sur le critère d’efficacité «normalisation tensionnelle»,
(Anaes, 1997; LRP, 2001) aucune classe thérapeutique ne s’est révélée supérieure à
Elles comprennent: une autre et la possibilité d’utiliser les principales classes
– une réduction pondérale en cas d’obésité; d’antihypertenseurs: diurétiques, β-bloquants, inhibi-
– une limitation de la consommation d’alcool à 30 mL teurs de l’enzyme de conversion, antagonistes du calcium,
d’éthanol/jour soit 2 verres et demi de vin à 12° pour un antagonistes de l’angiotensine II, α-bloquants, en pre-
homme et un verre et demi chez la femme; mière intention, semble actuellement admise (Chalmers,
– un arrêt du tabagisme (Anonyme, 2000; Tonstad et al., 1999; OMS, 1996; Girerd, 2000). Il faut noter que, pour
2003); des raisons de tolérance, ce n’est pas le cas des anti-HTA
– un exercice physique (Fagard, 2001) régulier: 30 à d’action centrale (Mourad, 1999).
45 min/jour ou, au moins, 3 fois par semaine; Bien que certains auteurs (Safar, 2001) déplorent le man-
– une limitation de la consommation de sodium (Sacks que d’étude physiopathologique de fond sur les diuréti-
et al., 2001) à un équivalent de 6 g de NaCl/jour. Cette ques, ces derniers sont, avec les β-bloquants, à préférer en
mesure permet de réduire la PAD de 5 mmHg; cas d’HTA non compliquée. En effet, ils représentent, du
– une limitation de la consommation de lipides saturés et fait du plus grand recul, la stratégie ayant le plus haut
de cholestérol; niveau de preuve d’un bénéfice sur la morbi-mortalité
51
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
(LRP, 1999; Gueyffier, 1999; Vallée, 1999). En revanche, thérapeutiques en fonction des autres pathologies dont
lorsque d’autres pathologies sont associées à l’HTA, souffre le malade que le meilleur antihypertenseur sera
d’autres classes d’antihypertenseurs peuvent être préfé- choisi (Tcherdakoff, 1990; Waeber, 1999).
rées en première intention.
Il est également possible d’utiliser, en première intention, Stratégie selon l’âge
des associations de principes actifs à faibles doses, donc
les bithérapies fixes (Bobrie, 1998; JNC, 1997). Si, globalement, tous les médicaments donnent des résul-
tats comparables en matière d’efficacité tensionnelle, la
tolérance est variable suivant l’âge et le type d’HTA (Gil-
POUSSÉES HYPERTENSIVES AIGUËS genkrantz, 1987).
ET HTA SÉVÈRES Tous âges confondus, l’antihypertenseur central et le diu-
rétique sont les médicaments les plus efficaces pour abais-
(Le Roux, 2000) ser la PA systolique alors que les antagonistes calciques
Les crises aiguës hypertensives surviennent chez des sont les plus efficaces pour normaliser la PA diastolique.
hypertendus connus dans 9 cas sur 10. C’est plus le reten- Sur le plan de la tolérance et au regard des pourcentages
tissement viscéral de l’hypertension, que la valeur abso- d’arrêt de traitement, les antihypertenseurs centraux et les
lue des chiffres tensionnels qui rend urgente la prise en α-bloquants sont les moins bien tolérés alors que les diu-
charge: apparition ou aggravation d’une atteinte des orga- rétiques à doses modérées donnent le meilleur taux de
nes cibles (cœur, rein, cerveau). On parle d’HTA maligne maintien thérapeutique. Si les sujets jeunes répondent le
en présence d’une atteinte multiviscérale rapidement pro- mieux aux IEC et aux β-bloquants, ces derniers provo-
gressive, objectivée sur fond d’œil. quent paradoxalement chez eux, plus d’arrêts de traite-
La pré-éclampsie constitue également une urgence hyper- ment que chez les sujets âgés.
tensive chez la femme enceinte.
L’existence d’un retentissement viscéral impose une * Chez le sujet âgé
baisse urgente mais progressive des chiffres tensionnels. Même après 80 ans, un traitement hypertenseur permet de
Cet objectif nécessite une prise en charge en milieu spé- réduire le risque d’accident vasculaire cérébral et d’insuf-
cialisé, avec recours à des formes injectables, sous sur- fisance cardiaque mais pas celui des accidents corona-
veillance stricte. riens ni la mortalité (LRP, 1999).
L’administration intraveineuse en continu au pousse- Il est donc bénéfique de traiter l’HTA du sujet âgé (Bel-
seringue électrique est souvent préférable car elle permet min, 1999). Toutefois, la prudence s’impose avant d’affir-
de limiter les «à-coups» tensionnels. Dans ce cas, le mer le diagnostic d’HTA permanente. Les mécanismes de
débit de perfusion est réglé en fonction des chiffres de régulation de la pression artérielle, neurohormonaux en
pression artérielle. particulier, sont modifiés avec une grande variabilité ten-
Ce «monitoring» tensionnel permet d’adapter en perma- sionnelle. D’où la nécessité, encore plus que chez le sujet
nence la posologie de médicament tel que le nitroprus- jeune, de multiplier les mesures de la PA avant de débuter
siate de sodium, vasodilatateur à la fois artériel et vei- un traitement antihypertenseur.
neux, utilisé en perfusion en continu en particulier en cas L’objectif tensionnel ne doit pas être excessif et dépendra
d’HTA maligne associée à une déshydratation. du niveau initial de la PA. Une diminution de 20 à
Si l’administration est réalisée en discontinu, l’utilisation 30 mmHg de la PAS est un résultat déjà appréciable.
de médicaments injectables ayant un représentant oral est Bien que le choix du meilleur hypertenseur soit controversé
préférée. Il s’agit entre autres d’inhibiteur calcique tel que (Belmin et Vallée, 2000), les recommandations donnent la
la nicardipine ou d’un alpha-bloquant comme l’urapidil. priorité aux β-bloquants et aux diurétiques (LRP, 2000).
Dans ces cas, l’injection médicamenteuse est associée à L’utilisation de ces deux classes doit cependant s’assortir
une prise systématique de la pression artérielle toutes les de prudence car:
trois ou quatre heures en se fixant une valeur limite à ne – les β-bloquants peuvent aggraver l’insuffisance cardia-
pas dépasser. En cas d’échec, une injection supplémen- que, certains troubles de la conduction et l’artérite;
taire est effectuée. Si le résultat est favorable, une absten- – les diurétiques peuvent démasquer une insuffisance
tion thérapeutique s’impose et le même raisonnement est rénale et accentuer l’hypotension orthostatique. Par
appliqué à la prise tensionnelle suivante. ailleurs, l’hyponatrémie qu’ils induisent peut être à
Parallèlement, un traitement per os est initié pour prendre l’origine de troubles neuropsychiques graves.
le relais. Or, il s’agit de malade ayant fréquemment une HTA à pré-
dominance systolique et une tendance à l’hypotension
TRAITEMENT DE FOND orthostatique et à l’hypovolémie. Il peut souffrir d’une
insuffisance cardiaque souvent associée à une insuffi-
Actuellement, il n’existe pratiquement pas de facteur pré- sance coronarienne. Enfin, une insuffisance rénale n’est
dictif de réponse à une monothérapie (Ruzicka, 2001). Par pas rare et les artérites des membres inférieurs fréquentes.
conséquent, indépendamment des principes de base, à Aussi, en cas de contre-indications, d’intolérance ou
respecter par définition, si l’âge constitue un élément ini- d’échec de ces médicaments, IEC ou inhibiteurs calciques
tial d’orientation, c’est ensuite par élimination des classes sont utilisables.
52
5. Traitement de l’hypertension artérielle
Les IEC sont plus efficaces dans la prévention de l’insuffi- vasculaires peut être nuisible. Le syndrome de Raynaud,
sance cardiaque et de l’infarctus du myocarde. Ils sont bien a fortiori, en constitue une contre-indication.
tolérés à condition de surveiller la fonction rénale et la kalié- Dans ce cas, les plus appropriés sont les IEC (sous réserve
mie. De leur côté, les inhibiteurs calciques peuvent avoir un qu’il n’existe pas de sténose des artères rénales) ainsi que
effet favorable sur la maladie coronarienne et sur les artères les inhibiteurs calciques.
périphériques. Ils ne favorisent pas l’hypotension orthostati-
que et n’aggravent pas l’insuffisance rénale. Une molécule * Néphropathies (Ruilope et al., 2001)
comme la nitrenpidine est particulièrement efficace en cas En présence de syndrome néphrotique avec œdèmes
d’hypertension artérielle systolique (Tournier, 1998). importants, les diurétiques trouvent une bonne indication.
En présence d’HTA résistante, ne pas dépasser la bithéra- S’il existe une insuffisance rénale, les β-bloquants et inhibi-
pie reste la règle. L’observance thérapeutique doit être teurs calciques à élimination hépatique prédominante ne
vérifiée, la résistance doit être confirmée (par une mesure posent pas de problèmes (sauf s’il existe des métabolites
ambulatoire de la pression artérielle, par exemple) et une actifs pouvant s’accumuler). Les β-bloquants éliminés par
HTA secondaire, éliminée. le rein nécessitent pour leur part une adaptation posologi-
que.
* Chez l’enfant Si un IEC est utilisé, la fonction rénale et la kaliémie doi-
La recherche d’une cause est obligatoire. Si la présence vent être étroitement surveillées, les IEC aggravant
d’une HTA essentielle est confirmée, un diurétique ou un l’hyperkaliémie de l’insuffisance rénale.
β-bloquant peut être proposé. Chez l’hémodialysé (et si l’HTA est due à la surcharge
volémique), un diurétique de l’anse peut convenir. Si des
Stratégie selon la pathologie associée poussées hypertensives surviennent pendant la séance, les
IEC sont à préférer du fait de l’implication du système
(Tcherdakoff, 1990; Vallée, 1999; Millon, 2000) rénine-angiotensine.
* Insuffisance cardiaque Au cours des transplantations, les inhibiteurs calciques et
plus particulièrement le diltiazem permettent la réduction
Les β-bloquants ne sont pas indiqués dans les insuffisances
du risque d’insuffisance rénale post-transplantation.
cardiaques de niveau I et sont contre-indiqués au stade IV
Dans l’HTA rénovasculaire, le traitement initial peut com-
non stabilisé; voir chapitre 7, «Traitement de l’insuffi-
porter, sous-surveillance, un IEC à doses faibles. En cas
sance cardiaque». En effet, le débit cardiaque n’est parfois
d’échec, les diurétiques peuvent être utiles dans la mesure
maintenu que par l’action du système sympathique.
où certaines HTA rénovasculaires sur rein unique sont Na-
Au contraire, l’action des diurétiques permet de diminuer dépendantes. Sinon, les β-bloquants peuvent être intéres-
les symptômes de congestion pulmonaire et les œdèmes sants du fait de leur action freinatrice de la libération de
périphériques. rénine et rien n’interdit le recours aux anticalciques.
Les IEC, qui sont aujourd’hui à la base du traitement de
l’insuffisance cardiaque, sont particulièrement indiqués. * Diabète
Les inhibiteurs calciques à tropisme vasculaire permettent L’HTA concerne plus d’un diabétique sur deux. Les IEC
de diminuer la postcharge. ont montré un effet particulièrement favorable en cas de
La moxonidine, antihypertenseur d’action centrale, aug- néphropathie diabétique (Amar, 2000), tandis qu’un bêta-
mente le taux de mortalité chez les patients insuffisants bloquant se révèle meilleur en présence d’une insuffi-
cardiaques. Dans certains pays, cette affection constitue sance coronarienne. Les objectifs tensionnels à atteindre,
une contre-indication de la moxonidine (LRP, 2000). PA < 130/85 mmHg, peuvent faire recourir aux associa-
tions et les diurétiques y ont une place privilégiée. Si la
* Bloc auriculo-ventriculaire fonction rénale est déjà altérée, il s’agira alors de diuréti-
Les β-bloquants peuvent aggraver les troubles du rythme ques de l’anse (Amar, 2000).
et de la conduction, pathologies les contre-indiquant.
* Insuffisance respiratoire chronique
De même, les inhibiteurs calciques à tropisme cardiaque
sont déconseillés. Si le blocage des récepteurs β2 accentue le bronchos-
pasme, les β1-bloquants sélectifs eux aussi, céliprolol
* Cardiomyopathie obstructive excepté, sont contre-indiqués.
Les β-bloquants constituent des médicaments de choix.
* Troubles métaboliques
* Maladie coronarienne Du fait de leurs effets indésirables métaboliques en cas de
La nécessité d’une cardioprotection justifie le recours aux β- prise au long cours (effets hyperglycémiant, hyperlipé-
bloquants et aux inhibiteurs calciques à tropisme cardiaque. miant et hyperuricémiant), les diurétiques thiazidiques et
apparentés sont déconseillés dans ces circonstances.
* Artériopathies périphériques Le blocage des récepteurs β2 aggrave l’hypoglycémie. Si les
En cas d’artérite des membres inférieurs, les β-bloquants, β-bloquants cardiosélectifs n’ont pas cet inconvénient, tous
labétalol excepté, sont déconseillés car le blocage des masquent certains signes annonciateurs de la survenue d’une
effets vasodilatateurs de l’adrénaline sur les récepteurs β2 hypoglycémie (palpitations, tachycardie, sueur, etc.). Ceci
53
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
peut être dangereux chez le patient diabétique traité par insu- Ces traitements, selon la pathologie associée, sont récapi-
line, sulfamide ou tout autre antidiabétique hypoglycémiant. tulés dans le tableau 5.13.
Les médicaments «neutres» sur le plan métabolique sont
les IEC et les inhibiteurs calciques.
54
5. Traitement de l’hypertension artérielle
55
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
Si échec thérapeutique
Intolérance
Efficacité
Intolérance Échec thérapeutique
Inefficacité
Si échec thérapeutique…
Trithérapie
Si échec thérapeutique:
HTA «résistante» (voir p. 55)
Figure 5.1. Arbre décisionnel dans l’hypertension artérielle essentielle de l’adulte (Df: dose plus forte).
56
5. Traitement de l’hypertension artérielle
> 85 mmHg, l’HTA multiplie par 3 le risque fœtal. – de bien contrôler l’HTA avant la mise en route de la
L’association d’une protéinurie de plus d’1 g/24 h le grossesse (Dekker et al., 2001);
multiplie par 20. – de ne pas laisser la PA descendre au-dessous de 140/90
Le but du traitement est double: prévenir les complica- à 130/80 sous traitement et donc, de diminuer les doses,
tions maternelles et permettre un développement fœtal en voire d’arrêter le traitement si besoin;
assurant un flux sanguin utéro-placentaire satisfaisant. – de surveiller étroitement la grossesse;
Ceci explique la nécessité d’éviter un traitement trop – de ne jamais dépasser le terme.
agressif qui altère la circulation placentaire et majore le
risque de retard de croissance fœtale (de Swiet, 2000; von Allaitement
Dadelszen, 2000), voire de mort fœtale.
Le repos est bénéfique, de préférence au lit et en décubitus Le passage dans le lait, des β-bloquants notamment, est très
latéral gauche. Ainsi, le débit utéro-placentaire est aug- variable d’un principe actif à l’autre: faible avec le propra-
menté car la compression exercée sur les gros vaisseaux nolol, dans une forte proportion dans le cas du sotalol.
prérachidiens par l’utérus gravide est levée. Ces mesures
contribuent également à abaisser, dans une certaine
mesure, les chiffres tensionnels.
Un traitement est instauré à partir d’une PAS > 160 mmHg
ou d’une PAD > 90 mmHg mais la PAS ne devra pas des-
OPTIMISATION THÉRAPEUTIQUE
cendre au-dessous de 140 mmHg.
Un traitement par aspirine qui augmente la perfusion pla- OPTIMISATION POSOLOGIQUE
centaire peut être instauré à faible dose, 100 mg, avant la
23e semaine d’aménorrhée. Son action antithrombotique
et de rétablissement de la balance prostacycline/throm- Posologies et plan de prise
boxane, est efficace dans la prévention de la pré-éclamp-
sie et du retard de croissance fœtale (Knight et al., 2000). Les posologies et précautions à prendre sont énoncées
Au-delà, le rapport bénéfices/risques n’est plus aussi dans le tableau 5.14.
favorable (Dufour, 2000). S’agissant d’un traitement au long cours, qui plus est, pré-
ventif, toute mesure permettant d’améliorer l’observance
Désir de grossesse chez l’hypertendue du patient est un avantage. C’est le cas de la monoprise
journalière et cette possibilité est actuellement offerte par
Le pronostic est excellent à condition: la plupart des médicaments. Lorsque les propriétés intrin-
– de vérifier qu’il s’agit bien d’une HTA «essentielle»; sèques du principe actif ne le permettent pas, ce dernier
– d’écarter tout médicament non éprouvé chez la femme est présenté sous une forme pharmaceutique à libération
enceinte; prolongée.
Diurétiques hypokaliémiants
Diurétiques de l’anse
bumétanide 0,5 à 30 mg/j en IV
pirétanide 6 mg/j
furosémide VO: 20 à 40 mg, 1 à 2 fois/j; buv: 1 à 2 mg/kg/j Matin et midi; possible relais/VO 3 h après une
Inj: Da: 2 à 3amp./j-De: 0,5 à 1 mg/kg/j injection; injection lente si IV
Diurétiques thiazidiques
xipamide 10 à 20 mg/j 1 prise le matin (maxi = 20 mg/j)
hydrochlorothiazide 12,5 à 25 mg/j Réduire de moitié en association
indapamide 1,5 à 2,5 mg/j Le matin
chlortalidone 12,5 à 25 mg/j Réduire de moitié si association DMT = 20 mg/j
bendrofluméthiazide 1,25 à 2,5 mg/j Toujours en association
ciclétanine Di: 50 mg/j -De: 100 mg/j DMT = 150 mg/j-prise unique le matin de préférence
57
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
58
5. Traitement de l’hypertension artérielle
59
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
Antihypertenseurs Contre-indications
diurétiques de l’anse Encéphalopathie hépatique
Allergie aux sulfamides (réaction croisée)
Obstacle sur les voies urinaires
Hypovolémie ou déshydratation
Grossesse (bumétanide et pirétanide) et allaitement
thiazidiques Hypersensibilité aux sulfamides
Insuffisance rénale sévère
Encéphalopathie hépatique
diurétiques Hyperkaliémie, association au potassium
hyperkaliémiants Insuffisance rénale, insuffisance hépatique sévère
triamtérène Carence en acide folique et lithiase urinaire
b-bloquants Asthme et bronchopneumopathies obstructives sévères (sauf céliprolol avec des précautions d’emploi)
Insuffisance cardiaque (aux doses utilisées dans l’hypertension)
Choc cardiogénique
Blocs auriculo-ventriculaires du 2e et 3e degrés non appareillés
Angor de Prinzmetal
Maladie du sinus, bloc sino-auriculaire compris
Bradycardie < 45 par minute
Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques
Phéochromocytome non traité
Hypotension
Antécédent de réaction anaphylactique
inhibiteurs de l’enzyme Hypersensibilité
de conversion Antécédent d’angio-œdème (œdème de Quincke) lié à la prise d’IEC
Grossesse et allaitement
Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique
Hyperkaliémie
antagonistes des récepteurs Hypersensibilité
de l’angiotensine II Sténose bilatérale des artères rénales ou sténose artérielle rénale sur rein unique en raison du risque d’élé-
vation de l’urémie et de la créatininémie induite par les médicaments qui interfèrent avec le système
rénine-angiotensine. Ce risque est augmenté en cas d’association avec les diurétiques
Grossesse et allaitement
inhibiteurs calciques
vérapamil Blocs auriculo-ventriculaires du 2e ou 3e degré non appareillés
Insuffisance cardiaque non contrôlée
Dysfonctions sinusales
Bradycardie sévère (<40battements par minute)
diltiazem Blocs auriculo-ventriculaires de degrés II et III non appareillés
Insuffisance ventriculaire gauche avec stase pulmonaire
Grossesse et allaitement
Hypersensibilité
dihydropyridines Infarctus du myocarde datant de moins d’1 mois, angor instable
Grossesse et allaitement (relative)
60
5. Traitement de l’hypertension artérielle
Antihypertenseurs Contre-indications
a-bloquants Hypersensibilité
Rétrécissement aortique
anti-HTA centraux Hypersensibilité
Dépression sévère
méthyldopa Cirrhose, hépatite médicamenteuse et anémie hémolytique
rilménidine, moxonidine Insuffisance rénale sévère (Clcr < 15mL/min)
moxonidine Insuffisance cardiaque
vasodilatateurs
minoxidil Infarctus du myocarde récent
diazoxide Angor
Diabète mal équilibré
Hypersensibilité aux thiazidiques
nitroprussiate de sodium Hypovolémie
Insuffisance thyroïdienne
61
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
inhibiteurs
calciques
bépridil, dantrolène (perfusion) CI Par extrapolation des fibrillations ventriculaires mortelles observées chez
diltiazem, l’animal
vérapamil esmolol AD Troubles d’automatisme, de conduction et risque de défaillance cardiaque
diltiazem IV amiodarone AD Risque de bradycardie et de bloc auriculo-ventriculaire
bépridil médicaments donnant CI/AD CI: amiodarone, sotalol, disopyramide, érythromycine IV, quinidiniques,
des torsades de pointes sultopride, vincamine, diurétiques hypokaliémants
AD: astémizole, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, terfénadine
médicaments AD Risque de torsades de pointes
hypokaliémiants
nifédipine ciclosporine AD Risque de gingivopathies
dihydropyridines dantrolène AD
anti-HTA alcool AD Majoration par l’alcool de l’effet sédatif de ces composés. Éviter la prise de
centraux boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool
clonidine antidépresseurs AD Inhibition de l’effet hypertenseur de la clonidine et de la guanfacine par
et guanfacine tricycliques antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques
sultopride CI Risque majoré de torsades de pointes
Prévention des effets indésirables être insuffisante et cette association ne dispense pas d’un
suivi très étroit de la kaliémie.
(Oates, 1998; Waeber, 1998) Le traitement peut se faire par:
– une supplémentation en potassium par voie IV en cas d’admi-
* Diurétiques nistration parentérale du diurétique hypokaliémiant (œdème
Modifications de la kaliémie. — Des hypokaliémies aigu du poumon). En cas d’hypokaliémie très sévère
sont fréquemment observées avec les diurétiques de (< 3 mmol/L) accompagnée de troubles du rythme, le chlorure
l’anse et les thiazidiques. À l’opposé, une hyperkaliémie de potassium est administré en perfusion continue à raison de
est observée avec les diurétiques antialdostérones (spiro- 26 à 52 mmol (soit 1 à 4 g) à la seringue électrique. L’adminis-
nolactone, amiloride, triamtérène). tration doit se faire sur une voie centrale car il y a risque de
nécrose et de veinite sur une voie périphérique;
QUE FAIRE? La kaliémie est un paramètre biologique particu- – une supplémentation en potassium par voie orale. Les spé-
lièrement important à surveiller lors d’un traitement sous diu- cialités orales Kaléorid et Diffu-K apportent 7 à 8 mmol de
rétiques. K+ et sont administrés à raison de 2 à 8 comprimés par jour.
• En cas d’hypokaliémie • En cas d’hyperkaliémie
La prévention peut se faire par: La prévention peut se faire par le respect des contre-indica-
– un régime appauvri en sodium et enrichi en potassium tions, un contrôle régulier de la kaliémie et un régime appau-
(bananes, fruits secs, etc.); vri en potassium.
– l’association du diurétique hypokaliémiant avec un diuréti- Le traitement dépend de la gravité:
que épargneur potassique; – une hyperkaliémie modérée (< 6 mmol/L) peut se traiter par
– l’association du diurétique hypokaliémiant à un inhibiteur voie orale par les résines échangeuses d’ions: Kayexalate,
de l’enzyme de conversion. Toutefois, la compensation peut échangeant du potassium contre du sodium ou le Calcium
62
5. Traitement de l’hypertension artérielle
Sorbistérit, échangeant du potassium contre du calcium Troubles glycémiques. — Les β-bloquants sont suscep-
quand l’apport de sodium est déconseillé; tibles de masquer les signes de survenue d’une hypogly-
– une hyperkaliémie sévère (> 6 mmol/L) nécessite un traite- cémie aiguë.
ment d’urgence par voie parentérale par: QUE FAIRE? Il est important que les patients diabétiques
• bicarbonate de sodium (alcalinisation), soient prévenus de ce risque et que la glycémie soit plus étroi-
• insuline (entraînant l’entrée du potassium dans la cellule) addi- tement surveillée.
tionnée ou non de solution de glucose,
• gluconate de calcium qui inhibe les effets du potassium sur le Thrombocytopénie. — Cet effet est très rare.
myocarde, QUE FAIRE? Le traitement doit être interrompu.
• épuration extrarénale dans les cas extrêmes non contrôlables
Décompensation d’une insuffisance cardiaque. — Le
par les médicaments.
risque est particulièrement important au moment des aug-
Hyponatrémie et déshydratation. — L’hyponatrémie mentations de posologie.
traduit une activation du système rénine-angiotensine-
QUE FAIRE? Dans ce cas, les posologies des autres thérapeuti-
aldostérone et constitue un facteur pronostique défavorable
ques associées peuvent nécessiter un ajustement. La posologie
de l’insuffisance cardiaque. Les risques sont particulière-
du β-bloquant doit être réduite ou le traitement doit être
ment élevés chez les patients âgés et en cas d’association
interrompu.
des diurétiques aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Atteinte rénale. — En cas de cardiomyopathie ischémi-
QUE FAIRE? Il est particulièrement important de recomman-
que, une altération de la fonction rénale a été observée
der une hydratation régulière aux personnes âgées. Le suivi de
suite à l’administration de carvédilol.
l’ionogramme et de la créatininémie doit être régulier.
QUE FAIRE? La fonction rénale doit être suivie chez ces
Hypotension artérielle systémique. — Elle est souvent
patients, en particulier pendant la période d’adaptation poso-
observée lors de l’association diurétique-inhibiteur de
logique. En cas d’altération, le traitement doit être interrompu.
l’enzyme de conversion.
QUE FAIRE? En cas de survenue, il est recommandé de réduire * Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
la posologie du diurétique sans modifier celle de l’inhibiteur Hypotension. — Les hypotensions sévères surviennent
de l’enzyme de conversion. en général dans les premiers jours du traitement. Les
Hyperglycémie. — Cet effet est observé avec les diuréti- patients hyponatrémiques sont plus à risque.
ques thiazidiques et diurétiques de l’anse qui peuvent QUE FAIRE? La pression artérielle doit être suivie de façon très
aggraver un diabète préexistant. étroite à l’initiation et régulièrement dans la suite du traitement.
QUE FAIRE? Cet effet peut entraîner un déséquilibre du traite- En cas de survenue, lors d’une association avec un diurétique,
ment hypoglycémique chez les sujets diabétiques. Les contrôles il est recommandé de réduire la posologie du diurétique sans
de la glycémie et l’adaptation du traitement doivent être plus modifier celle de l’inhibiteur de l’enzyme de conversion.
fréquents, en particulier à l’instauration du traitement. Chez les patients à risque d’hypotension à la première dose
Hyperuricémie. — Les diurétiques thiazidiques et diuré- (dysfonctionnement systolique ventriculaire gauche sévère,
tiques de l’anse sont susceptibles d’augmenter le taux pression sanguine systolique < 100 mmHg, ou hyponatrémie
d’acide urique. < 135 mmol/L), il est recommandé d’hospitaliser les patients
pour l’initiation d’un traitement parinhibiteur de l’enzyme de
QUE FAIRE? Il s’agit en général d’une augmentation modé- conversion. Si l’hospitalisation n’est pas envisagée, le traite-
rée de l’uricémie, le plus souvent sans conséquence sur le plan ment doit être débuté par une faible dose-test d’un IEC en sur-
clinique chez les sujets non goutteux. Toutefois, chez les sujets veillant le patient pendant 2 heures.
goutteux, le risque de crises peut être augmenté.
Hyperkaliémie
Hyperlipémie. — Les diurétiques thiazidiques et diuréti-
ques de l’anse sont susceptibles d’augmenter les taux san- QUE FAIRE? La kaliémie doit être suivie régulièrement et tout
guins de cholestérol et triglycérides. traitement hyperkaliémiant doit être évité.
QUE FAIRE? Cet effet peut avoir de fâcheuses répercussions Anémie chez l’insuffisant rénal hémodialysé
chez les sujets hypertendus ou coronariens. Chez ces patients, QUE FAIRE? Le rapport bénéfices/risques doit être régulière-
en cas de nécessité absolue des diurétiques, un traitement ment évalué et l’arrêt du traitement par IEC, envisagé en cas
hypolipémiant peut être nécessaire. d’augmentation de la consommation d’érythropoïétine (LRP,
1999).
* β-bloquants
Hypotension, bradycardie Dysgueusies
QUE FAIRE? Pression artérielle et fréquence cardiaque doi- QUE FAIRE? Ces effets sont en général transitoires et ne doi-
vent pas faire arrêter le traitement.
vent être suivies très régulièrement. En cas de survenue, les
posologies doivent être diminuées et si elles persistent, la thé- Toux. — Il s’agit d’un effet de classe. Cette toux sèche et
rapeutique doit être interrompue. persistante disparaît en cas d’arrêt du traitement.
63
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
QUE FAIRE? Il est inutile de prescrire des antitussifs qui sont NB. — Nausées, vertiges, céphalées, fatigue et palpita-
sans effet. En cas de toux non supportée par le patient, le trai- tions sont parfois observés mais ils ne limitent jamais
tement doit être suspendu. l’emploi de ces médicaments.
Hypersensibilité, angio-œdème. — Les IEC peuvent * Anti-HTA d’action centrale
provoquer un œdème qui peut s’étendre de la face
jusqu’au larynx. Un œdème laryngé peut être fatal. Les Phénomène de rebond à l’arrêt du traitement. — Cet
IEC présentant un reste sulfhydryl semblent entraîner effet peut être observé avec tous les antihypertenseurs
plus de réactions allergiques. Un cas d’angio-œdème vis- centraux mais il est particulièrement important avec la
céral a également été rapporté (LRP, 2001). clonidine. Un arrêt de traitement brutal peut provoquer
une crise hypertensive.
QUE FAIRE? Lorsque les voies aériennes risquent d’être obs-
truées par l’œdème, 0,3 à 0,5 mL d’adrénaline à 1/1 000 doit QUE FAIRE? Ce risque important doit être signalé avec insis-
être administré en urgence. Si l’œdème se limite à la face ou tance au patient. Les poussées hypertensives dues à un arrêt
aux lèvres, un traitement antihistaminique H1 peut être trop brutal de la clonidine peuvent être traitées par réintroduc-
entrepris. Dans tous les cas, la survenue d’un œdème contre- tion de la clonidine par voie orale ou, si l’on souhaite une cor-
indique l’utilisation ultérieure des IEC. rection plus rapide, par la clonidine par voie injectable.
* Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II Effets dépresseurs centraux. — Ces effets surviennent
surtout en début de traitement et sont transitoires.
Hypotension
QUE FAIRE? Les patients doivent en être prévenus mais la sur-
QUE FAIRE? Cet effet indésirable s’observant plus particuliè- venue de tels effets n’impose pas l’arrêt du traitement.
rement en cas d’hypovolémie et chez les patients souffrant
d’insuffisance cardiaque, d’HTA rénovasculaire ou de cirrhose, c Effet indésirable particulier à la moxonidine
le traitement doit être débuté à faibles doses et la déplétion Augmentation de la mortalité chez les insuffisants cardia-
hydrique, évitée. ques traités par ailleurs par cet anti-HTA d’action cen-
Hyperkaliémie trale. Cette affection constitue une contre-indication de la
moxonidine dans certains pays.
QUE FAIRE? Elle ne survient généralement qu’en cas d’asso-
ciation à d’autres facteurs de risque. Ainsi, il conviendra d’évi- c Effets indésirables spécifiques à la méthyldopa
ter la prise de sels de régime et de médicaments à base de
potassium ainsi que ceux favorisant la rétention potassique. Il Troubles hématologiques. — La méthyldopa est suscep-
faudra également explorer la fonction rénale avant le traite- tible d’entraîner une anémie hémolytique ainsi qu’une apla-
ment pour éliminer toute insuffisance rénale chronique. sie médullaire, une leucopénie et une thrombocytopénie.
NB. — Par rapport aux inhibiteurs de l’enzyme de QUE FAIRE? En cas de symptômes suggérant une anémie,
conversion, les antagonistes de l’angiotensine II sont l’hémoglobinémie et l’hématocrite doivent être déterminés.
beaucoup moins tussigènes et l’œdème de Quincke est En cas d’anémie hémolytique avérée, l’arrêt du traitement
rarement rapporté. Cependant, les sartans sont à éviter en s’impose et permet, le plus souvent, la correction de l’anémie.
cas d’antécédent d’angio-œdème sous IEC (LRP, 2001). Dans le cas contraire, il faut faire appel aux corticoïdes.
Anémie chez l’insuffisant rénal hémodialysé sous Troubles hépatiques. — Des hépatites cytolytiques
losartan aiguës et des hépatites chroniques ont été décrites avec la
QUE FAIRE? Le rapport bénéfices/risques doit être régulière- méthyldopa. Elles sont dues à une nécrose hépatocellu-
ment évalué et l’arrêt du traitement par losartan, envisagé en laire. Un ictère avec ou sans fièvre peut être observé dans
cas d’augmentation de la consommation d’érythropoïétine les trois premiers mois de traitement.
(LRP, 1999). QUE FAIRE? Un contrôle de la fonction hépatique par la
détermination des transaminases est conseillé en cas de surve-
* Inhibiteurs calciques
nue de fièvre dans les deux à trois mois de traitement. En cas
Céphalées, bouffées de chaleur, palpitations. — Ces de valeurs anormales, le traitement par méthyldopa doit être
effets sont observés avec les dihydropyridines en particulier. interrompu pour ne plus être réintroduit. Ce médicament doit
QUE FAIRE? Ces effets apparaissant le plus souvent à la phase être utilisé avec précautions chez les patients ayant des anté-
d’instauration, la seule poursuite du traitement permet géné- cédents hépatiques.
ralement de les amender. Sinon, et s’ils sont mal tolérés par le Rétention sodée et œdèmes
patient, l’utilisation préférentielle de l’amlodipine et des for-
mes à libération prolongée permet d’atténuer ces effets indé- QUE FAIRE? Le traitement par méthyldopa doit être interrompu
sirables par le début progressif de leur action. si des œdèmes et des signes d’insuffisance cardiaque apparais-
sent. Ces œdèmes régressent habituellement avec un diurétique.
* α-bloquants
NB. — La non-utilisation en première intention des anti-
Hypotension HTA d’action centrale pour le traitement de l’HTA essen-
QUE FAIRE? Cet effet survenant volontiers à l’orthostatisme tielle vient de leurs effets indésirables lors de prises prolon-
s’observe avec la prazosine en particulier. Le patient doit gées. Néanmoins, les médicaments les plus récents semblent
apprendre à se lever progressivement. mieux tolérés et ils peuvent être utilisés dans le traitement au
64
5. Traitement de l’hypertension artérielle
long cours. Ainsi, la rilménidine entraînerait moins de séda- les manifestations périphériques, on note une augmenta-
tion et de sécheresse buccale, et la moxonidine aurait moins tion de la sécrétion acide gastrique.
d’effets indésirables centraux. Elle ne comporterait pas de
QUE FAIRE? La fréquence de ces effets indésirables est telle
risque de rebond d’hypertension à l’arrêt du traitement.
que la réserpine ne doit pas être utilisée en première inten-
* Vasodilatateurs musculotropes tion, ni seule. D’ailleurs elle n’existe sur le marché qu’à faible
dose, sous forme d’association à un diurétique. Même dans
Ils peuvent entraîner une hypotension orthostatique sévère
ces conditions, il faut éviter son utilisation chez les malades
et, lors d’utilisations prolongées, une rétention sodée qui
ayant un antécédent d’ulcère gastro-duodénal.
les font exclure de l’arsenal du traitement au long cours.
D’ailleurs la plupart des médicaments n’existent que sous
forme injectable pour le traitement de la crise hypertensive CONSEILS AU PATIENT
donc, pour une utilisation très ponctuelle.
65
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
66
5. Traitement de l’hypertension artérielle
C as n° 1: urgence hypertensive
Une femme de 45 ans est hospitalisée pour céphalées,
nir les graves complications, en particulier cérébrales,
qui peuvent survenir. En revanche, il sera licite de
rechercher un facteur déclenchant à cette poussée dont
nausées, bouffées de chaleur et paresthésies fugaces de
la prise en charge et le traitement spécifique en permet-
la main gauche.
traient le contrôle rapide. De plus, le traitement choisi
L’interrogatoire de cette patiente, non suivie sur le plan pour juguler cette crise ne doit pas gêner la démarche
médical, montre que ces signes évoluent depuis 15 jours diagnostique ultérieure, en interférant avec les éven-
dans un contexte d’asthénie intense. Dans ses antécé- tuels dosages biologiques.
dents, on retrouve deux grossesses, sans problème L’évolution et le bilan permettront de dire si cette
médical. Elle a une surcharge pondérale, ne fume pas et poussée tensionnelle est cause ou conséquence d’une
n’a pas de diabète ou d’hypercholestérolémie connus. autre pathologie.
L’examen clinique retrouve une tension à 220/ Le diagnostic d’HTA essentielle ou secondaire sera
110 mmHg aux deux bras, persistante au repos. porté en fonction de ce bilan.
L’examen cardiovasculaire est, par ailleurs, stricte-
ment normal. 2. a)
Il n’existe pas de déficit neurologique mais un trem- En urgence, le principe du traitement est de régulariser
rapidement la PA d’autant qu’il existe des signes fonc-
blement fin des extrémités est noté ainsi qu’un flush
tionnels d’intolérance (céphalées, bouffées vasomotrices,
vasomoteur au visage.
etc.) La régularisation est encore plus urgente si les résul-
tats biologiques viennent confirmer cette intolérance en
favorisant les inhibiteurs calciques pour leur efficacité
lors d’une administration intraveineuse à la seringue élec-
QUESTIONS trique, leur maniabilité et leur moindre retentissement sur
un éventuel bilan biologique à la recherche d’une cause.
1. Quelle pathologie cela évoque-t-il? En effet, les β-bloquants sont gênants pour la recher-
a) Une hypertension artérielle essentielle. che d’un phéochromocytome et les diurétiques le
b) Une HTA secondaire. deviennent en cas de syndrome de Conn.
c) Une poussée hypertensive. Un relais per os par un traitement de fond, dont les
modalités seront fonction du bilan étiologique, sera
2. Quel traitement proposer en urgence? mis en place dès la 48e heure.
a) Eupressyl ou Loxen par voie IV.
3. Tous les examens peuvent être intéressants, mais
b) Ténormine à raison d’1 comprimé.
doivent être demandés à bon escient.
c) Lasilix 40 mg par voie IV.
d) Lopril 25 mg. Le bilan paraclinique d’une poussée tensionnelle ou
d’une HTA chronique, est double: bilan du retentisse-
3. Quels examens sont nécessaires? ment, bilan étiologique. Ces deux bilans respectent
a) Ionogramme, urée, créatinine sériques. une démarche pratique allant du plus simple et du
b) Protéinurie, fond d’œil. moins agressif au plus compliqué, selon l’orientation
c) ECG. des premières étapes.
d) Échocardiogramme. a), b), c) sont faciles à réaliser, sans risque et font partie
e) Catécholamines urinaires, activité rénine plasmatique. du bilan de retentissement de l’HTA.
f) Échographie abdominale, artériographie rénale. d) l’échographie cardiaque, facile à réaliser, est justifiée
en cas d’HTA sévère ou chronique. L’hypertrophie
ventriculaire gauche et son éventuelle régression sont
un facteur pronostique.
e) catécholamines urinaires et activité rénine plasmatique
RÉPONSES sont demandées en cas d’orientation étiologique spéci-
fique.
1. c) f) l’échographie abdominale avec étude du flux des artères
Il s’agit bien d’une poussée hypertensive, avec signes rénales, à la recherche d’une sténose, est facile à réali-
de gravité puisqu’il existe une mauvaise tolérance, en ser. Elle se justifie en cas d’HTA sévère et résistante
particulier neurologique. La question dans ce contexte ainsi qu’en cas d’HTA inexpliquée chez le sujet jeune.
n’est pas de savoir s’il s’agit d’une HTA essentielle ou L’artériographie rénale, examen invasif, se justifie en
secondaire, mais de traiter cette poussée afin de préve- dernière intention sur orientation étiologique motivée.
67
PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE
C as n° 2: hypertension artérielle
essentielle RÉPONSES
Un homme de 35 ans consulte un cardiologue, envoyé
par son médecin traitant, car à deux reprises les chiffres 1. a)
tensionnels retrouvés se sont situés à 150/95 mmHg. Il s’agit d’une HTA de stade 1 asymptomatique, sans
L’interrogatoire montre un patient totalement asymp- complication clinique évidente: sur les antécédents,
tomatique. Ses facteurs de risque associent: un taba- sur l’ancienneté, sur les facteurs de risque associés, il
gisme (deux paquets par jour depuis 10 ans), une cho- s’agit vraisemblablement d’une HTA essentielle mais
lestérolémie à 3,10 g/L (8 mmol/L), une HTA connue un 1er bilan clinique et biologique sera nécessaire pour
et traitée chez ses deux parents, une surcharge pondé- évaluer la tolérance et éliminer une HTA secondaire.
rale (90 kg pour 1,68 m) et aucune activité sportive. 2. a), b), c)
La PA mesurée dans le cadre du service national était Comme dans le cas de la poussée tensionnelle, il faut res-
à 150/100 mmHg et le patient n’est pas diabétique. pecter le principe du double bilan retentissement-recher-
L’examen clinique retrouve une PA à 170/110 mmHg che étiologique, ainsi que la place respective des examens
(bras droit) et 160/100 mmHg (bras gauche). les uns par rapport aux autres, fondée sur les arguments
Les bruits du cœur sont réguliers avec éclat du B2 aor- cliniques et les résultats des premiers examens pratiqués.
tique. Il n’y a aucun signe d’insuffisance cardiaque et 3. a), b)
les pouls sont perçus et symétriques. Aucun souffle
n’est décelé, aucun déficit neurologique et les fosses D’abord, il faut confirmer l’HTA en refaisant des
lombaires sont libres. mesures après au moins 10 min de repos. Si les chif-
fres tensionnels sont > 140/90 mmHg à trois consulta-
tions à 1 mois d’intervalle, le diagnostic est confirmé.
Cette attitude est possible en l’absence de signes de
gravité.
QUESTIONS La mise en place de mesures hygiéno-diététiques est
impérative: exercice physique, régime hypocalorique,
1. Quelle pathologie cela évoque-t-il? diminution, voire arrêt du tabac, avec mise place d’un
a) HTA systolo-diastolique chronique. soutien psychologique.
b) Hypertension artérielle maligne. La prise en charge médicamenteuse ne sera envisagée
c) Phéochromocytome. que si aucune amélioration n’est obtenue malgré trois
mois minimum de mesures hygiéno-diététiques.
2. Quels sont les examens à mettre en œuvre? 4) Les β-bloquants sont efficaces chez le sujet jeune mais
a) Ionogramme, urée, créatinine sériques. la tolérance n’est pas toujours bonne (perturbations du
b) Protéinurie, fond d’œil. métabolisme lipidique, trouble de la libido, etc.).
c) ECG. Les diurétiques ainsi que les anti-HTA centraux sont rare-
d) Échocardiogramme. ment utilisés en première intention chez l’adulte jeune.
e) Catécholamines urinaires, activité rénine plasmatique. Les inhibiteurs calciques à tropisme vasculaire et à
f) Échographie abdominale, artériographie rénale. longue durée d’action peuvent être envisagés. Des pro-
blèmes d’œdèmes des membres inférieurs peuvent
3. Quelle thérapeutique mettre en œuvre en première éventuellement survenir.
intention? Les IEC à durée de vie longue ainsi que les antagonis-
a) Abstention thérapeutique. tes des récepteurs à l’angiotensine II pourraient être
b) Règles hygiéno-diététiques. essayés en première intention.
c) Monothérapie. Une évaluation est réalisée au bout de 3 mois.
4) En cas de traitement médicamenteux, quel antihyper- Globalement, le taux d’efficacité est de 70 à 80%. En
tenseur suggérez-vous? cas d’échec, une bithérapie sera mise en œuvre.
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