Vous êtes sur la page 1sur 13

IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing.

en MIP 651709454-691657615

Chapitre 2: LOIS GENERALES ET THEOREMES

DES CIRCUITS ELECTRIQUES

Objectifs:

Contenu:
INTRODUCTION
SECTION 1 : RAPPELS SUR LES DIPOLES
1-1/ Définition – Conventions
1-2/ Dipôle linéaire – Circuit linéaire
1-3/ Dipôles élémentaires
1-3/1 Classification des dipôles 1-3/2 Dipôles passifs
1-3/3 Dipôles actifs  1-3/4 Passivation d’une source
1-4/ Association de dipôles
1-4/1 Association des dipôles électriques actifs 1-4/2 Association des dipôles électriques passifs

SECTION 2 : LOIS DES CIRCUITS ELECTRIQUES


2-1/ LOIS DE KIRCHHOFF
2-1/1 Loi des nœuds 2-1/2 Loi des mailles
2-2/ La loi d’Ohm
2-3/ La loi de Pouillet
SECTION 3 : THÉORÈMES SUR LES CIRCUITS ÉLECTRIQUES
3-1/ Théorème de superposition
3-2/ Théorèmes de Thévenin et de Norton
3-3/ Théorème de Millmann
3-4/ Diviseur de tension – Diviseur de courant
3-5/ Théorème de Kennelly (équivalence triangle-étoile)
CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES:

INTRODUCTION

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 1 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

L’interconnexion des dipôles électriques élémentaires en un circuit ou réseau électriques fournit les
équations des courants et des tensions, dont la résolution constitue l’analyse du circuit, en général facilitée
par l’utilisation de lois et de théorèmes. Le matériel informatique étant en général constitué de composants
électroniques dont les valeurs limites de tensions et courants d’emplois sont données par les fabricants, il
est donc judicieux de prévoir les valeurs de tensions et courants en tout point d’un circuit électrique afin
d’évaluer la connectivité ainsi que la fonctionnalité de l’appareillage s’y retrouvant. Les lois et théorèmes
ici sont présentés pour les valeurs instantanées. Elles peuvent être généralisées, dans les domaines
d’utilisation des nombres complexes (voir chapitre suivant).

SECTION 1 : RAPPELS SUR LES DIPOLES

1-1/ Définition – Conventions


Un dipôle est un récepteur ou un générateur d’énergie électrique, susceptible de convertir l’énergie
électrique en une énergie de type différent (chimique, mécanique, radiative, thermique). Il est relié à
l’extérieur par deux bornes A et B (Fig. 2.1), le courant entrant par l’une est égal au courant sortant par
l’autre. La tension u et le courant i sont des grandeurs algébriques.

1-2/ Dipôle linéaire – Circuit linéaire

• Dipôle linéaire : Un dipôle de relation tension-courant u = f (i) ou i = g (u) est dit linéaire si, et seulement si, la
fonction f ou g est linéaire, c’est-à-dire telle que : f (a 1i1 + a2i2) = a1f (i1) + a2f (i2) ou g(l1u1 + l2u2) = l1g (u1) + l2g (u2).

• Circuit linéaire : Si tous les dipôles constituant un circuit quelconque sont linéaires, alors l’équation
permettant le calcul de la sortie s = s (t) en fonction de l’entrée e = e (t) est, dans le cas général, une
équation différentielle à coefficients constants du type :

On dit alors que le circuit est linéaire.

1-3/ Dipôles élémentaires

1-3/1 Classification des dipôles

– Un dipôle actif est un dipôle susceptible de produire de l’énergie. A contrario, un dipôle passif ne peut
pas produire de l’énergie.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 2 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

– Un dipôle symétrique est un dipôle tel que : f (i) = −f (−i) ou g (u) = −g (−u).

1-3/2 Dipôles passifs

• Éléments passifs linéaires (Fig. 2.2). On adopte généralement la convention récepteur (u et i : flèches
opposées), ce qui évite bien des erreurs.

• Éléments passifs non-linéaires : Une diode n’est pas un dipôle linéaire.

Son équation
1-3/3 Dipôles actifs 

• Sources (Fig. 2.3). On adopte indifféremment la convention générateur ou la convention récepteur


selon le problème traité.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 3 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

Une source réelle peut souvent être modélisée par une source de tension idéale, en série avec une
résistance : c’est le modèle de Thévenin ; on peut aussi la modéliser par une source de courant idéale, en
parallèle avec une résistance : c’est le modèle de Norton.

Exemple : La batterie de voiture est l’exemple type de la source de tension presque idéale. La charge qu’elle
est capable de stocker se mesure usuellement en ampère × heure (Ah). Ainsi, une batterie de 12 V capable
de stocker 60 Ah, peut délivrer pendant 6 h un courant de 10 A sous une tension de12 V.

Remarque : Pratiquement, il n’existe pas de source d’énergie du type source de courant idéale. En effet,
cela supposerait que l’on soit capable de stocker l’énergie sous forme de courant à valeur constante j.
Cependant, on peut réaliser des sources de courant constant en associant des sources d’énergie et des
dipôles. C’est le cas d’un transistor associé à une source de tension ou encore d’une photodiode, éclairée
par une source d’énergie lumineuse.

• Source commandée – Source non commandée : Une source commandée ou liée est une source dont la
grandeur de sortie dépend d’une autre grandeur du circuit. Dans le cas contraire, la source est dite non-
commandée ou indépendante.

Exemple : Le courant de sortie d’un transistor dépend d’une grandeur d’entrée qui est : le courant de base
dans les transistors bipolaires, et la tension grille-source pour les transistors à effet de champ (Fig. 2.4).

• Source commandée linéaire – Source commandée non-linéaire : Une source commandée linéaire est
une source commandée dont la grandeur de sortie dépend linéairement de la grandeur de commande. A
contrario, la source est non-linéaire.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 4 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

1-3/4 Passivation d’une source

D’une manière générale, rendre passive une source d’énergie réelle, c’est la remplacer par sa résistance interne.
Dans le cas des sources idéales, rendre passive une source de tension c’est la remplacer par un court-circuit, et
rendre passive une source de courant c’est la remplacer par un circuit ouvert.

1-4/ Association de dipôles

1-4/1 Association des dipôles électriques actifs


En série

On a : avec et

Loi pour une association de N dipôles actifs linéaires en série :


Les tensions à vide s’ajoutent. Les résistances internes s’ajoutent.

Si les N dipôles sont identiques, on a : et


En parallèle

On a : = I1 + I2et (modèle de Norton) et (modèle de Thévenin).

Loi pour une association de N dipôles actifs linéaires en parallèle :


Les courants de court-circuit s’ajoutent.
Les conducteurs internes s’ajoutent.
ou Les résistances internes se mettent en parallèle.

Si les N dipôles sont identiques, on a : et .


Remarque :
 L’association en série permet “d’augmenter” la tension mais pas l’intensité.
 L’association en parallèle permet “d’augmenter” l’intensité mais pas la tension.
 En général, il ne faut pas associer des sources parfaites de tension en parallèle.
 En général, il ne faut pas associer des sources parfaites de courant en série.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 5 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

1-4/2 Association des dipôles électriques passifs


En série : Deux dipôles sont dits en série s’ils sont parcourus par le même courant.
- Association en série de résistances

L’association des 2 résistances en série est donc équivalente à une résistance .

Ce résultat se généralise pour l’association de N résistances placées en série :


- L’association en série des inductances

L’association des 2 inductances en série est donc équivalente à une inductance Leq qui verifie .

Ce résultat se généralise pour l’association de N inductances en série : .


- L’association en série de condensateurs

donc
L’association des 2 condensateurs en série est donc équivalente à un condensateur dont la capacité Ceq vérifie

Ce résultat se généralise pour l’association de N condensateurs en série :

En parallèle : Deux dipôles sont dits en parallèle (ou en dérivation) s’ils sont reliés aux deux mêmes
nœuds, donc soumis à la même tension.
- L’association en parallèle de résistances

L’association des 2 résistances en parallèle est donc équivalente à une résistance telle que :

Ce résultat se généralise pour l’association de N résistances placées en série :

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 6 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

- L’association en parallèle d’inductances

Ce résultat se généralise pour l’association de N inductances en parallèle :

- L’association en parallèle de condensateurs

Ce résultat se généralise pour l’association de N condensateurs en série :

SECTION 2 : LOIS DES CIRCUITS ELECTRIQUES

2-1/ LOIS DE KIRCHHOFF

Attention ! Courants et tensions sont des grandeurs algébriques. Le sens positif n’étant pas connu a priori,
on flèche arbitrairement courants et tensions. Un résultat négatif indique simplement que le sens réel d’un
courant ou d’une tension est opposé à celui fléché sur le schéma.

2-1/1 Loi des nœuds


On peut la formuler de deux façons équivalentes :
1) La somme des courants qui arrivent à un nœud est égale à la somme des courants qui en partent.

2) La somme algébrique des courants aboutissant à un nœud est nulle.


Règle (arbitraire) d’attribution du signe : Le signe + est attribué à un courant qui arrive au nœud, et le

signe − à un courant qui en part.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 7 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

2-1/2 Loi des mailles


On peut la formuler de deux façons équivalentes :
1) La somme des tensions dans le sens de parcours de la maille est égale à la somme des tensions en sens inverse.

2) La somme algébrique des tensions d’une maille est nulle.


Règle (arbitraire) d’attribution du signe : Le signe + est attribué à une tension dans le sens de parcours de

la maille, et le signe − à une tension dans le sens inverse.

Attention ! La loi des nœuds et la loi des mailles sont identiques dans leurs formes : somme de valeurs
instantanées. En conséquence, dans le cas de signaux périodiques, ces lois s’appliquent aussi aux valeurs
moyennes, MAIS PAS aux valeurs efficaces, NI aux valeurs maximales et minimales.
Exemple : Au nœud N (Fig. 2.10), on peut écrire : I1 Moy + I2 Moy = I3 Moy.

2-2/ La loi d’Ohm


La loi d'Ohm est une loi physique qui lie l'intensité du courant électrique traversant un dipôle
électrique à la tension entre ses bornes et permet de déterminer la valeur d'une résistance.

Figure 2.6 : Tension aux bornes d’une résistance traversée par un courant.
2-3/ La loi de Pouillet
La loi de Pouillet stipule que pour un circuit série comprenant plusieurs générateurs (orientés de la
même façon) et plusieurs récepteurs, la somme des f.é.m. moins la somme des f.c.é.m. est égale à l'intensité
multipliant la somme de toutes les résistances du circuit.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 8 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

Figure 2.7 : Circuit constitué des générateurs et récepteur.

SECTION 3 : THÉORÈMES SUR LES CIRCUITS ÉLECTRIQUES

3-1/ Théorème de superposition


Ce théorème résulte directement de la linéarité des dipôles actifs et passifs. Il est ici appliqué à un courant
puis à une tension.
1) Dans un circuit linéaire, l’intensité du courant dans une branche est la somme algébrique des intensités
des courants dus à chaque source indépendante prise séparément, les autres sources indépendantes étant
rendues passives.
2) Dans un circuit linéaire, la tension entre deux bornes est la somme algébrique des tensions entre ces
deux bornes dues à chaque source indépendante prise séparément, les autres sources indépendantes étant
rendues passives.
Attention ! Les sources commandées ne doivent pas être rendues passives.
Question : Soit le circuit électrique à deux sources (Fig. 2.12). Exprimer la tension u et le courant i.

3-2/ Théorèmes de Thévenin et de Norton


Tout dipôle actif linéaire AB, composé de résistances, de sources indépendantes et/ou commandées, peut
être représenté (Fig. 2.14) par :
1) un schéma équivalent série (modèle de Thévenin) comprenant une source de tension e0 et une résistance
R0, ou

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 9 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

2) un schéma équivalent parallèle (modèle de Norton) comprenant une source de courant i0 et une
résistance R0 ; où
→ e0 est la tension à vide du dipôle AB, c’est à dire la tension qui serait présente en l’absence de charge
entre les bornes A et B, soit e0 = u à i = 0,
→ i0 est le courant de court-circuit du dipôle AB, c’est à dire le courant qui circulerait entre les bornes A et
B en les court-circuitant, soit i0 = i à u = 0, et
→ une résistance R0 égale à la résistance équivalente vue des bornes A et B lorsque les sources non-
commandées sont rendues passives.

Méthode
Les modèles de Thévenin et de Norton sont équivalents : même tension u et même intensité i pour une
charge donnée. Le passage de l’un à l’autre s’effectue par la relation : e0 = R0i0
Attention ! Pour la détermination de R0, seules les sources non-commandées (indépendantes) sont rendues
passives, les sources commandées (liées) ne doivent pas être rendues passives.
Remarque : Les modèles de Thévenin et de Norton ne sont équivalents que pour l’extérieur. Ils ne rendent
pas compte de la puissance dissipée par le circuit réel qu’ils remplacent. Il suffit pour le montrer de
constater qu’à vide, le modèle de Thévenin ne dissipe pas de puissance !
Méthode : La première chose à faire est de bien délimiter le dipôle dont on cherche le modèle équivalent et
de déconnecter la charge.
Question : Soit le circuit électrique à deux sources déjà étudié (voir Fig. 2.12).
Déterminer ses modèles de Thévenin et de Norton.

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 10 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

3-3/ Théorème de Millmann


D’après le théorème de Thévenin, les dipôles (Fig. 2.21) sont équivalents. Pour ce circuit type, le théorème
de Millmann permet d’exprimer la tension à vide du dipôle AB, soit e0 = u à i = 0, par la formule :

En toute généralité, la résistance R0 est donnée par le théorème de Thévenin. Cependant, dans le cas
particulier où les sources e1 à eN sont indépendantes, alors la résistance R0 est donnée simplement par :

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 11 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

Question : Soit le circuit électrique à deux sources déjà étudié (voir Fig. 2.12). Exprimer la tension u et le courant i.
Réponse : Deux approches sont possibles.
1) On considère que la charge ne fait pas partie du dipôle. On retrouve alors le schéma équivalent du
modèle de Thévenin (Fig. 2.18) avec :

On exprime ensuite la tension u et le courant i.


2) On considère que la charge fait partie du dipôle. Ce théorème permet alors de calculer directement la
tension u, et par suite le courant i.

3-4/ Diviseur de tension – Diviseur de courant


Ces deux montages sont très utilisés (Fig. 2.22).

Attention ! Les formules données ne sont valables que si aucune charge extérieure ne vient modifier le montage.

3-5/ Théorème de Kennelly (équivalence triangle-étoile)


Le théorème de Kennelly permet de passer d’un schéma en triangle (ou montage en P) à un schéma en
étoile (ou montage en T) et réciproquement (Fig. 2.23).

On a les relations :

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 12 /12 SEM.1\année académique 2022-2023


IUG/ISTA BTS en IIA Ntapie guillaume Ing. en MIP 651709454-691657615

CONCLUSION

Cours de CIRCUITS ELECTRIQUES Page 13 /12 SEM.1\année académique 2022-2023

Vous aimerez peut-être aussi